• #Violences, #interpellations_abusives... : le retour d’un #maintien_de_l’ordre qui sème le chaos

    Alors que le recours au 49-3 a entraîné une multiplication des rassemblements et actions spontanés partout en France, le #dispositif_policier a renoué avec ses travers : #interpellations_massives et mal fondées, violences gratuites, #mépris des libertés fondamentales.

    Les #manifestations unitaires, intersyndicales et globalement pacifiques qui ont rythmé les deux derniers mois ont fait long feu. Elles n’ont ni fait capoter la réforme des retraites, ni infléchi ses modalités. Les responsables syndicaux comme les simples manifestants ont eu beau mettre en garde l’exécutif contre les conséquences de sa sourde oreille – un risque d’exaspération populaire, de « radicalisation » du mouvement et de violences –, il n’a rien fait de cet avertissement.

    Le 49-3 dont personne ne voulait a bien eu lieu, jeudi 16 mars. Depuis, les #rassemblements_spontanés, #blocages, actions coup de poing et #cortèges_sauvages fleurissent partout en France. Comme toujours en pareil cas, des #forces_de_l’ordre sûres de leur légitimité et sujettes à une légère panique mettent un point d’honneur à endiguer tout ce qui déborde du cadre. Lundi 20 mars, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a dénoncé « une augmentation de la #répression des manifestants qui n’est pas justifiée ».

    Depuis jeudi, la majorité des 61 compagnies de #CRS sont missionnées sur le maintien de l’ordre, en particulier à #Paris, #Nantes, #Rennes, #Bordeaux, #Marseille, #Lyon et #Dijon. « Les missions qui relevaient du plan national de sécurité renforcée notamment à Calais ou à Marseille, pour lutter contre la drogue ou l’insécurité, sont passées aux oubliettes, explique un responsable syndical chargé des CRS au niveau national. La priorité pour Darmanin, c’est de sécuriser Paris et les sites institutionnels sensibles comme l’Élysée, et le mot d’ordre est de “disperser tout mouvement non déclaré”, donc illégal. »

    Ce policier n’a pas souhaité témoigner sous son identité. « La situation est difficile. Le jeudi, je manifeste contre cette réforme que je trouve violente, confie-t-il, et je vais continuer », dit-il avant d’ajouter au sujet du 49-3 : « Était-ce vraiment utile vu le déferlement de #colère que cela a provoqué ? »

    « On est à la veille d’une insurrection. J’ai peur qu’un de mes gars tue un manifestant », confie un commandant de compagnie de CRS à Mediapart. « J’espère que la motion passera et que la dissolution de l’Assemblée sera prononcée. On reviendrait ainsi à une gestion plus démocratique du pays. » Ce haut gradé qui dirige près de 70 hommes précise que ce sont les préfets qui transmettent les ordres du ministre.

    « Pour le moment, ceux que j’ai reçus en participant au maintien de l’ordre, dans deux villes importantes, restent relativement “républicains”. Mais il n’y a aucune garantie qu’un drame ne se produise pas », rappelant qu’un CRS a sorti un fusil HK G36 à Nantes, lors de la manifestation du 18 mars.

    « C’est évidemment dangereux et inquiétant que cela ne questionne pas davantage dans nos rangs. Cela montre que des policiers ne sont absolument pas résilients. C’est pour cela que le président s’amuse à un jeu très dangereux qui peut se terminer par un drame, que je redoute : le décès d’un manifestant. »

    « On a été entraînés pour la “percussion” »

    La semaine du 49-3, Mathieu* était, avec sa compagnie de CRS, à Châteaudun, près d’Orléans, pour un « #recyclage », c’est-à-dire une remise à niveau organisée chaque semestre. Le vendredi soir, ces CRS ont été « appelés en renfort pour intervenir dès lundi à Paris ». Pour la seule journée de lundi, plus de trente unités mobiles, CRS et escadrons de #gendarmerie, sont déployées à Paris, soit près de 2 000 fonctionnaires.

    « Depuis le 49-3, le maintien de l’ordre se durcit nettement face aux rassemblements spontanés. Nous avons d’ailleurs été formés durant notre semaine de recyclage à aller davantage au contact des “#nébuleuses”, des #black_blocs », explique-t-il. « On a été entraînés pour la “#percussion”, une technique plus offensive. Dès qu’on les repère, on n’attend pas, on intervient sur eux. »

    Mathieu ne cache pas son embarras sur le contexte actuel et la difficulté de « charger de simples manifestants, dont la cause est juste ». Après les sommations, « si les manifestants restent sur notre passage, il n’y a plus de distinction. Il peut y avoir des dommages collatéraux ».

    Malgré plus de vingt ans d’expérience dans le maintien de l’ordre, Mathieu appréhende cette semaine. « Ce n’est pas tant pour moi, qui suis formé et protégé, mais pour ceux qui manifestent. Sur les rassemblements sauvages à Paris, ça arrange la préfecture de faire appel aux #Brav-M [#Brigades_de_répression_de_l’action_violente_motorisée – ndlr]. Non seulement ils sont utilisés pour intervenir très vite en moto, ce qui peut être terrorisant, mais le préfet a une mainmise directe sur eux contrairement à nous CRS, où on a un commandant ou un capitaine qui relaie les ordres du commissaire sur le terrain et qui peut les adapter. »

    Les Brigades de répression des actions violentes motorisées, Mathieu les a vues à l’œuvre pendant les manifestations des « gilets jaunes ». « Ils mettent le bordel plus qu’autre chose. Ils matraquent dans tous les sens. Après ce sont des collègues parfois mais on n’a pas le même état d’esprit. Il y a pas mal de policiers passés par la BAC dans leur rang et formés à aller au contact, peu importe qui ils ont en face. C’est cela le danger. »

    À Paris, le retour de la BRAV-M

    Les dernières semaines ont marqué un glissement progressif dans l’attitude des forces de l’ordre à Paris. Le 20 janvier dernier, le préfet de police #Laurent_Nuñez revendiquait de tenir ses troupes à distance des cortèges : « Je ne veux pas qu’on nous accuse de faire dégénérer les manifestations. De la sorte, on ne nous voit pas. Ça évite que les militants ultras qui cherchent à en découdre avec les forces de l’ordre ne viennent au contact. En contrepartie, je demande à nos effectifs d’être extrêmement réactifs. Dès la moindre dégradation, ils doivent intervenir. À chaque fois, nous intervenons puis nous nous retirons. »

    À la préfecture de police, certains contestaient ce choix. Les BRAV-M se seraient notamment plaintes de ne plus aller au contact, regrettant l’époque de Didier Lallement. Certaines manifestations ont toutefois été marquées par de violentes charges. Dès le 19 janvier, un jeune photographe grièvement blessé lors d’une charge policière a dû être amputé d’un testicule.

    Depuis deux semaines, les témoignages et vidéos de violences policières se multiplient, de Paris à Rennes en passant par Nantes (où quatre étudiantes accusent des policiers de violences sexuelles lors d’une fouille), tandis que des centaines d’interpellations ont eu lieu. Des journalistes dénoncent aussi diverses atteintes à la liberté de la presse (entrave à leur travail, coups, bris de matériel).

    Selon une source interne à la préfecture de police de Paris, le « #durcissement » du maintien de l’ordre serait lié à « la montée en gamme des violences » de certains manifestants jusqu’ici « inconnus », qui « se radicalisent depuis le début du mouvement » et surtout « depuis le #49-3 ». Le fait que ces manifestants deviennent plus mobiles justifierait un recours accru aux compagnies d’intervention et aux policiers motorisés de la BRAV-M. 

    Mises en place au début des gilets jaunes, fin 2018, et relativement discrète depuis le début du mouvement contre les retraites, la BRAV-M a réinvesti les rues de Paris. Depuis vendredi soir, les images de ces binômes de policiers à moto – souvent comparés aux « #voltigeurs » dissous après la mort de Malik Oussekine en 1986 – matraquant à tout-va, sans raison apparente et sans distinction les manifestants, circulent sur les réseaux sociaux.

    De son côté, la source préfectorale précédemment citée met en avant les six policiers blessés samedi, « dont deux ont reçu un pavé sur la tête », sans s’exprimer sur les violences imputées aux policiers.

    Des #gardes_à_vue sans suites

    À Paris, dès l’annonce du 49-3, la place de la Concorde s’est remplie de manifestants. Le préfet de police de Paris a bien tenté d’interdire ce rassemblement, déposé à l’avance par Solidaires, mais le tribunal administratif lui a donné tort.

    À l’issue de ces quelques heures sur la place, 292 personnes ont été arrêtées à Paris (sur 310 en France). Ces interpellations, mal motivées, ont cependant débouché sur un résultat judiciaire ridicule : seules neuf personnes ont été déférées devant la justice, et encore, pour « des avertissements probatoires solennels, des classements sous condition ou encore une contribution citoyenne », écrit BFMTV. Soit les sanctions les plus basses possibles.

    64 personnes ont encore été interpellées vendredi soir à Paris, dont 58 libérées sans aucune charge au bout de quelques heures. Dans certains cas, cela a duré un peu plus longtemps. Dans une séquence filmée par le correspondant de l’agence de presse turc Anadolu, une jeune femme se débat et essaie d’expliquer qu’elle « n’a rien fait ». La scène a lieu aux environs de 21 h 45, place de la Concorde.

    « Je respire pas, s’époumone une jeune femme au visage cramoisi.

    -- Laisse-toi faire, tu respires ! », lui rétorque le policier qui l’étrangle.

    Celle qui est aussi violemment interpellée, Chloé Gence, est développeuse web du Média. Mais comme le précisera dans un communiqué son employeur, elle a l’habitude de couvrir certaines manifestations et mouvements sociaux. Selon Le Média, Chloé était en train de « capter des images » avec d’autres journalistes, vendredi soir, quand elle a été « arrêtée de manière très brutale par les forces de l’ordre ».

    Chloé Gence est ensuite conduite en garde à vue. Malgré l’assistance d’un avocat et « les preuves qu’elle couvrait bien la manifestation pour Le Média », sa garde à vue est prolongée. Dimanche, #Chloé_Gence finit par sortir du commissariat, libre, sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elle. Au bout de 40 heures…

    Un autre journaliste, #Paul_Ricaud, a subi le même sort que Chloé. Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a dénoncé samedi, dans un communiqué, ces nouvelles atteintes à la liberté de la presse. Le syndicat regrette qu’après une période durant laquelle « les relations entre forces de l’ordre et journalistes paraissaient s’être apaisées », cela ne soit plus le cas depuis le 7 mars. « Nous voyons, à nouveau, des tensions comme sous l’ère Lallement, déplore le SNJ. Les forces de l’ordre semblent désormais vouloir réprimer durement le mouvement d’opposition à la réforme. »

    Depuis samedi, il est de nouveau interdit de manifester place de la Concorde. Ce nouvel arrêté préfectoral (qui n’a toutefois pas été publié) a entraîné une dissémination des rassemblements parisiens vers d’autres lieux. Samedi soir, 169 interpellations ont eu lieu en France, dont 122 à Paris (principalement dans le XIIIe arrondissement et place de la Concorde), donnant lieu à 118 gardes à vue (dont douze mineurs). Sollicité pour connaître les suites judiciaires détaillées des interpellations du weekend, le parquet de Paris n’a pas donné suite. Depuis, la préfecture a pris un nouvel arrêté que nous publions ici.

    Ces arrestations massives, donnant lieu à un maigre résultat judiciaire, rappellent les interpellations « préventives » assumées par le parquet de Paris lors du mouvement des gilets jaunes, en 2018-2019. À l’époque, le procureur Rémy Heitz (désormais procureur général) assumait ses objectifs dans une note interne : empêcher les gardés à vue de « retourner grossir les rangs des fauteurs de troubles », quitte à les priver illégalement de liberté plus longtemps que nécessaire.

    Dans un communiqué diffusé lundi 20 mars, le Syndicat de la magistrature (classé à gauche) rappelle que « l’autorité judiciaire n’est pas au service de la répression du mouvement social », condamne « toutes les violences policières illégales » et déplore une « utilisation dévoyée de la garde à vue qui illustre les dérives du maintien de l’ordre, qui détourne l’appareil judiciaire pour le mettre entièrement à son service ».

    « #Nasses », #charges et « #intimidation »

    De son côté, le Syndicat des avocats de France dénonce une « réaction une fois de plus démesurée et particulièrement violente » face aux mouvements spontanés, citant notamment l’utilisation de la technique de la « nasse », « jugée illégale par le Conseil d’État ».

    Cette #technique_policière, consistant à encercler et retenir un groupe de manifestants sans leur laisser d’issue, avait été largement utilisée pendant les mouvements contre la loi « travail » (2016), des gilets jaunes (2018-2019), contre la loi « sécurité globale » et la précédente réforme des retraites (2019-2020). En juin 2021, le Conseil d’État avait annulé les dispositions sur la « nasse » dans le Schéma national du maintien de l’ordre (SNMO) mis au point par Gérald Darmanin un an plus tôt. Il considérait que cette technique était « susceptible d’affecter significativement la liberté de manifester et de porter atteinte à la liberté d’aller et venir » lorsqu’elle ne laisse pas d’échappatoire.

    Le Syndicat des avocats de France s’inquiète également de #charges_sans_sommation, de #coups_de_matraques aléatoires et d’une « intimidation des manifestant·es ». Il appelle le ministère de l’intérieur à « mettre un terme immédiatement à cette escalade de la violence » et les magistrats à « faire preuve d’indépendance et de responsabilité » devant les affaires qui leur sont confiées par la police.

    De nombreuses vidéos montrent aussi des membres des forces de l’ordre sans #numéro_d’identification sur leur uniforme (numéro #RIO), malgré son caractère obligatoire régulièrement rappelé par la hiérarchie.

    À Lille, le soir du 16 mars, la police a violemment chargé le cortège des Jeunes communistes faisant deux blessés graves parmi leur service d’ordre. L’un a eu des points de suture sur le crâne, le second, l’épaule fracturée. « On s’est retrouvés complètement séparés du cortège syndical, gazés devant et derrière, et finalement seuls dans les petites rues de Lille, explique Pierre Verquin, coordinateur départemental des Jeunes communistes, à Mediapart. On avait deux cents jeunes avec nous, on s’est fait charger à ce moment-là, alors que le cortège ne présentait aucun danger. Tout le monde s’est pris des coups. Les gens à l’arrière se sont pris d’énormes coups de matraque aussi. » La Ligue des droits de l’Homme (LDH) a demandé au préfet du Nord « des explications sur les dérives brutales qui ont émaillé le maintien de l’ordre à Lille en cette soirée du 16 mars ».

    Le même jour, 14 personnes sont interpellées à Rennes pour des violences, des dégradations et des pillages dans le centre-ville. À la différence de Paris, la quasi-totalité fait l’objet de poursuites. Le lendemain, le ministre de l’intérieur annonce l’envoi à Rennes de la #CRS_8, une « #supercompagnie » créée en 2021 pour répondre en urgence à des « #violences_urbaines » sur n’importe quel point du territoire.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/200323/violences-interpellations-abusives-le-retour-d-un-maintien-de-l-ordre-qui-

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    Les déclarations de deux policiers ont été ajoutées à cette métaliste de #témoignages de #forces_de_l'ordre, #CRS, #gardes-frontière, qui témoignent de leur métier :
    https://seenthis.net/messages/723573

  • Participations à l’#ordre
    Dossier coordonné par Guillaume Gourgues et Julie Le Mazier

    Ce numéro, dont vous trouverez ci-dessous la table des matières, regroupe des articles portant sur la #mobilisation de #volontaires, non professionnel·les, pour des #missions_de_sécurité ou de défense, qu’elle soit ou non tolérée, approuvée voire initiée par l’État. En explorant des contextes et des dispositifs différenciés, aussi bien au nord qu’au sud, et selon des méthodes et des approches théoriques plurielles, les articles montrent que loin de remettre en cause les prérogatives de l’État, la « participation à l’ordre » (et ses déclinaisons) constitue une #technique_de_gouvernement. Conçue pour retisser des liens sociaux, moraux ou politiques supposément défaits, en façonnant l’engagement, la « #civilité » ou le « #civisme », ou encore les #sociabilités_locales, elle vise à produire de « #bons_citoyens » ou de « #bonnes_citoyennes ». Entre logique gouvernementale et réappropriation des dispositifs par des participant·e·s à la recherche de rétributions matérielles et symboliques, cette #participation_à_l'ordre se présente comme un point nodal d’une forme de « #gouvernementalité_participative » en pleine expansion.

    « Introduction. Participations à l’ordre et participations conservatrices »
    Guillaume Gourgues, Julie Le Mazier

    « La #sécurité est-elle vraiment "l’affaire de tous" ? Les limites de la #participation_citoyenne en France dans un domaine typiquement régalien »
    Virginie Malochet

    « Quand la #gendarmerie devient participative : l’engagement des voisin·es dans les réseaux officiels de #vigilance en #France »
    Eleonora Elguezabal

    « La #surveillance a-t-elle une couleur politique ? Cercles de vigilance, capital social et compétition municipale dans des espaces périurbains en France »
    Matthijs Gardenier

    « Démocratiser le fusil. L’imagination composite d’une #citoyenneté_coercitive en #Ouganda »
    Florence Brisset-Foucault

    « #Policiers_vigilants et #vigilants_policiers. #Community_policing et division du travail policier en milieu urbain au #Malawi »
    Paul Grassin

    « Hiérarchies sociales, réforme morale et précarité économique au sein de l’#Oodua_People’s_Congress : de l’expérience vigilante radicale au travail de sécurité à #Lagos (#Nigeria) »
    Lucie Revilla

    « La certification d’un #citoyen_secoureur en #Chine contemporaine. Établir et représenter a posteriori la vertu d’un acteur au sein d’une arène de droit »
    Chayma Boda

    « Lecture critique. Participer à la modération sur les #réseaux_sociaux : définir, appliquer et contester les règles »
    Romain Badouard

    https://www.cairn.info/revue-participations-2021-1.htm
    #revue #ordre_public

    ping @davduf

  • Le Conseil d’Etat juge illégal le recours à la « technique des nasses » par les forces de l’ordre lors des manifestations
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2021/06/10/le-conseil-d-etat-juge-illegal-le-recours-a-la-technique-des-nasses-par-les-

    Le Conseil d’Etat a annulé, jeudi 10 juin, quatre dispositions phares du schéma national de maintien de l’ordre sur lequel il avait été saisi par plusieurs syndicats et associations. Parmi elles, la très sensible « technique des nasses », utilisées pour encercler des groupes de manifestants. —« Si cette technique peut s’avérer nécessaire dans certaines circonstances précises, elle est susceptible d’affecter significativement la liberté de manifester et de porter atteinte à la liberté d’aller et venir »—, note le Conseil d’Etat dans son communiqué. « Le Conseil d’Etat annule ce point car rien ne garantit que son utilisation soit adaptée, nécessaire et proportionnée aux circonstances », est-il précisé dans le communiqué.

    [...]
    S’agissant de la presse, l’instance considère que les journalistes « n’ont pas à quitter les lieux lorsqu’un attroupement est dispersé » et qu’ils n’ont pas « l’obligation d’obéir aux ordres de dispersion » des forces de l’ordre. « Les journalistes doivent pouvoir continuer d’exercer librement leur mission d’information, même lors de la dispersion d’un attroupement. »

    (...) Concernant la technique de la « nasse », dite de « l’encerclement », le ministère a estimé que le Conseil ne l’interdisait pas mais demandait « que les conditions d’emploi soient précisées ». « Le gouvernement va s’y employer », affirme le ministère.

    (...) A Beauvau, on a relevé que la juridiction administrative précisait en outre que les journalistes « ne devaient pas faire obstacle aux forces de l’ordre ».

    #police #maintien_de_l'ordre

    • Maintien de l’ordre : le désaveu politique du Conseil d’Etat
      https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2021/06/11/le-conseil-d-etat-annule-quatre-dispositions-du-schema-national-du-maintien-

      Quatre dispositions du schéma national du maintien de l’ordre ont été annulées par la juridiction. Parmi celles-ci, la pratique de la « nasse », qui consiste à encercler les manifestants, a été jugée jeudi illégale car insuffisamment précise.

      C’est un camouflet pour le ministère de l’intérieur. Dans une décision rendue publique, jeudi 10 juin, le Conseil d’Etat a annulé quatre dispositions majeures du schéma national du maintien de l’ordre (SNMO), la « bible » des forces de sécurité en matière de gestion des manifestations. La réflexion autour de cette nouvelle doctrine, lancée en juin 2019 par Christophe Castaner, alors ministre de l’intérieur, avait été parachevée quinze mois plus tard – avec une année de retard sur le calendrier prévu – le 16 septembre 2020, à l’occasion de la publication d’un document de 29 pages.

      Le texte, aux dires des associations, avait été formalisé « sans réelle concertation ni transparence » dans le but de doter police et gendarmerie de règles d’action communes après des mois d’affrontements avec les « gilets jaunes ». Dès sa parution, il avait été critiqué, notamment en raison de la consécration du recours à des services non spécialisés – brigades anticriminalité, brigades de recherche et d’intervention ou de répression de l’action violente – dans les opérations de maintien de l’ordre, ou de la confirmation d’usage des grenades de désencerclement et des lanceurs de balles de défense (LBD) à l’origine de dizaines de mutilations et de blessures graves, essentiellement entre 2018 et 2019.
      Lire aussi Le ministère de l’intérieur dévoile la nouvelle doctrine du maintien de l’ordre

      Défense de la liberté d’informer
      Les plus vives dénonciations, portées par une quarantaine d’associations dont la Ligue des droits de l’homme (LDH), le Syndicat de la magistrature (SM) ou le Syndicat national des journalistes (SNJ), visaient également des pratiques considérées comme gravement attentatoires aux libertés publiques, parmi lesquelles celle de la « nasse », consistant à encercler des protestataires un temps indéfini, et dont l’usage était devenu quasi systématique en cas de manifestation d’ampleur. Si le SNMO validait son recours « utile, sur le temps juste nécessaire (…) aux fins de contrôle, d’interpellation ou de prévention d’une poursuite des troubles », le Conseil d’Etat a purement et simplement annulé cette disposition en considérant qu’elle n’encadrait pas de manière suffisamment précise les cas dans lesquels il était possible de mettre en œuvre cette technique.
      C’est cependant en matière de défense de la liberté d’informer que la juridiction suprême de l’ordre administratif s’est montrée la plus incisive en rappelant son caractère essentiel à la vie démocratique « en ce qu’elle permet de rendre compte des idées et opinions exprimées et du caractère de cette expression collective ainsi que, le cas échéant, de l’intervention des autorités publiques et des forces de l’ordre ». Et en annulant trois mesures emblématiques relatives au travail des journalistes lors des manifestations.

      Le SNMO prévoyait ainsi que le port d’équipements de sécurité par des reporters soit assorti d’éléments d’identification et n’induise aucune « infraction ou provocation ». Cette obligation aux termes « ambigus et imprécis » ne relève pas, a estimé le Conseil d’Etat, de la compétence du ministre de l’intérieur, auquel il n’appartient pas davantage « d’édicter ce type de règles à l’attention des journalistes comme de toute personne participant ou assistant à une manifestation » .

      Idem en matière d’obligation faite aux journalistes de quitter les lieux d’une manifestation après un ordre de dispersion. Balayant cette injonction, le Conseil d’Etat a jugé la mesure entachée d’illégalité. Aussi, pour « rendre compte des événements qui s’y produisent », les journalistes peuvent-ils « continuer d’exercer librement leur mission lors de la dispersion d’un attroupement sans être tenus de quitter les lieux, dès lors qu’ils se placent de telle sorte qu’ils ne puissent être confondus avec les manifestants et ne fassent obstacle à l’action des forces de l’ordre ».

      Enfin, en réservant aux seuls journalistes « accrédités auprès des autorités » un droit d’accès au canal d’informations dédié des forces de l’ordre lors de manifestations, sans autre forme de précision, le SNMO aurait porté « une atteinte disproportionnée à la liberté de la presse et à la liberté de communication ». La disposition a également été annulée.

      Arrêt jugé trop timide

      Pour les associations, une telle décision apparaissait loin d’être acquise. Au cours de la procédure, le rapporteur public, dont les conclusions préfigurent en règle générale la position du Conseil d’Etat, n’avait, en effet, rien trouvé à redire aux dispositions soumises à l’examen du juge administratif suprême, se bornant à requérir l’annulation des conditions imposées au port d’équipements spéciaux par les journalistes. « Le Conseil d’Etat, se félicite Me Patrice Spinosi, qui intervenait au nom du SNJ et la LDH, a clairement mis un coup d’arrêt à la volonté caractérisée du gouvernement de fragiliser l’indépendance de la presse. Un journaliste n’est pas un manifestant, il est là pour informer. Sans lui, il n’y a plus de regard. »

      Plusieurs associations se montrent toutefois déçues par l’arrêt, jugé trop timide. Eric Mirguet, directeur du pôle programme et plaidoyers de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, une ONG partie à la procédure, déplore ainsi « une décision a minima » . L’interdiction des nasses, notamment, « est basée sur la seule liberté de manifester alors que c’est aussi une pratique dangereuse qui peut porter atteinte à l’intégrité physique des personnes qui y sont soumises, qui est indiscriminée en ce qu’elle s’applique à des individus ciblés sur leur seule présence dans un lieu donné et non des actes qu’on leur reprocherait ».

      Parmi d’autres, l’association, qui a publié en mars 2020 un volumineux rapport d’observation sur les conditions du maintien de l’ordre, fruit d’une année de travail sur le terrain, estime que le Conseil d’Etat « a fait le choix de taire ces préoccupations » . Jeudi dans la soirée, le ministère de l’intérieur a fait savoir que « des modifications seront apportées pour permettre d’atteindre les objectifs voulus par le texte, tout en respectant les orientations de la décision rendue par le Conseil d’Etat », qui a validé « la très grande majorité du texte ».

  • Les panneaux muraux des “Catégories de mots“ appartenant à “La #grammaire en couleurs©“, de C. et M. Laurent

    De la pratique d’une grammaire inductive à la maîtrise de l’orthographe grammaticale et de la langue. Faire faire de la grammaire autrement, en accordant aux apprenants la confiance qu’ils méritent.

    Parallèlement à notre expérience personnelle de praticien, différentes études montrent que les insuffisances en orthographe grammaticale vont la plupart du temps de pair avec des connaissances grammaticales bien trop floues.

    Conformément à cette réalité, notre thèse est que la compréhension du système orthographique français et sa maîtrise à l’écrit doivent passer par l’acquisition préalable des notions de grammaire nécessaires.

    Encore faut-il, au plan de la conduite de la classe ou des cours, que l’enseignant dispose d’outils pertinents permettant de faire construire les savoirs et savoir-faire nécessaires.


    https://www.uneeducationpourdemain.org/les-panneaux-muraux-de-la-grammaire-en-couleurs-de-christian
    #pédagogie #écriture #grammaire_en_couleurs #technique_d'apprentissage

    • Ecrire dans l’#enseignement supérieur - Des apports de la recherche aux outils pédagogiques

      Consacré à la formation à l’écrit dans l’enseignement supérieur, cet ouvrage répond à des attentes très actuelles : si l’on sait aujourd’hui que les étudiants ont besoin de développer encore leurs compétences écrites, les enseignants n’ont pas toujours la formation requise pour satisfaire ces besoins. Il vise à mettre en perspective les avancées de la recherche dans le champ foisonnant des littéracies universitaires - champ qui réunit des spécialistes à l’échelle internationale - et la formation à l’écrit dans le cadre des activités pédagogiques au niveau supérieur.
      Il s’agit donc de lier systématiquement les dimensions « recherche » et « terrain » . Les démarches pédagogiques proposées ont en commun de favoriser l’implication des étudiants en mettant en oeuvre une approche inductive de la connaissance. L’ouvrage est construit en deux parties. Composée de cinq chapitres, la première partie porte sur des aspects complémentaires du travail sur l’écrit et propose une réflexion didactique et des outils pédagogiques pour la classe : - Chapitre 1 : Les défis de l’enseignement supérieur et l’état des recherches sur les littéracies universitaires - Chapitre 2 : Travailler le texte : ponctuation, anaphores et collocations - Chapitre 3 : Travailler la cohérence du texte - Chapitre 4 : Ecriture créative et construction de connaissances à l’université - Chapitre 5 : Ecrire en tant qu’apprenti chercheur Proche du format « manuel » , la seconde partie de l’ouvrage présente de manière complète et détaillée un scénario pédagogique centré sur un aspect particulier de l’enseignement de l’écrit : l’orthographe et la grammaire.
      Ainsi, le praticien trouvera dans cette partie toute la matière nécessaire à une mise en oeuvre pédagogique effective dans sa classe.


      http://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100756800
      #enseignement_supérieur
      #livre

    • En fait, @bce_106_6, c’est des méthodes qui sont très intéressantes.
      J’ai vu les résultats de la première méthode mise en place par Gattegno qui s’appelle « #silent_way », utilisée par l’association Camarada à Genève. Notamment une méthode intéressante pour l’apprentissage des langues étrangères pour un public peu ou pas du tout alphabétisé :

      Une approche collective et des parcours personnalisés

      Dans la mesure des places disponibles, il est proposé à chacune un programme à la carte de 3, 6 ou 9 heures par semaine, selon ses besoins, sa disponibilité et sa situation personnelle.

      Les cours de français, organisés en 4 niveaux (2x3h/sem), posent les bases de la communication orale et écrite. L’accent est mis sur la capacité à communiquer : comprendre et s’exprimer. L’approche gattegno permet une entrée dans l’apprentissage de la langue par la phonétique. La prononciation est au cœur du processus, car une bonne discrimination auditive permet aussi d’écrire avec plus de précision.
      L’approche Gattegno

      Aux rectangles de couleurs sont associés les différents sons ; pour le français : 17 sons voyelles et 20 sons consonnes. Ils sont ensuite associés aux différentes manières de les lire et de les écrire pour constituer les mots (niveau 1), puis les phrases (niveau 2), puis les textes (niveau 3) selon les référentiels de compétences du C9. L’approche gattegno offre un code de communication commun bien adapté à la diversité de nos apprenantes (langues maternelles et niveaux de scolarité).

      http://www.camarada.ch/formation-et-integration/sub-page

      Expliquer les concepts qui sous-tendent le Silent Way

      Le Silent Way est généralement défini comme une méthode d’enseignement des langues étrangères dans laquelle les enseignants sont silencieux la plupart du temps et utilisent des réglettes et des tableaux comme leurs principaux instruments d’enseignement. Bien que les enseignants Silent Way utilisent les réglettes et les tableaux la plupart du temps, il peut y avoir de l’enseignement Silent Way sans ces outils, de même qu’il peut y avoir des enseignants qui utilisent les outils conseillés mais qui ne suivent pas vraiment le Silent Way

      La confusion se produit lorsque l’on comprend le Silent Way comme une méthode d’enseignement plutôt que comme une approche de l’enseignement.

      Une méthode se réfère à « un plan d’ensemble pour la présentation ordonnée du matériel de la langue, dont aucune partie ne contredit (et tout est fondé sur) l’approche choisie. Une approche est axiomatique, une méthode est une procédure. » (E. Anthony, « Approach, method and technique, » English Language Teaching)

      Une approche se réfère à « un ensemble d’hypothèses corrélatives qui traitent de la nature de la langue et de la nature de l’enseignement et de l’apprentissage de la langue. Une approche est axiomatique… Elle établit un point de vue, une philosophie… » (Anthony). Caleb Gattegno utilisa la même approche de l’enseignement pour les mathématiques, la lecture et l’écriture, les langues et d’autres sujets scolaires. Je considère que la caractéristique commune à toutes ces approches est ce que Gattegno a appelé « La subordination de l’enseignement à l’apprentissage. » Le Silent Way est le nom qu’on donne à la subordination de l’enseignement à l’apprentissage lorsqu’elle est appliquée aux langues étrangères. La subordination de l’enseignement à l’apprentissage signifie qu’on focalise son enseignement sur des besoins de l’apprenant. Gattegno avait coutume de dire « J’enseigne aux personnes et elles apprennent la langue. » Ceci signifie que l’enseignant et l’élève se concentrent sur des choses différentes pendant la leçon. C’est la tâche des élèves de gérer leur apprentissage ; c’est le travail de l’enseignant de travailler sur les élèves en présentant la langue de telles façons qu’elles forcent la prise de conscience et la présence à l’instant.

      Dans une classe Silent Way, la subordination de l’enseignement à l’apprentissage peut être mise en ouvre selon la séquence suivante :

      L’élève fait une expérience avec la langue. Il produit une phrase, une construction grammaticale, une combinaison de sons.
      L’enseignant donne un feed-back au sujet de l’expérience en indiquant la présence d’une erreur ou d’une imperfection. Ce feed-back représente l’expérience ou essai de l’enseignant. Notez que le feed-back n’inclut jamais la correction de la faute mais uniquement une indication d’où elle se trouve.
      L’élève fait une expérience supplémentaire en essayant de se corriger, ce qui fournit un feed-back à l’enseignant.
      L’enseignant déduit de la phrase produite si son essai était approprié ou utile.
      Le cycle continue jusqu’à ce que la production de l’élève soit adéquate, correcte et vraie.

      https://www.uneeducationpourdemain.org/expliquer-les-concepts-qui-sous-tendent-le-silent-way

    • Aller @CDB_77, je te présentes mes excuses.

      Il y avait des tableaux de ce genre dans mon livre de français, quand j’apprenais à lire.
      Cependant, ils étaient moins importants en taille, moins sec.

      Je vais essayer de les retrouver dans les brocantes.

  • Interrotron: an Interviewing Tool Essential to the Documentaries of Oscar Winner Errol Morris

    One of the most crucial pieces to a great documentary is the interview. In post production you will ground your edit around a transcription of what these people have to say about your subject. When you are performing the interview, you obviously want the subject looking straight at you to achieve a human connection and better result. But what if you want to connect your subject to the audience more... how would you go about making the connection with the subject while getting a first-person angle on them? Enter the Interrotron, a favorite device used by Oscar winner Errol Morris. Check out these clips from Fog of War, his Oscar winner that used the device:

    http://nofilmschool.com/2012/09/interrotron-errol-morris-documentary

    https://youtu.be/SfPwR00HXM0

    #cinema #interview #documentaire #technique_cinématographique #Godfrey_Reggio #visitors #Interrotron

  • Sans pétrole et sans pollution, la traction animale est une technique d’avenir - Reporterre
    http://www.reporterre.net/Sans-petrole-et-sans-pollution-la

    Paysan dans l’âme depuis qu’il a quatre ans, Philippe Kuhlmann est éleveur de bovins en Alsace. Mais sa passion, c’est la traction animale, du dressage à la conception de nouveaux outils, en passant par la pratique sur la ferme, bien sûr...

    Pour Philippe, « la #traction_animale est économiquement rentable, même si de nombreux aspects ne sont pas quantifiables ». Le tassement et l’érosion du sol sont inexistants ; l’implantation des plantes à enracinement superficiel est favorisée ; l’aménagement de chemin porteur n’est pas nécessaire et lors de la fenaison, l’altération des légumineuses est largement réduite. Quant aux frais d’assurance, de mécanique et de carburant, ils sont néants !

    Afin de moderniser la traction animale, l’éleveur fait de la recherche en autodidacte pour la mise au point de matériels, tels un élevateur ou un joug avec une matelassure incorporée, un rateau faneur ou une faneuse à fourche. Il attèle ses deux boeufs habitués en une minute, et les outils sont réalisés de manière autonome en bois, cuir et métal, avec deux artisans locaux. Il se considère comme un « passeur de mémoires », entamant la rédaction d’un manuel complet sur l’attelage des bovins.

    #agriculture

  • Olivier Rey, Une question de taille
    http://sniadecki.wordpress.com/2015/01/04/rey-question-de-taille

    Pour saisir cette notion, il faut comprendre que, très souvent, le bien ou le mal ne résident pas tant dans l’« essence » d’une chose ou d’un comportement, que dans leur dosage. C’est ainsi que pour la plupart des dispositifs, il existe un point en deçà duquel le développement est bénéfique, au-delà duquel il devient nocif et se met à desservir ceux qu’il était censé aider.

    #Olivier_Rey #Ivan_Illich #contre-productivité #convivialité #technique_conviviale #taille #mesure #juste_mesure #seuil

    • on a souvent réduit Kohr à l’éloge du petit. Il ne fait pas l’éloge du petit mais celui de la bonne taille. Pour les sociétés humaines actuelles, il situait cette bonne taille entre quelques millions et une douzaine de millions.

    • C’est marrant, j’ai eu pas mal de ce genre de pensées (sur les tailles et échelles des choses) ces derniers jours. #merci

      Il y a un paradoxe qui donne à penser : depuis deux siècles, un activisme inouï a été déployé pour transformer le monde et le rendre plus conforme aux attentes de l’être humain. Et aujourd’hui, c’est l’être humain qui est sans cesse sommé de s’adapter au monde tel qu’il va. Quand on cherche les raisons de cette inadaptation croissante de l’homme à un monde qui aurait dû lui être de mieux en mieux adapté, je pense que la cécité aux questions de taille est l’une des clés. Pour résoudre tel ou tel problème on met en œuvre d’énormes moyens, sans se rendre compte que celte énormité même pose problème. C’est ainsi que passé certains seuils, la technique ne nous libère pas, elle nous écrase.

  • Article du magazine Science et vie n°548 de mai 1963
    sur le réfrigérateur gigogne de Félix TROMBE
    http://www.collecteurderosee.fr/article%20science%20et%20vie%20numero%20548/article%20science%20et%20vie%20numero%20548.html

    « Si au matin, après une nuit claire, la campagne se pare de rosée ou de givre, c’est que le sol a rayonné pendant la nuit sa chaleur du jour alors que la température de l’air a bien moins varié. D’où différence de température entre sol et air, d’où condensation sur les points froids. Mais, profanes ou physiciens, nous n’avons jamais songé à utiliser cet écart de température. Les phénomènes évidents ne sont-ils pas les moins étudiés ?…Or, voici qu’en France, l’étude systématique du phénomène a fait déboucher sur de surprenantes possibilités. Une nouvelle forme d’énergie est née, elle est française, elle est universelle… ».

    J’ai pas tout compris mais j’en veux un !

    #froid #énergie #frigo #technologie_appropriée

  • [ASTUCE PHOTO] La technique qui marche à tous les coups pour capter le regard
    http://www.photo-tuto.fr/apprendre-la-photographie-2/astuce-composition

    Aujourd’hui vous allez apprendre une astuce qui marche à tous les coups pour capter le regard de votre audience là où vous le souhaitez sur votre photo. Cette astuce nous l’avons déjà évoquée sur Photo Tuto (comme dans notre tutoriel précédent sur John Legend) mais aucun post ne lui avait encore été dédié. Nous allons […]

    #Apprendre_la_photo #apprendre_la_photo #apprendre_la_photographie #astuce_composition #cadre_dans_le_cadre #technique_composition #tuto_photo #tutoriel_photo

  • HTML5 CSS3 and Bootstrap Visual Layout Editor - Invokator
    http://invokator.com

    Invokator is an online, front-end visual editor for Bootstrap that helps you create elegant CSS or beautiful templates for any Bootstrap-compatible environment.

    Bon, on peut être contre la surcouche lourde des #frameworks html, n’empêche à force d’attendre vainement un outil souple pour éditeur d’images (Pshp ou Gimp) celui-ci arrive par la porte du html/css3, impressionnant !

    Via http://css.4design.tl

    #technique_web