• La méthode Musk peut-elle mener Twitter à la faillite ?

    Quand bien même le milliardaire et ses co-investisseurs laisseraient Twitter glisser jusqu’à sa faillite avant d’avoir remboursé leur dette, alors le réseau social pourrait être repris par les banques qui lui ont prêté de l’argent. Mais preuve qu’elles ne souhaitent pas se trouver dans cette situation, une partie d’entre elles ont déjà mis à la vente une partie du prêt, pour un prix allant jusqu’à 60 centimes par dollar. Autrement dit, elles sont déjà prêtes à perdre dès aujourd’hui 40% de leur mise pour éviter d’être à bord du navire dans le cas où il coulerait.

    #twitter #techno

    https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/la-methode-musk-peut-elle-mener-twitter-a-la-faillite-940660.html

    • Il a toujours travaillé sur le fil de la ligne rouge
      Sa philo ça doit être gros risque, gros gain.
      Il veut refaire wechat apparement.
      C’est un très gros pari qui demande beaucoup de changements pour twitter. Il sait qu’il va y avoir beaucoup de départs mais à la limite ça l’arrange parce qu’il pourra renouveler une bonne partie de son équipe par une autre qui aura la même vision que lui.
      Une fois que ce sera fait...
      Si la nouvelle équipe arrive à recréer techniquement wechat,
      S’il arrive à l’imposer dans la vie courant comme en Chine,
      C’est un jackpot incroyable.
      A terme il pourrait même avoir la puissance de créer une monnaie tellement ça pourrait être puissant (si personne ne l’arrête d’ici là...zuckerber l’aurait mauvaise lol)
      Par contre ouais...ça peut totalement se péter la gueule....mais comme tout ce qu’il a fait jusque là...
      La vraie différence c’est que jusque là ses employés le prenait pour une demi dieu « un peu » excentrique et il leur demandait de se saigner pour la cause.
      Je sais pas s’il a pris ça en compte dans le cas de twitter...parce qu’ils ont l’air d’avoir plus de recul...ou pas, peut être qu’il y a une frange de fanatiques de la liberté d’expression au sein de l’équipe actuel (liberté qui n’a rien à voir avec wechat mais bon...c’est comme ça qu’il le vend..)

  • Compétition technologique entre Chine & Occidentaux pilotés par les USA.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4387

    L’administration américaine a été félicitée par les géants qui, basés aux USA, réclamaient depuis longtemps de strictes restrictions à l’encontre de la Chine. Les hautes technologies dans les produits, comme les voitures, sont les véritables éléments de la compétitivité aussi bien aujourd’hui qu’à long terme. Si les décisions seront judicieuses en privant les fabricants de copier ou ses constitutifs des industries nouvelles, leur application est loin de se réaliser avec simplicité et selon la volonté de ceux qui les prennent et les défendent. Grands événements : Gigantisme de l’inattendu.

    / #crise,_capitalisme,_économie,_justice,_Bourse, #diplomatie,_sécurité,_commerce,_économie_mondiale, Sciences & Savoir, #technologie,_drone,_citoyen,_USA,_google,_High_Tech, Internet, Web, cyber-démocratie, communication, (...)

    #Grands_événements_:Gigantisme_de_l’inattendu. #Sciences_&_Savoir #Internet,_Web,_cyber-démocratie,_communication,_société,_médias #Chine,_réforme,_développement,_environnement,_Asie, #USA,_Maison_Blanche,_CIA

  • Clearview AI condamné à 20 M€ d’amende par la CNIL
    https://iatranshumanisme.com/2022/10/22/clearview-ai-condamne-a-20-me-damende-par-la-cnil

    Clearview AI condamné à 20 M€ d’amende par la CNIL Reconnaissance faciale : sanction de 20 millions d’euros à l’encontre de Clearview AI La CNIL a …

    #Intelligence_Artificielle #Technologie #Photographie #Société

  • La pub de google aide la désinformation mais pas les sites Web en anglais.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4384

    Une belle déclaration de Google qui a besoin d’être vérifiée. Sa politique annoncée publiquement : interdiction d’affichage de publicité sur du contenu non fiables ou préjudiciables envers une série de questions dont ceux liés à la santé, le climat, les élections et la démocratie. Une investigation de journalistes se penche sur l’éthique mais aussi le sauvetage que des moyens soient donnés aux concurrents présumés dangereux pour le règne actuel... #TECHNOLOGIE,_INTERNET,_PERFORMANCES_INCLASSABLES

    / économie , #Journalisme,_presse,_médias, #Internet,_Web,_cyber-démocratie,_communication,_société,_médias, journaliste, poète, livre, écrits, Ecologie, environnement, nature, (...)

    #économie_ #_journaliste,_poète,_livre,_écrits #Ecologie,_environnement,_nature,_animaux

  • Un pylône de téléphonie mobile gravement vandalisé près de Laval La Tribune - Pierre Manière

    Un site appartenant à l’opérateur d’infrastructures TDF, et utilisé par Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free, a essuyé un acte de vandalisme dans la nuit de mardi à mercredi. Le pylône de 90 mètres s’est effondré, perturbant les communications dans la région.


    Les câbles qui stabilisaient ce pylône de 90 mètres ont vraisemblablement été sectionnés. (Crédits : TDF)

    Les actes de vandalisme visant les réseaux télécoms ne cessent décidément pas. Un site mobile de TDF situé à Changé, au nord de Laval, en a fait les frais dans la nuit de mardi à mercredi. Les images fournies par les équipes en charge du réseau de Free, publiées sur Twitter, et par TDF à La Tribune, sont impressionnantes. Ce pylône de 90 mètres a été retrouvé couché au sol. Un ou plusieurs câbles qui le maintenaient ont vraisemblablement été sectionnés.


    (Crédits : Capture d’écran Twitter)

    Cet acte de malveillance a perturbé les communications dans la région. Ce pylône hébergeait notamment les antennes de téléphonie mobile des quatre grands opérateurs, à savoir Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free. Il accueillait aussi des équipements de diffusion de radio pour Fun Radio et RTL2. Dans un communiqué, TDF précise qu’au total,  « près de 150.000 habitants de Laval et de sa région » ont été « en partie privés de radio » . Le signal a finalement été rétabli mercredi soir. TDF précise que  « les services de téléphonie mobile sont également très fortement touchés » . Le groupe a décidé de porter plainte, et  « travaille activement avec les autorités compétentes » . Des « solutions provisoires » visant à rétablir le service vont voir le jour, en attendant de réparer le pylône.


    (Crédits : TDF)

    Cet acte survient environ une semaine après que des réseaux Internet fixe ont été vandalisés dans la région de Marseille. Des fibres optiques, assurant des liaisons longue distance, ont été sectionnées https://www.latribune.fr/technos-medias/telecoms/les-reseaux-de-free-et-de-sfr-encore-vandalises-dans-la-region-de-marseill . Environ 4.600 pannes sur l’Internet fixe ont été constatées, dans la foulée, dans la région. Ces perturbations ont majoritairement concerné les clients de Free et de SFR. L’affaire en a rappelé une autre. Au printemps dernier, plusieurs liaisons longue distance avaient également fait l’objet de dégradations similaires https://www.latribune.fr/technos-medias/telecoms/d-importants-sabotages-de-fibres-optiques-perturbent-le-reseau-internet-91 . Elles avaient, cette fois aussi, occasionnés des pannes et dysfonctionnements chez les clients de Free et de SFR.

    Des réseaux essentiels à la vie du pays
    Les opérateurs tirent depuis longtemps la sonnette d’alarme. En mai dernier, Arthur Dreyfuss, l’ancien président de la Fédération française des télécoms (FFT), le lobby du secteur, avait appelé, dans nos colonnes, à  « durcir les sanctions pour les actes de vandalisme ». « L’enjeu n’est pas seulement de protéger les opérateurs, mais aussi toutes les activités les plus sensibles et essentielles du pays » , a-t-il expliqué.

    De fait, les réseaux télécoms sont aujourd’hui indispensables à la vie du pays. En juin 2021, un événement l’a rappelé. Une panne massive chez Orange a empêché de nombreux Français d’appeler les services d’urgence, et plusieurs personnes sont décédées, faute de pouvoir prévenir les secours. Le numérique, qui irrigue désormais tous les secteurs d’activités, rend ces derniers mécaniquement vulnérables aux problèmes concernant les infrastructures télécoms, dont les actes de vandalisme.

    #téléphonie #surveillance #mobile #internet #5g #téléphone #télécommunications #téléphonie_mobile #free #smartphone #france #technologisme #géolocalisation #sabotage #tdf #Orange #sfr #bouygues_telecom #Free #fft

    Source : https://seenthis.net/recherche?recherche=t%C3%A9l%C3%A9phonie

  • Bilan critique du courant anti-industriel | Zoom Ecologie
    https://www.zoom-ecologie.net/?Bilan-critique-du-courant-anti-industriel

    Ayant côtoyé des personnes se rattachant au courant anti-industriel au sein de luttes écologistes, y ayant trouvé un intérêt politique et théorique à un moment de notre trajectoire, mais étant désormais en franc désaccord avec certains positionnements essentialistes ou covido-négationnistes/relativistes émanant de ce milieu, nous revenons de manière critique sur ce courant. Durée : 1h. Source : Fréquence Paris Plurielle

    https://www.zoom-ecologie.net/IMG/mp3/antiindus.mp3

    • Radio : Mathieu Amiech, La gestion sanitaire de la covid-19, 2023

      https://sniadecki.wordpress.com/2023/03/29/rmu-amiech-covid

      Pour resituer le contexte dans lequel #Matthieu_Amiech fait cette émission, il me faut ajouter que cette émission « L’Actualité des luttes » diffuée sur Radio FPP est en quelque sorte une mise au point a une autre émission qui a également été diffusée sur les ondes de Radio FPP. Il s’agit de l’émission « Zoom Ecologie » intitulée « Bilan critique du courant anti-industriel » du 18 octobre 2022. Là aussi, les références et liens sont dans le descriptif de l’émission.
      Ce « bilan critique » qui dure une heure est divisé en 3 parties de 20 mn chacune.
      1er partie : les « aspects positifs de la critique anti-indutrielle ».
      2nd partie : dénonce la prétendue « transphobie » du groupe grenoblois PMO et le prétendu « covido-négationnisme » des éditions La Lenteur en la personne de Matthieu Amiech, qui est nommément cité.
      Et enfin la 3e et dernière partie : prétend dénoncer les « impasses théoriques et politiques du courant anti-industriel ». Rien que ça !
      Et là, c’est juste du délire complet !
      C’est du délire parce que dans cette émission, on nous parle de « les anti-industriels » comme si c’était un parti politique officiel avec des membres enregistrés et avec une doctrine bien définie. La réalité c’est qu’il y a beaucoup de groupes très différents qui se réclament de la « critique anti-industrielle », ou « #technocritique » comme dirait François Jarrige dans son ouvrage du même nom.
      Et donc ces militants, qui pourchassent avec raison les clichés essentialistes qui circulent encore trop dans la société – du genre, « les petites filles s’habillent en rose » –, dès qu’il s’agit de gens qu’ils n’apprécient guère, eh bien, ils essentialisent leurs adversaire à bloc. De même que les noirs sont des feignants, les arabes des voleurs, les « zanti-industriels » sont tous de fieffés réactionnaires, c’est bien connu !
      A partir de là, ils nous attribuent toutes les tares qu’il leur plait, et il y en a un sacré paquet ! Mais puisque jamais ils ne précisent de qui ils parlent ni a quels textes ou prises de position ils se réfèrent, leurs critiques ne font que refléter leur ressentiment à l’égard de personnes dont ils ne comprennent pas les idées, mais dont ils sentent bien que ces idées remettent radicalement en question certains aspects de la société industrielle auxquels ils se sont habitués et auxquels ils ne voudraient pas renoncer.
      En bref, on constate que nos donneurs de leçons sont eux-mêmes bien incapables de formuler une critique argumentée et référencée, et donc d’appliquer à eux-mêmes ce qu’ils exigent des autres. D’ailleurs, la grande majorité de leurs critiques ont été réfutées par avance par des ouvrages publiés aux éditions La Lenteur ces dernières années. Celui d’Aurélien Berlan, Terre et liberté et celui de Bertrand Louart, Réappropriation, jalons pour sortir de l’impasse industrielle . Le premier est sorti il y a un an et le second six mois avant leur émission.

      #essentialisme #bêtise_politique #Naufrage_réactionnaire

  • Marseille : sabotage de l’internet fibre backbone, relié en partie à l’internet international
    https://ricochets.cc/Marseille-sabotage-de-l-internet-fibre-backbone-relie-en-partie-a-l-intern

    Des liaisons internet importantes ont été à nouveau ciblées en France, cette fois sur Marseille. Ce sabotage n’a apparemment pas été revendiqué, et les entreprises concernées se gardent de trop communiquer sur l’impact. Marseille : et une belle nuit internet fut coupé selon des sites spécialisés du secteur, ce sabotage coordonné aurait frappé non seulement plusieurs câbles internationaux à Marseille (l’axe Amsterdam-Paris-Lyon-Marseille, l’axe en provenance de Madrid et celui à destination de Milan), mais (...) #Les_Articles

    / #Technologie

    https://sansnom.noblogs.org/archives/13959

    • @vazi Je l’avais oubliée cette émission. Merci du rappel. Ces gens n’ont pas changé de tactique depuis les années 70 : « nous savons, vous ne savez rien ». Variante : « au XIXème siècle les gens avaient peur des trains ».

      Le plus génial c’est quand ils parlent d’évaluation et de quantification des risques. Ils affirment en substance : « les risques sont infimes, on a tout calculé, et en plus depuis tchernobyl et fukushima on a revu nos calculs et on a tout rectifié, tout est safe ». Et donc là sans même sourciller ils se tirent une balle dans le pied puisqu’avant tchernobyl et fukushima tout était sensé être safe aussi, c’était déjà le discours. #escrocs #technophiles

    • Je ne me souviens plus d’où vient cette anecdote.
      Un gars a bossé comme intervenant extérieur dans une centrale et ne se sentait pas jouasse quant aux protocoles de sécurité mis en place.
      Il finit par s’en ouvrir à un vieux salarié toujours EDF (bah oui, le gros des troupes, c’est du sous-traitant sans culture spécifique du nucléaire  : What Could Possibly Go Wrong  ? )  :
      «  Il y a un plan d’urgence pour ceux qui bossent dans la centrale, en cas de fuite  ?
      -- Oui, bien sûr, on l’appelle le doigt mouillé .
      -- Heu, je ne comprends pas.
      -- C’est pourtant très simple  : en cas d’accident nucléaire, tu mouilles ton doigt, tu cherches d’où vient le vent et tu cours très très vite dans cette direction.  »

      Le gars souligne que le vieux ne rigolait pas du tout.

  • Enquête publique incluant l’avenir de l’énergie nucléaire ...après que le gouvernement ait décidé de relancer le nucléaire en force
    https://ricochets.cc/Enquete-publique-incluant-l-avenir-de-l-energie-nucleaire-apres-que-le-gou

    Le régime macroniste et les institutions non-démocratiques en place font une nouvelle démonstration éclatante de leur autoritarisme centralisé. En effet, une consultation publique officielle demande notre avis (dont ils se torchent de toute façon) sur l’avenir de l’énergie #nucléaire APRES que le gouvernement ait décidé d’imposer la relance à marche forcée de la construction de réacteurs nucléaires ! Nucléaire, renouvelable... Donnez votre avis sur notre futur mix énergétique ! (...) Des choix de société (...) #Les_Articles

    / Autoritarisme, régime policier, démocrature..., nucléaire, #Technologie, #Le_monde_de_L'Economie

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://reporterre.net/Nucleaire-renouvelable-Donnez-votre-avis-sur-notre-futur-mix-energetique
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/10/20/un-calendrier-incoherent-le-cnte-rend-un-avis-critique-sur-le-projet-de-loi-
    https://concertation-strategie-energie-climat.gouv.fr/contribuer-en-ligne-sur-les-themes-soumis-au-debat
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/10/21/elisabeth-borne-lance-son-plan-pour-une-france-nation-verte_6146728_823448.h

  • Neutralité carbone et compensation : un échec et une manière insidieuse de repousser tout changement profond et véritable
    https://ricochets.cc/Neutralite-carbone-et-compensation-un-echec-et-une-maniere-insidieuse-de-r

    Etats, gouvernements et entreprises reprennent en coeur le concept de neutralité carbone (en 2050 ou 2100...). Ils espèrent ainsi sauver la civilisation industrielle et le climat. L’ennui c’est que cette approche est à côté de la plaque, elle est irréalisable, dangereuse, et ne peut enrayer en rien les désastres en cours. Le concept de neutralité carbone est un piège Le concept de neutralité carbone est un piège - Peut-on sérieusement atteindre la neutralité carbone d’ici la fin du siècle ? Dans cet (...) #Les_Articles

    / #La_civilisation,_la_civilisation_industrielle, #Ecologie, #Technologie

    https://www.terrestres.org/2022/09/13/le-concept-de-neutralite-carbone-est-un-piege

  • Les scientifiques sont plus féconds et percutants au début de carrière.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4377

    Les scientifiques plus innovants et les plus créatifs au début de leur carrière. Cette nouvelle étude prouve que des mesures sont nécessaires sur l’impact des travaux publiés par les chercheurs biomédicaux. Sans retenue, les résultats diminuent de moitié à deux tiers au cours des carrières dans ce domaine. Ce qui est aussi présent dans d’autres activités du savoir. #TECHNOLOGIE,_INTERNET,_PERFORMANCES_INCLASSABLES

    / #Data_-_Données, Sciences & Savoir, #arts,_culture,_littérature,_cinéma,_critique,_performances,_styles

    #Sciences_&_Savoir

  • Migrant Digital Justice

    The use of data and technology for immigration enforcement is increasingly putting people who are already extremely vulnerable at greater risk. Migrants are finding their rights to access their personal data undermined; they are being denied the opportunity to challenge immigration decisions made about them due to lack of evidence; algorithms that have in-built discrimination are taking visa decisions instead of people; people on immigration bail are being monitored around the clock using GPS ankle tags; to name but a few examples of the harms caused by the UK immigration system increasingly relying on digital solutions. What’s more, migrants often have less access to human rights protections and fewer resources with which to assert their rights.

    This digitisation isn’t just a UK phenomenon. Governments around the world are relying more and more on digital tools to control migration and the harms they are causing has aroused significant concern. In 2020, the UN Special rapporteur on racism and xenophobia, Professor Tendayi Achiume, raised serious concerns about this issue, drawing attention to the potential digital technologies have to breach migrants’ human rights. In the US, the National Immigration Law Center has similarly warned, “Immigrants are caught in a complex and opaque web of databases, related systems, and information-sharing mechanisms that facilitate immigration enforcement and erect barriers to their full participation in economic and social life.”Petra Molnar’s 2020 report voices the way in which uses of migration management technology ‘perpetuate harms, exacerbate systemic discrimination and render certain communities as technological testing grounds’. What’s clear is that immigration control is a problem more and more governments are attempting to solve through digitised means and as their take-up increases, so does the risk of mistreatment to the migrants who navigate what the Mayor of London in 2020 described as ‘our broken and hostile immigration system.’

    The UK’s immigration system changed dramatically in the UK with the introduction of the Hostile Environment, implemented through the 2014 and 2016 Immigration Acts. It was designed to limit migrants’ rights and discourage them from accessing public services, such as health, housing or other support. Because trying to obtain help while having an irregular immigration status became a criminal offence under the Acts, ‘undocumented migrants may find themselves criminalised for doing what they must do to survive.’Other potential risks include being detained under immigration powers, and removal/deportation from the UK.

    This outlawing of aid for migrants has now been exacerbated by the digitisation of the Hostile Environment. In a briefing published last year by the Joint Council for the Welfare of Immigrants, Foxglove and Liberty, they wrote that:

    The digitisation of the Hostile Environment fits in with the wider move towards privately provided, opaquely instituted digital systems across government departments that target and impact the poorest and most vulnerable.

    Huge data sharing agreements already existed between different government agencies and departments, such as the Department for Work and Pensions (DWP), HM Revenue & Customs, NHS trusts, businesses, employers or landlords.

    In 2018, a data-sharing agreement between the NHS and the Home Office which allowed the Home Office to seek confidential patient information via the NHS for immigration purposeswas scrapped following a legal challenge launched by Migrants’ Rights Network.

    Now vast swathes of sensitive migrant data are stored in a centralised government database. According to the Royal Society, this sharing and retention of data:

    …has intensified during the pandemic and the UK government has been described as wanting ‘pandemic levels of data sharing to be the new normal.’ Nowhere was the desire for increased data sharing more evident than in the National Data Strategy published in 2020. The Government has been eager to explain what benefits will be reaped by businesses, government and organisations by accelerating data sharing. However, it has been less eager to address the risks that this poses and detail what safeguards it would put in place to mitigate against these risks.

    More recently, the Government detailed its proposals to reform the UK’s data protection regime claiming that they will increase efficiency and improve the use of data in the process of government. It is difficult not to consider the proposals in the wider context of the Government’s stated desire to increase the collection and sharing personal data and what this means for privacy, civil rights and civil liberties particularly for the most vulnerable and marginalised.

    In this context, how can migrants’ rights organisations best protect the rights and interests of those for which they are advocating, those they support?

    https://www.migranttoolkit.uk/migrant-digital-justice

    #migrations #justice_digitale #réfugiés #données #technologie #droits_humains

    ping @_kg_

  • En Algérie, les étudiants privés de startups et de brevets d’invention.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4370

    Le diplôme « startup » est préconisé dans la prochaine panoplie des certificats des études supérieures en Algérie. Mais empêcher la création d’entreprise basée sur les nouvelles technologies est plus que douteux, sous le pouvoir bricoleur et de mauvais aloi. Une telle décision laisse sur leur faim les ambitions juvéniles et les programmeurs avides de se lancer... #nationale,_fait_politique,_une_et_première_page,_médias,_actualité,_pays,_france,_afrique,_maghreb

    / Maghreb, Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Africa, population, société , économie , #Internet,_Web,_cyber-démocratie,_communication,_société,_médias, #technologie,_drone,_citoyen,_USA,_google,_High_Tech, #chômeurs,_emploi,_social,_syndicat,_revendication,_jeunesse,_travailleurs,_chômage, fait divers, société, fléau, délinquance, (...)

    #Maghreb,Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #économie_ #fait_divers,société,_fléau,_délinquance,_religion

  • #INTERPOL présente une nouvelle #base_de_données mondiale d’identification des personnes disparues grâce à l’#ADN familial

    Dotée d’une technologie de pointe, #I-Familia pourra aider la police à élucider des affaires non résolues, et des familles à se reconstruire

    En 2004, la police croate découvrait le cadavre d’un homme dans l’Adriatique.

    L’état du corps ne permettant pas le recours aux techniques de la comparaison des empreintes digitales ou de la reconnaissance faciale, l’identité de cet homme est demeurée inconnue pendant plus d’une décennie.

    C’est là qu’intervient I-Familia, une nouvelle base de données révolutionnaire lancée officiellement ce mois-ci. Fruit de travaux de recherche scientifique de pointe, elle permet l’identification de personnes disparues ou de restes humains non identifiés dans le monde entier au moyen d’ADN familial.

    Fin 2020, l’ADN des enfants d’un Italien porté disparu depuis 2004 a été ajouté à la base I-Familia et comparé aux ADN de l’ensemble des restes humains non identifiés enregistrés dans le système.

    Une concordance a été mise en évidence entre l’ADN des enfants et celui du corps retrouvé dans l’Adriatique, ce qui a permis de mettre un terme à une affaire restée sans réponse 16 ans plus tôt.

    Base de données mondiale de recherche en parentalité

    La recherche en parentalité à partir des données génétiques permet de comparer les profils d’ADN de membres d’une famille avec celui d’un cadavre non identifié ou de restes humains. On a souvent recours à cette méthode en l’absence d’échantillon d’ADN provenant directement de la personne disparue (échantillon prélevé lors d’un examen médical antérieur ou sur un objet personnel comme une brosse à dents).

    Cependant, des calculs complexes sont nécessaires pour confirmer une concordance car les proches biologiques ont en commun des pourcentages d’ADN différents. Au niveau international, cette complexité est plus importante encore en raison des variations génétiques entre les populations du globe.

    I-Familia est la première base de données mondiale qui gère automatiquement ces différences sans qu’il soit nécessaire de connaître l’ascendance génétique de la personne disparue, et qui propose des lignes directrices normalisées sur les éléments constituant une concordance.

    « À l’échelle internationale, il a toujours été difficile d’identifier les personnes disparues en raison de l’absence de procédures d’échange des données et de la complexité scientifique de l’interprétation statistique », a déclaré Arnoud Kal, directeur de recherche en criminalistique à l’Institut de police scientifique des Pays-Bas (NFI) – l’un des laboratoires de police scientifique les plus réputés au monde.

    « Nous estimons par conséquent que le développement de I-Familia par INTERPOL offre aux pays membres de nouvelles perspectives qui auront des répercussions positives sur l’efficacité des enquêtes internationales concernant les personnes disparues », a ajouté M. Kal.
    La disparition de personnes et ses conséquences sur les familles

    Un nombre incalculable de personnes disparaissent chaque année dans le monde à la suite d’actes de criminalité, de conflits, d’accidents ou de catastrophes naturelles. Fin 2020, plus de 12 000 notices jaunes – avis internationaux de recherche de personnes disparues – publiées par le Secrétariat général d’INTERPOL étaient actives.

    Pour les familles qui, parfois pendant des années, ne savent pas si leurs proches sont morts ou en vie, les effets sur le plan émotionnel peuvent être catastrophiques. L’absence de certificat de décès peut également avoir d’importantes conséquences administratives et économiques.

    « Tous les pays font face à des enquêtes non résolues sur des personnes disparues ou à l’impossibilité d’identifier des restes humains du fait de l’utilisation de leurs seuls systèmes nationaux », a déclaré le Secrétaire Général d’INTERPOL, Jürgen Stock.

    « I-Familia est un outil humanitaire qui, en raison de la dimension mondiale d’INTERPOL, ouvre de nombreuses nouvelles perspectives pour ce qui est d’identifier des personnes disparues et d’apporter des réponses aux familles », a ajouté le Secrétaire Général Stock.
    Fonctionnement de I-Familia

    Dans le cadre d’une procédure qui s’appuie sur la longue expérience réussie d’INTERPOL en matière de comparaison directe de profils ADN, les 194 pays membres de l’Organisation soumettent des profils génétiques afin de permettre l’établissement de liens entre des personnes disparues et des affaires portant sur des restes humains.

    I-Familia se compose de trois éléments :

    - une base de données mondiale spécialisée dans laquelle sont stockés les profils ADN fournis par des membres des familles, et où ils sont maintenus séparés de toute donnée criminelle ;
    – le logiciel de comparaison de profils ADN, appelé Bonaparte, développé par l’entreprise néerlandaise SMART Research ;
    - des lignes directrices pour l’interprétation élaborées par INTERPOL, à suivre pour identifier et signaler efficacement les concordances potentielles.

    La technologie Bonaparte a recours à des algorithmes statistiques perfectionnés pour calculer la probabilité d’une concordance par rapport à un tableau d’interprétation. Ce logiciel puissant peut effectuer en peu de temps des millions de calculs. Les résultats sont ensuite analysés par les spécialistes de l’ADN des services de police scientifique du Secrétariat général d’INTERPOL.

    Protection des données

    Le traitement des données génétiques par INTERPOL s’effectue via des canaux de communication sécurisés et conformément aux règles en matière de protection des données, très strictes, de l’Organisation ainsi qu’à la Politique d’INTERPOL relative à l’utilisation des profils ADN de membres de la famille de personnes disparues en vue de recherche en parentalité.

    Les membres de la famille doivent donner leur consentement pour que leurs données puissent être utilisées à des fins de recherches internationales. Le profil ADN ne contient pas de données nominatives. Il est communiqué sous forme de code alphanumérique.

    En cas de concordance, des notifications sont envoyées au pays qui a transmis le profil ADN provenant du cadavre non identifié et à celui qui a transmis les profils ADN familiaux. Des vérifications supplémentaires (avec les dossiers dentaires et les objets personnels) peuvent être effectuées pour confirmer la concordance potentielle.

    La base de données I-Familia a été réalisée grâce au soutien du NFI et de SMART Research. Pour plus d’informations sur I-Familia, veuillez consulter le site Web d’I-Familia.

    https://www.interpol.int/fr/Actualites-et-evenements/Actualites/2021/INTERPOL-presente-une-nouvelle-base-de-donnees-mondiale-d-identification-d

    Le site web de I-Familia :
    https://www.interpol.int/fr/Notre-action/Police-scientifique/I-Familia

    #identification #décès #morts #personnes_disparues #restes_humains #Bonaparte #SMART_Research #technologie #business #complexe_militaro-industriel #logiciel

  • Classer pour dominer [et réprimer] : petite Histoire critique du fichage en France | LQDN | 07.09.22

    https://www.laquadrature.net/2022/09/07/classer-pour-dominer-petite-histoire-critique-du-fichage-en-france

    Qui c’est les plus forts ? Évidemment c’est les Bleus !

    Finalement abandonné face à la controverse, le projet SAFARI déboucha sur une commission d’enquête qui donna naissance à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) et à la loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978, socle de la protection des données personnelles encore en vigueur aujourd’hui. Au-delà de la création d’un encadrement juridique, cet épisode marque une amorce de politisation sur le sujet. Cette réflexion avait d’ailleurs débuté avant ce scandale, le directeur du « service des écoles et techniques » mentionné plus haut écrivait lui-même en 1969 :

    « La mise en mémoire d’un certain nombre de données n’est-elle pas attentatoire à la liberté et même à la dignité de l’homme ? Ne présente t-elle pas des dangers si nous connaissons à nouveau comme naguère la férule d’un État totalitaire, le joug d’une police politique orientée non vers le maintien de l’ordre public, la prévention et la répression des crimes, mais vers l’asservissement des citoyens libres, privés par une minorité de leurs moyens d’expression ? Le problème vaut qu’on y réfléchisse longuement et profondément ».

    [sauf que]

    Malheureusement ce ne fut pas le cas, ces pratiques d’identification de surveillance étant probablement bien trop ancrées dans les rouages de l’institution policière.

    Dès les années 1980, avec la généralisation des ordinateurs, la police commençait à collecter des informations de façon massive et désordonnée. Plutôt que de limiter ces pratiques, il fut au contraire décidé de rationaliser et d’organiser cette quantité de données au sein de fichiers centralisés pour en tirer une utilité. C’est dans ce contexte qu’est apparue l’idée du fichier STIC (Système de traitement des infractions constatées), visant à intégrer toutes les informations exploitées par les services de police dans une seule et même architecture, accessible à tous les échelons du territoire. Finalement mis en œuvre et expérimenté dans les années 1990, le fichier STIC cristallisa de nombreuses tensions entre le Ministère de l’Intérieur et la CNIL qui durent négocier pendant plusieurs années afin d’en fixer le cadre légal. Si la CNIL a obtenu des garanties dans un accord à l’arrachée en 1998, cette victoire a paradoxalement signé la fin de son influence et de sa légitimité. En effet, dans les années qui suivirent, toutes les réserves qu’elles avait pu obtenir ont été ostensiblement bafouées. Mais surtout, cette longue bataille qui avait concrètement ralenti et empêché le développement du fichier souhaité par le Ministère poussa le gouvernement à supprimer par la suite le pouvoir d’autorisation attribué à la CNIL afin de ne plus être gêné dans ses projets. C’est pourquoi, en 2004, la modification de la Loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN) acta la suppression du pouvoir de contrainte de la CNIL pour le transformer en simple avis consultatif. Cela signifie qu’elle ne dispose plus de l’autorité nécessaire pour empêcher ou limiter la création de fichiers de police par le gouvernement. Cette modification législative marque un tournant dans le droit des fichiers et des données personnelles ainsi que dans la pratique policière. Les garde-fous ayant sauté, l’espace politique pour parvenir à une surveillance massive se libère, les limites légales devenant purement cosmétiques.

    #chassez_le_naturel

  • Une législation européenne menace les travaux sur l’IA en Open-Source.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4356

    Au lieu de chercher à réglementer les technologies de l’IA de manière générale, ce qui est déjà en place pour la cybersécurité entre autres balisage juridique, les législateurs européens sont dénoncés par les cercles concernés, de porter la promulgation d’une restriction visant une merveille technologique déjà utile à plus d’un titre... #TECHNOLOGIE,_INTERNET,_PERFORMANCES_INCLASSABLES

    / #arts,_culture,_littérature,_cinéma,_critique,_performances,_styles, censure, presse, journaux, dictature, expressions, liberté, Sciences & Savoir, #IA_:_Intelligence_Artificielle, Internet, Web, cyber-démocratie, communication, société, (...)

    #censure,_presse,_journaux,_dictature,_expressions,_liberté #Sciences_&_Savoir #Internet,_Web,_cyber-démocratie,_communication,_société,_médias

  • Villes, santé, fracture #Numérique… 3 illustrations d’un numérique d’intérêt général
    https://usbeketrica.com/fr/article/villes-sante-fracture-numerique-3-illustrations-d-un-numerique-d-intere

    Comment faire en sorte que le numérique bénéficie à l’ensemble des citoyens ? En amont de l’événement Numérique en Commun(s) qui aura lieu à #Lens les …

    #Technologie #Pas-de-Calais #Hauts-de-France

  • Les mondes virtuels idylliques, un dispositif ante-mortem pour distraire du naufrage en cours ?
    https://ricochets.cc/Les-mondes-virtuels-idylliques-sont-un-dispositif-ante-mortem-pour-distrai

    Et si les mondes virtuels, outre leur fonction de marchandise dans la valorisation du capital, servaient surtout de distraction suprême face aux désastres chaotiques et angoissants produits par la civilisation industrielle ? Une sorte de drogue légale plus forte que la danse et la musique sur le Titanic ? On peut voir un parallèle troublant entre les technologies modernes d’immersion dans le virtuel et les images de nature disparue projetées en haute qualité et grand écran pour les personnes ayant (...) #Les_Articles

    / #Technologie, #La_civilisation,_la_civilisation_industrielle

    https://www.topsante.com/maman-et-enfant/enfants/sante-des-enfants/le-casque-de-realite-virtuelle-pour-apaiser-les-enfants-chez-le-medecin-62
    https://www.infos-dijon.com/news/vie-locale/vie-locale/dijon-les-enfants-voyagent-virtuellement-pendant-leur-vaccination-au-mu

  • Sénamé Koffi Agbodjinou : « Les villes africaines sont un terrain d’#expérimentation pour les #Gafam »

    L’architecte togolais mène une réflexion sur les conséquences de l’#urbanisation fulgurante du continent africain. Il alerte sur les #dystopies qui se préparent dans les #mégapoles du continent investies par les Gafam.

    L’AfriqueL’Afrique comptera demain parmi les plus grandes métropoles du monde. L’architecte et anthropologue togolais Sénamé Koffi Agbodjinou réfléchit à l’avenir de ces villes héritières d’une histoire heurtée par la colonisation et construites sur le modèle occidental, en porte-à-faux avec la tradition africaine. Des métropoles que les Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) ont aussi érigées ces dernières années en terrains d’expérimentation.

    Face à la bétonisation croissante du continent, il défend une architecture « néovernaculaire », empruntant des formes qui ne contreviennent pas aux structures sociales africaines et s’appuyant sur des matériaux locaux, plus respectueux de l’environnement.

    Au sein de L’Africaine d’architecture, une plateforme de réflexion sur la ville et l’urbanisation, il a initié des projets à Lomé pour mettre les nouvelles technologies au service des citadins. Entretien.

    Encore peu urbanisé il y a 50 ans, le continent africain connaît un développement fulgurant de ses villes. Quels sont les défis politiques et sociaux posés par l’émergence de ces mégapoles ?

    Sénamé Koffi Agbodjinou : La population africaine va doubler dans les 30 prochaines années et les plus grandes villes du monde de demain seront en Afrique. Un humain sur quatre sera africain d’ici 2050 et un sur six vivra en ville.

    Bientôt, Lomé, où je vis, sera englouti dans une grande conurbation allant d’Abidjan à Lagos, une mégapole étalée sur cinq pays : la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigeria.

    La ville attire toujours plus sur le continent. Je ne nie pas les bénéfices qu’il y a à vivre en ville : accès au confort, à la « modernité », mais tout mon engagement depuis dix ans est de réfléchir aux formes de l’urbain et d’alerter sur ce que cela engendre.

    Les villes construites sur le modèle occidental, héritage de la colonisation, remodèlent les structures sociales en Afrique.

    Or les villes africaines sont devenues un terrain d’expérimentation pour toutes les solutions que les Gafam ne peuvent pas tester en Occident, où il y a de nombreux dispositifs juridiques, un débat public sur les données, qui freinent leurs projets.

    En Afrique, sans même parler de la corruption, les gouvernements n’ont pas les moyens de résister à ces géants numériques et le continent pourrait devenir le laboratoire d’une formidable dystopie.

    Car si l’on n’y prend pas garde, l’émergence de ces mégapoles pourrait s’accompagner d’une nouvelle forme d’impérialisme, mais un impérialisme terminal, c’est-à-dire la forme la plus complexe d’assujettissement que l’humanité ait jamais connu.

    Une dystopie qui devrait intéresser l’Occident, car ce qui est expérimenté ici y reviendra forcément.

    Vous rappelez que la ville en Afrique a connu une histoire chaotique, marquée par le choc de la traite des esclaves et la colonisation.

    L’Afrique a amorcé il y a plusieurs décennies son urbanisation massive à mesure que se relançait sa démographie [au moment des indépendances, les urbains ne représentaient que 15 % de la population du continent – ndlr].

    La traite négrière, la colonisation ont provoqué un effondrement démographique sur le continent. Auparavant, l’Afrique était relativement peuplée et, jusqu’au XVIe siècle, il y avait de grandes villes en Afrique. Pour échapper aux razzias négrières, aux déportations, les Africains ont commencé à vivre de plus en plus éparpillés. Cela a fait tomber en déshérence les grands centres urbains.

    L’architecture a alors décliné. On est passé d’une architecture monumentale à une architecture plus légère, avec ce qui est devenu l’image un peu folklorique de la maison africaine : des cases avec le toit en paille. C’était le résultat d’un mode de vie où tout le monde se méfiait de tout le monde, où on ne pouvait plus investir dans des formes stables.

    La récente explosion démographique a conduit à une urbanisation extrêmement rapide et à une bétonisation un peu hors de contrôle.

    Vous analysez l’importation du modèle occidental de la ville en montrant qu’il informe en profondeur les structures sociales africaines.

    Au-delà des raisons économiques, de l’attraction pour les standards de confort en ville, l’urbanisation a d’autres causes profondes.

    Ce qui retient les populations dans les territoires ruraux, ce sont aussi des systèmes de pensée qui font que l’on croit en des dieux, qui sont attachés à un territoire particulier et qui s’incarnent dans le vivant. Les modes de vie traditionnels étant de plus en plus en déclin, l’attachement à la ruralité décline et on « monte » en ville.

    Le problème, c’est que les modes de vie ruraux sont plus soucieux de la préservation du potentiel environnemental du vivant, quand les modes de vie urbains mettent en crise toutes ces ressources-là.

    La ville sur le modèle occidental produit une structure sociale de plus en plus atomisée, individuelle. La forme urbaine prend en charge un certain mode de vie et quand vous changez de forme, vous changez les modes de vie.

    Claude Lévi-Strauss a raconté les ruses des gouverneurs coloniaux aux Amériques, avec l’appui des missionnaires qui avaient observé les populations indiennes. Ils avaient compris que pour contrôler plus facilement ces populations, il fallait les faire sortir de leur organisation spatiale traditionnelle, souvent en cercle autour d’une place centrale. Passer de cette organisation à des maisons carrées leur faisait perdre tous leurs repères, car le plan du village permet de savoir où est la place de chacun. Si vous les faites habiter dans des grappes d’habitats carrés, c’est toute la structure sociale qui est bouleversée, toutes leurs capacités de mobilisation qui seront perdues.

    Retrouvez-vous cette « désorientation » dans la manière dont se développent les grandes villes en Afrique ?

    Au moment des indépendances, certains pays ont considéré qu’il fallait prouver à l’ancien colonisateur qu’ils pouvaient faire comme lui, aussi « complexe » que lui. Ces pays se sont lancés dans une course pour copier, singer la ville occidentale.

    Les mégapoles du continent, calquées sur la ville moderne occidentale, avec leurs constructions en béton et en verre, comme pour se couper de l’élément naturel, ne correspondent pas à la tradition africaine. La ville est là pour faire barrage à l’environnement, pour l’en isoler.

    Du point de vue de la forme, le béton impose des formes carrées, alors que l’architecture africaine traditionnelle a des formes plus courbes, qui ont un rôle structurant pour apaiser les conflits. Vous êtes dans un cercle : tous les points de vue convergent, il n’y a personne qui est au-dessus de l’autre. C’est une organisation plus démocratique, plus distribuée.

    Sur la durée, les Africains ont créé des dispositifs très subtils, y compris spatiaux, pour susciter ces délibérations. Les formes étant perdues, on perd aussi dans la capacité de faire société de manière horizontale.

    L’habitat rural fait beaucoup dans la production de la cohérence sociale. Quand on construit une maison dans un village, tout le village se réunit pour la construire. Ce qui fait que la maison n’appartient en réalité à personne. Tout le monde est le bienvenu.

    Dans le sillage du mouvement panafricaniste, des tentatives d’une modernité urbaine typiquement africaine, qui fasse avec les ressources du lieu, ont émergé, comme au Burkina Faso avec ce qu’a tenté Thomas Sankara. Mais c’est souvent resté au stade de l’expérimentation, car tous ceux qui ont essayé de mener ces projets alternatifs ont été systématiquement combattus, voire assassinés.

    Vous défendez une architecture plus conforme à la tradition africaine, avec un recours à des matériaux locaux pour construire les bâtiments. Mais est-ce que la course contre la bétonisation peut encore être remportée, compte tenu de la démographie du continent ?

    On ne pourra pas abandonner complètement le béton car il y a des performances qu’on ne peut atteindre qu’en béton. Si l’on veut éviter que les villes s’étalent à l’infini, il faut atteindre une certaine densité. La structure qui vous permet de construire en hauteur peut être en béton mais il est complètement aberrant de faire ce qu’on appelle du remplissage, c’est-à-dire de la maçonnerie, par exemple, en ciment ou en béton, alors qu’on peut remplir avec de la terre ou un matériau bio-sourcé.

    On retrouverait alors des performances thermiques de bon sens pour ce continent.

    Le béton est l’un des matériaux les plus polluants. Et si les lobbies du BTP ont intérêt à dire qu’il n’y a plus d’alternatives, c’est faux. La terre coûte beaucoup moins cher, même s’il faudrait toute une infrastructure pour produire massivement ces bâtiments.

    Mais il faut investir dans la recherche là-dessus, mettre en place des incitations pour les architectes qui travaillent sur ces pistes-là.

    L’attribution du prix Pritzker [considéré comme le prix Nobel d’architecture – ndlr] à Francis Kéré, un architecte burkinabè qui est un radical de la construction en terre, est un bon signal.

    Vous avez aussi très tôt tiré la sonnette d’alarme sur les projets des Gafam en Afrique, et ce que les projets de « smart city » pouvaient recouvrir.

    L’Afrique est un terrain d’expérimentation pour les Gafam qui y investissent massivement, et il est difficile de ne pas faire le parallèle avec ce qu’ont fait les laboratoires pharmaceutiques dans le Zaïre de Mobutu. La population du continent est jeune, fascinée par la modernité, et a une grande capacité à s’emparer des nouvelles technologies.

    Au Togo, le projet Novissi, lancé par le gouvernement togolais avec l’appui de la Banque mondiale et des chercheurs en intelligence artificielle de Berkeley, est assez emblématique de ce qui est en train d’être expérimenté. Le narratif du projet était qu’il fallait réussir à toucher les populations pauvres isolées pendant la pandémie.

    Novissi a identifié les personnes concernées en observant par satellite l’état des toitures, en couplant cela avec d’autres données, comme la baisse d’utilisation de crédits sur les téléphones portables.

    Le gouvernement togolais – qui a été épinglé pour son utilisation du logiciel espion Pegasus – a libéré les données des citoyens sans qu’il n’y ait eu aucun débat public et sans même en informer les Togolais.

    Maintenant que cette technologie a été testée au nom de la lutte contre la pauvreté, elle pourrait aussi être développée pour suivre des gens considérés comme marginaux ou qui ont des comportements considérés comme problématiques du point de vue de l’État.

    Vous avez monté, il y a dix ans, un projet baptisé « Hubcité » à Lomé. S’agissait-il pour vous de reprendre le contrôle sur le développement de la ville ?

    L’idée de ce projet était que les technologies sont maintenant assez démocratisées pour que n’importe qui puisse développer à l’échelle locale des formes presque aussi achevées que ce que peuvent faire les labos d’innovation de Google ou Facebook. Nous voulions créer de petits labos d’innovation que pourraient s’approprier les habitants dans les quartiers.

    Notre premier projet a été de construire une imprimante 3D, avec des produits électroniques recyclés, sur le modèle des « usinettes » prônées par Thomas Sankara, afin de distribuer dans les quartiers les moyens de production.

    Nous avons réussi à créer deux lieux sur ce modèle à Lomé, qui fonctionnent dans un rayon d’un kilomètre. N’importe qui dans ce périmètre peut souscrire à la plateforme que nous avons créée. Sur le ramassage des déchets, par exemple, on collecte vos déchets plastiques et pour chaque poubelle vous gagnez des points, qui correspondent à une sorte de monnaie locale qui ne marche que dans le rayon du « Lab ».

    Un autre projet vise à transformer toutes les zones urbaines abandonnées dans le rayon du « Lab » en potagers bio. La production est ensuite stockée et vous l’achetez dans la monnaie locale.

    Pour l’instant, je finance tout cela sur fonds propres et c’est parfois un peu acrobatique, mais je rêve qu’une municipalité teste cela avec de vrais moyens.

    Vous parlez parfois de la nécessité de recoloniser la ville par le village. Qu’est-ce que cela veut dire ? N’est-ce pas défendre un hypothétique retour en arrière ?

    Cela n’a rien de nostalgique. Dans le mouvement panafricain, beaucoup de gens avaient l’idée de retourner à l’Afrique d’avant. Ce n’est pas possible. En réalité, ce qu’il faut faire, ce n’est pas préserver les villages en les muséifiant. Il faut plutôt se dépêcher d’inventer un nouveau futur pour le village, en lui proposant une alternative à la ville telle qu’elle fonctionne aujourd’hui. Une alternative qui préserve ce que le village a de vertueux, tout en apportant au village le confort, la « modernité » qui fascine les villageois.

    À l’inverse, « recoloniser la ville par le village », c’est essayer de voir comment on peut recréer dans la ville du communal, du redistribué. Sur une ville déjà « en dur », c’est difficile de dire qu’on va tout refaire en terre : il faudrait tout raser. Mais on peut tenter au niveau politique de réintégrer l’ingénierie du mode de vie villageois à la ville.

    L’Afrique a basculé dans l’urbanisation sans complètement abandonner le mode de vie traditionnel. Si cela reste très contraint par la forme urbaine, il y a encore beaucoup de solidarité, de systèmes de réseaux informels, même dans une mégapole comme Dakar.

    Mais, même si les Africains sont très résilients, le mode de vie occidental finira par s’imposer, et ce qui va donner un coup final à cela, ce sont les technologies.

    Le béton impose une forme qui contraint la structure sociale mais que les Africains arrivent encore à « hacker ». Mais les technologies telles qu’elles sont développées en Occident ne s’accommodent pas du social. Elles ne se développent que contre le social.

    C’est-à-dire ?

    Les technologies du digital veulent faire du social à la place du social. Elles vont complètement écraser nos structures sociales. Elles ne peuvent pas se couler dans le moule des structures existantes.

    En Afrique, on a toujours fait du Uber, du Airbnb, etc. Quand vous arrivez dans un quartier africain, tout le quartier va se battre pour avoir l’honneur de vous loger. Ce n’est pas que les Africains sont « sympas » mais ils savent qu’ils appartiennent à un réseau et que lorsqu’ils auront un problème, ce réseau se mobilisera.

    Le réflexe, demain, cela va être de passer par Airbnb, car ce sera plus « facile ».

    On a vu au Togo s’implanter très rapidement l’équivalent d’Uber, développé par une entreprise française, et c’est très difficile à contrer car ce sont des technologies invasives.

    Pourtant, si je vais voir mon voisin pour lui demander de m’accompagner quelque part, il va le faire et, en le faisant, va créer une valeur autre. Nos liens se seront renforcés. Ce n’est pas une valeur quantifiable. Le chauffeur Gozem [le Uber togolais – ndlr] est rémunéré mais pas à la même hauteur.

    Il faut développer de nouveaux Uber et Airbnb qui n’écrasent pas la valeur sociale par la valeur de comptabilité. C’est ce qu’on fait dans notre projet de « Hubcité ».

    Ce Uber-là doit être développé par les gens du quartier eux-mêmes et pas par des chercheurs de la Silicon Valley qui ne connaissent pas les subtilités de notre anthropologie et qui travaillent pour des entreprises dont le but est de faire de l’argent avant tout.

    Ils créent des solutions pour des gens atomisés et, en retour, nous allons devenir des sociétés atomisées.

    On doit prendre la structure sociale comme crible et si la technologie l’écrase, on la met à distance. Ces technologies doivent nous aider à faire du social, pas à nous émanciper du social.

    Vous pensez que l’homme de la « smart city » pourrait être en réalité asservi comme jamais par les nouvelles technologies.

    On pense souvent à l’homme augmenté comme à un homme avec de grands bras en métal, avec des puces sur tout le corps, mais en fait l’homme augmenté, c’est un homme réduit au minimum. C’est quelqu’un dans son fauteuil avec des algorithmes qui pensent pour lui, avec des capteurs dans le mur qui sentent à sa place pour savoir s’il faut fermer ou pas les fenêtres. Il n’utilise même plus son interterface-corps.

    S’il veut faire un prêt, ce qu’il peut expliquer au banquier n’a aucune valeur : ses données parlent pour lui, racontent s’il a des habitudes dangereuses ou pas.

    Il utilise de moins en moins ses capacités, y compris physiques, et n’a plus besoin d’interactions.

    Le monde du digital fait de grandes coupes dans le lien social parce qu’il sait que ce lien empêche de faire de l’argent.

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/040922/sename-koffi-agbodjinou-les-villes-africaines-sont-un-terrain-d-experiment

    #villes #urban_matter #technologie #Afrique #villes_africaines #dystopie #urbanisme #géographie_urbaine #architecture
    #TRUST #master_TRUST

    ping @reka @fil

  • L’IA pourrait-elle remplacer 80 % des emplois ?

    L’#IA est une #technologie en constante évolution qui a le potentiel de transformer de nombreux aspects de la vie et du travail. Cependant, il est peu probable qu’elle remplace complètement 80 % des #emplois comme l’a déclaré Ben Goertzel, le scientifique et créateur de #robots infirmiers, sur la scène du Web Summit de Rio de Janeiro en ce début mai 2023.

    https://michelcampillo.com/gratis.html

  • Technologie : Des arbres dans le metaverse pour sauver la planète Malheurs Actuels
    https://malheursactuels.com/tech-arbres-metaverse

    C’est une nouvelle qui fait déjà sourire les investisseurs de la tech et les activistes écologistes : une start-up texane, baptisée Climate4Good, a lancé le projet « A virtual planet for a dead planet » (une planète virtuelle pour une planète morte en français, NDLR). Le principe est simple et peut même paraître enfantin, puisqu’il s’agit de planter des arbres, afin de participer à la lutte contre le réchauffement climatique.


    Pourtant, dans ce cas précis, il existe une petite astuce : en effet, ces arbres ne seront pas plantés dans nos villes ou nos campagnes, mais directement dans le metaverse, via d’ingénieuses lignes de code disséminées dans cet univers virtuel. Gary Gross, co-fondateur de Climate4Good, précise : « l’idée est d’encourager les entreprises installées dans le metaverse à agir concrètement pour le climat, et à les sensibiliser via un système d’achat de lignes de code qui leur permettront de planter des arbres virtuellement – plus besoin de s’embêter à le faire dans la vraie vie (IRL, NDLR) ! ».

    Autre particularité : ces arbres spéciaux pourront également s’acheter via des systèmes de NFT, ce qui les rend encore plus uniques. « Certes, le numérique pollue toujours un peu, mais quand au moins l’arbre virtuel ne coûte rien à entretenir – des coûts réels qui peuvent donc être réinvestis dans la protection de l’environnement, plutôt que dans son entretien », souligne Gary Gross.

    D’ores et déjà, le gouvernement français a salué cette avancée et annoncé faire une demande à Climate4Good afin de créer des nappes phréatiques virtuelles dans le metaverse, afin d’apporter une solution aux sécheresses récurrentes qui frappent le territoire national.

    #Humour #arbres #digital #metaverse #numérique #planète #startup #technologie #mark_zuckerberg #virtuel #Climat

  • Le #Niger provoque la #pluie pour éloigner le spectre de la #sécheresse
    https://www.voaafrique.com/a/le-niger-provoque-la-pluie-pour-%C3%A9loigner-le-spectre-de-la-s%C3%A9cheresse/6716650.html

    Cette technologie de « pluies provoquées » consiste, à l’aide d’un avion, à introduire dans les nuages des produits chimiques, notamment un mélange d’argent, de sodium et d’acétone.

    #climat