• Reprise des écoles : A #Grenoble, message d’une enseignante de maternelle à une amie...
    07.05.2020

    Bonjour,

    Nous sommes en train d’organiser le retour en #classe prévu le 25 mai.
    Les conditions de #reprise vont être très contraignantes pour nous comme pour les enfants et il est important que vous soyez au courant de certains #impératifs.

    En effet, vos enfants ne vont pas être regroupés par classe, donc pas forcément avec leur enseignante respective et leurs camarades. Les enfants des soignants et du personnel de gestion de la crise seront accueillis de droit tous les jours. En raison des limitations des #effectifs, les autres enfants se verront ou pas (nous espérons pouvoir répondre à toutes les demandes) proposer 1 ou 2 jours d’accueil par semaine.

    La répartition se fera en fonction de critères bien précis afin de répondre au #protocole_sanitaire imposé par le Gouvernement.

    Les activités des enfants vont être individuelles, sans #aucun_contact les uns avec les autres, les adultes compris. Il leur sera interdit de circuler dans la classe et de #toucher au matériel qui ne leur est pas attribué. Aucun adulte, ni aucun enfant n’a le droit de toucher le matériel des autres ou d’utiliser un #matériel_collectif (pas de correction, pas de #jeux de ballons, pas de jeux de société, etc).

    Les groupes ne se rencontreront pas dans l’école (les entrées et sorties différentes, les #récréations_décalées, les #repas dans les classes, ni les #siestes).
    Afin que le matériel reste individuel, nous allons créer des #barquettes au nom de votre enfant. Les adultes eux-mêmes, n’auront pas le droit d’y toucher après les avoir mises en place et laisser plusieurs jours sans y toucher.
    Tous les #jouets des classes seront supprimés.

    Votre rôle pour les enfants qui pourront revenir en classe (pour le
    moment nous n’avons pas suffisamment d’informations pour vous dire si votre enfant pourra revenir en classe) :
    – Expliquer à vos enfants les conditions d’ouverture de l’école (ils ne doivent pas s’approcher de leurs camarades et des adultes) ;
    – Respecter les #gestes_barrières ;
    – Ne pas toucher le matériel qui n’est pas dans sa #barquette_individuelle ;
    – Prendre tous les matins la #température de votre enfant et le garder à la maison en cas de symptôme (toux, éternuement, essoufflement, mal de gorge, fatigue, troubles digestifs, sensation de fièvre, etc) .
    – Interdiction d’envoyer son enfant à l’école si l’élève ou un membre de sa famille présente les mêmes #symptômes cités ci-dessus.

    En toute transparence, nous nous devons de vous informer de ces conditions de reprise très particulières.

    L’#enseignement_à_distance sera le même que celui dispensé en classe.

    Bien cordialement,

    L’équipe enseignante

    #déconfinement #le_monde_d'après #école #réouverture_des_écoles #organisation

    L’école de demain, cette #prison pour #enfants...

    • Petite géographie de l’#espace_carcéral... euh je veux dire de l’#espace_scolaire.

      Alors que nous allons réouvrir les établissements scolaires, je m’interroge, en « bonne » géographe que je suis, sur l’espace scolaire tel qu’il va être donné à pratiquer par les élèves ces prochains jours.

      J’ai lu, relu, lu une dizaine de fois le protocole sanitaire. #Rubalise. Je n’avais jamais lu autant de fois en si peu de pages un mot que je n’avais jamais employé jusque-là.

      Mise à l’écart du mobilier scolaire + rubalise. Nous ne pourrons plus accéder aux #manuels, nous ne pouvons faire de #photocopies, les #salles_informatiques et les #tablettes sont interdites. Pour faire cours dans les disciplines où les élèves n’ont pas leur propre #manuel_scolaire, nous allons nous amuser.

      Pas grave, j’ai de l’imagination. On va utiliser les #jeux_de_société que j’ai et qui portent sur l’histoire. Ces derniers jours, j’avais repris les règles de « Bruges », parfait pour réviser la ville au Moyen Âge. Ah non, je n’ai pas le droit de prêter du matériel. Faire un plateau fabriqué à coup de photocopies ? Ah non, pas de photocopies. Bon, je range Bruges, Carcassonne, Notre Dame, Agricola, et les Mystères de l’Abbaye. 5 idées sympas pour réviser le Moyen Âge. Rubalise.

      Pas grave, j’ai de l’imagination. Si j’utilisais Plickers, c’est top ça, un quizz projeté au tableau, les élèves n’ont qu’à lever le code dans le sens de leur réponse, je photographie de loin leurs réponses, et... ah non, pas de prêt de matériel, mes codes plastifiés ne pourront servir. Rubalise.

      Pas grave, j’ai de l’imagination. Oui, mais voilà, pas d’îlot, chaque élève doit disposer de 4 m2 mais ne peut être positionné face à un autre élève. En langues vivantes, ils doivent pourtant leur faire travailler « la #coopération ». Les nouveaux #protocoles_pédagogiques prévoient aussi qu’en français, les élèves doivent maîtriser la tape sur un clavier. Sans clavier. Sans ordinateur. Sans... tout, sauf des rubans autour d’eux. Rubalise.

      Bon, passons, regardons plus loin, on réfléchira aux « activités » plus tard. C’est la consigne de l’établissement. On ne fait plus cours, on ne fait plus de séquences qui prennent du sens en tant qu’apprentissages, on devra « plus tard » prévoir des « #activités ». L’école est bien moins qu’un centre de loisirs, les activités sont seules maîtres, certes, mais elles seront prévues en dernier. On va les occuper dans leurs 4 m2 entourés de rubans. Rubalise.

      Mais bon, admettons, il y a des circonstances. L’important est certainement de permettre aux élèves de retrouver un lien avec l’école, avec le lieu même qu’est l’école. C’est tout à fait justifié. Mais quel #lien ? Qu’est devenu ce #lieu ?

      Aménagement de la salle de classe :
      mise à l’écart du #mobilier + rubalise
      4 m2 par élève, pas de #face_à_face, pas d’#îlot.
      #sens_de_circulation dans la salle indiqué au moyen de #scotch_au_sol
      interdire la #circulation dans la classe

      Aménagement des couloirs et escaliers :
      rubalise, #marques_au_sol pour #distanciation
      un sens pour l’entrée, un sens pour la sortie
      pas d’accès au #gymnase, pas d’accès aux #vestiaires

      Récréation :
      pas de descente dans la #cour
      #pause en classe (où les élèves n’ont pas le droit de bouger de leur table)
      pas d’#objets, pas de #livres, pas de jeux, rien dans les mains
      rubalise sur les bancs pour en interdire l’accès le matin
      #WC : entrée un à un, sur les 6 points WC de l’établissement, pour un effectif de 1065 élèves
      rubalise dans les #toilettes + affichages consignes de #lavage_des_mains
      pas le droit au repas

      Qu’est-ce donc que ce lieu où tout est mis sous ruban, où il existe des sens circulatoires marqués au sol, où les heures de promenade dans la cour sont limitées dans le temps et dans l’espace, où ces heures doivent se faire sans contact avec les autres prisonniers, euh, je veux dire élèves ?

      Qu’est-ce donc que ce lieu où quelques minutes par jour sont consacrés à un « enseignement » qui n’a que pour but de faire croire aux enfermés qu’ils ont quelques minutes loin de leur routine dans l’espace punitif les privant de leurs mobilités ?

      Rubalise.

      Chaque ligne de plus du protocole m’a glacée. J’ai eu l’impression de relire les travaux d’Olivier Milhaud lorsque, jeunes géographes, nous travaillions et échangions sur nos thèses. Les travaux sur... la #prison.

      « #Surveiller_et_punir », écrivait Michel Foucault.
      « #Séparer_pour_punir », ont écrit les géographes.

      « La prison est une peine géographique : elle punit par l’#espace. Elle tient des populations détenues à distance de leurs proches et les confine dans des #lieux_clos. »

      L’école est en train de devenir une #peine_géographique. On n’y enseignera pas, on y contrôlera des élèves qui, heureux de revenir à l’école pour y retrouver un lieu de savoirs et de #socialisation, vont faire l’expérience brutale de cet #enfermement_par_l'espace. Rubalise.

      #SansMoi

      PS : Je vous recommande fortement la lecture de :
      Olivier Milhaud, 2017, Séparer et punir. Une géographie des prisons françaises, CNRS Editions.
      Marie Morelle, 2019, Yaoundé carcérale : géographie d’une ville et de sa prison, ENS Éditions, disponible en ligne : https://books.openedition.org/enseditions/11445

      https://www.facebook.com/benedicte.tratnjek/posts/10156922338365059

      Texte de #Bénédicte_Tratnjek (@ville_en)

    • Alors, j’essaie de comprendre, pour la reprise...

      Injonction du ministère : finir le programme en retirant un chapitre ou deux
      Injonction du rectorat depuis le 16 mars : interdiction de voir de nouvelles connaissances et notions, ne faire que des approfondissements de ce qui a été vu avant fermeture
      => Donc, on finit le programme sans faire de nouveaux chapitres... 🤔

      Injonction du ministère : faire les compétences de type « pratiquer différents langages » avec des croquis de synthèse à produire en géographie
      Injonction de l’établissement : interdiction des manuels, interdiction des photocopies, interdiction de toucher les cahiers pour les corriger, interdiction d’aller en salle informatique ou d’utiliser les tablettes, interdiction d’utiliser les téléphones personnels, interdiction de fournir le moindre fond de cartes en gros
      => Donc, on fait des croquis de synthèse sans documents, sans fonds de cartes, tout en faisant des connaissances déjà vues en réussissant à finir le programme sans avoir le droit de le faire... 🤔

      Je veux bien plein de choses, mais là je ne suis pas sûre de comprendre ce qu’on attend de moi...

      https://www.facebook.com/benedicte.tratnjek.2/posts/261127465252876

      Toujours @ville_en

  • #Grèce : On se tourne vers les réfugiés pour faire face à la #crise_agricole

    Στροφή στους πρόσφυγες για την κρίση στη γεωργία

    Η πρώτη πράξη ένταξης στον παραγωγικό ιστό χιλιάδων προσφύγων που βρίσκονται στη χώρα μας πρόκειται να επιβεβαιωθεί σήμερα στη Βέροια σε μεγάλη σύσκεψη, στη διάρκεια της οποίας θα καθοριστούν οι λεπτομέρειες με τις οποίες οι πρόσφυγες θα πάρουν μέρος στη συλλογή φρούτων κυρίως στους νομούς Πέλλας και Ημαθίας.

    Με δεδομένο ότι η πανδημία έχει καθυστερήσει όλες τις άλλες λύσεις, δηλαδή τη μεταφορά εργατών γης κυρίως από την Αλβανία, οι πρόσφυγες που διαμένουν σε διάφορες δομές της Κεντρικής Μακεδονίας -και όχι μόνο- φαντάζουν αυτή την ώρα η μοναδική λύση καθώς στα χωράφια έχουν ξεκινήσει ήδη τα αραιώματα, ενώ ανελαστικές είναι οι ημερομηνίες εκκίνησης στη συλλογή των πρώιμων ποικιλιών. Ανελαστικός και ο αριθμός των εργατών που χρειάζονται και υπολογίζονται σε 7.000 άτομα.

    Οι άνθρωποι αυτοί είναι απαραίτητοι για να συλλεχθούν οι καρποί των φρούτων σε 193 χιλιάδες στρέμματα με συμπύρηνα ροδάκινα, 210 χιλιάδες στρέμματα με επιτραπέζια ροδάκινα και νεκταρίνια, 100 χιλιάδες στρέμματα με κεράσια και σε μερικές δεκάδες χιλιάδες στρέμματα με βερίκοκα και δαμάσκηνα.

    Ο μεγάλος όγκος της παραγωγής είναι φυσικά στους νομούς Πέλλας και Ημαθίας, χωρίς να παραγνωρίζεται η παραγωγή σε Πιερία και Λάρισα, ενώ στην Πιερία εργάτες γης θα χρειαστούν λίαν συντόμως και για τη σπορά του καπνού.

    « Αν τυχόν κάτι πάει στραβά, τότε », όπως λέει στην « Εφ.Συν. » ο πρόεδρος τις Διεπαγγελματικής Οργάνωσης Πυρηνοκάρπων και Αχλαδιών, Χρήστος Γιαννακάκης, « θα έχουμε μεγάλο πρόβλημα ».

    Σήμερα (Πέμπτη) θα γίνει σύσκεψη στη Βέροια στην οποία θα συμμετάσχουν οι μεγάλοι συνεταιρισμοί, δήμοι και ο Διεθνής Οργανισμός Μετανάστευσης (ΔΟΜ) για να λυθούν διαδικαστικά προβλήματα και καθυστερήσεις που προέκυψαν από την πανδημία.

    « Το σίγουρο είναι πως υπάρχει μεγάλο ενδιαφέρον από τον προσφυγικό κόσμο που βρίσκεται στις δομές της Βέροιας και της Αλεξάνδρειας, ωστόσο, επειδή αυτοί δεν επαρκούν, θα γίνουν κλήσεις για εργάτες στις δομές των Διαβατών, στη Μηλιά Πιερίας, σε δομές της Λάρισας κι αν χρειαστεί, ακόμη και της Αθήνας » μας λέει ο κ. Γιαννακάκης.

    Το σχέδιο αυτό ξεκίνησε από τις 11 Μαρτίου, όταν είχε πραγματοποιηθεί ευρεία σύσκεψη με τη συμμετοχή της Εθνικής Διεπαγγελματικής, του γ.γ. Μεταναστευτικής Πολιτικής, Υποδοχής και Ασύλου Πάτροκλου Γεωργιάδη, στελεχών του ΟΑΕΔ και του ΔΟΜ, αλλά και εκπροσώπων ΜΚΟ που δραστηριοποιούνται στις δομές προσφύγων.

    Τώρα, όπως λέει ο κ. Γιαννακάκης, ήδη υπάρχουν επιπλέον σκέψεις « να γίνει αξιοποίηση κάποιων από τους 12.000 πρόσφυγες που έχουν υποβάλει αίτηση στο πρόγραμμα “Ηλιος” (προβλέπει επιδότηση ενοικίου και αγορά οικοσκευής) ».

    « Σκεφτήκαμε να κάνουμε ό,τι έχουν κάνει και οι Γερμανοί, οι οποίοι μετέφεραν με πτήσεις τσάρτερ 40.000 εργάτες από τη Ρουμανία. Εμείς θα τους φέρουμε βέβαια με λεωφορεία. Τα μέτρα προστασίας μάς προβληματίζουν, διότι όσοι εργάτες έρθουν από την Αλβανία πρέπει πρώτα να κάνουν το τεστ για τον ιό. Εχουμε κάνει ήδη διερευνητικές επαφές με εργαστήρια στη Θεσσαλονίκη τα οποία μας είπαν ότι μπορούν να μας δώσουν αποτελέσματα μέσα σε 8 ώρες ».

    Με δεδομένο όμως ότι για το κόστος του τεστ η μικρότερη προσφορά που έχει δημοσιοποιηθεί μέχρι τώρα είναι γύρω στα 75 ευρώ έκαστο και με δεδομένο επίσης ότι το κόστος θα το επωμιστούν οι αγρότες, εύκολα γίνεται αντιληπτό ότι πρόκειται για ένα πολύ μεγάλο έξοδο.

    Φαίνεται επίσης ότι μέχρι στιγμής οι ντόπιοι δεν δείχνουν ενδιαφέρον για την εργασία αυτή, αφού στην εκδήλωση ενδιαφέροντος που οργάνωσε ο Δήμος Βέροιας ανταποκρίθηκαν μόλις 40 άτομα από την περιοχή. Το μεροκάματο είναι 30 ευρώ (μαζί με το εργόσημο), άρα καθαρά μένουν περί τα 25 ευρώ.

    Οπως σχολιάζει όμως ο Κρίτωνας Τσικλιάς, γεωπόνος και μέλος του αγροτικού τμήματος του ΣΥΡΙΖΑ, « πρέπει να γίνει με σοβαρότητα και πρόγραμμα η πρόσκληση σε ανέργους των περιοχών που αντιμετωπίζουν πρόβλημα, δίνοντάς τους τη δυνατότητα να διατηρούν όλα τα επιδόματα και προνόμια που έχουν την περίοδο της ανεργίας, διότι ουσιαστικά δεν είναι διόλου ελκυστικό να μιλάμε για διακοπή ανεργίας και απασχόληση ολίγων ημερών ή 2-3 μηνών ».

    https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/241335_strofi-stoys-prosfyges-gia-tin-krisi-sti-georgia
    #agriculture #coronavirus #covid-19 #réfugiés #asile #migrations

    Traduction :

    Le premier pas pour que de milliers de réfugiés réintègrent le tissu productif de la Grèce, va être fait aujourd’hui à #Veria (au sud et à l’ouest de Salonique) lors d’une grande réunion, au cours de laquelle seront fixés les détails de la façon dont les réfugiés participeront à la récolte des fruits principalement dans les préfectures de #Pella et Imathia (à l’ouest de Salonique).

    Étant donné que la pandémie a retardé toutes les autres solutions, à savoir le transfert des travailleurs agricoles saisonniers principalement de l’Albanie, les réfugiés vivant dans diverses structures en Macédoine centrale - et pas seulement – semble être actuellement la seule réserve de mains d’œuvre car les dates de début de récolte des variétés précoces de #fruits ne sauraient être reportés. Le nombre de travailleurs nécessaires, estimé à 7 00 personnes, ne saurait être non plus réduit.

    Ces personnes sont nécessaires pour récolter les fruits dans 193 000 acres de #pêches concentrées, 210 000 acres de pêches de table et #nectarines, 100 000 acres de #cerises et dans quelques dizaines de milliers d’acres d’#abricots et de #prunes.

    Le grand volume de production se situe bien sûr dans les préfectures de #Pella et #Imathia, sans ignorer la production de #Pieria et #Larissa, tandis qu’à Pieria des travailleurs de terre seront nécessaires très prochainement pour semer le #tabac.

    « Si quelque chose ne va pas, alors », a-t-il déclaré à Ef.Syn. Christos Giannakakis, président de l’Organisation interprofessionnelle de cultivateurs de fruits à noyau et des #poires, « nous aurons un gros problème ».

    Aujourd’hui (jeudi), il y aura une réunion à Veria à laquelle participeront les principales coopératives, les municipalités concernées et l’Organisation internationale pour les migrantions (#OIM) afin de résoudre les problèmes de procédure et les retards dus à la pandémie.

    « Ce qui est certain, c’est qu’il y a un grand intérêt du monde des réfugiés dans les structures de Veria et d’Alexandrie, cependant, parce que ces réfugiés ne suffisent pas, il y aura des appels à des travailleurs dans les structures de Diavata, de Milia à Pieria, dans les structures de Larissa et si nécessaire , même à Athènes », explique M. Giannakakis.

    Ce plan a débuté le 11 mars, lors d’une réunion de grande envergure avec la participation de l’Interprofessionnel National, le secrétaire général. Politique d’immigration, accueil et asile Patroclus Georgiadis, cadres de l’OAED et de l’OIM, ainsi que des représentants d’ONG actives dans les structures de réfugiés.

    Maintenant, selon M. Giannakakis, il y a déjà des réflexions supplémentaires "pour profiter de certains parmi les 12 000 réfugiés qui ont fait une demande au programme « #Helios » (un programme d’OIM de soutien à l’intégration et qui offre entre autres une subvention pour le loyer et l’équipement en électroménagers : https://greece.iom.int/en/hellenic-integration-support-beneficiaries-international-protection-heli)."

    « Nous avons pensé faire ce que les Allemands ont fait, qui ont transporté 40 000 travailleurs de Roumanie sur des vols charters [à vrai dire 80.000 saisonniers ont été appelés à la rescousse pour sauver les mangeurs des asperges allemands, voir ici : https://www.liberation.fr/planete/2020/04/21/en-allemagne-pas-d-asperges-sans-roumains_1785811]. Bien entendu, nous, nous les amènerons en bus. Les mesures de protection nous préoccupent, car les travailleurs originaires d’#Albanie doivent d’abord passer le test du virus. Nous avons déjà établi des contacts qui permettent de sonder le terrain avec des laboratoires de Thessalonique qui nous ont dit qu’ils pouvaient nous donner des résultats dans les 8 heures ».

    Cependant, étant donné que le coût du test dans l’offre la plus basse, est d’environ 75 euros chacun, et étant donné que le coût sera supporté par les agriculteurs, il est facile de voir qu’il s’agirait d’une très grosse dépense pour les cultivateurs intéressés.

    Il semble également que jusqu’à présent, les habitants ne manifestent pas d’intérêt pour ce travail, puisque seulement 40 personnes de la région ont répondu à l’appel à des offres d’intérêt organisé par la municipalité de Veria. Le salaire journalier est de 30 euros et il ne reste qu’environ 25 euros net si on enlève les charges qui reviennent au salarié.

    –---

    Ajouté à cette métaliste :
    https://seenthis.net/messages/849493

    ping @luciebacon

  • En #Colombie, la Cour constitutionnelle refuse de se prononcer sur le droit à l’avortement
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/03/05/en-colombie-la-cour-constitutionnelle-refuse-de-se-prononcer-sur-le-droit-a-

    Les autorités évaluent à quelque 400 000 le nombre d’avortements clandestins pratiqués tous les ans. De 2006 à janvier 2020, seul 74 500 avortements ont été pratiqués légalement, le droit à l’avortement garanti en principe depuis 2006 dans certains cas étant peu respecté. « Les femmes qui ont été violées ou qui craignent pour leur vie manquent d’information, ou craignent de s’adresser à un centre de soin officiel. Nombre d’équipes médicales compliquent les démarches à suivre et multiplient les documents à fournir, quand elles n’invoquent pas l’objection de conscience collective pour refuser de pratiquer un avortement légal », rappelle Mme Cocoma. [...]

    L’#avortement reste un sujet #tabou. L’Eglise catholique et les Eglises évangéliques y veillent. Mais, sur d’autres sujets, la perte d’influence du discours religieux est flagrante : la légalisation du mariage homosexuel – en 2016 – a fait bien peu de remous. Comment expliquer ces avancées à vitesse variable de la société colombienne ? « Il y a des hommes qui se sont battus pour la reconnaissance des droits de la communauté LGTBI, rappelle Florence Thomas. En revanche, la lutte pour le droit à l’avortement est une lutte essentiellement des #femmes. Ça avance moins vite. »

    #ivg #viol

  • Énigme artistique

    Une de mes contacts prof a vu ce tableau dans une photo représentant l’intérieur de l’appartement du chanteur compositeur allemand Wolf Biermann, et elle cherche le nom de l’artiste ... Je lance cette bouteille dans la mer de votre (éventuel) savoir ...

    Si les fins limiers de Seenthis ont un peu de temps et un peu d’envie :) De mon côté je cherche aussi mais sans succès pour l’instant.

    #tableau #art #mystère #allemagne #Wolf_Biermann

  • Les #outils_numériques de l’#humanitaire sont-ils compatibles avec le respect de la #vie_privée des #réfugiés ?

    Pour gérer les opérations humanitaires dans le camp de réfugiés syriens de #Zaatari en #Jordanie, les ONG ont mis en place des outils numériques, mais l’#innovation a un impact sur le personnel humanitaire comme sur les réfugiés. Travailler sur ce camp ouvert en 2012, où vivent 76 000 Syriens et travaillent 42 ONG, permet de s’interroger sur la célébration par le monde humanitaire de l’utilisation de #nouvelles_technologies pour venir en aide à des réfugiés.

    Après plusieurs années d’observation participative en tant que chargée d’évaluation pour une organisations non gouvernementales (ONG), je suis allée plusieurs fois à Amman et dans le camp de Zaatari, en Jordanie, entre 2017 et 2018, pour rencontrer des travailleurs humanitaires de 13 organisations différentes et agences de l’Onu et 10 familles vivant dans le camp, avec l’aide d’un interprète.

    Le camp de Zaatari a été ouvert dès 2012 par le Haut Commissariat aux Réfugiés pour répondre à la fuite des Syriens vers la Jordanie. Prévu comme une « #installation_temporaire », il peut accueillir jusqu’à 120 000 réfugiés. Les ONG et les agences des Nations Unies y distribuent de la nourriture et de l’eau potable, y procurent des soins et proposent un logement dans des caravanes.

    Pour faciliter la #gestion de cet espace de 5,2 km2 qui accueille 76 000 personnes, de très nombreux rapports, cartes et bases de données sont réalisés par les ONG. Les #données_géographiques, particulièrement, sont collectées avec des #smartphones et partagées via des cartes et des #tableaux_de_bord sur des #plateformes_en_ligne, soit internes au camp comme celle du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), soit ouvertes à tous comme #Open_Street_Map. Ainsi, grâce à des images par satellite, on peut suivre les déplacements des abris des réfugiés dans le camp qui ont souvent lieu la nuit. Ces #mouvements modifient la #géographie_du_camp et la densité de population par zones, obligeant les humanitaires à modifier les services, tel l’apport en eau potable.

    Les réfugiés payent avec leur iris

    Ces outils font partie de ce que j’appelle « l’#humanitaire_numérique_innovant ». Le scan de l’#iris tient une place à part parmi ces outils car il s’intéresse à une partie du #corps du réfugié. Cette donnée biométrique est associée à la technologie de paiement en ligne appelée #blockchain et permet de régler ses achats au #supermarché installé dans le camp par une société jordanienne privée. Avant l’utilisation des #scanners à iris, les réfugiés recevaient une #carte_de_crédit qu’ils pouvaient utiliser dans divers magasins autour du camp, y compris dans des #échoppes appartenant à des réfugiés.

    Ils ne comprennent pas l’utilité pour eux d’avoir changé de système. Nour*, une réfugiée de 30 ans, trouvait que « la #carte_Visa était si facile » et craint de « devenir aveugle si [elle] continue à utiliser [son] iris. Cela prend tellement de temps : “ouvre les yeux”, “regarde à gauche”, etc. ». Payer avec son corps n’a rien d’anecdotique quand on est réfugié dans un camp et donc dépendant d’une assistance mensuelle dont on ne maîtrise pas les modalités. Nisrine, une autre réfugiée, préférait quand « n’importe qui pouvait aller au supermarché [pour quelqu’un d’autre]. Maintenant une [seule] personne doit y aller et c’est plus difficile ». Sans transport en commun dans le camp, se rendre au supermarché est une contrainte physique pour ces femmes.

    Le principal argument des ONG en faveur du développement du scan de l’iris est de réduire le risque de #fraude. Le #Programme_Alimentaire_Mondial (#Pam) contrôle pourtant le genre de denrées qui peuvent être achetées en autorisant ou non leur paiement avec la somme placée sur le compte des réfugiés. C’est le cas par exemple pour des aliments comme les chips, ou encore pour les protections hygiéniques. Pour ces biens-là, les réfugiés doivent compléter en liquide.

    Des interactions qui changent entre le personnel humanitaire et les réfugiés

    Les effets de ces #nouvelles_technologies se font aussi sentir dans les interactions entre le personnel du camp et les réfugiés. Chargés de collecter les #données, certains humanitaires doivent régulièrement interroger des jeunes hommes venant de zones rurales limitrophes (qui forment la majorité des réfugiés) sur leur hygiène ou leurs moyens de subsistance. Cela leur permet de créer des #indicateurs pour classer les réfugiés par catégories de #vulnérabilité et donc de #besoins. Ces interactions sont considérées par les réfugiés comme une intrusion dans leur espace de vie, à cause de la nature des questions posées, et sont pourtant devenues un des rares moments d’échanges entre ceux qui travaillent et vivent dans le camp.

    Le #classement des ménages et des individus doit se faire de manière objective pour savoir qui recevra quoi, mais les données collectées sont composites. Difficile pour les responsables de projets, directement interpellés par des réfugiés dans le camp, d’assumer les choix faits par des logiciels. C’est un exercice mathématique qui décide finalement de l’#allocation de l’aide et la majorité des responsables de programmes que j’ai interrogés ne connaissent pas son fonctionnement. Le processus de décision est retiré des mains du personnel humanitaire.

    Aucune évaluation de la #protection_des_données n’a été réalisée

    La vie privée de cette population qui a fui la guerre et trouvé refuge dans un camp est-elle bien protégée alors que toutes ces #données_personnelles sont récoltées ? Le journal en ligne The New Humanitarian rapportait en 2017 une importante fuite de données de bénéficiaires du Pam en Afrique de l’Ouest, détectée par une entreprise de protection de la donnée (https://www.thenewhumanitarian.org/investigations/2017/11/27/security-lapses-aid-agency-leave-beneficiary-data-risk). En Jordanie, les #données_biométriques de l’iris des réfugiés circulent entre une banque privée et l’entreprise jordanienne qui exploite le supermarché, mais aucune évaluation de la protection des données n’a été réalisée, ni avant ni depuis la mise en œuvre de cette #innovation_technologique. Si la protection des données à caractère personnel est en train de devenir un objet de légalisation dans l’Union européenne (en particulier avec le Règlement Général sur la Protection des Données), elle n’a pas encore été incluse dans le #droit_humanitaire.

    De la collecte de données sur les pratiques d’hygiène à l’utilisation de données biométriques pour la distribution de l’#aide_humanitaire, les outils numériques suivent en continu l’histoire des réfugiés. Non pas à travers des récits personnels, mais sur la base de données chiffrées qui, pense-t-on, ne sauraient mentir. Pour sensibiliser le public à la crise humanitaire, les équipes de communication des agences des Nations Unies et des ONG utilisent pourtant des histoires humaines et non des chiffres.

    Les réfugiés eux-mêmes reçoivent peu d’information, voire aucune, sur ce que deviennent leurs données personnelles, ni sur leurs droits en matière de protection de données privées. La connexion Internet leur est d’ailleurs refusée, de peur qu’ils communiquent avec des membres du groupe État Islamique… La gestion d’un camp aussi vaste que celui de Zaatari bénéficie peut-être de ces technologies, mais peut-on collecter les #traces_numériques des activités quotidiennes des réfugiés sans leur demander ce qu’ils en pensent et sans garantir la protection de leurs données personnelles ?

    http://icmigrations.fr/2020/01/16/defacto-015-01

    #camps_de_réfugiés #numérique #asile #migrations #camps #surveillance #contrôle #biométrie #privatisation

    ping @etraces @reka @karine4 @isskein

  • Was war. Was wird. Unser Auschwitz. | heise online
    https://www.heise.de/newsticker/meldung/Was-war-Was-wird-Unser-Auschwitz-4608060.html


    DEHOMAG-Tabelliermaschine D11, 1936–1945

    Auschwitz führte nicht nur das Alphabet der Vernichtung an. Es war mit der Codenummer 001 der größte Lagerkomplex, gefolgt von Buchenwald (002), Dachau (003), Flossenburg (004), Groß-Rosen (005), Herzogenbusch (006), Mauthausen (007), Natzweiler (008), Neuengamme (009), Ravensbrück (010), Sachsenhausen (011) und Stutthof (012). Die Codenummern wurden von Amt DII im Wirtschafts- und Verwaltungshauptamt der SS (WVHA) unter Leitung des ehemaligen Auschwitz-Kommandanten Rudolf Höß vergeben. Im Sommer 1944 begann man damit, in allen Lagern „Hollerithabteilungen“ einzurichten, die letzte wurde kurz vor Kriegsende in Bergen-Belsen in Betrieb genommen. Ziel war der Aufbau einer zentralen Häftlingskartei, um einen schnellen Überblick über die tatsächliche Arbeitskraft aller Häftlinge in den Lagern zu erhalten. Die WVHA entwickelte ein Codenummern-System, mit dem 6000 verschiedene Berufe erfasst werden konnten und ein weiteres, mit dem 400 verschiedene Formen von Zwangsarbeit vermerkt wurden. Erfasst wurde auch die Zahl der Goldzähne von Häftlingen.

    – In den Hollerithabteilungen übertrugen KZ-Häftlinge die Lagerinformationen auf Karteikarten, die dann an das „Maschinelle Zentralinstitut für optimale Menschenerfassung und Auswertung“ in der Berliner Friedrichstrasse geschickt wurden, das direkt dem SS-Reichsführer unterstand. Dort sollten die Informationen aus der Hollerith-Vorkartei auf Hollerith-Lochkarten übertragen und von Hollerith-Maschinen bearbeitet werden. Das WVHA der SS wollte so einen schnellen Überblick über das Lagersystem bekommen. „Wurden spezielle Facharbeiter in einem bestimmten Lager benötigt, konnte an zentraler Stelle nach den jeweiligen Kapazitäten in anderen Lagern gesucht werden. /../ Neben Angaben zur Einlieferung, Staatsangehörigkeit und Haftkategorie wurden vor allem die erlernten Berufe festgehalten. Die Identifikation des einzelnen Häftlings erfolgte durch die Häftlingsnummer und das Geburtsdatum, für die Namen der Häftlinge war kein Feld vorhergesehen.“

    – Die Namen waren uninteressant, es ging um die Arbeitskraft, so der Bericht des Historikers Christian Römmer, der vor 10 Jahren in den Dachauer Heften erschien. Sein Titel: „Ein gescheitertes SS-Projekt: Die zentrale Häftlingskartei des WVHA“. Im Bericht werden Karteikarten aus der Hollerith-Vorkartei und die aus ihnen produzierten Lochkarten analysiert, von denen ca. 150.000 Stück in deutschen und polnischen Archiven erhalten geblieben sind. Das Projekt scheiterte unter anderem daran, weil die Häftlinge, um weiterhin Arbeit in der Hollerithabteilung haben und weitere Häftlinge in die Abteilung einschleusen zu können, viel mehr Informationen in die Vorkartei füllten, als für die Lochkarten nötig waren.

    – Ausgerechnet vom Lager Auschwitz und seinen zusätzlichen Lagern wie dem Vernichtungslager Birkenau und dem von der I.G.Farben AG gebauten Arbeitslager Monowitz sind keine Karteikarten vorhanden, weil in Monowitz tatsächlich Hollerith-Maschinen für das Stanzen und Auswerten der Lochkarten installiert waren, die hauptsächlich für die Verwaltung der Chemieunternehmen genutzt wurden. Sie wurden vor der Befreiung des Lagers am 27. Januar 1945 vernichtet. Steht also IBM als Kürzel in der unheilvollen Geschichte des Holocaust für Ich Bin Mitschuldig? Als diese Frage 2001 nach der Veröffentlichung des Buches „IBM und der Holocaust“ auftauchte, erklärte Hildegard Hamm-Brücher über den IBM-Chef Thomas J. Watson: „Meiner Ansicht nach hat Watson wie einer der größten Verbrecher des 20. Jahrhunderts agiert. Watson hätte nach dem zweiten Weltkrieg wie andere Kriegsverbrecher auch verurteilt werden sollen mitsamt seinem System.“ Hamm-Brüchers Argumentation fußte damals nicht auf der Nutzung der Lochkarten in der Häftlingsverwaltung der Konzentrationslager, sondern der Nutzung der Lochkarten bei Volkszählungen. In Frankreich, wo man die Juden mit Hilfe von Bleistift und Papier katalogisierte, wurden 24 Prozent erfasst und ermordet, in den Niederlanden, wo man Hollerith-Maschinen benutzte, wurden 73 Prozent der vorab erfassten Juden ermordet.

    – Mit den Hollerith-Maschinen der Deutschen Hollerith Maschinen AG (Dehomag) eng verbunden war der Generaldirektor Willy Heidinger, der im Jahre 1934 bei der Neueröffnung des Dehomag-Werkes in Berlin-Lichterfelde über die Karteikarten schwärmte: „Der Arzt untersucht den Körper des Menschen, stellt fest, ob seine Organe in einer harmonischen Schwingung, d. h. gesund miteinander arbeiten im Interesse des Ganzen. Wir hier sezieren den deutschen Volkskörper weitergehend wie der Arzt bis auf die einzelnen Körperzellen zurück. Wir legen die individuellen Eigenschaften jedes einzelnen Volksgenossen auf einem Kärtchen fest. Wir sind stolz, an einer derartigen Arbeit mitwirken zu dürfen, einer Arbeit, die dem Arzte unseres deutschen Volkskörpers das Material für seine Untersuchung bietet, damit unser Arzt feststellen kann, ob die auf diese Weise errechneten Werte vom Standpunkt der Volksgesundheit aus gesehen in einem harmonischen, d. h. gesunden Verhältnis zueinander stehen, oder ob durch Eingriffe krankhafte Verhältnisse heilend korrigiert werden müssen.“ Auch so kann man die Datenerfassung beschreiben. Die Dehomag besaß in Oberlenningen eine eigene Papierfabrik und konnte bis zum Ende des Krieges und gleich danach zum beginnenden Wiederaufbau Lochkarten für die Erfassung produzieren.

    REICHSBAHN DEHOMAG HOLLERITH Büromaschinen Lochkarten Berlin Lichterfelde 1935 - EUR 100,00 | PicClick DE
    https://picclick.de/Reichsbahn-DEHOMAG-Hollerith-B%C3%BCromaschinen-Lochkarten-Berlin-Lichterfe


    Deutsche Hollerith Maschinen G.m.b.H, Berlin-Lichterflde-Ost, Lankwitzer Straße 13-17
    DEHOMAG – Wikipedia
    https://de.wikipedia.org/wiki/DEHOMAG

    Häftlings-Personal-Karte aus dem KZ Buchenwald mit dem Vermerk „Hollerith erfaßt“

    Gründung 1910

    Die Deutsche Hollerith-Maschinen Gesellschaft mbH wurde am 30. November 1910 von Willy Heidinger in Berlin gegründet. Die Gesellschaft war Lizenznehmerin der Tabulating Machine Company. Sie verkaufte in Deutschland die von Herman Hollerith erfundene Lochkarte und vermietete die erforderlichen Lochkartenlocher, Lochkartensortierer und Tabelliermaschinen. Erste Aufträge in der Datenverarbeitung waren Volkszählungen verschiedener deutscher Länder, danach kamen Firmen und öffentliche Ämter als Kunden hinzu.

    Übernahme durch IBM

    1922 hatte die Firma infolge der Deutschen Inflation Lizenzschulden von 450 Milliarden Mark, was 104.000 Dollar entsprach. Es folgte eine 90-prozentige Übernahme durch die Computing Tabulating Recording Corporation, deren Vorstandsvorsitzender Thomas J. Watson war. Die Computing Tabulating Recording Corporation ging im Sommer 1911 als Nachfolgegesellschaft aus der Tabulating Machine Company hervor und firmiert seit Februar 1924 als Tochter der International Business Machines Corporation (IBM). Bis 1949 war damit IBM in Deutschland durch die ertragreiche Tochtergesellschaft DEHOMAG vertreten. Willy Heidinger wurde 1930 Vorsitzender des Aufsichtsrats und Herman Rottke Vorsitzender der Geschäftsleitung. Beide zeigten sich später als überzeugte Nationalsozialisten.

    Zeit des Nationalsozialismus

    1934 folgte die Fusion der IBM-Tochtergesellschaften Optima Maschinenfabrik AG (Sindelfingen), die Waagen, Locher, Prüfer und Ersatzteile für Lochkartenmaschinen produzierte und der Degemag (Deutsche Geschäfts-Maschinen GmbH), die Kontrollapparate, Uhren und Waagen herstellte, mit der DEHOMAG. Um bei dem nationalsozialistischen Regime den Eindruck eines Unternehmens in deutschem Besitz und nicht unter ausländischer Kontrolle zu machen, wurden neben Heidinger auch die Direktoren Herman Rottke und Hans Hummel an der Gesellschaft beteiligt. Die drei besaßen zusammen 15 Prozent DEHOMAG-Anteile, allerdings durften sie diese nicht an Dritte verkaufen oder übertragen.

    1939 hatte die Gesellschaft über 2500 Mitarbeiter und zwei Werke in Berlin-Lichterfelde und Sindelfingen. Durch das Quasi-Monopol waren die Geschäfte der DEHOMAG im Dritten Reich sehr profitabel. Es wurde z. B. im Lohnauftrag die „Großdeutsche Volkszählung“ ausgewertet, bei der auch die „rassische“ Abstammung erhoben wurde. Kunden waren neben den statistischen Ämtern und der Industrie unter anderem die Abteilung für Maschinelles Berichtswesen der Wehrmacht und die SS. Auch die Organisation des Holocausts durch die Nationalsozialisten erfolgte mit Hilfe der durch die IBM-Tochter vermieteten weiterentwickelten Lochkartensortiermaschinen, welche auch in den Konzentrationslagern selbst von Technikern der DEHOMAG gewartet wurden.[5] Bis zur Kriegserklärung des Deutschen Reiches an die Vereinigten Staaten im Dezember 1941 konnten die so erwirtschafteten Gewinne der DEHOMAG als Lizenzabgaben verschleiert an IBM in die Vereinigten Staaten überwiesen oder in Deutschland in Immobilien investiert werden.

    #nazis #IBM #histoire #holocauste #Berlin #Lichterfelde #Lankwitzer_Straße

    • Bravo ! Quand j’ai arrêté je me suis motivé avec le raisonnement suivant :

      1. Quand j’achète pour pas cher chez les vietnamiens je nourris une mafia archi-méchante.
      2. Quand j’achète chez le marchand officiel je nourris les copains du docteur Schäuble (notre ministre des finances de l’époque et le bourreau de l’économie grèque).

      Après ces constats il ne me restait plus qu’une solution et j’ai commencé à boycotter tous les mafieux à la fois. Depuis je fume une clope de temps en temps après l’énième bière entre copains sachant que j’aurai besoin d’au moins deux jours pour me remettre de cette soirée de débauche ;-)

      Alors si tu aimes vraiment ton ministre des finances, vas-y tu peux continuer à fumer. Sinon ...

      P.S. Ce n’est pas vrai qu’on prend du poids quand on arrête de fumer. Il suffit d’arrêter avec l’acool en même temps et on est sûr de maigrir ;-)

      #impôts #mafia #tabac

    • Bravo @suske
      J’ai arrêté de fumer un 1er avril, si si c’est pas une blague ! C’était un jeudi soir, veille d’un we chargé (vernissage d’expo, petite bouffe entre ami·es, etc). J’ai tout annulé et interdit à quiconque de venir me voir de tout le we où j’avais prévu de bricoler à donf pour m’occuper les mains.
      Mon argument était celui-ci : la LIBERTÉ ! Fini la dépendance à la clope, les kilomètres en bagnole le dimanche soir à la recherche d’un bureau de tabac ouvert...
      #vive_la_liberté

  • Trump Retreats From Flavor Ban for E-Cigarettes - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/11/17/health/trump-e-cigarettes-flavor-ban.html

    WASHINGTON — It was a swift and bold reaction to a growing public health crisis affecting teenagers. Seated in the Oval Office in September, President Trump said he was moving to ban the sale of most flavored e-cigarettes as vaping among young people continued to rise.

    “We can’t have our kids be so affected,” Mr. Trump said. The first lady, Melania Trump, who rarely involves herself publicly with policy announcements in the White House, was there, too. “She’s got a son,” Mr. Trump noted, referring to their teenager, Barron. “She feels very strongly about it.”

    But two months later, under pressure from his political advisers and lobbyists to factor in the potential pushback from his supporters, Mr. Trump has resisted moving forward with any action on vaping, while saying he still wants to study the issue.

    Even a watered-down ban on flavored e-cigarettes that exempted menthol, which was widely expected, appears to have been set aside, for now.

    “Bans don’t work,” he said. “They never have.”

    Mr. Trump has also been under an intense lobbying campaign over the past seven weeks, waged by tobacco and vaping companies, along with conservative organizations, like Americans for Tax Reform, which are opposed to regulatory limits that would affect retailers, small businesses and adult consumers of e-cigarettes. Some have promoted enforcing sales restrictions to protect minors, or raising the national age to 21 for sales of all tobacco products.

    The trajectory of the flavor ban — from a bold pronouncement of swift action to a fizzle after the political realities of taking such an action emerge — is similar to Mr. Trump’s stance on gun legislation.

    #Tabac #Lobbying #E_cigarette #Santé_publique

  • Cela va sûrement (beaucoup) t’intéresser.
    https://koudavbine.blogspot.com/2019/11/cela-va-surement-beaucoup-tinteresser.html

    Je t’avais averti que cela allait sûrement (beaucoup) t’intéresser. Oldie (&repost) but goldie:Et le premier commentaire de la vidéo, "This is why girls go to the toilet in groups. It’s where we have rap battles."Voilà salut bisous, period rage sur vous, bois mes règles.

  • Mottie/tablesorter : Github fork of Christian Bach’s tablesorter plugin + awesomeness ~
    https://github.com/Mottie/tablesorter

    Un plugin JQuery concurent de datatable.
    A priori lui est totalement open-source/gratuit et sans business derrière.

    tablesorter (FORK) is a jQuery plugin for turning a standard HTML table with THEAD and TBODY tags into a sortable table without page refreshes. tablesorter can successfully parse and sort many types of data including linked data in a cell. This forked version adds lots of new enhancements including: alphanumeric sorting, pager callback functons, multiple widgets providing column styling, ui theme application, sticky headers, column filters and resizer, as well as extended documentation with a lot more demos.

    La doc : https://mottie.github.io/tablesorter/docs/index.html
    Les (très nombreux) exemples : https://mottie.github.io/tablesorter/docs/index.html#Examples

    #tablesorter #datatable #tableau #jquery

  • Vers une histoire de la violence , Le Courrier Suisse, 3 novembre 2019, par Francois Cusset
    https://lecourrier.ch/2019/11/03/vers-une-histoire-de-la-violence

    Vers une histoire de la violence
    La violence parle le langage du pouvoir. Le terme a toujours été le pivot d’un « tour de magie ancestral », selon ­l’historien François Cusset, qui consiste à agiter le « fantasme d’une violence imminente » pour justifier une violence « présente, dûment rationalisée ». L’histoire de la violence ? « Une histoire de la stigmatisation et de l’asservissement des populations. »
    dimanche 3 novembre 2019 François Cusset
    Vers une histoire de la violence
    Déploiement de la police montée lors des manifestations du 1er mai 2019 à Paris. FLICKR/CC/JEANNE MENJOULET
    Analyse

    Quand l’oligarchie athénienne qualifie de « barbare », il y a 2500 ans, l’immense majorité de la population extérieure à l’oligarchie – femmes, non-propriétaires, esclaves, étrangers, ennemis –, ce mot suffit à justifier par avance la violence d’Etat qui pourra être exercée contre eux. Et l’opération est plus explicite encore quand le conseiller à la sécurité nationale du président George W. Bush déclare en 2002 : « Un Etat voyou est n’importe quel Etat que les Etats-Unis déclarent tel ». Au-delà de la paranoïa belliqueuse post-11 septembre, l’arbitraire revendiqué de la formule sert à soumettre la justice à la puissance, ancestral coup de force rhétorique qui rappelle que si, comme le posait jadis (Blaise) Pascal le janséniste, « la justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique », l’équilibre de ces deux pôles reste une vue de l’esprit, et l’usage officiel de la force sera toujours le meilleur moyen de s’arroger les vertus de la justice.

    Les exemples ne se comptent plus de cette vieille prestidigitation des pouvoirs, consistant à agiter le fantasme d’une violence imminente, et archaïque, pour justifier une violence présente, dûment rationalisée. Les migrants qu’on rafle et qu’on expulse pour le danger supposé de certains d’entre eux ou juste, à mots de moins en moins couverts, pour les emplois et les allocations qu’on ne peut pas distribuer sans limites, ni faire violence à ceux qui y auraient vraiment droit. Le missile israélien qui déchiquette quelques familles dans les territoires palestiniens pour l’attentat terroriste qu’ils seraient là-bas, d’après les services secrets, en train de fomenter dans l’ombre.

    Ou encore, moins spectaculaire, le militant écologiste qu’on jette en prison pour avoir arraché des plants de maïs, comme si les pesticides et les OGM n’exerçaient pas la plus grande des violences sur les corps et les biotopes. Et le jeune punk délogé avec brutalité de sous une porte cochère parce que sa forme de vie ou ses atours sont associés par la bien-pensance publique au parasitisme, au vandalisme ou à l’égoïsme anti-social. On n’est jamais très loin de l’autre bout du spectre, où la jeune femme venue déposer plainte pour agression sexuelle et le citadin gay pour insulte homophobe se voient reprocher plus ou moins implicitement un accoutrement ou des choix d’existence qui feraient violence à la bienséance voire à l’ordre public. Par cette inscription, cette façon de légitimer les arbitraires d’Etat, par les méfiances et les rancœurs qui relient les uns et les autres, la violence, bien plus que la déflagration d’un instant, est une chaîne de conséquences, une émotion circulatoire, le piège d’un circuit sans fin.

    C’est le premier problème que posent le mot et le concept de violence, qui rend difficile le travail nécessaire, mais délicat pour historiciser ces questions. Faire une histoire de la violence, pour en comprendre les formes d’aujourd’hui et l’usage tactique dans les luttes de résistance, est donc hautement problématique. Car si la violence légitime est exercée au nom d’une violence antérieure, pour « pacifier » les sociétés comme on le dit depuis la Seconde Guerre mondiale, alors tout dans une telle histoire risque bel et bien d’être à double lecture. Et de fait, le grand tournant historique ici, autour des conquêtes coloniales et de la naissance de l’Etat moderne, sur une longue période qui va du XVIe au XIXe siècles, nous a toujours été présenté comme celui d’une atténuation et d’un encadrement juridique et politique (voire « civilisationnel ») de la violence – alors que l’historiographie récente a pu enfin démentir cette approche et démontrer que les violences d’Etat et les violences coloniales ont été bien pires, par leur bilan quantitatif comme leur ordre normatif, que la conflictualité ordinaire, celle de la vie sociale traditionnelle ou des luttes intercommunautaires, qu’elles étaient censées réduire.

    A l’insécurité résiduelle, avant le Code pénal et l’éclairage nocturne, de nos villes et nos villages, où en effet on pouvait impunément détrousser le visiteur ou occire le manant, l’Etat moderne a substitué ses cadres coercitifs, normalisateurs et centralisateurs, et sa passion punitive légale, à mesure que se creusait le fossé entre le danger objectif et la sanction pénale : entre les années 1980 et aujourd’hui, par exemple, pendant que chutaient en France les taux d’homicides, mais aussi de délits pénaux moindres, la population carcérale a été multipliée par 2,3, « inutilement » en somme.

    Pour compléter ces deux axes majeurs de l’histoire politique moderne – conquête coloniale et formation de l’Etat – on peut ajouter que celle-là s’est prolongée, une fois acquises les indépendances nationales sur les continents concernés (de 1802 pour Haïti à 1962 pour l’Algérie), sous la forme d’un endocolonialisme1 du cru, entretenu par la tutelle économique et morale des anciennes métropoles, ou des nouvelles puissances. Quant à celle-ci (la formation de l’Etat), elle est ce qui a permis aux guerres entre nations voisines, qui avaient toujours existé, d’acquérir une forme rationnelle et systématique et une échelle absolument inédite, qui culminèrent avec les deux guerres mondiales et leur mobilisation totale des corps et des esprits – pas besoin d’être un naïf anarchiste pour y voir une conséquence directe de l’inflation de la forme-Etat, d’un Etat « paroxystique ». Plus simplement dit : Napoléon fait édicter les codes civil et pénal, mais il ravage l’Europe ; les papes de la Renaissance sauvent les âmes des autochtones, mais en en faisant massacrer les corps ; la France apporte en Afrique du Nord l’éducation publique et quelques infrastructures, mais aussi la torture et le racisme d’Etat ; et si lois et normes se sont imposées peu à peu dans les foyers et les rues, d’Occident d’abord, y limitant les risques de désordres imprévus, ce fut avant tout sur les cadavres, innombrables, des insurgés de 1848, des communards de 1871, des mineurs de 1947 ou des refuzniks les plus têtus des années 1970 – ou encore, pour que nous vivions en paix à l’ère du « zéro mort » policier, sur les cadavres de Malik Oussékine, Carlo Giuliani ou Rémi Fraisse. Ou juste les 3000 blessures graves infligées par les policiers français en 30 samedis de « gilets jaunes ».

    En plus de la colonisation qui aurait sorti les peuples primitifs de l’arriération guerrière, et de l’Etat moderne qui aurait pénalisé les arbitraires locaux et les violences interindividuelles (jusqu’aux duels, dont la pratique disparaît enfin au début du XXe siècle), le troisième pilier de cette histoire de la modernité comme pacification sociale et restriction de la violence est à trouver du côté de la civilité. A partir du XVIIe siècle, la civilité est diffusée par les manuels de savoir-vivre et les nouvelles règles descendantes, prônées par l’aristocratie puis la bourgeoisie, ces règles neuves qui recommandent de ne pas se moucher dans la nappe, de discuter au lieu de frapper, d’être pudique et mesuré en toutes occasions.

    C’est la grande thèse du sociologue Norbert Elias sur le « processus de civilisation » comme intériorisation des normes et autorépression de la violence. Sauf qu’elle a été mal comprise, et que même Elias, plus subtil que ses exégètes, en énumérait les limites : la violence des barrières sociales qu’instaurent ces normes ; le mal-être et les complexes imputables à cette privatisation de l’existence ; et surtout les exceptions de taille que sont, au fil de ce processus de trois siècles, les mouvements sociaux qu’on massacre, l’Etat qui punit injustement, les peuples colonisés qui n’ont pas droit à un traitement aussi civil, les guerres de plus en plus longues et sanglantes qui dérogent à tout cela. Difficile, en un mot, de tracer ici le fil continu d’une histoire unidirectionnelle, qui verrait quand même, grosso modo, dans l’ensemble, réduite la violence collective et pacifiées les mœurs communes.

    La pire violence est rationnelle

    Une histoire de la violence à l’ère moderne doit donc être surtout une histoire de la stigmatisation et de l’asservissement des populations sous le prétexte, multiforme et récurrent, d’en prévenir, d’en punir, d’en empêcher ou d’en « civiliser » la violence première – autrement dit, la violence instinctuelle, barbare, inéduquée, infantile, subjective, incontrôlable, là où la violence punitive, parce que légitime, et ne s’appelant donc plus violence, serait rationnelle, légale, élaborée, légitime, adulte, objective, mesurée.

    Certitude intemporelle : le pouvoir n’existe que pour pointer et endiguer une violence qu’il dit originelle. Et que celle-ci soit ou non un mythe, son discours infini sur elle et ses actes officiels contre elle finissent par la faire exister, au moins dans nos esprits rompus à l’idée qu’à l’origine est la violence (du Big Bang, de l’accouchement, ou du sauvage que personne encore n’a sauvé de lui-même) et qu’au terme d’une évolution digne, se trouverait l’apaisement (par les lois, l’éducation, l’ordre, la culture, les institutions, sans même parler du commerce).

    C’est précisément ce postulat profondément ancré, ce postulat d’une violence chaotique des origines à endiguer et à prohiber, qu’une véritable contre-histoire de la violence, ou une histoire des usages de la catégorie de violence, doit avoir à cœur de démonter – de mettre à nu. C’est aussi capital, et moralement faisable, que de démonter, sous l’occupation, le mensonge des affiches de propagande nazie qui présentaient la résistance comme violence sauvage et terrorisme meurtrier. Car ce récit des origines nous voile les vérités de l’histoire, à l’instar des fictions sur « l’état de nature », bien sûr introuvable dans l’histoire réelle, qui sous-tendent les simplismes de droite, avec leur méchant Léviathan venu encadrer le chaos effrayant où « l’homme est un loup pour l’homme », aussi bien que les angélismes de gauche, avec leur bon sauvage rousseauiste et leur civilisation venue corrompre l’humain pacifique. Il n’y a pas de bon sauvage ni de loup-pour-l’homme qui tiennent : loin de ces mythes, il y a les dialectiques de l’histoire, qui ont fait de l’Etat moderne comme de la civilité partout promue des forces à double effet, émancipatrices et répressives, autorisant une rupture avec la tradition aussi bien qu’une re-normalisation coercitive.

    Pendant ce temps, les violences insurrectionnelles décriées et brutalement réprimées, au présent de leur irruption, par les classes dirigeantes, furent la seule communauté réelle d’un peuple que tout divisait par ailleurs et, bien souvent, le seul moyen d’obtenir des avancées effectives sur le terrain du droit, des conditions de vie et de travail, de l’égalité sociale et des libertés civiles – au fil de trois siècles d’émeutes et d’insurrections noyées dans le sang, mais sans lesquelles les quelques progrès de l’histoire moderne n’eurent jamais été obtenus.

    La violence instinctuelle existe évidemment, mais elle n’est que ponctuelle, là où la violence instituée, rendue invisible par les dispositifs de justification étatico-normatifs, dévaste et tue partout et en continu. « Le plus dangereux, dans la violence, est sa rationalité », concluait Michel Foucault en 1979. Les montages financiers ultra-complexes qui mettent en faillite des pays lointains, les exploits technologico-industriels qui mettent en danger la pérennité de la vie sur Terre, ou les trésors d’intelligence stratégique et de créativité esthétique déployés pour produire à l’excès et vendre n’importe quoi ne cessent, aujourd’hui, d’en apporter la désolante illustration – outre qu’ils rappellent que derrière les guerres et les massacres, les sexismes qui tuent et les racismes qui assassinent, la violence la plus dévastatrice aujourd’hui est sans conteste la violence de l’économie. Et ce, d’abord sur les psychés, exsangues, humiliées, pressurisées, réduites à la haine de soi et à l’horizon bouché des rivalités constantes, dont on ne se libère qu’en sautant par la fenêtre.

    Notes
    1. ↑ Forme de néocolonialisme où, malgré l’indépendance nationale, le pays colonisé reste économiquement et politiquement sous l’emprise du colon.

    L’auteur est historien des idées et professeur à l’Université de Nanterre. Récente publication : Le déchaînement du monde : logique nouvelle de la violence, La Découverte, 2018.

    Article paru (version longue) dans Moins !, journal romand d’écologie politique, dossier : « La violence en question », n°43, oct.-nov. 2019.

  • #MeToo dans le cinéma : l’actrice Adèle Haenel brise un nouveau tabou - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/031119/metoo-dans-le-cinema-l-actrice-adele-haenel-brise-un-nouveau-tabou?onglet=

    3 novembre 2019 Par Marine Turchi

    L’actrice Adèle Haenel accuse le réalisateur Christophe Ruggia d’« attouchements » et de « harcèlement sexuel » lorsqu’elle était âgée de 12 à 15 ans. Son récit est conforté par de nombreux documents et témoignages. Mediapart retrace son long cheminement, de la « prise de parole impossible » au « silence devenu insupportable ». Le cinéaste conteste « catégoriquement » les faits.

    #viol #harcèlement_sexuel #meetoo

  • Le #tabac à sucer pourra clamer être moins nocif que la cigarette aux #Etats-Unis - FRANCE 24
    https://www.france24.com/fr/20191022-le-tabac-%C3%A0-sucer-pourra-clamer-%C3%AAtre-moins-nocif-que-la-

    « Bien que nous autorisions ces produits spécifiques au tabac pour des risques modifiés, il est important que le grand public comprenne que tous les produits au tabac, y compris ceux-ci, présentent des risques. Quiconque n’utilise pas actuellement de produit au tabac, surtout les jeunes, doivent continuer à les éviter », a déclaré le directeur par intérim de la FDA, Ned Sharpless.

  • Un nouveau meurtre en Amazonie fait craindre le pire pour les tribus isolées
    https://www.nationalgeographic.fr/photographie/2019/10/un-nouveau-meurtre-en-amazonie-fait-craindre-le-pire-pour-les-tri

    Le récent assassinat d’un #militant affecté à la protection des peuples isolés dans l’extrême ouest du #Brésil a soulevé des craintes quant à la sécurité des peuples autochtones d’#Amazonie et de ceux qui les défendent.

    L’activiste en question, #Maxciel_Pareira_dos_Santos, a été abattu le 6 septembre dans la rue principale de #Tabatinga par un homme non identifié assis à l’arrière d’une moto. Cette ville se situe à la frontière de l’immense vallée du #Javari, un territoire #indigène et une zone protégée qui recense le plus grand nombre de #tribus_isolées et non contactées au monde.

    Santos travaillait depuis 12 ans pour la Fondation nationale de l’Indien, ou #FUNAI, au service d’un avant-poste stratégique établi au confluent de deux rivières qui s’enfoncent profondément dans cette réserve de 85 000 km² où vivent 5 000 indigènes selon les estimations. Ce poste et son maigre personnel constituent l’unique barrière entre la riche #biodiversité de la vallée du Javari et le potentiel déluge de #bûcherons et de #braconniers enhardis.

    #forêt #déforestation #peuples_autochtones

  • Why the Periodic Table of Elements Is More Important Than Ever | Peter Coy
    https://www.bloomberg.com/features/2019-periodic-table-elements-issue

    The inventor Buckminster Fuller once described technological progress as “ephemeralization.” Sunbeams and breezes are replacing coal and oil as energy sources, brands are more important than buildings to corporations, and fiat money has supplanted gold and silver. So it seems reasonable to conclude that the periodic table of elements—that wonky taxonomy of physical stuff such as copper, iron, mercury, and sulfur—is passé, no more relevant than a manual typewriter. Except exactly the opposite is true. Matter still matters. And on the 150th anniversary of the periodic table’s formulation by the Russian chemist Dmitri Mendeleev, it’s more important than it’s ever been. Read More Source: (...)

  • Lancet commentary – Nicotine without smoke: fighting the tobacco epidemic with harm reduction « The counterfactual
    https://www.clivebates.com/lancet-commentary-nicotine-without-smoke-fighting-the-tobacco-epidemic-w

    Vaping and other smoke-free products have the potential to reduce the enormous harm of smoked tobacco products. The stakes of getting policy responses to smoke-free products wrong are high, especially if such restrictions stop millions of the world’s smokers accessing safer alternatives. It is disappointing that in its latest tobacco report,[3] WHO clings to outdated orthodoxy when it could embrace innovation. Equating smoke-free products with cigarettes only serves to protect the stranglehold of the cigarette trade on the world’s nicotine users and will nullify the potential of modern tobacco harm reduction strategies. — (...)

    #oms #santé #tabac #vape

  • Taboulé de #Quinoa à la #Citronnelle et au lait de coco
    https://cuisine-libre.fr/taboule-de-quinoa-a-la-citronnelle-et-au

    Cuire le quinoa 10 à 15 minutes et bien l’égoutter. Vous pouvez le préparer la veille. Pendant ce temps, émincer la citronnelle, le piment et les herbes. Hacher grossièrement les arachides et les griller dans une poêle sèche. Presser le citron vert. Verser sur le quinoa, mélanger et arroser de lait de coco. Quinoa, Citronnelle, #Taboulés / #Végétarien, #Sans_œuf, #Sans_gluten, Végétalien (vegan), #Sans_lactose, #Sans_viande, #Bouilli

    #Végétalien_vegan_

  • #tablettes : parmi les trucs agaçants (et je ne parle même pas du principe même des apps) des ordiphones et autres ardoises tactiles c’est la disparition dans les navigateurs, y compris libres de la possibilité d’agrandir/réduire la taille du texte via CTRL+ CTRL-.
    Le système du pincement d’écran ne produit pas du tout le même effet. La vue lectrice (reader mode) ne remplit pas non plus la même fonction (et n’est disponible que sur les pages de type « article » sur ff android)...

    https://blog.mozilla.org/theden/2012/10/11/firefox-tip-how-to-zoom-on-firefox-for-android

    Bref, y’a juste mon dos qui y gagne dans cette histoire...

  • Taboulé de #Farro à l’italienne
    https://cuisine-libre.fr/taboule-de-farro-a-l-italienne

    ❝Taboulé de farro, aux saveurs italiennes de tomates et basilic. Laver les tomates et enlever le pédoncule, les éplucher et les épépiner, puis les couper en petits dés. Les assaisonner ensuite de sel fin et de poivre, puis les laisser mariner dans l’huile d’olive le temps de préparer le reste des ingrédients. Laver la courgette et l’émincer en petits cubes. Faire revenir 15 min dans une sauteuse avec un peu d’huile d’olive. Torréfier les pignons dans une poêle à sec. Effeuiller et ciseler le basilic.…
    #Tomate, #Taboulés, Farro / #Sans_viande, #Sans_œuf, #Végétarien, #Sans_lactose, #Végétalien (#vegan) #Végétalien_vegan_

  • When Big Tobacco Invoked Eric Garner to Fight a Menthol Cigarette Ban - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/07/14/nyregion/fur-menthol-bans-lobbyists.html

    Le cynisme sans fin des lobbies...

    With San Francisco banning menthol cigarettes last year, and the Food and Drug Administration considering a nationwide ban, it seemed like the time was ripe for New York to follow suit.

    Then Reynolds American, the tobacco giant, got to work. It enlisted the Rev. Al Sharpton and his group, the National Action Network, as well as the boss of the Manhattan Democratic Party, Keith L.T. Wright, a former 12-term assemblyman from Harlem, to fight the ban proposed by the City Council.

    In closed-door meetings with Council members in May, they argued that a ban would disproportionately affect black New Yorkers. They invoked Eric Garner, who was killed on Staten Island by police officers enforcing cigarette regulations, and suggested such encounters could increase if menthol cigarettes were to go underground.

    The bill has since been set aside.

    The effort to stop the menthol ban was centered on a longstanding but increasingly prominent and effective strategy for waging political warfare in New York: Deploy the concerns of black residents as a weapon to sway the Democrat-heavy Council toward a stance favored by corporate clients.

    #Lobby #Tabac #Eric_Garner #Cynisme #Public_relation

  • Un enfant est tué par ses parents tous les cinq jours en France
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/un-enfant-est-tue-par-ses-parents-tous-les-cinq-jours-en-france-20190426

    Près d’un Français sur quatre dit avoir subi des maltraitances dans son enfance

    Qui sont les auteurs de tels actes ? Selon le rapport, les personnes impliquées sont très majoritairement les parents biologiques ». « Ce sont toutefois principalement les pères qui sont responsables de la mort des nourrissons victimes du syndrome du bébé secoué ». Le document souligne également « un lien très fort entre la violence conjugale et les violences commises sur les enfants ».

    #violence #enfance #virilité #assassins #tabou

    • Les statistiques sont en effet très vagues, à l’image du mépris qu’a la société pour les enfants. L’invisibilisation des violences masculines est aussi habituelle. Les pères ne s’occupent que très peu des enfants par rapport aux femmes. Mais le peu de temps ou ils s’en occupent leur permet d’explosé les scors de sévices, tortures, mutilations et assassinats en tout genre.

      J’avais entendu critiqué cette stat de « deux enfants tués par jours » dans je ne sais plus quelle conférence sur le sujet. L’intervenante expliquait que c’etait une erreur reprise par la presse et que c’est plutot 2 enfants tués par semaines mais il y en a peut être plus dissimulés parmi les accidents domestiques et morts subites du nourrisson. Désolé de ne rien avoir de plus précis, mais c’est pareil que pour les violences faites aux femmes, et les violences sexuelles.

      Nous sommes toujours sous la tyrannie du paterfamillias, selon le même mode de fonctionnement que dans la Rome antique. Le père dispose de vie et de morts sur son épouse, ses enfants et esclaves autant que sur son betail et ses chiens. Du coup si on parle de violences faites aux enfants ca sera celle des mères qui est considéré comme une anomalie, mais celle des pères va de soi, elle est normal, admise. La société dénonce le viol et le pédoviol uniquement si il est le fait d’un étranger. Comme dans les 10 commandements de Moïs, le viol n’est pas interdit, ce qui est interdit c’est de violer les femmes, enfants, esclaves et bétail appartenant à un paterfamillias, mais les femmes et enfants sans propriétaire sont parfaitement violables selon le dieu de la bible. C’est pour ca qu’on prépare les filles contre les violeurs de rue, les inconnus de parkings, mais pas contre les « viols par propriétaires » - époux, conjoints, pères, beau-pères, tuteurs masculin quelconque, prètre jusqu’à récement et autres fonctions masculine de pouvoir medecins, profs, patrons.. et aussi les putiers qui deviennent en fait propriétaires des femmes par l’argent puisque leurs viols non plus ne sont pas reconnus comme de « vrai viols ».

      Dans la même idée, le fait de vouloir interdire aux parents et en fait surtout aux pères de maltraité leurs enfants est très mal vue. La presse parle d’une « loi anti-fessée », qui est une punition à caractère sexuel parfaitement intégrée, intégrée au point que cette pratique est utilisé comme euphémisme pour défendre les droits des parents à infligé des sévices à leur gosses.

      Une fessé les a pas tués disent-illes, mais celleux qui en sont mort·es ne sont pas là pour parler.

      #domination_parentale #domination_adulte #domination_masculine #paterfamilias

  • Souris ergonomique verticale

    On n’en parlé quelque fois ici mais personne n’avait testé. J’ai testé. Après avoir construit un tableau un peu copieux, j’avais une douleur dans le poignet... et un autre tableau tout aussi copieux à constituer. J’ai donc franchi le pas en consultant les différentes critiques publiées ici ou là. Pour ce premier essai j’ai opté pour une solution pas trop cher et écarté d’emblée la souris mac (150€) et la logitech (109€).
    J’ai commandé la souris sans fil compatible pc, mac, linux Anker (20€) et ça le fait très bien. Deux fonctions ne marchent pas sur mac, page précédente-page suivante, mais perso ça m’est égal.
    Plus déroutant pour moi, la navigation sur illustrator qui était multidirection avec mon ancienne souris mais en même temps cela présentait des inconvénients, notamment le déplacement intempestif de mon image dans la fenêtre. Maintenant je dois naviguer avec les curseurs latéral et bas de fenêtre. Bon, peut-être c’est différent avec les souris mac et logitech.
    En attendant, mes douleurs s’estompent et je peux de nouveau travailler sur mon tableau.
    #informatique #travail #test

    • Perso je n’utilise plus du tout de souris sur le Mac : ça fait des années que je suis passé au Magic Trackpad (version 2 désormais), qui est ce très grand trackpad « séparé » pour Mac de bureau.

      Je trouve ça extrêmement précis, et ça réduit énormément les mouvements et les efforts de la main, notamment cette espèce de crispation quand on doit faire revenir la souris vers soi en maintenant cliqué.

      Après, comme c’est du Apple, pour sauver ton bras qui travaille, justement ça coûte un bras.

    • Il y a aussi la #tablette_graphique dont le stylet est proche de la prise en main de la souris verticale. (mais assez chère aussi, 50€ minimum).
      L’idéal est le changement régulier de posture et d’outil.
      Facile à dire, moins facile à faire car comme tu le soulignes @odilon chaque outil a sa propre ergonomie nécessitant une réadaptation.
      Mais cette perte temporaire de « productivité » met en jeu la plasticité intellectuelle et en parallèle une plasticité physique qui active de nouveaux muscles etc.
      A titre d’exemple @jacotte s’est bricolée un poste de travail « debout » pour varier les postures.
      #névralgie_cervico_brachiale #syndrome_de_la_souris #canal_carpien

    • Au boulot, le SPT délivre des bons pour souris verticales, c’est apparemment très efficace pour les problèmes main/poignet. Une ou deux personnes ont alors des soucis coude/épaule... Le changement de position et workrave restent deux incontournables (http://www.workrave.org) sous GNU/Linux et M$. Pour Mac je connais pas.