• Que sommes-nous prêts à sacrifier pour aider les États-Unis à gagner une guerre de propagande contre Poutine ?
    https://caitlinjohnstone.com/2022/04/16/how-much-are-we-prepared-to-sacrifice-to-help-the-us-win-a-propaga

    Il y a une question très importante que nous devons tous nous poser à ce stade de l’histoire, et cette question est la suivante : que sommes-nous prêts, en tant que société, à sacrifier pour que le gouvernement américain puisse gagner une guerre de propagande contre Vladimir Poutine ?

    Laissez-moi vous expliquer.
    Un aspect très peu discuté de la dernière escalade de censure par la Silicon Valley, qui a commencé au début de la guerre en Ukraine, est le fait qu’il s’agit d’un niveau de censure sans précédent. Bien qu’elle puisse ressembler à toutes les autres vagues de purges sur les médias sociaux et aux nouvelles catégories de contenus interdits que nous connaissons depuis que la doctrine dominante, après l’élection américaine de 2016, est que les plateformes technologiques doivent réglementer strictement les discours en ligne, les justifications qui en découlent ont pris une déviation drastique par rapport aux modèles établis.


    Ce qui distingue cette nouvelle escalade de censure de ses prédécesseurs, c’est que cette fois personne ne prétend qu’elle est faite dans l’intérêt du peuple. Avec la censure des racistes, l’argument était qu’ils incitaient aux crimes haineux et au harcèlement racial. Avec la censure d’Alex Jones et de QAnon, l’argument était qu’ils incitaient à la violence. Quant à la censure des sceptiques du Covid, l’argument était qu’ils promouvaient une désinformation qui pouvait être mortelle. Même avec la censure de l’histoire de l’ordinateur portable de Hunter Biden, on a fait valoir qu’il était nécessaire de protéger l’intégrité des élections contre une désinformation d’origine potentiellement étrangère.

    Avec la censure relative à la guerre en Ukraine, il n’y a aucun d’argument pour prétendre qu’elle est faite pour aider le peuple. Rien ne prouve que le fait de laisser les gens dire des choses fausses sur cette guerre tue des Ukrainiens, des Américains ou qui que ce soit d’autre. Il n’y a aucune raison de penser que la contestation des allégations de crimes de guerre russes portera atteinte aux processus démocratiques américains. Le seul argument restant est « Nous ne pouvons pas laisser les gens dire des choses fausses sur une guerre, n’est-ce pas ? ».

    Plus d’escalade dans la censure en ligne
    « YouTube a supprimé des vidéos contestant le discours du gouvernement américain sur les crimes de guerre russes à Bucha. https://t.co/M7zupF8AMa
    Caitlin Johnstone (@caitoz) 15 avril 2022

    Demandez à un libéral au cerveau correctement lavé pourquoi il soutient la censure de quelqu’un qui conteste les récits américains sur les crimes de guerre russes à Bucha ou à Marioupol et il vous répondra probablement quelque chose comme « Eh bien, c’est de la désinformation ! » ou « Parce que c’est de la propagande ! » ou « Combien Poutine vous paie-t-il ? » . Mais ce qu’ils ne seront pas capables de faire, c’est d’articuler exactement quel préjudice spécifique est causé par un tel discours de la même manière qu’ils pouvaient défendre la censure des sceptiques du Covid ou des factions responsables de l’émeute de l’année dernière dans le bâtiment du Capitole [en référence aux partisans de Trump ayant pénétré au Capitole pour contester le résultat des élections présidentielles étasuniennes, NdT]

    Le seul argument que vous obtiendrez, si vous insistez vraiment sur la question, est que les États-Unis sont engagés dans une guerre de propagande contre la Russie et qu’il est dans l’intérêt de notre société que nos institutions médiatiques aident les États-Unis à gagner cette guerre de propagande. Une guerre froide est menée entre deux puissances nucléaires parce que la guerre chaude risquerait d’anéantir les deux nations, ce qui ne laisse d’autres formes de guerre que la guerre psychologique. Rien ne permet de dire que cette nouvelle escalade de censure sauvera des vies ou protégera des élections, mais il est possible de dire qu’elle peut contribuer à faciliter les programmes de guerre froide à long terme des États-Unis.

    Mais qu’est-ce que cela signifie exactement ? Cela signifie que si nous acceptons cet argument, nous consentons sciemment à une situation où tous les principaux médias, sites web et applications que les gens consultent pour s’informer sur le monde sont orientés non pas pour nous dire des choses vraies sur la réalité, mais pour battre Vladimir Poutine dans cette étrange guerre psychologique. Cela signifie qu’il faut abandonner toute ambition d’être une civilisation fondée sur la vérité et guidée par les faits, et accepter au contraire de devenir une civilisation fondée sur la propagande et visant à s’assurer que nous pensons tous des choses qui nuisent aux intérêts stratégiques à long terme de Moscou.

    Et c’est absolument effrayant que cette décision ait déjà été prise pour nous, sans aucune discussion publique pour savoir si oui ou non c’est le genre de société dans laquelle nous voulons vivre. Ils sont passés directement de « Nous censurons les discours pour vous protéger de la violence et des virus » à « Nous censurons les discours pour aider notre gouvernement à mener une guerre de l’information contre un adversaire étranger ». Et ce, sans la moindre hésitation.

    Ceux qui fabriquent le consentement de la population ont contribué à ouvrir la voie à cette transition en douceur avec leurs appels incessants et continus à toujours plus de censure, et depuis des années, nous voyons des signes qu’ils considèrent comme leur devoir de contribuer à faciliter une guerre de l’information contre la Russie.

    En 2018, nous avons vu un journaliste de la BBC réprimander un ancien haut fonctionnaire de la marine britannique pour avoir émis l’hypothèse que la prétendue attaque aux armes chimiques à Douma, en Syrie, était un faux-drapeau, une affirmation dont nous avons maintenant des montagnes de preuves qu’elle est probablement vraie grâce aux lanceurs d’alerte de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques. La raison invoquée par la journaliste pour justifier son objection à ces commentaires est que « nous sommes dans une guerre de l’information contre la Russie » .

    « Étant donné que nous sommes dans une guerre de l’information avec la Russie sur tant de fronts, ne pensez-vous pas qu’il est peut-être déconseillé d’affirmer cela si publiquement étant donné votre position et votre profil ? Ne risquez-vous pas de brouiller les pistes ? » a demandé Annita McVeigh, de la BBC, à l’amiral Alan West après ses commentaires.

    Vous savez que vous avez des problèmes lorsque le militaire essaie de faire le travail du journaliste en posant des questions et en demandant des comptes au pouvoir… et que le journaliste essaie de l’en empêcher. « https://t.co/DVxR3JQ6S2
    Caitlin Johnstone (@caitoz) 18 avril 2018

    Nous avons vu une indication similaire dans les médias de masse quelques semaines plus tard, lors d’une interview de l’ancienne candidate du Parti vert, Jill Stein, qui a été admonestée par Chris Cuomo de CNN pour avoir souligné le fait totalement incontestable que les États-Unis sont un contrevenant extrêmement flagrant en matière d’ingérence dans les élections étrangères.

    « Vous savez, ce serait à la Russie de faire valoir cela, pas à un point de vue américain » , a déclaré Cuomo en réponse aux remarques tout à fait exactes de Stein. « Bien sûr, il y a de l’hypocrisie en jeu, beaucoup de grands acteurs étatiques différents font beaucoup de choses qu’ils ne veulent peut-être pas que les gens sachent. Mais laissons la Russie dire que les États-Unis nous ont fait ça, et voici comment ils l’ont fait, donc c’est fair-play. »

    Ce qui revient à dire : « Oubliez ce qui est factuellement vrai. Ne dites pas de choses vraies qui pourraient aider les intérêts russes. C’est le travail de la Russie. Notre travail ici sur CNN est de dire des choses qui nuisent aux intérêts russes. »

    On peut retracer la généralisation de l’idée que c’est le travail des médias occidentaux de manipuler l’information dans l’intérêt du public, plutôt que de simplement dire la vérité, à la victoire présidentielle de Donald Trump en 2016. Dans ce qui était sans doute le moment politique le plus important aux États-Unis depuis le 11 septembre et ses conséquences, ceux qui fabriquent le consentement ont décidé que l’élection de Trump n’était pas due à l’échec de la politique du statu quo, mais un échec du contrôle de l’information.

    En octobre 2020, pendant le scandale des ordinateurs portables de Hunter Biden, Stephen L Miller, du Spectator, a décrit comment le consensus s’est formé au sein de la presse grand public depuis la défaite de Clinton en 2016, selon lequel il était de leur devoir moral de cacher au public des faits qui pourraient conduire à la réélection de Trump.

    « Depuis presque quatre ans maintenant, les journalistes ont fait honte à leurs collègues et à eux-mêmes sur ce que j’appellerai le dilemme ‘mais ses emails’ », écrit Miller. « Ceux qui ont rendu compte consciencieusement de l’enquête fédérale inopportune sur le serveur privé d’Hillary Clinton et la divulgation d’informations classifiées ont été exclus et écartés de la table des journalistes cool. Le fait de se concentrer autant sur ce qui était, à l’époque, un scandale considérable, a été considéré par de nombreux médias comme une gaffe. Ils pensent que leurs amis et collègues ont contribué à placer Trump à la Maison Blanche en se concentrant sur le scandale de Clinton, alors qu’ils auraient dû mettre en avant les faiblesses de Trump. C’est une erreur qu’aucun journaliste ne veut répéter ».

    Une fois que les « journalistes » ont accepté que leur travail le plus important n’est pas de dire la vérité mais d’empêcher les gens d’avoir de mauvaises pensées sur le statu quo politique, il était inévitable qu’ils commencent à encourager avec enthousiasme une plus grande censure d’Internet. Ils considèrent que c’est leur devoir, et c’est pourquoi les principaux partisans de la censure en ligne sont maintenant des journalistes de médias grand public.

    Dénoncer Radio Sputnik. Une tâche intéressante pour un journaliste. https://t.co/JP8NNFxvI1
    Tim Shorrock (@TimothyS) 16 avril 2022

    Mais il ne devrait pas en être ainsi. Il n’y a aucune raison légitime pour que les mandataires de la Silicon Valley et du gouvernement le plus puissant de la planète censurent les gens qui ne sont pas d’accord avec ce gouvernement au sujet d’une guerre, et pourtant c’est exactement ce qui se passe, et de plus en plus. Nous devrions tous être alarmés par le fait qu’il devient de plus en plus acceptable de faire taire les gens, non pas parce qu’ils font circuler de la désinformation dangereuse, ni même parce qu’ils disent des choses qui sont fausses de quelque manière que ce soit, mais uniquement parce qu’ils disent des choses qui sapent la propagande de guerre américaine.

    Les gens devraient absolument être autorisés à dire des choses en désaccord avec l’empire le plus puissant de l’histoire à propos d’une guerre. Ils devraient même être autorisés à dire des choses effrontément fausses sur cette guerre, parce que sinon seuls les puissants seront autorisés à dire des choses effrontément fausses à son sujet.

    La liberté d’expression est importante, non pas parce qu’il est agréable de pouvoir dire ce que l’on veut, mais parce que la libre circulation des idées et des informations permet de contrôler les puissants. Elle donne aux gens la possibilité de demander des comptes aux puissants. C’est exactement pourquoi les puissants travaillent à l’éliminer.

    Nous devrions considérer comme un énorme, énorme problème le fait qu’une si grande partie du monde ait été regroupée sur ces plateformes d’expression monopolistiques géantes qui pratiquent une censure en parfait accord avec la structure de pouvoir la plus puissante du monde. C’est l’exact opposé de la mise en place d’un contrôle du pouvoir.

    Combien sommes-nous prêts, en tant que société, à abandonner pour que le gouvernement américain et ses alliés gagnent une guerre de propagande contre Poutine ? Sommes-nous prêts à nous engager à être une civilisation pour laquelle la considération première de toute donnée n’est pas de savoir si elle est vraie ou non, mais si elle contribue à saper la Russie ?

    C’est une conversation qui devrait déjà avoir lieu dans les cercles traditionnels depuis un certain temps maintenant, mais elle n’a même pas commencé. Commençons-la.

    Caitlin Johnstone 16 avril 2022

    #censure #convormisme #propagande #manipulation #médias #histoire #russie #syrie #ukraine #politique #journalisme #racisme #guerre #fake_news #facebook  #presse #silicon_valley #youtube #vérité officielle

    • Explications sur le rappel massif de chocolats provoqué par une bactérie en @israël
      Information sans rapport avec le post précédent

      Le plus grand rappel de produits de l’histoire d’Israël est en cours, car de nombreuses lignes fabriquées par son plus grand producteur de confiseries, Elite, sont soupçonnées de contenir des salmonelles.

      Au moins deux enfants et deux adultes auraient consulté un médecin pour suspicion d’intoxication aux salmonelles après le rappel de produits Strauss, la société mère d’Elite, a annoncé le rappel dimanche. Aucun cas n’a été signalé chez les personnes âgées, chez qui les conséquences graves des salmonelles sont plus probables que chez les autres, et peuvent même être mortelles.

      Le ministre de la Santé, Nitzan Horowitz, a déclaré mardi que l’incident ferait l’objet d’une enquête approfondie et que l’usine ne serait pas autorisée à reprendre ses activités avant d’avoir été entièrement désinfectée. « La chocolaterie d’Elite-Strauss ne reprendra pas sa production tant que nous n’aurons pas l’assurance qu’elle est en mesure de fabriquer des produits sains, sans danger pour les consommateurs », a déclaré M. Horowitz.

      Les produits soupçonnés d’être contaminés sont le chocolat, la crème glacée, le pudding et les biscuits. Comment une telle contamination peut-elle se produire ? Est-il certain que la consommation de chocolat contaminé rend malade ? Et quels peuvent être les effets de la salmonelle ? Le Times of Israel s’est entretenu avec le professeur Daniel Cohen de la School of Public Health de l’Université de Tel Aviv, expert en épidémiologie et en médecine préventive.

      lA SUITE https://fr.timesofisrael.com/explications-sur-le-rappel-massif-de-chocolats-provoque-par-une-ba

      #salmonelle #empoisonnement #industrie_alimentaire #confiseries #Elite-Strauss

    • Shufersal rappelle des biscuits qui contiendraient des fibres de nylon

      Cette annonce suit un autre rappel du groupe Strauss, dont certains produits auraient été contaminés par des salmonelles
      La chaîne de supermarchés Shufersal a fait savoir, dimanche, qu’elle rappelait des biscuits commercialisés sous sa propre marque en raison de soupçons sur la présence de fibre de nylon dans ses produits de boulangerie.

      La chaîne a expliqué craindre que les fibres ne soient accidentellement entrées dans les biscuits pendant le processus de production et elle a préféré rappeler les produits « par mesure de précaution ».

      Les produits en question sont les biscuits de type « petit beurre » (paquet de 500 grammes) et de type « petit beurre au chocolat » (paquet de 500 grammes), dont la date limite de consommation est comprise entre le 1er et le 23 octobre 2022.

      « Les produits présentant d’autres dates d’expiration sont parfaitement sains et ils peuvent être consommés sans inquiétude », a déclaré l’entreprise.

      Ce rappel survient après un autre rappel qui avait été lancé par le groupe Strauss, l’un des plus importants producteurs de produits alimentaires israéliens.

      Certains produits du géant alimentaire avaient été contaminés à la salmonelle. La première annonce a été faite lundi et d’autres ont été faites les jours suivants, demandant aux clients de ramener une large gamme de chocolats, gaufres, biscuits, glaces, chewing-gums et autres caramels.

      Ce rappel serait l’un des plus importants de toute l’Histoire d’Israël.

      L’usine que possède le groupe Strauss à Nof Hagalil serait à l’origine de cette contamination. Jeudi dernier, le directeur général du ministère de la Santé, Nachman Ash, a annoncé que l’usine fermerait pendant trois mois, le temps qu’une enquête soit menée et que les mesures nécessaires soient prises pour assurer la sécurité alimentaire des clients.

      Dans un rapport publié dimanche, le ministère de la Santé a critiqué Strauss pour une série d’omissions et de défaillances responsables, selon lui, de la contamination à la salmonelle dans l’usine.

      Selon le ministère de la Santé, sur 300 échantillons prélevés jusqu’à présent dans l’usine en question, une trentaine contenaient des traces de salmonelle.

      Le ministère a évoqué une série de problèmes, parmi lesquels des travaux qui sont actuellement en cours à l’usine et qui ont été entrepris sans réfléchir à leur impact sur la production, la présence de pigeons dans l’usine, susceptibles d’avoir joué un rôle dans cette contamination, l’absence d’un directeur chargé de s’assurer de la salubrité des aliments et des conditions de décongélation inadéquates pour les matières grasses utilisées dans la production de chocolat.

      Il a également noté que dimanche matin, 21 personnes en Israël avaient signalé des symptômes de salmonellose suite à la consommation de produits affectés. Le ministère a déclaré avoir pris les tests de 16 de ces personnes dans l’attente des résultats, dans les prochains jours. Il a également déclaré que seulement six de ces 21 personnes avaient nécessité un traitement médical pour leurs symptômes.

      Le ministère de la Santé a déclaré qu’il n’y avait aucun lien entre la contamination aux salmonelles à l’usine Strauss et une contamination similaire en Belgique affectant les œufs en chocolat Kinder.

      L’article gratuit : https://fr.timesofisrael.com/shufersal-rappelle-des-biscuits-qui-contiendraient-des-fibres-de-n

  • ’Al Qaeda is on our side’ : How Obama-Biden team empowered terrorists in Syria
    https://mate.substack.com/p/al-qaeda-is-on-our-side-how-obama

    C’est long et implacablement détaillé (à lire si on s’intéresse vraiment à la question) : comment l’administration Obama (avec un certain nombre de responsables toujours au pouvoir avec Biden) a sciemment et consciemment armé Al-Qaïda en Syrie.

    Plus de 10 ans plus tard, l’histoire continue à s’écrire... Ici, par un journaliste canadien.

    #syrie #cia #daesh

  • 5 questions à Roland Riachi. Comprendre la #dépendance_alimentaire du #monde_arabe

    Économiste et géographe, Roland Riachi s’est spécialisé dans l’économie politique, et plus particulièrement dans le domaine de l’écologie politique. Dans cet entretien, il décrypte pour nous la crise alimentaire qui touche le monde arabe en la posant comme une crise éminemment politique. Il nous invite à regarder au-delà de l’aspect agricole pour cerner les choix politiques et économiques qui sont à son origine.

    https://www.carep-paris.org/5-questions-a/5-questions-a-roland-riachi
    #agriculture #alimentation #colonialisme #céréales #autosuffisance_alimentaire #nationalisation #néolibéralisme #Egypte #Soudan #Liban #Syrie #exportation #Maghreb #crise #post-colonialisme #souveraineté_nationale #panarabisme #militarisme #paysannerie #subventions #cash_crop #devises #capitalisme #blé #valeur_ajoutée #avocats #mangues #mondialisation #globalisation #néolibéralisme_autoritaire #révolution_verte #ouverture_du_marché #programmes_d'ajustement_structurels #intensification #machinisation #exode_rural #monopole #intrants #industrie_agro-alimentaire #biotechnologie #phosphates #extractivisme #agriculture_intensive #paysans #propriété_foncière #foncier #terres #morcellement_foncier #pauvreté #marginalisation #monoculture #goût #goûts #blé_tendre #pain #couscous #aide_humanitaire #blé_dur #durum #libre-échange #nourriture #diète_néolibérale #diète_méditerranéenne #bléification #importation #santé_publique #diabète #obésité #surpoids #accaparement_des_terres #eau #MENA #FMI #banque_mondiale #projets_hydrauliques #crise_alimentaire #foreign_direct_investment #emploi #Russie #Ukraine #sécurité_alimentaire #souveraineté_alimentaire

    #ressources_pédagogiques

    ping @odilon

  • Iraq Building Syria Wall to Keep Out IS Fighters

    Iraq is building a concrete wall along part of its border with Syria to stop Islamic State group jihadists from infiltrating, an Iraqi military source said Sunday.

    In the “first stage” of construction, a wall around “a dozen kilometers (7 miles) long and 3.5 meters (11 feet) high was built in #Nineveh province,” in the #Sinjar area of northwest Iraq, a senior officer told AFP, requesting anonymity.

    Iraq, which shares a more than 600-kilometer-long border with Syria, seeks to “put a stop to the #infiltration of Islamic State members” into its territory, the source added, without specifying how long the wall would eventually run.

    Iraq in 2018 said it had begun building a fence along the Syrian border for the same reason.

    The Syrian Observatory for Human Rights, a Britain-based war monitor, said the wall’s construction was carried out in an area facing the town of #Al-Shaddadi, in the south of Syria’s #Hasakeh province.

    In January in the Kurdish-controlled province, IS fighters attacked a prison to free fellow jihadists, sparking days of clashes that left hundreds dead.

    Many prisoners are thought to have escaped, with some crossing to neighboring Turkey or Turkish-held territory in Syria’s north, the Observatory said.

    IS overran large swathes of Iraq and Syria in 2014, declaring a “caliphate” before Baghdad proclaimed victory in late 2017 after a grinding campaign.

    But a low-level jihadist insurgency has persisted, flaring up particularly in rural and mountainous areas between Iraq’s autonomous Kurdistan region and northern outskirts of the capital.

    https://www.voanews.com/a/iraq-building-syria-wall-to-keep-out-is-fighters/6503811.html
    #Irak #murs #barrières_frontalières #frontières #Syrie #Etat_islamique #terrorisme #anti-terrorisme

    • SOHR: Iraq Building Syria Wall to Keep Out IS Fighters

      Iraq is building a concrete wall along part of its border with Syria to stop Islamic State group jihadists from infiltrating, an Iraqi military source said Sunday.

      In the ‘first stage’ of construction, a wall around ‘a dozen kilometers (7 miles) long and 3.5 meters (11 feet) high was built in Nineveh province,’ in the Sinjar area of northwest Iraq, a senior officer told AFP, requesting anonymity.

      Iraq, which shares a more than 600-kilometer-long border with Syria, seeks to ‘put a stop to the infiltration of Islamic State members’ into its territory, the source added, without specifying how long the wall would eventually run.

      Iraq in 2018 said it had begun building a fence along the Syrian border for the same reason.

      The Syrian Observatory for Human Rights, a Britain-based war monitor, said the wall’s construction was carried out in an area facing the town of Al-Shaddadi, in the south of Syria’s Hasakeh province.

      In January in the Kurdish-controlled province, IS fighters attacked a prison to free fellow jihadists, sparking days of clashes that left hundreds dead.

      Many prisoners are thought to have escaped, with some crossing to neighboring Turkey or Turkish-held territory in Syria’s north, the Observatory said.

      IS overran large swathes of Iraq and Syria in 2014, declaring a ‘caliphate’ before Baghdad proclaimed victory in late 2017 after a grinding campaign.

      But a low-level jihadist insurgency has persisted, flaring up particularly in rural and mountainous areas between Iraq’s autonomous Kurdistan region and northern outskirts of the capital.

      https://www.syriahr.com/en/244765

  • Moscou : la Syrie puis l’Ukraine
    https://www.kedistan.net/2022/03/26/moscou-syrie-ukraine

    https://www.kedistan.net/wp-content/uploads/2022/03/souvenir-alep-01.jpg

    La question cruciale que nous devenons nous poser en ce qu’il concerne la terrible situation en Ukraine réside dans le souvenir amer de la célébration des 11 ans de la révolution syrienne. Cet article Moscou : la Syrie puis l’Ukraine a été publié par KEDISTAN.

  • WATCH : Hamad bin Jassim : we spent $2 trillion to remove Bashar al-Assad - Syriana Analysis
    https://www.syriana-analysis.com/watch-hamad-bin-jassim-we-spent-2-trillion-to-remove-bashar-al-ass

    Imaginons un peu que les 2000 milliards de dollars utilisés - selon le ministre des Affaires étrangères du Qatar dans cet entretien - pour renverser le gouvernement syrien l’aient été pour contribuer au développement du pays et de la région...

    #syrie #révolution

  • Réinventons l’internationalisme (2/4) - La faillite d’un « anti-impérialisme à sens unique »

    Contre le campisme, cet anti-impérialisme à sens unique, qui traverse certains courants de la gauche, il faut tenir enfin compte de l’impérialisme russe. L’étudier de près, ce n’est pas inverser la bêtise campiste ; c’est affirmer que toute analyse qui ne le prendrait pas au sérieux se disqualifie d’elle-même. Le poutinisme est un danger mortel pour les peuples. D’où l’urgence de le combattre sans esprit de faiblesse. 2ème volet d’une réflexion intitulée « Face au nationalisme grand-russe, réinventons l’internationalisme ».

    L’un des pires aspects de cette attitude est de ne faire aucun cas des aspirations populaires des Ukrainiens, mais aussi, pour remonter plus loin, des grands mouvements démocratiques en #Ukraine, en Biélorussie, en Géorgie, au Kazakhstan. Les peuples en question sont réduits à des pions qui n’existent pas vraiment dans ce grand schéma historique abstrait dont le seul acteur véritable est l’Ennemi qui veut étendre sa domination mondiale. Il ne vient pas même pas à l’esprit du campiste de gauche que l’adhésion à l’OTAN de nombreux pays longtemps restés sous la coupe de l’URSS après 1945 était pour eux, faute de mieux, un gage de sécurité après toutes les agressions, annexions ou dépeçages qu’ils avaient subis dans leur histoire. Bien sûr, le réel est « toujours plus complexe », comme le répètent les « non-alignés », mais précisément ils devraient en tirer la leçon : les peuples disposent de leur autonomie, ils ne sont pas les marionnettes des grandes puissances. La pire faute politique du campisme est de considérer que les peuples ne sont rien, que tout se joue en haut. Ainsi le terrorisme islamiste aurait été dès le début à l’œuvre dans la révolution populaire syrienne de 2011. Ainsi les « révolutions de couleur », mobilisations populaires dans l’espace post-soviétique qui ont participé à partir des années 2000 au grand mouvement d’émancipation démocratique aux quatre coins du monde, n’auraient été que des formes déguisées de l’impérialisme américain. Ainsi l’occupation de la place Maidan en 2014, qui fait partie du grand cycle du mouvement d’occupation des places, aurait porté la marque des « néo-nazis ». 

    De ce schéma découle une « relativisation des responsabilités ». Le théoricien de l’altermondialisme et de la « gauche globale », autrefois mieux inspiré, Boaventura de Souza Santos, affirme ainsi sans sourciller que « la démocratie n’est qu’une façade (pantalla) des Etats-Unis » et compare le « coup d’État de 2014 » en Ukraine au golpe qui a renversé Dilma Roussef en 2016 au Brésil. Dans l’un et l’autre cas, il n’y aurait qu’une seule et même tentative d’étendre la sphère d’intérêts des États-Unis : « La politique de changement de régime ne vise pas à créer des démocraties, mais uniquement des gouvernements fidèles aux intérêts des États-Unis ». On ne peut mieux nier la subjectivité démocratique des peuples, réduite à des jouets dans la main de l’impérialisme américain (1). C’est oublier en outre que les multinationales américaines et européennes n’ont jamais autant prospéré que dans le régime mafieux et ultra répressif de Russie qui leur assurait une paix sociale absolue. En réalité, cet auteur ne fait que répéter la vieille doxa du vingtième siècle, comme si la Russie ou la Chine représentait une alternative « progressiste » au capitalisme occidental qu’il faudrait « ménager » parce qu’elle lui ferait contrepoids. En réalité, ces pays offrent des versions parmi les plus monstrueuses du capitalisme en ce qu’elles associent la pire des dictatures politiques sur la population et l’exploitation à outrance des richesses en faveur d’une toute petite classe de prédateurs ultrariches.

    https://blogs.mediapart.fr/pierre-dardot-et-christian-laval/blog/180322/reinventons-linternationalisme-24-la-faillite-d-un-anti-imperialisme

    #Russie #syrie #anti_impérialisme #gauche #anti_impérialisme_des_imbéciles

  • La Syrie est le laboratoire de la barbarie guerrière que Vladimir Poutine perpétue aujourd’hui en Ukraine

    Mars 2011 – Mars 2022
    le peuple syrien se révolte contre la dictature de Bachar Al Assad
    Appel à un rassemblement le dimanche 20 mars 2022
    à 15 heures à Paris, Place Saint Michel

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/03/18/la-syrie-est-le-laboratoire-de-la-barbarie-guerriere-qu

    #international #syrie

  • Food crisis looms as Ukrainian wheat shipments grind to halt
    Prices soar as Black Sea ports at virtual standstill amid Russian assault.

    At this time of year, Kees Huizinga is normally busy planting wheat, barley and corn on his farm in central Ukraine. But, having lost workers to the frontline, the Dutch national left his grain silos to sound the alarm about the impact of the Russian invasion on global wheat supply.

    Russia and Ukraine supply almost a third of the world’s wheat exports and since the Russian assault on its neighbour, ports on the Black Sea have come to a virtual standstill. As a result, wheat prices have soared to record highs, overtaking levels seen during the food crisis of 2007-08.

    “If farmers in Ukraine don’t start planting any time soon there will be huge crisis to food security. If Ukraine’s food production falls in the coming season the wheat price could double or triple,” said the Dutch national, who has been farming for two decades in Cherkasy, 200km south of Kyiv. He is part of a farming union, whose 1,100 members cover just under 10 per cent of the country’s farmland.

    While well stored wheat, such as that on Huizinga’s farm, can last several months, agricultural experts and policymakers have warned of the impact of delayed shipments on countries reliant on the region for wheat, grain, sunflower oil and barley.

    “They’re going to have to find different suppliers and all that means higher prices,” said Joseph Glauber, the former chief economist at the US Department of Agriculture and a senior fellow at agricultural policy think-tank IFPRI.

    The surge in prices will fuel soaring food inflation — already at a seven-year high of 7.8 per cent in January — and the biggest impact will be on the food security of poorer grain importers, warned analysts and food aid organisations.

    Ukraine accounts for 90 per cent of Lebanon’s wheat imports and is a leading supplier for countries including Somalia, Syria and Libya. Lebanon is “really struggling with an already high import bill and this is only going to make things worse,” said James Swanston, emerging market economist at Capital Economics.

    Russia also provides its Black Sea neighbour Turkey with more than 70 per cent of its wheat imports, according to the International Trade Centre. Even before the Russian invasion of Ukraine, inflation in Turkey had had hit a 20-year high of 54.4 per cent in February. “The war is only going to exacerbate the cost of food,” said Ismail Kemaloglu, the former head of the state Turkish Grain Board and now the director of the consultancy IK Tarimussu.

    “What’s critical here is that the Black Sea offers a logistical and price advantage . . . Costs will rise significantly when [Turkey] buys from the US or Australia,” he said. “Even if the war ends tomorrow, Ukraine’s planting season has already been disrupted and it will impact the 2022 harvest regardless.”

    The UN World Food Programme, which procures grains and food to distribute to poorer countries, bought just under 1.4m tonnes of wheat last year of which 70 per cent came from Ukraine and Russia.

    Prior to the invasion it was already facing a 30 per cent increase in the cost of wheat, because of poor harvests in Canada, the US and Argentina. The latest surge in grain prices would further curtail its ability to provide aid, it said.
    “This is an unnecessary shock of mega proportions,” said Arif Husain, chief economist at the WFP.

    High prices could trigger unrest, analysts said.

    The last time wheat prices spiked to these levels in 2007 and 2008 because of severe production declines in leading producing countries such as Australia and Russia, protests spread through nearly 40 countries from Haiti to the Ivory Coast, while a jump in grain prices in 2009-10 is regarded as one of the triggers of the Arab Spring uprisings in the Middle East.

    Russia accounts for two-thirds of Egypt’s wheat imports. Egyptian authorities say their wheat inventories will last until mid June and the Egyptian local harvest should start coming in by mid April. Any rise in subsidised bread prices and further increase in food inflation in Egypt “increases the threat of social unrest,” said Swanston.

    It is also unclear how long the crisis will last, said analysts, a fact that is boosting prices. “The market is worried that this is not a problem that’s going to be solved any time soon,” said Tim Worledge at Agricensus, the agricultural data and pricing agency.

    Wheat inventories are tight everywhere and as Chinese and South Korean buyers of Ukrainian corn, used to feed livestock, sought sellers elsewhere, EU agricultural ministers on Wednesday discussed allowing farmers to boost production using the 10 per cent of land they usually leave fallow in response to the war in Ukraine.

    In the short term, Ukrainian farmers contending with a war may struggle to spread fertilisers and pesticides and plant seeds for the spring crop. The next crop is due in the European summer. That harvest will depend on how long the Russian invasion lasts and for how long exports via the ports will be blocked.

    Sitting in his friend’s house in Siret close to the Romania-Ukraine border, Huizinga said the main question raised during a call with 75 fellow Ukrainian farmers was whether to plant or not to plant. They may struggle to get fertiliser and crop protection and it is unclear whether they could actually harvest and ship the crop. “The supply chain is broken,” he said.

    Some of the 400 staff on his 15,000 hectare farm have gone to fight and Huizinga has posted videos on social media of fellow farmers in the bomb shelters and villagers slaughtering pigs to deliver food to those in Kyiv and in the army. The difficulty, he said, could soon extend way beyond Ukraine. “We can face a huge problem, especially the poor people, who will have difficulty getting bread.”

    https://www.ft.com/content/457ba29e-f29b-4677-b69e-a6e5b973cad6

    #crise_alimentaire #blé #Ukraine #guerre #prix #Russie #Liban #Somalie #Syrie #Libye #Turquie #impact #Mer_Noire #mondialisation #globalisation #Egypte #inflation #pain

  • Massacres à Alep : lettre à un « camarade » qui s’obstine à justifier l’injustifiable par Julien Salingue

    Cela fait plusieurs semaines que je me dis que je vais t’écrire, et ce sont les événements tragiques d’Alep et ta réaction à ces événements, ou parfois ta non-réaction, qui ont fini par me persuader que l’heure était venue de m’adresser à toi. Pas nécessairement dans le but de te convaincre, car je crois que malheureusement il est déjà trop tard. Mais au moins, comme ça, les choses seront dites et tu ne pourras pas dire que tu ne savais pas.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2016/12/16/massacres-a-alep-lettre-a-un-camarade-qui-sobstine-a-ju

    #international #syrie

  • Aux ratiocineurs assado-poutiniens de France et d’ailleurs

    Une lecture ambivalente de la tragédie d’Alep a pris corps dans des cercles de la gauche « radicale ». Celle-ci efface des débats les combattants pour une Syrie libre et démocratique qui s’opposent à la fois à la dictature d’El-Assad et à Daech. Ce discours impérialiste français, qui s’oppose à l’impérialisme étatsunien, renie plus d’un siècle de traditions et de luttes internationalistes.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2016/12/16/aux-ratiocineurs-assado-poutiniens-de-france-et-dailleu

    #international #syrie

  • De la déstabilisation de la #Syrie et du #Liban par le Royaume Uni 1/3 - René Naba

    Moins tonitruant que la France, mais plus perfide et autrement plus efficace, le Royaume Uni a assumé un rôle redoutable dans la déstabilisation de la Syrie et du Liban, les deux anciennes chasses gardées françaises au levant, à la faveur de la séquence du “printemps arabe”, sans qu’il ait eu besoin de criminaliser les contestataires à sa stratégie, sans qu’il ait été relégué au rang d’”affinitaire”, sanction de son échec, comme ce fut le cas de son partenaire français.

    https://www.madaniya.info/2022/03/03/de-la-destabilisation-de-la-syrie-et-du-liban-par-le-royaume-uni-dans-la-


    #GB

  • « Abou Tow », ce rebelle syrien prêt à se battre en Ukraine contre Moscou - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1292285/-abou-tow-ce-rebelle-syrien-pret-a-se-battre-en-ukraine-contre-moscou

    « Originaire de la province d’Idleb, ce spécialiste en missiles antichars est considéré comme un héros chez une partie de l’opposition syrienne. »

    Les choix politiques des militants de la révolution syrienne (et ceux de médias qui, comme l’Orient-Le Jour, les mettent en scène) donnent toujours plus raison à ceux qui voient en eux de simples exécutants pour les USA...

    #syrie #ukraine #impérialisme

  • Crise en Ukraine. La preuve que les occidentaux s’étaient engagés à ne pas étendre l’Otan vers l’Est
    https://www.humanite.fr/monde/otan/crise-en-ukraine-la-preuve-que-les-occidentaux-setaient-engages-ne-pas-eten

    Un document émanant des archives britanniques, révélé par le magazine allemand Der Spiegel, souligne que des accords écrits ont bien été passés avec Moscou pour ne pas étendre la sphère d’influence et d’action de l’Alliance atlantique « au delà de l’Elbe  ».


    Ce texte, longtemps classé secret défense, a été remonté des profondeurs des archives nationales britanniques par le chercheur états-unien Joshua Shifrinson, professeur à l’université de Boston. Nick Cooper, CC BY-SA 2.5

    Un document émanant des archives nationales britanniques corrobore la thèse avancée par Moscou de l’existence d’un engagement de Washington et des puissances occidentales à ne pas étendre l’Alliance atlantique vers l’Est. Le magazine allemand  Der Spiegel  en révèle l’existence.

    Ce texte, longtemps classé secret défense, a été remonté des profondeurs des archives par le chercheur états-unien Joshua Shifrinson, professeur à l’université de Boston. Il y est question du procès verbal d’une réunion des directeurs politiques des ministères des affaires étrangères des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Allemagne, tenue à Bonn le 6 mars 1991. Le thème était la sécurité en Europe centrale et orientale.

    Une telle expansion serait « inacceptable »
    Le document fait part sans la moindre ambiguïté d’un engagement de Washington, Londres, Paris et Bonn à ne pas étendre l’Alliance atlantique vers l’Est. Une telle expansion serait « inacceptable », est-il dit explicitement.

    « Nous avons clairement indiqué lors des pourparlers 2 plus 4 (sur l’unification allemande, avec la participation de la RFA et de la RDA, ainsi que des États-Unis, de l’URSS, du Royaume-Uni et de la France) que nous n’étendons pas l’OTAN au-delà de l’Elbe, » explique Jürgen Hrobog, le représentant de la RFA, avançant une position bien entendu convenu avec le chancelier de l’époque, Helmut Kohl. Et d’expliciter, cité par le journal : « Par conséquent, nous ne pouvons pas proposer à la Pologne et aux autres pays d’adhérer à l’OTAN. »

    « De manière formelle ou informelle »
    Selon ces mêmes archives le représentant états-unien, Raymond Seitz, était d’accord : « Nous avons clairement fait savoir à l’Union soviétique – dans les pourparlers 2 plus 4 et aussi dans d’autres négociations – que nous n’avions pas l’intention de profiter du retrait des troupes soviétiques d’Europe de l’Est… ». Et d’avaliser même la non expansion de l’OTAN vers l’Est « que ce soit de manière formelle ou informelle. »

    II fut alors également convenu de renforcer la stabilité et la sécurité en Europe centrale et orientale par des accords bilatéraux et dans le cadre de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE).

    La responsabilité des dirigeants américains
    Ces révélations soulignent les responsabilités plus que partagés du président états-unien, Joe Biden, de son secrétaire d’Etat, Anthony Blinken et du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, dans la montée actuelle des périls. Ils n’ont cessé en effet de mentir sur ce point affirmant que l’Occident n’aurait offert à Moscou aucune garantie sur le futur périmètre de l’Alliance atlantique. Et ils ont martelé en toute occasion sur « le droit international inaliénable » de l’Ukraine à rallier le pacte militaire de son choix. Les représentants de l’impérialisme états-unien trustent ainsi une fois encore des poles positions dans la course à la guerre comme en matière de manipulation des textes qui ont fait l’histoire la plus récente.

    #Ukraine #OTAN #bhl #propagande #alliance_atlantique #guerre #Mali #Afghanistan #Libye #Sahel #Kosovo #Serbie #Irak #Syrie . . . . . .

  • La crise ukrainienne met au défi la Turquie et Israël
    James M. Dorsey > 23 février 2022
    https://orientxxi.info/magazine/la-crise-ukrainienne-met-au-defi-la-turquie-et-israel,5397

    Par la voix de Recep Tayipp Erdoğan en voyage en Afrique, la Turquie a dénoncé la reconnaissance par la Russie des enclaves de Donetsk et Louhansk. Israël s’est aussi rangé aux côtés des Occidentaux dans cette crise. Pour ces deux pays du Proche-Orient, la crise en Ukraine pose des défis particuliers, les obligeant à réfléchir à leurs intérêts nationaux fondamentaux.

    #IsraelRussie
    #Syrie #Turquie

  • Turkey might pay for its support for Ukraine – in Syria
    Zvi Bar’el | Feb. 21, 2022 | Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/world-news/europe/.premium-the-cost-of-supporting-ukraine-may-be-paid-in-syria-1.10623639

    Russia is using Syria to send hints to Erdogan that they can’t step on Moscow’s toes in Ukraine, but Turkey is not the only country getting such warnings

    Last Thursday, Russian Deputy Foreign Minister Mikhail Bogdanov had a “revelation.” Russia suddenly remembered that it is a partner to the diplomatic process in Syria, and in an impressive display of political consideration, Bogdanov declared that Russia sees the participation of the Syrian Kurds in the diplomatic process as an essential element in preventing separatism and building a unified Syria.

    The Syrian Kurds, who maintain a de facto autonomy in northern Syria, have been courting Russia for a long time, primarily due to fears that U.S. forces will withdraw from Syria. Senior Russian officials have met with the leaders of the Kurdish Autonomous Administration, but so far they have refrained from pressing for them to be included in the diplomatic process.

    Moscow’s rationale was understandable. In Russia’s delicate relations with Turkey, any mention of the Syrian Kurds, who are labeled a terrorist organization by Ankara, in the same breath as a diplomatic solution causes Turkey to roil. Russian recognition of a Kurdish movement or organization as a legitimate component in negotiations over a new Syrian constitution, and thus to changes in the structure of the regime, will be seen by Turkey as recognition of a terrorist organization, and could undermine its ability to mount military operations against such a group.

    But when Turkey sends military assistance to Ukraine, equips it with advanced combat UAVs, and sends its advisors to Kyiv, that is the time to remind the Turks that “Kyiv is here.” In other words, in Damascus and in Ankara as well. If Turkey proudly treads on Russia’s toes in Ukraine and displays support for Western policy, then the time has come for Russia to brandish a threat that will hit Turkey where it hurts.

    A diplomatic solution in Syria is still a far off dream. The sixth rounds of talks held this month between representatives of the Syrian opposition and the Syrian regime, with the mediation of the United Nations envoy Geir Pedersen, ended with a laconic announcement about “optimism,” but with no results worthy of reporting. An ocean stands not only between the regime and the opposition, but between the ranks of the opposition itself.

    The reports of an intention to change the composition of the opposition’s negotiating team and the structure of the Syrian Constitutional Committee, which convened in Doha, shows that the opposition still has a long way to go, and that Assad can remain calm. While Syrian Foreign Minister Faisal Mekdad speaks of “amendments to the constitution passed in 2012,” the opposition demands a new constitution, equality in political status and the removal of Assad, as if nothing has changed in Syria since the beginning of the civil war 11 years ago. As if some Arab countries had not renewed their diplomatic ties with Damascus, as if European countries had not abandoned their opposition to Assad’s continued rule and as if Russia were willing to rid itself of the Syrian leader who will ensure their continued entrenchment in the country for decades.

    Turkey is not the only country getting warnings about Syria to hint at involvement in Ukraine. In January, Russian jets posted at the Khmeimim Air Base in Latakia conducted a joint aerial patrol with the Syrian Air Force, in which they flew along the border of the Golan Heights. Israel was quick to touch base with its Russian contacts in Syria and Moscow, but the official Russian announcement was that the patrols would continue and would now become part of routine cooperation between the Syrian and Russian air forces. Two weeks earlier, a Russian general declared that Russia’s Tu-22MS bombers stationed at the base last May could strike any target across the Mediterranean Sea.

    Russia is not yet preventing Israel from conducting airstrikes against Iranian targets, but the message was clear: If Israel plans to assist Ukraine with arms, Israel’s freedom of operation in Syria could be restricted, or even ended. Russia’s Foreign Ministry spokesman Maria Zakharova reacted to recent Israeli strikes with strong words: “They are a crude violation of Syria’s sovereignty and may trigger a sharp escalation of tensions… such actions pose serious risks to international passenger flights.”

    Israel issued a statement that it banned the transfer of arms it had sold to the Baltic states to Ukraine. The most recent attacks conducted by Israel in Syria may show that Russia has calmed down and that Israel does not intend to renounce the Syrian aerial arena in favor of assistance to Ukraine. To be on the safe side, Russia has announced that it has brought an advanced Lancet-3 kamikaze drone to conduct operations against terrorists in Syria. The use of drones by Russia is nothing new, but the range and weight of explosives that the Lancet-3 can carry will require extreme caution and further coordination with the Russian airbase.

    Russia’s military messages to Israel are also directed at Washington, whose planes operate in northern Syria. In the past two years, there have been reports of a series of near-misses between American and Russian jets in the skies of Syria. In one incident, there was a report of a mutual engagement without any casualties. In the past, the saying was that the United States is a power that can fight one war on one front, and that when it finds itself on several fronts – such as in Afghanistan, Iraq and the war on ISIS – it starts to get lost. Russia, it transpires, is capable of managing several fronts in parallel. But this description is not entirely accurate. Russia is currently waging one battle: To restore its historic status. All the other fronts, such as Ukraine, Syria and Libya, are just beads on the same string.

    #IsraelRussie
    #Syrie #Turquie

  • Nous les avons laissé se faire massacrer. Certains même ont applaudi

    « Un an environ après l’enlèvement de Samira, j’ai reçu de Douma des photos de feuilles non paginées sur lesquelles Samira avait noté des réflexions, des commentaires et des témoignages sur la vie d’assiégé dans la Ghouta orientale. Les photos avaient été prises avec un téléphone portable par Osama Nassar, membre fondateur des comités locaux de coordination et de l’équipe éditoriale de la revue de ces comités, Rising for freedom. Osama fut l’un des derniers à quitter Douma pour le Nord de la Syrie, en avril 2018 ». Dans son avant-propos, Yassin al-Haj Saleh parle du contenu des textes publiés ou non sur facebook, de la Ghouta orientale, de l’électricité coupée par le régime, de Samira et de Razan, d’une « patrie » débarrassée d’une grande partie de sa population, de massacre à l’arme chimique, de cadeau « pour le régime et les nihilistes islamiques »…

    note sur : Samira al-Khalil : Journal d’une assiégée. Douma, Syrie

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/02/15/nous-les-avons-laisse-se-faire-massacrer-certains-meme-

    #international #syrie

  • #Daesh à Alep
    de #Naji_Al_Jerf

    Dernier reportage de Naji Al Jerf, opposant au régime syrien et à l’organisation Etat islamique (EI) avant son assassinat à Gaziantep (Turquie) le 27 décembre 2015.
    Journaliste originaire de Salamiyeh en Syrie, il était l’auteur de plusieurs documentaires sur la révolution syrienne et avait collaboré avec le groupe Raqqa is being slaughtered silently (Raqqa est massacrée en silence) qui documente depuis avril 2014 les abus et exactions des jihadistes dans la ville de Raqqa au nord de la Syrie, capitale autoproclamée de l’organisation terroriste.

    https://www.youtube.com/watch?v=KEm7hwjO0YM

    –-

    La page wikipedia de Naji Al Jerf :


    https://fr.wikipedia.org/wiki/Naji_al-Jerf

    #film #film_documentaire #ISIS #Etat_islmaique #Syrie

  • Ne laissons pas Daech et l’État turc détruire nos alliés en Syrie

    Du 20 au 30 janvier dernier, une attaque d’envergure menée par Daech, la pire depuis la fin du califat en 2019, a eu lieu sur la prison d’Hasakah dans le territoire autonome du Nord-Est de la Syrie (NES). Tentant de libérer près de 4000 djihadistes détenus, Daech a opéré depuis l’extérieur et au sein même de l’établissement. Les affrontements ont causé la mort de nombreux civils et le déplacement de plusieurs milliers d’habitants. Ce n’est que le 30 janvier que les Forces démocratiques syriennes (FDS, partenaires de la Coalition internationale) ont pu regagner le contrôle total de la prison.

    Tout, dans cette attaque, indique une résurgence extrêmement inquiétante de milices terroristes entraînées, organisées et équipées.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/02/02/ne-laissons-pas-daech-et-letat-turc-detruire-nos-allies

    #international #syrie #turquie

  • L’#Odyssée_d'Hakim T01

    L’histoire vraie d’Hakim, un jeune Syrien qui a dû fuir son pays pour devenir « réfugié » . Un témoignage puissant, touchant, sur ce que c’est d’être humain dans un monde qui oublie parfois de l’être.L’histoire vraie d’un homme qui a dû tout quitter : sa famille, ses amis, sa propre entreprise... parce que la guerre éclatait, parce qu’on l’avait torturé, parce que le pays voisin semblait pouvoir lui offrir un avenir et la sécurité. Un récit du réel, entre espoir et violence, qui raconte comment la guerre vous force à abandonner votre terre, ceux que vous aimez et fait de vous un réfugié.Une série lauréate du Prix Franceinfo de la Bande Dessinée d’Actualité et de Reportage.

    https://www.editions-delcourt.fr/bd/series/serie-l-odyssee-d-hakim/album-l-odyssee-d-hakim-t01

    Tome 2 :


    https://www.editions-delcourt.fr/bd/series/serie-l-odyssee-d-hakim/album-l-odyssee-d-hakim-t02

    Tome 3 :


    https://www.editions-delcourt.fr/bd/series/serie-l-odyssee-d-hakim/album-odyssee-d-hakim-t03-de-la-macedoine-la-france

    #BD #bande_dessinée #livre

    #réfugiés #réfugiés_syriens #asile #migrations #parcours_migratoires #itinéraire_migratoire #Syrie #histoire #guerre_civile #printemps_arabe #manifestation #Damas #Bachal_al-Assad #violence #dictature #contestation #révolution #répression #pénurie #arrestations_arbitraires #prison #torture #chabihas #milices #déplacés_internes #IDPs #Liban #Beyrouth #Amman #Jordanie #Turquie #Antalya #déclassement #déclassement_social #Balkans #route_des_Balkans #Grèce

  • Filles du feu

    Elles ont à peine vingt ans et affrontent l’État islamique au Kurdistan syrien. Dans cette région du monde où l’homme marche devant et la femme derrière, le fait qu’elles aient pris les armes aux côtés de leurs frères revêt une signification extraordinaire. D’ailleurs, nous les connaissons déjà : leurs foulards de couleur, leur calme et leur courage ont fait le tour du monde. Leur quotidien dans un monde en ruine, les moments d’attente et de fraternité, les veillées d’armes autour du souvenir des disparus tissent le portrait de ces combattantes, les Filles du feu.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/9650_1

    #film #film_documentaire #documentaire
    #femmes #Kurdes #femmes_kurdes #combattantes #Syrie #guerre #amitié #Kobané #résistance

  • Le retour de la Syrie à Interpol, un signal inquiétant pour les anti-Assad
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/11/26/le-retour-de-la-syrie-a-interpol-un-signal-inquietant-pour-les-anti-assad_61

    Etrange, le jour même de la nomination d’un très discutable officiel des Emirats à la tête d’Interpol, la Syrie réintègre cette organisation. C’est à croire qu’il y aurait eu un marchandage !...

    La montée en puissance de la Chine et des Emirats arabes unis au sein d’Interpol coïncide avec la réintégration dans les rouages de l’organisation d’un pays dont le bilan en matière de droits de l’homme est encore plus accablant : la Syrie. Depuis le mois d’octobre, Damas peut de nouveau accéder au système d’échange d’informations d’Interpol, qui permet aux Etats membres de s’envoyer des messages directement entre eux.

    L’élection du général de police émirati Ahmed Naser Al-Raisi, jeudi 25 novembre, à la présidence de l’Organisation internationale de police criminelle, plus connue sous le nom d’Interpol, est le meilleur symbole du fait que l’« ère des autoritaires » est loin d’être terminée.

    #syrie #interpol #émirats

  • Des Syriens brûlent des manuels turcs avec des illustrations du prophète de l’islam - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1282720/des-syriens-brulent-des-manuels-turcs-avec-des-illustrations-du-proph

    #syrie #révolution

    Un manuel religieux du ministère turc de l’Education distribué jeudi dans le nord de la Syrie a suscité la colère de la population locale à cause d’illustrations représentant le prophète Mahomet contenues dans ses pages, poussant certains à brûler les livres.

    Bien qu’elles ne soient pas spécifiquement interdites dans le Coran, de nombreux musulmans désapprouvent les représentations visuelles du prophète Mahomet considérées comme une forme de blasphème.

    Dans le manuel religieux, conçu spécifiquement pour les enfants vivant dans les régions syriennes sous contrôle turc, une image montre notamment un homme barbu, vêtu d’un pull rose et d’un pantalon bordeaux, s’agenouillant pour accueillir sa fille alors qu’elle descend d’un autobus scolaire. « Le prophète reçoit sa fille Fatima », peut-on lire sur la même page, bien que la phrase ne soit pas explicitement associée à l’image.

    Dans la ville de Jarablos près de la frontière turque, les habitants ont brûlé toutes les copies du manuel qu’ils ont pu trouver, selon des images publiées sur les réseaux sociaux et des témoignages d’habitants à l’AFP.

    « Nous avons été surpris ce matin de trouver ces manuels (...) qui contiennent des représentations visuelles du prophète » et « nous avons brûlé tous les livres », a dit Moustapha Abdulhaq, résident de Jarablos.