• Autiste sévère suspension Aah pendant plus de 2 mois sans aucun courrier ni pour me dire qui fallait faire une demande ASI pension | Services Publics +
    https://www.plus.transformation.gouv.fr/experiences/6078869_autiste-severe-suspension-aah-pendant-plus-de-2-moi

    Bonjour, ça fait 2 mois maintenant qu’on m’a suspendu l’#Aah, je m’en suis rendu compte par hasard ce matin. La #Caf téléphone à ma maman pour lui dire qui faut faire une demande d’#ASI pension invalidité à la Cpam. Soi-disant ils m’ont envoyé un courrier, ce qui n’est pas vrai d’ailleurs, je n’ai rien dans mes notification, même sur mon compte internet. Ils viennent de me renvoyer ça ce matin. Je suis suivi dans un CMP, la personne qui me suit m’a proposé dans ma situation, et vu que le Samsah par chez moi ne s’occupe pas de personnes autistes, de refaire une demande en plus pour la #PCH qui m’a été refusée la première fois pour pouvoir mettre en place un éducateur spécialisé. Bref, tout cela pour dire que j’en ai besoin, là ça fait 2 mois que je touche à peine 280 euros d’aide au logement, et en plus de cela il faut encore que j’attende que la décision de la Cpam arrive pour que je puisse enfin revivre normalement. Je trouve cela aberrant étant donné que je n’ai jamais reçu ce courrier m’indiquant la demande ASI obligatoire, d’ailleurs aucune copie de cette date-là n’apparaît dans mon espace personnel Caf, donc la personne que j’ai eue ce matin ment en disant qu’ils m’ont informé sur la marche à suivre obligatoire soi-disant. En attendant, c’est moi qui paie les conséquences. Caf de Strasbourg.

    Ness le 16/05/2025 à 67500 Haguenau
    Posté par la personne concernée

    Avez-vous vécu une expérience similaire ?

    Réponse du service (Caf du BAS-RHIN)

    <p class="" data-start="157" data-end="165">Bonjour,</p><p class="" data-start="167" data-end="381">Nous comprenons parfaitement votre situation et les difficultés que vous traversez actuellement. Sachez tout d’abord que nous sommes sincèrement désolés pour les conséquences que cela engendre dans votre quotidien.</p><p class="" data-start="383" data-end="763">Concernant la suspension de votre AAH, celle-ci peut effectivement intervenir lorsque des démarches complémentaires, comme une demande d’ASI auprès de la CPAM, deviennent nécessaires pour garantir la continuité de vos droits. Nous regrettons sincèrement si l’information ne vous a pas été transmise de manière claire ou si vous ne l’avez pas retrouvée dans votre espace personnel.</p><p class="" data-start="765" data-end="1125">Pour que nous puissions examiner précisément votre dossier, nous vous invitons à contacter directement un conseiller via votre espace <em data-start="975" data-end="987">Mon Compte</em> ou par téléphone au 3230. Vous pouvez également être accompagné dans ces démarches par un agent France Services si cela vous est plus accessible.</p><p class="" data-start="1127" data-end="1333">Soyez assuré(e) que notre objectif est de rétablir vos droits dès que toutes les conditions sont réunies et de vous accompagner au mieux dans vos démarches, en lien avec les autres organismes comme la CPAM.</p><p class="" data-start="1335" data-end="1363">Nous restons à votre écoute.</p>
    #Cordialement,
    Sofiane, pour la Caf
    Date de la 1ère réponse 16/05/2025

  • Allocations-chômage : face à France Travail, le Conseil d’État vole au secours des demandeurs d’emploi
    https://www.mercipourlinfo.fr/actualites/emploi/allocations-chomage-face-a-france-travail-le-conseil-detat-vole-au-se

    Dans l’affaire examinée, Monsieur B., un demandeur d’emploi bénéficiant de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (#ARE), a débuté une activité salariée le 17 décembre 2018, poursuivie jusqu’au 7 avril 2022. Pendant toute cette période, il n’a pas déclaré ce changement de situation sur le site internet de #France_Travail, dans le cadre de sa déclaration mensuelle, en raison de difficultés techniques liées au mode de rémunération. Son activité étant exercée au forfait, le nombre d’heures réalisées ne pouvait être renseigné de façon dématérialisée.

    Il a toutefois informé France Travail de son recrutement en contrat à durée déterminée (CDD) par courriels à au moins quatre reprises, dont la première fois le 20 décembre 2018, soit dans les 72 heures suivant le début de son nouveau contrat comme le lui imposait l’article R. 5411-7 du code du travail. Dans ses mails, il a communiqué son contrat de travail, ses bulletins de salaire et fait état de ses difficultés à actualiser sa situation dans le cadre de ses déclarations mensuelles.

    Mais le directeur de l’agence de France Travail, estimant qu’il n’a pas respecté les obligations déclaratives mensuelles, a exigé en juillet 2022 le remboursement des sommes indûment versées au titre de l’ARE durant la période au cours de laquelle il a exercé une activité salariée. Pour lui, l’absence de déclaration en ligne de la reprise d’activité professionnelle constitue une fausse déclaration pour obtenir le bénéfice de l’allocation d’aide au retour à l’emploi. Monsieur B. est sanctionné par une #radiation de la liste des demandeurs d’emploi pour une durée de 6 mois et par une suppression définitive du bénéfice de l’ARE.

    Monsieur B. décide alors de contester ces sanctions devant le juge administratif, arguant de sa bonne foi et des démarches entreprises pour informer l’administration. Mais le tribunal administratif rejette sa demande d’annulation, estimant qu’en l’absence de déclaration en ligne de son changement de situation, il a commis une fausse déclaration et ce, même s’il avait tenté de signaler son activité par d’autres moyens.

    Le plaignant saisit alors la cour administrative d’appel, qui transmet l’affaire au Conseil d’État. Dans une décision rendue le 7 mars 2025, la plus haute juridiction de l’ordre administratif a adopté une position plus nuancée.

    [...]

    (...) le Conseil d’État a annulé le jugement rendu par le tribunal administratif ainsi que la décision de radiation et de suppression définitive du bénéfice de l’ARE.

    #dématérialisation #reprise_d'emploi #suppression_d'ARE

    • Merci aux emmerdeurs et aux emmerdeuses qui s’accrochent pour faire valoir NOS droits. Parce qu’évidemment, se fader des heures de travail, d’angoisse et d’insomnie pour batailler avec des pourritures d’administrations kafkaïennes c’est une galère sans fin.

    • En fait tu as des catégories des activités et une explosion de celles-ci en mille définitions diversifiées. (Là, la diversité est prônée …)
      Par exemple, tu es classé salarié à 35 heures par mois, tu peux aller trouver un syndicat de travailleurs, je te dis pas que ça marchera, mais à priori cette catégorie est assez représentée et en position de force politique pour défendre des revendications, savoir le type de discours à tenir, etc

      Depuis toujours, l’explosion des statuts, dont évidemment les chômeurs, font que beaucoup peinent à se syndiquer pour défendre leurs droits. Ben wéé y’a pas de syndicats de chômeurs, pour celleurs en arrêt de travail, à la rue, ou dans la merde. Tout cela a été verrouillé et va à l’inverse de la culture travail des syndicats (défendre les personnes qui fabriquent des bombes ok, mais pas celles qui sont à la rue) celleux qui ne sont pas productives et ne font pas fonctionner le capitalisme sont inexistantes d’un point de vue syndical/juridique/social/médiatiquement parlant etc.

    • Les syndicats c’est loin d’être parfait (et certains plus imparfaits que d’autres) et y a à redire sur plein de points, mais y a une CGT chômeurs et rien n’empêche d’adhérer à peu près à n’importe quel syndicat quand on est chômeur (mais c’est + facile de taper sur la gueule des syndicats que d’essayer de les faire vivre, on se retrouve avec des structures vieillissantes et pas toujours les meilleur⋅e⋅s qui restent).

  • #Surveillance et #chiffrement : la #Suisse redéfinit-elle les limites de la confidentialité en ligne ?
    https://dcod.ch/2025/04/05/surveillance-et-chiffrement-la-suisse-redefinit-elle-les-limites-de-la-confiden

    L’article 50a précise que « l’obligation de supprimer les chiffrements ne concerne pas les chiffrements de #bout_en_bout entre les clients finaux, plus précisément entre leurs équipements terminaux ou les applications qu’ils utilisent pour communiquer. Dans ce cas, ce n’est généralement pas le fournisseur qui appose le chiffrement et il ne dispose pas de la clé ». Cependant, le rapport ajoute une nuance importante : « Toutefois, si c’est une clé du fournisseur qui est utilisée pour le chiffrement, c’est-à-dire si le fournisseur est en mesure de déchiffrer la correspondance par télécommunication chiffrée de la personne surveillée, le fournisseur est alors tenu de supprimer les chiffrements ».

    En résumé, l’#obligation de #suppression du #chiffrement s’applique lorsque le #fournisseur a la capacité technique de #déchiffrer les #communications, mais elle exclut explicitement le chiffrement de bout en bout où le fournisseur n’a pas accès aux #clés de #déchiffrement.

  • La droite imite Trump et attaque l’#ESS

    Si jusqu’à présent seul le Rassemblement national constituait une menace pour l’économie sociale et solidaire (ESS), le consensus républicain l’entourant semble s’éroder depuis la dissolution de l’Assemblée nationale.

    En région #Auvergne-Rhône-Alpes, le précédent président et actuel président du groupe dit de « La Droite républicaine » à l’Assemblée nationale, #Laurent_Wauquiez s’était surtout illustré par l’affaire du « Dîner des Sommets » à 180 000 euros, des déjeuners coûteux et des sondages en série.

    Il a ouvert le feu en début d’année en supprimant la totalité de sa #subvention à la #Chambre_régionale_de_l’ESS (#Cress), soit 230 000 euros et un quart de son #budget. Et ce au mépris de la #loi qui prévoit que la région, en partenariat avec l’Etat, doit conclure une #convention_d’agrément avec celle-ci afin qu’elle puisse mettre en œuvre les missions qui lui sont confiées.

    C’est une atteinte plus grave encore aux #libertés_associatives que sept députés Les Républicains (LR) viennent de commettre en proposant la triple #suppression du #Conseil_supérieur_de_l’ESS, une instance consultative placée auprès de Bercy dont les membres sont bénévoles, les Cress dont le budget alloué par l’Etat n’est en moyenne que de 80 000 euros, et ESS France qui représente l’ensemble des mouvements de l’ESS dont la subvention de 500 000 euros pèse bien peu en comparaison des soutiens de l’Etat à hauteur de 600 millions d’euros pour les Chambres de commerce et d’industrie (CCI) et de 250 millions d’euros pour les Chambres des métiers et de l’artisanat (CMA).

    Une atteinte aux libertés associatives

    La suppression des Cress comme d’#ESS_France n’est par ailleurs pas du ressort de l’Assemblée nationale car, si leurs missions sont organisées par la loi, elles sont constituées en associations. Leur suppression par la loi serait donc une #répression de la #société_civile sans équivalent depuis la guerre.

    Ces #amendements, déposés dans le cadre de l’examen du #projet_de_loi de #simplification_de_la_vie_économique, ont heureusement été rejetés en commission. Ils ont cependant de quoi étonner, tant parce qu’ils peuvent difficilement prétendre à la résorption des déficits de l’Etat au regard des montants engagés, que parce qu’ils se font sans considération de la ministre en charge de l’ESS, Véronique Louwagie, pourtant issue du groupe de La Droite républicaine.

    Excès de zèle ? Simple cafouillage ? Ou début de fronde chez Les Républicains ? Le président d’ESS France, Benoit Hamon, pointe à juste titre que cette initiative relève de la « #post-vérité » digne de Donald Trump ou d’Elon Musk puisque le chiffre avancé d’un #coût de fonctionnement de 15,6 millions d’euros d’ESS France est totalement faux et grotesque. Son budget n’est que de 2 millions d’euros.

    Certes l’ESS a le plus souvent été soutenue par des gouvernements de gauche depuis son institutionnalisation par Michel Rocard en 1981 (création d’une délégation interministérielle et d’un Institut de développement de l’économie sociale, intégration au Plan, adoption d’une loi, etc.). Mais jusqu’à présent elle a toujours fait l’objet d’un consensus transpartisan en raison de sa participation à l’#intérêt_général.

    La IIIe République elle-même, pour renforcer sa légitimité sociale après avoir éloigné le risque d’une restauration monarchique, s’est beaucoup reposée sur l’économie sociale dans la conception et la mise en œuvre de ses politiques de solidarité.

    Le 3 mars dernier, la ministre Véronique Louwagie, annonçant devant le Conseil supérieur l’élaboration d’une stratégie nationale de l’ESS, soulignait que celle-ci ne devait pas être celle « d’un gouvernement ou d’un camp politique : elle doit être celle de notre pays ».

    L’ESS : un enjeu européen

    Cette stratégie est en effet exigée par l’Europe. Chaque Etat membre doit s’en doter d’ici la fin de l’année. Alors que la France et les pays latins sont souvent apparus isolés en matière d’ESS sur le vieux continent, cette politique bénéficie aujourd’hui d’une assise plus large grâce au soutien en particulier de l’Allemagne et de la Pologne.

    Cette orientation résiste à la vague conservatrice des dernières élections européennes, puisqu’il y a toujours une commissaire qui doit appliquer le plan d’action en faveur de l’économie sociale, la roumaine Roxana Minzatu, ainsi qu’un intergroupe dédié au Parlement européen.

    Des craintes existent aujourd’hui au niveau européen de ne considérer l’ESS que comme une économie réparatrice, cantonnée aux politiques de l’emploi alors qu’elle est parvenue ces dernières années à être reconnue par la Commission européenne comme l’un des quatorze écosystèmes industriels européens.

    A l’heure où la #souveraineté_industrielle est mise à l’agenda, elle pourrait prétendre à une place plus importante en Europe. N’obéissant pas aux diktats financiers, les emplois de l’ESS sont le plus souvent des emplois non délocalisables. Les entreprises détenues par leurs salariés, à l’image des sociétés #coopératives et participatives (#Scop), survivent par ailleurs plus longtemps et ont une meilleure #productivité.

    L’ESS pourrait même contribuer à réconcilier l’exigence de #compétitivité avec la #transition_écologique. C’est ce que démontre un rapport d’experts européens sur les clusters d’innovation sociale et écologique (https://www.lelabo-ess.org/system/files/inline-files/ET0621205FRN.fr%20%282%29.pdf) qui, à l’instar des #pôles_territoriaux_de_coopération_économique (#PTCE) en France, regroupent une diversité de parties prenantes (ESS, entreprises, société civile, pouvoirs publics, enseignement et recherche) pour « améliorer la prospérité et la régénération économique, écologique et sociétale locale en facilitant la coopération, la mise en commun des ressources et le renforcement des capacités d’innovation ».

    Ainsi, plutôt que de chercher à détruire l’écosystème de l’ESS sous couvert de #simplification, les représentants de la nation devraient au contraire le renforcer. Une solution simple et sans surcoût serait de réorienter vers les Cress une part de la taxe parafiscale1 attribuée aux CCI et aux CMA correspondant aux contributions des organisations de l’ESS. Aux élus de retrouver leur boussole républicaine.

    https://www.alternatives-economiques.fr/timothee-duverger/imite-trump-attaque-less/00114509
    #économie_sociale_et_solidaire #France #attaque

  • #Fret #SNCF : #disparation programmée au 1er janvier
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/fret-sncf-disparation-programmee-au-1er-janvier-1010519.html

    Extraits ici :

    (...) C’est officiel : Fret SNCF a moins de deux mois à vivre. La direction du groupe public SNCF a annoncé que son entreprise chargée du transport de #marchandises va disparaître le 1er janvier prochain. Elle va laisser la place à deux sociétés distinctes : d’une part, #Hexafret, pour le #transport_de_marchandise, et d’autre part, #Technis pour la #maintenance des locomotives.

    Cette disparition de Fret SNCF « est très dure pour les cheminots », a reconnu Frédéric Delorme, le président de Rail Logistics Europe, la holding regroupant toutes les activités fret de la SNCF (Fret SNCF, Captrain, transport combiné...). Malgré l’affaiblissement de l’entreprise, il estime que les conditions sont réunies « pour se développer sur le plan économique ». « Ces sociétés (Hexafret et Technis) vont bénéficier de facteurs favorables », assure-t-il.

    #Fret_SNCF est actuellement leader du #fret_ferroviaire en #France. L’entreprise représente près de la moitié des parts de marché avec un chiffre d’affaires de 700 millions d’euros annuel.

    Deuxième étape du plan de discontinuité

    Cette décision s’inscrit dans le cadre du #plan_de_discontinuité négocié par le gouvernement français avec la Commission européenne. Fret SNCF était dans le viseur de Bruxelles depuis début 2023 en raison d’aides d’État versées pour combler son déficit. Un soutien considéré comme illégal, qui se serait étalé entre 2005 et 2019, pour un montant estimé à cinq milliards d’euros. (...)

    Dans le cadre de ce plan, Fret SNCF a déjà été contraint d’abandonner 23 flux de marchandises parmi les plus rentables à la concurrence (repris par des opérateurs belges, allemands et français). Soit 20% de son chiffre d’affaires et 30% de ses trafics. Cette opération a été réalisée au premier semestre 2024.

    Après la #suppression de Fret SNCF, il restera encore une troisième et dernière étape. À savoir l’ouverture du capital de #Rail_Logistics_Europe, qui doit avoir lieu fin 2025-début 2026. « Avec une ligne rouge : que le groupe SNCF reste majoritaire », a assuré Frédéric Delorme. (...)

    Menace de grève

    La disparition de Fret SNCF n’est pas sans conséquence au niveau social. 500 suppressions d’emplois sont à la clé, soit 10% des effectifs. Sur les 4.500 salariés conservés, 10% iront chez Technis et le reste chez Hexafret.

    La SNCF et le gouvernement ont promis qu’il n’y aurait aucun licenciement. L’ensemble des cheminots seront pour cela transférés dans d’autres entreprises du groupe ferroviaire. Les premiers salariés concernés devraient ainsi intégrer des filiales nouvellement créées par la SNCF dans le cadre de l’ouverture à la concurrence. Et ce, dès la mi-décembre, à Nice et Amiens.

    Reste que les syndicats du groupe public sont fermement opposés à ce plan. La semaine dernière, ils ont déposé une alarme sociale, à savoir une demande de concertation immédiate avec la direction. Une première réunion de conciliation doit avoir lieu cette semaine, dernière étape avant un probable préavis de grève. (...)

    Dans un communiqué publié le même jour, la CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire, Sud-Rail et la CFDT-Cheminots s’indignent des « multiples réorganisations, déstructurations du système ferroviaire public ». Elles « viennent percuter de plein fouet le nécessaire développement d’un outil public ferroviaire voyageurs et marchandises performant », fustigent les syndicats. Ils demandent donc de « mettre fin » au plan de discontinuité et dénoncent aussi le processus d’ouverture à la concurrence dans le transport de voyageurs. (...)

    https://mcinformactions.net/fret-sncf-disparation-programmee-au-1er-janvier

    #train #transport_ferroviaire #privatisation

    • Un rapport confidentiel étrille la privatisation de Fret SNCF
      https://reporterre.net/Un-rapport-confidentiel-etrille-la-privatisation-de-Fret-SNCF

      Une expertise indépendante, à laquelle Reporterre a eu accès, démonte point par point le plan de démantèlement de la branche marchandises de la SNCF. Une absurdité économique et écologique, jugent les experts.

      La démonstration est pointue et le constat est cinglant. Le démantèlement de la filiale marchandises de la SNCF, décidé par le gouvernement français, est une « punition disproportionnée », « injuste », « brutale » menée en suivant un « calendrier fou ». Et au bout du compte, il ne répondra pas au problème qu’il est censé résoudre.

      Reporterre a mis la main sur trois rapports d’expertise confidentiels du cabinet Secafi, rendus en septembre 2023, mars 2024 et le 29 octobre dernier aux représentants des 5 000 salariés de la branche Fret SNCF. À travers 350 pages de chiffres et d’analyse, ils offrent une plongée déroutante dans le monde ubuesque de l’économie ferroviaire.

      Le 1er janvier 2025, la filiale fret du groupe SNCF, qui transportait la moitié des marchandises circulant sur rails, disparaitra. Ses activités les plus rentables ont été cédées à des entreprises concurrentes ces derniers mois et 40 % de ses actifs (immeubles, locomotives, etc.) doivent être vendus. Pour remplacer ce qui reste de l’ancien fleuron public, deux sociétés nouvelles sont créées : Hexafret pour faire circuler les trains et Technis pour assurer la maintenance. Elles appartiennent encore à la SNCF, mais ne feront plus partie du groupe et pourront être privatisées à 49 % à l’avenir.

    • #Grève des cheminots : ce qui se joue avec la #liquidation de Fret SNCF

      Les cheminots se mobilisent ce 21 novembre et annoncent une grève reconductible pour le 11 décembre. C’est leur dernière chance d’arrêter ce qu’ils estiment être la liquidation du Fret SNCF, un mode de transport de marchandises plus écologique.

      Les arbres ont poussé au milieu des carcasses de locomotives, dans la gare de triage de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime). C’est dans cette commune que Stéphane Lachèvre, cheminot, a grandi. Tout comme ses parents avant lui. « Quand j’étais à l’école primaire, il y avait des cheminots qui venaient dans nos classes pour vanter la SNCF et expliquer le métier », se souvient-il. La SNCF était le principal employeur des 30 000 habitants de cette banlieue de Rouen : « On allait visiter avec l’école les ateliers de réparation. L’identité de la ville était marquée par ce chemin de fer et son triage. » En 1996, le jeune homme qui rêvait d’être conducteur de train est embauché à la SNCF dans le fret – le transport ferroviaire de marchandises.

      Mais la gare de triage a fermé en 2010. « Un choc », se rappelle le cheminot. Depuis, la gare de triage de Sotteville est devenue « un cimetière de locomotives ». Pour les trains en bout de course, ou pour ceux en bon état que la SNCF ne fait plus circuler faute d’un trafic suffisant. « À force, on s’habitue », soupire le conducteur de fret. « Mais venir tous les jours au boulot en se disant que ce lieu est devenu un dépotoir… C’est désolant. »

      Bien d’autres gares de triage en France incarnent cette dégradation du fret ferroviaire, un moyen de transport de marchandises pourtant bien moins polluant que la route. Après des années d’ouverture progressive à la concurrence de ce qui était jusqu’alors un monopole public, l’État s’apprête à porter le coup fatal. Fret SNCF, qui représente 50 % de l’activité et 4500 cheminots, va être liquidé au 31 décembre.
      Transférés au privé, sans garantie sur leurs droits sociaux

      Après 28 ans de bons et loyaux services, Stéphane Lachèvre ne sera plus conducteur de Fret SNCF. À partir du 1er janvier 2025 en effet, lui et ses 4500 collègues seront transférés automatiquement vers deux nouvelles filiales. Hexafret, dédiée aux activités du fret, reprendra 4000 personnes. Technis en reprendra 500 pour l’entretien des locomotives. Le capital de la société Rail Logistics Europe, la branche du groupe SNCF qui englobe ces filiales Hexafret et Technis, a un capital ouvert aux actionnaires publics… comme privés. « On avait donc une branche construite avec de l’argent public, que l’on va désormais mettre au service du privé. Avec un schéma de rentabilisation à outrance », expose Julien Troccaz, secrétaire fédéral de Sud Rail.

      Une plongée dans l’inconnu. Pendant quinze mois, les conditions de travail des cheminots du fret doivent être maintenues. Mais ensuite : aucune garantie. Après les 15 mois, il y aura de nouveaux accords d’entreprise, en repartant d’une feuille blanche, basée sur la convention collective nationale. « C’est une stratégie de dumping social, tout simplement », résume Sébastien Mourgues, contrôleur de train, secrétaire général de la CGT cheminots du Languedoc-Roussillon. « Quinze mois, ça passe très vite », craint Stéphane Lachèvre, aujourd’hui élu Sud Rail au comité social et économique (CSE) de Fret SNCF. « Nous ne vivons pas bien du tout cette incertitude. »

      Même pendant ces quinze mois, certaines dispositions pourraient ne plus être respectées. Les deux filiales ont d’ores et déjà fait savoir qu’elles ne souhaitaient pas appliquer l’ensemble des mesures contenues dans les dizaines d’accords d’entreprise existants, pour le moment, à la SNCF. L’accord sur le temps de travail, par exemple, est en jeu. En vertu de cet accord, et des horaires de travail qui doivent être adaptées aux contraintes des trains de marchandises, qui circulent de jour comme de nuit, les agents avaient jusqu’ici droit à un repos minimum de 14 heures entre deux journées de travail , et de 9 heures lorsqu’ils sont en découché à l’extérieur (pour les conducteurs de locomotive notamment). « On sait qu’il y a une velléité de diminuer ce temps de repos. Sauf qu’en faisant cela, on affecte la sécurité ferroviaire », avertit Sébastien Mourgues. La direction de la SNCF prévoit une réunion sur ce sujet des conditions de transfert le 27 novembre. À peine un mois avant l’échéance.
      L’exigence d’un moratoire

      Pour espérer mettre un coup d’arrêt à la liquidation, une grève est menée ce jeudi 21 novembre par l’intersyndicale CGT, Unsa, Sud, CFDT. Si le gouvernement et la direction de la SNCF ne répondent pas à leurs revendications, les syndicats font planer la menace d’une grève reconductible à partir du 11 décembre au soir. Un ultimatum. C’est que depuis de longs mois, les syndicats et cheminots se mobilisent et se rassemblent sur le sujet.

      Parmi leurs revendications principales : la tenue d’un moratoire. Il s’agit d’un enjeu écologique, donc d’un sujet d’intérêt général, défendent les cheminots interrogés. « Il faut que le grand public se saisisse de ce sujet », insiste Loïc Guigou, conducteur de trains fret à Avignon, secrétaire général de la CGT cheminots locale. « Sur les chaînes d’infos en continu, on parle très peu du fret : on ne parle des cheminots que pour dire qu’ils “prennent en otage” pour les fêtes de fin d’année », déplore-t-il. Ce moratoire était l’une des préconisations de la commission d’enquête parlementaire dont le rapport sur la libéralisation du fret a été clôturé en décembre 2023. Mais jusqu’ici, le gouvernement et le ministère des Transports opposent une fin de non-recevoir.

      Le gouvernement affirme seulement répondre à des injonctions européennes. Rembobinons : en janvier 2023, la Commission européenne annonce l’ouverture d’une enquête à l’encontre de l’État français, soupçonné d’aides illégales versées à Fret SNCF entre 2005 et 2019. Le montant de l’aide publique à rembourser s’élève à 5 milliards d’euros. Pour éviter de devoir payer cette facture salée, l’ex-ministre des Transports Clément Beaune annonce, en mai 2023, le futur découpage du Fret SNCF en deux filiales.
      Les activités parmi les plus rentables cédées à la concurrence

      « C’est de la lâcheté politique », estime Julien Troccaz de Sud Rail. Les conclusions de cette enquête européenne n’ont toujours pas été communiquées. Lorsqu’elles le seront, si une demande de remboursement est effectivement émise, il sera toujours temps de la contester, martèlent les syndicats. D’autant que la viabilité économique du modèle en deux filiales privatisées interroge. Le CSE de Fret SNCF a commandé des expertises au cabinet Secafi sur le sujet. Dans ces rapports 2023 et 2024, que nous avons pu consulter et que Reporterre avait révélé, il est écrit que les mesures imposées au groupe « risquent de fragiliser l’activité dans son ensemble » et qu’elles vont aboutir à un « modèle économique plus coûteux ».

      En outre, une fenêtre s’est ouverte avec un changement de poste : Teresa Ribera, ministre espagnole socialiste et écologiste, devrait devenir la nouvelle vice-présidente de la Commission européenne en charge de la concurrence au 1er décembre. Les syndicats estiment que le gouvernement français pourrait négocier avec elle un changement de cap. « Nous ne lâcherons pas politiquement, au vu de l’urgence climatique. On a beaucoup d’alliés qui nous soutiennent dans la défense du fret, notamment au sein de l’Alliance écologique et sociale [qui réunit huit organisations syndicales et associatives] », martèle Julien Troccaz. « On a quatre semaines pour amplifier le rapport de forces. »

      Le transfert aux deux filiales prévu en janvier 2025 a déjà impliqué la baisse de 10 % des effectifs du fret. 500 agents sont partis entre mi 2023 et aujourd’hui. Tous « se sont vus proposer une solution au sein du groupe », s’est maintes fois défendue la direction de la SNCF. « La direction a très bien joué tactiquement : elle a tellement pourri notre roulement, que les personnes ont d’elles-mêmes décidé de partir à droite à gauche et de demander des mutations », explique Loïc Guigou, le conducteur fret d’Avignon, dont le nombre de collègues a été divisé par deux en un an.

      C’est qu’en mai 2023, toujours pour donner des gages à la Commission européenne, le gouvernement a annoncé l’obligation pour Fret SNCF de délaisser une part importante de ses trains à la concurrence. Le ministère des Transports a ainsi contraint le Fret SNCF de se séparer de ses flux de combinés, c’est-à-dire son trafic de containers également transportés par voie fluviale ou routière. Le Fret SNCF a dû informer ses clients de leur obligation de trouver un nouvel opérateur d’ici juin 2024 pour gérer ces flux. C’était pourtant la partie la plus rentable du fret, avec une haute fréquence de circulation : les combinés représentent 20 % du chiffre d’affaires et 30 % du trafic. Ils sont désormais aux mains d’autres opérateurs belges, français ou encore allemands.

      Conséquence : « Il y a eu une vraie chute de la charge de travail », atteste Loïc Guigou. « Quand vous restez des semaines à attendre que le téléphone sonne, c’est difficile. » Sur la fiche de paie, là où un conducteur expérimenté fret gagne entre 2500 et 2800 euros net, la baisse de l’activité s’est concrétisée par « 400 à 600 euros de moins » chaque mois, du fait de l’absence de primes, précise-t-il.
      Les cheminots transformés en sous-traitants des concurrents

      À la place, l’État a obligé les cheminots du Fret SNCF à assurer de la sous-traitance pour conduire et maintenir les trains le temps que la concurrence forme ses propres employés. « On est allés jusqu’au bout de l’ignoble », lance Loïc Guigou. « Voir les trains que l’on faisait, nous, être remplacés par des trains roulant pour la concurrence. Et que l’on nous demande en plus d’assurer la sous-traitance le temps que cette concurrence soit prête… C’est très dur humainement. »

      Dans ses rapports d’expertise, le cabinet Secafi pointe une exposition aux risques psycho-sociaux « forte » depuis mai 2023. L’incertitude pour l’année prochaine produit le sentiment général que « tout le monde est laissé à l’abandon », décrit Mikaël Meusnier, conducteur du fret depuis plus de vingt ans, par ailleurs secrétaire général du syndicat des cheminots CGT de Perpignan. Cette situation « engendre un sentiment de dégoût. Et puis après, les problèmes professionnels, tu les ramènes à la maison », confie un cheminot, qui préfère en parler anonymement.

      « On a exercé nos droits d’alerte sur les risques psycho-sociaux, pour danger grave et imminent », insiste Loïc Guigou. En Languedoc-Roussillon, plusieurs cheminots du fret « sont tombés malades après l’annonce de mai 2023 », abonde Sébastien Mourgues. Partout, les syndicats ont alerté. En Normandie, pour les agents de Sotteville-lès-Rouen, une alerte pour danger grave et imminent a été adressée dès juin 2023 à la direction Fret SNCF et à la direction des ressources humaines par le CSE. Les annonces gouvernementales entraînent « beaucoup d’inquiétudes, d’anxiété et d’angoisse », pointe le document que nous avons consulté. Avec « un profond mal-être psychologique » qui « peut engendrer des ruptures de séquence dans des opérations de sécurité ».
      Dégradation historique au mépris des enjeux écologiques

      L’ouverture à la concurrence du fret ferroviaire, si elle a touché de plein fouet Fret SNCF entre 2023 et aujourd’hui, ne date pas d’hier. Dès 2006, les lignes nationales du fret ferroviaire sont ouvertes à la concurrence. Trois ans après les lignes internationales. D’où le fait que parmi les agents du Fret, « beaucoup ressentent le sentiment d’un lent déclassement collectif et individuel », pointe le rapport du cabinet Secafi.

      La SNCF était en situation de monopole public sur le fret il y a 20 ans. Elle est devenue, au fur et à mesure, un groupe parmi d’autres. Cet éclatement progressif a « cassé l’ambiance cheminote, la solidarité qu’il y avait à l’époque entre nous », regrette Mikaël Meusnier. Mais la SNCF est restée un groupe fort, puisqu’aujourd’hui, elle gère encore 50 % du transport de marchandises. L’ouverture à la concurrence, elle, est loin d’avoir tenu la promesse initiale d’une relance de l’activité. La part modale du fret ferroviaire par rapport aux autres types de transport a diminué de moitié (de 16 à 8 %) entre 2000 et 2018. Dans le même temps, en 15 ans, 63 % des effectifs ont été supprimés. « Un vrai carnage social », résume Julien Troccaz.

      À contre-courant de ce que prévoit aujourd’hui l’État français, les pays européens disposant d’une part modale du fret ferroviaire supérieure à 20 %, comme la Suisse, ont « tous développé des politiques publiques actives », note le cabinet d’expertise Secafi. Avec des investissements de modernisation et développement du réseau ferré, ou encore « des incitations au report modal », par exemple l’interdiction de circuler pour les poids lourds certains jours.

      Le même argument gouvernemental perdure pourtant : le fret coûterait trop cher, comparativement à la route. « Mais si on commençait à faire payer l’entretien des routes aux transporteurs routiers, et si l’on ne défiscalisait pas le gasoil, et bien peut-être que la bataille ne serait pas la même », raille Loïc Guigou. « On oublie toujours de parler des coûts induits du transport routier, que la société paie : la pollution de l’air, le bruit, les accidents de la route », liste Stéphane Lachèvre.

      En 2018, la réforme d’Élisabeth Borne a scellé le sort du fret, en divisant la SNCF en quatre sociétés anonymes (SA), tandis que le Fret est devenu une société par actions simplifiée (SAS). Le tout « en gardant l’endettement historique dans ses comptes et en se mettant sous dépendance de financements bancaires. Ce n’est rien d’autre que la mise à mort de Fret SNCF. Le Fret va disparaître », s’alarmait déjà le CSE de la filière dans un communiqué de 2019.

      Nous y sommes aujourd’hui. « Le fret SNCF est dans une situation qui découle de vingt ans de restructurations de l’outil de production », résume Sébastien Mourgues. Pour la suite, avec le basculement du Fret SNCF aux mains de deux filiales ouvertes au privé, « on s’attend à une descente infernale de suppressions de poste », prédit Julien Troccaz. L’opération rappelle le coûteux imbroglio autour de la création de la société Réseau ferré de France (RFF) en 1997, pour dissocier l’entretien des voies ferrées (assuré par RFF) de son exploitation (par la SNCF ou l’ouverture à la concurrence), et loger la dette de la SNCF dans une nouvelle entité. Résultat : pendant la décennie qui suit, à cause de trop faibles investissements, l’état du réseau ferré s’est fortement dégradé avec les conséquences que l’on sait en matière de fermeture de lignes, de dysfonctionnements et de retards pour les usagers.
      Le fret, « un laboratoire » pour les TER, Transiliens et Intercités

      Les demandes de mutation des agents du Fret, désireux d’éviter le transfert de janvier, se sont multipliées ces derniers mois. Au 31 décembre, chacun sera fixé. Soit le changement de poste – donc de lieu et/ou de conditions de travail – est accepté ; soit le cheminot est automatiquement transféré sans avenant à son contrat dans la nouvelle filiale.

      Loïc Guigou, lui, a fait une demande de mutation vers le TER. Mais sa région PACA est en première ligne de l’ouverture des TER à la concurrence – autre sujet de lutte des cheminots depuis de longs mois. Du fret au TER, la direction de la SNCF « emploie les mêmes méthodes sur l’ouverture à la concurrence », décrit Sébastien Mourgues. « Tout cela relève d’une stratégie globale de démantèlement de la SNCF et de baisse des droits sociaux des cheminots. » Ce 21 novembre, l’intersyndicale demande aussi l’arrêt du processus de filialisation des TER, Transilien et Intercités.

      Sa mutation, Loïc ne la perçoit donc que comme « une mini bouffée d’oxygène. Je sais que dans quelques années, je vivrai au TER la même chose que ce que j’ai vécu au Fret. » Les cheminots les plus anciens « mesurent que tout ce qui a été fait avec Fret SNCF, c’est le laboratoire de ce qui va s’appliquer ailleurs, dans les autres services », soutient Sébastien Mourgues. « D’où leur forte colère aujourd’hui. »

      https://basta.media/Greve-des-cheminots-ce-qui-se-joue-avec-liquidation-Fret-SNCF-transport-fer

  • #Maladies_chroniques : un #rapport de l’Etat préconise une offensive d’une brutalité inédite

    Sur demande du gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal, l’Inspection générale des finances et l’Inspection générale des affaires sociales viennent de rendre un rapport chiffrant les recettes que l’Etat pourrait dégager d’une nouvelle offensive d’ampleur contre la prise en charge des #affections_de_longue_durée (#ALD).

    Conquis social emblématique arraché au sortir de l’après-guerre, la #prise_en_charge des affections longue durée (ALD) est une nouvelle fois dans le viseur des « experts » de l’#austérité. Alors que le gouvernement démissionnaire d’Attal prépare activement sa succession depuis plusieurs semaine avec une liste d’offensives austéritaires de premier ordre, de la réduction de l’indemnisation maladie des fonctionnaires à l’accélération de la casse de l’école, on observe le retour d’une petite musique austéritaire contre la prise en charge des affections de longue durée (ALD).

    Pour rappel, les ALD sont les maladies chroniques nécessitant au moins 6 mois de soins. Elles concernent pas moins de 12 millions de personnes en France, pour un coût estimé à 12.3 milliards d’euros par an. Déjà partiellement prise en charge, avec seulement 29 pathologies reconnues comme étant des ALD et une distinction entre ALD exonérante et ALD non-exonérante (n’ouvrant pas le droit au remboursement du ticket modérateur), les chantres de l’austérité appellent à une #offensive historique. Dans leur rapport, l’Inspection générale des finances (IGF) et de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) proposent deux options, sous forme de « #réformes_structurelles », qui impliquent un dépeçage du système tel qu’il existe actuellement.

    La première impliquerait la mise en place d’ « une ALD à deux niveaux », faisant la distinction entre les ALD « les plus graves » et les ALD « les moins graves », assorti d’un déremboursement partiel des soins des ALD considérées comme moins graves, pour des bénéfices d’entre 400 et 600 millions d’euros. La seconde option implique tout simplement la #suppression du système d’ALD, remplacé par un #plafonnement des coûts à charge des patients à 1000€/an, qui pourrait rapporter 800 millions d’euros à l’Etat, tout en étant défavorable à 82% des patients.

    Parmi les autres pistes étudiées, le rapport IGF-Igas décrit également les recettes que permettraient de réaliser la mise en place d’une #franchise sur les transports des patients (entre 90 et 123 millions d’euros d’économies), le déremboursement du ticket modérateur d’une partie des #médicaments et #prescriptions (148 millions d’euros d’économies), ainsi que l’assujettissement à l’#impôt_sur_le_revenu des indemnités perçues par les patients (entre 300 et 600 millions d’euros d’économies).

    Une telle offensive a d’ailleurs d’ores et déjà reçu l’approbation de la rapporteure de la branche maladie du Sénat, #Corinne_Imbert, membre de LR au même titre que le nouveau premier ministre Michel Barnier, qui a expliqué qu’elle n’est « pas étonnée que ce genre de piste soit mise sur la table » et « est-ce qu’il faut renoncer à cette réflexion dans un cadre budgétaire très contraint ? Je ne pense pas. Je crains que l’on n’y échappe pas ». La sénatrice, qui défend la nécessité de mettre les prescriptions du rapport IGF-Igas en application, explique que « par devoir de #responsabilité, il faut étudier des pistes, et le Parlement ensuite se prononcera ».

    De leur côté, plusieurs associations ont vivement dénoncé le rapport. France Assos Santé explique par exemple que « les personnes en ALD sont celles qui accusent déjà le plus de reste à charge. Ce sont aussi les premières confrontées aux dépassements d’honoraires qui explosent – et pour lesquels rien n’est fait – et aux frais déjà non remboursés dans le cadre de l’ALD. La remise en cause de la prise en charge à 100 % aura un impact non seulement sur les personnes malades elles-mêmes, mais également sur l’ensemble de la population, dans la mesure où ces dépenses seront transférées aux usagers et aux complémentaires santé, lesquelles les répercuteront sur le montant des cotisations, elles aussi en hausse constante. »

    Un constat partagé par la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (Fnath), qui dénonce dans un communiqué « [les] choix idéologiques présentés comme des évidences et qui consistent, au final, à faire financer par les malades leurs dépenses de santé en réduisant la couverture sociale actuelle. »

    Comme rappelé plus haut, le précédent gouvernement avait déjà étudié un projet similaire au printemps, avant de rapidement rétropédaler face au tollé qu’avait suscité une telle proposition. Alors que le gouvernement prépare une offensive austéritaire sans précédent avec près de 130 milliards d’euros de coupe austéritaire d’ici à 2028, la question se pose de savoir si le gouvernement Barnier reprendra l’offensive sur ce terrain dans les mois qui viennent. Quoiqu’il en soit, le sujet est de nouveau au premier plan avec un mode opératoire qui est toujours le même : un rapport télécommandé qui vient justifier une réforme au détriment des plus malades et des plus précaires.

    Face à l’austérité qui vient de tous les côtés, il faut d’ores et déjà se préparer à lutter contre une offensive historique qui viendra donner un coup supplémentaire contre nos droits et face à la destruction méthodique de notre système de santé. Des attaques austéritaires brutales contre lesquelles le mouvement ouvrier doit opposer et construire un plan de bataille pour faire face à la casse du système de sécurité sociale et exiger une santé de qualité au service de toutes et tous.

    https://www.revolutionpermanente.fr/Maladies-chroniques-un-rapport-de-l-Etat-preconise-une-offensiv
    #réforme #gravité

  • Quand on entend un #présentateur_tv / une #présentatrice_tv, sourire niais, complètement déconnecté(e)s parler... (...) Les lignes #primaires, c’est la #banlieue_parisienne ? Apparemment, ça vaut pas mieux...

     :-D :-D :-D

    #médias #information #piège_à_cons #intox #politique #neuneu #communication #transports #lignes_secondaires #France #circulation #c'est_possible #médias #seenthis #vangauguin

    " « On a l’impression d’être la France de seconde zone ! » : dans l’enfer des usagers de la ligne Clermont-Paris /

    #Retards quotidiens, #suppressions de #trains, #vétusté des #infrastructures ferroviaires… La ligne Clermont-Paris a encore une fois fait parler d’elle ce samedi puisque 700 passagers ont été contraints de la nuit dans le train à cause d’une panne. Depuis plusieurs années, les usagers alertent sur la dégradation du service. (...)"

    https://www.marianne.net/societe/on-a-l-impression-d-etre-la-france-de-seconde-zone-dans-lenfer-des-usagers

  • #Suppression de l’#AME : l’"exemple malheureux" de l’#Espagne

    Alors que, en #France, le Sénat vient de voter la suppression de l’AME dans le cadre du projet de loi « immigration », l’exemple de l’Espagne, qui, après avoir démantelé son dispositif d’aide, l’a remis en place, donne matière à réflexion.

    Adoptée mardi 7 novembre au Sénat, la suppression de l’aide médicale de l’Etat (AME) pour les sans-papiers est décriée jusqu’au sein même du gouvernement. « C’est une profonde #erreur, et il y a des moments où l’erreur confine à la #faute. C’est une faute », a déclaré le soir même le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, invité de l’émission Quotidien. La chambre haute du Parlement s’est par ailleurs attiré les foudres d’une partie du corps médical. C’est « une #hérésie humanitaire, sanitaire et financière », a dénoncé, mercredi 8 novembre, la fédération des hôpitaux publics, le représentant des hôpitaux privés appelant, lui aussi, à « maintenir [ce dispositif] de #santé_publique ».

    « Sur le plan financier, la suppression de l’AME fragiliserait de façon extrêmement forte un #hôpital_public soumis à de fortes tensions budgétaires [en le privant] des financements associés à la prise en charge de personnes malades qui continueraient d’être soignées », a signalé la Fédération hospitalière de France. Un argument également repris par Aurélien Rousseau, qui, lui, cite l’exemple de l’Espagne, qui avait supprimé le dispositif en 2012, pour le rétablir en 2018. « L’Espagne a essayé ce dispositif. Au bout de quelques années, ils se sont aperçus qu’ils avaient 20 % de mortalité en plus dans cette population qui est beaucoup plus sujette aux #maladies_transmissibles… »

    Entre 15 et 20 % de #surmortalité

    En France, dans l’argumentaire de ceux qui s’opposent à la suppression de l’AME, l’"exemple malheureux de l’Espagne" revient systématiquement. « La restriction de l’accès aux soins des étrangers en situation irrégulière, votée en 2012, a entraîné une augmentation de l’incidence des maladies infectieuses ainsi qu’une surmortalité. Cette réforme a finalement été abrogée en 2018 », écrivaient 3 000 soignants dans une tribune publiée dans Le Monde la semaine dernière.

    A l’époque, en 2012, le gouvernement du conservateur Mariano Rajoy avait justifié la mesure par l’idée qu’elle permettrait l’économie de « plus de 500 millions d’euros » et qu’elle éviterait le « tourisme sanitaire ». Or c’est l’effet l’inverse qui s’est produit, engendrant des conséquences dramatiques.

    Une étude menée par l’Institut d’économie de Barcelone et l’université Pompeu Fabra, publiée en 2018 et intitulée « Les effets mortels de la perte de l’assurance-maladie » (https://editorialexpress.com/cgi-bin/conference/download.cgi?db_name=ESPE2018&paper_id=135), a montré une augmentation de la mortalité des #sans-papiers en Espagne de 15 % en moyenne entre 2012 et 2015, soit au cours des trois premières années de la mesure. L’étude soulignait aussi que ces restrictions « avaient pu provoquer une augmentation des passages aux #urgences, puisque c’était devenu la seule forme d’#accès_aux_soins pour beaucoup ».

    « Pas de preuve d’économies »

    En outre, la presse espagnole a largement souligné que la mesure du gouvernement Rajoy n’avait pas permis de réaliser les #économies souhaitées. Le site d’actualités ElDiario (https://www.eldiario.es/desalambre/exclusion-sanitaria-personas-probar-gobierno_1_4680962.html) soulignait ainsi que les économies faites via la suppression de l’AME étaient finalement annulées par des prises en charge trop tardives de pathologies, notamment aux urgences, et donc beaucoup plus coûteuses. Tandis que le journal El País démontrait les effets d’une « réforme exclusive et finalement très coûteuse » (https://elpais.com/sociedad/2014/04/17/actualidad/1397761517_421716.html?event_log=oklogin). Une étude menée en 2015 par l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne avait par ailleurs montré que les économies allaient de 9 à 69 % lorsqu’une maladie était prise en charge de manière précoce par rapport à des #soins_tardifs (https://fra.europa.eu/en/publication/2015/cost-exclusion-healthcare-case-migrants-irregular-situation-summary).

    En 2018, après six ans de restriction de l’accès aux soins pour les étrangers en situation irrégulière, le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez est finalement revenu en arrière pour instaurer à nouveau le dispositif. « La #santé ne connaît pas de frontières, de papiers d’identité, de permis de travail ou de séjour », avait déclaré la ministre de la Santé d’alors, Carmen Montón.

    https://www.lexpress.fr/monde/europe/suppression-de-lame-lexemple-malheureux-de-lespagne-JMBUYCQFYFGYVFUKLXZDZQ3

    #loi_immigration #coût

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    ajouté à ce fil de discussion :
    #AME, #regroupement_familial, #quotas : le Sénat s’acharne contre l’immigration
    https://seenthis.net/messages/1025340

    • Cost of exclusion from healthcare – The case of migrants in an irregular situation – Summary

      The right to health is a basic social right. However, its understanding and application differs across the European Union (EU) Member States, which results in different healthcare services being offered to migrants in an irregular situation. This summary looks into the potential costs of providing migrants in an irregular situation with timely access to health screening and treatment, compared to providing medical treatment only in emergency cases.

      https://fra.europa.eu/en/publication/2015/cost-exclusion-healthcare-case-migrants-irregular-situation-summary

    • La réforme de l’AME « implique que les sans-papiers ne sont dignes d’être soignés que s’ils vont mourir »

      Pour l’économiste #Philippe_Batifoulier, la suppression de l’aide médicale d’Etat pour les sans-papiers est un non-sens. Bien loin des économies promises, cette décision menace l’ensemble de la population et aggrave un peu plus le démantèlement du système de santé publique.

      Mardi 7 novembre, le Sénat a adopté la suppression de l’aide médicale d’Etat (AME), un dispositif instauré en 2000 permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès régulier aux soins, accordé pour un an sous certaines conditions de résidence et de ressources, et dans la limite des tarifs de la sécurité sociale.

      Le texte prévoit de lui substituer une « aide médicale d’urgence », soit une réduction drastique du panier de soins proposés. Introduit par la droite sénatoriale, l’amendement fait partie du projet de loi immigration et a été adopté à 200 voix contre 136 ; en décembre, l’Assemblée nationale l’examinera à son tour et pourrait choisir de le retoquer. Pour l’économiste Philippe Batifoulier, spécialiste des questions de santé et de protection sociale, l’AME relève de l’humanité la plus élémentaire. La supprimer est selon lui une faute morale, économique et sanitaire.

      Que recouvre l’aide médicale d’Etat et à qui s’adresse-t-elle ?

      Elle permet de dispenser des soins à des personnes sans-papiers aux ressources inférieures à 810 euros par mois, et arrivées en France depuis au moins trois mois – deux situations qu’il faut prouver. Ce panier de soins est inférieur, notamment sur les soins dentaires, à celui proposé par la Complémentaire santé solidaire, accessible aux Français les plus modestes. Les soins médicaux reçus par les migrants à leur arrivée en France ne datent pas de l’AME, mais ce dispositif, qui n’est pas seulement social, permet de recouvrer des créances, et de mieux garantir aux hôpitaux publics le financement de certains soins. Contrairement à ce qu’on entend, ce n’est pas une spécificité française : il y a des dispositifs similaires en Belgique ou en Allemagne, qui ne sont pas restreints aux situations d’urgence.

      Comment analysez-vous cette décision du Sénat ?

      C’est une opportunité politique liée à l’air du temps et à une extrême droite qui a le vent en poupe. Ce débat régulier sur l’AME est un marqueur exemplaire du degré de xénophobie en France. Sa suppression ne repose sur aucun argument scientifique : par contre, ce que cette réforme implique, c’est que les sans-papiers ne sont dignes d’être soignés que s’ils vont mourir. Ce n’est plus la bonne santé qui compte, c’est éviter le pire.

      Quels sont les principaux arguments des détracteurs de cet acquis social ?

      Leur premier objectif est de lutter contre le « tourisme médical », l’idée selon laquelle dès que les migrants posent un pied sur le territoire français, la première chose qu’ils font est de se faire soigner. C’est aussi faux que ridicule. Aujourd’hui, on constate au contraire un non-recours massif : les personnes en situation irrégulière et qui ont besoin de soins ne connaissent pas l’existence de l’AME, et on estime que seuls 50% des concernés entament les démarches nécessaires, ce qui équivaut à environ 380 000 personnes, un nombre relativement faible. Son coût représente environ 1 milliard d’euros par an : soit 0,47% des dépenses de santé ! C’est moins que les dépassements d’honoraires sur un an, qui coûtent bien plus cher à la collectivité. Médecins, chercheurs en santé publique et économistes de toutes obédiences le répètent : cette suppression est un non-sens.

      Si la réforme passe, quelles en seront les conséquences ?

      Il y a fort à parier que les médecins continueront comme ils le pourront à soigner les patients immigrés. Seulement, ils devront composer avec ces bâtons dans les roues, entravant l’exercice de leur profession. Et les créances ne seront pas recouvrées. L’argument de réduction des dépenses est donc battu en brèche, d’autant que soigner les patients en état d’urgence coûte bien plus cher qu’appliquer un traitement en amont !

      Surtout, restreindre les soins à des situations d’urgence pose un vrai problème de santé publique. Si on ne soigne pas les individus qui en ont besoin, les maladies s’aggravent, se développent, dégénèrent en épidémie – la tuberculose par exemple, mais aussi tout simplement l’ensemble des virus de la vie quotidienne, qui se transmettent et qu’il faut soigner. Enfin, du fait de leurs conditions de vie, les migrants concentrent aussi un certain nombre de problèmes de santé mentale, qui peuvent avoir des répercussions sur l’ensemble de la population. Tout le monde a intérêt à ce que son voisin soit en bonne santé.

      Comment expliquer que cette réforme soit adoptée dans le cadre d’un projet de loi immigration ?

      Si on suppose que la santé est une des causes de l’immigration, il faut donc supprimer le besoin de santé pour enrayer l’immigration ! Par ailleurs, certaines personnes très riches viennent en France pour se faire soigner et cela ne pose jamais l’ombre d’un problème. L’AME est une histoire de pauvreté : ce n’est pas l’immigré le problème, c’est l’immigré pauvre. L’objectif est de créer un climat repoussoir. Mais réformer l’AME ne changera rien au nombre d’arrivées, motivées par bien d’autres raisons. De plus, certaines études montrent que ce sont plutôt les personnes en bonne santé qui émigrent, vu les risques que comporte le voyage. C’est quand elles arrivent en France que leur santé se dégrade du fait des conditions d’accueil.

      Quelles pourraient être les conséquences sur le dispositif de santé publique ?

      Cette réforme constitue une attaque à la santé des Français. L’AME a une résonance particulière car elle concerne les migrants, mais finalement ses problèmes ne diffèrent pas de ceux de l’Assurance santé en général, autour de l’idée que « quand les gens sont bien assurés, ils dépensent sans compter ». Selon cette logique, il faudrait donc supprimer les éléments de cette assurance. Cela peut passer par un forfait hospitalier de 20 euros par jour, un ticket modérateur, un forfait aux urgences… Ou par la fin de l’AME pour les étrangers. En France on ne déplore pas le renoncement aux soins : on l’organise, via une politique publique qui met des barrières un peu partout, et crée d’immenses inégalités d’accès aux soins. Mais imaginer que les répercussions concerneront seulement les dépenses futiles et superficielles, c’est profondément illusoire. Les études scientifiques montrent au contraire que quand vous faites payer les gens pour leur santé, ce sont les dépenses utiles que vous fragilisez. Finalement, plus on est pauvre, plus on a des besoins de soin… Et moins on est couvert. Quand vous ne pouvez pas vous permettre d’aller chez le dentiste, vous laissez votre état s’empirer jusqu’à être pris en charge à l’hôpital, ce qui coûte bien plus cher à la collectivité. Ce sont toutes ces absurdités que la réforme de l’AME met tristement en lumière.

      https://www.liberation.fr/idees-et-debats/suppression-de-laide-medicale-detat-les-migrants-ne-sont-dignes-detre-soi

    • Projet de loi immigration : deux #plaintes déposées devant l’#Ordre_des_médecins contre des sénateurs LR qui ont voté la suppression de l’AME

      Parmi les élus de droite et du centre qui ont voté la suppression de cette aide aux personnes sans papiers figurent une quinzaine de soignants de profession, médecins, pharmaciens ou infirmière.

      Deux praticiens ont déposé des plaintes devant l’Ordre des médecins, vendredi 10 novembre, pour violation du code de la Santé publique contre deux sénateurs Les Républicains (LR), également médecins de profession, qui ont voté la suppression de l’aide médicale d’État (AME) lors des débats sur le projet de loi immigration.

      L’AME couvre intégralement les frais de santé des étrangers en situation irrégulière présents en France depuis au moins trois mois. Les sénateurs ont voté son remplacement par un dispositif plus restreint. Le texte doit désormais être examiné par l’Assemblée nationale.

      Parmi les sénateurs de droite et du centre qui ont voté la réforme figurent une quinzaine de soignants de profession, médecins, pharmaciens ou infirmière. Les plaintes devant l’Ordre des médecins visent spécifiquement deux d’entre eux, Marie Mercier et Jean-François Rapin. Leur vote « [porte] atteinte, directement, à la santé physique et psychique d’une population connue pour être particulièrement vulnérable », écrivent les docteurs Georges Yoram Federmann, psychiatre installé à Strasbourg, et Jean Doubovetzky, généraliste exerçant à Albi.
      La suppression de l’AME considérée comme une « hérésie »

      Selon les plaignants, les deux sénateurs visés, en votant la fin de l’AME, ont violé cinq articles du Code de la Santé publique, dont l’article R.4127-7, selon lequel « le médecin doit écouter, examiner, conseiller ou soigner avec la même conscience toutes les personnes quels que soient leur origine, leurs moeurs et leur situation de famille, leur appartenance ou leur non-appartenance à une ethnie, une nation ou une religion déterminée, leur handicap ou leur état de santé, leur réputation ou les sentiments qu’il peut éprouver à leur égard. Il doit leur apporter son concours en toutes circonstances ».

      Pour les plaignants, voter la suppression de l’AME est en « contradiction avec le serment prêté par les médecins ». La Fédération des hôpitaux publics avait déjà estimé mercredi que la suppression de l’AME était « une #hérésie ».

      https://www.francetvinfo.fr/societe/immigration/projet-de-loi-immigration-deux-plaintes-ordinales-deposees-contre-des-m

  • L’Italie enterre son revenu de citoyenneté

    Le 31 décembre 2023, l’équivalent italien du #RSA , supprimé pendant l’été pour la plupart des bénéficiaires, disparaîtra définitivement. Reportage à Pescara, dans le centre-sud du pays, où la mairie a mis en place une politique de #substitution.

    L’histoire de Juanito La Selva est celle d’une vie revenue doucement à l’équilibre, après des années de précarité. « C’est une renaissance », soufflent les travailleurs sociaux qui l’ont entouré ces dernières années. Depuis l’instauration du revenu de citoyenneté, en mars 2019, il a touché presque tous les mois 500 euros.

    « J’ai toujours fait en sorte que ça suffise pour couvrir toutes mes dépenses, pour ne pas devoir solliciter les services sociaux », raconte, non sans une pointe de fierté, Juanito La Selva. Son petit appartement à loyer modéré, situé dans un quartier populaire de Pescara, lui coûte vingt euros par mois. Alors, avec le revenu de citoyenneté, il a eu, enfin, des comptes qui tournaient rond. « J’ai même pu acheter un nouvel appareil électroménager », glisse-t-il.

    Mais depuis le 27 juillet, comme près de 169 000 foyers italiens, Juanito La Selva a reçu un SMS pour l’informer de la fin du revenu de citoyenneté. « On est dans une phase d’attente, pour l’instant, c’est la mairie qui me soutient », commente pudiquement le quinquagénaire. Au cœur de l’été, le gouvernement de Giorgia Meloni, la cheffe de file du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia, a mis en application l’une de ses promesses de campagne : en finir avec le revenu de citoyenneté, introduit par le gouvernement d’alliance du Mouvement 5 Étoiles et de la Ligue de Matteo Salvini.

    Pensé comme un outil de « lutte contre la pauvreté, les inégalités et l’exclusion sociale et de politique active du travail », c’est un peu l’équivalent italien du RSA. Destiné aux foyers déclarant moins de 9 360 euros par an, le revenu de citoyenneté permettait de toucher un maximum de 780 euros par mois. Dans les faits, selon l’Institut national de prévoyance sociale, d’avril 2019 à juin 2023, la moyenne nationale perçue s’élevait à 571,58 euros.

    « Quand ils ont reçu la nouvelle, les bénéficiaires étaient déboussolés, frustrés, ils n’avaient aucune idée de ce qui allait se passer pour eux », explique Pierluigi Romagnolo, travailleur social pour la mairie de Pescara. À Naples, Palerme ou Rome, des manifestant·es descendent dans la rue et crient leur colère et leur désarroi. Rapidement, le conseil municipal de Pescara vote une délibération pour augmenter le budget des services sociaux.

    D’abord, les travailleuses et travailleurs sociaux passent de 9 à 23 en quelques mois. Ensuite, un budget est dégagé pour aider les habitant·es en grande difficulté à payer les factures. « Cela a finalement été moins sollicité que ce à quoi on s’attendait », s’étonne l’adjoint aux politiques sociales de la ville, Adelchi Sulpizio.

    Un « #chèque_d’inclusion » plus restrictif

    Les foyers qui accueillent une personne handicapée, au moins un mineur et les plus de 60 ans ont encore un sursis jusqu’au 31 décembre. Ce sont les potentiels futurs bénéficiaires du « chèque d’inclusion » qui entrera en vigueur le 1er janvier. Ils sont 1 300 à Pescara.

    Parmi eux, Gino Silipo. À bientôt 62 ans, il touche encore 414 euros par mois. Sa femme, 400 euros pour un temps partiel de femme de ménage. « On mène une vie simple, sans prétention, on paie nos factures et à la fin du mois, on arrive parfois à mettre cinquante euros de côté », raconte celui qui a été tour à tour policier, ouvrier dans des usines lombardes et travailleur dans le bâtiment.

    Dès le 1er janvier, il devrait bénéficier du « chèque d’inclusion », d’un montant maximal de 500 euros – lequel est assorti de 280 euros pour les personnes locataires de leur logement. Ce dispositif est limité à une durée de 18 mois, renouvelable une fois pour un an. À celles et ceux qui n’y sont pas éligibles, les centres pour l’emploi proposeront des formations d’une durée maximale d’un an et rémunérées 350 euros par mois.

    Le message est clair : « Faire la différence entre ceux qui sont capables de travailler et ceux qui ne le sont pas », selon les mots de Giorgia Meloni. Vilipendé par le centre-droit, « symbole de l’assistanat », le revenu de citoyenneté n’a jamais eu bonne presse en Italie. Toutes les semaines ou presque, les médias nationaux ont partagé des histoires de fraudes au point de faire naître l’expression des « petits fourbes du revenu de citoyenneté ». Ils étaient pourtant une infime minorité. En quatre ans et demi, le montant des allocations indûment perçues pour le revenu et la retraite de citoyenneté s’est élevé à 505 millions d’euros, sur une dépense publique totale de 31,5 milliards d’euros soit à peine 1,6 % du total.

    Les chiffres officiels dressent un tableau un peu plus complexe du profil des bénéficiaires . D’abord, en avril 2019, le ministère du travail avait publié leur répartition par âge : 61 % avaient entre 45 et 67 ans. À cette période, selon les chiffres de l’Institut national de prévoyance sociale, le nombre de bénéficiaires s’élevait à 512 569 foyers, contre 895 723 au mois de juin 2023. Sans surprise, c’est au cœur de la pandémie de Covid-19 que les bénéficiaires ont été le plus nombreux.

    « Ça a été une bouée de sauvetage à ce moment-là », se souvient Gino Silipo, qui a touché le revenu de citoyenneté pour la première fois en janvier 2020. Dans la foulée, il avait été appelé par le centre pour l’emploi, avait refait son CV, lancé des recherches de travail, avant que tout ne soit suspendu, jusqu’à l’hiver 2021. « Nous payons encore les conséquences de la pandémie de Covid-19. Certains habitants ont demandé de l’aide à nos services pour la toute première fois dans la foulée des fermetures liées aux mesures de restriction et depuis, ils n’ont pas toujours remonté la pente », analyse l’adjoint aux politiques sociales de la ville, Adelchi Sulpizio, depuis son bureau qui surplombe la place Italie.

    De 2019 à 2023, les habitant·es de Pescara qui ont fait appel aux services sociaux de la ville sont passés de 8 000 à 13 000, sur une population totale de 120 000 personnes. Pourtant, c’est sans regret que Roberta Pellegrino, la directrice des services sociaux de la mairie, voit le revenu de citoyenneté disparaître : « Cela devait inclure une politique active du travail : d’un côté, une aide économique, de l’autre, une aide pour trouver un emploi ou une formation, sauf que mettre en place ce système sans d’abord repenser le marché du travail et le rôle des centres pour l’emploi, ça a été un échec total. »
    Les petits boulots de Pescara

    Selon des chiffres publiés en mars 2023 par l’Institut national pour l’analyse des politiques publiques, qui a interrogé les services sociaux et centres pour l’emploi, entre 3 % et 8 % estimaient que le revenu de citoyenneté a produit des résultats concrets pour les bénéficiaires concernant l’emploi ou la formation. Car elles et ils devaient signer un pacte pour l’emploi ou, le cas échéant, un pacte d’inclusion sociale. Ce dernier prévoyait d’adhérer à un PUC, un projet d’intérêt général. Sur ce front, la mairie de Pescara a été l’une des plus actives d’Italie et souhaite continuer de l’être.

    « Nous avons été la première ville d’Italie à mettre sur pied une force de travail composée de près de 400 personnes ! », commente le maire, Carlo Masci, du parti de droite libérale Forza Italia. « Le projet “Grands-parents vigilants” a déployé 70 bénéficiaires du revenu de citoyenneté pour aider les enfants à traverser devant les écoles, 40 autres ont participé au projet de pédibus, d’autres sont devenus des “sentinelles de quartier”, sortes de concierge dans les immeubles pour signaler les problèmes, ou ont participé au nettoyage des rues », détaille le travailleur social Pierluigi Romagnoli, coordinateur du projet PUC.

    Juanito La Selva a été affecté à la manutention des routes, à la propreté des rues, aux travaux de peinture puis a effectué un stage au service de propreté d’un hôpital. « Je fais tout pour me réinsérer sur le marché du travail. Se dire qu’on a un mieux économique, c’est bien, mais ce qui est important c’est qu’à un moment, ça débouche sur une embauche », espère celui qui se forme aussi chez un tailleur.

    Gino Silipo, lui, a encore cinq ans avant de pouvoir prendre sa retraite, au taux le plus bas. Depuis deux ans, il a réalisé son PUC comme concierge à la mairie. Il sait que ses chances de retrouver un emploi sur le marché du travail classique sont faibles : « Je ne sais pas encore si je pourrai continuer en janvier, moi ça me plaît, c’est une aide qu’on reçoit mais aussi qu’on donne et vu mon âge, ça me va très bien. »

    Tous les deux le savent : le retour sur le marché du travail est ardu. Dans un rapport sur le revenu de citoyenneté, publié en février 2022, l’Institut national pour l’analyse des politiques publiques conclut que « le travail ne parvient pas à maintenir les travailleurs en dehors de la pauvreté, le phénomène des travailleurs pauvres est largement répandu en Italie puisque parmi les bénéficiaires du revenu de citoyenneté, 30 % sont des travailleurs classiques et 15,4 % des travailleurs précaires ».

    Pour rappel, l’Italie n’a toujours pas adopté de salaire minimum. Alors, pour permettre aux près de 400 habitant·es de la ville qui ont participé aux projets d’intérêt général « d’avoir une continuité et une vraie rétribution économique », Roberta Pellegrino rêve de mettre sur pied une coopérative sociale. Elle pourrait être financée par le GOL, un plan de soutien au retour à l’emploi financé à hauteur de quatre milliards d’euros par le plan de relance national.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/071123/l-italie-enterre-son-revenu-de-citoyennete
    #revenu_de_base #revenu_de_citoyenneté #Italie #Pescara #résistance #résistance_locale #Pescara #suppression

    • Reddito di cittadinanza: a Pescara anche il Comune pensa a come aiutare chi lo ha perso

      Lo stop al reddito di cittadinanza ha coinvolto 169mila famiglie italiane. A Pescara sono 2.100 i nuclei interessati. Il Comune promette: “Non lasceremo indietro nessuno”

      Il Governo ha previsto nuovi strumenti, l’assegno di inclusione per chi continua ad aver diritto ad un sussidio e la formazione per i soggetti cosiddetti ‘occupabili’. Tra la fine dell’erogazione del rdc (ieri) e l’attivazione delle nuove misure c’è però un lasso di tempo, un gap, che in qualche modo rischia di gravare maggiormente sulle persone fragili.

      Il Comune di Pescara, in particolare l’assessorato alle politiche sociali ribadisce: “Noi non lasceremo indietro nessuno”. Più dettagliatamente come nel servizio del Tg8.

      Nel pomeriggio di oggi si è svolta in Comune una riunione con la struttura dei servizi sociali che ha individuato gli stanziamenti di bilancio da destinare alle attività di contrasto alla povertà acuite dalla cessazione dell’erogazione del Reddito di cittadinanza. Ammontano a circa 190mila euro le risorse disponibili e serviranno a soddisfare le esigenze di circa 350 400 nuclei familiari. Non sarà necessaria alcuna variazione di bilancio in quanto le somme sono già stanziate nei capitoli dei sociale.

      https://www.youtube.com/watch?v=_UCK92GB59A&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.rete8.it%2F&sou

      https://www.rete8.it/cronaca/pescara/reddito-di-cittadinanza-a-pescara-anche-il-comune-pensa-a-come-aiutare-chi-lo-

  • Dr. Jeff Gilchrist :verified:: «How #COVID actively suppresses…» - Framapiaf
    https://framapiaf.org/@jeffgilchrist@mstdn.science/109642513030066205

    How #COVID actively suppresses and evades your #immune system [Part 1]

    This thread highlights multiple methods that the virus uses to help keep #reinfecting people including #MHC-I and #interferon #suppression, #evasion of Natural Killer (NK) cells, and reprogramming of #monocytes. 🧵 1/

    The one page web view is available here: https://pingthread.com/thread/16113332

  • À part ça, tandis qu’il recrute des #enseignants au rabais à coup de pochettes surprises, l’État prévoit — projet de loi de Finances (#PLF) oblige — de supprimer 2.000 postes (1.000 dans le primaire public, 500 dans les collèges et lycées publics et 500 dans l’enseignement privé) en septembre prochain. Prétexte : l’#Education_nationale doit perdre 500.000 élèves entre 2022 et 2027. Bref : pour diminuer le nombre d’enfants par classe, le gouvernement compte sur la seule démographie. Quant à la qualité des enseignements, cela fait longue date qu’elle n’est plus un paramètre. #suppression_de_postes

  • #Trains supprimés faute de conducteurs : la #SNCF cherche à pourvoir 1 200 postes

    Un document interne à l’entreprise pointe un manque de 10% des effectifs pour assurer les #liaisons_ferroviaires sur le territoire français. Ainsi, 19 #RER C seront supprimés chaque jour à compter du 1er septembre.

    Recherche désespérément des candidats pour la conduite de trains et de RER. Ce pourrait être l’annonce diffusée sur tous les panneaux de la SNCF à la rentrée. Alors qu’il n’y a jamais eu autant d’usagers dans les trains cet été (23 millions, selon le Parisien), il n’y a plus suffisamment de #conducteurs pour assurer toutes les liaisons ferroviaires. La #pénurie – annoncée depuis des mois par les syndicats – est nationale. Selon nos informations, il manquerait aujourd’hui 1 200 #agents_de_conduite.

    Ce chiffre figure dans un relevé de conclusions rédigé à l’issue d’une réunion entre direction et syndicats tenue au siège social de l’entreprise le 17 août. Interrogée par Libération, la direction de la SNCF ne dément pas le nombre de conducteurs manquants évoqués lors de la réunion du 17 août, mais indique « ne pas être en mesure de fournir un chiffre précis pour l’heure ». L’entreprise ferroviaire paie à la fois son manque d’#attractivité pour des postes peu rémunérés et assortis de nombreuses contraintes : horaires décalés, pannes de matériel. Il semble également que les #démissions de #cheminots en poste, mais aussi les #abandons en cours de formation, soient en augmentation significative.

    Réunion lunaire

    Les répercussions sont, elles, bien concrètes. En région parisienne, par exemple, à compter du 1er septembre, les usagers du RER C seront ainsi ravis de découvrir que 19 trains par jour sont supprimés « les jours ouvrables », faute de personnel. Les week-ends, les « allègements de train ne seront pas systématiques »… en dehors des journées balisées pour les travaux. Le chiffre a été communiqué lors d’une réunion organisée par l’organisme régional en charge des transports, #Ile-de-France_Mobilités, la semaine dernière, en présence de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) Ile-de-France.

    Marc Pélissier, son président, est dépité, mais pas vraiment surpris : « On voyait bien cet été que quelque chose ne tournait pas rond. Le manque d’effectif était masqué par les travaux, mais cela n’expliquait pas les trains supprimés sur les autres tronçons. » Il raconte cette réunion la semaine dernière, un peu lunaire, où les échanges portaient sur le choix des tronçons à pénaliser : entre Pontoise et Paris ? Entre Versailles-Château et Champ-de-Mars ? Les bouts de ligne, forcément, vont trinquer. Et les trains aux heures creuses vont devenir encore plus rares, « un train chaque heure à Dourdan », soupire Marc Pélissier.

    Partie pour durer

    Au-delà du non-sens de réduire l’#offre_de_transport_collectif dans la crise climatique actuelle, Marc Pélissier est très inquiet des répercussions sociales. A commencer pour les employés qui n’ont pas la possibilité de télétravailler, et ceux, nombreux, obligés de circuler en heure creuse. Interrogée, Ile-de-France Mobilités confirme. La SNCF insiste, elle, sur ce pourcentage : seuls 1% des 500 000 voyageurs par jour du RER C sont concernés. Soit 5 000 personnes tout de même. La ligne C est pour l’instant la seule touchée dans la région. Mais la situation est partie pour durer au moins jusqu’à la fin de l’année, selon les informations communiquées à la Fnaut lors de la réunion. « Malgré cette situation, SNCF-Transilien s’est fixé pour 2022 un objectif de 600 recrutements, notamment 200 conductrices et conducteurs de train et de tram-train et 150 agents de services en gare. »

    Dans d’autres régions, aussi, le manque de personnel est déjà une réalité. Le conseil régional Rhône-Alpes-Auvergne confirme le retrait de 47 trains express régionaux (#TER) chaque jour jusqu’au 15 août. Résultat de cette pénurie, trois régions, les Hauts-de-France, le Grand-Est et l’Auvergne-Rhône-Alpes ont suspendu partiellement ou totalement leurs paiements à la SNCF et l’Ile-de-France compte exiger des #pénalités_financières. La pénurie se fait également ressentir dans d’autres services. Il manquerait 300 agents pour la maintenance des TGV, particulièrement sollicités en cette période de vacances.

    https://www.liberation.fr/societe/trains-supprimes-faute-de-conducteurs-la-sncf-en-quete-de-1-200-postes-20
    #suppression #travail #conditions_de_travail #France #transport_public #it_has_begun (mais depuis longtemps hélas...) #effectifs #personnel

  • Migranti morti in #A10 a #Bordighera, soppresse due fermate della #Rt

    Decisione presa da tavolo tecnico in Prefettura. Gli stranieri erano soliti scendere dalla corriera e inerpicarsi in collina per raggiungere l’autostrada dove li attendevano i passeur.

    Due fermate della corriera di linea della #Riviera_Trasporti, l’azienda che si occupa del trasporto pubblico in provincia di Imperia, sono state temporaneamente soppresse a Bordighera per evitare che i migranti le utilizzino per raggiungere #Montenero e, da lì, attraversare l’autostrada che, per un certo tratto, corre parallela ad un sentiero della collina bordigotta.

    La decisione di sopprimere le fermate in località #Madonna_della_Ruota e #regione_Termini, nel tratto di #Aurelia del Comune di Bordighera verso il confine con #Ospedaletti, è stata presa dalla Prefettura di concerto con le forze dell’ordine, a seguito di tavoli tecnici riuniti dopo l’incidente, avvenuto in A10 all’alba del 2 aprile scorso, in cui due migranti sono morti e uno è rimasto gravemente ferito mentre attraversavano la carreggiata dell’Autofiori, investiti da un furgone diretto in Francia.

    Stando a quanto riscontrato dalle forze dell’ordine, infatti, gli stranieri erano soliti utilizzare proprio quelle due fermate per poi scendere dalla corriera e inerpicarsi in collina per raggiungere l’autostrada: qui, probabilmente, ad attenderli c’erano i passeur che, dopo aver riscosso un compenso, li accompagnavano oltre confine.

    La decisione di cancellare, anche solo temporaneamente, le due fermate dell’autobus ha lasciato scontenti i residenti che, per poter salire sulla corriera, devono percorrere diverse centinaia di metri per raggiungere la prima fermata ancora attiva.

    https://www.riviera24.it/2022/07/migranti-morti-in-a10-a-bordighera-soppresse-due-fermate-della-rt-773182
    #arrêt_de_bus #bus #suppression #migrations #asile #réfugiés #frontières #France #Italie #Vintimille #Alpes_Maritimes #décès #morts #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #transports_publics
    #la_fausse_bonne_décision #la_fausse_bonne_idée

  • Ni pot ni enveloppe – Sortant du village
    https://sortantduvillage.info/2022/06/17/ni-pot-ni-enveloppe

    Sachez, chers collègues, que si j’ai annoncé en réunion de service, l’hiver dernier, que je refuserai toute célébration usuelle (pot, enveloppe, cadeau, etc.) pour mon départ en retraite c’est en grande partie parce que j’anticipais le fait que mon poste à Anglemont ne serait pas reconduit.

    À quelques semaines de l’échéance, ces prévisions n’ont malheureusement pas été démenties. Les usagers ont été prévenus, au début du mois de juin, qu’il n’y aurait pas de réinscription aux ateliers informatiques du centre culturel.

    Plus que l’emploi ou même le poste, c’est le principe même de la pérennité des missions de service public qui est en jeu. Accepter la disparition d’un poste de service public signifie que l’on accepte la possible disparition de tous !

    Il ne tient qu’à vous, chers collègues du centre culturel, de vous assurer que les heures des ateliers informatiques d’Anglemont seront effectivement reconduites. C’est aussi la pérennité de vos propres heures qui est en jeu, que vous soyez titulaire ou contractuel.

    #service_public #EPN #fonction_publique_territoriale #suppression_postes #pot_de_départ_en_retraite #syndicat #syndicalisme #rapport_employeur_salarié #médiation_numérique #fracture_numérique #administration_en_ligne

  • #Tribune. Avec ou sans papiers, les #livreurs veulent faire respecter leurs #droits

    Alors que s’ouvre ce 8 mars, le #procès de #Deliveroo pour #travail_dissimulé, des travailleurs #sans-papiers prennent la parole pour « s’associer à ces attaques en #justice ». Ils demandent « le #salariat et le #contrôle_des_données par ceux qui les produisent en pédalant, et non par ceux qui les minent depuis les ordinateurs. »

    Nous avons appris que des procès étaient en cours ou avaient eu lieu, en France et en Europe, contre #Uber, Deliveroo, #Frichti, #Stuart et d’autres. Un grand procès contre Deliveroo pour travail dissimulé s’ouvrira au printemps 2022 à Paris. Nous avons appris qu’un des enjeux de ces procès était de demander la #requalification d’#auto-entrepreneur en #salarié.

    Le travail à la tâche, le contrôle permanent des GPS et des plateformes, les temps d’attente et de déplacement non-payés, les équipements pour travailler (vélo, tenue, téléphone, électricité…) à la charge des livreurs, les baisses des revenus de livraisons, les accidents non-couverts : nous ne les acceptons pas. Des livreurs sont blessés dans des #accidents de vélo, certains sont morts, sans contrat de travail, sans protection sociale, sans indemnisation, ni couverture des frais médicaux.

    Nous avons également appris que, plus que notre force de pédalage, c’était nos données numériques qui avaient de la valeur. Nous savons que l’utilisation de ces données par les plateformes peut être jugée illégale. Nous avons lu l’article 22 du Règlement Général de Protection des Données : « La personne concernée a le droit de ne pas faire l’objet d’une décision fondée exclusivement sur un traitement automatisé, y compris le #profilage, produisant des effets juridiques la concernant ou l’affectant de manière significative de façon similaire ». L’#automatisation des #suppressions_de_comptes peut être et a déjà été jugée illégale en France et en Europe.

    Nous voulons nous associer à ces attaques en justice qui demandent le salariat et le contrôle des données par ceux qui les produisent en pédalant, et non par ceux qui les minent depuis les ordinateurs.

    Mais il nous faut, avant, préciser que notre situation, est à la fois liée et différente. L’#exploitation qui a cours avec les sans-papiers n’est pas qu’une intensification de l’exploitation en général. C’est aussi un autre métier que nous faisons en n’ayant aucun droit.

    Les #plateformes nous mettent en concurrence, entre ceux qui ont des papiers et ceux qui n’en ont pas. Nous sommes accusés de faire baisser les prix. Diviser pour mieux régner. Nous plaidons pour les luttes et rapports de force avec les plateformes se pensent et s’organisent entre travailleurs, avec et sans papiers.

    La situation est connue mais on préfère la rappeler :

    Une fois que tu as attendu trente minutes pour recevoir une commande, que tu sais que ton propriétaire de compte attend son argent (environ un prélèvement de 30% des revenus bruts), tu es obligé d’accepter tous les genres de commandes, la première qui arrive, même si c’est pour deux euros, même si tu ne comprends pas pourquoi ce prix dérisoire, qu’il pleut et que le client habite loin.

    Nous savons que les plateformes rétorquent que ce n’est pas de leur faute si des personnes sous-louent leurs comptes à des sans-papiers. Des voix s’élèvent pour demander des contrôles plus importants dans l’accès aux #comptes. Mais nous savons aussi que cet ordre arrange les plateformes et l’État : une main d’œuvre aussi corvéable, ça ne se trouve pas si facilement.

    Le problème est d’abord celui de la création légale de sans-papiers. Personne ne peut vivre sans droits dans ce monde, à part pour être gravement exploité.

    Dans les procès, les livreurs disent qu’ils ne sont pas leurs propres patrons, qu’il existe un #rapport_de_subordination entre eux et les plateformes.

    Dans notre cas, nous pourrions dire que nous avons cinq patrons : les sociétés des plateformes ; les clients ; les restaurants ; le propriétaire du compte ; et la Préfecture.

    Il faut vraiment savoir que tout le monde fait semblant : l’Obligation à Quitter le Territoire Français, délivré par les Préfectures, n’est pas qu’une décision qui vise à nous expulser, c’est un permis de travailler sur le vélo clandestinement. Régulièrement, nous livrons des repas aux policiers à l’hôtel de police. Pendant le confinement, nous faisons partie des seules personnes qui avaient le droit de circuler dans la ville pour livrer, nous, ceux qui avons le moins le droit de circuler par ailleurs, ou seulement pour être expulsés.

    Le 24 novembre 2021, nous, livreurs avec et sans papiers, avons fait grève tout le jour à Grenoble. Nous allons recommencer.

    Nous voulons créer des contentieux en droit du travail et aussi pour avoir accès à nos données. Les soutiens syndicaux, juridiques, sociaux, informatiques s’organisent. Nous les appelons aussi par cette tribune. Nous collectons nos propres données informatiques et les étudions : nous appelons à nous réapproprier les chiffres que les plateformes génèrent.

    Si des restaurants et des clients faisaient grève avec nous, simplement arrêter les smartphones un temps, se déplacer pour aller chercher un repas, en solidarité des revendications de transformations des conditions de travail et de régularisations, que se passerait-il ?

    Signataires :

    Laye Diakité, Pathé Diallo, Saâ Raphaël Moundekeno, Mohamed Traoré, co-auteurs.

    avec Sarah Mekdjian et Marie Moreau.

    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/080322/avec-ou-sans-papiers-les-livreurs-veulent-faire-respecter-leurs-droi

    • Nous voulons créer des contentieux en droit du travail et aussi pour avoir accès à nos données. Les soutiens syndicaux, juridiques, sociaux, informatiques s’organisent. Nous les appelons aussi par cette tribune. Nous collectons nos propres données informatiques et les étudions : nous appelons à nous réapproprier les chiffres que les plateformes génèrent.

      #data

  • Could GDPR policy erase your games? It happened to an Ubisoft customer | PCWorld
    https://www.pcworld.com/article/559218/could-gdpr-policy-erase-your-games-it-happened-to-an-ubisoft-customer.html

    If you haven’t used your Ubisoft account in a while, there’s a chance the game publisher might nuke your account for being inactive— that’s the reality one gamer said he discovered after stepping away from PC gaming for more than a year.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #ubisoft #rgpd #désactivation #suppression #boutique #inactivité

  • New Pact on Migration and Asylum : Agreement reached on the new European Union Agency for Asylum

    The Commission welcomes the agreement that the European Parliament and the Council have just found to transform the European Asylum Support Office into a European Union Agency of Asylum. It is a key initiative under the New Pact on Migration and Asylum. The new agency will help make asylum procedures in Member States of higher quality, more uniform and faster. Its new reserve of 500 experts will also provide more effective support to national asylum systems facing a high caseload, making the overall EU migration management system more efficient and sustainable.

    Vice-President for Promoting our European Way of Life, Margaritis Schinas, said: “When we presented our proposal for an EU Pact on Migration and Asylum last September, we were aiming at creating a coherent and well-functioning European asylum system. Today’s agreement, is a first important building block in this process. Member States will now be able to rely on the full operational support of the EU Asylum Agency, both under normal circumstances and when they are in difficulty. The agency will make a tangible difference to asylum procedures, improving protection for individuals and addressing gaps to create greater convergence between Member States’ asylum systems.”

    Commissioner for Home Affairs, Ylva Johansson, said: “The New Pact on Migration and Asylum is in motion. I am very pleased with this second legislative agreement since I took office. We need asylum decisions to be taken in a fast and fair manner and with the same high quality everywhere in Europe. And we need high and convergent reception standards across Member States. The new Agency will help achieve this, building on the excellent work of EASO. It will also help us move away from crisis into preparedness and response – a key step towards sustainable migration management in Europe.”

    A stronger agency to support the EU’s asylum system

    Building on the experience of the European Asylum Support Office, the new agency will have a reinforced mandate that will contribute to:

    - More efficient asylum systems through greater operational and technical support to Member States, including training, preparedness, information analysis, and exchange of information.
    – Improved assistance on request: A reserve of 500 experts including interpreters, case handlers or reception specialists will be ready to be deployed as part of asylum support teams at the request of Member States. Agency experts will have the mandate to prepare the entire administrative asylum procedure for decision by national authorities, and offer assistance in the appeal stage.
    - Uniform, high-quality decision-making by developing operational standards, indicators, guidelines and best practices for the implementation of Union law on asylum.
    – Better monitoring and reporting on Member States’ asylum and reception systems to ensure more consistent practices throughout Europe, fully in line with EU law. The Commission will be able to issue recommendations with assistance measures.
    – Capacity building in non-EU countries to improve asylum and reception systems and support EU and Member State resettlement schemes, building on the existing cooperation with UN agencies.

    Next steps

    The agreement reached today needs to be formally endorsed by the European Parliament and the Council. As soon as the new regulation has entered into force (20 days after publication in the Official Journal), the European Asylum Support Office will become the EU Agency for Asylum and will be able to act based on its new mandate.

    Background

    Today’s agreement is the second legislative agreement on New Pact proposals, following agreement on the Blue Card Directive in May. Operational aspects of the New Pact are also already being implemented, such as enhanced work on the external dimension of migration policy, stronger coordination on returns, or the deployment of European Border and Coast Guard standing corps. Negotiations on the remaining legislative proposals continue in the European Parliament and the Council.

    Since taking up its responsibilities in 2011, EASO has continuously supported Member States in applying EU asylum rules, by providing national country of origin information to encourage more uniform decisions, training and setting up dedicated networks of national authorities to enhance operational cooperation on asylum-related matters.

    Building on EASO’s work, the Commission proposed a Regulation of the European Union Agency for Asylum in 2016. Co-legislators found a first provisional agreement on the proposal in June 2017, but the conclusion of the process was put on hold. The proposal was then integrated into the New Pact on Asylum and Migration of September 2020, with the Commission calling on co-legislators for a swift adoption of the regulation.

    In 2021, EASO is working with a budget of €142 million and some 500 staff. Asylum support teams are present in Cyprus, Greece, Italy, Malta and Spain. Over the past 10 years, EASO registered 40% of all asylum applications in Cyprus, Greece, Italy and Malta, carried out 80% of best interest assessments for children in Greece and supported all post disembarkation relocations from Cyprus, Italy and Malta.

    https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/ip_21_3241

    voir aussi le fil de discussion sur le nouveau pacte :
    https://seenthis.net/messages/876752

    #migrations #asile #réfugiés #Dublin #règlement_dublin #fin #fin_de_Dublin #suppression #pacte #Pacte_européen_sur_la_migration #new_pact #nouveau_pacte #pacte_sur_la_migration_et_l'asile #accord

    • Migration et asile : analyse du #Pacte_européen

      La mobilité internationale, forcée ou désirée, peut concerner l’ensemble d’entre nous quel que soit notre âge, notre genre et notre lieu de naissance. Cependant, force est de constater que nous n’avons pas toutes et tous les mêmes droits en matière de mobilité légale internationale. La Justice migratoire, concept né en 2016 dans le cadre de la campagne du CNCD-11.11.11 sur la défense des droits des personnes migrantes, est une alternative qui permet de lutter contre cette inégalité et qui se construit dans la durée.

      La Justice migratoire a pour fondement le respect des droits fondamentaux, l’égalité dans toutes ses dimensions et la solidarité. Elle nous permet de concevoir les migrations sous un angle positif. La Justice migratoire passe d’abord par des partenariats égalitaires en faveur d’un développement durable, afin que tout être humain puisse vivre dignement là où il est né. Elle se concrétise par l’ouverture de voies sûres et légales de migrations, ainsi que par des politiques d’intégration sociale et de lutte contre les discriminations dans les pays d’accueil, afin de rendre les politiques migratoires cohérentes avec les Objectifs de développement durable.

      Les Nations Unies ont adopté fin 2018 un Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières qui esquisse les contours de ce que pourrait être la justice migratoire au niveau international. L’Union européenne a quant à elle assisté à (et surtout engendré) de nombreux drames migratoires et ce notamment depuis 2015 mais s’entête pourtant dans une logique répressive et d’externalisation et surtout incapable de remettre profondément en question sa politique migratoire.

      La présente étude vise à analyser le projet de nouveau pacte européen au regard du Pacte mondial et de l’objectif de justice migratoire.

      Pour télécharger le rapport :
      https://www.cncd.be/spip.php?action=telecharger&arg=11548&hash=f91f3f600c46e026cf25865b7b2b5b2c0aeb

      https://www.cncd.be/point-sud-22-migration-asile-pacte-europeen

      #justice_migratoire #pacte_mondial

  • Thread by ArisKatzourakis on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1359863858609999877.html

    [MEDIUM THREAD] On the topic of covid becoming an endemic virus. You hear this a lot; sometimes in response to critiques against strategies of elimination, sometimes just as a statement in its on right. Statements such as “Covid will inevitally become endemic.” 1/n

    The problem is, most of the time, I am not convinced people quite understand what endemic means. An endemic virus is a virus where infection levels are maintained at a baseline level without external inputs. Chickenpox is endemic; HIV is not, as it is still spreading. 2/n

    Achieving an endemic steady state requires a very particular set of conditions, namely that R(0) X the proportion of susceptible individuals in the population, is equal to 1. This would lead to a steady state, a fixed number of infections, which neither grow nor fall. 3/n

    There are reasons to think might not happen for covid, but it is not theoretically impossible under particular sets of conditions. More importantly, if an endemic state is achieved, at what level will it settle? The difference between a high and a low endemicity is vast. 4/n

    Just saying ’endemic’ is more or less information free as a statement. It says nothing about the level of prevalence of the virurs, the level of disease at the endemic steady state, or time time (could it be ten years?) taken to reach this hypothetical endpoint. 5/n

    Low endemicity is in many ways, actually akin to a policy of elimination. Keeping numbers low enough that serious disease never occurs, would be a fantastic outcome, and in some ways indistinguishable from elimination. A high endemicity? Not so much. 6/n

    Would we settle for a constant steady state of high levels of mortality and morbitity? The statement endemic is rather information free in this respect. Furthermore, would endemicity level be homogenous throughout the world? 7/n

    Very unlikely. So, if countries settle on different levels of endemicity, through global travel, we will necessarily continue to see epidemic waves. More importantly, ideas around endemicity completely fail to take into account the generation of strains. 8/n

    If we properly conceptualise the variants of concern as strains, with distinct prevalences and characteristics (mortality, spread, resistance), around the world, the prospect of some sort of endemic stable state becomes even more remote. 9/n

    Whether endemicity, and some sort of stable outcome is theoretically possible, stability is incredibly unlikely for many years to come without suppression, and will carry a tremendous cost. 10/n

    Today’s ‘endemicity endpoint’ is not dissimilar to yesterday’s ‘herd immunity as strategy’, if we include endemicity with high disease prevalence. If we can achieve stability, equivalent to attaining an R(t) of 1...11/n

    ..then we surely can achieve stability at a value just lower than that, without much additional cost, leading to elimination, or at the very least an incredibly low endemicity. 12/n

    It would be useful to understand that the two paths ahead, are either suppression on a massive scale, globally, leading to either low endemicity everywhere, or potentially elimination on the one hand, and on the other hand, a heterogenous, fluid, dynamic situation.. 13/n

    ..with generation of new strains with unpredictable characteristics, likely eventually including vaccine escape, with distinct prevalence across the globe, and waves of epidemics for many years to come. 14/n

    This is the future if we do not go for maximum suppression, not some stable endemic state, at least not in timescales that are relevant to public health outcomes. 15/n

    #covid-19 #suppression #endémie

  • Dr Zoë Hyde sur Twitter : “(1/12) The Brazilian #COVID19 #variant is up to 2 times more transmissible, more likely to cause serious illness in young people, and may evade immunity. Worryingly, it’s starting to spread rapidly in British Columbia, Canada. 🇨🇦 A thread summarising the latest evidence. 🧵” / Twitter
    https://twitter.com/DrZoeHyde/status/1379081837532749824

    (12/12) These findings also reinforce the importance of trying to suppress #transmission as much as possible, rather than trying to “learn to live” with the virus.

    Don’t think the tragedy unfolding in Brazil can’t also happen to your country.

    #variants #suppression

  • Dans un contexte de nouvelle vague de #covid-19 aux #Etats-Unis

    Dr. Tom Frieden sur Twitter : “If we just chase the number vaccinated, we miss the point. We want maximum impact from vaccine—for fairness, to reduce deaths, to reduce cases, and to reduce risk of emergence of even more dangerous variants. 14/” /

    “100 million people in US have received 1 dose of vaccine. But about 50 million people over 50 (~37M age 50-64 and ~13M 60+) haven’t been vaccinated. Vaccinating these folks, who are disproportionately Black & Latinx, will prevent many more deaths than vaccinating young folks. 15/“

    https://twitter.com/DrTomFrieden/status/1378110381483294723

    Dr. Tom Frieden sur Twitter :
    “[...] a single well-targeted #vaccination could save 10x more lives and prevent 100x more cases than vaccinating a low-risk person in a low-risk community. This is the essential fact we must act on. Equity isn’t only good ethics. It’s essential for epidemic control. 21/” / Twitter
    https://twitter.com/DrTomFrieden/status/1378110395462860803

    #ciblage

  • Le coronavirus ne sera pas vaincu d’ici la fin de l’année, selon l’OMS
    https://www.bfmtv.com/sante/le-coronavirus-ne-sera-pas-vaincu-d-ici-la-fin-de-l-annee-selon-l-oms_AD-2021

    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a jugé lundi irréaliste de penser que l’humanité sera débarrassée du Covid-19 d’ici la fin de l’année.

    Sauf en France, où tout sera terminé au mois de mai, avec les beaux jours et la vaccination des vieux.

    • Dans une publication de France TV Info du 18/02, Un certain Didier Pittet, président de la mission indépendante nationale sur l’évaluation de la gestion de la crise Covid-19 en France prétendait qu’on devrait « vivre avec le virus » jusqu’à l’été 2022 et qu’à partir de là, « tout serait plus facile » ...

      https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/video-covid-19-probablement-qu-a-l-ete-2022-tout-sera-beaucoup-plus-fac

      Mais aussi la transcription par Le Temps d’un « clavardage » entre l’infectiologue et le public.

      https://www.letemps.ch/evenements/didier-pittet-revenir-une-vie-normale-ne-sera-probablement-cas-lete-2022

      Dans une réponse donnée, on peut lire que :

      Une fois que les personnes vulnérables seront vaccinées, il est certain que le risque que ces personnes décèdent sera nettement diminué, voire supprimé. On pourra alors se permettre d’alléger considérablement les mesures, tout en laissant circuler le virus (car il ne disparaîtra de toute façon jamais). Certaines personnes vulnérables le resteront. Ceci dit, progressivement, avec l’immunité de population qui augmentera, la circulation deviendra faible, et donc avec un risque minimal pour la population.

      Problèmes soulevés par ce propos :
      - Si on vaccine prioritairement les personnes « vulnérables », càd âge élevé et/ou avec comorbidités aggravantes en cas d’infection au SARS CoV-2, on fera certes baisser les décès dans cette catégorie de population. Par contre en laissant tous les autres sans vaccin, on les laisse exposé·es à une probable contamination surtout dans leurs lieux de travail, dans les transports en commun, ou dans les établissements scolaires. En fait dans des lieux fermés où l’air est confiné et qui accueillent un grand nombre de personnes. Donc, le virus pourra continuer à se propager, entraînant son lot de nuisance chez les non-vacciné·es.

      - Croire en une immunité de groupe ? Il est fort probable que cette dernière soit sera de courte durée, soit ne concernera qu’un nombre limité de personnes immunisées dans un instant T puisque l’infection par ce virus (comme celui de la grippe d’ailleurs) ne confère pas une immunité durable.

      - Croire que la vaccination renforcerait l’immunité de groupe ? Comme tous les virus, il a une fâcheuse tendance compulsive à muter (comme les virus de la grippe). Donc nécessité de prévoir une production de vaccins adaptés au fil des saisons. Et quand on voit les difficultés qu’ont certains pays à se fournir en doses vaccinales, ça ne va aller tout seul.

      – Apparemment, on fait l’hypothèse que la réactivation de l’épidémie pourrait prendre un caractère saisonnier (comme pour la grippe). Bien que la vaccination antigrippale se soit développée, cela n’a pas empêché certain·es de tomber gravement malade. Sauf que l’infection par SARS CoV 2 a des effets potentiellement plus destructeurs qu’un banale grippette.

      Conclusion (en ce qui me concerne) : je ne suis pas prêt à me laisser démasquer principalement dans des lieux où il y a foule.
      Après, dans mes relations avec ma famille ou mes amis, ben... j’avoue que je me conforme aux exigences de chacun·e et que, lorsqu’on m’envoie un signal de tolérance, j’ai tendance, malgré le risque, à tomber le masque. Pas simple, non ?

      Et ces questions concernent surtout celles et ceux qui comme moi ne sont pas encore concerné·es par la vaccination.

    • Il a surtout mis sous le boisseau les #covid_longs et les #séquelles. Une part conséquente (et encore à quantifier) des personnes qui ont été contaminées (indépendamment de l’âge, des facteurs de risque, de la condition physique et même de l’expression de symptômes) se retrouvent avec des liaisons pulmonaires et/ou cardiaques et/ou cérébrales qui les handicapent à long terme (sans que l’on puisse savoir s’il y a possibilité de récupération).

      Cette question des séquelles est centrale et à elle seule nécessite une politique de #suppression du virus   : aucun système de santé, aucune organisation sociale ne va pouvoir encaisser des centaines de milliers de personnes rendues invalides par la maladie.

      Et effectivement, il y a toujours le problème des #mutations.

      #covidiots