• #Bois contre #mercenaires russes : comment la #Centrafrique a bradé une #forêt au groupe #Wagner

    Depuis 2021, #Bois_Rouge, une entreprise liée au groupe militaire privé Wagner, bras armé officieux du Kremlin, exploite une forêt à l’ouest de la Centrafrique. Elle bénéficie d’un étonnant traitement de faveur de la part des autorités, et œuvre parfois au mépris de la loi.

    À Bangui, « influence étrangère » a longtemps rimé avec France. La capitale de la Centrafrique, pays indépendant depuis 1960, a gardé des traces tenaces de l’ancien colonisateur français : avenue de France, rues du Poitou et du Languedoc, lycée français Charles-de-Gaulle, stations-service Total, bières Castel et coopérants français en pagaille.

    Depuis quelques années, le vent a tourné. Il vient désormais de l’Est. Dans les rues de Bangui, de larges panneaux vantent la coopération russo-centrafricaine. Un #centre_culturel russe a ouvert, dans lequel sont dispensés gratuitement des cours de langue. La boisson à la mode est une #vodka du nom de #Wa_na_wa, supposée donner à ses consommateurs « les secrets du pouvoir russe » et une « santé sibérienne ». Moscou fait don de blindés, de trampolines et de cahiers pour enfants, sponsorise des radios et des concours de beauté.

    Surtout, les hommages aux #mercenaires de Wagner sont partout. Les premiers employés de cette société militaire privée sans existence légale, considérée comme le bras armé officieux du Kremlin, sont officiellement arrivés dans la capitale centrafricaine début 2018, un peu plus d’un an après le retrait de l’opération française #Sangaris. Il s’agissait alors de former et d’accompagner sur le terrain les militaires centrafricains, aux prises avec des groupes armés irréguliers.

    Quatre ans plus tard, les « #conseillers_russes », comme on les surnomme pudiquement, ont des statues et des films à leur gloire. Des ministres portent des tee-shirts à leur effigie et des membres d’associations financées par Moscou chantent leurs louanges lors de manifestations.

    La présence de Wagner sur le continent africain (au Mali, en Libye, au Soudan ou au Mozambique) est désormais largement documentée, de même que les exactions dont certains de ces mercenaires se sont rendus coupables. Des rapports d’ONG, d’agences et de groupes d’experts onusiens ainsi que des enquêtes journalistiques en font état. Ces violations des droits humains ont conduit l’Union européenne à mettre en place, en décembre 2021, des #sanctions visant Wagner et ses dirigeants (voir la liste ici).

    Mais d’autres aspects de cette présence restent méconnus, en particulier les #accords industriels et financiers signés entre les sociétés de la galaxie Wagner et les États où le groupe intervient.

    Une enquête de trois mois, menée par Mediapart, le réseau de médias European Investigative Collaborations (EIC) et l’ONG OpenFacto (à travers son projet « All Eyes on Wagner »), révèle comment une société liée à Wagner, Bois Rouge, a obtenu en 2021 une juteuse #exploitation_forestière en République centrafricaine, dans des conditions très avantageuses, qu’aucune autre société forestière n’avait obtenues.

    Notre enquête montre que la société Bois Rouge, officiellement centrafricaine, est dans les faits étroitement liée aux intérêts russes dans le pays, plus précisément au réseau d’affaires d’#Evgueni_Prigozhin, financier du groupe Wagner. Les autorités, dépendantes de Wagner pour assurer leur sécurité, ont bradé une partie de leurs #ressources_naturelles en autorisant Bois Rouge à exploiter la forêt de manière intensive, quasiment sans payer d’impôts, et parfois au mépris de la loi. Malgré ce traitement de faveur, Bois Rouge n’a pas respecté tous ses engagements vis-à-vis de l’État centrafricain.

    Interrogée, la gérante de Bois Rouge assure que la société « respect[e] pleinement les exigences et les règles en vigueur ». Également contactée, la présidence centrafricaine n’a pas souhaité nous répondre, estimant qu’elle n’avait « pas à justifier et à prouver quoi que ce soit ».

    Alors que plusieurs pays européens importent du bois centrafricain, notre enquête pose aussi la question de sa #traçabilité. Si les sanctions européennes visant le groupe Wagner et son financier Evgueni #Prigozhin devraient théoriquement rendre impossible l’importation de « #bois_Wagner » sur le sol européen, la faiblesse des contrôles existants ne permet pas de garantir que cette interdiction soit correctement appliquée.

    « Bois Rouge », société centrafricaine en apparence, russe dans les faits

    La République centrafricaine (RCA) est un pays riche de ses forêts. En 2021, le bois était le principal bien d’exportation du pays, loin devant les diamants. Il est exploité par seulement une douzaine d’entreprises.

    Le 9 février 2021, un nouvel acteur fait son entrée dans ce milieu très fermé. Une société jusqu’alors inconnue, Bois Rouge, remporte un appel d’offres lancé cinq mois plus tôt par le gouvernement centrafricain. Elle obtient, dans la région de la #Lobaye, au sud-ouest du pays, le droit d’exploiter une forêt de 186 000 hectares, riche de gorilles, léopards et éléphants.

    La parcelle appartenait jusqu’alors aux #Industries_forestières_de_Batalimo (#IFB), la plus ancienne des sociétés forestières de Centrafrique, à capitaux français. Le 18 juillet 2019, le permis est retiré à IFB et repris par l’État, dans des conditions contestées : selon nos informations, IFB a introduit un recours devant le Conseil d’État centrafricain. La société n’a pas souhaité commenter tant que la procédure judiciaire est en cours.

    Début 2021, la forêt passe donc sous le contrôle de Bois Rouge. L’entreprise se décrivait sur son site internet, mystérieusement fermé cette année, comme « l’une des plus grandes entreprises africaines de bois », se présentant ainsi comme une société 100 % centrafricaine. Elle est, de fait, immatriculée au registre du commerce depuis mars 2019 et dirigée par une ressortissante du pays, #Anastasie_Naneth_Yakoïma.

    Mais il s’agit en réalité d’un paravent des intérêts russes en Centrafrique. « Tout le monde sait qu’il s’agit d’une société fabriquée de toutes pièces par les Russes », confie un acteur du secteur. Plusieurs éléments matériels viennent l’étayer.

    En octobre 2019, sept mois après sa création à Bangui, Bois Rouge est présente à un forum d’industriels du bois à Shanghai. La société figure sous le même nom et à la même adresse que ceux renseignés au registre du commerce centrafricain… mais elle est classée parmi les participants russes. Bois Rouge n’est pas représentée par sa directrice, Anastasie Naneth Yakoïma, mais par un responsable des ventes dénommé #Artem_Tolmachev. Et l’une des deux adresses e-mail de contact de l’entreprise est hébergée par un service de messagerie russe, mail.ru.

    Les liens de Bois Rouge avec la Russie sont confirmés par ses activités sur le terrain. Des photos datées de novembre 2021 prises dans la concession, que l’EIC et OpenFacto ont obtenues, montrent plusieurs hommes blancs aux côtés d’employés centrafricains, ainsi que des camions et des boîtes de médicaments de marque russe et une porte sur laquelle « centre médical » est écrit en russe.

    Interrogée sur ses liens avec la Russie (ainsi que sur l’ensemble des informations contenues dans cet article), la gérante de Bois Rouge, Anastasie Naneth Yakoïma, fait simplement savoir que sa société « exerce son activité tout en respectant pleinement les exigences des normes et les règles en vigueur ». Elle ne souhaite pas répondre à nos questions, estimant que cela reviendrait à diffuser des « données confidentielles » sur l’entreprise.

    Sur la trace de Wagner : camouflages « #MultiCam » et sociétés de la galaxie Prigozhin

    D’autres éléments plus précis confirment que Bois Rouge n’est pas simplement liée à des entrepreneurs russes, mais bien à un réseau spécifique : celui d’Evgueni Prigozhin – homme d’affaires proche de Vladimir Poutine – et du groupe Wagner, dont il est soupçonné d’être le financier et le dirigeant.

    Le groupe Wagner n’a pas d’existence légale ; aucune entreprise ne porte officiellement ce nom. Il désigne le groupe de #mercenaires et, par extension, la galaxie de sociétés contrôlées par Evgueni Prigozhin qui opèrent dans les zones où ces mercenaires sont déployés – qu’elles soient actives dans l’extraction de ressources naturelles ou la #propagande en ligne. Evgueni Prigozhin est déjà présent en RCA via plusieurs entreprises, dont #Lobaye_Invest et #M-Finans, sous sanctions américaines depuis septembre 2020.

    Le premier élément reliant Bois Rouge à Wagner est chronologique : l’attribution de la concession dans la préfecture de la Lobaye coïncide avec l’arrivée des #mercenaires_russes dans la région. Selon nos informations, le gouvernement centrafricain a attribué l’ancienne parcelle d’IFB à Bois Rouge le 9 février 2021, soit seulement quinze jours après la reprise de #Boda, la principale ville de la région, par l’armée centrafricaine et les hommes de Wagner. Boda était auparavant contrôlée par une coalition de groupes armés, la #CPC.

    Les liens entre Bois Rouge et la galaxie Wagner/Prigozhin sont également d’ordre financier. Les données issues des bordereaux de chargements (« bill of lading ») de marchandises destinées à Bois Rouge, que l’EIC et OpenFacto ont consultées, démontrent que la société achète du matériel à #Broker_Expert_LLC, une société basée à Saint-Pétersbourg.

    Or, #Broker_Expert fournit d’autres entités du réseau Wagner/Prigozhin, parmi lesquelles l’entreprise minière #Meroe_Gold, active au #Soudan, décrite par le Trésor américain comme une filiale du groupe d’Evgueni Prigozhin.

    L’ONG Dossier Center (de l’opposant russe Mikhaïl Khodorkovski), dont trois journalistes ont été assassinés en Centrafrique en juillet 2018 alors qu’ils enquêtaient sur les activités de Wagner dans le pays, liste également Broker Expert en tant qu’« entreprise affiliée à Prigozhin ». Ce lien est confirmé par des éléments matériels, tels qu’un numéro de téléphone utilisé à la fois par Broker Expert et par des sociétés de la famille Prigozhin : #Concord LLC, dont Evgeny Prigozhin est le bénéficiaire économique ; ou encore #Soinvest LLC, dirigée par son épouse #Liubov_Prigozhina.

    Nous avons identifié vingt-huit transactions entre Bois Rouge et Broker Expert rien qu’en novembre et décembre 2021. En deux mois, l’exploitant forestier a importé via Broker Expert un tracteur, des matériaux de construction (tôles d’acier, argile expansée, bétonnière, ciment, briques), des vis, du fil barbelé, un ventilateur, des plaques d’amiante ou encore un aspirateur industriel.

    Outre ces liens d’affaires, des indices laissés sur le terrain suggèrent aussi un lien avec Wagner. Sur deux photos prises sur la concession de Bois Rouge, on distingue des individus portant des pantalons de camouflage militaire. Ce modèle de camouflage, dit MultiCam, est utilisé par Wagner en RCA.

    Ressources naturelles contre prestations de sécurité

    Parmi les sources connues de financement de Wagner figure l’exploitation de ressources naturelles, dont des champs de #pétrole et de gaz repris à l’État islamique en #Syrie (dont Wagner toucherait 25 % des revenus en vertu d’un contrat signé avec le gouvernement syrien) et des #mines_d’or exploitées par une société liée à Evgueni Prigozhin au #Soudan. L’attribution de permis d’exploitation à des sociétés liées au groupe serait une manière pour des gouvernements africains surendettés de payer les services des mercenaires.

    La Centrafrique ne semble pas échapper à ce mode de fonctionnement. Un document rédigé par le gouvernement centrafricain, révélé dans un récent documentaire de France 5, fait le lien entre « l’investissement russe dans le domaine de la sécurité nationale » et l’exploitation d’une mine d’#or en RCA par une société officiellement malgache mais en réalité sous contrôle russe, #Midas_Resources.

    « L’État centrafricain a le droit de prendre connaissance de l’état des lieux de l’investissement russe dans le domaine de la #sécurité nationale pour pouvoir être en mesure de gérer les compensations », indique le document.

    Le droit d’exploiter la forêt centrafricaine fait-il partie des « #compensations » accordées à Wagner en échange des services de ses combattants, qui assurent la garde rapprochée du président Touadéra et combattent aux côtés des forces armées centrafricaines ?

    Nos recherches démontrent en tout cas que les conditions d’exploitation octroyées à Bois Rouge relèvent davantage du cadeau que de la relation commerciale classique.

    Une forêt bradée

    Nous nous sommes procuré les documents officiels encadrant les activités de la société forestière liée à Wagner, qui étaient jusqu’ici restés secrets. Nous avons comparé les deux principaux documents – la convention provisoire d’exploitation signée entre l’État centrafricain et Bois Rouge le 28 avril 2021 et la convention définitive d’exploitation du 3 décembre 2021 – avec six autres contrats comparables signés par l’État centrafricain avec d’autres entreprises entre 2014 et 2020. Notre analyse montre que Bois Rouge a obtenu le droit d’exploiter la forêt de manière intensive, ainsi que des avantages jamais octroyés à d’autres entreprises.

    Trois exemples illustrent ce traitement de faveur.

    Bois Rouge a obtenu l’autorisation d’exploiter la totalité de la surface de la forêt dont elle a obtenu la concession, avant même d’avoir signé la « convention définitive d’exploitation » censée encadrer ses activités. Or, avant d’avoir signé cette convention définitive, les autres entreprises forestières n’ont le droit d’exploiter qu’une partie de leur concession – généralement un huitième de sa surface.

    Second avantage : alors que les contrats forestiers fixent des « assiettes de coupe » (des zones prévues pour être exploitées), qui changent chaque année afin de laisser la forêt se régénérer, la convention d’exploitation de Bois Rouge prévoit des « assiettes annuelles de coupe » valables non pas un an mais trois ans, et renouvelables sur simple demande.

    Le contrat signé avec Bois Rouge supprime enfin une disposition importante, présente dans tous les autres contrats que nous avons pu consulter : l’interdiction de procéder à des abattages par temps de pluie ou venteux, ce qui est normalement interdit pour des raisons de sécurité.

    En plus de ces conditions d’exploitation inédites, nous avons obtenu un document prouvant que le gouvernement centrafricain a octroyé d’importants avantages fiscaux et douaniers à Bois Rouge.

    Une lettre signée du ministre des finances et du budget de RCA, #Henri-Marie_Dondra, datée du 23 avril 2021, indique que Bois Rouge bénéficie pendant cinq ans de droits de douane réduits à 5 % sur ses importations, d’une exonération de l’#impôt sur les sociétés (puis réduit à 25 % pendant une année supplémentaire), d’une contribution au développement social réduite de 25 % et d’une exemption du paiement de la patente. L’entreprise bénéficie également d’une TVA sur les importations « neutralisée » par une procédure dite de « paiement différé » ainsi que d’une exonération de #taxe_foncière pendant huit ans sur tous les immeubles bâtis neufs.

    Exploitation lancée de manière illégale

    Malgré ce traitement de faveur, nous avons pu établir que Bois Rouge n’avait pas respecté tous ses engagements.

    La société a lancé son exploitation en juillet 2021 sans réaliser de #plan_d’aménagement ni d’#étude_d’impact_environnementale, qui sont pourtant deux obligations légales. L’absence de plan d’aménagement est explicitement mentionnée dans la convention définitive d’exploitation du 3 décembre 2021, ce qui n’a pas empêché le gouvernement centrafricain de la signer.

    « L’instauration de plans d’aménagement qui garantissent la préservation de la ressource forestière demeure notre priorité, et nous allons intensifier les contrôles », assurait pourtant en 2016 la ministre centrafricaine des forêts.

    L’absence d’étude d’impact environnementale réalisée par Bois Rouge nous a été confirmée par le ministère de l’environnement centrafricain.

    Ce n’est pas tout. Bois Rouge aurait dû payer, en échange de la concession, trois années de loyer. Cette obligation figure noir sur blanc dans le décret signé par le premier ministre centrafricain le 9 février 2021. La société a quinze jours pour le faire, et « tout manquement ou retard entraînera l’annulation d’office du permis », précise le document.

    Bois Rouge n’a pas payé. Mais l’État ne lui a pas retiré son permis.

    Une lettre du ministère des finances prouve qu’à la date du 23 avril 2021, soit deux mois après l’expiration du délai légal pour payer le loyer, le ministère des finances centrafricain n’avait toujours pas reçu l’argent. Le courrier indique que Bois Rouge a demandé un délai de paiement jusqu’au 1er avril 2022, soit onze mois après la date prévue. Ce report a été accordé par le ministère des finances – interrogé sur les motifs de cette décision, ce dernier ne nous a pas répondu.

    D’autres documents internes au ministère des eaux et forêts prouvent que Bois Rouge n’a pas payé toutes les taxes liées à l’abattage de bois auxquelles elle était assujettie, au moins jusqu’en février 2022.

    À ces manquements légaux et financiers s’ajoutent des #conditions_de_travail problématiques sur la zone d’exploitation. Nous avons pu recueillir le témoignage détaillé d’une personne connaissant bien la concession, mais qui requiert l’anonymat étant donné les risques importants pour sa sécurité. Cette source rapporte que Bois Rouge emploie un personnel très insuffisant (une équipe d’abattage y est constituée de deux personnes, contre cinq ou six habituellement), qu’elle fait travailler dans des conditions dangereuses.

    Selon ce témoin, les #abatteurs de Bois Rouge couperaient « 15 à 20 arbres par jour » alors que la norme dans d’autres concessions serait plutôt de sept par jour. Les dirigeants de l’entreprise leur imposeraient de travailler « jusqu’à 15 heures ou 16 heures » alors que, dans la région, l’usage veut que le travail s’arrête vers 11 heures en raison du vent qui se lève, rendant alors l’abattage particulièrement dangereux. Il assure enfin que le cahier de chantier, qui recense notamment les volumes de bois coupés, n’était pas rempli, alors qu’il s’agit d’une obligation légale. Interrogés sur ce point (ainsi que sur toutes les questions soulevées dans cet article), les représentants de la société Bois Rouge ne nous ont pas répondu.

    Malgré cela, Bois Rouge n’aurait pas encore exploité d’importants volumes de bois. Deux sources proches du dossier indiquent que l’entreprise a jusqu’à présent coupé un nombre d’arbres relativement modeste – qui représenterait quelques centaines de mètres cubes – qu’elle a ensuite exportés via le Cameroun. « Ils semblent être dans une phase de test », indique l’une de ces sources.

    Bientôt des meubles en « bois Wagner » en Europe ?

    Il est impossible, pour l’heure, de savoir vers quels pays ce bois a été exporté. Bois Rouge n’a pas souhaité nous répondre ; également questionnée, la #SGS, société chargée de contrôler les exportations de bois centrafricain, n’a pas donné suite.

    Plusieurs pays d’Europe importent du bois centrafricain, parmi lesquels l’Espagne (jusqu’en 2019 au moins), la France, l’Italie, le Portugal, l’Allemagne et la Belgique. Au total, selon les chiffres officiels produits par l’UE, les importations de bois (et ses dérivés, charbon et liège) de la RCA vers l’UE ont augmenté de 62 % en 2021 pour atteindre 11 millions d’euros.

    Du « #bois_Wagner » est-il importé en Europe, ou pourrait-il l’être prochainement ? Cela est théoriquement interdit, pour deux raisons : les règlements européens contre l’exploitation illégale des forêts, et les sanctions émises par l’UE visant Wagner. À cela pourraient s’ajouter les sanctions prises contre des entreprises et citoyens russes à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine, qui pourraient également toucher indirectement Bois Rouge : l’exploitant forestier se fournit auprès de l’entreprise de sidérurgie russe #Severstal, dont le principal actionnaire, l’homme d’affaires russe #Alexeï_Mordachov, a été placé sous sanctions européennes en mars 2022.

    Mais pour l’heure, rien ne garantit que les contrôles existants soient suffisants pour empêcher Wagner d’écouler son bois centrafricain en Europe.

    En 2005 et 2020, l’UE s’est dotée de deux règlements visant à mettre fin à l’exploitation illégale des forêts : le règlement de l’Union sur le bois, et le règlement dit #FLEGT (« #Forest_Law_Enforcement_Governance_and_Trade »). Ils prévoient un système de « #diligence_raisonnée », qui doit être mis en place par les importateurs et est supposé garantir que les bois issus d’une récolte illégale ne sont pas mis sur le marché de l’Union européenne.

    Mais la Commission européenne a jugé, dans un rapport de décembre 2021, que ces deux outils n’avaient pas totalement atteint leurs objectifs. Une partie des entreprises important du bois dans l’UE ont une « connaissance et une compréhension limitées des obligations à respecter » et rencontrent des difficultés à vérifier les informations provenant de leurs chaînes d’approvisionnement. Certains importateurs profitent de la souplesse de certains pays de l’UE, où les contrôles sont moins nombreux, pour faire entrer du bois à l’origine douteuse, relève la Commission.

    De fait, pour l’année, 2020, un seul État membre a déclaré avoir effectué un contrôle portant sur du bois importé de RCA afin de vérifier sa conformité avec le règlement européen sur le bois.

    Les ONG sont encore plus critiques. « Les règles de confidentialité en vigueur dans l’Union européenne font qu’il est difficile de suivre le bois depuis la source jusqu’à l’entreprise qui l’importe directement », explique Marigold Norman, experte en bois travaillant avec l’ONG Forest Trends. Par ailleurs, « jusqu’à présent, les sanctions infligées aux entreprises qui enfreignent les règles ont été limitées. Dans certains cas, les amendes sont une part assumée du coût de l’approvisionnement en bois tropicaux de grande valeur ».

    Malgré des importations de bois centrafricain en forte augmentation ces dernières années (jusqu’à atteindre près de 6 millions d’euros en 2021 selon les données des douanes françaises), la France ne semble pas non plus mettre en œuvre de contrôles suffisants. En 2019, l’ONG Earthsight a établi qu’une entreprise française, F. Jammes, continuait d’importer du bois produit par la société centrafricaine SEFCA, pourtant accusée en 2015 par l’ONG Global Witness d’avoir versé de l’argent à la Seleka, un groupe armé centrafricain responsable de nombreuses exactions, afin de sécuriser sa production.

    Interrogée par le biais de son porte-parole sur les conditions d’exploitation octroyées à Bois Rouge, la présidence centrafricaine nous a adressé une brève réponse, assurant que « le gouvernement centrafricain, en toute souveraineté, reçoit des projets d’exploitation et accorde des licences d’exploitation aux sociétés d’investissement qui s’installent dans [son] pays ». La présidence n’a pas souhaité répondre davantage à nos questions précises, estimant que le sujet « ne correspond[ait] pas aux préoccupations de [son] pays et de [sa] population » et qu’elle n’avait « pas à justifier et à prouver quoi que ce soit ».

    https://www.mediapart.fr/journal/international/260722/bois-contre-mercenaires-russes-comment-la-centrafrique-brade-une-foret-au-

    #Russie #république_centrafricaine #extractivisme #Russafrique #soft_power #déforestation

  • Lebanon plans to repatriate 15,000 refugees monthly to Syria

    There are around 1.5 million Syrian refugees in Lebanon

    Lebanon plans to return 15,000 Syrian refugees every month to Syria, Minister of the Displaced Issam Sharafeddine said on Monday.

    “It’s unacceptable that Syrian refugees don’t return to their country after the end of the war there,” Sharafeddine told a press conference following his meeting with President Michel Aoun in the capital Beirut.

    "The Syrian state extends its hand for cooperation on this file,” he added.

    The minister said he made proposals to the regional director of the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR), Ayaki Ito, on the return of refugees, including the formation of a three-way committee with Syria and UNHCR.

    He also spoke of a four-way plan with Türkiye, Iraq, and Jordan on the return of the Syrian refugees, without giving further details.

    The number of Syrian refugees residing in Lebanon is approximately 1.5 million, about 900,000 of whom are registered at the United Nations High Commissioner for Refugees.

    Most of the refugees suffer from tough living conditions, especially with the exacerbation of the Lebanese economic crisis on one hand and the global economic crisis on the other.

    https://www.aa.com.tr/en/middle-east/lebanon-plans-to-repatriate-15-000-refugees-monthly-to-syria/2630053

    #renvois #Syrie #réfugiés_syriens #Liban

    –—

    voir aussi la métaliste sur les « retours au pays » ("forcé" ou « volontaire ») des réfugiés syriens :
    https://seenthis.net/messages/904710

  • Et si la France prenait vraiment « sa part » dans l’#accueil des réfugiés ?

    Au lendemain de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, le président Macron a pris la parole en sa qualité de président du Conseil de l’Union européenne pour assurer que chaque pays, y compris la France, allait « prendre sa part » dans l’accueil des réfugiés. « Nous le ferons, ajoute-t-il, en Européens, de manière coordonnée, responsable et solidaire » (discours du 25 février 2022).

    Accueil des #réfugiés_syriens : la France à l’écart

    Mais que signifie au juste « prendre sa part » de l’accueil ? S’agit-il d’accueillir les exilés dans les modestes proportions que la France a coutume de pratiquer à chaque « crise des réfugiés » ? Ou bien faut-il comprendre que la charge de l’accueil doit être équitablement répartie en Europe, en fonction du poids démographique et du poids économique de chaque pays ? Selon l’option choisie, l’accueil change radicalement d’échelle. Or il semble que ni la classe politique ni l’opinion publique de notre pays n’aient réellement conscience des implications de chaque option.

    Commençons par la première option. La #Syrie comptait 22 millions d’habitants avant la guerre. Combien de demandes d’asile syriennes la France a‑t-elle cumulées de 2014 à 2020 ? Environ 25 200, selon les données transmises à Eurostat (graphique ci-dessus). C’est un chiffre dérisoire, comparé à celui de l’Allemagne, qui a enregistré dans la même période 633 100 demandes de Syriens, soit… 25 fois plus. Or, selon le Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés, le nombre total de Syriens qui ont dû fuir leur pays s’élève au printemps 2022 à 6,8 millions (sachant que les déplacés internes sont à peu près aussi nombreux). La plupart sont restés dans les pays limitrophes : Turquie, Liban, Jordanie. Seuls 17 % ont pu déposer une demande d’asile dans un pays de l’Union européenne, soit 1 140 220 personnes. Sur ce nombre, l’#Allemagne en a enregistré 55,5 % et la France pas plus de 2,2 %. Le compte est simple : 2,2 % des 17 % de Syriens enregistrés dans l’Union, cela fait moins de 0,4 % de l’ensemble des exilés syriens (25 200 sur 6,8 millions). On est loin du « tsunami » dénoncé par certains partis.

    Il faut, bien sûr, faire la part dans ce bilan des préférences des intéressés : ils ont choisi un pays plus attractif que la France, car plus prospère et plus disposé à les accueillir. Mais cela ne suffit pas à expliquer l’ampleur du décalage entre les deux pays. Les autorités françaises ont l’habitude d’invoquer l’effort accompli à l’égard des Afghans. Certes, de 2014 à 2020, la France a enregistré 8 % des demandes d’asile afghanes déposées dans l’UE, mais cette part reste encore très inférieure à celle de l’Allemagne, qui s’élève à 36 % (soit 49 200 demandes enregistrées contre 213 300).

    Les #capacités_d’accueil : structurelles ou politiques ?

    Il importe de distinguer dans les capacités d’accueil d’un pays ses capacités structurelles, à savoir la population, la richesse ou l’étendue du territoire, et ses capacités politiquement construites, comme les moyens alloués au traitement des demandes, les places d’hébergement, la politique migratoire en général, l’organisation du marché du travail, le régime d’exploitation de la main‑d’œuvre étrangère, l’externalisation du contrôle des frontières. La France réunit 15 % de la population de l’Union européenne et 17 % de son PIB. Si l’on admet qu’un pays doit accueillir les exilés enregistrés en Europe à proportion de ses capacités structurelles, il est clair que la France est très loin du compte à l’égard des Syriens. Elle aurait dû, en toute équité, enregistrer entre 170 000 et 200 000 demandes syriennes, et non pas 25 000.

    L’accueil des Ukrainiens en France : un effort encore limité

    Qu’en est-il à présent de l’Ukraine ? Le pays comptait avant la guerre 44 millions d’habitants, soit deux fois plus que la Syrie. Selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, la France était en mesure d’accueillir 100 000 réfugiés ukrainiens, « voire davantage » (déclaration du 14 mars 2022). Deux mois plus tard, l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) annonçait avoir délivré en un temps record quelque 80 000 allocations pour demandeurs d’asile (Ada) à des #réfugiés_ukrainiens. Nul ne peut nier l’effort exceptionnel des autorités, ainsi que la mobilisation des associations et des bénévoles. Mais peut-on affirmer pour autant qu’à l’échelle européenne, la France « prend sa part » de l’accueil des Ukrainiens ?

    Comme pour la Syrie, les pays limitrophes sont en première ligne. Sur les 6,8 millions d’Ukrainiens (en grande majorité des femmes et des enfants) ayant fui le pays entre la fin février et la mi-mai, plus de la moitié se sont réfugiés dans les pays voisins, selon les données récentes du HCR (25 mai 2022). En sens inverse, 2 230 000 personnes sont entrées ou retournées dans le pays. Le HCR estime à 2,9 millions le nombre de personnes qui ont cherché refuge au-delà des pays limitrophes de l’#Ukraine. Limitons-nous à cette base de calcul et, parallèlement, considérons comme pertinent le poids de la France dans l’Europe géographique non limitrophe de l’Ukraine, soit 13,8 % de la population et 15,1 % du PIB. Si la France appliquait un principe de répartition équitable et solidaire, elle devrait accueillir les Ukrainiens à la hauteur de son poids démographique et économique dans cet espace, soit entre 400 000 et 440 000 personnes, bien au-delà des anticipations du ministre de l’Intérieur.
    Une tentation : reconduire l’existant en reportant la charge de l’accueil sur les diasporas

    On objectera qu’il faut faire intervenir un autre facteur, à savoir le poids très inégal, d’un pays à l’autre, des diasporas ukrainiennes susceptibles d’attirer les nouveaux venus. En 2020, les communautés ukrainiennes les plus importantes en dehors des pays limitrophes s’observaient en Italie (240 000 personnes), en République tchèque (163 000), en Allemagne (135 000) et en Espagne (107 000). Partout ailleurs, elles comptaient moins de 40 000 personnes – 20 300 seulement dans le cas de la France, d’après l’Insee. Chiffres peut-être sous-estimés, mais qui dessinent une carte suffisamment différenciée de l’« Europe ukrainienne ». Faut-il se satisfaire d’accueillir les réfugiés ukrainiens au prorata de leur présence préalable à travers l’Europe, en l’occurrence à un très faible niveau dans le cas de la France ? Ce serait introduire un critère supplémentaire de #répartition, consistant à demander aux immigrés ukrainiens déjà établis sur le territoire d’assumer la charge de l’accueil, alors que le principe d’#équité affirmé par l’Union européenne est censé mobiliser les États. S’il devait se replier sur cette doctrine, l’effort d’hospitalité crânement affiché par le gouvernement français manquerait totalement sa cible.

    –-

    « Mais la France doit en prendre sa part » : le tardif repentir de Michel Rocard

    « La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais elle doit en prendre sa part. » L’allocution d’Emmanuel Macron fait allusion à cette célèbre formule de Michel Rocard. Certains s’insurgent de la voir citée sans sa seconde partie. Il faut lire à ce sujet l’excellente mise au point de Juliette Déborde : « “Misère du monde“, ce qu’a vraiment dit Michel Rocard », Libération, rubrique Désintox, 22 avril 2015. Le 3 décembre 1989, peu de temps après l’affaire du foulard islamique de Creil, le Premier ministre est très clair sur TF1 : « Nous ne pouvons pas héberger toute la misère du monde ». Il récidive le 13 décembre devant l’Assemblée nationale, avant d’enfoncer le clou en janvier 1990 devant un collectif de députés originaires du Maghreb : « J’ai beaucoup réfléchi avant d’assumer cette formule. Il m’a semblé que mon devoir était de l’assumer complètement. Aujourd’hui je le dis clairement. La France n’est plus, ne peut plus être, une terre d’immigration nouvelle. Je l’ai déjà dit et je le réaffirme, quelque généreux qu’on soit, nous ne pouvons accueillir toute la misère du monde. »

    C’est seulement le 24 août 1996, dans une tribune du Monde, que Michel Rocard, mesurant peut-être les effets délétères de son adage, ajouta cette restriction : « mais la France doit en prendre sa part ». Un repentir, comme disent les peintres, mais un repentir surgi après sept ans de réflexion.

    https://www.icmigrations.cnrs.fr/2022/06/04/defacto-033-04

    #statistiques #France #asile #migrations #réfugiés #chiffres #réfugiés_ukrainiens

    ping @karine4

  • Les Russes ne peuvent pas se permettre de ne pas gagner cette guerre.
    https://www.legrandsoir.info/document-les-russes-ne-peuvent-pas-se-permettre-de-ne-pas-gagner-cette

    Mike Billington avec Executive Intelligence Review et l’Institut Schiller. (Interview) Extraits /

    Billington : Salut, c’est Mike Billington avec Executive Intelligence Review et l’Institut Schiller.
    Je suis ici aujourd’hui avec le colonel Richard Black, le sénateur Richard Black, qui, après avoir servi 31 ans dans les Marines et dans l’armée, a ensuite servi à la Chambre des délégués de Virginie de 1998 à 2006, et au Sénat de Virginie de 2012 à 2020. J’autoriserai également le colonel Black à décrire lui-même son service militaire.


    Alors, colonel Black, bienvenue. Avec la guerre de substitution entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’OTAN avec la Russie, qui se déroule en Ukraine, et la guerre économique menée directement contre la Russie, cela s’est accompagné d’une guerre de l’information qui vise à diaboliser la Russie et en particulier le président Vladimir Poutine. Un thème récurrent est que l’armée russe mène des campagnes impitoyables de meurtres contre des civils et de destruction de zones résidentielles, faisant souvent référence aux opérations militaires russes en Syrie, affirmant qu’elles avaient fait la même chose en Syrie, en particulier contre Alep. Ce sont soi-disant des exemples de leurs crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

    Vous avez été un porte-parole international de premier plan pendant de nombreuses années, exposant les mensonges sur ce qui s’est passé en Syrie et sur la guerre contre la Syrie. Alors d’abord, permettez-moi de demander : comment et pourquoi la Russie s’est-elle impliquée militairement en Syrie ? Et comment cela contraste-t-il avec la justification supposée des États-Unis et de l’OTAN pour leur intervention militaire en Syrie ? 



    Black : Eh bien, permettez-moi de commencer, si je peux, en disant à nos auditeurs que je suis très patriote : je me suis porté volontaire pour rejoindre les Marines et je me suis porté volontaire pour aller au Vietnam. J’ai combattu dans la campagne la plus sanglante de toute la guerre. Et j’étais un pilote d’hélicoptère qui a effectué 269 missions de combat. Mon avion a été touché par des tirs au sol lors de quatre missions. J’ai alors combattu sur le terrain avec la First Marine Division, et pendant l’une des 70 patrouilles de combat que j’ai faites, mon opérateur radio a été tué et j’ai été blessé alors que nous attaquions et essayions de sauver un avant-poste de Marine encerclé.

    Je suis donc très pro-américain. En fait, je faisais partie de l’OTAN et j’étais prêt à mourir en Allemagne, pour me défendre contre une attaque de l’Union soviétique.

    Mais la Russie n’est pas du tout l’Union soviétique.

    Les gens ne comprennent pas cela parce que les médias ne l’ont pas dit clairement. Mais la Russie n’est pas un État communiste ; l’Union Soviétique était un État communiste.

    Maintenant, une des choses que j’ai vues prétendre, qui m’a particulièrement irrité à cause de mon expérience avec la Syrie : j’ai été dans la ville d’Alep. La ville d’Alep est la plus grande ville de Syrie, du moins avant le début de la guerre. Et il y a eu une bataille formidable. Certains l’appellent le « Stalingrad de la guerre syrienne », ce qui n’est pas une mauvaise comparaison. Ce fut une bataille terriblement amère qui s’est déroulée de 2012 à 2016. Au cours d’un combat urbain, toutes les forces qui se battent sont obligées de détruire des bâtiments. Les bâtiments sont abattus à grande échelle. Et cela se produit à chaque fois que vous avez un combat urbain. J’ai donc arpenté les rues d’Alep, alors que les combats étaient encore en cours. J’ai regardé à travers, à travers une fente dans les sacs de sable, le territoire contrôlé par l’ennemi ; Je me suis tenu sur des réservoirs qui ont été soufflés et ce genre de choses.

    Ce que je sais, et je peux vous dire à propos d’Alep, c’est que la Russie était extrêmement réticente à s’engager dans des combats en Syrie. La guerre a commencé en 2011, lorsque les États-Unis ont débarqué des agents du renseignement central pour commencer à se coordonner avec Al-Qaïda et d’autres groupes terroristes. Et nous avions été des partisans indéfectibles d’Al-Qaïda, bien avant le début officiel de la guerre. Nous sommes des partisans d’Al-Qaïda aujourd’hui, où ils sont embouteillés dans la province d’Idlib. La CIA les a équipés dans le cadre de l’opération secrète Timber Sycamore. Nous leur avons donné toutes leurs armes antichars, tous leurs missiles anti-aériens. Et Al-Qaïda a toujours été notre force par procuration sur le terrain. Avec ISIS, ils ont mené à bien la mission des États-Unis, avec un grand nombre d’affiliés qui sont en quelque sorte interchangeables. Vous avez les soldats de l’Armée syrienne libre qui passent de l’Etat islamique à Al-Qaïda puis à l’Armée syrienne libre, de manière plutôt fluide. Et donc nous avons commencé cette guerre.

    Mais les États-Unis ont une politique stratégique consistant à utiliser des mandataires pour s’engager dans la guerre. Et notre objectif était de renverser le gouvernement légitime de la Syrie, et pour ce faire, nous avons employé des soldats par procuration qui étaient les plus vils de tous les terroristes. Quelque chose de très similaire se produit actuellement en Ukraine.

    Mais pour revenir à Alep, l’armée syrienne, avec le Hezbollah, qui a été très efficace ; il y avait aussi des troupes qui étaient organisées par l’Iran, mais c’était plutôt un spectacle syrien, certainement dirigé par des généraux syriens. Et ils avaient mené cet âpre combat urbain, très brutal, très meurtrier. Et ils l’avaient combattu pendant quatre ans, avant que la Russie ne rejoigne la bataille. Ainsi, après quatre ans, la ville d’Alep a subi d’énormes destructions. Et à ce moment-là, les Russes, à l’invitation du gouvernement légitime de la Syrie, sont entrés en guerre. Mais contrairement à de nombreux reportages dans les médias, ils ne sont pas entrés en guerre en tant que force terrestre. Maintenant, ils avaient quelques petites forces terrestres. Ils avaient la police militaire, ils avaient quelques unités d’artillerie, quelques agents d’opérations spéciales, et pas mal de conseillers et ce genre de choses mais ce n’était pas significatif.

    D’autre part, ils constituaient une force aérienne importante et très efficace, qui complétait l’armée de l’air syrienne. Mais ce n’est vraiment que la dernière année de la guerre, la bataille d’Alep, juste la dernière année, qu’ils sont entrés en force et leur puissance aérienne a été très efficace. Et à ce moment-là, les Syriens avaient assez bien épuisé les forces terroristes. Et l’aide russe a pu faire pencher la balance, et Alep a été la grande victoire de toute la guerre syrienne.

    Mais blâmer les Russes pour la destruction massive qui a eu lieu à Alep, c’est bizarre : parce qu’ils n’étaient pas là, ils n’étaient même pas présents quand cela s’est produit. Il s’agit donc simplement d’une autre partie du récit de propagande, qui a été très efficace pour l’Occident, diabolisant la Russie et faisant des affirmations sans fondement. Mais les gens ne se souviennent pas de l’histoire de ces choses – elles sont plutôt complexes. Donc, non : la Russie n’est en aucun cas responsable de la destruction massive de la ville d’Alep.

    Billington : Comment compareriez-vous les méthodes de guerre suivies par la Russie, par opposition aux forces américaines et alliées en Syrie ?

    

 Black : Eh bien, tout d’abord, l’implication américaine, la guerre des États-Unis contre la Syrie est une guerre d’agression. Nous avons mis en place un centre d’activités spéciales de la CIA très secret – ce sont des types de James Bond de la Central Intelligence Agency, totalement machiavéliques ; ils feront n’importe quoi, il n’y a pas de limite avec ces gars. Nous les avons envoyés et nous avons déclenché la guerre en Syrie. La guerre n’existait pas jusqu’à ce que nous envoyions la CIA pour se coordonner avec les éléments d’Al-Qaïda. Nous avons donc commencé la guerre et nous n’avons pas été invités en Syrie.

    En fait, les États-Unis se sont emparés de deux parties importantes de la Syrie.

    L’une est une partie très importante, le fleuve Euphrate, qui découpe environ un tiers de la partie nord de la Syrie : les États-Unis ont envahi cette partie. Nous avons en fait mis des troupes sur le terrain, illégalement – contre toute loi internationale standard de la guerre – c’était juste une saisie. Et c’est quelque chose auquel John Kerry, qui était alors secrétaire d’État, a fait référence, et il était frustré par la formidable victoire des forces armées syriennes contre Al-Qaïda et ISIS. Et il a dit, eh bien, nous devons probablement passer au plan B.

    Il n’a pas annoncé ce qu’était le plan B, mais il l’avait déployé au fil du temps : le plan B était la saisie américaine de cette partie nord de la Syrie. L’importance de prendre cette partie de la Syrie est que c’est le grenier à blé de tout le peuple syrien. La Syrie avait en fait un excédent de blé important et les gens étaient très bien nourris en Syrie, avant la guerre. Nous voulions enlever le blé, provoquer la famine parmi le peuple syrien.

    L’autre chose que nous avons pu faire, c’est de nous emparer de la majeure partie des gisements de pétrole et de gaz naturel. Ceux-ci ont également été produits dans cette partie nord au-delà de l’Euphrate. Et l’idée était qu’en volant le pétrole puis le gaz, on pourrait fermer le système de transport, et en même temps, pendant les hivers syriens, on pourrait geler à mort la population civile syrienne, qui dans de nombreux des cas vivaient dans des décombres, où ces armées terroristes, avec des divisions mécanisées, avaient attaqué et totalement détruit ces villes, et laissé les gens vivre dans de petites poches de décombres.

    Nous voulions affamer et nous voulions geler à mort le peuple syrien, et c’était le plan B.

    Maintenant, nous sommes devenus frustrés à un certain point que d’une manière ou d’une autre ces Syriens, ces maudits Syriens – c’est un tout petit pays, et pourquoi ces gens sont-ils résilients ? Ils se battent contre les deux tiers de toute la force militaire et industrielle du monde. Comment une nation de 23 millions d’habitants peut-elle résister à cela pendant plus d’une décennie ? Et donc nous avons décidé que nous devions agir ou nous allions perdre totalement la Syrie. Et c’est ainsi que le Congrès américain a imposé les sanctions de César. Les sanctions de César étaient les sanctions les plus brutales jamais imposées à une nation. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les sanctions n’étaient pas aussi strictes qu’elles l’étaient contre la Syrie.

    Nous n’étions pas en guerre avec la Syrie ! Et pourtant, nous avions un blocus naval autour du pays. Nous avons dévalué leur monnaie par le biais du système SWIFT pour les paiements internationaux, les empêchant d’acheter des médicaments. Il y avait donc des femmes syriennes qui contractaient un cancer du sein, tout comme nous en avons ici dans ce pays. Mais au lieu de cela, là où dans ce pays où le cancer du sein est devenu relativement traitable, nous avons coupé les fournitures médicales afin que les femmes en Syrie meurent du cancer du sein parce qu’elles ne pouvaient pas obtenir les médicaments, parce que nous claquons leurs dollars via le système SWIFT.

    L’une des dernières choses que nous avons faites et les preuves sont vagues à ce sujet, mais il y a eu une mystérieuse explosion dans le port au Liban, et c’était une explosion massive d’un chargement d’engrais au nitrate d’ammonium. Il a tué des centaines de Libanais. Il a blessé des milliers et des milliers, détruit l’économie du Liban. Et, plus important encore, il a détruit le système bancaire du Liban, qui était l’une des rares bouées de sauvetage restantes pour la Syrie. Je ne pense pas que cette explosion était accidentelle. Je pense que cela a été orchestré, et je soupçonne que la Central Intelligence Agency était au courant de la nation qui a mené cette action pour détruire le port de Beyrouth.

    Mais partout, vous voyez cette approche machiavélique, où nous utilisons une force et une violence illimitées. Et en même temps, nous contrôlons les médias mondiaux, où nous effaçons toutes les discussions sur ce qui se passe vraiment. Donc, à l’homme ou à la femme dans la rue, ils pensent que tout va bien. Tout est fait pour des raisons altruistes, mais ce n’est pas le cas.

    Billington : Une partie de votre service militaire a été en tant qu’officier du JAG, et pendant un certain temps, vous avez été le chef de la division du droit pénal de l’armée au Pentagone. Et dans cette optique, que voyez-vous de la façon dont ces sanctions de César – comment les considéreriez-vous du point de vue du droit international et du droit militaire ?

    Black : Eh bien, maintenant, je n’étais pas l’expert en droit international. J’étais l’expert en droit pénal. Mais je dirais que faire la guerre à une population civile est un crime d’une grande importance dans le droit de la guerre.

    L’une des choses que nous avons faites lorsque nous nous sommes alliés à Al-Qaïda, et par intermittence avec ISIS ; Je veux dire, nous avons combattu ISIS de manière très sérieuse, mais en même temps, nous les avons souvent employés pour les utiliser contre le gouvernement syrien. C’est donc une sorte d’amour-haine. Mais nous avons toujours travaillé avec les terroristes. Ils étaient le noyau.

    L’une des politiques qui a été suivie était que sous cette version extrême de l’islam, ce wahhabisme, il y avait cette notion que vous pouvez possédez une femme si vous la saisissez avec votre bras droit, celui qui est fort au combat. Et cela remonte au VIIe siècle. Et donc nous avons facilité le mouvement des terroristes islamiques de 100 pays, et ils sont venus et ils ont rejoint ISIS, ils ont rejoint Al-Qaïda, ils ont rejoint l’Armée syrienne libre, tous ces différents. Et l’une des choses qu’ilss savaient quand ilss sont arrivées, c’est qu’ilss avaient légalement le droit d’assassiner les maris – je ne parle pas de militaires, je parle de civils – ils pouvaient assassiner les maris, ilss pouvaient les tuer, et alors ils pourraient posséder et posséder leurs femmes et leurs enfants. Et ils l’ont fait en grand nombre.

    Et donc il y a eu une campagne de viols, c’était une campagne organisée de viols à travers la nation syrienne. Et il y avait en fait des marchés d’esclaves qui ont surgi dans certaines de ces zones rebelles où ils avaient en fait des listes de prix des différentes femmes. Et curieusement, les prix les plus élevés sont allés aux plus jeunes enfants, car il y avait un grand nombre de pédophiles. Et les pédophiles voulaient posséder des enfants en bas âge, car en vertu des lois qui étaient appliquées, ils étaient autorisés à violer ces enfants à plusieurs reprises. Ils ont pu violer les veuves des soldats ou des civils tués, les posséder, les acheter et les revendre entre eux. Cela a continué.

    Je ne dis pas que la CIA a créé cette politique, mais ils ont compris que c’était une politique répandue, et ils l’ont tolérée. Ils ne l’ont jamais critiqué d’aucune façon.

    C’était si grave que j’en ai parlé avec le président Assad, qui m’a dit qu’ils étaient en train de le faire – lors de ma visite en 2016 ; J’étais dans un certain nombre de zones de combat et dans la capitale. Et j’ai rencontré le président, et il a dit qu’à ce moment-là, ils travaillaient sur une législation au parlement, pour changer la loi sur la citoyenneté. Ils avaient toujours suivi la loi islamique, qui était celle selon laquelle la citoyenneté d’un enfant découlait du père. Mais il y avait tellement de dizaines, de centaines de milliers de femmes syriennes engrossées par ces terroristes qui ont été importées en Syrie, qu’il a fallu changer la loi, pour qu’elles aient la nationalité syrienne et qu’elles n’aient pas à être renvoyées chez leur père d’ISIS en Arabie saoudite, ou en Tunisie. Ils pourraient être retenus en Syrie. Et j’ai vérifié plus tard et cette loi a été adoptée et mise en œuvre.

    Mais cela montre juste la cruauté totale. Lorsque nous menons ces guerres, nous n’avons aucune limite à la cruauté et à l’inhumanité que nous sommes prêts à imposer à la population, à la faire souffrir, de sorte que cela se traduira d’une manière ou d’une autre par le renversement du gouvernement, et peut-être la prise de son pétrole, la prise de ses Ressources.

    Billington : Clairement, c’est la politique contre la Russie aujourd’hui, par l’administration actuelle.

    Black : Oui. Oui. Vous savez, la Russie est peut-être plus dotée de ressources naturelles que toute autre nation sur Terre. Ils sont un important producteur de céréales, de pétrole, d’aluminium, d’engrais, d’un nombre immense de choses qui sont liées à l’ensemble de l’économie mondiale. Et sans aucun doute, il y a des gens qui regardent cela et disent : « Si nous pouvions d’une manière ou d’une autre briser la Russie elle-même, il y aurait des fortunes faites, où des milliards de milliards seront faits par dizaines ». Et il y a une certaine attraction à cela. Vous avez certainement déjà vu cela se produire, avec des intérêts étrangers prenant le contrôle de l’Ukraine et s’emparant de ses vastes ressources.

    Mais, nous avons commencé une marche vers la Russie, presque immédiatement après la dissolution de l’Union soviétique en 1991. L’Union soviétique s’est dissoute, le Pacte de Varsovie s’est dissous. Et malheureusement, l’une des grandes tragédies de l’histoire est que nous n’avons pas réussi à dissoudre l’OTAN. Le seul but de l’OTAN était de se défendre contre l’Union soviétique. L’Union soviétique n’existait plus. L’OTAN est allée de pair avec le Pacte de Varsovie. Le Pacte de Varsovie avait disparu ; il n’existait plus. Il n’y avait aucun but à ce que l’OTAN continue d’exister. Cependant, nous l’avons retenu, et il ne pouvait exister que s’il avait un ennemi.

    La Russie cherchait désespérément à faire partie de l’Occident.

    J’ai rencontré le chef de Gazprom, la plus grande entreprise de Russie, et c’était peu de temps après la disparition de l’Union soviétique, et il m’a décrit comment ils luttaient pour que leurs médias soient aussi libres qu’ils l’étaient en Occident. Et ils nous percevaient comme étant beaucoup plus libres et ouverts que nous ne l’étions. Et il a dit, vous savez, nous avons ce problème parce que nous avons ce soulèvement en Tchétchénie, qui fait partie de la Russie. Et il a dit que les rebelles tchétchènes envoyaient des vidéos à la télévision russe et que nous les diffusions à la télévision russe, parce que c’est ainsi que fonctionne la liberté d’expression.

    Et j’ai dit : « Tu te moques de moi ? » J’ai dit : « Vous publiez les films de propagande ennemie ? Il a dit : « Oui. » Il a dit : « N’est-ce pas ainsi que vous procédez aux États-Unis ? J’ai dit non. Pendant la Seconde Guerre mondiale, nous avons pris la tête de l’Associated Press et nous l’avons chargé de la censure en temps de guerre, et c’était très strict.

    Donc, mais ce n’est qu’un exemple de la façon dont ils luttaient. Ils sont passés d’un pays officiellement athée à un pays où ils sont devenus de loin la grande nation la plus christianisée d’Europe.

    Non seulement le peuple, le peuple le plus christianisé de tous les grands pays d’Europe, mais le gouvernement lui-même était très favorable à l’église, à la foi chrétienne. Ils ont modifié leur Constitution pour dire que le mariage était l’union d’un homme et d’une femme. Ils sont devenus très restrictifs sur la pratique de l’avortement. Ils ont mis fin à la pratique des adoptions à l’étranger, où certaines personnes allaient en Russie et adoptaient des petits garçons à des fins immorales. Ils sont donc devenus une culture totalement différente et.

    En tout état de cause, les États-Unis ont cette stratégie de longue date, cette stratégie politico-militaire, d’expansion de l’empire. Nous l’avons fait au Moyen-Orient, où nous avons tenté de créer un empire néocolonial massif. C’est devenu plutôt effiloché. Les gens n’en ont pas voulu. Et il semble être voué à l’extinction un jour, mais cela peut durer encore 100 ans. Mais en tout cas, nous essayons de faire quelque chose de similaire, alors que nous roulons vers l’Est, pratiquement jusqu’à la frontière russe.

    Billington : Ainsi, la position des États-Unis et du Royaume-Uni sur la guerre en Ukraine, au cours de ces dernières semaines, est devenue non seulement un soutien à la guerre, mais une victoire à tout prix. Cela a été déclaré par le secrétaire à la Défense Austin et d’autres. Et ils injectent d’énormes quantités d’armes non seulement défensives mais offensives au régime de Kiev. Que voyez-vous comme conséquence de cette politique ?

    Black : Je pense qu’une chose qu’il fera, c’est de garantir qu’un nombre considérable de soldats ukrainiens innocents mourront inutilement. Beaucoup de soldats russes mourront inutilement. Ce sont des enfants. Vous savez, les enfants partent à la guerre. Je suis parti à la guerre quand j’étais petit. Vous pensez que votre pays, à tort ou à raison, tout ce qu’il fait est bien. Cela me brise le cœur, quand je regarde les visages de jeunes garçons russes, qui ont été abattus, dans certains cas très criminellement par les forces ukrainiennes. Et de même, je vois de jeunes hommes ukrainiens, qui sont massacrés sur le champ de bataille.

    On s’en fout ! Les États-Unis et l’OTAN, peu importe combien d’Ukrainiens meurent. Pas des civils, pas des femmes, pas des enfants, pas des soldats. Nous ne nous soucions pas. C’est devenu un grand match de football. Vous savez, nous avons notre équipe. Ils ont leur équipe, rah rah. Nous voulons obtenir le plus gros score et le faire monter. Et, vous savez, nous nous moquons du nombre de nos joueurs qui sont paralysés sur le terrain de jeu, tant que nous gagnons.

    Maintenant, nous expédions des quantités fantastiques d’armes, et cela a causé les actions de Raytheon, qui crée des missiles, et de Northrop Grumman, qui crée des avions et des missiles, toutes ces industries de la défense sont devenues extrêmement gonflées par l’argent des contribuables. Je ne pense pas que cela va finalement changer le résultat.

    Je pense que la Russie l’emportera. Les Ukrainiens sont dans une position stratégique très délicate à l’Est.

    Mais si vous regardez la façon dont cela s’est déroulé, le président Poutine a fait un effort désespéré pour arrêter la marche vers la guerre en décembre 2021. Il est allé jusqu’à mettre des propositions écrites spécifiques sur la table avec l’OTAN, des propositions de paix pour désamorcer ce arrivait. Car à ce stade, l’Ukraine massait déja des troupes pour attaquer le Donbass. Et donc, il essayait d’éviter cela. Il ne voulait pas la guerre. Et l’OTAN l’a simplement rejeté, l’a simplement rejeté ; ne l’a jamais pris au sérieux, n’est jamais entré dans des négociations sérieuses.

    À ce moment-là, Poutine voyant que des Ukrainiens armés, avec des armes pour tuer les troupes russes, étaient littéralement à leurs frontières, a décidé qu’il devait frapper en premier. Maintenant, vous pouviez voir que ce n’était pas ce n’était pas une attaque pré-planifiée. Ce n’était pas comme l’attaque d’Hitler en Pologne, où la règle générale est que vous avez toujours un avantage de 3 contre 1 lorsque vous êtes l’attaquant. Vous devez masser trois fois plus de chars, d’artillerie, d’avions et d’hommes que l’autre côté. En fait, lorsque la Russie est entrée, elle est entrée avec ce qu’elle avait, ce qu’elle pouvait bricoler à court préavis. Et ils étaient moins nombreux que les forces ukrainiennes. Les forces ukrainiennes en avaient environ 250 000. Les Russes en avaient peut-être 160 000. Ainsi, au lieu d’en avoir trois fois plus, ils avaient en fait moins de troupes que les Ukrainiens. Mais ils ont été contraints d’attaquer, pour tenter d’anticiper la bataille qui se profilait, où les Ukrainiens avaient massé ces forces contre le Donbass.

    Maintenant, le Donbass est adjacent à la Russie. C’est une partie de l’Ukraine qui n’a pas rejoint le gouvernement révolutionnaire qui a mené le coup d’État en 2014 et renversé le gouvernement ukrainien. Ils ont refusé de faire partie du nouveau gouvernement révolutionnaire d’Ukraine. Et ainsi ils ont déclaré leur indépendance. Et l’Ukraine avait massé cette énorme armée pour attaquer le Donbass. Et donc la Russie a été forcée d’intervenir pour anticiper cette attaque planifiée par l’Ukraine.

    Vous pouviez voir que la Russie espérait vivement pouvoir mener cette opération spéciale sans faire indûment de victimes aux Ukrainiens, parce qu’elle pense aux Ukrainiens, ou du moins qu’elle considérait les Ukrainiens comme des frères slaves ; qu’ils voulaient avoir de bonnes relations. Mais il y a une photo célèbre avec un char russe, cela avait été stoppé par un rassemblement de peut-être 40 civils qui ont juste marché sur la route et ont bloqué la route et le char s’est arrêté.

    Mais ce que je dis, c’est que les règles d’engagement des Russes étaient très, très prudentes. Ils ne voulaient pas créer beaucoup de haine et d’animosité. Les Russes ne sont pas entrés – ils n’ont pas bombardé le système électrique, les systèmes de médias, les systèmes d’approvisionnement en eau, les ponts, etc. Ils ont essayé de maintenir l’infrastructure de l’Ukraine en bon état parce qu’ils voulaient qu’elle se rétablisse. Ils voulaient juste que ça se termine et que ça revienne à la normale.

    Cela n’a pas fonctionné.

    Les Ukrainiens, la résistance était étonnamment dure. Les soldats ukrainiens se sont battus avec une grande, grande bravoure, un grand héroïsme. Et. Et maintenant, le jeu a été amélioré et c’est devenu beaucoup plus sérieux.

    Mais c’est incroyable de regarder et de voir que la Russie domine l’airmais qu’elle n’a pas détruit les systèmes ferroviaires. Ils n’ont pas détruit les centrales électriques. Ils n’ont pas éliminé tant de choses. Ils n’ont jamais bombardé les immeubles du centre de Kiev, la capitale de l’Ukraine ; ils n’ont pas bombardé les bâtiments où se réunit le parlement. Ils ont été incroyablement réservés à propos de ces choses, espérant contre tout espoir que la paix pourrait être atteinte.

    Mais je ne pense pas que l’Ukraine ait quoi que ce soit à voir avec la décision de paix ou de guerre. Je pense que la décision de paix ou de guerre est prise à Washington, DC Tant que nous voulons que la guerre continue, nous mènerons cette guerre, en utilisant les Ukrainiens comme mandataires, et nous la combattrons jusqu’à la dernière mort ukrainienne.

    Billington : Comment projetez-vous le potentiel d’une guerre éclatant directement entre les États-Unis et la Russie ? Et à quoi cela ressemblerait-il ?

    Black : Vous savez, si vous remontez à la Première Guerre mondiale en 1914, vous avez eu l’assassinat de l’archiduc d’Autriche-Hongrie. Lui et sa femme ont été tués. À la suite de la mort de ces deux personnes, vous avez eu un effet domino de toutes ces alliances, de la colère et de l’hystérie médiatique. Et avant que ce soit fini, je pense que 14 millions de personnes avaient été tuées. Il est toujours difficile d’obtenir de vrais chiffres, mais de toute façon, c’est un nombre énorme de millions de personnes qui sont mortes à cause de cela.

    Nous devons reconnaître le risque de jouer à ces « jeux de poulet ». Où, par exemple, les médias turcs viennent de publier un article disant qu’à Marioupol, où il y a eu un grand siège, que les Russes ont finalement gagné. Le seul domaine qu’ils n’ont pas pris en charge est cette formidable aciérie. Il y a beaucoup de soldats ukrainiens qui sont retranchés là-bas.

    Maintenant, il est apparu qu’il y aurait apparemment 50 officiers supérieurs français, qui sont piégés dans cette aciérie avec les Ukrainiens. Les soldats français ont combattu au sol, dirigé la bataille. Et cela a été tenu secret, ultra-secret, à cause des élections françaises qui viennent d’avoir lieu. Si le peuple français avait su qu’il y avait un grand nombre d’officiers français piégés et probablement sur le point de mourir dans cette aciérie, les élections se seraient déroulées dans l’autre sens : Marine Le Pen aurait gagné. Et donc il était très important que pour l’ensemble de l’état profond, il ne soit pas révélé que ces officiers français étaient là.

    Nous savons qu’il y a des officiers de l’OTAN qui sont présents sur le terrain en Ukraine à titre de conseillers, etc. Nous courons le risque. Maintenant, je suppose – et c’est une supposition, je peux me tromper – mais le navire amiral de la flotte russe de la mer Noire, le Moskva, a été coulé après avoir été touché par des missiles anti-navires. Je suppose que ces missiles, je pense qu’il y a de fortes chances qu’ils aient été tirés par les Français. Maintenant, je peux me tromper, mais ces missiles sont si ultra-sensibles et si dangereux pour nos navires, que je ne pense pas que l’OTAN confierait les missiles aux Ukrainiens, ou à qui que ce soit d’autre. Je pense qu’ils doivent être maintenus sous le contrôle et les opérations de l’OTAN. Je pense donc que ce sont probablement les forces de l’OTAN qui ont en fait coulé le Moskva .

    Et vous pouvez voir que nous prenons ces mesures très imprudentes, et chaque fois que nous montons la barre – il se trouve que je suis républicain – mais nous avons deux sénateurs américains républicains qui ont dit : « eh bien, nous pourrions juste avoir besoin de utiliser des armes nucléaires contre la Russie ». C’est fou. Je pense qu’il est important que les gens commencent à discuter de ce que signifierait une guerre thermonucléaire.

    Maintenant, nous devons comprendre. La Russie est à peu près comparable aux États-Unis en matière de nucléaire. Ils ont des missiles hypersoniques, que nous n’avons pas. Ils peuvent absolument échapper à toute détection opportune, et ils peuvent tirer des missiles depuis la Russie et atteindre San Francisco, Los Angeles, Chicago, Detroit, Baltimore, Washington, DC, New York.

    Et si vous ne pensez qu’à la Virginie, où je vis, s’il y avait une guerre nucléaire – et gardez à l’esprit qu’ils ont également une flotte très importante et efficace de sous-marins nucléaires au large des côtes des États-Unis. Ils ont un grand nombre de missiles à pointe nucléaire, et ils peuvent échapper à toutes les défenses que nous avons. Donc rien qu’en Virginie, si vous regardez bien, toute la Virginie du Nord serait pratiquement anéantie. Il ne resterait presque plus de vie humaine dans le comté de Loudoun, le comté de Prince William, le comté de Fairfax, Arlington, Alexandria.

    Le Pentagone se trouve dans le comté d’Arlington : Le Pentagone serait simplement une masse incandescente de sable en fusion. Il n’y aurait pas de vie humaine là-bas. Et il n’y aurait pas de vie humaine à des kilomètres à la ronde. Juste de l’autre côté du Potomac, la capitale nationale, il n’y aurait plus de vie dans la capitale nationale. Le bâtiment du Capitole disparaîtrait à jamais. Tous les monuments, toutes ces choses glorieuses – rien ne resterait.

    Si vous allez sur la côte de Virginie, vous avez le chantier naval de Norfolk, vous avez le port de Norfolk. Vous avez la plus grande accumulation de puissance navale sur la face de la Terre. C’est là que nous garons tous nos porte-avions, nos sous-marins nucléaires, toutes ces choses. Il ne resterait plus rien. Il ne resterait plus rien de ces industries maritimes là-bas.

    Et vous pouvez continuer ainsi. Vous parlez de New York, probablement de New York elle-même, non seulement tout le monde serait tué, mais il serait probablement impossible pour les gens d’habiter New York pendant des centaines d’années après. Mais non seulement il cesserait d’être un lieu de vie humaine vibrante, mais en s’éteignant probablement pendant peut-être un demi-millénaire, il ne retrouverait aucune sorte de civilisation.

    Nous devons comprendre la gravité de ce que nous faisons.

    Peut-être que si c’était une question de vie ou de mort pour les États-Unis, ce qui se passe en Ukraine, ce serait une chose. Certes, lorsque l’Union soviétique a placé des missiles à Cuba, qui visaient les États-Unis, cela valait la peine de prendre le risque, car c’était juste à notre frontière et cela nous menaçait. Et c’était une bataille pour laquelle il valait la peine de se battre et un risque qui valait la peine d’être pris.

    Les Russes sont exactement dans l’image miroir de cette situation, car pour eux, la vie de la Russie implique que l’OTAN arrête d’avancer plus loin en Ukraine, jusqu’à leurs frontières. Ils ne peuvent pas se permettre de ne pas mener cette guerre. Ils ne peuvent pas se permettre de ne pas gagner cette guerre.

    Donc je pense, jouer avec cette escalade constante dans une guerre qui, vraiment, dans un endroit qui n’a aucune importance pour les Américains, l’Ukraine n’a aucun sens pour les Américains ; cela n’a aucun impact sur notre vie de tous les jours. Et pourtant, nous jouons à ce jeu téméraire qui risque la vie de tous les habitants des États-Unis et d’Europe de l’Ouest pour rien ! Juste absolument pour rien !

    Billington : Beaucoup d’officiers comprennent certainement les conséquences que vous venez de décrire d’une manière plutôt horrifiante. Pourquoi, alors qu’il y a des généraux qui s’expriment en Italie, en France, en Allemagne, avertissant que nous suivons une voie qui pourrait conduire à la guerre nucléaire, pourquoi n’y a-t-il pas de telles voix d’officiers gradés militaire – peut-être à la retraite – dire ce que vous dites ici aujourd’hui ?

    Black : Vous savez, il y a eu une énorme détérioration de la qualité des officiers, remontant, eh bien, certainement aux années 1990. Nous avions de très, très bons officiers de pavillon, pendant la période où j’étais en service actif – je suis parti en 1994 – juste des gens de qualité supérieure. Mais ce qui s’est passé, c’est que par la suite, nous avons eu le président Clinton, plus tard, nous avons eu Obama. Nous avons Biden maintenant. Et ils appliquent un écran politique très strict à leurs officiers militaires.

    Et nous avons maintenant des « yes men ». Ce ne sont pas des gens dont la principale dévotion est envers les États-Unis et son peuple. Leur dévouement principal est leur carrière et leur capacité à réseauter avec d’autres officiers militaires à la retraite. Il existe un réseau très solide qui peut placer des généraux militaires dans des groupes de réflexion, où ils promeuvent la guerre, dans des organisations comme Raytheon et Northrop Grumman, et toutes ces opérations de défense, où ils peuvent monter à bord et des choses comme ça. Il y a donc un prix assez personnel à payer pour dire : « Hé, arrête. La guerre n’est pas dans l’intérêt du peuple américain ». Si nous avions une meilleure qualité d’individu, nous aurions des gens courageux qui diraient : « Je me fiche de ce que cela me coûte personnellement ». Mais il est très difficile d’accéder aux rangs supérieurs, si vous êtes un individu guidé par des principes, le patriotisme et le dévouement envers le peuple de cette nation.

    Ce n’est pas comme ça que ça marche. Nous avons besoin d’un président qui entrera et secouera l’arbre, et fera tomber beaucoup de ces gens, parce qu’ils sont dangereux. Ils sont très dangereux pour l’Amérique. La guerre n’est pas dans l’intérêt du peuple américain.

    Vous savez, voici quelque chose d’intéressant qui s’est passé. Ici, dans ce pays, on pourrait penser que le monde entier est contre la Russie. Ce n’est pas le cas. En fait, il y a de grands pays du monde qui penchent vers la Russie dans cette guerre, à commencer par la Chine, mais ensuite le Brésil, vous avez l’Afrique du Sud, l’Arabie saoudite, un large éventail de pays, l’Inde. L’Inde soutient énormément la Russie. L’idée que d’une manière ou d’une autre nous avons cette cause extrêmement juste, cela ne frappe pas une grande partie du monde que c’est juste, et une grande partie du monde n’accepte pas la dernière propagande sur les crimes de guerre : cette chose à propos de Boutcha. C’est probablement la plus importante de toutes les discussions sur les crimes de guerre.

    Et qu’était Boutcha ? Il y avait un film tourné d’un véhicule roulant sur la route à Boutcha, qui avait été repris aux Russes. Et tous les 100 mètres environ, il y avait une personne avec les mains, une fermeture éclair attachée derrière le dos, et il avait été tué. Il n’a été annoncé que quatre jours après que les Ukrainiens eurent repris Boutcha.

    Maintenant, nous n’en savions presque rien. En fait, nous n’avions même pas la preuve que des personnes avaient été tuées. Mais en supposant qu’ils l’aient fait, nous ne savions pas où ils avaient été tués. Nous ne savions pas qui ils étaient. Nous ne savions pas qui les avait tués. Nous ne savions pas pourquoi ils avaient été tués. Personne ne pouvait fournir un motif suffisant pour que les Russes les aient tués. Les Russes ont retenu Boutcha pendant un mois. S’ils allaient les tuer, pourquoi ne les ont-ils pas tués pendant ce mois ? Et si vous allez massacrer un tas de gens, ne seraient-ils pas tous au même endroit et ne les tueriez-vous pas tous là-bas ? Pourquoi seraient-ils distribués le long d’une route, un mile le long du chemin ? Cela n’a aucun sens !

    Ce que nous savons, c’est que quatre jours après que le maire de Boutcha ait joyeusement annoncé que la ville était libérée, quatre jours après que l’armée ukrainienne était arrivée et que leur bras de propagande spécial de l’armée ukrainienne était là, tout d’un coup, il y avait ces des morts sur la route. Comment se fait-il qu’ils n’étaient pas là quand les Russes étaient là ? Comment se fait-il qu’ils ne soient apparus qu’après le départ des Russes ?

    Si je considérais cela comme une simple affaire criminelle standard, et que je parlais à la Division des enquêtes criminelles ou au FBI, ou à la police militaire ou quelque chose comme ça, je dirais : « OK, la première chose, jetons un coup d’œil aux Ukrainiens ». Je suppose que, et vous commencez par une intuition lorsque vous enquêtez sur un crime – mon intuition est que les Ukrainiens ont tué ces personnes après qu’ils ont emménagé, et après qu’ils aient regardé autour d’eux et aient dit : « OK, qui était amical envers les troupes russes pendant que les Russes étaient ici ? Nous allons les exécuter ». C’est ce que je présume. Parce que je ne vois aucune raison pour que les Russes viennent de tuer quelques personnes en sortant de la ville.

    Et personne ne remet cela en question, car les médias du business sont tellement monolithiques.

    Nous savons pertinemment, de la bouche du chef d’un hôpital ukrainien, le gars qui dirigeait l’hôpital, il se vantait d’avoir donné des ordres stricts à tous ses médecins, que lorsque des prisonniers de guerre russes blessés, lorsque des blessés étaient amenés, ils devaient être castrés. Maintenant, c’est un horrible crime de guerre, admis de la bouche de l’administrateur de l’hôpital, et le gouvernement ukrainien a dit, « nous allons en quelque sorte examiner ça », comme si ce n’était pas grand chose. Je ne peux pas penser à un crime de guerre plus horrible, plus horrible, jamais. Où en avez-vous entendu parler, sur ABC et MSNBC et CNN et FOX News ? Pas un murmure. Et pourtant la preuve est indéniable.

    Nous avons eu un autre clip où il y avait un point de rassemblement de prisonniers de guerre, où les Ukrainiens amenaient les prisonniers de guerre à un point central pour le traitement – et c’est une vidéo d’environ sept minutes – et les soldats ukrainiens les ont tout simplement abattus. Et ils avaient probablement 30 de ces soldats russes blessés allongés sur le sol, certains d’entre eux mourant clairement de leurs blessures. Certains d’entre eux, ils ont mis des sacs en plastique sur la tête. Maintenant, ce sont des gars qui sont allongés là, parfois mortellement blessés, les mains attachées derrière le dos, et ils ont des sacs en plastique sur la tête, ce qui les empêche de respirer. Et parce qu’ils ne peuvent pas lever les mains, ils ne peuvent pas enlever les sacs, pour pouvoir respirer. À la fin de la vidéo, les Ukrainiens amènent une camionnette et il y a trois prisonniers de guerre russes non blessés. Sans la moindre pensée ou hésitation, alors que les trois se détachent et que leurs mains sont liées derrière le dos, ils en ont abattu deux, directement devant la caméra et ils tombent. Et le troisième se met à genoux et supplie de ne pas lui faire de mal. Et puis ils l’ont abattu ! Ce sont des délits. Et ceux-ci n’ont pas été réfutés par le gouvernement ukrainien. Mais vous ne sauriez même jamais qu’ils se sont produits ! Je ne dis pas qu’il n’y a pas de crimes de guerre des deux côtés. Je vous dis juste, que les seuls où j’ai vu, des preuves assez irréfutables de crimes de guerre, ont été du côté ukrainien.

    Maintenant, on entend souvent dire, eh bien, les Russes ont détruit ceci ou détruit cela. Eh bien, je dois vous dire, vous revenez aux guerres que nous avons menées lorsque nous avons envahi l’Irak, le « Shock and Awe », nous avons pratiquement tout détruit en Irak, tout ce qui avait de l’importance. Nous avons bombardé des cibles militaires et civiles sans grande discrimination. La coalition a effectué 100 000 sorties en 42 jours. Vous comparez cela aux Russes, qui n’ont effectué que 8000 sorties dans à peu près la même période. 100 000 sorties américaines contre 8000, à peu près au même moment. Je pense que les Russes ont eu tendance à être plus sélectifs. Alors que nous sommes sortis – la philosophie de Shock and Awe est que vous détruisez tout ce qui est nécessaire pour maintenir la vie humaine et pour qu’une ville fonctionne. Vous coupez l’eau, l’électricité, le chauffage, l’huile, l’essence ; pour que vous assommiez tous les ponts principaux. Et puis vous continuez à tout détruire.

    Alors c’est vraiment ironique. Et gardez à l’esprit que l’Irak est un pays relativement petit. L’Ukraine est un pays immense. 100 000 sorties en 42 jours, 8000 sorties pendant le même laps de temps. Une énorme différence de violence entre ce que nous avons fait en Irak et ce qu’ils ont fait en Ukraine. Il n’y a donc tout simplement aucune crédibilité lorsque vous vous penchez sur les faits et que vous examinez la manière dont la guerre a été menée.
    Source originelle : https://brunobertez.com/2022/04/29/document-les-russes-ne-peuvent-pas-se-permettre-de-ne-pas-gagner-cette-
    #usa #guerres #cruauté #Syrie #Alep #Ukraine #Femmes #viols #enfants #pédophilie #lois_islamiques #al-qaïda #OTAN #Russie #royaume-uni #Donbass #Boutcha #SWIFT #propagande

  • Probable incursion de Turquie en Syrie car les Russes partent.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4319

    Reconduire au moins un million de Syriens dans leur pays, tel est le but de la Turquie qui prépare une vaste incursion dans un pays où elle a aidé les islamistes à opérer par le Djihad. Dès 2011, Ankara ne s’est guère embarrassée de servir au transit des terroristes rameutés du Monde entier par les réseaux des mosquées se disant humanitaires. Alors en conséquence une population d’exilés lui est tombée sur les bras. C’est son retour au bercail que vise la prochaine opération armée préconisée par Ankara. #International

    / #Syrie,_opposition,_Turquie,_Qatar,_armée,_Alep,_Damas,_Bashar_Al-Assad,_Liban, Terrorisme , islamisme , Al-Qaeda , politique , , Russie, Poutine, Europe de l’Est, , #Turquie,_journaliste,_lettre,_prison,_démocratie,_islamistes,_islamisme, Israël, Proche-Orient, droits de l’homme, (...)

    #Terrorisme_,islamisme,Al-Qaeda,politique, #Russie,_Poutine,_Europe_de_l’Est, #Israël,_Proche-Orient,_droits_de_l’homme,_ONU

  • Syrie : Reconstruire un projet de libération

    Face à un régime qui tente de se normaliser sur la scène internationale, les forces progressistes affaiblies par 11 ans de guerre doivent s’appuyer sur des modèles de luttes internationalistes.

    Plus de 11 ans après le début du soulèvement populaire qui s’est transformé en une guerre sanglante impliquant de multiples acteurs régionaux et internationaux, le régime syrien contrôle aujourd’hui près de 70 % du territoire syrien.
    Dans le même temps, le processus de normalisation du régime syrien progresse à travers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Le voyage de Bachar el-Assad aux Émirats arabes unis (EAU) en mars 2022 en fait partie. C’était sa première visite dans un pays de la région depuis l’éclatement du soulèvement en 2011.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/05/15/syrie-reconstruire-un-projet-de-liberation

    #international #syrie

  • Que sommes-nous prêts à sacrifier pour aider les États-Unis à gagner une guerre de propagande contre Poutine ?
    https://caitlinjohnstone.com/2022/04/16/how-much-are-we-prepared-to-sacrifice-to-help-the-us-win-a-propaga

    Il y a une question très importante que nous devons tous nous poser à ce stade de l’histoire, et cette question est la suivante : que sommes-nous prêts, en tant que société, à sacrifier pour que le gouvernement américain puisse gagner une guerre de propagande contre Vladimir Poutine ?

    Laissez-moi vous expliquer.
    Un aspect très peu discuté de la dernière escalade de censure par la Silicon Valley, qui a commencé au début de la guerre en Ukraine, est le fait qu’il s’agit d’un niveau de censure sans précédent. Bien qu’elle puisse ressembler à toutes les autres vagues de purges sur les médias sociaux et aux nouvelles catégories de contenus interdits que nous connaissons depuis que la doctrine dominante, après l’élection américaine de 2016, est que les plateformes technologiques doivent réglementer strictement les discours en ligne, les justifications qui en découlent ont pris une déviation drastique par rapport aux modèles établis.


    Ce qui distingue cette nouvelle escalade de censure de ses prédécesseurs, c’est que cette fois personne ne prétend qu’elle est faite dans l’intérêt du peuple. Avec la censure des racistes, l’argument était qu’ils incitaient aux crimes haineux et au harcèlement racial. Avec la censure d’Alex Jones et de QAnon, l’argument était qu’ils incitaient à la violence. Quant à la censure des sceptiques du Covid, l’argument était qu’ils promouvaient une désinformation qui pouvait être mortelle. Même avec la censure de l’histoire de l’ordinateur portable de Hunter Biden, on a fait valoir qu’il était nécessaire de protéger l’intégrité des élections contre une désinformation d’origine potentiellement étrangère.

    Avec la censure relative à la guerre en Ukraine, il n’y a aucun d’argument pour prétendre qu’elle est faite pour aider le peuple. Rien ne prouve que le fait de laisser les gens dire des choses fausses sur cette guerre tue des Ukrainiens, des Américains ou qui que ce soit d’autre. Il n’y a aucune raison de penser que la contestation des allégations de crimes de guerre russes portera atteinte aux processus démocratiques américains. Le seul argument restant est « Nous ne pouvons pas laisser les gens dire des choses fausses sur une guerre, n’est-ce pas ? ».

    Plus d’escalade dans la censure en ligne
    « YouTube a supprimé des vidéos contestant le discours du gouvernement américain sur les crimes de guerre russes à Bucha. https://t.co/M7zupF8AMa
    Caitlin Johnstone (@caitoz) 15 avril 2022

    Demandez à un libéral au cerveau correctement lavé pourquoi il soutient la censure de quelqu’un qui conteste les récits américains sur les crimes de guerre russes à Bucha ou à Marioupol et il vous répondra probablement quelque chose comme « Eh bien, c’est de la désinformation ! » ou « Parce que c’est de la propagande ! » ou « Combien Poutine vous paie-t-il ? » . Mais ce qu’ils ne seront pas capables de faire, c’est d’articuler exactement quel préjudice spécifique est causé par un tel discours de la même manière qu’ils pouvaient défendre la censure des sceptiques du Covid ou des factions responsables de l’émeute de l’année dernière dans le bâtiment du Capitole [en référence aux partisans de Trump ayant pénétré au Capitole pour contester le résultat des élections présidentielles étasuniennes, NdT]

    Le seul argument que vous obtiendrez, si vous insistez vraiment sur la question, est que les États-Unis sont engagés dans une guerre de propagande contre la Russie et qu’il est dans l’intérêt de notre société que nos institutions médiatiques aident les États-Unis à gagner cette guerre de propagande. Une guerre froide est menée entre deux puissances nucléaires parce que la guerre chaude risquerait d’anéantir les deux nations, ce qui ne laisse d’autres formes de guerre que la guerre psychologique. Rien ne permet de dire que cette nouvelle escalade de censure sauvera des vies ou protégera des élections, mais il est possible de dire qu’elle peut contribuer à faciliter les programmes de guerre froide à long terme des États-Unis.

    Mais qu’est-ce que cela signifie exactement ? Cela signifie que si nous acceptons cet argument, nous consentons sciemment à une situation où tous les principaux médias, sites web et applications que les gens consultent pour s’informer sur le monde sont orientés non pas pour nous dire des choses vraies sur la réalité, mais pour battre Vladimir Poutine dans cette étrange guerre psychologique. Cela signifie qu’il faut abandonner toute ambition d’être une civilisation fondée sur la vérité et guidée par les faits, et accepter au contraire de devenir une civilisation fondée sur la propagande et visant à s’assurer que nous pensons tous des choses qui nuisent aux intérêts stratégiques à long terme de Moscou.

    Et c’est absolument effrayant que cette décision ait déjà été prise pour nous, sans aucune discussion publique pour savoir si oui ou non c’est le genre de société dans laquelle nous voulons vivre. Ils sont passés directement de « Nous censurons les discours pour vous protéger de la violence et des virus » à « Nous censurons les discours pour aider notre gouvernement à mener une guerre de l’information contre un adversaire étranger ». Et ce, sans la moindre hésitation.

    Ceux qui fabriquent le consentement de la population ont contribué à ouvrir la voie à cette transition en douceur avec leurs appels incessants et continus à toujours plus de censure, et depuis des années, nous voyons des signes qu’ils considèrent comme leur devoir de contribuer à faciliter une guerre de l’information contre la Russie.

    En 2018, nous avons vu un journaliste de la BBC réprimander un ancien haut fonctionnaire de la marine britannique pour avoir émis l’hypothèse que la prétendue attaque aux armes chimiques à Douma, en Syrie, était un faux-drapeau, une affirmation dont nous avons maintenant des montagnes de preuves qu’elle est probablement vraie grâce aux lanceurs d’alerte de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques. La raison invoquée par la journaliste pour justifier son objection à ces commentaires est que « nous sommes dans une guerre de l’information contre la Russie » .

    « Étant donné que nous sommes dans une guerre de l’information avec la Russie sur tant de fronts, ne pensez-vous pas qu’il est peut-être déconseillé d’affirmer cela si publiquement étant donné votre position et votre profil ? Ne risquez-vous pas de brouiller les pistes ? » a demandé Annita McVeigh, de la BBC, à l’amiral Alan West après ses commentaires.

    Vous savez que vous avez des problèmes lorsque le militaire essaie de faire le travail du journaliste en posant des questions et en demandant des comptes au pouvoir… et que le journaliste essaie de l’en empêcher. « https://t.co/DVxR3JQ6S2
    Caitlin Johnstone (@caitoz) 18 avril 2018

    Nous avons vu une indication similaire dans les médias de masse quelques semaines plus tard, lors d’une interview de l’ancienne candidate du Parti vert, Jill Stein, qui a été admonestée par Chris Cuomo de CNN pour avoir souligné le fait totalement incontestable que les États-Unis sont un contrevenant extrêmement flagrant en matière d’ingérence dans les élections étrangères.

    « Vous savez, ce serait à la Russie de faire valoir cela, pas à un point de vue américain » , a déclaré Cuomo en réponse aux remarques tout à fait exactes de Stein. « Bien sûr, il y a de l’hypocrisie en jeu, beaucoup de grands acteurs étatiques différents font beaucoup de choses qu’ils ne veulent peut-être pas que les gens sachent. Mais laissons la Russie dire que les États-Unis nous ont fait ça, et voici comment ils l’ont fait, donc c’est fair-play. »

    Ce qui revient à dire : « Oubliez ce qui est factuellement vrai. Ne dites pas de choses vraies qui pourraient aider les intérêts russes. C’est le travail de la Russie. Notre travail ici sur CNN est de dire des choses qui nuisent aux intérêts russes. »

    On peut retracer la généralisation de l’idée que c’est le travail des médias occidentaux de manipuler l’information dans l’intérêt du public, plutôt que de simplement dire la vérité, à la victoire présidentielle de Donald Trump en 2016. Dans ce qui était sans doute le moment politique le plus important aux États-Unis depuis le 11 septembre et ses conséquences, ceux qui fabriquent le consentement ont décidé que l’élection de Trump n’était pas due à l’échec de la politique du statu quo, mais un échec du contrôle de l’information.

    En octobre 2020, pendant le scandale des ordinateurs portables de Hunter Biden, Stephen L Miller, du Spectator, a décrit comment le consensus s’est formé au sein de la presse grand public depuis la défaite de Clinton en 2016, selon lequel il était de leur devoir moral de cacher au public des faits qui pourraient conduire à la réélection de Trump.

    « Depuis presque quatre ans maintenant, les journalistes ont fait honte à leurs collègues et à eux-mêmes sur ce que j’appellerai le dilemme ‘mais ses emails’ », écrit Miller. « Ceux qui ont rendu compte consciencieusement de l’enquête fédérale inopportune sur le serveur privé d’Hillary Clinton et la divulgation d’informations classifiées ont été exclus et écartés de la table des journalistes cool. Le fait de se concentrer autant sur ce qui était, à l’époque, un scandale considérable, a été considéré par de nombreux médias comme une gaffe. Ils pensent que leurs amis et collègues ont contribué à placer Trump à la Maison Blanche en se concentrant sur le scandale de Clinton, alors qu’ils auraient dû mettre en avant les faiblesses de Trump. C’est une erreur qu’aucun journaliste ne veut répéter ».

    Une fois que les « journalistes » ont accepté que leur travail le plus important n’est pas de dire la vérité mais d’empêcher les gens d’avoir de mauvaises pensées sur le statu quo politique, il était inévitable qu’ils commencent à encourager avec enthousiasme une plus grande censure d’Internet. Ils considèrent que c’est leur devoir, et c’est pourquoi les principaux partisans de la censure en ligne sont maintenant des journalistes de médias grand public.

    Dénoncer Radio Sputnik. Une tâche intéressante pour un journaliste. https://t.co/JP8NNFxvI1
    Tim Shorrock (@TimothyS) 16 avril 2022

    Mais il ne devrait pas en être ainsi. Il n’y a aucune raison légitime pour que les mandataires de la Silicon Valley et du gouvernement le plus puissant de la planète censurent les gens qui ne sont pas d’accord avec ce gouvernement au sujet d’une guerre, et pourtant c’est exactement ce qui se passe, et de plus en plus. Nous devrions tous être alarmés par le fait qu’il devient de plus en plus acceptable de faire taire les gens, non pas parce qu’ils font circuler de la désinformation dangereuse, ni même parce qu’ils disent des choses qui sont fausses de quelque manière que ce soit, mais uniquement parce qu’ils disent des choses qui sapent la propagande de guerre américaine.

    Les gens devraient absolument être autorisés à dire des choses en désaccord avec l’empire le plus puissant de l’histoire à propos d’une guerre. Ils devraient même être autorisés à dire des choses effrontément fausses sur cette guerre, parce que sinon seuls les puissants seront autorisés à dire des choses effrontément fausses à son sujet.

    La liberté d’expression est importante, non pas parce qu’il est agréable de pouvoir dire ce que l’on veut, mais parce que la libre circulation des idées et des informations permet de contrôler les puissants. Elle donne aux gens la possibilité de demander des comptes aux puissants. C’est exactement pourquoi les puissants travaillent à l’éliminer.

    Nous devrions considérer comme un énorme, énorme problème le fait qu’une si grande partie du monde ait été regroupée sur ces plateformes d’expression monopolistiques géantes qui pratiquent une censure en parfait accord avec la structure de pouvoir la plus puissante du monde. C’est l’exact opposé de la mise en place d’un contrôle du pouvoir.

    Combien sommes-nous prêts, en tant que société, à abandonner pour que le gouvernement américain et ses alliés gagnent une guerre de propagande contre Poutine ? Sommes-nous prêts à nous engager à être une civilisation pour laquelle la considération première de toute donnée n’est pas de savoir si elle est vraie ou non, mais si elle contribue à saper la Russie ?

    C’est une conversation qui devrait déjà avoir lieu dans les cercles traditionnels depuis un certain temps maintenant, mais elle n’a même pas commencé. Commençons-la.

    Caitlin Johnstone 16 avril 2022

    #censure #convormisme #propagande #manipulation #médias #histoire #russie #syrie #ukraine #politique #journalisme #racisme #guerre #fake_news #facebook  #presse #silicon_valley #youtube #vérité officielle

    • Explications sur le rappel massif de chocolats provoqué par une bactérie en @israël
      Information sans rapport avec le post précédent

      Le plus grand rappel de produits de l’histoire d’Israël est en cours, car de nombreuses lignes fabriquées par son plus grand producteur de confiseries, Elite, sont soupçonnées de contenir des salmonelles.

      Au moins deux enfants et deux adultes auraient consulté un médecin pour suspicion d’intoxication aux salmonelles après le rappel de produits Strauss, la société mère d’Elite, a annoncé le rappel dimanche. Aucun cas n’a été signalé chez les personnes âgées, chez qui les conséquences graves des salmonelles sont plus probables que chez les autres, et peuvent même être mortelles.

      Le ministre de la Santé, Nitzan Horowitz, a déclaré mardi que l’incident ferait l’objet d’une enquête approfondie et que l’usine ne serait pas autorisée à reprendre ses activités avant d’avoir été entièrement désinfectée. « La chocolaterie d’Elite-Strauss ne reprendra pas sa production tant que nous n’aurons pas l’assurance qu’elle est en mesure de fabriquer des produits sains, sans danger pour les consommateurs », a déclaré M. Horowitz.

      Les produits soupçonnés d’être contaminés sont le chocolat, la crème glacée, le pudding et les biscuits. Comment une telle contamination peut-elle se produire ? Est-il certain que la consommation de chocolat contaminé rend malade ? Et quels peuvent être les effets de la salmonelle ? Le Times of Israel s’est entretenu avec le professeur Daniel Cohen de la School of Public Health de l’Université de Tel Aviv, expert en épidémiologie et en médecine préventive.

      lA SUITE https://fr.timesofisrael.com/explications-sur-le-rappel-massif-de-chocolats-provoque-par-une-ba

      #salmonelle #empoisonnement #industrie_alimentaire #confiseries #Elite-Strauss

    • Shufersal rappelle des biscuits qui contiendraient des fibres de nylon

      Cette annonce suit un autre rappel du groupe Strauss, dont certains produits auraient été contaminés par des salmonelles
      La chaîne de supermarchés Shufersal a fait savoir, dimanche, qu’elle rappelait des biscuits commercialisés sous sa propre marque en raison de soupçons sur la présence de fibre de nylon dans ses produits de boulangerie.

      La chaîne a expliqué craindre que les fibres ne soient accidentellement entrées dans les biscuits pendant le processus de production et elle a préféré rappeler les produits « par mesure de précaution ».

      Les produits en question sont les biscuits de type « petit beurre » (paquet de 500 grammes) et de type « petit beurre au chocolat » (paquet de 500 grammes), dont la date limite de consommation est comprise entre le 1er et le 23 octobre 2022.

      « Les produits présentant d’autres dates d’expiration sont parfaitement sains et ils peuvent être consommés sans inquiétude », a déclaré l’entreprise.

      Ce rappel survient après un autre rappel qui avait été lancé par le groupe Strauss, l’un des plus importants producteurs de produits alimentaires israéliens.

      Certains produits du géant alimentaire avaient été contaminés à la salmonelle. La première annonce a été faite lundi et d’autres ont été faites les jours suivants, demandant aux clients de ramener une large gamme de chocolats, gaufres, biscuits, glaces, chewing-gums et autres caramels.

      Ce rappel serait l’un des plus importants de toute l’Histoire d’Israël.

      L’usine que possède le groupe Strauss à Nof Hagalil serait à l’origine de cette contamination. Jeudi dernier, le directeur général du ministère de la Santé, Nachman Ash, a annoncé que l’usine fermerait pendant trois mois, le temps qu’une enquête soit menée et que les mesures nécessaires soient prises pour assurer la sécurité alimentaire des clients.

      Dans un rapport publié dimanche, le ministère de la Santé a critiqué Strauss pour une série d’omissions et de défaillances responsables, selon lui, de la contamination à la salmonelle dans l’usine.

      Selon le ministère de la Santé, sur 300 échantillons prélevés jusqu’à présent dans l’usine en question, une trentaine contenaient des traces de salmonelle.

      Le ministère a évoqué une série de problèmes, parmi lesquels des travaux qui sont actuellement en cours à l’usine et qui ont été entrepris sans réfléchir à leur impact sur la production, la présence de pigeons dans l’usine, susceptibles d’avoir joué un rôle dans cette contamination, l’absence d’un directeur chargé de s’assurer de la salubrité des aliments et des conditions de décongélation inadéquates pour les matières grasses utilisées dans la production de chocolat.

      Il a également noté que dimanche matin, 21 personnes en Israël avaient signalé des symptômes de salmonellose suite à la consommation de produits affectés. Le ministère a déclaré avoir pris les tests de 16 de ces personnes dans l’attente des résultats, dans les prochains jours. Il a également déclaré que seulement six de ces 21 personnes avaient nécessité un traitement médical pour leurs symptômes.

      Le ministère de la Santé a déclaré qu’il n’y avait aucun lien entre la contamination aux salmonelles à l’usine Strauss et une contamination similaire en Belgique affectant les œufs en chocolat Kinder.

      L’article gratuit : https://fr.timesofisrael.com/shufersal-rappelle-des-biscuits-qui-contiendraient-des-fibres-de-n

  • ’Al Qaeda is on our side’ : How Obama-Biden team empowered terrorists in Syria
    https://mate.substack.com/p/al-qaeda-is-on-our-side-how-obama

    C’est long et implacablement détaillé (à lire si on s’intéresse vraiment à la question) : comment l’administration Obama (avec un certain nombre de responsables toujours au pouvoir avec Biden) a sciemment et consciemment armé Al-Qaïda en Syrie.

    Plus de 10 ans plus tard, l’histoire continue à s’écrire... Ici, par un journaliste canadien.

    #syrie #cia #daesh

  • 5 questions à Roland Riachi. Comprendre la #dépendance_alimentaire du #monde_arabe

    Économiste et géographe, Roland Riachi s’est spécialisé dans l’économie politique, et plus particulièrement dans le domaine de l’écologie politique. Dans cet entretien, il décrypte pour nous la crise alimentaire qui touche le monde arabe en la posant comme une crise éminemment politique. Il nous invite à regarder au-delà de l’aspect agricole pour cerner les choix politiques et économiques qui sont à son origine.

    https://www.carep-paris.org/5-questions-a/5-questions-a-roland-riachi
    #agriculture #alimentation #colonialisme #céréales #autosuffisance_alimentaire #nationalisation #néolibéralisme #Egypte #Soudan #Liban #Syrie #exportation #Maghreb #crise #post-colonialisme #souveraineté_nationale #panarabisme #militarisme #paysannerie #subventions #cash_crop #devises #capitalisme #blé #valeur_ajoutée #avocats #mangues #mondialisation #globalisation #néolibéralisme_autoritaire #révolution_verte #ouverture_du_marché #programmes_d'ajustement_structurels #intensification #machinisation #exode_rural #monopole #intrants #industrie_agro-alimentaire #biotechnologie #phosphates #extractivisme #agriculture_intensive #paysans #propriété_foncière #foncier #terres #morcellement_foncier #pauvreté #marginalisation #monoculture #goût #goûts #blé_tendre #pain #couscous #aide_humanitaire #blé_dur #durum #libre-échange #nourriture #diète_néolibérale #diète_méditerranéenne #bléification #importation #santé_publique #diabète #obésité #surpoids #accaparement_des_terres #eau #MENA #FMI #banque_mondiale #projets_hydrauliques #crise_alimentaire #foreign_direct_investment #emploi #Russie #Ukraine #sécurité_alimentaire #souveraineté_alimentaire

    #ressources_pédagogiques

    ping @odilon

  • Iraq Building Syria Wall to Keep Out IS Fighters

    Iraq is building a concrete wall along part of its border with Syria to stop Islamic State group jihadists from infiltrating, an Iraqi military source said Sunday.

    In the “first stage” of construction, a wall around “a dozen kilometers (7 miles) long and 3.5 meters (11 feet) high was built in #Nineveh province,” in the #Sinjar area of northwest Iraq, a senior officer told AFP, requesting anonymity.

    Iraq, which shares a more than 600-kilometer-long border with Syria, seeks to “put a stop to the #infiltration of Islamic State members” into its territory, the source added, without specifying how long the wall would eventually run.

    Iraq in 2018 said it had begun building a fence along the Syrian border for the same reason.

    The Syrian Observatory for Human Rights, a Britain-based war monitor, said the wall’s construction was carried out in an area facing the town of #Al-Shaddadi, in the south of Syria’s #Hasakeh province.

    In January in the Kurdish-controlled province, IS fighters attacked a prison to free fellow jihadists, sparking days of clashes that left hundreds dead.

    Many prisoners are thought to have escaped, with some crossing to neighboring Turkey or Turkish-held territory in Syria’s north, the Observatory said.

    IS overran large swathes of Iraq and Syria in 2014, declaring a “caliphate” before Baghdad proclaimed victory in late 2017 after a grinding campaign.

    But a low-level jihadist insurgency has persisted, flaring up particularly in rural and mountainous areas between Iraq’s autonomous Kurdistan region and northern outskirts of the capital.

    https://www.voanews.com/a/iraq-building-syria-wall-to-keep-out-is-fighters/6503811.html
    #Irak #murs #barrières_frontalières #frontières #Syrie #Etat_islamique #terrorisme #anti-terrorisme

    • SOHR: Iraq Building Syria Wall to Keep Out IS Fighters

      Iraq is building a concrete wall along part of its border with Syria to stop Islamic State group jihadists from infiltrating, an Iraqi military source said Sunday.

      In the ‘first stage’ of construction, a wall around ‘a dozen kilometers (7 miles) long and 3.5 meters (11 feet) high was built in Nineveh province,’ in the Sinjar area of northwest Iraq, a senior officer told AFP, requesting anonymity.

      Iraq, which shares a more than 600-kilometer-long border with Syria, seeks to ‘put a stop to the infiltration of Islamic State members’ into its territory, the source added, without specifying how long the wall would eventually run.

      Iraq in 2018 said it had begun building a fence along the Syrian border for the same reason.

      The Syrian Observatory for Human Rights, a Britain-based war monitor, said the wall’s construction was carried out in an area facing the town of Al-Shaddadi, in the south of Syria’s Hasakeh province.

      In January in the Kurdish-controlled province, IS fighters attacked a prison to free fellow jihadists, sparking days of clashes that left hundreds dead.

      Many prisoners are thought to have escaped, with some crossing to neighboring Turkey or Turkish-held territory in Syria’s north, the Observatory said.

      IS overran large swathes of Iraq and Syria in 2014, declaring a ‘caliphate’ before Baghdad proclaimed victory in late 2017 after a grinding campaign.

      But a low-level jihadist insurgency has persisted, flaring up particularly in rural and mountainous areas between Iraq’s autonomous Kurdistan region and northern outskirts of the capital.

      https://www.syriahr.com/en/244765

  • Moscou : la Syrie puis l’Ukraine
    https://www.kedistan.net/2022/03/26/moscou-syrie-ukraine

    https://www.kedistan.net/wp-content/uploads/2022/03/souvenir-alep-01.jpg

    La question cruciale que nous devenons nous poser en ce qu’il concerne la terrible situation en Ukraine réside dans le souvenir amer de la célébration des 11 ans de la révolution syrienne. Cet article Moscou : la Syrie puis l’Ukraine a été publié par KEDISTAN.

  • WATCH : Hamad bin Jassim : we spent $2 trillion to remove Bashar al-Assad - Syriana Analysis
    https://www.syriana-analysis.com/watch-hamad-bin-jassim-we-spent-2-trillion-to-remove-bashar-al-ass

    Imaginons un peu que les 2000 milliards de dollars utilisés - selon le ministre des Affaires étrangères du Qatar dans cet entretien - pour renverser le gouvernement syrien l’aient été pour contribuer au développement du pays et de la région...

    #syrie #révolution

  • Réinventons l’internationalisme (2/4) - La faillite d’un « anti-impérialisme à sens unique »

    Contre le campisme, cet anti-impérialisme à sens unique, qui traverse certains courants de la gauche, il faut tenir enfin compte de l’impérialisme russe. L’étudier de près, ce n’est pas inverser la bêtise campiste ; c’est affirmer que toute analyse qui ne le prendrait pas au sérieux se disqualifie d’elle-même. Le poutinisme est un danger mortel pour les peuples. D’où l’urgence de le combattre sans esprit de faiblesse. 2ème volet d’une réflexion intitulée « Face au nationalisme grand-russe, réinventons l’internationalisme ».

    L’un des pires aspects de cette attitude est de ne faire aucun cas des aspirations populaires des Ukrainiens, mais aussi, pour remonter plus loin, des grands mouvements démocratiques en #Ukraine, en Biélorussie, en Géorgie, au Kazakhstan. Les peuples en question sont réduits à des pions qui n’existent pas vraiment dans ce grand schéma historique abstrait dont le seul acteur véritable est l’Ennemi qui veut étendre sa domination mondiale. Il ne vient pas même pas à l’esprit du campiste de gauche que l’adhésion à l’OTAN de nombreux pays longtemps restés sous la coupe de l’URSS après 1945 était pour eux, faute de mieux, un gage de sécurité après toutes les agressions, annexions ou dépeçages qu’ils avaient subis dans leur histoire. Bien sûr, le réel est « toujours plus complexe », comme le répètent les « non-alignés », mais précisément ils devraient en tirer la leçon : les peuples disposent de leur autonomie, ils ne sont pas les marionnettes des grandes puissances. La pire faute politique du campisme est de considérer que les peuples ne sont rien, que tout se joue en haut. Ainsi le terrorisme islamiste aurait été dès le début à l’œuvre dans la révolution populaire syrienne de 2011. Ainsi les « révolutions de couleur », mobilisations populaires dans l’espace post-soviétique qui ont participé à partir des années 2000 au grand mouvement d’émancipation démocratique aux quatre coins du monde, n’auraient été que des formes déguisées de l’impérialisme américain. Ainsi l’occupation de la place Maidan en 2014, qui fait partie du grand cycle du mouvement d’occupation des places, aurait porté la marque des « néo-nazis ». 

    De ce schéma découle une « relativisation des responsabilités ». Le théoricien de l’altermondialisme et de la « gauche globale », autrefois mieux inspiré, Boaventura de Souza Santos, affirme ainsi sans sourciller que « la démocratie n’est qu’une façade (pantalla) des Etats-Unis » et compare le « coup d’État de 2014 » en Ukraine au golpe qui a renversé Dilma Roussef en 2016 au Brésil. Dans l’un et l’autre cas, il n’y aurait qu’une seule et même tentative d’étendre la sphère d’intérêts des États-Unis : « La politique de changement de régime ne vise pas à créer des démocraties, mais uniquement des gouvernements fidèles aux intérêts des États-Unis ». On ne peut mieux nier la subjectivité démocratique des peuples, réduite à des jouets dans la main de l’impérialisme américain (1). C’est oublier en outre que les multinationales américaines et européennes n’ont jamais autant prospéré que dans le régime mafieux et ultra répressif de Russie qui leur assurait une paix sociale absolue. En réalité, cet auteur ne fait que répéter la vieille doxa du vingtième siècle, comme si la Russie ou la Chine représentait une alternative « progressiste » au capitalisme occidental qu’il faudrait « ménager » parce qu’elle lui ferait contrepoids. En réalité, ces pays offrent des versions parmi les plus monstrueuses du capitalisme en ce qu’elles associent la pire des dictatures politiques sur la population et l’exploitation à outrance des richesses en faveur d’une toute petite classe de prédateurs ultrariches.

    https://blogs.mediapart.fr/pierre-dardot-et-christian-laval/blog/180322/reinventons-linternationalisme-24-la-faillite-d-un-anti-imperialisme

    #Russie #syrie #anti_impérialisme #gauche #anti_impérialisme_des_imbéciles

  • La Syrie est le laboratoire de la barbarie guerrière que Vladimir Poutine perpétue aujourd’hui en Ukraine

    Mars 2011 – Mars 2022
    le peuple syrien se révolte contre la dictature de Bachar Al Assad
    Appel à un rassemblement le dimanche 20 mars 2022
    à 15 heures à Paris, Place Saint Michel

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/03/18/la-syrie-est-le-laboratoire-de-la-barbarie-guerriere-qu

    #international #syrie

  • Food crisis looms as Ukrainian wheat shipments grind to halt
    Prices soar as Black Sea ports at virtual standstill amid Russian assault.

    At this time of year, Kees Huizinga is normally busy planting wheat, barley and corn on his farm in central Ukraine. But, having lost workers to the frontline, the Dutch national left his grain silos to sound the alarm about the impact of the Russian invasion on global wheat supply.

    Russia and Ukraine supply almost a third of the world’s wheat exports and since the Russian assault on its neighbour, ports on the Black Sea have come to a virtual standstill. As a result, wheat prices have soared to record highs, overtaking levels seen during the food crisis of 2007-08.

    “If farmers in Ukraine don’t start planting any time soon there will be huge crisis to food security. If Ukraine’s food production falls in the coming season the wheat price could double or triple,” said the Dutch national, who has been farming for two decades in Cherkasy, 200km south of Kyiv. He is part of a farming union, whose 1,100 members cover just under 10 per cent of the country’s farmland.

    While well stored wheat, such as that on Huizinga’s farm, can last several months, agricultural experts and policymakers have warned of the impact of delayed shipments on countries reliant on the region for wheat, grain, sunflower oil and barley.

    “They’re going to have to find different suppliers and all that means higher prices,” said Joseph Glauber, the former chief economist at the US Department of Agriculture and a senior fellow at agricultural policy think-tank IFPRI.

    The surge in prices will fuel soaring food inflation — already at a seven-year high of 7.8 per cent in January — and the biggest impact will be on the food security of poorer grain importers, warned analysts and food aid organisations.

    Ukraine accounts for 90 per cent of Lebanon’s wheat imports and is a leading supplier for countries including Somalia, Syria and Libya. Lebanon is “really struggling with an already high import bill and this is only going to make things worse,” said James Swanston, emerging market economist at Capital Economics.

    Russia also provides its Black Sea neighbour Turkey with more than 70 per cent of its wheat imports, according to the International Trade Centre. Even before the Russian invasion of Ukraine, inflation in Turkey had had hit a 20-year high of 54.4 per cent in February. “The war is only going to exacerbate the cost of food,” said Ismail Kemaloglu, the former head of the state Turkish Grain Board and now the director of the consultancy IK Tarimussu.

    “What’s critical here is that the Black Sea offers a logistical and price advantage . . . Costs will rise significantly when [Turkey] buys from the US or Australia,” he said. “Even if the war ends tomorrow, Ukraine’s planting season has already been disrupted and it will impact the 2022 harvest regardless.”

    The UN World Food Programme, which procures grains and food to distribute to poorer countries, bought just under 1.4m tonnes of wheat last year of which 70 per cent came from Ukraine and Russia.

    Prior to the invasion it was already facing a 30 per cent increase in the cost of wheat, because of poor harvests in Canada, the US and Argentina. The latest surge in grain prices would further curtail its ability to provide aid, it said.
    “This is an unnecessary shock of mega proportions,” said Arif Husain, chief economist at the WFP.

    High prices could trigger unrest, analysts said.

    The last time wheat prices spiked to these levels in 2007 and 2008 because of severe production declines in leading producing countries such as Australia and Russia, protests spread through nearly 40 countries from Haiti to the Ivory Coast, while a jump in grain prices in 2009-10 is regarded as one of the triggers of the Arab Spring uprisings in the Middle East.

    Russia accounts for two-thirds of Egypt’s wheat imports. Egyptian authorities say their wheat inventories will last until mid June and the Egyptian local harvest should start coming in by mid April. Any rise in subsidised bread prices and further increase in food inflation in Egypt “increases the threat of social unrest,” said Swanston.

    It is also unclear how long the crisis will last, said analysts, a fact that is boosting prices. “The market is worried that this is not a problem that’s going to be solved any time soon,” said Tim Worledge at Agricensus, the agricultural data and pricing agency.

    Wheat inventories are tight everywhere and as Chinese and South Korean buyers of Ukrainian corn, used to feed livestock, sought sellers elsewhere, EU agricultural ministers on Wednesday discussed allowing farmers to boost production using the 10 per cent of land they usually leave fallow in response to the war in Ukraine.

    In the short term, Ukrainian farmers contending with a war may struggle to spread fertilisers and pesticides and plant seeds for the spring crop. The next crop is due in the European summer. That harvest will depend on how long the Russian invasion lasts and for how long exports via the ports will be blocked.

    Sitting in his friend’s house in Siret close to the Romania-Ukraine border, Huizinga said the main question raised during a call with 75 fellow Ukrainian farmers was whether to plant or not to plant. They may struggle to get fertiliser and crop protection and it is unclear whether they could actually harvest and ship the crop. “The supply chain is broken,” he said.

    Some of the 400 staff on his 15,000 hectare farm have gone to fight and Huizinga has posted videos on social media of fellow farmers in the bomb shelters and villagers slaughtering pigs to deliver food to those in Kyiv and in the army. The difficulty, he said, could soon extend way beyond Ukraine. “We can face a huge problem, especially the poor people, who will have difficulty getting bread.”

    https://www.ft.com/content/457ba29e-f29b-4677-b69e-a6e5b973cad6

    #crise_alimentaire #blé #Ukraine #guerre #prix #Russie #Liban #Somalie #Syrie #Libye #Turquie #impact #Mer_Noire #mondialisation #globalisation #Egypte #inflation #pain

  • Massacres à Alep : lettre à un « camarade » qui s’obstine à justifier l’injustifiable par Julien Salingue

    Cela fait plusieurs semaines que je me dis que je vais t’écrire, et ce sont les événements tragiques d’Alep et ta réaction à ces événements, ou parfois ta non-réaction, qui ont fini par me persuader que l’heure était venue de m’adresser à toi. Pas nécessairement dans le but de te convaincre, car je crois que malheureusement il est déjà trop tard. Mais au moins, comme ça, les choses seront dites et tu ne pourras pas dire que tu ne savais pas.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2016/12/16/massacres-a-alep-lettre-a-un-camarade-qui-sobstine-a-ju

    #international #syrie

  • Aux ratiocineurs assado-poutiniens de France et d’ailleurs

    Une lecture ambivalente de la tragédie d’Alep a pris corps dans des cercles de la gauche « radicale ». Celle-ci efface des débats les combattants pour une Syrie libre et démocratique qui s’opposent à la fois à la dictature d’El-Assad et à Daech. Ce discours impérialiste français, qui s’oppose à l’impérialisme étatsunien, renie plus d’un siècle de traditions et de luttes internationalistes.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2016/12/16/aux-ratiocineurs-assado-poutiniens-de-france-et-dailleu

    #international #syrie

  • De la déstabilisation de la #Syrie et du #Liban par le Royaume Uni 1/3 - René Naba

    Moins tonitruant que la France, mais plus perfide et autrement plus efficace, le Royaume Uni a assumé un rôle redoutable dans la déstabilisation de la Syrie et du Liban, les deux anciennes chasses gardées françaises au levant, à la faveur de la séquence du “printemps arabe”, sans qu’il ait eu besoin de criminaliser les contestataires à sa stratégie, sans qu’il ait été relégué au rang d’”affinitaire”, sanction de son échec, comme ce fut le cas de son partenaire français.

    https://www.madaniya.info/2022/03/03/de-la-destabilisation-de-la-syrie-et-du-liban-par-le-royaume-uni-dans-la-


    #GB

  • « Abou Tow », ce rebelle syrien prêt à se battre en Ukraine contre Moscou - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1292285/-abou-tow-ce-rebelle-syrien-pret-a-se-battre-en-ukraine-contre-moscou

    « Originaire de la province d’Idleb, ce spécialiste en missiles antichars est considéré comme un héros chez une partie de l’opposition syrienne. »

    Les choix politiques des militants de la révolution syrienne (et ceux de médias qui, comme l’Orient-Le Jour, les mettent en scène) donnent toujours plus raison à ceux qui voient en eux de simples exécutants pour les USA...

    #syrie #ukraine #impérialisme

  • Crise en Ukraine. La preuve que les occidentaux s’étaient engagés à ne pas étendre l’Otan vers l’Est
    https://www.humanite.fr/monde/otan/crise-en-ukraine-la-preuve-que-les-occidentaux-setaient-engages-ne-pas-eten

    Un document émanant des archives britanniques, révélé par le magazine allemand Der Spiegel, souligne que des accords écrits ont bien été passés avec Moscou pour ne pas étendre la sphère d’influence et d’action de l’Alliance atlantique « au delà de l’Elbe  ».


    Ce texte, longtemps classé secret défense, a été remonté des profondeurs des archives nationales britanniques par le chercheur états-unien Joshua Shifrinson, professeur à l’université de Boston. Nick Cooper, CC BY-SA 2.5

    Un document émanant des archives nationales britanniques corrobore la thèse avancée par Moscou de l’existence d’un engagement de Washington et des puissances occidentales à ne pas étendre l’Alliance atlantique vers l’Est. Le magazine allemand  Der Spiegel  en révèle l’existence.

    Ce texte, longtemps classé secret défense, a été remonté des profondeurs des archives par le chercheur états-unien Joshua Shifrinson, professeur à l’université de Boston. Il y est question du procès verbal d’une réunion des directeurs politiques des ministères des affaires étrangères des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Allemagne, tenue à Bonn le 6 mars 1991. Le thème était la sécurité en Europe centrale et orientale.

    Une telle expansion serait « inacceptable »
    Le document fait part sans la moindre ambiguïté d’un engagement de Washington, Londres, Paris et Bonn à ne pas étendre l’Alliance atlantique vers l’Est. Une telle expansion serait « inacceptable », est-il dit explicitement.

    « Nous avons clairement indiqué lors des pourparlers 2 plus 4 (sur l’unification allemande, avec la participation de la RFA et de la RDA, ainsi que des États-Unis, de l’URSS, du Royaume-Uni et de la France) que nous n’étendons pas l’OTAN au-delà de l’Elbe, » explique Jürgen Hrobog, le représentant de la RFA, avançant une position bien entendu convenu avec le chancelier de l’époque, Helmut Kohl. Et d’expliciter, cité par le journal : « Par conséquent, nous ne pouvons pas proposer à la Pologne et aux autres pays d’adhérer à l’OTAN. »

    « De manière formelle ou informelle »
    Selon ces mêmes archives le représentant états-unien, Raymond Seitz, était d’accord : « Nous avons clairement fait savoir à l’Union soviétique – dans les pourparlers 2 plus 4 et aussi dans d’autres négociations – que nous n’avions pas l’intention de profiter du retrait des troupes soviétiques d’Europe de l’Est… ». Et d’avaliser même la non expansion de l’OTAN vers l’Est « que ce soit de manière formelle ou informelle. »

    II fut alors également convenu de renforcer la stabilité et la sécurité en Europe centrale et orientale par des accords bilatéraux et dans le cadre de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE).

    La responsabilité des dirigeants américains
    Ces révélations soulignent les responsabilités plus que partagés du président états-unien, Joe Biden, de son secrétaire d’Etat, Anthony Blinken et du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, dans la montée actuelle des périls. Ils n’ont cessé en effet de mentir sur ce point affirmant que l’Occident n’aurait offert à Moscou aucune garantie sur le futur périmètre de l’Alliance atlantique. Et ils ont martelé en toute occasion sur « le droit international inaliénable » de l’Ukraine à rallier le pacte militaire de son choix. Les représentants de l’impérialisme états-unien trustent ainsi une fois encore des poles positions dans la course à la guerre comme en matière de manipulation des textes qui ont fait l’histoire la plus récente.

    #Ukraine #OTAN #bhl #propagande #alliance_atlantique #guerre #Mali #Afghanistan #Libye #Sahel #Kosovo #Serbie #Irak #Syrie . . . . . .

  • La crise ukrainienne met au défi la Turquie et Israël
    James M. Dorsey > 23 février 2022
    https://orientxxi.info/magazine/la-crise-ukrainienne-met-au-defi-la-turquie-et-israel,5397

    Par la voix de Recep Tayipp Erdoğan en voyage en Afrique, la Turquie a dénoncé la reconnaissance par la Russie des enclaves de Donetsk et Louhansk. Israël s’est aussi rangé aux côtés des Occidentaux dans cette crise. Pour ces deux pays du Proche-Orient, la crise en Ukraine pose des défis particuliers, les obligeant à réfléchir à leurs intérêts nationaux fondamentaux.

    #IsraelRussie
    #Syrie #Turquie

  • Turkey might pay for its support for Ukraine – in Syria
    Zvi Bar’el | Feb. 21, 2022 | Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/world-news/europe/.premium-the-cost-of-supporting-ukraine-may-be-paid-in-syria-1.10623639

    Russia is using Syria to send hints to Erdogan that they can’t step on Moscow’s toes in Ukraine, but Turkey is not the only country getting such warnings

    Last Thursday, Russian Deputy Foreign Minister Mikhail Bogdanov had a “revelation.” Russia suddenly remembered that it is a partner to the diplomatic process in Syria, and in an impressive display of political consideration, Bogdanov declared that Russia sees the participation of the Syrian Kurds in the diplomatic process as an essential element in preventing separatism and building a unified Syria.

    The Syrian Kurds, who maintain a de facto autonomy in northern Syria, have been courting Russia for a long time, primarily due to fears that U.S. forces will withdraw from Syria. Senior Russian officials have met with the leaders of the Kurdish Autonomous Administration, but so far they have refrained from pressing for them to be included in the diplomatic process.

    Moscow’s rationale was understandable. In Russia’s delicate relations with Turkey, any mention of the Syrian Kurds, who are labeled a terrorist organization by Ankara, in the same breath as a diplomatic solution causes Turkey to roil. Russian recognition of a Kurdish movement or organization as a legitimate component in negotiations over a new Syrian constitution, and thus to changes in the structure of the regime, will be seen by Turkey as recognition of a terrorist organization, and could undermine its ability to mount military operations against such a group.

    But when Turkey sends military assistance to Ukraine, equips it with advanced combat UAVs, and sends its advisors to Kyiv, that is the time to remind the Turks that “Kyiv is here.” In other words, in Damascus and in Ankara as well. If Turkey proudly treads on Russia’s toes in Ukraine and displays support for Western policy, then the time has come for Russia to brandish a threat that will hit Turkey where it hurts.

    A diplomatic solution in Syria is still a far off dream. The sixth rounds of talks held this month between representatives of the Syrian opposition and the Syrian regime, with the mediation of the United Nations envoy Geir Pedersen, ended with a laconic announcement about “optimism,” but with no results worthy of reporting. An ocean stands not only between the regime and the opposition, but between the ranks of the opposition itself.

    The reports of an intention to change the composition of the opposition’s negotiating team and the structure of the Syrian Constitutional Committee, which convened in Doha, shows that the opposition still has a long way to go, and that Assad can remain calm. While Syrian Foreign Minister Faisal Mekdad speaks of “amendments to the constitution passed in 2012,” the opposition demands a new constitution, equality in political status and the removal of Assad, as if nothing has changed in Syria since the beginning of the civil war 11 years ago. As if some Arab countries had not renewed their diplomatic ties with Damascus, as if European countries had not abandoned their opposition to Assad’s continued rule and as if Russia were willing to rid itself of the Syrian leader who will ensure their continued entrenchment in the country for decades.

    Turkey is not the only country getting warnings about Syria to hint at involvement in Ukraine. In January, Russian jets posted at the Khmeimim Air Base in Latakia conducted a joint aerial patrol with the Syrian Air Force, in which they flew along the border of the Golan Heights. Israel was quick to touch base with its Russian contacts in Syria and Moscow, but the official Russian announcement was that the patrols would continue and would now become part of routine cooperation between the Syrian and Russian air forces. Two weeks earlier, a Russian general declared that Russia’s Tu-22MS bombers stationed at the base last May could strike any target across the Mediterranean Sea.

    Russia is not yet preventing Israel from conducting airstrikes against Iranian targets, but the message was clear: If Israel plans to assist Ukraine with arms, Israel’s freedom of operation in Syria could be restricted, or even ended. Russia’s Foreign Ministry spokesman Maria Zakharova reacted to recent Israeli strikes with strong words: “They are a crude violation of Syria’s sovereignty and may trigger a sharp escalation of tensions… such actions pose serious risks to international passenger flights.”

    Israel issued a statement that it banned the transfer of arms it had sold to the Baltic states to Ukraine. The most recent attacks conducted by Israel in Syria may show that Russia has calmed down and that Israel does not intend to renounce the Syrian aerial arena in favor of assistance to Ukraine. To be on the safe side, Russia has announced that it has brought an advanced Lancet-3 kamikaze drone to conduct operations against terrorists in Syria. The use of drones by Russia is nothing new, but the range and weight of explosives that the Lancet-3 can carry will require extreme caution and further coordination with the Russian airbase.

    Russia’s military messages to Israel are also directed at Washington, whose planes operate in northern Syria. In the past two years, there have been reports of a series of near-misses between American and Russian jets in the skies of Syria. In one incident, there was a report of a mutual engagement without any casualties. In the past, the saying was that the United States is a power that can fight one war on one front, and that when it finds itself on several fronts – such as in Afghanistan, Iraq and the war on ISIS – it starts to get lost. Russia, it transpires, is capable of managing several fronts in parallel. But this description is not entirely accurate. Russia is currently waging one battle: To restore its historic status. All the other fronts, such as Ukraine, Syria and Libya, are just beads on the same string.

    #IsraelRussie
    #Syrie #Turquie

  • Nous les avons laissé se faire massacrer. Certains même ont applaudi

    « Un an environ après l’enlèvement de Samira, j’ai reçu de Douma des photos de feuilles non paginées sur lesquelles Samira avait noté des réflexions, des commentaires et des témoignages sur la vie d’assiégé dans la Ghouta orientale. Les photos avaient été prises avec un téléphone portable par Osama Nassar, membre fondateur des comités locaux de coordination et de l’équipe éditoriale de la revue de ces comités, Rising for freedom. Osama fut l’un des derniers à quitter Douma pour le Nord de la Syrie, en avril 2018 ». Dans son avant-propos, Yassin al-Haj Saleh parle du contenu des textes publiés ou non sur facebook, de la Ghouta orientale, de l’électricité coupée par le régime, de Samira et de Razan, d’une « patrie » débarrassée d’une grande partie de sa population, de massacre à l’arme chimique, de cadeau « pour le régime et les nihilistes islamiques »…

    note sur : Samira al-Khalil : Journal d’une assiégée. Douma, Syrie

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/02/15/nous-les-avons-laisse-se-faire-massacrer-certains-meme-

    #international #syrie

  • #Daesh à Alep
    de #Naji_Al_Jerf

    Dernier reportage de Naji Al Jerf, opposant au régime syrien et à l’organisation Etat islamique (EI) avant son assassinat à Gaziantep (Turquie) le 27 décembre 2015.
    Journaliste originaire de Salamiyeh en Syrie, il était l’auteur de plusieurs documentaires sur la révolution syrienne et avait collaboré avec le groupe Raqqa is being slaughtered silently (Raqqa est massacrée en silence) qui documente depuis avril 2014 les abus et exactions des jihadistes dans la ville de Raqqa au nord de la Syrie, capitale autoproclamée de l’organisation terroriste.

    https://www.youtube.com/watch?v=KEm7hwjO0YM

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    La page wikipedia de Naji Al Jerf :


    https://fr.wikipedia.org/wiki/Naji_al-Jerf

    #film #film_documentaire #ISIS #Etat_islmaique #Syrie

  • Ne laissons pas Daech et l’État turc détruire nos alliés en Syrie

    Du 20 au 30 janvier dernier, une attaque d’envergure menée par Daech, la pire depuis la fin du califat en 2019, a eu lieu sur la prison d’Hasakah dans le territoire autonome du Nord-Est de la Syrie (NES). Tentant de libérer près de 4000 djihadistes détenus, Daech a opéré depuis l’extérieur et au sein même de l’établissement. Les affrontements ont causé la mort de nombreux civils et le déplacement de plusieurs milliers d’habitants. Ce n’est que le 30 janvier que les Forces démocratiques syriennes (FDS, partenaires de la Coalition internationale) ont pu regagner le contrôle total de la prison.

    Tout, dans cette attaque, indique une résurgence extrêmement inquiétante de milices terroristes entraînées, organisées et équipées.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/02/02/ne-laissons-pas-daech-et-letat-turc-detruire-nos-allies

    #international #syrie #turquie