• Comment les #entreprises_polluantes ont transformé les #quotas gratuits de #CO₂ en un marché de plusieurs milliards d’euros
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/05/30/comment-les-entreprises-polluantes-ont-transforme-les-quotas-gratuits-de-co-

    C’est une histoire de trente ans qui se chiffre en milliards d’euros. Trente longues années qui ne resteront pas dans les annales de l’Union européenne (#UE) comme étant les plus glorieuses dans sa lutte contre le réchauffement climatique. Trois décennies au cours desquelles les #industries les plus #polluantes du Vieux Continent – l’acier, le ciment, le pétrole, l’aluminium et d’autres – auront reçu gratuitement des quotas d’#émissions_de_CO2, sortes de « droits à polluer » supposés être réduits dans le temps, afin de les inciter à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

    Or, le dispositif a rapidement été détourné de son objet pour devenir un outil financier permettant à ses bénéficiaires d’augmenter leurs profits, grâce à la revente de ces quotas. Rien qu’entre 2013 et 2021, estime le Fonds mondial pour la nature, les plus grosses industries émettrices ont empoché 98,5 milliards d’euros et n’ont consacré qu’un quart de cette somme (25 milliards d’euros) à l’action climatique.

    Le système des #quotas_gratuits, lancé le 1er janvier 2005 et toujours en vigueur, est appelé à disparaître en 2034. Le 18 avril, le Parlement européen a en effet adopté un nouveau plan pour le climat prévoyant son remplacement progressif par un « mécanisme d’ajustement carbone aux frontières » de l’Union, dans le but de verdir, cette fois, les importations des secteurs les plus émetteurs de CO2. L’UE, en optant pour un dispositif plus simple, n’a pas fait officiellement son mea culpa. Mais c’est bien de cela qu’il s’agit.

    Détournement « légal »
    Comme nous le révélons au terme de huit mois d’enquête avec le soutien financier du fonds Investigative Journalism for Europe (IJ4EU), ce système, qui se voulait bienveillant à l’égard des industriels, a été détourné de son but initial. Nous nous sommes intéressés aux sidérurgistes et aux cimentiers de France et d’Espagne, deux secteurs qui font partie des plus gros bénéficiaires.

    L’analyse approfondie des transactions financières enregistrées par ces acteurs sur le système d’échange de quotas d’émissions (SEQE-EU-ETS en anglais) confirme ce que certains supposaient depuis longtemps : les entreprises ont revendu une partie de leurs quotas gratuits pour des centaines de millions d’euros, parfois des milliards. Mais, contrairement à l’énorme fraude à la TVA qui avait ébranlé le dispositif à ses débuts, faisant perdre 6 milliards d’euros aux pays de l’UE et donnant lieu à des condamnations en justice bien des années après, le détournement dont il est question s’opère de façon légale.

  • En Israël, l’exil parfois amer des escrocs de la taxe carbone
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/05/24/planques-or-en-israel-l-exil-parfois-amer-des-escrocs-du-carbone_6174571_322

    Reportage
    Une trentaine de Franco-Israéliens, condamnés en France pour leur participation en 2008-2009 à une gigantesque fraude à la TVA sur le carbone, profitent de la lourdeur des procédures d’extradition pour vivre en Israël. « Le Monde » a enquêté sur cette communauté où l’argent, a priori, ne fait pas le bonheur.

    On pourrait croire que c’est un type qui promène son chien, mais c’est un roi de l’escroquerie en cavale. Au milieu des bikinis et des joueurs de raquettes, dans les effluves d’aubergines grillées et de crème solaire, Cyril Astruc arpente la plage de Herzliya (au nord de Tel-Aviv, Israël), silhouette fine, chemise à fleurs, peau tannée et lunettes noires, malinois au bout de la laisse, dix-neuf années de prison et trois mandats d’arrêt internationaux au-dessus de la tête. S’il posait un pied dans l’Hexagone, cet homme né en France il y a cinquante ans serait « coffré » instantanément. Mais pour l’instant, il a les deux dans le sable israélien, et il promène son chien.

    Le personnage est courtois, d’un abord facile, mais il décline notre demande d’entretien – « Vous comprenez que, dans ma situation, la discrétion est ma meilleure alliée » – et confie, avant de prendre congé, que les chances de le voir rentrer en France de son plein gré sont assez minces : « Je n’ai rien contre l’Etat français, je n’ai rien contre la justice française, simplement c’est compliqué de se rendre pour aller faire dix-neuf ans [de prison], je pense que vous comprenez. Dix-neuf ans, c’est quand même beaucoup. A ce prix-là, j’aurais pu commettre un assassinat. »

    Cyril Astruc n’a tué personne ; la justice française se contente de lui reprocher un rôle majeur dans l’« escroquerie du siècle » : la fraude à la TVA sur le carbone qui, en quelques mois de 2008 et 2009, a permis à une poignée de carambouilleurs particulièrement dégourdis de délester le Trésor public de 1,6 milliard d’euros. L’entourloupe consistait à monter des sociétés fictives pour acheter, hors taxe et à l’étranger, des quotas de carbone, ou droits à polluer, puis à les revendre à une société française à un prix incluant la TVA, sans reverser celle-ci à l’Etat. (...)

    #Paypal
    #Mafia_du_CO2. #taxe_carbone

  • Fraude à la taxe carbone : « Aujourd’hui, ce qu’il me reste à moi ce sont des souvenirs et des dettes », raconte Grégory Zaoui
    https://www.francetvinfo.fr/societe/justice/fraude-a-la-taxe-carbone-aujourd-hui-ce-qu-il-me-reste-a-moi-ce-sont-de

    Grégory Zaoui est considéré comme le pionnier à l’initiative de cette fraude. Il témoigne dans le documentaire Netflix « Les rois de l’arnaque » et s’est confié au micro de franceinfo.

    (...) Inscrit à Pôle emploi, Grégory Zaoui rembourse 400 euros par mois à l’État, mais ses dettes s’élèvent encore à plusieurs millions d’euros. Âgé de 50 ans, l’ancien escroc de très haut vol se verrait bien aujourd’hui apporter son aide dans la lutte contre la fraude. « Ce que j’aimerais beaucoup aujourd’hui, c’est effectivement de mettre en place des systèmes pour l’État français en l’occurrence, et j’ai des vraies solutions à apporter. J’espère que ça va se faire et après, on verra », dit-il.

    En attendant, le repenti Zaoui prépare une conférence dans une faculté parisienne. Il rêve aussi d’intervenir devant la prestigieuse École nationale de la magistrature (ENA).

    #mafia_du_co2 #taxe_carbone

  • L’homme d’affaires Arnaud Mimran aurait tenté de se suicider à son retour en prison
    Ouest-France Avec AFP. Publié le 26/06/2021
    https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/l-homme-d-affaires-arnaud-mimran-aurait-tente-de-se-suicider-a-son-reto

    L’homme d’affaires Arnaud Mimran, condamné vendredi 25 juin à une peine de 13 ans de réclusion pour son implication dans la séquestration d’un financier suisse, a fait une tentative de suicide à son retour en prison et était toujours hospitalisé samedi, ont indiqué ses avocats à l’AFP.

    « Arnaud Mimran a fait une tentative de suicide à son retour en prison à Fleury. Les pompiers sont intervenus et il était toujours hospitalisé samedi », ont indiqué Mes Jean-Marc Fedida et Laurence Cechman, les conseils de l’homme d’affaires.

    #mafia_du_co2 #taxe_carbone

  • Mafia du CO2 : Arnaud Mimran mis en examen pour assassinat et meurtre
    16 avril 2021 Par Fabrice Arfi et Matthieu Suc | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/160421/mafia-du-co2-arnaud-mimran-mis-en-examen-pour-assassinat-et-meurtre?onglet

    De gauche à droite : Arnaud Mimran, Samy Souied (assassiné) et Marco Mouly, les trois associés du CO2, selon les juges. © DR

    Définitivement condamné pour la plus grande escroquerie de France, l’affairiste français Arnaud Mimran, qui fut aussi un soutien financier de Benyamin Netanyahou, a été mis en examen pour les meurtre et assassinat de son complice Samy Souied et de son beau-père, le milliardaire Claude Dray. Un dossier hors norme où se mêlent l’argent et le sang.
    (...)
    Finalement, dans le dossier Dray comme dans l’affaire Souied, cela fera pour les enquêteurs un mobile, des mensonges et beaucoup de soupçons. Mais pas de quoi accuser formellement.

    Les choses semblent, là encore, s’être accélérées ces dernières semaines grâce à la découverte d’éléments nouveaux dont le détail n’a pas encore été rendu public. Seule certitude, les juges Hurel et Bonduelle ont récupéré il y a peu, à leur cabinet parisien, l’enquête sur l’assassinat de Dray, instruite depuis 2011 à Nanterre (Hauts-de-Seine). C’est en soi le signe d’une mise en cohérence judiciaire avec la mort de Souied. Comme un soupçon commun unissant les deux dossiers, désormais caractérisé par une double mise en examen pour Mimran, susceptible de fournir les ingrédients de l’une des plus grandes sagas criminelles de ces dernières décennies.

    En 2016, à la fin de son réquisitoire durant le procès de l’escroquerie aux quotas carbone, le procureur Patrice Amar avait déclaré : « Voilà pourquoi l’affaire de la fraude au CO2 nous offre le spectacle affligeant de la vie falsifiée, de ses addictions, des tables de jeu, de ses débauches étalées sur papier glacé. Au fond, la fraude aux droits à polluer n’est que le drame de la modernité. Aussi fallait-il nécessairement que le spectacle se prolonge au prétoire. » À l’époque, le magistrat ne parlait que d’argent. Pas de sang.

    #mafia_du_co2 #taxe_carbone

  • La #transition_électrique : les doigts dans l’emprise — #Datagueule_98
    https://peertube.datagueule.tv/videos/watch/38560d1d-1e4a-4fc3-9d83-670e776455c5

    En 2017, 4 md de tonnes de pétrole consommés ainsi que 1,8 milliard de tonnes équivalent pétrole d’électricité contre 0,8 milliard équivalent pétrole d’électricité en 1990.
    En 2017, 38 % de la production électrique mondiale provenait du #charbon et 23 % du #gaz_naturel.
    #Énergies_renouvelables : #métaux_rares, #acides.
    #Chauffage_électrique : 10 % en 1970 des logements, 45 % en 1980.
    #Efficacité_énergétique : #paradoxe_de_Jevons.

    Entretien avec Mme Mathilde Szuba, maître de conférences en sciences politiques à Sciences Po Lille. Elle cite une étude du Crédoc sur l’engagement de façade des #classes supérieures :https://www.credoc.fr/publications/consommation-durable-lengagement-de-facade-des-classes-superieures
    Sa thèse, Gouverner dans un monde fini : des limites globales au #rationnement individuel, sociologie environnementale du projet britannique de politique de #Carte_carbone(1996-2010) : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01794527/document

    #électricité #énergies #transition_énergétique #coûts_cachés #soutenabilité #seuils_de_normalité #niveaux_de_revenus #taxe_carbone #politique_énergétique #quotas #avion #loterie #sobriété

  • La taxe carbone doit financer un revenu climatique pour tous les citoyens
    8 juin 2020 / Brendan Guevel
    https://reporterre.net/La-taxe-carbone-doit-financer-un-revenu-climatique-pour-tous-les-citoyen

    Taxer la production de carbone à la source ? C’est ce que propose le CCL, le Lobby climatique des citoyens, dont l’auteur de cette tribune est membre. Cette contribution financerait un revenu climatique distribué aux citoyens. L’occasion de mettre cette dette invisible du carbone dans le processus économique.

    #taxe_carbone

  • KLM Has a Surprising Request for Passengers: Don’t Fly

    It sounds noble, but what’s the real motive?

    If your company is in business to make money (as pretty much all companies are), how likely are you to launch a huge marketing campaign begging people not to use your product? Probably not very likely. Unless you’re #KLM Royal Dutch Airlines, in which case you’ve already done it.

    That’s right. KLM, the Netherlands’ national airline, just launched a campaign called “#Fly_Responsibly” in which it makes a surprising request of its customers: Fly less. “Do you always have to meet face-to-face?” the promotional video asks. “Could you take the train instead?”

    Wait, what? An airline is asking its passengers not to fly? Yes. Because, as KLM explains in an accompanying statement, air travel accounts for 2 to 3 percent of manmade CO2 emissions worldwide and that number is growing, as more people in more countries are climbing out of poverty and hankering to see the world. The 100-year-old airline says it’s been doing its part. In an accompanying statement, KLM says it has been replacing its fleet with more fuel-efficient planes, using sustainable fuel, and has even created a sustainable fuel plant in the Netherlands. “We work hard to get things right, but all parties involved need to join forces to create a sustainable future.”

    Some critics say this amounts to nothing more than “greenwashing.” After all, the airline still offers special deals and its website invites people to “Book a flight with KLM and visit the most incredible destinations around the world.” And indeed, in the accompanying statement, the airline explains that it won’t stop promoting air travel—after all it wants to stay in business “for our customers and for our 33,000 employees.”
    No carbon tax, please.

    Interestingly, the airline also notes in its statement that it’s opposed to a national carbon tax in the Netherlands since, it claims, passengers would simply drive to Germany or Belgium and fly from there instead. Therefore, KLM says, a carbon tax on aviation should only be imposed if it can be imposed globally—which is pretty disingenuous, because of course that’ll never happen. It also claims that a tax that isn’t invested back into the aviation industry to make it more sustainable “won’t do anything to combat climate change.” This, again, is untrue because the main point of a carbon tax is to make polluting more expensive, which causes people and companies to do less of it.

    All this talk about a carbon tax can give you a big clue as to KLM’s true motivation here. A carbon tax or cap-and-trade law seems like a non-starter in the U.S.—even in the very blue state of Washington, one was roundly defeated last election. But in Europe, the idea is very much alive. France’s huge “yellow vest” demonstrations began as opposition to a planned carbon tax that working people felt they couldn’t afford. (It was withdrawn.) But in the Netherlands, a carbon tax which would increase the price of airline tickets among many other things is in the works. My guess is that KLM hopes that by getting out ahead on this issue, it can push the government toward letting companies take voluntary action rather than writing new laws.

    KLM also says that as part of its sustainability effort it’s sharing information about sustainability with other airlines, beginning in September with a webinar with its sustainable fuel supplier, SkyNRG. Which sounds good, but since SkyNRG is in the business of selling its fuel, the webinar may amount to a big sales pitch. Perhaps more useful, though, KLM says it’s exploring connections with trains. That’s a great idea, because for a lot of passengers, transferring to a train rather than a connecting flight to go a relatively short distance will be appealing, and environmentalists believe short airplane trips in particular can and should be replaced with other forms of transportation. KLM has also been inviting passengers to pay a small extra fee that the airline will use to offset their flight and make their travel carbon neutral. It will share that system with other airlines as well.

    KLM’s motivations may not be as pure as it claims but the fact remains that the airline is taking some positive steps toward reducing its own environmental impact. For that, we should all applaud. And then do what the airline suggested and fly a little bit less.

    https://www.inc.com/minda-zetlin/klm-fly-responsibly-sustainability-environment-carbon-tax.html
    #fly_shaming #vol #avions #transport_aérien #honte #honte_de_voler #greenwashing #green_washing #taxe_carbone

    –---------

    KLM Fly Responsibly
    https://www.youtube.com/watch?v=L4htp2xxhto&feature=youtu.be

    ping @reka

  • Quand l’exploitation minière divise la Grèce

    Dans une vaste plaine au coeur des #montagnes du nord de la Grèce, quatre mines de charbon laissent un paysage dévasté. Alors que cet ensemble d’exploitations à ciel ouvert, principal pourvoyeur d’emplois de la région, s’étend toujours plus, les glissements de terrain se multiplient, ravageant les villages environnants.

    Entre relogements aléatoires, maladies liées à l’extraction du lignite et refus d’indemnisations, le combat des citoyens pour se faire entendre se heurte à un mur.


    https://www.arte.tv/fr/videos/084754-002-A/arte-regards-quand-l-exploitation-miniere-divise-la-grece
    #extractivisme #Grèce #charbon #mines #pollution #énergie #destruction #IDPs #déplacés_internes #travail #exploitation #centrales_thermiques #sanctions #privatisation #DEI #lignite #santé #expropriation #villes-fantôme #agriculture #Allemagne #KFW #Mavropigi #effondrement #indemnisation #justice #migrations #centrales_électriques #documentaire #terres #confiscation #conflits #contamination #pollution_de_l'air

    ping @albertocampiphoto @daphne

    • Athènes face au défi de la fin de la #houille

      La Grèce, longtemps troisième productrice de charbon d’Europe, veut fermer la plupart de ses centrales thermiques en 2023 et mettre fin à sa production d’ici à 2028. En Macédoine-Occidentale, les habitants s’inquiètent des conséquences socio-économiques.

      Kozani (Grèce).– Insatiables, elles ont absorbé en soixante-cinq ans plus de 170 kilomètres carrés, dans la région de Macédoine-Occidentale, dans le nord de la Grèce. Les mines de #lignite ont englouti des villages entiers. Les excavateurs ont méthodiquement déplacé la terre et creusé des cratères noirâtres. Les forêts se sont métamorphosées en d’immenses plaines lacérées de tapis roulants. Tentaculaires, ceux-ci acheminent les blocs noirs de lignite jusqu’aux imposantes #centrales_thermiques, au loin.

      Contraste saisissant avec les îles idylliques qui font la célébrité du pays, ce paysage lunaire est surnommé « le #cœur_énergétique » de la Grèce. Quatre #mines_à_ciel_ouvert s’étirent ainsi aujourd’hui des villes de #Kozani à #Florina.

      « Il fallait trouver toujours plus de lignite pour produire l’#électricité du pays », précise le contremaître Antonis Kyriakidis, attaché à ce territoire sans vie qui lui donne du travail depuis trente ans. La recherche de cet « #or_noir » a créé des milliers d’#emplois, mais a dangereusement pollué l’atmosphère, selon plusieurs études.

      L’ensemble de ce #bassin_minier, le plus important des Balkans, propriété de la compagnie électrique grecque #D.E.I – contrôlée par l’État – va cependant bientôt disparaître. Le gouvernement de droite Nouvelle Démocratie a programmé l’arrêt des dernières centrales thermiques dans deux ans et la fin de la production de lignite en 2028, suivant l’objectif de #neutralité_carbone de l’UE d’ici à 2050.

      La production annuelle d’électricité tirée de la combustion de lignite est passée de 32 GW à 5,7 GW entre 2008 et 2020. Trois centrales sont aujourd’hui en activité sur les six que compte la région. Il y a quinze ans, 80 % de l’électricité grecque provenait du charbon extrait de ces mines, ouvertes en 1955, contre 18 % aujourd’hui.

      Seule la nouvelle unité « #Ptolemaida_V » continuera ses activités de 2022 à 2028. Sa construction a commencé il y a six ans, alors que la #décarbonisation n’était pas officiellement annoncée. La Grèce veut désormais privilégier le #gaz_naturel en provenance de Russie ou de Norvège, grâce à différents #gazoducs. Ou celui tiré de ses propres ressources potentielles en Méditerranée. Elle souhaite aussi développer les #énergies_renouvelables, profitant de son climat ensoleillé et venteux.

      Selon le plan de sortie du lignite, dévoilé en septembre 2020 par le ministère de l’environnement et de l’énergie, la Macédoine-Occidentale deviendra une région « verte » : on y développera l’« agriculture intelligente »*, le photovoltaïque ou le tourisme. Une grande partie des mines de D.E.I seront réhabilitées par l’État, enfouies sous des lacs artificiels. La #transition sera assurée, détaille le plan, à hauteur de 5,05 milliards d’euros, par différents fonds nationaux et européens, dont 2,03 milliards issus du #mécanisme_européen_pour_une_transition_juste (#MJT). Le gouvernement espère aussi attirer les investisseurs étrangers.

      Dubitatif dans son bureau lumineux, Lazaros Maloutas, maire centriste de Kozani, la plus grande ville de cette région qui compte 285 000 habitants, peine à imaginer cette métamorphose dans l’immédiat. « Tout le monde est d’accord ici pour dire que la #transition_énergétique est nécessaire, mais l’agenda est beaucoup trop serré », explique-t-il.

      Il insiste poliment sur le fait que « les autorités doivent échanger davantage avec les acteurs locaux ». Il garde en mémoire cet épisode de septembre 2019, lorsqu’il a appris « avec surprise » le calendrier précis de la décarbonisation « à la télévision ». À des milliers de kilomètres, depuis le sommet Action Climat de l’ONU à New York, le premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, annonçait que les mines et centrales thermiques du coin fermeraient d’ici à 2028.

      « Le ministre de l’énergie n’est ensuite venu ici qu’à deux reprises en 2020 », ajoute Lazaros Maloutas, qui a boycotté l’une de ses visites, comme d’autres élus locaux avec lesquels il a formé l’Association des communes énergétiques.

      Cette transition constitue pourtant un « enjeu majeur », martèle de son côté Anastasios Sidiropoulos, le responsable de l’#Agence_régionale_de-développement (#Anko), située à quelques bâtiments de la mairie de Kozani. « Plus qu’une transition écologique, c’est une #transition_économique totale qui se joue ici. »

      En dépit du déclin de la production ces dix dernières années, « les mines et centrales restent fondamentales pour l’#économie_locale ». « La compagnie D.E.I emploie 3 100 salariés, mais le secteur fait aussi vivre au moins 5 000 intermittents et travailleurs indépendants », détaille-t-il. Il s’alarme du contexte régional déjà déprimé dans lequel s’inscrit cette transition : une population vieillissante, un taux de chômage de 26 %, des jeunes qui fuient les communes, etc. « Selon nos études de terrain, il faudrait se donner jusqu’à 2040 pour réussir cette transition », affirme Anastasios Sidiropoulos.

      Il compare avec amertume l’échéance de sortie de lignite de la Grèce, troisième producteur de charbon de l’Union européenne (UE), à celle de l’Allemagne ou de la Pologne. Berlin se donne vingt-neuf ans pour fermer progressivement ses dix mines à ciel ouvert. Varsovie prévoit aussi la fermeture de ses treize mines de lignite d’ici à 2049.

      L’effondrement de la « montagne » D.E.I

      En Grèce, la compagnie d’électricité D.E.I veut toutefois aller vite. La crise de la dette a affaibli l’entreprise qui a privatisé une partie de ses activités depuis 2014. Ses cheminées vieillissantes et ses mines lui coûtent 300 millions d’euros par an, notamment en raison de la #taxe_carbone et du système d’échange de quotas d’émission.

      D.E.I assure qu’elle ne fuit pas ces terres qu’elle a totalement acquises en 1975. « Nous avons une #dette_morale envers les personnes qui ont soutenu D.E.I toutes ces années. Notre engagement est absolu », insiste d’un ton solennel Ioannis Kopanakis, le directeur général adjoint de la compagnie qui assure, dans un courriel, que les 3 100 employés « auront tous une alternative ». Le sort incertain des milliers de #travailleurs_indépendants inquiète toutefois les syndicats.

      D.E.I conservera certains terrains où elle érige déjà avec #RWE, le géant allemand de l’électricité, le plus grand #parc_photovoltaïque du pays, d’une puissance de 2 GW. Avec l’arrivée de nouvelles entreprises, les riverains craignent la chute des #salaires, autrefois fixes chez D.E.I. « Il existe un tel manque de transparence sur les plans des nouveaux investisseurs que les habitants ont l’impression que l’on donne le territoire aux étrangers », relève pour sa part Lefteris Ioannidis.

      L’ancien maire écologiste de Kozani (2014-2019) milite vivement en faveur d’une transition « très rapide, car il y a urgence ». Mais il reconnaît que la mentalité régionale d’« État charbonnier est difficile à changer », avec une relation de quasi-dépendance à un employeur. Les investisseurs étrangers étaient jusqu’ici absents de la #Macédoine-Occidentale, où D.E.I avait tout absorbé. « C’était une montagne ici, elle faisait partie du paysage », précise Lefteris Ioannidis.

      Son ombre plane sur les villages perdus, desservis par des routes vides aux panneaux rouillés et stations-essence abandonnées. À #Agios_Dimitrios, les six cents habitants ont vue sur l’imposante centrale thermique du même nom qui barre l’horizon. L’un d’eux, Lambros, dénonce le rôle de l’État, qui « n’a jamais préparé cette transition pourtant inéluctable. Elle arrive violemment ». Il a davantage de mal à en vouloir à D.E.I qu’il n’ose critiquer publiquement, comme d’autres ici qui entretiennent un sentiment ambivalent à son égard. « D.E.I, c’était Dieu ici. Elle est notre bénédiction comme une malédiction », dit cet homme charpenté, dont la fumée de cigarette s’échappe dans l’air chargé de poussière.

      « Il y avait un problème de #pollution, des #cancers ou #maladies_respiratoires, mais les ouvriers fermaient les yeux car ils mangeaient à leur faim. Ils avaient des tarifs réduits sur l’électricité, se remémore le villageois. C’était une fierté de produire l’électricité de tout le pays et maintenant on va importer du gaz d’Azerbaïdjan [grâce au #gazoduc_transadriatique – ndlr]. J’ai aussi peur qu’on déplace le problème pour des raisons économiques et non environnementales. » Il craint l’importation de lignite depuis les Balkans voisins qui, contrairement à la Grèce, taxent faiblement les émissions de carbone. Il sait que d’autres pays de l’UE l’on fait en 2019, « pourquoi pas la Grèce », interroge-t-il. Lambros redoute la montée des #prix de l’électricité ou du chauffage pour les habitants.

      L’un des défis pour la région est en effet de conserver ces bas #tarifs et l’indépendance énergétique obtenue avec ces centrales polluantes. La ville d’#Amynteo a tenté une initiative en ce sens, en inaugurant il y a six mois une nouvelle centrale #biomasse. Une cheminée fumante se dresse à côté d’une ancienne centrale thermique en friche où errent quelques chiens.

      Les deux fours ingurgitent des tonnes de résidus de tournesols, blé, copeaux de bois venu de Grèce, de Bulgarie et d’Ukraine, permettant de chauffer 8 000 foyers. « Notre but, à terme, est de brûler uniquement de la biomasse locale en provenance des champs alentour », assure le directeur, Kostas Kyriakopoulos. Il rappelle toutefois que si une centrale biomasse peut alimenter quelques milliers de foyers, « elle ne peut pas couvrir les besoins en chauffage à grande échelle ».

      https://www.mediapart.fr/journal/international/050621/athenes-face-au-defi-de-la-fin-de-la-houille
      #DEI

  • Fraude à la TVA : « Carrousel », la crasse du siècle
    Par Emmanuel Fansten et Jacques Pezet — 7 mai 2019 — Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2019/05/07/fraude-a-la-tva-carrousel-la-crasse-du-siecle_1725371

    Cinquante milliards d’euros : voilà au bas mot la somme engloutie chaque année en Europe par la fraude à la TVA dite « carrousel », probablement la plus juteuse de l’histoire. En faisant circuler des biens et des services au sein de l’UE sans reverser la taxe finale aux Etats, ses artisans ont réussi le casse du siècle. Bien que son principe soit connu des autorités depuis plus de vingt-cinq ans, la fraude carrousel continue à provoquer des dégâts considérables, les Etats s’avérant incapables de mettre en place des outils permettant d’y mettre fin. En bout de chaîne, les profits générés alimentent le crime organisé et les réseaux terroristes, déformant l’économie légale et pénalisant les entreprises saines. A la veille des élections européennes, Libé s’est associé à 34 médias dans le cadre du projet « Grand Theft Europe », en collaboration avec le média d’investigation à but non lucratif allemand Correctiv, pour mettre en commun de nombreux documents confidentiels et mener des dizaines d’entretiens, afin d’évaluer la portée de cette gigantesque escroquerie.
    (...)
    En France, le pic a été atteint en 2009 avec la gigantesque fraude au CO2, des quotas carbone que les escrocs pouvaient s’échanger via une bourse détenue à 40 % par la Caisse des dépôts et consignations. Il suffisait alors de quelques clics pour acheter les quotas hors taxe à l’étranger et les revendre TTC en France sans reverser au fisc la TVA facturée. Puis de renouveler l’opération des dizaines de fois, en empochant à chaque tour 19,6 % de la somme investie. Au total, en à peine huit mois, l’escroquerie a fait perdre au moins 1,6 milliard d’euros à l’Etat français. Depuis, plusieurs procès retentissants ont mené à des sanctions exemplaires. L’an dernier, la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris a condamné 36 personnes à des peines allant jusqu’à dix ans de prison et 20 millions d’euros d’amende dans le volet dit « marseillais » de la fraude au CO2 (385 millions d’euros de préjudice). Mais plus d’une décennie après les premiers signalements, seule une infime partie des sommes envolées ont été récupérées et un grand nombre de fraudeurs courent toujours.
    (...)
    En France, plusieurs fraudes carrousel ont impliqué des escrocs proches du milieu franco-israélien au cours des dernières années. Ils seraient plusieurs dizaines identifiés par les services de police, réfugiés en Israël, à Dubaï ou dans des paradis fiscaux plus exotiques. L’un d’eux, Stéphane Alzraa, vient d’être extradé d’Israël pour son implication dans une escroquerie ayant permis de détourner environ 51 millions d’euros. Un autre, Arnaud Mimran, considéré comme un des princes du CO2, et condamné à huit ans de prison dans une affaire portant sur plus de 280 millions d’euros, devait comparaître lundi devant la cour d’assises spéciale de Paris pour séquestration et extorsion en bande organisée. Mais le procès a été renvoyé pour des raisons procédurales. Il est soupçonné d’avoir commandité l’enlèvement d’un richissime trader suisse en janvier 2015 afin de lui soutirer ses fonds, ce qu’il conteste. (...)

    #carrousel #mafia_du_co2 #taxe_carbone #France #Israël #Arnaud_Mimran

    • Entre la France et Israël, les escrocs ont toujours réseaux
      Par Marie Semelin, Intérim à Tel-Aviv — 7 mai 2019
      https://www.liberation.fr/planete/2019/05/07/entre-la-france-et-israel-les-escrocs-ont-toujours-reseaux_1725376

      (...)
      Ce jour de 2016, Stéphane Alzraa, ses yeux clairs, sa gouaille et son goût pour la flambe, roulent en Israël dans une Ferrari rouge au côté d’un ami, Michael Aknin. Dans l’univers des grands escrocs, les deux acolytes sont des petits, qui se sont tout de même largement gavés sur l’arnaque au CO2. Stéphane Alzraa, alias David Bloomberg comme il se fait désormais appeler, a deux mandats d’arrêt sur le dos. Il est en cavale, et c’est un simple contrôle routier qui l’envoie en geôle israélienne.

      Un an plus tôt, il était emprisonné à Corbas, près de Lyon, pour abus de biens sociaux. Le Franco-Israélien profite d’une permission de sortie en novembre 2015 pour se planquer au bord de la Méditerranée, bénéficiant sans doute du délai de transmission de son mandat Interpol, un peu plus lent qu’un avion pour Tel-Aviv. Egalement connu comme l’un des corrupteurs du commissaire Neyret, il a été condamné en son absence pour avoir un peu trop gâté l’ex-star lyonnaise de l’antigang. La France vient d’obtenir son extradition de l’Etat hébreu pour son implication dans une fraude au CO2 portant sur 51 millions d’euros. Après un feu vert du parquet israélien, Alzraa est arrivé dans l’Hexagone le mois dernier.

      Lui n’y croyait pas. « Israël n’extrade pas ses citoyens », confiait-il au téléphone, dans des écoutes publiées par la presse israélienne. Voyant cette perspective se rapprocher, il jure à des magistrats israéliens dubitatifs que « sa vie est en danger en France, où ses codétenus antisémites le menacent parce qu’il est juif », raconte une source proche du dossier : « Il a pris les Français pour des cons, pas de raison qu’il ne fasse pas pareil avec les Israéliens. » En Israël, certains laissent entendre que ce côté flambeur, couplé à du fricotage avec la pègre locale, n’est pas étranger à son extradition.

      #mafia_du_co2 #taxe_carbone

  • Quelle équation pour la #réforme_fiscale ? | Banque des Territoires
    https://www.banquedesterritoires.fr/quelle-equation-pour-la-reforme-fiscale

    La colère des gilets jaunes a témoigné d’une fragilisation du consentement à l’impôt. De quoi alerter les décideurs sur la réforme de la #fiscalité_locale engagée pour remplacer la taxe d’habitation et permettre la poursuite du financement des #services_publics_ locaux, ainsi que sur l’évolution de la fiscalité dite écologique. Pour réussir ces chantiers hautement sensibles, il faudra veiller au respect d’un certain nombre de principes, tels que « la transparence », l’équité, ou encore « la lisibilité ». Tout cela a été souligné par les participants à la journée que l’Assemblée des communautés de France (AdCF) organisait ce 31 janvier à Paris sous l’intitulé « Impôts, taxes, redevances : quel financement pour le service public local ? » Autour de la table : des parlementaires et des élus locaux, un universitaire, un représentant des chefs d’entreprises, qui ont croisé leurs regards et, parfois aussi, exprimé leurs désaccords.

    #transports_en_commun #gratuité #fiscalité_écologique #pcaet #plan_climat-air-énergie_territoriaux #taxe_carbone #transition_énergétique #justice_fiscale

  • #Budget 2021-2027 : ce que contient la proposition de la Commission
    https://www.caissedesdepotsdesterritoires.fr/cs/ContentServer/?pagename=Territoires/Articles/Articles&cid=1250281041049&nl=1

    La #Commission_européenne a présenté, le 2 mai, une proposition de budget pour la période 2021-2027 en légère augmentation malgré le départ du Royaume-Uni et le financement de nouvelles priorités (#sécurité, #défense, #migrations...). Pour y parvenir, elle propose de réduire de 5 et 7% les budgets consacrés à la #PAC et à la #cohésion (leur part dans le total du budget tombera de 72 à 58%) et de créer trois nouvelles ressources propres, dont une taxe sur les #plastiques non recyclés. Bruxelles veut aussi instaurer un moyen de pression sur les gouvernements en conditionnant ses versements au « respect de l’Etat de droit ». Les coupes dans la PAC et la cohésion ont suscité de vives réactions en France, dont celle du ministre de l’#Agriculture et celle des Régions de France.

    #erasmus #investissement #plan_junker #transport_stratégique #otan #Europol #Frontex #Fonds_européen_de_développement #impôt_sur_les_sociétés #taxe_carbone

  • #CO2 : un acteur de l’escroquerie du siècle remis en liberté juste avant son #procès
    https://www.mediapart.fr/journal/france/140917/co2-un-acteur-de-l-escroquerie-du-siecle-remis-en-liberte-juste-avant-son-

    Planche photographique policière de Fabrice #Touil © DR Un protagoniste important des affaires de fraude à la #Taxe_carbone, Fabrice Touil, vient d’être discrètement remis en liberté avant l’ouverture de son procès début novembre. Au grand dam du Parquet national financier, qui, craignant qu’il ne parte en cavale, a fait appel de la décision.

    #France #B-Concept #blanchiment #escroquerie #Justice #mafia_du_co2 #PNF #TVA

  • Arnaque au carbone : 9 ans de prison pour l’« ordonnateur » de la fraude
    Le Monde.fr avec AFP | 13.09.2017
    http://www.lemonde.fr/pollution/article/2017/09/13/neuf-ans-de-prison-pour-l-ordonnateur-de-l-arnaque-au-carbone_5185007_165266

    Le tribunal correctionnel de Paris a rendu, mercredi 13 septembre, son jugement dans le procès « Crépuscule », un volet à 146 millions d’euros de la gigantesque escroquerie à la TVA sur le marché des droits à polluer. Des peines allant jusqu’à neuf ans de prison et un million d’euros d’amende ont été prononcées.

    Sur les douze personnes condamnées, la peine la plus lourde, notamment pour escroquerie en bande organisée, a été prononcée contre Cyril Astruc, considéré par le tribunal comme « l’ordonnateur et bénéficiaire principal de la fraude », et un mandat d’arrêt a été émis contre lui.

    #mafia_du_co2 #taxe_carbone

  • Le sang de la bourse carbone
    https://www.mediapart.fr/journal/france/150216/le-sang-de-la-bourse-carbone

    Amar Azzoug, #Samy_Souied, #Claude_Dray et #Albert_Taieb #Amar_Azzoug, Samy Souied, Claude Dray, Albert Taieb... Ces quatre hommes ont deux points communs : ils ont été assassinés et sont liés au magot ou à des acteurs de l’escroquerie à la #Taxe_carbone, qui a coûté 1,6 milliard d’euros à l’État français. Leurs morts dessinent le visage d’une nouvelle mafia française face à laquelle juges et policiers sont démunis. Révélations.

    #France #Arnaud_Mimran #CO2 #Justice

  • Le sang de la #Taxe_carbone
    https://www.mediapart.fr/journal/france/150216/le-sang-de-la-taxe-carbone

    Amar Azzoug, #Samy_Souied, #Claude_Dray et #Albert_Taieb #Amar_Azzoug, Samy Souied, Claude Dray, Albert Taieb... Ces quatre hommes ont deux points communs : ils ont été assassinés et sont liés au magot ou à des acteurs de l’escroquerie à la taxe carbone, qui a coûté 1,6 milliard d’euros à l’État français. Leurs morts dessinent le visage d’une nouvelle mafia française face à laquelle juges et policiers sont démunis. Révélations.

    #France #Arnaud_Mimran #CO2 #Justice