#tarik_benouarka

    • « Le 14 avril [2013] se déroulera au Théâtre national d’Alger la représentation exclusive et en première mondiale de l’opéra El Nafas de Tarik Benouarka. El Nafas est le premier opéra écrit spécialement pour la langue arabe . C’est une création originale, classique et romantique qui mêle les univers de l’Orient et de l’Occident.
      L’histoire poétique nous emporte dans un grand désert, le pays du souffle, terre imaginaire et cachée où planent les mystères d’un lointain passé... Le compositeur et auteur d’El Nafas, Tarik Benouarka, est un artiste qui façonne un univers aux multiples couleurs avec une sensibilité et un style uniques. Né à Alger, il commence la musique à 4 ans et poursuit son apprentissage en France, avec l’étude de la musique classique, arabe et jazz. Très tôt, il découvre le monde des studios, réalisant ses tout premiers enregistrements professionnels et ses premiers concerts dès l’âge de 12 ans. Compositeur, musicien et orchestrateur doué, il collabore avec de grandes stars de la chanson et du spectacle, du jazz et de la musique classique et devient un acteur internationalement reconnu de la production musicale et audiovisuelle. Mais c’est avant tout un créateur, un artiste inspiré, qui porte en lui un monde et un message qu’il transmet avec passion et singularité, au-delà des frontières convenues et déjà entendues. El Nafas est un grand opéra, une œuvre universelle, unique et symbolique, créé pour être chanté en langue arabe classique. Un opéra dans lequel se rencontrent deux univers et deux cultures, dans une composition d’influence romantique, classique et symphonique. »

      (http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2013/04/10/article.php?sid=147605&cid=16)

    • Il doit y avoir d’autres exemples, mais je tombe dans mes notes sur une représentation du « premier opéra palestinien », en arabe, avec Ines Masalha dans un de rôles principaux, donnée à... L’opéra de Chicago (ça ne s’invente pas !) en avril 2009. Tous les interprètes étaient palestiniens (y compris l’orchestre donc), et le livret entièrement en arabe.

      Mais ce qui m’énerve le plus, c’est cette impression que pour que les Arabes soient vraiment cultivés, voire civilisés, il faut qu’ils fassent de l’opéra, soit le truc le plus hyper occidental qu’on puisse trouver (il me semble qu’Edward Saïd, par ailleurs grand musicologue, a écrit qq chose là-dessus). Du coup, c’est la course à qui fera « le bon arabe civilisé avant les autres », et les frères algériens ne sont pas en reste à ce que je vois !

      Une référence me revient à la mémoire, c’est celle de cette vieille ganache raciste de Bernard Lewis écrivant dans « Que s’est-il passé » qu’une des preuves que l’islam c’était vraiment nul c’était que les Arabes n’avaient pas d’orchestres symphoniques de valeur ! (Ce à quoi répondait Saïd, fort maladroitement à mon sens, mais il aimait vraiment beaucoup la musique, que si, il y avait des Arabes qui jouaient très bien Mozart !)

    • Cher Yves, ce n’est pas du tout dans cette perspective que Tarik (dont j’ai fait la connaissance et avec qui j’ai pu longuement discuter) travaille. Sa démarche est tout autre. Merci, en tout cas, pour vos remarques très intéressantes.