• Ce film, diffusé en coopération avec le CHS du XXe siècle, retrace l’histoire, la mémoire et la légende d’un mouvement subversif… qui a fini par être patrimonialisé par la société qu’il voulait renverser

    https://sms.hypotheses.org/13472

    #film, #situationnisme, #debord, #spectacle, #marchandisation, #patrimoine, #évolution, #histoire, #mémoire, #subversion, #subvertir, #symbole, #1968, #mai, #IS, #internationale_situationniste, #postérité, #légitimation

  • Une immersion dans le quotidien des #graffeurs afin de tenter de comprendre la complexité et l’originalité de leur démarche. Art ou crime ? Un film-recherche en coopération avec #CNRS_Images.

    http://sms.hypotheses.org/9764

    #graffiti, #tag, #art, #rue, #hip-hop, #art_de_rue, #sociologie, #anthropologie, #pratique, #illégalité, #street_art, #symbole, #dessin, #aérosol, #peinture

  • #Déesse grecque de la sagesse et de la stratégie militaire, #Athéna a été largement récupérée par l’imagerie officielle de la #France (monnaies, timbres, façades d’édifices publics, bustes de mairie…).

    https://sms.hypotheses.org/12161

    #athéna, #déesse, #antiquité, #antique, #grèce, #France, #politique, #pratique, #symbole, #imagerie, #monnaie, #timbre, #mairie, #sagesse, #stratégie, #militaire, #histoire, #politique, #manon_bril, #image, #incarnation

  • L’histoire de #Valon_Behrami, joueur de l’équipe nationale suisse de #football (la #Nati)...

    "Le maillot rouge à croix blanche, #Behrami, a bien failli ne jamais l’enfiler. Pour fuir la guerre en #ex-Yougoslavie, sa famille avait trouvé refuge au #Tessin. Mais en 1995, le petit Valon a 10 ans et avec sa soeur et ses parents il fait l’objet d’une procédure d’#expulsion.

    Interview de l’époque, tirée des archives de la télé suisse.

    Question : Tu penses quoi de cette décision de renvoi ?
    Réponse de Behrami : Je ne voudrais pas partir. J’ai tout appris ici. A lire, à écrire.

    Une mobilisation populaire fera plier l’administration. 23 ans après, Valon Behrami est le premier footballeur suisse à disputer 4 coupes du monde.

    https://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/suisse-bresil-valon-behrami-lhomme-du-match--il-a-remporte-son-duel-face-au-joue
    #asile #migrations #réfugiés #Suisse

    • A mettre en lien avec cet autre #héros_national, #Shaqiri :
      RTS | La Suisse et ses héros nationaux

      Regardez cette balle de la 6ème minute. Le ballon qui s’envoute, qui frôle le fer. Une seconde seulement, qui libère tout un pays, et un homme aussi : Shaqiri. Un seul homme, un autre Suisse, un autre héros avait jusque-là réussi à tirer pareil. C’était Guillaume Tell. (…) Techniquement parfait, sur ce coup-là Shaqiri a mérité son statut de héros national. (…) Oui, bien sûr, il y a le talent, mais quand on est capable de mettre trois buts dans un match de Coupe du monde, c’est qu’il y a autre chose. Il y a du papa et maman, des mots que seul un fils connaît. La Suisse aujourd’hui serait bien inspirée de dire merci à toute la famille Shaqiri.

      https://asile.ch/2014/07/12/rts-la-suisse-et-ses-heros-nationaux

    • Suisse-Brésil | Valon Behrami, l’homme du match. A 10 ans, il avait échappé à un renvoi grâce à une mobilisation citoyenne

      “Le maillot rouge à croix blanche, Behrami, a bien failli ne jamais l’enfiler. Pour fuir la guerre en ex-Yougoslavie, sa famille avait trouvé refuge au Tessin. Mais en 1995, le petit Valon a 10 ans et avec sa soeur et ses parents il fait l’objet d’une procédure d’expulsion.” Suite au match nul lors du match Suisse-Brésil, le 19h30 revient sur le parcours du joueur, avec une interview de l’époque, tirée des archives de la télévision.

      https://asile.ch/2018/06/19/suisse-bresil-valon-behrami-lhomme-du-match-a-10-ans-il-echappe-a-un-renvoi-gr

    • La maglia racchiude passato e identità

      Le storie di Xhaka e Shaqiri stanno facendo il giro del mondo. Eppure, la storia dei due calciatori, uno nato a Basilea, l’altro a Gjilan, in Kosovo, entrambi figli di profughi, sta facendo sognare una nazione intera. L’eventuale connotazione “politica” del gesto dell’aquila può fare discutere. Ma ha comunque aperto dibattiti. Diciamolo in maniera chiara e onesta: in qualsiasi partita, e non solo, anche dove si prevedono comportamenti disciplinati da cerimoniali rigidi, assistiamo a gesti e parole ben più gravi, da condannare senza se e senza ma. Francamente, quello che colpisce di queste ore non è la discussione sul gesto, ma l’assenza di discussione sul significato.
      Tecnicamente i due hanno segnato reti non casuali, ma volute e cercate con rabbia. Con quel sentimento che quando si manifesta in un gesto tecnico non necessita di parole o di analisi. È tale e così va interpretato. Quando al 52’ stai perdendo contro una squadra sulla carta più forte di te, non pensi che ti trovi a più di 20 metri dalla porta con davanti un’area affollata, se arrivi a scaricare un sinistro così violento ci metti dentro ben altro. Ci metti il cuore. Allo stesso modo, al 90’, non corri da quasi metà campo se non hai motivazioni che vanno ben oltre il gesto tecnico. In quei pochi secondi Shaqiri probabilmente stava rivivendo ferite profonde, che non si cancellano con il politically correct.
      Il calcio, come lo sport in generale, è anche politica, nella misura in cui riesce a mettere insieme, in una competizione come i Mondiali, Paesi che nella quotidianità si combattono, ma che condividono le regole del gioco. E i precedenti non mancano. Come dimenticare la mano de Dios durante Inghilterra-Argentina, dopo la tragedia delle isole Falkland. Chi scende in campo non rappresenta solo la maglia che indossa, solo un popolo. Rappresenta anche se stesso e la sua storia. È per queste ragioni che l’impresa rossocrociata va oltre una partita di calcio. Intanto, perché è stata compiuta dalla nazionale più cosmopolita del mondiale. E poi, perché una nazione intera, anche chi a ogni piè sospinto brandisce il vessillo del “prima i nostri” e del “rispediamoli a casa loro”, ha gioito grazie a due calciatori figli di profughi. E poi cosa c’è di male nel sentirsi svizzeri e kosovari allo stesso tempo? C’è chi metterebbe in dubbio qualcuno che si sentisse svizzero e italiano, svizzero e francese, o americano?
      Probabilmente, quello che è accaduto ci dice anche altro: l’identità di una persona non è statica, fissa e rigida, ma un divenire legato al vissuto. In altre parole, complessa e multipla e, per questa ragione, ancora più ricca e in grado di far sognare.


      http://www.caffe.ch/stories/cronaca/60740_la_maglia_racchiude_passato_e_identit
      #maillot #identité

    • Coupe du monde. Entre la Serbie et l’Albanie, les signes qui fâchent

      Le match de Coupe du monde qui opposait la Serbie à la Suisse, vendredi 22 juin, a pris une tournure très politique. L’équipe helvétique compte six joueurs originaires des Balkans, ainsi que le sélectionneur, Vladimir Petkovic. Pendant la rencontre, deux de ces joueurs ont fait un étrange signe de la main pour célébrer leurs buts : celui de l’aigle bicéphale.

      Si Granit Xhaka et Xherdan Shaqiri ont fait ce geste, c’est pour provoquer leurs adversaires serbes : l’#aigle_bicéphale est le symbole de la “#Grande_Albanie” ou “#Albanie_ethnique”, c’est-à-dire les territoires revendiqués par les irrédentistes albanais bien qu’ils aient été attribués à la Serbie, au Kosovo ou encore à la Macédoine et au Monténégro à l’issue des guerres balkaniques.

      Le 25 juin, la Fifa a infligé une amende à chacun des deux joueurs, d’un montant de 8 500 euros chacun, ainsi qu’à leur capitaine, Stephan Liechsteiner (4 000 euros). Une cagnotte en ligne, ouverte le soir même, a remporté un rapide succès. Si bien que, dès le lendemain matin, la totalité des dons couvrait déjà le montant des amendes, rapporte le site suisse Ticinonews.


      https://www.courrierinternational.com/dessin/coupe-du-monde-entre-la-serbie-et-lalbanie-les-signes-qui-fac
      #symbole

  • L’#ex-Yougoslavie bataille autour des #symboles de l’#antifascisme

    Un étrange combat se trame autour de monuments historiques, symboles de l’antifascisme et de la lutte contre le nazisme. Les spomeniks, ces mémoriaux érigés en hommage aux résistants de la Seconde Guerre mondiale, cristallisent les tensions politiques actuelles dans l’ex-Yougoslavie. Cet #héritage de l’époque de Tito, peu préservé et contesté par des groupes nationalistes, témoigne de la difficile dislocation de la République fédérative socialiste de Yougoslavie. Depuis 2012, Alberto Campi parcourt les Balkans pour photographier et cartographier ces sculptures parfois colossales. Ses recherches ont débuté avec un projet photographique en noir et blanc intitulé +38 et se sont poursuivies au printemps 2018, avec la journaliste Daphné Gastaldi, en Serbie, en Croatie et en Bosnie-Herzégovine. Dans ces pays, une nouvelle tendance de « tourisme noir » est en train de se développer, attirant les voyageurs étrangers sur la piste des spomeniks.

    https://www.mediapart.fr/studio/portfolios/l-ex-yougoslavie-bataille-autour-des-symboles-de-l-antifascisme
    #spomenik #mémoire #monuments #tourisme_noir #dark_tourism #yougonostalgie #Jasenovac #spomeniks

    Photos @albertocampiphoto, texte @daphne

    cc @reka

  • Why Ancient Mapmakers Were Terrified of Blank Spaces

    https://news.nationalgeographic.com/2017/11/maps-history-horror-vacui-art-cartography-blank-spaces

    The Indian Ocean is teeming with sea monsters in Caspar Vopel’s 1558 map of the world. A giant swordfish-like creature looks to be on a collision course with a ship, while a walrus with frighteningly large tusks emerges from the water, and a king carrying a flag rides the waves on a hog-faced beast.

    Vopel, a German cartographer, left behind no explanation of why he added these things to his map, but he may have been motivated by what art historians call horror vacui, the artist’s fear of leaving unadorned spaces on their work. Chet Van Duzer, a historian of cartography, has found dozens of maps on which cartographers appear to have filled the empty spaces on their maps with non-existent mountains, monsters, cities, and other gratuitous illustrations.

    #cartographie #géographie_du_plein #cartographie_du_vide #mondes_inconnus #représentation #symboles #sémiologie

  • Belgian authorities admit two-year-old girl was shot after police chase

    Prosecutors confirm child found dead after police opened fire on van carrying refugees was killed by a gunshot wound.

    The authorities in Belgium have admitted that a two-year-old girl who died after police opened fire on a van carrying migrants near #Mons on Thursday was shot in the face.

    Prosecutors had initially denied the account given to the Guardian by relatives of the girl, called #Mawda, suggesting instead that she had been taken ill or died as a result of erratic driving.

    The child was killed after a police patrol followed and intercepted a van containing 26 adults and four children, including Mawda, on a highway near the city of Mons in the early hours of Thursday morning.

    She was travelling with her Kurdish-Iraqi parents and three-year-old brother. A source told the Guardian that police opened fire in an effort to stop the vehicle, which was being driven by alleged people smugglers to a lorry park on the coast. From there, the refugees were to be smuggled onboard lorries destined for the UK.

    However, a source had told the Guardian that police opened fire on the van in an effort to force it to stop. A bullet is alleged to have penetrated the vehicle and hit the girl in the cheek.

    Following the gunfire, it is understood that officers surrounded the vehicle in a 45-minute standoff as they assessed the situation. Upon opening the doors of the van, the child’s mother screamed for help. An ambulance was called and took the child to a Mons hospital, where she was pronounced dead. It is believed, however, that Mawda died at the scene.

    Frédéric Bariseau, a spokesman for the Tournai prosecutor’s office, confirmed on Friday afternoon that Mawda died as a result of a gunshot injury, but said he could not confirm the provenance of the bullet.

    “The autopsy determined that the cause of death was a bullet that entered the cheek,” said Bariseau.

    “I want to be careful about saying that the bullet could be of police origin. We have to assess the evidence.

    “Police have opened an internal investigation to determine the circumstances of the girl’s death.

    In a statement released on Thursday, Bariseau had denied reports that the girl had been shot. “The little girl did not die as a result of police gunfire,” he said, suggesting several possible causes including illness, an accident inside the van caused by the driver’s behaviour, or a blow to the head.

    Jan Jambon, Belgium’s interior minister, wrote on Twitter: “[a] tragic event with dramatic consequences. The investigation is ongoing.”

    A source close to the family told the Guardian: “The family are worried that their daughter’s death will be covered up with no one being held to account. They have been told by the authorities that Mawda will be buried on Tuesday.

    “Her family have been placed in accommodation in Belgium. However, they have been told that they have to decide whether they are seeking asylum in Belgium. They have until tomorrow to make up their minds, failing which they have to leave and might possibly be deported back to Germany, but this is unclear.

    “Either way, authorities have stated that once they have ‘legally settled in a country’ they can claim Mawda’s body and have it transferred.”

    The source alleged that the family had previously been smuggled to the UK but was deported to Germany last year by UK authorities since Mawda was born there, and is therefore a German national.

    Zakia Khattabi, co-leader of the Belgian Green party, Mawda’s death was the result of an “increasingly repressive” migration policy. “I want to extend our sympathy to the victim and the victim’s family,” she said. “But after emotion comes anger. We demand that the spotlight is put on this case and that political responsibilities are taken.”

    Belgium’s federal government has been criticised for its increasingly tough stance on migrants. Theo Francken, the country’s immigration minister, said last year that Europe must turn back boats carrying would-be migrants across the Mediterranean.

    “Taking a ticket on a smuggler boat does not give you free entrance into the European continent,” said Francken, a member of the Flemish separatist N-VA, the largest party in the governing coalition.

    Earlier this year, Francken drew criticism for deporting Sudanese migrants, several of whom later said they were tortured after being returned home.


    https://www.theguardian.com/global-development/2018/may/18/belgian-authorities-admit-two-year-old-girl-was-shot-after-police-chase

    #mourir_aux_frontières #frontières #asile #migrations #réfugiés #mourir_dans_la_forteresse_Europe #Belgique #violences_policières #police #Borders_kill

    The source alleged that the family had previously been smuggled to the UK but was deported to Germany last year by UK authorities since Mawda was born there, and is therefore a German national.

    –-> #migrerrance

    • Commentaire de Andrea Segre sur FB :

      P.S. altra notizia che è necessario non dare in queste ore. Sapevate che tre giorni fa una bambina curda di 3 anni è stata uccisa dalla polizia belga? Nel senso che le hanno sparato mentre cercava di attraversare una frontiera interna europea, una di quelle che per gli europei è libera, priva di controllo, simbolo della nostra libertà di viaggiare, della nostra convivenza civile e pacifica, quella tra Francia e Belgio. L’hanno colpita in testa ed è morta. Per 24 ore la polizia ha provato a coprire dicendo che aveva sbattuto la testa sul furgone. Poi le hanno trovato una pallottola nel cervello. Domanda: cosa succede se una bambina italiana o belga viene uccisa da un poliziotto di qualsiasi paese africano o musulmano?

    • Grande-Synthe : Mawda, 2 ans, migrante, tuée par balle

      Une course-poursuite entre une camionnette de migrants et la police belge a provoqué, jeudi 16 mai, la mort d’une fillette kurde hébergée dans un camp à Grande-Synthe. L’enfant a été tuée par balle. Après avoir démenti une première fois l’information jeudi, le parquet de Mons a admis vendredi que l’enfant avait été tuée par une balle. Dans le camp de Grande-Synthe où sont réunis plus de 400 exilés, la douleur est vive et les langues se délient quant aux conditions de passage.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/190518/grande-synthe-mawda-2-ans-migrante-tuee-par-balle

    • Belgique : les parents de la fillette tuée après une course poursuite police-migrants veulent une enquête indépendante

      Les parents d’une fillette kurde tuée par balle après une course poursuite police-migrants en Belgique ont réclamé lundi une enquête indépendante sur la mort de leur fille.

      Lors d’une conférence de presse à Bruxelles, Olivier Stein, avocat des parents de la petite Mawda Shawri, âgée de deux ans, a indiqué que ces derniers voulaient une enquête indépendante, éventuellement sous la forme d’une commission parlementaire.

      « Pour la famille de Mawda Shawri, il n’y a aucun doute, c’est un policier qui a tué leur enfant », a dit M. Stein.

      La mère se trouvait avec sa fille juste derrière le conducteur de la camionnette qui transportait 30 migrants kurdes (26 adultes et 4 enfants) pris en chasse dans la nuit de jeudi à vendredi par la police belge, alors qu’ils comptaient se rendre en Grande-Bretagne.

      « Une question de confiance se pose : le récit des parents de l’enfant est totalement différent de celui de la police et du parquet », a déclaré à l’AFP Alexis Deswaef, président de la Ligue des Droits de l’Homme en Belgique.

      « Nous souhaitons les résultats de l’enquête ainsi qu’une arrestation » (du coupable, ndlr), a dit M. Stein.

      « Une fois la camionnette immobilisée, les parents n’ont pas pu aller à l’hôpital avec leur enfant qui avait été touchée par balle », a-t-il ajouté. « Il s’est passé toute une journée avant que les parents n’apprennent que leur enfant était décédée », a-t-il poursuivi.

      Vendredi, le parquet de Mons avait convenu que la fillette avait été tuée par une balle, sans toutefois confirmer qu’elle provenait de l’arme d’un policier.

      Jeudi, il avait d’abord totalement exclu l’hypothèse d’un décès par balle évoquant trois causes possibles : une maladie, un accident lié au comportement du chauffeur de la camionnette -la tête de l’enfant aurait pu par exemple heurter une paroi du véhicule- ou un coup porté à l’enfant.

      Ce décès avait provoqué des remous à Grande-Synthe, près de Dunkerque dans le département français du Nord, la fillette étant membre d’« une famille de migrants actuellement hébergée dans un gymnase de Grande-Synthe », selon la préfecture du Nord.

      Par ailleurs, une rencontre a été organisée lundi matin avec le Premier ministre belge Charles Michel et la famille de la petite kurde décédée, au cours de laquel il a présenté ses condoléances, a indiqué le porte-parole du Premier ministre, Frédéric Cauderlier à l’AFP.

      « Nous ne faisons aucun commentaire sur le contenu des discussions », a-t-il ajouté.


      http://www.liberation.fr/societe/2018/05/21/belgique-les-parents-de-la-fillette-tuee-apres-une-course-poursuite-polic

    • « Balle perdue »

      On sait que pour les réfugiés arrivés en Europe, le parcours est semé d’embûches. Pour Mawda, fillette de 2 ans, ce parcours a été brutalement interrompu vendredi dernier à la hauteur de Mons, en Belgique, d’une balle dans la tête. Pardon, « dans la joue », comme l’expliquait le parquet à la suite du drame, évoquant une « balle perdue » tirée en direction du chauffeur. Qu’importe, le résultat est le même. Mawda se trouvait à bord d’une camionnette qui emmenait une trentaine de Kurdes en France et qui a été poursuivie sur des dizaines de kilomètres par plusieurs voitures de police. Ses parents étaient également à bord mais n’ont pas été autorisés à accompagner leur fille dans l’ambulance et ont été informés de son décès alors qu’ils étaient détenus en cellule.

      La fillette née en Allemagne de parents originaires du Kurdistan irakien a été enterrée hier près de Mons. Triste parcours européen, à la hauteur des tragédies quotidiennes sur notre continent soumis aux accords de Schengen-Dublin. En 2015, le monde s’offusquait du décès du petit Aylan sur une plage de la Méditerranée. Combien d’enfants sont, depuis, morts des suites de la politique migratoire européenne ? Nos frontières tuent, et des centaines de personnes à travers la Belgique ont manifesté mercredi leur indignation, exposant des vêtements d’enfants en signe de deuil. Sur les réseaux sociaux, le mot-clé #Justice4Mawda rassemble les appels à tirer toutes les leçons du drame, à rendre des comptes. Première visée : la rhétorique déshumanisante, dénigrant les réfugiés et les assimilant à des criminels. Face à une camionnette remplie de migrants, les forces de l’ordre se sentent légitimes à ouvrir le feu. Et même sans tirs, des drames surviennent : le 17 avril, quatorze migrants ont été blessés – dont cinq grièvement – dans une course-poursuite avec la police belge, vers Nivelles.

      Le ministre belge de l’Intérieur, le nationaliste Jan Jambon, a pourtant rejeté la faute du décès de Mawda sur les passeurs, déplorant que « le trafic d’êtres humains prospère ». En omettant soigneusement de rappeler que ce trafic prospère d’autant mieux que les barbelés se hérissent. L’« incident » de vendredi s’ajoute aux 636 décès de migrants en mer répertoriés depuis le début de l’année. Justice pour Mawda. Et pour les autres ?

      https://lecourrier.ch/2018/05/23/balle-perdue

    • Et en #Croatie...
      Croatie: 2 enfants migrants blessés par des tirs de la police

      Deux migrants de douze ans, un Afghan et un Irakien, ont été grièvement blessés hier par la police croate qui a ouvert le feu sur le véhicule qui les transportait, a annoncé un porte-parole policier.

      Hier vers 22H00 locales (20H00 GMT), une camionnette a refusé de s’arrêter à un contrôle près de la frontière avec la Bosnie, a raconté à l’AFP Elis Zodan. La police a alors ouvert le feu avant de découvrir que deux enfants avaient été blessés, parmi les 29 migrants qui y étaient embarqués. Ils ont été hospitalisés à Zadar (sud) dans un état grave mais leurs jours ne sont pas en danger.

      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/05/31/97001-20180531FILWWW00132-croatie-2-migrants-mineurs-blesses-par-des-tirs-d

      cc @isskein

    • Mawda : #symbole d’une politique anti-migrants

      Dans « À l’air libre », retour sur la mort de Mawda, une fillette kurde de 2 ans tuée par la police belge en 2018, illustration de la tragédie des migrants en Europe. Également au sommaire : les violences sexuelles dans l’industrie du porno et les 10 ans de la révolution tunisienne.

      https://www.youtube.com/watch?v=HyLmB7GF6ik&feature=emb_logo

      https://www.mediapart.fr/journal/france/171220/mawda-symbole-d-une-politique-anti-migrants

    • Mawda, 2 ans, tuée par la police

      La nuit du 17 mai 2018, la police belge prend en chasse une camionnette de migrants traversant le pays : un policier tire, une enfant kurde de 2 ans meurt d’une balle dans la tête. Deux ans et demi plus tard, le verdict du procès tombe. L’affaire du meurtre de la petite Mawda illustre bien des aspects des politiques migratoires et sécuritaires actuelles. En Belgique, les faits de violence policière ne cessent de faire parler d’eux — ils sont devenus hebdomadaires. Face à quoi, les protestations populaires se développent. Le 8 mars dernier, une femme noire, après avoir voulu porter assistance à une personne ayant fait un malaise dans la rue, a été violemment plaquée au sol par la police liégeoise, provoquant une nouvelle fois des émeutes. Un récit du verdict.

      11 h 17, gare de Bruxelles-Central, train en direction de Mons. Nous sommes le 12 février 2021, jour de verdict pour le procès relatif à l’affaire Mawda. Un froid polaire règne sur le pays ; la neige tombée il y a cinq jours ne fond pas. La température indique ‑7 °C. La presse nationale a jugé bon de sortir, ce matin-là, l’information sur la régularisation définitive des parents de Mawda : le fait date pourtant de décembre dernier. La dépêche est publiée dès 5 heures, comme une actualité brûlante, une info de dernière minute. De mauvaise augure. Je retrouve dans le train trois des avocates de la famille de Mawda, ainsi qu’une quinzaine d’activistes du comité de soutien.

      13 h 10. La juge déclare l’audience ouverte. Nous sommes dans la salle aux pas perdus, où un écran a été installé pour que la trentaine de personnes que nous sommes — ayant été autorisées à entrer dans l’enceinte du tribunal — puissions suivre le verdict. Seules dix personnes ont pu accéder à la grande salle d’audience. On y aperçoit Shamden et Prhst Shawri, les parents de Mawda, assis légèrement en hauteur derrière les quatre avocats qui les représentent. Face à eux, sur l’autre flanc de la salle, les deux hommes irakiens accusés pour l’un d’être le chauffeur du véhicule pris en course par la police et pour l’autre le passeur. Deux hommes forcés sur les routes de l’exil qui contestent ces accusations, avançant qu’ils ont été choisis au hasard des occupants de la camionnette. Cette nuit-là, ils étaient en tout 26. Au centre de la salle, en hauteur, les trois juges. En bas, face à eux, dos à la salle, le policier qui a tiré le coup de feu.

      7 mai 2018.

      Lamine Bangoura voit arriver à son domicile huissier et police, pour un arriéré de loyer de 1 500 euros. Comme il refuse d’être expulsé de chez lui, des patrouilles de renfort sont appelées : leurs véhicules, nombreux, bloquent la rue en bas de l’immeuble. Très vite ce sont huit policiers qui entrent, lui menottent pieds et mains et s’en vont pratiquer un plaquage ventral meurtrier, à quatre sur son torse, sous prétexte qu’ils se seraient sentis en danger. Depuis ces déclarations de la police, faites plus d’un mois après les événements, des images circulent sur les réseaux. On y entend Lamine pousser des cris rauques, glaçants : il étouffe. À l’arrivée de l’ambulance, il est déjà trop tard. Cela fait trois ans, et son corps est toujours à la morgue. La première année, il était retenu par ordre du juge, le temps de l’enquête, qui a fini par prononcer un non-lieu. Il n’y aurait pas de charges suffisantes pour ouvrir un procès1. Une somme de 8 000 euros avait alors été exigée de la famille afin de récupérer le corps de leur fils, somme impossible à rassembler. La facture s’élève aujourd’hui à 30 000 euros. Lamine n’a toujours pas été enterré et la famille Bangoura poursuit son combat.

      Avant de démarrer la lecture des 50 pages du prononcé, la juge annonce : « Ce tribunal constate que les conseils des parties civiles ont largement plaidé lors du procès et dans les conclusions sur le traitement inhumain et dégradant qu’ont subi les victimes. » Les parents et le frère de Mawda, alors âgé de 4 ans, avaient été empêchés de monter dans l’ambulance qui allait amener la petite fille — elle mourra avant d’arriver aux urgences. Ils ont été humiliés et détenus. « Aussi légitimes que les interrogations des parties civiles puissent être, il n’appartient pas à ce tribunal de se prononcer sur des éléments qui dépassent largement le cadre de sa saisine […] et qui ne concernent que le comportement des trois prévenus lors de la course poursuite du 17 mai 2018. »

      Les avocats de la famille avaient dès le départ dénoncé l’atomisation absurde d’une affaire hautement politique vers diverses juridictions, empêchant également toute enquête sur les responsabilités des politiques migratoires actuelles, tout comme sur les nombreux mensonges policiers et judiciaires qui ont marqué les heures et jours suivants les événements. Parmi ceux-là : rumeurs propagées sur l’utilisation d’un enfant bélier, enfant jeté par la camionnette, succession de versions contradictoires et mensongères du parquet aux médias, première analyse d’un médecin légiste qui réfute la cause de la mort par balle, etc2. Un seul journaliste de grande antenne a relevé la dignité d’une profession, ayant fait une enquête approfondie et édifiante sur les faits et la succession des mensonges officiels.

      Août 2019.

      Mehdi Bouda est percuté en plein centre ville, sur un passage piéton, par un véhicule de police roulant à plus de 98 km/h. Ce n’est que le lendemain que la famille sera avertie de la mort de ce jeune de 17 ans, par des agents de police venus à sa porte lui présenter la photo de son corps ensanglanté, sans égard, sans aucune explication. Quelques heures plus tôt, un ancien voisin, sollicité par un journaliste sur le sujet, avait appelé la famille, sans que cette dernière ne comprenne de quoi il s’agissait. Car la presse ne manquera pas de relayer aussitôt les communiqués de police, avec son lot de discours, devenus classiques. Ici, une parmi tant d’autres : « un jeune dealer qui aurait couru en voyant la police arriver ». C’est par elle-même, au travers de ses recherches pour comprendre les faits, que la famille découvrira que c’est un véhicule de police qui a fauché leur fils. Son grand frère Ayoub et tous les proches de Mehdi poursuivent leur combat pour la vérité, la justice et la dignité.

      Les présumés chauffeur et passeur écoutent la traduction — à travers des casques, le visage caché par des masques — de la longue et détaillée lecture chronologique de la course-poursuite. Seul le regard de l’un est rendu visible par l’angle choisi par une caméra qui s’attarde longuement sur eux : l’épuisement s’y lit. Le visage du policier, lui, ne sera jamais filmé. Les deux hommes contestent ces accusations. Voici deux ans et demi qu’ils sont en prison. Pour une même nuit de faits, ils subiront deux procès. L’un à Mons, pour « entrave méchante à la circulation ayant entraîné la mort » et « rébellion » ; l’autre à Liège, pour « trafic d’êtres humains ». Deux procès pour une même affaire.

      La juge poursuit sa lecture. Arrive le moment de l’impact. On entend qu’il est 2 heures du matin passées de quelques minutes, lorsque « la vitre sur le côté [conducteur] de la camionnette explose », que la camionnette quitte l’autoroute et s’arrête sur un parking deux minutes plus tard, qu’un appel au secours est lancé… Dans la salle, la caméra se tourne vers les les parents et filme les larmes de la mère. Elle n’a pas le casque de traduction sur les oreilles. S’ensuit tout un détail des communications radio sur l’usage fait d’une arme ; le médecin légiste qui, vers 4 heures du matin, assure que la mort n’est pas due à un tir d’arme à feu. Pendant sa lecture de l’état du corps de l’enfant établi dans le rapport de la police, la juge regarde, comme soucieuse, les parents. Une des avocates est allée s’installer à côté de la mère ; elle lui parle. Le père est tourné vers l’interprète assis juste à sa gauche et l’écoute attentivement.

      L’écrasante majorité du récit des « faits établis » provient des sources policières : les nombreuses communications radio, les analyses techniques de leur matériel, les rapports établis au moment des faits, sur le parking de cette aire d’autoroute ou à l’hôpital. La famille, elle, n’a que sa parole, recueillie lors d’interrogatoires et d’auditions. À peine quelques secondes du déroulé des faits sont passées dans le récit chronologique. Nous entendons à présent la version des parents. Alors que sont reprises les déclarations du père, qui confirment celles de la mère — jamais, tout au long de la course-poursuite, elle n’a perdu l’enfant de ses bras —, cette dernière quitte la salle. Elle gagne celle aux pas perdus pour s’occuper un moment de son troisième enfant, gardé par des personnes du comité de soutien : un petit garçon qui ne doit pas avoir plus de 2 ans et dont les traits ressemblent fortement à ceux de Mawda.

      10 avril 2020.

      La police prend en chasse deux jeunes pour « non respect des règles de distanciation sociale ». Nous sommes à Anderlecht, commune où les actes policiers violents et racistes font régulièrement la chronique. Adil est sur son scooter, il prend la fuite. Passant par des zones où le véhicule de police ne peut le suivre, les agents à son bord appellent des renforts. Quelques minutes plus tard, alors qu’Adil roule et est presque arrivé chez lui, il est percuté de plein fouet par un autre véhicule de police qui vient le coincer, d’en face, roulant à 70 km/h. Son corps est projeté à 20 mètres de là. Adil meurt. Aucune trace de freinage ne sera trouvée sur le sol, indiquant que la voiture lui a bien foncé dessus. Alors que le Comité Justice pour Adil et ses proches attendent qu’une enquête et un procès public se tiennent, le Parquet demande, via les médias, qu’un non-lieu soit déclaré. Le combat continue.

      Les différents services de police à l’œuvre ce jour-là auraient eu des problèmes de communication, influençant ainsi le déroulé des événements. Pourquoi la course-poursuite a‑t-elle même démarré ? Pourquoi un tel dispositif policier est-il déployé pour prendre en chasse un véhicule avec des migrants à son bord, dont des enfants, sur plus de 70 kilomètres, au milieu de la nuit ? La police belge demande à la police française — dont la frontière approche — de « dresser un barrage profond ». La frontière, voici donc la raison ?

      14 h 50. Le Tribunal retient que le tir du policier a tué l’enfant parce que la camionnette aurait voulu percuter le véhicule de police, ce qui aurait dévié ce dernier dans sa tentative d’éviter le choc. Pas le fait qu’il tenait une arme, bras tendu, vers une camionnette emplie de 26 personnes, sans aucun doute en panique après des kilomètres de course-poursuite. Une arme braquée à hauteur de l’avant du véhicule, à la vue du conducteur de cette nuit-là. « Tous les éléments du dossier permettent de déterminer avec certitude que… »

      9 janvier 2021.

      La ville vit sous un couvre-feu qui démarre à 22 heures. Ibrahima filme une intervention policière qu’il croise sur son chemin. La police le voit et lui intime d’arrêter, en se dirigeant vers lui. Il part. Une course-poursuite s’ensuit, jusqu’à ce qu’il soit intercepté. Il est presque 19 heures. Ibrahima meurt à 20 h 22, au commissariat de police. La cause ? « Un malaise ». Les policiers se rendront au domicile familial pour annoncer le décès de ce fils, à 2 h 30 du matin. Ils diront à la famille qu’ils l’avaient arrêté pour non respect du couvre-feu, alors que sa mort est déclarée bien avant celui-ci. Un rassemblement pour réclamer justice et vérité se tient le 13 janvier 2021. Il se retrouvera face à un dispositif policier de très grande envergure. C’est l’étincelle. Plus d’une centaine d’arrestations administratives, des jeunes arrêtés tout au long de la nuit, mis à genou et maintenus mains derrière la tête, comme nous le relatera une voisine ayant suivi ces scènes depuis sa fenêtre.

      14 h 52. La seconde juge prend la parole. Cette fois, lecture est faite de l’autre aspect du jour : « entrave méchante à la circulation » — l’accusation envers le présumé chauffeur dans la salle. « Méchante veut dire être conscient de la prise de danger », peu importe l’intention. Il est accusé d’avoir rendu la circulation dangereuse, de par sa « conduite intempestive », et d’avoir commis « de graves infractions au code de la route » pouvant créer un accident3. La caméra est fixe sur les deux hommes irakiens, le même regard de l’un, la même concentration sérieuse de l’autre.

      15 h 22. La juge interrompt sa lecture et réagit, disant qu’elle ne laissera pas cela se produire dans sa salle d’audience. Que se passe-t-il ? Le présumé chauffeur parle, il refuse de s’arrêter. On ne l’entend pas d’ici, il n’a pas de micro. Seule nous parvient la voix de la juge. « Je comprends que cela soit difficile pour vous mais vous avez pu parler pendant le procès, maintenant ce n’est plus le temps de parler. Vous devez écouter le verdict de ce tribunal. » L’homme ne semble pas s’arrêter pour autant. Des applaudissements de soutien éclatent de la salle aux pas perdus. Cet homme a déjà été interrompu lors des jours d’audience de novembre et décembre, alors qu’il relatait son histoire, les raisons qui l’avaient poussé à fuir son pays, les conditions dans lesquelles tout s’était déroulé. Une pause avait alors été décidée, lui coupant la parole. Il n’avait pas repris après la pause. Aujourd’hui aussi, la juge interrompt la séance.

      Le 24 janvier 2021 se tient un rassemblement à Bruxelles : « Stop à la justice de classe, stop à la justice raciste ». Initialement prévu le 5 décembre 2020, il avait été interdit. Plus encore, un arrêté officiel du bourgmestre de la ville avait été placardé devant le Palais de Justice, aux relents de chasse aux sorcières, calomniant, amalgamant pêle-mêle tous les collectifs organisateurs et allant jusqu’à attaquer nommément des militants. Pas plus autorisé ce jour de janvier, de nombreuses familles de victimes et de Comité Vérité et Justice annuleront, à contre-cœur, leur présence. Alors qu’un rassemblement de 150 personnes et d’une heure était dit toléré par la police au pied du Monts des Arts, un dispositif massif encercle rapidement les personnes présentes. Ce jour-là, alors que la presse officielle parle de 150 manifestants, la police procédera à l’arrestation de plus de 230 personnes, dont 86 mineurs, prises dans les mailles de cette nasse géante et aveugle aux abords de la gare centrale, en plein centre ville, lieu hautement fréquenté en fin de semaine. Dès le lendemain, des témoignages révèleront des séances d’humiliation, de brutalité et de violence collective dans la caserne où ont été parquées toutes les personnes arrêtées. Le bourgmestre de la ville, questionné sur les faits, défendra sa police. L’affaire, malgré son ampleur et sa gravité, n’aura fait que peu de bruit ; plusieurs actions collectives se préparent, dont une plainte de parents de mineurs arrêtés. Chose rare : même un syndicat policier dénonce les brutalités policières commises ce jour.

      15 h 37. La séance reprend. Quand il lui sera demandé s’il souhaite encore parler, l’homme accusé d’être le chauffeur répondra que non.

      Verdict. Le policier est reconnu coupable d’homicide involontaire et est condamné à 1 an de prison avec sursis et une amende de 400 euros. L’homme désigné comme étant le chauffeur est reconnu coupable d’entrave méchante à la circulation ayant entraîné la mort et condamné à 4 ans de prison ferme4. Le troisième prévenu est acquitté — dans ce procès seulement, car celui de Liège est toujours en cours. En dépit des demandes de son avocat, il ne sera pas libéré non plus.

      Une commission d’enquête parlementaire, demandée par certaines voix pour mettre à jour les responsabilités politiques en jeu, aura-t-elle finalement lieu ?

      Le 10 mars, on apprend que le policier a décidé de faire appel de cette décision de justice.

      https://www.revue-ballast.fr/mawda-2-ans-tuee-par-la-police

  • Les monuments aux morts entre passé et présent, #mémoire et #histoire. Ils nous interrogent sur la manière dont nous transmettons et maintenons la mémoire collective. Film diffusé en coopération avec CNRS-Images

    https://sms.hypotheses.org/11092

    #monument_aux_morts, #monument, #mort, #mémoire, #histoire, #Première_Guerre_mondiale, #Grande_guerre, #1914-1918, #commune, #ville, #armistice, #guerre, #souvenir, #France, #commémoration, #patrimoine, #symbole, #film_recherche, #documentaire, #CNRS

  • La première tour qui fera plus de 1 km de haut est en cours de construction à Djeddah en #Arabie_saoudite

    Où va se nicher l’orgueil...

    Sier verdens første kilometerhøye hus skal stå ferdig om to år – NRK Urix - Utenriksnyheter og -dokumentarer

    https://www.nrk.no/urix/sier-verdens-forste-kilometerhoye-hus-skal-sta-ferdig-om-to-ar-1.13905146

    Sier verdens første kilometerhøye hus skal stå ferdig om to år

    Til tross for korrupsjonsskandaler og at sentrale personer er fengslet, sier lederen av konsortiet bak Jeddah Tower i Saudi-Arabia at skyskraperen vil stå ferdig i 2020.
    Jeddah Tower fotografert tirsdag denne uken.

    Jeddah Tower fotografert tirsdag denne uken.

    Foto : REEM BAESHEN / Reuters
    Kristian Elster Journalist
    Publisert i går, for 11 timer siden

    – Vi kommer til å være ferdige i 2020, forhåpentligvis, sier Mounib Hammoud, administrerende direktør for Jeddah Economic Co (JEC), i et intervju med nyhetsbyrået Reuters.

    #Arabie_saoudite #prolongement_pénien #symbole_phallique #on_a_tous_besoin_d_une_tour_de_un_kilomètre_de_haut

  • Non au « cadeau » de Jeff Koons - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2018/01/21/non-au-cadeau-de-jeff-koons_1624159

    Symboliquement, avant tout. Cette #sculpture a été proposée par l’artiste comme un « #symbole de #souvenir, d’optimisme et de rétablissement, afin de surmonter les terribles événements qui ont eu lieu à Paris », hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015. Or le choix de l’œuvre, et surtout de son emplacement, sans aucun rapport avec les tragiques événements invoqués et leur localisation, apparaissent pour le moins surprenants, sinon opportunistes, voire cyniques.

    Démocratiquement en outre, si une œuvre d’une importance inédite devait être placée dans ce lieu culturellement et historiquement particulièrement prestigieux, ne faudrait-il pas procéder par appel à projets, comme c’est l’usage, en ouvrant cette opportunité aux acteurs de la scène française ? D’une formidable vitalité, la création de notre pays bénéficierait grandement d’une telle proposition.

    Architecturalement et patrimonialement, par son impact visuel, son gigantisme (12 mètres de hauteur, 8 de large et 10 de profondeur) et sa situation, cette sculpture bouleverserait l’harmonie actuelle entre les colonnades du Musée d’art moderne de la ville de Paris et le Palais de Tokyo, et la perspective sur la tour Eiffel.

    Artistiquement, créateur brillant et inventif dans les années 1980, #Jeff_Koons est depuis devenu l’emblème d’un #art_industriel, spectaculaire et spéculatif. Son atelier et ses marchands sont aujourd’hui des multinationales de l’hyperluxe, parmi d’autres. Leur offrir une si forte visibilité et reconnaissance ressortirait de la publicité ou du placement de produit, et serait particulièrement déplacé dans ce lieu très touristique, entre deux institutions culturelles majeures, dévolues notamment aux artistes émergents et à la scène artistique française.

    Financièrement enfin, cette installation serait coûteuse pour l’État, et donc pour l’ensemble des contribuables. Car l’artiste ne fait don que de son « idée », la construction et l’installation de la sculpture, estimées à 3,5 millions d’euros au minimum, étant financées par des mécènes, notamment français, qui bénéficieraient d’abattements fiscaux à hauteur de 66% de leur contribution. De plus, les travaux préalables, pour renforcer le sous-sol du #Palais_de_Tokyo, immobiliseraient longuement certains de ses espaces et entraîneraient pour le centre d’art un important manque à gagner.

    Techniquement en effet, placer 35 tonnes au-dessus des salles d’exposition du Palais de Tokyo est un défi important. Déjà incertaine, la sécurité d’une telle entreprise à long terme est impossible à garantir.

    Nous apprécions les cadeaux, mais gratuits, sans conditions et sans arrière-pensées.

    #art #commémoration #opportunisme

  • Chialons en chœur contre les vieilles statues commémoratives iniques : le MONUMENT AUX HÉROS DE LA GUERRE DES BOERS (1907), à Montréal Les 7 du Quebec - Ysengrimus - 19 Janvier 2018

    Au temps des Guerres des Boers

    On tue des gens qu’on connaît pas
    
À quoi ça sert ?

    Gilles Vigneault

    Il y a donc dans l’air du temps cette tendance à chialer en chœur contre les vieilles statues commémoratives iniques. Je suis plutôt pour et je trouve particulièrement piquant de bien mettre en relief toutes les saloperies solennelles de fierté de merde qui trainassent encore un peu partout dans notre belle culture urbaine continentale. Bon, je ne ferais pas du dégommage des vieilles statues commémorant des iniquités révolues le but central de ma vie mais, quand même, il n’est pas inutile de s’aviser du fait que les ricains n’ont en rien le monopole de la niaiserie monumentale urbaine et que, sur ce point, le Canada ne laisse pas sa place, lui non plus http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1052813/petition-manifestation-elimination-statue-john-a-macdonald .

    Le John A. Macdonald montréalais du Carré Dorchester ayant reçu ce qu’il méritait en novembre 2017, je jetterai plutôt le dévolu de mon chialage méthodique et crispé sur le MONUMENT AUX HÉROS DE LA GUERRE DES BOERS (1907) se trouvant à Montréal, lui aussi au Carré Dorchester. J’ironise partiellement ici, mais pas que. Il s’agit surtout de montrer, d’un seul mouvement, l’importance de l’autocritique ainsi que celle de l’autocritique de l’autocritique. On rappellera, pour la bonne bouche philosophique, que ce qu’on perçoit n’est pas trivialement ce qu’on perçoit mais autre chose se donnant obligatoirement à la recherche. Mon chialage ici va donc se formuler en neuf points. Tous en chœur.

    Un monument de guerre. D’abord, au sens le plus fondamental du terme, ceci est un monument faisant, au premier degré et sans distanciation, l’apologie de la guerre. Ce n’est pas un monument sur l’agriculture, les spectacles hippiques ou l’équitation mais bien sur la guerre. La guerre, ce crime putride absolu, est présentée ici comme une réalité saine, valorisée et valorisante, méritoire, exaltante, presque joviale. Le traitement est laudatif, enthousiaste, hyperbolique. Il faut aller à la guerre. C’est une chose bien, appréciable, salutaire. On comparera, pour exemple, ce zinzin proto-fleur-au-fusil de 1907, avec l’installation monumentale du Mémorial canadien de la crête de Vimy (France) qui elle, date de 1936, et a au moins la décence minimale de dénoncer ouvertement les conséquences de l’absurdité guerrière. Les pleurs de la veuve canadienne de Vimy ne peuvent aucunement, eux, être perçus comme de l’apologie belliciste.

    La Guerre des Boers fut une guerre impériale. Arrêtons nous maintenant à cette Guerre des Boers elle-même. En gros, il n’y a pas de mystère. Les colonialistes britanniques en Afrique du Sud disent aux autres colonialistes du coin : poussez-vous de là qu’on s’y mette. Il s’agissait strictement, pour eux, de prendre le contrôle des ressources naturelles, notamment minières, de ce territoire immense et riche, dans le cadre du dispositif impérial victorien qui culminait alors et commençait à se fissurer ostensiblement au zénith, comme un pétard de fête. Les priorités de ce conflit, court mais violent, furent strictement impériales. Chercher à en dégager la moindre dimension éthique ou humanitaire est un mensonge frontal. C’est du brigandage de barbouzes pur et simple. Une succession de crimes (meurtres, déplacement de populations, occupations et rapines), point.

    Les Britanniques et les Boers étaient des colonialistes. Pour en rajouter une couche flibustière bien sentie, il ne faut pas chercher les petits saints, dans ce conflit. C’était clairement la guerre de la peste contre le choléra. Les Britanniques étaient les Britanniques, on les connaît bien. Le soleil ne se couche jamais sur leur ossuaire historique. Quant aux Boers, c’étaient des agriculteurs et des propriétaires terriens de souche néerlandaise, aussi rigides et fachos que leurs ennemis. Deux puissances coloniales en venaient aux mains sur le dos des populations locales africaines qui, elles, ne pouvaient que faire soldatesque de premières lignes dans les conflits de leurs deux occupants blancs, brutaux, et coloniaux (soldatesque ou pas, en fait — on évitait souvent de mettre des flingues dans les mains des Africains. On les parquait plutôt dans des camps). Vraiment : zéro partout pour les protagonistes, qui étaient tous ouvertement des racistes assumés pillant l’Afrique.

    Le Canada était réfractaire à entrer dans cette guerre. Ce monument est situé au Carré Dorchester, à Montréal. Montréal est au Canada, je ne vous apprends pas ça. Or le Canada de Wilfrid Laurier a vécu la Guerre des Boers comme la première grande crise existentielle de son rapport à l’impérialisme britannique. La question s’est posé avec acuité, pour la toute première fois : une guerre britannique est-elle nécessairement une guerre canadienne ? Le Canada d’alors n’a pas vraiment répondu oui à cette question. Il était déchiré, divisé par ce dilemme. Le clivage n’était pas seulement, comme on l’a dit souvent, entre francophones et anglophones, il était aussi entre impérialistes (pro-britanniques) et nationalistes (canadiens). Il faut donc poser la question prosaïquement, dans les termes du temps : comme notre nation ne voulait pas vraiment de cette guerre impériale extraterritoriale, qu’est ce que ce monument qui la promeut fout chez nous ?

    Une gloriole britannique sur le territoire montréalais. Je ne vous apprend pas non plus que la population de Montréal est historiquement de souche française (conquise par les Britanniques en 1760, et ouvertement occupée depuis). Planter ce vieux monument belliqueux britannique sur le sol de Montréal est donc aussi une insulte coloniale explicite aux québécois francophones, eux-mêmes. L’arrogance coloniale ici se dédouble. Tout ce Carré Dorchester est d’ailleurs cela : un ramassis hideux de statues pompeuses faisant l’apologie de l’occupant britannique sur Montréal. Son ancien nom est Square Dominion, et ça en dit long. On transforme Montréal en apologue d’un empire qu’il a subi plus qu’autre chose. Le Front de Libération du Québec, dans les années 1960-1970, dynamitait justement des monuments de ce genre, pour spectaculairement faire sentir sa critique de l’occupant britannique, tout en réduisant la casse utile au strict minimum.

    Cruauté envers les animaux. Regardons maintenant un petit peu la statue elle-même. C’est, à sa manière, une statue équestre, indubitablement. Or, justement, on devra un jour raconter adéquatement l’histoire du cheval dans les guerres modernes. Ce fut une immense boucherie animalière innommable. Ici, l’animal est d’évidence effarouché par les explosions d’artillerie ou la mitraille de tirailleurs embusqués. Son cavalier, descendu de selle probablement à cause des anfractuosités du terrain, force la pauvre bête vers le combat. Le thème statuaire central est justement cela. L’homme volontaire menant la bête réfractaire vers sa destiné sanglante. Il n’y a évidemment, dans ce mouvement, aucune critique de ce comportement. La charge symbolique canado-britannique involontaire (traîner une rosse qui se cabre vers un combat dont elle ne veut pas), est originale et presque touchante. Mais cela ne change rien à la dimension cruelle et révoltante du premier degré figuratif de cette catastrophe d’évocation

    Implication de la paysannerie et du prolétariat dans les guerres bourgeoises. L’autre pauvre bête dans l’affaire, c’est le cavalier lui-même. Un demi-million de soldats britanniques, la majorité d’entre eux d’origine paysanne et prolétarienne, ont été massacrés dans ce conflit de deux ans et demi qui n’aligna jamais que 45,000 Boers. Le dédain bourgeois pour les travailleurs en armes, le gaspillage humain cynique avec lequel les classes dominantes de cette époque envoyaient le prolo au casse-pipe en le traitant comme une commodité dans ses affaires, annoncent déjà les deux terribles conflits mondiaux à venir. Pour la transformation de la guerre impérialiste en guerre civile, dira, quelques années plus tard, Lénine aux travailleurs russes. Cela ne se fit pas dans le conflit que ce monument commémore. Le paysan et le prolétaire y ont servi le bourgeois jusqu’au sacrifice ultime, foutaise sanglante parfaitement inutile du point de vue de la vie civique et collective.

    George William Hill (1862-1934), un sculpteur bellicolâtre. Le statuaire auteur de cette œuvre n’a fait que ça de sa carrière : de l’art belliqueux, des cénotaphes de guerre, des premiers ministres à chier, des statues de soldoques. On promeut donc ici l’art figuratif monumental le plus servile et le plus soumis à l’ordre établi imaginable. Rien de moderne là dedans, rien de séditieux, rien de vif. De l’art public apologue à gros grains et ronron, tellement insupportable qu’on ne le voit plus vraiment quand on circule dans nos villes. En toute impartialité, il faut admettre que cette statue équestre de 1907 est une des moins ratées de ce statuaire. En la regardant, avec l’attention requise, on se dit que ce sculpteur aurait pu faire quelque chose de son art. Il faudrait la descendre de ce socle arrogant, par contre, qui est une hideur intégrale.

    Lord Strathcona (1820-1914), un grand bourgeois extorqueur. Notons, en point d’orgue, que ledit socle et sa statue ne sont pas dédiés au pauvre troupier anonyme qui tient son joual par la bride sous le feu, ou à ses semblables. Que non. Eux, ils ne sont que des objets. Le monument se veut une apologie lourdingue, veule et tonitruante, de ce Lord colonial canado-écossais mort en 1914 qui, lors de la Guerre des Boers, contra ouvertement les hésitations subtiles de son pays, le Canada, par ses initiatives privées fétides de rupin bouffi. Il engagea carrément un million de dollars (de 1902 — une somme mirifique) pour financer le Lord Strathcona’s Horse (Royal Canadians), un bataillon équestre qui alla casser du Boer pour l’Empire. Ce tycoon montréalais, politicard, négociant en fourrures, financier, magnat ferroviaire, était le grand bourgeois putride intégral, façon 19ième siècle. Et ce monument-hommage existe en fait pour lui et pour lui seul. Sans plus. Alors, la barbe.

    Je crois que, par la présente, j’ai dit mes lignes de chialage fort honorablement. S’il faut se résumer, en faisant court, on dira tout simplement que cette statue équestre est une merde inique intégrale et que sa passable qualité artistique (oui, oui, elle a un assez joli mouvement et assure un traitement thématique original de son sujet, lui-même pourtant fort étroit) ne la sauvera en rien d’une pesanteur symbolique lourdement répréhensible, déplorable, bourgeoise, coloniale, meurtrière, surannée, foutue. Ce qui est dit est dit, ce qui est dénoncé est énoncé.

    Faut-il pour autant la dégommer et le relocaliser dans une cours de casse. Là, d’autre part, j’ai mes difficultés. Les dégommeurs de monuments bien pensants, les abatteurs de statues larmoyants, cherchent bien souvent à effacer leur honte. Or effacer la honte c’est aussi effacer la mémoire et ça, c’est une idée hautement suspecte, qui porte souvent de fort nuisibles conséquences intellectuelles et matérielles. Non, je la laisserais là, cette commémoration d’un autre âge, comme on fait avec des arènes romaines (où il se passait pourtant fort peu de jolies choses). Simplement je placarderais devant, sur un panneau aux couleurs vives, ce que je viens tout juste de vous dire.

    Il est parfaitement possible de se souvenir sans promouvoir. Et les crimes d’antan nous parlent autant que les bons coups. Il est très important de savoir qu’il fut un temps où on croyait à ces énormités-là et que ce type avec son joual, deux criminels de facto, involontairement engagés dans une absurdité stérile et sanglante de jadis, furent un jour des héros anonymes, admirés hypocritement, adulés abstraitement, financés par des exploiteurs, cerclés d’une claque impériale ronflante et de thuriféraires bourgeois gras durs, planqués, et totalement imbus de leur gros bon droit inique de voleurs et d’exploiteurs.

    Source : http://www.les7duquebec.com/7-au-front/chialons-en-choeur-contre-les-vieilles-statues-commemoratives-iniques-

     #monuments #mémoire #histoire #patrimoine #culture #statues #guerre-des-Boers #impérialisme #Canada #Angleterre #Montréal #Art-Urbain #conformisme #empire-britannique #guerre #histoire #lutte-des-classes #symbole

  • Air du (sale) temps :

    Les dévôts de la République | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/olivier-le-cour-grandmaison/blog/061217/les-devots-de-la-republique

    L’idolâtrie républicaine gagne la France comme autrefois la vérole, lorsqu’elle s’abattait sur le bas-clergé qui n’en pouvait mais. Pour être différent, assurément, ce premier mal n’en est pas moins grave au regard de ses conséquences sur les individus atteints et sur ceux qui tentent de le combattre. Fort divers, venus d’horizons politiques distincts, parfois adversaires résolus qui n’ont pas de mots assez durs pour s’opposer les uns aux autres, ces nouveaux zélotes de la République forment aujourd’hui une coalition hétéroclite et souvent hargneuse dont les membres se prosternent devant leur Déesse : Marianne.

    #républicanisme #laïcité (dévoyée) #esprit_des_lumières (es-tu là ?) #symboles (convocation des grands)

  • La #Nouvelle-Aquitaine à la recherche de son identité (carto)graphique – Mappemonde

    http://mappemonde.mgm.fr/122img1

    par Mathieu Noucher

    Promulguée le 8 août 2015, la loi portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe) a réagencé les compétences attribuées à chaque collectivité territoriale et redéfini la carte des régions françaises. S’inscrivant dans la filiation des lois de décentralisation de 1982 et de l’inscription de la République décentralisée dans la Constitution en 2003, cette réforme visait à simplifier et clarifier l’organisation territoriale du pays. L’un des casse-tête du gouvernement concernait alors la réduction du nombre de régions, le Président de la République ayant annoncé, dans une conférence de presse, le 14 janvier 2014, sa volonté de lancer l’Acte III de la décentralisation en simplifiant le « millefeuille territorial ». Le Premier Ministre confirme lors de son discours de politique générale, le 14 avril 2014, et annonce la réduction de moitié du nombre de régions métropolitaines. Ce projet donne alors lieu à de multiples passes d’armes impliquant aussi bien des présidents des régions concernées que les maires des capitales régionales qui ne veulent pas perdre leurs prérogatives. De nombreux élus perçoivent cette réforme « comme une imposition par le pouvoir central de ses vues – et de ses intérêts politiciens – sur les collectivités » (Béja, 2015, p. 61). La difficulté de trouver un découpage « pertinent » qui reposerait sur une « taille critique » jugée indispensable pour répondre aux objectifs affichés d’amélioration de la compétitivité (comme si celle-ci n’était qu’affaire de taille) est rapidement identifiée. Chacun compose alors sa propre carte. Finalement, ce « big bang territorial » (Torre et Bourdin, 2015) dessine une France à 13 régions métropolitaines qui fait émerger « un paysage territorial hétérogène, avec des systèmes différenciés » (Béja, 2015, p. 62). Cette fusion des régions est désormais effective depuis le 1er janvier 2016. Les macro-régions formées par cette procédure de fusion courent aujourd’hui le risque d’une amplification de leur déficit d’images. En effet, malgré des efforts importants de marketing territorial, de nombreuses « marques régionales » relevaient déjà, avant la réforme, de l’incantation plus que du sentiment d’appartenance. Pourtant, « les marques territoriales ont d’abord des objectifs intra-territoriaux de fédération et de mobilisation tandis que la quête de rayonnement est bien difficile à mesurer » (Houiller-Guibert, 2015). La reconnaissance de l’entité régionale déjà fragile, l’est d’autant plus par cette réforme.

    #france #aquitaine #logo #image #symbole #symbolique #sémiologie #représentation

  • Quand une femme garde son nom de jeune fille, son mari serait considéré comme « moins masculin » - Biba
    https://www.bibamagazine.fr/lifestyle/societe/quand-une-femme-garde-son-nom-de-jeune-fille-son-mari-serait-considere-

    Cela fait partie de la tradition qui entoure le mariage : l’épouse abandonne son patronyme pour adopter celui de son mari. Mais la règle, pas vraiment en adéquation avec les courants féministes de notre époque, est de moins en moins suivie par les femmes. En effet, les jeunes mariées conservent plus que jamais leur nom de jeune fille après leur passage devant l’autel, selon une récente étude menée par les chercheurs de l’université du Nevada. La société pourrait se contenter de saluer ce mouvement général d’émancipation, mais étonnamment, ce sont les hommes qui en sont tenus responsables et qui en font les frais. On explique : les recherches (baptisées « Sex Roles », comprenez les rôles assignés à chacun des sexes) se sont ciblées sur la perception qu’a autrui des hommes dont les épouses ont choisi de garder leur nom de famille. Et les conclusions montrent que les clichés ont la vie dure : ces époux en question sont majoritairement considérés comme étant « moins masculins » et comme « ayant peu de pouvoir » dans le mariage. En résumé, ils ont perdu une part de virilité en n’ayant pas su s’opposer au choix (irraisonné, évidemment !) de leur tendre moitié. Mais bien sûr...
    Le « sexisme hostile »

    Pour obtenir ces résultats, l’équipe scientifique a soumis des sondages en ligne à des étudiants basés aux États-Unis et au Royaume-Uni. Chacun a dû réagir au scénario suivant : une jeune femme hétérosexuelle choisit de ne pas changer de patronyme après s’être mariée. Et comme on l’a dit, les conséquences de cette décision hypothétique impactent de manière inexpliquée le conjoint, alors vu comme « manipulable », « réduit au silence » et sans pouvoir de décision dans le couple. De précédentes études ont montré que l’épouse qui prend cette décision ne passe pas non plus outre les jugements : elle est considérée comme plus ambitieuse, plus stricte et plus puissante. Rachael Robnett, auteure de l’étude faite par l’université du Nevada, précise que ces termes sont d’ordinaire plutôt associés à des hommes. Selon elle, les personnes qui font ce genre de raccourcis (débiles, sans aucun doute) sont des « sexistes hostiles » : « Des études précédentes ont permis de dire que les gens qui font preuve de sexisme hostile ont des opinions négatives sur les femmes qui bousculent la répartition traditionnelle des rôles entre les sexes. [...] Ces mêmes personnes ont visiblement des avis bien arrêtés également sur les maris de ces femmes ».

    Le sujet n’évoque pas la perception qu’ont les sexistes des hommes qui prennent le nom de leurs conjointes lors du mariage.

    #domination_masculine #hétérosexisme #nom #mariage #symbole #pouvoir #virilité #amour

  • Egyptian authorities clamp down on ’Sisi’s balls’
    http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2017/11/sisis-balls-gets-confiscated-by-egyptian-police.html

    En #Egypte, on a les boules!

    When children dubbed this retro toy “Sisi’s balls” — a reference to President Abdel Fattah al-Sisi’s testicles — the Egyptian government launched an inspection campaign Nov. 8, followed by arrests of toy store owners throughout Egypt to stop them from selling the “offending” toy.

    As a result, 1,403 toys were confiscated and 41 toy store owners were arrested and referred to the public prosecutor’s office for investigation, according to a statement issued by the Security Directorate.

    The Interior Ministry also issued a statement explaining that the arrests were based on the ministry’s policy of maintaining security, order and public morals.

    Clackers is a cheap plastic toy that has been sold for 5 Egyptian pounds ($0.30) since the beginning of the summer. The toy is popular among schoolchildren, especially in the villages, and yielded good profits for toy stores — until it roused the ire of the government. Owners of toy stores that sell Clackers now face arrest and have incurred financial losses due to the confiscation of the toys in stock.

    After the first confiscations and arrests, both the toy and the name “Sisi’s balls” became a joke on social media, and many criticized the government decision to confiscate the toy and arrest store owners.

  • Le glaive ou le pont ? Le masculin et le pouvoir de vie | Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-mouvements-2004-1-page-75.htm

    Les hésitations et les tergiversations de Freud, puis les confirmations par Lacan de ses choix les plus contestables, ont conduit la plus grande partie des psychanalystes à enfermer les hommes et les femmes dans des postures immuables. Le masculin serait condamné à sempiternellement représenter et incarner la loi, à se dresser en travers d’un féminin réduit à une pure affectivité. Corrélativement le père aurait pour mission principale de trancher le lien avec l’enfant, que la mère voudrait toujours empêcher d’exister. Monique Schneider nous montre que l’œuvre de Freud permet une autre lecture, à travers laquelle il existe une possibilité, pour le masculin et le paternel, de sortir des apories de la loi avec un grand L ou de l’institution avec un grand I, qui sont souvent les meilleurs prétextes pour ne rien changer aux rapports sociaux.
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    Inscrire le pouvoir de vie dans le masculin revient, si on respecte le code freudien, à introduire une dimension officiellement placée en territoire féminin. Un féminin qui, dans le sillage de L’Homme Moïse, serait à situer du côté du « sensible » auquel initie la mère, alors que le masculin, sous l’égide du père, commanderait l’accès au « nouveau règne de la spiritualité (Geistigkeit) ». Le passage d’un règne à l’autre constituerait le grand « progrès » (Fortschritt) de la civilisation. La construction de l’idée de paternité est elle-même emportée dans un certain nombre de mutations. Or la pensée psychanalytique actuelle a tendance à envisager les mutations sous l’angle de la dégradation. Nous assisterions, selon certains, à une perte des repères – perte due en particulier aux nouvelles possibilités de procréation offertes par les techniques médicales –, à une « désymbolisation ». Dans cette perspective, la symbolisation attenante au régime actuel, attribuant au père une fonction essentiellement séparatrice, devrait être regardée comme une symbolisation adéquate, fondée sur la nature des choses et sur une droite différenciation du partage sexué. C’est ce postulat qu’il s’agira, dans un premier temps, de remettre en question, pour questionner les processus de symbolisation et de désymbolisation qui président à l’édification des repères psychanalytiques. L’impact des nouvelles techniques médicales pourra alors se trouver réenvisagé.

    #psychanalyse #sexisme #misogynie #freud #symbole #fraternité

    • Freud voit dans le tabou de la belle-mère l’expression indirecte du tabou portant sur la mère : « aux îles Salomon, l’homme, une fois marié, ne doit plus voir sa belle-mère ni lui parler. Lorsqu’il la rencontre, il feint de ne pas la connaître et se met à courir aussi vite que possible pour se cacher [1][1] S. Freud, Totem et tabou, Payot, 1951, p. 25. ».
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      Dans une autre ethnie, se trouve souligné l’évitement symbolique qui doit être mis en place entre gendre et belle-mère : « aucun d’eux ne doit prononcer le nom de l’autre [2][2] Ibid. ». Le champ symbolique lui-même doit s’organiser autour de l’évitement portant sur une nomination. Dans Malaise, Freud dénudera le recours à une opération forclusive agissant au moment où s’effectue le « progrès culturel » : l’opération consistant à « se détourner » (Abwendung) de la mère ; le champ sensoriel-olfactif s’organisant autour du maternel et du féminin dans son ensemble sera alors forclos. Dans les cultures commandées par un tel tabou, le détournement ne consistera donc pas seulement à abandonner le sensible ou l’imaginaire pour promouvoir le symbolique, mais à procéder à l’effacement ou à la « mise à l’écart » (Beseitigung) du féminin-maternel [3][3] C’est ce processus que la démarche de W. Granoff accompagne....
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      Comment la psychanalyse va-t-elle se situer par rapport à cet interdit qui travaille le champ des représentations culturelles ? L’option lacanienne s’inscrit dans la droite ligne de cet héritage basé sur l’interdiction en soutenant : « il n’y a pas à proprement parler, dirons-nous, de symbolisation du sexe de la femme [4][4] J. Lacan, Les Psychoses. Le Séminaire III, Seuil, 1981,... ». Le blanc s’inscrivant ainsi dans le champ symbolique va se doubler d’une mise en garde concernant, non plus la représentation du féminin, mais l’éventuelle interrogation féminine sur ce qui spécifie le continent dit noir. Lacan décourage ainsi un tel projet d’investigation : « devenir une femme et s’interroger sur ce qu’est une femme sont deux choses essentiellement différentes. Je dirai même plus – c’est parce qu’on ne le devient pas qu’on s’interroge, et jusqu’à un certain point, s’interroger est le contraire de le devenir [5][5] Ibid., p. 200. ».
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      Une telle prise de position délivre-t-elle la leçon psychanalytique sur la question ? Tant s’en faut, puisque, essentiellement dans les orientations prises initialement, Freud propose une lecture beaucoup plus critique des prescriptions culturelles ; il voit dans cet interdit de regard imposé aux femmes l’une des raisons du malaise culturel : « l’éducation interdit aux femmes de s’occuper intellectuellement des problèmes sexuels pour lesquels elles ont pourtant le plus vif désir de savoir, elle les effraie en leur enseignant que cette curiosité est antiféminine [6][6] « La Morale sexuelle “civilisée” et la maladie nerveuse... ».

      #belle_mères

    • Par rapport à ce truc du pont pour sois disant trouvé une virilité-masculinité positive ou acceptable me semble tout aussi misogyne que l’idée que tout est penis-épée et que les femmes ont un désir de penis, font des enfants-penis ou sont phalliques. L’idée du texte c’est qu’il existe une virilité-masculinité cool qui serait dans l’échange (d’ou le pont) au lieu de la guerre (épée). Sauf que l’article dit que ce pont est en fait un échange des femmes. Alors ca veut dire que l’épée c’est le traitement des femmes comme de la viande et le pont c’est l’échange des femmes entre les hommes comme du bétail. Ce qui est fantastique avec la psychanalyse c’est de présenté l’échange des femmes comme un truc cool ou enviable qui ferait une virilité-masculinité plus acceptable que la première. Pourtant traiter les femmes comme de la viande qu’on découpe ou comme du bétail qu’on échange ca reste moralement inacceptable, inégalitaire et toxique. Peut etre que le bétail peut s’en sortir un peu mieux que la viande au moin temporairement, mais on sais bien que le bétail est simplement en sursis avant d’être débité à coup d’épée.

  • Sophia devient le premier robot de la planète à devenir citoyen d’un pays
    http://bfmbusiness.bfmtv.com/hightech/sophia-devient-le-premier-robot-de-la-planete-a-devenir-citoyen-d


    Ça fera plaisir aux migrants qui ont plus ou moins perdu le statut d’êtres humains…

    Le robot humanoïde Sophia va devenir saoudienne. Le pays le plus peuplé du Golfe multiplie les annonces destinées à montrer ses ambitions dans les technologies du futur. Le prince héritier a dévoilé hier le projet d’une ville futuriste nécessitant un investissement de 500 milliards de dollars.

  • Après celui à Roman Polanski, l’hommage de la Cinémathèque française à Jean-Claude Brisseau fait polémique
    http://www.huffingtonpost.fr/2017/10/30/apres-celui-a-roman-polanski-lhommage-de-la-cinematheque-francaise-a-

    La Cinémathèque française va peut-être devoir s’expliquer une nouvelle fois. Alors que l’organisation d’une rétrospective consacrée à Roman Polanski est vivement critiquée, notamment à travers une manifestation ce lundi 30 octobre, une nouvel événement organisé par l’institution culturelle parisienne fait déjà grincer des dents. Elle prévoit en effet d’honorer, en janvier, le travail du cinéaste Jean-Claude Brisseau, condamné pour harcèlement sexuel puis agression sexuelle.

    L’événement a été dénoncé par la féministe Laure Salmona, à l’origine de la pétition lancée le 25 octobre et signée par plus de 28.000 personnes pour demander l’annulation de la rétrospective de la Cinémathèque française consacrée à Polanski. « Il est temps d’en finir avec la culture du viol (...) et l’impunité des hommes célèbres », écrivait-elle, regrettant que l’on mette en lumière le réalisateur franco-polonais, accusé de viols et d’agressions sexuelles.

    « Donc si je comprends bien, la thématique choisie pour 2017/2018 c’est ’violeurs et agresseurs sexuels’ ? », écrit-elle à l’adresse de la Cinémathèque française, dans un tweet publié le 26 octobre.

    « On reverra ou l’on découvrira l’œuvre mélodramatique et engagée, romantique et érotique, philosophique et sensuelle de Jean-Claude Brisseau », écrit la Cinémathèque.

    #romantisme #érotisme #sensualité #viol #domination_masculine #troll #misogynie #antiféminisme #masculinisme #cinéma #culture_du_viol #grand_homme #deni #violences_sexuelles #symbole #fraternité

  • La pilule hormonale féminine : De la fécondité « féminine » à la fécondité « conjugale »
    http://socio-logos.revues.org/1943

    Le ministère de la Santé et l’INPES ont lancé en 2008 une campagne pour une contraception diversifiée. Elle rappelle qu’il est parfois difficile de choisir sa contraception. En s’appuyant sur les théories de Norbert Alter1, on s’aperçoit que son usage peut être vécu et interprété de la part des femmes comme un choix personnel et autonome, mais qu’il peut également être évalué comme contraignant voire de manière négative. Dit autrement, la norme contraceptive incite fortement à l’usage de la pilule, en particulier avant la construction d’une vie de famille : « la démarche contraceptive relève en premier lieu d’une prescription qui obéit d’abord à une logique médicale. Cette dernière privilégiant systématiquement la pilule, et le stérilet pour les femmes ayant constituées leur famille »2. Il y aurait donc un déplacement des rapports de pouvoir du côté médical. Ce déplacement serait évalué différemment par les jeunes femmes qui prennent la pilule. Leurs interprétations poseraient la question de savoir si l’on peut encore parler d’innovation pour la pilule et dans quelle mesure de nouveaux scénarios contraceptifs ne seraient pas en train de se mettre en place. Le problème de fond serait une fécondité d’abord pensée dans un registre féminin et difficilement envisagée comme masculine ou comme masculine et féminine, c’est-à-dire « conjugale ». Alors que le couple était au centre des débats des législateurs3, la pratique contraceptive révèle une difficulté à pouvoir être utilisé dans ce cadre. L’enquête de Nathalie Bajos et Michel Ferrand fait état d’hommes qui refusent de s’y investir ou qui ne se sentent pas concernés malgré les difficultés de leur partenaire4. Une autre difficulté peu apparaître, pour les hommes qui cherchent à partager les responsabilités, le frein pouvant émaner du gynécologue ou de la partenaire qui ne souhaite pas partager cette responsabilité.

    2La difficulté est que la contraception hormonale est principalement développée pour les femmes, alors qu’elle reste diffuse voir inexistante pour les hommes5. Dès lors, « Accorder la liberté contraceptive aux femmes n’était (...) qu’une manière de laisser encore à leur seule responsabilité toutes les charges qui relèvent de la fécondité et de la procréation »6. Ainsi en résolvant le problème de permettre aux femmes de maîtriser leur fécondité, on crée un autre problème en rendant la responsabilité contraceptive principalement féminine. L’une des difficultés est donc d’arriver à maintenir ce premier acquis, tout en arrivant à faire en sorte que la responsabilité soit aussi masculine. Ce deuxième point est également problématique car certaines femmes ne souhaitent pas partager la maîtrise de la fécondité avec les hommes, considérant ce partage comme une menace pour leur autonomie7.

    3Les entretiens ont permis de faire apparaître une diversité de pratiques et une certaine ambiguïté quant à l’utilisation de la pilule contraceptive : propice à une autonomie féminine, la contraception hormonale déplacerait les rapports de pouvoir du côté des professionnels de la santé. Cette ambigüité ferait apparaître trois modèles interprétatifs que les femmes peuvent mobiliser : la pilule peut être évaluée comme positive, contraignante ou négative. Le premier modèle permettrait que l’on parle encore d’innovation au sens de Norbert Alter, les deux seconds serait plus une remise en question de la pilule comme innovation.

    #contraception #pilule #sexisme #couple #hétérosexualité #contraception_masculine

    • Une info utile pour répondre à la prétendue « misère sexuelle masculine »

      Le nombre d’individus n’ayant pas de rapport sexuel a diminué depuis 40 ans : en 1970 les femmes étaient 21,7%, 12,6% en 1992 et sont aujourd’hui seulement 10,8% à ne pas avoir d’activité sexuelle. Pour les hommes ce chiffre est passé de 12% (1970) à 6,6% (2006).

  • une idée intéressante ; utiliser l’imagerie des timbres comme un tarot de Marseille.

    http://mysteryarts.com/stamps/tarot

    The Stamp Album #Tarot
    http://mysteryarts.com/stamps/tarot

    In Sanatorium Under the Sign of the Hourglass, Bruno Schulz explains how a stamp album is an occult guidebook to the universe:

    “Where is truth to shelter, where is it to find asylum if not in a place where nobody is looking for it: . . . stamp albums?”

    “In [the stamp album] were strange abbreviations and formulae, recipes for civilizations, handy amulets that allowed one to hold his thumb and finger between the essence of climates and provinces. These were bank drafts on empires and republics, on archipelagoes and continents. Emperors and usurpers, conquerers and dictators could not possess anything greater.”

    The stamp album is a “march-past of creation,” a “parade of countries, shining processions” swarming with “a gypsy babble of entangled lettering.”

    Exemples :

    As d’épées

    Roi de coupes

    L’étoille

    L’hermite

    L’impératrice

  • What the global history of street renaming can teach us about America’s monument battle

    Like the Charleston Massacre of 2015 before it, the white supremacist violence in Charlottesville earlier this month has served as a catalyst that is reigniting the movement to dismantle the symbols of white supremacy in the United States. From Baltimore to Lexington, cities across the U.S. have either removed Confederate monuments from public spaces already or are currently considering such proposals. Yet many Confederate memorials across the country remain in place despite calls for their removal.
    According to a recent study conducted by the Southern Poverty Law Center, there are more than 1,500 symbols of the Confederacy in public spaces throughout the U.S., and the actual figure is likely much higher if street names are added to the list. In fact, one recent study found that there were at least 1,417 streets named in honor of Confederate leaders nationwide. (Interestingly, the same study documented 1,426 streets named after Civil Rights leaders as well.)


    https://www.citylab.com/equity/2017/08/what-the-history-of-street-renaming-can-teach-us-about-americas-confederate-monument-battle/538161
    #mémoire #toponymie #USA #Etats-Unis #statue #monument #noms_de_rue #États_confédérés_d'Amérique

    Lien vers l’étude:
    https://www.splcenter.org/sites/default/files/whoseheritage_splc.pdf


    #héritage #symboles #espace_public #cartographie #visualisation #infographie #database #base_de_données #liste (LIST OF PUBLICLY SUPPORTED SPACES DEDICATED TO THE CONFEDERACY, pp.17-35)

  • L’ONU adopte un traité bannissant l’arme atomique, boudé par les Etats nucléaires
    http://www.lemonde.fr/international/article/2017/07/07/l-onu-adopte-un-traite-bannissant-l-arme-atomique-boude-par-les-etats-nuclea

    Un #traité interdisant les #armes_nucléaires a été adopté vendredi 7 juillet aux Nations unies, mais les puissances nucléaires ont refusé de participer au processus. Ce texte reste donc largement symbolique, au moment où la Corée du Nord accélère son programme d’armement.

    Le traité a été adopté par 122 votes pour, une voix contre – celle des Pays-Bas, membre de l’Otan – et une abstention. Ses partisans y voient une réalisation historique, mais les Etats nucléaires le jugent irréaliste, estimant qu’il n’aura aucun impact sur la réduction du stock mondial actuel, de quelque 15 000 têtes nucléaires.
    141 Etats impliqués

    Des applaudissements ont retenti dans la salle de conférence de l’ONU après le vote, qui met un terme à trois semaines de négociations par 141 Etats, portées par l’Autriche, le Brésil, le Mexique, l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande.

    Le traité, qui préconise une interdiction totale du développement, du stockage et de la menace d’utilisation d’armes nucléaires, ne s’appliquera qu’aux signataires. Il sera ouvert à ratification à partir du 20 septembre et entrera en vigueur après sa signature par 50 pays.

    Ses partisans espèrent qu’il accentuera la pression sur les Etats nucléaires afin qu’ils prennent le désarmement plus au sérieux. « Nous avons réussi à semer les premières graines d’un monde sans armes nucléaires », s’est félicitée l’ambassadrice du Costa Rica, Elayne Whyte Gomez, qui a présidé la conférence de l’ONU sur le traité.

    Aucun des neuf pays détenteurs de l’arme nucléaire (Etats-Unis, Russie, Royaume-Uni, Chine, France, Inde, Pakistan, Corée du Nord et Israël) n’a pris part aux négociations. Même le Japon, seul pays à avoir connu une attaque atomique en 1945, les a boycottées, ainsi que la plupart des pays de l’Otan. La France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni estiment dans un communiqué commun que ce texte « méprise clairement les réalités de l’environnement sécuritaire international ».

    #nucléaire_militaire #symbole