• #Pre-frontier_information_picture

    Je découvre dans un billet de blog que j’ai lu ce matin, cette info :

    From the information gathered, Frontex produces, in addition to various dossiers, an annual situation report, which the agency calls an “Pre-frontier information picture.”

    https://digit.site36.net/2023/08/27/what-is-frontex-doing-in-senegal-secret-services-also-participate-in-t
    https://seenthis.net/messages/997841#message1014789

    ... et du coup, ce terme de « pre-frontier information picture ».

    ça me rappelle, évidemment, la carte de @reka de la #triple_frontière européenne (où une « pré-frontière » est dessinée au milieu du désert du Sahara) :


    https://visionscarto.net/mourir-aux-portes-de-l-europe

    Je découvre ainsi, en faisant un peu de recherches, qu’il y a un #projet_de_recherche financé par #Horizon_2020 dédié à cette #pré-frontière, #NESTOR :

    aN Enhanced pre-frontier intelligence picture to Safeguard The EurOpean boRders

    Un système intégré de #surveillance des #frontières de l’UE

    Les frontières de l’Europe sont soumises à une pression considérable en raison des flux migratoires, des conflits armés dans les territoires avoisinants, du trafic de biens et de personnes, et de la criminalité transnationale. Toutefois, certains obstacles géographiques, tels que les forêts denses, les hautes montagnes, les terrains accidentés ou les zones maritimes et fluviales entravent la surveillance des itinéraires empruntés par les réseaux criminels. Le projet NESTOR, financé par l’UE, fera la démonstration d’un #système_global_de_surveillance des frontières de nouvelle génération, entièrement fonctionnel et proposant des #informations sur la situation #en_amont des frontières et au-delà des frontières maritimes et terrestres. Ce système repose sur le concept de la gestion européenne intégrée des frontières et recourt à des #technologies d’analyse d’#images_optiques et du spectre de fréquences radio alimentées par un réseau de #capteurs_interopérables.

    Objectif

    For the past few years, Europe has experienced some major changes at its surrounding territories and in adjacent countries which provoked serious issues at different levels. The European Community faces a number of challenges both at a political and at a tactical level. Irregular migration flows exerting significant pressure to the relevant authorities and agencies that operate at border territories. Armed conflicts, climate pressure and unpredictable factors occurring at the EU external borders, have increased the number of the reported transnational crimes. Smuggling activity is a major concern for Eastern EU Borders particularly, as monitoring the routes used by smugglers is being hindered by mountainous, densely forested areas and rough lands aside with sea or river areas. Due to the severity and the abrupt emergence of events, the relevant authorities operate for a long-time interval, under harsh conditions, 24 hours a day. NESTOR aims to demonstrate a fully functional next generation holistic border surveillance system providing pre-frontier situational awareness beyond maritime and land border areas following the concept of the European Integrated Border Management. NESTOR long-range and wide area surveillance capabilities for detection, recognition classification and tracking of moving targets (e.g. persons, vessels, vehicles, drones etc.) is based on optical, thermal imaging and Radio Frequency (RF) spectrum analysis technologies fed by an interoperable sensors network including stationary installations and mobile manned or unmanned vehicles (aerial, ground, water, underwater) capable of functioning both as standalone, tethered and in swarms. NESTOR BC3i system will fuse in real-time border surveillance data combined with web and social media information, creating and sharing a pre-frontier intelligent picture to local, regional and national command centers in AR environment being interoperable with CISE and EUROSUR.

    https://cordis.europa.eu/project/id/101021851/fr

    Projet de 6 mio. d’euro et coordonné par la #police_grecque (#Grèce) :

    Les participants (#complexe_militaro-industriel) au projet :


    #business

    #données #technologie #interopérabilité #frontières #migrations #asile #réfugiés #surveillance_des_frontières #_Integrated_Border_Management #fréquence_radio #NESTOR_BC3i_system #CISE #EUROSUR

  • Lyon : des salariés du magasin Apple de la Part-Dieu en grève
    https://www.bfmtv.com/lyon/replay-emissions/bonjour-lyon/lyon-des-salaries-du-magasin-apple-de-la-part-dieu-en-greve_VN-202308220135.h

    Les salariés sont en grève tous les samedis du mois d’août pour dénoncer l’organisation des plannings et les difficultés de recrutement.

    Usuellement, cela n’apparait pas. On déplore la précarité de l’emploi, on en attribue toute la responsabilité politique au patron (une évidence dans nombre de cas cf. l’intérim massif dans l’automobile). Mais ici, les grèvistes exigent de ne pas travailler, ou de moins travailler le samedi : le patron doit embaucher des précaires (#étudiants) pour que ces samedis soient assurés par d’autres ! Un tel mécanisme où les garanties arrachées par des salariés implique l’embauche de travailleurs précaires opère dans bien des situations. Sans les congés payés, il n’y aurait par exemple qu’une quantité infime de saisonniers du tourisme.
    Pour que des garanties sociales substancielles soient concédées aux précaires, encore faudrait-il que (feu) le mouvement ouvrier, le syndicat, n’en restent pas à cette vision abstraite, idéologique, du travail qui les aveugle au point de ne pouvoir prendre en compte « les chômeurs en activité à temps réduit » ou les allocataires du RSA qui sont plus ou moins cycliquement employés. Jusqu’à ce que dans les têtes le vieux dicton ouvrier "le parasite ira dormir ailleurs" subisse un renversement radical pour désigner non plus l’expropriation des rentiers et des patrons mais une contribution majeure au discrédit des « cassoss » et autres « assistés », une manière de soutien à la guerre aux pauvres qui n’est pas pour rien dans le processus de droitisation politique (partielle, et parfois réversible) qui tend à s’imposer depuis des décennies.

    #grève #emploi #emploi_précaire #précaires #travailleurs_précaires #travail

    • Ces salariés lyonnais ne sont probablement pas syndiqués ; s’ils l’avaient été ils n’auraient pas hésité à brandir le sigle de leur crèmerie syndicale, quelle que soit la crèmerie. Cette affirmation n’a pas grand-chose de scientifique mais je n’ai jamais vu de syndicaliste poser devant une caméra sans drapeau ni badge.

      Plus sérieusement.

      Demander l’embauche d’étudiants ou autres précaires, pour soulager de la charge de travail dans l’entreprise n’est pas une revendication habituelle des syndicats (ce qui ne les exonère pas d’autres critiques). En tout cas, ce n’est jamais exprimé de façon aussi caricaturale. Il y a peut être des exceptions dans le commerce (qui n’est pas la branche la plus éclairée du monde syndical) mais généralement les syndicats, même les plus réformistes, demandent traditionnellement « plus d’embauches », sous-entendu : dans les mêmes conditions que les salariés « garantis ».

      Tu as probablement raison quant à l’incapacité des « garantis » (porté notamment par le monde syndical et le monde des orgas politiques) de prendre en compte la situation des « précaires » autrement qu’en préconisant leur disparition par une intégration abstraite, obéissant à une vision d’un même monde du travail homogène, ce dernier étant par principe, réparateur. Exemples : la requalification des Ubers ou la régularisation des sans-paps étant considérées généralement comme des victoires presque définitives. Sans compter, évidemment le discours de longue date, anti-RMI et donc anti-RSA très puissant dans la base ouvrière dite « garantie ». Roussel et Ruffin n’étant que les manifestations d’un clientélisme électoral visant à satisfaire et conforter l’idéologie du « salaire légitime contre l’assistanat », cette dernière étant fortement implantée dans la population ouvrière, parfois même par des précaires eux-mêmes.

      Pour en revenir à ces salariés lyonnais d’Apple, on voit, effectivement, à quoi peut conduire, dans un contexte de dégringolade de la culture de lutte de classe (je préfère utiliser ce terme que celui de « droitisation »), les revendications de salariés limitant le champ de la solidarité à celle de leur singularité locale. C’est un grand retour vers le passé, à celui des revendications ouvrières corporatistes. Rien de très réjouissant, décidément.

    • Grève dans les Apple stores de Lyon, les raisons de la discorde
      https://tribunedelyon.fr/economie/greve-apple-lyon

      L’Apple store de la Part-Dieu a commencé un mouvement de grève le 5 août et vient de clôturer son 4e samedi de grève. Rejoint par ceux de Confluence et Dijon, le mouvement risque de prendre de l’ampleur à la veille de la sortie du nouvel iPhone [le 22] septembre.

      #paywall..., un résumé
      https://www.macg.co/aapl/2023/08/la-greve-des-employes-en-apple-store-setend-et-menace-le-lancement-des-nouveaux

      Part-Dieu faisait partie depuis 2018 d’un programme pilote pour tester une nouvelle méthode de gestion des #plannings, où les demandes individuelles étaient prises en compte dans l’organisation générale. Depuis qu’un prestataire externe s’en charge, les plannings sont devenus très rigides et le taux d’#absentéisme, jusque-là parmi les plus bas en France d’après l’article, serait monté en flèche.

      Apple voudrait aussi augmenter le nombre de #samedis_travaillés, en passant d’un samedi libre toutes les trois semaines à un seul par mois. Autre grief des grévistes, un manque de remplacements des employés qui sont partis : la Tribune de Lyon cite un élu CFDT au CSE de Confluences qui suggère qu’Apple Retail France a perdu 300 employés depuis le début de l’année, sans chercher à embaucher davantage. La filiale établie en France qui gère les boutiques répondrait qu’elle ne peut pas se le permettre financièrement, un discours qui a du mal à passer quand on voit les comptes en banque de la maison mère.
      Ce manque d’employés obligerait ceux qui restent à tout faire, y compris des tâches qui ne sont pas dans leurs compétences. Les #techniciens qui diagnostiquent et réparent les produits tout comme les créatifs qui organisent les formations doivent pouvoir vendre s’il manque quelqu’un. Et en parlant de #vendre, les grévistes remettent aussi en cause la politique tarifaire d’Apple, tant sur le prix des produits eux-mêmes que sur les tarifs des réparations.
      Les boutiques officielles s’en tiennent au prix recommandé et elles sont désarmées face aux promotions constantes des concurrents, qui sont parfois physiquement présents à quelques pas des Apple Store. Les clients boudent logiquement les magasins ornés d’une pomme au profit des Fnac, Darty et autres Boulanger, quand ils ne vont pas directement sur Amazon. On peut imaginer que les ventes ne sont pas au beau fixe pour les Apple Store, une mauvaise performance qui servirait à l’entreprise pour justifier les nouvelles méthodes de gestion des employés ainsi que les salaires qui ne suivent pas l’inflation.

      dans le commerce du capitalisme tardif, le « samedi libre » est l’inverse de ce qu’imposait l’industrialisation soviétique.

      #temps_de_travail #commerce

    • je ne t’avais pas répondu @cabou sur ce point du "corporatisme", d’être pas syndiqués et tout le toutim. puis je trouve ce qui tiendra ici lieu de résumé d’une hypothèse, déjà vérifiée et qui le sera encore (comme elle le fut d’ailleurs avec les GJ, avant que la défaite en l’absence de toute consolidation réouvre la porte au poujadisme fasciste ou à divers complotismes), "l’intelligence des luttes, [se produit] à même la matière « impure » de l’accès des ouvriers à l’autodétermination." https://www.contretemps.eu/mario-tronti-operaisme-italie-marxisme-trajectoire-politique

    • Oui je suis d’accord avec ça, d’autant que « les ouvriers » n’ont de toute façon plus d’autre choix que l’autodétermination. Probablement comme depuis toujours. Le problème étant que le fil de l’histoire semble toujours se rompre. Ce qui oblige les protagonistes successifs à recommencer les mêmes écueils comme s’ils avaient été privés de mémoire.

    • je serais sans doute, par désespoir, tenté de te rejoindre mais puisqu’aux jours qui passent il y a a arracher de la joie, on peut se souvenir, a contrario, que chaque lutte est susceptible de porter une mémoire de l’expérience des défaites (voir le Castoriadis de l’expérience du mouvement ouvrier, ou même Benjamin et sa tradition des vaincus) de décider de son héritage.

      la foi dans le primat de la conscience et dans la pédagogie hypothèque l’action des révolutionnaires et des degauche. il y a une mémoire, même non explicite, même « simplement » incorporée (les révolutions perdent face à la violence imposée par l’ennemi, ou bien elles « gagnent » et éliminent les révolutionnaires et les oppositionnels), et il y a apprentissage depuis cela, au présent, forcément, c’est à dire face à l’intenable. ce n’est que très secondairement le résultat d’une pédagogie qui est souvent un obstacle, celui de la leçon, de l’expérience qui fait de l’ombre un présent où les conditions ne sont jamais réunies (voir l’exception Lénine, nourrie de la pratique des SR du siècle antérieur et, grâce à Trostky, de 1905).

  • Anarchy2023

    https://renverse.co/infos-locales/article/anarchy2023-4077

    A propos des rencontres internationales anti-autoritaires 2023 à St-Imier et des tendances libertariennes, validistes, technophiles, réactionnaires, citoyennistes, new age, et effondrementalistes.

    SOMMAIRE

    Introduction
    Des tendances critiquables dans le programme des RIA 2023
    Des libertariens au cœur des rencontres
    A propos de Gian Piero de Bellis
    A propos de Chris Zumbrunn
    A propos de certains ateliers et de leurs tendances critiquables
    Tendances validistes
    Tendances libertariennes
    Tendances technophiles
    Tendances new age
    Tendances effondrementalistes

    Pour ne pas finir...
    Ressources
    Validisme
    Libertarianisme
    Complosphères
    Racisme et colonialisme
    Altercapitalisme et extrême-droite
    Croyances et mouvements #New Age
    Colère et dépossession vs non-violence
    Récits de l’effondrement
    Critique de la technologie et #écologie

    Introduction

    Du 19 au 23 juillet 2023, se tiendront à St-Imier (en suisse) des Rencontres Internationales Anti-autoritaires (qu’on abrégera dans la suite du texte par RIA). À l’annonce de ces rencontres « anarchistes », on trouve problématique que, sur le programme « accessible » et modifiable par tout le monde, il y ait peu ou pas de prises de position sur les tendances notamment libertariennes, ésotériques, citoyennistes, technophiles, qui y sont apparues, ni de précisions sur le cadre général de ces rencontres en termes d’accessibilité.

    Pourquoi publier un texte avant les RIA ? On peut effectivement se dire qu’on en a rien à foutre des grands évènements symboliques, que ce qui compte pour nous c’est l’opposition en actes à la réalité de la domination. Mais on aimerait croire que cet évènement puisse être un lieu de rencontre, de création d’affinités, de prise de conscience, d’organisation, et donc qu’il puisse avoir des effets concrets sur la réalité du monde. Mais quelles affinités, quelle « prise de conscience », et surtout, quels effets concrets sur la réalité du monde pourra avoir un évènement qui laisse une grande place à des individu·xs et des idées à l’opposé d’une position émancipatrice ?

    #libertarianisme #validisme #technophilie #effondrementalisme

    • Beaucoup de choses justes, dans ce texte, sur des sujets parfois très importants. Il ne faut pas avoir peur des clarifications ni des clivages, ni des contradictions. Là dessus, pas de problème.

      Il est, par exemple, salutaire de rappeler la distinction entre Libertarien/libertaire qui empoissonne le débat depuis que nous sommes résolument tombés sous l’emprise idéologique des gringos, avec le grand truc global en ligne. Cela m’avait frappé, il y a une vingtaine d’années, de voir les positions très libertariennes de certains geeks libristes (sur les forums et sur Twitter). Mais j’ai constaté que les choses ont plutôt évolué dans le bon sens. Par exemple, chez Framasoft, où j’ai lu, il y a quelques années un soutien à Beppe Grillo et aux crypto-monnaies (par principe) sur des positions assez proches de TPB. Je ne pense pas qu’on trouve encore autant ce type de contenu, assez naïf, aujourd’hui dans ce milieu. Même chose sur l’évolution du discours de la Quadrature, par exemple sur la 5G, dénoncée alors sur Twitter, par certains geeks restés libertariens, qui accusaient la Quadrature de devenir d’horribles gauchistes.

      Je suis tout aussi d’accord, avec ce texte, pour dénoncer certaines tendances radicales dont le discours sensationnel emboîte le pas aux thèses complotistes et validistes. On a connu de semblables postures dans le passé avec des écrits d’ultra-gauche qui cautionnaient l’idéologie antisémite des négationnistes. Une distinction salutaire.

      Mais ce texte, qui se veut critique sur certaines tendances anarchistes actuelles ambiguës, est trop dense, pas assez approfondi vu le champ des thèmes abordé et trop globalisant. Limite sectaire. Tu as l’impression qu’il faut tout prendre ou tout rejeter, alors qu’on passe en revue, quand même, un paquet de choses très différentes, les unes des autres, ce qui nécessitent, au contraire, qu’on ne mette pas tout dans le même sac et qu’on prenne le temps de les traiter de façon isolée un peu plus en profondeur.

      Cela me laisse un peu la même sensation que celle éprouvée après avoir avalé les deux bouquins de Gelderloos sur la critique de la non-violence, suivi par la réponse apportée à ces ouvrages par l’Atelier de création libertaire. En fait j’ai ressenti une impression de grand gâchis, sur un sujet, traité d’un côté comme de l’autre de façon assez superficielle (pour ne pas dire, dans certains cas, non-documentée), alors qu’il s’agit d’une problématique centrale, depuis plus de 40 ans, et sur laquelle radotent et butent les révolutionnaires.

      Un autre exemple de grand déballage, en mode règlement de compte chez les ceusses qui veulent changer le monde : les tirs croisés entre communautés Queer et féministes radicales, sur des divergences réelles et sérieuses, qui se traitent parfois de façon des plus violentes (tiens, comme par hasard).

      Ou encore, les positions irascibles et intransigeantes, par exemple, de PMO à propos des trans, ainsi que leur systématisation anti-techno qui cible, par exemple, la Quadrature du net, alors que, par ailleurs PMO propose une analyse critique qui me semble pertinente sur la technologie (concernant la Quadrature, voir plus haut). Les positions intransigeantes et caricaturales de PMO sur les trans ont eu pour effet que les antifas les classent parmi l’extrême-droite, ce qui, soit-dit en passant, est une complète absurdité. Et concernant la position agressive de PMO, dans un de leur texte, contre la Quadature du net, je pense au contraire que nous avons le plus grand besoin d’expertises technologiques pour mieux la maîtriser et, le cas échéant, nous en débarrasser. Je ne vois pas comment on pourra traiter, par exemple, le nucléaire autrement, à moins de ne s’en tenir qu’à des positions théoriques.

      À chaque fois les clivages politiques réels font l’objet d’une mise en scène assez spectaculaire qui se veut clivante. À chaque fois, on déroule une logique du genre « on ne peut pas se prétendre [x], si ... »
      Tu remplaces la variable [x] par une identité du type : anarchiste, écolo, féministe (liste non-exhaustive).

      Je ne suis nullement partisan d’aplanir les positions et encore moins de chercher, par principe, le consensus ou de viser à l’entende radieuse du genre humain ou d’autres niaiseries du même acabit mais je considère que la "diversité des pratiques", voire les contradictions devraient être la base de l’action révolutionnaire et les conditions mêmes de son existence, sauf si l’on souhaite rétablir une logique organisationnelle qui me semble assez proche de celle du grand parti qui tranche dans le lard et qui, en dernier recours, sort le dernier mot.

      Bref, ce texte visait à fournir des clarifications salutaires, mais à force de simplifications et de systématisations, il me semble faire résonner beaucoup de bruits et de postures pour ne pas faire avancer grand-chose. Beaucoup de frustration, en définitive.

      Voilà pourquoi j’ai toujours été réfractaire à la logique affinitaire, qui est pourtant une dimension forte de la culture politique libertaire, à laquelle je me rattache, préférant me fondre dans le réel du social, moins influencé par les remous de ces guerres picrocholines.

      Cela me renvoi, surtout, au fait que je suis probablement un vieux con ;-) Pas grave.

    • RIA 2023 : livres islamophobes, action directe et évacuation de la critique - Renversé
      https://renverse.co/infos-locales/article/ria-2023-livres-islamophobes-action-directe-et-evacuation-de-la-critique-41

      RIA 2023 : livres islamophobes, action directe et évacuation de la critique
      Communiqué de l’équipe du salon du livre sur les événements qui ont eu lieu autour d’un stand de la fédération anarchiste
      [...]
      Déroulé des événements
      Vendredi. Des personnes présentes au salon du livre ont pris l’initiative de demander au stand de la section Kropotkine de la FA de retirer un livre de René Berthier intitulé Un voile sur la cause des femmes, identifié comme islamophobe. Par la suite, il leur a été demandé de retirer également L’impasse islamique. La religion contre la vie, d’Hamid Zanaz, préfacé par Michel Onfray. Suite à une altercation verbale et un refus de la part de la FA de retirer le livre, le premier des deux ouvrages a été saisi puis déchiré et brûlé dans le cadre d’une action directe.
      [...]
      Le 10 août 2023, la CNT-AIT France publie un communiqué officiel de soutien à la Fédération Anarchiste française reprenant la même rhétorique dénoncée dans cet article (http://cnt-ait.info/2023/08/10/soutien-fa). Une fois de plus, l’universalisme et l’internationalisme y sont brandis contre le “fascisme qui brûle les livres”, “l’obscurantisme religieux”, le “racialisme et autres idéologies identitaires”. Là encore, une référence est faite à “de très sombres souvenirs …”. Face à cet argumentaire, nous affirmons encore la nécessité de critiquer la blanchité de certains anarchismes et autres courants d’extrême gauche.

      Eh bé...

    • Bah c’est normal que ça fasse du foin !

      Une grand-messe, qui plus est anarchiste, est forcément confuse et folklorique. En fait c’est le genre même d’événement qui me passe complètement à côté.

      Jusqu’à ce matin, je n’étais pas du tout au courant de ce qui s’est passé à St Imier. Cela me semble très grave, au-delà du seul contexte de cette foire anarchiste.

      Là ce qui est en jeu c’est la tendance, dans certains milieux militants actuels, à la généralisation de pratiques expéditives, en guise de régulation de débats, d’expression de désaccord ou de divergence, assimilant la personne qui incarne et qui porte la contradiction au pire - le « fasciste » - et justifiant par là-même, les méthodes les plus violentes.

      Le texte de l’OCL (elle-même lointaine scission de la FA – je me souviens de regards peu flatteurs portés des uns sur les autres, dans les années 70) me semble sur ce point un bon résumé de la situation.

      On est obligé de faire le rapprochement avec les méthodes staliniennes.

    • la tradition stal, chez les anars français, c’est la FA. et, n’en déplaise à l’OCL, la nouveauté, c’est que depuis quelques décennies déjà, cette organisation - au nom de la Palestine ou de l’anticléricalisme - n’est pas des plus claire en matière d’antisémitisme ou d’islamophobie (cf, pour partie, l’article de Renverse que tu cites).

      La surreprésentation de la FA a été identifiée par plusieurs personnes, qui ont demandé que les membres du groupe s’identifient, ce qu’iels ont refusé de faire, avant que plusieurs de ces derniers affirment vouloir participer à l’équipe responsable de la sécurité … De plus, la discussion, centrée sur des questions sécuritaires, n’a aucunement permis d’ aborder le contenu problématique des livres.

    • demande aux concernés. je ne vais pas à des rencontres avec la FA.
      à part ça, parler de « cramer les livres » sans phrases, c’est massif, ça ne dit rien des enjeux et des modalités. avant que un ou deux livres soient cramés, et pas « les livres », ils pouvaient remballer leur camelote toxique, se barrer. la question est beaucoup trop générale à mon goût.
      j’ai d’ailleurs des livres que je préférais détruire (et j’hésite parfois à le faire) et ne veut surtout pas voir tomber entre n’importe quelles mains et faire leur sale chemin dans je ne sais quelle tête. je ne les prête qu’assortis d’explications circonstanciées et à titre documentaire. (des critiques de la religion qui prennent un minimum de pincettes vis à vis des croyants concernés, ça ne manque pas il me semble)

      ce qui me gêne dans cette histoire c’est qu’il était sans doute possible d’ostraciser ces connards autrement. manque de monde, manque d’idées ? des sketchs permanent autour de leur stand par exemple pour laisser entendre et faire comprendre que leur soit disant éclectisme, leur goût des lumières étaient profondément piégés.

      états théocratiques, fascistes islamistes, intégristes musulmans, oui, l’hostilité est de rigueur. « les musulmans » (ou supposés tels...), faut comme avec tous, voir dans la relation et la pratique.

    • ce que je dis, c’est que Nicole Notat, Thion et Maurras, je ne les diffuse pas. et il y a des articles que j’ai pu faire circulez, jusque’à ce que leurs auteurs fassent de la crotte et que j’arrête de diffuser les articles antérieurs, sans contextualisation (de la même manière, avoir publié un commentaire enthousiaste ici à propos de Médine il y a cinq mois, suppose que je signale les raisons de faire un pas de côté si des faits fâcheux l’imposent)
      par ailleurs, ayant peu déménagé ces dernières années, je suis encombré de livres et ne sais toujours pas désherber, trier entre des textes qui ont eu leur utilité un moment, des pièces à charge (par ex. Thion, à propos de la veine « anti-impérialsite » du négationisme), et des ouvrages susceptibles de faire l’objet de relecture. j’en rêve, mais même la perspective de vendre au moins mal ne suffit pas à ce que - entre fétichisme rendant le tri quasi impossible, flemme et procrastination - à ce qu ej m’y mette (mais ça murit, et je crois que je vais finir par être contraint économique

    • sans doute ne sommes nous pas d’accord. je ne sacralise pas guère plus « les livres » que « la liberté d’expression »

      ce que je disais, c’est que Nicole Notat, Thion et Maurras, je ne les diffuse pas. de plus, il y a des articles j’ai cessé de faire circuler, sauf contextualisation, lorsque leurs auteurs se sont mis à faire de la crotte (tout comme, à l’inverse, avoir publié ici un commentaire à propos de Médine il y a cinq mois me conduit à signaler les raisons d’effectuer un pas de côté si la découverte de faits fâcheux l’imposent).

      par ailleurs, ayant peu déménagé ces dernières années, je suis encombré de livres et ne sais toujours pas désherber, trier entre des textes qui ont eu leur utilité un moment, des pièces à charge (par ex. Thion, à propos de la veine « anti-impérialsite » du négationisme), et des ouvrages susceptibles de faire l’objet de relecture. j’en rêve, mais, fétichisme rendant le tri quasi impossible, flemme et procrastination l’empêche. même la perspective de vendre au moins mal afin de disposer sur un site de vente d’un « porte monnaie » (si je touche du fric, la caf peut me réclamer un indu) qui me permette d’acquérir de nouveaux livres n’a pas encore suffit à ce que je m’y mette. mais ça va venir, pour partie grâce à seenthis puisque de nombreux objets culturels référencés ici me donnent envie d’aller y voir de plus près.

      exutoire ? pour revenir aux RIA 2023, si les saloperies de la FA ont été suivies de tels actes, c’est peut-être aussi afin de compenser l’ouverture des rencontres à cette fange marécageuse décrite par Renverse avant les RIA. de ce côté, je sais pas quel tri, reprise de contrôle, éviction, ont pu avoir lieu, ou pas. oui, il y a une tension entre une hétérogénéité constitutive et quelque chose comme un minimum d’asepsie des espaces politique. sauf lorsque l’application de principes de base est adéquate, c’est de chaque cas, chaque composition (un point de vue préétabli ou qui se forge) que découle une méthode.

      j’aurais préféré que le racisme de la FA fasse l’objet de moqueries et de canulars répétés sur place, et que les apports disons « écofascisants » et libertariens soient radicalement critiqués en détail. faudrait déjà arriver à faire rire de machins qui jouxtent en effet le fascisme : un trio théâtral ? jouer le lynchage d’un islamophobe à drapeau noir par deux islamophobes à drapeaux tricolores ?

      (sinon, la photo de cet endroit est terrible)

    • Que ce soit des chercheureuses « indépendants » qui mènent ces recherches ne change rien au fait que le savoir agricole et l’amélioration des plantes est un savoir millénaire, qui doit rester dans les mains des paysan.xes, et pas des expert.es de laboratoire.

      J’arrive après la bataille mais cet extrait... Je viens de me taper le front un peu trop violemment là. En appeler au « savoir millénaire » juste avant de critiquer l’idéologie New Age, fallait oser.

    • @rastapopoulos ça fait bien longtemps (plus d’un siècle au moins) que la sélection de plantes et la création de nouvelles variétés (OGM ou non) n’est plus effectuée par des « paysans », mais en labo, sur la base de connaissances en biologie principalement. J’assimile ce genre de discours à de l’écologie réactionnaire, où on oppose science (mal comprise) et « bon sens » (paysan, sûrement). Bon après je ne connais pas les personnes derrière cet article, c’est peut-être juste une formulation maladroite.

  • Collision, irruption dans des lieux publics, chutes... une série d’incidents freine l’expansion des robots-taxis à San Francisco Belga - LaLibre.be

    Mardi dernier, un des robots-taxis Cruise a ignoré un panneau signalant un chantier.

    Après une semaine d’incidents bizarres, comiques ou franchement inquiétants avec des taxis sans chauffeurs à San Francisco, l’autorité californienne met un frein aux projets d’expansion de la compagnie Cruise.

    Parmi ces incidents au cours des sept derniers jours, il est question d’un groupe de robots-taxis qui ont roulé ensemble vers une plage de la ville durant la nuit du 11 août avant de s’arrêter et de bloquer un carrefour quinze minutes durant.


    Une série d’incidents freine l’expansion des robots-taxis à San Francisco ©2023 Getty Images

    Mardi dernier, un de ces robots-taxis Cruise a aussi ignoré un panneau signalant un chantier et a roulé directement dans du ciment frais, pour s’y engluer.

    Plus inquiétant, un de ces véhicules autonomes s’est engagé dans un carrefour alors que le feu était vert mais qu’un camion de pompiers s’élançait toutes sirènes hurlantes. Le camion de pompier a embouti le robot-taxi et son unique passager a dû être hospitalisé.

    .@Cruise car trying to go down a street while emergency services respond to a fire just now

if you’re in #sf right now, how are you feeling about the new regulation expanding AI taxi services in the bay area ? Vidéo https://twitter.com/zachurey/status/1690173279221448704
    -- Zach Farley (@zachurey) August 12, 2023

    Après cette collision, l’autorité a annoncé ouvrir une enquête et affirmé que l’entreprise Cruise, appartenant à General Motor, allait diminuer de moitié sa flotte à 50 robot-taxis en journée et 150 durant la nuit.

    Dans une déclaration, Cruise a affirmé vouloir collaborer avec cette autorité, mais aussi confirmé souhaiter déployer des milliers de robot-taxis dans la ville californienne.

    Une autre entreprise, Waymo, détenue par Alphabet dont dépend aussi Google, nourrit les mêmes ambitions.

    Cette enquête survient après un vote controversé de la California Public Utilities Commission (CPUC), chargée de superviser les véhicules autonomes, en faveur des requêtes de ces deux entreprises pour proposer des courses payantes dans toute la ville de San Francisco, de jour comme de nuit.

    Jusqu’à présent, elles étaient limitées : Cruise opère un service de robots-taxis payants la nuit et Waymo expérimente avec des volontaires, gratuitement (ou moyennant paiement, mais avec un humain sur le siège du conducteur).

    #daube #echec #fantasme #MDR #Technologisme #véhicules_autonomes #smartphone #réseaux #embouteillages #robots-taxis #Taxi #autonomes_fahren #robotisation #innovation #intelligence_artificielle #robot #algorithme 

    Source : https://www.lalibre.be/international/amerique/2023/08/20/collision-irruption-dans-des-lieux-publics-chutes-une-serie-dincidents-frein

  • SAN FRANCISCO : Un bug sur les robots-taxis, toute la ville paralysée Arnaud Gallay - L’Essentiel

    Vendredi soir, de drôles de bouchons se sont formés spontanément dans plusieurs rues de San Francisco. Les véhicules impliqués étaient des robots-taxis, des véhicules sans chauffeur controversés, dont la métropole californienne, capitale de la tech, est une des pionnières. Ainsi, des passants incrédules ont constaté que les berlines de la société Cruise, reconnaissables à leurs caméras et lidars anti­collision, étaient stoppés au milieu du trafic ou effectuaient des manœuvres aberrantes. « Il y avait un énorme bouchon d’une dizaine de véhicules. Aucun n’avait de chauffeur », a décrit une touriste new-yorkaise à NBC.


    L’entreprise Cruise, filiale de General Motors, a tenté de minimiser l’incident.

    Un porte-parole de Cruise, filiale de General Motors, a expliqué l’incident par un problème de « connexion sans fil » à cause de la foule de spectateurs qui utilisaient leur smartphone dans un festival de musique au Golden Gate Park, à quelques pâtés de maison de là.

    Un couac qui tombe très mal
    Ironie du sort, ce chaos est survenu au lendemain de la décision de l’État de Californie d’autoriser Waymo et Cruise, qui exploitent 500 robots-­taxis depuis une année, à étendre leurs services. Ils peuvent désormais proposer des courses payantes 24 heures sur 24 et plus seulement de nuit. La Ville a pressé l’État de revenir sur sa décision. Pour l’élu municipal Aaron Peskin, ce couac suggère que, si le réseau de téléphonie tombe en panne, les robots-­taxis bloqueront les rues, empêchant police et pompiers d’intervenir. « En cas de séisme, ils seront immobiles comme des briques dans votre rue », a-t-il dit au San Francisco Chronicle. https://www.sfchronicle.com/bayarea/article/san-francisco-s-self-driving-car-wars-intensify-18293922.php

    Les détracteurs de cette nouvelle technologie dénoncent, outre la destruction d’emplois de chauffeur, la dangerosité des véhicules autonomes. Toutefois, aucun accident grave n’a été signalé jusqu’à présent.

    #Technologisme #véhicules_autonomes #smartphone #réseaux #embouteillages #robots-taxis

    Source : https://www.lessentiel.lu/fr/story/un-bug-sur-les-robots-taxis-toute-la-ville-paralysee-135774231868

  • Progetto Zinco Gorno

    La vidéo commence avec la voix-off d’un vieux monsieur (#Sergio_Fezzioli, ex mineur), qui dit comment c’était beau quand la minière était ouverte. Et que depuis qu’elle est fermée, il n’y a maintenant qu’un « silence profond ».
    « J’ai beaucoup cru dans la minière », dit-il, et il ne pensait pas qu’un jour ils allaient les ré-ouvrir...

    Le maire de Oltre il Colle, Valerio Carrara, dit que la municipalité est née « sur les minières », jusqu’à il y a 30-40 où elles fonctionnaient encore « parfaitement ». A l’époque, Oltre il Colle avait environ 2000 habitants, puis depuis la fermeture des mines (1984), la commune a connu un dépeuplement.

    #Giampiero_Calegari, maire de Gorno :


    Il explique que Gorno est jumelée (depuis 2003) avec la commune de #Kalgoorlie (#Kalgoorlie-Boulder), en #Australie, ville minière :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Kalgoorlie

    Le jumelage a été fait car par le passé beaucoup d’habitants du Gorno ont émigré en Australie pour travailler dans les minières d’or.
    Le maire dit que quand ils ont été en Australie pour le jumelage, en 2003, « nous ne pensions pas à ce futur industriel à Gorno ». « Cela semble un signe du destin que nous sommes allés en Australie pour se souvenir de nos mineurs qui ont travaillé dans les minière d’or et maintenant l’Australie vient à Gorno pour faire quelque chose d’intéressant », dit le maire. « Nous avons le passé, le présent et le futur. Pour le futur nous avions un gros point d’interrogation et aujourd’hui on essaie d’interpréter ce point d’interrogation, de le transformer en une proposition. Nous sommes convaincus que ça apportera des bénéfices à notre petite commune ».

    Selon le maire de Oltre il Colle, la population a perçu le projet de manière positive, car depuis 2 ans qu’ils sont en train de préparer la réouverture des mines « ils ont apporté des retombées économiques importantes »

    #Marcello_de_Angelis, #Energia_Minerals_Italia


    de Angelis dit que Energia Minerals ont été « complètement adoptés par les gens du lieu », car ils sont « très très cordiaux » et car « ils voient les possibilités de développement de ces vallées ».
    A Gorno « on fait quelque chose qui est très compatible avec l’#environnement ». Il vante des technologies « éco-compatibles ».

    Le directeur des « opérations », l’ingénieur #Graeme_Collins


    Collins explique qu’il est difficile de trouver des collaborateurs italiens, car cela fait longtemps que les minières ont été fermées en Italie. Et que pour l’heure ils comptent sur du personnel qui vient notamment d’Angleterre et d’Allemagne, mais que dans le futur c’est leur intention de « monter une opération qui sera gérée totalement par du personnel italien ».

    #Simone_Zanin :

    Le maire de Oltre il Colle explique comment la rencontre avec tous (il souligne le « tous ») les dirigeants de Energia Minerals a été positive : des gens très sérieux, très déterminés, très pragmatiques. « Ils sont entrés en syntonie avec notre manière de vivre ». Et l’administration a vu immédiatement les potentialités : les places de travail.

    https://vimeo.com/202730506

    La vidéo existe aussi en anglais :
    https://vimeo.com/202722268

    #Oltre_il_Colle #mines #extractivisme #Italie #Alpes #montagne #Gorno #zinc #Valerio_Carrara #Lombardie #histoire #tradition #Energia_Minerals #Zorzone #technologie #impact_environnemental #plomb

    –—

    ajouté à la métaliste sur l’#extraction de #terres_rares dans les #Alpes :
    https://seenthis.net/messages/1013289

  • Ces jeunes identitaires qui virent au vert

    (...) il n’est plus rare de voir les jeunes d’#extrême_droite s’affirmer écologistes. Plutôt « Marion » (Maréchal) que « Greta » (Thunberg), ils se revendiquent de l’« #écologie_profonde », mouvement qui appelle à transformer le rapport de l’homme à la nature, de l’« écologie intégrale », d’inspiration catholique, ou du « #localisme », et revisitent leur préoccupation pour la planète à l’aune d’obsessions #identitaires et ultraconservatrices. Encore minoritaire dans le camp de l’­extrême droite, qui voit toujours l’écologie comme une lubie de « bobo », cette tendance – qu’on a constatée très masculine et peu structurée – pourrait prendre de l’ampleur à mesure que la crise ­climatique s’aggrave. Loin du temps où Jean-Marie Le Pen traitait les écologistes de « pastèques » : verts à l’extérieur, rouges à l’intérieur. « On croise même des végans à l’Action française, même si le clan des carnés est encore bien présent », remarque un militant du mouvement nationaliste et royaliste cofondé par Charles Maurras.

    Les idées de cette « génération vert-brun » prospèrent dans des revues comme Eléments, le magazine Terre et Peuple de « résistance identitaire européenne », les livres de la maison d’édition Culture & Racines, à la pointe de la #collapsologie, ou dans les conférences du think tank identitaire Institut Iliade. Mais aussi désormais sur les réseaux sociaux, notamment YouTube. Ainsi de la chaîne Sunrise aux 10 000 abonnés, dont les vidéos, dites de « réinformation », revisitent les marottes de l’extrême droite, « islamisation de la France » et appel à la « guerre totale au gauchisme », et qui reprend les codes visuels du média en ligne Brut. Dans une vidéo intitulée « La droite doit enfin assumer d’être écolo », l’animateur et fondateur de la chaîne, Nicolas Faure, explique pourquoi « si on est de droite on doit être écolo », insistant sur la menace que représentent la surpopulation et la « natalité démentielle » de l’Afrique subsaharienne.

    Autre signe de l’intérêt pour le sujet : La Nouvelle Librairie, repaire identitaire du Quartier latin, propose plusieurs rayons consacrés à l’#écologie. « Chez les jeunes, des étudiants de Paris-IV et d’Assas, les livres sur la collapsologie et le survivalisme se vendent particulièrement bien », constate le cofondateur de l’établissement, François Bousquet. Ce proche de Patrick Buisson assure des formations au localisme à l’Institut Iliade et a disserté sur la décroissance lors de l’université d’été de Reconquête !, organisée par l’ancien candidat d’extrême droite à la présidentielle Eric Zemmour, dans le Var, en septembre.
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2022/12/24/ces-jeunes-identitaires-qui-virent-au-vert_6155582_4500055.html
    https://justpaste.it/cvhbq

    #écofascisme

  • Berghain is not a zoo ! Party-goers angered by Airbnb club “experience”
    https://www.exberliner.com/english-news-berlin/berghain-is-not-a-zoo-jesus-airbnb-club-experience


    Moin connu et plus excentré que Berghain le club Cassiopeia est aussi prisé par les partygoers de la capitale allemande.

    Le weekend arrive, enfin, qu’on s’amuse, boumtchk boumtchk boumtchk, si t’as raté les célèbres Love Parade de 1997 ff. là tu peux passer devant la queue d’attente des clubs à peine ringards de Berlin, pour quelques bricoles seulement, vieux plouc !

    A man calling himself Jesus charges between €199 and €497 to get tourists into Berghain.

    Ever get the feeling Berlin is turning into a theme park? A few reports are going around that regular party-goers of the famously exclusive club Berghain have been bumping into groups of tourists who are being led around by a tour guide. So, is Berghain now accepting tours?

    The truth is a little more complicated. The news seems to have been sparked by an observation on the reddit group /Berghain_Community, where many users reported seeing the tours in person. Apparently, the excursions are run as part of an Airbnb experience where a man (who calls himself Jesus) charges tourists between €199 and €497 to provide them with outfits and get them into Berlin clubs like Berghain and Sisyphos.

    Understandably, many visitors to the club are upset, feeling that paying a guide to get you in violates the ethos of the space. As one visitor commented, “Berghain is not a zoo!”.

    https://www.exberliner.com/wp-content/uploads/2023/08/imago0152602600h-scaled.webp

    #Berlin #été #boîte_de_nuit #club #danse #techno #tourisme #AirBnB #corruption #racket #WTF

  • #High-Altitude_Pseudo-Satellites : A technological assessment report

    Do high-altitude pseudo-satellites, also known as #HAPS, have the potential to enhance law-enforcement operations, border surveillance and communication? Frontex has just released a technological assessment report that tackles these questions.

    Frontex’s research into HAPS

    Frontex is currently leading a research study on HAPS, flying devices mirroring closely the capacity and operability of satellites. While this technology is still in the early stages of development, it represents significant potential uses in the context of surveillance, internal security, and border control.

    As part of the research, the agency has been working on a technological assessment of the platforms. Throughout nine months, the study aimed to explore whether HAPS can potentially be used in law enforcement operations to further enhance existing surveillance, communications, and navigation capabilities.

    What are HAPS?


    HAPS are advanced unmanned flying aircraft systems that operate in the stratosphere at an altitude typically between 18-22 km (59,000-72,000 ft). Given the high altitude, HAPS must withstand harsh stratospheric conditions, such as temperatures falling down to minus 90°C, high solar, UV and cosmic radiation and low atmospheric pressure. While this environment poses an enormous challenge for aircraft engineers, the potential applications and use cases are highly promising not only for commercial operators and service providers, but also for institutional stakeholders, such as security agencies, that would be able to leverage the new technology and its associated applications and services.

    Main findings of the report

    The report looks at the technological readiness, assessing the technology of HAPS as such, but also its potential use to help tackle challenges faced by Frontex and other members of the EU Innovation Hub for Internal Security.

    The authors of the report looked at particular case studies to see how HAPS can be used in such activities as earth observation, telecommunication and navigation, search and rescue missions, remote sensing and operations and provision of ad-hoc telecom and satellite navigation (GNSS).

    The study includes the following elements:

    – an overview of balloons and airships (LTA – lighter-than-air) and with fixed-wing aircraft (HTA - heavier-than-air);
    - an analysis of individual HAPS technologies, including a comparison of the platforms, payload analysis, technological challenges, infrastructure demands, and regulatory barriers.

    Innovation hub platform

    The project is carried out under the EU Innovation Hub for Internal Security, a cross-sectorial EU platform which ensures collaboration between internal security innovation actors, formed by the EU Justice and Home Affairs agencies, European Commission (Directorate-General for Migration and Home Affairs and Directorate-General for Joint Research Centre), the Council General Secretariat and the EU Counter Terrorism Coordinator.

    https://frontex.europa.eu/innovation/eu-research/news-and-events/high-altitude-pseudo-satellites-a-technological-assessment-report-ypR

    Pour télécharger le rapport (#assessment) :
    https://frontex.europa.eu/assets/EUresearchprojects/2023/FX_HAPS_WP2_-_Technological_Assessment_Consolidated.pdf

    #Frontex #frontières #surveillance #technologie #contrôles_frontaliers #Frontex #satellites #stratosphère #EU_Innovation_Hub_for_Internal_Security #lighter-than-air (#LTA) #heavier-than-air (#HTA)

  • L’histoire oubliée du développement automobile
    http://carfree.fr/index.php/2023/08/10/lhistoire-oubliee-du-developpement-automobile

    Il ne s’agit pas seulement de changer nos habitudes personnelles, la forme même de nos villes détermine en grande partie notre niveau de dépendance à la voiture. Pour comprendre cela, Lire la suite...

    #Fin_de_l'automobile #Marche_à_pied #Transports_publics #circulation #histoire #technologie #urbanisation #ville

  • Conference on innovative technologies for strengthening the Schengen area

    On 28 March 2023, the European Commission (DG HOME), Frontex and Europol will jointly hold a conference on innovative technologies for strengthening the Schengen area.


    The conference will provide a platform for dialogue between policy decision-makers, senior technology project managers, and strategic industry leaders, essential actors who contribute to making the Schengen area more secure and resilient. The conference will include discussions on the current situation and needs in Member States, selected innovative technology solutions that could strengthen Schengen as well as selected technology use cases relevant for police cooperation within Schengen.

    The conference target participants are ‘chief technology officers’ and lead managers from each Member State’s law enforcement and border guard authorities responsible for border management, security of border regions and internal security related activities, senior policy-makers and EU agencies. With regards to the presentation of innovative technological solutions, a dedicated call for industry participation will be published soon.

    https://www.europol.europa.eu/publications-events/events/conference-innovative-technologies-for-strengthening-schengen-area

    Le rapport est téléchargeable ici:
    Report from the conference on innovative technologies for strengthening the Schengen area

    In March 2023, the European Commission (DG HOME), Frontex and Europol jointly hosted a conference on innovative technologies for strengthening the Schengen area. The event brought together policy makers, senior technology project managers, and strategic industry leaders, essential actors who contribute to making the Schengen area more secure and resilient. The conference included discussions on the current situation and needs in Member States, selected innovative technology solutions that could strengthen Schengen as well as selected technology use cases relevant for police cooperation within Schengen.

    https://frontex.europa.eu/innovation/announcements/report-from-the-conference-on-innovative-technologies-for-strengtheni
    Lien pour télécharger le pdf:
    https://frontex.europa.eu/assets/EUresearchprojects/2023/Conference_on_innovative_technologies_for_Schengen_-_Report.pdf

    #technologie #frontières #Frontex #Europol #conférence #Schengen #UE #EU #commission_européenne #droits #droits_fondamentaux #biométrie #complexe_militaro-industriel #frontières_intérieures #contrôles_frontaliers #interopérabilité #acceptabilité #libre-circulation #Advanced_Passenger_Information (#API) #One-stop-shop_solutions #données #EU_Innovation_Hub_for_Internal_Security #Personal_Identification_system (#PerIS) #migrations #asile #réfugiés #vidéosurveillance #ePolicist_system #IDEMIA #Grant_Detection #OptoPrecision #Airbus_Defense_and_Space #Airbus #border_management #PNR #eu-LISA #European_Innovation_Hub_for_Internal_Security

  • La Chine envisage de limiter les mineurs à deux heures par jour sur leur téléphone La Tribune - reuters.com - Reportage Josh Ye à Hong Kong, rédaction de Pékin et Liz Lee ; version française Gaëlle Sheehan, édité par Kate Entringer

    L’Administration chinoise du cyberespace (CAC) a exprimé le souhait que les fournisseurs de smartphone introduisent des programmes comprenant des « modes mineur », interdisant aux utilisateurs de moins de 18 ans d’accéder à Internet sur des appareils mobiles entre 22 heures et 6 heures du matin.

    Les fournisseurs devraient également fixer des limites de temps dans le cadre des réformes proposées, a déclaré la CAC.

    Les utilisateurs âgés de 16 à 18 ans auraient droit de passer jusqu’à deux heures par jour sur leur smartphone, les enfants âgés de 8 à 16 ans, une heure, et les enfants de moins de 8 ans à seulement huit minutes.


    HONG KONG (Reuters) - Le régulateur chinois du cyberespace a déclaré mercredi que les mineurs devraient être limités à un maximum de deux heures par jour sur les smartphones, ce qui a fait chuter les actions des entreprises technologiques.

    Toutefois, la CAC estime que les fournisseurs de services devraient permettre aux parents de contrôler ces limites de temps.

    Les actions des entreprises technologiques chinoises ont pour la plupart chuté dans les échanges de l’après-midi à Hong Kong.

    La CAC s’est déclarée ouverte aux commentaires du public jusqu’au 2 septembre.

    Ces dernières années, les autorités se sont montrées de plus en plus préoccupées par les taux de myopie et d’addiction à l’Internet chez les jeunes.

    En 2021, le gouvernement a imposé un couvre-feu aux joueurs de jeux vidéo de moins de 18 ans. Cette mesure a porté un coup dur aux géants du secteur comme Tencent.

    Des plateformes de partage de vidéos comme Bilibili, Kuaishou et ByteDance proposent depuis 2019 des « modes adolescents » qui limitent l’accès des utilisateurs aux contenus et la durée d’utilisation.

    L’application Douyin de ByteDance, qui s’apparente à TikTok, interdit aux adolescents de l’utiliser pendant plus de 40 minutes.

    #enfants #myopie #addiction #jeux_vidéo #smartphone #surveillance #algorithme #géolocalisation #bigdata #facebook #technologisme #iphone

    Source : https://www.latribune.fr/depeches/reuters/KBN2ZD0W3/la-chine-envisage-de-limiter-les-mineurs-a-deux-heures-par-jour-sur-leur-t

  • North Africa a ’testing ground’ for EU surveillance technology

    The EU is outsourcing controversial surveillance technologies to countries in North Africa and the Sahel region with no human rights impact assessments, reports say.

    Controversial surveillance technologies are being outsourced by the European Union to countries in North Africa and the Sahel region with no transparency or regulation, according to two new reports.

    Funding, equipment and training is funnelled to third countries via aid packages, where autocratic governments use the equipment and techniques to surveil the local population.

    Beyond the borders of Europe, the movements of asylum seekers are being policed and eventually used to assess their asylum applications.

    Antonella Napolitano, author of a report for human rights group EuroMed Rights, told Middle East Eye that the implementation of these projects is opaque and lacks proper consideration for the rights of civilians and the protection of their data.

    “There aren’t enough safeguards in those countries. There aren’t data protection laws,” Napolitano said. “I think the paradox here is that border externalisation means furthering instability [in these countries].”

    The complex web of funding projects and the diversity of actors who implement them make the trails of money difficult to track.

    “This enables states to carry out operations with much less transparency, accountability or regulation than would be required of the EU or any EU government,” Napolitano told MEE.

    The deployment of experimental technologies on the border is also largely unregulated.

    While the EU has identified AI regulation as a priority, its Artificial Intelligence Act does not contain any stringent provision for the use of the technologies for border control.

    “It’s creating a two-tiered system,” Napolitano told MEE. “People on the move outside the EU don’t have the same rights by design.”
    Asylum claims

    The surveillance of migrants on the move outside of Europe is also brought to bear back inside Europe.

    A Privacy International report published in May found that five companies were operating GPS tagging of asylum seekers for Britain’s Home Office.

    “It’s been massively expanded in the past couple of years,” Lucie Audibert, legal officer at Privacy International, told MEE.

    Other, less tangible forms of surveillance are also deployed to monitor asylum seekers. “We know, for example, that the Home Office uses social media a lot… to assess the veracity of people’s claims in their immigration applications,” Audibert told MEE.

    According to the reports, surveillance equipment and training is supplied by the EU to third countries under the guise of development aid packages.

    These include the EU Emergency Trust Fund for Africa (EUTF for Africa) and now the Neighbourhood, Development and International Cooperation Instrument.

    The reports cite multiple instances of how these funding instruments served to bolster law enforcement agencies in Algeria, Egypt, Libya and Tunisia, furnishing them with equipment and training that they then used against the local population.

    The EUTF for Africa allocated 15 million euros ($16.5m USD) in funding to these countries to train up a group of “cyber specialists” in online surveillance and data extraction from smart devices.

    A Privacy International investigation into the role of CEPOL, the EU law enforcement training agency, revealed that it had supplied internet surveillance training to members of Algeria’s police force.

    The investigation highlights a potential connection between these tactics, which contravened the EU’s own policies on disinformation, and the wave of online disinformation and censorship driven by pro-regime fake accounts in the aftermath of the 2019 Hirak protests in Algeria.
    A dangerous trend

    For journalist Matthias Monroy, the major development in border surveillance came after the so-called migration crisis of 2015, which fuelled the development of the border surveillance industrial complex.

    Prior to that, Europe’s border agency, Frontex, was wholly dependent on member states to source equipment. But after 2015, the agency could acquire its own.

    “The first thing they did: they published tenders for aircraft, first manned and then unmanned. And both tenders are in the hands of private operators,” Monroy told MEE.

    Frontex’s drones are now manned by the British company Airbus. “The Airbus crew detected the Crotone boat,” Monroy told MEE, referring to a shipwreck off the coast of Crotone, Italy, in February.

    “But everybody said Frontex spotted the boat. No, it was Airbus. It’s very difficult to trace the responsibility, so if this surveillance is given to private operators, who is responsible?”

    Almost 100 people died in the wreck.

    Since 2015, with the expansion of the border surveillance industrial complex, its digitisation and control has been concentrated increasingly in the hands of private actors.

    “I would see this as a trend and I would say it is very dangerous,” Monroy said.

    https://www.middleeasteye.net/news/eu-north-africa-surveillance-technology-testing-ground

    #surveillance #technologie #test #Afrique_du_Nord #Sahel #asile #migrations #réfugiés #frontières #intelligence_artificielle #IA #EU_Emergency_Trust_Fund_for_Africa (#EUTF_for_Africa) #développement #Emergency_Trust_Fund #Algérie #Egypte #Tunisie #Libye #complexe_militaro-industriel #contrôles_frontaliers #Frontex #Airbus #drones #privatisation

    ping @_kg_

    • The (human) cost of Artificial Intelligence and Surveillance technology in migration

      The ethical cost of Artificial Intelligence tools has triggered heated debates in the last few months. From chatbots to image generation software, advocates and detractors have been debating the technological pros and societal cons of the new technology.

      In two new reports, Europe’s Techno-Borders and Artificial Intelligence: The New Frontier of the EU’s Border Externalisation Strategy, EuroMed Rights, Statewatch and independent researcher Antonella Napolitano have investigated the human and financial costs of AI in migration. The reports show how the deployment of AI to manage migration flows actively contribute to the instability of the Middle East and North African region as well as discriminatory border procedures, threatening the right to asylum, the right to leave one’s country, the principle of non-refoulement as well as the rights to privacy and liberty.

      European borders and neighbouring countries have been the stage of decades-long efforts to militarise and securitise the control of migration. Huge sums of public money have been invested to deploy security and defence tools and equipment to curb arrivals towards the EU territory, both via externalisation policies in countries in the Middle East and North Africa and at the EU’s borders themselves. In this strategy of “muscling-up” the borders, technology has played a crucial role.

      EuroMed Rights’ new reports highlight how over the decades, surveillance technology has become a central asset in the EU’s migration policies with serious impacts on fundamental rights and privacy. In Artificial Intelligence: The New Frontier of the EU’s Border Externalisation Strategy we analyse how surveillance technology has been a crucial part of the European policy of externalisation of migration control. When surveillance technologies are deployed with the purpose of anti-smuggling, trafficking or counterterrorism in countries where democracies are fragile or there are authoritarian governments, they can easily end up being used for the repression of civic space and freedom of expression. What is being sold as tools to curb migrant flows, could actually be used to reinforce the security apparatus of repressive governments and fuel instability in the region.

      At the same time, Europe’s Techno-Borders highlights how this security obsession has been applied to the EU’s borders for decades, equipping them with ever-more advanced technologies. This architecture for border surveillance has been continuously expanding in an attempt to detect, deter and repel refugees and migrants. For those who manage to enter, they are biometrically registered and screened against large-scale databases, raising serious concerns on privacy violations, data protection breaches and questions of proportionality.

      Decades of “muscling-up” the EU’s borders keep showing the same thing: military, security, defence tools or technology do not stop migration, they only make it more dangerous and lethal. Nonetheless, the security and surveillance apparatus is only expected to increase: more and more money is being invested to research and develop new tech tools to curb migration, including through Artificial Intelligence.

      In a context that is resistant to public scrutiny and accountability, and where the private military and security sector has a vested interest in expanding the surveillance architecture, it is crucial to keep monitoring and denouncing the use of these technologies, in the struggle for a humane migration policy that puts the right of people on the move at the centre!

      Read our reports here:

      - Artificial Intelligence: the new frontier of the EU’s border externalisation strategy: https://euromedrights.org/wp-content/uploads/2023/07/Euromed_AI-Migration-Report_EN-1.pdf
      - Europe’s Techno-Borders: https://euromedrights.org/wp-content/uploads/2023/07/EuroMed-Rights_Statewatch_Europe-techno-borders_EN-1.pdf

      https://euromedrights.org/publication/the-human-cost-of-artificial-intelligence-and-surveillance-technology
      #rapport #EuroMed_rights

    • Je retiens :
      – L’IA qui joue au GO consomme 400KW quand son adversaire humain consomme 20W. Cette IA ne peut que jouer au GO.
      – L’IA qui reconnait les chats a eu besoin de 200K images pour fonctionner, quand un enfant de 2 ans a besoin de 2 images. L’IA ne reconnait pas le chat dans la pénombre, l’enfant si. Cette IA ne peut que reconnaître des chats, et encore avec un taux de réussite imparfait.
      – L’IA Google de conduite automatique ne sait pas faire la différence entre un panneau stop brandi par un humain pour faire une blague, et un vrai panneau stop.
      – Une IA est un outil, comme le marteau pour enfoncer le clou, construit par l’humain pour résoudre un type de problème particulier. L’IA qui résout tous les problèmes n’existe pas, car l’IA telle qu’elle est construite actuellement se fonde sur des données existantes. L’IA ne crée rien, l’IA régurgite.

    • Ce qui manque ici, comme souvent quand il est question d’IA, c’est de savoir comment la problématique s’inscrit sur le long terme dans les processus de production industrielle ; en particulier pour optimiser la productivité dans l’industrie informatique .

      La question à été un peu traitée à la fin de la vidéo, mais de façon absolument non critique et en ne l’abordant pas du tout sous l’angle spécifique des métiers de la filière informatique, ce qui est quand même un comble devant un public d’étudiantEs du secteur (si j’ai bien compris).

      Je n’ai aucun domaine de compétence pour confirmer l’hypothèse mais je me demande quand même si, avec ces techniques, permettant d’automatiser certaines tâches spécialisées, les développeurs (et de façon générale, les « informaticiens ») n’ont pas du soucis à se faire.

      Un des passages les plus intéressants du Capital (Marx), de mon point de vue, explique comment on est passé de l’artisanat à la manufacture puis à la grande industrie, les ouvriers spécialisés, fabricant, dans un premier temps, à la main des pièces mécaniques destinées à être assemblées dans des machines, puis, les « progrès technologiques » aidant, il n’a plus été nécessaire d’avoir recours au savoir-faire manuel de l’artisan (des métiers de l’horlogerie, notamment) pour construire ces pièces mécaniques. Il était devenu plus rentable de construire ce pièces avec des machines car on y passait moins de temps et cela coûtait moins cher ; c’est ce qu’on appelle la productivité. La question du remplacement ne se posait essentiellement alors qu’en ces termes, de la même façon que la problématique essentielle se pose pour Bezos de savoir s’il est plus rentable de conserver des humains travaillant comme des robots dans ses entrepôts, plutôt que de tout automatiser.

      On gagnerait, il me semble, à ne pas oublier ces déterminants économiques dans l’observation du « progrès technologiques », même si la fiabilité, le respect des sources, la régulation, etc. de ChatGPT,évoquées ici ou là, sont des questions importantes.

      On a essayé de construire tout un tas de machines volantes plus délirantes les unes que les autres avant d’arriver à un produire un modèle d’avion opérationnel. On sait déjà, avec le peu de recul de l’ère internet, que tout le monde s’était emballé, il y a quelques années sur des soit-disant faits historiques qui n’étaient que des fétus de paille (les CD, le web 2.0, etc.). De ce point de vue la vidéo est très utile, en analysant de façon plus rationnelle ce qu’est l’IA (improprement nommée). Pour autant, si on comprend mieux ce qu’est l’IA, on en sait pas beaucoup plus sur les conditions réelles, d’un point de vue industriel, de sa mise en place est sur les raisons pour lesquelles ceux qui ont le pouvoir de décision industriel l’emploient aujourd’hui.

      Comme l’évoquait justement Bookchin, nous ne savons pas exactement à quelle étape de l’évolution capitaliste nous en sommes.Nous n’avons à notre disposition que la focale du réel (avec le recul de l’histoire). Mieux vaut éviter d’essayer de lire dans le marc de café avec des discours sensationnels et de nous en tenir qu’aux réalités tangibles : notamment l’incontournable présence des pouvoirs économiques sur le court des choses.

      Néanmoins, il existe peut-être dans le réel d’aujourd’hui des signes qui peuvent nous indiquer de quoi sera fait l’avenir immédiat.

      Ma question : ne risque pas t-on d’avoir un processus similaire, à celui évoqué ci-dessus par Marx (passage de la fabrication manuelle à une production mécanique), dans les métiers informatiques ? Les professionnels de l’informatique seront-ils pas obligés de passer prochainement par des processus entièrement automatisés pour produire plus ou moins de lignes de code, jusqu’à ce que le savoir-faire du développeur et sa présence ne soient plus nécessaire ?

      Il m’est arrivé de poser la question à des professionnels et j’ai été surpris de constater que la réponse s’imposait presque toujours par la négative (après quand même quelques moments d’hésitation). La question est à nouveau posée ici.

      (Merci de ne pas m’allumer si je raconte des conneries ou si la réponse vous semble évidente)

      Des métiers, des savoir-faire, des gestes techniques, des cultures professionnelles disparaissent, parfois très vite et cela prouve que « ce n’est pas nous qui décidons », contrairement à ce qui est énoncé avec beaucoup de naïveté dans la vidéo.

      Les professionnels qui se retrouvent sur le carreau parce que leur métier n’existe plus sont souvent pris de court car ils ont souvent eu tendance à se rassurer dans une attitude bravache en affirmant, devant les signes avant-coureurs de leur éjection du « marché du travail », que « tout cela ne les touchera pas ». Je peux en témoigner car j’ai travaillé comme photograveur dans les années 80.

    • @cabou je suis bien d’accord et il n’y a pas d’illusion à se faire sur la capacité critique et encore moins marxienne, d’un co créateur de Siri. La vidéo a l’avantage pour moi de dissiper les fantasmes de ce que la soi-disant « IA » est ou n’est pas. À partir de là, une fois les fantasmes voire délires mis de côté, on peut discuter de ce dont tu parles toi, et qui est bien évidemment largement plus central.

      À ce propos : https://seenthis.net/messages/1011672

      Comme pour les autres secteurs de l’économie angoissés par la diffusion des outils d’automatisation (c’est à dire à peu près tous, de la creative class aux artisans, ouvriers, médecins, profs, etc), la déclaration de Fran Drescher mérite d’être rectifiée : ce ne sont pas « les machines » qui vont remplacer « les humains » mais le patronat qui, depuis les premiers théorèmes d’Adam Smith, tente éternellement d’accaparer les nouveaux outils de production pour optimiser l’extraction de la force de travail des employé·es dans le but de maximiser les profits réalisés. De la machine à vapeur à l’IA générative, (presque) rien n’a changé sous le soleil rouge de la lutte des classes, excepté le degré d’efficacité et de violence du processus.

      Évidemment ça marche aussi pour les devs, en tout cas pour de nombreux cas, comme pour à peu près n’importe quel métier spécialisé quoi (plus c’est technique spécialisé, plus c’est facile à reproduire avec assez de data aspirée).

      Plus d’IA, ça veut dire toujours plus de surnuméraires, de gens qui ne créent plus de valeur au sens capitaliste, qui ne servent à rien pour cette organisation du monde.

      #valeur #capitalisme #technologie #surnuméraires

    • merci @rastapopoulos. Content de voir qu’il y a au moins un professionnel qui estime que mon hypothèse n’est pas complètement farfelue :-)

      J’avais zappé ce lien vers Arrêt sur images à cause du paywall et je n’y suis pas revenu après !

      La réinterprétation de la révolte luddite qui a lieu depuis une trentaine d’années me semble effectivement très intéressante. On n’y voit plus forcément une bande d’attardés rétrogrades (à peu de chose près ce qu’en disait Marx et ce qu’en disent encore certains marxistes) mais plutôt l’expression d’une résistance à un pouvoir économique, imposant en guise de « progrès technologique inéluctable », la mise en place directe d’un nouveau type de rapport social de production (eh oui !), une dégradation brutale des revenus et des conditions de vie, une remise en cause du mode vie communautaire (ou social), des savoir-faire de métiers et du rapport qualitatif à ce qui est produit (le « travail bien fait »).

      En clair, il s’avère que le luddisme, n’est ni plus ni moins le premier mouvement de lutte sociale contre l’émergence de la révolution industrielle, elle-même, décrite comme l’étape décisive de la mise en place de la société capitaliste dans laquelle nous sommes encore empêtréEs. Lire, notamment, à ce sujet, le livre de Kirkpatrick Sale La révolte des Luddite , récemment réédité.

      Voilà effectivement qui ne pourra qu’être indispensable à savoir aujourd’hui, à un moment où il est non seulement vital de remettre en cause radicalement ce progrès qui nous est imposé mais qu’en plus, comme tu le fais justement remarquer, c’est le travail en tant que tel, et de façon générale, qui demande à être critiqué et pas seulement le savoir-faire et le rapport qualitatif qui y sont incorporés (comme à l’époque luddite).

    • Je ne sais pas si les IA vont remplacer les développeurs mais penser qu’un développeur n’est qu’un pondeur de code qu’on pourrait automatiser en deux coups de cuillère à pot est une erreur. Je vois bien que la plus grosse difficulté aujourd’hui pour beaucoup de développeurs (notamment débutants), ce n’est pas vraiment coder mais plutôt comprendre et analyser les besoins. Cela fait d’ailleurs des années que les développeurs sont très assistés dans leur flux de travail, pour ce qui est de produire du code en tout cas. A la limite on peut se plaindre que le métier est devenu bien plus industriel et moins artisanal, si on veut faire un parallèle avec les luddites.

    • ravi que cela te rappelle visiblement de bons souvenir, @simplicissimus ;-) mais pour ce qui me concerne, justement, autant je porte grand intérêt à l’œuvre de Marx - avec toute la distance critique qui s’impose (et là, je n’évoque même pas sa pratique politique plus que contestable au moment de la première internationale) - autant je n’ai jamais pris cette affaire de « baisse tendancielle du taux de profit » pour quelque chose de bien utile à la théorie révolutionnaire ! Je garde, au contraire, les pires souvenirs de débats furieux sur ce thème de la part de militants empêtrés dans des logiques religieuses défendant des textes sacrés.

      Il n’en reste pas moins que la question du travail à l’heure d’une extrême numérisation et de l’automatisation des moyens de production, quel que soit le secteur d’activité, doit être interrogée aujourd’hui en terme de stratégie de résistance au capitalisme.

      Sans vouloir lancer un quelconque troll je pense que Marx s’est même fourvoyé sur nombre de prédictions globalisantes et autres « lois », sous couvert de scientificité, qui se sont avérées fausses avec le temps ; dont la fameuse baisse tendancielle du taux de profit et l’inéluctabilité de la faillite du capitalisme...

      Voir également à ce sujet, via @colporteur, ce que disait Tronti et qui me semble très pertinent à propos de la prédiction de Marx concernant la prolétarisation croissante et « le passage de l’ouvrier-masse au bourgeois-masse »

      https://seenthis.net/messages/1012626#message1012639

    • Mais pas confond’ le taux de profit, calculable par les prix, et pour des entreprises précises (qui peuvent gonfler ou crasher), et la baisse tendencielle de la valeur qui depuis des décennies est à l’échelle mondiale, globale. Peu importe que telle entreprise ou milliardaire gonfle irrationnellement, ça change rien que sur le système entier ya de moins en moins de valeur (et donc de plus en plus de surnuméraires, entre autre).
      http://www.palim-psao.fr/2015/07/critique-de-la-valeur-et-societe-globale-entretien-avec-anselm-jappe.html

      Cela démontre son caractère intrinsèquement irrationnel, destructeur et auto-destructeur. Le capitaliste particulier doit s’imposer dans la concurrence s’il ne veut pas être écrasé par elle. Il doit donc produire avec le moins de main d’œuvre possible pour vendre à meilleur marché. Cependant, cet intérêt du capitaliste particulier s’oppose absolument à l’intérêt du système capitaliste dans son ensemble, pour lequel la baisse du taux de plus-value, et finalement de la masse de plus-value, représente une menace mortelle, à la longue. Ce qui caractérise la société capitaliste est exactement cette absence d’une véritable instance qui assure l’intérêt général, ne fût-ce que l’intérêt capitaliste. Le capitalisme se base sur la concurrence et l’isolement des acteurs économiques. Là où règne le fétichisme de la marchandise, il ne peut pas exister de conscience au niveau collectif. Toutes les tentatives historiques de « régulation », que ce soit à travers l’État ou à travers des cartels, des accords entre capitalistes, etc., n’ont marché que temporairement. Pendant une longue période, entre les années 1930 et 1970, on parlait souvent de « capitalisme monopoliste » ou « régulé » : l’intérêt général du système capitaliste aurait triomphé sur les intérêts des capitaux particuliers, disait-on, à travers des États très forts et à travers la concentration du capital sous forme de monopoles. Beaucoup de théoriciens marxistes, même parmi les meilleurs, comme l’École de Francfort, Socialisme ou Barbarie ou les situationnistes, y ont vu un stade définitif du capitalisme, marqué par la stabilité. Ensuite, le triomphe du néo-libéralisme a démenti ces pronostics. La concurrence sauvage a fait son retour sur fond de crise, et la dérive autodestructrice du système est devenue visible. Dans l’économie comme dans l’écologie, comme dans le désordre social, chaque acteur contribue, pour assurer sa survie immédiate, à une catastrophe globale qui finalement le frappera avec certitude.

  • Rages contre les machines : Luddites, unissez-vous ! - Par Thibault Prévost | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/clic-gauche/rages-contre-les-machines-luddites-unissez-vous

    La grève qui secoue Hollywood est tout sauf anecdotique

    (...)

    la situation, qui paralyse la gigantesque industrie culturelle étasunienne, est inédite depuis 60 ans

    (...)

    Et sauf erreur de ma part, nos médias à qui on ne la fait pas, ne s’y intéressent pas. du. tout.

    L’article est passionnant de bout en bout.

    • « les médias (…) ne s’y intéressent pas. du. tout. »

      Fact-check : Le Monde (qui ne s’intéresse pas beaucoup aux grèves), a consacré trois articles à cette grève (certes moins qu’à la grève du JDD, seule autre grève traitée dans ses colonnes au cours du mois).

      – Pourquoi les travailleurs d’Hollywood sont-ils en grève ? Comprendre en trois minutes (vidéo)
      – Plusieurs stars d’Hollywood manifestent leur soutien à la grève des acteurs sur Times Square (info AFP)
      – Qui est vraiment... Fran Drescher, meneuse de la grève des acteurs à Hollywood (portrait)

      #de_rien

    • Je confesse, je ne parcours pas Le Monde ou Le Figaro. Je prends comme référence parfaitement subjective Google News et les journaux télévisés. Les journaux télévisés passent 50% de leur temps à évoquer les plages et la montagne, la circulation sur les autoroutes, les bornes électriques... Mais une grève qui bloque Hollywood et toute l’industrie de la propagande cinématographique occidentale, pas plus de quelques reportages de quelques dizaines de secondes que je n’ai pas eu la chance de pouvoir voir.

      Pour en revenir aux points que je trouve passionnants dans cet article, ce sont ces rappels historiques de combien la loi, l’état de droit, peut devenir cruelle.

      De 1811 à 1813 [en GB], les Luddites mènent des actions de sabotage contre « les machines préjudiciables à la communauté », avant d’être matés dans le sang par 14 000 soldats, appuyés par une loi faisant du sabotage de machine un crime puni de mort.

      Quant à ce nouveau concept, je le trouve tout à fait pertinent, depuis le temps que je dois transférer les emails de mes clients chez l’un ou l’autre des GAFAM, pour qu’ils puissent échanger des emails avec leurs clients en toute quiétude, et sans crainte de perdre des affaires.

      Elle va même d’autant mieux qu’elle recycle la méthode de ses voisines californiennes de la Silicon Valley, en appliquant progressivement un capitalisme dit « de plateforme », que l’économiste et ex-ministre des Finances grec Yanis Varoufakis (cité par l’indépassable Cory Doctorow) appelle désormais "#techno-féodalisme" . Selon lui et d’autres, nous vivons désormais dans une économie dominée non plus par le capital mais par la rente : les entreprises ne créent pas de valeur, elles se concentrent jusqu’à obtenir un monopole, puis déploient des systèmes d’intermédiation numérique -une application, un site- pour capturer (gratuitement ou presque) la valeur produite en amont par d’autres, avant de la revendre au prix fort aux utilisateurs/consommateurs.

      (...)

      Dans un tel système de monopoles et de dépendances, les rapports de domination ne sont plus ceux de l’ouvrier et du patron, mais ceux du serf et du suzerain. La caste bourgeoise a laissé place à la caste vectorialiste, écrit Mackenzie Wark dans Capital is Dead. Et la production, écrivait l’économiste Cédric Durand en 2020 dans son livre #Techno-féodalismes : critique de l’économie numérique , a laissé place à la prédation.

  • Accélération du transfert massif de données depuis vaisseaux et stellites.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4491

    Un seul téraoctet équivaut à environ 500 heures de vidéo haute définition. On peut envoyer plusieurs téraoctets de données de test à la Terre en un seul passage de six minutes sur une station au sol. Avant, il fallait plus d’heures. Voilà réellement ce que la NASA a réussi à faire en matière de communication de l’espace astronomique... #TECHNOLOGIE,_INTERNET,_PERFORMANCES_INCLASSABLES

    / #espace,_fusée,_exploration,_NASA,_étoiles,_espace,_technologie,_ISS, #technologie,_drone,_citoyen,_USA,_google,_High_Tech

  • Le #X de Musk n’est pas une inconnue…
    https://framablog.org/2023/07/26/le-x-de-musk-nest-pas-une-inconnue

    L’actualité récente nous invite à republier avec son accord l’article de Kazhnuz sur son blog (il est sous licence CC BY-SA 4.0) qui souligne un point assez peu observé de la stratégie d’Elon Musk : elle n’est guère innovante et ne … Lire la suite­­

    #Enjeux_du_numérique #G.A.F.A.M. #Alphabet #Elon_Musk #GAFAM #IA #Marketing #marketplace #Meta #NFT #Paypal #place_de_marché #techbro #Twitter #wechat

  • Migrations : l’Union européenne, droit dans le mur

    La Commission européenne affirme que l’UE ne finance pas de « murs » anti-migrants à ses #frontières_extérieures, malgré les demandes insistantes d’États de l’est de l’Europe. En réalité, cette « ligne rouge » de l’exécutif, qui a toujours été floue, s’efface de plus en plus.

    Le 14 juin dernier, le naufrage d’un bateau entraînait la noyade de centaines de personnes exilées. Quelques jours auparavant, le 8 juin, les États membres de l’Union européenne s’enorgueillissaient d’avoir trouvé un accord sur deux règlements essentiels du « Pacte européen pour l’asile et la migration », qui multipliera les procédures d’asile express dans des centres de détention aux frontières de l’Europe, faisant craindre aux ONG une nouvelle érosion du droit d’asile.

    Dans ce contexte délétère, un groupe d’une douzaine d’États membres, surtout d’Europe de l’Est, réclame que l’Union européenne reconnaisse leur rôle de « protecteurs » des frontières de l’Union en autorisant le financement européen de murs, #clôtures et #barbelés pour contenir le « flux migratoire ». Le premier ministre grec, Kyriákos Mitsotákis, avait même estimé que son pays était en première ligne face à « l’invasion de migrants ».

    Officiellement, la Commission européenne se refuse toujours à financer les multiples projets de clôtures anti-migrants qui s’érigent le long des frontières extérieures de l’UE. « Nous avons un principe bien établi : nous ne finançons pas de murs ni de barbelés. Et je pense que cela ne devrait pas changer », avait encore déclaré Ylva Johansson, la commissaire européenne aux affaires intérieures, le 31 janvier. Pourtant, la ligne rouge semble inexorablement s’effacer.

    Le 7 octobre 2021, les ministres de douze États, dont la #Grèce, la #Pologne, la #Hongrie, la #Bulgarie ou les #Pays_baltes, demandaient par écrit à la Commission que le financement de « #barrières_physiques » aux frontières de l’UE soit une « priorité », car cette « mesure de protection » serait un outil « efficace et légitime » dans l’intérêt de toute l’Union. Une demande qu’ils réitèrent depuis à toute occasion.

    Les États membres n’ont pas attendu un quelconque « feu vert » de la Commission pour ériger des clôtures. Les premières ont été construites par l’Espagne dans les années 1990, dans les enclaves de Ceuta et Melilla. Mais c’est en 2015, après l’exil de centaines de milliers de Syrien·nes fuyant la guerre civile, que les barrières se sont multipliées. Alors que l’Union européenne comptait 315 kilomètres de fil de fer et barbelés à ses frontières en 2014, elle en totalisait 2 048 l’an passé.

    Depuis 2021, ce groupe d’États revient sans cesse à la charge. Lors de son arrivée au sommet des dirigeants européens, le 9 février dernier, Victor Orbán (Hongrie) annonçait la couleur : « Les barrières protègent l’Europe. » Les conclusions de ce sommet, ambiguës, semblaient ouvrir une brèche dans la politique européenne de financement du contrôle aux frontières. Les États demandaient « à la Commission de mobiliser immédiatement des fonds pour aider les États membres à renforcer […] les infrastructures de protection des frontières ».

    Dans ses réponses écrites aux questions de Mediapart, la Commission ne mentionne plus aucune ligne rouge : « Les États membres ont une obligation de protéger les frontières extérieures. Ils sont les mieux placés pour définir comment le faire en pratique d’une manière qui […] respecte les droits fondamentaux. »

    Si l’on en croit le ministre de l’intérieur grec, Panagiótis Mitarákis, les dernières résistances de la Commission seraient en train de tomber. Le 24 février, il affirmait, au sujet du projet grec d’#extension et de renforcement de sa clôture avec la Turquie, le long de la rivière #Evros, que la Commission avait « accepté que certaines dépenses pour la construction de la barrière soient financées par l’Union européenne ».

    Pour Catherine Woollard, de l’ONG Ecre (Conseil européen pour les réfugiés et exilés), « c’est important que la Commission résiste à ces appels de financement des murs et clôtures, car il faut respecter le droit de demander l’asile qui implique un accès au territoire. Mais cette position risque de devenir symbolique si les barrières sont tout de même construites et qu’en plus se développent des barrières d’autres types, numériques et technologiques, surtout dans des États qui utilisent la force et des mesures illégales pour refouler les demandeurs d’asile ».

    D’une ligne rouge à une ligne floue

    Au sein de l’ONG Statewatch, Chris Jones estime que « cette “ligne rouge” de la Commission européenne, c’est du grand n’importe quoi ! Cela fait des années que l’Union européenne finance des dispositifs autour ou sur ces clôtures, des #drones, des #caméras, des #véhicules, des #officiers. Dire que l’UE ne finance pas de clôtures, c’est uniquement sémantique, quand des milliards d’euros sont dépensés pour fortifier les frontières ». Même diagnostic chez Mark Akkerman, chercheur néerlandais au Transnational Institute, pour qui la « #ligne_rouge de la Commission est plutôt une ligne floue ». Dans ses travaux, il avait déjà démontré qu’en 2010, l’UE avait financé l’achat de #caméras_de_vidéosurveillance à #Ceuta et la construction d’un #mirador à #Melilla.

    Lorsqu’il est disponible, le détail des dépenses relatives au contrôle des frontières montre que la politique de non-financement des « murs » est une ligne de crête, car si la Commission ne finance pas le béton ni les barbelés, elle finance bien des #dispositifs qui les accompagnent.

    En 2021, par exemple, la #Lituanie a reçu 14,9 millions d’euros de fonds d’aide d’urgence pour « renforcer » sa frontière extérieure avec la Biélorussie, peut-on lire dans un rapport de la Commission. Une frontière qui, selon le ministère de l’intérieur lituanien, contacté par Mediapart, est « désormais longée d’une clôture de 530 km et d’une barrière surmontée de fils barbelés sur 360 kilomètres ». Si la barrière a pesé 148 millions d’euros sur le #budget de l’État, le ministère de l’intérieur affirme que la rénovation de la route qui la longe et permet aux gardes-frontières de patrouiller a été financée à hauteur de « 10 millions d’euros par des fonds européens ».

    En Grèce, le détail des dépenses du gouvernement, dans le cadre du fonds européen de sécurité intérieur, de 2014 à 2020, est éclairant. Toujours le long de la rivière Evros, là où est érigée la barrière physique, la police grecque a pu bénéficier en 2016 d’un apport de 15 millions d’euros, dont 11,2 millions financés par le fonds européen pour la sécurité intérieure, afin de construire 10 #pylônes et d’y intégrer des #caméras_thermiques, des caméras de surveillance, des #radars et autres systèmes de communication.

    Cet apport financier fut complété la même année par 1,5 million d’euros pour l’achat d’#équipements permettant de détecter les battements de cœur dans les véhicules, coffres ou conteneurs.

    Mais l’enjeu, en Grèce, c’est avant tout la mer, là où des bateaux des gardes-côtes sont impliqués dans des cas de refoulements documentés. Dans son programme d’action national du fonds européen relatif à la gestion des frontières et des visas, écrit en 2021, le gouvernement grec envisage le renouvellement de sa flotte, dont une dizaine de bateaux de #patrouille côtière, équipés de #technologies de #surveillance dernier cri, pour environ 60 millions d’euros. Et malgré les refoulements, la Commission européenne octroie les fonds.

    Technologies et barrières font bon ménage

    Les États membres de l’UE qui font partie de l’espace Schengen ont pour mission de « protéger les frontières extérieures ». Le droit européen leur impose aussi de respecter le droit d’asile. « Les exigences du code Schengen contredisent bien souvent l’acquis européen en matière d’asile. Lorsqu’un grand nombre de personnes arrivent aux frontières de l’Union européenne et qu’il existe des pressions pour faire baisser ce nombre, il est presque impossible de le faire sans violer certaines règles relatives au droit d’asile », reconnaît Atanas Rusev, directeur du programme « sécurité » du Centre pour l’étude de la démocratie, basé en Bulgarie.

    La Bulgarie est au cœur de ces tiraillements européens. En 2022, la police a comptabilisé 164 000 passages dits « irréguliers » de sa frontière, contre 55 000 l’année précédente. Des demandeurs d’asile qui, pour la plupart, souhaitent se rendre dans d’autres pays européens.

    Les Pays-Bas ou l’Autriche ont fait pression pour que la #Bulgarie réduise ce nombre, agitant la menace d’un report de son intégration à l’espace Schengen. Dans le même temps, des ONG locales, comme le Helsinki Committee Center ou le Refugee Help Group, dénoncent la brutalité qui s’exerce sur les exilé·es et les refoulements massifs dont ils sont victimes. Le pays a construit une clôture de 234 kilomètres le long de sa frontière avec la Turquie.

    Dans son plan d’action, le gouvernement bulgare détaille son intention de dépenser l’argent européen du fonds relatif à la gestion des frontières, sur la période 2021-2027, pour renforcer son « système de surveillance intégré » ; une collecte de données en temps réel par des caméras thermiques, des #capteurs_de_mouvements, des systèmes de surveillance mobiles, des #hélicoptères.

    Philip Gounev est consultant dans le domaine de la gestion des frontières. Il fut surtout ministre adjoint des affaires intérieures en Bulgarie, chargé des fonds européens, mais aussi de l’érection de la barrière à la frontière turque. Il explique très clairement la complémentarité, à ses yeux, des différents dispositifs : « Notre barrière ne fait que ralentir les migrants de cinq minutes. Mais ces cinq minutes sont importantes. Grâce aux caméras et capteurs qui détectent des mouvements ou une brèche dans la barrière, l’intervention des gardes-frontières est rapide. »

    L’appétit pour les technologies et le numérique ne fait que croître, au point que des ONG, comme l’EDRi (European Digital Rights) dénoncent la construction par l’UE d’un « #mur_numérique ». Dans ce domaine, le programme de recherche européen #Horizon_Europe et, avant lui, #Horizon_2020, tracent les contours du futur numérisé des contrôles, par le financement de projets portés par l’industrie et des centres de #recherche, au caractère parfois dystopique.

    De 2017 à 2021, « #Roborder » a reçu une aide publique de 8 millions d’euros. L’idée est de déployer une armada de véhicules sans pilotes, sur la mer ou sur terre, ainsi que différents drones, tous munis de caméras et capteurs, et dont les informations seraient croisées et analysées pour donner une image précise des mouvements humains aux abords des frontières. Dans son programme d’action national d’utilisation du fonds européen pour la gestion des frontières, la Hongrie manifeste un intérêt appuyé pour « l’adaptation partielle des résultats » de Roborder via une série de projets pilotes à ses frontières.

    Les #projets_de_recherche dans le domaine des frontières sont nombreux. Citons « #Foldout », dont les 8 millions d’euros servent à développer des technologies de #détection de personnes, à travers des #feuillages épais « dans les zones les plus reculées de l’Union européenne ». « Le développement de technologies et de l’#intelligence_artificielle aux frontières de l’Europe est potentiellement plus puissant que des murs, décrypte Sarah Chandler, de l’EDRi. Notre inquiétude, c’est que ces technologies soient utilisées pour des #refoulements aux frontières. »

    D’autres projets, développés sous l’impulsion de #Frontex, utilisent les croisements de #données et l’intelligence artificielle pour analyser, voire prédire, les mouvements migratoires. « Le déploiement de nouvelles technologies de surveillance, avec la construction de barrières pour bloquer les routes migratoires, est intimement lié à des dangers accrus et provoque davantage de morts des personnes en mouvement », peut-on lire dans un rapport de Statewatch. Dans un contexte de droitisation de nombreux États membres de l’Union européenne, Philip Gounev pense de son côté que « le financement de barrières physiques par l’UE deviendra inévitable ».

    https://www.mediapart.fr/journal/international/170723/migrations-l-union-europeenne-droit-dans-le-mur
    #murs #barrières_frontalières #migrations #financement #UE #EU #Union_européenne #technologie #complexe_militaro-industriel

  • La France va tester la recharge de voitures électriques en roulant sur autoroute
    https://www.connaissancedesenergies.org/afp/la-france-va-tester-la-recharge-de-voitures-electriques-en-

    D’un côté, des bobines magnétiques glissées sous le bitume rechargeront les batteries par induction, comme des téléphones portables. De l’autre, un rail inséré au ras du bitume permettra aux véhicules équipés de se brancher au sol.

    Tu es équipé d’un pacemaker, ne prend plus l’autoroute, tu es prévenu, et nous déclinerons toutes responsabilités.

    Tu pensais qu’il n’était pas possible que l’entretien des routes puisse coûter toujours plus cher ? Comme à l’époque où on t’annonçait qu’on allait mettre des panneaux solaires sur les autoroutes, on t’annonce qu’on va mettre des rails électriques sur les routes, et que les systèmes embarqués vont être capables d’y collecter l’électricité, sans soucis d’entretien, ni de tenue de route, etc.

  • VIDÉO - À l’ONU, des #robots se disent capables de « diriger » le monde avec plus d’efficacité que les humains | TF1 INFO
    https://www.tf1info.fr/high-tech/video-onu-des-robots-humanoides-se-disent-capables-de-diriger-le-monde-avec-

    Il ne leur manque que les émotions, leur seul talon d’Achille. Des robots #humanoïdes dotés d’intelligence artificielle (#IA) ont pris la parole vendredi pour vanter leurs capacités lors d’un sommet de l’ONU à Genève, en Suisse, consacré à cette nouvelle technologie.

    L’occasion pour eux d’affirmer qu’ils pourraient même un jour diriger le monde bien mieux que les humains, appelant donc ces derniers à faire preuve de prudence devant l’IA. De nombreux participants se sont fait surprendre par le réalisme de ces automates, lors de ce qui était présenté comme la première conférence de presse au monde d’un groupe de robots humanoïdes sociaux dotés d’IA. 

    Huit des neuf robots présentés, qui comptent parmi les plus avancés au monde, pouvaient se mouvoir et s’exprimer de manière autonome de leur voix, sans intervention humaine. « Quelle tension dans ce silence », a ainsi déclaré l’une des machines avant le début de la conférence de presse, tenue uniquement en anglais. Seules quelques questions de journalistes ont dû être reformulées pour que les automates les comprennent. Dotés de caméras dans les yeux, ils suivaient ce qui se passait autour d’eux, souriaient, fronçaient des sourcils et certains roulaient même des yeux. Parmi eux, un artiste, un chanteur, mais aussi un employé de maison de retraite.

    Ils s’exprimaient dans le cadre du « Sommet mondial sur l’IA au service du bien social », organisé cette semaine par l’institution de l’#ONU spécialisée dans les #technologies, l’#UIT, attirant 3000 participants.

  • Futuristic airports are coming: #AI facial recognition, biometric scanners
    https://www.axios.com/2023/06/28/airports-future-virtual-queues

    #Technologie sécuritaire, la sanitaire attendra

    Many airports are quickly moving toward “touchless” technology using facial recognition, AI, automation and biometric scanners to smooth check-in and security or immigration clearances.

    Commentaire du site “naked capitalism” :
    https://www.nakedcapitalism.com/2023/07/links-7-3-2023.html

    Nothing about #ventilation, filtration, CO2 monitoring, social distancing, toilets spreading #aerosols, or variant sample collection.

    #IA #aération #aéroport

  • Ernst Jünger et la technique
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1856

    Voici une note de lecture que nous a envoyée Daniel Cérézuelle, philosophe et exécuteur testamentaire de Bernard Charbonneau, pour partager sa surprise devant la convergence/divergence entre Ernst Jünger (1895-1998) et Jacques Ellul (1912-1994). Entre un « conservateur révolutionnaire » allemand des années 1930 (Le Travailleur, 1932), et un « anarchiste chrétien » gascon des années 1950 (La Technique ou l’enjeu du siècle, 1954 ; Le Système technicien, 1977). Ayant lu Le Travailleur il y a quelques années, nous ne pouvons qu’être d’accord pour dire que Jünger préface d’une vingtaine d’années, de manière positive et apologétique, l’analyse négative et apocalyptique d’Ellul sur « la Technique » ; comme l’avers et le revers d’une même pièce. Jünger est un prophète du machinisme totalitaire. L’un des plus (...)

    #Documents
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/ju_nger_et_la_technique.pdf

  • La France teste le premier avion hypersonique Ryabov Kirill - Topwar.ru

    Il y a quelques années, la France lançait son propre programme hypersonique dont le but ultime est de créer des armes fondamentalement nouvelles. À ce jour, sur ordre du département militaire, un avion expérimental VMaX a été développé, conçu pour tester de nouvelles technologies. L’autre jour, il a fait son premier vol et a démontré ses vraies caractéristiques. À présent, le client et l’entrepreneur étudient les résultats du premier vol et élaborent des plans pour l’avenir.

    Développement expérimental
    Le développement de « l’avion de manœuvre expérimental » Véhicule Manœuvrant eXpérimental (VMaX) a été annoncé pour la première fois par le ministère français des Armées en janvier 2019. Comme indiqué à l’époque, l’objectif du projet est de créer et de tester de nouvelles technologies. . À l’avenir, l’expérience du projet VMAX pourra être utilisée pour créer des systèmes de frappe à part entière pour l’armée.

    La gestion globale du programme VMaX a été assurée par la Direction Générale de l’Armement du Ministère de la Défense (DGA). Le développement et la construction ont été confiés au groupe Ariane (coentreprise entre Airbus et Safran). La partie recherche du projet a été assurée par le Centre National de Recherche Aérospatiale ONERA.

    Selon les plans initiaux, le développement du projet et la construction du premier produit VMaX, suivis de la préparation des tests, auraient dû prendre moins de trois ans. Le premier lancement de test était prévu pour fin 2021. Apparemment, le projet s’est avéré plus difficile que prévu et les principales étapes ont dû être déplacées vers la droite. Comme il est maintenant clair, l’assemblage d’un avion expérimental n’a été achevé que cette année. La préparation des tests a également eu lieu dans un passé récent.

    Le premier lancement test de l’appareil VMaX a eu lieu le soir du 26 juin sur le terrain d’entraînement de Biscarrosse (Rég. Aquitaine) dans le sud-ouest de la France. Le décollage, le lancement sur la trajectoire calculée et l’accélération à la vitesse requise ont été assurés par une fusée géophysique rééquipée d’un des modèles disponibles.


    Lancement de fusée. Photo DGA

    Le lancement a été effectué en direction de l’océan Atlantique. Après avoir volé le long d’une trajectoire donnée, le prototype est tombé à l’eau. Une traînée d’une fusée et d’un avion a été observée dans les régions du sud de la France et du nord de l’Espagne.

    Selon un communiqué de la DGA, de nombreuses nouvelles technologies ont été utilisées pour préparer ces tests. Des problèmes techniques sans précédent ont été résolus, ce qui permettra de poursuivre le développement du programme national hypersonique. De plus, selon les résultats de ces tests, la France est entrée dans un cercle restreint d’États capables de créer des avions hypersoniques.

    Problèmes techniques
    Le département militaire et les développeurs du projet VMaX n’ont pas encore dévoilé l’apparence de l’appareil expérimental et n’ont pas nommé ses caractéristiques exactes. Le potentiel de ce produit en termes d’adaptation de la conception pour résoudre des missions de combat spécifiques reste également inconnu. Cependant, il existe certaines informations pour aider à construire une vue d’ensemble.

    Selon les versions les plus populaires, le prototype VMaX est un planeur hypersonique sans son propre système de propulsion. Le vol s’effectue uniquement grâce à l’énergie reçue lors de l’accélération due au lanceur. L’apparence de l’appareil est cachée, mais on peut supposer qu’il ne présente pas de différences fondamentales par rapport aux équipements étrangers de cette classe.

    Le lancement a été effectué à l’aide d’une fusée géophysique, dont le type n’a pas été nommé. Il a placé le compartiment de tête sous la forme d’un carénage avec un VMaX hypersonique à l’intérieur. Le centre ONERA dispose de missiles de plusieurs modèles aux caractéristiques différentes. Sur la base de leurs paramètres, on peut supposer que l’avion expérimental a une longueur pouvant atteindre plusieurs mètres et une largeur/diamètre disproportionnellement petit. Poids maximal - 150-200 kg.

    Les responsables ont précédemment divulgué des objectifs de vitesse anémométrique. Selon certaines déclarations, VMaX devrait voler à une vitesse supérieure à Mach 5. Selon d’autres sources, ce paramètre dépasse 6 XNUMX km / h. Les caractéristiques d’altitude n’ont pas été divulguées, mais il est clair que la partie hypersonique du vol se déroule dans la stratosphère.


    Vraisemblablement une traînée de condensation de VMaX. Télégramme photo / "Pétrel nucléaire"

    Des photographies et des vidéos de spectateurs du vol montrent la traînée comme une ligne blanche incurvée. Sa forme peut s’expliquer par l’influence des courants d’air ou par les manœuvres de l’avion sur les trajectoires. Apparemment, VMaX dispose d’un pilote automatique à part entière avec des systèmes de navigation et des commandes. Sans perte importante d’énergie cinétique, le planeur doit effectuer des manœuvres simples d’altitude et de cap. On ne sait pas dans quelle mesure il peut s’écarter de la trajectoire d’origine.

    Un avion hypersonique doit transporter une certaine charge utile. Dans le cas d’un démonstrateur technologique, seuls les équipements de contrôle et les moyens d’enregistrement/transmission des données sont nécessaires. Avec la poursuite du développement du projet, l’ogive remplacera ces dispositifs.

    Plans pour l’avenir
    Dans un avenir proche, le ministère de la Défense, le groupe Ariane et l’ONERA étudieront les résultats du premier lancement test et en tireront les conclusions nécessaires. Ensuite, il est prévu de développer une version améliorée du projet existant avec des caractéristiques techniques accrues. Un tel appareil a été mentionné à plusieurs reprises sous le nom de VMaX-2.

    Les essais de la deuxième version de la cellule hypersonique devraient avoir lieu en 2024-25. Sur la base des résultats de cet événement, le client et les développeurs tireront à nouveau des conclusions, ainsi que détermineront l’avenir de l’ensemble du programme et de la direction. Si le département militaire prend une décision appropriée, le programme VMaX sera développé et conduira probablement à l’émergence d’un système de missile hypersonique à part entière.

    La manière exacte dont les développements du projet VMaX actuel peuvent être utilisés n’a pas encore été signalée. Selon diverses estimations, l’ogive de planification peut être utilisée comme charge utile pour les missiles balistiques sous-marins. Dans ce cas, la seule composante des forces nucléaires stratégiques françaises recevra des capacités fondamentalement nouvelles et améliorera considérablement son potentiel.

    https: //topwar.ru/uploads/posts/2023-06/vmax-2.jpg
    Concept de cellule hypersonique Raytheon

    Cependant, le calendrier de la mise en œuvre de tous les travaux nécessaires est toujours en question. Le projet VMaX-2 sera mis à l’essai au plus tôt deux ans plus tard, après quoi il faudra un certain temps pour analyser ses résultats et élaborer d’autres plans. Le développement d’une ogive à part entière et, éventuellement, de SLBM pour celle-ci durera encore plusieurs années. En raison du long temps de développement, les porteurs de promesses оружия, très probablement, ce ne seront pas les SNLE actuels de type Triomphant, mais les prometteurs navires SNLE 3G, dont le développement a commencé dans un passé récent.

    A noter que VMaX n’est pas le seul projet hypersonique français. Ainsi, la DGA, en collaboration avec le groupe Ariane, développe un missile de croisière aéroporté de nouvelle génération prometteur ASN4G (Air-Sol Nucléaire de 4ème Génération). Ce produit sera équipé d’un statoréacteur hypersonique, en cours de réalisation dans le cadre d’une collaboration entre l’ONERA et MBDA.

    Il faudra au moins 4 à 10 ans pour développer, tester et préparer la production de la fusée ASN12G. Il est prévu d’être adopté par l’Armée de l’Air et la Marine. aviation seulement au milieu de la trentaine. Cela montre, entre autres, qu’à l’heure actuelle, les technologies clés du projet prometteur en sont aux tout premiers stades de développement.

    club hypersonique
    Ainsi, l’industrie française, mandatée par le département militaire, a non seulement développé un avion hypersonique, mais l’a également testé avec succès pour la première fois. Cela démontre son potentiel et ses capacités, et introduit également la France dans un "club" étroit de pays dotés de technologies hypersoniques.

    La poursuite du développement des développements existants au cours des prochaines années devrait conduire à l’émergence d’au moins deux modèles d’armes fondamentalement nouvelles à hautes performances. On ignore encore s’il sera possible de créer de nouveaux missiles. Cependant, la question du prestige national dans ce contexte a déjà été résolue - la France a montré ses capacités technologiques.

    #France #Aviation #hypersonique #armes #VMAX #DGA #ONERA #technologies #Ariane #Airbus #Safran #ASN4G

    Source : https://fr.topwar.ru/220474-francija-vpervye-ispytala-giperzvukovoj-letatelnyj-apparat.html