• « Moi, le Coran, je m’en tape » : les jeunes djihadistes français dirigés par une révolte personnelle et l’ultraviolence, pas par l’islam - RTL Info

    http://www.rtl.be/info/monde/france/-moi-le-coran-je-m-en-tape-les-jeunes-djihadistes-francais-diriges-par-une-revol

    Qui sont ces jeunes qui deviennent djihadistes et se radicalisent en quelques mois voire quelques semaines ? Selon Peter Harling, ce n’est pas l’islam qui est leur point commun, mais bien leur soif de violence.

    Ils invoquent Allah à chaque phrase mais pour les jihadistes d’un genre nouveau, comme ceux qui ont ensanglanté Paris le 13 novembre, l’islam est un prétexte permettant surtout de canaliser une révolte intime et une soif de violence, estiment des experts.

    « Leur culture musulmane est sommaire, voire quasiment nulle »

    Convertis de fraîche date, maîtrisant mal ou pas du tout l’arabe, jonglant avec des concepts qu’ils comprennent à peine ou dont ils tordent le sens, ils ont trouvé dans l’organisation Etat islamique (EI) une structure souple et pragmatique au sein de laquelle peut s’épanouir leur désir de radicalisation, ajoutent-ils. « Leur culture musulmane est sommaire, voire quasiment nulle », confie à l’AFP Peter Harling, du groupe de réflexion International crisis Group (ICG). « En fait ceux qui ont la culture musulmane la plus solide sont les moins susceptibles de se ranger du côté de l’EI ».

    #djihadisme #peter_harling

    • Directeur de l’Observatoire du religieux, professeur à l’IEP d’Aix, Raphaël Liogier a étudié les profils de dizaines de jihadistes ou aspirants-jihadistes français. « Aucun de ceux qui sont intervenus sur le sol français, de Mohamed Merah jusqu’à ceux du 13 novembre, sont passés par une formation théologique de fond ou par une intensification progressive de la pratique religieuse », dit-il à l’AFP. « Ce sont des gens qui sont dans un rapport à la violence, parce que l’islam est actuellement synonyme de violence antisociale. Ils veulent exprimer leur désir d’être antisocial ». « Ils prennent des postures de fondamentalistes, mais ce ne sont que des postures », dit-il. « Ils passent seulement dans les mosquées, prient moins que les autres. Ils cultivent un style que j’appellerais néo-afghan, à la recherche d’une espèce de romantisme néo-guerrier ».

      "Dans les années 80, ils seraient devenus punks ou entrés dans des mouvements d’extrême-gauche ou d’extrême droite"

      « Comme ils sont d’origine maghrébine et qu’on leur dit qu’ils sont potentiellement musulmans et que l’islam a une image négative, ça devient désirable pour eux. Dans les années 80, ils seraient devenus punks ou entrés dans des mouvements d’extrême-gauche ou d’extrême droite », ajoute Raphaël Liogier. « Ils sautent directement dans le jihad, parce qu’ils ont pour point commun la délinquance, des problèmes dans leur enfance et le désir d’être des caïds ».

    • « En fait ceux qui ont la culture musulmane la plus solide sont les moins susceptibles de se ranger du côté de l’EI ».

      Espérons que certains ne vont pas comprendre que les « musulmans d’origine » dont la culture musulmane est sommaire sont tous des djihadistes potentiels....

    • Musulman d’apparence, comme dirait l’autre ?

      Une autre analyse venant de Gilles Kepel qui écrit pour le site de « Atlantico », même si cette source est tendancieuse, son analyse n’est pas dénuée d’intérêt.

      http://www.atlantico.fr/decryptage/comment-france-est-devenue-principale-usine-occidentale-produire-terroristes-theorie-americaine-qui-derange-gilles-kepel-carnage-2766924.html/page/0/1

      Le carnage de Nice survenu ce jeudi révèle à nouveau que la menace terroriste pour la France se trouve au cœur même de sa société. Le politologue William McCants a conduit, il y a quelques mois, une étude préliminaire révélant que, par rapport au nombre de leur population musulmane sunnite, les pays francophones comptent le plus de cas de radicalisation. Un phénomène qui s’expliquerait par l’approche française de la sécularisation.
      Cet « effet francophone » serait exacerbé dans les pays les plus développés en matière d’éducation, d’infrastructures et de santé, parmi lesquels la France. Quels liens pourraient être établis entre le développement économique et politique de la France et la radicalisation de sa population musulmane sunnite ?

      J’insiste sur le fait qu’il faut éliminer ce terme de « radicalisation » qui n’a aucun sens. La question est celle du passage au salafisme, en rupture avec les valeurs de la laïcité et de la démocratie. Ce qui est très frappant en France, c’est que le vocabulaire salafiste s’est érigé contre la laïcité.

      (Bon après, il y a un effet #paywall sur ce site si vous avez été trop gourmand, au bout de la 3e page je crois).

    • Merci pour ce texte @mona j’en colle une partie ici

      Au-delà de la quête de sens, c’est aussi leur place dans la société qui est interrogée. Si les profils des auteurs d’attentat en Europe et des tueries de masse aux Etats-Unis diffèrent, le fait de ne pas trouver de place ou de ne pas être à la place qui leur semblerait correcte paraît être un élément récurrent. Et c’est là qu’une perspective de genre pourrait alimenter le débat. En effet, dans une société patriarcale, la « juste place » pour nombre d’hommes est une position de dominant. Or, lorsqu’on est discriminé ou exclu en raison de ses origines, peu ou pas inséré, on subit une forme de déclassement. La violence extrême pourrait alors être envisagée comme une façon de reconquérir ce qu’ils considèrent comme leur « juste place virile ». On peut donc dire qu’il s’agit de forme ultime de la violence masculine, qui dans ses types moins extrêmes est souvent peu condamnée, voire même tolérée.

      Par ailleurs, les Etats occidentaux proposent des réponses empruntant au même registre de la virilité magnifiée. Combien a-t-on salué Hollande lorsqu’il a endossé sa posture de chef de guerre, rassembleur au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo ! Combien les propos ont été durs envers les quelques élu-e-s et les militant-e-s français-es inquiété-e-s par les risques de dérive de l’état d’urgence, laissant les pleins pouvoirs à la police et à l’armée ! Enfin, au lendemain de cet attentat, la première réponse a été d’annoncer le durcissement des frappes en Syrie, le bras de fer viril se poursuit...

      Que dire enfin de la réponse des forces de l’ordre lors de tous ces derniers événements ? L’exécution des auteurs a été systématique. On peut comprendre que dans certaines situations, les échanges de coups de feu entraînent la mort du suspect, du tireur ou du terroriste. Mais il est devenu quasi « normal » d’entendre que le tueur, parfois le tueur présumé, a été abattu. La justice (on entend par ici le système judiciaire) ne semble plus avoir sa place. L’exécution durant les opérations devient donc la réponse, un retour à peine voilé de la peine de mort en somme. On en revient à la loi du Talion, ou à celle du Far West, dans les deux cas des illustrations de modèles virils hégémoniques : le patriarche défendant les siens.

      Aucune prétention ici à présenter les mécanismes qui conduisent des personnes, en l’occurrence majoritairement des hommes, à passer à la violence, encore moins à en excuser les origines, mais une volonté d’analyser, de trouver des pistes pour enrayer le phénomène. Si le terrorisme, quelle que soit l’idéologie qui le sous-tend, est une forme extrême de la violence masculine et donc l’expression de la domination masculine, il convient de la combattre sous toutes ses formes. Rappelons ici que le meurtrier de Nice était connu des services de police, non pour détention d’armes ou participation à une organisation terroriste, mais pour violences conjugales ! C’est pourquoi il s’agit de ne plus minimiser les violences ordinaires, quotidiennes perpétrées par des hommes au nom de leur virilité.

    • Pourquoi il ne faut pas confondre le #salafisme et le #takfirisme

      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/11/25/pourquoi-il-ne-faut-pas-confondre-le-salafisme-et-le-takfirisme_4817042_4355

      Néanmoins, la plupart des salafistes appartiennent à ce que l’on appelle la branche quiétiste. Ils sont pacifistes et ne cherchent pas à changer la #loi, même s’ils n’en reconnaissent pas la #légitimité.

  • La Directrice générale de l’UNESCO salue la libération de Palmyre
    http://whc.unesco.org/fr/actualites/1471

    « Je salue la libération du site archéologique de Palmyre, ville martyre inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO, qui porte à la fois la mémoire du peuple syrien, et les valeurs de diversité culturelle, de tolérance et d’ouverture qui ont fait de cette région le berceau de la civilisation » a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova.

    « Depuis un an le saccage de Palmyre est le symbole du nettoyage culturel qui sévit au Moyen-Orient. Le dynamitage et le dépeçage de ses trésors, dans le but de briser tout un peuple, ont suscité une indignation unanime et renforcé la mobilisation sans précédent en faveur des valeurs qui unissent toute l’humanité. 

    La destruction des temples de Baal Shamin et de Bel, des tours funéraires et de l’arc de Triomphe sont des pertes immenses pour le peuple syrien et pour le monde. » 

    « L’UNESCO se tient prête à se rendre rapidement sur place aux côtés des responsables des antiquités syriennes, dès que les conditions de sécurité le permettront, pour une mission d’évaluation des dommages et de protection du patrimoine inestimable de la ville de Palmyre, carrefour des cultures depuis l’aube de l’humanité. La destruction délibérée du patrimoine est un crime de guerre, et l’UNESCO mettra tout en œuvre pour documenter ces dommages afin que ces crimes ne restent pas impunis. Je rappelle à l’ensemble des forces en présence la nécessité absolue de préserver ce patrimoine emblématique comme condition essentielle de la paix et de l’avenir de la région. »

  • The Kingdom And The Caliphate
    Duel of the Islamic States
    Cole Bunzel
    http://carnegieendowment.org/files/CP_265_Bunzel_Islamic_States_Final.pdf

    It is thus truer today than ever, as Western analysts have argued for years, that the Wahhabi form of Islam is a crucial component of jihadism.

    Yet, though Wahhabism and jihadism are intimately linked, it is not neces- sarily prudent to think in terms of fighting jihadism by fighting Wahhabism. Indeed, Wahhabism (or Sala sm, as most Wahhabis would prefer it be called) has become a global movement not dependent on the support of one state, no matter how great its oil reserves. Saudi backing is not the only or even the main cause of the movement’s spread throughout the Islamic world.103 And the vast majority of Wahhabis, or Sala s, reject the violence and the political project of the Islamic State.

    It is also worth considering that the Al Saud’s support for Wahhabism is what gives the kingdom’s rulers their legitimacy. Should the royal family’s ties to the movement be sundered, chaos in the Arabian Peninsula would almost certainly result. is is not to mention that a Saudi divorce from Wahhabism would automatically confer on the jihadis the status of protectors of the Wahhabi mission.

    But a less hostile, if not less intolerant, form of Wahhabism is a possibility. Dissidents such as Hatim al-Awni want the official religious scholars to tone down the takfir and disavow the more aggressive episodes of Wahhabi history. at is probably the most that can reasonably be hoped for. But such reform, if it is happening at all, is coming very, very slowly.

    #ISIS #Arabie_saoudite #instrumentalisation #wahabbisme #takfirisme #salafisme

  • In China, rise of Salafism fosters suspicion and division among Muslims
    http://www.latimes.com/world/asia/la-fg-china-saudi-arabia-20160201-story.html

    Meanwhile, Saudi preachers and organizations began traveling to China. Some of them bore gifts: training programs for clerics, Korans for distribution, funding for new “Islamic institutes” and mosques.

    “This exposure to Saudi discourses actually caused a momentary implosion within the Salafi community in the 1980s,” said Mohammed Al-Sudairi, a doctoral student at the University of Hong Kong who spent years researching Salafi Muslims in China.

    “The new generation, which was much more engaged and influenced by Saudi Arabia, began to contest the knowledge of the older generation. You had a lot of excommunication within the [Muslim] community, people were saying to each other that they were not real Muslims.”

    (via Angry Arab)

  • Police say 2 terror attacks in capital thwarted, uses “Takfiri” term
    https://mideastwire.wordpress.com/2015/12/11/police-say-2-terror-attacks-in-capital-thwarted-uses-takfiri-

    On December 4, the Tunisian Interior Ministry said in a statement published on its Facebook page that it had “arrested two takfiris” who were plotting to carry out two suicide attacks. The statement said that one of the attacks “was planned to take place at the Habib Bourguiba Street” in the centre of the capital Tunis. It added that the two arrested would-be “suicide attackers” were recruited by “fugitive terrorist Walid Yousfi”, who is accused of being involved in the attack on a Presidential Guard bus in Tunis on 24 November.

    The more regular use of the term takfiri is interesting, given its association with the “Resistance Axis” of Iran, Hezbollah, Syria and others, more identified with (the problematic term of a) “Shiite discourse.”

    Un terme associé à la "rhétorique chiite" et donc très largement sous-utilisé sinon sous-estimé

    #takfirisme

  • Les apologistes réformistes de l’#Etat_islamique
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/les-apologistes-r-formistes-de-l-etat-islamique-1712515066

    Sur une nouvelle catégorie, très intéressante en tant que spécimen psychiatrique, de #takfiristes : les #takfiristes_islamophobes...

    Comme l’a observé la commentatrice américaine Rula Jebreal dans le magazine Salon plus tôt ce mois-ci, les plus fervents partisans de la « #réforme » de l’#islam sont une panoplie étrange d’#extrémistes #néo-conservateurs qui, par leurs propres actions, se sont complètement éloignés de tout semblant d’affinité significative avec la grande majorité des musulmans : Bill Maher, Sam Harris, Ayaan Hirsi Ali et Maajid Nawaz, pour n’en citer que quelques-uns.

    Ces derniers ont en commun une incapacité à reconnaître que les « mauvaises #politiques » telles que l’invasion américaine de l’Irak ont été des catalyseurs clés de l’essor de l’islamisme militant. « Non seulement ces personnes ne voient pas le lien, mais elles font également la promotion de ces types de politiques , affirme-t-elle. Les #invasions, les #occupations, la torture. Sam Harris a affirmé que cela ne le dérange pas de voir les Occidentaux torturer pour soutirer des informations. »

    Fait encore plus étrange, l’ultra-majorité des personnes qui suivent Maher, Harris, Hirsi Ali et Nawaz « ne font pas partie de la communauté de ceux qui veulent réformer », mais sont souvent « non-musulmans ou antimusulmans » et soutiennent « les invasions, les occupations, la torture et les dictateurs. Ils sont dans le même état d’esprit, celui selon lequel la seule façon de réformer l’islam est de l’écraser. Le débat est perdu avant même d’être commencé. »

    [...]

    Pourquoi un réseau antilibéral de pouvoir néoconservateur aussi étrange souhaiterait-il récupérer le mantra d’une « réforme » libérale de l’islam ?

    Il se trouve que les recommandations de ces « réformateurs » autoproclamés sont en cohérence avec les notions néoconservatrices selon lesquelles cette réforme doit être appliquée de l’extérieur. Et dans ce sens, le terme de « réforme » évoque précisément l’histoire sordide de la #violence #impérialiste à laquelle il était associé au cours de l’histoire sanglante de l’expansion #capitaliste européenne.

    Il n’est donc pas surprenant de constater que ces appels à la « réforme » n’ont pas le moindre point d’ancrage dans le monde musulman. Au lieu de cela, ces appels sont constamment repris par les gouvernements, les décideurs politiques et les organes de sécurité d’une manière qui justifie l’expansion du pouvoir étatique, la militarisation de la politique étrangère dans le monde musulman et essentiellement la poursuite des affaires comme si de rien était, le tout sous le prétexte agréable et confortable de la défense du libéralisme.

    Mais il n’est pas tout simplement question d’une incapacité de ces faux « réformateurs » à générer par conséquent une réforme significative. Ils obstruent activement la mise en place d’une véritable réforme en affirmant d’emblée que le problème de l’extrémisme est principalement un problème lié à l’islam, ou à un vague concept d’« islamisme » qui englobe toute forme de mobilisation politique musulmane justifiée dans un cadre ostensiblement islamique.

    L’article écrit par #Graeme_Wood dans un essai, largement diffusé, publié dans #The_Atlantic en février dernier, en est un exemple particulièrement flagrant. Sa thèse de base était que « l’Etat islamique » est islamique.

    Ironiquement, cet argument place Wood sur la même longueur d’onde que l’Etat islamique tout en l’opposant à la majorité des musulmans. Comme il l’affirme dans une réflexion ultérieure, son article a été « tweeté plusieurs fois » par des partisans de l’Etat islamique qui « étaient ravis de constater que j’avais pris leur idéologie au sérieux et conclu que l’Etat islamique en Irak et au Levant est un groupe islamique ».

    [...]

    Pourquoi adopter une approche si limitée pour enquêter sur les prétendues « racines idéologiques » d’un groupe #terroriste ?

    Tout au long de son article, il s’attelle à la tâche qu’il s’est donnée en partant d’une hypothèse subliminale étrange (que Haroon Moghul a remarquée avec tant d’éloquence), selon laquelle l’Etat islamique et ses partisans ne peuvent tout simplement pas mentir, ni même se tromper.

    Dans sa tentative de « s’intégrer à la culture » de l’Etat islamique, Wood s’aventure si loin dans le gouffre qu’il affiche même son accord avec les partisans du groupe sur le fait que les musulmans qui rejettent la légitimité de l’existence et des actions de l’Etat islamique apostasient effectivement l’islam .

    Les musulmans, affirme-t-il, « ne peuvent pas condamner purement et simplement l’esclavage ou la crucifixion sans contredire le Coran et l’exemple du Prophète [...] Ce serait réellement un acte d’apostasie. »

    Cela fait beaucoup d’apostats musulmans.

    #takfirisme #takfirisme_islamophobe

  • Bombardement de la tombe de Hussein al-Houthi par la « coalition ».
    http://francais.rt.com/international/2237-yemen-frappes-arabie

    Les forces aériennes de la coalition ont pris pour cible des postes de commandement houthis, une usine de mines et un centre de télécommunications. A Saada, les bombardements ont touché la tombe d’Hussein al Houthi, le fondateur du mouvement chiite éponyme. D’autres provinces ont été touchées, près de la frontière saoudienne et à Aden.

  • Pierre-Jean Luizard : « Là où #Daech prospère, les #États ne ressusciteront pas » - Libération
    http://www.liberation.fr/monde/2015/03/06/la-ou-daech-prospere-les-etats-ne-ressusciteront-pas_1215698

    Peut-on dire qu’il y a des théoriciens derrière la stratégie de l’État islamique ?

    Ce dont on est sûr, c’est qu’ils ont tout pensé dans le registre de la provocation, de façon à élargir les fractures et à provoquer des réactions en chaîne. Les atteintes à des groupes ou des minorités dont on sait qu’elles ne peuvent que révulser les opinions occidentales ont un caractère systématique indéniable. Sachant que nos gouvernements sont très sensibles aux émotions populaires, rien n’a été oublié : l’État islamique [EI, également appelé Daech, ndlr] attaque les minorités religieuses, réduit en #esclavage des femmes et des enfants, commet des massacres de masse, des décapitations médiatisées… Il a une bonne connaissance de nos pires phobies et de la façon dont nos sociétés fonctionnent. Des Occidentaux professionnels des médias opèrent d’ailleurs dans leurs rangs. Dernières provocations en date : la destruction de statues assyriennes au musée de #Mossoul et l’enlèvement de 220 chrétiens assyriens en Syrie et l’anéantissement du site antique de #Nimrod. Avant cela, il y a eu la décapitation des coptes égyptiens en Libye, qui vise clairement à pousser la France et l’Italie à intervenir en Libye. Le piège est parfait : pousser à une réaction militaire dans l’urgence qui nous ferait apparaître comme les héritiers du colonialisme. J’espère que nos dirigeants auront la sagesse de réfléchir avant une telle aventure. Si nous tombons dans ce piège, l’EI n’aura aucun mal à rallier tous les groupes jihadistes libyens, comme cela s’est produit en Irak. Il réussira à les fédérer et, une fois de plus, il aura l’image de celui qui a porté le fer contre les anciennes puissances coloniales.

  • #PAKISTAN : Les #Ahmadis confrontés à la #mort ou à l’#exil
    http://ipsinternational.org/fr/_note.asp?idnews=8030

    En 1974, sous la pression de l’#Arabie_Saoudite, le parlement pakistanais a déclaré les Ahmadis non #musulmans (sous pression de façon similaire, le #Bangladesh, nouvellement indépendant a refusé). Une décennie plus tard, un dictateur militaire a qualifié d’infraction pénale le fait qu’ils « se disent » musulmans.

    Ces changements, disent les avocats et les défenseurs des #droits_humains, violent les dispositions constitutionnelles du Pakistan, en particulier les articles 8 à 27 qui sont comparables à la Déclaration des droits des Etats-Unis.

    (...)

    L’idéologie ’#takfiriste' (qui déclare quelqu’un de non-musulman) a amené le premier lauréat du Prix Nobel du Pakistan, Dr Abdus Salam (physique, 1979), un Ahmadi, à être chassé du pays, et à l’attaque contre l’écolière Swat, Malala Yousufzai, désormais la deuxième lauréate du Prix Nobel du Pakistan, également contrainte à l’exil.

    Les assaillants derrière ces attaques sont rarement arrêtés, jugés et punis, créant une culture de l’impunité qui ne fait qu’encourager de nouvelles attaques, estiment des analystes.

    #takfirisme

  • Pour Al-Kanz, l’islam est strictement sunnite et les chiites ne sont pas musulmans : Achoura : attention, ceci n’est pas l’islam
    http://www.al-kanz.org/2014/10/23/achoura

    Si pour les musulmans (ahl as-sunna wa jama’a) achoura est marquée par le jeûne, pour les chiites c’est un jour de deuil en mémoire de l’imam Hussayn (qu’Allah soit satisfait de lui), le petit-fils du Prophète (paix et bénédiction sur lui).

    […]

    Il est important que les musulmans se désavouent de ce genre de pratiques, voire expliquent aux non-musulmans qu’il ne s’agit pas d’une pratique qui relève de l’islam, mais bien d’une tradition chiite. Demain, les journaux télévisés ne vont pas manquer – involontairement – de faire l’amalgame.

    Signalé par @baroug dans une réponse de forum :
    http://seenthis.net/messages/305744#message305817
    J’en fais un message séparé, parce que c’est important – je pense qu’on a résolument besoin d’une documentation du thème « Comment les musulmans français sont devenus sunnites ».

  • La nouvelle année islamique débute aujourd’hui (1er muharram 1436) - Al Kanz

    https://www.al-kanz.org/2014/10/23/1er-muharram-1436

    Place à l’an 1436, qui débutera samedi 25 octobre en Tunisie, a annoncé le mufti de la République, tout comme en Egypte, selon Dar al-Ifta.

    Même date annoncée sur le site de la grande mosquée de Paris, ainsi qu’en Algérie.

    Le mois de muharram fait partie avec les mois de rajab, de dhul qi’da et de dhul hija, des quatre mois sacrés en islam.

    Il est très fortement conseillé de jeûner le 9e et le 10e jour, ou le 10e et le 11e jour, de ce mois. Le jeûne de ce jour est le jeûne de achoura.

  • Sélection d’archives sur le #takfirisme et les #takfiristes :

    L’unité retrouvée des peuples arabes, par Georges Corm - Avril 2011
    http://www.monde-diplomatique.fr/2011/04/CORM/20368

    Et l’Irak accouche d’une nouvelle génération de djihadistes, par Vicken Cheterian - Décembre 2008
    http://www.monde-diplomatique.fr/2008/12/CHETERIAN/16617

    Al-Qaida contre les talibans, par Syed Saleem Shahzad - Juillet 2007
    http://www.monde-diplomatique.fr/2007/07/SHAHZAD/14902

    Une idéologie messianique, le takfirisme, par Syed Saleem Shahzad - Juillet 2007
    http://www.monde-diplomatique.fr/2007/07/SHAHZAD/14907

    Misère et djihad au Maroc, par Selma Belaala - Novembre 2004
    http://www.monde-diplomatique.fr/2004/11/BELAALA/11654

    Merci @Nidal de faire le travail à notre place. #ebook ?