• Semer le trouble. #Soulèvements, #subversions, #refuges

    On étouffe. La situation n’est pas tenable. Nous courons à la catastrophe. L’effet de sidération paralyse les velléités d’action. Ce contre quoi nous avons des raisons de nous insurger semble se fondre dans un même mouvement global, une lame de fond irrépressible. Quels moyens possédons-nous pour semer le trouble dans la mécanique des rapports de domination ? Ce numéro fait appel à notre expérience collective des techniques de lutte et enquête sur les foyers de résistance qui s’élaborent et opposent aux gouvernementalités de nouvelles priorités, d’autres perspectives. Les collectifs travaillent leurs outils autant que leurs convictions ; ils suspendent le temps, par adaptation ou détournement de choses et de dispositifs. Comment la « mésentente », qui vient troubler l’idylle consensuelle de la politique, se trouve-t-elle instruite et équipée par les gestes et les instruments propres aux mouvements de lutte ?
    Ce numéro est élaboré dans le contexte de la mobilisation contre des réformes qui mettent en danger la vitalité de l’enseignement supérieur et de la recherche. Par cette matérialisation, en revue, d’un désaccord têtu, Techniques&Culture propose un répertoire non exhaustif des actions qui sèment et cultivent le trouble.

    https://journals.openedition.org/tc/14102

    Sommaire :

    Annabel Vallard, Sandrine Ruhlmann et Gil Bartholeyns
    Faire lutte

    Matthieu Duperrex et Mikaëla Le Meur
    Matières à friction et techniques de lutte [Texte intégral]
    –—
    Voies du #soulèvement

    François Jarrige
    #Sabotage, un essai d’archéologie au xixe siècle

    Maxime Boidy
    Qu’est-ce qu’un #bloc en politique ?

    Violaine Chevrier
    Occuper et marquer l’#espace. Des « #cortèges_de_tête » aux #Gilets_jaunes à #Marseille

    –—
    Fragments de lutte

    Başak Ertür
    La #barricade

    Lucille Gallardo
    Simuler et politiser la mort : le #die-in

    Claire Richard
    Les #Young_Lords et l’offensive des #poubelles

    Thomas Billet, Leny Dourado et Agnès Jeanjean
    La #colère des #blouses_blanches

    Sandra Revolon
    #Game_of_Thrones

    Magdalena Inés Pérez Balbi
    « Que le pays soit leur prison ». Les #escraches contre les génocidaires en #Argentine

    Yann Philippe Tastevin
    Le pneu au piquet

    –—

    #Arts de la subversion

    Catherine Flood
    #Disobedient_Objects. Exposition indisciplinée

    Umberto Cao
    « Résistances électriques » Le mouvement “Luz y Fuerza del Pueblo” au #Chiapas (Mexique)

    Lucie Dupré
    Faire lutte de tout arbre

    Thomas Golsenne
    Politiques de la #craftification

    –—

    Fragments de lutte

    Zoé Carle
    Affiche-action ! La longue histoire des luttes contre le #logement_indigne à Marseille

    Élisabeth Lebovici
    « Je suis… Et vous… »

    Jean-Paul Fourmentraux
    La #sous-veillance, Paolo Cirio

    Nicolas Nova et Félicien Goguey
    Le #black_fax et ses dérivés

    Pierre-Olivier Dittmar
    Du mur de post-it à l’ex-voto. Les signes publics des #émotions_politiques

    Mikaëla Le Meur
    À cause de #Macron. La #désobéissance en kit

    Georges Favraud
    Du #conflit public à la force des intériorités. Stratégies taoïstes de la lutte

    –—

    Refuges et pratiques réparatrices

    Perrine Poupin
    Prendre soin des manifestants. Les #street-medics dans le mouvement des Gilets jaunes

    Joanne Clavel et Camille Noûs
    #Planetary_Dance d’#Anna_Halprin. Étoile d’une constellation kinesthésique et écologique

    Madeleine Sallustio
    #Moissons conviviales. Chercher l’#autonomie en #collectif_néo-paysan

    Raphaële Bertho et Jürgen Nefzger
    Jürgen Nefzger, activiste visuel sur le terrain de la tradition paysagère

    –---
    Fragments de lutte
    Sandrine Ruhlmann
    Composer pour résister ou exister en #Mongolie

    Sébastien Galliot
    Plein le dos. Un réseau militant de chair et de papier

    Soheil Hajmirbaba et Le consortium Où Atterrir ?
    S’orienter dans la description de nos terrains de vie

    Irène Hirt et Caroline Desbiens
    Exister sur la mappemonde. Cartographies autochtones

    Edgar Tasia
    Le #Gamarada. Dispositif de #résilience, incubateur de #résistance

    Florent Grouazel
    Les subsistances

    #revue #résistance #lutte #luttes

    ping @karine4 @isskein

    • Techniques & Culture 74. Semer le trouble

      Si la situation n’est pas tenable, et si nous courons à la catastrophe, comment lutter contre la marche des choses ? Quels outils, quels moyens possédons-nous pour semer le trouble dans la mécanique des rapports de domination ? Ce numéro fait appel à notre expérience collective des formes de lutte, enquêtant sur les foyers de résistance, même circonscrits, même temporaires, qui s’élaborent et opposent aux gouvernementalités de nouvelles priorités, d’autres perspectives.

      https://www.youtube.com/watch?v=es7Yxc1KKQI&feature=youtu.be

  • [Publications] Sortie de “Subversions”, revue anarchiste de critique sociale | c’est déjà tout de suite
    http://cestdejatoutdesuite.noblogs.org/2012/09/24/publications-sortie-de-subversions-revue-anarchiste-de-

    Edito :

    Encore une revue ? Pas tout à fait. D’un côté, il nous semble qu’au moment où les idées tendent toujours plus à devenir des marchandises ou de simples opinions (virtuelles qui plus est), continuer à faire circuler par écrit quelques réflexions reste plus que jamais nécessaire. D’un autre côté, si on peut toujours tenter de disséquer à l’infini la énième restructuration en cours de la domination, la question serait également d’affiner nos angles d’attaque pour mieux lui porter des coups. Théorie, agitation, analyse ou propositions se mêleront donc en un mélange que nous souhaitons subversif.

    Le fait que certains textes soient publiés ici ne signifie pas nécessairement que nous en partagions l’intégralité, car il nous importe davantage de susciter des discussions qui rompent avec l’activisme mouvementiste ou avec les spéculations autoritaires. Cela pourrait être aussi une manière d’explorer quelques pistes, tout en sachant que c’est dans notre vie même, au quotidien, que s’élaborent les hypothèses révolutionnaires avec toutes les conséquences qui en découlent.

    Encore une revue ? Peut-être. Mais en tout cas un instrument supplémentaire pour intervenir dans la guerre sociale, de l’intérieur d’une conflictualité qui tend aussi à échapper aux récupérateurs traditionnels en se développant dans toutes les directions. Une petite contribution pour approfondir, en quelque sorte, les mauvaises passions d’une liberté démesurée pour toutes et tous.

    #revue #anarchisme #critiquesociale #publications #subversions

    • À l’heure du Net et des réseaux sociaux, les anars n’ont jamais autant publié de revues papier (en terme de nombre de titres différents, pas d’exemplaires diffusés). Le sens de l’histoire ;-)

    • C’est pas faux. Enfin, une revue papier, en soi, je suis pas contre, j’espère juste qu’ils vont avoir la bonne idée de publier sur un site en plus... Quelque chose me dit qu’il vont s’en garder.

      Vrai que beaucoup d’anars refusent encore l’Internet (c’est une nouvelle aliénatioooon, toussa), surtout par méconnaissance totale de l’outil et de ce qu’il permet de faire, àmha. Du coup, ça donne une image de « verbeux » incapables de s’adapter à leur époque (ce qui est vrai par d’autres aspects, d’ailleurs). Ceci dit (je peux pas m’en empêcher, pardon), les geeks ont aussi leurs côtés très à côté de la plaque...

    • surtout par méconnaissance totale de l’outil et de ce qu’il permet de faire, àmha

      La plupart des gens que je connais qui refusent (en partie ou entièrement) Internet, le font en assez bonne connaissance de cause, et après pas mal de discussions, débats. Tout comme pour le téléphone portable ou d’autres merveilleuses-inventions-du-progrès-qu’on-va-tous-être-heureux-et-libres.

    • @rastapopoulos : quand tu veux diffuser des idées, il me semble que c’est plus l’enjeu de la maîtrise du média qui est centrale. Et si les anars ont beaucoup publié sur internet aux tout débuts, ils ont l’impression qu’ils maîtrisent moins ce support actuellement. Avec raison malheureusement : il est aujourd’hui difficile d’être lu sur le net si tu travailles pas longtemps dans cet objectif, ou si tu ne participes pas à un portail installé (commercial ou non). Autre souci : la maîtrise de moins en moins fréquente des CMS, et encore plus des serveurs. Ca explique en grande partie le retour à des supports qu’on maîtrise beaucoup plus, en terme de fabrication et de diffusion.

      Le type de support n’implique pas a priori la verbosité ou non. Sauf que si ton media n’est publié que tous les six mois, tu vas avoir tendance à monter sévère en généralité. On peut quasiment établir une loi de la verbosité qui est inversement proportionnelle à la périodicité (et à l’aspect factuel ou non, le local étant le plus simple). Le jour où il y aura un quotidien anar, ça devrait changer. En attendant… y’a que le net et les outils collectifs et locaux de publication qui sont pertinents AMHA si l’on souhaite que ses idées soient diffusées largement et fassent tâche d’huile. Après si c’est pour autre chose…