• Scandale des eaux en bouteille : la fraude de #Nestlé s’élève à plus de 3 milliards en 15 ans

    Dans le cadre de l’#enquête_judiciaire visant Nestlé sur les traitements interdits des #eaux_minérales naturelles, de nouvelles investigations révèlent que la multinationale trompe les consommateurs depuis plus de quinze ans.

    L’ampleur de la #fraude est inédite. Par sa durée : plus de quinze ans, et par son montant : plus de 3 milliards d’euros au minimum. C’est ce que révèle un nouveau rapport d’enquête, que Mediapart a pu consulter, sur le traitement frauduleux des eaux minérales par Nestlé.

    Depuis 2005, la #multinationale a vendu plus de 18 milliards de bouteilles d’eau sous les marques #Contrex, #Hépar ou #Vittel, dont la #qualité équivalait à celle de l’#eau_du_robinet. Mais à un #prix près de cent fois supérieur.

    « Au vu de la durée des pratiques et du nombre de directeurs qui ont pu se succéder sur cette période », le caractère systémique de cette fraude conduit les enquêteurs à retenir principalement la #responsabilité du groupe Nestlé davantage que des responsabilités individuelles. Contacté, le groupe Nestlé nous a renvoyés vers son site, où sont publiées des réponses types.

    Tout a commencé en novembre 2020, lorsqu’un salarié du groupe #Alma (qui commercialise les eaux de la marque #Cristaline) signale auprès de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) des #traitements non conformes des eaux commercialisées comme « #eaux_minérales_naturelles ». Cette alerte déclenche un premier rapport du Service national d’enquête (SNE) de la DGCCRF, et un deuxième de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), comme l’avaient révélé Mediacités puis Le Monde et Radio France,

    Ces enquêtes concluent que près de 30 % des marques françaises, dont celles du groupe Nestlé, ont recours à des techniques de #purification des eaux classées comme « minérales naturelles » interdites, traitements utilisés notamment contre des #contaminations bactériennes ou chimiques.

    Les procédés auxquels ont recours les entreprises, tels que l’utilisation d’#UV, de #filtres_à_charbon_actif ou de #microfiltres (en deçà de 0,8 µm) sont seulement autorisés pour l’eau du robinet ou les « eaux rendues potables par traitements ». Ils sont strictement interdits pour les « eaux minérales naturelles » et les « #eaux_de_source », qui ne doivent pas subir d’opérations modifiant leur composition.

    Saisi en octobre 2022 par l’agence régionale de santé (ARS) Grand Est, chargée du contrôle de plusieurs sites du groupe Nestlé, le parquet d’Épinal (Vosges) a ouvert une enquête préliminaire, visant le groupe pour « #tromperie par personne morale sur la nature, la qualité, l’origine ou la quantité d’une marchandise ».

    C’est dans ce contexte que le service enquête de la DGCCRF a de nouveau été missionné et ce sont ses conclusions, rendues en avril, que Mediapart a pu consulter. Les investigations ont porté sur les eaux du groupe, embouteillées dans les #Vosges : Contrex, Hépar et Vittel. Leur enquête révèle que pour ces trois eaux minérales, Nestlé a recours à des traitements interdits depuis au moins 2005, voire 1993 pour certaines, et cela de façon permanente, en raison, notamment, de #contaminations_bactériennes fréquentes. À partir de ces éléments d’investigation, le procureur va décider de l’orientation des poursuites.

    Des contaminations fréquentes

    Selon les résultats de contrôles réalisés par Nestlé, de janvier 2020 à mars 2022, plusieurs sources d’eau sont contaminées « de #pathogènes et de #bactéries hétérotropes au-dessus de la limite légale », parfois même jusqu’à 85 % supérieurs. Et ce problème n’est pas récent. Pour y remédier, Nestlé a recours à des traitements par UV, supprimant les micro-organismes, des « process qui ne sont pas conformes avec la réglementation française », signale une note interne à l’entreprise.

    Lors de leur audition, plusieurs responsables reconnaissent ces pratiques interdites. L’ancien directeur de l’usine Nestlé dans les Vosges (en poste de 2019 à 2023) explique que ces appareils étaient utilisés « sur des captages qui avaient des dérives microbiologiques ».

    Dans un courrier adressé à l’ARS, l’entreprise précise que « ces traitements ont été mis en place depuis plusieurs décennies » et cela sur plusieurs captages d’eau des groupes Contrex et Hépar. Pour justifier de telles pratiques, la multinationale attribue la présence de ces dérives bactériennes « au #changement_climatique », provoquant la diminution des nappes d’eau et favorisant les contaminations des sols versants.

    Autre facteur potentiel de contamination, la surexploitation des ressources en eau par Nestlé n’est, en revanche, par abordée. Pas un mot non plus sur le signalement de ces bactéries que le groupe aurait dû faire auprès des autorités, et notamment de l’agence sanitaire de santé (ARS). Rien, non plus, sur la fermeture du site qui aurait dû être envisagée, ou encore sur le changement de #classification de l’eau commercialisée, de « minérale naturelle » à « rendue potable par traitements ».

    C’est en toute connaissance de cause que Nestlé a choisi d’avoir recours de façon intensive aux traitements par UV, ainsi que le constatent les enquêteurs. En épluchant les factures des différentes entreprises spécialisées dans ces installations, on découvre que de septembre 2005 à novembre 2022 (dates du début de l’enquête judiciaire et de l’arrêt de ces traitements), Nestlé a acheté plusieurs appareils à UV, dont quatre utilisés pour les eaux minérales naturelles. Les enquêteurs notent également que le « changement systématique des lampes UV une fois par an », par Nestlé, révèle une utilisation continuelle de cette technique.

    Mais manifestement, cela ne suffit pas à endiguer les contaminations et concernant plusieurs sources, Nestlé installe également des microfiltres (de membrane inférieure à 8 micromètres – µm), permettant de désinfecter l’eau en filtrant les bactéries. Cependant, non seulement ces installations peuvent elles-mêmes être factrices d’infections mais elles ne permettent pas de retenir certains virus ou bactéries.

    Sans se prononcer sur les #pollutions_bactériennes fréquentes des sources ni sur les risques de telles pratiques, les enquêteurs relèvent « une utilisation de filtres non autorisés par les arrêtés préfectoraux à différents niveaux de filtration allant de 0,2 µm à 10 µm depuis au moins 2010 », et cela pour les trois eaux minérales exploitées dans les Vosges.

    Nestlé date certains traitements de 1993

    Certains traitements ne répondent nullement à des « besoins de sécurité sanitaire ». L’utilisation de filtres à charbon actif, là encore interdite, permet de retenir « d’éventuelles traces de résidus de pesticides » dans les eaux. Mais, lors de son audition par les enquêteurs, l’ancien directeur des usines du groupe dans les Vosges explique que cette technique visait surtout à « la protection de la réputation de la marque [Vittel, en l’occurrence – ndlr]. Il était possible de détecter des traces d’herbicides en très faible quantité ».

    Cette stratégie est confirmée par le groupe dans un courrier envoyé à l’ARS en 2022 : « Ce type de #filtration a été mis en place afin d’éviter toutes traces de #pesticides et de #métabolites qui pourraient être mal perçus par les consommateurs et ainsi protéger l’#image de #marque et plus généralement de l’industrie des minéraliers, face à un risque réputationnel important. »

    Les enquêteurs n’ont étonnamment pas retenu cette année-là, mais datent de 2010 la mise en place de ce traitement interdit, qui correspond à l’année de prise de poste du responsable ressource en eaux (REE) auditionné.

    Ils ne retiennent pas non plus la responsabilité de l’ARS, qui est pourtant mise en cause par les déclarations de l’ancien directeur de l’usine. Interrogé sur l’utilisation de #CO2, traitement interdit mais mis en place par Nestlé, il affirme aux enquêteurs : « J’étais au courant pour l’ajout de CO2 pour Vittel. Nous l’avons montré à l’ARS lors des visites mais ils n’ont jamais considéré cela comme un point important. »

    Le garant de la sécurité sanitaire, l’ARS, n’en a pas tenu rigueur à l’exploitant, ce qui soulève de facto la responsabilité de l’État dans les pratiques trompeuses de Nestlé. Interrogée sur ce point par Mediapart, l’ARS n’a pas souhaité répondre.

    La longévité de la fraude interroge également sur l’efficacité des contrôles effectués par l’ARS. Certes, Nestlé a sciemment dissimulé les installations permettant les traitements des eaux illégaux : dans des armoires, dans des bâtiments isolés, voire dans « une pièce souterraine », ainsi que le constatent les enquêteurs. Par ailleurs, les points de prélèvement pour les contrôles de la qualité de l’eau brute étaient sciemment positionnés après les différentes techniques frauduleuses. Pourtant, l’ARS connaissait au moins l’un des traitements interdits et a fait le choix, malgré tout, de fermer les yeux.

    Caractère systémique de la fraude

    Les enquêteurs n’iront pas plus loin sur la responsabilité de l’État dans cette fraude. Concernant la multinationale, c’est le caractère systémique de la fraude qui est soulevé. En effet, dans leurs conclusions, les inspecteurs déplorent que l’expertise des responsables du groupe Nestlé « [soit] cependant utilisée de manière dévoyée, au regard de leur volonté de tromper les consommateurs et l’administration ».

    « L’installation des traitements semble ancienne et pourrait être antérieure au rachat, en 1992, par le groupe Netslé des deux usines » de Vittel et #Contrexéville. Mais ces pratiques ont perduré « non par négligence mais bien [du fait] d’un réel #choix de l’entreprise de maintenir ces traitements en place ».

    Par ailleurs, « au vu de la durée des pratiques et du nombre de directeurs qui ont pu se succéder sur cette période, ayant agi pour le compte et au bénéfice de la société […], la #responsabilité_morale de Nestlé doit être retenue à titre principal ».

    De fait, les enquêteurs établissent qu’il s’agit d’une fraude organisée, qui a duré plusieurs décennies, relevant davantage d’une stratégie du groupe que d’une initiative individuelle.

    La commercialisation d’au moins 18 milliards de bouteilles, selon les estimations des enquêteurs, « à destination finale des consommateurs, sous la dénomination “eau minérale naturelle” alors que ces eaux ne pouvaient prétendre à cette qualité, constitue l’élément matériel du #délit_de_tromperie sur les qualités substantielles et la composition des marchandises ».

    La tromperie est renforcée par la #publicité_mensongère présentant ces eaux comme « pures » et exemptes de tout traitement.

    Ce délit est passible d’une peine de trois ans d’emprisonnement et d’une amende pouvant être portée à 10 % du chiffre d’affaires moyen annuel, soit 20 millions d’euros dans le cas de Nestlé, une somme qui peut paraître dérisoire comparée aux 3 milliards d’euros acquis par l’entreprise grâce à cette fraude (d’après les calculs faits dans le cadre des investigations).

    En effet, selon les enquêteurs, « la différence de chiffre d’affaires réalisée en vendant ces produits en eau minérale naturelle au lieu d’eau rendue potable par traitement est estimée à 3 132 463 297 euros pour les différentes marques et périodes infractionnelles correspondantes ».

    Mais le préjudice pour l’environnement induit par la #surexploitation des ressources en eau par Nestlé n’est quant à lui pas chiffré. Les risques sanitaires ne font pas non plus à ce stade l’objet d’investigations. Ainsi que le concluent les inspecteurs, « le maintien des traitements a permis la continuité de l’exploitation de l’ensemble des sources. Le retrait des traitements UV a entraîné un arrêt de l’exploitation de certains captages qui étaient contaminés microbiologiquement ».

    https://www.mediapart.fr/journal/france/180724/scandale-des-eaux-en-bouteille-la-fraude-de-nestle-s-eleve-plus-de-3-milli
    #réputation

  • #Gérald_Darmanin veut rendre « impossible » la vie des étrangers soumis à une obligation de quitter le territoire

    Les circonstances de la mort de la petite #Lola et le profil de la suspecte, de nationalité algérienne et sous le coup d’une #obligation_de_quitter_le_territoire_français (#OQTF), ont suscité de vives critiques à droite et à l’extrême droite. Si les parents de l’enfant ont regretté les tentatives de récupération politique de ce terrible drame, les discussions politiques se poursuivent. Ce jeudi, le ministre de l’intérieur a annoncé l’intention du gouvernement de rendre « impossible » la vie des étrangers faisant l’objet d’une OQTF.

    « Nous avons un travail à faire pour rendre impossible la vie des OQTF en France » dans le futur projet de #loi sur l’immigration, a déclaré Gérald Darmanin sur France Inter, en soulignant comme exemple le fait qu’« aujourd’hui quelqu’un qui fait l’objet d’une OQTF peut encore avoir un #logement_social ». « Un étranger arrivé légalement sur le sol [français] et qui perd son statut, devenant irrégulier, ne doit plus pouvoir garder son logement social », a insisté l’entourage du ministre.

    « Un droit trop complexe » pour expulser

    La #mesure_d’expulsion, dite OQTF, fait l’objet de polémiques récurrentes, notamment sur son taux d’application réel que le gouvernement veut augmenter à l’aide de la loi. Cette polémique a été ravivée depuis le meurtre sauvage de Lola. Sur ce sujet, le ministre de l’Intérieur a déploré un « droit trop complexe pour expulser un étranger en situation irrégulière, avec jusqu’à douze recours administratifs et judiciaires ».

    Selon lui, « plus de la moitié » des 120.000 OQTF prises ne sont pas exécutoires à cause de #recours_administratifs. Le projet de loi à venir prévoit de diviser par trois ce nombre possible de recours, de douze à quatre, a expliqué Gérard Darmanin, en prévoyant sur ce sujet « un grand débat parlementaire très compliqué ». Le gouvernement envisage par ailleurs de « lever les protections pour un certain nombre d’étrangers », a dit le ministre en citant la nécessité de mettre fin au système de #double_peine, qui voit un étranger condamné devoir purger sa peine sur le territoire avant son expulsion.

    Une situation « déjà » impossible

    La suppression de cette mesure permettrait selon lui « d’expulser 4.000 étrangers délinquants supplémentaires par année ». Rendre la vie « impossible » aux étrangers en situation irrégulière, « c’est déjà le cas actuellement », dénonce Mélanie Louis, responsable des questions d’expulsions à l’association La Cimade, pour qui les mesures du projet de loi vont faire rompre la France avec « l’Etat de droit ».

    Selon Mélanie Louis, il est d’ailleurs « complètement faux » qu’une personne sous le coup d’une OQTF ait droit à un logement social en France : « ces personnes bénéficient simplement du droit, inconditionnel, à une place d’#hébergement_d’urgence via le 115 [le numéro d’urgence dédié aux sans-abri], mais dans aucun cas à un HLM ».

    « 100 % d’application » pour les expulsions

    Jeudi soir, le président Emmanuel Macron a dit vouloir « réformer en profondeur les règles, nos lois, pour simplifier les procédures » d’expulsion, à l’occasion d’une nouvelle #loi_sur_l’asile_et_l’immigration qui doit être présentée « On va durcir les règles » pour « aller à ces 100 % » d’application des obligations de quitter le territoire français, des #procédures_d’expulsion dont moins de 10 % seulement sont exécutées. « au premier semestre de l’année prochaine ».

    « On va durcir les règles » pour « aller à ces 100 % » d’application des obligations de quitter le territoire français, des procédures d’expulsion dont moins de 10 % seulement sont exécutées.

    https://www.20minutes.fr/politique/4007487-20221027-darmanin-veut-rendre-impossible-vie-etrangers-soumis-obli

    #Darmanin #Gérard_Darmanin_comme_Theresa_May #hostile_environment #environnement_hostile #asile #migrations #réfugiés #instrumentalisation #sans-papiers #rendre_la_vie_impossible #expulsions #renvois #durcissement

    ping @karine4 @isskein

  • Semences sous influences

    Une plongée dans l’univers des semences, enjeu de pouvoir et de contre-pouvoir entre les #multinationales et l’#agriculture paysanne.

    L’#alimentation figure en bonne position parmi les problématiques clés de notre société actuelle. De tout temps, le monde agricole a sélectionné ses semences pour améliorer sa production mais, depuis quelques décennies, des variétés sans cesse plus sophistiquées sont créées au service d’un #productivisme effréné. Les technologies mécaniques, chimiques, biologiques ou génétiques, alliées à l’#industrialisation, à la course perpétuelle au #rendement nous ont conduit à un désastre environnemental, alimentaire et sanitaire.

    Sans même parler des fameux #OGM, dont l’usage reste heureusement strictement encadré en Europe, l’#agriculture_intensive, la #surexploitation des #terres, l’usage de semences dites « hybrides » ont rendu l’agriculture dépendante de produits nocifs pour l’ensemble du vivant.

    Face à cette agriculture dominante, de petits agriculteurs développent, à l’échelle nationale et européenne, une alternative autour des semences anciennes. Mais le combat pour faire valoir leur droit à l’utilisation de semences non issues de laboratoires industriels est rude. En effet, la législation – et les critères de validation pour faire entrer les semences au « #Catalogue-officiel » – favorisent les produits industriels, et les agriculteurs agroécologiques ont été contraints d’opérer en toute illégalité durant des décennies.

    Avec « Semences », Renaud De Heyn nous invite à découvrir les coulisses d’un secteur au sein duquel les intérêts privés l’emportent trop souvent sur la préservation de l’environnement et la santé publique...

    https://www.la-boite-a-bulles.com/book/616
    #semences #graines #BD #livre
    #industrie_agro-alimentaire #semences_hybrides #dépendance #résistance #semences_anciennes #législation #loi #désobéissance_civile #bande_dessinée

    ping @odilon

  • Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en #eau 2022 | United Nations iLibrary
    https://www.un-ilibrary.org/content/books/9789210015387

    Les eaux souterraines, qui constituent près de 99 % de toutes les réserves d’eau douce liquide sur Terre, peuvent apporter aux sociétés d’immenses opportunités et bénéfices sur le plan social, économique et environnemental. Pourtant, cette ressource naturelle reste mal comprise et, par conséquent, est sous-évaluée, mal gérée, voire gaspillée. En dépit de leur abondance générale, les eaux souterraines demeurent vulnérables à la #surexploitation et à la #pollution, qui peuvent toutes deux avoir des effets dévastateurs sur cette ressource et sa disponibilité. Dans un contexte marqué par des #pénuries croissantes d’eau dans de nombreuses régions du monde, l’immense potentiel des eaux souterraines et la nécessité de les gérer de façon durable ne peuvent plus désormais être ignorés. L’édition 2022 du Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau décrit les défis et les opportunités que présentent l’exploitation, la gestion et la gouvernance des eaux souterraines dans le monde.

    #gaspillage

    PDF
    http://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000380730_fre/PDF/380723fre.pdf.multi.nameddest=380730

  • Mafia du sable en Inde : de l’or et du sang
    https://www.franceculture.fr/environnement/mafia-du-sable-en-inde-de-lor-et-du-sang

    Enquête | Le sable est devenu une matière première très convoitée. En Inde, enquêter sur le trafic de sable et ses réseaux mafieux est particulièrement dangereux pour les journalistes. Comme le montre cette enquête de la cellule investigation de Radio France, en partenariat avec Forbidden Stories.

    #surexploitation #sable #extractivisme #enquête

  • Hors sol, hors saison, hors contrôle… La face cachée du marché des fleurs coupées - Le monde bouge - Télérama.fr
    https://www.telerama.fr/monde/hors-sol,-hors-saison,-hors-controle...-la-face-cachee-du-marche-des-fleurs

    Anniversaire, Saint-Valentin, fête des Mères… Tout le monde veut des fleurs. Partout et toute l’année. Mais à quel prix ? Et à quel coût pour la planète ? Reportage en Hollande, plaque tournante d’un marché mondialisé particulièrement opaque.

    #Fleurs #Pesticides #Surexploitation

  • Loin de la terre promise

    Venus d’#Amérique_latine, des milliers de travailleurs et travailleuses récoltent les #fruits et #légumes de #Provence. Parfois confrontés à des employeurs malhonnêtes, certains ouvriers s’organisent.

    « En France, plus personne veut bosser dans l’#agriculture ! » Appuyé contre son tracteur sous le soleil écrasant de la fin d’été, L., maraîcher bio entre #Arles et #Avignon, se désole de la #pénurie de #main-d’œuvre française. Dans cette plaine fertile des #Bouches_du_Rhône, c’est le constat amer que font la plupart des agriculteurs. « Les Français, ils ne tiennent pas le coup ! » renchérit un de ses collègues. La solution : des #ouvriers_étrangers, bosseurs et pas exigeants.

    Après les Espagnols, les Portugais et les Marocains, ce sont des milliers de #travailleurs_sud-américains qui viennent dans le Sud de la France via des entreprises d’#intérim espagnoles comme #Terra_Fecundis, #Laboral_Terra ou #Eurofirm. Créées par des notables de la région de Murcia, Alicante ou Valence, dans le sillage de la crise du BTP de 2008 en Espagne qui a mis des milliers d’ouvriers sur le carreau, elles envoient dans toute l’Europe des travailleurs « en provenance de pays à faible coût », comme elles le mettent en avant auprès des agriculteurs.

    Des nouveaux travailleurs pas chers

    Côté agriculteurs, tout est facilité : même si le salaire horaire doit être désormais le même que celui des Français (lire ci-dessous), les boîtes d’intérim payent les cotisations sociales espagnoles, moins chères d’environ 10%. Entre l’exploitant et les travailleurs, aucun contrat individuel, mais une « commande » collective est passée auprès des entreprises espagnoles qui leur « livrent » les travailleurs en bus. L’agriculteur n’a plus qu’à régler la facture. Leur période d’embauche est calquée sur les besoins et les aléas de la production : ils sont donc révocables à tout moment.

    « Ce système arrange tout le monde ! constate Béatrice Mesini, sociologue. A la fois les agriculteurs qui ont tout à y gagner mais aussi les travailleurs eux-mêmes, qui sont très contents de pouvoir toucher 7,50 euros de l’heure pour vivre et rembourser leurs dettes au lieu de 3,50 à 5,50 euros en Espagne et encore moins chez eux en Amérique du Sud. »

    Des #abus et de la #surexploitation

    « Ils ne nous déclaraient que huit jours par mois alors qu’on travaillait tous les jours. » Sifrid

    Mais à quel prix ? Sous-déclaration des heures de travail, conditions de #logement déplorables, retenues démesurées sur le #salaire (la nourriture, les frais de santé, etc.)… Les accusations sont nombreuses. Rencontré à Beaucaire, Sifrid, Equatorien, raconte son arrivée en France en 2006, via Terra Fecundis (TF) : « Ils ne nous déclaraient que huit jours par mois alors qu’on travaillait tous les jours et parfois on n’était payés que plusieurs mois plus tard, dénonce le quadragénaire, le visage tanné par le soleil. En plus, ils prélèvent une somme pour les transports, pour le logement, pour tout ! Ils ne payent pas ­légalement ! »

    André Fadda, du syndicat CGT intérim 13, le confirme : « Dans le #travail_détaché, la première infraction qu’on note, tous secteurs confondus, c’est les amplitudes #horaires qui ne sont jamais respectées, dénonce-t-il. Ils peuvent parfois travailler jusqu’à 200, voire 250 heures par mois. »

    Des pratiques épinglées par la #justice

    La justice française s’est penchée sur le cas de ces entreprises espagnoles. En 2011, une information judiciaire pour #homicide involontaire est ouverte au Tribunal de Tarascon, à la suite de la #mort par #déshydratation d’#Iban_Elio_Granda_Maldonado, un travailleur TF. Aucune mesure n’a été prise à ce jour et la procédure s’éternise.

    A l’été 2017, la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille ouvre une #enquête pour « #dissimulation_d’activité » et « #fraude_au_détachement ». Rien n’en est encore ressorti. D’ailleurs, sur les 3000 contrôles effectués en 2016 dans des #exploitations_agricoles, seules 329 entreprises ont été déclarées en #infraction. TF brouille les pistes : elle reste injoignable à son siège espagnol de Murcia et son adresse française à Châteaurenard nous mène vers l’appartement d’un de ses salariés, qui confirme qu’il n’y a plus de bureaux ici depuis trois ans.

    Les pratiques douteuses de ces entreprises ont attiré l’œil de la Mutuelle sociale agricole (MSA) et de l’Inspection du travail dont les contrôles sont de plus en plus fréquents. Sont ciblés ceux faisant appel aux prestations de TF, Laboral Terra, etc. Ennuyés par ces contrôles, les agriculteurs commencent à se montrer réticents aux services de ces sociétés. Un exploitant ayant souhaité rester anonyme témoigne : « Parfois, j’embauche quelques Equatoriens. Avant, je le faisais via Terra Fecundis mais maintenant, je passe par un groupement d’employeurs de droit français : au moins, on ne risque plus une descente de gendarmes. »

    Lassés d’être considérés comme des « négriers » et des « esclavagistes », des exploitants visités en viennent à mettre dehors les journalistes de manière musclée : « Vous voyez la porte là ? Eh ben, vous la prenez. Basta, on en a marre de lire des conneries sur notre dos. » D’autres, un peu plus enclins à la discussion, finissent par confier leur désarroi : « On sait qu’il y a des pratiques anormales, mais nous on est réglo et ça se passe très bien. Et puis ils sont là pour bosser ! » Ceux-ci ont cessé de « se faire livrer » par Terra Fecundis et recrutent désormais leurs #saisonniers en direct.

    S’organiser pour se faire respecter

    Petit à petit, les Sud-Américains qui ont acquis la nationalité espagnole contournent le détachement et passent par #Réagir, un groupement d’employeurs agricoles départemental. Sous la serre, Manuel, Johana, Maula, Rolando et Gloria, en pleine plantation du fenouil, ne regrettent pas d’avoir quitté TF : « Ici au moins, nos heures supplémentaires sont payées et les jours fériés et les dimanches majorés. » Un cadre qui plaît aussi à leur employeur qui souligne que « le paiement des charges en France ouvre le droit à une couverture sociale et à une #mutuelle ».

    Pourtant, même là, la situation est loin d’être idéale et ne garantit pas toujours de meilleurs traitements au quotidien… Blanca (le prénom a été changé à la demande de la personne ndlr ) travaille dans une entreprise française de conditionnement de fruits et légumes dans la région d’Avignon : « Je travaille trois jours et demi par semaine mais entre 5h du matin et 19h, avec des pauses. Dans l’entreprise, on nous a dit qu’on ne pouvait pas travailler plus de 48h par semaine ! lance cette mère de famille en riant un peu jaune. Mais bon, moi ça m’arrange pour les enfants. »

    Même si très peu d’entre eux parlent le français, ces travailleurs commencent à connaître leurs droits et des formes d’organisation collective émergent. La #solidarité est forte : des #cagnottes sont montées pour aider certains à payer des frais médicaux, des tournois de volley sont organisés pour souffler, se retrouver… Et en profiter pour s’échanger des contacts de boulot. Lassé de se « faire voler par les entreprises espagnoles », Peters, ancien saisonnier de TF, a monté sa propre entreprise pour mettre directement les travailleurs et les agriculteurs en lien : « Comme je parle bien français, à force je connaissais les employeurs et ils faisaient directement appel à moi. Je me suis lancé. »

    De leur côté, Santiago et Nelly sont cofondateurs d’une toute récente association, #Latinos_Sin_Fronteras, à Beaucaire : « On ne veut pas être vus que comme des machines à travailler. On est aussi des musiciens, des peintres, et on veut promouvoir notre culture, explique Santiago. « On voudrait aussi proposer des cours de français », rajoute Nelly. Julien Sanchez, le maire (FN) de #Beaucaire, n’a pas l’air très disposé à les aider dans leurs démarches. Mais la dynamique est lancée et entre deux matches de volley, certains soufflent que malgré les pressions, ils aimeraient monter un syndicat…

    Le #détachement : une politique européenne

    Pensé à l’origine pour favoriser la circulation des travailleurs au sein de l’Union européenne, le détachement est mis en place en 1996 à travers une directive qui précise qu’un travailleur détaché est « tout travailleur qui, pendant une période limitée, exécute son travail sur le territoire d’un Etat membre autre que l’Etat sur le territoire duquel il travaille habituellement ». Accusé de favoriser le « #dumping_social », le texte est amendé en 2017 en proposant d’établir l’égalité de rémunération et de règles salariales entre travailleurs détachés et locaux, tout en maintenant le règlement des #cotisations_sociales dans le pays d’origine. Il limite aussi la durée du détachement à douze mois et compte « protéger les travailleurs de la fraude et de l’exploitation ».

    Ces règles ont été entérinées en juillet 2018 par une nouvelle directive. « Pour l’Europe, c’est un système de win win win ! explique la sociologue Béatrice Mesini. A la fois pour le pays d’origine, pour le pays récepteur et pour le pays de mise à disposition. Tout le monde est gagnant et c’est pour ça que ça marche. »

    En Europe, le nombre de #travailleurs_détachés a augmenté de 45% entre 2010 et 2014, passant de 1,3 à 1,9 million, contre 600 000 en 2007. Le Ministère du travail français en recensait 516 101 en 2017, soit deux fois plus qu’en 2016, alors qu’en PACA, dans le secteur agricole, ils étaient 67 357 à venir ramasser des fruits et légumes, soit 7,4% de l’emploi salarié régional


    https://lecourrier.ch/2018/10/07/loindelaterrepromise-france
    #travailleurs_étrangers #travail #exploitation #maraîchage
    cc @isskein

  • En #Iran, le drame de l’#assèchement du « #fleuve Fertile »
    https://reporterre.net/En-Iran-le-drame-de-l-assechement-du-fleuve-Fertile

    L’ancienne capitale iranienne #Ispahan voit son fleuve disparaître, soumis à la #croissance_démographique, au #changement_climatique et à des cultures intensives. En aval de la ville, les récoltes des paysans de Varzaneh pâtissent de cet assèchement et le lac de Gavkhuni a disparu.

    #gestion_de_l'eau #eau #énergie #agriculture #surexploitation

  • Haïtiens et forçats de la banane bio | Portfolios | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/studio/portfolios/haitiens-et-forcats-de-la-banane-bio

    Depuis le début du XXe siècle, des milliers de Haïtiens et Haïtiennes sont exploités en République dominicaine. Historiquement, ils travaillaient dans les plantations de cannes à sucre. Désormais, ce sont les plantations de bananes qui les emploient. On estime qu’au moins 700 000 Haïtiens vivent chez leur voisin immédiat. Dans la banane, 90 % des ouvriers agricoles viennent d’Haïti. Ils perçoivent les salaires les plus bas, voient leurs droits bafoués, leur statut constamment remis en question. Et la banane qu’ils produisent a le label bio et équitable. Ce reportage a été réalisé entre le 20 et le 28 mars 2017.

    #Surexploitation #Alimentation_bio #Banane

  • A l’encontre » Maroc. Au sud, le « Hirak de la #soif », les condamnations pleuvent
    http://alencontre.org/afrique/maroc/maroc-au-sud-le-hirak-de-la-soif-les-condamnations-pleuvent.html

    A l’origine de cette pénurie, un déficit pluviométrique combiné à la #surexploitation des nappes phréatiques par l’#agriculture, principalement « la culture de la pastèque qui consomme énormément d’eau », affirme M. Akchbabe. Les protestataires accusent le ministère de l’agriculture d’avoir encouragé cette culture qui « profite aux grands agriculteurs au détriment des habitants ».

    L’Office national de l’eau potable (ONEP) est également critiqué pour sa « passivité » dans la gestion de la crise. « Zagora n’est pas la seule région à pâtir du manque d’#eau », prévient Abdelmalek Ihazrir, universitaire et auteur d’une thèse sur la politique hydraulique marocaine. « C’est le cas aussi pour le Moyen-Atlas, Rhamna, le Rif (…), la raréfaction des #pluies pousse à une surexploitation des nappes phréatiques dans tout le pays », dit-il. « Il faut une nouvelle politique plus rationnelle et des méthodes alternatives », préconise cet expert.

  • Japon : une journaliste meurt après 159 heures sup’ en un mois
    http://sciences.tv5monde.com/articles/japon-une-journaliste-meurt-apres-159-heures-sup-en-un-mois

    Cette affaire met à nouveau en lumière le problème du « karoshi », ou mort par excès de travail, dans un pays connu pour ses journées de labeur interminables. Elle est gênante pour la NHK [la télévision publique qui employait la victime], qui a fait ouvertement campagne contre cette pratique .

    #mots

  • Le libéral Macron à « l’Emission politique » de France 2
    http://www.humanite.fr/le-liberal-macron-lemission-politique-de-france-2-634454

    Chaque fois que le candidat d’En Marche a été poussé dans ses retranchements sur des sujets qui font le quotidien et les difficultés des Français, Emmanuel Macron s’est systématiquement rangé du côté des exploiteurs et contre le monde du travail. Cela s’est surtout vérifié face à François Ruffin à propos de Whirlpool et de Sayah Baaroun concernant « l’ubérisation » comme nouvelle méthode d’exploitation.

    Deux confrontations ont permis hier soir de mesurer le cynisme souriant du candidat Macron et son indifférence vis-à-vis des difficultés que la politique à laquelle l’ancien ministre de l’Economie a contribué à imposer au monde du travail. C’était au cours de « l’Emission politique » de France 2. Le réalisateur picard François Ruffin a interpellé le natif de Picardie qu’est aussi Emmanuel Macron sur son silence concernant la situation des salariés de Whirlpool. On sait que le fabriquant américain de sèche-linge a annoncé qu’il fermera dans un an son usine d’Amiens après avoir transféré la production en Pologne où les salaires sont trois fois plus bas.
    Brandissant un chèque sur lequel apparaissaient les milliards d’euros versés chaque année au titre du CICE que Macron veut pérenniser s’il est élu président de la République, François Ruffin lui a demandé ce qu’il comptait faire contre cette injustice doublée d’un gâchis industriel. Macron a répondu que « la vie économique est faite de restructurations » avant d’ajouter que s’il est élu, il tentera de retrouver un « repreneur » pour le site d’Amiens.
    Une telle réponse appelle plusieurs remarques. Macron ne trouve rien à redire sur la délocalisation elle-même. Elle a été décidée par l’industriel américain afin de bénéficier d’un très bas coût de la main d’œuvre dans un Europe où « le coût du travail varie de 1 à 10 », comme l’indique le Figaro de ce vendredi en citant une étude d’Eurostat publiée hier.
    Or une telle délocalisation prive des centaines de personnes qualifiées et compétentes de leur travail en France. La firme américaine produira les mêmes objets ménagers pour les mêmes marchés dans un autre pays d’Europe. Cela suppose de bétonner une zone industrielle sur des terres agricoles en Pologne. Or le coulage d’une tonne de béton libère 900 kilos de CO2. Parallèlement les 17 hectares du site d’Amiens deviendront probablement une friche industrielle. Comme la production électrique polonaise est essentiellement produite à partir du charbon, chaque kwh qui alimentera la nouvelle usine de Whirlpool en Pologne émettra plus que la moyenne européenne de 300 grammes de CO2 alors que la moyenne française est de 15 grammes pour un kwh grâce aux volumes produits par les centrales nucléaires et les énergies renouvelables. Alors qu’il est urgent de freiner le réchauffement climatique, toutes ces données échappent au cerveau obtus d’Emmanuel Macron, dont la vision de l’économie fait exploser les pollutions tout en privant les salariés d’Amiens de leur travail. Car 30% de ces sèche-linge seraient ensuite réimportés en France et autant dans les pays du Benelux par camions depuis la Pologne.
    Macron a certes dit qu’il tenterait de trouver « un repreneur » pour le site. Mais pour produire quoi dans une usine désaffectée sans autre nécessité économique que l’augmentation du taux de profit dans une Europe qui pratique le dumping social ? François Ruffin lui a démontré que les milliards versés au titre du CICE faisait monter le prix de revient de chaque emploi créé à 200.000€ par an pour les finances publiques et que cela profitait d’abord aux grandes enseignes de distribution qui se gavent de profits en pillant leurs fournisseurs. Macron a piteusement répondu que ces enseignes aussi créent des emplois. Sauf qu’elles seraient aussi amenées à les créer sans bénéficier du CICE pour pouvoir fonctionner et qu’elles ont les moyens de le faire. Alors, un grand économiste Emmanuel Macron ?
    Un peut plus tard, face un Sayah Baaroun, secrétaire du syndicats des chauffeurs qui se sont révoltés contre l’exploitation qu’il subissent via l’ubérisation, le candidat Macron a été suffisamment flou pour ne pas condamner la surexploitation de ces nouveaux travailleurs dit indépendants qui cumulent les heures de travail pour un maigre revenu au point de devenir dangereux sur la route en raison de la fatigue accumulée.
    La encore, le candidat Macron est apparu pour ce qu’il est vraiment : Un libéral dont l’unique ambition est de se mettre au service exclusif des exploiteurs.

    #libéralisme #dumping_social #surexploitation_des_travailleurs
    #Individualisme #casse_sociale #ubérisation_de_l’_économie.

  • Le Danemark perce le secret de la consommation d’#eau sans énergie – EurActiv.fr
    http://www.euractiv.fr/section/energie/news/denmark-cracked-secret-code-in-water-energy-nexus-official-claims

    Dès les années 1970, le Danemark a réalisé qu’il fallait rendre la gestion de l’eau moins gourmande en #énergie. À l’époque, il y avait dans le pays un excès de #prélèvement d’eau, les rivières et zones côtières étaient polluées aux eaux usées et la consommation d’eau était trop grande et inefficace, assure la représentante officielle.

    Depuis, le pays a réussi à réduire l’utilisation d’eau à une moyenne de 107 litres par personne par an. À Copenhague, la consommation a été réduite de 42 % depuis 1985.

    Une tendance partagée par l’industrie, souligne Katrine Rafn. Au niveau industriel, les fuites ont été limitées à 8 % de moyenne dans tout le pays. Les nappes phréatiques desquelles l’eau est extraite ont été extensivement cartographiées, afin de permettre une « prise de contrôle sur les ressources ». « Nous savons où elles sont et combien elles sont, nous pouvons donc les protéger de la #pollution et de la #surexploitation », a expliqué la représentante du ministère.

    Preuve du changement d’attitude, les eaux usées sont d’ailleurs aujourd’hui appelées « #ressources hydrauliques ».

    cc @marclaime

  • California is sinking, and it’s getting worse | Reveal
    https://www.revealnews.org/article/california-is-sinking-and-its-getting-worse

    Groundwater now supplies about 60 percent of the state’s water, with the vast majority of that going to agriculture. Tens of thousands of groundwater pumps run day and night, sucking up about 5 percent of the state’s total electricity, according to a Reveal analysis of the increased pumping resulting from the historic drought. That’s an increase of 40 percent over normal years – or enough electricity to power every home in San Francisco for three years.

    The sinking is starting to destroy bridges, crack irrigation canals and twist highways across the state, according to the U.S. Geological Survey.

    Two bridges in Fresno County – an area that produces about 15 percent of the world’s almonds – have sunk so much that they are nearly underwater and will cost millions to rebuild. Nearby, an elementary school is slowly descending into a miles-long sinkhole that will make it susceptible to future flooding.

    Private businesses are on the hook, too. One canal system is facing more than $60 million in repairs because one of its dams is sinking. And public and private water wells are being bent and disfigured like crumpled drinking straws as the earth collapses around them – costing $500,000 or more to replace.

    The sinking has a technical name: subsidence. It occurs when aquifers are drained of water and the land collapses down where the water used to be.

    The last comprehensive survey of sinking was in the 1970s, and a publicly funded monitoring system fell into disrepair the following decade. Even the government’s scientists are in the dark.

    “This could be a very long process. Even if the water levels recover, things could continue to subside,” he said. “This is a consequence of the overuse of groundwater.”

    #californie #géologie #eau #aquifères #surexploitation

  • Au #Mexique, bataille pour la survie de Xochimilco
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/03/28/au-mexique-bataille-pour-la-survie-de-xochimilco_4603205_3244.html

    Un escadron de pélicans pique en flèche sur le lac de #Xochimilco, au sud de #Mexico. Les pattes dans l’eau, deux élégants hérons blancs fixent un groupe de touristes à bord d’une barque bariolée à fond plat. L’ambiance bucolique et nonchalante de ces 7 500 hectares de canaux et de jardins, qui déclinent toute la palette des verts, contraste avec la frénésie de la mégapole, plantée juste à côté. Baptisées « chinampas », ces parcelles horticoles flottantes, uniques au monde, sont l’un des rares vestiges vivants de la cité aztèque de Mexico-Tenochtitlan, conquise en 1521 par les colons espagnols.

    Près de cinq siècles plus tard, ce maillage de voies aquatiques et d’îlots artificiels, inscrit au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, est menacé par l’urbanisation sauvage et la #surexploitation des ressources aquifères. La mairie de Mexico s’apprête à lancer un plan d’action, financé par la France, pour sauver cet immense quartier de la capitale, doté de traditions agricoles ancestrales et d’une #biodiversité exceptionnelle. « Le temps presse ! », s’agace Claudia Zenteno, en pointant du doigt les bouteilles en plastique, les sacs et les boîtes de conserve, qui flottent sur une eau sombre et stagnante en face de chez elle.

    #paywall #jardin_flottant #aztec #eau #urbanisation

    Les Chinampas de Xochimilco
    http://monazimba.bloguez.com/monazimba/1233628/Les-Chinampas-de-Xochimilco

    Alors que l’ensemble du pays connaissait des périodes de sécheresse sévères et prolongées, le bassin de Mexico, avec ses lacs peu profonds (2 mètres en moyenne) et très riches en matière organique, permettait de nourrir une population importante toute l’année grâce à un système de culture très astucieux : les Chinampas(on peut encore en voir quelques vestiges à Xochimilco).
    Ces chinampas étaient des îlots artificiels, sortes de jardins flottants construits sur la lagune d’eau douce peu profonde. Elles étaient formées au départ des grands rectangles délimités par des pieux et reliés entre eux par un treillage de joncs. Le quadrilatère ainsi réalisé était ensuite remblayé de vase lacustre, de tourbe et de débris de végétation, raclés dans les profondeurs, Il devenait en quelque sorte un panier géant, ancré sur le fond du lac. Chaque chinampa mesurait de 5 à 6 mètres de largeur par une centaine de mètres de longueur et flottait entre 40 et 80 cms au dessus du niveau des eaux.

    http://www.mexonline.com/history-xochimilco.htm

    Un article du WP de 2012
    Mexico City’s ancient Xochimilco floating gardens are in ecological peril

    The canals that once fed 50 square miles of gardens are overwhelmed by foreign fish, African tilapia or Asian carp, thriving in the dirty waters. The fish are loaded with heavy metals, fed by wastewater treatment facilities — the lake’s only water source, now that the 2,500 artesian springs have dried up, trying to slake the thirst of the megacity. Maybe half the original wetlands used by the Aztec vassals here remain, much of them degraded. But the land could bounce back.

  • En France, une biodiversité sous haute pression
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/03/16/en-france-une-biodiversite-sous-haute-pression_4591476_3244.html

    La France abrite une #faune et une #flore très diversifiées, notamment dans ses territoires d’#outre-mer. Mais beaucoup de ces espèces sont menacées, en raison de la destruction et de la dégradation des milieux naturels, du #braconnage, de la #surexploitation, de l’introduction d’espèces envahissantes, de la #pollution et du #changement_climatique. La France se classe ainsi au sixième rang des pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces animales et végétales en danger au niveau mondial, après l’Equateur, la Malaisie, les Etats-Unis, l’Indonésie et le Mexique. Pour mieux protéger ce patrimoine naturel menacé, l’Assemblée nationale examine un projet de loi sur la biodiversité, du lundi 16 au jeudi 19 mars.

    #biodiversité

    La Liste rouge des espèces menacées en France
    http://www.uicn.fr/Liste-rouge-France.html

  • #Ressources_naturelles : l’humanité vit « à crédit » pour le reste de l’année
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/08/19/ressources-naturelles-l-humanite-vit-a-credit-pour-le-reste-de-l-annee_44735

    Dans le top cinq des pays qui consomment le plus, on trouve la Chine, les Etats-Unis, l’Inde, le Brésil et la Russie. « A eux seuls ils représentent 50 % de l’empreinte écologique mondiale », souligne Diane Simiu, directrice des programmes de conservation de WWF France. Bien que quatrième plus gros consommateur mondial, le Brésil reste « créditeur » : sa biocapacité reste encore supérieure à son empreinte écologique. En revanche, la production en ressources naturelles de la Chine nécessiterait d’être deux fois plus importante pour satisfaire aujourd’hui la demande des Chinois.

    Aujourd’hui, 86 % de la population mondiale vit dans des pays qui demandent plus à la nature que ce que leur écosystème peut renouveler. L’empreinte écologique des habitants des pays développés est cinq fois supérieure à celle des pays pauvres. Le Japon aurait besoin de 7 fois plus de ressources pour satisfaire sa consommation actuelle. La palme du déficit écologique revient aux Emirats Arables Unis : les réserves de ce pays devraient être 12,3 fois plus élevées. Ayant la « chance » d’avoir un nature assez généreuse, la France, quant à elle, aurait besoin de ressources naturelles 1,6 fois plus importantes.

    #consommation #surexploitation #écologie

  • Quelles multinationales ont gagné le prix Pinocchio ?
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/11/20/quelles-multinationales-ont-gagne-le-prix-pinocchio_3516804_3234.html

    Neuf entreprises au total - dont Total, Apple, la Société générale ou encore Air France - étaient nominées dans trois catégories différentes. #Veolia l’a emporté (avec 39 % des votes) dans la catégorie « Un pour tous, tous pour moi », illustrant la politique « la plus #agressive en terme d’#appropriation, de #surexploitation ou de #destruction des #ressources_naturelles », selon les critères des ONG.

    En cause, son implication dans des projets de #privatisation de l’#eau en Inde, en particulier à Nagpur, dans le centre du pays. La direction de l’entreprise, avant même d’être couronnée par les Internautes, avait déjà estimé que l’accusation des ONG reposait sur des « éléments factuels et inexacts », arguant notamment de la volonté de Veolia de faciliter « l’accès de l’eau à tous » et renvoyant sur les autorités locales une partie de la responsabilité dans les faits qui lui sont reprochés. Pour les responsables des prix Pinocchio, Veolia « se présente en héros apportant de l’eau aux pauvres mais la réalité sur le terrain est bien différente : augmentation des tarifs, opacité des contrats de #partenariat_public-privé, retard des travaux, conflits avec les villageois et les élus locaux ».

    #COMMUNICATION_MENSONGÈRE