• Délit de faciès. Instagram veut rendre impossible l’envoi de dick pics ("photos de pénis") et autres contenus non sollicités. Ciotti s’est déjà plaint à la plateforme : « Puisque je vous dis que c’est ma tête. »
    https://piaille.fr/@echodelaboucle/110706358372274273

    Lassé par les blagues sur les chauves, Éric Ciotti réclame des peignes planchers

    #tête_de_noeud

  • Législatives partielles : un candidat a-t-il le droit de retoucher sa photo sur les tracts et les affiches électorales ? – Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/legislatives-partielles-un-candidat-a-t-il-le-droit-de-retoucher-sa-photo
    https://www.liberation.fr/resizer/ZuRZPNysE7R7IGkhu7EsueN8lH4=/768x0/filters:format(jpg):quality(70):focal(620x610:630x620)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/74AY65LOXZBS7F7ROAXNKRN3E4.jpg

    Trois candidates d’Egalité Europe Ecologie, un parti soutenant Emmanuel Macron, affichent des visages n’ayant rien à voir avec ceux qui figuraient sur leurs tracts lors des législatives de juin.

    C’est ce vieux projet à toi, ça, @fil : un réseau social avec uniquement des gens qui n’existent pas, créés de toute pièce par tes algorithmes. Tu n’imaginais pas que ça allait devenir un vrai parti politique, non ?

    • Ah tiens, encore un privilège de celleux qui veulent représenter les autres.
      Les autres ce sont les #illégitimes qui sont dans la rue en ce moment, elleux ont une obligation de photo d’identité qui sera refusée par la préfecture si iels sourient, ou quand leurs cheveux couvrent le front, si la lumière est incorrecte, ou la main est devant la bouche, bref, si iels ne sont pas jugé·es reconnaissables quand la police les voit marcher dans la foule et les arrête avec une tonfa pour voir leur photo. Rooo, il y aurait donc deux poids deux mesures ? Ces photographies d’illégitimes estampillées légales sont ensuite numérisées dans le but de les amalgamer dans des bases de données de logiciels de reconnaissance faciale. Cela permet d’enrichir les vendeurs de terroristes par reconnaissance biométrique, un procédé couteux mais qui rassurent les légitimes qui eux, n’ont pas besoin qu’on s’assure de leur identité à coup de tonfa, la loi ne leur demande pas que leur photo leur ressemble. Ah ben non, ce ne serait pas applicable nous dit l’avocat. Les représentants des illégitimes veulent juste qu’on vote pour elleux une fois tous les 5 ans, sans aucun serment d’aucune sorte, seulement sur la base de leur photo photoshopée mensongère, et peu importe leur programme puisque de toute façon ce n’est pas l’enjeu, pas plus que leur gueule ils ne diraient la vérité.

    • Bruno Le Maire avoue retoucher ses photos Instagram « pour avoir l’air plus beau et moins fatigué »

      Interrogé au sujet de la loi pour encadrer les pratiques des influenceurs, le ministre de l’Economie n’a pas désapprouvé les retouches personnelles à des fins non commerciales.

      #tête_de_bouse_retouchée

      ladepeche.fr/2023/03/27/

  • Le gouvernement envisage de dérembourser certains #arrêts_de_travail prescrits en téléconsultation
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/09/25/le-gouvernement-envisage-de-derembourser-certains-arrets-de-travail-prescrit

    Si la mesure est adoptée dans le cadre du budget de la Sécurité sociale, seuls les arrêts prescrits par le #médecin_traitant [qu’on trouve pas] seront remboursés, annonce Gabriel Attal. Cela permettra, selon le ministre, « d’éviter que certains enchaînent les consultations en ligne jusqu’à trouver [le médecin] qui voudra bien leur délivrer un arrêt maladie ».

    Selon lui, « on a constaté une explosion des arrêts maladie donnés, en téléconsultation, par un professionnel qui n’est pas le médecin traitant » pour un montant de « près de 100 millions d’euros l’an dernier ».

    Plus globalement dans son entretien au JDD, Gabriel Attal insiste sur la lutte contre la #fraude_sociale, clin d’œil aux députés Les Républicains (LR) dont le vote pourrait être précieux lors de l’examen des budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale au Parlement. Le ministre promet de « renforcer les pouvoirs des #cyberenquêteurs des caisses de la Sécurité sociale » qui pourront « repérer un professionnel qui ne déclare qu’une activité salariée mais propose ses services en indépendant sur Leboncoin sans les déclarer ».

    « Les fraudeurs n’écoperont plus seulement d’une amende, mais devront aussi régler leurs frais de dossier, car les Français en ont marre de payer pour eux », complète le ministre. A propos de la réforme des #retraites, la décision d’un amendement au budget de la Sécurité sociale sera « tranché[e] par le président et la première ministre », mais M. Attal l’a redit : « Nous ferons la réforme, notre régime est déficitaire. »

    #refus_du_travail #travail #budget

    • toujours le même discours moisi sur la #fraude_sociale = #guerre_aux_pauvres, avec zéro points de repères ni comparaisons avec les autres centres de coûts du budget de l’état ; stigmatisez, stigmatisez, il en restera toujours quelque chose.

      Attal a le mérite d’asséner un chiffre [pratique à la mode] qui du coup peut servir à évaluer l’ampleur des dégâts : « près de 100 millions d’euros l’an dernier » ; OMG ; environ le montant des sub à la presse https://seenthis.net/messages/974059 dont 1/6 part chez « I ❤️ Bernard » (LVMH).

      Et sinon, à combien ils estiment la fraude fiscale, des boites, des patrons, ou des riches ou semi-riches ? J’ai vu 100 aussi, dans l’internet, mais c’est 100 milliards https://www.francetvinfo.fr/economie/impots/lutte-contre-la-fraude-fiscale-pres-de-100-milliards-deuros-echappent-t

      Pour l’histoire des retraites, Le Monde a réussi à trouver un rapport avec le titre [et le sujet] de l’article, ou c’est juste qu’ils ont profité de l’occasion pour fourguer la propagande gouvernementale façon Coué [il en restera toujours quelque chose] ? Même le COR démontre que « notre régime est déficitaire » est au mieux une infox.

    • Bob de l’ARS @Mr_CPOM
      https://twitter.com/Mr_CPOM/status/1574131376517009409

      les arrêts c’est le genre de dépense qui a explosé en particulier suite aux réformes des retraites, avec une augmentation fulgurante chez les 55/65 et surtout les 60/65, bref les gens qui étaient retraités avant les réformes

      par effet de bord ça crée aussi du sous effectif dans bcp de services publics car quand un poste est occupé par qqn de cassé généralement ses absences de santé ne sont pas compensées

    • La retraite permet à celleux qui n’ont plus un état physique au top (on dit aussi être vieux ) de se soigner. Mais ça ne semble pas avoir été entré comme paramètre dans l’algorithme, et comme ça coûte finalement plus cher à la société que la retraite la prise en charge des soins + la place (suppression du service travail) pour réduire les coûts, après avoir supprimé les médecins suffisait de supprimer les consultations.

  • #Sémiologie : la #police dans l’épicentre de la #violence

    Compte tenu des preuves et des liens de ces mêmes #symboles avec les milieux extrémistes et violents, la négligence du gouvernement et de la hiérarchie s’accorde dans une résolution ; celle de l’acceptation de la violence et l’#extrémisme chez la police républicaine.

    Le pouvoir d’un symbole réside dans sa capacité à produire du sens et à communiquer ce sens. Loin d’être une entité floue, le sens réfère à quelque chose d’extérieur à soi, plus exactement un objet, qui devient existant par le truchement d’une relation interpersonnelle.

    C’est au travers d’une large panoplie de #signes, #insignes, symboles, #slogans, etc, que des policier·ères visiblement sans honte ni crainte de leur hiérarchie, affichent publiquement, leur amour de la violence, du thème de la vengeance, et parfois, du racisme, de la mort, voire des idéologies fascistes ou nazis.

    Dans le monde des images, certaines nous font sourire, d’autres nous font pleurer, provoquent le choc, la peur, l’incompréhension ou l’amour et l’espoir. La sémiologie a pour objectif de cerner le sens général qui se dégage quand on voit un logo, un insigne, et de prévoir les réactions sensorielles ou émotionnelles occasionnées.

    Les expert·es s’appuient sur le fait que les symboles ne viennent pas de nulle part, ils portent une histoire. Ces armoiries, logos, blasons, symboles, drapeaux, couleurs et formes, ont été depuis la nuit des temps, un moyen de communication, chargés d’une puissance conceptuelle mais aussi émotionnelle dont émanent valeurs éthiques et morales.

    La production et la circulation de formes symboliques constituent des phénomènes centraux dans la recherche en sciences sociales et les psychologues sociaux ont plus particulièrement étudié les processus par lesquels le sens est construit, renforcé et transformé dans la vie sociale.

    L’intérêt pour la fonction symbolique a permis l’émergence de nouveaux courants de recherche conceptuel et empirique dédiés à la compréhension de l’engagement des individus quand ils construisent du sens sur le monde dans lequel ils vivent et communiquent avec d’autres à ce sujet.

    Ces écussons, comme celui dans l’image suivante, en contact avec les citoyenne·s, se traduisent par un réflexe inconscient pour la majorité et un terrible constat pour les plus informés. D’une manière ou d’une autre, une signification se crée automatiquement, malgré la volonté de chacun·e.

    En rapport à la politique des symboles, chez le·a policier·ère tout est une représentation. Selon l’écrivain Arnaud-Dominique Houte "Au-delà de l’utilité pratique du costume, policiers et gendarmes affichent une prestance militaire qui renforce leur prestige. Mais ils montrent aussi qu’ils travaillent en toute transparence, en assumant leurs actes et en se plaçant au service du public". Le code vestimentaire du policier, son armement et sa posture font état d’une logique d’autorité et d’obéissance à la loi. Juger le port de ces écussons qui "appellent à la mort" comme inoffensifs ou insignifiants, comme l’excuse parfois la hiérarchie, révèle de la négligence politique. Si chaque interaction entre le public et la police "doit être conçue comme une expérience socialisatrice" contribuant à consolider la confiance et la légitimité de l’action policière, en quoi le port de tels symboles additionne un point positif à l’équation ?

    Devoir d’obéissance bafoué ou négligence de la hiérarchie ?

    La loi est précise. Néanmoins des policiers continuent à exhiber dans l’exercice de leurs fonctions et sur la place publique, leur affection aux "symboles repères" associés aux néo-nazis et à l’extrême droite. Au cours des dernières années, à plusieurs reprises, la police a été dans le collimateur de l’opinion publique consécutivement à la quantité importante de scandales qui ont émergés dans les médias et les réseaux sociaux. Comme pour les violences policières, de plus en plus de citoyens et de journalistes commencent à capter des images des insignes qui ornent parfois l’équipement de la police.

    Au large dossier des photos de cagoules/foulards tête-de-mort, écussons, tatouages, locutions, s’ajoutent les enquêtes de StreetPress ou Mediapart qui ont révélé, l’existence de groupes Facebook ou Whatsapp, où des policiers pour se divertir, nourrissent la violence virtuelle et propagent du racisme et du suprémacisme blanc à travers les réseaux sociaux. Le port de ces symboles pendant le temps de travail devient-il un prolongement des convictions politiques quotidiennes de certains policiers ?

    Selon la terminologie gouvernementale, ce sont des "signes faibles" d’une tendance vers "l’idéologie de la violence" qui s’intensifie dans la police et qui, coïncidence ou pas, s’aligne sur un mandat répressif, l’escalade de la violence, la logique punitive et liberticide. Une tendance politique favorisée et propagée par la Macronie ou des syndicats de police, synchrone aux logiques d’extrême droite, et qui malheureusement, modèle la doctrine des forces de l’ordre, ses intérêts et ses croyances. Enfin, elle matérialise un nouveau monde libéral, où légitimer la violence apparaît être plus qu’une nécessité mais une obligation.

    A la vue du défilé de scandales associés aux symboles d’extrême droite dans la police, il est difficile de croire que les policier·ères concerné·es puissent utiliser ces symboles par pure naïveté. Une simple recherche sur internet et il est possible de trouver facilement des informations qui attestent de l’utilisation de ces mêmes symboles par l’extrême droite, en France et notamment aux États-Unis. Frédéric Lambert, Professeur des universités et de l’Institut français de presse, également chercheur en Sémiologie et sémiotique des images d’information et de communication, nous explique très pragmatiquement que :

    « Les représentants de la loi et les professionnels qui doivent faire appliquer la loi, dont les policiers, travaillent pour l’État français. À ce titre, ils doivent porter les signes de l’institution qu’ils représentent, un uniforme réglementaire. Si certains policiers s’autorisent d’ajouter à leur tenue de service des signes qui ne sont pas autorisés, ils deviennent hors-la-loi eux-mêmes.

    Hélas cette dérive a pu s’observer en France, et l’on a vu des policiers municipaux porter le symbole du Punisher, héros de bande dessinée, puis insigne de certains groupe militarisés nazis, adopté par certains policiers aux États Unis. Deux remarques : les récits fictionnels envahissent nos réalités sociales, et il faudrait à ces policiers et à leur tutelle revenir dans la réalité de la justice sociale. La République française peut rêver mieux que de voir ses représentants porter des menaces en forme de tête de mort. Les signes au sein de la vie sociale sont bien trop importants pour que des policiers même municipaux s’en saisissent avec arrogance. »

    A chaque scandale, un rappel à la loi. Des policier·ères de différentes compagnies (police nationale, CRS ou BAC) se sont vus demander de respecter le code de déontologie et de retirer leurs écussons non-réglementaires. Néanmoins, malgré tous ces rappels et articles de presse, le Ministre de l’Intérieur et les préfets de police, n’arrivent pas à purger ces agents qui méprisent les principes de la neutralité politique.

    Le ministère de l’Intérieur Christophe Castaner en 2018, interpellé par Libération, au sujet d’un écusson ΜΟΛΩΝ ΛΑΒΕ, du grec - "viens prendre" sur l’uniforme d’un policier, clarifie.

    « Le RGEPN (règlement de la police nationale, ndlr) prohibe le port sur la tenue d’uniforme de tout élément, signe, ou insigne, en rapport avec l’appartenance à une organisation politique, syndicale, confessionnelle ou associative. On ne sait pas à quelle référence l’insigne renvoie, mais il ne devrait pas figurer sur l’uniforme du CRS. »

    Ces dérives ne devraient pas exister. Cependant, depuis 2018, nous avons recensé plus d’une vingtaine de cas où les policiers affichent explicitement des insignes, signes, drapeaux, cagoules ou écussons à têtes de mort, tee-shirts BOPE (Batalhão de Operações Policiais Especiais - Brazil), etc ; symboles de référence majoritairement chez l’extrême droite, mais aussi chez les nationalistes, intégristes, militaristes, hooligans, etc.

    La tête de mort Punisher, le Totenkopf moderne.

    Le Punisher est un héros issu des comics Marvel, ancien soldat du corps des Marines, consumé par le désir de vengeance suite à l’assassinat de sa famille dans le Central Park. Il fut créé par le scénariste Gerry Conway en 1974.

    Le crâne ou tête-de-mort, a été utilisé dans plusieurs domaines depuis la Grèce antique soit dans le milieu littéraire, où il était associé à la sagesse, ou dans le milieu médical, funèbre, etc. L’un des premiers récits enregistré du "crâne et des os croisés" remonte à l’histoire militaire allemande et à la guerre de Trente Ans, lorsque les soldats bavarois, connus sous le nom "d’Invincibles", portaient des uniformes noirs avec des Totenkopfs blancs sur leurs casques.

    La tête-de-mort sera utilisée ainsi par les forces militaires allemandes à partir du XVIIe siècle jusqu’aux Nazis, où elle sera reconnue comme un "symbole de terreur", inscrit dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.

    Dans un monde belliqueux dédié à la violence et à la mort, les symboles qui visent à inspirer la peur, l’horreur et la terreur, passent de main en main, d’époque en époque, et se répandent dans les forces militaires en guerre partout dans le monde.

    Le surprenant by-pass est que les forces militaires post-WorldWar II (en ce qui touche le War-Comics comme source de moral pour le troupes), éviteront de s’inspirer directement de la Totenkopf Nazie "crâne et des os croisés" étant donnée la charge historique ; mais le feront sous la forme de la tête-de-mort symbole du Punisher. Un malheureux choix, car elle aussi s’inspire de la Totenkopf Nazie, comme l’a révélé le magazine Forbes dans l’article :The Creator Of ‘The Punisher’ Wants To Reclaim The Iconic Skull From Police And Fringe Admirers.

    Parallèlement, la tête de mort nazie, continuera à être utilisé par des groupuscules extrémistes de droite et néo-nazis aux États-Unis, comme l’a démontré l’organisation ADL (Anti-Defamation League, créée 1913) dans une de ses enquêtes Bigots on Bikes-2011.

    Ce processus de récupération des symboles des personnages DC Comics et Marvel par des forces militaires pendant les guerres d’Irak et d’Afghanistan, appelés "Morale Patches non-réglementaires", fascine et donne encore aujourd’hui lieu à des thèses et des mémoires universitaires.

    Dans une étude pour la Loyola University of Chicago, Comics and Conflict : War and Patriotically Themed Comics in American Cultural History From World War II Through the Iraq War ; Cord A. Scott, cerne le moment ou la tête de mort Punisher commence à décorer les uniformes militaires pendant la guerre en Irak.

    (en 2003, NDLR), une unité de Navy SEAL en Irak a conçu des patchs avec l’emblème du crâne au centre, avec le slogan “God will judge our enemies we’ll arrange the meeting – Dieu jugera nos ennemis, nous organiserons la réunion.” Cela était cohérent avec le rôle original du personnage : comme une arme pour punir les coupables de leurs crimes contre la société, une mission qui reste la même qu’ils soient mafieux ou fedayin.

    Au fil de l’histoire, l’utilisation de la tête-de-mort Punisher ne se restreint pas aux forces militaires mais, au contraire, elle va se propager d’abord chez l’extrême droite puis dans la police américaine.

    Le phénomène s’extrapole en Europe vers 2010 et les premières photos de policier·ères français·es portant la tête de mort, datent de 2014, à Nantes. Cependant, des dizaines de policier·ères furent photographié depuis, affichant l’écusson, des foulards ou t-shirts avec la tête-de-mort Punisher.

    Récemment, dans une interview pour le Huffingtonpost, Gerry Conway l’auteur du comic Punisher, regrette le fait que cet insigne soit utilisé par les forces de police en France. Il explique pourquoi :

    “C’est assez dérangeant pour moi de voir les autorités porter l’emblème de ‘Punisher’ car il représente l’échec du système judiciaire. Ce symbole, c’est celui de l’effondrement de l’autorité morale et sociale. Il montre que certaines personnes ne peuvent pas compter sur des institutions telles que la police ou l’armée pour agir de manière juste et compétente”.

    Il est important de reconnaitre que la symbolique derrière ces insignes est très méconnue d’une grande partie de la population. Dans une situation où la police intervient, le calme, le respect et la neutralité religieuse, politique, de genre, sont des valeurs exigées pour éviter l’escalade de la violence. Lorsqu’un·e citoyen·ne face à la police aperçoit une tête-de-mort sur la tenue d’uniforme du policier et la locution « Le pardon est l’affaire de Dieu - notre rôle est d’organiser la rencontre » , que peut-ielle interpréter ? Une menace, un appel à la mort ?

    Le port de cet écusson bafoue le principe constitutionnel de neutralité auquel sont astreints tous les agents publics, ainsi que le code de la sécurité intérieure, lequel précise à son article R515-3 : « Les agents de police municipale s’acquittent de leurs missions dans le respect de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, de la Constitution, des conventions internationales et des lois. ». De plus,L’affirmation « nous organisons la rencontre » est extrêmement inquiétante.

    Notre histoire, nos symboles, le ressort du repli identitaire.

    Le rapprochement entre la tête-de-mort Punisher et l’ancienne locution du commandant Arnaud-Amalric en 1209, " Tuez-les. Le Seigneur connaît ceux qui sont les siens", reprise et modifiée en "Dieu jugera nos ennemis, nous organisons la rencontre" n’est pas une coïncidence. Ces deux cultures qui semblent complètement éloignées, s’unissent dans un univers commun, celui du suprémacisme blanc, du nationalisme, du pan-européanisme et de la guerre des religions.

    Retrouvé, le fil perdu, l’histoire de ce "Morale Patche" Punisher avec sa locution qui fait référence aux croisades, se construit d’abord par la croissante islamophobie après les attentats de 2001 en Amérique. Puis il se matérialise pendant les incursions militaires en Irak et en Afghanistan. Dans l’image suivante, issue du magazine 1001mags-2009-Afganistan 2005, une panoplie d’écussons racistes, suprémacistes, font revivre à nouveau les croisades au Moyen Orient.

    L’affection identitaire aux Templiers et l’éloge des croisades catholiques au cœur de l’extrême droite sont bien connus. L’aspect inquiétant et qui semble de plus en plus une preuve que l’extrême droite s’investit dans les rangs policiers se dessine lorsque que nous corroborons que les deux idolâtrent les mêmes symboles.

    La dernière tragédie qui a frappé les agents de la paix doit sans l’ombre d’un doute interroger le Ministre de l’Intérieur sur l’utilisation de ce type de écussons. Un templier sur le bras d’un policier et un homme qui les attaque et leur crie "Allah Akbar", ne sont pas une pure coïncidence. La hiérarchie de police est responsable pour ce genre de dérives.

    A Paris, un agent de la BAC se balade comme un gangster à côté des manifestants, avec son holster super personnalisé et son tatouage représentant le bouclier du Captain America. Ce dernier renvoie d’abord à l’identité chrétienne puis au nationalisme. Historiquement, les guerriers Templiers ont anéanti la menace musulmane en Europe et au Moyen-Orient et ont permis au christianisme de se renouveler. Mais, ce policier ignore-t-il que les croisades ont fauché quelques 3.000.000 de vies en près de 200 ans ? Les croisades sont-elles vraiment un événement à glorifier et faire valoir dans la police ? Sommes-nous là devant un policier islamophobe ?

    A Marseille à l’été 2019, un autre policier de la BAC, qui au-delà de porter ses grenades (CS et GMD) dans les poches arrières de son pantalon, de manière non-réglementaire, exhibe ses tatouages. Le tatouage sur son bras droit est un des symboles les plus connus du christianisme, le Chrisme ("le Christ") avec l’Α-Alpha et l’Ω-Omega (le Christ est le début et la fin).

    Lorsqu’un.e citoyen.ne face à la police aperçoit le holster avec un guerrier templier, ou des tatouages chrétiens, cela peut être choquant et déclencher la peur. Encore pire, pour les communautés musulmanes en France, les réfugié·es, les sans-papiers, les gens du voyage, souvent victimes de contrôles au faciès par la police.

    Pour conclure ce sujet, qu’il s’agisse des Templiers ou du Punisher, tous deux exacerbent la violence, la vengeance, la suprématie blanche, des valeurs religieuses et l’éthique occidentale. Un code de conduite qui a été dans l’histoire imposé au monde à travers la violence, la mort, la colonisation et évidemment l’assimilation. En fin de compte, la grande question reste : quel est l’objectif de ces forces de l’ordre qui portent ces symboles dans la police républicaine ?

    Spartiates, les gardiens de la paix se trompent

    Ces agents de la police aveuglé·es par le repli identitaire, deviennent des Templiers mais aussi des Spartiates. Le "Force et Honneur" répondant à l’inspiration romaine, le “si vis pacem para bellum”, le ΜΟΛΩΝ ΛΑΒΕ et d’autres slogans repris depuis longtemps par l’extrême droite, débordent au sein de la police. D’autres agents arborent aussi la fleur de lys, symbole de la monarchie française et de la chrétienté.

    Pendant l’année de 2018, plusieurs symboles associés à l’Antiquité seront identifiés sur la tenue d’uniforme de policier·ères. En mai, sur une photo du journaliste Taha Bouhafs, on voit un CRS qui décore son uniforme avec l’insigne, ΜΟΛΩΝ ΛΑΒΕ, du grec - "viens prendre", référence à la bataille des Thermopyles. Un insigne, comme le "Lambda", très en vogue chez les groupuscules d’extrême droite comme la "Génération Identitaire".

    Dans le cas des écussons décorés avec le casque spartiate et qui définissent les unités d’intervention, ils sont pour la plupart réglementés et autorisées par les services de police. L’amalgame est plus insidieux, puisque le casque spartiate est utilisé en Grèce par les forces militaires, mais aussi par la police depuis plusieurs siècles. Le problème que pose l’utilisation de ce symbole nationaliste est que ces signes et insignes sont devenues depuis une cinquantaine d’années des slogans du lobby pro-arme américain, le symbole de milices, mais est aussi très répandu dans l’extrême droite haineuse.

    Le portrait plus angoissant et pervers de cet amour aux symboles est la violence que va avec. La hiérarchie se trompe et les gardiens de la paix aussi, quand ils acceptent de porter ce genre de symboles sans les questionner.

    La création de l’uniforme et des insignes, avaient comme objectif primaire le renforcement de l’image sociale et psychologique des anciens Sergents ou la Maréchaussée, et à partir du XIXe siècle des policiers, dans l’office de la répression et obéissance à la loi. Porter un écusson du roi était un symbole d’autorité, de la même façon que porter la Totenkopf dans le nazisme aspirait à la terreur.

    L’insigne officiel d’une des compagnies présentes le jour où les lycéen·nes de Mantes la Jolie ont été mis à genoux, portait l’écusson avec le casque spartiate. Effectivement, on parle de violence et de punition "in situ ", valeurs très éloignées de l’idée de gardien de la paix.

    Sur Checknews de Libération, au sujet du casque spartiate : “Rien d’étonnant à cela, puisque selon la préfecture des Yvelines, il s’agit « depuis très longtemps » de l’insigne officiel de la CSI (compagnie de sécurisation et d’intervention) du département, qui est intervenue hier. « C’est une compagnie de maintien de l’ordre, ils travaillent parfois avec des casques. Ils ont un casque sur leur uniforme, quel est le problème ? », dit la préfecture.”

    Un autre article du Figaro, Une petite ville bretonne s’inquiète d’une possible réunion néonazie, qui touche le sujet des franges radicales de l’extrême droite, identifie le même casque spartiate comme symbole de la “division nationaliste“.

    En Amérique, le mouvement suprémaciste blanc Identity Evropa, n’échappe pas au scan de PHAROS. Lors des manifestations de Berkeley en avril 2017, la plate-forme colaborative PHAROS (espace où les érudits et le public en général, peuvent s’informer sur les appropriations de l’antiquité gréco-romaine par des groupes haineux) explique que ces symboles sont utilisés par “les partisans de la théorie du « génocide blanc », soutenant des opinions anti-gay, anti-immigrés, antisémites et anti-féministes”., sont les mêmes symboles ou le même drapeau raciste “confédéré” affiché par des agents de police en France.

    Si dans le passé ces écussons spartiates avaient un sens, aujourd’hui leur utilisation parait complètement réactionnaire, et même dangereuse. Permettre que ce genre de concepts violents soit associé au travail des "gardiens de la paix" reflète un énorme manque de respect pour la profession, mais aussi pour la population française.

    Compte tenu des preuves et des liens de ces mêmes symboles avec les milieux extrémistes et violents, la négligence du gouvernement et de la hiérarchie s’accorde dans une résolution ; celle de l’acceptation de la violence et de l’extrémisme au sein de la police républicaine.

    Article sur : https://www.lamuledupape.com/2020/12/09/semiologie-la-police-dans-lepicentre-de-la-violence

    https://blogs.mediapart.fr/ricardo-parreira/blog/091220/semiologie-la-police-dans-l-epicentre-de-la-violence

    #vengeance #mort #tête_de_morts #racisme #fascisme #nazisme #écussons #signification #politique_des_symboles #légitimité #confiance #loi #code_vestimentaire #symboles_repères #néo-nazis #extrême_droite #suprémacisme_blanc #signes_faibles #idéologie #forces_de_l'ordre #France #dérive #Punisher #CRS #BAC #police_nationale #déontologie #neutralité_politique #uniforme #ΜΟΛΩΝ_ΛΑΒΕ #RGEPN #dérives #Batalhão_de_Operações_Policiais_Especiais (#BOPE) #Totenkopf #Marvel #Gerry_Conway #crâne #peur #horreur #terreur #Anti-Defamation_League (#ADL) #Morale_Patches_non-réglementaires #escalade_de_la_violence #Templiers #croisades #Captain_America #tatouages #Chrisme #Α-Alpha #Ω-Omega #contrôles_au_faciès #Spartiates #Force_et_Honneur #slogans #Lambda #génération_identitaire #nationalisme

    ping @karine4

    déjà signalé en 2020 par @marielle :
    https://seenthis.net/messages/890630

  • 21 Janvier : Le jour anniversaire de la mort de Louis XVI... » !

    Dans la France profonde, on fête cela en mangeant de la tête de veau.

    Un peu d’Histoire
    On vous le dit, on vous le répète : Dé l’tiête ed viau, t’aim’ bin ?

    Les premiers banquets républicains furent organisés par Pierre-François PALLOY dit « Le Patriote ». Ce personnage haut en couleurs sortit de l’anonymat après que l’entreprise de maçonnerie qu’il anime, obtint l’autorisation dans les mois qui suivirent le 14 juillet 1789 de démanteler le Château de La Bastille.
    Ce fut le créateur, la démolition de la citadelle achevée, du premier banquet républicain sur les lieus mêmes où elle se dressait. Nous n’avons pas d’informations sur la composition du menu qu’il proposa, mais nous savons que pour fêter l’évènement que symbolise la prise de cet édifice par les « sans-culottes », il fut dégusté au moment du dessert un gâteau reproduisant la célèbre forteresse.

    Les trois années qui suivirent le 14 juillet 1789, le roi Louis XVI à qui les pouvoirs avaient été maintenus commit de nombreuses trahisons à la Révolution alors qu’il semblait la soutenir. Les caricaturistes de l’époque, à l’humour féroce, sur l’image équivoque qu’ils en percevaient s’en donnaient à cœur joie, représentant le monarque sous les traits bestialisés d’un porc affublé du sobriquet de « Roi Cochon ».
    Le 10 août 1792, la prise des Tuileries par le peuple « sans-culotte » de Paris et par les « fédérés » (volontaires venus de provinces) encouragés par Robespierre et les Jacobins (révolutionnaires intransigeants) entraîna sa déchéance complète. Qualifié de Traite à la Nation, ses privilèges lui furent retirés. Il devint le simple citoyen Louis Capet et fut incarcéré à la Prison du Temple.
    Le 20 septembre suivant, la victoire des armées républicaines à Valmy sur les Autrichiens et les Prussiens mit un terme, à la guerre qu’il avait fomenté pour retrouver son trône, et à toute possibilité de reprendre le pouvoir. Cette victoire majeure des patriotes républicains sur les monarchies européennes occasionna la proclamation de la 1ère République le 22 septembre 1792 et accentua, à une période où « la monte-à-regret » raccourcissait bon train, le désir de certains, de plus en plus nombreux, d’en finir avec l’Ancien Régime .
    Le 21 janvier 1793, quatre mois après la proclamation de la 1ère République, la décollation de Louis Capet fut réalisée , faisant disparaître le dernier symbole vivant de la royauté .Très vite , le pamphlétaire Romeau dans son opuscule « La Tête et l’Oreille » projeta dès le 21 janvier 1794 l’organisation de banquets républicains pour commémorer la fin de la monarchie absolue de Droit Divin génératrice d’injustices et d’oppressions en tous genres. Il suggéra alors que le plat principal du menu soit concocté à base d’oreilles et de têtes de cochons.

    Des banquets commémoratifs se déroulèrent ainsi chaque année, dès le 21 janvier 1794 et tout au long de la première partie du XIX ème Siècle, avec au menu comme plat de résistance : de la tête de cochon farci.
    Ces banquets républicains annuels rencontrèrent un vif succès . Ils devinrent le motif et le support de rassemblements commémoratifs, mais aussi ceux de véritables réunions fraternelles, amicales, conviviales, publiques et politiques .
    « La Campagne des Banquets » de 1847 mobilisa plus de 20 000 convives à Paris , dans les villes du Nord et de l’Est . Elle fut à l’origine de la chute de la Monarchie de Juillet louis-philipparde de 1848 qui venait de les interdire.
    La proclamation de la 2ème République réalisée à la suite de cet événement, « le banquet républicain » obtint son titre de reconnaissance en devenant un moyen de mobilisation politique.
    C’est la période où la tête de cochon farci fut abandonnée au menu des banquets et remplacé par la tête de veau.En avait-on trop consommé au point d’en être rassasié ?

    La raison de cette substitution n’est pas élucidée sur le plan historique , et à ce jour il est impossible répondre à ces questions . Mais ce que nous savons c’est que dans « L’Education Sentimentale » Gustave Flaubert fait dire à l’un de ses personnages du roman, participant à la Révolution de 1848 à qui il donne la parole au sujet de la tête de veau, je cite : « c’est une importation anglaise » ; pour parodier la cérémonie que les « Roundheads » célébraient chaque 30 janvier , après la décapitation du roi Charles 1er d’Angleterre, survenu le 30 janvier 1649 . Une autre victime décapitée pour que l’installation d’un pouvoir démocratique devienne possible .Ces partisans de la monarchie institutionnelle célébraient cette date lors d’un banquet où la tête de veau était arrosée de vin rouge qui servait à remplir en guise de verre , des cranes de veaux utilisés au cours du repas , pour porter des toasts à l’extermination des Stuart .

    Extrait de "la Confrérie Rochelaise de la Tête de veau."Le lien

    A bas la calotte !
    Vive la sociale !
    Vive la République !

    #Louis_XVI #Symbole #tête_de_veau #République #Démocratie

    • Préparer un repas tête de veau
      http://federations.fnlp.fr/spip.php?article1089

      PRÉPARER LES TÊTES DE VEAU. Attention à la durée de la cuisson si vous dépassez les 10 Kilogrammes.
      Une recette : http://chefsimon.com/tete-de-veau.html

      Comptez 1 tête de veau pour 8 à 10 personnes, coupez la en deux, .. etc, ou alors demandez à votre boucher de la préparer, c’est plus simple, il fait cela très bien.
      Finalement, cela se cuit comme un pot au feu.

      . . . . . . .

    • Le député-maire de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence) christophe #castaner s’insurge après un tag d’insultes sur le mur de sa maison.
      https://www.lepoint.fr/politique/encule-le-mur-d-un-depute-ps-vandalise-13-03-2015-1912584_20.php

      Le député des Alpes-de-Haute-Provence affirme que les vandales ont agi jeudi, lorsqu’il était à Matignon pour une réunion de travail. « J’ai ressenti de la colère, certes, mais aussi de la peur, peur pour les miens, peur de ne savoir jusqu’où la bêtise de certains peut s’arrêter », ajoute-t-il dans un communiqué publié sur son blog. Il y raconte qu’il est victime depuis plusieurs semaines d’un flot incessant d’insultes et de menaces. « Plusieurs milliers de messages... d’auteurs anonymes » qui, dit-il, ont commencé à apparaître quand il a « osé défier les députés du FN ». « L’un de ces plus virulents héros de l’insulte a publié, sur son mur Facebook, mon adresse personnelle », écrit encore Christophe Castaner.

      « Le tag sera nettoyé cet après-midi par une entreprise privée et je prendrai personnellement en charge, bien évidemment, le coût de l’intervention », ajoute l’élu. Christophe Castaner a annoncé avoir déposé une plainte à la gendarmerie de Forcalquier. « Il y a un discours ambiant du tous pourris en politique. Mais c’est oublier que, derrière tout responsable politique, il y a des hommes et des femmes, des pères ou mères de famille avec des enfants. Le respect, c’est accepter cela », conclut-il.
      Graphisme est presque parfait, bien aligné et surtout... Bien visible

  • Rage et #femmage.
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/51504027039

    Flickr

    ValK. a posté une photo :

    [ALT] Tète féminine de poupée décapitée pendue au centre d’un attrapeur de rêves.
    .
    Derniers jours de l’espace d’accueil collectif de la Wardine, Zone à Défendre de Notre-Dame-des-Landes, le 3 septembre 2018.

    #france #barbie #sombra #tete #toile #environnement #poupee #valk #araignee #ecologie #paysdelaloire #zad #vigneuxdebretagne #nddl #gpii #environmentalissue #notredamedeslandes #zoneadefendre

  • La catastrophe est en marche - Edwy Plenel | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090621/la-catastrophe-est-en-marche

    Giflé par un homme poussant un cri de guerre royaliste, le président de la République a appelé à « relativiser cet incident » ajoutant : « Tout va bien. » Non, tout va mal : ce geste exprime la violence d’extrême droite libérée par le cynisme et l’irresponsabilité du pouvoir macroniste.

    Fabuliste de la prétention des humains et de l’aveuglement des puissants, La Fontaine, né il y aura précisément quatre siècles le 8 juillet prochain, s’était inspiré des fables d’Ésope le Phrygien. L’une d’elles, appelée L’enfant qui criait au loup ou Le Berger mauvais plaisant, est à l’origine de l’expression « crier au loup », autrement dit exagérer une alerte ou un danger. Ou, peut-être, l’annoncer trop tôt, avec cet excès que motive une prescience. C’est aujourd’hui la situation de Mediapart, spectateur d’une catastrophe sur l’avènement de laquelle notre journal n’a cessé de sonner le tocsin.

    « La catastrophe n’est pas à venir, elle est déjà là », écrivions-nous début 2017 à quelques mois de la dernière élection présidentielle, en alertant sur une « course à l’abîme, vers le gouffre des peurs et des haines, des mensonges et des violences, du recul des libertés, du refus des égalités et du déchaînement des identités ». Désormais, ajoutions-nous, « tout est possible, même l’impensable ». Trop précoce pour être alors entendue, la prophétie n’en était pas moins juste. Car nous y sommes : l’extrême droite dicte désormais son agenda à la vie politique française avec la complicité cynique du pouvoir en place, la complaisance délirante des médias de masse et la lâcheté opportuniste d’une partie de la gauche.

    Contrairement à ce qu’a déclaré Emmanuel Macron après avoir été giflé, mardi 8 juin, à Tain-L’Hermitage dans la Drôme par un homme lançant le cri de guerre royaliste « Montjoie Saint-Denis ! », ce geste n’est pas un « incident » qu’il faudrait « relativiser » car « tout va bien ». Non, tout va mal, et cette relativisation présidentielle ne fait qu’aggraver cette catastrophe. Visant celui qui, présidentialisme oblige, incarne par fonction la République, cette violence est un boomerang : elle frappe le pouvoir qui l’a ignorée, mésestimée, tolérée, voire encouragée, en diabolisant ses oppositions de gauche tout en légitimant les obsessions idéologiques de l’extrême droite.

    L’avant-veille de la gifle, dimanche 6 juin, un activiste royaliste, connu pour ses virulences contre tout symbole de l’égalité et de l’émancipation, avait posté une vidéo mettant en scène l’exécution d’un « gauchiste », au choix électeur de La France Insoumise, abonné de Mediapart ou lecteur de Libération. À quelques rares ou tardives exceptions près, cette incitation fasciste à l’action violente, qui fait écho à de réelles menaces terroristes venues de l’ultradroite, n’a suscité aucune indignation, encore moins d’action, du pouvoir en place et des médias dominants, plus occupés à tomber à bras raccourcis sur des propos assurément malvenus de Jean-Luc Mélenchon.

    Tout comme l’intrusion le 25 mars à Toulouse dans l’assemblée régionale de militants de l’Action française entendant dénoncer « les islamo-gauchistes traîtres à la France » avait été rapidement éclipsée par la polémique sur les réunions non mixtes de l’Unef avec le relais aussi paradoxal qu’empressé de la cible des intrus, la présidente socialiste de la région Occitanie, Carole Delga.

    Face à cette libération de l’expression et des agissements d’une extrême droite raciste, xénophobe, sexiste, homophobe, antisémite, islamophobe et négrophobe, ils ne se contentent pas de regarder ailleurs, ils lui font la courte échelle. La veille de la gifle de Tain-L’Hermitage, lundi 7 juin, l’Assemblée nationale commençait, en commission, sa discussion en deuxième lecture du projet de loi sur le respect des principes républicains après l’échec de la conciliation avec le Sénat. Quelles que soient les précautions langagières, ce texte légitime les obsessions de toujours des ennemis de la République véritable, celle de l’égalité des droits sans distinction d’origine, de conviction ou de religion, de genre ou d’apparence, par l’emploi de ce simple mot : « séparatisme ».

    C’est un concept de guerre civile, qui la légitime, l’installe et la précipite : il y aurait donc, au sein de notre peuple, la France et ceux qui s’en séparent. Non pas des opposants ou des contestataires, mais des séparatistes, autrement dit des Français et des Françaises qui, potentiellement, ne le seraient plus par leurs engagements, leurs comportements et leurs convictions. Héritée de l’anticommunisme de la guerre froide et de l’impérialisme des guerres coloniales, cette dénonciation du « séparatisme » ouvre grand la porte du débat public à l’obsession constante de l’extrême droite : l’anti-France.

    Royaliste et adversaire farouche de la République, le fondateur de l’Action française, Charles Maurras, l’avait théorisée en désignant à la vindicte les « quatre États confédérés » que seraient « protestants, juifs, francs-maçons et métèques ». Habitée par une phobie de la rencontre et du mélange, cette quête de pureté identitaire était un appel explicite à l’exclusion des altérités, des différences et des dissidences, dont l’antisémitisme est une passion mobilisatrice récurrente.

    Un antisémitisme que, sans surprise, l’on retrouve aujourd’hui, tel un retour du refoulé, sous la plume de l’actuel ministre de l’intérieur inscrivant son action, à propos de l’islam et des musulmans, dans le sillage de celle de Napoléon cherchant à « régler les difficultés touchant à la présence de milliers de Juifs en France » et à « porter remède au mal auquel beaucoup d’entre eux se livrent au détriment de nos sujets ».

    Le cœur des idéologies d’extrême droite est le rejet du principe d’égalité naturelle et la promotion, sous couvert d’identité, de nation ou de peuple, des inégalités, hiérarchies et dominations. Or c’est à cette pédagogie funeste que contribue l’offensive identitaire menée par le pouvoir, brandissant les mots de « République » et de « laïcité » en les ayant vidés de leur portée émancipatrice, de leur exigence sociale et de leur vitalité démocratique.

    Pendant qu’à l’Assemblée nationale, Gérald Darmanin invite donc les députés à légiférer contre un « djihadisme d’atmosphère » (sic), avec pour seule obsession la désignation d’une religion, l’islam, et d’une communauté, les musulmans, en facteur de division et en fauteur de troubles, l’atmosphère du débat public est empuantie par les refrains d’exclusion, d’intolérance et de virulence propres au fascisme. Des médias à l’université, avec l’assentiment du pouvoir et l’encouragement d’intellectuels égarés, la chasse en meute aux sorcières « islamo-gauchistes » est ouverte, machine à exclure, disqualifier et diaboliser, qui recycle au goût du jour les anciens refrains fascistes dénonçant les « judéo-bolchéviques ».

    Volontairement entretenu par une présidence qui fait le jeu de l’extrême droite dans l’espoir cynique d’en faire son marchepied électoral, ce climat délétère ne peut que libérer de la violence. Car c’est un appel incessant au rejet de corps, d’idées ou de mouvements supposés étrangers. Dès lors qu’elle a droit de cité, cette quête de boucs émissaires, dont les musulmans sont aujourd’hui l’emblème privilégié, devient infinie, frappant aussi bien les migrants, les Noirs, les femmes, les homosexuels, les nomades et, comme toujours, les Juifs. Bref, tout ce qui, relevant de la diversité, de la pluralité et de l’altérité, dérange une vision univoque, immobile et uniforme d’un pays, d’une nation ou d’un peuple.

    « L’extrême droite n’existe pas. Il y a la France et les ennemis de la France », a récemment déclaré le principal porte-voix médiatique de ces passions funestes, Éric Zemmour, lequel a depuis confié toute sa sympathie pour le youtubeur fasciste ayant mis en scène l’exécution des gauchistes. Que Zemmour ait été le promoteur d’une idéologie potentiellement criminelle, « le grand remplacement », appel à rejeter une partie de notre peuple démonisé en envahisseur et en occupant, n’a aucunement nui à sa carrière médiatique, bien au contraire, pas plus que ses violences envers les femmes qu’il a d’ailleurs théorisées en êtres inférieurs.

    Résumant l’abîme politique dans lequel nous entraînent les apprentis sorciers qui nous gouvernent, cette déclaration du 4 juin sur CNews accompagnait d’ailleurs un échange sur le féminisme avec une figure emblématique des égarements actuels, Raphaël Enthoven. Trois jours plus tard, le 7 juin, ce supposé philosophe prétendument de gauche recyclait le « Plutôt Hitler que le Front populaire » des droites françaises de l’entre-deux-guerres qui accompagna la perdition tricolore dans la collaboration avec le nazisme : « Plutôt Trump que Chavez », résuma-t-il sur Twitter pour justifier son choix actuel de voter Marine Le Pen si elle était opposée à Jean-Luc Mélenchon.

    Aussi médiocre et dérisoire soit-elle, cette écume médiatique n’en charrie pas moins les déchets d’une époque de plus en plus rance, vulgaire et basse, violente et grossière. Nous sommes spectateurs d’un effondrement national et d’une perdition morale. Mais notre profession, le journalisme, en est aussi l’un des acteurs tant cette catastrophe est orchestrée par des médias faisant diversion à l’essentiel, étouffant les informations et promouvant les haines, détournant le regard des réalités sociales vécues par le plus grand nombre.

    Le procès des harceleurs en ligne de la jeune Mila y fait plus de bruit que celui de Bygmalion, où pourtant s’éclaire la part d’ombre de notre vie politique sur fond d’argent fou et de truanderie électorale. N’importe quelle polémique épousant l’air du temps islamophobe ou sécuritaire y rencontrera plus d’écho que les dernières révélations de Mediapart sur l’immense scandale des financements libyens où se dévoile, d’ailleurs, la manipulation des médias par un demi-monde communicant de demi-soldes mercenaires.

    Au spectacle de ce désastre, on aimerait se rassurer en prenant de la hauteur grâce à une opposition résolue, ayant compris la gravité du moment et faisant barrage commun autour des principes démocratiques qui la rassemblent dans sa diversité partisane. Hélas, en bonne part, la gauche est elle-même égarée, creusant ses divisions comme autant de plaies irrémédiables et n’ayant plus de repères au point de donner la main au pire.

    Faisant fi de leurs responsabilités vis-à-vis des électrices et électeurs qui leur ont fait confiance, nombre de ses acteurs transforment en prophétie autoréalisatrice la déclaration de Manuel Valls sur les « gauches irréconciliables », formule qui est une invitation à l’autodestruction de la gauche. L’histoire funeste de cette dépression française retiendra que les partis socialiste et communiste, emblématiques du Front populaire de 1936 dont la dynamique est née d’un sursaut face aux factieux du 6 février 1934, ont choisi de se solidariser, par la présence de leurs dirigeants, avec une manifestation de policiers exigeant d’avoir barre sur la justice – ce qui est la définition même d’un État policier.

    Il y a près de vingt ans, en 2004, analysant l’onde de choc des attentats du 11-Septembre qui cherchaient à précipiter notre siècle dans une nouvelle guerre des civilisations, l’historien américain Robert O. Paxton s’interrogeait sur l’avenir du fascisme. « Il n’y a pas d’habit particulier pour ce moine-là », répondait-il en soulignant combien la quête d’un ennemi intérieur était le premier ressort de ce qu’il nommait un « cycle fasciste ». « On peut définir le fascisme, concluait-il, comme une forme de comportement politique marquée au coin d’une préoccupation obsessionnelle pour le déclin de la société, pour son humiliation et sa victimisation, pour les cultes compensatoires de l’unité, de l’énergie et de la pureté. »

    Nous y sommes.

  • La fabrique européenne de la race (17e-20e siècles)

    Dans quelle galère sommes-nous allé•es pointer notre nez en nous lançant dans ces réflexions sur la race ? Complaisance à l’air du temps saturé de références au racisme, à la #racialisation des lectures du social, diront certain•es. Nécessaire effort épistémologique pour contribuer à donner du champ pour penser et déconstruire les représentations qui sous-tendent les violences racistes, pensons-nous.

    Moment saturé, on ne peut guère penser mieux… ou pire. Évidemment, nous n’avions pas anticipé l’ampleur des mobilisations contre les #violences_racistes de cet été aux États-Unis, mais nous connaissons leur enracinement dans la longue durée, l’acuité récente des mobilisations, que ce soit « #black_lives_matter » aux États-Unis ou les #mobilisations contre les #violences_policières qui accablent les plus vulnérables en France. L’enracinement aussi des #représentations_racialisées, structurant les fonctionnements sociaux à l’échelle du globe aujourd’hui, d’une façon qui apparaît de plus en plus insupportable en regard des proclamations solennelles d’#égalité_universelle du genre humain. Nous connaissons aussi l’extrême #violence qui cherche à discréditer les #protestations et la #révolte de celles et ceux qui s’expriment comme #minorité victime en tant que telle de #discriminations de races, accusé•es ici de « #terrorisme », là de « #communautarisme », de « #séparatisme », de vouloir dans tous les cas de figure mettre à mal « la » république1. Nous connaissons, associé à cet #antiracisme, l’accusation de #complot dit « #décolonial » ou « postcolonial », qui tente de faire des spécialistes des #colonisations, des #décolonisations et des #rapports_sociaux_racisés des vecteurs de menaces pour l’#unité_nationale, armant le mécontentement des militant•es2. Les propos haineux de celles et ceux qui dénoncent la #haine ne sont plus à lister : chaque jour apporte son lot de jugements aussi méprisants que menaçants. Nous ne donnerons pas de noms. Ils ont suffisamment de porte-voix. Jusqu’à la présidence de la République.

    3L’histoire vise à prendre du champ. Elle n’est pas hors sol, ni hors temps, nous savons cela aussi et tout dossier que nous construisons nous rappelle que nous faisons l’histoire d’une histoire.

    Chaque dossier d’une revue a aussi son histoire, plus ou moins longue, plus ou moins collective. Dans ce Mot de la rédaction, en septembre 2020, introduction d’un numéro polarisé sur « l’invention de la race », nous nous autorisons un peu d’auto-histoire. Les Cahiers cheminent depuis des années avec le souci de croiser l’analyse des différentes formes de domination et des outils théoriques comme politiques qui permettent leur mise en œuvre. Avant que le terme d’« #intersectionnalité » ne fasse vraiment sa place dans les études historiennes en France, l’#histoire_critique a signifié pour le collectif de rédaction des Cahiers la nécessité d’aborder les questions de l’#exploitation, de la #domination dans toutes leurs dimensions socio-économiques, symboliques, dont celles enracinées dans les appartenances de sexe, de genre, dans les #appartenances_de_race. Une recherche dans les numéros mis en ligne montre que le mot « race » apparaît dans plus d’une centaine de publications des Cahiers depuis 2000, exprimant le travail de #visibilisation de cet invisible de la #pensée_universaliste. Les dossiers ont traité d’esclavage, d’histoire coloniale, d’histoire de l’Afrique, d’histoire des États-Unis, de l’importance aussi des corps comme marqueurs d’identité : de multiples façons, nous avons fait lire une histoire dans laquelle le racisme, plus ou moins construit politiquement, légitimé idéologiquement, est un des moteurs des fonctionnements sociaux3. Pourtant, le terme d’ « intersectionnalité » apparaît peu et tard dans les Cahiers. Pour un concept proposé par Kimberlé Crenshaw dans les années 1990, nous mesurons aujourd’hui les distances réelles entre des cultures historiennes, et plus globalement sociopolitiques, entre monde anglophone et francophone, pour dire vite4. Effet d’écarts réels des fonctionnements sociaux, effets de la rareté des échanges, des voyages, des traductions comme le rappelait Catherine Coquery-Vidrovitch dans un entretien récent à propos des travaux des africanistes5, effet aussi des constructions idéologiques marquées profondément par un contexte de guerre froide, qui mettent à distance la société des États-Unis comme un autre irréductible. Nous mesurons le décalage entre nos usages des concepts et leur élaboration, souvent dans les luttes de 1968 et des années qui ont suivi. Aux États-Unis, mais aussi en France6. Ce n’est pas le lieu d’évoquer la formidable énergie de la pensée des années 1970, mais la créativité conceptuelle de ces années, notamment à travers l’anthropologie et la sociologie, est progressivement réinvestie dans les travaux historiens au fur et à mesure que les origines socioculturelles des historiens et historiennes se diversifient. L’internationalisation de nos références aux Cahiers s’est développée aussi, pas seulement du côté de l’Afrique, mais du chaudron étatsunien aussi. En 2005, nous avons pris l’initiative d’un dossier sur « L’Histoire de #France vue des États-Unis », dans lequel nous avons traduit et publié un auteur, trop rare en français, Tyler Stovall, alors professeur à l’université de Berkeley : bon connaisseur de l’histoire de France, il développait une analyse de l’historiographie française et de son difficile rapport à la race7. Ce regard extérieur, venant des États-Unis et critique de la tradition universaliste française, avait fait discuter. Le présent dossier s’inscrit donc dans un cheminement, qui est aussi celui de la société française, et dans une cohérence. Ce n’était pas un hasard si en 2017, nous avions répondu à l’interpellation des organisateurs des Rendez-vous de l’histoire de Blois, « Eurêka, inventer, découvrir, innover » en proposant une table ronde intitulée « Inventer la race ». Coordonnée par les deux responsables du présent dossier, David Hamelin et Sébastien Jahan, déjà auteurs de dossiers sur la question coloniale, cette table ronde avait fait salle comble, ce qui nous avait d’emblée convaincus de l’utilité de répondre une attente en préparant un dossier spécifique8. Le présent dossier est le fruit d’un travail qui, au cours de trois années, s’est avéré plus complexe que nous ne l’avions envisagé. Le propos a été précisé, se polarisant sur ce que nous avions voulu montrer dès la table-ronde de 2017 : le racisme tel que nous l’entendons aujourd’hui, basé sur des caractéristiques physiologiques, notamment la couleur de l’épiderme, n’a pas toujours existé. Il s’agit bien d’une « #invention », associée à l’expansion des Européens à travers le monde à l’époque moderne, par laquelle ils justifient leur #domination, mais associée aussi à une conception en termes de #développement, de #progrès de l’histoire humaine. Les historien•nes rassemblée•es ici montrent bien comment le racisme est enkysté dans la #modernité, notamment dans le développement des sciences du 19e siècle, et sa passion pour les #classifications. Histoire relativement courte donc, que celle de ce processus de #racialisation qui advient avec la grande idée neuve de l’égalité naturelle des humains. Pensées entées l’une dans l’autre et en même temps immédiatement en conflit, comme en témoignent des écrits dès le 17e siècle et, parmi d’autres actes, les créations des « #sociétés_des_amis_des_noirs » au 18e siècle. Conflit en cours encore aujourd’hui, avec une acuité renouvelée qui doit moins surprendre que la persistance des réalités de l’#inégalité.

    5Ce numéro 146 tisse de bien d’autres manières ce socle de notre présent. En proposant une synthèse documentée et ambitieuse des travaux en cours sur les renouvellements du projet social portés pour son temps et pour le nôtre par la révolution de 1848, conçue par Jérôme Lamy. En publiant une défense de l’#écriture_inclusive par Éliane Viennot et la présentation de son inscription dans le long combat des femmes par Héloïse Morel9. En suivant les analyses de la nouveauté des aspirations politiques qui s’expriment dans les « #têtes_de_cortège » étudiées par Hugo Melchior. En rappelant à travers expositions, films, romans de l’actualité, les violences de l’exploitation capitaliste du travail, les répressions féroces des forces socialistes, socialisantes, taxées de communistes en contexte de guerre froide, dans « les Cahiers recommandent ». En retrouvant Jack London et ses si suggestives évocations des appartenances de classes à travers le film « Martin Eden » de Pietro Marcello, et bien d’autres évocations, à travers livres, films, expositions, de ce social agi, modelé, remodelé par les luttes, les contradictions, plus ou moins explicites ou sourdes, plus ou moins violentes, qui font pour nous l’histoire vivante. Nouvelle étape de l’exploration du neuf inépuisable des configurations sociales (de) chaque numéro. Le prochain sera consacré à la fois à la puissance de l’Église catholique et aux normes sexuelles. Le suivant à un retour sur l’histoire du Parti communiste dans les moments où il fut neuf, il y a cent ans. À la suite, dans les méandres de ce social toujours en tension, inépuisable source de distance et de volonté de savoir. Pour tenter ensemble de maîtriser les fantômes du passé.

    https://journals.openedition.org/chrhc/14393

    #histoire #race #Europe #revue #racisme

    ping @cede @karine4

  • Razzismo : la #Migros toglie i “#Moretti

    Lo ha comunicato la catena di supermercati svizzeri dopo le proteste

    La catena svizzera di supermercati Migros reagisce alle proteste anti-razzismo togliendo da subito i dolci chiamati “moretti” (in tedesco «#Mohrenköpfe», teste di moro) dai suoi scaffali.

    «Abbiamo deciso di togliere il prodotto dal nostro assortimento. L’attuale dibattito in corso ci ha spinti a rivalutare la situazione. Ci è chiaro che anche la nostra decisione creerà discussioni», ha twittato oggi la stessa Migros.

    Non è la prima volta che questo dolcetto crea polemiche. Una petizione lanciata nel 2017 chiedeva un nuovo nome, ma il produttore è sempre rimasto fedele alla denominazione storica.

    https://www.laprovinciadicomo.it/stories/como-citta/razzismo-la-migros-toglie-i-moretti_1358713_11
    #Suisse #alimentation #racisme #nom #dénomination #moretto

  • Covid-19 : les eaux de baignade présentent-elles un risque ?
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/covid-19-eaux-baignade-risque-assainissement-haut-conseil-sante-
    Rien de très tranché mais c’est normal si l’on en croit cet encart :

    Quelle capacité de mesure des virus actifs ? Dans un avis publié fin avril, l’Académie des technologies recommandait, notamment, qu’une attention particulière et un soutien financier soient portés à l’amélioration des connaissances « sur le devenir, l’élimination, l’inactivation et le transfert de ce virus SARS-CoV-2 via les eaux usées ». « Nous avons recherché en France des laboratoires qui étaient capables de faire des mesures de routine de virus actifs dans les eaux, ceux identifiés ne se comptent même pas sur les doigts de la main, regrette notamment Bernard Saunier, président de BSR technologies, membre de l’Académie des technologies.

    Comme pour les tests : dans l’incapacité de mesurer on se met la #tête_dans_le_sable (de la plage)

  • Comment signaler les déchets nucléaires par-delà les millénaires ?
    https://theconversation.com/comment-signaler-les-dechets-nucleaires-par-dela-les-millenaires-12

    Partant de l’hypothèse que chaque génération se chargera de maintenir la transmission, le premier scénario parie sur une « continuité entre présent et futur ».

    Cependant, sur une période plurimillénaire, plusieurs risques surgissent : des incompréhensions liées à la non-intelligibilité des archives constituées, des mécompréhensions entraînées par une mauvaise interprétation des documents et, enfin, la destruction matérielle des supports d’informations. À cet égard, pour l’Andra, « même si tout sera fait pour conserver une mémoire institutionnelle des sites (par le biais des archives), il serait irresponsable d’exclure la possibilité de sa perte ».

    #Signalétique de l’apocalypse
    Alerter de la #dangerosité des #déchets_nucléaires par-delà les millénaires
    Laetitia Ogorzelec-Guinchard
    https://journals.openedition.org/terrain/18319#authors

    #nucléaire #administration_du_désastre #langage #symbole #tête_de_mort #sémiologie #sémantique #pictogramme #pérennité #monument #mémoire #archives #radioactivité

  • « Ministre officieuse de la mode » : pour Brune Poirson, le New York
    Times fait du sur-mesure

    « Le prestigieux New York Times consacre, ce lundi 21 janvier, un
    portrait dithyrambique à la secrétaire d’Etat à la Transition
    écologique Brune Poirson. Une minauderie enamourée qui prend bien soin de laisser de côté les questions qui fâchent.

    (…)

    Mais pourquoi donc le vénérable Times s’intéresse-t-il à la secrétaire
    d’Etat auprès de le ministre de la Transition écologique et solidaire
     ? C’est que Brune Poirson, « 37 ans », « à la fois l’une des
    championnes de l’industrie et l’une de ses rares critiques », « joue
    un rôle dans les négociations sur les menaces de sanctions américaines sur les taxes à l’importation des biens de luxe ». Un secteur vital pour la France, comme le fait justement remarquer le NYT, puisqu’il est le deuxième le plus lucratif pour le pays, derrière
    l’aéronautique.

    (…)

    En plus de battre des rivales imaginaires, Brune Poirson a même « 
    travaillé avec François-Henri Pinault, patron du groupe Kering, pour
    façonner le ‘fashion pact’, une initiative de l’industrie visant à
    réduire son coût environnemental », continue le NYT, bien embêté de
    reconnaître que le document, « signé par 56 entreprises » et « 
    présenté lors du G7 à Biarritz, en août dernier », n’a pas été signé
    par le conglomérat du luxe LVMH, « regroupant 75 marques ».

    (…)

    Les pieds sur terre, « sachant exactement d’où [elle] vient », la
    franco-américaine aux « racines très fortes » explique : « J’ai voulu
    faire l’exact opposé de l’ENA. C’était un projet. » Et où ces chemins
    de traverse ont-ils conduit la rebelle Brune Poirson ? « A la London
    School of Economics », puis, en 2016, à « l’école John F. Kennedy de
    l’université Harvard », où elle « étudie la science politique et la
    durabilité ». Un parcours qui a notamment conduit Brune Poirson au
    Laos, « où elle a passé une année à travailler sur l’éducation, en
    particulier des petites filles, parmi la minorité ethnique des Hmong
     », puis à New Delhi, « où elle a travaillé dans le public et dans le
    privé, pour le cabinet du ministre Satyan Pitroda et la compagnie
    Veolia ».

    Pas un mot, cependant, sur le bilan de la directrice du développement durable pour l’Asie du Sud. Comme le relevait Libération dans un portrait autrement plus urticant, il avait pourtant été épinglé, en 2017, par un long reportage du grand quotidien anglophone The Hindu, montrant que la privatisation de l’eau de Nagpur, ville de deux millions d’habitants, avait conduit à une augmentation des prix sans véritable amélioration de la distribution. Il ne faudrait pas froisser la « ministre de la mode ».

    Ecologie : Brune Poirson en guerre contre le “populisme vert”

    La secrétaire d’Etat à la Transition écologique a notamment fustigé
    les “responsables politiques prêts à faire croire n’importe quoi”.

    « LREM submergée par la vague écolo aux municipales ? Très peu pour Brune Poirson. Interrogée par Le Figaro, la secrétaire d’Etat à la
    Transition écologique a défendu le volet écologique de son parti,
    contre les combats politiciens autour de ce sujet dont tout le monde
    veut s’emparer.

    « Utiliser l’écologie pour casser le système actuel »

    Elle a d’abord voulu pointer « un véritable populisme vert » qui « est
    en train de se développer ». « Il est porté par des responsables
    politiques prêts à faire croire n’importe quoi en suggérant que tout
    est faisable en un claquement de doigts », dénonce-t-elle. « 

    Face à eux, tout discours rationnel sur l’écologie est interprété
    comme un renoncement », regrette-t-elle aussi, leur reprochant
    d’utiliser « l’angoisse créée par l’urgence climatique pour pousser
    les Français à y répondre par la précipitation ». Et la secrétaire
    d’Etat de viser tout particulièrement « l’extrême-gauche avec Jean-Luc Mélenchon, les Insoumis et Yannick Jadot à EELV » qui, selon elle,
    visent « à utiliser l’écologie comme excuse pour casser le système
    actuel ». Mais aussi Marine Le Pen et l’« écologie du repli » qu’elle
    lui attribue, « dont le projet secret est de refermer la France sur
    elle-même et de l’isoler ».

    https://www.marianne.net/politique/ministre-officieuse-de-la-mode-pour-brune-poirson-le-new-york-times-fait-d

    https://www.valeursactuelles.com/politique/ecologie-brune-poirson-en-guerre-contre-le-populisme-vert-115183

    • Une ministre à la mode
      Quelle consécration ! Une pleine page du « New York Times » (20/01) pour la ministre Brune Poirson. Où l’on apprend qu’en fait elle n’est pas du tout secrétaire d’État à la transition écologique mais, « de facto, ministre de la mode ».
      Pour ça, elle a pris tous les risques : « Quand vous êtes une jeune femme au gouvernement, ou dans la vie en général, et que vous décidez de vous attaquer à un sujet comme la mode, tout le monde vous tombe dessus, c’est la fin de votre réputation. Si j’avais été une vraie politique, je me serais intéressée à l’énergie nucléaire, mais je pense qu’il y a plus à faire dans le domaine de la mode » , explique-t-elle.
      C’est vrai qu’un ministre de l’Écologie qui s’occupe de nucléaire, c’est d’un banal. Alors que, la mode, Brune adore : « J’essaie d’être super simple parce que c’est ce que je suis(…). J’essaie de porter exclusivement des matières non synthétiques, pour éviter tous les micro-plastiques. »
      Vive le cachemire !

      « Le Canard enchaîné » 22/01/2020
      Brune Poirson, le goût d’éclore
      https://www.liberation.fr/planete/2018/06/17/brune-poirson-le-gout-d-eclore_1659848


      Quentin Girard, photo Fred Kihn pour Libération
      Brune Poirson, une #tête_de_nœud en perfecto

    • Cette question de la mode et de l’impact écologique de l’industrie textile surgit à raison ces temps-ci, voire le livre de Majdouline Sbaï ou un numéro de Silence. Mais oui, cette capacité des grands de ce monde à indiquer d’autres chantiers pour tenter de faire oublier le cœur de la question écologique, l’allocation la plus juste des ressources, notamment énergétiques, sur cette planète...

  • #Decryptage des grandes lignes de la future loi contre les contenus haineux présentée par Mounir Mahjoubi aujourd’hui.

    source : thread de Marc Ress (nextimpact) : https://twitter.com/reesmarc/status/1095977166641221633
    d’après le Plan d’action contre les contenus haineux en ligne : https://medium.com/@mounir/plan-daction-contre-les-contenus-haineux-en-ligne-10d396bfe71e

    A noter : nous sommes plein (dans le milieu dit « militant 2.0 ») a avoir eut du contenu bloqué de manière incompréhensible ces derniers jours : je pense que #facebook procède à des tests et qu’on va bientôt se faire nasser virtuellement de manière a rester encore plus dans les « bulles d’écho » comme disent les ricains déjà habitués. Je me questionne beaucoup sur le devenir de #twitter qui, jusqu’à présent semble avoir pas trop mal résisté, mais pour combien de temps encore ?

    //edit : pas encore lu mais un article de la super @laquadrature vient de sortir là dessus : Mahjoubi et Schiappa croient lutter contre la haine en méprisant le droit européen du coup je l’ajoute : https://www.laquadrature.net/2019/02/14/mahjoubi-et-schiappa-croient-lutter-contre-la-haine-en-meprisant-le-dr

    Mis en place par les plateformes d’un avertissement présentant les risques encourus en cas de production de contenus haineux ou illicites ["être haineux, tue" ?] 1/16

    La plateforme devra préciser les contenus visés par ces alertes (ça c’est bien, ça, ça ne l’est pas) 2/16

    Collaboration des réseaux sociaux avec les associations œuvrant dans l’éducation et l’information [comment ?] 3/16

    Explications des standards de modération par les plateformes (ça c’est bien, ça, ça ne l’est pas, bis) 4/16

    Rapprochement entre l’État, l’association et ces intermédiaires pour cibler les contenus les plus problématiques ?️5/16

    Ces standards seront audités et revus chaque année par un régulateur, non désigné (coucou le CSA ! Allume ton DX2/66, on arrive) 6/16

    Ce régulateur supervisera les outils de signalement pour qu’ils soient plus facilement identifiables et mobilisables en quelques secondes par les utilisateurs. ? point #GrosBoutonRouge 7/16

    Suggérer aux plateformes d’investir dans l’intelligence artificielle afin de prévenir la publication de contenus haineux. En somme un filtrage préventif, prédictif. Genre l’ #art13 étendu à la haine en ligne. Promis ! ça va marcher ! 8/16

    Mise en quarantaine des contenus considérés comme « illicites » (non LCEN) sans être « manifestement illicites » (LCEN). En somme, on abaisse le seuil de suppression dès qu’un contenu a une apparence un peu chelou. 9/16

    ouf ! les internautes dont les contenus ont été ainsi épinglés pourront faire "appel". "Bonjour Twitter, je suis celui qui a traité tel secrétaire d’état de #TêtedEnclume, pardon, je voulais pas, j’ai été mauvais, stupide, haineux" 10/16

    Obligation de retrait en quelques heures des « contenus à risque », qui pèsera avant tout sur les gros acteurs. Un régime à deux vitesses donc, les petits acteurs seront plus ou moins épargnés. Sous quel seuil ? Qu’est ce qu’un contenu à risque ? 11/16

    Obligation pour les plateformes de soutenir les victimes dans leurs démarches (plaintes, mise en relation avec des associations, mise en relation avec les services d’écoute) #3615Help 12/16

    Délai impératif imposé aux intermédiaires pour révéler aux autorités l’adresse IP et les autres données de connexion des internautes. Twitter pourra-t-il dire "niet !" si l’IP vise un contenu simplement "à risque" ? 13/16

    Dans le cadre d’une coopération avec les autorités, obligation pour les grosses plateformes d’identifier les auteurs récurrents des « contenus haineux ou dangereux ». Coucou #ligueduLOL mais pas que. 14/16

    Nouvelles procédures calibrées pour lutter contre les sites miroirs. Le site Démocratie Participative, qui a démultiplié les contournements après son blocage judiciaire, est cité en exemple. 15/16

    Une dernière, révélée sur @franceinter par @mounir : "Démocratie en ligne ? Zéro anonymat ! Il faut que les gens parlent en tant que citoyens, disent qui ils sont" 16/16 Merci pour l’attention. Bonne journée sur les Autoroutes Français de l’Information.

    Jamais. Jamais je n’avais entendu un membre du gouvernement français évoquer très sérieusement la piste de la "Détection automatique des contenus suspects".

    #reseaux_sociaux #regulation #censure

  • Je viens de lire ceci dans les « Cahiers de l’université populaire Villeneuve » (Grenoble), cahier n°2 autour d’un cycle de conférences organisées par l’Université autour de la question « Que reste-t-il du passé colonial ? » :

    "La colonisation a alors beaucoup contribué à ce que certains ont appelé une « #dictature_de_la_pensée » qui a eu comme effet un manque d’écoute des peuples colonisés ainsi qu’une absence de #reconnaissance de leurs #savoirs. L’exemple de la découverte au Nigeria en 1910 de sculptures africaines comparables dans leur précision aux sculptures italiennes de la Renaissance est probant. Ces dernières étaient considérées comme tellement « non-africaines » que les premiers archéologues cherchaient l’origine de ces sculptures en dehors de l’Afrique. Cette négation des cultures africaines a encore son impact aujourd’hui"

    Je pense qu’il s’agit de la découverte des sculptures d’#Ife, mais j’en suis pas sure... Dans tous les cas, l’extrait est fort intéressant

    #Tête_d'Ife :

    La tête d’Ife est l’un des dix-huit objets qui furent déterrés en 1938 à Ife, au #Nigeria, le centre religieux et l’ancien centre royal des Yorubas. Elle passe pour représenter un roi. Elle date probablement du XIIe siècle, avant que les Européens ne soient entrés en contact avec la population locale. Le réalisme et le raffinement de ces objets allaient alors à l’encontre des conceptions occidentales de l’art africain. Quelques têtes d’Ife se sont retrouvées au British Museum et en Amérique.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%AAte_d%27Ife
    #Yoruba

    Pour info sur l’Université Populaire Villeneuve :


    https://www.facebook.com/Universit%C3%A9-Populaire-Villeneuve-942726225767160

    #art #géographie_culturelle #colonisation #colonialisme

  • Avocats en vinaigrette
    http://www.cuisine-libre.fr/avocats-en-vinaigrette

    D’une simplicité enfantine, l’avocat en vinaigrette est toujours délicieux. Trancher l’avocat en deux sur sa longueur, en contournant le noyau central. Retirer le noyau. Verser une cuillérée de vinaigrette dans le creux de chaque demi #Avocat. Saler et poivrer au goût.

    Avocat, #Amuse-gueules / #Végétarien, Crudité, #Sans_œuf, #Sans_gluten, #Végétalien, #Grignotages, #Tête_à_tête, #Familial, Entrée, apéro, starter..., #Sans_lactose, #Sans_viande

    #Crudité #Entrée,_apéro,_starter...

  • Avec de pareils responsables aux commandes les possibles futures victimes des attentats ne sauraient même pas pourquoi elles ont été massacrées

    http://www.huffingtonpost.fr/2017/03/29/les-representants-des-candidats-presentent-leurs-mesures-contre_a_220

    le représentant de Jean-Luc Mélenchon, François Pirenne, refuse d’établir un lien de cause à effet entre religion et radicalisation. « L’islam n’intervient qu’au bout du processus. On se radicalise et après on se saisit de l’étendard de l’islam. Il y a une islamisation de la radicalité », explique-t-il.

    #melenchon #pirenne #radicalisation #tête_à_l'envers

  • Primaires Sociales / C’est l’heure de l’mettre
    http://www.campuslille.com/index.php/entry/primaires-sociales
    CE MERCREDI 18 JANVIER 2017 à 18h30

    Pendant que s’activent sous les projecteurs les candidats à la prochaine défaite, dans l’ombre, de vraies primaires se déroulent. Ce sont les primaires sociales.

    Les militants de toujours sont mis sous pression et sont condamnés. Ils hurlent qu’il faut une révolte généralisée contre l’austérité, le chômage, la mouise, tout ce dont Macron, Valls, Fillon, Le Pen, sont les noms. Et a priori ça roupille dans les environs...

    Sauf que dans les bas-fonds du charbon, où ça trime en intérim, où ça sous-traite, dans les rayons, sur les quais et aux caisses, où c’est les femmes, les immigrés et les jeunes, où ça macronne avant l’heure et où ça travaille sans la loi, là, ça commence à gueuler.

    Trop de mépris et de castagne, trop de marche ou crève, et les fins du mois au milieu de partout. La souffrance au travail qu’ils disent. Mais quand ça gueule, quand ça bastonne en retour et que ça fait grève, c’est plus de la souffrance, c’est de la rage.

    Ça monte sans prévenir, du profond du travail discount, la gueule cassée et plus rien à perdre. Leur belle mécanique est fragile comme un genou de DRH et démontable aussi bien que leurs organigrammes.

    2017, faut que ça pète. Comme qui dirait : c’est l’heure de l’mettre !

    (Dans la foulée des deux premières émissions de l’année et en prévision des prochaines, nous entendrons les échos de ces quelques luttes morcelées qui dessinent un présent dégueulasse et un avenir moins pire.)

    « L’heure de l’mettre »

    Le fil de l’émission
    
- Le fabuleux générique

    – 3mn04 L’Ephéméride : Sainte Tête à claques.
    
- 9mn15 C’est l’heure de la mettre, actualité de la claque. Le point.
    – 35mn20s Nos micros devant le siège « social »de Leroy Merlin, rue Chanzy à 59712 Lezennes, avec les salariés du magasin de Dreux.
    – 48 mn Nos micros à Auchan Englos - Les caisses automatiques, plan de licenciement de 1500 caissières, les détails.
    – 69mn10 Les Bons Calculs Economiques, les BCE d’Auchan City Tourcoing. Accumulation de pertes.
    – 81mn30 Rubrique cassette : 1999

    #Radio #Audio #Radios_Libres #Radio_Campus_Lille #Claques #Gifle #Têtes_à_claques #Leroy_Merlin #Auchan #Caisses_automatiques #Caissières #Ephéméride #Dreux #HDM #L’heure_de_l’mettre #Lutte_des_claques