• La nouvelle informatique est également une lutte. Une lutte pour la création d’un nouveau type de superorganisme qui n’aurait pas pour objectif la maximisation de l’exploitation des ressources.

      Une lutte pour la survie de l’humanité.

      La « survie de l’humanité » aurait plutôt besoin de luttes contre l’extractivisme minier et l’industrie des métaux qu’implique la simple existence de l’informatique et de l’électronique...

      Mais bon, l’empoisonnement des terres, fleuves et nappes phréatiques, le déplacement forcé de peuples autochtones et la destruction de leur milieu, etc. (cf. C. Izoard, Ruée minière au XXIe siècle , Seuil, janvier 2024) tout ça n’est certainement qu’un « détail »...

      #technophilie #modernisme_réactionnaire

  • Pourquoi « la naissance des divinités au néolithique est liée à la domestication des plantes au Proche-Orient »
    https://www.lemonde.fr/le-monde-des-religions/article/2024/04/07/pourquoi-la-naissance-des-divinites-au-neolithique-est-liee-a-la-domesticati

    Notre monde contemporain n’appréhende la technique qu’à l’aune de son application, d’où une approche biaisée de son origine. Or, les grandes innovations techniques sont trop complexes pour pouvoir envisager leur application dès le début.

    Les premiers développements sont en réalité le fruit d’une volonté d’explorer un phénomène fascinant, dont l’irruption interpelle les conceptions du monde et du cosmos – ainsi de la poudre à canon inventée par des alchimistes chinois fascinés par le souffle de l’explosion.

    Le concept de « technopoïèse », que j’ai récemment proposé, désigne cette phase originelle dans laquelle le processus revêt plus d’importance que le produit qui en est issu. Par la suite, dans la phase technologique qui lui succède, le produit fini se détache du processus. Devenue autonome, sa production peut se voir guidée par des critères utilitaires.

    Les trois millénaires d’extension du processus de domestication des plantes au Proche-Orient correspondent précisément à une phase de technopoïèse, dans laquelle les plantes sont mises en culture au nom de la résonance cosmique du processus, et non pas en vue de leur consommation. J’affirme donc que c’est cette dimension cosmique qui deviendra le moteur du processus de domestication.

    #agriculture #histoire #archéologie #technique #technopoïèse #spiritualité #utilitarisme #Nissim_Amzallag #livre

  • VSA et Jeux Olympiques : coup d’envoi pour les entreprises de surveillance | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/la-quadrature-du-net/blog/260124/vsa-et-jeux-olympiques-coup-d-envoi-pour-les-entreprises-de-surveill

    Après plusieurs mois de tests et de mises en situation, retardées par le fait qu’une entreprise a contesté en justice les conditions du marché, celui-ci a donc été attribué au début du mois de janvier. Le marché est divisé en quatre lots géographiques. La start-up Wintics installera ses logiciels en Île-de-France quand Videtics se chargera de l’Outre-Mer et d’un ensemble de régions du Sud (Provence Alpes Cote d’Azur, Rhône-Alpes et Corse). Pour les autres régions de France, c’est Chapsvision qui a été désignée. Cette entreprise omniprésente dans les services de l’État et qui se veut le nouveau Palantir français, vient de racheter la start-up de VSA belge ACIC. Enfin, Wintics s’est également vu attribuer la surveillance des transports (comprenant gares et stations). Quant à Orange Business Service – en partenariat avec Ipsotek, filiale d’Atos (nouvellement Eviden), elle est également attributaire au 3e rang du lot des transports, c’est à dire mobilisable en cas de défaillance de Wintics. Du beau monde !
    Une évaluation incertaine

    Ces entreprises pourront ainsi mettre à disposition leurs algorithmes, bien au-delà des seuls Jeux olympiques puisque cette expérimentation concerne tout « évènement récréatif, sportif et culturel », et ce jusqu’au 31 mars 2025 soit bien après la fin des JO. Elle sera par la suite soumise à une « évaluation » présentée comme particulièrement innovante mais dont les modalités avaient en réalité été envisagées dès 2019 par Cédric O, alors secrétaire d’État au numérique, comme une manière de légitimer la reconnaissance faciale. Ces modalités ont été précisée par un second décret en date du 11 octobre 2023. Ainsi, un « comité d’évaluation » verra prochainement le jour et sera présidé par Christian Vigouroux, haut fonctionnaire passé par la section Intérieur du Conseil d’État. Le comité sera divisé en deux collèges distincts. Le premier réunira les « utilisateurs » de la VSA, c’est à dire la police, la gendarmerie, la SNCF, etc. Le second rassemblera des « personnalités qualifiées » telles que des experts techniques, des spécialistes du droit des données personnelles et des libertés publiques ou encore des parlementaires. Ils devront déterminer et mettre en œuvre un protocole d’évaluation qui ne sera rendu public qu’à la fin de l’expérimentation en mars 2025.

    Mais il ne faut pas se leurrer. Au regard de l’agenda politique de ces entreprises et des autorités qui veulent, à long terme, légaliser ces outils et de façon générale toute forme de surveillance biométrique3, cette « expérimentation » pendant les Jeux olympiques doit être vue comme une simple étape vers la légitimation et la pérennisation de ces technologies. En évoquant un dispositif au caractère temporaire et réversible, ce concept d’« expérimentation », permet de rendre une technologie aussi controversée que la VSA plus facilement acceptable pour le public.

    Le caractère expérimental permet également de sortir du cadre classique juridique d’examen de proportionnalité. Ainsi l’évaluation ne portera pas sur les critères habituels de nécessité vis à vis d’un objectif d’intérêt public ou de proportionnalité vis à vis des atteintes aux droits. Non, l’évaluation sera plutôt guidée par une approche pragmatique et opérationnelle. On peut imaginer que seront pris en compte le nombre de cas détectés ou le nombre d’interpellations, sans mesurer leur réelle utilité sur la sécurité en tant que politique publique globale, et ce, dans la lignée de la politique du chiffre conduite depuis des années par le Ministère de l’intérieur.

    Surtout, on peine à voir comment l’État abandonnerait soudainement une technologie dans laquelle il a tant investi et à laquelle il a déjà cédé énormément de place dans les pratiques policières. Les exemples passés nous montrent que les projets sécuritaires censés être temporaires sont systématiquement prolongés, telles que les boites noires de la loi Renseignement ou les dispositions dérogatoires de l’état d’urgence.

    #technopolice #Vidéosurveillance #Jeux_olympiques

  • L’#activisme_écologiste, nouveau terrain d’#expérimentation de la #Technopolice

    Drones, reconnaissance faciale, marqueurs codés… Outre l’arsenal administratif et répressif déployé par l’État pour les punir, le ministère de l’Intérieur expérimente et perfectionne sur les activistes écologiques ses nouveaux outils technopoliciers.

    Plusieurs affaires récentes ont mis en lumière la surveillance particulièrement intensive subie par les militantes écologistes. Outre l’arsenal administratif et répressif déployé par l’État pour les punir, c’est la nature des moyens utilisés qui interpelle : drones, reconnaissance faciale, marqueurs codés… Le ministère de l’Intérieur expérimente et perfectionne sur les activistes écologiques ses outils technopoliciers.

    Plusieurs articles ont révélé le caractère intensif des moyens de surveillance et de répression déployés par l’État pour punir certaines actions militantes écologistes. Si cela avait déjà été documenté pour le mouvement de résistance nucléaire à Bure, c’est dernièrement le cas de l’affaire Lafarge pour laquelle un article paru sur Rebellyon a détaillé les outils mis en œuvre par la police afin d’identifier les personnes ayant participé à une action ciblant une usine du cimentier.

    Vidéosurveillance, analyse des données téléphoniques, réquisitions aux réseaux sociaux, relevés ADN, virements bancaires, traceurs GPS… La liste paraît infinie. Elle donne une idée de la puissance que peut déployer l’État à des fins de surveillance, « dans un dossier visant avant tout des militants politiques » – comme le souligne Médiapart dans son article.

    Pour avoir une idée de l’étendue complète de ces moyens, il faut y ajouter la création des cellules spécialisées du ministère de l’Intérieur (la cellule Démeter, créée en 2019 pour lutter contre « la délinquance dans le monde agricole » et la cellule « anti-ZAD », mise en place en 2023 à la suite de Sainte-Soline) ainsi que l’alerte donnée par la CNCTR (l’autorité de contrôle des services de renseignement) qui en 2023 a souligné son malaise sur l’utilisation accrue des services de renseignement à des fins de surveillance des organisations écologistes.

    Les forces de sécurité semblent continuer de perfectionner et expérimenter sur les organisations écologistes leurs nouveaux outils de surveillance : drones, caméras nomades, reconnaissance faciale, produits de marquages codés… Parce que ces organisations leur opposent une résistance nouvelle, souvent massive, déployée sur un ensemble de terrains différents (manifestations en milieu urbain, ZAD, méga-bassines…), les forces de police semblent trouver nécessaire l’utilisation de ces outils de surveillance particulièrement invasifs.
    Capter le visage des manifestantes

    Outil phare de la Technopolice, le drone a été expérimenté dès ses débuts sur les écologistes. Difficile d’y voir un hasard quand (d’après la gendarmerie), la première utilisation d’un drone à des fins de surveillance par la gendarmerie a lieu dans le Tarn en 2015, pour évacuer la ZAD du barrage de Sivens. En 2017, c’est Bure (site prévu pour l’enfouissement de déchets nucléaires) qui sert d’expérimentation avant une utilisation officialisée pour la ZAD de Notre-Dame-des-Landes en 2018.

    La gendarmerie y décrit dans sa revue officielle un contexte idéal d’expérimentation avec une utilisation permettant un « grand nombre de premières » : utilisation simultanée de drones et d’hélicoptères de surveillance, retransmission en direct des divers flux vidéos, guidage des tirs de lacrymogènes… Des utilisations qui seront ensuite reprises et normalisées dans les futures utilisations des drones, en particulier pour la surveillance des manifestations. À noter dans la revue officielle de la gendarmerie l’utilisation répétée du terme d’ « adversaires » pour décrire les militantes : « marquage d’adversaire », « manœuvre de l’adversaire »….

    Ce n’est pas non plus un hasard si dans le Livre blanc de la sécurité intérieure, document publié fin 2020 par le ministère de l’Intérieur pour formuler un ensemble de propositions sur le maintien de l’ordre, l’exemple de Notre-Dame-des-Landes est cité pour justifier l’utilisation massive de drones, comme une « une étape importante dans la planification et l’exécution d’une opération complexe de maintien de l’ordre ».

    Résultat : après la généralisation des drones dès 2020 avec le Covid-19, on a ensuite assisté, une fois l’ensemble légalisé à posteriori (et non sans difficultés), à la normalisation de l’usage des drones pour la surveillance des manifestations. Les drones sont aujourd’hui encore bien utiles à la police pour suivre les actions militantes écologistes, que ce soit récemment pour le Convoi de l’eau ou la mobilisation contre les travaux de l’A69.

    À noter que l’imagination de la police et de la gendarmerie ne se limite pas aux drones en ce qui concerne les nouveaux moyens de surveillance vidéo. Plusieurs organisations ont documenté l’utilisation de caméras nomades ou dissimulées pour épier les allées et venues des activistes : caméras dans de fausses pierres ou troncs d’arbres pour la ZAD du Carnet, caméras avec vision nocturne en 2018 dans la Sarthe…
    Ficher le visage des manifestantes

    Autre outil phare de la Technopolice : la reconnaissance faciale. Rappelons-le : la reconnaissance faciale est (malheureusement) autorisée en France. La police ou la gendarmerie peuvent identifier des personnes grâce à leurs visages en les comparant à ceux enregistrés dans le fichier du traitement des antécédents judiciaires (TAJ). L’utilisation qui en est faite par les services de sécurité est aujourd’hui massive, estimée à plus de 600 000 fois en 2021 (donc plus de 1600 fois par jour).

    Il est néanmoins assez rare d’avoir des exemples concrets de son utilisation pour comprendre comment et sur qui la police utilise ce dispositif. À ce titre, comme souligné dans l’article de Rebellyon, la reconnaissance faciale a été utilisée pour incriminer des personnes censément impliquées dans l’affaire Lafarge, avec l’utilisation d’images tirées de la réquisition des vidéosurveillances des bus de la ville pour les comparer au fichier TAJ. Médiapart dénombre dans son enquête huit personnes identifiées via ce dispositif.

    Même chose pour la manifestation de Sainte-Soline : dans un article de juillet 2023, Médiapart relate que les quatre personnes qui ont comparu ont été retrouvées grâce à la reconnaissance faciale. Un premier procès plus tôt, déjà sur Sainte Soline, fait également mention de l’utilisation de la reconnaissance faciale.

    Notons bien qu’au vu des chiffres cités plus haut, l’utilisation de la reconnaissance faciale est massive et n’est pas concentrée sur les militant·es écologistes (voir ici une utilisation récente pour retrouver une personne soupçonnée de vol). On constate néanmoins une utilisation systématique et banalisée de la reconnaissance faciale du TAJ, normalisée au point de devenir un outil d’enquête comme les autres, et de plus en plus présentée comme élément de preuve dans les tribunaux.

    En 2021, nous avions attaqué devant le Conseil d’État cette reconnaissance faciale en soulevant que celle-ci devait légalement être limitée à la preuve d’une « nécessité absolue », un critère juridique qui implique qu’elle ne soit utilisée qu’en dernier recours, si aucune autre méthode d’identification n’est possible, ce qui n’était déjà pas le cas à l’époque. Cela l’est encore moins aujourd’hui à lire les comptes-rendus de Rebellyon ou de Médiapart.
    Marquer les manifestantes

    D’autres outils de surveillance, encore au stade de l’expérimentation, semblent testés dans les mobilisations écologistes. Parmi les plus préoccupants, les produits de marquage codés. Il s’agit de produits, tirés par un fusil type paintball, invisibles, indolores, permettant de marquer une personne à distance et persistant sur la peau et les vêtements. Ils peuvent être composés d’un produit chimique ou d’un fragment d’ADN de synthèse, se révélant à la lumière d’une lampe UV, porteurs d’un identifiant unique pour « prouver » la participation à une manifestation.

    Comme rappelé par le collectif Désarmons-les, c’est dès 2021 que Darmanin annonce l’expérimentation de ce dispositif. Il semble être ensuite utilisé pour la première fois en 2022 lors d’une première manifestation contre la bassine de Sainte-Soline (via l’utilisation par la police de fusils spéciaux, ressemblant à ceux utilisés par les lanceurs paintball). En 2022, Darmanin dénombrait déjà plus de 250 utilisations de ce dispositif.

    En 2023, son utilisation est de nouveau remarquée pour la manifestation contre la bassine de Sainte-Soline. Elle entraîne la garde à vue de deux journalistes qui ont détaillé à la presse la procédure suivie par la police et la gendarmerie pour récupérer et analyser la trace de peinture laissée par le fusil PMC.

    Cet usage ne semble être aujourd’hui qu’à ses débuts. Dans le cadre d’un recours contentieux contre les drones, la préfecture de police, dans une surenchère sécuritaire sans limite, avait notamment émis le souhait de pouvoir équiper ses drones d’un lanceur de PMC. Le ministre de la Justice a également vanté l’utilisation de ces outils dans une récente audition sur le sujet, « utiles pour retrouver la trace d’un individu cagoulé ». Un rapport parlementaire de novembre 2023 rappelle néanmoins que son utilisation se fait aujourd’hui sans aucun cadre légal, ce qui la rend purement et simplement illégale. Si certains parlementaires semblent également s’interroger sur son efficacité, d’autres, dans un rapport sur « l’activisme violent », appellent à sa pérennisation et sa généralisation. Côté gouvernement, après l’avoir expérimenté sur les militants sans aucun cadre légal, le ministère de l’intérieur semble pour l’instant avoir suspendu son utilisation.

    Les mouvements militants ne sont évidemment pas les seuls à connaître cette intensité dans le déploiement des moyens de surveillance : les exilées, les habitantes des quartiers populaires ont toujours été les premières à subir la militarisation forcenée des forces du ministère de l’Intérieur. Néanmoins, cette expérimentation des technologies sur les organisations écologistes est une nouvelle preuve de l’escalade sécuritaire et déshumanisée de la police et de la gendarmerie en lien avec la criminalisation des mouvements sociaux. La France est à l’avant-garde de la dérive autoritaire en Europe, puisqu’il semble être l’un des pays du continent ayant une pratique régulière et combinée de ces nouveaux outils

    https://blogs.mediapart.fr/la-quadrature-du-net/blog/191223/l-activisme-ecologiste-nouveau-terrain-d-experimentation-de-la-techn

    #répression #contrôle #surveillance #écologie #résistance #activisme #technologie #technologie_de_surveillance #cellule_Démeter #cellule_anti-ZAD #CNCTR #drone #ZAD #Sivens #Bure #Notre-Dame-des-Landes #reconnaissance_faciale

  • Anarchy2023

    https://renverse.co/infos-locales/article/anarchy2023-4077

    A propos des rencontres internationales anti-autoritaires 2023 à St-Imier et des tendances libertariennes, validistes, technophiles, réactionnaires, citoyennistes, new age, et effondrementalistes.

    SOMMAIRE

    Introduction
    Des tendances critiquables dans le programme des RIA 2023
    Des libertariens au cœur des rencontres
    A propos de Gian Piero de Bellis
    A propos de Chris Zumbrunn
    A propos de certains ateliers et de leurs tendances critiquables
    Tendances validistes
    Tendances libertariennes
    Tendances technophiles
    Tendances new age
    Tendances effondrementalistes

    Pour ne pas finir...
    Ressources
    Validisme
    Libertarianisme
    Complosphères
    Racisme et colonialisme
    Altercapitalisme et extrême-droite
    Croyances et mouvements #New Age
    Colère et dépossession vs non-violence
    Récits de l’effondrement
    Critique de la technologie et #écologie

    Introduction

    Du 19 au 23 juillet 2023, se tiendront à St-Imier (en suisse) des Rencontres Internationales Anti-autoritaires (qu’on abrégera dans la suite du texte par RIA). À l’annonce de ces rencontres « anarchistes », on trouve problématique que, sur le programme « accessible » et modifiable par tout le monde, il y ait peu ou pas de prises de position sur les tendances notamment libertariennes, ésotériques, citoyennistes, technophiles, qui y sont apparues, ni de précisions sur le cadre général de ces rencontres en termes d’accessibilité.

    Pourquoi publier un texte avant les RIA ? On peut effectivement se dire qu’on en a rien à foutre des grands évènements symboliques, que ce qui compte pour nous c’est l’opposition en actes à la réalité de la domination. Mais on aimerait croire que cet évènement puisse être un lieu de rencontre, de création d’affinités, de prise de conscience, d’organisation, et donc qu’il puisse avoir des effets concrets sur la réalité du monde. Mais quelles affinités, quelle « prise de conscience », et surtout, quels effets concrets sur la réalité du monde pourra avoir un évènement qui laisse une grande place à des individu·xs et des idées à l’opposé d’une position émancipatrice ?

    #libertarianisme #validisme #technophilie #effondrementalisme

    • Beaucoup de choses justes, dans ce texte, sur des sujets parfois très importants. Il ne faut pas avoir peur des clarifications ni des clivages, ni des contradictions. Là dessus, pas de problème.

      Il est, par exemple, salutaire de rappeler la distinction entre Libertarien/libertaire qui empoissonne le débat depuis que nous sommes résolument tombés sous l’emprise idéologique des gringos, avec le grand truc global en ligne. Cela m’avait frappé, il y a une vingtaine d’années, de voir les positions très libertariennes de certains geeks libristes (sur les forums et sur Twitter). Mais j’ai constaté que les choses ont plutôt évolué dans le bon sens. Par exemple, chez Framasoft, où j’ai lu, il y a quelques années un soutien à Beppe Grillo et aux crypto-monnaies (par principe) sur des positions assez proches de TPB. Je ne pense pas qu’on trouve encore autant ce type de contenu, assez naïf, aujourd’hui dans ce milieu. Même chose sur l’évolution du discours de la Quadrature, par exemple sur la 5G, dénoncée alors sur Twitter, par certains geeks restés libertariens, qui accusaient la Quadrature de devenir d’horribles gauchistes.

      Je suis tout aussi d’accord, avec ce texte, pour dénoncer certaines tendances radicales dont le discours sensationnel emboîte le pas aux thèses complotistes et validistes. On a connu de semblables postures dans le passé avec des écrits d’ultra-gauche qui cautionnaient l’idéologie antisémite des négationnistes. Une distinction salutaire.

      Mais ce texte, qui se veut critique sur certaines tendances anarchistes actuelles ambiguës, est trop dense, pas assez approfondi vu le champ des thèmes abordé et trop globalisant. Limite sectaire. Tu as l’impression qu’il faut tout prendre ou tout rejeter, alors qu’on passe en revue, quand même, un paquet de choses très différentes, les unes des autres, ce qui nécessitent, au contraire, qu’on ne mette pas tout dans le même sac et qu’on prenne le temps de les traiter de façon isolée un peu plus en profondeur.

      Cela me laisse un peu la même sensation que celle éprouvée après avoir avalé les deux bouquins de Gelderloos sur la critique de la non-violence, suivi par la réponse apportée à ces ouvrages par l’Atelier de création libertaire. En fait j’ai ressenti une impression de grand gâchis, sur un sujet, traité d’un côté comme de l’autre de façon assez superficielle (pour ne pas dire, dans certains cas, non-documentée), alors qu’il s’agit d’une problématique centrale, depuis plus de 40 ans, et sur laquelle radotent et butent les révolutionnaires.

      Un autre exemple de grand déballage, en mode règlement de compte chez les ceusses qui veulent changer le monde : les tirs croisés entre communautés Queer et féministes radicales, sur des divergences réelles et sérieuses, qui se traitent parfois de façon des plus violentes (tiens, comme par hasard).

      Ou encore, les positions irascibles et intransigeantes, par exemple, de PMO à propos des trans, ainsi que leur systématisation anti-techno qui cible, par exemple, la Quadrature du net, alors que, par ailleurs PMO propose une analyse critique qui me semble pertinente sur la technologie (concernant la Quadrature, voir plus haut). Les positions intransigeantes et caricaturales de PMO sur les trans ont eu pour effet que les antifas les classent parmi l’extrême-droite, ce qui, soit-dit en passant, est une complète absurdité. Et concernant la position agressive de PMO, dans un de leur texte, contre la Quadature du net, je pense au contraire que nous avons le plus grand besoin d’expertises technologiques pour mieux la maîtriser et, le cas échéant, nous en débarrasser. Je ne vois pas comment on pourra traiter, par exemple, le nucléaire autrement, à moins de ne s’en tenir qu’à des positions théoriques.

      À chaque fois les clivages politiques réels font l’objet d’une mise en scène assez spectaculaire qui se veut clivante. À chaque fois, on déroule une logique du genre « on ne peut pas se prétendre [x], si ... »
      Tu remplaces la variable [x] par une identité du type : anarchiste, écolo, féministe (liste non-exhaustive).

      Je ne suis nullement partisan d’aplanir les positions et encore moins de chercher, par principe, le consensus ou de viser à l’entende radieuse du genre humain ou d’autres niaiseries du même acabit mais je considère que la "diversité des pratiques", voire les contradictions devraient être la base de l’action révolutionnaire et les conditions mêmes de son existence, sauf si l’on souhaite rétablir une logique organisationnelle qui me semble assez proche de celle du grand parti qui tranche dans le lard et qui, en dernier recours, sort le dernier mot.

      Bref, ce texte visait à fournir des clarifications salutaires, mais à force de simplifications et de systématisations, il me semble faire résonner beaucoup de bruits et de postures pour ne pas faire avancer grand-chose. Beaucoup de frustration, en définitive.

      Voilà pourquoi j’ai toujours été réfractaire à la logique affinitaire, qui est pourtant une dimension forte de la culture politique libertaire, à laquelle je me rattache, préférant me fondre dans le réel du social, moins influencé par les remous de ces guerres picrocholines.

      Cela me renvoi, surtout, au fait que je suis probablement un vieux con ;-) Pas grave.

    • RIA 2023 : livres islamophobes, action directe et évacuation de la critique - Renversé
      https://renverse.co/infos-locales/article/ria-2023-livres-islamophobes-action-directe-et-evacuation-de-la-critique-41

      RIA 2023 : livres islamophobes, action directe et évacuation de la critique
      Communiqué de l’équipe du salon du livre sur les événements qui ont eu lieu autour d’un stand de la fédération anarchiste
      [...]
      Déroulé des événements
      Vendredi. Des personnes présentes au salon du livre ont pris l’initiative de demander au stand de la section Kropotkine de la FA de retirer un livre de René Berthier intitulé Un voile sur la cause des femmes, identifié comme islamophobe. Par la suite, il leur a été demandé de retirer également L’impasse islamique. La religion contre la vie, d’Hamid Zanaz, préfacé par Michel Onfray. Suite à une altercation verbale et un refus de la part de la FA de retirer le livre, le premier des deux ouvrages a été saisi puis déchiré et brûlé dans le cadre d’une action directe.
      [...]
      Le 10 août 2023, la CNT-AIT France publie un communiqué officiel de soutien à la Fédération Anarchiste française reprenant la même rhétorique dénoncée dans cet article (http://cnt-ait.info/2023/08/10/soutien-fa). Une fois de plus, l’universalisme et l’internationalisme y sont brandis contre le “fascisme qui brûle les livres”, “l’obscurantisme religieux”, le “racialisme et autres idéologies identitaires”. Là encore, une référence est faite à “de très sombres souvenirs …”. Face à cet argumentaire, nous affirmons encore la nécessité de critiquer la blanchité de certains anarchismes et autres courants d’extrême gauche.

      Eh bé...

    • Bah c’est normal que ça fasse du foin !

      Une grand-messe, qui plus est anarchiste, est forcément confuse et folklorique. En fait c’est le genre même d’événement qui me passe complètement à côté.

      Jusqu’à ce matin, je n’étais pas du tout au courant de ce qui s’est passé à St Imier. Cela me semble très grave, au-delà du seul contexte de cette foire anarchiste.

      Là ce qui est en jeu c’est la tendance, dans certains milieux militants actuels, à la généralisation de pratiques expéditives, en guise de régulation de débats, d’expression de désaccord ou de divergence, assimilant la personne qui incarne et qui porte la contradiction au pire - le « fasciste » - et justifiant par là-même, les méthodes les plus violentes.

      Le texte de l’OCL (elle-même lointaine scission de la FA – je me souviens de regards peu flatteurs portés des uns sur les autres, dans les années 70) me semble sur ce point un bon résumé de la situation.

      On est obligé de faire le rapprochement avec les méthodes staliniennes.

    • la tradition stal, chez les anars français, c’est la FA. et, n’en déplaise à l’OCL, la nouveauté, c’est que depuis quelques décennies déjà, cette organisation - au nom de la Palestine ou de l’anticléricalisme - n’est pas des plus claire en matière d’antisémitisme ou d’islamophobie (cf, pour partie, l’article de Renverse que tu cites).

      La surreprésentation de la FA a été identifiée par plusieurs personnes, qui ont demandé que les membres du groupe s’identifient, ce qu’iels ont refusé de faire, avant que plusieurs de ces derniers affirment vouloir participer à l’équipe responsable de la sécurité … De plus, la discussion, centrée sur des questions sécuritaires, n’a aucunement permis d’ aborder le contenu problématique des livres.

    • demande aux concernés. je ne vais pas à des rencontres avec la FA.
      à part ça, parler de « cramer les livres » sans phrases, c’est massif, ça ne dit rien des enjeux et des modalités. avant que un ou deux livres soient cramés, et pas « les livres », ils pouvaient remballer leur camelote toxique, se barrer. la question est beaucoup trop générale à mon goût.
      j’ai d’ailleurs des livres que je préférais détruire (et j’hésite parfois à le faire) et ne veut surtout pas voir tomber entre n’importe quelles mains et faire leur sale chemin dans je ne sais quelle tête. je ne les prête qu’assortis d’explications circonstanciées et à titre documentaire. (des critiques de la religion qui prennent un minimum de pincettes vis à vis des croyants concernés, ça ne manque pas il me semble)

      ce qui me gêne dans cette histoire c’est qu’il était sans doute possible d’ostraciser ces connards autrement. manque de monde, manque d’idées ? des sketchs permanent autour de leur stand par exemple pour laisser entendre et faire comprendre que leur soit disant éclectisme, leur goût des lumières étaient profondément piégés.

      états théocratiques, fascistes islamistes, intégristes musulmans, oui, l’hostilité est de rigueur. « les musulmans » (ou supposés tels...), faut comme avec tous, voir dans la relation et la pratique.

    • ce que je dis, c’est que Nicole Notat, Thion et Maurras, je ne les diffuse pas. et il y a des articles que j’ai pu faire circulez, jusque’à ce que leurs auteurs fassent de la crotte et que j’arrête de diffuser les articles antérieurs, sans contextualisation (de la même manière, avoir publié un commentaire enthousiaste ici à propos de Médine il y a cinq mois, suppose que je signale les raisons de faire un pas de côté si des faits fâcheux l’imposent)
      par ailleurs, ayant peu déménagé ces dernières années, je suis encombré de livres et ne sais toujours pas désherber, trier entre des textes qui ont eu leur utilité un moment, des pièces à charge (par ex. Thion, à propos de la veine « anti-impérialsite » du négationisme), et des ouvrages susceptibles de faire l’objet de relecture. j’en rêve, mais même la perspective de vendre au moins mal ne suffit pas à ce que - entre fétichisme rendant le tri quasi impossible, flemme et procrastination - à ce qu ej m’y mette (mais ça murit, et je crois que je vais finir par être contraint économique

    • sans doute ne sommes nous pas d’accord. je ne sacralise pas guère plus « les livres » que « la liberté d’expression »

      ce que je disais, c’est que Nicole Notat, Thion et Maurras, je ne les diffuse pas. de plus, il y a des articles j’ai cessé de faire circuler, sauf contextualisation, lorsque leurs auteurs se sont mis à faire de la crotte (tout comme, à l’inverse, avoir publié ici un commentaire à propos de Médine il y a cinq mois me conduit à signaler les raisons d’effectuer un pas de côté si la découverte de faits fâcheux l’imposent).

      par ailleurs, ayant peu déménagé ces dernières années, je suis encombré de livres et ne sais toujours pas désherber, trier entre des textes qui ont eu leur utilité un moment, des pièces à charge (par ex. Thion, à propos de la veine « anti-impérialsite » du négationisme), et des ouvrages susceptibles de faire l’objet de relecture. j’en rêve, mais, fétichisme rendant le tri quasi impossible, flemme et procrastination l’empêche. même la perspective de vendre au moins mal afin de disposer sur un site de vente d’un « porte monnaie » (si je touche du fric, la caf peut me réclamer un indu) qui me permette d’acquérir de nouveaux livres n’a pas encore suffit à ce que je m’y mette. mais ça va venir, pour partie grâce à seenthis puisque de nombreux objets culturels référencés ici me donnent envie d’aller y voir de plus près.

      exutoire ? pour revenir aux RIA 2023, si les saloperies de la FA ont été suivies de tels actes, c’est peut-être aussi afin de compenser l’ouverture des rencontres à cette fange marécageuse décrite par Renverse avant les RIA. de ce côté, je sais pas quel tri, reprise de contrôle, éviction, ont pu avoir lieu, ou pas. oui, il y a une tension entre une hétérogénéité constitutive et quelque chose comme un minimum d’asepsie des espaces politique. sauf lorsque l’application de principes de base est adéquate, c’est de chaque cas, chaque composition (un point de vue préétabli ou qui se forge) que découle une méthode.

      j’aurais préféré que le racisme de la FA fasse l’objet de moqueries et de canulars répétés sur place, et que les apports disons « écofascisants » et libertariens soient radicalement critiqués en détail. faudrait déjà arriver à faire rire de machins qui jouxtent en effet le fascisme : un trio théâtral ? jouer le lynchage d’un islamophobe à drapeau noir par deux islamophobes à drapeaux tricolores ?

      (sinon, la photo de cet endroit est terrible)

    • Que ce soit des chercheureuses « indépendants » qui mènent ces recherches ne change rien au fait que le savoir agricole et l’amélioration des plantes est un savoir millénaire, qui doit rester dans les mains des paysan.xes, et pas des expert.es de laboratoire.

      J’arrive après la bataille mais cet extrait... Je viens de me taper le front un peu trop violemment là. En appeler au « savoir millénaire » juste avant de critiquer l’idéologie New Age, fallait oser.

    • @rastapopoulos ça fait bien longtemps (plus d’un siècle au moins) que la sélection de plantes et la création de nouvelles variétés (OGM ou non) n’est plus effectuée par des « paysans », mais en labo, sur la base de connaissances en biologie principalement. J’assimile ce genre de discours à de l’écologie réactionnaire, où on oppose science (mal comprise) et « bon sens » (paysan, sûrement). Bon après je ne connais pas les personnes derrière cet article, c’est peut-être juste une formulation maladroite.

  • Guide Réseaux sociaux enfants et adolescents | Psy et Geek ;-)
    https://psyetgeek.com/mondes-numeriques/guide-reseaux-sociaux-enfants-et-adolescents

    Plein de recommandations de bon sens pour les parents. Faites suivre, c’est une bonne hygiène numérique.

    Les adolescents utilisent régulièrement les réseaux sociaux et les messageries pour communiquer avec leurs proches. Cette numérisation de vie sociale, émotionnelle et cognitive des adolescents suscite du stress et parfois des inquiétudes de la part de leurs parents. La solution est, comme souvent, avant tout une question d’éducation qui passe par une identification claire des aspects positifs et négatifs de la vie numérique et par un accompagnement des enfants dès leur plus jeune âge.

    #Enfants #Adolescents #Hygiène_numérique #Parents

    • Mouais, pas un seul mot, ne serait-ce qu’un, sur le capitalisme cognitif, l’économie de l’attention, etc. Au contraire, des comparaisons totalement hors de propos :

      et s’intéresser aux actualité qui l’intéresse. Son comportement n’est pas tellement différent de celui de son grand-père qui lisait son journal a la différence qu’elle est, comme des millions d’autres personnes, rédactrice et éditrice de ce journal.

      KIKOU LOL TROP FUN #technoptimisme

      Comme si suivre l’actus dans un journal, ou même dans de la presse loisir genre Pif Gadget, ça avait quoi que ce soit à voir avec suivre des murs infinis entrecoupés de publicités ciblées, par des entreprises qui payent des armées de psychologues pour capter la moindre seconde d’attention et la moindre info personnelle des gens.

      C’est tellement un autre monde, que ce n’est pas parce que c’est aussi « du texte et des images », que c’est la même chose qu’un journal de papy. (Tout comme les outils d’agriculture d’il y a 100 ans n’ont rien à voir avec l’industrie de maintenant : ce n’est PAS juste une amélioration de grosseur/vitesse : c’est un autre monde totalement.)

      Perso je trouve ça soit criminel, soit ahurissant de naïveté, de faire croire ça aux parents et enfants.

  • Une observation d’Adorno à propos des « nerds » de Berkeley
    https://seenthis.net/messages/993817

    J’y découvre la confirmation de positions des collectifs technosceptiques comm Pièces et main d’œuvre.

    Bei dem Typus, der zur Fetischisierung der Technik neigt, handelt es sich, schlicht gesagt, um Menschen; die nicht lieben können. Das ist nicht sentimental und nicht moralisierend gemeint, sondern bezeichnet die mangelnde libidinöse Beziehung zu anderen Personen. Sie sind durch und durch kalt, müssen auch zuinnerst die Möglichkeit von Liebe negieren, ihre Liebe von anderen Menschen von vornherein, ehe sie sich nur entfaltet, abziehen. Was an Liebesfähigkeit in ihnen irgend überlebt, müssen sie an Mittel verwenden.

    Die vorurteilsvollen, autoritätsgebundenen Charaktere, mit denen wir es in der >Authoritarian Personality< in Berkeley zu tun hatten, lieferten manche Belege dafür.

    Eine Versuchsperson — das Wort ist selber schon ein Wort aus dem verdinglichten Bewußtsein — sagte von sich: »I like nice equipment< (Ich habe hübsche Ausstattungen, hübsche Apparaturen gern), ganz gleichgültig, welche Apparaturen das sind. Seine Liebe wurde von Dingen, Maschinen als solchen absorbiert. Das Bestürzende ist dabei — bestürzend, weil es so hoffnunglos erscheinen läßt, dagegen anzugehen —, daß dieser Trend mit dem der gesamten Zivilisation verkoppelt ist. Ihn bekämpfen heißt soviel wie gegen den Weltgeist sein; aber damit wiederhole ich nur etwas, was ich zu Eingang als den düstersten Aspekt einer Erziehung gegen Auschwitz vorwegnahm.

    Le mécanisme dont se servent les tortionnaireres pour se munir du soutien des gens ordinaires est également activé par les idéologues de la guerre.

    Ich sagte, jene Menschen seien in einer besonderen Weise kalt./ 106 / Wohl sind ein paar Worte über Kälte
    überhaupt erlaubt. Wäre sie nicht ein Grundzug der Anthropologie, also der Beschaffenheit der Menschen,
    wie sie in unserer Gesellschaft tatsächlich sind; wären sie also nicht zutiefst gleichgültig gegen das, was mit allen anderen geschieht außer den paar, mit denen sie eng und womöglich durch handgreifliche Interessen verbunden sind, so wäre Auschwitz nicht möglich gewesen, die Menschen hätten es dann nicht
    hingenommen. Die Gesellschaft in ihrer gegenwärtigen Gestalt — und wohl seit Jahrtausenden — beruht
    nicht, wie seit Aristoteles ideologisch unterstellt wurde, ,auf Anziehung, auf Attraktion, sondern auf der Verfolgung des je eigenen Interesses gegen die Interessen aller anderen. Das hat im Charakter der Menschen bis in ihr Innerstes hinein sich niedergeschlagen. Was dem widerspricht, der Herdentrieb der sogenannten lonely crowd, der einsamen Menge, ist eine Reaktion darauf, ein Sich-Zusammenrotten von Erkalteten, die die eigene Kälte nicht ertragen, aber auch nicht sie ändern können. Jeder Mensch heute, ohne jede Ausnahme, fühlt sich zuwenig geliebt, weil jeder zuwenig lieben kann. Unfähigkeit zur Identifikation war fraglos die wichtigste psychologische Bedingung dafür, daß so etwas wie Auschwitz sich inmitten von einigermaßen gesitteten und harmlosen Menschen hat abspielen können. Was man so »Mitläufertum« nennt, war primär Geschäftsinteresse: daß man seinen eigenen Vorteil vor allem anderen wahrnimmt und, um nur ja
    nicht sich zu gefährden, sich nicht den Mund verbrennt. Das ist ein allgemeines Gesetz des Bestehenden. Das Schweigen unter dem Terror war nur dessen Konsequenz. Die Kälte der gesellschaftlichen Monade, des
    isolierten Konkurrenten, war als Indifferenz gegen das Schicksal der anderen die Voraussetzung dafür, daß nur ganz wenige sich regten. Das wissen die Folterknechte; auch darauf machen sie stets erneut die Probe.

    Adorno ne décrit pas le « pourquoi » mais le « comment » qui a rendu possible Auschwitz. Si on veut agir contre l’hécatombe à venir il faut lutter contre ses raisons économiques et politiques. Puisque tout est mis en oeuvre afin de nous en empêcher, nous devons d’abord nous engager pour permettre à nos proches de prendre leur destin en mains, de se sentir respectés et aimés.

    Vu sous cet angle la lutte contre la mysogynie des nerds se montre comme faisant partie de la lutte globale pour un monde humain.

    #Auschwitz #technophilie #guerre #psychologie #politique @pmo

    • @vazi Je l’avais oubliée cette émission. Merci du rappel. Ces gens n’ont pas changé de tactique depuis les années 70 : « nous savons, vous ne savez rien ». Variante : « au XIXème siècle les gens avaient peur des trains ».

      Le plus génial c’est quand ils parlent d’évaluation et de quantification des risques. Ils affirment en substance : « les risques sont infimes, on a tout calculé, et en plus depuis tchernobyl et fukushima on a revu nos calculs et on a tout rectifié, tout est safe ». Et donc là sans même sourciller ils se tirent une balle dans le pied puisqu’avant tchernobyl et fukushima tout était sensé être safe aussi, c’était déjà le discours. #escrocs #technophiles

    • Je ne me souviens plus d’où vient cette anecdote.
      Un gars a bossé comme intervenant extérieur dans une centrale et ne se sentait pas jouasse quant aux protocoles de sécurité mis en place.
      Il finit par s’en ouvrir à un vieux salarié toujours EDF (bah oui, le gros des troupes, c’est du sous-traitant sans culture spécifique du nucléaire  : What Could Possibly Go Wrong  ? )  :
      «  Il y a un plan d’urgence pour ceux qui bossent dans la centrale, en cas de fuite  ?
      -- Oui, bien sûr, on l’appelle le doigt mouillé .
      -- Heu, je ne comprends pas.
      -- C’est pourtant très simple  : en cas d’accident nucléaire, tu mouilles ton doigt, tu cherches d’où vient le vent et tu cours très très vite dans cette direction.  »

      Le gars souligne que le vieux ne rigolait pas du tout.

  • Classer pour dominer [et réprimer] : petite Histoire critique du fichage en France | LQDN | 07.09.22

    https://www.laquadrature.net/2022/09/07/classer-pour-dominer-petite-histoire-critique-du-fichage-en-france

    Qui c’est les plus forts ? Évidemment c’est les Bleus !

    Finalement abandonné face à la controverse, le projet SAFARI déboucha sur une commission d’enquête qui donna naissance à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) et à la loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978, socle de la protection des données personnelles encore en vigueur aujourd’hui. Au-delà de la création d’un encadrement juridique, cet épisode marque une amorce de politisation sur le sujet. Cette réflexion avait d’ailleurs débuté avant ce scandale, le directeur du « service des écoles et techniques » mentionné plus haut écrivait lui-même en 1969 :

    « La mise en mémoire d’un certain nombre de données n’est-elle pas attentatoire à la liberté et même à la dignité de l’homme ? Ne présente t-elle pas des dangers si nous connaissons à nouveau comme naguère la férule d’un État totalitaire, le joug d’une police politique orientée non vers le maintien de l’ordre public, la prévention et la répression des crimes, mais vers l’asservissement des citoyens libres, privés par une minorité de leurs moyens d’expression ? Le problème vaut qu’on y réfléchisse longuement et profondément ».

    [sauf que]

    Malheureusement ce ne fut pas le cas, ces pratiques d’identification de surveillance étant probablement bien trop ancrées dans les rouages de l’institution policière.

    Dès les années 1980, avec la généralisation des ordinateurs, la police commençait à collecter des informations de façon massive et désordonnée. Plutôt que de limiter ces pratiques, il fut au contraire décidé de rationaliser et d’organiser cette quantité de données au sein de fichiers centralisés pour en tirer une utilité. C’est dans ce contexte qu’est apparue l’idée du fichier STIC (Système de traitement des infractions constatées), visant à intégrer toutes les informations exploitées par les services de police dans une seule et même architecture, accessible à tous les échelons du territoire. Finalement mis en œuvre et expérimenté dans les années 1990, le fichier STIC cristallisa de nombreuses tensions entre le Ministère de l’Intérieur et la CNIL qui durent négocier pendant plusieurs années afin d’en fixer le cadre légal. Si la CNIL a obtenu des garanties dans un accord à l’arrachée en 1998, cette victoire a paradoxalement signé la fin de son influence et de sa légitimité. En effet, dans les années qui suivirent, toutes les réserves qu’elles avait pu obtenir ont été ostensiblement bafouées. Mais surtout, cette longue bataille qui avait concrètement ralenti et empêché le développement du fichier souhaité par le Ministère poussa le gouvernement à supprimer par la suite le pouvoir d’autorisation attribué à la CNIL afin de ne plus être gêné dans ses projets. C’est pourquoi, en 2004, la modification de la Loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN) acta la suppression du pouvoir de contrainte de la CNIL pour le transformer en simple avis consultatif. Cela signifie qu’elle ne dispose plus de l’autorité nécessaire pour empêcher ou limiter la création de fichiers de police par le gouvernement. Cette modification législative marque un tournant dans le droit des fichiers et des données personnelles ainsi que dans la pratique policière. Les garde-fous ayant sauté, l’espace politique pour parvenir à une surveillance massive se libère, les limites légales devenant purement cosmétiques.

    #chassez_le_naturel

  • En vrac sur le Web
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#vracjuil

    Les élections passées, nous avons connu quelques jours de psychodrame, aux allures d’ Apocalypse Now , dû à l’absence de majorité absolue pour les Macron boys et girls. Comment gouverner avec une majorité simple ? Vous vous rendez compte, le monarque n’aura pas les coudées franches pour entreprendre les réformes (ultralibérales)… qu’une majorité de Français refuse. Il sera obligé de composer avec l’opposition… ainsi que cela se fait dans la plupart des pays démocratiques ! On s’est même étonné de l’abstention record (1) et de l’entrée du Rassemblement/Front national à l’Assemblée avec 89 députés (2)...

    #anarchisme #libertaire #livres #Ravachol #PèrePeinard #Technopolice

  • Non, l’automatisation ne fera pas disparaître le travail. Entretien avec J. S. Carbonell – CONTRETEMPS
    https://www.contretemps.eu/automatisation-travail-machines-industrie-entretien-carbonell

    David Broder – Votre travail résiste à l’idée que nous assistons à un « grand remplacement technologique » du travail humain. Pourquoi ? Et qu’est-ce que les caisses automatiques nous apprennent à ce sujet ?

    Juan Sebastián Carbonell – D’abord, parce que c’est faux ; le remplacement technologique n’a pas lieu. Je prends l’exemple des caisses automatiques, car il y a eu une controverse en France au début des années 2000. La CFDT (Confédération française démocratique du travail) a fait campagne contre elles, en disant qu’elles allaient remplacer les caissières des supermarchés. Les syndicats sont parfois eux-mêmes victimes de cette illusion : la mythologie capitaliste du « grand remplacement » du travail par les machines. Pourtant, vingt ans après leur introduction, les caisses automatiques ne sont présentes que dans 57% des supermarchés en France, et là où elles sont présentes, elles s’ajoutent, et ne remplacent pas, les caisses conventionnelles avec des caissières humaines. Elles ne sont pas non plus toujours aussi automatiques : il y a toujours des caissiers pour surveiller et aider les clients, même si leurs tâches ont changé.

    Le livre tente donc de remettre en question ce sens commun. Pour moi, le problème de la transformation du travail aujourd’hui n’est pas tant que les nouvelles technologies pourraient éventuellement remplacer les travailleur.euse.s, mais qu’elles sont utilisées pour dégrader les conditions de travail, faire stagner les salaires et mettre en place une flexibilisation majeure du temps de travail.

    #travail #salariat #automatisation #machines #capitalisme #délocalisations #livre

  • Xavier Niel et Hectar : le pari d’une agriculture d’un nouveau genre - The New York Times

    Demain, l’agriculture française : high-tech avec des weekends ‘off’

    Hectar, l’école financée par Xavier Niel, veut rendre l’agriculture plus rentable, plus attractive, “plus sexy” au moyen de la technologie. D’autres en France s’y essaient déjà.

    YVELINES, France — À l’ouest de Paris, une ferme centenaire au cœur de la verdure s’est transformée en campus de start-up. Ici, des codeurs apprennent à programmer un robot moissonneur, des jeunes citadins conçoivent des vignobles et des exploitations agricoles guidés par l’intelligence artificielle, et peaufinent leurs présentations pour les investisseurs.

    Dans un champ voisin, des étudiants inspectent des vaches équipées de colliers de style Fitbit (montres électroniques) traquant leur état de santé, puis se dirigent vers une grange transformée en open-space moderne (avec machine à cappuccino). Là, penchés sur leurs ordinateurs portables, ils étudient les techniques d’agriculture les plus rentables pour inverser le changement climatique par l’agriculture.

    Ce groupe d’étudiants fait partie d’un nouveau projet d’entreprise agricole peu orthodoxe dénommé Hectar. La plupart d’entre eux n’ont jamais côtoyé de vaches et encore moins mis les pieds dans un champ de roquette bio.

    Mais une crise guette la France : une grave pénurie d’agriculteurs. Et ce qui compte le plus, c’est que les étudiants réunis sur ce campus soient innovants, d’origines diverses et surtout motivés pour travailler dans un secteur qui a désespérément besoin d’eux pour survivre.

    “Nous devons attirer une génération entière de jeunes pour changer l’agriculture, produire mieux, moins cher et plus intelligemment,” explique Xavier Niel, milliardaire français de la tech et bailleur de fonds principal de Hectar. M. Niel, qui depuis des décennies est un trublion du milieu statique de l’entreprise française, a désormais rejoint un mouvement en plein essor visant à transformer l’agriculture française — qui est sans doute le secteur le plus protégé du pays.

    “Et pour réussir ça,” précise-t-il, “il faut rendre l’agriculture sexy.”❞

    #robotique_agricole

  • BPI France : banque publique, intérêts privés - L’État livre la santé aux financiers (3)
    https://www.lemediatv.fr/articles/2021/bpi-france-banque-publique-interets-prives-letat-livre-la-sante-aux-financ

    En nouant des liaisons dangereuses avec un acteur majeur de la santé privée en France - le fonds émirati Mubadala -, en finançant des startups médicales qui rongent les activités de l’hôpital public, Bpifrance organise pas à pas l’effondrement de notre système public de santé. Troisième et dernier volet de notre enquête.

    Depuis 2020, la Banque publique d’investissement vole au secours de sociétés du CAC 40. En début d’année, elle annonce fièrement la création de Lac d’argent, un fonds d’investissement visant à soutenir les groupes français cotés en bourse. Objectif affiché : les accompagner dans les « transitions technologiques et environnementales », selon sa communication, et les protéger contre l’appétit des « fonds activistes » étrangers. À terme, la banque espère lever 10 milliards d’euros.


    Le 24 février 2020, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire et le patron de la BPI, Nicolas Dufourcq, sont reçus par le prince héritier d’Abou Dabi et le Directeur du fonds Mubadala. Source : Images du Ministère.

    Elle a déjà rassemblé 4,2 milliards d’euros provenant de différents investisseurs : de grands assureurs français comme #AXA, #Covéa ou #CNP_Assurances, des grands groupes et gestionnaires de fortune comme #Financière_Dassault, #Orange ou #Unibel mais aussi… des fonds souverains étrangers. Celui d’Abou Dabi, - l’un des gouvernements des Émirats arabes unis - #Mubadala_Investment_Company, est le premier à abonder à hauteur d’un milliard d’euros.

    Fin février 2020, le ministre de l’Économie et des Finances #Bruno_Le_Maire est accueilli en grande pompe par le prince héritier d’Abou Dabi pour assister à la signature du protocole entre #Nicolas_Dufourcq, le directeur général de Bpifrance, et Waleed Al Mokarrab Al Muhairi, le directeur général adjoint de Mubadala. « À travers notre partenariat avec Bpifrance et notre engagement dans le fonds LAC 1, nous aurons accès à des entreprises exceptionnelles générant des rendements attractifs », se réjouit ce dernier. Le « signe d’une relation de confiance forte et durable entre nos deux pays », se félicite le ministre.

    Le choix d’encourager l’investissement du fonds souverain dans des entreprises françaises n’est pas anodin. En plus des manquements aux droits de l’homme relevés par Amnesty International, les Émirats arabes unis sont entrés en mars dernier dans le top 10 des paradis fiscaux de l’ONG britannique Tax Justice Network.

    Monarchies pétrolières et finance totale
    Bpifrance, qui n’a pas souhaité répondre aux questions du Média, est en discussion avec d’autres fonds souverains des pays du Golfe, comme l’a indiqué Nicolas Dufourcq, sans dévoiler les pays concernés. Comment expliquer cette coopération avec des États où, pour paraphraser Valéry Giscard d’Estaing, on n’a pas de démocratie, mais on a du pétrole ?

    Le phénomène remonte à l’ère Sarkozy, décrypte Jean-Philippe Gasparotto, secrétaire général de la CGT du groupe #Caisse_des_dépôts (qui détient la moitié de Bpifrance) : « En 2008-2009, on est allés chercher des capitaux là où ils étaient disponibles, là où il y avait des surliquidités, détenues par des fonds privés ou souverains à l’étranger. Cela avait donné lieu à la création d’une filiale de la Caisse des dépôts, #CDC_International_Capital, qui recherchait des apporteurs de capitaux à l’échelle internationale, notamment autour du Moyen-Orient ou de la Russie, pour les orienter vers les financements de projets d’investissements. Cette société, CDC International Capital, a fini par être intégrée à Bpifrance il y a deux ans. »

    En récupérant le portefeuille de CDC International Capital, Bpifrance a hérité d’accords d’investissement avec six partenaires étrangers, dont une holding privée d’investissement saoudienne dirigée par un prince de la dynastie Al Saoud et le fonds souverain qatari. Mais aussi Mubadala, avec qui la BPI se comporte désormais comme un « gestionnaire d’actifs », d’après Thomas Dallery, maître de conférences en économie à l’université du Littoral-Côte-d’Opale, spécialiste de la #financiarisation.

    « On est dans le mécanisme le plus financiarisé possible, analyse-t-il. Des fonds d’investissement interagissent avec d’autres fonds d’investissement pour essayer de retirer le maximum de rendement dans les entreprises dans lesquelles elles vont se placer, pas du tout pour les accompagner sur le long terme, pour jouer ce rôle d’État stratège, ni pour préserver certains secteurs d’activité en difficulté ou essayer d’amorcer le développement de filières d’avenir. » D’autant que Bpifrance vise un rendement de 16 %, un chiffre « énorme » d’après le chercheur.

    Mubadala et le lucratif marché de la santé
    En recherche de rentabilité, Mubadala prend d’assaut depuis quelques années un marché bien lucratif : celui de la santé privée en France. Une concurrence directe au système de santé public, venant de l’étranger et soutenue par une institution publique : aux côtés de Bpifrance, le fonds émirati investit dans de nombreux #Ehpad privés dans l’Hexagone. Il est devenu l’un des actionnaires majoritaires de #Vivalto_Santé, troisième groupe en France de cliniques et hôpitaux privés. Le groupe dégageait en 2019 un chiffre d’affaires de 760 millions d’euros, contre 308 millions en 2015. Hormis Vivalto, Bpifrance a aussi investi, en 2016, 95 millions d’euros dans #MédiPôle_Partenaires, second acteur de l’hospitalisation privée en France. Filiale de la Caisse des dépôts et consignations, qui possède la moitié de Bpifrance, #Icade_Santé est aujourd’hui le premier investisseur dans les murs des #cliniques_privées du pays.

    Des choix d’investissement qui interrogent Jean-Philippe Gasparotto : « Il n’y a pas d’appui direct, d’aide ou d’accompagnement de Bpifrance ni d’Icade à l’investissement dans la santé publique ou les hôpitaux publics. On pourrait penser que, compte tenu de la nature publique de ces organismes, ils seraient plus enclins et peut-être même poussés à investir dans la sphère publique plutôt que dans la sphère spéculative privée, notamment parce que les besoins d’investissement, on le sait, sont très nombreux et très importants dans le domaine de la santé publique. Mais il est vrai que le marché, lui, est florissant dans le domaine privé et que c’est probablement, là encore, la recherche des rendements qui guide les décisions d’investissement de Bpifrance. »



    « Médecine 3.0 »
    Outre son implication dans de grands groupes de santé privés, Mubadala alimente aussi le marché des « #HealthTech », ces startups médicales qui tentent de gagner du terrain à l’hôpital public, toujours avec le soutien sans faille de Bpifrance. En 2020, le fonds émirati investit 18 millions de dollars dans l’entreprise #Owkin, qui utilise l’intelligence artificielle pour traiter des données médicales (dans laquelle Bpifrance a aussi injecté de l’argent).

    Une générosité appréciée par l’institution française, déterminée - comme elle le revendique sur son site - à « suivre les transformations » de ce qu’elle appelle « l’industrie de la Santé » à travers la « médecine 3.0 » : celle des technologies. Consciente que les startups peuvent représenter une manne financière considérable, elle se réjouit que « les potentiels acquéreurs augmentent du fait de la multiplicité des acteurs qui s’intéressent à la médecine 3.0 : des #GAFAM aux Big Pharmas, en passant par les groupes d’établissements de santé ».

    Pour encourager ce mouvement, Bpifrance investit plusieurs millions dans les jeunes entreprises qu’elle juge prometteuses. Elle s’inscrit ainsi dans la ligne de la Caisse des dépôts et consignations (qui la détient à 50 %), qui suggérait dans un rapport qui a fuité sur Mediapart en 2020 d’accroître le rôle des assureurs privés et des startups médicales à l’hôpital public.

    Parmi ces entreprises rêvant d’un avenir de mastodontes ou d’être rachetées par des multinationales, #Lucine. Fin 2020, la startup bordelaise lève 5,5 millions, auprès (entre autres) de Bpifrance. Sa fondatrice revendique avoir inventé le premier « médicament numérique ». Révolutionnaire ? En réalité, il s’agit d’une application qui joue des sons et affiche des images colorées de nature censées libérer de l’endorphine, de la morphine ou de l’adrénaline, un cocktail qui diminuerait les douleurs, « en faisant en sorte que ces innovations soient remboursées par la Sécurité sociale ». Par de l’argent public, donc.

    Autre nouveauté qui a attiré les millions de Bpifrance en 2020 : #Synapse_Medicine, un « #assistant_virtuel » auquel les médecins peuvent poser des questions sur des médicaments, et une plateforme visant à analyser des ordonnances et alerter sur des erreurs de dosage. Le travail d’un médecin, en somme.

    Happytal ou l’hôpital à deux vitesses
    Dans cette vague de startups médicales, certaines font une incursion remarquée au sein-même de l’hôpital public. C’est le cas de #Happytal, installée dans une centaine d’hôpitaux en France (dont seulement cinq structures privées), qui a bénéficié d’une levée de fonds de 23 millions d’euros en 2020 (dont un prêt de 3 millions de la part de la BPI). Elle propose des services de pré-admission en ligne, de recueil des demandes de chambre individuelle et de conciergerie aux patients hospitalisés : livraison de nourriture, de fleurs, coiffure, épilation, manucure, massages. Autant de petits luxes prodigués à prix d’or, inoffensifs en apparence. Pourtant, la présence d’une telle entreprise soulève de nombreuses craintes auprès du personnel soignant.

    Au centre hospitalier et universitaire de #Toulouse, la start-up fait grincer des dents depuis qu’elle s’y est installée, il y a deux ans. Mathieu Félix, manipulateur en radiologie et délégué syndical CGT, décrype pour Le Média : « Ces services sont vendus à des prix prohibitifs. Lorsque l’on nous a présenté les tarifs, nous avons halluciné : tout cela coûte plus cher qu’une nourrice. Ce qu’ils proposent est déjà faisable sans intermédiaire et beaucoup moins cher. » Un document consulté par Le Média révèle ainsi que l’hôpital paie pour ces services une redevance mensuelle de 10 000 euros à Happytal, ainsi qu’ « une redevance variable versée par le #CHU selon le nombre d’enregistrements effectués par Happytal ». Autrement dit, plus Happytal décroche de signatures pour des chambres individuelles, plus l’hôpital rémunère la start-up. « Tout cela ne vise qu’à faire entrer du marchand à l’hôpital, affirme Mathieu Félix. Nous sommes censés accroître l’ “attractivité”. Mais l’attractivité hospitalière, ça n’existe pas. »

    https://www.youtube.com/watch?v=wyd2FF0ONUc

    En plus de favoriser des patients aisés, ce type de partenariat « relève d’une volonté politique de démantèlement des hôpitaux en externalisant et découpant les activités de façon fataliste, en prétendant qu’on n’a pas les moyens de financer certaines activités, qui en réalité peuvent être menées à moindre coût lorsqu’elles sont centralisées. » Le syndicaliste s’inquiète également d’un risque d’ “abus de faiblesse” sur un public souvent âgé et vulnérable : en 2019, France 2 révélait qu’une patiente de l’hôpital de Cannes, âgée de 89 ans, s’était vu facturer 900 euros pour une chambre individuelle sans en avoir fait la demande (un prérequis pour faire payer ce type de chambre), après avoir signé un document soumis par Happytal.

    Contactés par Le Média, les fondateurs de l’entreprise, #Pierre_Lassarat et #Romain_Revellat, assurent que « Happytal n’avait pas connaissance au moment du recueil du consentement qu’il y avait une raison médicale à la mise en chambre individuelle de cette patiente, ce qui impliquait sa gratuité ». À #Douarnenez, en Bretagne, Françoise Bordanova, infirmière et secrétaire générale adjointe de la section CGT de l’hôpital, se demande « comment les patients âgés signent un document. Nous accueillons en grande partie des patients en gériatrie. Sont-ils assez conscients pour consentir de façon éclairée et avoir une réponse adéquate quand quelqu’un demande si leur mutuelle rembourse une chambre individuelle ? D’autant plus que souvent, ils sont seuls. Ils n’ont pas leur famille avec eux. »

    Au centre hospitalier de Rambouillet, la CGT craint que ces externalisations contribuent à ce que « des postes soient supprimés. On voit bien que c’est la tendance, notamment chez les administratifs en ce moment ». Françoise Bordanova explique qu’un « agent effectuait les tâches de Happytal avant qu’ils arrivent. Il allait demander si les gens avaient une mutuelle et s’ils souhaitaient une chambre individuelle. Il est parti à la retraite et n’a pas été remplacé. » Les fondateurs de Happytal, eux, disent ne pas être « au courant du non-remplacement de cet agent. Si l’hôpital a besoin d’un relais pour s’occuper des chambres individuelles, nous sommes là. Nous ne faisons pas les équilibres budgétaires. Nous constatons la situation et tentons d’y répondre. »

    « Micro-privatisation » de l’hôpital
    Autant de discrètes démarches qui participent à la #marchandisation de l’hôpital public français, une « #micro-privatisation » selon les termes de Fanny Vincent, maîtresse de conférences en sciences politiques à l’université Jean-Monnet-Saint-Étienne, sociologue de la santé et co-autrice de La casse du siècle : à propos des réformes de l’hôpital public (Raisons d’agir, 2019).

    « Cette #technophilie hospitalière qui prétend apporter des gains en termes de qualité vise en réalité à faire accepter le sous-financement de l’hôpital, il lui donne des gages. C’est une face à part entière du #néolibéralisme. » La chercheuse reconnaît que « les progrès technologiques peuvent avoir un intérêt. Mais il faut bien avoir en tête que ceux qui financent et dispensent ces innovations ont des exigences en termes de #rentabilité qui entrent totalement en conflit avec le service public où il n’y a pas d’exigence de rentabilité, de chiffre d’affaires. Les #logiques_marchandes et celles de service public ne sont pas conciliables. » En faisant peser sur les individus le coût de services, « nous créons un système de santé de plus en plus inégalitaire où la médecine est mise au service de l’économie », ajoute-t-elle.

    Pour asseoir un peu plus encore le dogme néolibéral dans le domaine de la santé, Bpifrance va jusqu’à publier sur son site un « guide de la vente de produits innovants à l’hôpital public » https://lehub.bpifrance.fr/guide-vente-produits-innovants-hopital-public qui recommande aux entrepreneurs d’ « adapter son langage et sa posture », de « proposer une phase de test » par le biais d’un « #prêt_gratuit ». Le conseil le plus notable est l’apanage de la #novlangue technocrate. Intitulé « neutraliser les perturbateurs », il préconise : « Lors d’un rendez-vous où le panel est très large, allant du directeur du CH à la secrétaire médicale en passant par le médecin, il n’est pas rare d’être confronté à un “opposant”, impossible à satisfaire. Ces personnalités auront tendance à freiner les discussions, il faut faire en sorte de les écarter du cœur du processus. »

    Des propos ayant de quoi inquiéter lorsqu’ils viennent d’une institution publique devenue le bras armé de toutes les #outrances du néolibéralisme : perte de souveraineté, désindustrialisation, destruction des services publics. Nouveau symbole de ce dévoiement, une loi datant du 23 mars 2020 (loi d’urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19) autorise le gouvernement à légiférer par voie d’#ordonnance afin d’adapter « les dispositions relatives à l’organisation de la Banque publique d’investissement ». Le 17 juin de la même année, une ordonnance est signée et vient ouvrir le conseil d’administration de la banque publique… à des acteurs privés, jusque-là absents, dont il est permis de douter des égards pour l’intérêt général.

    #France #fric #capitalisme #santé_privée #Mubadala #startups #hôpital_public #Bpifrance #bpi #système_public_de_santé #santé #cac_40 #paradis_fiscaux

  • La Relève et La Peste
    https://lareleveetlapeste.fr/la-france-teste-officiellement-la-reconnaissance-faciale-dans-les-

    La surveillance algorithmique avance à pas de colombe. Lundi 19 juillet, le conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes a adopté un plan de sécurité prévoyant de mettre en place, « à titre expérimental, un premier dispositif de reconnaissance faciale » dans les gares et les trains régionaux. Une logique sécuritaire assumée.

    Mais le combat est loin d’être gagné, nuance Martin Drago. « La tension médiatique se concentre sur la reconnaissance faciale ; pourtant c’est l’arbre qui cache la forêt, celle de la surveillance biométrique. » Analyse de démarche, de comportements dans la foule, détection d’émotions, suivi de silhouettes ou d’individus, captations sonores : tout cela constitue aussi de la surveillance de l’espace public par algorithmes.

    Selon le juriste de la Quadrature du Net, d’autres types de technologies sont déployées dans la plus grande opacité : à Valenciennes, dans les couloirs du métro parisien, à Marseille, à Cannes, à Saint-Étienne, peut-être à Toulouse.

    « Ces techniques reposent sur l’analyse de comportements par algorithmes, mais on ne sait pas ce dont il est vraiment question, car parfois, on ne l’apprend que quand l’expérimentation est passée. Or, du moment que l’on utilise notre corps pour nous marquer au sein d’une foule, c’est le même danger. »

    #Vidéosurveillance #Reconnaissance_faciale #surveillance #Technopolice

  • Lundi prochain, Laurent Wauquiez veut autoriser la reconnaissance faciale dans les trains et les gares
    https://www.laquadrature.net/2021/07/16/lundi-prochain-laurent-wauquiez-veut-autoriser-la-reconnaissance-facia

    Cet article a été publié à l’origine sur notre blog Technopolice Lundi 19 juillet prochain, Laurent Wauquiez présentera à l’assemblée de la région Auvergne-Rhône-Alpes un projet de délibération pour lui permettre de déployer la reconnaissance faciale…

    #Surveillance

    • Ce que dit l’investiture de Laurent Wauquiez sur son second mandat
      latribune.fr

      Aussitôt élus, aussitôt réinstallés, ou presque. Ce vendredi, la séance d’installation du nouveau conseil régional s’est soldée avec, sans surprise, la réélection de Laurent Wauquiez. Sa liste avait réuni l’un des meilleurs scores de la droite à l’échelle française (55,17%), malgré une forte abstention. Une occasion, pour le président réélu de tenir un discours axé sur la Région, rien que la région. Avec toujours, quelques mots pour la sécurité, qu’il compte bien mettre à son programme.

      Quelques mots selon La Tribune alors que c’était l’essentiel de son programme. Tous bords confondus, ils en ont tous parlé pendant
      la dernière campagne régionale. La sécurité (les flics, lardus et consort...) ne sont pas une prérogative des régions mais du ministère de l’intérieur. Par contre la police ferroviaire est en lien direct avec les conseils régionaux.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%BBret%C3%A9_ferroviaire

      le partage du gâteau pour le président d’Auvergne Rhône-Alpes :

      Dans ce nouveau conseil régional, le camp de Laurent Wauquiez aura néanmoins réussi à conforter fortement ses positions puisque sur les 204 conseillers,136 sièges sont attribués désormais à la droite (contre 85 lors de la précédente mandature). L’union de gauche compte désormais quant à elle 51 sièges (contre 50 lors de la précédente mandature) et le Rassemblement National, 17 (contre 31 précédemment).

      #Technopolice

  • Conférence « Énergie ou données : faut-il choisir ? » | economie.gouv.fr
    https://www.economie.gouv.fr/cge/conference-energie-ou-donnees

    Le Conseil général de l’économie (CGE) et l’Académie des technologies organisent le 9 juin une conférence intitulée « Énergie ou données : faut-il choisir ? ».

    La consommation d’énergie due au numérique et la contribution du numérique à la transition énergétique divisent les experts. Facteur d’accroissement de la consommation d’énergie et de matières premières, le numérique est aussi un moyen de disruption créant l’opportunité de réduire l’empreinte carbone, sans perte de bien-être. L’extension prévisible des usages de la vidéo et des visio-conférences, des véhicules intelligents et de l’intelligence artificielle sont autant d’éléments qui peuvent accroître la consommation d’énergie du numérique. Quels sont les défis à relever pour la réduire ? Comment la décarboner ?

    Les intervenants issus de secteurs divers (Université de Louvain, Agence internationale de l’énergie, entreprises) apporteront des éléments de réponse à ces interrogations. Ils identifieront des moyens de réduire la consommation énergétique du numérique ainsi que les opportunités et les freins, notamment pour l’industrie française.

    Conférence organisée par l’Académie des technologies et le Conseil général de l’économie
    *9/06/2021 - 14h00-18h30

    la conférence sera retransmise en direct

    programme : https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/cge/programme-conference-energie.pdf
    lien vers la conférence en ligne sur la page web

  • Avant que je n’oublie, on retrouve dans ce dossier du Point de janvier 2020 sur les dangers des #écrans le docteur en neurosciences Michel Desmurget qui a pignon sur rue depuis sa Fabrique du crétin digital.

    Ici, deux threads intéressants de Séverine Ehrel qui critique son discours sur l’#attention :
    https://twitter.com/Sev_Erhel/status/1171898205220593664
    https://twitter.com/Sev_Erhel/status/1298375213172891648

  • JO2024 : l’Agence nationale de la recherche planifie la technopolice
    https://technopolice.fr/blog/jo2024-lagence-nationale-de-la-recherche-planifie-la-technopolice

    Pour les JO de Paris 2024, l’État français et ses institutions, comme l’Agence nationale de la recherche, financent, encouragent et développent la Technopolice. Ils prévoient notamment l’utilisation de la reconnaissance faciale de masse, le déploiement de techniques d’analyse vidéo de « gestion de foule » ou encore l’analyse en continue des réseaux sociaux et des données téléphoniques. Et ce, alors même que la majorité de ces technologies sont aujourd’hui illégales. Comme dénoncé depuis un moment déjà, les (...)

    #Idemia #Orange #Twitter #algorithme #CCTV #drone #biométrie #température #aérien #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #comportement #EASP #écoutes #Gipasp #Pasp #SocialNetwork #sport #surveillance #Technopolice (...)

    ##LaQuadratureduNet

  • Marseille : la bonne blague du moratoire sur la vidéosurveillance
    https://technopolice.fr/blog/marseille-la-bonne-blague-du-moratoire-sur-la-videosurveillance

    Hier 1er avril, le collectif Technopolice de Marseille dénonçait lors d’une action de sensibilisation devant la mairie, la promesse mensongère de la majorité municipale sur le moratoire de la vidéosurveillance. C’est une histoire tristement classique : des promesses électorales, des élections, puis un volte-face éhonté. Le mistral a des relents de poisson d’avril aujourd’hui à Marseille. Le Printemps Marseillais déclarait au printemps dernier, dans son programme électoral, qu’il allait : « Mettre en (...)

    #CCTV #élections #vidéo-surveillance #surveillance #LaQuadratureduNet #Technopolice

  • Les étudiants d’AgroParisTech occupent leur école pour la sauver des promoteurs
    https://reporterre.net/Les-etudiants-d-AgroParisTech-occupent-leur-ecole-pour-la-sauver-des-pro

    Depuis 1826, la célèbre école d’ingénieur AgroParisTech est installée sur un domaine de plus d’une centaine d’hectares, dans les Yvelines. Depuis mardi 16 mars, les étudiants occupent le site, dont ils ont bloqué les entrées, pour s’opposer à sa vente à des promoteurs.

    « Notre devoir : sauver deux cents ans d’histoire. » Accrochées aux barreaux de l’imposant portail recouvert de lierre, les banderoles donnent le ton. Troncs d’arbres et parpaings condamnent tout accès à l’enceinte. Derrière les murs hauts de trois mètres, s’échappent quelques notes de guitare. Depuis mardi 16 mars, les étudiants de l’école d’ingénieur AgroParisTech se sont barricadés dans leur domaine de Thiverval-Grignon, à l’ouest de Paris. Ils réclament d’être entendus par le ministère de l’Agriculture, propriétaire du site, bien décidé à le vendre.

    Lundi 15 mars, près de trois cents étudiants se sont réunis en assemblée générale. À l’issue des discussions, ils ont procédé à un scrutin pour choisir ou non de bloquer le site. Et le résultat est sans appel : 82 % des votes approuvaient le recours à cette stratégie. « À partir de là, nous avons commencé à organiser le blocus, dit Boris, étudiant de première année. On a passé la nuit à construire des barricades et à murer les sept accès au site pour que les fourgons de police ne puissent pas entrer. » Au petit matin, « la prise de la “Loge” », fief des vigiles en temps paisible, marquait la réussite cet assaut non violent.

  • Sécurité Globale : le Sénat dit oui à la surveillance de masse
    https://www.laquadrature.net/2021/03/19/securite-globale-le-senat-dit-oui-a-la-surveillance-de-masse

    Hier, le Sénat a voté à son tour la proposition de loi sur la « Sécurité globale », cinq mois après le vote en première lecture à l’Assemblée nationale. S’agissant d’une procédure accélérée, la prochaine étape sera directement en commission mixte paritaire, peut-être dès le début du mois d’avril. Au vu de la version du texte votée par le Sénat, il n’y a malheureusement rien à attendre de cette commission. Nos espoirs reposent maintenant sur le Conseil constitutionnel, qui devra censurer largement les dispositions de (...)

    #algorithme #CCTV #drone #biométrie #aérien #législation #vidéo-surveillance #LoiSécuritéGlobale #surveillance #LaQuadratureduNet (...)

    ##Technopolice

  • Balade - Cartographions la surveillance dans les Marolles !
    https://agenda.collectifs.net/events/8bc8399c-da21-4856-b33b-4bc8dbbf0b99

    Le samedi 3 avril, venez cartographier la surveillance à Bruxelles lors de notre balade mensuelle.

    Cette fois-ci, nous nous rendrons dans le centre de Bruxelles, dans les Marolles. Inscription via https://cryptpad.fr/sheet/#/2/sheet/edit/sXDxFBfi8TNPH7xdm4QVJKsT Nous nous baladerons en petit groupe de 6 personnes à travers les rues de Bruxelles pour identifier les caméras de surveillance. Ce sera aussi l’occasion de localiser les panneaux publicitaires et le mobilier anti-SDF. Toutes les (...)

    #CCTV #cartographie #géolocalisation #vidéo-surveillance #pauvreté #surveillance #publicité (...)

    ##pauvreté ##publicité ##Technopolice

  • Les Jeux olympiques ouvrent la voie aux technologies sécuritaires
    https://reporterre.net/Les-Jeux-olympiques-ouvrent-la-voie-aux-technologies-securitaires

    Les Jeux olympiques de Paris 2024 ont prévu l’usage d’une débauche de technologies sécuritaires. Mais qui ont besoin d’être légalisées. C’est ce que commence à faire la proposition de loi sécurité globale, examinée par les sénateurs à partir de ce mardi 16 mars. Autant de mesures susceptibles de porter atteinte aux libertés publiques et à la vie privée, dénoncent ses détracteurs. Accéder à un lieu sécurisé après un simple scan de votre visage. Filmer avec des drones le moindre recoin d’espace public. Anticiper (...)

    #RATP #SNCF #algorithme #CCTV #drone #biométrie #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #mouvement #sport #surveillance #CNIL #LDH-France (...)

    ##Technopolice

  • Le Sénat doit s’opposer à la reconnaissance faciale des masques – La Quadrature du Net
    https://www.laquadrature.net/2021/03/15/le-senat-doit-sopposer-a-la-reconnaissance-faciale-des-masques

    Le 10 mars 2021, le ministre des transports M. Djebbari a autorisé par décret les gestionnaires de gares, de métro et de bus à déployer sur leurs caméras de surveillance des logiciels de détection de masque, prétextant un besoin statistique dans la lutte contre le Covid.

    Ce décret est illégal : d’abord, seul le Parlement aurait le pouvoir d’autoriser un tel traitement, par exemple dans la loi Sécurité Globale actuellement débattue. Surtout, un débat démocratique aurait fait apparaître que cette surveillance, en plus d’être une atteinte supplémentaire à nos libertés, est inutile et donc injustifiable.

    Le gouvernement a préféré contourner le Parlement et la loi en passant par décret, remettant entièrement en cause l’autorité du pouvoir législatif. Le Sénat doit contenir cette offensive anti-démocratique en adoptant l’amendement de la loi Sécurité globale qui propose un moratoire de 2 ans pour tout système d’analyse d’image automatisée.

    #technopolice