• Canada : Inquiétudes chez les vétérans sur l’aide à mourir La Presse canadienne à Ottawa - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/societe/773388/sante-inquietudes-chez-les-veterans-sur-l-aide-a-mourir

    Les révélations selon lesquelles certains anciens combattants canadiens se sont vu offrir l’aide médicale à mourir alors qu’ils cherchaient du soutien du gouvernement fédéral ajoutent aux inquiétudes concernant la volonté d’Ottawa de permettre cette procédure pour des motifs de problèmes mentaux.

    Des groupes d’anciens combattants demandent plutôt à Ottawa d’accroître l’accès aux services de santé mentale pour les anciens militaires, ce qui comprend la résolution des longs délais d’attente que beaucoup se voient obligés d’endurer lorsqu’ils demandent de l’aide.


    « Les blessures de santé mentale ne peuvent être terminales que si elles ne sont pas traitées, pas soutenues et sous-financées », a déclaré le directeur général de Wounded Warriors, Scott Maxwell. L’organisme gère des programmes de soutien en santé mentale pour les anciens combattants et les premiers intervenants.
    « Cela devrait être là où nous nous concentrons : ressources, financement et investissement dans un accès rapide à des soins de santé mentale. »

    Alors que l’aide médicale à mourir a été légalisée en 2016 pour les Canadiens souffrant de blessures et de maladies physiques, les critères devraient être élargis en mars pour inclure les personnes vivant avec des problèmes de santé mentale.

    Bien que ce plan ait déjà suscité la crainte de psychiatres de partout au pays, qui affirment que le Canada n’est pas prêt pour une telle décision, M. Maxwell et d’autres sonnent également l’alarme quant à l’impact potentiel sur les anciens soldats malades ou blessés.

    Témoignage d’une vétérane
    Ces préoccupations se sont cristallisées au cours des dernières semaines, après la venue d’allégations selon lesquelles plusieurs anciens militaires qui ont demandé de l’aide à Anciens Combattants Canada au cours des trois dernières années ont plutôt reçu des conseils sur l’aide à mourir.

    Il s’agit notamment de la caporale à la retraite et paralympienne canadienne Christine Gauthier, qui a raconté la semaine dernière au comité permanent des anciens combattants de la Chambre des communes qu’ elle s’était vu offrir une mort assistée au cours de sa lutte de cinq ans pour obtenir une rampe d’accès pour fauteuils roulants chez elle.

    Le gouvernement fédéral a blâmé une seule employée d’Anciens Combattants, affirmant que la gestionnaire agissait seule et que son cas avait été confié à la Gendarmerie royale du Canada. Il a aussi indiqué que des formations et de l’encadrement ont été dispensés au reste des employés du département.

    La question a néanmoins suscité des craintes quant à ce qui se passera si les critères de l’aide médicale à mourir sont élargis en mars, d’autant plus que de nombreux anciens combattants souffrant de blessures mentales et physiques continuent de devoir attendre des mois, voire des années, pour obtenir un soutien fédéral.

    Ces temps d’attente ont persisté pendant des années malgré la frustration, la colère et les avertissements de la communauté des anciens combattants ainsi que du bureau de l’ombudsman des vétérans, du vérificateur général du Canada et d’autres au sujet de l’impact négatif de ces temps d’attente.

    « Ma crainte est que nous offrions aux gens un moyen de mettre fin à leurs jours alors qu’il existe des traitements, mais ces traitements sont plus difficiles d’accès que la mort médicalement assistée », a récemment témoigné Oliver Thorne, du Veterans Transition Network, devant le comité permanent des anciens combattants.

    Malgré les affirmations du gouvernement selon lesquelles une seule employée était responsable de proposer l’aide médicale à mourir comme option, la directrice adjointe des services aux anciens combattants de la Légion royale canadienne, Carolyn Hughes, a affirmé que les allégations avaient avivé la colère et des craintes de longue date de la communauté.

    « De nombreux anciens combattants ont été fâchés et retraumatisés par cette situation », a-t-elle déclaré au même comité. Elle a cité la perception de certains selon laquelle la stratégie du ministère est de nier, retarder les services et attendre que les vétérans meurent.

    Le premier ministre Justin Trudeau a soutenu vendredi que le gouvernement cherchait à trouver le juste équilibre entre l’accès à l’aide médicale à mourir et la protection des Canadiens vulnérables, y compris les anciens combattants.

     #armée #guerre #traumatisme #soins #santé_mentale #aide_médicale #suicide #décès #santé_publique

  • Suicide assisté, suicide et euthanasie | Interlope
    https://blogs.radiocanut.org/interlope/2022/10/30/rayon-x-suicide-assiste-suicide-et-euthanasie

    On explique pourquoi l’euthanasie peut être problématique quand on considère que notre santé physique ou psychique dépend des privilèges qu’on a ou pas. Et que nos souffrances, nos besoins de mourir dépendent aussi de comment on est traité-es, accompagné-es, mise à l’écart par la société. Euthanasie ou Eugénisme ? Quand l’extrême gauche veut qu’on puisse disposer de nos corps pour mourir, nous répondons que nous voulons d’abord disposer de nos corps pour vivre avec les même droits, les même moyens. Durée : 1h. Source : Radio Canut

    http://blogs.radiocanut.org/interlope/files/2022/10/RX-suicide-28oct-podcast.mp3

  • 16 novembre 1927 : #Adolf_Joffé se suicide. Il laisse auprès de son corps la lettre suivante, adressée à Léon #Trotsky :

    Cher Léon Davidovitch,

    Toute ma vie j’ai été d’avis qu’un homme politique devait comprendre lorsque le moment était venu de s’en aller ainsi qu’un acteur quitte la scène et qu’il vaut mieux pour lui s’en aller trop tôt que trop tard.

    Pendant plus de trente ans j’ai admis l’idée que la vie humaine n’a de signification qu’aussi longtemps et dans la mesure où elle est au service de quelque chose d’infini. Pour nous, l’humanité est cet infini. Tout le reste est fini, et travailler pour ce reste n’a pas de sens. Même si l’humanité devait un jour connaître une signification placée au-dessus d’elle-même, celle-ci ne deviendrait claire que dans un avenir si éloigné que pour nous l’humanité serait néanmoins quelque chose de complètement infini. Si on croit, comme je le fais, au progrès, on peut admettre que lorsque l’heure viendra pour notre planète de disparaître, l’humanité aura longtemps avant trouvé le moyen d’émigrer et de s’installer sur des planètes plus jeunes. C’est dans cette conception que j’ai, jour après jour, placé le sens de la vie. Et quand je regarde aujourd’hui mon passé, les vingt-sept années que j’ai passées dans les rangs de notre parti, je crois pouvoir dire avec raison que, tout le long de ma vie consciente, je suis resté fidèle à cette philosophie. J’ai toujours vécu suivant le précepte : travaille et combat pour le bien de l’humanité. Aussi je crois pouvoir dire à bon droit que chaque jour de ma vie a eu son sens.

    Mais il me semble maintenant que le temps est venu où ma vie perd son sens, et c’est pourquoi je me sens le devoir d’y mettre fin.

    Depuis plusieurs années, les dirigeants actuels de notre parti, fidèles à leur orientation de ne donner aux membres de l’opposition aucun travail, ne m’ont permis aucune activité, ni en politique, ni dans le travail soviétique, qui corresponde à mes aptitudes. Depuis un an, comme vous le savez, le bureau politique m’a interdit, en tant qu’adhérent de l’opposition, tout travail politique. Ma santé n’a pas cessé d’empirer. Le 20 septembre, pour des raisons inconnues de moi, la commission médicale du comité central m’a fait examiner par des spécialistes. Ceux-ci m’ont déclaré catégoriquement que ma santé était bien pire que je ne le supposais, et que je ne devais pas passer un jour de plus à Moscou, ni rester une heure de plus sans traitement, mais que je devais immédiatement partir pour l’étranger, dans un sanatorium convenable.

    A ma question directe ; « Quelle chance ai-je de guérir à l’étranger, et ne puis-je pas me faire traiter en Russie sans abandonner mon travail », les médecins et assistants, le médecin en activité du comité central, le camarade Abrossov, un autre médecin communiste et le directeur de l’hôpital du Kremlin m’ont répondu unanimement que les sanatoriums russes ne pouvaient absolument pas me soigner, et que je devais subir un traitement à l’Ouest. Ils ajoutèrent que si je suivais leurs conseils, je n’en serais pas moins sans aucun doute hors d’état de travailler pour une longue période.

    Après quoi, la commission médicale du comité central, bien qu’elle eût décidé de m’examiner de sa propre initiative, n’entreprit aucune démarche, ni pour mon départ à l’étranger, ni pour mon traitement dans le pays. Au contraire, le pharmacien du Kremlin, qui, jusqu’ici, m’avait fourni les remèdes qui m’étaient prescrits, se vit interdire de le faire. J’étais ainsi privé des remèdes gratuits dont j’avais bénéficié jusque-là. Cela arriva, semble-t-il, au moment où le groupe qui se trouve au pouvoir commença à appliquer sa solution contre les camarades de l’opposition : frapper l’opposition au ventre.

    Tant que j’étais assez bien pour travailler, tout cela m’importait peu ; mais comme j’allais de mal en pis, ma femme s’adressa à la commission médicale du comité central, et, personnellement, au docteur Semachko, qui a toujours affirmé publiquement qu’il ne fallait rien négliger pour « sauver la vieille garde » ; mais elle n’obtint pas de réponse, et tout ce qu’elle put faire fut d’obtenir un extrait de la décision de la commission. On y énumérait mes maladies chroniques, et on y affirmait que je devais pour un an environ me rendre dans un sanatorium comme celui du professeur Riedländer. « Il y a maintenant huit jours que j’ai dû m’aliter définitivement, car mes maux chroniques, dans de telles circonstances, se sont naturellement fortement aggravés, et surtout le pire d’entre eux, ma vieille polynévrite, qui est redevenue aiguë, me causant des souffrances presque intolérables, et m’empêchant même de marcher.

    Depuis neuf jours je suis resté sans aucun traitement, et la question de mon voyage à l’étranger n’a pas été reprise. Aucun des médecins du comité central ne m’a visité. Le professeur Davidenko et le docteur Levine, qui ont été appelés à mon chevet, m’ont prescrit des bagatelles, qui manifestement ne peuvent guérir, et ont reconnu qu’on ne pouvait rien faire et qu’un voyage à l’étranger était urgent. Le docteur Levine a dit à ma femme que la question s’aggravait du fait que la commission pensait évidemment que ma femme voudrait m’accompagner, » ce qui rendrait l’affaire trop coûteuse « . Ma femme répondit que, en dépit de l’état lamentable dans lequel je me trouvais, elle n’insisterait pas pour m’accompagner, ni elle, ni personne. Le docteur Levine nous assura alors que, dans ces conditions, l’affaire pourrait être réglée. Il m’a répété aujourd’hui que les médecins ne pouvaient rien faire, que le seul remède qui restait était mon départ immédiat pour l’étranger. Puis, ce soir, le médecin du comité central, le camarade Potiomkrine, a notifié à ma femme la décision de la commission médicale du comité central de ne pas m’envoyer à l’étranger, mais de me soigner en Russie. La raison en était que les spécialistes prévoyaient un long traitement à l’étranger et estimaient un court séjour inutile, mais que le comité central ne pouvait donner plus de 1000 dollars pour mon traitement et estimait impossible de donner plus.

    Lors de mon séjour à l’étranger il y a quelque temps, j’ai reçu une offre de 20 000 dollars pour l’édition de mes mémoires ; mais comme ceux-ci doivent passer par la censure du bureau politique, et comme je sais combien, dans notre pays, on falsifie l’histoire du parti et de la révolution, ,je ne veux pas prêter la main à une telle falsification. Tout le travail de censure du bureau politique aurait consisté à m’interdire une appréciation véridique des personnes et de leurs actes - tant des véritables dirigeants de la révolution que de ceux qui se targuent de l’avoir été. Je n’ai donc aujourd’hui aucune possibilité de me faire soigner sans obtenir de l’argent du comité central, et celui-ci, après mes vingt-sept ans de travail révolutionnaire, ne croit pas pouvoir estimer ma vie et ma santé à un prix supérieur à 1000 dollars. C’est pourquoi, comme je l’ai dit, il est temps de mettre fin à ma vie. Je sais que l’opinion générale du parti n’admet pas le suicide ; mais je crois néanmoins qu’aucun de ceux qui comprendront ma situation ne pourra me condamner. Si j’étais en bonne santé, je trouverais bien la force et l’énergie de combattre contre la situation existant dans le parti ; mais, dans mon état présent, je ne puis supporter un état de fait dans lequel le parti tolère en silence votre exclusion, même si je suis profondément persuadé que, tôt ou tard, se produira une crise qui obligera le parti à expulser ceux qui se sont rendus coupables d’une telle ignominie. En ce sens, ma mort est une protestation contre ceux qui ont conduit le parti si loin qu’il ne peut même pas réagir contre une telle honte.

    S’il m’est permis de comparer une grande chose avec une petite, je dirai que l’événement historique de la plus haute importance que constituent votre exclusion et celle de #Zinoviev, une exclusion qui doit inévitablement ouvrir une période thermidorienne dans notre révolution, et le fait que, après vingt-sept années d’activité dans des postes responsables, il ne me reste plus rien d’autre à faire qu’à me tirer une balle dans la tête, ces deux faits illustrent une seule et même chose : le régime actuel de notre parti. Et ces deux faits, le petit et le grand, contribuent tous les deux à pousser le parti sur le chemin de #Thermidor.

    Cher Léon Davidovitch, nous sommes unis par dix ans de travail en commun, et je le crois aussi par les liens de l’amitié ; et cela me donne le droit, au moment de la séparation, de vous dire ce qui me parait être chez vous une faiblesse.

    Je n’ai jamais douté que vous étiez dans la voie juste, et, vous le savez, depuis plus de vingt ans, y compris dans la question de la » révolution permanente ", j’ai toujours été de votre côté. Mais il m’a toujours semblé qu’il vous manquait cette inflexibilité, cette intransigeance dont a fait preuve Lénine, cette capacité de rester seul en cas de besoin, et de poursuivre dans la même direction, parce qu’il était sûr d’une future majorité, d’une future reconnaissance de la justesse de ses vues. Vous avez toujours eu raison en politique depuis 1905, et Lénine lui aussi l’a reconnu ; je vous ai souvent raconté que je lui avais entendu dire moi-même : en 1905, c’était vous et non lui qui aviez raison. A l’heure de la mort, on ne ment pas et je vous le répète aujourd’hui.

    Mais vous vous êtes souvent départi de la position juste en faveur d’une unification, d’un compromis dont vous surestimiez la valeur. C’était une erreur. Je le répète : en politique, vous avez toujours eu raison, et maintenant vous avez plus que jamais raison. Un jour, le parti le comprendra, et l’histoire sera forcée de le reconnaître.

    Ne vous inquiétez donc pas si certains vous abandonnent, et surtout si la majorité ne vient pas à vous aussi vite que nous le souhaitons. Vous êtes dans le vrai, mais la certitude de la victoire ne petit résider que dans une intransigeance résolue, dans le refus de tout compromis, comme ce fut le secret des victoires de Vladimir Iliitch.

    J’ai souvent voulu vous dire ce qui précède, mais je ne m’y suis décidé que dans le moment où je vous dis adieu. Je vous souhaite force et courage, comme vous en avez toujours montré, et une prompte victoire. Je vous embrasse. Adieu.

    A. Joffé.

    PS. - J’ai écrit cette lettre pendant la nuit du 15 au 16, et, aujourd’hui 16 novembre, Maria Mikhailovna est allée à la commission médicale pour insister pour qu’on m’envoie à l’étranger, même pour, un mois ou deux. On lui a répondu que, d’après l’avis des spécialistes, un séjour de courte durée à l’étranger était tout à fait inutile ; et on l’a informée que la commission avait décidé de me transférer immédiatement à l’hôpital du Kremlin. Ainsi ils me refusent même un court voyage à l’étranger pour améliorer ma santé, alors que tous les médecins sont d’accord pour estimer qu’une cure en Russie est inutile.

    Adieu, cher Léon Davidovitch, soyez fort, il faut l’être, et il faut être persévérant aussi, et ne me gardez pas rancune.

    Source : https://www.marxists.org/francais/4int/urss/joffe_19271115.htm

    #suicide #stalinisme #trotskysme #Lénine

    • je ne puis supporter un état de fait dans lequel le parti tolère en silence votre exclusion, même si je suis profondément persuadé que, tôt ou tard, se produira une crise qui obligera le parti à expulser ceux qui se sont rendus coupables d’une telle ignominie.

      paradoxe, Trotsky avait raison quant à la portée révolutionnaire des soviets de 1905, cette avant-garde de masse, face à un Lénine qui n’admettait alors rien au-delà du parti. effondrement (et pour cause ?), il devint le premier des trotskystes, tragiquement éprouvés par des persécutions criminelles, un courant qui n’a tenu que par une version épurée jusqu’à l’abstraction politique la plus déliée possible des subjectivités sociales qui inventèrent les soviets : la foi en un parti d’avant-garde qu’une autre direction politique (...) viendrait rendre à sa vérité, un néobolchévisme authentique, sans révolution.

      #parti #révolution #révolution_interrompue #soviets

  • Trouble Fait  : La disparition secrète des sanctions et l’effondrement de l’UE
    Le suicide organisé de l’euro

    Rarement dans l’histoire on aura vu un suicide collectif de cette ampleur et on pourrait admirer sa brillante exécution, s’il n’était pas involontaire.
    Un système douteux, des dirigeants débiles, de l’égo mal placé, une irresponsabilité générale… tous ces ingrédients on conduit à pourrir l’approvisionnement énergétique de l’Europe et à multiplier le prix de celle qui nous reste par 10, pour le plus grand plaisir des intermédiaires.

    https://www.youtube.com/watch?v=-o1j3s13SK0

    Les conséquences économiques en cascade réveillent le risque d’un éclatement de l’Euro plus concret que jamais.
    Alors nos gestionnaires de l’année, arborant des visages pâles et des caleçons marrons, retirent discrètement leurs sanctions en espérant désenclencher le bouton d’autodestruction, sur lequel ils ont si vaillamment tambouriner ces derniers mois.

    00 :00 Intro
    00 :53 L’effondrement économique de l’UE
    14 :28 Des critiques contre les sanctions
    17 :53 La disparition des sanctions
    29 :42 L’inévitable récession de 2023
    37 :00 Le risque d’éclatement de l’Euro
    49 :07 Conclusion.

    #euro #bce #économie #ue #union_européenne #suicide #énergie #gaz #charbon #électricité #suicide #approvisionnement_énergétique #banques #réalité #crise #ukraine #sanctions

  • #Suicides, management par la peur etc. : les hôpitaux s’effondrent
    https://www.blast-info.fr/emissions/2022/suicides-management-par-la-peur-etc-les-hopitaux-seffondrent-lEH54W_8QbGN

    Suicides au travail, cyberattaque, management brutal, dans le département de l’Essonne, à seulement 15 kilomètres de Paris, le diagnostic sur l’état de l’hôpital public est critique. Dans le nord du département, trois hôpitaux ferment et plus de 500 lits…

    #Hôpital #Santé
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-suicides-management-par-la-peur-etc-les-hopitaux-

  • « En France, en 2022, des enfants et adolescents meurent de souffrance psychique par manque de soins et de prise en compte sociétale »

    Le délitement des structures de soins empêche les soignants d’exercer leur fonction de dernier rempart contre les tentations suicidaires des jeunes, dont la hausse massive est attestée, alertent les pédopsychiatres Marion Robin et Pablo Votadoro, dans une tribune au « Monde » cosignée par plus de 700 professionnels du soin aux enfants et adolescents.

    Face à l’expansion massive des gestes suicidaires chez les adolescents et préadolescents, entre 2019 et 2021, attestée par Santé publique France (Analyse des indicateurs surveillés en continu, 7 février 2022), les services de pédiatrie et de pédopsychiatrie sont débordés. En France, en 2022, des enfants et adolescents, particulièrement des très jeunes filles, meurent de souffrance psychique par manque de soins et de prise en compte sociétale.

    Le silence qui a suivi l’objectivation de ce problème sanitaire majeur en dit long sur l’indifférence mêlée d’impuissance d’une société consciente d’exposer sa jeunesse au désespoir. L’impact du Covid est une explication souvent avancée de manière un peu simpliste. Mais la psychiatrie, lieu d’accueil des souffrances psychiques, offre un point de vue plus étendu.

    Pour nous qui soignons des adolescents, des causes complexes et cumulées étaient déjà identifiables avant la pandémie. Les tentatives de suicide des jeunes augmentaient déjà en France, et le taux de suicide dans la population générale était au-dessus de la plupart des pays européens (Santé publique France, Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 05/02/19http://beh.santepubliquefrance.fr/beh/2019/3-4/index.html).

    Les conséquences du Covid-19

    Multifactorielles, ces causes de la souffrance psychologique des jeunes se révèlent au cours des soins, tant au niveau individuel que familial et sociétal. Les restrictions liées au Covid ont entravé le besoin impérieux d’exploration extra-familiale des adolescents. Les symptômes liés à la peur et au contrôle (phobies, anorexie, somatisations…) ont particulièrement augmenté au cours de cette période de repli sur soi.

    La gestion du Covid a renforcé ainsi une trajectoire sociétale déjà bien engagée dans le sens de la réduction des occasions de rencontre avec un être humain , sous l’effet des algorithmes et de l’informatisation de masse des services à la personne, qui s’étendent aujourd’hui jusqu’aux soins.

    Or la faiblesse du tissu social (soutien familial et intégration sociale) est un facteur pronostique majeur dans les problématiques suicidaires. Sa fragilité en France ainsi que le sentiment d’isolement des jeunes étaient déjà bien identifiés dans les analyses sociologiques du suicide, notamment en comparaison avec les pays du sud de l’Europe, comme le montre l’étude « Les solitudes en France 2020 » de la Fondation de France. https://www.fondationdefrance.org/images/pdf/credoc_edition_2020_du_barometre_des_solitudes_vf_004_compressed.

    Les besoins fondamentaux autres que matériels

    Depuis 2010, les relations virtuelles ont pris le pas sur les relations sociales incarnées physiquement. Depuis 2020, parallèlement au renforcement de ces distanciations, les adolescents ont montré une nette recrudescence de symptômes de « déréalisation », signes de débordement d’un moi submergé par le stress jusqu’à ne plus habiter son corps ni le réel.

    Ce sont des symptômes graves, mais qui peuvent cesser grâce à des paroles, des soins corporels, des relations en présence, des actions partagées : autant de réponses qui peuvent aussi être développées à l’extérieur du champ médical. La nature de la souffrance des adolescents et la rythmicité de leurs symptômes, liée au calendrier scolaire, révèlent une pression scolaire majeure, ajoutée à des cas fréquents de harcèlement dans ce cadre.

    Leur sentiment de ne pas être à la hauteur montre la difficulté à composer avec un système compétitif, où la rencontre et la coopération n’ont pas assez de place et où l’exigence à se conformer s’emballe aux dépens de l’épanouissement. Aussi, la plupart des jeunes hospitalisés font face à une difficulté réelle de l’environnement à prendre en compte leurs besoins fondamentaux autres que matériels : besoins de temps partagé, d’attention, de soins affectifs, de règles et de soutien.

    Insuffisance du tissu social et du soutien associatif

    Cela vient s’ajouter à des actes ou abus qui nuisent à leur santé, comme en témoigne l’importance des cas de violences sexuelles (viols ou attouchements), qui concernent environ un quart des 13-18 ans hospitalisés en psychiatrie (selon les données de l’Institut mutualiste Montsouris), et dont les moyens de prévention et de prise en charge manquent cruellement. A défaut, ces situations sont aujourd’hui très médicalisées.

    Au niveau familial, le déploiement de la parentalité est altéré par le stress professionnel et personnel, renforcé par l’insuffisance du tissu social et du soutien associatif. Cela empêche l’accomplissement collectif de l’éducation d’un enfant, qui repose dès lors sur des adultes isolés et insuffisamment étayés : or ne faut-il pas « tout un village pour élever un enfant » ?

    L’omniprésence de l’angoisse de mort en période de pandémie a révélé l’importance fondamentale d’un projet social collectif du côté du vivant et de la prise de risque qui lui est inhérente, au-delà de la survie physique. En période d’adversité, comme dans la vie en général, la souffrance psychique générée par une situation est bien plus liée à l’impossibilité de faire advenir un sens (des valeurs et des objectifs partagés) que par la situation elle-même, sans quoi n’importe quelle réalité difficile peut devenir traumatique.

    Le délitement des structures de soins

    Les jeunes sont très lucides sur les enjeux climatiques et la protection du vivant, et l’inaction collective les laisse seuls en première ligne face à un avenir inquiétant. L’immobilisme et le déni créent une dissociation entre la perception d’une menace importante et le défaut de protection des adultes. A cela vient s’ajouter le dénigrement des actions menées par certains jeunes.

    Or l’implication dans l’action citoyenne est l’un des meilleurs garants de l’intégration sociale, et de la lutte contre l’angoisse et l’impuissance. Pour la société, la jeunesse représente la richesse d’un œil neuf, l’impulsion dans l’action et la créativité, ce qui constitue la principale potentialité transformatrice, à condition qu’elle ait le champ nécessaire pour exercer son rôle.

    Le délitement des structures de soins empêche aujourd’hui les soignants d’exercer leur fonction de dernier rempart contre le suicide. Ce rempart nécessite d’être accueillant, rassurant et présent, dans la durée et la continuité du lien, de bénéficier de temps et de disponibilité. Ces actes désespérés ne concernent pas uniquement la psychiatrie mais la société entière. A elle d’entendre ce message et d’y répondre par une nécessaire remise en question, par l’engagement au service du lien humain et du respect du vivant.

    Les signataires de cette tribune sont Marion Robin, pédopsychiatre, Paris ; Pablo Votadoro, pédopsychiatre, Paris, ainsi que plus de 700 cosignataires, professionnels du soin aux enfants et adolescents, dont la liste complète est accessible en cliquant sur ce lien. https://tribuneprotectado.wixsite.com/monsite

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/07/08/en-france-en-2022-des-enfants-et-adolescents-meurent-de-souffrance-psychique

    #soin #isolement #pression_scolaire #psychiatrie #enfance #suicide #souffrance_psychique

  • Activision’s internal investigation finds no “systemic issue” with harassment | Ars Technica
    https://arstechnica.com/gaming/2022/06/activision-investigates-itself-says-its-doing-a-great-job-handling-hara

    Last November, The Wall Street Journal published a damning report alleging that Activision CEO Bobby Kotick withheld information about harassment allegations from his board of directors. The report also suggested that Activision executives failed to act decisively to address the kind of widespread complaints contained in a California Department of Fair Employment and Housing (DFEH) lawsuit filed last July.
    In a Securities and Exchange Commission filing on Thursday, Activision’s board of directors said the company has concluded its own thorough investigation of those claims, which it says shows that “we are not a company that looks the other way.”

    After consulting with external advisers, talking with employees, and reviewing contemporaneous notes, Activision writes “that there is no evidence to suggest that Activision Blizzard senior executives ever intentionally ignored or attempted to downplay the instances of gender harassment that occurred and were reported.” The company’s board of directors also didn’t withhold any information from the company, Activision writes.

    Activision Blizzard | SEC Filing
    https://investor.activision.com/node/35426/html

    We are writing to provide you with an update on the work that the Board and its Workplace Responsibility Committee of independent directors have been doing related to our workplace. The allegations in media and legal filings about our company were as distressing to us as they were to all of you. The Board resolved that we would dig into these issues directly, go where the facts took us, and that our work would be supplemented and informed by independent investigation and analysis conducted with the assistance of well respected, experienced outside experts with deep subject matter expertise.

    Sous les projecteurs des médias pour une culture toxique et des tentatives de dissimulation des plaintes par la direction des ressources humaines, Activision publie les conclusions des enquêtes interne et externe : il n’y a rien à voir, tout va bien.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #activision_blizzard #ressources_humaines #enquête_interne #dfeh #sec #harcèlement #culture_toxique #eeoc #gilbert_casellas #suicide

  • Suicide au lycée Bellevue du Mans : les lycéens sous le choc, les secours sur place
    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/le-mans-72000/suicide-d-une-eleve-au-lycee-bellevue-du-mans-les-lyceens-sous-le-choc-

    Un élève de seconde du lycée Bellevue s’est suicidé ce vendredi 13 mai 2022, dans l’enceinte de l’établissement situé au Mans (Sarthe). Pompiers et policiers sont sur place.

    Âgé de 15 ans, l’élève, #transgenre, né fille et en cours de transition pour devenir un garçon, était interne au lycée.

    #suicide

  • L’aide au suicide devant la justice
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/05/06/l-aide-au-suicide-devant-la-justice_6124953_3224.html

    Le parquet a fait appel du jugement de relaxe rendu, lundi 2 mai, par le tribunal d’Angers, en faveur d’un vétérinaire qui avait rédigé de fausses ordonnances destinées à procurer un cocktail létal à un homme atteint de la maladie de Charcot.

    A l’ordre du jour du tribunal correctionnel d’Angers, lundi 2 mai, était inscrite une petite affaire de « faux et usage de faux ». Sous l’appellation d’apparence anodine se dissimulait le sujet hautement délicat de l’aide au suicide.

    Un vétérinaire était poursuivi pour avoir falsifié des ordonnances afin d’aider l’une de ses connaissances, atteinte de la maladie de Charcot, à se procurer le cocktail de médicaments qui allait lui permettre de se donner la mort. Le tribunal a prononcé la relaxe du prévenu. Jeudi 5 mai, le procureur de la République d’Angers, Eric Bouillard, a fait appel de ce jugement qui, en quelques jours, est sorti de la relative confidentialité dans laquelle il avait été rendu.

    L’affaire commence au printemps 2018 par une rencontre au café entre le vétérinaire et le malade, qui se présente à lui comme peintre et philosophe. Les deux hommes sympathisent, se revoient régulièrement, discutent éthique et fin de vie. Pendant l’hiver, l’état de santé de M. G. se dégrade et celui-ci, qui entretient des rapports conflictuels avec les médecins, confie à son nouvel ami sa volonté de mettre fin à ses jours. A la fin de l’été 2018, M. G. entrevoit toutefois un espoir. Au Canada, des essais cliniques mettent en évidence les effets positifs d’une molécule nommée pizomide sur les patients souffrant de cette maladie neurodégénérative. Le vétérinaire se renseigne et constate que la molécule est disponible en France sous d’autres noms. Il rédige un premier faux afin de procurer une ordonnance à M. G. L’amélioration est sensible mais de courte durée.
    Le malade, qui ne peut plus quitter son domicile, réitère devant ses proches son désir de mourir sans attendre l’inéluctable déchéance qui le guette. Il presse son ami de l’aider. Celui-ci refuse, puis finit par accepter. Il rédige une deuxième ordonnance, au nom du propriétaire d’un animal imaginaire, afin que M. G. se procure des substances létales.

    « Surtout me laisser partir cette fois ! ! »

    En mars 2019, une première tentative échoue. Le vétérinaire renouvelle l’ordonnance. Deux mois plus tard, le corps sans vie de M. G. est découvert à son domicile. A côté de son lit, un testament et un mot manuscrit : « Surtout me laisser partir cette fois ! ! »

    L’autopsie révèle qu’il a ingéré deux substances médicamenteuses, un anxiolytique et du pentobarbital, un barbiturique à usage vétérinaire pour les anesthésies générales ou l’euthanasie. Le vétérinaire, dont les coordonnées figurent dans le répertoire téléphonique du malade décédé, est vite identifié. Placé en garde à vue, il reconnaît immédiatement les faits. Il a voulu, dit-il, donner à son ami le moyen et la liberté de « choisir son moment », quand celui-ci était encore en pleine conscience d’agir.

    L’aide au suicide n’étant pas une infraction pénale, une information judiciaire est d’abord ouverte pour « tentative d’assassinat » et « assassinat », et le vétérinaire placé sous le statut de témoin assisté. Après quelques mois d’enquête, et alors que le juge d’instruction se dirige vers un non-lieu, le parquet délivre un réquisitoire supplétif sur les seuls délits de « faux » et « usage de faux » susceptibles d’être reprochés au prévenu.

    Tel est le dossier qui a été soumis au tribunal correctionnel d’Angers. Entendue à l’audience, l’ex-épouse du défunt, qui ne s’est pas constituée partie civile, confirme que M. G. l’avait informée, ainsi que leurs enfants, de sa volonté de mourir « avant que la maladie ne l’emprisonne dans son corps ». Pendant l’enquête, d’autres proches du malade avaient témoigné de plusieurs tentatives de suicide, par ingestion de médicaments, automutilation ou tentative de noyade.

    Le principe de l’état de nécessité

    La procureure requiert quatre mois avec sursis contre le vétérinaire. Mais la défense, menée par Me Antoine Barret, entend porter le débat bien au-delà de cette infraction. « Poursuivre ces prescriptions ou fausses ordonnances constitue une manière de poursuivre indirectement l’aide au suicide que le législateur a écartée du champ du droit pénal », observe l’avocat dans ses conclusions.

    A l’appui de la demande de relaxe de son client, il invoque le principe de l’état de nécessité, à savoir « une situation dans laquelle se trouve une personne qui, pour sauvegarder un intérêt supérieur, n’a d’autre ressource que d’accomplir un acte défendu par la loi pénale ». L’origine de ce principe, bien connue des juristes, est une décision rendue en mars 1898 par le président du tribunal de Château-Thierry (Aisne), Paul Magnaud, en faveur de Louise Ménard, une mère accusée d’avoir volé du pain pour nourrir ses enfants. La notion inventée par le « bon juge Magnaud » est entrée dans le code pénal près d’un siècle plus tard. « N’est pas pénalement responsable la personne qui, face à un danger imminent qui menace elle-même, autrui ou un bien, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien, sauf s’il y a disproportion entre les moyens employés et la gravité de la menace. »

    Les faux reprochés au vétérinaire, plaide Me Barret, ont eu « pour unique but de faire échapper le malade au danger auquel il était exposé », en l’espèce « des souffrances d’une intensité particulièrement cruelle, ayant un caractère à la fois imminent et inéluctable » (perte d’autonomie, paralysie progressive de l’ensemble du corps, des organes, blocage du fonctionnement des poumons et mort par asphyxie). Un « danger supérieur », soutient-il, à celui de s’infliger soi-même la mort par médicament, selon un procédé choisi par le malade.

    Il y a donc bien, affirme Me Barret, une « proportionnalité » entre le péril encouru et l’acte réalisé pour le contrer. Si M. G. n’a eu d’autre recours que de faire appel à un tiers pour échapper au sort que la maladie lui réservait et si le prévenu a dû enfreindre la loi pour lui venir en aide, poursuit l’avocat, « ce n’est que par la seule raison de la démission de l’Etat face à la question de la fin de vie choisie, et à l’insuffisance du débat public et de la représentation nationale à traiter cette question ».

    L’intérêt sauvegardé était-il supérieur à l’intérêt sacrifié ? A cette question, les juges ont répondu par l’affirmative. Après quelques dizaines de minutes de délibéré, la présidente Gaëlle Guernalec a prononcé la relaxe du prévenu, en indiquant que le tribunal faisait siennes les conclusions de la défense et retenait l’état de nécessité. Une interprétation extensive de ce principe, contestée par le parquet, qui a fait appel de cette décision. « On ne peut pas changer la loi tout seul dans son coin », estime le procureur Eric Bouillard. La discrète affaire de « faux » et « usage de faux » du tribunal d’Angers est d’ores et déjà destinée à nourrir de longs et âpres débats dans et hors les enceintes judiciaires.

    #suicide_assisté #justice

  • Sacha, tué par le mitard à Saint-Brieuc - expansive.info
    https://expansive.info/Sacha-tue-par-le-mitard-a-Saint-Brieuc-3266

    Le #mitard, couloir de la mort ou « quartier disciplinaire » en novlangue, est le lieu le plus violent du système carcéral. On y retrouve les pires barbaries : passages à tabac, meurtres maquillés en suicide, humiliations (souvent sexuelles), insalubrité, etc. C’est un lieu de torture institutionnalisée. Le Réseau Entraide Vérité et Justice, ainsi que l’association Idir, Espoir et Solidarité demandent son abolition imédiate (voir brochure à la fin de l’article).

    #prison

    • Suicide de Sacha à la prison de St-Brieuc : un an après, toujours autant de questions
      https://oip.org/analyse/suicide-de-sacha-a-la-prison-de-st-brieuc-un-an-apres-toujours-autant-de-questi

      Le 27 avril 2021, Sacha est retrouvé pendu au sein du quartier disciplinaire de la maison d’arrêt de Saint-Brieuc. Il avait dix-huit ans.

      Souffrant d’addictions depuis son entrée au lycée, Sacha passe une partie de son adolescence en foyer d’accueil, et a eu plusieurs fois affaire à la justice pour des faits de petite délinquance. Incarcéré une première fois à l’établissement pénitentiaire pour mineurs d’Orvault en avril 2020, il retourne ensuite vivre chez ses parents. Le 26 décembre 2020, il vole deux des caisses du supermarché dans lequel il est employé et prend la fuite. Pendant un mois, il n’enverra que quelques messages à ses parents, qui ne savent pas où il se trouve. Sa cavale se termine le 22 janvier 2021, lorsqu’il prend le train sans titre de transport. Interpellé par les gendarmes de Saint-Brieuc, il est jugé en #comparution_immédiate et écroué le jour-même.

      Les parents de Sacha, qui étaient jusque-là sans nouvelles de leur fils, reçoivent alors un appel les informant qu’il est incarcéré pour une durée de six mois à la maison d’arrêt de Saint-Brieuc. « À ce moment-là, moi, je souffle… se rappelle la mère de Sacha. Je pense : “Je peux dormir tranquille, désormais il est en sécurité. On ne risque plus de m’appeler demain pour me dire qu’il est mort.” »

      Sacha reprend contact avec ses parents un mois plus tard. Lors de leurs échanges quotidiens, le jeune homme relate sa détention, au cours de laquelle il rencontre de nombreuses difficultés. Le 25 février, Sacha passe en commission disciplinaire à la suite d’une altercation avec un détenu, pour laquelle il est sanctionné de dix jours de placement au #quartier_disciplinaire (QD) avec sursis. Le 18 mars, en manque de tabac, il s’en prend à un autre détenu en cours de promenade. Le 25 mars, la commission de discipline révoque son sursis ; il écope de seize jours de cellule disciplinaire. Le 7 avril, une nouvelle bagarre avec son codétenu entraîne une nouvelle peine de quatre jours. Sacha est donc sanctionné de vingt jours de mitard au total, qui doivent être exécutés du 23 avril jusqu’au 11 mai.

      Deux jours avant son placement au QD, le jeune homme est hospitalisé après avoir ingurgité une importante quantité de médicaments. Il réintègre la prison le jour-même et demande à voir un psychiatre, mais n’obtient un rendez-vous que plusieurs jours plus tard. Ce qui n’empêchera pas son placement au quartier disciplinaire.

      Selon les procès-verbaux cités dans la plainte déposée par les parents, le dimanche 25 avril, et alors qu’il est placé à l’isolement depuis deux jours, Sacha sonne pour signaler qu’il s’apprête à faire “une bêtise”. Un major vient alors échanger avec lui et retire un lacet accroché à la grille de sa cellule et un “yoyo”, une corde confectionnée avec des draps permettant aux détenus de faire des échanges entre cellules. En sortant, l’agent alerte la direction et demande une surveillance renforcée, affirme-t-il aux enquêteurs.

      De leur côté, les parents de Sacha, qui n’ont plus eu de nouvelles de lui depuis trois semaines, s’inquiètent. Le lundi 26 avril, ils contactent la maison d’arrêt qui les renvoie vers le service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip). Mais personne n’est en mesure de leur dire si Sacha est actuellement, ou non, au quartier disciplinaire. Lorsque sa mère précise depuis quand elle n’a plus eu de contact avec son fils, on lui répond que cela correspond à la date à laquelle Sacha n’a plus eu d’argent pour téléphoner. Sa mère lui en verse alors immédiatement afin qu’il puisse les appeler. Mais – qu’il n’ait pas su cet argent disponible ou qu’il n’ait pas téléphoné – les parents de Sacha n’entendront plus la voix de leur fils.

      Le mardi 27 au matin, d’après les PV d’audition cités dans la plainte de la famille, deux majors sont alertés de la situation d’extrême mal-être dans laquelle se trouve Sacha. Ils le sortent de sa cellule et l’emmènent dans leur bureau pour discuter. Ils remarquent alors des traces rouges au niveau du cou de Sacha, qui laissent supposer une tentative de #suicide. Ils conseillent au jeune homme d’écrire à la direction, afin de solliciter un fractionnement de sa sanction de mitard. Ce que Sacha fera. « Je suis au bord du gouffre, écrit-il. Je suis prêt à en finir avec la vie, mais d’un autre côté je sais que ce n’est pas la bonne solution. » Il dit avoir réfléchi à ses actes et les « regretter amèrement ». Il supplie de fractionner sa peine de mitard et précise qu’il ne pourra pas tenir un jour de plus. « J’en appelle à votre humanité et à votre empathie. »

      Après une promenade d’une heure, Sacha est remis en cellule et l’unité sanitaire est alertée. En début d’après-midi, sa mère reçoit un appel du directeur de la maison d’arrêt. « J’ai une bien triste nouvelle à vous apprendre. Votre fils s’est donné la mort ce midi », lui annonce-t-il. Le corps de Sacha a été retrouvé sans vie dans sa cellule du quartier disciplinaire. Selon l’enquête qui suivra, Sacha a déchiré le liseré de sa couverture et l’a accroché à la grille de sa cellule avec un lacet.

      Les parents de Sacha ne seront reçus par l’établissement pénitentiaire que le 18 mai 2021, soit trois semaines après le décès de leur fils. Durant cet entretien, le directeur aurait affirmé que la lettre de Sacha avait bien été lue et que sa demande avait été acceptée, précisant toutefois que la direction attendait la visite d’un médecin pour acter la décision. Mais cette dernière n’aura pas lieu à temps.

      « Pourquoi, alors qu’il criait son mal-être et avait déjà fait deux tentatives de suicide, notre fils a-t-il été maintenu au quartier disciplinaire ? Pourquoi n’a-t-il pas immédiatement été vu par un médecin ? A-t-on vraiment dit à Sacha que sa demande était accordée, qu’il allait être sorti du QD ? Comment a-t-il pu se retrouver en possession d’un lacet ? N’aurait-il pas dû être particulièrement surveillé ? » Aujourd’hui, les parents de Sacha attendent des réponses. Après une première plainte classée sans suite, ils ont décidé, assistés de Me Etienne Noël, de déposer une plainte avec constitution de partie civile pour mise en danger d’autrui d’une part, et d’engager un recours devant le tribunal administratif pour faire reconnaître la responsabilité de l’État d’autre part.

      par Pauline Gurset

  • Boris Johnson annonce avoir signé un accord avec Kigali pour envoyer des demandeurs d’asile au #Rwanda

    Ce projet, susceptible de s’appliquer à toutes les personnes entrées illégalement sur le territoire, a suscité des réactions scandalisées des organisations de défense des droits humains.

    Le premier ministre britannique, Boris Johnson, a décidé de durcir la politique migratoire du Royaume-Uni, en prenant une décision pour le moins controversée. Le Royaume-Uni a annoncé, jeudi 14 avril, avoir pour projet d’envoyer au Rwanda des demandeurs d’asile arrivés illégalement, espérant ainsi dissuader les traversées clandestines de la Manche, qui sont en pleine augmentation.

    Ce projet, susceptible de s’appliquer à toutes les personnes entrées illégalement sur le territoire, d’où qu’elles viennent (Iran, Syrie, Erythrée…), a suscité des réactions scandalisées. Des organisations de défense des droits humains ont dénoncé son « inhumanité ». L’opposition a jugé que le premier ministre tentait de détourner l’attention après l’amende qu’il a reçue pour une fête d’anniversaire en plein confinement. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a, de son côté, fait part de « sa forte opposition » :

    « Les personnes fuyant la guerre, les conflits et les persécutions méritent compassion et empathie. Elles ne devraient pas être échangées comme des marchandises et transférées à l’étranger pour être traitées. »
    Un projet chiffré à 144 millions d’euros

    Alors que M. Johnson avait promis de contrôler l’immigration, un des sujets-clés dans la campagne du Brexit, le nombre de traversées illégales de la Manche a triplé en 2021, année marquée notamment par la mort de vingt-sept personnes dans un naufrage à la fin de novembre. Londres reproche régulièrement à Paris de ne pas en faire assez pour empêcher les traversées.

    « A partir d’aujourd’hui (…), toute personne entrant illégalement au Royaume-Uni ainsi que celles qui sont arrivées illégalement depuis le 1er janvier pourront désormais être transférées au Rwanda », a annoncé le dirigeant conservateur dans un discours dans le Kent (sud-est de l’Angleterre). Le Rwanda pourra accueillir « des dizaines de milliers de personnes dans les années à venir », a-t-il ajouté, décrivant ce pays d’Afrique de l’Est comme l’un des « plus sûrs du monde, mondialement reconnu pour son bilan d’accueil et d’intégration des migrants ».

    En vertu de l’accord annoncé jeudi, Londres financera dans un premier temps le dispositif à hauteur de 144 millions d’euros. Le gouvernement rwandais a précisé qu’il proposerait la possibilité « de s’installer de manière permanente au Rwanda [à ces personnes si elles] le souhaitent ».

    Désireux de regagner en popularité avant des élections locales le mois prochain, M. Johnson et son gouvernement cherchent depuis des mois à conclure des accords avec des pays tiers où envoyer les clandestins en attendant de traiter leur dossier.
    Le contrôle de la Manche confié à la marine

    « Notre compassion est peut-être infinie, mais notre capacité à aider des gens ne l’est pas », a déclaré M. Johnson, qui anticipe des recours en justice contre le dispositif. « Ceux qui essaient de couper la file d’attente ou d’abuser de notre système n’auront pas de voie automatique pour s’installer dans notre pays mais seront renvoyés de manière rapide et humaine dans un pays tiers sûr ou leur pays d’origine », a-t-il ajouté.

    Les migrants arrivant au Royaume-Uni ne seront plus hébergés dans des hôtels, mais dans des centres d’accueil, à l’image de ceux qui existent en Grèce, avec un premier centre « ouvrant bientôt », a annoncé M. Johnson.

    Dans le cadre de ce plan, qui vient compléter une vaste loi sur l’immigration actuellement au Parlement et déjà critiqué par l’Organisation des Nations unies (ONU), le gouvernement confie dès jeudi le contrôle des traversées illégales de la Manche à la marine, équipée de matériel supplémentaire. En revanche, il a renoncé à son projet de repousser les embarcations entrant dans les eaux britanniques, mesure décriée côté français.
    Les ONG scandalisées

    En envoyant des demandeurs d’asile à plus de 6 000 kilomètres du Royaume-Uni, Londres veut décourager les candidats à l’immigration, toujours plus nombreux : 28 500 personnes ont effectué ces périlleuses traversées en 2021, contre 8 466 en 2020, selon des chiffres du ministère de l’intérieur.

    Amnesty International a critiqué « une idée scandaleusement mal conçue » qui « fera souffrir tout en gaspillant d’énormes sommes d’argent public », soulignant aussi le « bilan lamentable en matière de droits humains » du Rwanda.

    Daniel Sohege, directeur de l’organisation de défense des droits humains Stand For All, a déclaré à l’Agence France-Presse que l’initiative du gouvernement était « inhumaine, irréalisable et très coûteuse », recommandant plutôt d’ouvrir des voies d’entrée au Royaume-Uni « plus sûres » car celles qui existent sont « très limitées ».

    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/04/14/londres-a-signe-un-accord-avec-kigali-pour-envoyer-des-demandeurs-d-asile-au

    #Angleterre #UK #asile #migrations #réfugiés
    #offshore_asylum_processing

    –-

    ajouté à la métaliste sur les différentes tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers, mais aussi de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers
    https://seenthis.net/messages/900122

    et ajouté à la métaliste sur la mise en place de l’#externalisation des #procédures_d'asile au #Rwanda par l’#Angleterre (2022) :
    https://seenthis.net/messages/900122

    • UN Refugee Agency opposes UK plan to export asylum

      Following public announcements made today, UNHCR, the UN Refugee Agency, expressed strong opposition and concerns about the United Kingdom’s plan to export its asylum obligations and urged the UK to refrain from transferring asylum seekers and refugees to Rwanda for asylum processing.

      “UNHCR remains firmly opposed to arrangements that seek to transfer refugees and asylum seekers to third countries in the absence of sufficient safeguards and standards. Such arrangements simply shift asylum responsibilities, evade international obligations, and are contrary to the letter and spirit of the Refugee Convention,” said UNHCR’s Assistant High Commissioner for Protection, Gillian Triggs.

      “People fleeing war, conflict and persecution deserve compassion and empathy. They should not be traded like commodities and transferred abroad for processing.”

      UNHCR urged both countries to re-think the plans. It also warned that instead of deterring refugees from resorting to perilous journeys, these externalization arrangements will only magnify risks, causing refugees to seek alternative routes, and exacerbating pressures on frontline states.

      While Rwanda has generously provided a safe haven to refugees fleeing conflict and persecution for decades, the majority live in camps with limited access to economic opportunities. UNHCR believes that wealthier nations must show solidarity in supporting Rwanda and the refugees it already hosts, and not the other way around.

      The UK has an obligation to ensure access to asylum for those seeking protection. Those who are determined to be refugees can be integrated, while those who are not and have no other legal basis to stay, can be returned in safety and dignity to their country of origin.

      Instead, the UK is adopting arrangements that abdicate responsibility to others and thus threaten the international refugee protection regime, which has stood the test of time, and saved millions of lives over the decades.

      The UK has supported UNHCR’s work many times in the past and is providing important contributions that help protect refugees and support countries in conflicts such as Ukraine. However, financial support abroad for certain refugee crises cannot replace the responsibility of States and the obligation to receive asylum seekers and protect refugees on their own territory – irrespective of race, nationality and mode of arrival.

      While UNHCR recognizes the challenges posed by forced displacement, developed countries are host to only a fraction of the world’s refugees and are well resourced to manage claims for asylum in a humane, fair and efficient manner.

      https://www.unhcr.org/news/press/2022/4/62585e814/un-refugee-agency-opposes-uk-plan-export-asylum.html

    • The Border is a Colonial Wound: The Rwanda Deal and State Trafficking in People

      The border is a “colonial wound” that is designed for #bordering and #ordering#b/ordering – of the racialised and illegalised people by any means. The UK’s Nationality and Borders Bill and its subsequent offshore detention deal to deport people desperately seeking refugee to Rwanda is enactment of this exclusive b/ordering regime. One does not need to read between the lines to understand the objectives of the UK’s so-called “#Arrangement” with Rwanda as set out in article 2.1 and 2.2 of the #Memorandum_of_Understanding:

      2.1 The objective of this Arrangement is to create a mechanism for the relocation of asylum seekers whose claims are not being considered by the United Kingdom, to Rwanda, which will process their claims and settle or remove (as appropriate) individuals after their claim is decided…

      2.2 For the avoidance of doubt, the commitments set out… do not create or confer any right on any individual, nor shall compliance with this Arrangement be justiciable in any court of law by third-parties or individuals.

      These b/ordering arrangements pushes refugees and people seeking asylum into spaces of exception and extra-legality through a discriminatory policing at national (e.g., the Nationality and Borders Bill) and bilateral (e.g., the Memorandum of Understanding between the UK and Rwanda) levels. It does so in newly designated detention spaces like Manston, like the mandatory dispersal to Local Authorities announced at the same time as the Rwanda deal, and expansion of the securitised detention estate. Without doubt, these b/ordering arrangements have already become sources of ambivalence, anxiety and uncertainty. They are a source of terror to those who wish to seek asylum and are already arrayed in a precarious state. And if you had seen our direct messages as the announcement was leaked to the press and the fear expressed you can be in no doubt that the aim of terrorising people already placed in highly vulnerable immigration statuses is having a chilling effect.

      John Vine, the UK’s First Independent Chief Inspector of Borders cand Immigration, speaking on Sky News after the Prime Minister’s announcement of the Migration and Economic Partnership Deal with Rwanda, underscored the costs, not only economically, which have been calculated as far exceeding the cost of placing people in the Ritz, but the costs to the human body and the body politic. Deportation can only be affected by using often violent restraint and against the will of the individual. Jimmy Mbenga is the name every activist in the anti-deportation sector holds close when thinking of the ways restrains are effected on the deportees body, with the danger of asphyxiation. Nicolas Proctor’s as inspector of the Australian detention estate, where such off shoring mechanisms have been long in use, writes of the exponential rise in suicide and self harm under such conditions of deportation and detention. The deal is the official instigation of necropolitics, long written of by Achille Mbembe, but now instituted in ‘deals’ and ‘schemes’ and very likely indeed, unless prevented by the House of Lords, to be enacted into law.

      Indeed, the goal of the new national and bilateral arrangements is to create “discounted bodies” or ‘bodies at the limits of life, trapped in uninhabitable worlds and inhospitable places’. In this case, uninhabitability and inhospitality are designed and deliberate. The intention is simply to hold life in a permanent ‘state of injury’ outside any realms of protection and political intelligibility. Whether it be rendering people inadmissible through the legislation or “processing” them in offshore containment spaces, they all amount to necropolitical experimentation.

      Behrouz Boochani’s multi award winning book No Friend But The Mountains documents the destituting of human beings in such centres as the UK has now chosen to replicate. Even more so, his extraordinary film, Chauka, Please Tell Us The Time,

      ‘After a year or two years I found out that the journalism language is not powerful enough to tell the suffering and to tell the history of this prison, and what Australian government is doing in this island’, said Boochani.

      A chauka is a small bird native to Manus Island and is also the name of the high-security prison within the camp. The chauka is a symbol of the island and allows locals to tell the time from the chauka’s regular singing.In a sinister twist, it is pronounced the same as the English word “choker.”

      On April 15, the U.K. joined Australia in becoming a state that traffics people, destituting the bodies and lives of those who claim their right of asylum, and instituting a reign of necropolitics.

      This decision is against the spirit and letter of the Refugee Convention and the legal opinion of UNHCR UK has already expressed grave concerns about the U.K’s obligations as a state as a signatory of the 1951 Convention. In fact, the UNHCR has condemned the deal; ‘People seeking safety and protection, who have few alternatives, should not be penalized’.

      That this is likely to be contested in law and through the courts and will be the site of a great deal of opposition is not in doubt; or that it will eventually be overturned, as with Israel’s failed Rwanda deal and Australia’s failed Manus and Nauru project. But until then, we all have hard work to do.

      https://www.law.ox.ac.uk/research-subject-groups/centre-criminology/centreborder-criminologies/blog/2022/04/border-colonial
      #discriminations #extra-légalité #coût #violence #santé_mentale #suicides #nécropolitique #inhospitalité #inhabitabilité

    • Rwanda genocide orphans to be booted out of home to make way for UK asylum seekers

      Orphans of Rwanda’s civil war say they have nowhere to go after being turfed out of a hostel under Priti Patel’s cruel Rwanda refugee scheme

      Orphans of the Rwandan genocide will lose their home to make way for refugees being booted out of Britain by Home Secretary Priti Patel.

      Some 22 residents are being turfed out of Hope House hostel to make room for asylum seekers sent to the African country under the proposed scheme.

      As more migrants landed in Dover yesterday, Lib Dem MP Alistair Carmichael said the evictions were “cruel and heartless”.

      Orphans of Rwanda’s civil war say they have nowhere to go after being turfed out of a hostel under Patel’s cruel Rwanda refugee scheme.

      A shelter for traumatised victims of the 1994 conflict is being emptied to make way for asylum seekers being sent from the UK under the controversial Tory plan.

      Although now in their late 20s, the 22 survivors have no money or family and some face lifelong mental health battles. They were given a fortnight’s notice to ship out of the hostel – ironically named Hope House – in capital city Kigali.

      Tonight one vulnerable woman who has lived at the shelter for eight years said: “I barely know any other home. I was only told about moving out a few days ago. I have not figured out where I will go.”

      https://www.mirror.co.uk/news/world-news/rwanda-genocide-orphans-booted-out-26728311

    • Le Royaume-Uni signe un accord avec Kigali pour envoyer des demandeurs d’asile au Rwanda

      Le Rwanda a signé un accord controversé avec Londres pour accueillir sur son sol des migrants et demandeurs d’asile de diverses nationalités acheminés du Royaume-Uni, a annoncé jeudi Kigali à l’occasion d’une visite de la ministre anglaise de l’Intérieur, Priti Patel. Le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a fait part de « sa forte opposition » au projet britannique.

      Le Royaume-Uni a annoncé, jeudi 14 avril, un projet controversé d’envoyer au Rwanda les demandeurs d’asiles arrivés illégalement sur son territoire et confié la surveillance de la Manche à la Royal Navy, espérant dissuader les traversées de clandestins qui ne cessent d’augmenter.

      Alors que le Premier ministre Boris Johnson avait promis de contrôler l’immigration, un des sujets clés de la campagne du Brexit, le nombre de traversées illégales, très dangereuses, a triplé en 2021 et continue d’augmenter. Londres reproche régulièrement à Paris de ne pas en faire assez pour les empêcher.

      « À partir d’aujourd’hui (...), toute personne entrant illégalement au Royaume-Uni ainsi que ceux qui sont arrivés illégalement depuis le 1er janvier pourront désormais être relocalisés au Rwanda », a annoncé le dirigeant conservateur lors d’un discours dans un aéroport du Kent (sud-est de l’Angleterre).

      Le Rwanda pourra accueillir « des dizaines de milliers de personnes dans les années à venir », a-t-il ajouté, affirmant que ce pays d’Afrique de l’Est est « l’un des pays les plus sûrs au monde, mondialement reconnu pour son bilan d’accueil et d’intégration des migrants ».

      Ce projet, susceptible donc de s’appliquer à tous les clandestins d’où qu’ils viennent (Iran, Syrie, Érythrée...), a suscité des réactions scandalisées des organisations de défense des droits humains, qui dénoncent son « inhumanité ». L’opposition a jugé que le Premier ministre tentait de détourner l’attention après avoir reçu une amende pour une fête d’anniversaire en plein confinement.
      Un accord à 144 millions d’euros

      Désireux de regagner en popularité avant des élections locales en mai, Boris Johnson et son gouvernement cherchent depuis des mois à conclure des accords avec des pays tiers où envoyer les migrants en attendant de traiter leur dossier.

      Une telle mesure est déjà appliquée par l’Australie avec des îles éloignées du Pacifique, une politique très critiquée. Par ailleurs, le Danemark avait également envisagé d’envoyer ses demandeurs d’asile vers des pays africains.

      En vertu de l’accord annoncé jeudi, Londres financera dans un premier temps le dispositif à hauteur de 120 millions de livres sterling (144 millions d’euros). Le gouvernement rwandais a précisé qu’il proposerait aux personnes accueillies la possibilité « de s’installer de manière permanente au Rwanda » si elles « le souhaitent ».

      « Notre compassion est peut-être infinie mais notre capacité à aider des gens ne l’est pas », a déclaré Boris Johnson. Le chef du gouvernement britannique a ajouté que « ceux qui essayent de couper la file d’attente ou abuser de notre système n’auront pas de voie automatique pour s’installer dans notre pays mais seront renvoyés de manière rapide, humaine, dans un pays tiers sûr ou leur pays d’origine ».

      Les migrants arrivant au Royaume-Uni ne seront plus hébergés dans des hôtels mais dans des centres d’accueil à l’image de ceux existant en Grèce, avec un premier centre « ouvrant bientôt », a annoncé Boris Johnson.
      Migrants échangés « comme des marchandises »

      Dans le cadre de ce plan, qui vient compléter une vaste loi sur l’immigration actuellement au Parlement et déjà critiqué par l’ONU, le gouvernement confie dès jeudi le contrôle des traversées illégales de la Manche à la Marine, équipée de matériel supplémentaire. Il a renoncé en revanche à son projet de repousser les embarcations entrant dans les eaux britanniques, mesure décriée côté français.

      En envoyant des demandeurs d’asile à plus de 6 000 kilomètres du Royaume-Uni, le gouvernement veut décourager les candidats au départ vers le Royaume-Uni, toujours plus nombreux : 28 500 personnes ont effectué ces périlleuses traversées en 2021, contre 8 466 en 2020... et seulement 299 en 2018, selon des chiffres du ministère de l’Intérieur.

      Amnesty International a critiqué une « idée scandaleusement mal conçue » qui « fera souffrir tout en gaspillant d’énormes sommes d’argent public », soulignant aussi le « bilan lamentable en matière de droits humains » de la nation africaine.

      Pour le directeur général de Refugee Action, Tim Naor Hilton, c’est une « manière lâche, barbare et inhumaine de traiter les personnes fuyant la persécution et la guerre ».

      Le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a fait également part de « sa forte opposition » au projet britannique. « Les personnes fuyant la guerre, les conflits et les persécutions méritent compassion et empathie. Elles ne devraient pas être échangées comme des marchandises et transférées à l’étranger pour voir leur dossiers traités », a déclaré le HCR dans un communiqué.

      Même dans les rangs conservateurs, les critiques ont fusé, le député Tobias Ellwood estimant sur la BBC qu’il s’agit d’une « énorme tentative de détourner l’attention » des déboires de Boris Johnson dans le « Partygate », ces fêtes organisées dans les cercles du pouvoir pendant les confinements.

      https://www.france24.com/fr/europe/20220414-le-royaume-uni-signe-un-accord-avec-kigali-pour-envoyer-des-deman

    • Le Rwanda déjà engagé dans des projets d’accueil de migrants avec d’autres pays

      Le Rwanda serait-il en train de devenir un sous-traitant de la prise en charge des demandeurs d’asile pour les pays européens ? Le pays vient de signer jeudi 15 avril un accord très controversé avec le Royaume-Uni, qui souhaite y déporter ses migrants clandestins. Pour Kigali, ce n’est pas exactement une première, puisque le Rwanda est déjà engagé depuis plusieurs années dans divers projets d’accueil et de réinstallation de migrants.

      Dès 2014, un accord très opaque avec #Israël crée la polémique. Il prévoit déjà l’envoi de demandeurs d’asiles vers l’#Ouganda et le Rwanda. Mais une fois arrivés en Afrique centrale, beaucoup de ces migrants sont vite repartis. Kigali parle aujourd’hui d’un projet pilote rapidement abandonné, explique notre correspondante à Kigali, Laure Broulard.

      En 2019, Rwanda accepte d’accueillir des réfugiés évacués de #Libye par le HCR, le temps que leur demande d’asile soit examiné par des pays occidentaux. Quelques centaines d’entre eux sont actuellement logés dans un centre d’accueil dans l’Est du pays.

      Plus récemment, Kigali a également reçu des Afghans fuyant les talibans, notamment les élèves et le personnel d’un internat pour jeunes filles. Enfin, le pays est en discussions avec le #Danemark, qui souhaite y externaliser ses demandes d’asile. « Nous sommes disposés à explorer des décisions difficiles avec des partenaires de bonne foi pour pouvoir trouver une solution durable à ces questions de migration illégale », explique le ministre des Affaires étrangères rwandais, Vincent Biruta.

      Autant d’initiatives qui permettent au Rwanda de Paul Kagame, critiqué pour sa répression de la liberté d’expression et de l’opposition, de se faire connaître comme un pays « sûr », accueillant et comme un partenaire intéressant. Dans le cas de l’accord avec le Royaume-Uni, c’est aussi une #opportunité_économique, puisque Londres a déjà promis un investissement de près de 145 millions d’euros pour soutenir le #développement du pays.

      Londres s’attend à des recours en justice

      Mais les réactions d’indignation se multiplient. L’ONU parle d’un projet « irréaliste, immoral et discriminatoire ». Le gouvernement de Boris Johnson pense que son partenariat avec le Rwanda, pour y envoyer les demandeurs d’asile arrivés illégalement au Royaume-Uni, pourra débuter dans les prochaines semaines. Londres s’attend à des recours en justice, mais l’opposition pourrait même venir du sein même du ministère de l’Intérieur, explique notre correspondante à Londres, Emeline Vin.

      Pour faire approuver le partenariat migratoire entre le Royaume-Uni et le Rwanda, Priti Patel a utilisé une #directive_ministérielle, un mécanisme qui lui permet de passer outre l’opposition de son directeur de cabinet. C’est seulement le deuxième recours par le ministère de l’Intérieur depuis 30 ans.

      Officiellement, il s’agit de contourner les réserves des fonctionnaires, non affiliés politiquement, sur le financement. Le ministère n’a pas de chiffrage précis et certains officiels pensent que « relocaliser », vers le Rwanda, des migrants arrivés illégalement en Grande-Bretagne pour y demander l’asile, risque de coûter plus cher à long terme.

      Mais pour les syndicats, cela montre surtout le caractère ultra-polémique du projet, un élu le qualifiant de « purement inhumain ». Selon un autre, Priti Patel est passée en force, car elle savait qu’elle n’avait pas le soutien de ses équipes. Or, un #fonctionnaire n’a que le choix d’appliquer les politiques de son ministère ou de quitter son poste. Le gouvernement a présenté le programme à la veille du weekend pascal, qui dure du vendredi au lundi ici, mais s’attend à des recours en justice. 160 ONG l’ont déjà appelé à renoncer.

      https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220416-le-rwanda-d%C3%A9j%C3%A0-engag%C3%A9-dans-des-projets-d-accueil-de-migr
      #sous-traitance #réfugiés_afghans #Afghanistan #passage_en_force

    • Arrangement Royaume-Uni/Rwanda : externaliser l’asile en Afrique, arme de dissuasion massive en Europe

      Par une mesure urgente de suspension du 14 juin 2022, la Cour européenne des droits de l’Homme vient rappeler au Royaume-Uni qu’il est toujours soumis au respect du droit international de l’asile. Que ce soit au Royaume-Uni ou dans les Etats membres de l’Union européenne, l’heure n’est plus à l’accueil et la course au renvoi des personnes exilées bat son plein.

      L’externalisation de l’asile au Rwanda était l’une des principales mesures du « plan immigration » du Royaume-Uni, présentée le 14 avril 2022, et censée dissuader les traversées « irrégulières » de la Manche. Mais les recours des plaignant.e.s – majoritairement originaires de Syrie, Irak et Iran – et de leurs soutiens, auront finalement payé : le 14 juin, par des mesures provisoires, la Cour européenne des droits de l’Homme a empêché in extremis le départ du premier vol de demandeur.se.s d’asile « transféré.e.s » du Royaume-Uni au Rwanda [1], sauvant ce qu’il reste du principe de non-refoulement. Mais au vu de la détermination britannique, ce n’est sans doute que partie remise…

      Car les velléités « d’accueillir » les exilé.e.s au plus loin du territoire européen sont profondes et anciennes [2]. Dès 1986, le Danemark proposait un système de gestion des demandes d’asile dans des centres de traitement régionaux, administrés par les Nations Unies, dans lesquels auraient été systématiquement placé.e.s les demandeur.se.s d’asile ayant franchi la frontière « irrégulièrement ». En 2003, s’inspirant de la décriée « Solution pacifique » australienne [3], Blair évoquait des « centres de transit » hors Europe pour y envoyer les demandeurs et demandeuses d’asile avant qu’ils et elles n’atteignent le sol européen.
      En 2022, c’est devenu une réalité pour le Royaume-Uni de Johnson : les exilé.e.s pourront voir leur demande de protection jugée irrecevable s’ils ou elles sont arrivé.e.s sur le sol britannique en dehors des postes frontières habilités, après un voyage "dangereux", ou en provenance d’un pays tiers sûr, et pourront être envoyé.e.s au Rwanda, où ils et elles pourront déposer une demande d’asile. Si la décision est positive, le Rwanda deviendrait alors pays d’accueil et de protection pendant cinq ans, dans le cadre du protocole d’accord entre les deux pays, en échange de 120 millions de livres versées par le Royaume-Uni [4]
      Avec cet arrangement, le Royaume-Uni fait un pas de plus dans la violation du principe de non-refoulement, pierre angulaire du droit d’asile.
      Il n’est pas, loin s’en faut, le seul État à avancer dans cette direction. Depuis plusieurs années, les États européens ont choisi leur « accueil », normalisant les refoulements aux frontières de l’Europe et multipliant les accords formels ou non avec les pays du Sud global, sous le regard placide des institutions européennes et/ou avec leur participation.

      Un cap a été franchi en la matière en 2016 avec la Déclaration UE/Turquie, permettant le renvoi vers la Turquie des exilé.e.s arrivé.e.s sur les îles grecques, y compris celles et ceux pour qui la Turquie était considérée comme un pays tiers sûr. En 2018, la Commission européenne propose d’instaurer dans les pays d’Afrique du Nord des « plateformes de débarquement régionales » pour « sauver des vies » et trier les exilé.e.s en amont des eaux et du territoire européens [5], mais doit abandonner le projet face au refus de la Tunisie, du Maroc et de l’Algérie de jouer le jeu.
      Mais en février 2020, dans une décision favorable aux autorités espagnoles – qui avaient procédé en 2017 à des refoulements à la frontière terrestre avec le Maroc –, la Cour européenne des droits de l’Homme entérine – au mépris de la Convention de Genève (art. 31) – l’impossibilité de déposer une demande d’asile en cas de « franchissement illégal d’une frontière » [6] . En octobre 2021, la Pologne légalise à sa frontière les refoulements de celles et ceux qui l’auraient traversée « illégalement », n’hésitant pas à cette occasion à remettre en cause la primauté du droit européen sur le droit national [7].

      Ici, de nouveau sous le prétexte fallacieux de « sauver des vies » en leur évitant les risques d’une traversée périlleuse, le Royaume-Uni valide la « relocalisation » vers le Rwanda d’exilé.e.s déjà présent.e.s sur le sol européen, et dont les demandes de protection ont été jugées irrecevables sans examen au fond. Ce faisant, le Royaume-Uni part du principe que le Rwanda – qui accueille depuis 2019 le programme d’urgence du HCR visant à évacuer les personnes les plus vulnérables des centres de détention libyens pour les placer dans des centres de transit d’urgence (dans le cadre du mécanisme de transit d’urgence - ETM) – est un pays tiers « sûr », tant pour ses ressortissant.e.s que pour les personnes étrangères qui y sont renvoyées. Ce, malgré les vives critiques de l’opposition politique sur les atteintes aux droits in situ, notamment à la liberté d’expression et des personnes LGBTI+ [8].

      Le Brexit aura sans doute permis au Royaume-Uni de s’affranchir en partie du socle européen de la protection internationale et de se défausser de ses responsabilités en matière d’accueil.
      Mais l’asile est attaqué de toutes parts, y compris par les États membres de l’Union. Ainsi, le Danemark a-t-il également conclu en avril 2021 un Protocole d’entente avec le Rwanda, et adopté en juin 2021 une loi lui permettant d’externaliser l’examen de la demande d’asile, en transférant les demandeur⋅euse⋅s qui seraient déjà arrivé⋅e⋅s sur son territoire vers des centres situés hors UE, moyennant finances [9]

      En pratique, l’externalisation de l’asile revient, pour les États, à piétiner leurs obligations en matière d’accueil et de protection internationale, et à vider de son sens les principaux instruments de protection internationaux (Convention de Genève et Convention européenne des droits de l’Homme) – auxquels le Royaume-Uni est toujours soumis, comme vient de lui rappeler la Cour européenne des droits de l’Homme.
      Cette logique de marchandage propre à l’externalisation permet aussi à des régimes autoritaires non-européens de se renflouer économiquement et d’être réhabilités au niveau diplomatique en tant que partenaires légitimes auprès de l’UE, ici le Rwanda vivement critiqué sur la restriction des libertés de ses ressortissant.e.s.

      L’externalisation de l’asile est contraire à la lettre et à l’esprit de la Convention de Genève, et sape le régime mondial d’accueil des réfugié.e.s. Elle est contraire à la liberté de chacun.e de choisir librement le pays d’accueil dans lequel il ou elle souhaite demander une protection et s’établir, et est en outre aux antipodes de la solidarité : le Royaume-Uni et le Danemark comptent parmi les pays les plus riches du monde et accueillent beaucoup moins d’exilé.e.s que de nombreux autres États bien plus pauvres, notamment en Afrique. Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, [10].

      La politique cruelle et éhontée consistant à renvoyer depuis le Nord les demandeurs et demandeuses d’asile vers un pays du Sud situé à des milliers de kilomètres doit être condamnée et combattue avec détermination, au nom de l’accueil de tou.te.s, et pour que vive le droit d’asile.

      https://migreurop.org/article3108

    • Le président rwandais instrumentalise les droits des réfugiés

      Le Royaume-Uni devrait annuler l’accord sur les demandeurs d’asile

      Cette semaine, le président rwandais Paul Kagame a lancé un avertissement sans ambages aux réfugiés fuyant la recrudescence de la violence en République démocratique du Congo : « Nous ne pouvons pas continuer à accueillir des réfugiés pour lesquels, plus tard, nous serons tenus responsables d’une manière ou d’une autre, ou attaqués. »

      La déclaration du président illustre crûment la politisation des droits des réfugiés opérée par le gouvernement rwandais. Elle intervient à un moment où le Rwanda vient de conclure un accord peu scrupuleux d’un montant de 120 millions de livres (environ 145 millions de dollars) avec le Royaume-Uni pour accueillir des demandeurs d’asile arrivés au Royaume-Uni par des voies « irrégulières ». Outre avoir tenté d’édulcorer le bilan du Rwanda en matière de droits humains, les autorités britanniques ont cherché à justifier leur politique en affirmant que le Rwanda a une solide expérience en ce qui concerne l’accueil de réfugiés – dont environ 76 000 sont issus de la RD Congo voisine. En réalité, le gouvernement britannique ignore délibérément les faits.

      Comme il le faisait déjà il y a dix ans, le Rwanda soutient la rébellion du M23 dans l’est de la RD Congo. La reprise des hostilités par le M23, l’armée congolaise et divers autres groupes armés a contraint plus de 520 000 personnes à fuir leurs foyers, selon les Nations Unies. De récentes enquêtes menées par le groupe d’experts des Nations Unies sur le Congo, ainsi que des recherches de Human Rights Watch, ont identifié des preuves selon lesquelles le Rwanda ne se contente pas seulement de fournir un soutien logistique au M23, mais intervient également directement sur le sol congolais avec ses propres troupes pour renforcer les rangs du groupe armé ou combattre à ses côtés.

      Les propos de Paul Kagame font peut-être référence aux meurtres d’au moins 12 réfugiés congolais dans le camp de réfugiés de Kiziba, au Rwanda, en février 2018, lorsque la police a tiré à balles réelles sur des réfugiés qui protestaient devant le bureau de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) du district de Karongi, dans la province de l’Ouest.

      Ses dernières déclarations témoignent du refus des autorités de prendre leurs responsabilités et d’assurer que justice soit rendue pour les abus perpétrés par les forces de sécurité rwandaises, y compris à l’encontre de réfugiés. L’enquête de la commission nationale des droits humains sur les meurtres de 2018 a étouffé l’affaire et personne n’a été tenu pour responsable à ce jour. Au lieu de cela, la police rwandaise a arrêté plus de 60 réfugiés et les a accusés de participer à des manifestations illégales, de se livrer à des violences contre les autorités publiques et à des actes de rébellion, puis de désobéir aux forces de l’ordre. Certains ont également été accusés de « propagation d’informations mensongères en vue de provoquer l’hostilité de l’opinion internationale vis-à-vis de l’État rwandais ».

      Les dernières attaques de Paul Kagame contre les droits humains, cette fois contre ceux des réfugiés, ne font que s’ajouter à la liste des preuves attestant que le Rwanda n’est pas un partenaire international fiable et de bonne foi, et que le projet du Royaume-Uni d’envoyer des demandeurs d’asile au Rwanda est fondé sur des contre-vérités et une politique cynique.

      https://www.hrw.org/fr/news/2023/01/11/le-president-rwandais-instrumentalise-les-droits-des-refugies

      #Paul_Kagame #Kagame #responsabilité

  • Stress, peur, pression : le difficile quotidien des salariés du réacteur nucléaire Iter
    https://reporterre.net/Stress-peur-pression-le-difficile-quotidien-des-salaries-du-reacteur-nuc

    « L’Organisation #Iter a instauré une gestion par la peur », a déclaré ce lundi 28 février Michel Claessens, directeur de la communication de 2011 à 2015 et « ITER policy officer » à la Commission européenne de 2016 à 2021. « Mes collègues subissent un stress insupportable, une peur omniprésente, la peur de parler. Il y a dans ce projet de pointe une omerta scientifique. Elle conduit à des dérives inacceptables concernant le personnel et la radioprotection. » Il était entendu lors d’une réunion exceptionnelle consacrée au projet Iter par la Commission de contrôle budgétaire du Parlement européen. Bernard Bigot, directeur de l’Organisation d’Iter, a annulé sa participation à la réunion au Parlement européen, expliquant dans un message qu’« il ne souhaitait pas s’exprimer en présence de Michel Claessens ». Cette rencontre a été organisée suite au rapport accablant de cet ancien directrice de la communication, spécialiste de la fusion, et au suicide en mai 2021 d’un ingénieur italien de 38 ans au sein de l’agence Fusion 4 Energy de Barcelone, qui coordonne le projet Iter au niveau européen.

    #nucléaire

  • Affaire Epstein. L’ancien agent de mannequins Jean-Luc Brunel retrouvé mort dans sa cellule
    https://www.ouest-france.fr/faits-divers/agression-sexuelle/affaire-epstein-l-ancien-agent-de-mannequins-jean-luc-brunel-retrouve-m

    L’ancien agent de mannequins français Jean-Luc Brunel, proche du milliardaire américain décédé Jeffrey Epstein, a été retrouvé mort pendu dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 février 2022, dans sa cellule de la prison de la Santé à Paris.

    Le parquet de Paris a confirmé à l’AFP que cet homme mis en examen pour plusieurs viols sur mineurs avait été retrouvé mort et indiqué qu’une enquête en recherche des causes de la mort avait été ouverte, confiée au 3e district de police judiciaire.

    Accusé de viols par plusieurs anciens top models, ce qu’il contestait, le septuagénaire avait été mis en examen fin juin 2021 pour « viol sur mineur de plus de 15 ans ». Il avait déjà été mis en examen en décembre 2020 pour « viols sur mineur de plus de 15 ans » et « harcèlement sexuel ».

    Jean-Luc Brunel avait été de nouveau mis en examen pour viols et agressions sexuelles en septembre 2021.

    Extinction de l’action publique
    Il avait en outre été placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté pour les faits de « traite des êtres humains aggravée au préjudice de victimes mineures aux fins d’exploitation sexuelle ».

    Sa mort signifie l’extinction de l’action publique dans ce dossier, sauf si d’autres personnes devaient être mises en cause.

    Son nom était cité dans une enquête aux États-Unis sur le scandale sexuel impliquant Jeffrey Epstein, lui aussi retrouvé pendu dans sa cellule d’une prison de New York en juillet 2019.

    Retour en détention en novembre
    Jean-Luc Brunel avait été interpellé en décembre 2020 à l’aéroport Charles-de-Gaulle alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol pour Dakar, et avait été incarcéré suite à sa mise en examen.

    Jean-Luc Brunel avait été libéré sous contrôle judiciaire l’espace de quelques jours en novembre dernier, avant d’être remis en détention sur décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris. Il avait formé un pourvoi en cassation contre cet arrêt.

    Financier milliardaire, Jeffrey Epstein avait été inculpé en juillet 2019 aux États-Unis pour avoir organisé, entre 2002 à 2005, un réseau de jeunes filles qu’il aurait exploitées sexuellement.

    Un demi-millier d’auditions
    Le parquet de Paris, alerté par l’existence potentielle de mineures françaises parmi les victimes de Jeffrey Epstein, avait ouvert une enquête préliminaire en août 2019.

    Une plainte avait été déposée deux mois plus tard contre Jean-Luc Brunel pour des faits de « harcèlement sexuel » qui n’étaient pas prescrits contrairement à plusieurs accusations contre lui.

    Selon des sources concordantes, l’Office central de répression des violences à la personne (OCRVP), en charge de l’enquête, avait réalisé plus d’un demi-millier d’auditions.

    #prédateurs #Jean-Luc_Brunel #suicide #mannequins #Jeffrey_Epstein #mineures #viols #violences_sexuelles #pédophilie #pédocriminalité #culture_du_viol #viol #france #pédocriminalité #enfants #impunité #violophilie #enquête #bill_clinton #Ghislaine_Maxwell #Elon_Musk #prince_andrew . . . . .

  • Asile, une industrie qui dérape

    Le traitement des demandes d’asile en Suisse est devenu une véritable industrie, avec des #centres_fédéraux gérés principalement par des sociétés privées. Employés mal payés, manque cruel de formation, dérapages violents, dérives bureaucratiques, accès aux soins problématique : des témoignages et des documents d’enquêtes pénales inédits permettent de percer la boîte noire des centres fédéraux d’asile.

    https://pages.rts.ch/emissions/temps-present/12754866-asile-une-industrie-qui-derape.html

    #Budget de fonctionnement des centres : 215 millions en 2021, dont 57 mio à l’encadrement et 60 millions à la sécurité (min 53’50) :

    Dans le reportage, l’histoire de #Sezgin_Dag est racontée. Sezgin décède dans un taxi qui était en train de l’amener à l’hôpital (à partir de la minute 3’06).

    #asile #migrations #réfugiés #privatisation #business #Suisse #ORS #Protectas
    #violence #accélération_des_procédures #procédures_accélérées #accès_aux_soins #souffrance #témoignage #industrie_de_l'asile #business #SEM #Securitas #coût #dysfonctionnement #Boudry #cellule_de_réflexion #décès #morts #suicides #automutilations #traumatismes #dérapages #Gouglera #injures #violence_systématique #frontaliers #conditions_de_travail #plan_d'exploitation_hébergement (#PLEX) #fouilles #nourriture #alimentation #punitions #privations_de_sortie #mesures_disciplinaires #horaires #pénalité #formation #spray #agents_de_sécurité #salaires #centres_pour_récalcitrants #récalcitrants #Verrières #centres_spécifiques #centre_des_Verrières #disparitions #délinquance #optimisation #sécurité #prestations #société_anonyme

    –-
    Ajouté à la métaliste sur #ORS en Suisse :
    https://seenthis.net/messages/884092

  • Curés violeurs en série suicidés à moitié pardonnés : « L’Eglise catholique s’interroge sur l’opportunité de l’assistance au suicide », Marie-Jo Thiel, médecin, professeure d’éthique à la faculté de théologie catholique de l’université de Strasbourg, directrice du Centre européen d’enseignement et de recherche en éthique a publié « L’Eglise catholique face aux abus sexuels sur mineurs » (Bayard, 2019).
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/01/31/l-eglise-catholique-s-interroge-sur-l-opportunite-de-l-assistance-au-suicide

    Tribune. Le magistère de l’Eglise catholique pourrait-il appuyer une loi favorisant l’assistance au suicide assisté ? Etrange question quand on sait qu’il soutient « la vie, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle ». Et pourtant, c’est bien ce qui anime le débat transalpin depuis quelques jours.

    Tout a débuté avec la dernière livraison de la Civiltà cattolica, une revue jésuite qui ne peut pas paraître sans l’aval de la secrétairerie d’Etat du Saint-Siège. Or, on y trouve une tribune de Carlo Casalone appelant à soutenir un projet de loi actuellement discuté en Italie et qui vise à donner un cadre restreint à l’assistance au suicide dans le but d’éviter un mal pire, à savoir l’élargissement général du suicide assisté ou de l’euthanasie comme mort provoquée sur demande.
    Carlo Casalone est médecin de formation, ancien provincial de la Compagnie de Jésus en Italie, membre de l’Académie pontificale pour la vie et professeur de théologie morale à l’Université pontificale grégorienne. Son propos situe le débat non seulement dans le contexte italien, mais également dans la perspective plus large des pays européens qui ont déjà intégré l’euthanasie ou le suicide assisté dans leur législation ou qui sont en train de le faire, comme l’Allemagne.

    En Italie, il s’agit de revenir sur la loi n° 219/2017 dont le titre est Consenso informato e disposizioni anticipate di trattamento (« consentement éclairé et dispositions préalables de soins »). Ce texte interdit le suicide assisté et l’euthanasie tout en intégrant les questions éthiques d’obstination déraisonnable, des directives anticipées, des personnes de confiance, des soins palliatifs (toujours peu développés, comme en France), des traitements de la douleur…

    Mais le cas de Fabiano Antoniani (DJ Fabo) a bouleversé le pays. Devenu tétraplégique et aveugle après un grave accident de voiture [en 2014], souffrant de douleurs physiques difficiles à traiter, Fabo avait exprimé la volonté de mettre fin à ses jours. N’ayant pas eu gain de cause malgré ses nombreuses requêtes, y compris auprès du président de la République, Sergio Mattarella [en janvier 2017], il avait fini par s’adresser à [l’ancien eurodéputé] Marco Cappato, de l’association Luca-Coscioni, pour l’aider à y parvenir. Celui-ci l’avait alors accompagné à Zurich, en Suisse, pour bénéficier des services de l’association d’assistance au suicide Exit, le 27 février 2017.
    Cette démarche avait déclenché en Italie un processus judiciaire à l’encontre de Marco Cappato [accusé d’« aide au suicide »]. En 2019, la Cour constitutionnelle a finalement rendu un arrêt, dans lequel elle maintient la nécessité de protéger juridiquement la vie, mais exclut que l’on puisse punir quiconque pour avoir « facilité l’exécution d’une intention de se suicider formée de manière autonome et libre » pour autant que certaines conditions, comme l’autonomie décisionnelle du requérant, aient été respectées. Elle exhorte aussi le Parlement italien à combler le vide législatif ; ce dont s’est saisie l’association Luca-Coscioni, qui a lancé en 2021 une pétition demandant un référendum sur la légalisation de l’euthanasie. Le texte recueille plus de 750 000 signatures, largement au-delà du seuil des 500 000 signatures nécessaires pour organiser une consultation populaire. Celle-ci pourrait avoir lieu dans les premiers mois de l’année, si aucune loi n’est adoptée entre-temps. C’est la raison pour laquelle le Parlement a entamé, le 13 décembre 2021, l’examen d’un projet de loi sur la dépénalisation du suicide assisté.

    Pour l’Eglise catholique, qui s’est toujours opposée au « faire mourir » en fin de vie et qui considère, selon une note de la Congrégation pour la doctrine de la foi publiée en 2002, que l’on touche là à des « principes éthiques qui, en raison de leur rôle de fondement de la vie sociale, ne sont pas “négociables” », la question est cruciale ! D’ailleurs, l’article de Carlo Casalone n’en fait pas un « bien ». Il s’appuie sur un message du pape François aux participants à la réunion européenne de l’Association médicale mondiale sur les questions de fin de vie en 2017. Le pape y invitait à trouver des « solutions – notamment réglementaires – aussi partagées que possible » en tenant « compte de la diversité des visions du monde, des convictions éthiques et des appartenances religieuses, dans un climat d’écoute et d’accueil réciproque ».

    D’où la conclusion du jésuite : faut-il « évaluer négativement l’ensemble du projet de loi, avec le risque d’encourager la libéralisation » de l’euthanasie, ou peut-on tolérer – tout en l’encadrant – la « possibilité » du suicide assisté pour celles et ceux qui en décident afin d’éviter des maux plus dommageables ? En d’autres termes, le magistère de l’Eglise peut-il accepter de s’engager dans ce qu’il appelle lui-même, à propos de l’avortement provoqué, une « loi imparfaite » ? Car ne rien faire, ne serait-ce pas pire ? Et, relève Carlo Casalone, « l’inaction du législateur ou le naufrage du projet de loi serait un nouveau coup porté à la crédibilité des institutions à un moment déjà critique. Malgré la concomitance de valeurs difficilement conciliables, il nous semble qu’il n’est pas souhaitable d’échapper au poids de la décision en noyant la loi ». L’enjeu est « une recherche responsable du bien commun possible ».
    Evidemment, depuis la publication de l’article de la Civiltà cattolica, les partisans de la sacralisation absolue de la vie s’en donnent à cœur joie pour critiquer et condamner… Il sera intéressant d’observer les suites données à cette réflexion, qui ne manque pas de souligner la complexité des questions bioéthiques. S’il s’agit certes de proposer des repères et des valeurs, et parfois de tracer des lignes rouges, il ne faudrait pas oublier le mot de Pascal : « Qui veut faire l’ange fait la bête. »

    Prévenir la pédophilie, Marie-Jo Thiel, Études 2017/6 (Juin), pages 73 à 86https://www.cairn.info/revue-etudes-2017-6-page-73.htm

    #suicide #église

  • My wife had long Covid and killed herself. We must help others who are suffering | Nick Güthe
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2022/jan/12/long-covid-wife-suicide-give-others-hope

    My wife, Heidi, took her own life after a 13-month battle with long Covid that started as a mostly asymptomatic coronavirus infection. Long Covid took her from one of the healthiest, most vibrant people I’ve ever known to a person so debilitated that she could not bear another day on this planet.

    I came home one day last May to find that she’d decided to end her pain. As our 13-year-old son waited outside for the paramedics, I tried desperately to revive her. I did a good enough job that by the time we got her to the hospital they could restart her heart, but she was brain dead on arrival. The emergency room doctor assumed that she died from depression. When I told him, “She wasn’t depressed, it was long Covid,” he looked at me with bewilderment and asked, “What’s long Covid?”

    Late last night I got a desperate Twitter message from a man whose wife could be the next Heidi. She has long Covid and was threatening to end her life. She had already told their eight-year-old daughter her plan. I called him immediately. Heidi and his wife both suffered from unexplained neurological tremors and internal chest cavity vibrations so bad they lost the ability to sleep.

    (Transmis par @diala.)

    Et donc apparemment, il a été décrété que depuis qu’Omicron est une bonne nouvelle, que c’est une bonne chose de l’attraper, et que les écoles, collèges et lycées sont devenus des lieux où il est statistiquement impossible d’y échapper, vous n’entendrez jamais poser la question de savoir quelle forme pourrait avoir un Covid long après qu’on ait choppé Omicron. Parce qu’on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise.

  • Gestes suicidaires chez les adolescentes : SOS d’une jeunesse en détresse – Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/gestes-suicidaires-chez-les-adolescentes-sos-dune-jeunesse-en-detresse-20

    Chez les filles de moins de 15 ans, les admissions aux urgences pour gestes suicidaires ont très fortement augmenté, progressant sur les 43 premières semaines de 2021 de plus de 40 % par rapport à la moyenne des admissions sur la même période lors des trois années précédentes. Le nombre d’admissions chez les garçons de moins de 15 ans sur les 43 premières semaines de 2021 est quant à lui parfaitement stable par rapport aux trois dernières années.

  • Violences conjugales : plus de 1 100 suicides forcés dans l’Union européenne en 2017 – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/droits-des-femmes/violences-conjugales-plus-de-1-100-suicides-forces-dans-lunion-europeenne

    Elles font partie des oubliées, des invisibles : 1 136 #femmes se sont donné la mort en 2017 dans l’Union européenne à cause de #violences_psychologiques répétées de leur conjoint ou ex, selon les conclusions d’un rapport du Projet européen sur les #suicides_forcés, remis en novembre à la Commission européenne. En France, ce sont 209 femmes qui ont été poussées au #suicide. « C’est donc près d’une femme victime par jour que font les violences au sein du couple en France en 2017, et non une tous les trois jours, comme il est rapporté habituellement si l’on considère restrictivement les seuls #féminicides », appuie le rapport, dévoilé ce mardi par le Parisien.[...]

    Les auteurs du rapport ont « déterminé le pourcentage de tentatives de suicide attribuables aux violences au sein du couple » à « 11% ».

  • Féminicides, suicides… les ravages des fusils de chasse
    https://reporterre.net/Feminicides-suicides-les-ravages-des-fusils-de-chasse

    Une fois la sortie en forêt terminée, les armes des chasseurs ne perdent pas leur dangerosité. Ces hommes, en majorité, peuvent les utiliser pour tuer leur femme ou se suicider. Reporterre a épluché la presse pour dresser le bilan 2020 et 2021 de ces morts.

    Alors que les blessés et les morts se multiplient, de plus en plus de voix s’élèvent dans la société civile pour restreindre la chasse. Celle-ci s’invite même dans les débats de la présidentielle [1]. Mais qu’en est-il des ravages causés par les armes des chasseurs une fois le gibier ramené à la maison ? « À Martigues, près de Marseille, un homme a tué sa femme avec un fusil avant de se suicider. » « Landes : trois corps découverts dans une habitation, les victimes tuées par une arme de chasse » « Il n’y a eu ni cri ni pleurs, juste la détonation : il tue sa femme à la carabine à Suresnes. » La presse quotidienne régionale est remplie de ces faits dits « divers », sans que l’on en saisisse l’ampleur.

    #féminicides #suicides #armes_à_feu #chasse

  • Harcèlement : la pression monte autour d’Activision-Blizzard, le géant américain du jeu vidéo
    https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/harcelement-la-pression-monte-autour-d-activision-blizzard-le-geant-america

    Une enquête du Wall Street Journal affirme que le dirigeant Bobby Kotick était au courant d’affaires de viols et d’agressions sexuelles au sein des studios et n’en a pas informé son conseil d’administration.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #activision_blizzard #bobby_kotick #viol #harcèlement_sexuel #culture_toxique #blizzard #justice #procès #suicide #alcool #securities_and_exchange_commission #sec #bourse #j._allen_brack #mike_ybarra #jen_oneal #ressources_humaines

  • Cas d’école - L’histoire de Dinah
    https://blogs.mediapart.fr/158568/blog/291021/cas-decole-lhistoire-de-dinah

    (Attention, ce lien évoque le #suicide, l’#homophobie et le #harcèlement)

    Le calvaire subi par Dinah nous a tous dévastés. La douleur et la sidération dans lesquelles nous plonge cette affaire ne doivent pas nous faire oublier que le harcèlement scolaire est un fléau qui prospère dans bon nombre d’établissements sans que de véritables mesures ne soient réellement mises en place. Pour Dinah et pour toutes les autres victimes, voici ce nouvel épisode de « Cas d’école ».

  • Grichka Dubrovnik « la liberté est au bout de la corde » #laspirale
    https://laspirale.org/texte-259-grichka-dubrovnik-%C2%A0la-liberte-est-au-bout-de-la-corde-1ere

    Notre éminent collaborateur Grichka Dubrovnik revient avec un texte de saison sur le #suicide, directement inspiré des déboires des salariés de #France_Telecom, où il est question de sociologie, de darwinisme social, de Karl Marx, de bonzes en flammes et de gestion d’entreprise.

  • 29.08.2021 : Ventimiglia : tenta di raggiungere la Francia sul tetto del treno, migrante morto folgorato

    (même cas que celui-ci : https://seenthis.net/messages/947436)


    –-> photo : https://www.ansa.it/liguria/notizie/2021/08/29/ventimiglia-migrante-folgorato-su-locomotore-treno-francese_b4a58aa4-fef3-400f-

    Tragedia lungo la ferrovia italo-francese poco dopo la stazione di Ventimiglia dove un uomo, che era salito sul tetto di un convoglio passeggeri diretto in Francia, è rimasto folgorato. E’ successo intorno alle 11.30 di questa mattina; dalle prime informazioni si tratterebbe di un migrante, che stava cercando di passare il confine nascosto sul tetto di un treno. Sul posto, dopo l’ultima galleria ferroviaria di Ventimiglia, sono intervenuti i vigili del fuoco, la Polfer e la polizia scientifica.Il treno coinvolto è un convoglio francese. Nel tratto i cavi dell’alta tensione arrivano ai 1500 volt e per l’uomo non c’è stato nulla da fare, è morto sul colpo. La circolazione ferroviaria italiana non ha subito variazioni, quella francese è rimasta bloccata per permettere i rilievi e intorno alle 13.44 è stato riattivato un binario.

    https://www.rainews.it/dl/rainews/articoli/Ventimiglia-migrante-folgorato-su-treno-francese-85169024-5a6a-41f9-abeb-b6d

    #mourir_aux_frontières #frontière_sud-alpine #asile #migrations #réfugiés #mort #suicide #décès #Alpes #Vintimille #Italie #France #frontières
    –—

    ajouté au fil de discussion sur les morts à la frontière de Vintimille :
    https://seenthis.net/messages/784767

    lui-même ajouté à la métaliste sur les morts aux frontières alpines :
    https://seenthis.net/messages/758646

    • Young migrant electrocuted on train roof near Italy-France border

      A 17-year-old migrant who was trying to reach the border with France on a train’s roof in the area of #Peglia, a town near Ventimiglia in Italy, was electrocuted. At least 20 migrants have died in just a few years while trying to cross the border with France.

      He was 17 and came from Bangladesh. His was headed to France but he died on the roof of a French train in Italy. The incident occurred in the early afternoon of Sunday, August 29, inside a tunnel in the area of Peglia, near the border city of Ventimiglia (Imperia).

      The driver stopped the train in a desperate attempt to save the teen’s life after he saw him jump on the roof as soon as the train departed from the station of the border town.

      When rescuers recovered the teen’s body, they found a paper with his date of birth and nationality and a request to report to a police station. The 17-year-old had climbed onto a rail car and got too close to the power line, rescuers said.
      ’Huge dismay for this tragedy’

      The youth’s body was recovered by firefighters. Railway traffic with France was shut down for over an hour during the operation. The teen’s body was taken to the morgue. Along with firefighters, forensic police, Polfer railway police and rescuers, Ventimiglia Mayor Gaetano Scullino rushed to the scene, expressing “huge dismay for this tragedy”.

      He asked Italian railway line RFI for “the stable presence of a company team to control trains arriving and departing from Ventimiglia, in collaboration with railway police.”
      20 ascertained deaths in the last few years

      At least 20 migrants have been reported dead in just a few years as they were attempting to cross into France. One of them was a 17-year-old Eritrean, Milet Tesfamariam, who died after she was run over by a truck on October 9, 2016 inside a highway gallery just a few meters from Menton.

      Exactly a month before, French authorities discovered the body of another migrant who was found dead under a viaduct of the A8 highway near the French-Italian border.

      Another fatality reported in 2016, on October 22, involved a foreigner who was run over by a car as he was crossing the A8 highway in Menton.

      On December 23 the same year, a 25-year-old Algerian man died when he was run over by a train in Latte, near Ventimiglia, as he was trying to reach France on foot, walking along the tracks.

      Another migrant died in the same way a few days later, run over by a train as he was crossing the tracks of the railway line connecting Ventimiglia to Cannes, inside the Mortola gallery in Ventimiglia.

      Thousands of migrants each year attempt to cross the border through Col de Mort, the so-called ’death pass’, climbing onto rail cars or walking along tracks or the highway. Many rely on traffickers who abandon them in the moment of danger after they are paid a large sum for a trip that, too often, has no end.

      https://www.infomigrants.net/en/post/34723/young-migrant-electrocuted-on-train-roof-near-italyfrance-border?previ

    • ​Ventimiglia: tenta di raggiungere la Francia sul tetto del treno, migrante morto folgorato

      Tragedia lungo la ferrovia italo-francese poco dopo la stazione di Ventimiglia dove un uomo, che era salito sul tetto di un convoglio passeggeri diretto in Francia, è rimasto folgorato. E’ successo intorno alle 11.30 di questa mattina; dalle prime informazioni si tratterebbe di un migrante, che stava cercando di passare il confine nascosto sul tetto di un treno. Sul posto, dopo l’ultima galleria ferroviaria di Ventimiglia, sono intervenuti i vigili del fuoco, la Polfer e la polizia scientifica.Il treno coinvolto è un convoglio francese. Nel tratto i cavi dell’alta tensione arrivano ai 1500 volt e per l’uomo non c’è stato nulla da fare, è morto sul colpo. La circolazione ferroviaria italiana non ha subito variazioni, quella francese è rimasta bloccata per permettere i rilievi e intorno alle 13.44 è stato riattivato un binario.

      https://www.rainews.it/archivio-rainews/articoli/Ventimiglia-migrante-folgorato-su-treno-francese-85169024-5a6a-41f9-abeb-b6d