• Dans le cimetière numérique de la démocratie participative - Rue89
    http://rue89.nouvelobs.com/2015/04/27/cimetiere-numerique-democratie-participative-258807

    Hécatombe chez les sites collaboratifs

    Mais la technologie et les internautes ne se laissent pas embarquer aussi facilement. Bugs techniques, modération impossible, trolls en tout genre, ou absence de de débatteurs ; de nombreuses plateformes créées ces dernières années ont fini amorphes, vidées, en lambeaux sur des hébergements pas toujours renouvelés.

    le site de Ségolène Royal, la “Coopol,” ça me rappelle quelqu’un, mais qui ? #FAIL #web

  • Les recompositions de l’exploitation agricole familiale
    http://sms.hypotheses.org/4148

    L’exploitation agricole française est-elle toujours familiale ? Voilà une question qui ne cesse de resurgir dans les débats sur l’évolution des modes agricoles et ruraux. Elle s’est posée déjà à la fin des années 1980, puis ces dernières années, avec la loi d’orientation de 2006 et en 2014, à l’occasion de l’Année internationale de l’agriculture familiale.

    #Géographie #Systèmes_Productifs #Mutation_des_Systèmes_Productifs #Exploitation_Agricole #Agriculture #Géographie_Agricole #Géographie_Agraire #Géographie_Rurale #Espace_Rural #Géographie_de_la_Famille

  • Wikipedia and the Oligarchy of Ignorance
    http://www.uncomputing.org/?p=1622

    C’est un problème bien connu. Ça l’est au moins depuis 1970, lorsque Jo Freeman a écrit "The Tyranny of Structurelessness” ; c’est lié à ce que Alexander Galloway a récemment appelé “The Reticular Fallacy.” Ces critiques peuvent se résumer assez simplement : quand vous refusez à une organisation le pouvoir formel de distribuer équitablement le pouvoir- de reconnaître les hiérarchies inévitables dans les groupes sociaux et de traiter explicitement avec elles- vous livrez inévitablement le pouvoir aux personnes les plus disposées à être impitoyables et inflexibles dans la quête de celui-ci.

    En d’autres termes, dans le but de créer un système "plus distributif", sauf dans de très rares circonstances où tous les participants sont de bonne volonté et relativement équivalents dans leur éthique et leur politique, vous finissez par créer exactement le régime autoritaire que votre travail semblait précisément devoir éviter.

  • Avec Jean Oury. Vivre avec la folie / #Revue_Chimères n°84 - Le silence qui parle
    http://lesilencequiparle.unblog.fr/2015/02/19/vivre-avec-la-folie-olivier-apprill-edito-de-la-revue-chime

    « Refaire le #club_thérapeutique, tout le temps. » Cette petite phrase de #Jean_Oury, extraite d’un dialogue avec Danielle Sivadon en 2004 (1), aurait pu être prononcée au printemps dernier comme il y a cinquante ans. Elle exprime une constance mais aussi une exigence : donner du #pouvoir aux malades, créer de la responsabilité, du #mouvement, du #possible. C’est à ces tâches essentielles que le fondateur de la #clinique psychiatrique de La Borde se consacrait encore quelques jours avant sa mort, le 15 mai dernier, à l’âge de 90 ans.

    Rendre hommage à celui que ses pairs considèrent comme l’un des meilleurs connaisseurs de la #psychose, c’est d’abord prendre la mesure de cette passion médicale (2) qui voit en chaque individu, plus ou moins fou, un sujet à part entière. C’est surtout honorer un engagement au jour le jour, une disponibilité, une présence confondue avec l’accueil permanent de l’autre.

    Jean Oury n’a jamais cessé de l’affirmer : dans l’abord de la #folie, le plus petit détail, un simple geste ou un sourire peuvent avoir une valeur inestimable. Ce souci de l’#ambiance, ces paroles qui soignent, cet humour, cette bienveillance, ces moments féconds au cours desquels une existence parfois bifurque constituent l’arrière-fond sensible dont ce numéro de Chimères se veut l’écho, nourri d’expériences, de témoignages et de récits souvent placés sous le signe d’une « vraie rencontre ». Une sorte de #constellation affective où les voix de plusieurs générations de patients, de « psychistes », d’artistes, d’amis proches ou de compagnons de route se mêlent pour composer un portrait multiple, polyphonique, de l’homme qui a tracé « son chemin en marchant » et su s’adresser, avec une qualité de parole incomparable, à ce qu’il y a de plus #singulier en chacun.

    En soutenant l’hypothèse que l’hôpital peut devenir un instrument thérapeutique et que la folie est aussi #création, Jean Oury abroge toutes les formes de ségrégation et tout réductionnisme de la maladie mentale. Autant de révolutions partagées au long de son parcours commun avec son ami #Félix_Guattari : la machine bicéphale Oury-Félix occupe une place privilégiée dans ce numéro de Chimères. Un agencement foisonnant, tour à tour créateur et conflictuel, qui constitue le caractère le plus visible de cette amitié – terme sans doute à entendre ici dans le sens d’une « condition pour l’exercice de la pensée » (3). Pensée en extension chez l’un, locale et intensive chez l’autre, dont la complémentarité aura permis d’instituer un milieu et un lieu « qui n’en a jamais fini de se construire » (4).

    Ce #lieu de #soin, bien réel et pourtant toujours à venir, Jean Oury en a lui-même élaboré la formule logique, la topique, dans son concept princeps de « collectif ». Réussir à déchiffrer ce qui se passe dans la vie quotidienne, sur le terrain, au travail, entre les gens, afin qu’une organisation d’ensemble puisse tenir compte du #désir_inconscient, est au principe même d’une « #psychiatrie_concrète » (autre nom de la #psychothérapie_institutionnelle) pour laquelle le médecin directeur de #La_Borde a oeuvré sans relâche.

    Tel est peut-être l’un des legs les plus manifestes de Jean Oury aux pensées qui n’ont pas renoncé à transformer l’état des choses. Un legs clinique, philosophique, politique, poétique, #éthique, dont la « valeur humaine » imprègne toutes les pages qui suivent. Accueillir, soigner, penser, vivre avec la folie : la contingence, une vie…

    Olivier Apprill
    Vivre avec la folie / 2015
    Édito du n°84 de la revue Chimères : Avec Jean Oury

    Numéro dirigé par Olivier Apprill et Jean-Claude Polack

    Télécharger le sommaire : Chimeres 84 sommaire
    http://lesilencequiparle.e.l.f.unblog.fr/files/2015/02/chimeres-84-sommaire.pdf

    • Assemblée nationale, Audition de M. Jean Oury, dir. de la clinique de La Borde (Cour-Cheverny) - Jeudi 31 Janvier 2013
      http://www.dailymotion.com/video/x17i0np_audition-de-m-jean-oury-dir-de-la-clinique-de-la-borde-cour-che

      Alors, la vie quotidienne ? (séminaire de Ste Anne septembre 1986)
      http://www.revue-institutions.com/articles/19/Document5.pdf

      De l’#institution. #Transfert, multiréférentialité et #vie_quotidienne dans l’approche thérapeutique de la psychose (2003)
      http://www.cairn.info/revue-cahiers-de-psychologie-clinique-2003-2-page-155.htm

      La destruction programmée de la psychiatrie (2008)
      http://www.cairn.info/revue-sud-nord-2008-1-page-37.htm

      « La psychiatrie n’est pas une spécialité de la #médecine, ce serait plutôt l’inverse », (une rengaine de J.O).

      Le pré-pathique et le tailleur de pierre
      http://www.revue-chimeres.fr/drupal_chimeres/files/40chi04.pdf

      JE VOUDRAIS ESSAYER DE FAIRE PASSER une dimension de la communication que j’appelle « pré-pathique », importante aussi bien sur le plan psychiatrique (de l’autisme ou de la #schizophrénie) que dans le domaine de la #normopathie (on est tous des normopathes et c’est la chose la plus incurable qui soit). Il ne s’agit donc pas ici d’une « communication » au sens restreint du terme mais de déchiffrer ce qui est en question dans « ce qui se passe ». Cela rejoint ce que j’appelle « les #entours » : terme banal qui me semble plus évocateur et plus poétique que le mot ambiance. On peut être non pas en face mais avec quelqu’un, et alors on essaye de repérer ce qui se passe. « Passage » est un mot privilégié de #Kierkegaard par lequel il traduisait le terme grec de kinésis . Il y a du mouvement ; s’il n’y a pas de mouvement, il ne se passe rien. Mais le mouvement ce n’est pas l’agitation. Ce qui exige une distinctivité : quand on passe d’un point à un autre, si le deuxième point n’est pas différent du premier, autant rester sur place. C’est la #critique que j’adresse à la plupart des #établissements. Ils sont tous pareils : aussi bien le bureau du médecin, que celui du directeur, ou la cuisine, la bibliothèque... C’est la même odeur, la même « olor ».

      #Santé_mentale ? #François_Tosquelles #Jacques_Lacan #DSM #diagnostic #fonction_d'accueil

    • « Séminaire de Sainte-Anne » de Jean Oury (1ère partie)

      http://www.franceculture.fr/player/export-inline?content=4329375

      Le psychiatre Jean Oury, fondateur de la psychothérapie institutionnelle, « plus grand connaisseur vivant de la psychose » (P. Delion), tient depuis 1980 un séminaire à #Sainte-Anne. Nous présenterons l’ethos, la parole, et l’histoire de ce lieu crucial pour l’actualité et l’histoire de la psychiatrie et de la #psychanalyse. Notre approche n’est pas clinique, mais une analyse praxique du discours, où sens, éthique et pertinence sont le nœud épistémologique hors duquel la pensée d’Oury reste impensable. Nous établirons l’objet du discours d’Oury, son régime praxique et sa profonde homologie de #structure et de #logique avec la folie. C’est au tissage de cette pensée et de sa parole que nous serons surtout sensibles : comment Oury propose une #praxis_théorique singulière ? Sur le plan de l’histoire des idées, des liens seront établis en permanence entre la pensée d’Oury et ses compagnons (Tosquelles, Guattari, #Gentis… ), avec les grands corps théoriques et cliniques (et surtout #Freud, Lacan), politiques (#marxisme antistalinien), philosophiques (Kierkegaard, Heidegger, #Maldiney) et artistiques (art brut… ). Le tout nourrit une pensée qui articule singulièrement logique, clinique et #politique. Enfin, nous insisterons sur les liens récents établis entre psychothérapie institutionnelle et logique peircienne. Il en sort un savoir incomparable à toute autre approche de la psychose. Quant à l’archéologie de ce discours, nous établirons l’aire que dessinent trois autres discours : le #séminaire de La Borde (clinique dirigée par Oury), recueil du savoir clinique d’Oury ; les rencontres du #GTPSI (moment important des années 1960, il est à la psychiatrie ce que les avant-gardes sont à l’art contemporain) ; l’œuvre écrite d’Oury, entre prose poétique et méditation philosophique.

      Avec Olivier Apprill et Pierre Johan Laffite.

      #audio

    • « Cadrer » le dérèglement - La « grille », Félix Guattari, exposé lors du stage de formation de la clinique de La Borde, 29 Janvier 1987.
      http://www.revue-chimeres.fr/drupal_chimeres/files/34chi01.pdf

      En ce qui me concerne, Je me suis totalement investi dans cette expérience à partir de 1955 ; bien que j’ y aie participé de façon assez suivie dès la phase préparatoire de Saumery. Et c’est durant cette période-là que se sont posés les grands problèmes qui devaient marquer l’évolution ultérieure. Assez rapidement, la clinique a augmenté sa capacité ; elle est pas- sée à soixante malades, puis quelques années plus tard à sa capacité actuelle. Corrélativement, le #personnel a augmenté et les anciennes méthodes d’#organisation consensuelle, fusionnelle, ne pouvaient évidemment plus fonctionner de la même façon. Quand je suis arrivé, j’ai commencé à m’occuper des #activités d’animation et des ateliers. J’ai contribué à la mise en place de pas mal des institutions qui devaient se maintenir de façon durable — quoique toujours en évolution. Mais, assez rapidement, j’ai été amené à m’occuper des problèmes de gestion. Durant les années antérieures, s’étaient instituées des différences de #salaires assez marquées, pour des raisons, d’ailleurs, plutôt contingentes, en raison d’arrangements qui se faisaient au fur et à mesure de l’arrivée des nouveaux membres du personnel. Tout ça pour dire qu’il y avait une situation assez floue, assez peu maîtrisée. Une des premières difficultés à laquelle je me suis trouvé confronté a été relative au #budget des ateliers, lorsqu’ils furent instaurés de façon plus systématique, avec la mise en place du Club ; l’administratrice de cette époque refusait systématiquement de les aider financièrement et il a fallu que je me substitue a elle. À côté de cela, Oury se méfiait beaucoup de quelque chose qui existait dans la plupart des établissements publics, à savoir l’existence d’ergothérapeutes ou de sociothérapeutes spécialisés qui fonctionnaient de façon autonome par rapport au reste du personnel et qui devaient d’ailleurs acquérir ulté- rieurement une qualification particulière. Ça ne nous parais- sait pas souhaitable, parce qu’au contraire on voulait à tout prix éviter que les activités ne deviennent stéréotypées, refer- mées sur elles-mêmes. Pour nous, le but n’était pas de parve- nir à stabiliser une activité particulière. Son fonctionnement ne nous intéressait que pour autant qu’il permettait d’enrichir les #rapports_sociaux, de promouvoir un certain type de #responsabilisation, aussi bien chez les #pensionnaires que dans le personnel. Donc, nous n’étions pas trop favorables à l’implantation d’ateliers standardisés (vannerie, poterie, etc.) avec le ronron du responsable qui vient faire son petit boulot à longueur d’année et avec des pensionnaires qui viennent là régulièrement, mais de façon un peu mécanique. Notre objectif de thérapie institutionnelle n’était pas de produire des objets ni même de produire de « la relation » pour elle-même, mais de développer de nouvelles formes de #subjectivité. Alors, à partir de là, toutes sortes de problèmes se posent sous un angle différent : on s’aperçoit que pour faire des #ateliers, pour développer des activités, le plus important n’est pas la qualification du personnel soignant (diplôme d’infirmier, de psychologue, etc.), mais les compétences de gens qui peuvent avoir travaillé dans le domaine agricole ou comme lingère, cuisinier, etc. Or, bien entendu, pour pouvoir suffisamment dégager ces personnes de leur service, de leur fonction et pour pouvoir les affecter au travail des ateliers et des activités rattachées au Club, il est nécessaire d’inventer de nouvelles solutions organisationnelles, parce que sinon ça déséquilibrerait les services. En fait, ça n’allait de soi d’aucun point de vue, ni dans la tête du personnel soignant, ni dans celles des personnes directement concernées. Il a donc fallu instituer un système, qu’on pourrait dire de dérèglement de l’ordre « normal » des choses, le système dit de « #la_grille », qui consiste à confectionner un organigramme évolutif où chacun a sa place en fonction 1) de tâches régulières, 2) de tâches occasionnelles, 3) de « #roulements », c’est-à-dire de de tâches collectives qu’on ne veut pas spécialiser sur une catégorie particulière de personnel (exemple : les roulements de nuit, les roulements qui consistent à venir à 5 h du matin, la vaisselle, etc.). La grille est donc un tableau à double entrée permettant de gérer collectivement les affectations individuelles par rapport aux tâches. C’est une sorte d’instrument de réglage du nécessaire dérèglement institutionnel, afin qu’il soit rendu possible, et, cela étant, pour qu’il soit « cadré ».

    • Le tact et la fonction soignante, Entretien avec Jean Oury... ou la question de la complexité...
      https://www.s-passformation.fr/actualites/le-tact-et-la-fonction-soignante-entretien-avec-le-dr-oury-ou-la-que

      L’invisible (Lo Invisible) - Entrevista a Jean Oury - Nicolas Philibert
      https://www.youtube.com/watch?v=BG0yOfIlUc0

      « moi je suis un soignant toi t’est un soigné mais ça veut rien dire, c’est une fonction »

      #fonction_soignante #tact #vie_quotidienne #le_singulier #transfert #transfert_dissocié #potentiel_soignant #aseptie #greffes_d'ouvert #passerelles #isolés #la_moindre_des_choses #l'avec

  • Alain Bertaud | The study of urban spatial structures

    http://alainbertaud.com

    Alain Bertaud ( 阿兰·柏图 ) is an urbanist and, since 2012, a senior research scholar at the NYU Stern Urbanization Project. At the moment, he is writing a book about urban planning that is tentatively titled Order Without Design. Bertaud previously held the position of principal urban planner at the World Bank. After retiring from the Bank in 1999, he worked as an independent consultant. Prior to joining the World Bank he worked as a resident urban planner in a number of cities around the world: Bangkok, San Salvador (El Salvador), Port au Prince (Haiti), Sana’a (Yemen), New York, Paris, Tlemcen (Algeria), and Chandigarh (India).
    Bertaud’s research, conducted in collaboration with his wife Marie-Agnès, aims to bridge the gap between operational urban planning and urban economics. Their work focuses primarily on the interaction between urban forms, real estate markets and regulations.

    As an urban planner, my goal is to translate the theories (and sometime the jargon) and equations of urban economists into approaches and methods which can lead to concrete decision making in the everyday world of an urban planning office. The following reports and papers, always produced at the request of a municipality or of an urban investor (mostly the World Bank), illustrate these new approaches and methods. I have written these reports and papers over a long period. I am updating this site regularly with new work. However, I am keeping the older reports available on this website because it is always interesting to know how priorities and strategies have changed over the years.

    #urbanisme #urban_planning #urban_matter #cartographie #visualisation #ville #structure_spatiale_de_la_ville

  • Medium’s CSS is actually pretty f***ing good. — #Medium
    https://medium.com/@fat/mediums-css-is-actually-pretty-fucking-good-b8e2a6c78b06

    I’ve been meaning to write something about the #CSS at Medium for a while because I’m not completely ashamed of it…

    So how did that happen? What did we do differently? OMG, how can you do the same thing? Or learn from us, or something?

    What follows are some notes on our CSS, the steps we’ve taken to get it to where it is, and the world we live in today.

    #web_design

  • AGTER - FRANCE. Quelques traits marquants de l’évolution des structures agraires au XXe siècle
    http://www.agter.org/bdf/fr/corpus_chemin/fiche-chemin-132.html
    Un dossier bien foutu sur l’évolution des structures paysannes et politiques agricoles en France. En fin d’article, plusieurs liens donnent accès à d’autres articles en rapport avec l’#agriculture et les #organisations_agricoles #paysannerie #foncier

    L’agriculture et la #ruralité ont connu en France des transformations radicales au cours du 20ème siècle. La première moitié du siècle, profondément marquée par les deux guerres mondiales, se caractérise par une croissance régulière mais limitée de la production agricole, sans changement important dans la #structure_agraire et les dynamiques rurales depuis la fin du 19ème. C’est cependant durant cette période que se préparent les innovations techniques et sociales qui favoriseront, après la Seconde guerre mondiale et durant toute la seconde moitié du siècle, des bouleversements majeurs de l’agriculture.

    En soixante ans, on assiste en effet à une métamorphose des structures agraires qui se traduit notamment par la division par cinq du nombre d’actifs agricoles et la multiplication par trois de la taille moyenne des exploitations. Cette fiche esquisse à grands traits les principales étapes qui ont conduit à ces transformations.

  • Sur le découpage territorial, les politiques sont en retard sur les entreprises | Slate.fr

    http://www.slate.fr/story/89971/decoupage-territorial-politiques-retard-entreprises

    La majorité propose un projet à treize régions alors que de grandes entreprises s’organisent avec six à neuf directions régionales, ce que la Datar préconise également.

    De vingt-deux régions en France métropolitaine à quatorze, selon le projet dévoilé le 2 juin par François Hollande, puis treize après le coup de gomme des députés socialistes lors de l’examen du texte à l’Assemblée. Pourquoi pas six, ou huit ?

    La méthode manque de transparence. Les géographes et économistes recommandaient d’éviter de trancher en comité restreint, c’est raté. Le projet bâti sur des compromis par défaut promet de belles empoignades.

    #france #régions

  • Descendants d’immigrés : une ségrégation professionnelle persistante | DARES

    http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2014-023.pdf

    Parmi les 40 millions de personnes âgées de 15 à 64 ans résidant dans un ménage de France métropolitaine en 2012, 3,9 millions sont descendants d’immigrés, c’est-à-dire sont nées en France d’au moins un parent immigré. Les descendants d’immigrés représentent ainsi 9,8 % de la population en âge de travailler. (...)

    Un taux de chômage inférieur à celui des immigrés, mais plus élevé que la moyenne.

    Le taux de chômage de l’ensemble des descendants d’immigrés âgés de 15 à 64 ans est de 14 % en 2012, inférieur à celui de l’ensemble des immigrés (17 %), mais nettement plus élevé que celui des personnes non issues de l’immigration (8,6 %). Cependant, origine par origine, les taux de chômage des descendants d’immigrés sont proches de ceux des immigrés. Ainsi, les descendants d’immigrés d’origine africaine ont un taux de chômage très proche de celui des immigrés de même origine (22 % en 2012). (...)

    Femmes : une participation accrue au marché du travail.

    Entre 2007 et 2012, la participation des femmes au marché du travail s’est légèrement accrue pour toutes les origines. (...) L’espérance d’activité des descendantes d’immigrés est, pour chaque origine, plus élevée que celle des femmes immigrées, surtout pour les origines non européennes : depuis 2007, l’écart est compris entre 5 et 9 années pour ces dernières alors qu’il n’est que de 2 à 3 années pour celles d’origine européenne. (...)
    La fréquence du travail à temps partiel parmi les femmes descendantes d’immigrés en emploi (28 % en 2012) est assez proche de celle des femmes non issues de l’immigration (29 %). (...) Les femmes descendantes d’immigrés travaillent moins souvent à temps partiel que les femmes immigrées (36 %), et cela quelle que soit leur origine géographique. (...)

    Contrats temporaires : les descendants d’immigrés d’origine africaine sur-exposés à la précarité.

    En 2012, 15,8 % des salariés descendants d’immigrés ont un contrat temporaire (16,0 % des hommes et 15,6 % des femmes), travaillant en intérim ou avec un contrat à durée déterminée. C’est presque autant que les immigrés (16,6 %) et sensiblement plus que les personnes non issues de l’immigration (12,8 %). (...) La situation est par ailleurs très contrastée selon la région d’origine. Les descendants d’immigrés originaires d’Europe ne sont pas plus souvent en contrat temporaire (13 % des emplois salariés pour les 15-64 ans) que les personnes non issues de l’immigration, tandis que ceux originaires d’Afrique ou d’un autre continent non européen le sont beaucoup plus souvent (respec- tivement 20 % et 25 %). (...)

    Professions exercées : des emplois globalement plus qualifiés que ceux des immigrés, mais une répartition non-uniforme et variable selon l’ascendance.

    En moyenne sur les années 2010-2012, alors que 8,3 % de l’ensemble des emplois des 15-64 ans sont occupés par des descendants d’immigrés, ces derniers représentent de 10 % à 13 % des effectifs dans 17 familles professionnelles sur 87, dont plus de 11 % dans 6 d’entre elles : agents administratifs et commerciaux des transports et du tourisme, caissiers et employés de libre-service, employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie et de la restauration, employés de la banque et de l’assurance, employés et opérateurs de l’informatique, vendeurs. Parmi les 20 métiers où les descendants d’immigrés sont les plus présents figurent 5 métiers, où les professions intermédiaires ou indépendants sont majoritaires : professionnels de l’action culturelle, sportive et surveillants, formateurs, maîtrise des magasins et intermédiaires de commerce, techniciens de la banque et des assurances, attachés commerciaux et représentants. Les 15 autres sont des métiers comprenant majoritairement des employés ou ouvriers, qualifiés pour 12 de ces métiers et non qualifiés pour 3 d’entre eux.
    Ces caractéristiques sont assez différentes de celles des métiers exercés par les immigrés. Les 20 métiers où les immigrés sont les plus présents comprennent beaucoup plus souvent des postes non qualifiés d’employés ou d’ouvriers en majorité (10 d’entre eux, contre 3 pour les descendants d’immigrés).
    Parmi les 20 métiers où les descendants d’immigrés sont les plus présents, ceux d’origine africaine sont très surreprésentés parmi les professionnels de l’action culturelle et sportive, ainsi que parmi les employés et opérateurs de l’informatique : ils y représentent environ 50 % des descendants d’immigrés, contre 30 % dans l’emploi total. Parmi les descendants d’immigrés, ceux originaires d’Europe sont relativement nombreux à être ouvriers qualifiés de la mécanique, du second œuvre du bâtiment ou travaillant par enlèvement du métal ou par formage de métal, ainsi qu’employés de la comptabilité : ils représentent environ 70 % des descendants d’immigrés dans ces secteurs contre 63 % pour l’emploi total. Quant aux descendants d’immigrés originaires d’un autre continent hors Europe, ils représentent 15 % des descendants d’immigrés parmi les employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie et de la restauration, soit 2 fois plus que dans l’emploi total.

    Une ségrégation professionnelle moins forte que celle des immigrés, mais encore très marquée pour les descendants d’immigrés non-européens.

    La « ségrégation professionnelle » se réfère ici à la mesure d’une distance entre les répartitions par métiers des descendants d’immigrés et des personnes non issues de l’immigration. Elle est mesurée à partir de la nomenclature des familles professionnelles (87 postes) en mobilisant l’indice de dissimilarité de Duncan et Duncan [Cet indice s’interprète comme le pourcentage de descendants d’immigrés en emploi qui devraient changer de profession pour obtenir une répartition identique à celle de la population non issue de l’immigration. Plus l’indice est proche de 100 %, plus la ségrégation professionnelle est élevée, plus il est proche de 0 %, plus la répartition des professions entre les deux populations d’actifs occupés est proche.] Plus ces répartitions sont proches, moins importante est la ségrégation. Cet indice ne doit pas être interprété en termes de discrimination mais en termes de différences de répartition par métiers.
    La ségrégation professionnelle dans les métiers entre les descendants d’immigrés et les personnes non issues de l’immigration est peu importante : sur les années 2010-2012, l’indice s’élève à 10 % (12 % pour les hommes et 10 % pour les femme. C’est une valeur très inférieure à l’indice de ségrégation entre les femmes et les hommes pour l’ensemble des personnes en emploi quelle que soit leur origine (53 %) et à celui entre immigrés et non immigrés (26 %). La structure par métier de l’emploi des descendants d’immigrés est donc beaucoup plus proche de celle des personnes non issues de l’immigration que ne l’est celle des immigrés : il suffirait que 10 % des descendants d’immigrés changent de métier pour aboutir à une répartition des descendants d’immigrés dans les métiers similaire à celle des actifs occupés non issus de l’immigration.
    L’indice de ségrégation entre descendants d’immigrés et personnes non issues de l’immigration est toutefois nettement plus faible pour les descendants d’immigrés d’origine européenne que pour ceux originaires d’Afrique, et plus encore pour ceux originaires d’un autre
    continent hors Europe, et cela pour les hommes comme pour les femmes. Ainsi, alors que seulement 10 % des descendants d’immigrés d’origine européenne devraient changer de profession pour parvenir à une répartition par métiers identique à celle des personnes non issues de l’immigration, ce serait le cas de 19 % de ceux originaires d’Afrique et de 23 % de ceux originaires d’un autre continent non européen.
    Pour les immigrés, la ségrégation professionnelle est moindre pour ceux d’origine européenne que pour les autres, avec des écarts entre origines d’ampleur plus réduite que pour les descendants d’immigrés.

    #immigration
    #inégalités
    #travail
    #intégration
    #structure_sociale
    #indice_de_dissimilarité

  • Social / sociétal : bullshit | Eric Fassin

    http://www.regards.fr/web/eric-fassin-il-faut-peser-plus-que,7707

    Vous récusez l’opposition classique entre social et sociétal. Pour quelles raisons ?

    Tout est social ! Il faut partir de cette proposition tautologique : la société est sociale ! Opposer classe et race ou classe et genre n’a pas de sens. Les retraites ? C’est social, nous dit-on. Mais les femmes sont les premières victimes des réformes des régimes de retraite. Les discriminations ? C’est sociétal, paraît-il. Pourtant, elles touchent d’abord des minorités visibles qui appartiennent aux classes populaires. Je récuse cette opposition, non seulement parce qu’elle est empiriquement fausse, mais aussi parce que, politiquement, c’est dangereux. Il y aurait des sujets sérieux, d’autres futiles ; des questions majeures, d’autres mineures. Mais une politique qui privilégie la classe au détriment du sexe et de la race, en pratique, c’est une politique de l’homme blanc. Il ne faut pas accepter l’alternative entre la vision de Terra Nova et celle de la Gauche populaire. Les deux s’opposent en apparence, mais se rejoignent sur un même partage du monde : d’un côté, le peuple, de l’autre, les minorités. Il faut proposer une image du peuple qui inclue les minorités, et non opposer une partie du peuple à une autre.

    #structure_sociale
    #classes_sociales
    #peuple
    #minorités

  • Inde : la « mesquinerie branchée » des classes moyennes envers les pauvres | Mediapart

    http://www.mediapart.fr/journal/international/030514/bombay-le-bidonville-de-dharavi-signe-lechec-des-politiques-de-developpeme

    En dépit de sa croissance économique record (+ 8 % par an en moyenne durant les années 2000, juste derrière celle de la Chine), de l’essor de sa classe moyenne et du dynamisme de ses multinationales, l’Inde demeure la nation qui compte le plus de gens vivant au-dessous du seuil de pauvreté sur la planète. Malgré les débats incessants dans la presse indienne entre universitaires et politiciens sur le niveau auquel il convient de fixer ce seuil, il n’en demeure pas moins que, selon les études, de 37 % à 60 % des Indiens sont considérés comme pauvres, c’est-à-dire vivant en général avec moins d’un euro par jour. (...)
    Derrière le « miracle économique indien » des années 2000, qui a favorisé l’essor d’une classe moyenne urbaine dont les modes de consommation s’alignent sur ceux de l’Occident (centres commerciaux climatisés, voitures, vacances à Goa ou au Cachemire…), derrière la progression du nombre de milliardaires, des centaines de millions de pauvres continuent de vivre au jour le jour. Dans leur récent ouvrage, An Uncertain Glory (non traduit en français), deux des économistes les plus réputés du pays, le prix Nobel Amartya Sen et Jean Drèze, écrivent : « L’histoire du développement dans le monde offre bien peu d’exemples d’une économie croissant aussi vite pendant aussi longtemps avec des résultats aussi limités en termes de réduction de la pauvreté. Alors que l’Inde a gravi très rapidement l’échelle des taux de croissance, elle a rétrogradé en terme d’indicateurs sociaux de conditions de vie. Le processus de la croissance indienne est tellement inégalitaire qu’il fait ressembler le pays à des îlots californiens perdus dans une immense mer subsaharienne. »
    Pour ces deux chercheurs, qui ont décortiqué une grande variété de statistiques et d’indicateurs sociaux, du nombre de foyers ne possédant pas d’électricité (un tiers de la population) au pourcentage d’enfants sous-alimentés (56 % en 2006), le modèle indien est celui d’une croissance sans développement : « Les ressources nouvellement créées par la croissance économique n’ont pas été utilisées de manière adéquate afin de soulager les immenses privations sociales des plus faibles. »
    Ce débat, aujourd’hui, n’est pas facile à mener en Inde, car la plupart des leaders politiques ne veulent pas l’entendre. « Quand vous analysez les programmes des deux formations politiques qui ont mené les pays depuis seize ans, c’est-à-dire le parti du Congrès censé être à gauche et le BJP (nationaliste hindou) censé être à droite, vous vous apercevez qu’ils ont mené sensiblement les mêmes politiques, en particulier en matière économique », explique l’universitaire et politologue Sudhir Kumar Panwar.
    « Elles ont conduit une politique de développement néolibérale qui a consisté à appuyer les grandes entreprises et les multinationales dans différents secteurs, notamment l’agriculture, à promouvoir les investissements étrangers et à affaiblir les mécanismes d’assistance publique. Le résultat, ce sont des politiques anti-agriculteurs, anti-petits commerçants et anti-pauvres. » « Pour la plupart des dirigeants politiques, le développement consiste à bâtir des routes et des infrastructures, pas à sortir les gens de la pauvreté », critique l’éditorialiste de New Delhi Hartosh Bal.
    Les errements des politiques économiques sont une chose, mais elles ont aussi un impact sur la manière dont les Indiens eux-mêmes regardent « leurs » pauvres. « Il y a aujourd’hui une forme de mesquinerie branchée à l’encontre de tous ceux qui ne rentrent pas dans le moule de la classe moyenne indienne moderne : les basses castes, les musulmans et les habitants des bidonvilles », critique Taran Khan. Aujourd’hui, le terme « classe moyenne » est devenu un mantra que tout le monde récite, un peu comme aux États-Unis, une manière de se caractériser positivement pour ceux qui sont, en fait, l’élite dans un pays très pauvre.
    Satya Sivaraman, un activiste engagé dans les mouvements sociaux, confirme cette attitude qui, selon lui, renvoie à une forme de néolibéralisme social : « Une grande partie de la population ne voit pas les pauvres. C’est une question d’éducation, d’habitude et de caste. Ensuite, nombre d’entre eux estiment que si les gens sont pauvres, c’est qu’ils n’ont pas fait assez d’efforts. C’est le refrain des plus riches et de ceux qui disent appartenir à la classe moyenne : "Si moi qui suis parti de peu j’y suis arrivé, tout le monde peut y arriver." » À cela, il ajoute une spécificité indienne : « Les riches et les hautes castes ne croient plus à la réincarnation pour eux-mêmes, mais ils y croient pour les autres. Selon eux, les pauvres auront de toute manière une meilleure condition dans leur prochaine vie, donc ce n’est pas un impératif de les aider dans la présente… »
    Alors, même si personne ne chôme à Dharavi, incarnant en cela une forme d’éthique bombayienne du travail, l’ascenseur social reste bloqué pour la plupart des résidents du bidonville.

    #structure_sociale
    #classes_sociales
    #classes_moyennes
    #croissance_économique
    #développement

  • Hiérarchie : ce que les babouins nous apprennent, en fait | Sciences Humaines

    http://www.scienceshumaines.com/la-hierarchie-est-elle-bien-naturelle_fr_30814.html#achat_article

    Donc, pendant très longtemps, il n’a fait aucun doute que les babouins étaient très rigidement hiérarchisés. Ce modèle était à ce point devenu incontournable qu’il dirigeait, sur chaque terrain, les premières questions de l’enquête : celle-ci se devait de commencer par la découverte de la hiérarchie et l’établissement du rang de chaque individu.
 (...)
    Au début des années 1970, quelques voix, principalement celles de femmes primatologues, s’élèvent contre cette conception. Leur méthodologie de terrain les conduit à récolter d’autres observations : elles restent plus longtemps avec les groupes qu’elles étudient, pratiquent l’habituation, reconnaissent chacun des individus qui la composent ; la proximité les autorise en outre à prendre en compte des comportements passés inaperçus. T. Rowell revendique que les babouins qu’elle observe en Ouganda n’exhibent pas cette rigide hiérarchie de dominance. Bien au contraire, à l’agression sont préférées des relations pacifiques d’alliance et de coopération. Aucun mâle ne semble souhaiter clairement dominer les autres. Shirley Strum prolonge et nuance cette critique. Ce n’est pas tant que les babouins ne souhaitent pas dominer, c’est qu’ils ne le peuvent pas. Elle remarque que les mâles les plus agressifs, et classés le plus haut dans la hiérarchie si l’on prend le critère de l’issue des conflits, sont le moins souvent choisis comme compagnons-consorts par les femelles et ont un accès bien moindre aux femelles en œstrus.

    En observant qui fait quoi, S. Strum est arrivée à la conclusion que les « dominants » classés selon les interactions antagonistes sont en fait les nouveaux arrivants dans la troupe. Chez ceux qu’elle observe (et c’est le cas de la majorité des babouins), les mâles, à l’adolescence, quittent le groupe natal, et vont s’intégrer dans un autre. Ils passeront ainsi, de groupe en groupe, restant de quelques semaines à quelques mois dans chaque troupe d’accueil. Ce nomadisme les contraint à un travail constant d’intégration. Quand un babouin nouvel arrivant tente de s’installer dans un groupe, il va s’attacher à établir des relations avec les mâles résidents. Or, S. Strum le constate, les plus « agressifs » sont souvent des adolescents « mal dégrossis et ignorants », qui, la plupart du temps, n’aboutissent pas à grand-chose, si ce n’est à effrayer ou à énerver les autres. En dehors de l’agressivité, peu de solutions s’offrent à ces jeunes inexpérimentés. Ils sont craints et donc « dominants », mais ni la crainte ni cette prétendue dominance ne leur donnent réellement accès à ce qu’ils désirent. Les atouts des mâles plus anciens sont la connaissance du réseau, des stratégies et la maîtrise des tactiques indispensables. Comment pourrait-on encore parler de hiérarchie, dans un univers aussi compliqué ?
    La critique de S. Strum ne se limite pas à remettre en cause les schèmes qui guident les interprétations et les observations. Elle conteste également le fait même d’attendre des babouins qu’ils puissent constituer un modèle pour les sociétés humaines : « L’observation de la bande de Pumphouse (Kenya) conduit à (cette) conclusion : rien ne prouve que l’agression, la supériorité des mâles et leur mainmise sur le pouvoir politique soient caractéristiques du mode de vie des premiers humains. D’autre part, si l’on croit sincèrement que la société des humains est caractérisée par la loi du plus fort, la supériorité masculine et une hiérarchie stable entre les mâles, alors il faudra bien trouver de nouvelles explications. Nous ne pouvons plus nous contenter de dire qu’“il en va ainsi” de toute société. »


    #structure_sociale
    #naturalisation
    #hiérarchie
    #éthologie

  • La théorie wébérienne de la structure sociale : un « accaparement des opportunités » | Erik Olin Wright

    http://www.contretemps.eu/interventions/comprendre-classe-vers-approche-analytique-int%25C3%25A9gr%25C3%25A9e#fo

    La deuxième approche, dans laquelle les classes sont définies par l’accès et l’exclusion de certaines opportunités économiques, met l’accent sur « l’accaparement des opportunités » – un concept étroitement associé à l’œuvre de Max Weber. Afin d’obtenir les postes qui confèrent de hauts revenus et des avantages spécifiques, il est important pour leurs titulaires de mettre en œuvre des moyens divers afin d’exclure autrui de l’accès à ces postes. On parle parfois à ce propos d’un processus de clôture sociale, dans lequel l’accès à une position devient restreint. Une manière de procéder consiste à établir des exigences très difficiles à remplir. Les diplômes ont souvent cette caractéristique : de hauts niveaux de scolarisation engendrent de hauts revenus, en partie parce que se mettent en place des restrictions significatives quant à l’offre d’individus hautement diplômés. Des processus d’admission aux frais de scolarité, en passant par l’aversion que manifestent les individus à faibles revenus au risque associé à des emprunts importants, tout tend à bloquer l’accès à l’instruction supérieure, au profit de ceux qui occupent les postes pour lesquels sont exigés de telles qualifications. (...)
    La certification et l’habilitation sont ainsi des mécanismes particulièrement importants d’accaparement des opportunités, mais bien d’autres dispositifs institutionnels ont été utilisés à diverses époques et en divers lieux, afin de protéger les privilèges et les avantages de groupes spécifiques : des restrictions raciales ont exclu les minorités de nombreux emplois aux Etats-Unis, particulièrement (mais pas seulement) dans le Sud jusqu’aux années 1960 ; des barrières matrimoniales et de genre ont également restreint l’accès à certains emplois pour les femmes durant une grande partie du 20ème siècle dans la plupart des sociétés capitalistes développées ; la religion, des critères culturels, les manières, l’accent, etc., ont également constitué des mécanismes d’exclusion. Mais les droits associés à la propriété privée des moyens de production apparaissent peut-être comme le mécanisme d’exclusion le plus important. En effet, ces droits sont la forme centrale de clôture qui détermine l’accès à l’ « emploi » de patron. (...) La division de classe cruciale entre capitalistes et travailleurs salariés – commune aux traditions sociologiques wébérienne et marxiste – peut ainsi être comprise, d’un point de vue wébérien, comme une forme spécifique d’accaparement des opportunités, imposée par l’intermédiaire de règles légales sur les droits de propriété.
    Selon l’approche fondée sur l’idée d’accaparement des opportunités, les mécanismes d’exclusion qui façonnent les structures de classe n’opèrent pas seulement au sein de la strate la plus privilégiée. Les syndicats de travailleurs peuvent aussi produire des mécanismes d’exclusion, en protégeant les individus en place de la concurrence des personnes extérieures (outsiders). (...)
    Les sociologues qui adoptent cette approche de la classe par l’accaparement des opportunités identifient généralement trois catégories larges dans la société états-unienne : les capitalistes, définis par les droits associés à la propriété privée des moyens de production ; la classe moyenne, caractérisée par des mécanismes d’exclusion fondés sur une instruction et des compétences acquises ; et la classe ouvrière (working class), définie par sa double exclusion des diplômes de l’enseignement supérieur et du capital. Le segment de la classe ouvrière qui se trouve protégé par les syndicats est conçu soit comme une strate privilégiée au sein de la classe ouvrière, soit parfois comme une composante de la classe moyenne.

    Implication politique :

    La différence cruciale entre les mécanismes d’accaparement des opportunités et les mécanismes associés aux propriétés individuelles tiennent au fait que, pour la première approche, les avantages économiques obtenus par le biais d’une position de classe privilégiée sont liés causalement aux désavantages subis par ceux qui sont exclus de ces positions. Dans l’approche fondée sur les propriétés individuelles, au contraire, ces avantages et désavantages sont simplement les produits de conditions individuelles : les riches sont riches parce qu’ils ont des propriétés favorables, et les pauvres sont pauvres parce qu’ils en sont privés ; il n’y a aucune relation causale entre ces faits. Eliminer la pauvreté en améliorant les propriétés pertinentes des pauvres – instruction, niveau culturel, capital humain – ne heurterait nullement les plus riches. Dans l’approche wébérienne, les riches sont riches en partie parce que les pauvres sont pauvres, et les moyens mis en œuvre par les riches pour maintenir leur richesse contribuent à produire les désavantages propres aux pauvres. Dans ce cas, les mesures visant à éliminer la pauvreté en s’attaquant aux mécanismes d’exclusion sont susceptibles de saper les avantages des riches.

    #structure_sociale
    #classes_sociales
    #groupes_de_statut
    #Weber

  • Domination, exploitation : une mise au point | Erik Olin Wright

    http://www.contretemps.eu/interventions/comprendre-classe-vers-approche-analytique-intégrée

    La « domination » et, particulièrement, l’ « exploitation » seraient des termes litigieux car ils induiraient un jugement moral, plutôt qu’une description neutre. De nombreux sociologues essaient ainsi d’éviter ces termes en raison de leur contenu normatif. Je considère au contraire qu’ils sont importants et identifient précisément certaines questions centrales pour la compréhension de la classe. La « domination » renvoie à la capacité de contrôle des activités effectuées par d’autres ; l’ « exploitation » concerne l’acquisition de bénéfices économiques à partir du travail de ceux qui sont dominés. Toute exploitation implique en conséquence une forme de domination, mais à l’inverse toute domination ne suppose pas l’exploitation. (...)
    Considérons le contraste suivant, fondé sur des cas classiques : dans un premier cas, des grands propriétaires terriens s’emparent du contrôle de pâturages communs, en empêchant les paysans d’obtenir un accès à ces terres, et tirent des bénéfices du fait d’avoir un contrôle exclusif sur cette terre pour leur propre usage. Dans un second cas, les mêmes propriétaires terriens, s’étant emparés du contrôle de ces pâturages et ayant exclu les paysans, ramènent ensuite une partie de ces paysans sur cette terre en tant que salariés agricoles. Dans ce second cas, les propriétaires terriens n’obtiennent pas seulement le contrôle de l’accès à la terre (accaparement des opportunités), ils dominent les travailleurs agricoles et exploitent leur travail. Il s’agit là d’une forme de relation d’interdépendance plus forte que dans le cas d’une simple exclusion, dans la mesure où il y a une relation qui s’opère de façon continue, non pas seulement entre les conditions, mais entre les activités des avantagés et des désavantagés. L’exploitation et la domination sont ainsi des formes d’inégalité structurée qui exige la coopération active et continuée entre exploiteurs et exploités, dominants et dominés.

    #structure_sociale
    #domination
    #exploitation
    #Marx
    #Weber

  • Théories de la structure sociale : tentative d’articulation des approches de Marx et Weber | Erik Olin Wright

    http://www.contretemps.eu/interventions/comprendre-classe-vers-approche-analytique-intégrée

    Alors que les sociologues ont généralement eu tendance à fonder leurs recherches sur l’une de ces trois approches de la classe, il n’y a aucune raison de les considérer comme mutuellement exclusives. An contraire, il est possible de combiner leurs apports en considérant chacune d’entre elles comme une manière de mettre en évidence un processus crucial structurant un aspect spécifique de la structure de classe :
    – La tradition marxiste saisit l’exploitation et la domination dans le cadre de la division de classe fondamentale propre à la société capitaliste, entre capitalistes et travailleurs salariés.
    – L’approche wébérienne met au jour l’accaparement des opportunités en tant que mécanisme central différenciant les emplois de « classe moyenne » d’une classe laborieuse plus large, en suscitant des barrières restreignant l’accès aux positions professionnelles les plus désirables. Le problème fondamental ici n’est pas de savoir qui est exclu, mais simplement le fait qu’il y ait des mécanismes d’exclusion qui assurent le maintien des privilèges associés aux positions intermédiaires.
    – L’approche stratificationniste insiste sur le processus à travers lequel les individus sont triés et distribués entre différentes positions de la structure de classe ou complètement marginalisés. Là où l’analyse de l’accaparement des opportunités attire l’attention sur les mécanismes d’exclusion associés aux emplois de « classe moyenne », l’approche stratificationniste permet de mettre au jour les propriétés individuelles qui expliquent pourquoi certaines personnes ont accès à ces emplois, et quels sont les exclus des emplois salariés stables.
    Ces trois processus sont à l’œuvre dans toutes les sociétés capitalistes. Les différences entre les structures de classe propres à chaque pays sont le produit du mode variable d’interaction entre ces trois mécanismes.

    #structure_sociale
    #Marx
    #Weber

  • Organisation des SCSS.

    Je cherche à mieux structurer mes dossiers de styles, maintenant que je suis définitivement en pré-processeur (et en SCSS), que j’essaye de découper au maximum en petits morceaux réutilisables, et que donc je suis censé avoir à la fois plein de fichiers modulaires, et d’autres propres au site en cours.

    J’ai donc lu diverses ressources qui abordent le même problème.

    D’abord, hors pré-processeur, en relisant le rangement de @tetue avec Daisy
    http://romy.tetue.net/methode-daisy

    En relisant aussi les trois proches méthodes de structuration des styles que sont OOCSS, Smacss et Atomic design. Une intro mêlant les trois en français ici :
    http://www.24joursdeweb.fr/2013/le-design-atomique
    Puis :
    http://smacss.com/book
    Et :
    http://pattern-lab.info/about.html

    Mais cela ne parle pas des dossiers et fichiers, donc enfin en cherchant des propositions de rangement réels :

    Sur un des sites de la communauté Sass
    http://thesassway.com/beginner/how-to-structure-a-sass-project

    Par un mec qui a écrit un livre sur Sass
    http://gist.io/4436524

    Par le designer en chef de OneHub, sur Medium
    https://medium.com/p/7fe19ab647fa

    Avec tout cela, je n’ai pas encore choisi définitivement comment MOI je préfère ranger mes fichiers.

    D’abord parce que je parle français et que tous mes collègues sont francophones, et que 99% de nos clients aussi. Donc pourquoi faire le mec à la mode en mettant de l’anglais partout ?

    Inversement, le fait d’utiliser des mots que l’on trouve ailleurs, fait que les futurs lecteurs du code s’y retrouveront plus facilement. Et moi-même aussi, car lorsque je décide d’utiliser tel ou tel framework, je retrouve des termes similaires pour les dossiers, donc même tout seul ça aide.
    De plus, une partie des termes vient aussi des langages utilisés, comme HTML5 par exemple. Donc peut-être mieux de ne pas mélanger.

    (Par contre une idée : utiliser le français pour tous les trucs qui sont uniquement propre au site en cours (lorsque c’est un site fr bien sûr). Par exemple le nom des variables de couleurs, ou encore le noms des objets propres à ce site-là. Ainsi je distinguerai encore plus vite ce qui est commun, en anglais, de ce qui est propre au site, en français.)

    Je suis intéressé par le découpage de Brad Frost, mais je trouve que les termes analogiques ne sont utiles que lorsqu’on explique le principe. Pour les vrais noms des dossiers ou fichiers de travail, je n’ai pas envie de mettre « atoms » ou « organisms », je trouve cela confus.

    Les mots propres à un outil ou à une communauté précise me dérange un peu aussi. Par exemple le mot « partials » peut bien évidemment être utilisé autre part, mais il est surtout présent dans la communauté Sass car c’est le terme qui désigne les fichiers avec un « _ » devant (ceux qui ne sont pas compilés en CSS mais qui doivent uniquement être inclus).
    Je n’ai donc pas trop envie d’utiliser ce mot non plus.

    Pour l’instant, les premiers mots que j’ai retenu sont :
    frameworks/ pour les librairies externes, comme TinyTypo ou Bourbon
    sections/ ou zones/ (pas choisi encore mais « section » est déjà utilisé donc mieux) pour les styles propres à des zones précises (mais communes) des pages, comme header, firstnav, footer, etc
    templates/ pour les styles qui seraient propres à des grands types de pages comme sommaire, rubrique-galerie
    pages/ pour les styles propres à une page précise

    Chaque morceau est censé être de plus en plus rarement utilisé, bien sûr !

    Vous devriez avoir noté qu’il manque encore des choses. Car là-dedans je ne range pas encore les objets réutilisables, qui doivent forcément être avant « sections ». Ce sont les « organismes » dans le vocabulaires de Frost, qui ont une cohérence ensemble quelque soit la page et quelque soit la section dans laquelle on les insérera. Il faut un mot pour ça.
    Peut-être patterns/.

    Il me manque aussi les choix graphiques généraux, pas dans une section particulière : c’est à dire en gros la surcharge de TinyTypo mais avec les couleurs, typos, tailles, etc, qui sont propres à ce site-là. Je ne sais pas encore vraiment pour ce point-là.

    Dans mon vrai « theme.scss », j’aurais donc à peu près l’ordre d’importation :
    – frameworks
    – styles de base (personnalisation de tinytypo + ajouts)
    – objets réutilisables
    – styles de sections
    – styles de templates

    Il me reste aussi à définir si les gabarits ("layouts" en anglais) par défaut du site (pas ceux propres à un template), c’est-à-dire le placement sur les grilles des zones principales, doivent être définis dans chaque section (le section/header défini son placement, le section/content défini son placement, etc) ou bien plutôt dans un unique fichier ensemble. (Par contre les surcharges du layout par défaut seraient à priori bien dans templates/.)

    Si vous avez tout lu, vous êtes courageu⋅x⋅ses, mais il me fallait aplanir tout ça par écrit pour y voir plus clair. Ça peut vous aider, ou m’aider moi après commentaires.

    Bisous. :)

    #conception #design #HTML #CSS #SCSS #Sass #framework #structure #bonnes-pratiques #styleguide

    • Pour « vendor(s) », je ne sais pas. Je n’aime vraiment pas ce terme. « Fournisseur(s) » en français. Ça fait très import-export. Je n’arrive pas à m’y faire… :D
      Par ailleurs « framework » est un mot qu’on utilise désormais couramment dans plusieurs langues (en français nous n’avons pas de terme immédiat d’un seul mot pour ça), et donc je le trouve plus passe-partout, en disant bien ce qu’il veut dire.

      Pour Atomic je l’ai expliqué plus haut : je trouve qu’utiliser des termes « par analogie » est super pour expliquer le concept. Mais pour le concret, les vrais dossiers et fichiers quotidiens, je ne trouve pas ça très intuitif. patterns n’est qu’une idée, ça pourrait être modules aussi… (mot multilingue en plus).

      Je préfère en tout cas utiliser des termes qui ne sont pas en rapport avec un outil précis : ceux utilisés par Brad Frost sont uniquement utilisés par sa méthodologie. Ils ne sont pas compréhensibles « en eux-mêmes », sans explications en amont. Tu comprends ?

    • Ce n’est pas le premier post que je lis sur le rangement des fichiers SCSS : qu’a donc ce langage pour tant inciter à ranger ?

      Ça me semble induire de l’arborescence, ce qui me semble quelque peu surdimensionné (mais pourquoi pas) pour ranger du CSS. Est-ce que ça ne complexifie pas inutilement ?

      La seule raison qui me fait arborer des styles est motivée par l’humain, non par le besoin de ranger : ça permet, par exemple, d’isoler le code de base dans un « dossier sacré » intouchable, et de pouvoir facilement le désigner comme tel aux différents intervennant·e·s. Du coup, y’a 3 dossiers maximum , qui servent à ne pas se marcher dessus et à préserver la robustesse du projet. Dans ce cas, c’est au préprocesseur de ranger ensuite par logique d’héritage, par rôle/fonction dans le site.

      D’un point de vue macro, j’utilise toujours le même découpage #Daisy, en 3 parties (qui peuvent être 3 dossiers, 3 feuilles ou 3 séries de feuilles, peu importe) :

      1. Base CSS : base pour l’intégration. Cette première partie regroupe les trucs qui servent partout, dans chaque projet web.
      2. Modules : interviennent ensuite les styles optionnels, généralement importés/imposés, associés à une fonctionnalité, un script ou un plugin.
      3. Spécifique : si nécessaires, les styles spécifiques au projet, en dernier.

      Merci en tout cas, pour le partage de ta réflexion et tes recherches.

    • D’abord une courte réponse à @tetue, puis là où j’en suis. :)

      qu’a donc ce langage pour tant inciter à ranger ?

      Pas spécialement ce langage, mais n’importe quel pré-processeur a sa fonction d’importation (mais qui importe dans une feuille unique au final). Et donc ça aide à découper en fichiers cohérents ne contenant qu’une seule fonctionnalité.

      C’est comme pour le code fonctionnel : c’est plus facilement maintenable et lisible quand on a pas un fichier de centaines de lignes. Par exemple un fichier ne contenant que les styles des boutons et leurs variantes (gros boutons, petits boutons, différentes couleurs). Puis un fichier contenant uniquement les styles des commentaires et leur agencement. Etc.

      Cela dépend bien entendu des équipes, mais je connais pas mal de gens qui préfèrent des petits fichiers cohérents (on sait qu’on trouvera tous les styles des boutons dans le fichier des boutons).

      –----

      En ce qui me concerne, voilà où j’en suis.

      Pour les fichiers et dossiers

      css/
         \_ frameworks/
         \_ modules/
         \_ sections/
         \_ templates/
         \_ theme.scss + les trucs généraux (variables, layouts, …)

      On notera que les noms de dossier que j’ai choisi sont utilisés aussi bien en anglais que dans les conversations francophones. De plus, le tri alphabétique correspond déjà à l’ordre d’importation de ce qu’ils contiennent : du plus général au plus particulier. Pratique !

      Pour l’ordre d’importation dans la feuille principale

      /**
      * Variables et fonctions de base
      *
      * Ces imports ne génèrent aucun style CSS, ce sont des utilitaires
      */
      @import "variables";
      @import "bourbon";
      @import "grid-settings"; // config de Neat, après Bourbon car utilise em()
      @import "neat";
      @import "omega-reset"; // complément à Neat pour le responsive
      @import layoutgala // mixins LayoutGala, si on en a besoin
      @import "hashgrid"; // mixin de visualisation de la grille pour aider

      /**
      * Base CSS
      *
      * Styles de premier niveau pour les éléments de base, la plupart sans classes
      */
      @import "tinytypo"; // Typographie de base, pour n'importe quel site
      @import "typo"; // Choix graphiques de base propres à ce site (couleurs de base, tailles, polices, etc)

      /**
      * Gestion des gabarits
      *
      * Placement des blocs principaux, colonnes, etc
      */
      @import "layouts";

      /**
      * Modules
      *
      * Ce sont des modèles cohérents, réutilisables quelque soit l'endroit où on les place
      */
      @import "modules/buttons"; // Tous les boutons et leurs variantes
      @import "modules/forms"; // Les formulaires
      @import "modules/lists"; // Les différentes listes du site
      @import "modules/illustrations"; // Les images et légendes
      @import "modules/comments" // Les commentaires
      // ...

      /**
      * Sections
      *
      * Styles spécifiques à des morceaux de pages, mais dans tout le site
      */
      @import "sections/access"; // Accès rapide
      @import "sections/header"; // Entête du site
      @import "sections/firstnav"; // Navigation principale
      @import "sections/footer"; // Pied de page
      // ...

      /**
      * Templates
      *
      * Styles spécifiques à des pages ou groupes de pages
      */
      @import "templates/sommaire"; // Styles propres à la page d'accueil
      @import "templates/rubrique-agenda"; // Pour l'agenda
      // ...
    • On est d’accord sur l’approche globale, du général au particulier à la Daisy : 1. base puis 2. modules puis 3. spécifique.

      Par contre, le découpage de ta dernière partie par section et templates, j’en suis revenue : d’expérience, ça tient mal sur la durée, parce qu’on ré-organise les pages, les renomme, les recompose, etc. C’est vraiment une mauvaise idée.

      Je découpe cette dernière partie par profil d’intervenants (qu’ils soient potentiels ou réels, peu importe), ou plutôt par type d’intervention, parce que ça correspond mieux à la réalité de la vie d’un projet. Parce qu’un projet ça vit, ça passe entre plusieurs mains, de talents divers, qu’on le veuille ou non, et c’est seulement en prévoyant cela qu’on s’assure de la robustesse et de la pérennité d’une intégration. Concrètement, ça donne qqch comme ça, dans cet ordre :

      theme (habillage graphique général)
      skin (si besoin de « skin » par exemple saisonnières)
      color (si besoin de variantes de couleurs, par exemple par rubrique)
      debug (feuille de débug, désactivable)
      custom (personnalisations, yes, toutes ; livré par le développeur front, interne ou externe)
      team (surcharges de l’équipe exploitant le site, en cours de vie)
      temp (surcharges à l’arrache, par les autres mains passant sur le projet, en CSS à la truelle, à vocation temporaire)

      Cela permet de passer des consignes claires :
      – si t’as besoin de modifier le look (t’as un miminum de sensibilité graphique et de connaissance en variables), va dans « theme », sinon si t’as juste besoin de rustiner un truc, vas dans « team » (et touche pas au reste, auquel t’as pas accès d’ailleurs, comme ça on casse pas le site)
      – pas besoin d’avoir la connaissance de l’ensemble du projet, de comprendre quels sont les gabarits, pour intervenir
      – d’expérience, la démultiplication de « petits fichiers cohérents » ne doit pas déborder l’étape de fabrication et être imperceptible des suivants, sinon ça rend fou le webmestre en bout de chaîne qui, peu rompu aux pré-processeur &co, préfère qu’on lui indique un seul fichier où poser ses rustines CSS.

    • En suivant un lien de @nhoizey :
      http://seenthis.net/messages/384093

      je remarque que Hugo Giraudel a décrit sa méthode, qui a quasiment le même principe découpage :
      http://sass-guidelin.es/#the-7-1-pattern

      Les termes ne sont pas les mêmes (components VS modules, etc) et lui fait encore plus de dossiers : notamment pour y mettre ce que moi j’ai toujours en bazar à la racine à côté de mon fichier principal, ce qui est un point que je dois encore améliorer. Mais sinon les principes sont vraiment les mêmes.

      Comme je dis dans l’autre seen, je préfère quand même mon nommage, car
      1) chaque terme (frameworks, modules, sections, templates) est utilisé aussi bien en anglais qu’en français, ce qui en fait un découpage passe-partout ;
      2) l’ordre alphabétique des dossiers suit scrupuleusement l’ordre d’importation, donc quelque soit où l’on travaille (dans l’explorateur de fichiers, dans l’IDE, etc) on sait encore plus facilement où l’on se trouve, tout est toujours affiché dans le même ordre.

  • Migrazione, #Pian_del_Lago#Iacolino (Fi-Ppe) : “Sgomberare #tendopoli e ridurre tempi per riconoscimento status di rifugiato”
    –-> Migration : vider les tentes et réduire les temps de reconnaissance du statut de #réfugié

    “I tempi lunghi per l’accertamento della condizione di rifugiato rendono drammatica la situazione dei profughi in particolare quelli che vivono nelle baraccopoli nate all’esterno delle strutture di accoglienza di Pian del Lago (Cie e Cara). L’area adiacente alle strutture sportive, ad un passo da quelle dedicate ai profughi e ai migranti, rappresenta un vero e proprio “ghetto” abitato da circa 150 migranti, quale “serbatoio” per nuovi ingressi al Centro per richiedenti asilo”.

    http://www.lavalledeitempli.net/2014/01/20/migrazione-pian-del-lago-iacolino-fi-ppe-sgomberare-tendopoli-e-ri

    #Italie #ghetto #structures_d'accueil #accueil_réfugiés #Sicile

  • The Truth about “The Truth About Multiple #h1 Tags”
    http://blog.adrianroselli.com/2013/12/the-truth-about-truth-about-multiple-h1.html

    " The core thesis of the post is built around the document #outline (simply evidenced by the headline “Why Headings Matter: Document Outlines”). The problem is that the document outline doesn’t really exist. It’s not real. […] Don’t trust articles that don’t present you with evidence (or links to evidence). Don’t buy into SEO claims that are never justified. Build your heading #structure for backward compatibility. " Tags: #html5 outline accessibilité #titres h1 structure (...)

    #accessibilité #contenu

  • Ensemble avec harmonie et solidarité
    http://vimeo.com/6434925#at=0

    http://intercession.over-blog.org/article-there-are-no-others-there-is-only-us-118074948.html

    Je voudrais revenir sur les vols d’#étourneaux. Vous avez tous observé cela, à la bonne saison, ces extraordinaires figures, balais, que forment les étourneaux. Ils forment des filets, des structures en filets, liquides, qui se déplacent, et qui sont des objets mathématiques absolument sublimes. On a toujours eu beaucoup de mal à comprendre comment ils faisaient : pour ne pas se quitter, s’éparpiller, et comment ils faisaient pour ne pas non plus s’agglutiner.
    Il est apparu, contrairement à ce que l’on pense, que cette structure n’est possible que s’il n’y a pas de #chef, s’il n’y a pas de #leader, d’une part. Et cette #structure n’est possible, aussi, que parce que les liaisons sont peu nombreuses, c’est-à-dire que chaque étourneau, donc chaque point du filet d’étourneaux, est lié à peu près à sept ou huit autres étourneaux, dans un lien qui est constamment modifiable – c’est-à-dire que ce n’est pas les sept ou huit même. C’est comme ça tout le temps, et c’est ce ‘‘comme ça tout le temps’’ qui structure la tenue du filet. Or, ce qui m’intéresse là-dedans comme image, c’est qu’on ne peut pas parler d’égalité des étourneaux entre eux, mais on peut parler d’une structure #politique, si l’on peut dire, en tous cas spatiale, qui les tient ensemble comme séparé.
    Cette #structure qui tient les #hommes #ensemble comme #séparé, c’est peut-être ce que vainement, depuis qu’il y a des hommes, nous cherchons. Il y aurait à creuser d’avantage du côté de voir comment l’#espacement n’est possible comme espacement, que parce qu’il espace des distincts, et non pas des #semblables. Dans le discours de l’#égalité, dans le #discours des semblables, dans le discours des #égaux, il y a la déposition d’une #pensée toujours séparatrice et toujours hiérarchique, ou du moins, d’une pensée qui n’est pas capable, qui n’a pas su séparer la séparation de la #hiérarchisation. Et c’est d’autant plus pénible et tracassant, que dès lors qu’il y a #représentation, au sens politique, il y a forcément quelque chose de cela de cette non #séparation entre la séparation et la #hiérarchisation qui se pointe et qui revient.

    Jean Christophe Bailly

    Par ailleurs le Même #Jean_Christophe_Bailly a publier un plaidoyer en faveur de la condition animale :
    http://www.nonfiction.fr/article-6579-mort_ou_vif.htm

    #Le_parti_pris_des_animaux a toujours pour fond, pour arrière-plan cette inquiétude sourde, cette #menace de #disparition prochaine des #animaux #sauvages, de tous les animaux sauvages. Mais, alors que le texte de 2007 développait une #esthétique de la #présence des animaux, fondée sur des images, le parti pris engage une réflexion sur le #langage, et l’écriture, sur la possibilité de faire place à ce sens en irruption (tel que Bailly veut en donner une idée en rapportant au début de son texte de 2007 l’expérience significative de la rencontre avec le chevreuil) dans la pensée("L’affect de la rencontre avec [les animaux] reste lié aux régimes de l’irruption, du suspens bref et de la fuite" ).
    L’idée forte du parti pris est que, si les animaux ne parlent pas, et si les faire parler relève de la fable (avec d’ailleurs la violence qu’il y a dans l’expression « faire parler »), ils ont néanmoins quelque chose à dire, et qu’écrire peut prendre pour dessein premier de faire une place à ce dire.
    Le livre de Bailly se situe donc aux confins du langage, est une sorte d’expérience avec le #langage. Jusqu’où est-il possible d’aller avec le langage et l’écriture ? Jusqu’où peut-on suivre les animaux, les « tracer », selon une image cynégétique que Bailly affectionne tout particulièrement, avec pour seul recours l’#écriture, qui dans sa linéarité, sa #visibilité semble, de prime abord, imperméable à l’accueil des animaux, qui cherchent la cache et l’invisible, qui sont tout de silence, qui sont rétifs à la #géométrisation de leurs mouvements ?
    Il faut se perdre dans ce #recueil, afin d’accéder à l’#expérience, qui n’est que dans la langue, des animaux, proposée par ce livre. Cependant, nous souhaiterions ici indiquer, en guise de critique (et ce au sens d’un développement de ce que nous avons pu discerner en lisant ce livre, sans que nous trouvions, par ailleurs, à redire), un fil de la pensée de Bailly, celui qui conduit à une épuration grammaticale qui doit donner à penser à tout #animaliste : il faut revenir aux verbes, à l’infinitif. L’idée – qui se décline dans tous les essais de ce recueil, même si elle est davantage développé pour lui-même dans « les animaux sont des maîtres silencieux » et « les animaux conjuguent les verbes en silence » , qui propose une réflexion à partir du célèbre Traité sur l’origine des langues (1772) de Herder –, est la suivante : si nous voulons faire place à ce sens irruptif qui marque la présence des animaux sauvages, alors il faut se laisser aller à la manière dont cette irruption, ces lignes de fuite, ces traces, font sens, ce qui, pour nous qui écrivons et parlons, veut dire, fait grammaire, dans des verbes, « des verbes qui traversent le monde et qui passent devant et derrière nous, nous entourant comme dans un filet qui serait le chuintement ou la bande-son du sensible, chaque animal y jouant sa partition dans l’enchevêtrement latent de tous les autres » .

    #Condition_Animale #Poésie #Musique #Marc_Silver #Ben_Frost #Musique #Vidéo #Livre

  • #Peter_Watkins cinéaste engagé et auteur d’un livre radical, « Média Crisis » paru aux édition homnisphères, évoque son film sur la commune et fait un parallèle entre le traitement de la commune dans les manuels d’histoire de France et le rôle des « mass média » audiovisuel(MMAV) qui sont selon lui, sont le moteur de la propagande néolibérale.

    http://www.article11.info/?Peter-Watkins-une-bouffee-d

    Dans son livre « Media Crisis », Peter Watkins analyse le lavage de cerveau médiatique, la pauvreté de la forme et l’inanité du fond de la plupart des productions contemporaines. Portant aussi la casquette de réalisateur, il applique dans ses films des principes inverses à ceux qui président à l’abrutissement des masses. Une efficacité cinématographique démente et un impact politique non négligeable.

    Partie 1
    http://www.youtube.com/watch?NR=1&feature=endscreen&v=K44rNau16EY

    (...)

    Dans sa très grande majorité, remarque Peter Watkins, la société refuse toujours de reconnaître le rôle de la forme et des processus de diffusion et de réception des productions des #MMAV. Ce qui signifie que les formes de langage qui structurent les messages des #films ou des programmes télévisés, ainsi que les processus tout entiers (hiérarchiques ou autres) de diffusion à l’attention du public sont complètement négligés et ne font pas l’objet de #débat. Consécutivement à ce manque de débat critique public, plus de 95% des messages diffusés par les MMAV sont #structurés selon le principe de #la_Monoforme.
    Ce « manque de débat critique public » est l’un des chevaux de bataille de l’auteur de #Media_Crisis. Non que les #téléspectateurs souhaitent des émissions de mauvaise qualité : ce sont les professionnels des médias qui le leur imposent. Et ce bien que personne n’a jamais demandé aux spectateurs leur avis. C’est même un véritable tabou, provoquant les ricanements du monde #audiovisuel. Faire participer les téléspectateurs aux grilles de programme ? Et puis, quoi encore ? Pourquoi pas leur proposer de se mêler du processus de création du film tant qu’on y est ?
    Dans ce manque de débat public, le formatage induit par les MMAV joue aussi un rôle essentiel. Comment le spectateur pourrait opter pour autre chose, lorsqu’aucun choix ne lui est laissé et qu’il est gavé de saloperie depuis sa naissance ? Quand un véritable #lavage de #cerveau s’ingénie à réduire tout sens critique, à donner constamment le goût des mauvaises choses et de la facilité intellectuelle, sans jamais - ou presque - proposer la moindre alternative valable ou
    crédible ?

    Partie 2
    http://www.youtube.com/watch?v=cFm9q1zzx-Q

    (...)

    Plus fondamentalement, ce que les professionnels des MMAV ont accompli durant les 20 ou 30 dernières années, c’est la diffusion et l’implantation efficace d’un « climat » #psychologique qui a servi de levier à l’idéologie consumériste, écrit Watkins. […] En d’autres termes, l’objet même du #consumérisme, qui sature le rendement des MMAV, est renforcé à de nombreux niveaux inconscients, par un processus caché et hiérarchique - avec son propre discours sociétal souterrain, où il apparaitrait que nous sommes incapables (ou non désireux) de vouloir l’identifier ou de le reconnaître.
    Ce climat, soigneusement inculqué, injecté au plus profond de notre psyché par les formes saccadées et fragmentées du langage des MMAV et par l’industrie du cinéma #commercial à l’échelle globale a entraîné chez nous une sérieuse diminution de notre capacité de concentration, un manque de tolérance pour des processus soutenus ou pour n’importe quelle forme de communication qui exigerait d’y consacrer plus de dix secondes, une amnésie de plus en plus généralisée face à notre histoire (surtout chez les jeunes générations), un besoin perpétuel et accru de changements. Tout cela a permis de façonner une société manifestement plus #privatisée, où règnent l’#insécurité et une agitation constante. Une société où la pensée compétitive, l’#égotisme, le #gain #personnel, et l’#indifférence envers la #violence et la #souffrance deviennent de plus en plus « la #norme » et où disparaissent la #pluralité authentique et l’#interaction #communautaire.

    (...)
    Partie 3
    http://www.youtube.com/watch?v=Z2_JP0vYtSY

    En faisant travailler ces acteurs non professionnels, il s’agit de jouer sur leur conscience politique. De déclencher leurs réactions à chaud. De les aider à oublier la camera. Et de se rapprocher ainsi au maximum de la réalité, de toucher à une authenticité que ne pourraient pas rendre des #acteurs professionnels. Dans les films de Peter Watkins, chacun conserve souvent son propre rôle, à peine travesti par les besoins scénaristiques. Ce qui explique pourquoi les spectateurs peuvent se retrouver soufflés par l’impression de #réalisme.
    Dans La Commune, le #réalisateur a été jusqu’à recruter des acteurs #amateurs en fonction de leurs #opinions conservatrices, avant de les habiller en #soldats versaillais, de les réunir dans une pièce et de les inviter à discuter. En résultent des débats et des prises de position puant le naturel (du genre : « Il faut de l’#ordre dans la #société, c’est évident, sinon ça ne peut pas marcher… »). Dans le même temps, le spectateur est constamment renvoyé à sa propre condition, que ce soit par des adresses directes ou au travers de procédés ana-ou-u-chroniques (qui n’ont pas eu lieu). Dans La Commune, c’est notamment le rôle de deux #journalistes-acteurs, qui interviewent les #communards tout au long du film.
    Un processus si efficace que les acteurs et certains passionnés du film se sont organisés en une association, Rebond pour la Commune, dont le but est de faire perdurer le processus réflexif du film. Une démonstration parfaite que, à l’inverse des productions prédigérées dont on ne se souvient pas cinq minutes après la fin, Watkins arrive à susciter un véritable processus de réflexion. Un réel boulot politique, quoi. Mais aussi un vrai danger pour les tenants de l’ordre #établi.

    Parie 4
    http://www.youtube.com/watch?v=ELj5hJDd-no&NR=1&feature=endscreen

    #Propagande #Télévision #Cinéma #Publicité #Communication #Pédagogie #Education #Enseignement #Critique #Médias #Histoire #1871 #la_commune #Paris
    #Mondialisation #Livre #Vidéo

  • Critique de la lecture du #blockbuster The Dark Knight rises à l’aune d’#Occupy_wall_street

    Super Position – The New Inquiry
    http://thenewinquiry.com/essays/super-position

    I. Let me clarify one thing from the start: Christopher Nolan’s Batman: The Dark Knight Rises really is a piece of anti-#Occupy propaganda. Nolan, the director, claims the script was written before the movement even started, and that the famous scenes of the occupation of New York (“Gotham”) were really inspired by Dickens’ account of the French Revolution.

    #film #super-héros #batman #ville #corps #violence