#syndrome_de_l'imposture

  • Bipolar Disorder and the Imposter Syndrome - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=4iyDPHxPH78

    When you are feeling well, have you ever felt like your depression or mania was just a scam? This video is based on a viewer question asking about feeling like she is an imposter when she is in between episodes.

    The 6 Signs of High Functioning Depression | Kati Morton - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=EUJ4j6_ypE0

    High functioning depression isn’t an actual diagnosis, it’s just more catchy than the real diagnostic term, “#dysthymia” is. Dysthymia (also called Persistent Depressive Disorder) is described in the DSM as “depressed mood for most of the day, for more days than not, as indicated by either subjective account or observation by others, for at least two years,” and includes the presence of two or more of the following symptoms, “Poor appetite or overeating; insomnia or hypersomnia; low energy or fatigue; low self-esteem; poor concentration or difficulty making decisions; feelings of hopelessness.” People with dysthymia may still be able to get up, go to work or school, and from the outside look just fine. But inside they are exhausted, frustrated, and feel terrible about their situation.

    #psychologie #hopelessness #low_self-esteem #dépression

  • Je ne MÉRITE PAS mon SUCCÈS.
    https://www.youtube.com/watch?v=ezdtQIrO8oI

    #mérite #talent

    Le syndrome de l’imposteur : pourquoi nous hante-t-il ?
    https://www.youtube.com/watch?v=IEhpr0VnnZA


    #imposture #syndrome_de_l'imposteur #syndrome_de_l'imposture

    Détérminisme sociale - Reproduction sociale
    Chantal Jaquet : « Le déterminisme social n’est pas une fatalité. »
    https://www.youtube.com/watch?v=uUTBIbwVmmM


    #determinisme_sociale #reproduction_sociale #héroïsation #sur_homme #grand_homme #excellence (les filière d’excellence implique qu’il y a des filière de médiocrité)

    • C’est un texte super intéressant.

      Je venais chercher de la matière sur ça. Là je dois me vendre et le seul truc que j’ai envie de dire, c’est « je ne vois pas exactement ce que je saurais faire dans ta boîte, est-ce que tu peux me dire ce que tu penses de mon profil ? » Parce que c’est vrai, je ne dis pas ça pour me faire caresser dans le sens du poil mais parce que je ne connais pas assez les métiers, l’adéquation entre mes compétences et les besoins de ce milieu... Mais si je pose cette question, parce que je manque de connaissances et un peu de confiance, j’aurais l’air de ne rien savoir faire et je me ferai jeter et mon psy me dira que je ne dois pas montrer de failles, « Fake it til you make it », etc.

      Ça finit de me gonfler, qu’on démonte les gens à la moindre faiblesse (y compris un simple manque de connaissances), alors que ce dont se nourrit le syndrome de l’imposture, c’est que tou·tes celles et ceux qui le peuvent cachent leur failles sous un beau vernis. Les autres sont lisses, on connaît ses failles à soi et on a l’impression d’être la seule personne à en avoir. À un moment, soit on est des requins, soit on accepte les failles des autres, mais on va pas dire qu’on est de gauche, féministe, anti-raciste, et demander à tout le monde (donc aux plus vulnérables également) d’avoir l’air parfait, et foutre une mauvaise note dès qu’une personne n’arrive pas à jouer le jeu, que ce soit pour des raisons psy ou sociales.

      Ça fait trois jours que je dois répondre et j’y arrive pas...

  • Toxicité du genre - Le Monolecte
    https://blog.monolecte.fr/2019/08/31/toxicite-du-genre

    J’affectionne particulièrement les hasards de la vie, les télescopages improbables ou les rencontres impromptues. J’aime les moments où se tissent des liens inattendus et où la logique jaillit de plusieurs éléments destinés pourtant à n’avoir jamais rien à faire ensemble.

    Ce blog est en fait une machine à construire de la cohérence là où il n’y avait que de l’aléatoire, du fugace ; à extraire du sens de la compilation des insignifiants.

  • Les « #femmes en rouge » de Wikipédia, l’histoire d’un vide encyclopédique | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/156517/femmes-rouge-wikipedia-vide-encyclopedique

    Alors quid d’un « savoir égalitaire » ? L’expression est sans doute malheureuse, dans la mesure où il s’agirait davantage de penser l’égalité sur le plan de la production et de la transmission des savoirs.

    Or tant que l’histoire des femmes sera conçue comme une histoire des minorités, celle-ci continuera d’être envisagée comme mineure, comme une histoire des marges. La lutte féministe réintroduit à cet égard le politique dans l’écriture même d’une #histoire qui se veut collective.

    Alors que Wikipédia saute par-dessus l’historien et le savant, l’arène redevient proprement publique : s’il est un lieu où l’égalité revendiquée par les féministes pourrait trouver sa libre expression, celui-ci est privilégié. Reste aux contributeurs à faire leur office.

    J’ai vérifié, @mona a sa fiche sur Wikipédia, c’est la moindre des choses. @mad_meg, ça serait bien aussi, non ?

    • C’est très gentil à toi @monolecte
      Je ne pense pas avoir la notoriété qui justifiait ma présence sur wikipédia, mais c’est peut etre le #syndrome_de_l'imposture qui me fait dire ca et d’un point de vue féministe je suis toute à fait pour ce genre d’initiative d’ #historicisation des femmes.
      Du point de vue pratique comment ca fonctionne ? Est-ce que je doit la faire moi même ou demander à cette asso qui fait le marathon de la faire en leur envoyant les infos utiles ou autre solution auquelles je ne pense pas ?

  • Nos plumes énervées | Nadir Dendoune
    http://www.lecourrierdelatlas.com/la-chronique-du-tocard-nos-plumes-enervees--7446

    Un jour, ma prof de français, qui n’aimait pas ma manière d’écrire, qu’elle jugeait médiocre, m’a dit que je n’irais pas bien haut dans la vie si je continuais à m’exprimer de cette manière. En arrivant le 25 mai 2008 sur le sommet de l’Everest, à 8848 m, j’ai pensé très fort à elle. Source : La chronique du Tocard

    • Cette enseignante m’avait dégoûté. Je vous jure que plus d’une fois, j’ai eu envie de lui cogner dessus. La violence ne résout rien, disent souvent ceux qui n’ont jamais reçu de la merde en plein visage.
      Elle me blessait terriblement. Elle aimait me faire sentir plus d’une fois que j’étais un nul. Déjà que mon estime avait des points de retard, usée par des années de fatalisme, appris chaque jour à la cité. Et sans estime de soi, il était difficile de progresser à l’école, ou dans la vie.

      Me sentant exclu, ma violence, ma haine se sont accrues. Sans doute l’enseignante n’avait-elle pas compris qu’à force de nous rabaisser, elle provoquait en nous un surplus de violence.
      A cause d’elle, pendant longtemps, je n’ai plus écrit, comme je le voulais. A vrai dire, j’ai même arrêté d’écrire tout court.

      #éducation #sélection

  • Carrière : les femmes n’osent pas avouer leurs ambitions aux hommes | Le Figaro Madame
    http://madame.lefigaro.fr/business/carriere-les-femmes-nosent-pas-avouer-leurs-ambitions-aux-hommes-231

    Et si les relations personnelles freinaient les ambitions professionnelles des femmes ? Des chercheurs américains et suédois, à travers deux études relayées par Slate, ont analysé le comportement des femmes au travail et leur envie d’évoluer. D’après leurs travaux, il semblerait que les hommes soient le principal facteur d’influence des ambitions féminines.

    Une première étude menée en décembre 2016, aux États-Unis, par trois économistes, a interrogé 1880 étudiants, dont 30% sont des jeunes femmes fraîchement inscrites dans une école de commerce. Chaque étudiante devait répondre à un sondage décliné en deux versions : un test totalement anonyme et un autre dont les réponses des candidates seraient ensuite rendues publiques. Les chercheurs américains ont établi un constat : les femmes abaissent leurs ambitions salariales lorsqu’elles savent que leur envie sera connue de tous.

    Le second sondage, effectué par deux suédoises Olle Folke et Johanna Rickne, prouve lui aussi que la progression de carrière des femmes nuit à leur vie personnelle. Pour identifier le lien de cause à effet, les chercheurs ont comparé le taux de divorce des personnages politiques du pays qui ont obtenu un siège au parlement, et de ceux qui ont perdu les élections. Les scientifiques ont découvert que les femmes prenant position en politique ou en économie sont plus exposées au risque de divorce, leur nombre augmentant une fois qu’elles sont élues.
    Complexe d’infériorité

    Quelle conclusion en tirer ? Selon les chercheurs, c’est la peur d’une conséquence négative sur leurs relations personnelles qui les anime. Le succès d’une femme accroît la pression au sein du couple car les hommes sentiraient leur domination leur échapper. Certaines ne sont donc pas prêtes à sacrifier leur couple pour une carrière professionnelle telle qu’elles le désirent.

    #femmes #domination_masculine #syndrome_de_l'imposture #travail #divorce

  • Le syndrôme de l’imposteur : malédiction des multipotentiels ? – Medium France – Medium
    https://medium.com/france/le-syndr%C3%B4me-de-limposteur-mal%C3%A9diction-des-multipotentiels-28c91ec2

    Toutes ces faiblesses et ces vulnérabilités face au monde du travail actuel m’ont conduit à m’isoler (ou me détacher ?) de plus en plus et à devenir solo-preneur, car en entreprise je finis en burn-out ou en bore-out en quelques années (une ou deux en moyenne). Le fait de devoir rester concentrée sur un problème (ou l’absence de “vrai” problème, justement) ou un produit qui ne m’intéresse pas est une véritable torture. Le temps semble interminable, et en même temps je suis écrasée par ce sentiment que je perds du temps. Tout ce temps qui nous est compté et que je pourrais employer à voir, faire, découvrir, produire de nouvelles choses, potentiellement utiles aux autres ! Le sentiment de gâchis ajoute une bonne couche de culpabilité sur l’ennui, bref, je me fâche avec moi-même et je dois démissionner pour sauver ma peau. A chaque fois, je reste des mois sans pouvoir “travailler” au sens juridique du terme, car je dois récupérer. En revanche, ma productivité personnelle remonte en flêche et je développe beaucoup de nouvelles idées. C’est compliqué de devenir autonome financièrement en France avec de telles contraintes (quand, à l’étranger, il m’était plus facile de me retourner et d’improviser). Je suis toujours en train d’essayer de vivre de mes projets entrepris en solo.

    • Béééé, le paragraphe qui est cité là est en fait une réaction saine et normale qui, lorsqu’on a toute sa tête, pourrait et devrait être celle d’absolument toute personne qui travaille. On a des centaines de métiers totalement inutiles et qui font perdre du temps à tout le monde, et/ou qui niquent l’environnement en plus.

      Et en plus du contenu même du travail, la différence n’est pas pour moi entre être tout seul ou être à plusieurs, mais est-ce qu’on a la main sur les décisions ou pas. Forcément si t’es tout seul bah oui t’as la main. Mais à plusieurs c’est le cas aussi si tu es dans une entreprise démocratique (une coopérative ou assimilée, et qui joue vraiment le jeu). La description ici me parait plus à voir avec le fait de bosser en entreprise pour une hiérarchie qui t’impose des choses sur lesquelles tu ne veux pas travailler.

  • Le syndrome de l’imposteur ou l’art de se dévaloriser - A la une - Destination Santé
    https://destinationsante.com/syndrome-de-limposteur-lart-de-se-devaloriser.html

    La sensation de tromper son entourage. C’est ainsi que pourrait être décrit le syndrome de l’imposteur. Le sujet concerné estime par conséquent que s’il réussit, ce n’est jamais grâce à ses propres qualités, mais par chance, par malentendu ou par hasard. Stéréotypes sociaux obligent, il semblerait que les femmes soient davantage touchées.

  • How The Rhetoric of Imposter Syndrome Is Used to Gaslight Women in Tech
    https://modelviewculture.com/pieces/how-the-rhetoric-of-imposter-syndrome-is-used-to-gaslight-women-in

    > What we call imposter syndrome often reflects the reality of an environment that tells marginalized groups that we shouldn’t be confident, that our skills aren’t enough, that we won’t succeed—and when we do, our accomplishments won’t even be attributed to us. Yet imposter syndrome is treated as a personal problem to be overcome, a distortion in processing rather than a realistic reflection of the hostility, discrimination, and stereotyping that pervades tech culture.(Permalink)

    #feminisme

    • à propos du monde du travail : Un jour d’entretien d’embauche, un « chef » me reçoit et me dit qu’il a une assez mauvaise nouvelle à m’annoncer : l’étude graphologique de ma lettre de motivation m’attribue la lettre « D ». Puis il me dit que ce n’est pas catastrophique et qu’on devrait pouvoir s’arranger...
      J’ignorais quels processus étaient jeu mais la perte de confiance en moi a été immédiate... et la détestation de ce « chef » encore plus forte puisque j’ai refusé le poste !

    • Heureusement, je pense qu’il existe aussi l’inverse : « la puissance acquise », pour tout le monde et à tout âge, une rencontre qui rassure sur ses capacités.

      C’est ce qu’il me semble expérimenter de façon frappante (et même ça me blesse aussi en tant que femme parmi les femmes) quand je rassure des hommes sur leur capacité informatique et les aide à comprendre et à créer du code. D’un coup ils comprennent très vite alors qu’ils s’embrouillaient complètement, persuadés d’être nuls.
      Donc j’en suis arrivée à me dire que j’ai peut-être un don pédagogique, mais alors ça devrait marcher autant avec les femmes. Vous comprendrez peut-être mieux mon sentiment énervé si je prends l’exemple d’une femme qui s’arrête pour aider un homme à changer une roue et la façon dont le mec est bêtement blessé dans son amour-propre d’avoir pris « une leçon » d’une femme du coup, son cerveau à l’air de se réveiller pour se dire « Ah ben si une femme peut le faire, c’est que ça doit être facile ». Voila, je vois ça agir très souvent, et après en général on me regarde de haut sans me renvoyer l’ascenseur. Vous avez déjà ressenti ça les copines ? @jacotte @monolecte @aude_v @mad_meg ? et les hommes aussi, dites moi si vous avez un sentiment là dessus !

    • il me semble que la puissance acquise c’est tout le principe de l’education masculine. C’est justement en retirant toute puissance aux femmes que les hommes se donnent l’illusion d’en avoir. C’est la base de la #fraternité, se garantir entre hommes que les femmes restent bien en dessous d’eux.

      Dans l’exemple que tu donne @touti, je ne comprend pas ce que la femme qui fournis les explications gagne en pouvoir. Elle gagne le fait de savoir que le mec qu’elle a aidé la considère comme une inférieur. Je ne pense pas que c’est pas très « empouvoirant » de se faire rappeler qu’on est un paillasson par la personne qu’on voulait aider. Le mec par contre a gagner de nouvelles connaissances et lui a pris du pouvoir. Ce que ton exemple me montre c’est que le groupe dominant trouvera toujours le moyen de faire tourné les choses à son avantage.

      Et pour une anecdote dans ce genre, il y a quelques mois j’etais dans le metro et je croise un homme qui galérait avec 2 énormes valises dans un escalier bondé. Je lui propose poliement de l’aidé à porter ces grosses valises et là il se met à gueulé comme un putois : « Mais je suis pas une femme moi ! je peu porter mes valises tout seul non mais ! je suis pas une femme moi, je suis un homme moi c’est pas une femme qui va m’aider... » il a continué comme ca probablement assez longtemps mais je suis parti en rigolant.

    • @mad_meg mon exemple ne visait pas à montrer que la femme avait gagné quoique ce soit, je me suis surement mal exprimé. D’autant que j’idéalise toujours le partage qui devrait enrichir tout le monde et que je tombe chaque fois des nues quand je vois qu’il est à sens unique, ou du moins à sens de pouvoir : Je prends ce que tu sais pour le faire mien et t’en exclure. L’exemple historique étant la prise de pouvoir des hommes sur l’enfantement.

      Le plaisir de l’altruisme, du partage des ressources et des connaissances fait oublier trop souvent que les hommes ont l’habitude de se servir des femmes comme marchepied.
      J’ai décidé de ne pas y prendre garde, si ceux que j’aide veulent me considérer ainsi, c’est qu’ils ont encore du chemin à faire, n’empêche je remarque que tout cela est très inconsciemment ancré pour propager le #patriarcat. D’autant que si je le fais remarquer à certains de ces hommes ils ne pensent pas que j’ai pu jouer un rôle d’aidante pour eux, c’est très intéressant cette capacité d’élimination.

      Très drôle ton histoire de putois masculin.

    • « effarée par le côté distinction sociale »
      Oui, d’autant que la prise en charge est très chère.
      Je l’entends parfaitement mais il ne faut pas s’arrêter à ça.
      On peut être libre d’étudier ce sujet des zèbres sans tomber dans ce piège, du moins je l’espère. J’ai une amie qui après des années à avoir refusé cette #anormalité prétentieuse parce qu’elle répétait depuis toute petite et à en pleurer « je veux être comme tout le monde, normale », je m’y intéresse aussi en me demandant comment avancer sans blesser personne.
      Néanmoins quand je vois le parcours d’échec scolaire de certains enfants zèbres (40% ne passe pas le bac) et toutes les réactions hostiles parce que ce serait uniquement un désir prétentieux des parents mais que du coup rien n’est fait, que s’ille s’ennuie on va lui donner des leçons en plus, parce que mais oui c’est normal qu’ille soit toujours seul·e à lire assis pendant la récréation, parce que c’est normal qu’ille refuse toute activité qu’ille ne dorme jamais, ou qu’ille est envie de se suicider à 12 ans … et que toute la famille souffre sans savoir. Bref, je peux vous assurer qu’il serait bien que l’éducation nationale sorte de cette ornière, tout autant que chacun de nous, pour accepter qu’il y a des personnes qui ont des cerveaux foutus différemment et qui ont besoin d’aide.
      #empathie #hypersensibilité #décalage

      Coming-out intellectuel… faut-il parler de son surdouement ?
      http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2009/05/17/coming-out-intellectuel

      Florilège d’idées reçues sur les enfants intellectuellement précoces
      http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2015/06/30/florilege-didees-recues-sur-les-enfants-intellectu

      Les enfants précoces sont des sentinelles embarrassantes
      http://www.humanite.fr/tribunes/les-enfants-precoces-sont-des-sentinelles-embarras-510997

    • il serait bien que l’éducation nationale sorte de cette ornière

      Oui, qu’un jour on se rende compte que huit heures par jour sur une chaise, pendant dix ans : c’est une torture pour tous les enfants, et pour certains (les plus curieux de la vraie vie) plus que pour d’autres.

    • Quand une nana se sent sure d’elle et de ses compétences, elle est immédiatement taxée d’arrogance.
      Par contre, un esbrouffeur — c’est à dire un mec incompétent tout rempli de son incommensurable estime de lui-même — sera toujours bien considéré, y compris bien longtemps après que les preuves de la fatuité aient commencé à lourdement s’empiler sur la balance.

      Depuis que je n’éprouve plus le besoin de faire valider mes compétences par autrui, d’être rassurée et réassurée en permanence, je suis effectivement devenue agressive et arrogante pour beaucoup.
      Et le meilleur, c’est que je m’en bats les steaks !

      C’est purement libérateur et je pense que c’est cette liberté qui rend fous les dominants.

    • Pour revenir au film, l’ #impuissance_acquise, c’est exactement le processus d’exclusion que j’ai identifié derrière la fameuse #culture_générale.

      La culture générale, c’est censé être le viatique minimum de la vie en société, ce genre de savoir informel universellement partagé dans un corps social.
      En réalité, il s’agit de la clé inviolable pour la #reproduction sociale.
      La culture générale réellement mesurée dans toutes les épreuves où elle est mobilisée est en fait une culture profondément bourgeoise et élitiste, le produit de toute une enfance soumise à un dressage spécifique.

      Tout comme dans le film, la culture générale permet de trier ceux qui ont bénéficié du dressage spécifique aux classes dominantes tout en faisant porter la responsabilité de l’échec programmé aux jeunes issus des classes non formatées, ce qui permet, in fine de valider la #méritocratie dans tous les esprits et de faire en sorte que nul ne puisse contester sa place dans la #hiérarchie sociale !

      Étonnant, non ?

      #domination

    • Quand j’ai entendu l’émission j’en ai pleuré.

      Pareil, ça nous est tombé dessus cet été, se rendre compte d’une évidence ça plombe, pleurer de soulagement parce que, bingo, ça concorde enfin avec toutes ces souffrances incompréhensibles et … ces renoncements. Ça plombe parce qu’on a été obligé de créer une stratégie, parfois d’amputation mentale, pour que l’hypersensibilité cognitive ne dérange ni soi même ni les autres. Qu’aucun professionnel (prof, psy etc) ne prenne en considération ces spécificités, entraine vers la question de la maladie mentale alors que non, c’est une chance quand on s’en rend compte à temps …

      Pour recroiser avec vous, ça fait longtemps que la société et surtout ceux qui la gouvernent se passe de l’intelligence, arase les savoirs ou son accès et fait en sorte de se dispenser des intellectuel·le·s, (ce mot est presque pire aujourd’hui que féministes et s’utilise en insulte dans les cours de récré) . Bref, sont devenues inutiles, les personnes qui se servent des capacités de leurs cerveaux pour élaborer une pensée créative vivante à partager. (Je ne parle pas des bouffis de l’académie qui prennent FK et autre bouse comme lanterne).
      Exit la pensée critique une fois mélangée à la sauce capitaliste pour en amoindrir les effets, les artistes du devant de la scène sont relégués à repeindre le décorum politique, jusqu’à la gerbe. (cf @philippe_de_jonckheere )

      Se trouvent exclus tous ceux qui ne peuvent/veulent plus marcher dans cette mascarade. Combien de temps encore avant de faire société intelligente ? Comme je regarde pas mal de films et lis beaucoup sur les zèbres en ce moment, excusez mais je ne retrouve plus la source dans laquelle des psys spécialistes de cette capacité affirment que chez les chômeurs un nombre plus important que le moyenne répond à ces critères d’intelligence différente.

    • une fois que tu sais ça, ça ne te sert à rien si tu continues à te faire coller dessus des diagnostics indigents

      @aude_v peut-être mais tu disposes d’une piste pour ne plus renoncer à ce que tu es, et aucun psy ne peut le faire à ta place. Donc justement, ne pas s’en tenir à l’aspect DRH ou secte des zèbres parce que c’est très concret et spécifique et qu’il existe des solutions, tout comme se construit/déconstruit la confiance en soi ou que les réseaux neuronaux sous certaines conditions peuvent emprunter d’autres chemins pour se reformer. Pas pour gagner en compétitivité et sur la tête des autres mais se libérer des limites qu’on s’est fait poser ou que l’on s’est posé soi même, c’est quand même un beau « challenge » (héhé). Il y a des associations de zèbres et des lieux de rencontres, vraiment peu et pas assez, peut-être pas bien faites et encore à créer mais ça aide à reprendre confiance. Et c’est plus facile sur Paris qu’en province, as usual.

  • Pourquoi développeur est un boulot à part
    http://www.jesuisundev.fr/pourquoi-developpeur-est-un-boulot-a-part

    Le syndrome de l’imposteur
    C’est un syndrome connu dans la communauté des développeurs. Notre profession est très touchée par cette chose infâme.
    L’idée selon laquelle vous ne méritez, tout simplement, pas d’être là où vous êtes aujourd’hui. L’idée que les gens autour de vous ne sont pas au courant de la supercherie que vous êtes. Plus grave : l’incapacité hallucinante de ne reconnaître aucun de vos succès. Une fixette maladive sur vos échecs. Vous êtes en retard en permanence. Partout, tout le temps.

    Si vous pensez que c’est “réservé au gros noob” vous avez tout faux. A vrai dire, quelqu’un qui doute sur ses capacités, qui ne se repose pas sur ses connaissances, c’est quelqu’un qui ne fera qu’avancer. Mais du coup c’est aussi une personne qui va se remettre en question en permanence, allant jusqu’à générer ce sentiment. Ce syndrome n’est que la partie extrême de ce genre de doutes tout à fait normaux ! Les gens complètement imbus d’eux-mêmes le sont fréquemment pour les mauvaises raisons. Comprenez : Les cons ne doutent de rien.

    Un exemple ? En mars dernier le célèbre développeur web (pour Mozilla) et conférencier David Walsh en a dédié un article où il parle du sien. Bref si cette situation vous parle, détendez-vous. On fait du dev pas une fusée. Vous pouvez pas tout savoir, et si vous êtes pas confortable sur certains concepts du métier : apprenez ! C’est gratuit et c’est pas les ressources qui manquent.

    #développeur #Syndrome #imposteur

  • #procrastination
    – suite à la lecture de ça :http://seenthis.net/messages/411036 et alors que je traverse présentement un épisode profond de cette névrose, je vais tenter le coup de la #tomate et relater le résultat de cette expérience risquée ici.

    L’adepte de la méthode Pomodoro va se tenir à des périodes de travail de 25 minutes, mesurées par le minuteur, dont la sonnerie l’avertira de la fin de la session. Pendant ce laps de temps, il ne fera attention à rien d’autre qu’à la tâche en cours. 25 minutes ce n’est pas long ! Une fois les 25 minutes terminées on peut se récompenser, par exemple en allant sur les réseaux sociaux ou en surfant sur le web, activités que l’on s’est interdites pendant la période de travail. Selon le site Lifehacker, il peut y avoir environ 5 mn de repos entre chaque séance de “Pomodoro” et 15-30 mn de pause toutes les quatre sessions environ. Si l’on suit sérieusement la méthode, il faut tenir un journal où un “X” marque chacune des fois où l’on “tenu” le Pomodoro, autrement dit qu’on s’est concentré 25 mn sans interruption.

    #anxiété #émotions #noyade_cognitive (génial ce concept) à mettre en lien avec le #syndrome_de_l'imposture déjà évoqué ici.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Technique_Pomodoro
    #podomoro

  • http://viedelamia.canalblog.com/archives/2015/08/28/32547810.html

    Ce douloureux sentiment d’être un-e imposteur-ice

    TW : propos culpabilisants sur TCA et dépression, binarisme

    Je voulais vous parler de quelque chose d’assez douloureux pour moi cette impression d’être une imposteurice. Et plus les gens me font des compliments, plus ça me revient en pleine face (ça ne veut pas dire que je ne les apprécie pas et qu’il faudrait que vous arrêtiez mais c’est juste que ça me laisse un arrière goût amer à chaque fois).

    #syndrome_de_l'imposture

  • prenez ce couteau (Les femmes savent que la féminité est à la fois...)
    http://prenezcecouteau.tumblr.com/post/125928535803/les-femmes-savent-que-la-f%C3%A9minit%C3%A9-est-%C3%A0-la-fo

    Les femmes savent que la féminité est à la fois punie et récompensée. Nous savons aussi qu’agir de manière plus “masculine” - être ouvertement ambitieuse dans notre lieu de travail, être “insistante” ou “brusque”, ou parler de manière directe - peut être à la fois source de risques et de récompenses. Il y a quelques semaines, en réponse à une histoire en couverture du magazine The Atlantic évoquant le “déficit de confiance en soi” retient les femmes de s’épanouir pleinement au travail, Jessica Valenti de The Guardian a suggéré que les femmes se retiennent de négocier leurs salaires et de réclamer des augmentations et des promotions parce qu’elles savent que ça a des conséquences négatives. Ce n’est pas un “déficit de confiance en soi” qui nous retient - ou du moins, ce n’est pas seulement ça - c’est une interprétation correcte de la réalité. On sait qu’on est supposées “se mettre en avant”, mais on sait aussi que “se mettre en avant” n’est pas féminin. Demander une question de manière directe ou parler à voix basse n’est pas féminin. Faire des remarques sans être amicale, déférente, en mettant un point d’interrogation plein de doute à la fin, ce n’est pas féminin. On sait que pour atteindre ce qu’on veut, on doit parfois consacrer une énergie supplémentaire à s’assurer que les gens ne se sentent pas mal à l’aise face à la manière dont on parle, on s’habille ou on se comporte. Mais on sera également punies pour cette féminité. C’est sur cette mince ligne sans issue que nous dansons, et bien qu’historiquement, les femmes ne travaillent pas depuis très longtemps, nous y dansons depuis des siècles. “

    (commentaires post texte ->
    il est important de noter que :
    – Cela affecte également les personnes qui ne s’identifient pas forcément comme des femmes mais son perçu-e-s / assigné-e-s de force comme tel-le. Le féminin et le masculin ne sont pas nettement binaires
    – Les femmes trans font face à tout une série de différentes barrières insurmontables au bureau, car elles doivent montrer une féminité "acceptable”
    – Les femmes Noires ne font pas partie de celles qui “ne travaillent pas depuis très longtemps”.

    –------------

    What’s Actually Holding You Back In the Office (Hint: It’s Not Your Feminine Voice)

    i appreciate most of this piece—and overall, the point is an important one. i do, however, think it’s important to note that

    this also affects people who may not ID as women but are perceived/forcibly assigned as such. femininity/masculinity is not a neat binary
    trans women face an entirely different set of damn near insurmountable barriers in the office as it pertains to navigating “acceptable” femininity
    black women are by no means “quite new to the workplace”

    (via ethiopienne)

    Women know that femininity is both punished and rewarded. We also know that acting more ‘masculine’ — being openly ambitious in the workplace, or ‘pushy’ or ‘brusque,’ or speaking directly — can carry both risk and reward. A few weeks ago, in response to an Atlantic cover story about how the “confidence gap” is holding women back in the workplaces, Jessica Valenti at The Guardian suggested that women refrain from negotiating salaries and asking for raises and promotions because they know it can have negative consequences. It’s not a ‘confidence gap’ that holds us back — or at least, it’s not only that — it’s an accurate reading of the reality. We know we’re supposed to ‘lean in,’ but we also know that doing so can have negative consequences, because leaning in isn’t feminine. Asking a direct question or speaking in a low voice isn’t feminine. Making declarative statements with no friendly, deferential, self-doubting question mark at the end, isn’t feminine. We know that in order to achieve what we want, we sometimes have to expend extra energy making sure that people aren’t uncomfortable with how we talk or dress or behave. We have to collude with the expectation that we should be feminine. But we will also be punished for that femininity. This is the impossibly fine lose-lose line we toe, and though women are, historically speaking, quite new to the workplace, we have been toeing this line for centuries.

    (Source: ethiopienne, via thechocolatebrigade)

    #confiance_en_soi #syndrome_de_l'imposture

  • On reprend sur le thème de l’imposteur et de l’auto-sabotage, avec un poil plus de recul que la dernière fois. Je vais tenter de lister les caractéristiques d’expression de mon syndrome (ce n’est peut-être pas pareil pour tout le monde, je ne sais pas, dites moi).

    Symptômes ressentis :
    – angoisses, angoisses et angoisses. Toujours.
    – un grand sentiment de lucidité et de mépris de soi, sur chaque geste ("j’aurais pu faire comme ci ou comme ça, cette personne là - que j’apprécie - aurait fait comme ça)
    – sentiment d’admiration quasi-enfantin pour toutes les personnes que je rencontre
    – (va avec éblouissement à la vue de quelqu’un qui aurait un peu de confiance en soi, du moins en apparence)
    – fatigue, découragement, flemme (grande flemme, allant jusqu’à la désinvolture)
    – sentiment d’être menacée par une critique même moindre ("Ah je suis découverte ! Je vais me faire virer !" déjà arrivé deux fois en un mois)
    – grande émotivité
    – grande empathie (c’est une bonne chose, c’est certain, mais couplée à l’émotivité, l’empathie est parfois un peu extrême)

    note à moi-même : voir si tous ces « sentiments » sont liés au syndrome ou si certains (ex : grande empathie + grande émotivité, ne sont pas juste des traits de personnalité, j’ai toujours pleuré pour la moindre trace de tristesse dans les yeux de qqun d’autre, alors ça ne m’étonnerait pas)

    La (ma) conséquence : l’auto-sabotage.
    En lisant internet et plusieurs sources différentes, certaines assez... obscures ; on note qu’il peut y avoir soit un burn-out du fait d’un travail supplémentaire pour en arriver au niveau que l’on exige de soi-même
    – soit un underdoing, on lâche prise, on se décourage, on en fait plus une. Etant d’un naturel assez contemplatif et passif - Oblomov c’est pas pour rien - je suis dans l’underdoing. Je vais arrêter de travailler, tout lâcher, partir à 17h30, rester la journée dans mon canapé, même avec une échéance proche (c.f. mon dernier post). S’en suivent des jolis reproches auto-envoyés comme « je l’ai bien mérité » (en soi, c’est vrai) qui justifierait (mais je ne suis pas psy) mon imposture.
    – Une humeur en dents de scie : je suis parfois ultra-motivée pour faire plein de choses, je fais des listes, je lis des choses que j’avais envie de lire, je ne procrastine pas tout mon planning. Oui MAIS, vient la phase de rédaction de ce travail. Et là arrive le package all-inclusive de l’imposteur auto-saboteur (Oblomov IAS de mon vrai nom)

    Voilà un premier recensement plutôt objectif des effets du syndrome de l’IAS (vous en pensez quoi ?) de la matérialisation de ce « syndrome » (ou phénomène dans la littérature, mais rapprocher ce « phénomène » de la pathologie ne me paraît pas aberrant dans les cas comme le mien). Je cherche encore des solutions (mais finalement étant le pire juge de moi-même, je doute que cela me vienne tout seul, je vais encore farfouiller Internet, j’en parle à mon copain maintenant, qui m’a somme toute l’air assez détaché, bien qu’inquiet. Et peut-être faudra-t-il se tourner vers un psy ?

    Ca c’est pour le travail personnel. Pour ce qui est de fouiller la litté et les biblio pour sourcer un peu le problème dans un contexte plus sociétal (social, socio-économique..), je vais m’y mettre mais j’ai encore du mal à distinguer les bouquins sérieux des bouquins de développement personnel un peu « mystique ». Je ne rejette pas de fait le bien-fondé de certains courants alternatifs de la psychologie mais ce n’est pas ce que je recherche.

    (je crois qu’il faut tagger alors allons-y gaiement : #imposteur voilà.)

    N.B. Le nombrilisme fait-il partie des caractéristiques d’un IAS ?

    • attention, je vois passer beaucoup de post sur le # imposteur, mais ce n’est pas forcément lié (ex : la fabrique des imposteurs, j’ai parcouru quelques pages à la librairie hier, et nope, je ne m’y suis pas retrouvée).

    • Je pense qu’il y a nécessité à remonter à la source. Ce sentiment arrive souvent à des enfants des classes populaires qui ont pris l’ascenseur social, par exemple.
      Il y a aussi à regarder les processus de dévalorisation et de survalorisation. Souvent, les gens qui ont été « poussés » ne se sentent pas à la hauteur des trop fortes espérances placées en eux. Ou alors, il s’agit d’un processus particulièrement fin de sabotage pour désobéir à une injonction de réussir par procuration dans une vie qu’on n’a donc pas choisie. Ou alors, c’est l’impossibilité de l’extirper de l’ombre du commandeur.
      En gros, interroger tes relations familiales et les intentions des uns et des autres.

      J’ai croisé pas mal de filles, par exemple, très tirées vers le bas par leur mère. Rivalité, mais pas seulement : il y a des jugements péremptoires qu’on se prend dans les gencives étant gosse « tu es trop conne pour faire quelque chose de ta vie » ou « Moi, je n’ai pas eu la chance de faire les études que je méritais » (peut-être bien parce que tu es née et que tu m’a gâché la vie...) et qui finissent par se graver au fer rouge dans ta mémoire, à même être constitutives de ta personnalité.

      Le psy est juste un regard extérieur qui t’aide à remettre tout cela sur le tapis pour arriver ensuite à trier et évacuer le nuisible. C’est d’ailleurs pour cela que les entourages ne raffolent pas de ce genre de démarches, parce qu’il y a de sales petites choses qui remontent forcément à la surface.

      Sinon, tu as le contexte, comme le choix d’une filière peu accueillante pour les filles où chaque moment, profs et étudiants te font bien sentir que tu n’es pas « à ta place ».

      Il y a aussi notre société hyper hiérarchisée (tout en prétendant le contraire) et de plus en plus obsédée par la compétition et le néodarwinisme social. Cette course constante à l’excellence et à l’échalote est, pour moi, le meilleur fournisseur officiel de clients à psy et anxiolytiques. C’est Highlander tous les jours : « il ne peut y en avoir qu’un », ce qui amènent tous les autres à penser qu’ils ne sont pas à la hauteur de la tâche. Mais ce n’est pas parce qu’il n’y a que 3 places au concours que les trois cents autres sont des bras cassés.

      Donc je vois 2 angles d’attaque simultanés :

      1. une action à effet immédiat comme te le conseillaient d’autres sur le fameux fil interminable qui consiste à programmer ton travail en mode systématique. L’hygiène de l’assassin, en quelques sorte : tu règles ta journée au métronome. Telle heure, lever, déjeuner (ha ouais, tu déjeunes pas ? Et ben tu vas te forcer : hydratation et sucres lents) et paf, une tomate de travail (d’après les minuteurs de cuisine en forme de tomate) : 25 minutes à écrire, même des trucs nuls et mal branlés, même des notes et du désordre, produire à toute force, jusqu’à ding final. Tu ne dois pas juger de ce que tu fais. On s’en fout des fautes et tout. Ensuite, une plage de repos de 10 min avec ding à la fin et paf, re 25 minutes.

      Pourquoi 25 minutes : parce que c’est le temps où tu peux être concentrée à fond sans trop d’efforts, efficace et tout. Ensuite, tu dois relâcher l’attention. Et 25 minutes c’est à la fois pas énorme et beaucoup.
      Tu places tes premières 25 minutes en premier après déjeuner. Ensuite, tu prends 10 minutes pour tes mails ou te doucher et paf, tu reprends.

      C’est le premier niveau. Tu crées une routine de travail un peu abrutissante dans le mode bourrin : tu produis et c’est tout. À toi de programmer les taches intellectuelles et les taches mécaniques en fonction de ton horloge interne. Pour ma part, j’écris très bien le matin, je tri les papiers ou je fais les comptes l’après-midi et je peux avoir une phase créatrice intense et bordélique en fin de soirée. Faut donc apprendre à faire avec ce qu’on a.

      2. l’introspection au long terme pour dénouer l’origine de ton sentiment d’illégitimité et lui faire la peau. Processus long, douloureux et incertain qui nécessite donc la mise en place des routines de travail bourrines pour t’éviter d’attendre 20 ans que tu ailles mieux.

      3. Ne pas hésiter à utiliser la méthode Coué améliorée qui consiste donc à se raconter au quotidien comme on aimerait être : « Oui, je suis capable de faire ce boulot », « oui, je ne suis pas plus nulle qu’une autre », « oui, je mérite cette place ou cette récompense », etc.
      Je sais, ça fait gourou du markéting, mais c’est assez efficace comme processus de blocage immédiat des pensées négatives et auto-dénigrentes. Limite, tu te tapes le buste en gueulant « Je peux le faire » avant de lancer une tomate.

      Et plisse ton visage en forme de sourire. C’est ridicule, je sais, mais je sais aussi que le fait de simuler un sourire libère tout de même une certaine quantité d’endorphine dans le corps. Donc, tu prends !

      Voilà, voilà.

    • Toutes tes réactions sont chouettes je trouve, mais celle-ci particulièrement. Je dois m’imposer cette auto-discipline c’est clair, ça ne tient jamais longtemps mais effectivement couplée avec une méthode Coué (un peu vain mais très efficace sur le court terme), je pense que ça peut aider à minimiser l’impact de l’auto-sabotage dans le travail. Et c’est une bonne chose pour au moins me protéger dans ma vie professionnelle/universitaire. Le travail de fond demande plus d’introspection, c’est clair, et je fouille dans ma tête pour ça, outrepassant certains blocages (les relations avec les parents sont de vraies illuminations quant à la pression au travail/ à la réussite que l’on peut ressentir, pour mon cas en tout cas).
      Merci de ton commentaire, je continuerai à tenir un « journal de bord » de l’IAS, personnellement, ça m’aide pas mal.

    • Par rapport à l’hyperempathie et l’émotivité debordante, j’avais lu je ne sais plus où que ca fesant parti des signes de ce qu’on appel les personnes précoces ou surdoué comme on disait avant. Ces personnes sont généralement plus facilement reconnus quant ce sont des garçons et des bourgeois.e.s. Sur ce sujet on m’a conseillé plusieurs fois un livre d’une psy allemande spécialiste de la pédagogie qui s’appelle Alice Miller « le drame de l’enfant doué ». Que j’ai pas encore lu alors je ne peu pas vraiment savoir si ça peut t’être utile. C’est en plus dans une perspective de long terme comme le dit @monolecte c’est pas prioritaire ni forcement la voie à suivre.
      Bonne journée.

    • @oblomov : je continue à me soigner. ?
      Et je fais gaffe aux rechutes.

      Un truc marrant : chaque fois que j’ai été récompensée pour mon travail, j’ai toujours eu tendance à dire que c’est immérité. Depuis quelques années, j’arrive à me contenter de dire « merci beaucoup, je suis très contente. »
      Mais faut beaucoup bosser pour y arriver !

      @mad_meg Pour ce qui est des questions d’hyperempathie, j’ai plutôt tendance à penser que c’est l’ensemble de la société qui pousse à l’atrophie de ce marqueur humain essentiel. Donc, je pense que je suis « normale » et que notre société, en hyper-refoulant les émotions, est gravement pathologique.

    • Salut @mad_meg on m’a déjà parlé d’une potentielle précocité mais mes parents ont préféré ne pas en tenir compte (c’était à mes 3/4 ans puis à mes 10 ans). Je ne sais pas si c’est en rapport et j’avoue avoir du mal avec la notion de « surdoué » et « précoce », je vais me documenter là-dessus aussi (au risque de l’auto-diagnostic) mais je pense que c’est quelque chose dans ce sens (ou un autre facteur psy, pas forcément ça) qui amène aujourd’hui angoisse + hyper-empathie. En même temps ce sont deux sentiments que j’ai ultra-rationalisé pour les justifier, j’ai donc du mal à m’en dépatouiller. La perspective de long-terme se conjugue pour l’instant assez mal avec le travail de thèse qui a un sacré impact sur le psy (en plus de faire se développer des angoisses et autre syndrome d’imposteur chez des personnes n’en souffrant pas à la base). Mais ça reste passionnant comme sujet, d’autant plus quand on projette d’avoir des enfants.

      Au final, je cherche des témoignages sur internet et je trouve pas mal de récits proches de ce que je décris là, l’aspect sociétal est certainement très important. J’aimerais bien trouver des groupes de paroles ou des tables rondes sur ce sujet.
      En attendant, je procrastine sur le boulot que je suis censée faire !

      Vous êtes géniales de répondre à tous ces posts décousus ! Merci !

    • Pour l’empathie je suis d’accord avec toi @monolecte ca me rappel la chanson « gulliverte » de Anne Sylvestre qui dit à la fin « si je suis grande c’est parceque les hommes sont petits ».
      Par rapport au mot « surdoué » ou « précoce » je ne les aime pas non plus et j’ai vu utilisé l’expression « zèbre » qui veut dire que le zèbre est different du cheval, pas mieux, ni moin bien. Apparement les zèbres ont juste besoin qu’on reconnaisse la zebritude en elleux et une fois ce déni écarté on peu etre plus libre et heureureuses.
      En tout cas les conseils de @monolecte me semblent excellent, je fait aussi des listes, avec un ordre de difficulté, et un seul truc chiant a la fois. Pour lutter contre ma paresse et ma procrastination j’ai aussi pratiqué un auto conditionnement. Chaque jour je me forcait a faire un dessin, meme un dessin qui parle du fait que je ne sais pas quoi dessiné ou un dessin a l’arrache qui prend 10 mins. C’était le n°1 de ma do it liste. D’ailleur faut que j’y aille ;)

    • Ce qui me dérange avec « surdoués » ou « précoces » c’est que c’est relatif à des notions d’intelligences toutes faites.

      Je dois absolument fermer un à un les 56 onglets ouverts sur Chrome :( Adieu Seenthis, on se revoit dans 2 pages !

    • Je crois qu’en Belgique, on dirait que tu es probablement haut potentiel ou hyper je sais plus quoi comme le dit @mad_meg ou surefficient mental (et pas précoce ou surdoué qui sont des termes archaïques au regard des avancées en neurosciences et comportements). A lire, (en faisant un peu de tri) les livres de Chritel Peticollin par exemple, et surtout Jeanne Siaud-Facchin. Après, il y a différentes techniques pour arriver à vivre mieux avec cette hyperactivité mentale, émotivité et dévalorisation de soi, ça peut-être bien de trouver de l’aide spécialisée. #ralentir #relaxation

    • @philippe_de_jonckheere Oui ca me fait tout drole la Tv aussi. J’avoue ne pas avoirs écouter l’extrait en entier tellement Ca me saoul. Mais ça fait de la doc sur le syndrome de l’imposteur et savoir que Mme Chazal souffre aussi de ce syndrome est pas sans intérêt a mon avis.

      @supergeante haut potentiel ou hyper ca reste le meme probleme que pour précoce ou surdoué, il y a plus une idee de supériorité que de différence. Dans mes lectures sur le sujet, j’étais tombé sur un forum de « zèbres » et il y avait un sujet sur quel mot choisir et ca n’aboutissait a rien. Les zèbres ont d’ailleur souvent çe syndrome qui fait qu’ils vont pas accepté qu’on leur colle du super-hyper-pré-sur ou tout autre préfixe de supériorité intellectuelle. Je vais rechercher le forum en question mais il est assez décevant.
      Voilà c’est ici : http://www.zebrascrossing.net

      Et pour ce que tu dit sur le fait de se faire aidé par une personne spécialiste je pense aussi que c’est une bonne idée. De ce que j’ai lu sur le sujet c’est pas une analyse psy qui prend des années mais plutot une sorte de validation qui dit « ok tu es une zèbre » et une fois ceci confirmé les zèbres sont capables de comprendre seul comment mieux vivre dans un monde de chevaux quant on est un zèbre.

    • @mad_meg Tu crois Madame Chazal sincère ? De mon côté il m’apparaît assez étonnant que n’ayant pas la télévision, il ne m’ait pas échappé que chaque année ou presque c’est un peu la même chose, les anciennes stars de la télévision se sentant menacées à l’heure du renouvellement des programmes par les stars montantes , les journaux soient pleins d’articles hagiographiques visant à les humaniser ou je ne sais quoi de ce tonneau fictif-là. Dans le cas présent on touche au sublime, de la psychanalyse de comptoir sur plateau de télévision, je me demande quel genre de drogue il m’aurait fallu prendre pour imaginer une chose pareille avant de l’avoir vue à la télévision donc.

    • Je sais pas si elle est sincère cette dame, je ne m’étais pas posé la question par rapport au calandrier. Mais je me dit qu’une présentatrice de JT a pu voire ses competences (réelles ou pas) de journalistes mise en doute. Sinon j’ai pas souvenir d’avoir lu ou entendu des hommes faire part de se sentiment d’imposture. Ca doit exister mais je voie mal un PPDA dire ce genre de choses apres son renvoie de TF1. Et sinon si tu as des exemples de personnes (célèbres ou pas) qui s’expriment sur le syndrome de l’imposteur ca m’intéresse.

    • @mad_meg je trouvais que surefficient ou hyper efficient était moins connoté > parce que la dimension émotionnelle est mise en avant au même titre que certaines difficultés relationnelles, et ces impressions d’imposture, de décalage etc. C’est comme hyperactif, ça dénote d’une activité cérébrale différente de la moyenne pas supérieure (c’est à dire pas une intelligence supérieure, une activité cérébrale différente), avec comme pour l’hyperactivité différentes formes de handicap social souvent corrélés comme la dyscalculie, des troubles de l’attention, des dépressions, ou encore de gros surmenages.
      L’aide dont je parlais est en effet de type comportementale, de type court, très pragmatique d’acquisition de techniques pour mieux vivre avec et se dépatouiller des aspects les plus handicapants et difficiles à surmonter (non pas en terme d’efficacité sociale ou économique - mais en terme de bien-être personnel).

    • Je ne doit pas connaître la définition de « efficience » je vais aller voire et je reviens avec. A part ca je suis toute a fait d’accord avec ce que tu dit @supergeante

      De retour la definition de efficience ne m’a pas elclairé (L’efficience est l’optimisation des outils mis en œuvre pour parvenir à un résultat. ), par contre la recherche a partir de « surefficience » m’a donner entre autre cette page qui donne pas mal d’infos mais que je n’ai pas lu en intégralité. Je la met ici pour plus tard.
      http://www.calay.be/douance.php
      Le debut donne une bonne idée du probleme du nom à donner aux zèbres (j’ai une préférence pour zèbre personnellement)

      On décrit généralement les individus dotés de « surefficience mentale », ou « à haut potentiel », ou « hp », ou « surdoués », ou « zèbres » ou « dotés de douance », ou « de profil atypique », comme possédant des capacités naturelles ou des fonctionnements nettement différents de la moyenne de la population dans plusieurs domaines d’habileté : intellectuel, créatif, artistique, sportif, etc.

      J’apprécie l’expression de « surefficience mentale », car elle illustre bien l’existence d’un potentiel, souvent bien encombrant, qui ne va pas nécessairement se transformer en efficacité relationnelle ni en bien-être existentiel !

      J’aime aussi la dénomination de « profil atypique », car elle exprime bien la différence, l’inattendu, l’anormalité qui génère de nombreux rejets, sans sous-entendre les notions de « sur- » ou de « plus- » présentes dans les termes « haut potentiel », « surdoué », etc..

      Dans cette page, j’utiliserai donc principalement l’une ou l’autre de ces deux expressions.

    • Tiens c’est drôle, parce que je suis plongée actuellement dans ces problématiques de douance (c’est québécois je crois) avec les livres de Jeanne Siaud-Facchin, l’inventrice du zèbre (de ce que j’en lis).
      Ce qui m’intéresse, ce n’est pas l’aspect singe savant (ou alors le modèle d’intelligence en arborescence) mais l’espace émotionnel et empathique hyper sensible et particulier qui peut conduire à ce qui est appelé le faux self. Le faux self est une parade de normalité avec laquelle l’entourage (et le douant) se rassure. Car le zèbre gêne à requestionner les structures avec sa cognition particulière et son gout viscérale de la vérité et du juste. Du coup, sans accompagnement bienveillant, il aura tendance à être inadapté, par exemple à l’école. Si la construction de l’identité est faite de faux self, la ou le zèbre est capable d’aller jusqu’à anesthésier son ressenti (qui ne le gratifie pas en le faisant souffrir) et détruit ses possibilités d’épanouissement, l’estime de soi. Bref, son désir se perd à vouloir être normal·e.
      D’autant que le zèbre n’est pas toujours là où on les autres l’attende : dans ce rôle de singe savant ou dans la réussite sociale. Et il peut être bon dans une discipline et nul dans une autre.
      Pour le désir, on peut se référer à la psychologie ou la psychanalyse, mais à mon humble avis, on fait fausse route en se forçant et je le définis comme une nécessité vitale et le point central du problème.

  • Une bonne illustration du trending syndrome de l’imposteur
    – ce post a été rédigé sans aucune recherche approfondie de ce qu’est le syndrome de l’imposteur. Ce post est aussi très mal écrit, c’est du tout venant, je ferai un truc plus propre quand mon cerveau dira d’accord -

    Il est 01:46 et mon réveille sonne dans cinq heures. Jusqu’ici pas de panique, j’aime le café et il me le rend bien. Je viens seulement de passer une sale journée en tête à tête avec ma soudaine lucidité sur une partie de moi-même.
    En gros, j’avais une échéance pour rendre un papier pour une conférence fin Août (dans un lieu OUF) à laquelle je voulais présenter mon projet de thèse (mais pas publier par la suite). Ça faisait 4 mois que je bossais sur mon sujet, mais 4 mois où j’ai aussi postulé pour une CIFRE (accord pour une thèse pro), changé d’habilitation de thèse, déménagé à Paris... La vie quotidienne de tout le monde est remplie de galères, je sais bien, et mes sus-nommées aventures ne sont même pas des galères. OUI MAIS.
    Ce papier je ne l’ai pas écrit. Pas un mot du tout. Au moment de l’échéance, j’ai demandé un délai et je l’ai obtenu, et c’est demain. Et je n’ai toujours rien écrit. Je vois mon DR (directeur de recherche) demain, dans mon entreprise, et je vais devoir affronter sa déception et son incompréhension et surtout la panique d’avoir une doctorante comme moi. Voilà comment je l’anticipe en tout cas.
    Et alors ? Et bien, je l’ai cherché. Je crois que je me suis auto-mise dans le bousin.
    Tout simplement, je pense que j’en suis arrivée là où je suis par pur hold-up. J’ai berné tout le monde, ou alors tout le monde sait que je suis nulle et essaie de se débarrasser de moi je ne sais pas. Je ne dis pas que ma situation actuelle ferait multiples envieux, mais quand même, je m’estime très privilégiée. Et je ne mérite rien de ce qui m’arrive, sérieusement. Je ne pense pas me dévaloriser, je pense être lucide. Je suis relativement cynique, mais surtout je crois être lucide. Je rationalise beaucoup de choses, « j’intellectualise » beaucoup de choses (je ne suis pas hyper à l’aise avec « intellectualiser » comme mot, ça sonne très prétentieux, mais disons « réfléchir beaucoup trop sur n’importe quel sujet »). En plus de ça, je développe depuis quelques temps de très grosses angoisses. La dernière en date, alors que je n’avais jamais eu de problème avec ça, j’ai pleuré au décollage de l’avion qui m’emmenait en vacances il y a quelques jours. J’ai pleuré de panique. Et c’est comme ça pour tout maintenant, je suis devenue une super angoissée.

    Bon c’est très décousu, mais là je suis un peu en plein milieu de l’étape « déni » de ma nuit. Et d’ailleurs, paradoxalement à mon angoisse, je vais aller me coucher sans avoir écrit un mot. Et quand je vais commencer à m’endormir, je vais être reprise d’angoisse, et ne plus fermer l’œil.

    Je suis fatiguée, et je ne sais pas quoi faire pour me « soigner » parce que finalement, les trois années qui vont suivre vont nécessiter que ce souci soit réglé. Pas tant les angoisses, qui ne me posent pas de problèmes professionnellement parlant. Mais surtout la manifestation de ce « syndrome » dans mon comportement : l’immobilisme. Je panique, et plutôt que de bosser deux fois plus dur, je m’arrête.
    C’est marrant, j’apprends à conduire en ce moment. Même réaction, dangereuse, quand je fais une bêtise, quand dans un croisement je sens que je vais pas gérer la présence d’autres bagnoles, je m’arrête net. Je lâche tout.

    Mais demain,ça va être un joli carambolage et je vais autant être responsable que victime.

    • Il me semblait avoir compris le concept de l’imposteur comme un sentiment que l’on est soi-même un imposteur, dont la situation n’est qu’une suite de chances et de hold-ups. Je dois définitivement me renseigner. Mais je doute que tous les syndromes d’imposteur, les sentiments d’illégitimité etc soient « soignables » collectivement. Les racines sont peut-être trop individuelles (contexte, éducation, personnalité etc) ? Par le même temps, les mécanismes sont assez généraux, et le sentiment se fait sentir chez de plus en plus de personnes, alors il y a peut-être un élément d’influence extérieur ? Aucune idée.

    • Je connais vachement bien : http://blog.monolecte.fr/post/2010/08/22/le-complexe-du-fumiste

      C’est nourri de tas de choses : les ambitions démesurées des parents et notre refus inconscient de les dépasser ; la glorification de la perfection et l’inévitable incapacité à y accéder ; la peur atroce de l’échec dans un monde qui peut te laisser crever au premier faux pas.

      Vieillir est cool. On apprend à se planter sans se saborder (ce que tu fais avec une belle constance) et à se relever tranquillou et continuer de ramer dans le sens qu’on préfère. On apprend aussi qu’on a tendance à saborder ce qui relève de faux choix, c’est à dire des trucs dont on s’est persuadé que c’était cool alors qu’en fait ça nous fait gravement gerber en dedans. Quand on sent la paralysie monter, on s’interroge sur les vraies motivations, rapidement, et si le diagnostic est bon, soit on plie vite fait le merdier (mais si, on arrive très bien à réussir en rendant un truc bâclé, c’est affligeant, mais c’est comme ça !), soit on se désengage si c’est possible.

      On arrête de vouloir rendre le truc parfait du premier coup. Et même au deuxième. On rend un truc et on n’attend pas l’avis de l’autre comme le jugement dernier. Souvent, de manière étonnante, l’autre est content. Ben, on prend. On ne trouve pas ça top, on ferme quand même notre gueule et on prend la satisfaction du commanditaire comme elle vient. Et on ferme sa gueule. On ne dit pas qu’on pourrait faire mieux. Si l’autre ne le demande pas, il n’y a pas de nécessité à de revenir dessus, on passe à la suite, en se disant que de toute manière, on fera mieux.

      Si l’autre n’est pas satisfait, ça ne veut pas dire que tu es une sous-merde et que tu dois te jeter dans les chiottes avec une pierre autour du cou. Ça ne veut pas dire que tu ne fais pas l’affaire. Ça veut juste dire qu’il avait d’autres attentes. Donc tu ne te flagelles pas publiquement et tu demandes avec calme et assurance comment il voit les choses, ce qu’il attend, vers quoi tu dois plutôt tendre. Tu écoutes bien et tu fais. Si vraiment il demande un truc nul (si, si, ça arrive !), tu peux éventuellement faire remarquer qu’il serait peut-être plus judicieux de faire un autre choix. S’il t’écoute, tant mieux, s’il s’entête, pas grave. Tu feras un truc moins bien qui le rendra content et le monde va continuer à tourner. Et si tu es félicitée pour une bouse, tu le prends avec le sourire et tu remercies. Parce que voilà, ça ressemble à ça, la vraie vie. Tu tentes d’aller vers le meilleur en sachant que c’est juste une tendance, une quête et pas une finalité et que ce qui compte, c’est qu’au final, tout le monde est content.

      Après, @maudelibellule est de bon conseil sur les méthodes de travail des gens comme nous. On voit direct la montagne. Forcément, ça coupe les pattes.
      La rando, c’est pareil : quand tu vois d’en bas le tout petit truc que tu dois attendre avec tes petites pattes, tu as juste envie de retourner pleurer dans la bagnole.

      Mais non. Ton plan, c’est juste d’aller jusqu’à la moraine suivante pour voir si le paysage est encore plus beau. Tu prends ton temps. Tu profites de l’instant. Tu rigoles avec les copains. Tu évites de te faire mal. Tu fais la sieste quand tu es fatiguée. Et au bout d’un moment, t’es en haut. T’as mal partout, t’es cramée, mais ce putain de paysage, tu l’as mérité et tu en profites à fond.

      Pour le boulot, c’est pareil.

      Si je n’ai pas d’angle d’attaque, je compile les sources. Si je n’ai pas l’intro, ben j’écris un bout d’autre chose, d’une fulgurance que je viens d’avoir. Que je vais creuser. Si c’est mal écrit, je continue quand même, je reviendrai dessus plus tard. Et je monte le truc par petits bouts, sans préjuger du résultat final. Et du coup, ça progresse.

      Il y a des outils qui mesurent le boulot que tu fais, même pour 10 minutes. Si ça t’aide... à la fin de la semaine, tu vois que, finalement, tu as fais des trucs.

      Même les trucs ratés, je les garde dans un coin. Des fois, je retombe dessus 6 ou 10 ans plus tard et je ne les trouve plus aussi ratés, ou ils me font un bon début pour autre chose.

      Au final, tu avances tranquillement. Tu découvres que tu n’es pas aussi géniale que tu voudrais l’être, mais que ce n’est pas si grave et que tu es finalement beaucoup mieux que tu ne le crois. Tu apprends aussi à relativiser les jugements des autres... ainsi que les tiens. Et c’est très « soulageant ».
      Bref, tu fais la paix avec toi-même et, forcément, ça va mieux.

      Sinon, je me suis encore sabordée il y a 3 ans. Une conjoncture d’évènements assez négatifs. Au début, je me suis repliée comme d’hab’... et puis, j’ai pris mon courage à deux mains et je suis allée voir le client pour lui dire en face que je ramais comme une galérienne et qu’il n’était pas tombé sur la meilleure période de ma vie (en fait, la seule fois où j’ai dû prendre des anxiolytiques). Le gars m’a regardée dans le blanc de l’œil. On avait explosé tous les délais. Il m’a dit que ça arrivait à tout le monde, mais qu’il fallait finir le job. Il m’a donné des conseils pratiques et une avance sur mes honoraires pour m’engager. Je savais que j’étais grillée pour sa boite, mais fallait finir. Alors, j’ai fini le job en bossant comme une malade.

      Depuis, on n’a jamais repris contact, mais curieusement, je suis allée beaucoup mieux en admettant que je pouvais vraiment me ramasser comme une merde et quand même y arriver à la fin.

      Depuis, je fais les boulots plus sereinement. J’essaie de mieux m’organiser et d’avancer dans la bonne direction avec régularité. Je fais de la course de fond, en somme.

    • Tu parles de celui-là, @mad_meg : http://blog.monolecte.fr/post/2010/11/25/La-pedagogie-du-coup-de-pied-dans-les-couilles ?

      Parce que plus le temps passe et plus je suis effarée de constater qu’on continue à ne pas éduquer les garçons à ne pas commettre d’agressions sexuelles, à ne parler qu’aux femmes de se protéger des viols (complètement con !) et à ne pas apprendre aux petites filles à se défendre en cas d’agression.

    • Ben, je tombe un peu sur le cul, j’apprends cette affaire deux ans après, je n’ai rien vu et rien entendu. La question que je me pose, c’est si nous n’aurions pas du prendre cette affaire en charge collectivement puisque @mad_meg en a parlé à ce moment là. Sur @seenthis nous évoquons et débattons souvent des #agressions_sexuelles et de #sexisme, ça doit se poursuivre dans la vraie vie et nous aurions dû tous rebondir ensemble et avoir ce débat en live. Non ? Et je comprends bien ce mal être quand tu dois contenir toute ta colère et ta souffrance des années sans parvenir à l’exprimer.

    • Je n’ai pas de solution toute prête. J’ai enseigné à ma fille à ne pas avoir honte d’elle-même, ni de son corps, ni de ses pensées. Je lui ai enseigné à penser par elle-même et à faire ses propres choix.
      Déjà, rien que ça, c’est bien. Elle n’a pas de ces comportements pudibonds à la con qu’on inculque aux jeunes filles. Et face aux harceleurs, je lui ai appris la stratégie Ender : ce sont toujours les faibles qui subissent la violence. Les violents cherchent les faibles (surtout ceux qu’on a éduqués comme tels) parce que cela n’a pas de cout pour eux d’exercer leur domination. Donc, quand un plus fort (ou supposé comme tel) s’en prend à toi, c’est qu’il n’est pas aussi fort qu’il le croit et qu’il s’attend à ne trouver aucune résistance.

      La stratégie Ender, c’est frapper très fort, très vite et sans merci. Pour que la domination ait un cout exorbitant dès le départ. Bien sûr, cela implique que c’est le faible qui sera puni pour son attaque préventive. Parce que notre société tolère très mal les faibles qui se défendent très fort.
      Mais cela signifie que dans 90% des cas, la victoire est totale et le faible plus jamais emmerdé. C’est aussi la loi de la taule.

      Donc, l’autre jour, une petite bande de cons s’en est pris sans préavis au groupe de ma fille. Ils ont commencé par jeter le cartable du premier par terre et à piétiner ses affaires. Puis ils sont allés vers la fille suivante pour lui tirer les cheveux. Ils n’ont pas eu le temps d’arriver à ma fille : elle a immédiatement tapé de toutes ses forces dans le tibia du plus proche d’elle. Qui a eu très mal et a été très surpris.
      Du coup, ils se sont tous barrés.

      Bien sûr, je lui ai expliqué que le recours à la violence est problématique et ne doit être envisagé que comme recours ultime face à une violence injustifiée. Pas un mode de gestion des conflits interpersonnels qui doivent être gérés par le dialogue et la négociation avant tout.

      Je sais que la plupart des gens désapprouvent ce qu’est ma fille. D’un autre côté, elle a tendance à faire fuir les harceleurs rien qu’en étant là. Donc on emmerde les gens qui éduquent leurs filles à être des bonniches et des victimes toute leur vie.

    • L’autre truc, c’est qu’en effet, les harceleurs ont l’habitude de s’en sortir à tous les coups. Ils jouissent d’une quasi-impunité et du silence honteux de leurs victimes (et de la complicité passive du reste de la société).

      Quand les harceleurs sont exposés sur la place publique, forcément, ils trouvent ça nettement moins drôle et confortable.

      C’est pour cela que je suis à 100% avec @mad_meg : toutes ces merdasses sont comme les vampires, ils craignent la lumière plus que tout !

    • S’il vous plaît, @speciale merci de sortir de cette discussion. Votre anonymat vous y protège suffisamment d’ailleurs.

      @mad_meg tout mon soutien.

      Merci à tous pour vos conseils, que je vais lire et relire attentivement (voire même de ce pas recopier sur un papier), en doutant toutefois à une solution miracle, en revanche le processus évolutif comme conseillé notamment par @intempestive et @monolecte et merci pour les encouragements. Je vais pousser du côté de l’auto-sabotage, le nom semble déjà correspondre à ma réaction à ces angoisses. Par ailleurs, @intempestive je suis plutôt d’accord avec le fait que ce soit une maladie collective en ce que les personnes très sûres d’elles et sur-entraînées à la performance sont très impressionnantes pour moi, alors que finalement elles ne sont qu’accomplir les comportements vers lesquels la société du travail nous dirige.

    • @speciale : tu as donné ta version publiquement, tu ne crois pas que c’est suffisant ? Pourquoi insistes-tu pour que l’Autre se rétracte, fasse amende honorable, te rétablisse dans ton honneur ?
      C’est quoi le souci ? Il est entre toi et elle ? Ou entre toi et les autres ? Je pensais que c’était entre toi et les autres, dans la mesure où tu te sentais sali à tort. Et si ce n’est qu’entre toi et les autres, après tout, si elle ne souhaite plus te fréquenter d’aucune façon, pourquoi insister pour lui imposer, ici aussi, encore, ta présence ? A part pour faire le contraire de ce que tu dis ?

    • Tu ne devais pas te douter de ce que tu allais déclencher ici en postant il y a deux jours, @oblomov. Mais je pense que c’est globalement salvateur pour tou⋅te⋅s les participant⋅e⋅s ici, y compris les plus rétifs. La merde, quelle qu’elle soit, ne doit pas rester sous le tapis sous peine d’empester bien fort et bien longtemps.

      Cela fait longtemps que je me bats avec mon complexe du fumiste. Cela vient de mes origines prolotes que des études supérieures n’ont pas réussies à transcender. De mon statut de femme « de tête » dans un monde où, comme le rappelle à point nommé @mad_meg, nous sommes illégitimes dès que nous sortons de notre schéma de dominées. De mon manque d’assurance chronique, même si j’ai appris à me méfier des esbrouffeurs dont l’assurance érigée en qualité par le système ne dissimule pas la profonde vacuité.

      Je ne sais pas si tout cela va t’aider à faire la paix avec toi-même et à réussir à dépasser ou contourner l’obstacle, mais comme tu le vois, nous sommes une communauté agitée et agissante et on peut beaucoup y apprendre et y progresser... si l’on veut bien s’en donner la peine.

      Déjà, on aimerait bien savoir si tu as réussi à parler avec ton directeur de recherche.
      Tiens-nous au jus.

    • Et effectivement j’ai vu mon DR et ça s’est d’ailleurs bien passé. Il m’a signifié que c’était un coup de mou typique de doctorants (sans me convaincre ça me soulage qu’il n’ait pas eu l’air « déçu »). Mais il m’a demandé d’écrire le papier quand même. Malheureusement cette échéance coïncide avec la présence de ma petite soeur venue de Lyon pour me voir. Je ne travaille pas mais je ne profite pas non plus. Je vous ecrirai plus en détails plus tard mais je viens de renverser du café sur mon ordi (acte manqué ? :) ) et il foire complètement maintenant, je reviendrai dès qu’il remarchera comme il faut pendant que je me coupe un peu, malgré l’échéance. Merci pour tous vos messages !

    • Je pense pas qu’il y ait eu un acharnement collectif sur @speciale, c’était plutôt un soutien collectif à @mad_meg ce qui est quand même différent. Ensuite il me semble que les tentatives de nuanciation qui sont arrivées dans un deuxième temps ont été prises par @speciale comme un désaveux des accusations/critiques énoncées précédemment. (J’ai son dernier message si ça intéresse)

    • Tout pareil que @nicolasm. J’ai trouvé au contraire qu’on était très très (très) loin de la lapidation forumesque.
      Personne n’a demandé à speciale de partir il me semble. C’est lui qui dans un dernier mouvement d’orgueil a préféré faire le Caliméro persécuté plutôt que... plutôt qu’autre chose. C’est son choix, comme tous les autres choix qu’il a fait dans la discussion.

    • Ce n’était pas un procès, il n’y a pas lieu de parler de justice ni de droit de la défense, comme j’ai déjà pu le signifier l’autre jour.
      L’intérêt que je trouve aux espaces de discussion sur Internet, c’est qu’il est possible (mais pas automatique hélas) de déconnecter les « affrontements ». « Il » pouvait intervenir, nous avons tous fait le choix de ne pas le lire/lui répondre sur les faits et de nous tourner collectivement vers « elle ».
      Et que ce ce soit passé de la sorte, sans jugement, sans rentrer dans des prises de position scabreuses, justement, démontre sans doute une certaine forme d’expérience des uns et des autres.

    • Je n’ai pas non plus souhaité le retrait de speciale, c’est vrai, la pression était forte. Interrompre une femme qui parle pour lui demander si elle suce, ce n’est pas seulement lourd, c’est violent.
      Ça me rappelle une affiche que j’avais proposé pour répondre à un concours lancé sur les violences conjugales « say no ». J’en ai marre de voir des portraits de femmes avec des marrons alors que le vrai problème c’est la violence des hommes et leur domination. C’est pas mal non plus que la honte change de camp. Je souhaitais aborder cette question en douceur, et celle de l’éducation et de la transmission. Voici le projet pas vraiment abouti mais c’était l’idée. Elle n’a évidemment retenu l’attention de personne, remettre l’homme en cause sur ces questions n’est pas rentré dans les mœurs, on préfère voir les femmes battues et humiliées que des mecs remettre en cause une pseudo-virilité :)

    • @oblomov là je croi que ca fait longtemps que je suis tres très hors sujet par rapport au syndrome de l’imposteur. Pour essayer de relancé la discussion sur le syndrome de l’imposteur, je me souviens en avoir entendu parlé aussi dans les cas de personne qu’on appelait avant « surdoué » et des fois « précoces » et que j’ai vu aussi désigné par « zebre ». Zebre dans l’idée qu’illes sont different·e·s des chevaux mais pas mieux ou moins bien. C’est à dire que c’est pas forcement des personnes plus intelligentes comme on l’entendait avec « surdoué » mais des personnes qui ont un fonctionnement de l’esprit différent de la moyenne des gens. Ca se caractérise souvent par une « hyper-empathie » et une grande émotivité, on peu appler ca aussi de l’instinct dans le sens qu’on comprend les choses sans pouvoir analysé le chemin que l’esprit à pris. Souvent ces personne ne sont pas reconnus par leur entourage. C’est à dire que leur entourage ne prend pas la mesure de cette hyper-empathie et émotivité intense et la personne se trouve incomprise. Dans ce cas l’enfant qui n’est pas compris fini par dissimulé sa personnalité parfois même à lui même et là peut prendre racine le sentiment d’imposture. Il y a aussi le fait d’avoir une facilité, quant on dit qu’une personne est « doué » c’est une manière de lui enlever le mérite de son travail. Je vais voir si je retrouve les liens ou j’avais lu tout ca et plus particulièrement sur le syndrome de l’imposture. Et pour finir j’ajoute que les « zebres » femmes sont moins souvent détecté que les hommes.

      Merci à toi pour ton hospitalité sur ce fil et au plaisir de te lire à nouveau.

    • Oui @intempestive Je voulais aussi ajouter que c’est très révélateur de l’hypocrisie qui sous-tend ces campagne : jamais on ne parle de la « violence des hommes », des « hommes violents » ou de la « violence masculine », on parle de la « violence faite aux femmes », un truc un peu vague qui vient d’on ne sait où. Comme le fait d’avoir remplacer le terme « violences conjugales » par « violences domestiques » (ça sonne comme accident domestique) : le tabouret qu’une femme s’est mangé dans la tronche est arrivé on ne sait comment.

    • c’est la même chose aussi avec le viol, l’inceste, ou les violences sur les enfants. Ces crimes sans agresseurs, sauf si l’agresseur est racisé, musulman, immigré, pauvre, une femme, un fou... mais c’est comme si l’homme blanc occidental etait toujours un « nice guy ». Voyez les DSK, les Polansky qui se pavanent et les tentatives insistentes de Libé pour réhabilité Cantat.

      J’ai ce petit visuel qui correspond à une étude dont je ne connait pas le sérieux (c’est peut etre une étude sur 4 mecs)

      En fait je trouve interessant ce tableau car on voie l’effet du changement de vocabulaire et là ou les hommes placent la victime. Dans le style de « violence domestique » il y a aussi « crime passionnel » ou « drame familiale » qui m’horripilent.

    • J’ai édité mes messages. Je ne reviens pas sur ce que j’ai dit et je en reparlerait mais probablement pas ici, vu que ce n’est manifestement pas l’endroit.
      Merci a celles et ceux qui m’ont montré leur solidarité et leur compassion. A toutes les personnes qui ont souffert de remonté traumatique à cause de mon explosion de vendredi, je m’excuse et je vers des larmes pour nous.

  • Women Agreed With Compliments Men Gave Them Online, And It Didn’t Go Well
    http://www.huffingtonpost.com/2015/01/14/women-compliments-online-dating-experiment-gweneth-bateman_n_6456016

    The next time someone sends you a “you’re so hot” opening line on a dating app, try simply saying “Yeah I am.” That’s exactly what one college student started doing, and she got some... interesting reactions.

    Claire Boniface, a 20-year-old student, began conducting a social experiment she called “agreeing with boys when they compliment you.” Rather than profess thanks and gratitude to suitors offering compliments via online dating sites, Boniface politely agreed with them.

  • Wikipédia sexiste : faut-il s’en inquiéter ?
    http://www.terrafemina.com/culture/culture-web/articles/51755-wikipedia-sexiste-faut-il-sen-inquieter-.html
    http://rack.1.mshcdn.com/media/ZgkyMDEyLzA4LzA4LzEyXzM1XzQ1XzQ4NV9maWxlCnAJdGh1bWIJMTIwMHg5NjAwPg/3745d619

    Ainsi, la création d’une liste « Femmes romancières américaines », sur la version américaine de Wikipédia, a provoqué une levée de bouclier parmi les auteures qui ont perçu l’initiative comme sexiste, au motif qu’il n’existait pas de liste similaire baptisée « Hommes romanciers américains » mais simplement « Romanciers américains ». « Ce sont probablement ces petits détails, facilement réparables, qui rendent l’égalité difficile à acquérir pour les femmes dans le monde de la littérature », argumentaire à l’époque la romancière Amanda Filipacchi dans le New York Times.

    Autre exemple relevé par le site RSLN : « la liste des actrices de films pornographiques des années 50 à nos jours est trois fois plus conséquente que celle des Amérindiennes célèbres et compile plus de noms que pour les femmes dans le sport et dans la littérature poétique ». Une disparité que beaucoup attribuent, là encore, au grand nombre de contributeurs masculins de l’encyclopédie.

    • Tu as raison @maieul mais à mon avis wikipédia n’est pas sexiste comme partout ailleurs mais est particulièrement antiféministe et misogyne. Le système qui favorise les activités à l’ancienneté des contributeurs décourage les contributrices. J’ai essayé de modifié certains articles très misogynes et complétement délirants mais j’ai été systématiquement censuré et refoulé à coups d’injures par un groupe d’anciens contributeurs. Quant on regarde les onglets de discussions sur les sujets qui touchent aux femmes, on retrouve presque toujours le même scenario.

    • @Aude V

      Vu l’accès des classes moyennes au net, vu l’assertivité des hommes, il y a plus de mecs petits bourges qui postent partout.

      Pour l’assertivité, je suis un homme, je confirme.

      Mais du coup, je ne comprends pas ta première phrase - « des exemples », mais de quoi ?

      Pour ce qui est d’exemples de lieux où les hommes tels que moi pensent à tourner sept fois leurs doigts sur le clavier en se souvenant de leurs privilèges avant de lâcher leur com’, et où les petits bourges ne ramènent pas leur arrogance, il me paraît bizarre d’aller les chercher dans une encyclopédie, même comme wiki : c’est justement là qu’ils me semblent les plus enclins à aller étaler impudemment leur science* (Je pense pour le dire vite que wiki est de fait un lieu particulièrement propice au backlash, qu’on ne peut espérer guère mieux ces temps-ci, et qu’il vaut mieux le savoir : et, si l’on y va ferrailler, de savoir sur quel terrain particulièrement défavorable on se trouve).

      *Enfin, pour ma part, je me suis retenu, mais c’est plutôt d’abord parce que l’idée même d’encyclopédie me semble quand même sacrément bourgeoise, justement - avec tout ce que cela implique de pensée idéaliste à semelles de plomb et de doux rêves chimériques qui en viennent vite à peser très lourd.

    • @martin5 je ne comprend pas pourquoi tu répète cette evidence que @maieul m’a deja influgé. Oui Wikipedia est sexiste mais Ca va plus loin qu’un sexisme ordinaire et en plus c’est un site central sur internet.

      Il y a sur Wikipedia une majorité d’hommes de sexe masculins 80% environ comme un peu partout sauf au récurage des chiottes pour lequel les ratio s’inverse étrangement. Mais les hommes de sexe masculins qui se consacrent aux articles qui touchent aux sujets feministes ne sont pas n’importe quels hommes de sexe masculins, ce sont des misogynes et des masculinistes militants. Ce sont des hommes haineux qui veillent à ce que les femmes et les feministes ne puissent pas faire apparaitre leurs connaissances sur une encyclopédie collaborative utiliser et cité par la plus part des utilisateurices sur internet.
      Le reste des utilisateurs, qui sont eux des sexistes ordinaires ne voient pas la misogynie et la haine de ces masculinistes, pour les memes raison que les hommes de sexe masculin habituellement sont toute fait incapable de déceler la misogynie quant il la croisent. Et ils ont comme la majorité des gentes, un apriori défavorable aux femmes et en particulier aux femmes feministes, ces geulardes hystériques. Résultat une fois encor les femmes disparaissent, leur noms s’effacent. Alors je sais que c’est partout la même histoire mais j’essaye de comprendre comment les hommes masculins effacent les femmes.

    • @mad meg

      Mes excuses, mon intervention était de trop. J’aurais dû tourner mes doigts quelques fois de plus au dessus de mon clavier.

      Il y a dans une encyclopédie une prétention à refléter l’état présent des connaissances qui constitue un enjeu - et qui est aussi un problème.
      Je vois bien, à cet incident, que le fait d’être un homme me permet de me focaliser tranquillement sur ce problème là.

      Encore une fois, toutes mes excuses.

    • tes excuses sont acceptées @martin5 :)
      J’ai écrit mon message avant de voire ta réponse à @Aude_V. En fait on a pas le même point de vue sur la question. D’un coté je comprend mieux cette évidence que @maieul et toi vouliez me faire voire. Ce sont les poseurs, ceux qui se croient plus malins et qui pensent savoir des choses qui vont remplir l’encyclopédie, et du coup ces poseurs posteurs ont beaucoup de chance d’être des hommes masculins imbues de leur personne et agrippé à leurs privilèges de genre. Et pour aller se coltiner un article aussi délicat que « femme » c’est déjà un genre de contributeurs un peu particulier.
      Un peu comme en politique, on retrouve une grosse majorité de types intéressés par le pouvoir et l’argent et pas par l’intérêt commun et donc une grosse proportion de pervers narcissiques dominateurs et machos vont se concentré en politique. Voire par exemple Tron et ses méthodes de recrutement :

      Les cibles de Georges Tron ont toutes le même profil : des « femmes dans des situations personnelles compliquées, divorcées et sans emploi », sur lesquelles il peut exercer son ascendant. Cette description rejoint celle donnée par le directeur des ressources humaines de la mairie qui déplorait ne pouvoir recruter les employés municipaux en fonction des compétences. M.Tron lui imposait « des recrutements plastiques, c’est-à-dire de belles femmes un peu dans l’ennui d’argent », choisies « à l’occasion de ses permanences ».

      http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/12/18/pourquoi-georges-tron-sera-renvoye-aux-assises_4543364_3224.html

      Le truc c’est qu’on peu pas faire l’impasse sur ces domaines (encyclopédie wikipédia ou politique politicienne) car c’est là que le pouvoir se trouve et on est bien obligé au moins de dire ce qui se joue la dedans, comment le patriarcat se perpétue et s’adapte a de nouvelles technologies.

    • D’un côté on ne peut faire l’impasse, en effet,

      et de l’autre, il me semble que prendre conscience des divers rapports sociaux de domination dont on se trouve soi-même partie prenante demande, entre autres, d’éprouver suffisamment fortement un genre d’inquiétude, de questionnement, dont on ne risque pas de rencontrer à l’oeuvre le moindre exemple dans la politique politicienne, et dans aucune forme de réussite sociale ou de Pouvoir- dont une encyclopédie se trouve justement participer.

      Je pense que la très sagace encyclopédie d’Elle pourrait bien avoir raison, en fait :
      http://seenthis.net/messages/323680#message323865
      pour parvenir à faire pareils grands écarts sans risquer de se blesser, il doit falloir avoir le courage de faire de la gym !

    • Le chiffre de seulement 9% de contributrices wikipédia est aussi celui du nombre de codeuses/développeuses dans les entreprises privés ! (ça dégringole à 2% de codeuses dans le logiciel libre)
      Il y a vraiment un problème car cela fait plusieurs années que l’alerte a été lancée sur le peu de femmes en informatique et l’effet exponentiel ne cesse de jouer, moins il y en a plus le patriarcat se renforce.

      C’est intéressant ces chiffres, cela devrait interroger les acteurs de toute #contribution_électronique, les CMS français y compris.
      Il faut refuser de considérer wikipedia comme étant représentatif de la configuration du monde actuel et donc lui retirer toute excuse sur son sexisme.
      Parce que si le principe d’une encyclopédie est effectivement un arrangement entre dominants de ce qui doit ou non exister, il nous faudra brûler les encyclopédies et avec wikipédia.

    • @Aude_V Pour wikipédia, je conseil de regarder les onglets de discussions. Ils sont souvent tres instructifs sur les rapports de force en jeu derrière la rédaction d’un article.

      @Touti On l’a deja evoqué sur @seenthis mais pour la faible présence des femmes parmi les wikipédistes il y a probablement un lien avec le syndrome de l’imposteur·e qui semble touché plus de femmes que d’hommes masculins.
      http://seenthis.net/messages/312602
      http://seenthis.net/messages/321618
      C’est pas la seule explication, mais ca en fait partie.

      #syndrome_de_l'imposture

    • Oui @mad_meg, le syndrome de l’imposteur je ne le connais que trop bien. Non seulement parce que je m’interdis inconsciemment certaines actions (comme acheter une perceuse seule…) mais surtout parce que je vois fréquemment en action des imposteurs masculins. Je commence à distinguer parfaitement comment certains hommes exercent cette assurance incroyable sur tous les sujets et particulièrement la politique ou l’usage des outils même si ils n’en ont aucune connaissance.
      Je l’ai encore constaté l’autre jour sur un sujet précis que je connais bien après des recherches de plusieurs années. Au lieu de partager nos connaissances, j’ai du me taire et observer leur stratagème ridicule parce qu’ils n’avaient apparemment pas envie qu’une femme leur apprenne ou leur suggère des solutions. C’était très déprimant et impossible de leur dire. #chasse_gardée
      Il me semble que cette #suffisance_masculine a été démontrée grâce au résultat d’un questionnaire (ref ?) donné à des étudiants. Avant l’examen, les hommes étaient plus nombreux que les femmes à déclarer penser le réussir, alors que le pourcentage des femmes a été finalement plus élevé.
      Il serait juste que les hommes exercent le #disempowerment un peu plus souvent. http://seenthis.net/messages/39459

    • Je suis intervenue une fois sur Wikipedia pour tenter de mettre dans la page de Patrick Bloche (député PS) qu’il avait signé une lettre publique demandant de ne pas reconnaitre l’état palestinien (c’était sous Sarkozy je crois). Malgré le lien vers la lettre et ses signataires, ma phrase a immédiatement été retirée. Quand j’ai voulu la remettre, les échanges se sont durcis avec les « administrateurs ». Discussion un peu dure.
      A la fin, j’ai juste laissé une protestation sur un espace dédié à ce genre de chose.

      Le temps a passé et j’ai vérifié une fois. Ils avaient indiqué la position de Patrick Bloche comme opposé à l’établissement ou à la reconnaissance (c’est de mémoire...) unilatérale d’un état palestinien. (La colonisation et les bombardements israéliens ne sont jamais qualifiés « d’unilatéraux »).

      Bref pour intervenir sur Wikipedia face aux lobbys en place, il faut avoir du temps libre et de la ténacité à revendre.

  • Impostor syndrome - Geek Feminism Wiki
    http://geekfeminism.wikia.com/wiki/Impostor_syndrome

    For sufferers of impostor syndrome

    – Being aware of it is the first step. Read and talk about it.
    – When writing a resume/professional bio/etc or otherwise describing your skills/experience, try to avoid minimising your experience or using softening words like “just”, “only”, etc.
    – Have someone else review or write your resume for you (you can pay people to do this as well). Choose someone who is good at self-promotion. Often men are more likely to be socialized to self-promote than women, although women are often likely to be socialized to help other people promote themselves.
    – If you are invited to do something (speak, apply for a job, etc), remember that the person inviting you thinks you are qualified. Denying the person’s judgement may be perceived as being insulting, though you don’t have to feel pressured to act on the invitation either for whatever your reasons may be.
    – Talk about impostor syndrome with friends, back each other up, and offer impostor syndrome support to others if you catch them doing it.
    – Pay attention to your language: don’t call yourself a failure, don’t attribute to luck what is the result of preparation and work and being open to opportunity. Don’t insult yourself and don’t apologize for yourself.
    – Preparing or studying excessively is often recommended as a way to feel more confident, but it confirms impostor syndrome rather than combating it. It also imposes extra cost on people suffering from impostor syndrome and puts them at a disadvantage.
    – Asking other people for their opinion of you or to describe your qualifications, keeping a record of your accomplishments and reviewing it, and otherwise seeking objective positive feedback is helpful.
    – Distinguish time management skills from your technical abilities. If you did a shoddy job on something just because you ran out of time, recognize it as such and watch your calendar more closely in the future.

    #syndrome_de_l'imposture #féminisme

  • prenez ce couteau (« Désolée pour le pavé » : ne vous excusez plus)
    http://prenezcecouteau.tumblr.com/post/102443035263/desolee-pour-le-pave-ne-vous-excusez-plus

    Bien souvent sur le forum de madmoiZelle, je lis des posts qui commencent par « je ne sais pas si ça a sa place ici, mais… » - suivi d’une question ou d’un témoignage qui a indubitablement sa place sur le sujet en question. Parfois, c’est un message qui commence par « ça fait longtemps que je lis en sous-marin, et je n’ai jamais osé poster… » Plus souvent encore, je lis des témoignages, des analyses personnelles d’un sujet ou des cris du cœur (de colère, de tristesse, de désespoir) conclus par ces mots terribles : « désolée pour le pavé. »

    Pourquoi terribles ? Parce que quand je les lis, je lis en vous, et ce que je lis me met en colère – pas contre vous, mais contre quelque chose qu’on a mis en vous. La peur de prendre de la place. La peur de dire une bêtise. La peur d’être rejetée. La peur de ne pas être comprise, de ne pas être crue. La peur de ne pas être entendue, et en même temps, la peur de l’être.

    Ces peurs me mettent en colère car je les connais trop bien : elles me sont familières parce qu’elles sont en moi et parce que je les vois souvent chez des personnes que j’aime. Des personnes qui ont un point commun : ce sont toutes des femmes.

    D’où nous viennent ces peurs ? Elles ne sont pas nées spontanément. Quelque chose d’aussi fort ne nait pas sans qu’une graine soit plantée et ne pousse pas sans être entretenu. Et ces peurs ne partiront pas si nous ne faisons qu’en tailler une ou deux branches de temps en temps. Nous devons nous pencher sur leurs racines. Ces racines, vous l’aurez deviné, se nourrissent dans le sexisme de notre société.

    Qui nous a dit que notre parole avait moins d’importance que celle des autres ? Quelles sont ces voix qui nous disent de nous taire ? Pourquoi pensons-nous aussi souvent que ce que nous avons à dire sera surement mieux exprimé par quelqu’un d’autre – et même si c’est vrai, pourquoi cela nous empêche-t-il de parler nous-mêmes ? Pourquoi sommes-nous si souvent persuadées de ne pas être à notre place ? Pourquoi avons-nous aussi souvent envie de disparaître, de nous transformer en petites souris, de nous évaporer, de devenir transparentes ? Savez-vous ce que le monde perdrait si cela arrivait ?

    Nous existons, nous avons une voix et une force que nous sous-estimons trop souvent, parce que le monde nous rappelle en permanence que notre voix est et doit rester fluette, et que nos idées sont et doivent rester abstraites. Elle est pourtant bien réelle, cette idée qui traîne dans votre tête depuis un jour, depuis un mois ou depuis toujours – elle est réelle et elle est à vous. Vous savez que vous avez raison, ou bien vous savez que vous devez en parler à quelqu’un.

    Vous pensez peut-être que c’est vous qui vous infligez tout ça – toute seule, dans votre coin – et comme par hasard, ou pour une obscure raison biologique, les femmes connaîtraient presque toutes les mêmes peurs et les mêmes angoisses nées individuellement en chacune d’entre elles ? Vous sentez bien que quelque chose cloche dans ce raisonnement. Nous avons été entraînées à avoir peur. Et, plus important, nous pouvons désapprendre tout ce qu’on nous a appris sur nous-mêmes.

    A commencer par le fait que nous n’avons pas le droit de dire ce que nous pensons, ce que nous ressentons. Alors parlez. Le reste suivra, et ce sera peut-être beaucoup plus facile que vous le croyez.

    Ne t’excuse plus. Parle.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_l%27imposteur

    #genre #femmes #effacement_des_femmes #syndrome_de_l'imposture