• « France », portrait mordant d’un monde médiatique sans scrupules
    https://www.rts.ch/info/culture/cinema/12444395-france-portrait-mordant-dun-monde-mediatique-sans-scrupules.html

    Dans le nouveau film de Bruno Dumont, Léa Seydoux incarne une journaliste vedette d’une chaîne d’info en continu qui ne lâche rien pour arriver à ses fins. Avec « France », le réalisateur pointe les écueils d’un monde médiatique en quête de sensationnalisme.
    Journaliste star du paysage audiovisuel hexagonal travaillant pour une chaîne d’info en continu, France de Meurs (Léa Seydoux) ne recule devant aucun reportage traficoté pour assurer son audience et asseoir sa célébrité.

    >> A voir, la bande-annonce du film
    https://www.youtube.com/watch?v=416RC8btwd4

    Mère absente d’un fils collé à ses écrans, épouse d’un écrivain arrogant (Benjamin Biolay) avec qui elle ne partage plus grand-chose, France passe surtout ses journées avec son assistante personnelle, Lou (Blanche Gardin), qui lui voue un culte sans bornes. Mais un jour, France décide de tout plaquer pour se retrouver elle-même et s’extraire de son image.

    Une satire des médias
    Débutant par une conférence de presse à l’Elysée hilarante qui bidouille avec délice les interventions de Macron face à France de Meurs, le film s’affiche d’emblée comme une satire féroce des médias, de la télévision et des réseaux sociaux.

    Alternant avec une aisance remarquable le comique et le pathétique, Léa Seydoux est impériale alors que Blanche Gardin s’amuse, et nous amuse, à débiter des répliques sans aucune censure morale ou verbale comme son fameux « le pire, c’est le mieux ».

    « France », à voir actuellement sur les écrans, se veut une réflexion sur les contradictions d’un métier qui, selon le réalisateur, résume notre société. « Les journalistes sont des spécimens très intéressants de la modernité », a-t-il expliqué récemment à Cannes où le film était présenté en sélection officielle. « Le journaliste a une mission héroïque de vérité et est embarqué dans une industrie qui a besoin de rendement. C’est un conflit absolument irrésolu et qu’on ne peut pas résoudre ».

    « Je ne tape pas sur les médias », estime Bruno Dumont
    Bruno Dumont, cinéaste volontiers burlesque, dont les derniers films ressemblaient à des ovnis, comme son oeuvre en deux parties sur Jeanne d’Arc, livre cette fois un cinéma un peu plus grand public, dont la bande originale est signée Christophe, mort en avril 2020. Mais il assure toujours se méfier des solutions de facilité et des leçons de morale.

    « Je ne tape pas sur les médias, je ne suis pas débile », souligne le réalisateur qui entend par contre pointer le « dilemme » dans lequel se retrouveraient les journalistes, « une espèce de culpabilité » entre l’activité « très noble du journalisme » et ce qui est « corrompu par l’industrie ».

    Fustigeant sans détour la superficialité des images qui préfèrent le sensationnalisme à l’information, Bruno Dumont rapproche volontairement la facture globale de « France » à la laideur visuelle de ce monde d’élite parisianno-médiatique (on se pince devant le kitsch décoratif de l’appartement des de Meurs). Un film d’un cynisme dévastateur.

    #journalisme #information #presse à papiers #sensationnalisme #satire #médias #télévision #réseaux_sociaux #corruption #propagande #manipulation #presse #merdias #médias #propagande #journulliste #journullistes #médiacrates #france #mass_merdias #enfumage #esj #académie_esj

  • « Les chaînes Bolloré au service de la propagande chrétienne évangélique. » !

    La chaîne C8 provoque la polémique en diffusant un film contre le droit à l’avortement en prime time
    https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2021/08/16/le-chaine-c8-provoque-la-polemique-en-diffusant-un-film-contre-le-droit-a-l-

    La diffusion par la chaîne C8, lundi 16 août, en prime time, d’Unplanned, une fiction américaine relatant le revirement d’une ancienne cadre du planning familial devenue militante anti-avortement, provoque l’indignation des associations féministes. Produite par un studio chrétien évangélique, la fiction avait rencontré un succès inattendu lors de sa sortie aux Etats-Unis au printemps 2019 mais suscité aussi de vives critiques quant à sa véracité, particulièrement d’une scène d’avortement fantaisiste montrant un fœtus se débattre.

    « C’est un choix politique que de programmer ce film contraire au droit à l’avortement, dans un contexte où les femmes ont très peu d’informations sur les questions d’avortement et où les anti-choix sont très présents sur les réseaux sociaux », s’insurge auprès de l’Agence France-Presse Sarah Durocher, co-présidente du réseau associatif Planning familial.

    Le film « est assez terrifiant sur la culpabilisation des femmes, sur l’avortement », qu’il décrit comme une « entreprise » juteuse pour les plannings familiaux américains, explique la militante féministe. C’est « manipulateur » et « n’a rien à voir » avec le fonctionnement des associations en France qui « dénoncent au quotidien des difficultés d’accès à l’avortement ».

    Une pétition lancée par la fondatrice du site Grossesse imprévue contre la diffusion du film sur C8 avait recueilli plus de 18 000 signatures, lundi matin. Elle demande au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) d’obliger C8 à instaurer « une contextualisation de ce programme », en rappelant notamment « que le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est ancré dans la loi française ».

    Le régulateur de l’audiovisuel a rappelé sur Twitter que « les chaînes déterminent librement le choix de leurs programmes » et qu’à ce titre « il n’intervient pas dans la programmation des chaînes ». « Après diffusion, il est possible d’alerter le CSA au sujet d’un éventuel manquement à la loi ou à une obligation », ajoute-t-il.

    Propagande contre l’IVG, coproduite par un fidèle de Trump

    Unplanned se présente ouvertement comme un film de propagande contre l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Le scénario est basé sur l’autobiographie éponyme d’Abby Johnson, l’une des jeunes dirigeantes de Planned Parenthood, l’équivalent américain du Planning familial, au Texas. Dans son récit, elle assure avoir basculé dans le camp des anti-IVG après avoir assisté à l’avortement d’un fœtus de treize semaines.

    Le film a été coproduit par Mike Lindell (qui y fait une courte apparition). Ce magnat de l’oreiller fidèle de Donald Trump, ancien toxicomane et chrétien « born again », est aujourd’hui à la pointe du combat appelant à l’annulation de l’élection du président américain Joe Biden en novembre 2020, selon lui entachée par des fraudes qu’il a jusqu’ici été incapable de documenter.

    Aux Etats-Unis, la plupart des chaînes américaines, à l’exception de l’ultraconservatrice Fox News et de la chrétienne évangélique CBN, avaient refusé en 2019 de diffuser de la publicité pour le film. Le long-métrage, qui avait construit son succès sur la mobilisation des réseaux chrétiens évangéliques et anti-IVG de la Bible Belt du Centre et du Sud des Etats-Unis, n’avait quasiment pas été distribué dans les grandes métropoles des Côtes ouest et est.

    Sur le Web francophone, l’extrait du film censé montrer la « souffrance du fœtus » avait déjà été diffusé de manière virale sur les réseaux sociaux par des militants anti-IVG en 2019. La vidéo avait été vue des centaines de milliers de fois. En réalité, un fœtus est insensible avant vingt-quatre semaines. Ses terminaisons nerveuses ne sont pas suffisamment formées dans le cortex.

    En France, le délit d’entrave à l’IVG réprime la désinformation sur le sujet. Les peines peuvent aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende pour « la diffusion ou la transmission d’allégations ou d’indications de nature à induire intentionnellement en erreur, dans un but dissuasif, sur les caractéristiques ou les conséquences médicales d’une IVG ».

    La chaîne C8 appartient au groupe Canal+, détenu par Vivendi, dont le premier actionnaire est Vincent Bolloré. Dimanche 15 août, elle a consacré douze heures de programmation à des programmes catholiques, une première pour une chaîne généraliste privée en France à l’exception de la chaîne catholique KTO. Sous la direction de l’entrepreneur breton, la chaîne d’information CNews a déjà pris un virage ultraconservateur provoquant plusieurs signalements au CSA. En juin, une enquête avait ainsi été ouverte contre un général à la retraite qui avait proféré des propos antisémites à l’antenne.

  • 40 Jahre #MTV : Pop und Trash für die Jugend
    https://taz.de/40-Jahre-MTV/!5786270

    Die Tödliche Doris - Naturkatastrophenballet (1984)
    https://www.youtube.com/watch?v=G-oakbI_oCA


    Ce clip vidéo indèpendant ne passait pas sur MTV mais la chaîne de télévision commerciale a aidé à créer le marche des magnétoscopes indispensables pour la création des vidéos des Einstürzende Neubauten et Die Tödliche Doris.

    Erst war MTV Plattform der Musikindustrie, später Sender kreativer Realityshows. Dann kam das Internet. Erinnerungen an die globale Popkulturmaschine.
    Das Jackass-Team bei einem vergleichsweise harmlosen Stunt für das Intro des ersten Jackass-Films

    Das Jackass-Team bei einem vergleichsweise harmlosen Stunt für das Intro des ersten Jackass-Films Foto: Cinema Publishers Collecti/imago

    Am 1. August 1981 ging ein Spartensender im US-amerikanischen Kabelfernsehen auf Sendung, also genau vor 40 Jahren. Die Besonderheit von „MTV – Music Television“: Dort wurden ausschließlich Musikvideos gezeigt, rund um die Uhr.

    Das neue Medium kam so gut beim jungen Publikum an, dass MTV schnell zu der wichtigsten Plattform der Musikindustrie aufstieg. Plötzlich wurden Musikvideos extra für die Ausstrahlung auf MTV produziert. Weltstars wie Madonna oder Michael Jackson wurden durch den Sender berühmt. In den 1990er Jahren entwickelte sich das Programm weg von der Musik: Es wurden subversive Zeichentricksendungen wie „Beavis and Butthead“ gezeigt oder das „Celebrity Deathmatch“, eine Show, in der Knetfigurversionen von Prominenten sich gegenseitig die Eingeweide herausreißen – Formate, die heute als Kultklassiker gelten. Die frühen 2000er Jahre waren die Ära der MTV-Realityshows. Noch heute kann man in Dutzenden Ländern regionale Ableger von MTV empfangen.

    MTV Germany gründete sich 1997 und machte damit dem Musiksender Viva Konkurrenz. Als der deutsche Ableger ins Pay-TV verlegt wurde, protestierten Fans in sozialen Medien. Mit dem Aufstieg von Internet-Videoportalen wie Youtube hat MTV Stück für Stück seine Bedeutung verloren. Auch nach der Rückkehr des deutschen Senders ins Free-TV sanken die Quoten deutlich. Trotzdem lebt MTV in der kollektiven Erinnerung weiter. Als der Sender, der quasi im Alleingang eine globale Popkultur erschaffen hat – bevor es das Internet gab.

    Emeli Glaser

    Für-alle-Pop wie dicker Magerquark aufs Brot

    Es muss etwa im Jahr 2002 gewesen sein, als ich endlich das Fern­seher­chen in mein Jugendzimmer gestellt bekam. Es war kaum breiter als ein Fuß lang. Das ist mein Moment in der Popgeschichte, ab dem ich Musikstücke mit bewegten Bildern assoziiere. Ich empfing vier Musiksender – und einen davon starrte ich immer an. Deswegen kommen mir bis heute Bilder, wenn ich einen der Songs der frühen 2000er im Radio oder im Club höre. Es beginnt mit Kellys und Nellys Vorortschnulze „Dilemma“, mit Ben und Gims tiefsinnigem „Engel“ (Steadycam) und Grönemeyers „Mensch“ (Eisbär).

    Damit ich den kleinen Röhrenfernseher bekam, musste einiges passieren. Erstens musste ein Kabel von der Satellitenschüssel bis zu meinem Zimmer an der ganzen Hauswand entlang gelegt werden. Zweitens musste meine Familie sich vom Gedanken, meinen Medienkonsum kontrollieren zu können, verabschieden. Für mehrere Jahre verschwand ich in die absolute Passivität des Linear-Fernseh-Guckers. Ohne richtige Interessen, ohne wirklichen Geschmack – höchstens mal träge auf einen anderen Sender umschaltend, wenn „Behind Blue Eyes“ von Limp Bizkit kam. Den Rest der Zeit ließ ich mir den Für-alle-Pop wie dicken Magerquark aufs Brot schmieren, bis ich Bauchschmerzen hatte, ohne satt zu sein.

    Zum Glück ging das nicht lange so. Mitten in die Dekade platzte Youtube und damit die Möglichkeit, wieder auszusuchen, zu entdecken, ein Spezial­interesse zu entwickeln. Ungefähr zur selben Zeit bekam das Fernsehkabel an der Hauswand einen Schaden und der kleine Fernseher musste gehen. Ich hab nicht für ihn gekämpft. Was er wohl heute macht?

    Peter Weissenburger

    Raus aus dem Schulalltag, hinein ins US-Trash-TV

    Vier Stunden am Stück „Spongebob Schwamm­kopf“, so sieht das fast tägliche Abendprogramm von MTV Deutschland aktuell aus. Ich möchte weinen. Wo sind Heidi und Spencer, Tila Tequila und Flavor Flav, Ozzy Osbourne und Paris Hilton? Ersetzt durch einen gelben sprechenden Schwamm.

    Zu meiner Teenagerzeit sah das anders aus, da war das nachmittägliche und abendliche MTV-Gucken eine willkommene Ablenkung. Raus aus dem langweiligen Schulalltag, hinein ins US-amerikanische Trash-TV. Meine Lieblinge waren die Datingshows, das Angebot hier war enorm: Die erste bisexuelle Datingshow („A Shot at Love with Tila Tequila“) oder eine Show, in der Eltern eine neue Part­ne­r:in suchen, weil sie den oder die aktuelle nicht mögen („Parental Control“) oder eine, in der Ex-Partner:innen wieder miteinander anbandeln, während sie von ihren aktuellen Part­ne­r:in­nen beobachtet werden („X-Effect“). Shows, in denen entweder die Mutter („Date my Mom“), zwei Frauen oder Männer gleichzeitig („Dismissed“) oder fünf Personen direkt hintereinander („Next“) gedatet wurden.

    Mit jeder neu aufkommenden Show wurde das Konzept noch abstruser und dadurch unterhaltsamer – die Maßstäbe, was und wie Dating-Reality-TV sein kann, hat MTV auf jeden Fall hoch angesetzt. Und ganz nebenbei habe ich vermutlich mehr Englisch gelernt als im Schulunterricht.

    Dass mittlerweile auf dem deutschen Kanal stattdessen eine Zeichentrickserie läuft, ist vielleicht auch egal. In Zeiten von Youtube, Netflix und sich weiter entwickelndem deutschen Privatfernsehen ist MTV zumindest in Hinsicht auf tra­shige Datingshows obsolet geworden.

    Carolina Schwarz

    „Jackass“: Sich trotz aller Alternativlosigkeit spüren

    Wieso lässt sich jemand die Arschbacken zusammenpiercen? Oder eine Billardkugel aus mehreren Metern Höhe auf den Genitalbereich fallen? Oder von aufgebrachten Stieren niederrennen? Oder von einem Baby­krokodil in die Brustwarzen beißen? Warum stellt sich jemand in ein volles Dixiklo, während dieses kopfüber ausgeleert wird?

    „Poo Cocktail“ heißt diese letzte Übung und konnte im Jahr 2000 in der ersten Folge der MTV-Show „Jackass“ bewundert werden. Auch alle anderen Übungen kündigen Johnny Knoxville und seine Freunde immer in masochistisch-angstlustvollem Ton an, bevor das Unheil folgt. Die Stuntmänner, damals in ihren Zwanzigern, leuchten die Grenzen der Schmerzempfindlichkeit und des Ekels aus, wobei es um soziale Konvention oder moralische Standards schon längst nicht mehr geht, sondern darum, wie viel sie und ihre Zu­schaue­r:in­nen ertragen können. Am Ende waren es drei Staffeln mit insgesamt 25 Episoden und vier Filme.

    Die Leute haben sich das also angeschaut, womit wir zum anfänglichen Warum kommen, wobei das Motiv der Kon­su­men­t:in­nen noch interessanter erscheint als das der Macher. Beide sind zwischen Margaret Thatchers Diktum „There is no alternative“ und den einstürzenden Twin Towers aufgewachsen. Neben der Langeweile einer Dorf- oder gesättigten Mittelschichtsjugend, in der man für nichts mehr kämpfen kann, könnte also der fantasielose und verstopfte politische Zeitgeist Quelle dieser popkulturellen Barbarei gewesen sein. Ein willkommenes Angebot, sich trotz aller Alternativlosigkeit wenigstens einmal zu spüren.

    Volkan Ağar

    Naturkatastrophenkonzert, 1983 Die Tödliche Doris
    https://www.youtube.com/watch?v=GncLrX3R7oo

    #musique #télévision #culture #histoire #capitalisme #vidéo #clip-vidéo

  • Gamasutra - Google is introducing ’play as you download’ games with Android 12
    https://www.gamasutra.com/view/news/384983/Google_is_introducing_play_as_you_download_games_with_Android_12.php

    Google is rolling out ’play as you download’ games with Android 12 so users can start playing almost twice as fast as before.

    The company said the feature will allow people to “get into gameplay in seconds while game assets are downloaded in the background.”

    […]

    As detailed by Android Games product manager Scott Carbon-Ogden at the Google for Games Developer Summit, the company is also working to reduce download times using a new feature called ’Play Asset Delivery’ that uses Texture Compression Format Targeting to automatically figure out what modern compression formats can be used to reduce file sizes.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #développement_de_jeux_vidéo #développement_mobile #mobile #google_play #optimisation #performance #téléchargement_progressif #google_android_12

  • Patrick Pelloux était une fois de plus invité sur un plateau de BFN-tv. En tant que médecin urgentiste, il est bien légitime de s’exprimer à propos des vaccins, du corona et tout le tralala…
    Mais voilà que pour clôturer cette séance (très à la mode ce dernier mot, dans les talk-show tv/radio qui blablatent). Voilà que la femme tronc fait un tour de table pour demander à chacun la destination de leur vacances. Pour Pelloux ce sera en Corse pour faire de la marche à pied (on s’en branle Patrick). Un autre ce sera la montagne pour prendre de la hauteur dit-il. Je lui répondrai qu’il peut bien prendre ses vacances en bas de l’immeuble de Patrick Drahi, le proprio de #BFM. Sur le trottoir, il restera à proximité du micro qui le nourrit tout en prenant de la hauteur. La hauteur du trottoir c’est plus prudent pour ses chevilles que la montagne.
    #télé_caniveau

  • Hubble Space Telescope may now depend on a computer that hasn’t booted since 2009
    https://www.theregister.com/2021/06/24/hubble_space_computer

    The Hubble Space Telescope may need to boot up a backup computer that’s been dormant since 2009 to carry on operations.

    #science #téléscope #hubble #hubble_space_telescope #espace #ordinateur_de_bord #ordinateur_de_secours #ordinateur_secondaire #redémarrage #boot #problème #défaut #défaillance #téléscope_hubble

  • L’Asie de plus en plus chère aux expatriés
    https://www.lemonde.fr/emploi/article/2021/06/22/l-asie-de-plus-en-plus-chere-aux-expatries_6085131_1698637.html

    L’Asie de plus en plus chère aux expatriés. Les villes les plus coûteuses pour s’expatrier sont pour 60 % d’entre elles en Asie.Le Turkménistan a créé la surprise en cette année de Covid : sa capitale, Achkhabad, devient en 2021 la destination la plus chère de l’expatriation devant Hongkong » ;
    Les villes les plus chères pour s’expatrier sont à 60 % en Asie. C’est ce que révèle l’enquête internationale Mercer sur le coût de la vie et du logement pour les expatriés publiée mardi 22 juin. Achkhabad, Hongkong, Tokyo, Shanghaï, Singapour et Pékin sont, dans cet ordre, dans le Top 10 des destinations les plus coûteuses pour la mobilité internationale.
    Destinée à aider les grandes entreprises et les gouvernements à adapter la rémunération de leurs expatriés au pouvoir d’achat local, l’enquête réalisée en mars 2021 établit le classement de plus de 200 villes dans le monde, en tenant compte du coût du logement, du transport, de l’habillement, de la nourriture et des loisirs.
    Le Turkménistan a créé la surprise en cette année de Covid : sa capitale, Achkhabad, devient en 2021 la destination la plus chère de l’expatriation, devant Hongkong. « La crise économique et sociale combinée au Covid a généré une hyperinflation dans ce pays », explique Jean-Philippe Sarra, responsable conseil mobilité internationale chez Mercer France.
    « Le coût de la vie a toujours été un facteur de planification de la mobilité internationale, mais la pandémie a ajouté une toute nouvelle couche de complexité, ainsi que des implications durables liées à la santé et à la sécurité des salariés, au télétravail et aux politiques de flexibilité, entre autres considérations », commente Ilya Bonic, président de l’activité de gestion des talents et responsable de la stratégie chez Mercer. La mobilité évolue, précise le cabinet de conseil en ressources humaines, passant des expatriations traditionnelles de long terme à d’autres types de mobilité, tels que les missions de court terme, les recrutements internationaux, les transferts permanents, le télétravail international et le « commuting », à savoir le travail à l’étranger en semaine et le retour dans son pays d’origine le week-end. Ce mode particulier d’expatriation utilisé en Europe, par exemple en Angleterre, en Suisse ou en Belgique, a été renforcé par la crise sanitaire, « car les expatriés ont souvent préféré partir sans leur famille », explique Jean-Philippe Sarra. En Europe, Zurich reste la destination la plus chère. Les seules villes françaises du classement sont Paris, Lyon et Pointe-à-Pitre. Hormis la cherté de l’Asie, l’enquête révèle aussi une baisse du coût pour les expatriés aux Etats-Unis, principalement due aux fluctuations monétaires. C’est le cas de New York, Los Angeles, San Francisco, Chicago, Miami, Boston et Washington, entre autres. Enfin, les destinations les meilleur marché pour expatrier ses salariés sont : Bichkek (Kirghizistan, 209e position), Lusaka (Zambie, 208e), Tbilissi (Géorgie, 207e), Tunis (Tunisie, 206e) et Brasilia (Brésil, 205e).

    #Covid-19#migrant#migration#expatrie#sante#pandemie#economie#securite#mobilite#famille#teletravail

  • Crise à Europe 1 : censurée pour une blague sur Zemmour, Christine Berrou claque la porte : « C’est gravissime ! »

    https://www.telerama.fr/radio/crise-a-europe-1-censuree-pour-une-blague-sur-zemmour-christine-berrou-claq

    Une censure d’autant plus alarmante que plusieurs voix pressenties sur la future grille de rentrée officient sur CNews...où elles côtoient Eric Zemmour. Notamment Dimitri Pavlenko, annoncé par Le Parisien comme potentiel futur matinalier d’Europe 1. Eric Zemmour serait-il d’ores et déjà intouchable sur Europe 1 ?
    […]
    Le matin, j’ai enregistré une chronique sur la fête des pères, qui imaginait un enseignant en classe, proposant aux élèves de préparer le traditionnel cadeau : “on va faire des colliers de nouilles ! Non, mon papa il est allergique au gluten ! Bon alors on va faire des porte-clefs en cuir ! Non mon papa il est vegan, il ne porte pas de cuir ! Bon alors on va dessiner des bonhommes qui sourient ! Non mon papa c’est Eric Zemmour, il aime pas les gens heureux.”

    #censure #europe1 #cnews #démission #chronique #humour #christine_berrou #ericzemmour #blague #sketch #télérama #presse #actualité #média #fête

  • Tuto pour automobilistes
    http://carfree.fr/index.php/2021/06/18/tuto-pour-automobilistes

    Beaucoup d’automobilistes ont très souvent du mal à respecter les lignes présentes au sol pour délimiter le #stationnement ou les lignes délimitant des espaces interdits pour les voitures comme les Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Ressources #Tracts #Vélo #humour #pdf #pistes_cyclables #relations_cyclistes-automobilistes #téléchargement

  • TF1-M6 : une injustifiable concentration | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/180521/tf1-m6-une-injustifiable-concentration?onglet=full

    Le projet de fusion des groupes TF1 et M6 constitue une atteinte grave aux règles anti-concentration et au pluralisme. Il est aussi le révélateur du laxisme de la puissance publique, qui abandonne le secteur audiovisuel aux puissances d’argent et à la droite radicale.

    #Médias #Télévision #Concentration #Politique

  • Le Conseil national veut contrôler les #téléphones_portables des réfugié·es : un empiètement massif, disproportionné et absurde sur les #libertés_individuelles

    Les libertés individuelles valent aussi pour les exilé·es

    Le Conseil national a durant la session spéciale de mai 2021 décidé que les téléphones portables et #ordinateurs des personnes en procédure pourraient être fouillés par les autorités responsables de l’#asile.

    Le #SEM a déjà le droit de fouiller les requérant·es d’asile, pour trouver des documents d’identité, des objets dangereux, des drogues ou des avoirs d’origine illicite. Les personnes réfugiées doivent déjà subir de telles #fouilles par le personnel de sécurité. Maintenant, tous les #appareils_électroniques et supports de données devraient également pouvoir être fouillés, les #données stockées – y compris les plus personnelles – devraient pouvoir être lues, stockées temporairement et analysées.
    Jusqu’à 80% des personnes demandant l’asile ne peuvent prouver leur #identité, a-t-on affirmé lors du débat. Cela contredit toute expérience. Ce chiffre peut éventuellement correspondre au début de la procédure d’asile. Lors de la phase de la préparation, tou·te·s les requérantes d’asile sont informé·es du devoir de prouver son identité. En règle générale, la plupart d’entre elles et eux obtiennent ensuite leurs documents d’identités en quelques jours.

    L’accès aux téléphones et autres supports de données est une atteinte au principe fondamental de liberté individuelle et au secret des communications. Lors du débat du 4 mai, c’était clair pour tou·te·s les parlementaires. Dans le cadre d’une procédure pénale, les supports de données à caractère personnel ne peuvent être examinés que si des infractions capitales font l’objet d’une enquête. Le projet de loi adoubé par le Conseil national assimile donc la demande d’asile à un crime grave. Il n’a même pas été possible de soumettre la fouille à une obligation d’autorisation indépendante.

    L’atteinte est disproportionnée et illégale ; il n’y a en outre pas d’intérêt public supérieur

    D’une part, l’identité de la personne réfugiée n’est pas nécessairement déterminante pour l’issue de la procédure d’asile. Ce qui est décisif, c’est de prouver une persécution dans son pays d’origine ; cela s’applique indépendamment des données personnelles.
    D’autre part, la procédure Dublin se base sur les empreintes digitales, et non les téléphones portables : la réadmission fonctionne seulement si les empreintes digitales de la personne sont enregistrées dans le système Eurodac.
    Si les #preuves_électroniques peuvent permettre de démasquer des passeurs, cela n’aura pas d’influence sur l’issue de la procédure d’asile en question. C’est la situation de persécution qui est déterminante.

    Selon les partisans du oui, l’examen des données ne pourrait avoir lieu qu’avec le #consentement des personnes concernées. Or, celles et ceux qui invoquent effectivement leur droit à la vie privée et refusent de remettre leur téléphone portable violent, selon le projet, leur devoir de coopération et mettent à mal leur #crédibilité pour la suite de la procédure. Leur refus a ainsi de graves conséquences.

    Dans cette optique, il semble plus que douteux que les mesures prévues soient nécessaires et servent à rendre la procédure d’asile suisse plus rapide et plus efficace. En outre, il est plus qu’incertain que la majorité des téléphones portables et des supports de données contiennent des informations utiles sur l’identité, la #nationalité, ou l’#itinéraire du voyage. D’autant plus que la nouvelle risque de se répandre rapidement que les autorités suisses sont autorisées à saisir et analyser les téléphones portables et supports de données. Celles et ceux qui ne souhaitent pas faire l’objet d’une enquête supprimeront facilement les données sensibles.

    Enfin, une recherche, un #stockage intermédiaire et une analyse fiables et sûrs des téléphones mobiles et des supports de données nécessitent des connaissances et une expérience spécifiques. Or, les expert·es en criminalistique informatique sont rares et donc coûteu·ses·x, et il sera probablement difficile d’employer de tel·les spécialistes dans chaque centre fédéral. La loi prévue risque d’entraîner des coûts supplémentaires massifs pour la procédure d’asile.
    Le SEM a mené un court projet pilote pour tester la fouille de supports de données de personnes réfugiées. Au terme de celui-ci, le Conseil fédéral a reconnu que « l’efficacité et l’adéquation des mesures proposées ne peuvent à l’heure actuelle pas être évaluées de manière concluante ».

    L’expérience de l’#Allemagne s’y oppose

    Celle-ci apporte un peu plus de clarté sur les #coûts et l’#efficacité de la mesure : comme l’expose le gouvernement allemand dans sa réponse à une question du groupe parlementaire de gauche, l’Office fédéral des migrations et des réfugié·es (BAMF) a fait lire plus de 10’000 supports de données de requérant·es d’asile en 2019. Dans 4’600 cas, le bureau a demandé l’accès aux données. En avril 2020, les avocates du BAMF l’avaient approuvé dans 3’400 cas. Résultat : Dans environ 58% des cas, aucun résultat exploitable n’a pu être obtenu. Dans environ 40% des cas, les déclarations des requérant·es ont été confirmés, dans 2% seulement, elles ont été réfutées. Ces chiffres peuvent vraisemblablement correspondre à la réalité suisse.
    Selon une étude de la Société allemande pour les libertés individuelles (GFF), les coûts depuis l’introduction du contrôle des supports de données à la mi-2017 jusqu’à la fin 2019 se sont élevés à 11,2 millions d’euros. Environ deux millions s’y ajouteront chaque année. Par ailleurs, la GFF soutient les actions en justice intentées par les personnes réfugiées contre cet empiètement à tous égard disproportionné sur leurs droits.

    Nous demandons au Conseil des Etats de ne pas accepter ce projet.

    Reçu via la mailing-list Solidarité sans frontières, 17.05.2021

    #Suisse #smartphones #contrôle #asile #migrations #réfugiés

  • #Pierre_Lescure, directeur-fondateur de #Canal_plus

    Journaliste curieux de tout, homme de #radio et de #télévision, enfant du #jazz et père des #Enfants_du_rock, Pierre Lescure naît en 1945. Issu d’une famille communiste, il grandit avec deux parents journalistes.

    Au lycée il fait des journaux, et admet lui-même qu’il n’a « jamais rêvé d’être pompier, mais journaliste. » Il découvre la radio avec #Jean-Michel_Desjeunes et entre à ce qui s’appellera bientôt #RTL. Il continue à naviguer dans les différents médias radio et télé : #Antenne_2, #Radio_Monte_Carlo, #Europe_1. Avec son équipe, il invente progressivement « l’#infotainement » : « tout était bon pour vendre le mieux possible l’info, dès lors que l’information dans son sérieux n’est jamais en dessous de 51% ».

    Lors de la création de Canal + au début des années 80, #André_Rousselet lui propose de rejoindre la chaîne en patron d’antenne. Voyant dans le projet une ambition de devenir le #HBO français, Lescure accepte en seulement 20 minutes d’entretien. Il a carte blanche pour créer ce qui sera appelé à postériori « l’#esprit_canal ». Il appelle #Alain_Chabat, #Antoine_de_Caunes, #Michel_Denisot et d’autres de ses amis pour le rejoindre. Il leur transmet son enthousiasme pour la création d’un nouveau ton. Il se définit lui-même comme un « accélérateur », ce qui donne en version non cryptée : « On accélérait la naissance et le déploiement des hommes et des femmes avec qui on avait envie de bosser, et c’était notre plus grand orgueil, notre plus grande fierté. »

    https://www.arteradio.com/son/61664888/pierre_lescure_directeur_fondateur_de_canal

    https://download.www.arte.tv/permanent/arteradio/sites/default/files/sons//04pierre_lescure_hq_fr.mp3

    • À 76 ans, il a son rond de serviette dans l’émission « des popotes » d’Anne-Elisabeth Lemoine sur France 5.
      https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/video-pierre-lescure-paye-8000-euros-dans-c-a-vous-il-parle-sans-tabou_449029

      « Vous gagnez combien quand vous faites C à vous, Pierre Lescure ? ». Le principal intéressé a alors répondu en toute transparence : « C à vous, je crois que c’est un contrat de 8 000 euros par mois ».

      8 000 boules par mois croit-il ! À la louche quoi ! l’argent n’est pas un problème pour ce petit vieux, il en a fait gagner, aussi, à beaucoup d’actionnaires.

      Je préfère les freaks, les losers magnifiques, les mecs héroïques et foireux en même temps.
      https://www.arteradio.com/son/61666149/jb_born_bad_guillot_la_revanche_des_perdants
      https://download.www.arte.tv/permanent/arteradio/sites/default/files/sons//07transmissionjbguillot_hq_fr.mp3


      https://shop.bornbadrecords.net

    • Tous les mois, « Transmission » propose un tête-à-tête d’une heure avec des parcours singuliers, défricheurs et inspirants (Brigitte Fontaine, Marsu (Bérurier Noir), Patrice Leconte, Pierre Lescure, Lio...) pour réconcilier boomers et millennials. Une production ARTE Radio.

      La programmation est pas antipathique mais le ratio de femmes (2 sur 10 pour les invité·es et 2 sur 7 pour les intervieweur·euses) ou de personnes racisées (0/10 et 0/7) est pas fameux si l’ambition est vraiment de réconcilier boomers et millennials.

    • « On veut la juste moitié du gâteau » : à Arte, mobilisation pour une parité pleine et entière
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/05/14/on-veut-la-juste-moitie-du-gateau-mobilisation-a-arte-pour-une-parite-pleine
      Une pétition lancée par un groupe anonyme de collaboratrices, et soutenue par bon nombre de salariés, réclame la nomination de deux femmes, sur quatre membres, au sein du comité de gérance de la chaîne.

      La revendication est amicale, mais ferme, voire sans appel. Alors que deux postes stratégiques se libèrent au sommet des instances du groupement économique d’intérêt européen (GEIE) d’Arte, le siège social de la chaîne franco-allemande installé à Strasbourg, il est hors de question que ces deux fonctions ne reviennent pas à deux femmes. C’est en tout cas ainsi qu’un groupe anonyme de collaboratrices de la chaîne voient les choses, de même qu’un nombre conséquent de salariés qui se sont ralliés à leur panache paritaire. Leur raisonnement est élémentaire : puisque le comité de gérance qui accueillera bientôt ces nouveaux membres, l’un à la direction de la gestion, l’autre à la direction des programmes, est composé de quatre personnes dont deux hommes déjà en poste, deux directrices doivent s’installer à leurs côtés. « On veut la juste moitié du gâteau », résume une pétitionnaire.

      Le sujet a commencé à monter en février, lorsque sept collègues (dont certaines investies de responsabilités, et qui ne réclament aucune promotion pour elles-mêmes) ont résumé la problématique dans une lettre ouverte largement distribuée en interne. Signée par 442 salariés, dont 110 hommes (le GEIE compte 470 équivalents temps plein, Arte France, 250), la missive a été approuvée par les élus au comité social et économique, qui s’en sont fait l’écho lors de réunions du CSE et en assemblée générale, avant d’être directement transmise aux dirigeants de la chaîne.62,5 % de l’effectif global.
      Un funambule sur son fil

      « Bruno Patino a répondu à plusieurs reprises qu’il trouvait notre démarche légitime », reconnaissent trois des initiatrices de la démarche. Heureuse nouvelle, puisque le président d’Arte France, également président du GEIE depuis janvier et, à ce titre, membre du comité de gérance, doit procéder à l’une des deux nominations, à la direction des programmes. L’Allemand Peter Weber, vice-président du GEIE, a, lui, la responsabilité de proposer un nom pour la direction de la gestion. « On sait que Peter Weber cherche une femme », assure l’une des autrices de la lettre, qui y voit un premier acquis. Reste l’autre poste, pour lequel Bruno Patino est scruté comme un funambule sur son fil. « Il risque de nommer un homme, et d’estimer atteindre la parité en nommant des femmes à des postes d’adjointes », croit savoir une revendicatrice. L’identité des personnes pressenties sera connue fin mai, soit quelques jours avant l’assemblée générale du 9 juin censée approuver les nominations, pour une prise de fonction au premier janvier 2022.

      #parité #boysclub

  • Démarchage téléphonique : les associations de consommateurs fustigent le projet du gouvernement

    Le projet de décret autorise des créneaux de plus de cinquante heures d’appel par semaine, sur six jours.

    Douze associations de défense des consommateurs ont critiqué mercredi un projet de décret du gouvernement sur le démarchage téléphonique, en cours de consultation au Conseil national de la consommation, « qui aboutit à légitimer le harcèlement dont sont victimes les consommateurs ».

    « Alors que le démarchage téléphonique s’est accentué avec la crise sanitaire, on attendrait du gouvernement qu’il use de sa prérogative pour instaurer des règles intransigeantes pour garantir la tranquillité des consommateurs », écrivent dans un communiqué mercredi les douze associations, l’ADEIC, l’AFOC, l’ALLDC, la CSF, le CNAFAL, la CNAFC, la CLCV, Familles de France, Familles Rurales, INDECOSA-CGT, l’UFC-Que Choisir et l’Unaf.

    Créneaux de 50 heures d’appel par semaine
    Or, selon elles, le projet de décret « autorise pourtant des créneaux de plus de cinquante heures d’appel par semaine, sur six jours ». En outre, si les consommateurs déclinent la proposition commerciale dès le premier appel, « le démarcheur d’une même entreprise sera autorisé à les appeler jusqu’à quatre fois au total au cours du même mois, soit une fois par semaine », s’indignent les associations.

    « Cette tolérance est d’autant plus inacceptable qu’elle constitue un quasi blanc-seing aux professionnels, comme ceux de la fourniture d’énergie ou des travaux de la maison, qui échappent encore à tout encadrement sectoriel », fustigent ces douze associations. Toutes sont membres du collège des associations de défense des consommateurs, qui fait partie du Conseil national de la consommation, un organisme paritaire consultatif créé en juillet 1983.

    Pétition : 450.000 signatures
    Plusieurs d’entre elles avaient lancé en janvier 2020 une pétition contre ce démarchage, et ont indiqué mercredi avoir collecté 450.000 signatures. Elles demandent « la réécriture intégrale du projet de décret » gouvernemental afin que les créneaux horaires durant lesquels le démarchage est autorisé soient réduits « drastiquement » . Et que soit généralisé « le droit des consommateurs qui déclinent une proposition commerciale à ne pas être rappelés » , ce qui avait été « obtenu par la loi sur le secteur de l’assurance ».

    Fichier Bloctel
    En France, à l’heure actuelle, chacun peut être démarché, sauf s’il a inscrit son numéro au fichier Bloctel, service mis en place mi-2016 qui permet théoriquement de ne plus être dérangé par des appels non souhaités. Le démarchage téléphonique n’a toutefois « pas été limité par Bloctel. Quatre ans après sa mise en place, le dispositif s’avère inefficace en raison de dérogations bien trop extensives et de sanctions insuffisamment dissuasives », critiquaient ces associations en janvier.

    #démarchage_téléphonique #bloctel #Téléphonie #données_personnelles #démarchage #vie_privée #fléau #harcèlement #EnMarche #escroquerie #violence

    Source : https://www.lefigaro.fr/flash-eco/demarchage-telephonique-les-associations-de-consommateurs-fustigent-le-proj

  • « Télégrèves » chez IBM et Facebook : une mobilisation syndicale d’un nouveau genre
    https://www.lemonde.fr/emploi/article/2021/05/03/telegreves-chez-ibm-et-facebook-une-mobilisation-syndicale-d-un-nouveau-genr

    Pour protester contre un plan de suppression de postes, des salariés d’IBM France en télétravail se sont mis en grève depuis chez eux. Cette nouvelle forme de contestation est-elle appelée à devenir la norme ?

    Lorsque les salariés se retrouvent confinés chez eux, dans l’impossibilité de se réunir physiquement, comment protester contre des suppressions de postes ? La CGT d’IBM France a tenté une solution originale. Pour manifester contre un plan de restructuration impliquant 1 251 suppressions de postes, le syndicat a appelé les salariés à entamer une grève virtuelle. En réponse à ce mot d’ordre, le 16 avril, près de quatre-vingts employés d’IBM France se sont déconnectés de leur ordinateur portable et de tous leurs autres outils de travail en ligne, selon la CGT.

    Une poignée de salariés a même tenté l’« invasion numérique » d’une réunion en ligne du comité social et économique (CSE) se tenant le même jour. La CGT leur avait communiqué les codes d’accès de la visioconférence. « Soixante-dix à quatre-vingts collègues de la CGT ont débarqué [dans la réunion en ligne], relate Frank Setruk, délégué syndical CFE-CGC chez IBM. la tentative n’a duré que dix minutes, c’était plutôt bon enfant. »

    L’organisation de ces « télémanifestations » n’est pas totalement inédite. Confrontées à la dématérialisation croissante des rapports sociaux, les organisations syndicales ont appris à se saisir des outils numériques pour créer de nouvelles formes de mobilisation. Toujours chez IBM, en 2008, les salariés italiens de la société informatique sont allés jusqu’à mettre sur pied une grève… par avatars interposés sur Second Life, une plate-forme présentant un univers virtuel et sur laquelle IBM est très présent, en mettant en place un piquet de grève virtuel.Retour ligne automatique
    Pas l’unanimité

    La pandémie semble avoir donné un coup d’accélérateur à ces initiatives. Ces derniers mois, plusieurs « télégrèves » se sont tenues dans les entreprises œuvrant dans le secteur des médias et des hautes technologies, où les salariés ont l’habitude de travailler à distance et d’utiliser les outils en ligne. C’est ainsi qu’en décembre 2020 la quasi-totalité de la rédaction de la revue Le Moniteur des travaux publics et du bâtiment s’est mise en télégrève pour protester contre des suppressions de postes. Quelques mois plus tôt, chez Facebook, des employés de la firme américaine ont manifesté leur mécontentement en participant à une grève en ligne en juin 2020, devant la décision de Mark Zuckerberg de ne pas modérer des messages polémiques de Donald Trump.

    Si le télétravail de masse semble favoriser l’essor de ces mobilisations, les télégrèves ne font pas l’unanimité chez les représentants syndicaux. « C’est vrai que ce type de mouvement a un retentissement médiatique qui n’est pas forcément négatif, commente, dubitatif, Marcel Yemsi, élu CSE IBM Grand Sud et CSE-Central CFDT IBM communication et réseaux sociaux. Mais sur les télégrèves, comme sur les grèves, on a un avis très mitigé. Bien souvent, c’est faire perdre de l’argent au salarié pour un résultat quasi nul. Et chez IBM, on a une population composée à plus de 95 % de cadres, très difficile à mobiliser. »

    Au demeurant, l’intersyndicale (UNSA, CFE-CGC, CFDT, CFTC) ne s’était pas associée au mouvement organisé par la CGT d’IBM France. Mais les autres syndicats n’avaient pas été prévenus, assurent leurs représentants. « En ce qui concerne l’invasion de la salle numérique de visioconférence, on a été mis devant le fait accompli, déclare Frank Setruk, plutôt favorable à cette initiative. De mon point de vue, c’est un moyen d’expression tout à fait acceptable. »

    Le responsable syndical se montre plus réservé sur les télégrèves : « Sur le principe, on n’est pas contre, à condition que les salariés se mobilisent suffisamment pour que cela ait un impact visible. Cette solution est à manipuler avec beaucoup de précautions, pour que cela n’accélère pas le remplacement des postes de salariés par l’intelligence artificielle. »Retour ligne automatique
    Via un simple clic

    Chez IBM, les télégrèves sont facilitées par la numérisation des processus RH : via un simple clic dans une application, mise en place par la société informatique, les salariés peuvent se déclarer en grève depuis chez eux. Après avoir entré un code spécifique sur cette plate-forme, leur préavis de grève se retrouve instantanément transféré au service paie. « Selon moi, les salariés ne peuvent pas se dispenser d’un mail pour expliquer les motifs de leur grève », avertit toutefois Me Sahra Cheriti, avocate associée spécialisée en droit social au sein du cabinet Aguera Avocats.

    Tout comme les grèves physiques, les télégrèves sont parfaitement légales, est d’avis Me Cheriti, à partir du moment où la mobilisation répond à trois critères : « Les salariés doivent être au moins deux, procéder à un arrêt total du travail et se déclarer en grève auprès de leur employeur en indiquant les motifs. »

    L’avocate ne voit pas non plus d’objections aux tentatives de télémanifestations : « Ce n’est que la déclinaison numérique de ce qui se ferait sur place, commente Me Sahra Cheriti. Il faudrait que l’employeur arrive vraiment à démontrer que les salariés ont commis une faute lourde, en nuisant à l’entreprise, pour pouvoir les sanctionner. » Une sanction qui, elle, n’aurait rien de virtuel.

    #IBM #Facebook #lutte #syndicat #télétravail #travail #CFDT #CGT

  • "Il était une fois..." l’ #éducation_scientifique populaire, avec #Albert_Barillé

    Eviter les caries, se laver les mains, se faire vacciner... vous faites peut-être partie des millions d’enfants qui ont eu accès aux bases de l’éducation à l’anatomie et à la santé grâce à « Il était une fois la vie », et grâce à son créateur visionnaire : Albert Barillé.

    [...]

    Albert Barillé : « Les gens responsables se doivent d’alimenter de façon utile les jeunes cervelles où tant de cases restent à remplir. Et si de plus nous parvenons à rassembler autour du poste les parents et enfants, et contribuer au dialogue entre eux, alors mon vœu sera exaucé. »

    #Michel_Legrand à la musique, #Roger_Carel à la voix (du personnage Maestro)

    https://www.franceculture.fr/medias/il-etait-une-fois-leducation-scientifique-populaire-avec-albert-barill

    https://www.dailymotion.com/video/x80rdes

    #télévision #c'était_mieux_avant #vieux_cons #éducation_populaire

    • mais tellement… imaginons si là yavait des épisodes qui expliquent ludiquement comment foncitonne le Covid, comment restent en suspens les particules dans l’air, quand mettre le masque,comment le fait de l’enlever juste un peu dans une pièce fermée fait qu’on choppe quand même le truc si présent dans la pièce, etc, etc.

  • Les télétravailleurs, nouvel eldorado des pays en manque de touristes
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/13/les-teletravailleurs-nouvel-eldorado-des-pays-en-manque-de-touristes_6076537

    Les télétravailleurs, nouvel eldorado des pays en manque de touristes
    Par Marie Charrel. Les Bermudes, les Canaries, l’Estonie ou encore la Croatie tentent d’attirer ces profils pour compenser en partie l’effondrement du tourisme. Certains Etats accueillent tous les télétravailleurs, d’autres ne veulent que les plus aisés.
    Ce n’est pas le paradis, mais à l’écouter, ça y ressemble. « Nous nous réveillons avec le bruit des vagues et commençons la journée par une promenade sur la plage, raconte Carole Reed. Puis nous enchaînons les réunions sur Zoom dans notre bungalow, mais nous nous astreignons à refermer l’ordinateur à 17 heures pour aller nager dans l’océan. »
    Il y a un an, lorsque la pandémie a commencé, cette conseillère artistique vivait à New York avec son mari, responsable marketing, et leurs deux ados. En septembre 2020, face à la perspective d’être à nouveau confinés à quatre dans leur appartement, elle a choisi d’embarquer sa famille aux Bermudes. Sa fille a intégré le lycée local pour quelques mois, son fils suit les cours de son établissement new-yorkais en ligne. (...)Carole et sa famille n’ont pas choisi les Bermudes par hasard : l’archipel, également connu pour son statut de paradis fiscal, se démène pour attirer les personnes en télétravail, comme eux. En juillet 2020, il a lancé « Work from Bermuda », un certificat de résidence leur permettant de s’installer jusqu’à un an sur son sol, à condition de prouver qu’ils travaillent à distance pour une entreprise étrangère.
    Depuis quelques mois, de plus en plus de pays et régions dépendants du tourisme proposent le même genre de programme : Hawaï, Montserrat et Aruba dans la mer Caraïbes, l’île Maurice, le Costa Rica, la Géorgie, Buenos Aires…Certains Etats accueillent tous les télétravailleurs, sans distinction. D’autres ciblent les plus aisés : La Barbade, dans les Caraïbes, accueille seulement ceux qui gagnent plus de 50 000 dollars (42 000 euros) par an. Seuls ceux touchant plus de 5 000 dollars (4 200 euros) par mois peuvent postuler au visa créé par Dubaï, qui leur offre au passage une exonération de l’impôt local sur le revenu.L’Europe n’est pas en reste : l’Estonie, qui se targue d’être un pays ultra-connecté à défaut d’avoir du soleil, a placé la barre à 3 500 euros mensuels pour le sien. Et la Croatie, à 16 907,5 kunas par mois, soit 2 230 euros, pour pouvoir rester jusqu’à un an sur place – là encore avec une exonération d’impôt sur le revenu à la clé. « A terme, la Croatie pourrait attirer jusqu’à 50 000 travailleurs à distance toute l’année, rêve Jan de Jong, l’entrepreneur néerlandais qui a soufflé au gouvernement l’idée de créer ce permis de résidence pour nomades numériques. Pour un pays dont 20 % des revenus dépendent du tourisme, cela représente les prémices d’une nouvelle activité, plus durable. »
    Pour la Croatie, Hawaï ou les îles caribéennes, le pari, un peu désespéré, est le même : compenser au moins en partie l’effondrement du tourisme lié à la pandémie, en attirant certains des millions de salariés assignés au télétravail. En particulier ceux des pays industrialisés gagnant bien leur vie.
    « Le phénomène des nomades digitaux n’est pas nouveau, mais jusqu’ici, il s’agissait d’une communauté très particulière de jeunes, souvent indépendants, rejetant la routine de l’entreprise et changeant souvent d’endroit : beaucoup de ceux-là ont été contraints de rentrer chez eux avec la pandémie », analyse David Cook, anthropologiste au University College de Londres, spécialiste du sujet.Les nouveaux télétravailleurs ont un profil différent : « Ce sont plutôt des salariés incités à rester chez eux par leur entreprise en raison du Covid-19, et qui ont découvert que les réunions Zoom peuvent se tenir de n’importe où avec une bonne connexion Internet. »Dans les Canaries, Nacho Rodriguez, créateur de la plate-forme Repeople.co, travaille depuis six ans à la création d’une communauté de travailleurs à distance sur l’île de Gran Canaria. En collaboration avec l’office du tourisme et les autorités locales, il a créé des espaces de cotravail, organise des conférences et des campagnes de promotion sur le sujet. Il y a trois ans, l’île voisine de Tenerife a suivi : elle ne propose pas de visa spécifique mais offre un « passe de bienvenue » aux nouveaux arrivants, avec des réductions sur les activités sportives et des rencontres régulières, animées sur des groupes Facebook ou WhatsApp.Réseauter au soleil, randonner ou surfer après le travail : il n’en fallait pas plus pour convaincre Clodimir Bogaert de faire ses valises. Après le deuxième confinement, lorsque son entreprise DailyMotion est repassée en télétravail, il a quitté Paris, où il étouffait, pour quelques semaines à Fuerteventura, aux Canaries.
    (...) . La stratégie des Canaries, comme celle de la Croatie ou des Bermudes, n’est pas sans rappeler celle déployée par Lisbonne pour attirer les retraités français ou allemands sur son sol, notamment grâce à des avantages fiscaux.D’ailleurs, le Portugal mise aussi sur les nomades numériques : l’archipel de Madère vient de créer un « village » à Ponta do Sol pour les accueillir, avec un accès gratuit à un espace de travail, des activités et une aide pour le logement. Une centaine de candidats s’y sont déjà installés. « Ils profiteront de la beauté de l’île, mais ils contribueront aussi à la survie de nombreux commerces liés au tourisme », espère Micaela Viera, de Start-Up Madeira, l’incubateur d’entreprises impliqué dans le projet.
    Pour le moment, le poids macroéconomique des télétravailleurs est très loin de compenser la non-venue des touristes. Mais leur impact local n’est pas négligeable dans les quelques endroits prisés. « Lorsque les liaisons aériennes ont été suspendues, les seize appartements que je gère en front de mer se sont retrouvés vides », raconte Juancho Betancor, de Living Las Canteras, à Gran Canaria. Après des mois difficiles, il a réorienté son offre vers des locations à moyen terme en baissant un peu les prix, et a équipé les logements de matériel de bureau. Désormais, 90 % sont occupés par des télétravailleurs venus de toute l’Europe. Ils y restent plusieurs semaines, contre sept jours en moyenne pour les touristes traditionnels. (...)
    Du côté de Zagreb, la capitale croate, le phénomène suscite des vocations. Toutes deux salariées à Amsterdam, Anamarija Uzbinec et Dora Zane se sont installées en télétravail en Croatie, leur pays d’origine, au début de la pandémie. Leur situation personnelle leur a inspiré la création de Goingremotely.com, un site aidant les télétravailleurs à trouver un logement sur place. Barbara Loncaric Lucic et Suzana Livaja, elles, ont lancé Adriatic Sea Change, une entreprise qui aide les non-Européens à obtenir le visa croate pour nomades numériques, et à explorer la vie locale.
    Mais une fois la pandémie sous contrôle, les candidats au travail à distance seront-ils toujours aussi nombreux ? Difficile à dire. Beaucoup veulent néanmoins croire que le Covid-19 aura durablement changé les pratiques.
    « Le télétravail montait déjà avant, la pandémie a accéléré ce basculement : les entreprises ne pourront pas revenir complètement en arrière, d’autant qu’offrir cette flexibilité sera désormais un argument pour attirer les bons candidats », estime Clodimir Bogaert. Son employeur DailyMotion permet désormais à ses salariés de travailler jusqu’à trois mois par an à distance et à l’étranger, ou aussi longtemps qu’ils le souhaitent en France. De grands groupes, comme Facebook, Twitter et PSA, ont également annoncé qu’ils favoriseraient durablement le télétravail.Si cela se confirme, la bataille pour séduire les nouveaux nomades numériques ne fait que commencer. « Ces programmes lancés par des petits pays pour les attirer pourraient changer durablement la façon dont nous concevons les vacances, le travail, mais aussi la citoyenneté », conclut David Cook.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#teletravail#nomadenumerique#pandemie#tourisme#travailleurmigrant#politiquemigratoire

  • #Campagnes de #dissuasion massive

    Pour contraindre à l’#immobilité les candidats à la migration, jugés indésirables, les gouvernements occidentaux ne se contentent pas depuis les années 1990 de militariser leurs frontières et de durcir leur législation. Aux stratégies répressives s’ajoutent des méthodes d’apparence plus consensuelle : les campagnes d’information multimédias avertissant des #dangers du voyage.

    « Et au lieu d’aller de l’avant, il pensa à rentrer. Par le biais d’un serment, il dit à son cousin décédé : “Si Dieu doit m’ôter la vie, que ce soit dans mon pays bien-aimé.” » Cette #chanson en espagnol raconte le périple d’un Mexicain qui, ayant vu son cousin mourir au cours du voyage vers les États-Unis, se résout à rebrousser chemin. Enregistrée en 2008 grâce à des fonds gouvernementaux américains, elle fut envoyée aux radios de plusieurs pays d’Amérique centrale par une agence de #publicité privée, laquelle se garda bien de révéler l’identité du commanditaire (1).

    Arme de découragement typiquement américaine ? Plusieurs États européens recourent eux aussi à ces méthodes de #communication_dissuasive, en particulier depuis la « crise » des réfugiés de l’été 2015. En #Hongrie comme au #Danemark, les pouvoirs publics ont financé des publicités dans des quotidiens libanais et jordaniens. « Les Hongrois sont hospitaliers, mais les sanctions les plus sévères sont prises à l’encontre de ceux qui tentent d’entrer illégalement en Hongrie », lisait-on ici. « Le Parlement danois vient d’adopter un règlement visant à réduire de 50 % les prestations sociales pour les réfugiés nouvellement arrivés », apprenait-on là (2). En 2017, plusieurs #artistes ouest-africains dansaient et chantaient dans un #clip intitulé #Bul_Sank_sa_Bakane_bi (« Ne risque pas ta vie »). « L’immigration est bonne si elle est légale », « Reste en Afrique pour la développer, il n’y a pas mieux qu’ici », « Jeunesse, ce que tu ignores, c’est qu’à l’étranger ce n’est pas aussi facile que tu le crois », clamait cette chanson financée par le gouvernement italien dans le cadre d’une opération de l’#Organisation_internationale_pour_les_migrations (#OIM) baptisée « #Migrants_conscients » (3).

    « Pourquoi risquer votre vie ? »

    Ces campagnes qui ciblent des personnes n’ayant pas encore tenté de rejoindre l’Occident, mais susceptibles de vouloir le faire, insistent sur l’inutilité de l’immigration irrégulière (ceux qui s’y essaient seront systématiquement renvoyés chez eux) et sur les rigueurs de l’« État-providence ». Elles mettent en avant les dangers du voyage, la dureté des #conditions_de_vie dans les pays de transit et de destination, les #risques de traite, de trafic, d’exploitation ou tout simplement de mort. Point commun de ces mises en scène : ne pas évoquer les politiques restrictives qui rendent l’expérience migratoire toujours plus périlleuse. Elles cherchent plutôt à agir sur les #choix_individuels.

    Déployées dans les pays de départ et de transit, elles prolongent l’#externalisation du contrôle migratoire (4) et complètent la surveillance policière des frontières par des stratégies de #persuasion. L’objectif de #contrôle_migratoire disparaît sous une terminologie doucereuse : ces campagnes sont dites d’« #information » ou de « #sensibilisation », un vocabulaire qui les associe à des actions humanitaires, destinées à protéger les aspirants au départ. Voire à protéger les populations restées au pays des mensonges de leurs proches : une vidéo financée par la #Suisse (5) à destination du Cameroun enjoint ainsi de se méfier des récits des émigrés, supposés enjoliver l’expérience migratoire (« Ne croyez pas tout ce que vous entendez »).

    Initialement appuyées sur des médias traditionnels, ces actions se développent désormais via #Facebook, #Twitter ou #YouTube. En #Australie, le gouvernement a réalisé en 2014 une série de petits films traduits dans une quinzaine de langues parlées en Asie du Sud-Est, en Afghanistan et en Indonésie : « Pas question. Vous ne ferez pas de l’Australie votre chez-vous. » Des responsables militaires en treillis exposent d’un ton martial la politique de leur pays : « Si vous voyagez par bateau sans visa, vous ne pourrez jamais faire de l’Australie votre pays. Il n’y a pas d’exception. Ne croyez pas les mensonges des passeurs » (6).

    Les concepteurs ont sollicité YouTube afin que la plate-forme diffuse les #vidéos sous la forme de publicités précédant les contenus recherchés par des internautes susceptibles d’émigrer. Le recours aux #algorithmes permet en effet de cibler les utilisateurs dont le profil indique qu’ils parlent certaines langues, comme le farsi ou le vietnamien. De même, en privilégiant des vidéos populaires chez les #jeunes, YouTube facilite le #ciblage_démographique recherché. Par la suite, ces clips ont envahi les fils d’actualités Facebook de citoyens australiens issus de l’immigration, sélectionnés par l’#algorithme car ils parlent l’une des langues visées par la campagne. En s’adressant à ces personnes nées en Australie, les autorités espéraient qu’elles inviteraient elles-mêmes les ressortissants de leur pays d’origine à rester chez eux (7).

    C’est également vers Facebook que se tourne le gouvernement de la #Norvège en 2015. Accusé de passivité face à l’arrivée de réfugiés à la frontière russe, il finance la réalisation de deux vidéos, « Pourquoi risquer votre vie ? » et « Vous risquez d’être renvoyés » (8). Les utilisateurs du réseau social avaient initialement la possibilité de réagir, par le biais des traditionnels « j’aime » ou en postant des commentaires, ce qui aurait dû permettre une circulation horizontale, voire virale, de ces vidéos. Mais l’option fut suspendue après que la page eut été inondée de commentaires haineux issus de l’extrême droite, suscitant l’embarras de l’État.

    Ici encore, Facebook offre — ou plutôt, commercialise — la possibilité de cibler des jeunes hommes originaires d’Afghanistan, d’Éthiopie et d’Érythrée, dont le gouvernement norvégien considère qu’ils ne relèvent pas du droit d’asile. L’algorithme sélectionne en particulier les personnes situées hors de leur pays d’origine qui ont fait des recherches sur Internet dénotant leur intérêt pour l’Europe et la migration. Il s’agit de toucher des migrants en transit, qui hésitent quant à leur destination, et de les dissuader de choisir la Norvège. Les Syriens ne font pas partie des nationalités visées, afin de ne pas violer le droit d’asile. De même, le message mentionne explicitement que seuls les adultes seront refoulés, afin de ne pas contester le droit des enfants à être pris en charge.

    À plusieurs reprises, depuis 2015, les autorités belges ont elles aussi utilisé Facebook pour ce type d’initiatives (9). En 2018, des photographies de centres de détention et d’un jeune migrant menotté, assorties du slogan « Non à l’immigration illégale. Ne venez pas en #Belgique » (10), furent relayées à partir d’une page Facebook créée pour l’occasion par l’Office des étrangers. Cette page n’existait toutefois qu’en anglais, ce qui a fait croire à un faux (y compris parmi les forces de l’ordre), poussant le gouvernement belge à la supprimer au profit d’un site plus classique, humblement intitulé « Faits sur la Belgique » (11).

    Si de telles initiatives prolifèrent, c’est que les États européens sont engagés dans une course à la dissuasion qui les oppose les uns aux autres. Le 30 mai 2018, en France, M. Gérard Collomb, alors ministre de l’intérieur, affirmait lors d’une audition au Sénat que les migrants faisaient du « #benchmarking » pour identifier les pays les plus accueillants. Cette opinion semble partagée par ses pairs, et les États se montrent non seulement fermes, mais soucieux de le faire savoir.

    Le recours aux plates-formes de la Silicon Valley s’impose d’autant plus aisément que les autorités connaissent l’importance de ces outils dans le parcours des migrants. Une très large majorité d’entre eux sont en effet connectés. Ils dépendent de leur #téléphone_portable pour communiquer avec leur famille, se repérer grâce au #GPS, se faire comprendre par-delà les barrières linguistiques, conserver des photographies et des témoignages des atrocités qui justifient leur demande d’asile, appeler au secours en cas de naufrage ou de danger, ou encore retrouver des connaissances et des compatriotes dispersés.

    Un doute taraudait les autorités des États occidentaux : en connectant les individus et en leur facilitant l’accès à diverses sources d’information, les #technologies_numériques ne conféraient-elles pas une plus grande #autonomie aux migrants ? Ne facilitaient-elles pas en définitive l’immigration irrégulière (12) ? Dès lors, elles s’emploieraient à faire de ces mêmes outils la solution au problème : ils renseignent sur la #localisation et les caractéristiques des migrants, fournissant un canal privilégié de communication vers des publics ciblés.

    Systématiquement financées par les États occidentaux et impliquant de plus en plus souvent les géants du numérique, ces campagnes mobilisent aussi d’autres acteurs. Adopté sous les auspices de l’Organisation des Nations unies en 2018, le pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (ou pacte de Marrakech) recommande ainsi de « mener des campagnes d’information multilingues et factuelles », d’organiser des « réunions de sensibilisation dans les pays d’origine », et ce notamment pour « mettre en lumière les risques qu’il y a à entreprendre une migration irrégulière pleine de dangers ». Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) et l’OIM jouent donc le rôle d’intermédiaires privilégiés pour faciliter le financement de ces campagnes des États occidentaux en dehors de leur territoire.

    Efficacité douteuse

    Interviennent également des entreprises privées spécialisées dans le #marketing et la #communication. Installée à Hongkong, #Seefar développe des activités de « #communication_stratégique » à destination des migrants potentiels en Afghanistan ou en Afrique de l’Ouest. La société australienne #Put_It_Out_There_Pictures réalise pour sa part des vidéos de #propagande pour le compte de gouvernements occidentaux, comme le #téléfilm #Journey, qui met en scène des demandeurs d’asile tentant d’entrer clandestinement en Australie.

    Enfin, des associations humanitaires et d’aide au développement contribuent elles aussi à ces initiatives. Créée en 2015, d’abord pour secourir des migrants naufragés en Méditerranée, l’organisation non gouvernementale (ONG) #Proactiva_Open_Arms s’est lancée dans des projets de ce type en 2019 au Sénégal (13). Au sein des pays de départ, des pans entiers de la société se rallient à ces opérations : migrants de retour, journalistes, artistes, dirigeants associatifs et religieux… En Guinée, des artistes autrefois engagés pour l’ouverture des frontières militent à présent pour l’#immobilisation de leurs jeunes compatriotes (14).

    Le #discours_humanitaire consensuel qui argue de la nécessité de protéger les migrants en les informant facilite la coopération entre États, organisations internationales, secteurs privé et associatif. La plupart de ces acteurs sont pourtant étrangers au domaine du strict contrôle des frontières. Leur implication témoigne de l’extension du domaine de la lutte contre l’immigration irrégulière.

    Avec quelle #efficacité ? Il existe très peu d’évaluations de l’impact de ces campagnes. En 2019, une étude norvégienne (15) a analysé leurs effets sur des migrants en transit à Khartoum, avec des résultats peu concluants. Ils étaient peu nombreux à avoir eu connaissance des messages gouvernementaux et ils s’estimaient de toute manière suffisamment informés, y compris à propos des aspects les plus sombres de l’expérience migratoire. Compte tenu de la couverture médiatique des drames de l’immigration irrégulière, il paraît en effet vraisemblable que les migrants potentiels connaissent les risques… mais qu’ils migrent quand même.

    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/03/PECOUD/62833
    #migrations #réfugiés #privatisation #Italie #humanitaire #soft_power

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    Ajouté à la métaliste sur les #campagnes de #dissuasion à l’#émigration :
    https://seenthis.net/messages/763551

    ping @isskein @karine4 @_kg_ @rhoumour @etraces

  • Telecomix : les anciens combattants numériques des révolutions arabes se livrent | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/200421/telecomix-les-anciens-combattants-numeriques-des-revolutions-arabes-se-liv

    Un article long et passionnant sur ces hackers français investis dans le soutien aux révolutions arabes.

    À partir de la fin 2010, ce collectif de hackeurs s’était plongé dans les révolutions arabes, apportant conseils et soutien techniques aux militants. Dix ans après, quatre de ses membres reviennent sur cette période, leurs exploits et leurs déceptions.

    « Telecomix me manquera toujours. » Même si dix années ont passé, le hackeur français Kheops est aujourd’hui encore ému lorsqu’il évoque son groupe d’amis avec lequel il s’était plongé dans le tourbillon des révolutions arabes de l’année 2011.

    Telecomix était, à l’origine, un collectif né deux ans plus tôt, lorsque, en avril 2009, l’hacktiviste suédois Erik Josefsson propose aux différents groupes hackeurs et associations de défense des libertés numériques d’Europe d’unir leurs forces.

    L’idée était de donner une visibilité politique à l’hacktivisme pour peser dans le débat public et défendre ses idéaux de libre circulation de l’information, de partage des connaissances, de lutte contre la censure et la surveillance…

    Des hackeurs allemands, des militants protéléchargement suédois de The Pirate Bay, des défenseurs des libertés numériques de l’association française La Quadrature du Net… se retrouvent sur un canal IRC, un système de discussion instantanée, au départ pour lutter contre le Paquet Télécom, une vaste réforme de la législation européenne sur les télécommunications.

    « Je suis arrivé en 2010 un peu comme un cheveu sur la soupe par le biais d’un copain, se souvient Bluetouff. J’avais hébergé mon blog chez eux car je n’avais pas de sous, que l’ambiance était sympa, qu’il s’agissait d’un hébergement communautaire… Mais, très vite, je me suis rendu compte qu’ils avaient d’autres activités. »

    #Hacking #Telecomix #Hackers #Révolutions_arabes #Printemps_arabes

  • Tuer l’indien dans le coeur de l’enfant - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/093799-000-A/tuer-l-indien-dans-le-coeur-de-l-enfant
    https://api-cdn.arte.tv/api/mami/v1/program/fr/093799-000-A/1920x1080?ts=1618391296&watermark=true&text=true

    Adopté au #Canada en 1876, l’#Indian_Act avait pour but de faire des #Amérindiens des citoyens de seconde zone séparés de la population blanche, et de sédentariser un #peuple_nomade pour mieux contrôler ses territoires et ses ressources. Un #génocide_culturel, des générations d’enfants violentés : une enquête implacable sur l’origine des traumatismes qui hantent les communautés autochtones du Canada.

  • Ministers urged to give UK home-workers a ‘right to disconnect’
    https://www.theguardian.com/society/2021/apr/13/ministers-urged-to-give-uk-home-workers-a-right-to-disconnect

    Addition to employment bill would help people switch off and protect mental health, says union Ministers are being urged to tackle the “dark side” of remote working by giving employees a legal “right to disconnect” to improve their mental health. After a year of disruption caused by the coronavirus pandemic, the union Prospect, which represents specialists such as scientists, engineers and tech workers, wants companies to be legally required to negotiate with staff and agree rules on when (...)

    #GigEconomy #santé #télétravail #travail

    ##santé
    https://i.guim.co.uk/img/media/7f12dce95b46e2ce75acff2f3192aa13ad32e4a3/0_448_6720_4032/master/6720.jpg