• 8 milliards de subventions agricoles contribuent à détruire la biodiversité

    Un #rapport cosigné par l’Inspection générale des finances pointe le rôle déterminant du régime des #aides à l’#agriculture dans l’effondrement de la #biodiversité en France. De quoi nourrir les débats autour de la loi Duplomb.

    C’est cette semaine qu’est attendu l’avis du Conseil constitutionnel sur la très controversée proposition de loi visant à « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur », dite loi Duplomb, définitivement adoptée par l’Assemblée nationale le 8 juillet dernier, dont les mesures emblématiques sont la réintroduction de l’acétamipride, insecticide destructeur d’insectes pollinisateurs, la facilitation de la création de « mégabassines » et le relèvement des seuils de capacité pour l’autorisation – entre autres – d’usines à cochons et à poulets.

    L’institution du Palais Royal a reçu en juillet trois saisines émanant chacune de plus de soixante députés et sénateurs (de gauche) demandant la censure de mesures jugées contraires à la Charte de l’environnement, saisines confortées par l’incroyable pétition qui a récolté plus de deux millions de signatures.

    Une censure du Conseil constitutionnel – au moins sur la procédure, car peu probable sur le fond –, voire un refus – très hypothétique – du président de la République de promulguer la loi et donc une demande, de sa part, d’une nouvelle délibération au Parlement, l’une ou l’autre issue évidemment souhaitables, ne feront cependant guère avancer la cause de l’écologie et de la santé environnementale.
    On aura empêché une (nouvelle) régression du #droit_de_l’environnement mais on n’aura rien fait pour enrayer le déclin de la biodiversité entraîné par un modèle agricole dont l’équilibre économique repose sur les subventions publiques. C’est, en creux et dans le contexte du débat actuel, la conclusion que l’on peut tirer du rapport publié le 18 juillet dernier par l’IGF (Inspection générale des finances : https://www.igf.finances.gouv.fr/igf/accueil/nos-activites-1/rapports-de-mission/moyens-publics-et-pratiques-domm.html) et l’Igedd (Inspection générale de l’environnement et du développement durable) consacré à l’identification des #subventions_publiques dommageables à la biodiversité.

    Ce rapport invite, à l’approche du débat budgétaire, et surtout de la négociation du futur cadre financier de la #Politique_agricole_commune (#PAC) pour la période 2028-2034, à traiter à la racine le problème de l’#acétamipride et autres peines infligées par l’agriculture à la #santé des milieux naturels et de leurs habitants, humains compris.

    20 milliards contre la biodiversité

    L’IGF et l’Igedd ont recensé tous les moyens et dispositifs publics inscrits dans le projet de loi de finance 2024 dans les secteurs à enjeu de biodiversité : agriculture, forêt, mer, aménagement et énergie. Au total, 738 mesures représentant 92,5 milliards de subventions de toute nature (dépenses budgétaires, exonérations fiscales, allègements de cotisations sociales…).

    Sur cet ensemble, les deux inspections ont identifié 20,2 milliards de soutiens dommageables pour la biodiversité et « à approfondir en priorité », euphémisme pour réformer ou supprimer. L’agriculture occupe une place très importante : 31,4 milliards de subventions à travers 248 dispositifs, dont 8,3 milliards d’aides à revoir prioritairement, soit un gros quart.

    L’agriculture est aussi le premier contributeur à l’érosion de la biodiversité sur le territoire métropolitain. Ainsi, note le rapport, près de 16 000 km2 de #prairies ont disparu depuis 1990, un recul de plus de 11 %. Si l’#artificialisation_des_sols explique le tiers de cette perte, 60 % sont imputables à l’extension des surfaces cultivées. La #mécanisation_agricole a supprimé 70 % du linéaire des #haies bocagères depuis 1950, et le phénomène se poursuit aujourd’hui.

    La contamination des milieux par les #polluants_agricoles persiste au détriment de la #faune et de la #flore, et la population des auxiliaires des cultures, comme les #insectes_pollinisateurs ou les vers de terre, se réduit.

    Ces destructions et d’autres compromettent la bonne santé des milieux et de tous les êtres vivants, mais aussi les bases productives de l’agriculture. Leur persistance est, précise le rapport, structurellement liée à un régime d’aides publiques qui, malgré les progrès accomplis sur les trois dernières décennies, n’ont pas permis de réorienter le modèle agricole.
    Ces aides – et l’effet de levier que représenterait leur réforme – sont donc au cœur du problème. En particulier les fonds européens versés directement aux producteurs nationaux, qui représentent une enveloppe de 9,3 milliards d’euros par an pour la période budgétaire 2023-2027.

    Ainsi, écrivent les auteurs, « en France, les aides de la PAC constituent 74 % du revenu agricole1 sur la période 2010-2022 ». Un chiffre qui, au passage, masque de fortes disparités selon les filières agricoles et la taille des exploitations : le revenu de beaucoup dépend à plus de 100 % des aides, comme dans l’élevage bovin et caprin.

    Un très faible degré d’exigence environnementale

    C’est bien au niveau des aides PAC que les inspecteurs de l’IGF et de l’Igedd situent le gros des aides dommageables pour la biodiversité. Sur les 8,3 milliards d’#aides_agricoles « à approfondir en priorité », ils comptent 6,2 milliards de fonds européens, loin devant le point noir suivant, les #allègements_fiscaux en faveur du #gazole_agricole, pour un milliard d’euros par an.

    Leur rapport recommande, en toute logique, de renforcer les #exigences_environnementales pour l’allocation des aides PAC. Celles-ci, malgré les différentes réformes pour leur verdissement depuis 1992, n’ont pas enrayé le déclin de la biodiversité, insistent les auteurs.

    En particulier, trois mesures sont préconisées. La première consiste à rétablir au niveau initialement prévu pour la période 2023-2027 la #conditionnalité_environnementale obligatoire associée à l’aide de base que touchent tous les agriculteurs.

    En effet, les conséquences de la guerre en Ukraine puis les manifestations d’agriculteurs début 2024 ont poussé les pouvoirs publics à accorder à la profession des #dérogations sur les conditionnalités environnementales de base2 : possibilité de cultiver des surfaces en #jachère, abandon du respect d’un pourcentage de #surface_agroécologique (mais subsiste l’obligation de maintenir haies, #arbres et #bosquets), abandon de l’obligation de #rotation_des_cultures.

    La seconde vise à relever le degré d’exigence environnementale qui conditionne le bénéfice des aides facultatives, dites de l’#éco-régime. Ce sont les Etats membres qui fixent les règles d’allocation de ces aides dans leur Plan stratégique national (PSN) de mise en œuvre de la PAC, que valide ensuite la Commission européenne.

    En ce qui concerne la France, le rapport IGF/IGEDD souligne que les règles de l’éco-régime établies en 2023 sont d’un niveau si peu contraignant que 88 % des agriculteurs y sont éligibles, dont 82 % au niveau d’ambition et de rémunération supérieur. Cette « sur-éligibilité » par rapport à une version antérieure du PSN et validée en 2022 par la Commission a même conduit, précise le rapport, à baisser le niveau de rémunération par hectare de l’éco-régime (par exemple de 15 euros pour l’agriculture bio), de manière à rester dans l’enveloppe fixée.

    Pour faire de l’éco-régime un instrument incitant aux bonnes pratiques écologiques, le rapport préconise entre autres de rétablir la #prime au maintien de l’#agriculture_biologique, dont « la progression des surfaces stagne autour de 10 % depuis 2021, alors qu’elle devrait être à 14 % pour suivre la trajectoire prévue dans le PSN et la planification écologique ».

    Un soutien insuffisant à l’agriculture biologique

    Ces deux dispositifs, aide de base et éco-régime, constituent le gros de ce qu’on appelle le premier et principal pilier de la PAC, avec 7 milliards sur 9,3 milliards d’euros par an pour 2023-2027 en France. La mission IGF/Igedd recommande également de réorienter en faveur du deuxième pilier de la PAC – dévolu au développement rural, à l’agriculture biologique ou l’#agriculture_de_montagne, et qui joue un rôle globalement positif pour la biodiversité –, une partie des aides du premier pilier.

    Un sujet sur lequel la France est en retrait par rapport à certains de ses voisins. Le cadre financier 2023-2027 offrait en effet aux Etats membres la possibilité de transférer jusqu’à 25 % des paiements directs du premier pilier vers le deuxième (voire davantage pour financer des mesures en faveur de l’environnement). La France a retenu un taux de transfert de 7,53 % note le rapport, quand l’Allemagne a retenu 12 % et compte passer à 15 % en 2026. De leur côté, les Pays-Bas sont montés à 21 %.

    Compte tenu du rôle prépondérant des aides dans le #revenu_agricole, de tels réarrangements pour la sauvegarde de la biodiversité, « principal allié de la productivité de long terme », rappellent les inspecteurs, sont difficiles à négocier. Leur mise en débat est politiquement explosive et pourrait achopper sur trois éléments évoqués dans le rapport.
    D’abord, les inégalités sociales dans la répartition des aides agricoles, situation persistante en France malgré les réformes successives de la PAC, mais que certains Etats membres, comme l’Allemagne, ont su corriger plus que d’autres. Sans perdre en compétitivité, au contraire.

    Ensuite, la participation de l’amont et de l’aval à un effort qui ne peut pas reposer sur les seuls agriculteurs. Il faut à la fois encourager la demande de produits issus d’une agriculture protectrice de la biodiversité, en faisant entre autres appliquer la #loi_Egalim fixant à 20 % la part du bio en #restauration_collective – quand la moyenne nationale dans les #cantines atteint péniblement 6 %. Et décourager l’offre de fournitures agricoles nocives.

    Enfin, point sur lequel insiste la mission IGF/IGEDD, les enjeux écologiques sont tels qu’il est nécessaire de « maintenir les financements de la Politique agricole commune a minima à leur niveau actuel, en révisant le budget qui lui est affecté pour tenir compte de l’inflation ».

    Or ce n’est pas sur la table. Le 16 juillet, deux jours avant la publication du rapport IGF/Igedd, la Commission européenne a communiqué sa proposition de cadre financier pluriannuel 2028-2034 : près de 300 milliards d’euros pour la prochaine PAC, contre 387 milliards pour la période actuelle. Soit une baisse de 30 % ajustée aux prix de l’inflation, selon Euractiv.
    Désaccord sur l’ampleur des « niches brunes »

    Pour régler le problème des aides agricoles défavorables à la biodiversité, il existe une autre solution, simple et efficace : décréter qu’elles n’existent pas. Le rapport IGF/Igedd est en effet contesté par celui du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), organe du ministère de l’Agriculture.

    Non publié mais révélé le 21 juillet par le média Contexte, il estime à 1 milliard (et non 8,3) le volume des aides agricoles néfastes à la biodiversité, en l’occurrence la #défiscalisation du gazole agricole. La différence ? Essentiellement les aides PAC.

    Pourquoi cette divergence d’appréciation sur ces « niches brunes » ? Dans le cadre de la Stratégie nationale biodiversité 2030 publiée fin 2023, le gouvernement avait chargé le CGAAER, l’Igedd et l’IGF de publier conjointement un rapport sur les aides publiques dommageables pour la biodiversité en vue de les réformer. Rapidement, les inspecteurs missionnés du CGAAER d’un côté, ceux de l’Igedd et l’IGF de l’autre ont constaté leurs divergences totales sur la méthodologie à employer, ce qui a amené ces institutions à réaliser deux rapports séparés.

    Pour les inspecteurs du CGAER, seules doivent être examinées les subventions incitatives à des comportements dommageables à la biodiversité. Selon ce critère, entrent dans cette catégorie essentiellement les aides au gazole. Pour ceux de l’Igedd et de l’IGF, il faut également regarder si les aides permettent d’enrayer l’effondrement de la biodiversité et de restaurer la nature, et plus précisément si elles sont alignées ou non avec l’objectif de politique publique poursuivi, en l’occurrence la #Stratégie_nationale_biodiversité. Ce qui n’est clairement pas le cas des aides du premier pilier de la PAC.
    Quelle définition les décideurs retiendront-ils pour catégoriser comme positives, neutres ou à réformer les aides agricoles en fonction de leur impact environnemental ? Il est à craindre que le déclenchement de cette guerre taxonomique ne vienne à point nommé pour surseoir à tout débat public sur les subventions de la PAC.

    On peut toujours discuter de l’interdiction de l’acétamipride et de la taille des élevages de cochons, mais c’est un peu la partie émergée de l’iceberg.

    https://www.alternatives-economiques.fr/8-milliards-de-subventions-agricoles-contribuent-a-detruire-biodiversite/00115840

  • Web-Tipps: Länder Größenvergleich
    https://www.heise.de/news/Web-Tipps-Laender-Groessenvergleich-9574816.html

    26.12.2023 von Jo Bager - „Wie groß ist eigentlich Deutschland im Vergleich zu...?“ Eine Frage die nun von der Website MapFight grafisch aufbereitet beantwortet wird.


    mapfight.xyz/map/de/

    Ist Grönland wirklich so groß wie Afrika? Schaut man auf gängige Karten, könnte man diesen Eindruck gewinnen. Allerdings verzerrt die sogenannte Mercator-Projektion, die beim Entwurf von Karten häufig zum Einsatz kommt, die Proportionen. Tatsächlich ist Afrika rund 14-mal so groß wie Grönland.

    Die Betreiber von MapFight haben es sich zur Aufgabe gemacht, die Größe von Städten und Ländern ohne solche Verzerrungen vergleichbar zu machen. Dort kann man die Umrisse von je zwei Gebieten übereinanderlegen lassen. MapFight gibt die Größenverhältnisse auch in Textform aus. Aus aktuellem Anlass präsentiert es derzeit auf der Startseite gut hundert Größenvergleiche mit dem Gazastreifen. Demnach ist das Stadtgebiet von Berlin rund zweieinhalb mal so groß wie der Küstenstreifen.

    https://mapfight.xyz

    #cartographie #projection #surface

  • Une conférence sur la Palestine attaquée par des membres de l’ultradroite lyonnaise | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/121123/une-conference-sur-la-palestine-attaquee-par-des-membres-de-l-ultradroite-

    Les organisateurs, le thème étaient insupportables à l’ultradroite lyonnaise. Aussi, plusieurs dizaines de nervis, vêtus de sombre et encagoulés, ont pris d’assaut la Maison des Passages, dont la porte a heureusement résisté. Ils sont armés de bâtons, de gazeuses et de mortiers. Sur une vidéo diffusée sur X (anciennement Twitter), on les entend beugler : « La rue, la France, nous appartient [sic] ! »
    Des témoins ont raconté les avoir entendus aussi clamer : « Avant, avant, Lion le melhor ! », qui signifie : « En avant, en avant, #Lyon la meilleure ! » et était le cri de ralliement des bourgeois de Lyon durant le soulèvement de 1269… contre l’autorité ecclésiastique. 

    Le berceau lyonnais de l’ultradroite

    Aux environs de 20 heures, une présence massive des forces de l’ordre et des camions de pompiers se trouvaient autour du local, selon l’AFP sur place.
    Alors que des témoins se plaignaient des délais d’intervention des forces de l’ordre, la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Buccio, a assuré que « la #police nationale était rapidement intervenue ». L’appel au 17 a été passé à 19 h 15 et les premiers équipages sont arrivés à 19 h 28, selon ses services. « Compte tenu des faits décrits, il était nécessaire que les équipages se regroupent pour intervenir », ont-ils précisé. Mais les agresseurs avaient déjà pris la fuite.
    À leur arrivée, les policiers ont procédé à l’interpellation de plusieurs membres du service d’ordre de la conférence. D’après Le Progrès, ils auraient confondu les premiers policiers arrivés en civil avec des agresseurs revenus armés. Dans la confusion, certains auraient donc été menottés. Un incident qui a généré beaucoup d’incompréhension chez les victimes qui tentaient de sortir de la salle. « Nous sommes restés une trentaine de minutes avec les policiers avant qu’ils nous relâchent », témoigne l’un d’entre eux auprès du Progrès.

    https://archive.ph/pzVT9

    #Extrême_droite #surf

    • Paris 2024 : le président polynésien envisage de déplacer les épreuves de surf du site de Teahupoo
      https://www.lemonde.fr/sport/article/2023/11/08/paris-2024-le-president-polynesien-envisage-de-deplacer-les-epreuves-de-surf

      C’est une prise de position qui risque de faire beaucoup de bruit. Mardi 7 novembre, le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, a affirmé à un journaliste de l’Agence-France-Presse envisager de déplacer l’épreuve de surf des Jeux olympiques 2024 sur un autre spot que l’emblématique site de Teahupoo. Quelques mois plus tôt, le nouveau président élu, indépendantiste, avait rappelé son souhait de voir les Jeux se dérouler à Tahiti, « parce que c’est ici que le surf est né, pas ailleurs », faisait-il alors valoir.
      Mais la mobilisation croissante des écologistes, des surfeurs et des habitants du village de Teahupoo contre la construction d’une tour des juges, en aluminium, édifiée dans l’eau en plein lagon spécialement pour l’épreuve des JO, a poussé M. Brotherson à modifier son opinion. L’installation pourrait dégrader, selon eux, les #fonds_marins et nuire à la #biodiversité du site.
      Le président polynésien, qui partage ces craintes, exclut l’utilisation de la tour en aluminium et envisage désormais d’organiser l’épreuve à Taharuu, un site moins renommé mais plus facile d’accès, sur la côte ouest de Tahiti.

      #JO #Polynésie #surf #corail

    • Ça doit rebuter d’avoir des chiottes sèches pour les juges avec de l’internet en 4G même si ils ne sont qu’à moins de 30mn en bateau de la terre. Faites place net, pour les #JO_du_désastre il faut plus d’espaces naturels à détruire !

  • Accaparement des terres : en Bretagne, des empires agricoles s’étendent à l’abri des regards | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/120923/accaparement-des-terres-en-bretagne-des-empires-agricoles-s-etendent-l-abr

    Combien de groupes agricoles détiennent et exploitent plus de 1 000 hectares en Bretagne ?

    Splann a posé la question à la Safer de Bretagne : « Nous n’en savons rien. » Splann a posé la question à la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) des Côtes-d’Armor : « Nous ne disposons pas du nombre d’exploitants qui possèdent et/ou exploitent plus de 1 000 hectares, et nous n’en avons jamais vu dans les demandes d’autorisation d’exploiter. » Nous avons posé la question à la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) : « Les informations sur la surface agricole dont nous disposons sont celles qui sont comptabilisées au siège de l’exploitation. Au regard de ces éléments, toutes les exploitations bretonnes sont bien en deçà de 1 000 hectares de surface agricole utile. »

    Les services de l’État se refusent à évaluer et à quantifier ces « groupes agricoles ». Impossible alors de lutter réellement contre l’accaparement des terres, pourtant affiché comme un objectif prioritaire.

  • Surf music

    "Le surf rock débute véritablement en 1960 avec la sortie d’une série de 45 tours explosifs, expédiés en deux minutes chrono. La musique surf dérive du télescopage entre le rythm’n’blues et le rock’n’roll des pionniers. La guitare est, plus que tout autre instrument, mise en valeur, une Fender si possible. Robert J. Dalley, spécialiste de ce style, identifie plusieurs critères caractéristiques de la surf music. Le morceau est un instrumental. La guitare solo passe par une boîte de réverbération, avec un son aussi « dégoulinant » d’écho que possible. La musique se doit d’être crue, brutale, énergique, avec un tempo rapide. "Chaque fois que vous passez le disque en question, il doit donner la chair de poule à votre planche de surf", écrit-il. Géographiquement, le genre s’épanouit principalement au sud de la Californie. Dès 1960, les Belairs font danser les teenagers au cours de fêtes sur les plages de Hermosa et de Redondo avec leur morceau "Mr Moto". "

    https://lhistgeobox.blogspot.com/2023/07/surf-music.html

    en version podcast : https://podcasters.spotify.com/pod/show/blottire/episodes/Surf-music-e1u5lrk

  • #Canicules_marines : pendant que l’océan se consume…

    Des « #mégafeux » aquatiques et invisibles sévissent notamment du sud de l’Islande jusqu’en Afrique en ce mois de juin. Ces phénomènes extrêmes, prévus dans tous les modèles qui avaient anticipé une hausse de la #température moyenne de l’océan, constituent une bombe à retardement du #réchauffement.

    L’océan brûle. Littéralement, ou presque. Depuis plusieurs semaines, une #canicule_marine inouïe frappe l’#Atlantique_nord, du sud de l’Islande jusqu’en Afrique. Au large de l’Irlande et de l’Ecosse, elle est catégorisée « au-delà de l’#extrême » (soit 5 sur une échelle de 5) par l’administration océanographique américaine (NOAA). Les cartes mondiales affichent aussi une effrayante couleur rouge sang, tendant vers le noir, dans le #Pacifique, le long de l’Amérique centrale et autour du Japon. Et les courbes s’affolent, atteignant de nouveaux sommets jour après jour et faisant craindre des ravages dus à des tempêtes tropicales précoces, telle Bret, qui a frôlé la Martinique ce vendredi.

    Mercredi, la #température des millions de km² de l’#océan_Atlantique nord s’est envolée à 23,3 °C (soit +1,32 °C d’#anomalie). Du jamais-vu pour un mois de juin, de très loin. L’ensemble de l’océan mondial, lui, a également enregistré un nouveau record ce jour-là, avec 20,9 °C de moyenne. Les #données de ce début d’année défient l’entendement : entre mars et mai, la température à la #surface_de_l’océan a atteint un record absolu en 174 ans de mesures, dépassant de 0,83 °C la moyenne du XXe siècle, d’après la NOAA.

    De quoi donner le tournis aux scientifiques. Cette #surchauffe générale émaillée de canicules localisées (là où la température de surface est plus élevée que 90 % du temps pendant plus de cinq jours) arrive « très tôt dans l’année, est très rapide et de très grande ampleur. Ce qui est surprenant, même si nous savons que la tendance est à la hausse de la température de l’océan », pointe Jean-Pierre Gattuso, chercheur du CNRS au laboratoire d’océanographie de Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes).

    « L’océan encaisse, encaisse, encaisse »

    Selon le rapport spécial du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) sur les océans et la cryosphère paru en 2019, l’océan a absorbé plus de 90 % de la chaleur excédentaire émise par l’humanité depuis qu’elle embrase l’atmosphère en y envoyant des gaz à effet de serre (GES), essentiellement à cause de la combustion d’énergies fossiles. Car la capacité de l’eau à capter la chaleur est beaucoup plus forte que celle des continents. Et les climatologues estiment que, d’ici à 2100, l’océan absorbera deux à quatre fois plus de chaleur que pendant la période allant de 1970 à l’heure actuelle si le réchauffement planétaire est limité à 2°C (soit l’objectif affiché par l’accord de Paris de 2015), et jusqu’à cinq à sept fois plus si les émissions sont plus élevées.

    Résultat de cette surchauffe, la fréquence des #vagues_de_chaleur_marines a doublé depuis 1982 et leur intensité augmente. Dans le futur, prévient le Giec, elles seront vingt fois plus fréquentes avec un réchauffement de 2°C, et cinquante fois plus fréquentes si les émissions continuent d’augmenter fortement. Glaçant. « L’océan encaisse, encaisse, encaisse, et forcément les canicules marines s’intensifient, soupire Catherine Jeandel, chercheuse du CNRS au Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales. Ce qui est déprimant pour un chercheur, c’est de constater que tout ce qui est prévu dans les #modèles_climatiques depuis trente ans ou quarante ans se réalise. »

    Si les causes précises de la canicule marine inédite qui frappe l’Atlantique nord sont difficiles à établir, la raison de fond réside donc dans l’aggravation du #réchauffement_climatique dû aux activités humaines. Par ailleurs, « certaines conditions favorisent le développement de vagues de chaleur marines : une température de l’air élevée et l’absence de vent et de houle, qui empêche les eaux de surface de se mélanger avec les eaux profondes plus froides », indique Jean-Pierre Gattuso.

    La destruction de la faune et de la flore marines

    Le phénomène naturel #El_Niño, lui, qui se produit en moyenne tous les deux à sept ans pendant neuf à douze mois et fait son retour dans le Pacifique depuis ce printemps, « ne peut pas avoir de lien direct avec ce qui se passe dans l’Atlantique nord, mais en a sans doute avec ce qui se passe dans le Pacifique équatorial », estime l’océanographe et climatologue au CNRS Jean-Baptiste Sallée.

    Impossible de prédire pendant combien de temps vont se prolonger les canicules marines de ces derniers jours. Mais certaines « peuvent durer plusieurs mois », prévient le chercheur, pour qui « cette longévité est ce qui les rend particulièrement inquiétantes et dévastatrices pour les écosystèmes ». A ses yeux, la conséquence « la plus importante et alarmante » de ce que l’on pourrait qualifier d’#incendies_sous-marins est la destruction de la faune et de la flore marines. Ces « mégafeux » aquatiques et invisibles à nos yeux provoquent des mortalités de masse de certaines espèces. Surtout parmi celles qui ne peuvent pas se déplacer, comme les coraux, les herbiers marins ou les forêts de grandes algues brunes accrochées à des supports rocheux.

    En Méditerranée, après chaque canicule marine, notamment celles de l’été 2022 qui y ont été spectaculaires, « on constate des mortalités importantes d’une cinquantaine d’espèces (coraux, gorgones, algues, mollusques, oursins, posidonies…) tandis que celles qui le peuvent fuient », observe Jean-Pierre Gattuso. Par exemple, dans l’Atlantique, les poissons et cétacés se déplacent de la zone équatoriale vers le nord dans l’hémisphère nord et vers le sud dans l’hémisphère sud. « Ce qui est très injuste d’un point de vue éthique et géopolitique, car cette zone équatoriale est bordée essentiellement par des pays en voie de développement qui n’ont pas ou peu de responsabilité dans le changement climatique et qui vont être très affectés sur le plan de la sécurité alimentaire, alors que l’Islande et la Norvège voient arriver une abondance de poissons », poursuit le scientifique. Qui souligne aussi l’impact des vagues de chaleur marines sur le déplacement d’#espèces_invasives, telles que le poisson lapin ou le poisson lion arrivés en Méditerranée depuis la mer Rouge.

    Outre les ravages sur la #biodiversité, les canicules marines ont aussi des conséquences sur les #événements_extrêmes. « Une mer très chaude, c’est de l’eau qui s’évapore davantage, donc des tempêtes, ouragans et cyclones plus probables et plus forts », note ainsi Catherine Jeandel, pour qui la surchauffe de l’océan est « la bombe à retardement du réchauffement climatique ». Ainsi, ce vendredi, deux tempêtes tropicales assez imposantes pour avoir reçu des petits noms charmants, Bret et Cindy, étaient actives sur l’Atlantique, faisant trembler les îles antillaises. Soit une première pour un mois de juin depuis le début des observations en 1968.

    La surchauffe favorise la fonte de la glace de mer

    Par ailleurs, la surchauffe de l’océan, « par exemple dans l’Arctique, favorise la fonte de la glace de mer, ajoute Jean-Pierre Gattuso. Idem en Antarctique, où l’eau chaude érode la #calotte_polaire par en-dessous, ce qui peut complètement la déstabiliser. » Elle perturbe aussi les #courants_marins, car « si l’eau est chaude, elle devient moins dense et a donc moins tendance à plonger en profondeur, ce qui limite les échanges entre la surface et les eaux profondes et réduit l’alimentation en oxygène de ces dernières », ajoute Jean-Pierre Gattuso. Au fur et à mesure qu’on réchauffe l’océan, qui capte un quart du CO2 émis par l’homme, « il perd aussi en efficacité comme puits naturel de carbone », avertit Jean-Baptiste Sallée.

    Comment stopper cette machine infernale ? Comment éteindre les flammes sous la marmite d’eau bouillante qu’est devenue la planète ? Les chercheurs interrogés par Libération sont unanimes : la seule solution « est connue, il s’agit de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre ». Donc d’« arrêter de subventionner l’extraction des énergies fossiles, de faire des sports d’hiver dans les Emirats, et au contraire d’enfourcher son vélo au lieu de prendre sa voiture…, énonce Catherine Jeandel. Si vous lisez les rapports du Giec, les solutions, vous les avez. Il faut nous écouter, c’est tout. »

    L’océan a « accumulé la chaleur, elle est là, sa température est déjà déterminée. Même si on n’émet plus de gaz à effet de serre en 2050, on ne reviendra pas aux niveaux de températures océaniques de 1850, c’est impossible, expose Jean-Pierre Gattuso. Mais on peut arrêter son réchauffement : en respectant un scénario d’émissions compatible avec le seuil fixé par l’accord de Paris, l’augmentation de la température est totalement stoppée et reste stable, constante. C’est quand même un message positif. » A condition que les opinions publiques et les responsables politiques sortent enfin du #déni.

    https://www.liberation.fr/environnement/climat/pendant-que-locean-se-consume-20230623_M2PIQOI535BPRCGPITA6THMD44
    #mer #océan #canicule #climat #changement_climatique

    via @isskein

  • #Manger_autrement : L’#expérimentation

    À #Grossenzersdorf en #Autriche, dans un champ de 4 400 mètres carrés, les chercheurs ont entrepris de cultiver la totalité de ce que mange un Européen moyen : les #céréales, les #légumes et les #fruits d’une part, de l’autre le #fourrage destiné au #bétail produisant sa consommation d’origine animale. Il est rapidement apparu que les cultures fourragères et les produits importés occupaient deux fois plus de surface que les produits végétaux et locaux. L’#expérience a ainsi démontré que nous accaparons une #surface deux fois supérieure à celle dont nous disposons, et que notre #alimentation rejette autant de #gaz_à_effet de serre que l’automobile. Comment #se_nourrir_autrement ? Trois familles ont alors essayé de réduire leur part de surface cultivable en adoptant une alimentation plus responsable, moins riche en #viande et alignée sur la production locale et saisonnière.

    https://www.youtube.com/watch?v=vlHJeAFN-38


    #film #film_documentaire #documentaire
    #alimentation #géographie #espace #élevage

  • La Face cachée de nos consommations - Quelles surfaces agricoles et forestières importées ?

    Cette étude menée par Solagro éclaire la question des #importations sous un angle inédit. Elle s’intéresse aux #surfaces_agricoles et forestières dont nous avons besoin, à l’autre bout de la planète, pour produire nos #biens_de_consommation courante, alimentaires et non-alimentaires et elle présente les impacts induits de l’#exploitation de ces surfaces. L’originalité de cette étude consiste à ne plus seulement mesurer les #importations en euros et en tonnes mais en #surfaces, éclairant les enjeux environnementaux sous un angle nouveau. La #France est exportatrice nette de 2,7 millions d’hectares. Néanmoins, ce solde positif cache de nombreux flux d’imports et d’exports : « La face cachée de nos consommations ». En effet, la France reste très dépendante de l’étranger. Les produits que nous importons (soja, cacao, café, viandes, huile de palme, coton, fruits et légumes, bois...) nécessitent une surface de 14 millions d’hectares hors de nos frontières soit 25% de la surface de la France. Pour la plupart, ces productions génèrent de fortes pressions environnementales : déforestation, assèchement des nappes, usage massif de pesticides... Cette #brochure illustrée décrit 7 des principaux produits d’importation et leurs conséquences. Elle présente les raisons pour lesquelles notre système n’est plus durable et décrit les leviers qui peuvent être mobilisés pour réduire notre empreinte importée : #sobriété, #efficience, #relocalisation, #substitution, #équité.

    https://solagro.org/travaux-et-productions/publications/la-face-cachee-de-nos-consommations

    #solagro #forêts #dépendance #terre

    ping @odilon @reka

    • Hypermarchés, la chute de l’empire

      Menacés par les géants du numérique et de nouveaux usages, les acteurs historiques de la grande distribution luttent sans merci pour assurer la pérennité de leur modèle. Une enquête fouillée, menée par le journaliste d’investigation Rémi Delescluse.

      Le modèle de l’hypermarché a-t-il fait son temps ? Ce concept révolutionnaire du « tout sous le même toit », popularisé en 1963 par Carrefour, a conquis le monde entier. Aujourd’hui pourtant, le pionnier français, comme ses concurrents, a un genou à terre. En cause notamment, la crise du gigantisme, associé à une déshumanisation du commerce et à la surconsommation, pointée du doigt à l’heure des grands défis écologiques. Selon les experts, la toute-puissance de certains groupes serait menacée d’ici dix ans. Désormais, tout le secteur cherche à sauver ce qui peut l’être, quitte à verser dans des pratiques à la limite de la légalité. Pour obtenir des prix toujours plus bas, sans lesquels elles seraient désertées, les grandes enseignes mettent les fournisseurs sous pression au cours de renégociations annuelles réputées difficiles : entretiens dans des box minuscules à la température trafiquée, chaises bancales sabotées pour l’inconfort, discriminations sexistes, violence verbale... Comme le formule le directeur d’un grand groupe, dont les propos sont rapportés dans le documentaire, « ce qui est important, c’est de briser les jambes des fournisseurs. Une fois au sol, on commence à négocier ». Sans compter les contrats qui gardent captifs les franchisés ou les nouvelles alliances européennes de centrales d’achats, particulièrement opaques, qui facturent aux fournisseurs des services qualifiés par certains de « fictifs ».

      La loi du plus fort
      La peur de disparaître pousse les grandes enseignes à toujours plus d’agressivité. Dans leur ligne de mire, les plates-formes d’e-commerce, qui pourraient bientôt précipiter leur ruine. Trois ans à peine après avoir racheté pour 13 milliards de dollars Whole Foods, Amazon a déjà lancé sa propre enseigne, Amazon Fresh : des magasins dans lesquels les Caddies connectés améliorent l’expérience de clients fidélisés par abonnement et dont les moindres données sont collectées. Plongeant au cœur des sombres pratiques de la grande distribution, le documentaire de Rémi Delescluse propose un état des lieux mondial du secteur, soumis à la loi du plus fort, et s’interroge sur son futur. Certains prédisent la domination prochaine des nouveaux venus, de l’approvisionnement à la distribution, comme c’est le cas en Chine. En France, Amazon détient déjà 10 % du marché des produits de grande consommation…

      https://www.arte.tv/fr/videos/095178-000-A/hypermarches-la-chute-de-l-empire
      signalé ici aussi:
      https://seenthis.net/messages/933247

    • À Verrières-en-Anjou, juste à la sortie d’Angers, les plateformes logistiques poussent comme des champignons en automne. Et ce n’est pas fini. Après la plateforme géante d’Action et celle d’InVivo (Jardiland, Gamm Vert, Delbard…), à qui le tour ?

      Afin de répondre aux demandes des entreprises, et pas seulement celles de logistique, Angers Loire Métropole a besoin de très grands terrains. Pour créer un nouveau parc d’activités, l’Agglomération a jeté son dévolu sur ceux qui se trouvent au sud de Saint-Sylvain-d’Anjou, dans un triangle dessiné par l’autoroute A 11 et les départementales 323 et 115. Son nom : « Nouvelle Océane ».

      Le périmètre d’étude porte sur 125 ha, mais le chiffre définitif, qui sera connu l’an prochain, devrait passer sous la barre des 100 ha.

      Ça fait encore beaucoup. Plusieurs agriculteurs et habitants qui travaillent et vivent dans ce périmètre sont très directement concernés par la concertation préalable qui a débuté, et au terme de laquelle sera défini le périmètre précis de la zone d’aménagement concerté. Des terres agricoles et des maisons sont en effet condamnées à disparaître.
      Plusieurs projets « sous compromis »

      Une première permanence est prévue le mardi 23 novembre de 15 heures à 18 heures à la mairie de Verrières. Des techniciens d’Alter Public, l’entreprise publique locale chargée de mener à bien le projet, seront présents...
      Près d’Angers. Près de 100 hectares pris à l’agriculture pour accueillir des entreprises

      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/angers-49000/pres-d-angers-pres-de-100-ha-pris-a-l-agriculture-pour-accueillir-des-e #paywall

  • #SurfPark de Saint Père en Retz : Le projet officiellement abandonné ! Une victoire qui se fête ! – Collectif Terres Communes – Pays de Retz (44)
    https://terres-communes.zici.fr/surfpark-de-saint-pere-en-retz-le-projet-officiellement-abandon

    En décembre 2018 démarrait notre lutte contre le projet de Surf Park de Saint Père en Retz avec la perturbation du conseil intercommunautaire votant la dérogation d’urbanisme pour ce projet absurde et destructeur.

    Après des fortes mobilisations début/mi-2019 ayant fait stopper les travaux prévus quelques mois plus tard, une expulsion violente et illégale d’une festival de résistance que nous avions organisé, un procès monté de toutes pièces et qui n’a aucunement incriminé la milice venue nous expulser, de multiples menaces et intimidations de civils, beaucoup de temps et d’énergie consacrée à préserver le territoire de ce projet, nous pouvons nous réjouir de voir que notre lutte déterminée et radicale contre ce projet a payé !

    L’annonce officielle est tombée via la presse locale aujourd’hui

    #GPI #écocide #ZAD_partout #résistance

  • Affaire des kits de campagne : le Front national condamné pour « recel d’abus de biens sociaux » et relaxé des poursuites pour escroquerie
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/06/16/affaire-des-kits-de-campagne-le-front-national-condamne-pour-recel-d-abus-de

    Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé le parti de la principale accusation dans ce dossier, celle d’avoir mis en place une escroquerie de surfacturation des kits de campagne de ses candidats remboursés par l’Etat.

    #FN #RN #escroquerie #surfacturation

    Un éventuel appel du parquet n’est même pas mentionné....

  • Colin van Heezik, Ben Ferencz : « Je n’ai pas le temps de mourir » - La Règle du Jeu - Littérature, Philosophie, Politique, Arts
    https://laregledujeu.org/2020/05/08/36143/ben-ferencz-je-nai-pas-le-temps-de-mourir

    Dans le documentaire « Prosecuting Evil », vous dites : « La guerre transforme des gens décents en tueurs de masse. »

    Oui, et l’unique solution est d’arrêter de faire la guerre. La guerre n’est pas un fait abstrait. Les gens commencent les guerres. Et les crimes sont commis par des individus que nous devons tenir pour responsables de leurs actes.

    Ne prenez-vous jamais de vacances ?

    Jamais. Je ne perçois pas non plus de retraite. Dois-je jouer au golf ? Taper une balle pour qu’elle entre dans un trou, de quelle absurdité s’agit-il ? C’est pour cela que je suis ici avec un sympathique journaliste venu d’Amsterdam pour me demander comment nous allons sauver le monde.

    Et donc, comment allons-nous le sauver ?

    Je peux vous donner une réponse en trois tomes ou en trois mots. La réponse en trois mots – les gens adorent les slogans – c’est « Law, not war ». Cela signifie que les Etats vont devant un tribunal en cas de différend, comme le ferait tout un chacun. J’ai toujours promu l’idée d’une Cour pénale internationale, et elle existe depuis 2002, mais les Etats-Unis ne la reconnaissent pas. John Bolton [ancien conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump, ndlr] l’appelle même la « cour illégale » et affirme que les Etats-Unis ne devraient jamais en reconnaître la compétence.

  • #Bruno_Canard, le chercheur qui avait alerté en 2015 sur le risque de #Coronavirus, dénonce le désengagement dans la #recherche | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/bruno-canard-le-chercheur-qui-avait-alerte-en-2015-sur-le-risque-de-coronav

    Depuis 2003, Bruno Canard, chercheur à Aix-Marseille, travaille sur les coronavirus. Il dénonce le désengagement européen et français dans le secteur des sciences.
    Lorsqu’il relit les lettres d’intention qu’il avait adressées en 2015 à la Commission européenne avec ses collègues belges et hollandais, Bruno Canard en a les poils qui se hérissent. Le directeur de recherche #CNRS à Aix-Marseille, spécialiste des coronavirus, y expliquait qu’il existait neuf familles de virus pour lesquelles une émergence était possible. « Le premier sur la liste était le flavivirus, explique-t-il. Le second, le coronavirus. Un an plus tard, apparaissait Zika, un flavivirus. Et aujourd’hui, le ­Covid-19, un coronavirus ! » La Commission européenne ne donnera jamais de réponse. Aujourd’hui, l’Europe met 10 millions d’euros sur la table. « Ridicule », rétorque Bruno Canard. « Dans l’urgence, nous devons rédiger des programmes jour et nuit. Monter des projets en un temps record. Au bout de deux ou trois ans, le virus aura disparu et on n’en parlera plus. »

  • Phénomène de société, le surf en dit beaucoup sur ses pratiquants et ses territoires. Focus sur ce sport et ses adeptes #sport #territoires #surf #sportifs #sportives

    https://sms.hypotheses.org/24559

    Surfing has become a real social phenomenon. While some of its prominent media figures ensure increasing buy-in from wider and wider audiences by radically changing the practice, millions of anonymous participants enjoy gliding in summer or braving the cold in winter days just to search for a few seconds of thrills. But, beyond this media coverage, surfing and surfers say a great deal about contemporary societies and the way people live in them.

    In mid-XXth century, surfing began to structure and established its status through the organization of international competitions. It was then recognized as a modern sport and started being used as an element of the socio-spatial structuration and marketing communication of sea resorts. The sports movement helped developing it. Public stakeholders turned it into a political and territorial resource (...)

  • COVID and Geolocation: #Google edition

    Geolocation data is getting increasing attention (https://www.newappsblog.com/2020/03/big-data-cellphones-and-covid-19-social-distancing-scorecard.html) as a way of tracking social distancing in particular. Google has just released a bunch of its geolocation data (https://www.google.com/covid19/mobility), which tracks changes in trips to retail, parks and other places.

    In the meantime, a new paper in Science (https://science.sciencemag.org/content/sci/early/2020/03/30/science.abb6936.full.pdf) says that a good contact-tracing App, if sufficiently robust and adequately deployed, could avoid the need for lock-downs.

    Of related interest, Zeynep Tufekci has a smart piece in The Atlantic (https://www.theatlantic.com/technology/archive/2020/04/coronavirus-models-arent-supposed-be-right/609271), pointing out that disease modeling isn’t useful so much for producing truth or knowledge, but as a guide for how to avoid worst outcomes. This seems absolutely right to me, and is in line the way health policy folks are pursuing what I’ve called a maximin strategy (https://www.newappsblog.com/2020/03/the-epistemology-of-covid-19.html).

    https://www.newappsblog.com/2020/04/covid-and-geolocation-google-edition.html
    #coronavirus #covid-19 #géolocalisation #surveillance

    ping @simplicissimus @fil @etraces

  • Compilation d’articles sur Luxfer

    30 mars 2020
    Coronavirus : une usine d’oxygène fermée par un fonds spéculatif demande sa nationalisation

    https://reporterre.net/Coronavirus-une-usine-d-oxygene-fermee-par-un-fonds-speculatif-demande-s

    Le 26 novembre 2018, face aux 136 salariés installés dans le réfectoire, un responsable — appelé « manager de transition » dans le jargon — du groupe britannique Luxfer Holding PLC, détenu par des fonds tels Fidelity ou encore BlackRock, a annoncé la fermeture définitive du site racheté en 2001. La production s’est arrêté en mai 2019.

    L’usine, pourtant bénéficiaire avec un carnet de commandes bien rempli, a fermé en juin et les salariés ont tous été licenciés. Avec 22 millions de chiffre d’affaires et un bénéfice d’un million d’euros en 2018, en progression de 55 % par rapport à l’année précédente, cette mise à mort est difficile à accepter pour les salariés.

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    Février 2019
    Luxfer : « Ils nous ont laissé mourir, ils ont laissé l’usine pourrir » - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/02/12/luxfer-ils-nous-ont-laisse-mourir-ils-ont-laisse-l-usine-pourrir_1708987

    En fin de journée, les directeurs anglais avaient trouvé refuge, sous les huées, dans la mairie de Gerzat. Et devant l’usine bloquée, les salariés avaient rallumé un feu de palettes et de colère.

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    20 janvier 2020
    Conflit Luxfer : les salariés occupent l’usine depuis ce lundi à Gerzat
    https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/conflit-luxfer-les-salaries-occupent-l-usine-depuis-ce-lundi-1579517936

    Les Luxfer demandent une intervention directe du ministre de l’Economie, Bruno Lemaire. Depuis 14 mois, ils ont multiplié les rendez-vous avec les différents services de l’Etat, les membres de cabinets ministériels, sans succès. Tout le monde se renvoie la balle. Les salariés ont le sentiment d’être abandonnés par l’Etat et en comprennent pas pourquoi rien n’est fait pour sauvegarder un savoir faire qu’ils sont les seuls à posséder en France. Ils veulent donc une médiation avec le seul décisionnaire, le ministre, pour que l’Etat oblige Luxfer à respecter ses obligations.

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    Février 2020 / Communiqué CGT Luxfer
    Luxfer à Gerzat (63) | Les salariés réquisitionnent leur usine
    https://ftm-cgt.fr/luxfer-a-gerzat-63-les-salaries-requisitionnent-leur-usine

    Mais la volonté politique de désindustrialisation de notre pays ne s’arrête pas au Ministère de l’économie et des finances. En effet, le Président de Région M. #Wauquiez et la vice-présidente Mme André-Laurent ont détourné le regard lorsque cette usine s’est retrouvée fermée sans motif valable. Après de multiples requêtes, la présidence de la région a préféré ignorer les salariés gerzatois. Pire encore, ils se targuent auprès des organisations syndicales et de l’opposition d’être en contact avec les syndicats de #Luxfer, ce qui est totalement faux. A ce jour, les salariés n’ont toujours pas eu de rendez-vous. De la même façon, la préfète du Puy de Dôme (Mme Baudouin-Clerc) ne met plus en place les commissions de revitalisation de l’usine de Gerzat depuis février 2019. Pourtant, depuis, les salariés ont trouvé eux même un repreneur Jinjiang, puis ils ont monté eux même un projet de SCOP.

    Le 13 Janvier 2020, Luxfer a décidé de reprendre les démantèlements dans la plus parfaite illégalitée.

    En plus d’avoir servi à conforter leur position de monopole, ce plan de licenciement a permis à certains de nos actionnaires de spéculer sur la destruction de cette usine. Blackrock (Fond d’investissement qui a fait parler de lui lors de la réforme des retraites) a acheté 33M€ de titres avant la flambé de l’action Luxfer, pour en revendre une partie lorsqu’elle était au plus haut.

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    #Wauquiez
    #Bercy
    #etat_français

    #BlackRock
    #Fond_d’investissement
    #spéculateurs_assassins
    #surfusion_libérale
    #catastrophe_annoncée
    #oxygène
    #sauver_des_vies
    #hospitalisation

  • Coronavirus : des associations de soignants exigent en référé la « réquisition des moyens de production » de médicaments et matériel
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/03/30/coronavirus-des-associations-de-soignants-exigent-en-refere-la-requisition-d
    Une aide-soignante aide un infirmier à s’habiller, dans une tente installée à l’extérieur de l’hôpital Henri Mondor, à Créteil, depuis le 4 mars. ADRIENNE SURPRENANT POUR LE MONDE

    Le référé « mesures utiles » déposé en urgence au Conseil d’Etat demande une « réquisition des moyens de production » pour obtenir masques, respirateurs ou encore morphine.

    Plusieurs associations de santé et des juristes ont saisi en urgence le Conseil d’Etat, lundi 30 mars, pour sommer le gouvernement de réquisitionner, « à l’échelle industrielle », des usines de production pour fournir des masques, des respirateurs et des médicaments indispensables, qui commencent déjà à être rationnés. Pauline Londeix, cofondatrice de l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament, prévient :
    « On est très inquiets du risque de pénurie et de rupture d’un certain nombre de médicaments indispensables contre la douleur, notamment la morphine et le curare. Pour le Covid-19, mais aussi en soins palliatifs. Le monde entier veut les mêmes médicaments, or nous avons en France le savoir-faire et les principes actifs, il faut que le gouvernement réquisitionne les moyens de production. »

    Le référé « mesures utiles », déposé par l’avocat Jean-Baptiste Soufron, permet de demander au juge administratif toutes sortes de mesures, qui peuvent être imposées à l’administration. Il est signé par « une coalition inédite » : Act Up-Paris, le Collectif inter-hôpitaux, le Collectif inter-urgences, la Coordination nationale des infirmières, l’Observatoire de la transparence des politiques du médicament, ainsi que par le professeur de droit Paul Cassia et le politologue Patrick Weil, tous deux membres de l’Association de défense des libertés constitutionnelles.

    Des demandes conséquentes

    Ces mesures sont conséquentes : les associations réclament des masques FFP2 et FFP3 pour les soignants, des masques chirurgicaux pour les malades – mais aussi pour l’ensemble de la population. Le personnel médical a besoin de pyjamas à usage unique, de gilets jetables, de surblouses, de lunettes, de tabliers, de pousse-seringues et de ventilateurs mécaniques, mais aussi « de moyens de dépistage massif », livrés à tous les laboratoires vétérinaires et de biologie. Les associations réclament la production en urgence et en France de toutes « les molécules apparaissant d’intérêt sanitaire » – tociluzimab, dexaméthasone, lopinavir, ritonavir, anakinra, midazolam et, bien sûr, morphine et curares.

    « Contrairement à ce qu’on raconte, les masques sont très utiles pour toute la population »

    « Le plus urgent, ce sont les masques et les respirateurs, explique André Grimaldi, professeur à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris et fondateur du Collectif inter-hôpitaux. Même chez les soignants, on est obligé de garder des masques toute la journée, voire le lendemain, ce n’est pas possible. Et contrairement à ce qu’on raconte, les masques sont très utiles pour toute la population, même avant le confinement. » Il estime que ce sont les infirmières qui vont en manquer le plus, en réanimation :
    « On a baissé la garde de la sécurité à l’hôpital. On ne peut pas y envoyer des gens sans précautions, malgré les applaudissements de 20 heures – si le gouvernement ne fait rien, la situation risque de se terminer par des droits de retrait du personnel. Il y a de la colère chez les soignants. »

    Si le Conseil d’Etat juge la requête recevable, il fixera une audience probablement dans les quarante-huit heures, après que le représentant du gouvernement aura présenté ses observations.

    #réquisition #médicaments #matériel_de_protection #masques_pour_tous #soins_palliatifs #santé #hôpital