• CADTM - Le surcoût des riches (et non des pensions) ne peut plus être assumé par la population, et ce depuis longtemps...
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    La réalité

    Cette étude a été critiquée et plusieurs responsables politiques ont réagi face aux accusations qu’elle portait indirectement sur eux |2|. Premièrement, les montants détenus par le Fonds de vieillissement s’élèveraient à 19,7 milliards d’euros et non à 14,1 milliards comme l’avance l’étude. Deuxièmement, le fonds étant censé être alimenté par des excédents budgétaires, son faible montant ne serait pas le résultat d’un manque de volonté politique mais tout simplement d’un impératif économique... Enfin, les prévisions du « surcoût des pensions » d’ici 2060 paraissent fantaisistes à Michel Jadot (ancien président de la Conférence nationale sur les Pensions), et à tout le moins hasardeuses puisque futuristes.

    Il peut être utile de rappeler que si le fonds en question n’a plus été alimenté depuis 2008 c’est « grâce » à la crise provoquée par les banques, et qu’en principe il ne pourra dégager des dépenses qu’à la condition où le rapport de la dette publique au PIB repassera sous la barre des 60 % (on en est loin... ), mais surtout que toutes ces figures publiques abondent dans le sens des conclusions de la dite étude, voire les appliquent et en sont fiers... Non seulement la privatisation des pensions – le développement des 2e et 3e piliers – a fait son chemin en Belgique, mais en plus nous avons eu droit, après le Pacte des générations de l’ère Verhofstadt, à une nouvelle réforme des pensions en 2011 qui restreint l’accès à la prépension, entre autres choses (ou encore, a des campagnes de sensibilisation Travailleurs âgés |3| travaillant à l’augmentation du taux d’emploi chez les personnes âgées – et tant pis pour le taux de chômage actuel de 22% chez les jeunes). Cependant, seigneur Colmant juge cette réforme « trop timide » car elle ne permettrait de réduire la facture totale des pensions que de 0,1 % du PIB.

    Parlons-en de cette facture... Nous ne reviendrons pas ici sur la théorie catastrophiste du vieillissement de la population et sur le vocabulaire nauséabond utilisé pour désigner ce « risque » de la vie, mais sur tous ces chiffres qui ont pour but de donner le tournis à la population et de lui faire accepter un recul social historique en s’attaquant au premier pilier des pensions légales afin de s’en approprier la substance et de fragiliser encore plus les travailleurs et le marché sur lequel ils doivent se présenter....

    #économie
    Le #surcoût-des-riches (et non des #pensions) ne peut plus être assumé par la #population, et ce depuis longtemps...