• #Virginia_Eubanks : « La dégradation de la #protection_sociale produit des expériences traumatiques »
    https://lvsl.fr/virginia-eubanks-la-degradation-de-la-protection-sociale-produit-des-experience

    Après Automating Inequality. How High-Tech Tools Profile, Police and Punish the Poor (2018), consacré à la façon dont, sous couvert d’objectivité, les technologies déployées dans l’État social américain excluent et surveillent les pauvres, la journaliste et universitaire Virginia Eubanks interroge aujourd’hui de manière plus intime l’organisation sociale du #soin. Entre recueil d’histoires orales de personnes […]

    #Mirages_numériques #Société #Validisme

    • La fin des années 1960 aux États-Unis coïncide avec l’émergence d’un mouvement social massif autour de l’accès aux droits, à l’œuvre principalement de femmes noires ou afro-américaines, souvent des mères seules, ces femmes que des règles discriminatoires ont longtemps privées de leurs droits. Le mouvement a accru l’accès aux droits de manière vertigineuse : on passe de 3,2 millions de bénéficiaires des allocations familiales en 1961 à près de 10 millions en 1971. Et c’est là que la technologie entre en jeu. Le « problème » à résoudre par l’automatisation n’était autre que celui de l’égalité. Ce « problème », c’est que des personnes accédaient à leurs droits.

      [...]

      On est passés d’un modèle basé, même si de manière imparfaite, sur le care (le soin, l’accompagnement, l’attention aux personnes) à un modèle de data processing (le traitement d’informations). Les nouvelles générations de travailleurs sociaux ne comprennent même plus leur travail comme un travail de relation humaine, mais seulement comme une tâche administrative, un traitement automatisé de cas. Et les nouveaux outils facilitent cette transformation du travail social.

      #digital_poorhouse #pauvres #mérite #austérité #société_punitive #discipline #soin #numérisation #droits_collectifs #tri #scores_de_vulnérabilité #automatisation #inégalités #dette #indus #technocratie #contrôle_social

  • Diella, une IA nommée ministre en Albanie : « En quoi un agent artificiel serait-il plus intègre qu’un être humain ? »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/10/04/diella-une-ia-nommee-ministre-en-albanie-en-quoi-un-agent-artificiel-serait-

    Dans une tribune au « Monde », le professeur d’informatique Jean-Gabriel Ganascia [professeur émérite d’informatique à Sorbonne Université, membre honoraire de l’Institut universitaire de France et président du comité d’éthique de France Travail, auteur de « L’IA expliquée aux humains » (Seuil, 2024)] s’interroge sur les conséquences éthiques et politiques de la présence au gouvernement albanais d’une intelligence artificielle. Il y a, selon lui, un véritable risque que cette nomination « vise à opacifier les responsabilités, à éliminer des rivaux potentiels et à mettre à la manœuvre les grands acteurs du numérique ».

    [...]

    Par un hasard du calendrier, l’OCDE a publié un rapport très conséquent, « Gouverner avec l’IA », une semaine après l’annonce de la nomination de Diella au rang de ministre. Ce rapport examine la place que l’IA pourrait être amenée à prendre dans les #administrations afin de faciliter l’#automatisation des processus, d’améliorer les services, de limiter les fraudes, de mieux former les agents... Y sont passés en revue 200 projets d’applications dans 11 fonctions différentes de l’Etat, du pilotage des #politiques_publiques aux fonctions judiciaires en passant par les processus essentiels de l’action publique, comme la passation des marchés ou la lutte contre la corruption. Il ressort de ce rapport que la plupart de ces projets se trouvent encore à l’état d’ébauche, ou à un stade très précoce, même si l’on dispose déjà de quelques retours d’expérience précieux pour en évaluer les apports et les risques.

    Le rapport insiste sur la nécessité, dans tous les cas, de fournir aux personnels les moyens d’exercer plus rapidement, avec plus d’efficacité et de discernement, leurs responsabilités, mais surtout pas de leur substituer des machines [dit ce type qui sert de caution à Rance travail]. Là réside la distance abyssale avec le projet d’Edi Rama. L’OCDE envisage d’épauler des fonctionnaires avec une myriade d’outils pour les rendre plus conscients de leurs responsabilités, et donc plus responsables, alors qu’Edi Rama nomme autoritairement ministre un agent artificiel, en vue de supprimer les responsables. Si cet agent tranche en place et lieu d’un ministre, les citoyens disposeront-ils encore d’un recours face aux possibles injustices ?

    https://justpaste.it/2lsv7

    edit

    #IA #technocratie

  • Peter Thiel warnt : Der Antichrist will Künstliche Intelligenz regulieren
    https://www.telepolis.de/features/Peter-Thiel-warnt-Der-Antichrist-will-Kuenstliche-Intelligenz-regulieren-1

    Peter Thiel bei einem Vortrag (Bild : mark reinstein / Shutterstock.com)

    La stratégie des Thiel et Trump est une lutte contre l’antichrist. Ces milliardaires détraqués se servent de l’absence de formation et de culture de leur électorat pour répandre une vision du monde où leur richesse monstrueuse est le seul rempart contre les forces du mal. Chomsly avait raison quand il désigna Trump comme plus dangereux que Hitler.

    27.9.2025 von Bernd Müller - Mit religiösen Endzeitvisionen warnt Tech-Investor Peter Thiel vor KI-Regulierung: Wer die Technologie zügelt, bereitet dem Antichristen den Weg.

    Der Tech-Milliardär und PayPal-Mitgründer Peter Thiel hat mit einer vierteiligen Vortragsreihe für Aufsehen gesorgt: Darin warnt er eindringlich vor den Gefahren einer staatlichen Regulierung von Wissenschaft, Technologie und insbesondere Künstlicher Intelligenz (KI).

    Für Thiel ist klar: Wer KI regulieren will, ebnet dem Antichristen den Weg und riskiert nichts weniger als das Ende der Welt.

    Der Antichrist als Regulierer: Thiels düstere Prophezeiung

    In seinen vom Acts 17 Collective organisierten Vorträgen zeichnet Thiel ein apokalyptisches Bild der nahen Zukunft: Atomkriege, Umweltkatastrophen, Biowaffen und autonome Killerroboter, gesteuert von KI, werden die Menschheit an den Rand des Abgrunds bringen.

    Doch die eigentliche Bedrohung sieht er in einer Ein-Welt-Regierung, die angesichts dieser existenziellen Risiken Frieden und Sicherheit verspricht – aber in Wahrheit die Ankunft des Antichristen markiert.

    Thiel stützt sich auf die Theorie, dass der Antichrist als charismatische Person oder Organisation auftreten könnte, die ständig vor dem Weltuntergang warnt und so die Gesellschaft dazu bringt, ihr die Macht zu geben, Wissenschaft und Technologie zu regulieren. Der US-Präsident könnte ein Kandidat für den Antichristen sein, so Thiel – vermutlich, wenn er damit anfinge, die Technologien zu regulieren.

    Doch genau diese Regulierung, so Thiel, werde das Kommen des Antichristen erst recht beschleunigen.

    Geschäftsinteressen und Endzeit-Rhetorik: Thiels zwiespältige Rolle

    Was Thiels Warnungen so brisant macht, ist die Tatsache, dass er selbst massiv in jene Technologien investiert, deren Regulierung er als Werk des Antichristen brandmarkt. Als Gründer von Palantir und Risikokapitalgeber hat er ein vitales Interesse an einem unregulierten Tech-Sektor – und scheut nicht davor zurück, religiöse Ängste für seine Agenda zu instrumentalisieren.

    Kritiker sehen darin einen gefährlichen Widerspruch: Thiel profitiert von den Technologien, die er als Bedrohung darstellt, und nutzt apokalyptische Rhetorik, um berechtigte Regulierungsbestrebungen zu diskreditieren.

    Religiöser Libertarismus: Thiels politische Vision

    Doch es geht Thiel um weit mehr als seine Geschäftsinteressen. Sein religiös gefärbter Libertarismus zielt auf eine radikale Neuordnung der Gesellschaft ab: Liberale Demokratie und globale Institutionen betrachtet er als Vorstufe einer tyrannischen Weltregierung.

    Als Gegenentwurf propagiert er eine „starke Ordnung“, die sich auf den rätselhaften „Katechon“ aus der christlichen Apokalyptik beruft – eine Macht, die das Chaos aufhält.

    Gemeinsam mit Gesinnungsgenossen wie dem Monarchisten Curtis Yarvin und dem bekennenden Katholiken JD Vance, den er zum US-Vizepräsidenten machte, arbeitet Thiel an einer christlich-libertären Gegenordnung.

    Unheilige Allianzen: Wenn Glaubenseifer auf Tech-Milliarden trifft

    Thiel ist nicht der einzige Tech-Mogul, der religiöse Motive mit handfesten wirtschaftlichen Interessen verquickt. Gerade in den USA gibt es eine wachsende Allianz zwischen konservativ-religiösen Kreisen und libertären Milliardären, die gegen staatliche Regulierung Sturm laufen.

    Experten warnen vor den Folgen: Wenn Glaubenseifer auf die Milliarden und den Einfluss der Tech-Elite trifft, geraten die Fundamente der liberalen Demokratie ins Wanken. Sachliche Debatten über Regulierung werden unmöglich, wenn Giganten wie Thiel ihre Agenda mit der Autorität des Glaubens untermauern.
    Fazit: Die Gefahr der digitalen Apokalypse

    Peter Thiels Vortragsreihe ist ein Alarmsignal: Sie zeigt, wie religiös-libertäre Ideologien im Silicon Valley an Einfluss gewinnen. Unter dem Deckmantel apokalyptischer Warnungen betreibt Thiel einen Feldzug gegen jede Form von staatlicher Regulierung – insbesondere im Bereich Künstlicher Intelligenz.

    Doch seine Argumentation ist mehr als fragwürdig: Ausgerechnet jene Technologien, mit denen er sein Vermögen gemacht hat, stilisiert er nun zur Bedrohung der Menschheit. Gleichzeitig arbeitet er an einer autoritären Gegenordnung, die auf religiösem Fundamentalismus und radikaler Regulierungsfeindlichkeit basiert.

    Als einer der reichsten und best-vernetzten Tech-Investoren hat Thiel die Mittel und den Einfluss, die politische Debatte zu prägen. Seine Kritik an der KI-Regulierung ist nur ein Aspekt einer umfassenderen Agenda, die auf nichts weniger als eine Neuerfindung der westlichen Gesellschaft abzielt.

    #USA #impérialisme #fascisme #technocratie #objectivsmie #nazis #idiocratie

  • « Techno-fascisme », un mot hacké par les techno-gauchistes
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/documents/techno-fascisme-un-mot-hacke-par-les-techno-gauchistes

    Toujours en librairie : Manifeste des Chimpanzés du futur contre le transhumanisme. et De la technocratie. La classe puissante à l’ère technologique Alerte sur les réseaux sociaux. « L’extrême-droite, c’est l’autoroute vers le techno-fascisme ». Alerte à gauche et à l’extrême-gauche. « Technofascisme : le rêve libertarien ultime de la Silicon Valley. » « Le mouvement Make America Great Again (MAGA) et ses liens avec la Silicon Valley ont fait naître le "technofascisme". » Vigilance face au « (…) #Documents

    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/technofascisme.pdf

    • Et de diffuser un narratif destiné à alerter les militants du Progrès : jusqu’aux années 2015- 2020, la technologie nous a apporté prospérité, confort, intelligence et bonheur, au bénéfice de l’émancipation, de la démocratie et de l’inclusion pour toussétoutes. Mais ces bienfaisants ingénieurs ont muté en malfaisants milliardaires, décidés à pervertir leurs entreprises pour servir l’extrême-droite, la privatisation de l’État et leurs phantasmes personnels. Le numérique, c’était mieux avant. Contre la marche au technofascisme, il faut donc réguler la Tech, investir dans l’open source, se réapproprier les algorithmes au service du Bien - comme le gouvernement social-technocrate d’Allende avait tenté de le faire avec l’informatique pour gouverner le Chili en 1972 (projet Cybersyn). #Nopasaran.

      […]

      Bref, Gorz ignore ces chamailleries. Pour lui, le « fascisme » s’actualise moins dans la nostalgie du IIIe Reich que dans le mouvement réel de forces réellement agissantes. Comme Charbonneau, Illich et les naturiens d’alors, il pense la situation et le front principal : ayant saccagé le biotope terrestre, l’industrialisme et ses pilotes technocrates de tous bords nous imposeront un régime autoritaire pour une gestion rationnelle/rationnée des ressources. Il décrit la menace technofasciste suite au rapport du Club de Rome sur la croissance (1972), qui promeut un pilotage technocratique (cybernétique) de la question écologique, traitée comme un sujet « purement technique ».

      « Les limites nécessaires à la préservation de la vie seront calculées et planifiées centralement par des ingénieurs écologistes, et la production programmée d’un milieu de vie optimal sera confiée à des institutions centralisées et à des techniques lourdes. C’est l’option technofasciste sur la voie de laquelle nous sommes déjà plus qu’à moitié engagés. "Convivialité ou technofascisme". […] Le socialisme n’est pas immunisé contre le technofascisme. Il risque, au contraire, d’y basculer d’autant plus facilement qu’il perfectionnera et multipliera les pouvoirs d’État sans développer simultanément l’autonomie de la société civile. […] La domination totale de l’homme sur la nature entraîne inévitablement une domination de l’homme par les techniques de domination. En l’absence de tout autre choix, mieux vaudrait un capitalisme non nucléaire qu’un socialisme nucléaire ; car le premier hypothèquerait moins lourdement l’avenir15. »

      […]

      L’alternative au technofascisme, nous dit Gorz, ne réside pas dans un usage « progressiste », ni socialiste, des technologies, mais dans la convivialité. C’est facile à comprendre : « l’autogestion suppose des outils susceptibles d’être autogérés16 ». L’inverse d’une centrale nucléaire ou d’un datacenter. Il cite bien sûr Illich, qui nomme « conviviale » une organisation sociale préservée de la domination technologique, permettant l’autonomie personnelle.

      « L’homme a besoin d’un outil avec lequel travailler, non d’un outillage qui travaille à sa place. […] J’appelle conviviale une société où l’outil moderne est au service de la personne intégrée à la collectivité, et non au service d’un corps de spécialistes. […] Le pouvoir de décider du destin de tous se concentre entre les mains de quelques-uns. Et, dans cette frénésie de croissance, les innovations qui améliorent le sort de la minorité privilégiée croissent encore plus rapidement que le produit global17. »

      […]

      Si nécessaire, les techno-progressistes de la Silicon Valley nouent de pragmatiques alliances avec le pouvoir techno-réactionnaire. Le technofascisme ne désigne en rien ce ralliement de façade, mais leur projet commun de toute-puissance technologique, par nature totalitaire.

      […]

      Et vous, « antifascistes », combattez-vous la machine ? Ou souhaitez-vous en prendre les commandes sous prétexte de la retourner contre les « fascistes », et de la mettre « au service de tous et toutes » ?

      #André_Gorz #Ivan_Illich #technofascisme #technocratie #critique_techno #anti-industriel #écologie #démocratie #liberté

  • Missing Link : « Der große Plan »
    https://www.heise.de/hintergrund/Missing-Link-Der-grosse-Plan-10349992.html?seite=all

    Sans mentionner Ayn Rand cet article décrit quelques notions essentielles à l’origine des projets des techno-fascistes de la Silicone Valley. Les idées farfelues de la vieille anticommuniste se dessinent dans l’ombre des multinationales géantes .

    13.4.2025 von Dr. Wolfgang Stieler, Dr. Volker Zota - Elon Musk gilt als Prototyp des egomanischen und skrupellosen Tech-Unternehmers. Doch hinter seinen Eskapaden steckt wahrscheinlich eine toxische Ideologie.

    – Die Rolle von Ideologie
    – Singularität durch Superintelligenz
    – Der digitale Erlöser
    – Intelligenz
    – Eugenik
    – Transhumanismus
    – Catastrophic Risk: Die Obsession mit dem Weltuntergang
    – Effektiver Altruismus und Earn to Give
    – Longtermism: Existenz der Menschheit sichern
    – Relevanz der Ideologie heute

    Den meisten Menschen wird das Akronym TESCREAL vermutlich nicht viel sagen. Dabei hat dieser Komplex aus Transhumanismus, Effektivem Altruismus, Singularität, Catastrophic Risk (Katastrophenrisiken), Eugenik, Artificial Intelligence und Longtermism die Eliten des Silicon Valley vermutlich entscheidend geprägt, allen voran Elon Musk. Es handelt sich um eine interpretative Perspektive auf verschiedene technologische und philosophische Strömungen, die zwar im Valley präsent sind, aber nicht zwangsläufig als einheitliche Weltanschauung verfolgt werden.

    Der Philosoph Émile Torres hat den Begriff TESCREAL gemeinsam mit der KI-Kritikerin Timnit Gebru entwickelt, um deutlich zu machen, dass viel der schillernden, angesagten Ideologien aus dem Silicon Valley einen gemeinsamen Kern haben: Den tief verankerten Glauben an die angebliche Überlegenheit einer technologischen Elite gegenüber den minderwertigen Massen. Und obwohl es so aussieht, als ob die Tech-Bros im Moment vollkommen damit ausgelastet sind, die USA auszuplündern, spielt diese Ideologie noch immer eine wichtige Rolle.

    Die Rolle von Ideologie

    Ideologie zu analysieren, mag auf den ersten Blick sehr akademisch wirken – zumal ein Teil der darin enthaltenen Konzepte ein wenig bizarr sind. Es ist jedoch aus zwei Gründen wichtig: Zum einen dient Ideologie immer der Selbstversicherung und Rechtfertigung des eigenen Tuns nach Außen. Zum anderen ist Ideologie auch immer eine Art geistiger Filter, der hilft, Sinn und Struktur in die Welt zu bringen und Unwichtiges von Wichtigem zu unterscheiden. Jemandes Ideologie zu verstehen, bedeutet also auch immer, zu verstehen, wie er oder sie „die Welt sieht“. Werfen wir also einen Blick auf die unterschiedlichen Elemente von TESCREAL.
    Singularität durch Superintelligenz

    Die Anhänger der Idee einer technischen Singularität gehen davon aus, dass der technische Fortschritt der Menschheit sich im Laufe der Geschichte immer weiter beschleunigt hat. Bereits in Kürze wären die Menschen also in der Lage, eine KI zu bauen, die sich selbst verbessern kann. Ab diesem Zeitpunkt – der Singularität – sei der weitere Verlauf der technischen Entwicklung nicht mehr vorherzusagen. Aus der KI werde sich dann eine übermenschliche „Superintelligenz“ entwickeln, die im schlimmsten Fall die Menschheit vernichtet.

    Die Idee der Singularität wurde in den 1990er Jahren durch einen Artikel des Mathematikers Vernor populär und später von Ray Kurzweil weiterentwickelt. Sie fand besonders im Silicon Valley Anklang, wo sie durch Organisationen wie das Singularity Institute (heute MIRI) institutionalisiert wurde. Es ist jedoch wichtig anzumerken, dass die Singularitätstheorie zwar diskutiert wird, aber es keine empirischen Beweise für ihre unmittelbare Realisierbarkeit gibt.

    Timnit Gebru vermutet hinter dem Vorhaben keine technische, sondern eine politische Agenda. Gemeinsam mit Torres zieht sie eine historische Linie von den amerikanischen Eugenikern über die Transhumanisten zu den führenden Köpfen von OpenAI, in der es nie um die Zukunft und das Wohl der gesamten Menschheit ging, sondern darum, alles Unnütze und Überflüssige auszusortieren.

    Der digitale Erlöser

    Künstliche Intelligenz nimmt in der TESCREAL-Ideologie eine Doppelrolle ein: Sie ist gleichzeitig die größte Bedrohung und die ultimative Erlösung. Diese paradoxe Position erklärt sich aus dem fast religiösen Glauben an die transformative Kraft der Technologie im Silicon Valley.

    Bezeichnend ist, wie sich die KI-Sicherheitsforschung entwickelt hat: Statt sich auf konkrete Probleme wie Diskriminierung durch Algorithmen zu konzentrieren, beschäftigen sich prominente Forscher mit hypothetischen Szenarien einer Superintelligenz. Das von Musk mitgegründete OpenAI startete als Non-Profit-Organisation für „sichere KI“, verwandelte sich aber später in ein gewinnorientiertes Unternehmen mit Microsoft-Kooperation.

    Die Ironie: Unter dem Vorwand, eine sichere KI zum Wohle der Menschheit zu entwickeln, entsteht eine neue Machtkonzentration in den Händen derselben Tech-Elite. Wie Gebru betont, gehen die größten unmittelbaren Gefahren der KI nicht von einer hypothetischen Superintelligenz aus, sondern von ihrer Nutzung zur Verstärkung bestehender Ungleichheiten.
    Intelligenz

    Tatsächlich ist Gebru nicht die erste, die auf das schwierige Erbe der Intelligenzforschung verweist: Bereits 1981 kritisierte der Biologe Stephen Jay Gould in seinem Buch „Der falsch vermessene Mensch“ das Konzept „Intelligenz“ als objektive Messlatte für allgemeine kognitive Fähigkeiten. Dieses Konzept und die zugehörigen Tests wurde ganz wesentlich von Forschern wie Charles Spearman vorangetrieben, einem hochrangigen Mitglied der britischen Eugenischen Gesellschaft. Die statistischen Methoden, die Spearman entwickelte, entwickelte Frank Rosenblatt dann später für das erste künstliche neuronale Netz weiter.
    Eugenik

    Wie sein Lehrer, der britische Naturforscher Francis Galton war Spearman davon überzeugt, dass man durch politische Eingriffe dafür sorgen müsse, dass intelligente Menschen sich stärker vermehren als der Rest – eine Idee, die letztendlich zur Rassenlehre der Nazis führte. Doch auch nach dem Ende des zweiten Weltkriegs war die Eugenik nicht restlos diskreditiert.

    Transhumanismus

    In den 1990er Jahren entwickelte sich in den USA mit dem Transhumanismus eine Ideologie, die den Grundgedanken der Eugenik aufgriff, aber nicht mehr auf Biopolitik, sondern auf individuelle Verbesserungen durch KI oder Gentechnik setzte.

    Für Transhumanisten geht die Evolution des Menschen mithilfe von Technologie weiter. Sie glauben, dass Menschen immer stärker mit Technologie zusammenwachsen und schließlich auch ihren Geist in Computer hochladen können, um unsterblich zu werden. Viele moderne Transhumanisten distanzieren sich jedoch ausdrücklich von der Eugenik und betonen stattdessen individuelle Wahlfreiheit und ethische Verantwortung.

    Catastrophic Risk: Die Obsession mit dem Weltuntergang

    Die Beschäftigung mit existenziellen Risiken – im Jargon der Szene „xrisks“ genannt – hat sich seit den frühen 2000er Jahren zu einem eigenen Forschungsfeld entwickelt. Institutionen wie das Future of Humanity Institute in Oxford widmen sich ausschließlich der Frage, welche Ereignisse die Menschheit auslöschen könnten.

    Bemerkenswert ist die Priorisierung: Während der Klimawandel als „lediglich“ zivilisationsgefährdend eingestuft wird, gelten hypothetische Szenarien wie eine außer Kontrolle geratene KI als existenziell bedrohlich. Diese Gewichtung erklärt sich aus der Logik des Longtermism: Ein Ereignis, das die Menschheit auslöscht, verhindert die Existenz aller potenziellen zukünftigen Menschen.

    Diese Fokussierung hat konkrete Auswirkungen: Milliardäre wie Dustin Moskovitz oder Jaan Tallinn investieren Millionen in die Erforschung von KI-Risiken, während unmittelbarere Bedrohungen für lebende Menschen als weniger dringlich betrachtet werden.
    Effektiver Altruismus und Earn to Give

    Einige Transhumanisten, wie etwa Nick Bostrom, entwickelten die Philosophie des „Effektiven Altruismus“ (EA). Der Name leitet sich daraus her, dass es im Kern darum geht, so zu handeln, dass der Nutzen für die gesamte Menschheit maximiert wird — allerdings unter der Prämisse einer neoliberalen Ökonomie. Die Grundannahme: Das „knappe Gut“ Hilfe muss möglichst „gewinnbringend“ eingesetzt werden.

    Daraus folgt unter anderem das Prinzip „Earn to Give“: Weil jeder Mensch nur begrenzte Zeit und Energie hat, ist es ethisch geboten, so schnell wie möglich viel Geld zu machen, um einen Teil davon zu spenden. Traditionelle ethische Überlegungen werden von diesem Prinzip übergeregelt.

    Ein prominentes Beispiel ist Sam Bankman-Fried, der Gründer der kollabierten Kryptowährungsbörse FTX. Er folgte explizit dem „Earn to Give“-Prinzip und wurde zum Milliardär, bevor sein Unternehmen unter Betrugsverdacht zusammenbrach.

    Es sollte jedoch angemerkt werden, dass die EA-Bewegung vielfältiger ist, als oft dargestellt. Während einige Vertreter existenzielle Risiken priorisieren, konzentrieren sich viele EA-Initiativen auf aktuelle Probleme wie globale Gesundheit oder Armutsbekämpfung.

    Longtermism: Existenz der Menschheit sichern

    Während sich die EA-Bewegung zunächst auf „evidenzbasierte“ Hilfsprojekte konzentrierte, gewann zunehmend ein ideologischer Zweig an Bedeutung, der „Longtermism“ genannt wird. Die Idee: Weil in der Zukunft bedeutend mehr Menschen leben werden als bisher, bedeutet die Maximierung des menschlichen Glücks zunächst mal, die Existenz der Menschheit zu sichern.

    Longtermism darf jedoch nicht mit langfristigem Denken verwechselt werden. Wer glaubt, dass sich aus dem Nachdenken über existenzielle Risiken ein entschiedener Kampf gegen den Klimawandel ableiten lässt, der irrt. Da der Klimawandel voraussichtlich nicht zum Aussterben der Menschheit führen wird, gilt er in EA-Kreisen nicht als existenzielle Bedrohung. Ein Atomkrieg, eine von Menschen verursachte Pandemie, der Ausbruch eines Supervulkans, kaskadierendes Systemversagen und natürlich auch eine außer Kontrolle geratene Super-Intelligenz gehören dagegen ganz sicher zu den existenziellen Krisen, und sind somit auf jeden Fall zu vermeiden – wenn die Menschheit es denn schafft. Laut KI-Pionier Geoffrey Hinton könne und werde eine entsprechend intelligente KI Menschen so manipulieren, dass sie mehr Autonomie erlangt, eine Idee, die aus dem sogenannten AI-Box-Experiment stammt, das in xrisk-Kreisen seit den 2000ern diskutiert wird.

    Daraus folgt – wenig überraschend: EA hat sich seit Anfang der 2000er vorwiegend im Silicon Valley zu einer Bewegung entwickelt, die über viel Geld und Einfluss verfügt, weil sie Tech-Bros wie Peter Thiel, Elon Musk oder Sam Bankman-Fried angezogen hat. Thiel hat öffentlich erklärt, dass er nicht mehr glaube, Freiheit und Demokratie seien miteinander vereinbar – eine persönliche politische Überzeugung, die jedoch nicht notwendigerweise die Haltung aller mit TESCREAL assoziierten Personen darstellt.

    Befürworter dieser Ideologien argumentieren, dass sie rational versuchen, die größten Herausforderungen der Menschheit zu bewältigen. Kritiker wie Gebru und Torres hingegen weisen darauf hin, dass diese scheinbar rationalen Ansätze oft bestehende Machtverhältnisse reproduzieren und drängende Probleme wie Klimawandel oder soziale Ungerechtigkeit vernachlässigen.

    Relevanz der Ideologie heute

    Auf den ersten Blick scheint es so, als ob all dieser ideologischen Elemente keine Rolle mehr spielen würden. Stattdessen konzentrieren sich die Tech-Eliten jetzt auf die neoliberale Erzählung vom unfähigen und ineffizienten Staat, den man abschaffen und durch eine dynamische Struktur nach dem Vorbild eines Hightech-Unternehmens ersetzen müsse.

    Die praktischen Auswirkungen dieser Ideologie sind weitreichend: Sie beeinflussen Investitionsentscheidungen in Milliardenhöhe und prägen die Entwicklungsrichtung von Zukunftstechnologien. In der Praxis führt sie oft zu einer Privatisierung gesellschaftlicher Zukunftsfragen, bei der demokratische Prozesse durch die Visionen einzelner Tech-Milliardäre ersetzt werden. Diese Einschätzung spiegelt allerdings eine bestimmte kritische Perspektive wider, die nicht universell anerkannt ist.

    Musks Engagement spiegelt diese Ideologie in vielfältiger Weise wider: Seine Raumfahrtfirma SpaceX verfolgt mit dem Mars-Kolonisierungsprojekt die transhumanistische Vision einer multiplanetaren Menschheit, Neuralink zielt auf die direkte Verbindung von Gehirn und Computer ab, und seine KI-Aktivitäten folgen der Logik des Longtermism.

    „Was hat Musk wirklich vor?“, fragt Torres. „Ich denke, dass die offensichtlichen Antworten zwar wahr, aber unvollständig sind. Offensichtliche Antworten sind zum Beispiel: Man wird nicht zum Milliardär, wenn man nicht diese Art von größenwahnsinniger Selbstwahrnehmung hat, in der man sich in jeder Hinsicht überlegen fühlt. Und diese Leute sind extrem gierig. Wenn sie sich mit der Trump-Regierung anfreunden, ist das gut für das Geschäft, für die weitere Festigung ihrer Macht.“

    "Aber ich denke, für Leute wie Musk, und ich würde wahrscheinlich dasselbe für Jeff Bezos sagen, gibt es ein höheres Ziel. Musk hat so viele Hinweise darauf gegeben, dass Macht nicht das Endziel ist. Sogar in dieser Rede, die er gehalten hat, der sehr kurzen Rede nach der Amtseinführung von Trump, in der er den Hitlergruß zeigte. In dieser kleinen Rede sagt er: „Dank Ihnen ist die Zukunft der Zivilisation gesichert.“ Und so denke ich, dass es ein sehr starkes Argument dafür gibt, dass hinter all dem sein tieferes Ziel steht, seine transhumanistischen Projekte zu verwirklichen."

    #USA #TESCREAL #impérialisme #technocratie #fascisme #eugénisme #singularité #transhumanisme

  • « Jusqu’où ira la prochaine présidence ? Il est temps de stopper cette dérive politique et institutionnelle », Delphine Dulong, politiste
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/09/10/delphine-dulong-politiste-jusqu-ou-ira-la-prochaine-presidence-il-est-temps-

    La crise politique que la France traverse ne surgit pas de nulle part. Elle ne fait que révéler au grand jour les problèmes et dangers propres à la #Ve_République. Dès l’origine, celle-ci a dénigré la #délibération parlementaire qui fondait jusque-là toutes les décisions politiques au nom d’une conception technocratique du pouvoir qui considère les données chiffrées comme plus neutres et plus efficaces que le débat d’idées.
    La décision politique a été réduite à une technique de gestion rationnelle des ressources et contraintes économiques et sociales. Les gouvernements se sont remplis d’experts (et plus tard de communicants) tandis que les députés des groupes majoritaires à l’Assemblée nationale étaient incités à voter sans discuter ni amender leurs projets.

    https://justpaste.it/ewz7q

    #technocratie #présidentialisme

  • Albert Einstein, Pourquoi le socialisme ?, 1949
    https://sniadecki.wordpress.com/2023/10/17/einstein-socialism-fr
    aussi ici
    https://www.marxists.org/francais/general/einstein/1949/00/einstein.htm

    Est-ce que beaucoup de choses ont changé dans les constats généraux ? (dépossession, emprise des capitalistes sur la presse et donc sur l’opinion publique, mauvaise éducation centrée sur la compétition) Les seuls progrès sont ceux du capitalisme.

    Est-il convenable qu’un homme qui n’est pas versé dans les questions économiques et sociales exprime des opinions au sujet du socialisme ? Pour de multiples raisons je crois que oui.

    […]

    Pour ces raisons nous devrions prendre garde de ne pas surestimer la science et les méthodes scientifiques quand il s’agit de problèmes humains ; et nous ne devrions pas admettre que les spécialistes soient les seuls qui aient le droit de s’exprimer sur des questions qui touchent à l’organisation de la société.

    #Albert_Einstein #socialisme #capitalisme #technocratie #démocratie

  • Technocratisme
    Les grands corps à la dérive
    Alexandre Moatti | Éditions Amsterdam
    http://www.editionsamsterdam.fr/technocratisme


    Couverture © Sylvain Lamy

    TECHNOCRATISME
    LES GRANDS CORPS À LA DÉRIVE

    En France, les élites dirigeantes, tant économiques que politiques, sont pour l’essentiel issues d’une poignée de « grands corps » d’État : le corps des Mines, celui des Ponts et Chaussées, l’Inspection des finances, le Conseil d’État et la Cour des comptes. Pourtant, bien que la moitié des dirigeants du CAC 40 et trois présidents de la République sur quatre depuis trente ans soient issus de ces lieux de production par excellence de la technocratie française, ceux-ci demeurent largement méconnus du public.
    Riche d’une connaissance de première main du système des grands corps et de ses dérives, Alexandre Moatti en propose dans cet ouvrage une critique engagée, à la fois historique et systémique. Il décrypte de manière minutieuse les logiques de carrière qui informent les trajectoires des membres de ces corps et leurs effets néfastes, tant sur l’élaboration des politiques publiques que sur le fonctionnement du secteur privé. Surtout, il montre que la montée en puissance des grands corps s’est accompagnée d’un effondrement de l’éthique de l’État, situation à l’origine non seulement d’une déperdition du lien social en France, mais d’un recul progressif de la démocratie.

    Alexandre Moatti
    Alexandre Moatti est ingénieur au corps des Mines, chercheur associé (habilité à diriger des recherches) à l’université Paris Cité.

    ISBN 9782354802738
    18 EUROS
    256 PAGES
    PARU LE 08 SEPTEMBRE 2023

  • A lire :
    Technocratisme
    Les grands corps à la dérive

    Alexandre Moatti

    Sort aujourd’hui aux Editions Amsterdam

    Crucial pour saisir l’essence des pouvoirs actuels : intrication du politique, de la finance & de la grande industrie ; réseaux & connivences ; perte de toute valeur au profit de l’argent ; et ce qu’Alexandre Moatti nomme « l’effacement progressif de la démocratie »

    https://twitter.com/LBantigny/status/1700441642791047522?s=20

  • Quelques heures avec un participant à l’Atelier Paysan, éleveur agriculteur paysan boulanger, et qui construit des trucs low tech en partant dans tous les sens (moutons, chèvres, maraichage, céréales, boulangerie, poules, canards, verger, agrumes, toutes les constructions, parabole solaire, four à pain, biogaz, réacteur Jean Pain amélioré…)

    Il a construit une MAISON SOUS SERRE en TERRE PAILLE pour moins de 15000 EUROS en AUTONOMIE - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=Dx2Ctthz63A

    Son livre sur le biogaz
    https://www.terran.fr/produit/47/9782359810493/le-biogaz

    Livre sur la maison à 15000€ à venir.

    #agriculture #élevage #paysan #low_tech #autonomie #énergie

    • Oui il est assez fou fou hyper actif sympathique pas dogmatique. Ça donne envie de s’y mettre.

      Après en vrai, sur le temps de travail réel je pense qu’il sous estime pas mal, ou alors lui et ses copains sur son chantiers sont tous très « efficaces ! ».

    • Je pense que ça doit correspondre pour des gens qui s’y connaissent déjà pas mal. Mais du coup ça donne quand même le temps si c’était une technique reconnue officiellement par l’État et qu’elle pouvait donc être « industrialisée », et faite par des pros, pas que en autoconstruction. Si des pros pouvaient vendre ça, en une semaine t’aurais une maison complète, posée, isolée, et avec presque pas d’emprise au sol. Après évidemment faut ajouter la plomberie et l’électricité, qui prennent quand même un moment (quoi que pour des pros ça peut aller vite aussi SI les plans sont bien faits d’avance).

    • @rastapopoulos
      donc si je comprends bien, ce qui empêche la possibilité que des pros vendent ce genre de service c’est toutes les normes et lois en vigueur (française en l’occurrence).

      Qu’est ce qu’on a comme autres références sur ces différentes façons de construire et habiter - et sur ce qui l’interdit ? Notamment roulotte, yourte, cabane, etc...

    • Il y a le code de l’urbanisme et les PLU (plans locaux d’urbanisme à la discrétion des maires) qui rajoutent une couche de complexité à la chose.

      Quelques liens concernant les habitations légères de loisir (HLL) et les résidences mobiles de loisir (RML)
      (À remarquer que ces structures légères sont toujours considérées comme appartenant au domaine du loisir alors que pour certaines personnes - de plus en plus nombreuses au demeurant, ces habitations constituent une nécessité économique)

      https://blog.urbassist.fr/installer-un-mobil-home-sur-terrain-prive

      https://droitsurterrain.com/terrains-loisirs-zone-naturelle

      https://droitsurterrain.com/chalets-mobilhomes-et-autorisations

      https://fabriquersayourte.fr/reglementation-yourte

      Maintenant, la construction décrite (et bien documentée) dont parle la vidéo n’entre pas dans ces catégories. Pas d’autre choix que de s’attaquer à la lecture du code de l’urbanisme.
      https://www.legifrance.gouv.fr/codes/texte_lc/LEGITEXT000006074075

    • Ici, c’est sans guère de doute l’activité agricole qui ouvre à des souplesses quant à la possibilité de construire sans avoir à faire mine d’être mobile pour respecter la loi. cheval de Troie : je connais des cas où pour en jouir, des gens préparent des diplômes agricoles afin d’acquérir du #foncier à prix raisonnable, et prétendent vouloir cultiver (pour la vente, comme le stipule la loi...) tel ou tel machin, éventuellement pas trop contraignant (herboristerie par ex.), afin de disposer d’un habitat populaire hors acheloume et taudis. c’est du taf (formation, administration, dossier de projet, emprunt, construction, aménagement) de castors 2.0, pas ceux qui font « barrage » dans les urnes, ceux prennent le monde tel qu’ils l’ont trouvé.

      edit : rien ne prouve que ce gars dispose d’un permis de construire autre chose qu’un bâtiment agricole (y mettre la maison serait alors aussi une belle embrouille à l’encontre des norme). la reconnaissance « officielle » ("taf avec des institutions" sur les expérimentations biomasse) et tacite (il bosse, il produit, et même il vend) est aussi à construire. là-aussi, j’ai vu de cas où il a fallut d’abord démontrer deux ou trois ans de taf sur place pour limiter le risque d’embrouille légale sur la pérennisation dun habitat. toute personne du coin doit reconnaître une légitimité à ce qui a lieu, sous peine de poukaveries et d’attitude hostile de la commune. c’est long. et tout compte fait cela exige comme il se doit beaucoup de ressources, de singularité et de coopération, que de pallier le manque d’argent et de contourner la loi en limitant les risques.
      #habiter_le_monde #technocratie #logement

    • C’est très sympa à écouter, avec l’esprit autoconstructeur qui ne s’embarrasse pas des détails, très pertinent.

      Même si c’est contradictoire avec le fait de vouloir une toiture plate et en plus végétale, pour le coup ce sont des complications inutiles qui rendent le résultat peu robuste dans le temps. Tout ce qui est enduit terre sur les murs prend un temps extraordinairement long si c’est fait à la main (quand il cite une durée d’une semaine à plusieurs, ça me paraît pas possible, ou alors c’est projeté avec une machine).
      La quantité de terre mise en toiture est assez folle (mais nécessaire pour avoir un confort d’été comme la maison est sous une serre).
      Globalement toute la technique repose sur des engins de levage, il faut être à l’aise avec si jamais on en loue pour le faire soi-même, il faut avoir de la place pour tourner autour avec.
      Bref, le résultat est bizarre, car finalement c’est assez sophistiqué par rapport à des constructions bois plus classiques réalisables avec des éléments manuportables.

  • Nécro(techno)logie : Claude Lorius n’a rien vu en Antarctique
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1831

    Toujours en librairie : Le Règne machinal (la crise sanitaire et au-delà). Voir ici

    Le glaciologue Claude Lorius est mort le 21 mars. Nous ne sommes pas du genre à gifler les cadavres, comme le firent les surréalistes à la mort d’Anatole France en 1924. Quoique la main vous démange à la lecture de la presse éplorée. Le Figaro salue le « pionnier de la climatologie moderne », Le Daubé le « lanceur d’alerte précoce », Libération le « géant des glaces », Le Monde le « héros légendaire ». Qu’a donc fait Claude Lorius (à part mourir) pour mériter de telles louanges ? Il a établi, en 1987, le lien entre la teneur en gaz à effet de serre dans l’atmosphère et l’évolution climatique. D’un point de vue scientifique, s’entend. Ses études ont vérifié les observations des montagnards : « ils ont détraqué les saisons ». Ce (...)

    #Nécrotechnologies
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/lorius_n_a_rien_vu.pdf

    • Lorius prétend nous livrer la cause du désastre en reprenant le terme d’Anthropocène, forgé au début des années 80 par le biologiste Eugène Stoermer. Celui-ci le popularise en 2002 dans un article de Nature corédigé avec Paul Crutzen, prix Nobel de Chimie 1995. Pardon de rabâcher, mais les nécrologies servent aussi à ça. Stoermer et Crutzen ne font pas remonter les causes du bouleversement géo-climatique à l’apparition de l’anthropos – à « l’ère des humains », comme le prétend Lorius - voici trois millions d’années, ni même à l’émergence du capitalisme. Ils situent le début de cette ère en 1784, année du perfectionnement de la machine à vapeur11 . C’est-à-dire le début de l’usage des énergies fossiles : la révolution thermo-industrielle. Leur terme englobant d’Anthropocène est abusif et commode pour dissimuler la vraie rupture, celle du Technocène. La société industrielle, motorisée par les progrès technoscientifiques, a détruit les équilibres climatiques et écologiques. Point.

      […]

      Remonter à la racine des maux signifie regarder en arrière. Les causes, par définition, sont dans le passé. Lorius le savait bien, qui lisait dans ses carottes de glaces polaires les différentes étapes des dégâts industriels sur notre biotope. Mais ses conclusions, 30 ans plus tard, étaient celles d’un aveugle : « Comment encourager la croissance qui est nécessaire, en respectant l’environnement ?14 »
      La croissance de quoi ? Des températures ? Du niveau des mers ? De la sécheresse ? Bref, Lorius n’avait rien vu dans l’Antarctique. C’était bien la peine d’aller si loin et de brûler tant de kérosène.
      Il est trop tard pour les glaciers. Et pour nous, simples anthropoïdes ?

      #anthropocène #capitalocène #technocène #climat #réchauffement_climatique #écologie #technocratie #Grenoble #science #recherche #Claude_Lorius #glaciers

    • Finalement, les héros légendaires sont des scientifiques comme les autres.

      Oui, et la connaissance de la nature ne garantit pas d’avoir des idées politiques particulièrement intéressantes.

      Qu’a donc fait Claude Lorius (à part mourir) pour mériter de telles louanges ? Il a établi, en 1987, le lien entre la teneur en gaz à effet de serre dans l’atmosphère et l’évolution climatique. D’un point de vue scientifique, s’entend. Ses études ont vérifié les observations des montagnards : « ils ont détraqué les saisons ». Ce que chacun constatait en levant le nez,

      D’un point de vue scientifique… Quel autre point de vue y aurait-il ? Le montagnard qui lève son nez a-t-il accès à des centaines de milliers d’années d’évolution du climat ? Renifle-t-il des concentrations de co2 ? Sa peau sent-elle des augmentations moyennes de température sur le globe ? Ses oreilles détectent-elles des changements d’orbite de la Terre ?

  • Ca fait 3 fois que je vois cette audition sur ma timeline masto :

    https://invidious.fdn.fr/watch?v=L0ZX3moD_mQ

    avec des commentaires ébahis sur l’intellect et la précision de ce personnage.
    Le monsieur a effectivement beaucoup de point commun avec Janco : il parle vite, il emploi pleins de mots techniques et il parle un sujet qu’une poignée de personnes connaissent vraiment.

    Donc ce gars il dit (très vite) :

    – Le nucléaire c’est une technologie sûre (euh...on parle des accidents catastrophiques tous les 10 ans à l’échelle mondiale ? On parle de Zaporijjia ?)

    – La technologie de gestion des déchets par vitrification et enfouissement est maitrisée par la France et cette maitrise est enviée à l’international : alors là je suis mdr parce que recycler 5% du combustible et envoyé tout le reste à l’air libre en Russie (https://kolektiva.media/w/a97ab6fa-b749-4fdc-9f57-34a28570d35f) (d’ailleurs ça va où maintenant) en attendant d’avoir foutu tous les opposants à Bure en prison (https://www.sortirdunucleaire.org/Bure-plainte-violation-domicile) ...j’avoue que faut l’oser celle là. (Sans compter que les tentatives de stockage profond en Allemagne ont juste eu des répercussions catastrophiques : fuites imprévues...mais c’est pas grave, nous on veut que ça dure des centaines de milliers d’années et comme on est français, on sait faire)

    – Les énergies renouvelables ça nous rend hyper dépendant du gaz, la preuve, regardez depuis la guerre : A bas c’est sûr qu’avec le parc nucléaire en maintenance et avec des fissures partout on s’en sort à fond ouais. En parlant de guerre : on reparle de Zaporijjia sinon ?
    Et bien sûr il parle pas du tout du stockage, de sobriété énergétique, de notre dépendance à l’électricité pour le chauffage et du lien avec le fait qu’en France on a eu que des grilles pains comme chauffage pendant des années pour « absorber » le surplus nucléaire.

    – Il fallait construire plus de centrales parce qu’on a perdu le savoir faire.
    Alors sur le savoir faire je suis d’accord. Ça n’a bien sûr rien à voir avec l’emploi massif de sous traitants. Si on construit de nouveaux réacteurs (56, un peu moins de la moitié du parc mondial, c’est clairement pas assez t’as raison) on les mets où ? (Tout ceux qui veulent une centrale nucléaire en face de chez eux lèvent le doigt).

    Bref...c’est comme d’habitude : un dégueuli de conneries technocrates qui oriente le discours où il veut.
    Je pense qu’il faut vraiment travailler sur cette fascination que provoque ce genre de personnes.
    Je pense aussi que lutter contre cette fascination passe par un approfondissement des connaissances dans certaines domaines, notamment ceux définis comme « régaliens » par nos Etats.
    Ils sont bien trop important pour qu’on laisse ces Etats décider dans un entre-soi entre techniciens amoureux fous de procédés complexes, militaires opportunistes et politiques pressés.

  • Il est temps de faire entrer les voix des gens dans le code | Hubert Guillaud
    https://hubertguillaud.wordpress.com/2022/11/24/il-est-temps-de-faire-entrer-les-voix-des-gens-dans-le-cod

    Pour Robinson, les algorithmes sont des productions de compromis, d’autant plus efficaces qu’ils peuvent être modifiés (et ne cessent de l’être) facilement. Leur adaptabilité même nous invite à tisser un lien, trop inexistant, entre la société et la technique. Puisque les modifier n’est pas un problème, alors nous devrions pouvoir en discuter en permanence et avoir une voix pour les faire évoluer. Ils sont tout aussi bordéliques que la réalité. L’expertise technique n’est jamais et ne devrait jamais être prise comme une autorité morale. La participation ne devrait pas être vue comme quelque chose de lourd et de pesant, mais bien comme le seul levier pour améliorer la justice du monde. Robinson nous invite à imaginer un monde où les plus importants systèmes techniques refléteraient bien des voix, même la nôtre. Pour l’instant, ce que l’on constate partout, c’est que tout est fait pour ne pas les écouter.

  • STMicroelectronics, les incendiaires et les voleurs d’eau
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1720

    Toujours en librairie : Le Règne machinal (la crise sanitaire et au-delà). Voir ici

    Qui a mis le feu ? La société thermo-industrielle, en 1784, avec la combustion des énergies fossiles, le perfectionnement des machines à vapeur et autres « pompes à feu ». On pourrait certes remonter au paléolithique et à la domestication du feu, la politique de la terre brûlée ne date pas du Technocène ; mais la responsabilité de la technocratie dirigeante (ingénieurs, entrepreneurs, cadres, scientifiques, etc.) dans l’incendie planétaire est écrasante, démontrée et publiée. Si les mots ont un sens, chacun de ses membres est aujourd’hui co-responsable d’écocide et de crime contre l’humanité – peut-être involontaire dans nombre de cas. Mais voici un demi-siècle au moins que l’ignorance des malfaiteurs ne peut plus être (...)

    #Nécrotechnologies
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/stmicro_les_incendiaires_et_les_voleurs_d_eau.pdf

    • Coupables, les fondateurs, les cadres, les ingénieurs, les opérateurs et les financiers de STMicroelectronics, une des plus importantes sociétés de semi-conducteurs européennes, issue en 1972 du Commissariat à l’énergie atomique de Grenoble.
      Coupables, les présidents Chirac, Sarkozy, Hollande – et aujourd’hui Macron – qui ont tous visité, célébré, financé, ce monstre techno-industriel qui assèche les eaux de la Cuvette grenobloise pour fabriquer des smartphones et des voitures.
      Coupables les élus locaux qui soutiennent des mesures dérogatoires afin que STMicro puisse pomper jusqu’aux dernières gouttes l’eau de la Cuvette.
      Complices les masses de consommateurs stupidement avides d’objets connectés, et les pseudo écolos qui ne voient de remède à la peste climatique que dans le choléra nucléaire.
      Complices les pseudo radicaux qui refusent de voir dans la technologie le front principal de la guerre entre puissants et subissants. Celui qui commande les autres et où toute percée, toute innovation, dégrade davantage le rapport de forces en faveur des premiers et au détriment des seconds.

      […]

      Il faut choisir : boire ou se connecter

      https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1720

      #eau #canicule #écologie #critique_techno #STMicroelectronics #Grenoble #Macron #technocratie

  • Les Chimpanzés du futur à Lille : le film et la conférence
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1696

    Pièces et main d’œuvre était invité le 5 juin 2022 à Lille par le festival Elnorpadcado, pour une causerie « Technologie | Technocratie | Transhumanisme ». Causerie suivie d’une intrusion, avec les Chimpanzés du futur, à l’exposition transhumaniste « Novacène » à la Gare Saint-Sauveur (lire ici). Voici le film des Chimpanzés du futur, ainsi que des extraits sonores de la causerie, divisée en six chapitres. La première partie répond à l’interdiction de cette conférence par le cinéma L’Univers, où elle devait se tenir initialement. La dernière répond aux accusations qui, depuis Le Nouvel ordre écologique (Luc Ferry, 1992), associent (les défenseurs de) la nature à la réaction, sinon à l’extrême droite. * Les Chimpanzés du futur à l’expo Novacène.mp4 from Chimpanzés du futur on Vimeo. * Extraits de la (...)

    #Nécrotechnologies

  • Qui est Jean-Marc Jancovici ? L’enquête de Reporterre
    https://reporterre.net/Qui-est-Jean-Marc-Jancovici-L-enquete-de-Reporterre

    Tout ça mérite largement un seen dédié, tout de même.

    [1/3] « On ne parle pas assez du génie de Jean-Marc Jancovici »
    https://reporterre.net/On-ne-parle-pas-assez-du-genie-de-Jean-Marc-Jancovici

    « Meilleur expert mondial du CO2 », « gourou », « génie absolu »… Qui est vraiment Jean-Marc Jancovici, polytechnicien au franc-parler et brillant vulgarisateur, adulé par certains et agaçant nombre d’experts ? Portrait d’un ingénieur concepteur du bilan carbone, nucléariste engagé dans la lutte contre le changement climatique, et prospère patron de PME

    [2/3] Jean-Marc Jancovici : « Je ne suis pas un scientifique »
    https://reporterre.net/Jean-Marc-Jancovici-Je-ne-suis-pas-un-scientifique

    Jean-Marc Jancovici parle du climat, de l’énergie, de l’économie, mais en dehors du bilan carbone, il n’est pas un expert ni un scientifique, et il le reconnaît. Si plusieurs de ses constats, repris de la pensée écologiste, sont exacts, il multiplie erreurs et argumentations discutables sur l’énergie et le nucléaire.

    [3/3] Jean-Marc Jancovici, polytechnicien réactionnaire
    https://reporterre.net/Jean-Marc-Jancovici-polytechnicien-reactionnaire

    Selon le brillant vulgarisateur, nucléariste et prospère patron de Carbone 4, le changement climatique ne se résoudra pas « sans l’usage de la contrainte », la démocratie se réduirait au vote et le capitalisme n’aurait rien à se reprocher dans le désastre actuel.

    Et la tribune Jancovici… une imposture écologique ?
    https://reporterre.net/Jancovici-une-imposture-ecologique

    Pour les auteurs de cette tribune, parmi lesquels Attac et le réseau Sortir du nucléaire, l’industrie d’État qu’est le nucléaire tente d’imposer ses « avantages » pour préserver le climat, au prix d’informations souvent tronquées, approximatives ou mensongères. Au centre de ce travail de réhabilitation, les auteurs désignent Jean-Marc Jancovici et ses réseaux.

    #Jean-Marc_Jancovici #nucléaire #écologie #critique #expert #expertise #démocratie #capitalisme #climat #réchauffement_climatique #Shift_Project #Carbone_4 #CO2 #technocratie #élitisme

    • Et n’oublions pas que ce Jancovici avait été critiqué dès 2012 pour a peu près les mêmes raisons suite a ses ignobles déclaration lors de #Fukushima.

      Bertrand Louart, Jean-Marc Jancovici, l’écolocrate nucléariste, 2012

      https://sniadecki.wordpress.com/2012/06/14/jancovici-nucleariste

      Ardent promoteur du nucléaire, quelques jours à peine après la déclenchement de la catastrophe de Fukushima, le 15 mars 2011, il se fend d’un “Message à la Presse” pour faire savoir qu’en somme tout va bien, que ce n’est pas si grave, et que quand bien même, cet accident industriel majeur est de toute façon moins pire que le tremblement de terre et le tsunami en termes de nombre de morts. Ses premiers commentaires concernent donc non pas les victimes de l’accident nucléaire, puisque selon lui elles n’ont pas droit à l’existence, mais bien évidemment les anti-nucléaires.

  • Compter, gérer, exploiter (avec Matthieu Amiech) - Floraisons
    https://floraisons.blog/compter-gerer-exploiter

    Compter, gérer, exploiter, ainsi va la mégamachine bureaucratique.

    Pourquoi résister à l’informatisation du monde ? Comment l’économie règne aujourd’hui sur nos vies ? Pourquoi les écologistes doivent critiquer radicalement la technologie et la société industrielle de masse ? Comment s’en défaire ?

    Ce sont les questions que nous sommes allés poser à Matthieu Amiech, une des plumes de Marcuse, le groupe qui a signé le livre La Liberté dans le coma en 2013. Il participe également aux éditions La lenteur et au groupe Écran total. On a déjà pu écouter Matthieu dans le podcast Contre le totalitarisme numérique.

    https://d3ctxlq1ktw2nl.cloudfront.net/staging/2021-9-16/98c6fec3-84b6-a59c-827e-ab727774fc1d.mp3

    #Matthieu_Amiech #interview #audio #podcast #floraisons #critique_techno #gestion #informatique #informatisation #internet #technocratie #anti-industriel #écologie #Groupe_Marcuse #Éditions_La_lenteur

  • François Garçon : « La France est un gigantesque Titanic »
    https://www.letemps.ch/evenements/france-doitelle-sinspirer-suisse-matiere-democratie-1
    . . . . . .
    Mais pourquoi la France ne change-t-elle pas ? Une révolution s’impose-t-elle pour renouveler son système politique ?
    F.G : Je ne pense pas que l’ADN français soit révolutionnaire. L’ADN français se résume à un mot : la rente. Soixante-six millions de Français aspirent à intégrer l’élite, car elle détient la rente, ainsi que des pouvoirs très étendus, plus que dans n’importe quelle démocratie occidentale. L’élite française, détentrice de la fameuse rente, a pour principale caractéristique d’être à la fois inepte et insubmersible. Rien ne peut lui arriver. Incompétente, elle surfe sur la vague, elle jouit d’une impunité professionnelle totale au simple motif qu’elle a fait des idioties sanctionnées par des concours idiots. Or, si ces personnes ont été scolairement excellentes, on ne compte plus celles qui se sont depuis avérées économiquement désastreuses. Mais leur rente scolaire les protège, leur confère une impunité, une armure en titane.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=a1TzZcHXV3o

    La France peut aussi créer de grandes choses, non ?
    F.G : La France est capable de grandes choses, je ne le nie pas, mais ce qui arrive me fait peur. La France va bientôt organiser les Jeux olympiques à Paris. J’aurais aimé que les habitants, donc électeurs, du Grand Paris puissent s’exprimer sur la pertinence de cet événement. Tant d’argent gaspillé alors qu’il y a d’autres besoins urgents... Mais il y a cette obsession de grandeur chez tant de personnalités françaises, l’obsession pathétique de laisser une marque dans l’histoire.

    Mais alors, comment faire évoluer la France ?
    F.G : La France est un pays immobile qui vit dans le culte du passé. Le pays ne bouge que lorsqu’il se heurte à un événement d’opposition fort, comme ça été le cas avec les gilets jaunes. Quelle déception encore de voir Emmanuel Macron, en 2021, chercher des recettes pour moderniser le système électoral. Ces recettes se trouvent pourtant à sa porte. Non ! La bonne recette, l’élite française a à cœur de l’inventer. Elle va nous fourguer une nouvelle roue carrée, c’est certain.


    Manifestation de « gilets jaunes » bloquant le périphérique de la ville de Caen. France, 18 novembre 2018. — © AFP

    La Suisse est un pays très décentralisé. La France ne doit-elle pas tout d’abord opter pour cette voie ?
    F.G : C’est évident, mais la décentralisation sera difficile et je n’y crois pas. La décentralisation est une promesse que l’on entend depuis Valéry Giscard d’Estaing. Cette promesse n’a jamais été tenue. Pourquoi ? Ceux qui arrivent au pouvoir bénéficient du système élitiste parisien. Pendant leurs campagnes électorales, ils ont tous plus ou moins promis de le détruire. Une fois au pouvoir, que font-ils ? Rien ou, au pire avec Macron, ils le renforcent ! Décentraliser, voire aller vers le fédéralisme est une promesse d’alcoolique qui ne sera jamais tenue..

    Le système suisse conduit aussi à un certain immobilisme...
    F.G : Oui, mais qui s’en plaint ? Qui en est pénalisé ? Quand je vois le PIB du pays, la stabilité politique du pays, l’adhésion des Suisses à leurs institutions, le niveau de vie, une société si inclusive et prospère... Finalement, que le système suisse soit lent et que les personnalités politiques suisses soient peu charismatiques ou si soporifiques n’est aucunement un problème.

    La France a aussi lancé des initiatives participatives, la Convention citoyenne pour le climat en 2019 par exemple...
    F.G : Une véritable foutaise ! La Convention citoyenne a été un gadget qui - entre autres aberrations - a zappé la question du nucléaire. Même le porte-parole de cette initiative avoue avoir été floué. De mon point de vue, c’est plutôt une bonne nouvelle. Le problème est simple : en toutes occasions, la France cherche à se montrer innovante, au-dessus des autres. Elle veut montrer la voie au monde. Dès lors, son élite invente des formules inutiles se voulant disruptives. On aboutit à des catastrophes - les 35 heures par exemples - ou à des pets de lapin, comme cette convention bouffonne. Il suffirait pourtant de reprendre ce qui fonctionne ailleurs.

    Vous critiquez beaucoup le système français. Mais quelles sont vos solutions ?
    F.G :  Je revendique ma casquette de démolisseur. Elle me va bien. Passons à la reconstruction. Les solutions sont nombreuses, elles passent par une dose de démocratie directe. Le pays doit se construire en utilisant des instruments référendaires dont la Suisse nous montre depuis 150 ans à quel point ils sont efficaces. La priorité de la France, pour qu’elle devienne une véritable démocratie participative, est d’instaurer le référendum au niveau communal. Ce serait une première mise en jambe. Il faut que les Français comprennent qu’ils ont un pouvoir, et qu’ils peuvent l’exercer de manière visible dans leurs communes. La démocratie communale est l’école de la responsabilité individuelle, qui n’existe pas en France.


    Sur le plan fédéral, les Suisses votent régulièrement sur plusierus objets. Il peut aussi y avoir des scrutins cantonaux, comme ici à Genève, le 27 septembre. — © Salvatore Di Nolfi/Keystone

    F.G : Il y a moins d’énarques candidats que lors de la dernière présidentielle, où cette engeance pullulait. C’est une bonne chose. Pour le reste, pas grand-chose... Les débats,pour l’heure, sont mauvais, inaudibles. J’ai lu le livre d’Eric Zemmour, j’ai été stupéfait par son contenu. Il nous raconte qu’il a déjeuné avec tel premier ministre, puis avec un autre. Il écrit très bien, sa plume est joyeusement cruelle,, mais cela ne vole pas haut sur les idées. C’est un excellent journaliste polémiste. Point barre !

    Donc aucun changement à venir ?
    F.G : Emmanuel Macron va sans doute être réélu. Donc rien ne changera ! Pourquoi ce premier de la classe changerait-il un système dont il a su si habilement tirer parti pour être élu président ? La France est un gigantesque Titanic, avec sa caste scolaire dans les canots de sauvetage... Eux, quand le navire sombrera, sauveront leurs peaux, comme à l’accoutumée. Pour les autres, dans les ponts inférieurs, médiocres scolaires pour leur malheur, le pire est à redouter.

    #ena #énarchie #rentiers #autisme #impunité #france #élite #politique #macron #pantouflage #technocratie #éducation #emmanuel_macron #démocratie #gouvernement #grandes_écoles #éric zemmour,

    • Je ne vois pas l’intérêt de relayer cet ultralibéral nourri au lait de l’État français sur lequel il crache ! Il enseigne de la daube (les « médias » et la com’) dans une fac poubelle et vomit sur les classes prépas qu’il n’a pas intégrer, il lui en cuit encore ! Une belle projection...

  • Les exigences des choses plutôt que les intentions des hommes
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1543

    Nicolas Casaux, animateur du Partage (ici), un site où l’on peut lire parfois certains de nos textes, vient de publier un article intitulé Les exigences des choses plutôt que les intentions des hommes. Si nous le reprenons ici, ce n’est pas pour faire des renvois de politesses entre anti-industriels, mais parce que ce texte résume de façon limpide ce qui nous oppose aux industrialistes (libéraux ou communistes). A partir de l’article d’Engels, De l’autorité, que nous avons maintes fois cité et mis en circulation (là) Nicolas Casaux reprend une série d’auteurs, Rousseau, Orwell, Sachs, Mumford, et d’extraits, qui démontrent tous en quelques lignes : – que la production industrielle de services et d’objets de consommation (coton, chemins de fer, mixeurs, voitures, ordinateurs, avions, etc.) est une (...)

    https://www.partage-le.com #Documents
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/les_exigences_des_choses_pluto_t_que_les_intentions_des_hommes.

  • « L’industrie pharmaceutique est rodée à la fabrique de l’ignorance »
    https://www.limpertinentmedia.com/post/l-industrie-pharmaceutique-est-rod%C3%A9e-%C3%A0-la-fabrique-de-l

    Louis Fouché était médecin-anesthésiste réanimateur à l’#AP-HM de Marseille il y a encore quelques jours, jusqu’à ce que ses positions face aux décisions du gouvernement Macron lui coûtent son poste. Il a été parmi les premiers professionnels de la santé à dénoncer les incohérences de la stratégie sanitaire durant la #pandémie de #Coronavirus. Il est également porte-parole de Réinfo Covid https://reinfocovid.fr , un #collectif de chercheurs, d’universitaires, de médecins, de soignants, d’enseignants, d’entrepreneurs, d’artistes, de parents et de citoyens qui questionnent la politique sanitaire et cherchent à rouvrir l’espace de débat démocratique, mais pas que. Ce couteau suisse, réfugié dans le pays de l’horlogerie pour souffler un peu loin du tumulte français, a accepté de revenir sur cette période survoltée dans laquelle nous sommes tous plongés depuis près de deux ans. En nous fournissant sa grille de lecture et les solutions qu’il entrevoit pour le futur.

    Amèle Debey pour L’Impertinent : Alors, vous vous êtes fait virer ?
    Louis Fouché  : Les mots sont plus subtils que ça. Je suis en disponibilité de la fonction publique hospitalière. Je ne travaille plus officiellement pour l’assistance publique des hôpitaux de Marseille. Je suis en vacances sans solde si vous préférez. Ce n’est pas forcément définitif, mais c’est en attendant que la poussière retombe. C’est un choix volontaire... mais il y a beaucoup de pression.

    On vous a poussé vers la porte ?
    J’ai décidé de prendre un peu de recul et de me consacrer à mes enfants à temps plein. C’est la raison officielle de ma disponibilité.

    Qui dit raison officielle implique qu’il y ait une raison officieuse ?
    Il y a une différence entre la parole publique et la parole privée. La première est stratégique et ne cherche pas à régler ses comptes avec qui que ce soit. C’est celle que nous partageons ici. Ce qu’il faut c’est traverser le conflit et arriver à le résoudre. L’attiser, ou jeter de l’huile sur le feu n’a pas beaucoup d’intérêt, à part le buzz et l’audience. Mais je n’ai rien à vendre. Et ça n’est pas une voie stratégique vers la paix.

    Une plainte a également été déposée contre vous par l’Ordre des médecins ?
    En effet. On ne m’en a d’ailleurs pas encore précisé le motif, malgré une demande très officielle de ma part. Donc je ne sais pas. Les peines encourues peuvent être symboliques ou importantes. Puisque c’est de la justice ordinale, cela va jusqu’au retrait du droit d’exercice. J’ai le souvenir de quelqu’un qui a dit que l’ #azithromycine était peut-être utile et qui a pris trois ans d’interdiction d’exercer. Donc trois ans sans salaire, sans travail. Cela me paraît disproportionné. Le Covid soulève beaucoup trop de passions.

    Qu’il y ait une plainte, c’est très sain. Je souhaite que cela permette de rouvrir un espace de dialogue, de remettre en discussion des choses qui ne l’ont pas été jusqu’ici, notamment sur la politique sanitaire. Mais hélas, je crains que cette plainte soit plutôt le reflet d’un certain raidissement quant à la liberté de la parole médicale et scientifique.

    La loi a changé le 22 décembre 2020. La parole des médecins en France doit se conformer aux directives de l’ #OMS et de la Haute autorité de santé. Ce qui est complètement délirant. A la fin, il n’y a plus de discussion. Les médecins sont indépendants dans leur prescription, leur diagnostic et le lien qu’ils ont avec le patient. Ce n’est sûrement pas un ministre qui va décider ce qu’il faut faire. Encore moins l’OMS, depuis Genève ou je ne sais où, de manière univoque, concernant le soin.

    A quel moment vous êtes-vous dit que quelque chose clochait dans la gestion de cette crise ?
    Quasiment depuis le départ, car on n’a pas du tout appliqué le plan pandémie qui avait été écrit et qui impliquait des éléments de bons sens comme de tester et d’isoler les malades, de les traiter, surveiller leur évolution, prendre soin de manière pluridisciplinaire et y compris des #comorbidités. La grande bataille médiatique et gouvernementale contre l’ #hydroxychloroquine m’a étonné. On ne va pas se battre pour une molécule ? C’est une stratégie entière qui fait sens.

    En anglais, on appelle ça un « #bundle_of_care » : rassurer, informer, essayer de travailler sur les pathologies chroniques des gens, les surveiller à la maison, mettre en route une anticoagulation précoce si c’est utile – et dans cette maladie ça l’est – pour éviter les caillots sanguins qui vont amener plein de complications, une morbidité et une mortalité propres. Rien que le fait de mettre des anticoagulants quand c’est utile diminue le recours à l’hospitalisation, à la réanimation. Rien que ça, aurait dû être fait et ça a pris un certain temps.

    « On a laissé l’hôpital se surcharger »

    L’ #oxygénothérapie aussi est quelque chose qui sauve des vies et permet de gagner du temps. Juste mettre de l’oxygène dans le nez des gens en fait. C’est pareil : on sait le faire en médecine de ville, on n’est pas obligé de le faire en réanimation. Ça dépend de la dose, mais on peut le mettre en route à la maison, en ambulatoire. Idem pour la corticothérapie qui est utile au stade de l’orage cytokinique. Dans toutes les infections virales, il peut survenir une surinfection bactérienne. Le traitement est alors une antibiothérapie. Tout cela est du ressort de la médecine de ville.

    Au lieu de ça, s’est mise en place une tout autre façon de faire. On a négligé voir interdit la médecine de ville pour laisser l’hôpital se surcharger. Je ne vous parle même pas du gag à répétition des masques. N’importe qui de sain d’esprit doit voir que quelque chose cloche. Et tout le monde l’a vu. Mais certains sont rentrés dans une rationalité morbide. Par déni des conclusions à tirer, ils ont cherché à soutenir et justifier les choix politiques sidérants.

    Comment expliquez-vous que l’on ait pas fait tout ça ?
    Je n’ai pas d’explication. Beaucoup de choses ont été transparentes dès le départ. Une des pistes que je peux donner est que c’était une nouvelle maladie et qu’il fallait prendre le temps de la connaître.

    On a assez rapidement compris un certain nombre de choses dans cette pandémie. En réanimation par exemple, on a réalisé assez vite qu’il valait mieux laisser les malades avec de l’oxygène à plein pot dans le nez plutôt que de les intuber de manière systématique. Pourtant, c’est resté la recommandation pendant plusieurs semaines. Certains services prestigieux ont eu beaucoup de mal à accepter le feed-back du terrain. C’est un problème.

    Un des facteurs déclencheurs de mes prises de parole a probablement été le fait de masquer les #enfants à l’école. Pour moi, en tant que parent et pas vraiment en tant que soignant, il y avait comme une ligne rouge qui avait été franchie lorsqu’on a commencé à faire du mal aux enfants, sans aucune justification scientifique, ni médicale. Une vraie incompréhension. J’ai lancé un appel au secours qui disait entre les lignes : je ne comprends rien à ce qui se passe, ce n’est pas clair, il y a des choses complètement contradictoires, j’ai besoin d’aide. Je savais que, tout seul, je n’arriverai pas à faire le tour de cette histoire. Réinfo Covid, au départ, était un appel à l’aide à d’autres soignants d’autres médecins, des chercheurs, des universitaires puis rapidement à tous les corps de métier de la société, pour essayer de comprendre par la tête avec les études scientifiques, comprendre dans le cœur avec les émotions et avec les artistes et comprendre par les tripes avec les témoignages de terrain des citoyens sur ce qu’ils vivaient. Ça a été les trois premières dimensions de Réinfo Covid, pour essayer de comprendre quelque chose à cette crise.

    Ce qui m’a fait bouger également, c’est que soient complètement exclues de l’équation de cette crise les victimes collatérales de la politique sanitaire. C’est-à-dire les gens qui sont morts parce qu’ils avaient peur. Qui sont restés chez eux, qui n’ont pas fait soigner leurs cancers, leurs lymphomes leurs infarctus et qu’on s’est mis à voir arriver parfois avec six mois, neuf mois, un an de retard diagnostique et thérapeutique.

    Le fait qu’on n’en parle pas, qu’on reste focalisé sur le virus sans prendre en compte l’écosystème m’a choqué. Sans parler des conséquences pédagogiques, sociales, financières, et en santé mentale.

    Comment expliquez-vous qu’il n’y ait pas plus de médecins qui tiennent le même discours que vous ?
    C’est plutôt une bonne chose pour moi quand il y a de la biodiversité et j’apprends beaucoup des contradicteurs. Je suis complètement ok pour qu’il y ait du dissensus. Ça fait avancer. Ce qu’il faut c’est pouvoir parler librement. Or, aujourd’hui c’est impossible. Une pression insidieuse s’est mise en place. Si vous n’êtes pas d’accord avec la doxa dominante alors vous êtes « dangereux ». Mais je reçois d’innombrables messages de soutien de confrères.

    « Les études de médecine ne forment plus des individus critiques »
    Je vous assure que la #doxa tient beaucoup au #conformisme et à l’ #intimidation. Pour ceux qui ont un avis différent. Je le respecte infiniment. Mais parfois, c’est vraiment difficile de questionner ce que vous faites alors que vous êtes en train de le faire. Certains de mes collègues sont restés traumatisés par l’épisode de mars-avril. Je pense qu’il faut respecter ça. Mais en revanche, un retour d’expérience utile doit être fait de manière froide, en analysant les problématiques systémiques en jeu.

    Aujourd’hui, les études de médecine ne forment pas des individus critiques, libres, joyeux, bienveillants, ou empathiques, elles forment des gens dociles au protocole. Nous avons une médecine très protocolaire, conforme à un idéal industriel de création du savoir et du soin, qui fait que les agents de ce système sont prolétarisés. Comme Charlie Chaplin dans Les temps modernes . Il essaie de serrer les boulons, mais c’est la chaîne de montage qui va plus vite que lui et qui l’emporte. Les agents d’un système industrialisé perdent petit à petit leur savoir. Leur savoir-faire, leur savoir-être, leur savoir théoriser. C’est le cas des médecins, surtout ceux qui sont hyper-spécialisés.

    Beaucoup de jeunes médecins, de #fact_checkers , de #zététiciens, de no fake med, se sont même lancés à corps perdu dans l’ #inquisition. Ils veulent absolument défendre ce qui est raconté par le pouvoir. Avec un niveau d’agressivité et de violence proprement époustouflant. Ils se fient uniquement à une partie des études scientifiques qui les arrangent et négligent le reste. Ils sont perdus dans une sorte de religion fanatique scientiste.

    Par contre, vous avez toute une frange de vieux médecins qui, eux, ont réagi. Je suis très loin d’être le seul. A Réinfo Covid on est plus de 9000 soignants et il y a plein d’autres associations qui ont bougé. Vous ne voyez qu’un petit morceau de la réalité qui est mis en lumière par la scénarisation médiatique faite autour de cette crise, qui a systématiquement vaporisé les voix dissidentes.

    Est-ce que vous pensez que l’ #Evidence_Based_Medecine ( #EBM ) fait partie du problème ?
    Oui, effectivement. Il y a dix ans je suis allé à une conférence de sociologie du travail au Collège de France et un économiste de la santé était venu parler d’évaluation en santé, au nom de la Haute autorité de santé. Il a commencé son propos en disant : Nous (sous-entendu économistes de la santé) nous sommes là pour liquider le modèle artisanal de la médecine. Nous sommes là pour mettre en place un modèle industrialisé, évalué, rationalisé et rentable de production et de consommation de biens et de services de soins standardisés.

    Donc le mandat des tutelles de santé aujourd’hui n’est pas de faire du sur-mesure entre chaque patient et chaque soignant, c’est de faire un système industriel de production et de consommation de masse. Un marché, et rentable s’il vous plait. A partir du moment où vous avez dit ça, ça veut dire que les outils de création du savoir eux-mêmes vont répondre aussi à cet impératif.

    L’EBM est un outil industriel, rationalisé, évalué de production et de consommation du savoir médical standardisé. Mais comme tout processus industriel, il va toujours produire la même chose. A savoir une réponse sûrement très pertinente entre une chimio A et une chimio B dans un lymphome, mais incapable de fournir une réponse dans le cadre d’une épidémie. En sciences, ce sont toujours une minorité de gens, d’abord considérés comme des fous, puis comme des héros, qui sont parvenus à trouver des solutions différentes de ce qui semblait établi comme vérité.

    Il semble également qu’il soit devenu difficile de se fier aux publications scientifiques ?
    Kamran Abassi, éditeur en chef d’une prestigieuse revue, le British Medical Journal , a écrit un bel éditorial sur le sujet : Covid 19 : Politization, corruption, and suppression of science... https://www.bmj.com/content/371/bmj.m4425 Aujourd’hui, beaucoup de gens ne publient pas parce qu’ils veulent trouver de la science, mais parce que sinon ils meurent. Le fameux publish or perish . Sans s’en rendre compte, on ne publie pas tant pour ce qu’on va produire ou essayer de défricher de savoir, que pour faire toujours un peu plus de tout ce que vous avez déjà fait, dans le but de faire avancer sa carrière.

    « L’industrie pharmaceutique est rodée à la fabrique de l’ignorance »
    D’autre part, l’EBM est devenue d’une telle complexité techno-administrative que seules les très grosses structures, les #CHU par exemple, ou les consortiums pharmaceutiques restent seuls capables de produire des études. Mais eux-mêmes sont sujets à ce qu’on appelle des #conflits_d’intérêts. Ceux-ci, dans l’histoire du Covid, sont absolument phénoménaux. Ils se comptent à plusieurs milliards d’euros. Il suffit de prendre en compte le marché du vaccin, du traitement précoce, du traitement tardif du Covid long... Bref, l’outil a été totalement frelaté par tant de conflits d’intérêts.

    Le fait que l’industrie pharmaceutique passe son temps à injecter, dans la publication scientifique, des études bidons, frelatées et contradictoires n’est pas nouveau. Cela a été rapporté avec l’industrie du tabac, notamment. Celle-ci a réussi, pendant plus de 80 ans, à maintenir que le tabac n’était pas nocif, que même les femmes enceintes pouvaient fumer. Ça, c’est la fabrique de l’ignorance. Justement par l’EBM. C’est une pratique à laquelle l’ #industrie_pharmaceutique est aujourd’hui extrêmement rodée, grâce au doute qu’elle sait faire naître.

    Un autre moment épistémologique mérite d’être souligné dans cette crise : la toute puissance de la pseudo-modélisation mathématique à partir de l’interprétation algorithmique du #big_data. La majeure partie d’entre nous a vécu cette crise de manière virtuelle, selon des chiffres, des courbes. L’idée que le #datamining sur du big data serait mieux à même que vous et moi de dire la vérité est devenue la règle.

    « Ceux qui vont créer le savoir sont ceux qui seront capables de manipuler le big data »
    Pour être plus clair : #Waze (une application d’aide à la conduite, ndlr.) sait mieux que vous par où vous devez passer, parce que Waze est interconnecté à tous les téléphones portables partout. C’est pareil pour l’épidémie. Ce n’est pas le réel de votre quotidien qui vous a dit qu’elle était grave. C’est la propagande médiatique pseudoscientifique. Vous n’avez pas eu des charniers en centre-ville. Ce n’est juste pas vrai. Le gros de votre souffrance a été la conséquence de la politique sanitaire. Pas du réel de l’épidémie. Ceux qui vont créer le savoir aujourd’hui ne sont plus les médecins, ne sont plus les chercheurs, mais sont ceux capables de manipuler le big data avec du datamining algorithmique. #Microsoft , #Amazon , #Facebook , etc… Au bout du compte, vous donnez un pouvoir démesuré à des systèmes que vous ne maîtrisez pas.

    Est-ce qu’on pourrait résumer la polarisation par la confrontation médecin statisticien VS médecin clinicien ?
    Je pense que c’est un peu simpliste, parce qu’il y a des cliniciens non statisticiens qui ont une foi dogmatique dans la science. Et des statisticiens très soucieux de savoir ce que veulent dire leurs nombres « en vrai »… C’est toujours beaucoup plus complexe qu’une simple polarisation binaire. Ce n’est jamais noir ou blanc, il y a plein de gris. On fait ce qu’on peut pour se débattre dans la fange du réel. C’est triste que ça aboutisse au conflit.

    Je crois cependant qu’il y a effectivement une petite frange de gens – pas forcément médecins d’ailleurs – qui sont aujourd’hui scientistes. Ils croient en « la science » comme à une religion. Ce n’est pas sain, parce que tout l’objet de la science est justement de se départir du dogme, de la croyance. Il ne doit pas être question de foi là-dedans, mais d’essayer de cultiver le doute. Les scientistes n’ont aucun doute. Ils sont persuadés d’avoir raison, et adoptent une posture inquisitrice.

    Or, quand est-ce que la religion a eu besoin de créer l’ #Inquisition ? C’est lorsqu’elle était malmenée, mise en défaut, lorsqu’elle avait tellement triché, vendu des indulgences, lorsque sa construction même se dérobait sous ses pieds. L’inquisition se crée lorsque les choses tournent mal pour ceux qui tiennent le système de croyance.

    « On va vers une médecine qui va ressembler à du peer reviewing citoyen globalisé »
    Ce qui est en train d’apparaître, c’est que l’Evidence Based Medecine se dérobe sous nos pieds. Elle n’est pas capable de dire la vérité de ce que serait un traitement efficace dans le Covid. Il faut revenir à la clinique ; au lit du patient. D’ailleurs, il s’est passé quelque chose de très intéressant épistémologiquement pendant cette crise et qui avait déjà cours dans d’autres domaines : c’est la mutualisation de l’expérience empirique de terrain. Ce que je veux dire par là, c’est qu’Internet a permis de mettre en #réseau énormément d’expériences diverses, un foisonnement de possibles qui vous donnent une petite image du réel. Pour moi, il s’agit d’un changement majeur. Car on va vers une médecine qui va ressembler à du peer reviewing citoyen globalisé.

    Peut-être que ce sont les citoyens qui vont aller relire et critiquer les études. Il y a déjà des sites de pre-print qui se sont mis en place. L’IHU de Marseille a mis ses données en libre accès pour tout chercheur désireux de travailler. Vous aurez des revues entières qui vont se créer en montrant justement patte blanche sur leurs financements. Plus de place pour les grosses multinationales. Aujourd’hui, Big pharma et Big data tiennent en même temps l’édition scientifique. Il y a un vrai problème. La seule issue me semble de revenir au réel.

    Si tout le monde y va de son expertise, comme c’est d’ailleurs le cas à l’heure actuelle, comment sait-on ce qu’on doit croire ? Comment fait-on pour s’en sortir ? Les gens n’ont-ils pas besoin qu’on leur dise ce qu’ils doivent penser ?
    Soit vous le voyez comme ça, soit vous le regardez de l’autre côté : les gens ont besoin de reprendre en souveraineté, de décider en conscience et en responsabilité à qui ils font confiance. Comment ils se traitent, prennent en main leur vie et leur pathologie. Si l’humanité occidentale attend d’un sauveur extérieur, messianique, qu’il vienne lui apporter la démocratie, la vérité, la science, la santé, il arrive ce qui arrive aujourd’hui. Vous avez laissé dans les mains de #Nestlé le soin de vous nourrir ? Vous avez laissé dans les mains de #Pfizer et #Novartis le soin de vous soigner ? Bonne chance !

    Vous ne pensez pas que c’est un peu naïf ? Nos sociétés sont construites ainsi, l’avènement de la religion démontre à quel point les gens ont besoin qu’on leur indique où est le bien et où est le mal. Sont-ils vraiment prêts à décider pour eux-mêmes ?
    Moi j’aime bien les gens. J’ai l’impression que l’humain est plutôt quelque chose de rassurant et d’assez joyeux et gentil, qui est prompt à donner, à ouvrir son cœur. C’est mon expérience et non une vérité. Mon expérience de ce que je reçois chaque jour, en tant que soignant et en tant qu’humain. Qu’il y ait quelques gros salopards, j’en suis bien convaincu aussi, mais ils sont infiniment minoritaires.

    Est-ce que les gens sont prêts ? Eh bien c’est ce qu’on va voir ! Dans le cas contraire, ils deviennent du bétail. Parce que le #pass_sanitaire revient à cela : vous êtes le bétail d’Astrazeneca, de Pfizer et d’autres gens que vous ne connaissez même pas, à qui vous faites confiance malgré leurs mensonges, alors qu’ils ont été condamnés à combien de reprises pour falsification de données et publicité mensongère ? Pour avoir donné de l’argent aux décideurs afin de caser leurs produits ? On parle de condamnations à hauteur de plusieurs centaines de milliards d’euros ! Si, malgré cela, vous voulez leur faire confiance, c’est que vous n’avez pas envie de regarder le réel. Que vous n’êtes pas prêts.

    Mais la vérité est que vous avez tout pour savoir comment vous soigner contre le Covid. Vous avez suffisamment de témoignages de terrain et suffisamment de data. Il faut juste sortir de la Caverne de l’ignorance où les sophistes vous tiennent prisonniers.

    Si tout cela a un poids, pourquoi n’y a-t-il pas plus de gens dans les rues en France ? Pourquoi un million d’inscriptions à la vaccination après le discours de Macron ?
    J’ai plusieurs grilles de lecture. D’abord, je pense que la colère, et notamment la colère de rue, n’est pas le bon chemin. L’histoire a démontré qu’une manifestation dans la rue n’est intéressante que si elle est pré-insurrectionnelle. Ce n’est pas ce que je prône attention, mais ce qu’on constate à travers l’histoire.

    Si vous voulez que ça change, vous n’allez pas dans la rue pour demander à papa qu’il change ses lois. Vous le faites pour lui. Sinon vous êtes encore coincé dans le triangle de Karpman, qui est une figure psychologique explicative très importante :

    En Suisse, vous avez la chance de pouvoir changer les choses via les votations. En France, le système démocratique est mort et enterré. Complètement frelaté, complètement mafieux de tous les côtés à un niveau qui dépasse l’entendement. On n’a plus qu’un simulacre de démocratie depuis bien longtemps.

    Ce qui reste, pour beaucoup de gens, c’est de manifester, peut-être de manière inadaptée, son désaccord. Ces manifestations sont instrumentalisées par le pouvoir en France. C’est un espace d’extrême sécurité pour le gouvernement, qui en maîtrise parfaitement la #scénarisation médiatique. Un espace fait pour attiser la colère dans une spirale de violence mimétique qui va aboutir à faire monter un candidat d’extrême droite choisi pour apparaître messianique, mais qui ne sera en fait rien de plus que le Gniafron sur lequel Guignol tapera aux prochaines élections et assurera la victoire du candidat désigné par le pouvoir. C’est donc complètement scénarisé pour inhiber l’action de terrain et de réalité.

    « Ce n’est pas dans la rue que ça se joue »
    Et c’est là que la France est peut-être un poil plus subtile que ce que vous pensez : énormément de gens ont déjà compris cette étape-là. Pourquoi y a-t-il moins de gens dans la rue ? Parce qu’il y en a plein qui savent déjà que ça n’est pas le bon chemin de transformation du #système. Que ça n’est pas là que ça se joue. Qu’aller dans la rue ne sert qu’à une seule chose, c’est se retrouver, se donner de l’auto-empathie. Et ce n’est pas rien. Se dire qu’on est ni seul, ni fou est très important.

    Nous sommes, dans les faits, très nombreux. Et surtout ce n’est pas une question de nombre. Nous sommes déterminés, courageux, inventifs. Inarrêtables. Allons travailler dans le réel ! Travaillons à ce que nous voulons vraiment qu’il advienne. Ne le demandons pas. Faisons-le. C’est faire des écoles alternatives qui protègent les enfants, qui les éduquent correctement et en font des individus libres, joyeux, heureux et non des rouages d’un système techno-sanitaire délirant. C’est aller se nourrir autrement, cultiver autrement avec la #permaculture et l’ #agroécologie, faire des restaurants autrement, faire des cinémas autrement, faire la culture autrement. C’est se réapproprier tout ce qui nous a été confisqué : l’eau, la terre, les semences, la santé, l’éducation, la culture, la beauté, la joie.

    Tous les pans de la réalité sont en train de s’effondrer avec la chute du système néolibéral. Nous y vivons et il nous entraînait dans le #transhumanisme. Sa chute est une chance qui nous est offerte. L’idée selon laquelle l’ #humain serait insuffisant, incapable, ne pourrait pas prendre ses décisions tout seul, qu’il ne pourrait pas vivre sans des vaccins tous les trois mois ou des médicaments toutes les semaines, sans une prothèse numérique, c’est une anthropologie qui déteste l’homme et le Vivant. Elle cherche à mettre à sa place des systèmes techniques optimisés pour annihiler l’erreur humaine, la variabilité du vivant. C’est un idéal de détestation de l’humain et c’est celui-là même qui est dominant actuellement et doit s’effondrer.

    Est-ce que vous croyez réellement en un complot organisé, comme l’explique Pierre Barnerias dans Hold-Up, par exemple ?
    Non, il n’y a pas besoin d’aller si loin, ce n’est pas utile. Qu’il y ait des gens qui veulent faire élire un candidat plutôt qu’un autre, ça oui, j’en suis convaincu. Mais je ne crois pas que ce soit du #complotisme. C’est juste que des puissances d’argent ont tout intérêt à ce que les puissances politiques s’alignent avec elles. L’ #Union_européenne est ainsi le bras armé des #multinationales pour asservir le pouvoir politique.

    « Le pass sanitaire n’a rien à voir avec la santé »
    Après, est-ce que le virus a été parachuté et mis sur terre à dessein ? En fait, ça m’est complètement égal. Je n’ai même pas besoin de penser à ça, parce que je me mets à l’endroit où j’ai le pouvoir d’agir. Donc l’origine du virus n’est pas ce qui m’importe. A la fin, ce sont les mêmes puissances d’argent qui profitent. Les Américains le disent : quand vous ne comprenez rien, follow the money ! Qui gagne de l’argent dans cette crise ? Ni vous, ni moi. C’est dans la nature du capitalisme et du néolibéralisme particulièrement de profiter de chaque malheur pour en faire quelque chose de rentable.

    Idem, que des puissances politiques profitent d’un virus pour essayer de reprendre le contrôle sur la population, ça me semble une évidence. Le passe sanitaire aujourd’hui n’a rien à voir avec la santé, ni avec la vaccination, ni avec le virus. Par contre, il est bel et bien un hold-up du contrat social. C’est le #biopouvoir expliqué par Gorgio Agamben, Hannah Arendt et Michel Foucault. Chaque fois que les médecins sont trop proches du pouvoir politique, ce n’est pas bon. Ils tendent à établir une tyrannie techno-sanitaire.

    Comment est-ce qu’on peut expliquer le manque de moyens dans les hôpitaux et la #déliquescence progressive du système hospitalier, en #France comme en #Suisse d’ailleurs ?
    C’est une très vaste question dont je pense qu’on ne verra pas le bout le temps de cet entretien. On pourrait résumer ce constat au fait qu’on a confié la planification de la santé à un système techno-administratif complètement hors sol et décorrélé du soin. Les questions comptables sont devenues les seules variables à optimiser. Les 30 dernières années ont vu émerger le règne de la #technocratie_sanitaire. Et l’irruption du conseil stratégique entrepreneurial auprès des décideurs ( #Mac_Kinsey , etc… ) comme clé de résolution pour faire de la santé un marché rentable à bas coûts de production.

    « L’ensemble des données françaises est accessible à d’autres gens que les Français »
    Les investisseurs institutionnels du système de santé se sont petit à petit transformés. En France, l’ #assurance-maladie était liée à un système de contribution des actifs à l’assurance maladie. Petit à petit, l’Union européenne a obligé à un virage vers un système anglo-saxon, de financement par des fonds de pension. C’est-à-dire qu’en gros, vous allez donner la responsabilité de votre retraite ou de votre santé à une structure privée qui va aller jouer au casino avec votre pognon sur les marchés financiers. Ces énormes groupes financiers sont des #investisseurs_institutionnels qui dirigent la politique sanitaire, in fine, par le biais de l’Union européenne. Cela fait très longtemps que les #retraites et l’ #assurance-maladie sont lorgnés par ces #fonds_de pension internationaux, parce que c’est une manne énorme.

    L’ensemble des budgets sociaux français, c’est l’équivalent du budget de l’État. De quoi intéresser les investisseurs potentiels. Ce phénomène fait partie du mouvement idéologique néolibéral. Par ailleurs, d’autres investisseurs sont venus croquer le budget de la santé. Des investisseurs du numérique, de la data. De nouveaux opérateurs inconnus jusqu’ici, comme Google, Amazon, Facebook, Microsoft... Aujourd’hui, le #Health_Data_Hub français est possédé par Microsoft, donc fait partie du cloud act américain. L’ensemble des données françaises est accessible à d’autres gens que les Français. Si ces données sont potentiellement revendues à des propriétaires de compagnies d’assurance ou de retraite, ça pose problème. Ça correspond à une perte de souveraineté qui confine à la haute trahison de la part de nos élites. Le Covid vient nous dire qu’il faut réinventer un autre système de santé.

    Si je vous suis, cette pandémie est une opportunité, parce qu’elle révèle les failles d’un système dépassé ?
    Exactement ! Le Covid est venu appuyer sur tout ce qui fait mal. Richard Horton l’a appelé une « syndémie », justement parce que le problème n’était pas tant le virus que la fragilité de l’ensemble de notre système. Le Covid est le KAIROS en grec, le moment à saisir. Il y a un livre de Christiane Singer que j’aime bien qui s’appelle Du bon usage des crises . Elle dit que les crises sont là justement pour nous éviter le pire. Pour éviter de recommencer encore et encore les mêmes erreurs.

    A l’issue de cette crise, soit la majorité se plie et on bascule dans un avenir transhumaniste très sombre qui fera beaucoup de victimes collatérales, soit c’est une vraie occasion, une vraie chance que le peuple se lève et fasse tomber ce système de merde qui ne tient plus que sur des mensonges.

    Cette crise nous place dans une situation de dépendance économique très importante. C’est une crise monétaire aussi et je tiens à lancer l’appel suivant : remonétarisez-vous ! Comprenez ce que c’est que l’outil de création monétaire et pourquoi les Etats l’ont perdu. Et pourquoi il faut s’en redoter absolument. Toute une série d’émissions avec des universitaires a été faite sur la création monétaire. Ça s’appelle Prenez place, sur YouTube. https://www.youtube.com/c/PRENEZPLACE/featured Elles débouchent sur des propositions pratiques, à la fois sur des #cryptomonnaies adossées à la block-chain, à la fois sur des monnaies locales, des monnaies locales adossées à la block-chain, la #monnaie libre, etc...

    Comprenez-vous que l’on puisse s’interroger sur votre légitimité à faire des analyses sur le système monétaire, en tant qu’anesthésiste-réanimateur ?
    La légitimité vient probablement du caractère collectif et collégial des réflexions menées. J’en suis un des porte-parole. Ensuite, je viens de la philosophie. Avant de faire médecine, j’ai fait des études d’humanité classique : histoire antique, philosophie, géographie, littérature… Cela reste un de mes backgrounds, que j’ai continué à pratiquer ensuite pendant mes études de médecine. J’ai mené un Master 2 d’éthique médicale, orienté autour de la question de l’anthropologie de la technique. Le système monétaire, le système de santé, le système scolaire, sont des « systèmes techniques » comme d’autres. En ce sens, ils sont des objets de mon travail de recherche personnel.

    Beaucoup sont sensibles au discours de Réinfo Covid parce que, justement, il émane de gens parfois très simples, qui ont juste leurs émotions et une capture sensible et subtile de la réalité. Ils vont dire en quelques phrases ce que je vais mettre des jours ou des livres à écrire, parce que j’essaie de le dire de manière rationnelle.

    On est dans une république des experts, vous avez raison, dans laquelle ceux qui sont admis à parler sont ceux qui possèdent le diplôme équivalent, mais je vous renvoie à #Roland_Gori et à La fabrique des Imposteurs . Aujourd’hui, il y a de très nombreux imposteurs qui ont tous les diplômes pour s’exprimer et qui ne disent que de la merde.

    Vous qui travaillez sur le terrain, avez-vous constaté un rajeunissement de la patientèle hospitalisée ?
    Sur le #variant_Delta oui, il y a un certain rajeunissement. Mais il faut bien faire la différence entre les cas, les cas hospitalisés et les cas graves. Dans les cas graves, les cas hospitalisés effectivement, on a l’impression qu’il y a plus de gens entre 45 et 65 ans que lors des vagues précédentes. Cette impression doit encore être validée dans le temps.

    Cela s’explique peut-être par le variant, ou par l’état de santé général de la population qui n’est globalement pas bon. Une autre hypothèse est que les personnes plus âgées ont déjà fait les frais de l’épidémie, ou que la vaccination les protège en partie. En tous cas, instrumentaliser cette donnée pour faire peur et pousser à l’injection vaccinale est un argument pour le moment fallacieux eu égard à ce que nos savons des vaccins, de leurs risques et de leurs bénéfices potentiels.

    « La crise est une occasion de reconstruire notre société »
    Chacun est bien sûr libre de consentir à se vacciner si tant est qu’il ait reçu une information claire, loyale et appropriée. Information elle même basée sur une science impeccable. Aucun de ces critères n’est rempli pour l’heure.

    Finalement, ne pourrait-on pas résumer toute cette histoire par un combat du cynisme contre l’humanisme ?
    La #crise est une occasion de reconstruire notre société et c’est un sacré défi. Un sacré boulot ! Mais c’est plutôt super joyeux, parce que le grand arbre s’est enfin effondré et toutes les pousses qu’il dissimulait vont pouvoir fleurir : les monnaies alternatives, les écoles en conscience, une autre façon de soigner, de faire de l’agriculture, de faire l’économie, de travailler notre façon de prendre soin des personnes âgées, ou des enfants... tout ça était prêt, sauf que c’était caché par le grand arbre qui prenait toute la lumière. Enfin, une chance nous est donnée de renouer avec le vivant, d’arrêter de vouloir contrôler et prédire, pour enfin ressentir et s’ajuster.

    Est-ce que c’est un combat ? En tout cas ce n’est pas une guerre, parce que la guerre c’est l’éradication de l’ennemi. Ici, ça ne se fera pas, car le rapport de force est trop important. C’est un peu la leçon de l’Aïkido : l’idée que l’adversaire, c’est le partenaire.

    Je pense que, si l’on devait trouver une opposition, ce serait celle des gens qui ont peur contre des gens qui n’ont pas peur. Des gens qui tiennent à un système et qui ne veulent pas qu’il bouge contre des gens qui veulent que ça s’ouvre vers autre chose. Agir c’est tenir son « non ». C’est être capable de dire « j’assume les conséquences ». Si on les assume collectivement, si on est en nombreux, on a une puissance d’agir sur le réel très importante.

    C’est prendre conscience que par le boycott, l’obstruction vous êtes extrêmement puissant à infléchir le cours de la réalité. Il faut juste être suffisamment carré et suffisamment clair. Il faut rester groupés, serrer les coudes et garder les yeux rivés sur ce vers quoi vous avez envie d’aller. Ça va passer.

    • L’ oxygénothérapie aussi est quelque chose qui sauve des vies et permet de gagner du temps. Juste mettre de l’oxygène dans le nez des gens en fait. C’est pareil : on sait le faire en médecine de ville, on n’est pas obligé de le faire en réanimation. Ça dépend de la dose, mais on peut le mettre en route à la maison, en ambulatoire. Idem pour la corticothérapie qui est utile au stade de l’orage cytokinique. Dans toutes les infections virales, il peut survenir une surinfection bactérienne. Le traitement est alors une antibiothérapie. Tout cela est du ressort de la médecine de ville.

      Au lieu de ça, s’est mise en place une tout autre façon de faire. On a négligé voir interdit la médecine de ville pour laisser l’hôpital se surcharger. Je ne vous parle même pas du gag à répétition des masques. N’importe qui de sain d’esprit doit voir que quelque chose cloche. Et tout le monde l’a vu. Mais certains sont rentrés dans une rationalité morbide. Par déni des conclusions à tirer, ils ont cherché à soutenir et justifier les choix politiques sidérants.
      . . . .

    • Or, quand est-ce que la religion a eu besoin de créer l’Inquisition ? C’est lorsqu’elle était malmenée, mise en défaut, lorsqu’elle avait tellement triché, vendu des indulgences, lorsque sa construction même se dérobait sous ses pieds. L’inquisition se crée lorsque les choses tournent mal pour ceux qui tiennent le système de croyance.

    • L’intérêt de cet article est la description de la démolition de notre système de santé par la gestion gouvernementale aberrante de cette pandémie
      Exemple, la saturation des hôpitaux et de leurs urgences en donnant ordre de ne pas soigner les malades au début, sauf avec du paracétamol.

      Si on part du fait que cette destruction, est demandée en clair par l’union européenne, beaucoup de décisions macron, OMS . . .. s’expliquent.

      Pour le reste, discussions, ergotages sur le virus, son traitement, les courbes et simulations mathématiques, laissons cela aux spécialistes et amateurs faisant illusion, ou scientifiques , tous en désaccord, normal.

      Comme le dit la Reine d’Angleterre, Honni soit qui mal y pense .

    • Dans mon relevé de sa ligne de défense bidon (https://seenthis.net/messages/926892) , je l’avais zappé celle-là :

      En sciences, ce sont toujours une minorité de gens, d’abord considérés comme des fous, puis comme des héros, qui sont parvenus à trouver des solutions différentes de ce qui semblait établi comme vérité.

      C’est très exactement le contraire : ce cas est une extrême minorité, ça n’est quasiment jamais arrivé dans l’Histoire. Toutes les découvertes importantes ont été relues, discutées, et approuvées comme étant intéressantes à approfondir par les spécialistes du même thème. On s’en fout des autres, du grand public, ou que sais-je, c’est pas à eux qu’on va demander si une découverte est pertinente ou pas, mais bien à celleux qui sont capables de comprendre et reproduire les mêmes calculs, les mêmes expériences, etc.
      Et c’est bien pour ça que tous ceux capables de discuter du même domaine qui ont tenté de relire ou reproduire les affirmations fantaisistes de Raoult (et donc de Fouché) ont dans une écrasante majorité dit que c’était du grand n’importe quoi pas sérieux.

      Bref encore un énorme mensonge de plus au milieu de toute cette merde.

  • « Je ne suis pas épidémiologiste » - Mon blog sur l’écologie politique
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Je-ne-suis-pas-epidemiologiste

    Cette semaine, trente-cinq personnes sont tirées au sort pour « nourrir le pouvoir exécutif et législatif » dans la conduite de la campagne de vaccination « et d’ajuster les réponses qui doivent être apportées aux Français ». L’annonce, qui a été faite le mois dernier, a suscité beaucoup de sarcasmes : confier à n’importe qui une question aussi technique, mais vous n’y pensez pas ?

    #Aude_Vidal #démocratie #politique #tirage_au_sort #santé #technocratie #acceptabilité

    • Je suis toujours étonnée que celles et ceux que terrifie l’idée de faire appel en politique à des personnes tirées au sort ne nous proposent pas également un dispositif de certification préalable des électeurs et électrices, comme ce fut le cas jusqu’en 1945. Le désaveu de l’autre en politique a une longue histoire… Mais pas besoin, l’idée même de représentation (tu votes mais c’est une personne par essence supérieure à toi ou qui se croit telle qui est élue) est une manière de cadrer les errements populaires, qu’il s’agisse des errements d’électeurs et électrices qui ont décidément trop peu fait d’études ou ceux de personnes qui ont de malheureux intérêts de classe que les riches n’ont, oh non, jamais.

      Cette crainte est aussi une confiance indue dans le personnel politique. Mon député était dentiste et sa seule qualification était de marigoter avec d’autres gens aisés de droite dans un parti qui distribuait les candidatures. Belle compétence. Non, la plupart des élu·es n’ont pas fait Sciences po et l’Ena, ce sont leurs collaborateurs et collaboratrices qui sont formé·es à l’action publique. Ou bien ils et elles apprennent sur le tas. Et l’Assemblée LREM, composée de notables de petites villes qui ne se représenteront pas, est un sacré exemple d’amateurisme politique… et de montée en compétences, pour certain·es.

    • Je suis d’accord avec la plupart des arguments mais dans le cas d’espèce qui nous intéresse, ce tirage au sort est inutile et ridicule. C’est une manœuvre dilatoire du gouvernement pour cacher ses propres errements. D’ailleurs cela fait du mal à l’idée même de tirage au sort. La campagne de vaccination massive à prévoir est une question technique plus que politique et donc oui en l’occurrence il faut des compétences techniques pour y répondre, compétences que ne possèdent a priori pas des gens tirés au sort.

    • Le problème n’est pas que ce soit inutile ou ridicule, c’est surtout que c’est très tardif, alors même que l’on constate que les doses sont livrées, que les congélateurs ne sont pas arrivés...

      La concertation prend du temps, et là, ce temps n’existe pas. Des citoyens lambda, si on avait du temps, seraient tout à fait capables de mettre en œuvre et justifier une politique vaccinale efficace et éclairée.

      Mais on est dans l’urgence, du fait de l’impréparation manifeste. Comme je le disais ailleurs, quand on passe l’été à préparer des lois sur un séparatisme fantasmé sans s’intéresser au contrôle de l’épidémie, c’est qu’on se fout de l’épidémie et qu’on a un autre agenda. Ces gens qui nous gouvernent n’ont pour communication que la fabrication de fumigènes. Et pour politique la mise en coupe réglée de tout ce qui crache du pognon de dingue dans les bonnes poches.

      J’ajoute que comme d’habitude, les écrits d’Aude sont d’une intelligence et d’une sensibilité agréables à lire.

    • La technique, c’est une chose, les choix politiques c’en est une autre.

      En l’espèce, il semblerait qu’il y ait eu déficiences sur les deux plans. Ce n’est pas le rôle du comité citoyen de pallier les déficiences techniques (y a McKinsey pour ça ;-) mais bien de fixer les orientations. De ce point de vue, je ne vois pas comment il pourrait faire moins bien que ce qui a été fait.