Dans la Tchécoslovaquie sous le joug soviétique, la dissidence se joue en musique.
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"Libérée du joug nazi par l’Armée rouge, la République tchécoslovaque tombe en 1948 dans l’orbite soviétique. Elle devient alors une dictature communiste, au sein de laquelle la Sûreté de l’Etat (Státní Bezpečnost – StB) sévit avec zèle. Une chape de plomb s’abat sur la société et les productions culturelles.
Si les autorités communistes dénoncent et fustigent le rock, une musique décrite comme « capitaliste et perverse », elles ne réussissent cependant pas à en empêcher ni l’attrait ni la diffusion. Au cours des années 1960, le pays connaît une libéralisation timide, marquée par une production culturelle d’une grande richesse, notamment dans le domaine de la musique populaire. Ainsi, à la veille du Printemps de Prague, les jeunes tchécoslovaques partagent nombre de pratiques culturelles avec leurs homologues occidentaux. Constatant l’émergence des nouvelles tendances culturelles, le régime hésite face à l’attitude à adopter. Par conformisme et peur, il opte finalement pour ce qu’il sait le mieux faire : réprimer. Dès lors, les policiers traquent tous ceux qui arborent les cheveux longs ; un choix esthétique considéré comme un scandaleux symbole de liberté scandaleux. La guerre aux « chevelus » est déclarée."