• Le tourisme pour ultra-riches, un créneau en plein essor Jean-François Sacré - L’Echo

    L’accident du Titan a mis au grand jour l’essor du tourisme pour « super riches ». Des abysses à l’espace, ces voyages de l’extrême fascinent...
    La disparition des cinq passagers du micro sous-marin Titan affrété par la société OceanGate dans l’Atlantique Nord fut sans doute l’événement le plus médiatisé de la semaine. Ce qui en dit long sur les priorités sociétales du moment.

    Cette « expédition » de l’extrême, à 250.000 dollars par passager, est l’illustration d’une tendance que Jean-Michel Decroly, professeur en sciences et gestion du tourisme à l’ULB appelle le « cénotropisme » (du grec kénos, vide) : « Il y a une attirance croissante pour les lieux vides de toute âme humaine, qu’il s’agisse des profondeurs des océans, de l’espace, des plus hauts sommets de la terre ou les étendues désertiques, des endroits inaccessibles au commun des mortels », relève-t-il.


    Le 27 juin prochain, Virgin Galactic, la société d’expédition spatiale de Richard Branson (photo), lancera son premier vol commercial. ©ABACA

    « Avec la massification du tourisme et au fur et à mesure que l’écart entre les ultra-riches et les autres augmente, ce besoin d’exclusivité ne fait que s’accentuer. » Jean-Michel Decroly, Professeur en sciences et gestion du tourisme à l’ULB

    Dans le cas du Titan, s’y ajoute l’objet du voyage : l’exploration de l’épave du mythique Titanic qui git depuis 111 ans, scindé, à 4.000 mètres de profondeur : « Il y a toujours une fascination sur les privilèges des ultra-riches, poursuit l’expert, mais quand ils peuvent aller explorer le Titanic, cela amplifie la médiatisation. »

    Pour Jean-Michel Decroly, le phénomène remonte même à la deuxième partie du 19e siècle, lorsque les classes aisées anglaises fuyaient la foule d’estivants des côtes pour se réfugier dans de luxueuses villas sur la Côte d’Azur. « Avec la massification du tourisme et au fur et à mesure que l’écart entre les ultra-riches et les autres augmente, ce besoin d’exclusivité ne fait que s’accentuer. »

    Entre luxe et environnement, le délicat exercice d’équilibre de la compagnie Ponant
    L’exclusivité, c’est essentiellement ce que vend une compagnie maritime comme Ponant, spécialisée dans les croisières de grand luxe lorsqu’elle se vante « d’aller là où les autres ne vont pas », comme les deux pôles – compter 44.000 euros par personne pour un mois dans l’Antarctique –, transformant le touriste fortuné en « explorateur ».

    Tourisme spatial
    Mais, en matière de voyages exclusifs, Ponant semble être un petit joueur – même si comparaison n’est pas raison. Le prix de certaines expéditions atteint des montants extravagants. En 2001, l’homme d’affaires californien Dennis Tito a ainsi embarqué, moyennant 20 millions de dollars, pour sept jours à bord de la mission Soyouz TM-32. Il est ainsi devenu le premier touriste de l’espace, avant que quelques autres milliardaires bien connus - Jeff Bezos, Elon Musk et Richard Branson – ne décident d’en faire un véritable business.

    Afin d’embarquer à bord de Virgin Galactic, il faudra compter 450.000 dollars... Pour quelques minutes dans l’espace.
    Fondateur d’Amazon, le premier a créé la société Blue Origin qui se propose d’envoyer des voyageurs en apesanteur à 100 kilomètres d’altitude pour observer la courbure de la terre. Plusieurs voyages ont déjà effectué pour un coût minimal de 200.000 dollars par passager. La semaine prochaine, le 27 juin, la compagnie Virgin Galactic du milliardaire britannique Richard Branson lancera son premier vol commercial, suivi d’un autre en août, avant d’adopter un rythme mensuel, ce qui laisse sous-entendre qu’il y a une véritable demande pour ce genre de folie à 450.000 dollars pour quelques minutes dans l’espace. Mais ce n’est rien à côté d’Elon Musk et sa compagnie SpaceX, qui proposent aux passagers de passer plusieurs jours en orbite autour de la Terre, moyennant 55 millions de dollars.

    Le phénomène ne risque pas de se tarir. Car, comme le souligne Jean-Michel Decroly, la richesse s’est mondialisée avec des milliardaires issus de pays émergents comme la Chine, la Russie ou l’Inde. À bord du Titan figurait ainsi l’homme d’affaires d’origine pakistanaise Shahzada Dawood.

    Faut-il réguler ?
    Une aubaine pour les organisateurs de ce type d’expédition qui ont beau jeu de mettre en avant, comme le fait Ponant « une expérience dont vous vous souviendrez toute votre vie ». Par eux, l’agence flandrienne Starling, citée par De Standaard, qui propose, entre autres, des excursions en Alaska à la rencontre des grizzlis, des expéditions au pôle Sud pour observer les manchots empereurs moyennant 75.000 euros par personne ou encore une aventure dans la forêt tropicale de Bornéo à la recherche de la panthère nébuleuse.

    L’ascension de l‘Everest reste un grand classique qui se monnaie de plus en plus cher.
    Cette soif d’aventure exclusive et inédite des ultra-fortunés est aussi amplifiée par l’omniprésence des réseaux sociaux. Quoi de plus valorisant pour l’ego – même des plus blasés – que de poster un selfie à 8.849 mètres d’altitude au sommet de l’Everest. Et tant pis pour ce que beaucoup considèrent comme des loisirs élitistes et des non-sens écologiques.

    Faut-il dès lors les réguler ? Interdire l’accès à certains sites ? « Idéalement oui », répond Jean-Michel Decroly. « Mais il y a souvent derrière des enjeux économiques vitaux pour des populations locales comme, par exemple, au Népal. » L’ascension de l‘ Everest reste en effet un grand classique, mais qui se monnaie de plus en plus cher. Selon différents sites spécialisés il faut compter entre 40.000 et 200.000 dollars selon les services recherchés, dont le permis d’ascension de 11.000 dollars exigé par le Népal. À en juger par d’étonnantes photos de files d’attente à l’approche du sommet, le business de l’Everest semble florissant. D’où cet étonnant paradoxe qu’aujourd’hui même grimper sur le "toit du monde" commence à perdre son caractère exclusif.

    #pollution par les #super_riches #co2 #privilèges #titan #titanic #business #virgin_galactic #richard_branson #tourisme des #ultra-riches #jeff_bezos #elon_musk #virgin_galactic #blue_origin #spaceX #égo

    Source : https://www.lecho.be/entreprises/tourisme/le-tourisme-pour-ultra-riches-un-creneau-en-plein-essor/10476660.html?_sp_ses=73c9e887-6831-4a3a-9a3b-2eff958868a6

  • Superyachts : super catastrophe ?
    https://www.franceculture.fr/emissions/superfail/superyachts-super-catastrophe

    Destinés aux plus hauts revenus du monde, le nombre de Superyachts a sextuplé depuis les années 80, alors même que l’impact écologique de ces navires apparaît particulièrement désastreux. Gregory Salle, chercheur au CNRS en sciences sociales, revient sur ce phénomène aux impacts négatifs nombreux.
    En 1988 on enregistrait 966 superyachts ; en 2018 on en dénombre 4950 : le nombre de superyachts n’a jamais cessé d’augmenter depuis les années 80

    #riches #super_riches et donc, #pauvres aussi

  • Politique culturelle:Rencontre avec Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, auteurs de La violence des riches

    http://www.journalzibeline.fr/loligarchie-des-riches-des-medias-et-des-politiques

    Parce que j’aime bien les Pinçon-Charlot en général

    Le conflit des intermittents est révélateur de la soumission de l’État à la violence des riches : un rapport de la Cour des comptes a construit un déficit exorbitant, monté de toutes pièces afin d’attaquer la protection sociale de la précarité. Le commissaire à la Cour des comptes en charge de ce rapport sur les intermittents est Michel de Virville, dirigeant du Medef, mis en examen dans une escroquerie de plusieurs dizaines de millions d’euros…

    Dans La violence des riches Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon identifient cette violence et les conflits d’intérêt entre Hollande et les milieux d’affaire. Rencontre.

    #riches #super_riches

  • BBC News - The next billionaires in numbers

    http://www.bbc.com/news/business-27786338

    The extremely wealthy are growing in numbers and entire industries are being created to cater to their desires but where are the individuals who are amassing vast fortunes based and what do we know about them?

    Companies and websites are springing up to track and analyse the names, numbers and needs of the mega-wealthy, you can even get a daily update on who today’s richest man (it’s always a man) is.

    So what can we tell from all of this analysis about the wealthy and the kind of world their rise is creating?

    The number of billionaires is forecast to grow by 38% to 2,315 in the decade to 2023, according to Knight Frank’s annual Wealth Report which is carried out by the research company Wealth Insight.

    #riches #super_riches

  • En Norvège, les super ultra-riches : une nouvelle classe de pleurnicheurs.

    Olav Thon, le richissime propriétaire d’une chaine d’hôtels et de nombreux centres commerciaux en Scandinavie, investisseur spéculateur cynique, a encore perdu une bonne occasion de se taire.

    Il dit à qui veut l’entendre que la Norvège, c’est simplement devenu l’Union soviétique...

    L’homme d’affaire a appelé à voter pour l’extrême droite à travers une campagne de pub tapageuse et choquante, surtout pour les employé(e)s de ses hôtels.

    Chacun sait que la Norvège est un enfer sur terre. Le pays est en fait un système soviétique qui étouffe toute liberté, la créativité et l’enthousiasme. Un pays où le talent est puni et la médiocrité récompensée. Un pays avec ds impôts injustes, une bureaucratie kafakaïenne et surtout où il est impossible de faire des affaires rentables.

    Comme l’a dit le multi-milliardaire Stein Erik Hagen : « Maintenant, dans ce pays, c’est pire que jamais ».

    il est fascinant de voir comment les riches appréhendent la réalité norvégienne. Beaucoup se sentent persécutés par l’élite socialiste [travailliste] et les autorités fiscales [Olav Thon a soutenu l’extrême-droite non pas parce qu’il adhère forcément au programme du FrP en général, mais surtout parce que le parti promet de sensiblement réduire la pression fiscale].

    –---

    Den nye sutreklassen

    http://www.dagbladet.no/2013/09/07/kultur/meninger/hovedkommentar/kommentar/politikk/29135697

    Den nye sutreklassen
    I Norge blir de rike stadig rikere. I takt med formuesøkningen sutrer de oftere og høyere enn før.

    Publisert den 7. sep 2013, kl. 11:09 av

    John Olav Egeland

    KOMMENTATOR I DAGBLADET
    annonse
    Mer fra Dagbladet Meninger :
    Arbeidspartiseier

    Høyre har tapt valgkampen, men vunnet valget.
    Som Moses i ørkenen

    Andreas Wiese om Frp’s vei mot det forjettede land.
    Høyrepartiene vil dominere en ny regjering

    Dagbladets valgmåling viser at en borgerlig flertallsregjering blir svært blå. Frp og Høyre har til sammen 43 prosent av stemmene.
    Trøstepremie å bli største parti

    Andreas Hompland kommenterer fra Folkets Hus.
    En postmoderne valgkamp

    Med unntak av innvandring har de tradisjonelle sakene dominert valgkampen. Men partiene når velgerne på stadig flere måter.
    Send oss en kronikk eller et debattinnlegg !

    Se hvordan »

    ALLE VET AT NORGE er et helvete på jord. At landet egentlig er et sovjetsystem som kveler all frihet, kreativitet og virketrang. Et sted der talent straffes og middelmådighet belønnes. En avkrok hvor firkantede regler, harde skatter og et Kafka-byråkrati gjør profitabel næringsvirksomhet nesten umulig. Som multi-milliardæren Stein-Erik Hagen en gang formulerte det : « Nå er det verre her i landet enn noen gang ». For ikke å snakke om skipsreder John Fredriksen. Han ble direkte syk av Norge, og valgte å flytte ut av landet.

    #norvèg #riches #super_riches