• La nouvelle informatique est également une lutte. Une lutte pour la création d’un nouveau type de superorganisme qui n’aurait pas pour objectif la maximisation de l’exploitation des ressources.

      Une lutte pour la survie de l’humanité.

      La « survie de l’humanité » aurait plutôt besoin de luttes contre l’extractivisme minier et l’industrie des métaux qu’implique la simple existence de l’informatique et de l’électronique...

      Mais bon, l’empoisonnement des terres, fleuves et nappes phréatiques, le déplacement forcé de peuples autochtones et la destruction de leur milieu, etc. (cf. C. Izoard, Ruée minière au XXIe siècle , Seuil, janvier 2024) tout ça n’est certainement qu’un « détail »...

      #technophilie #modernisme_réactionnaire

  • Anarchy2023

    https://renverse.co/infos-locales/article/anarchy2023-4077

    A propos des rencontres internationales anti-autoritaires 2023 à St-Imier et des tendances libertariennes, validistes, technophiles, réactionnaires, citoyennistes, new age, et effondrementalistes.

    SOMMAIRE

    Introduction
    Des tendances critiquables dans le programme des RIA 2023
    Des libertariens au cœur des rencontres
    A propos de Gian Piero de Bellis
    A propos de Chris Zumbrunn
    A propos de certains ateliers et de leurs tendances critiquables
    Tendances validistes
    Tendances libertariennes
    Tendances technophiles
    Tendances new age
    Tendances effondrementalistes

    Pour ne pas finir...
    Ressources
    Validisme
    Libertarianisme
    Complosphères
    Racisme et colonialisme
    Altercapitalisme et extrême-droite
    Croyances et mouvements #New Age
    Colère et dépossession vs non-violence
    Récits de l’effondrement
    Critique de la technologie et #écologie

    Introduction

    Du 19 au 23 juillet 2023, se tiendront à St-Imier (en suisse) des Rencontres Internationales Anti-autoritaires (qu’on abrégera dans la suite du texte par RIA). À l’annonce de ces rencontres « anarchistes », on trouve problématique que, sur le programme « accessible » et modifiable par tout le monde, il y ait peu ou pas de prises de position sur les tendances notamment libertariennes, ésotériques, citoyennistes, technophiles, qui y sont apparues, ni de précisions sur le cadre général de ces rencontres en termes d’accessibilité.

    Pourquoi publier un texte avant les RIA ? On peut effectivement se dire qu’on en a rien à foutre des grands évènements symboliques, que ce qui compte pour nous c’est l’opposition en actes à la réalité de la domination. Mais on aimerait croire que cet évènement puisse être un lieu de rencontre, de création d’affinités, de prise de conscience, d’organisation, et donc qu’il puisse avoir des effets concrets sur la réalité du monde. Mais quelles affinités, quelle « prise de conscience », et surtout, quels effets concrets sur la réalité du monde pourra avoir un évènement qui laisse une grande place à des individu·xs et des idées à l’opposé d’une position émancipatrice ?

    #libertarianisme #validisme #technophilie #effondrementalisme

    • Beaucoup de choses justes, dans ce texte, sur des sujets parfois très importants. Il ne faut pas avoir peur des clarifications ni des clivages, ni des contradictions. Là dessus, pas de problème.

      Il est, par exemple, salutaire de rappeler la distinction entre Libertarien/libertaire qui empoissonne le débat depuis que nous sommes résolument tombés sous l’emprise idéologique des gringos, avec le grand truc global en ligne. Cela m’avait frappé, il y a une vingtaine d’années, de voir les positions très libertariennes de certains geeks libristes (sur les forums et sur Twitter). Mais j’ai constaté que les choses ont plutôt évolué dans le bon sens. Par exemple, chez Framasoft, où j’ai lu, il y a quelques années un soutien à Beppe Grillo et aux crypto-monnaies (par principe) sur des positions assez proches de TPB. Je ne pense pas qu’on trouve encore autant ce type de contenu, assez naïf, aujourd’hui dans ce milieu. Même chose sur l’évolution du discours de la Quadrature, par exemple sur la 5G, dénoncée alors sur Twitter, par certains geeks restés libertariens, qui accusaient la Quadrature de devenir d’horribles gauchistes.

      Je suis tout aussi d’accord, avec ce texte, pour dénoncer certaines tendances radicales dont le discours sensationnel emboîte le pas aux thèses complotistes et validistes. On a connu de semblables postures dans le passé avec des écrits d’ultra-gauche qui cautionnaient l’idéologie antisémite des négationnistes. Une distinction salutaire.

      Mais ce texte, qui se veut critique sur certaines tendances anarchistes actuelles ambiguës, est trop dense, pas assez approfondi vu le champ des thèmes abordé et trop globalisant. Limite sectaire. Tu as l’impression qu’il faut tout prendre ou tout rejeter, alors qu’on passe en revue, quand même, un paquet de choses très différentes, les unes des autres, ce qui nécessitent, au contraire, qu’on ne mette pas tout dans le même sac et qu’on prenne le temps de les traiter de façon isolée un peu plus en profondeur.

      Cela me laisse un peu la même sensation que celle éprouvée après avoir avalé les deux bouquins de Gelderloos sur la critique de la non-violence, suivi par la réponse apportée à ces ouvrages par l’Atelier de création libertaire. En fait j’ai ressenti une impression de grand gâchis, sur un sujet, traité d’un côté comme de l’autre de façon assez superficielle (pour ne pas dire, dans certains cas, non-documentée), alors qu’il s’agit d’une problématique centrale, depuis plus de 40 ans, et sur laquelle radotent et butent les révolutionnaires.

      Un autre exemple de grand déballage, en mode règlement de compte chez les ceusses qui veulent changer le monde : les tirs croisés entre communautés Queer et féministes radicales, sur des divergences réelles et sérieuses, qui se traitent parfois de façon des plus violentes (tiens, comme par hasard).

      Ou encore, les positions irascibles et intransigeantes, par exemple, de PMO à propos des trans, ainsi que leur systématisation anti-techno qui cible, par exemple, la Quadrature du net, alors que, par ailleurs PMO propose une analyse critique qui me semble pertinente sur la technologie (concernant la Quadrature, voir plus haut). Les positions intransigeantes et caricaturales de PMO sur les trans ont eu pour effet que les antifas les classent parmi l’extrême-droite, ce qui, soit-dit en passant, est une complète absurdité. Et concernant la position agressive de PMO, dans un de leur texte, contre la Quadature du net, je pense au contraire que nous avons le plus grand besoin d’expertises technologiques pour mieux la maîtriser et, le cas échéant, nous en débarrasser. Je ne vois pas comment on pourra traiter, par exemple, le nucléaire autrement, à moins de ne s’en tenir qu’à des positions théoriques.

      À chaque fois les clivages politiques réels font l’objet d’une mise en scène assez spectaculaire qui se veut clivante. À chaque fois, on déroule une logique du genre « on ne peut pas se prétendre [x], si ... »
      Tu remplaces la variable [x] par une identité du type : anarchiste, écolo, féministe (liste non-exhaustive).

      Je ne suis nullement partisan d’aplanir les positions et encore moins de chercher, par principe, le consensus ou de viser à l’entende radieuse du genre humain ou d’autres niaiseries du même acabit mais je considère que la "diversité des pratiques", voire les contradictions devraient être la base de l’action révolutionnaire et les conditions mêmes de son existence, sauf si l’on souhaite rétablir une logique organisationnelle qui me semble assez proche de celle du grand parti qui tranche dans le lard et qui, en dernier recours, sort le dernier mot.

      Bref, ce texte visait à fournir des clarifications salutaires, mais à force de simplifications et de systématisations, il me semble faire résonner beaucoup de bruits et de postures pour ne pas faire avancer grand-chose. Beaucoup de frustration, en définitive.

      Voilà pourquoi j’ai toujours été réfractaire à la logique affinitaire, qui est pourtant une dimension forte de la culture politique libertaire, à laquelle je me rattache, préférant me fondre dans le réel du social, moins influencé par les remous de ces guerres picrocholines.

      Cela me renvoi, surtout, au fait que je suis probablement un vieux con ;-) Pas grave.

    • RIA 2023 : livres islamophobes, action directe et évacuation de la critique - Renversé
      https://renverse.co/infos-locales/article/ria-2023-livres-islamophobes-action-directe-et-evacuation-de-la-critique-41

      RIA 2023 : livres islamophobes, action directe et évacuation de la critique
      Communiqué de l’équipe du salon du livre sur les événements qui ont eu lieu autour d’un stand de la fédération anarchiste
      [...]
      Déroulé des événements
      Vendredi. Des personnes présentes au salon du livre ont pris l’initiative de demander au stand de la section Kropotkine de la FA de retirer un livre de René Berthier intitulé Un voile sur la cause des femmes, identifié comme islamophobe. Par la suite, il leur a été demandé de retirer également L’impasse islamique. La religion contre la vie, d’Hamid Zanaz, préfacé par Michel Onfray. Suite à une altercation verbale et un refus de la part de la FA de retirer le livre, le premier des deux ouvrages a été saisi puis déchiré et brûlé dans le cadre d’une action directe.
      [...]
      Le 10 août 2023, la CNT-AIT France publie un communiqué officiel de soutien à la Fédération Anarchiste française reprenant la même rhétorique dénoncée dans cet article (http://cnt-ait.info/2023/08/10/soutien-fa). Une fois de plus, l’universalisme et l’internationalisme y sont brandis contre le “fascisme qui brûle les livres”, “l’obscurantisme religieux”, le “racialisme et autres idéologies identitaires”. Là encore, une référence est faite à “de très sombres souvenirs …”. Face à cet argumentaire, nous affirmons encore la nécessité de critiquer la blanchité de certains anarchismes et autres courants d’extrême gauche.

      Eh bé...

    • Bah c’est normal que ça fasse du foin !

      Une grand-messe, qui plus est anarchiste, est forcément confuse et folklorique. En fait c’est le genre même d’événement qui me passe complètement à côté.

      Jusqu’à ce matin, je n’étais pas du tout au courant de ce qui s’est passé à St Imier. Cela me semble très grave, au-delà du seul contexte de cette foire anarchiste.

      Là ce qui est en jeu c’est la tendance, dans certains milieux militants actuels, à la généralisation de pratiques expéditives, en guise de régulation de débats, d’expression de désaccord ou de divergence, assimilant la personne qui incarne et qui porte la contradiction au pire - le « fasciste » - et justifiant par là-même, les méthodes les plus violentes.

      Le texte de l’OCL (elle-même lointaine scission de la FA – je me souviens de regards peu flatteurs portés des uns sur les autres, dans les années 70) me semble sur ce point un bon résumé de la situation.

      On est obligé de faire le rapprochement avec les méthodes staliniennes.

    • la tradition stal, chez les anars français, c’est la FA. et, n’en déplaise à l’OCL, la nouveauté, c’est que depuis quelques décennies déjà, cette organisation - au nom de la Palestine ou de l’anticléricalisme - n’est pas des plus claire en matière d’antisémitisme ou d’islamophobie (cf, pour partie, l’article de Renverse que tu cites).

      La surreprésentation de la FA a été identifiée par plusieurs personnes, qui ont demandé que les membres du groupe s’identifient, ce qu’iels ont refusé de faire, avant que plusieurs de ces derniers affirment vouloir participer à l’équipe responsable de la sécurité … De plus, la discussion, centrée sur des questions sécuritaires, n’a aucunement permis d’ aborder le contenu problématique des livres.

    • demande aux concernés. je ne vais pas à des rencontres avec la FA.
      à part ça, parler de « cramer les livres » sans phrases, c’est massif, ça ne dit rien des enjeux et des modalités. avant que un ou deux livres soient cramés, et pas « les livres », ils pouvaient remballer leur camelote toxique, se barrer. la question est beaucoup trop générale à mon goût.
      j’ai d’ailleurs des livres que je préférais détruire (et j’hésite parfois à le faire) et ne veut surtout pas voir tomber entre n’importe quelles mains et faire leur sale chemin dans je ne sais quelle tête. je ne les prête qu’assortis d’explications circonstanciées et à titre documentaire. (des critiques de la religion qui prennent un minimum de pincettes vis à vis des croyants concernés, ça ne manque pas il me semble)

      ce qui me gêne dans cette histoire c’est qu’il était sans doute possible d’ostraciser ces connards autrement. manque de monde, manque d’idées ? des sketchs permanent autour de leur stand par exemple pour laisser entendre et faire comprendre que leur soit disant éclectisme, leur goût des lumières étaient profondément piégés.

      états théocratiques, fascistes islamistes, intégristes musulmans, oui, l’hostilité est de rigueur. « les musulmans » (ou supposés tels...), faut comme avec tous, voir dans la relation et la pratique.

    • ce que je dis, c’est que Nicole Notat, Thion et Maurras, je ne les diffuse pas. et il y a des articles que j’ai pu faire circulez, jusque’à ce que leurs auteurs fassent de la crotte et que j’arrête de diffuser les articles antérieurs, sans contextualisation (de la même manière, avoir publié un commentaire enthousiaste ici à propos de Médine il y a cinq mois, suppose que je signale les raisons de faire un pas de côté si des faits fâcheux l’imposent)
      par ailleurs, ayant peu déménagé ces dernières années, je suis encombré de livres et ne sais toujours pas désherber, trier entre des textes qui ont eu leur utilité un moment, des pièces à charge (par ex. Thion, à propos de la veine « anti-impérialsite » du négationisme), et des ouvrages susceptibles de faire l’objet de relecture. j’en rêve, mais même la perspective de vendre au moins mal ne suffit pas à ce que - entre fétichisme rendant le tri quasi impossible, flemme et procrastination - à ce qu ej m’y mette (mais ça murit, et je crois que je vais finir par être contraint économique

    • sans doute ne sommes nous pas d’accord. je ne sacralise pas guère plus « les livres » que « la liberté d’expression »

      ce que je disais, c’est que Nicole Notat, Thion et Maurras, je ne les diffuse pas. de plus, il y a des articles j’ai cessé de faire circuler, sauf contextualisation, lorsque leurs auteurs se sont mis à faire de la crotte (tout comme, à l’inverse, avoir publié ici un commentaire à propos de Médine il y a cinq mois me conduit à signaler les raisons d’effectuer un pas de côté si la découverte de faits fâcheux l’imposent).

      par ailleurs, ayant peu déménagé ces dernières années, je suis encombré de livres et ne sais toujours pas désherber, trier entre des textes qui ont eu leur utilité un moment, des pièces à charge (par ex. Thion, à propos de la veine « anti-impérialsite » du négationisme), et des ouvrages susceptibles de faire l’objet de relecture. j’en rêve, mais, fétichisme rendant le tri quasi impossible, flemme et procrastination l’empêche. même la perspective de vendre au moins mal afin de disposer sur un site de vente d’un « porte monnaie » (si je touche du fric, la caf peut me réclamer un indu) qui me permette d’acquérir de nouveaux livres n’a pas encore suffit à ce que je m’y mette. mais ça va venir, pour partie grâce à seenthis puisque de nombreux objets culturels référencés ici me donnent envie d’aller y voir de plus près.

      exutoire ? pour revenir aux RIA 2023, si les saloperies de la FA ont été suivies de tels actes, c’est peut-être aussi afin de compenser l’ouverture des rencontres à cette fange marécageuse décrite par Renverse avant les RIA. de ce côté, je sais pas quel tri, reprise de contrôle, éviction, ont pu avoir lieu, ou pas. oui, il y a une tension entre une hétérogénéité constitutive et quelque chose comme un minimum d’asepsie des espaces politique. sauf lorsque l’application de principes de base est adéquate, c’est de chaque cas, chaque composition (un point de vue préétabli ou qui se forge) que découle une méthode.

      j’aurais préféré que le racisme de la FA fasse l’objet de moqueries et de canulars répétés sur place, et que les apports disons « écofascisants » et libertariens soient radicalement critiqués en détail. faudrait déjà arriver à faire rire de machins qui jouxtent en effet le fascisme : un trio théâtral ? jouer le lynchage d’un islamophobe à drapeau noir par deux islamophobes à drapeaux tricolores ?

      (sinon, la photo de cet endroit est terrible)

    • Que ce soit des chercheureuses « indépendants » qui mènent ces recherches ne change rien au fait que le savoir agricole et l’amélioration des plantes est un savoir millénaire, qui doit rester dans les mains des paysan.xes, et pas des expert.es de laboratoire.

      J’arrive après la bataille mais cet extrait... Je viens de me taper le front un peu trop violemment là. En appeler au « savoir millénaire » juste avant de critiquer l’idéologie New Age, fallait oser.

    • @rastapopoulos ça fait bien longtemps (plus d’un siècle au moins) que la sélection de plantes et la création de nouvelles variétés (OGM ou non) n’est plus effectuée par des « paysans », mais en labo, sur la base de connaissances en biologie principalement. J’assimile ce genre de discours à de l’écologie réactionnaire, où on oppose science (mal comprise) et « bon sens » (paysan, sûrement). Bon après je ne connais pas les personnes derrière cet article, c’est peut-être juste une formulation maladroite.

  • Une observation d’Adorno à propos des « nerds » de Berkeley
    https://seenthis.net/messages/993817

    J’y découvre la confirmation de positions des collectifs technosceptiques comm Pièces et main d’œuvre.

    Bei dem Typus, der zur Fetischisierung der Technik neigt, handelt es sich, schlicht gesagt, um Menschen; die nicht lieben können. Das ist nicht sentimental und nicht moralisierend gemeint, sondern bezeichnet die mangelnde libidinöse Beziehung zu anderen Personen. Sie sind durch und durch kalt, müssen auch zuinnerst die Möglichkeit von Liebe negieren, ihre Liebe von anderen Menschen von vornherein, ehe sie sich nur entfaltet, abziehen. Was an Liebesfähigkeit in ihnen irgend überlebt, müssen sie an Mittel verwenden.

    Die vorurteilsvollen, autoritätsgebundenen Charaktere, mit denen wir es in der >Authoritarian Personality< in Berkeley zu tun hatten, lieferten manche Belege dafür.

    Eine Versuchsperson — das Wort ist selber schon ein Wort aus dem verdinglichten Bewußtsein — sagte von sich: »I like nice equipment< (Ich habe hübsche Ausstattungen, hübsche Apparaturen gern), ganz gleichgültig, welche Apparaturen das sind. Seine Liebe wurde von Dingen, Maschinen als solchen absorbiert. Das Bestürzende ist dabei — bestürzend, weil es so hoffnunglos erscheinen läßt, dagegen anzugehen —, daß dieser Trend mit dem der gesamten Zivilisation verkoppelt ist. Ihn bekämpfen heißt soviel wie gegen den Weltgeist sein; aber damit wiederhole ich nur etwas, was ich zu Eingang als den düstersten Aspekt einer Erziehung gegen Auschwitz vorwegnahm.

    Le mécanisme dont se servent les tortionnaireres pour se munir du soutien des gens ordinaires est également activé par les idéologues de la guerre.

    Ich sagte, jene Menschen seien in einer besonderen Weise kalt./ 106 / Wohl sind ein paar Worte über Kälte
    überhaupt erlaubt. Wäre sie nicht ein Grundzug der Anthropologie, also der Beschaffenheit der Menschen,
    wie sie in unserer Gesellschaft tatsächlich sind; wären sie also nicht zutiefst gleichgültig gegen das, was mit allen anderen geschieht außer den paar, mit denen sie eng und womöglich durch handgreifliche Interessen verbunden sind, so wäre Auschwitz nicht möglich gewesen, die Menschen hätten es dann nicht
    hingenommen. Die Gesellschaft in ihrer gegenwärtigen Gestalt — und wohl seit Jahrtausenden — beruht
    nicht, wie seit Aristoteles ideologisch unterstellt wurde, ,auf Anziehung, auf Attraktion, sondern auf der Verfolgung des je eigenen Interesses gegen die Interessen aller anderen. Das hat im Charakter der Menschen bis in ihr Innerstes hinein sich niedergeschlagen. Was dem widerspricht, der Herdentrieb der sogenannten lonely crowd, der einsamen Menge, ist eine Reaktion darauf, ein Sich-Zusammenrotten von Erkalteten, die die eigene Kälte nicht ertragen, aber auch nicht sie ändern können. Jeder Mensch heute, ohne jede Ausnahme, fühlt sich zuwenig geliebt, weil jeder zuwenig lieben kann. Unfähigkeit zur Identifikation war fraglos die wichtigste psychologische Bedingung dafür, daß so etwas wie Auschwitz sich inmitten von einigermaßen gesitteten und harmlosen Menschen hat abspielen können. Was man so »Mitläufertum« nennt, war primär Geschäftsinteresse: daß man seinen eigenen Vorteil vor allem anderen wahrnimmt und, um nur ja
    nicht sich zu gefährden, sich nicht den Mund verbrennt. Das ist ein allgemeines Gesetz des Bestehenden. Das Schweigen unter dem Terror war nur dessen Konsequenz. Die Kälte der gesellschaftlichen Monade, des
    isolierten Konkurrenten, war als Indifferenz gegen das Schicksal der anderen die Voraussetzung dafür, daß nur ganz wenige sich regten. Das wissen die Folterknechte; auch darauf machen sie stets erneut die Probe.

    Adorno ne décrit pas le « pourquoi » mais le « comment » qui a rendu possible Auschwitz. Si on veut agir contre l’hécatombe à venir il faut lutter contre ses raisons économiques et politiques. Puisque tout est mis en oeuvre afin de nous en empêcher, nous devons d’abord nous engager pour permettre à nos proches de prendre leur destin en mains, de se sentir respectés et aimés.

    Vu sous cet angle la lutte contre la mysogynie des nerds se montre comme faisant partie de la lutte globale pour un monde humain.

    #Auschwitz #technophilie #guerre #psychologie #politique @pmo

  • Xavier Niel et Hectar : le pari d’une agriculture d’un nouveau genre - The New York Times

    Demain, l’agriculture française : high-tech avec des weekends ‘off’

    Hectar, l’école financée par Xavier Niel, veut rendre l’agriculture plus rentable, plus attractive, “plus sexy” au moyen de la technologie. D’autres en France s’y essaient déjà.

    YVELINES, France — À l’ouest de Paris, une ferme centenaire au cœur de la verdure s’est transformée en campus de start-up. Ici, des codeurs apprennent à programmer un robot moissonneur, des jeunes citadins conçoivent des vignobles et des exploitations agricoles guidés par l’intelligence artificielle, et peaufinent leurs présentations pour les investisseurs.

    Dans un champ voisin, des étudiants inspectent des vaches équipées de colliers de style Fitbit (montres électroniques) traquant leur état de santé, puis se dirigent vers une grange transformée en open-space moderne (avec machine à cappuccino). Là, penchés sur leurs ordinateurs portables, ils étudient les techniques d’agriculture les plus rentables pour inverser le changement climatique par l’agriculture.

    Ce groupe d’étudiants fait partie d’un nouveau projet d’entreprise agricole peu orthodoxe dénommé Hectar. La plupart d’entre eux n’ont jamais côtoyé de vaches et encore moins mis les pieds dans un champ de roquette bio.

    Mais une crise guette la France : une grave pénurie d’agriculteurs. Et ce qui compte le plus, c’est que les étudiants réunis sur ce campus soient innovants, d’origines diverses et surtout motivés pour travailler dans un secteur qui a désespérément besoin d’eux pour survivre.

    “Nous devons attirer une génération entière de jeunes pour changer l’agriculture, produire mieux, moins cher et plus intelligemment,” explique Xavier Niel, milliardaire français de la tech et bailleur de fonds principal de Hectar. M. Niel, qui depuis des décennies est un trublion du milieu statique de l’entreprise française, a désormais rejoint un mouvement en plein essor visant à transformer l’agriculture française — qui est sans doute le secteur le plus protégé du pays.

    “Et pour réussir ça,” précise-t-il, “il faut rendre l’agriculture sexy.”❞

    #robotique_agricole

  • BPI France : banque publique, intérêts privés - L’État livre la santé aux financiers (3)
    https://www.lemediatv.fr/articles/2021/bpi-france-banque-publique-interets-prives-letat-livre-la-sante-aux-financ

    En nouant des liaisons dangereuses avec un acteur majeur de la santé privée en France - le fonds émirati Mubadala -, en finançant des startups médicales qui rongent les activités de l’hôpital public, Bpifrance organise pas à pas l’effondrement de notre système public de santé. Troisième et dernier volet de notre enquête.

    Depuis 2020, la Banque publique d’investissement vole au secours de sociétés du CAC 40. En début d’année, elle annonce fièrement la création de Lac d’argent, un fonds d’investissement visant à soutenir les groupes français cotés en bourse. Objectif affiché : les accompagner dans les « transitions technologiques et environnementales », selon sa communication, et les protéger contre l’appétit des « fonds activistes » étrangers. À terme, la banque espère lever 10 milliards d’euros.


    Le 24 février 2020, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire et le patron de la BPI, Nicolas Dufourcq, sont reçus par le prince héritier d’Abou Dabi et le Directeur du fonds Mubadala. Source : Images du Ministère.

    Elle a déjà rassemblé 4,2 milliards d’euros provenant de différents investisseurs : de grands assureurs français comme #AXA, #Covéa ou #CNP_Assurances, des grands groupes et gestionnaires de fortune comme #Financière_Dassault, #Orange ou #Unibel mais aussi… des fonds souverains étrangers. Celui d’Abou Dabi, - l’un des gouvernements des Émirats arabes unis - #Mubadala_Investment_Company, est le premier à abonder à hauteur d’un milliard d’euros.

    Fin février 2020, le ministre de l’Économie et des Finances #Bruno_Le_Maire est accueilli en grande pompe par le prince héritier d’Abou Dabi pour assister à la signature du protocole entre #Nicolas_Dufourcq, le directeur général de Bpifrance, et Waleed Al Mokarrab Al Muhairi, le directeur général adjoint de Mubadala. « À travers notre partenariat avec Bpifrance et notre engagement dans le fonds LAC 1, nous aurons accès à des entreprises exceptionnelles générant des rendements attractifs », se réjouit ce dernier. Le « signe d’une relation de confiance forte et durable entre nos deux pays », se félicite le ministre.

    Le choix d’encourager l’investissement du fonds souverain dans des entreprises françaises n’est pas anodin. En plus des manquements aux droits de l’homme relevés par Amnesty International, les Émirats arabes unis sont entrés en mars dernier dans le top 10 des paradis fiscaux de l’ONG britannique Tax Justice Network.

    Monarchies pétrolières et finance totale
    Bpifrance, qui n’a pas souhaité répondre aux questions du Média, est en discussion avec d’autres fonds souverains des pays du Golfe, comme l’a indiqué Nicolas Dufourcq, sans dévoiler les pays concernés. Comment expliquer cette coopération avec des États où, pour paraphraser Valéry Giscard d’Estaing, on n’a pas de démocratie, mais on a du pétrole ?

    Le phénomène remonte à l’ère Sarkozy, décrypte Jean-Philippe Gasparotto, secrétaire général de la CGT du groupe #Caisse_des_dépôts (qui détient la moitié de Bpifrance) : « En 2008-2009, on est allés chercher des capitaux là où ils étaient disponibles, là où il y avait des surliquidités, détenues par des fonds privés ou souverains à l’étranger. Cela avait donné lieu à la création d’une filiale de la Caisse des dépôts, #CDC_International_Capital, qui recherchait des apporteurs de capitaux à l’échelle internationale, notamment autour du Moyen-Orient ou de la Russie, pour les orienter vers les financements de projets d’investissements. Cette société, CDC International Capital, a fini par être intégrée à Bpifrance il y a deux ans. »

    En récupérant le portefeuille de CDC International Capital, Bpifrance a hérité d’accords d’investissement avec six partenaires étrangers, dont une holding privée d’investissement saoudienne dirigée par un prince de la dynastie Al Saoud et le fonds souverain qatari. Mais aussi Mubadala, avec qui la BPI se comporte désormais comme un « gestionnaire d’actifs », d’après Thomas Dallery, maître de conférences en économie à l’université du Littoral-Côte-d’Opale, spécialiste de la #financiarisation.

    « On est dans le mécanisme le plus financiarisé possible, analyse-t-il. Des fonds d’investissement interagissent avec d’autres fonds d’investissement pour essayer de retirer le maximum de rendement dans les entreprises dans lesquelles elles vont se placer, pas du tout pour les accompagner sur le long terme, pour jouer ce rôle d’État stratège, ni pour préserver certains secteurs d’activité en difficulté ou essayer d’amorcer le développement de filières d’avenir. » D’autant que Bpifrance vise un rendement de 16 %, un chiffre « énorme » d’après le chercheur.

    Mubadala et le lucratif marché de la santé
    En recherche de rentabilité, Mubadala prend d’assaut depuis quelques années un marché bien lucratif : celui de la santé privée en France. Une concurrence directe au système de santé public, venant de l’étranger et soutenue par une institution publique : aux côtés de Bpifrance, le fonds émirati investit dans de nombreux #Ehpad privés dans l’Hexagone. Il est devenu l’un des actionnaires majoritaires de #Vivalto_Santé, troisième groupe en France de cliniques et hôpitaux privés. Le groupe dégageait en 2019 un chiffre d’affaires de 760 millions d’euros, contre 308 millions en 2015. Hormis Vivalto, Bpifrance a aussi investi, en 2016, 95 millions d’euros dans #MédiPôle_Partenaires, second acteur de l’hospitalisation privée en France. Filiale de la Caisse des dépôts et consignations, qui possède la moitié de Bpifrance, #Icade_Santé est aujourd’hui le premier investisseur dans les murs des #cliniques_privées du pays.

    Des choix d’investissement qui interrogent Jean-Philippe Gasparotto : « Il n’y a pas d’appui direct, d’aide ou d’accompagnement de Bpifrance ni d’Icade à l’investissement dans la santé publique ou les hôpitaux publics. On pourrait penser que, compte tenu de la nature publique de ces organismes, ils seraient plus enclins et peut-être même poussés à investir dans la sphère publique plutôt que dans la sphère spéculative privée, notamment parce que les besoins d’investissement, on le sait, sont très nombreux et très importants dans le domaine de la santé publique. Mais il est vrai que le marché, lui, est florissant dans le domaine privé et que c’est probablement, là encore, la recherche des rendements qui guide les décisions d’investissement de Bpifrance. »



    « Médecine 3.0 »
    Outre son implication dans de grands groupes de santé privés, Mubadala alimente aussi le marché des « #HealthTech », ces startups médicales qui tentent de gagner du terrain à l’hôpital public, toujours avec le soutien sans faille de Bpifrance. En 2020, le fonds émirati investit 18 millions de dollars dans l’entreprise #Owkin, qui utilise l’intelligence artificielle pour traiter des données médicales (dans laquelle Bpifrance a aussi injecté de l’argent).

    Une générosité appréciée par l’institution française, déterminée - comme elle le revendique sur son site - à « suivre les transformations » de ce qu’elle appelle « l’industrie de la Santé » à travers la « médecine 3.0 » : celle des technologies. Consciente que les startups peuvent représenter une manne financière considérable, elle se réjouit que « les potentiels acquéreurs augmentent du fait de la multiplicité des acteurs qui s’intéressent à la médecine 3.0 : des #GAFAM aux Big Pharmas, en passant par les groupes d’établissements de santé ».

    Pour encourager ce mouvement, Bpifrance investit plusieurs millions dans les jeunes entreprises qu’elle juge prometteuses. Elle s’inscrit ainsi dans la ligne de la Caisse des dépôts et consignations (qui la détient à 50 %), qui suggérait dans un rapport qui a fuité sur Mediapart en 2020 d’accroître le rôle des assureurs privés et des startups médicales à l’hôpital public.

    Parmi ces entreprises rêvant d’un avenir de mastodontes ou d’être rachetées par des multinationales, #Lucine. Fin 2020, la startup bordelaise lève 5,5 millions, auprès (entre autres) de Bpifrance. Sa fondatrice revendique avoir inventé le premier « médicament numérique ». Révolutionnaire ? En réalité, il s’agit d’une application qui joue des sons et affiche des images colorées de nature censées libérer de l’endorphine, de la morphine ou de l’adrénaline, un cocktail qui diminuerait les douleurs, « en faisant en sorte que ces innovations soient remboursées par la Sécurité sociale ». Par de l’argent public, donc.

    Autre nouveauté qui a attiré les millions de Bpifrance en 2020 : #Synapse_Medicine, un « #assistant_virtuel » auquel les médecins peuvent poser des questions sur des médicaments, et une plateforme visant à analyser des ordonnances et alerter sur des erreurs de dosage. Le travail d’un médecin, en somme.

    Happytal ou l’hôpital à deux vitesses
    Dans cette vague de startups médicales, certaines font une incursion remarquée au sein-même de l’hôpital public. C’est le cas de #Happytal, installée dans une centaine d’hôpitaux en France (dont seulement cinq structures privées), qui a bénéficié d’une levée de fonds de 23 millions d’euros en 2020 (dont un prêt de 3 millions de la part de la BPI). Elle propose des services de pré-admission en ligne, de recueil des demandes de chambre individuelle et de conciergerie aux patients hospitalisés : livraison de nourriture, de fleurs, coiffure, épilation, manucure, massages. Autant de petits luxes prodigués à prix d’or, inoffensifs en apparence. Pourtant, la présence d’une telle entreprise soulève de nombreuses craintes auprès du personnel soignant.

    Au centre hospitalier et universitaire de #Toulouse, la start-up fait grincer des dents depuis qu’elle s’y est installée, il y a deux ans. Mathieu Félix, manipulateur en radiologie et délégué syndical CGT, décrype pour Le Média : « Ces services sont vendus à des prix prohibitifs. Lorsque l’on nous a présenté les tarifs, nous avons halluciné : tout cela coûte plus cher qu’une nourrice. Ce qu’ils proposent est déjà faisable sans intermédiaire et beaucoup moins cher. » Un document consulté par Le Média révèle ainsi que l’hôpital paie pour ces services une redevance mensuelle de 10 000 euros à Happytal, ainsi qu’ « une redevance variable versée par le #CHU selon le nombre d’enregistrements effectués par Happytal ». Autrement dit, plus Happytal décroche de signatures pour des chambres individuelles, plus l’hôpital rémunère la start-up. « Tout cela ne vise qu’à faire entrer du marchand à l’hôpital, affirme Mathieu Félix. Nous sommes censés accroître l’ “attractivité”. Mais l’attractivité hospitalière, ça n’existe pas. »

    https://www.youtube.com/watch?v=wyd2FF0ONUc

    En plus de favoriser des patients aisés, ce type de partenariat « relève d’une volonté politique de démantèlement des hôpitaux en externalisant et découpant les activités de façon fataliste, en prétendant qu’on n’a pas les moyens de financer certaines activités, qui en réalité peuvent être menées à moindre coût lorsqu’elles sont centralisées. » Le syndicaliste s’inquiète également d’un risque d’ “abus de faiblesse” sur un public souvent âgé et vulnérable : en 2019, France 2 révélait qu’une patiente de l’hôpital de Cannes, âgée de 89 ans, s’était vu facturer 900 euros pour une chambre individuelle sans en avoir fait la demande (un prérequis pour faire payer ce type de chambre), après avoir signé un document soumis par Happytal.

    Contactés par Le Média, les fondateurs de l’entreprise, #Pierre_Lassarat et #Romain_Revellat, assurent que « Happytal n’avait pas connaissance au moment du recueil du consentement qu’il y avait une raison médicale à la mise en chambre individuelle de cette patiente, ce qui impliquait sa gratuité ». À #Douarnenez, en Bretagne, Françoise Bordanova, infirmière et secrétaire générale adjointe de la section CGT de l’hôpital, se demande « comment les patients âgés signent un document. Nous accueillons en grande partie des patients en gériatrie. Sont-ils assez conscients pour consentir de façon éclairée et avoir une réponse adéquate quand quelqu’un demande si leur mutuelle rembourse une chambre individuelle ? D’autant plus que souvent, ils sont seuls. Ils n’ont pas leur famille avec eux. »

    Au centre hospitalier de Rambouillet, la CGT craint que ces externalisations contribuent à ce que « des postes soient supprimés. On voit bien que c’est la tendance, notamment chez les administratifs en ce moment ». Françoise Bordanova explique qu’un « agent effectuait les tâches de Happytal avant qu’ils arrivent. Il allait demander si les gens avaient une mutuelle et s’ils souhaitaient une chambre individuelle. Il est parti à la retraite et n’a pas été remplacé. » Les fondateurs de Happytal, eux, disent ne pas être « au courant du non-remplacement de cet agent. Si l’hôpital a besoin d’un relais pour s’occuper des chambres individuelles, nous sommes là. Nous ne faisons pas les équilibres budgétaires. Nous constatons la situation et tentons d’y répondre. »

    « Micro-privatisation » de l’hôpital
    Autant de discrètes démarches qui participent à la #marchandisation de l’hôpital public français, une « #micro-privatisation » selon les termes de Fanny Vincent, maîtresse de conférences en sciences politiques à l’université Jean-Monnet-Saint-Étienne, sociologue de la santé et co-autrice de La casse du siècle : à propos des réformes de l’hôpital public (Raisons d’agir, 2019).

    « Cette #technophilie hospitalière qui prétend apporter des gains en termes de qualité vise en réalité à faire accepter le sous-financement de l’hôpital, il lui donne des gages. C’est une face à part entière du #néolibéralisme. » La chercheuse reconnaît que « les progrès technologiques peuvent avoir un intérêt. Mais il faut bien avoir en tête que ceux qui financent et dispensent ces innovations ont des exigences en termes de #rentabilité qui entrent totalement en conflit avec le service public où il n’y a pas d’exigence de rentabilité, de chiffre d’affaires. Les #logiques_marchandes et celles de service public ne sont pas conciliables. » En faisant peser sur les individus le coût de services, « nous créons un système de santé de plus en plus inégalitaire où la médecine est mise au service de l’économie », ajoute-t-elle.

    Pour asseoir un peu plus encore le dogme néolibéral dans le domaine de la santé, Bpifrance va jusqu’à publier sur son site un « guide de la vente de produits innovants à l’hôpital public » https://lehub.bpifrance.fr/guide-vente-produits-innovants-hopital-public qui recommande aux entrepreneurs d’ « adapter son langage et sa posture », de « proposer une phase de test » par le biais d’un « #prêt_gratuit ». Le conseil le plus notable est l’apanage de la #novlangue technocrate. Intitulé « neutraliser les perturbateurs », il préconise : « Lors d’un rendez-vous où le panel est très large, allant du directeur du CH à la secrétaire médicale en passant par le médecin, il n’est pas rare d’être confronté à un “opposant”, impossible à satisfaire. Ces personnalités auront tendance à freiner les discussions, il faut faire en sorte de les écarter du cœur du processus. »

    Des propos ayant de quoi inquiéter lorsqu’ils viennent d’une institution publique devenue le bras armé de toutes les #outrances du néolibéralisme : perte de souveraineté, désindustrialisation, destruction des services publics. Nouveau symbole de ce dévoiement, une loi datant du 23 mars 2020 (loi d’urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19) autorise le gouvernement à légiférer par voie d’#ordonnance afin d’adapter « les dispositions relatives à l’organisation de la Banque publique d’investissement ». Le 17 juin de la même année, une ordonnance est signée et vient ouvrir le conseil d’administration de la banque publique… à des acteurs privés, jusque-là absents, dont il est permis de douter des égards pour l’intérêt général.

    #France #fric #capitalisme #santé_privée #Mubadala #startups #hôpital_public #Bpifrance #bpi #système_public_de_santé #santé #cac_40 #paradis_fiscaux

  • Intervention du Président Emmanuel Macron dans le cadre de l’Agenda de Davos organisé par le World Economic Forum.
    https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2021/01/26/intervention-du-president-emmanuel-macron-dans-le-cadre-de-lagenda-de-davos-o

    Voici un échange qui a eu lieu le 26 janvier entre Schwab et Macron autour de la « Grande Réinitialisation ».
    C’est édifiant. Ça permet de comprendre un peu les lignes qui vont être défendues dans les années à venir sur la question du dérèglement climatique...

    Pr. Klaus SCHWAB
    Monsieur le Président, ça me donne justement une raison de vous demander : je sais votre intérêt pour toutes les nouvelles technologies, pour ce qu’on appelle la quatrième révolution industrielle, mais dans toute sa conception, disons, le numérique joue un très grand rôle.
    Comment voyez-vous l’impact de la puissance de l’écosystème numérique sur tout ce que vous avez dit ?

    Le Président de la République
    Je pense qu’il y en a plusieurs. Le premier, c’est que nous sommes en effet en train de multiplier les révolutions, quand on parle de numérique. Il y a plusieurs révolutions en une. Nous sommes au début de plusieurs révolutions technologiques qui nous font complètement changer de dimension. On a la révolution de l’intelligence artificielle, qui va totalement changer la productivité et même aller au-delà du pensable dans énormément de verticaux, de l’industrie à la santé en passant à l’espace. À côté de la révolution de l’intelligence artificielle, il y en a une deuxième qui, pour moi, est totalement fondamentale, qui est celle du quantique, qui va là aussi, par la puissance de calcul et la capacité d’innovation, profondément changer notre industrie, en changeant l’industrie des capteurs et donc ce qu’on peut faire dans l’aéronautique, ce qu’on peut faire dans le civil, changer totalement la réalité du cyber, par exemple ; et notre puissance de calcul, ce qui veut dire aussi la capacité qu’on a à résoudre des problèmes. Je prends l’épidémie que nous sommes en train de vivre, l’intelligence artificielle et le quantique sont des instruments de gestion, de transformation de gestion de l’épidémie. C’est-à-dire que vous pourrez régler des problèmes qui aujourd’hui prennent des semaines, en un jour. Vous pourrez régler des problèmes de diagnostic, peut-être en quelques secondes, grâce au croisement de l’imagerie médicale et de l’intelligence artificielle. Et donc dans la grande famille de ce qu’on appelle le numérique, on a en fait une convergence entre des innovations, celles du numérique, qui est au fond, quand on appelle ça génériquement, des réseaux sociaux et d’une hyper connectivité avec celle de l’intelligence artificielle et des technologies quantiques.

    Le mariage de tout ça fait que nous allons rentrer dans une ère d’accélération de l’innovation, de rupture très profonde d’innovation et donc de capacités à commoditiser certaines industries et créer de la valeur très vite. Par rapport à ce que j’ai dit, qu’est-ce que cela a comme impact ? Un, on va continuer à innover et à accélérer. C’est sûr. Deux, il y aura des impacts en termes d’ajustement sociaux et il nous faut les penser dès maintenant. C’est-à-dire que le sujet des inégalités sociales va être encore plus prégnant dans un monde comme celui que je viens d’évoquer parce que nous aurons des impacts, des ajustements qui seront réels et qui sont à penser dès maintenant. Trois, tout cela a des impacts en termes démocratiques qui sont massifs. Et donc si vous voulez, pour moi, ces innovations vont être des accélérateurs de nos problèmes sur le plan social et démocratique. L’expérience américaine des dernières semaines l’a montré sur le plan démocratique, si besoin était. Quatre, la bonne nouvelle c’est que je pense que sur la résilience de nos systèmes et la réponse à la crise climatique, on a sans doute sous-estimé l’apport de l’innovation et je pense aussi que toutes ces technologies vont nous permettre, beaucoup plus vite, de répondre aux défis climatiques.

    Et donc si je regarde, que je prends deux pas de recul par rapport à tout ce qu’on est en train de se dire, je pense que nos économies vont devoir de plus en plus investir dans ces innovations et il faut y aller à fond. Je pense que si on s’y prend bien et qu’on coopère entre nous, ces innovations vont nous permettre de créer de la valeur, de répondre aux défis économiques. Elles vont nous permettre, je l’espère, je le crois possible, de répondre plus vite aux défis climatiques. Et c’est aussi pour ça que moi je crois à ce que j’appelle l’économie du mieux, la réponse climatique par l’innovation plutôt que par l’arrêt des activités. Mais elles vont nous poser des problèmes sur lesquels nous n’avons pas assez réfléchi en termes démocratiques, en termes de libertés publiques et d’augmentation des inégalités sociales dans nos différentes nations.

    #innovation #dérèglement_climatique #Séparatisme #Apocalypse_Joyeuse #Technophilie #eugénisme

  • Petite fille : Le « mauvais corps » du patriarcat capitaliste
    par Ana Minski

    Ainsi donc les perturbateurs endocriniens, si dangereux pour l’avenir de la reproduction de tous les êtres vivants sur terre, sont ici présentés comme quasi-inoffensifs. Il est tout de même brièvement suggéré qu’il faudrait peut-être penser à congeler les testicules de Sacha au cas où – sait-on jamais – il désirait, plus tard, se reproduire. La stérilité, ce n’est en effet pas bien grave. Nous disposons aujourd’hui de banques de spermatozoïdes, d’embryons, d’ovocytes, des mères porteuses, et peut-être disposerons nous bientôt d’utérus artificiels. La technologie, le progrès, c’est magique, il suffit de demander et tous nos rêves deviennent réalité… mais surtout nos cauchemars.

    https://www.partage-le.com/2020/12/06/petite-fille-le-mauvais-corps-du-patriarcat-capitaliste-par-ana-minski

    #Petite_Fille, #technophilie, #transgenrisme ?

    A mettre en relation avec ce post :

    https://seenthis.net/messages/890162

    • je lis un peu partout la même confusion :

      Pour certains il semble donc plus judicieux de lui faire des injections d’hormones que lui apprendre à gérer ses frustrations ? Un enfant de quatre ans sait-il vraiment ce que signifie « être enceinte » ?

      Dans le film, ils commencent à parler des hormones, pour appréhender la puberté, alors que la petite fille en question, qui semble sacrément capable de « gérer ses frustrations » (c’est parfaitement ignoble de réduire ses problèmes à exister à un terme pareil), cette petit fille à 9 ans, pas 4,et son corps risque de montrer des « signes » qu’elle n’a pas envie d’avoir, une pomme d’adam, un corps plus trapu etc. Les hormones sont discutés avec l’idée de lui éviter des souffrances, ce qui en décoiffera certains visiblement.

      Par ailleurs, le ton docte, quasi maoïste (la révolution d’abord) et glacialement stupide du début de ce paplard va, comme dirait, m’empêcher de continuer à le lire. Difficile de ne pas tagger #transphobie.

    • @tintin Très beau #réflexe_pavlovien !

      On ne lis pas un texte jusqu’au bout (il en est justement question vers la fin), mais on juge souverainement des propos de l’auteure : mais ce n’est pas de la #condescendance ni du #mépris, ça ?!

      Pour « éviter des souffrances », rien de tel que la chimie, en effet. Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?

      Dans la société industrielle, le corps humain ne sert à rien, puisque les machines font tout. Il n’est plus qu’une source de sensations fortes, de plaisirs éphémères et un support publicitaire pour les marchandises. Et surtout, il ne faut pas ce ce Corps cause de désagrément à l’Esprit, qui l’habite malencontreusement, qui en est « prisonnier » comme il est dit dans ce documentaire édifiant.

      #séparation_achevée, #cerveau_dans_un_bocal

    • l’article évoque un tout petit peu la chimie, mais est clairement surtout basé sur le féminisme critique du genre, contre le patriarcat et les stéréotypes de genre (donc contre le genre). Que ce n’est pas normal qu’à un problème social (le fait qu’il y ait des choix si genrés alors que n’importe qui devrait pouvoir porter telle couleur ou tel habit) les adultes proposent une solution technique, modifiant (parfois, même souvent, pour toujours) le corps de la personne. Personne en devenir, qui n’est qu’un⋅e enfant et n’a pas encore tous les tenants et aboutissants de pourquoi illes s’est mis⋅e à penser être né⋅e dans le « mauvais corps » : cette pensée n’a rien de naturelle, elle est sociale, et vient avant tout de l’environnement, de l’éducation (pas que les parents comme bien dit), cette pensée ne vient pas des gènes, du « cerveau féminin/masculin » ("on en est vraiment encore là ?" demande Ana Minski), mais de la société patriarcale, de l’organisation de la société.

      sinon ya tristement aucun débat possible comme souvent, c’est pas « je continue de creuser mes arguments », c’est direct « ce que t’as dit c’est de la merde » (de tout côté et forcément direct de l’autre en réponse) :(

    • Ok j’ai mal entamé le débat, je m’en excuse @tranbert pas envie de boxer, juste certaines chose me choquent dans ce texte, que j’ai lu juste au sortir du film, qui m’a bien secoué. J’y reviendrais peut-être en essayant de le dire mieux.

      @rastapopoulos

      illes s’est mis⋅e à penser être né⋅e dans le « mauvais corps » : cette pensée n’a rien de naturelle, elle est sociale, et vient avant tout de l’environnement, de l’éducation

      mais ça ne viens pas des premier-première concerné.es, cette « idée » qui semble être un « ressenti » ou je ne sais comment dire ? Je ne comprends rien. Il me semble qu’on parte de là (et ça peut être problématique). C’est ce que dit cette petit fille non ? Tout ce qu’elle veut c’est qu’on la reconnaisse comme fille... Ce qui blesse, dans ce texte (contre le film), c’est qu’il me semble qu’on y refuse de reconnaître cette petite fille comme une petite fille parce que ça renforcerait ""le genre". Bon je m’y perds, et je vais prendre du recul. Peace.

    • mais ça ne viens pas des premier-première concerné.es, cette « idée » qui semble être un « ressenti » ou je ne sais comment dire ? Je ne comprends rien. Il me semble qu’on parte de là (et ça peut être problématique). C’est ce que dit cette petit fille non ? Tout ce qu’elle veut c’est qu’on la reconnaisse comme fille...

      Si je comprends bien ce que tu veux dire, il me semble, mais je me goure peut-être, que c’est bien là un des nœuds du problème, de l’incompréhension, des quiproquos je sais pas, mais peut-être bien du fossé philosophico-politique qu’il peut y avoir. C’est-à-dire du constat, de la recherche de « d’où ça vient ». S’il y a une différence forte entre différents courants de pensée sur ce « d’où ça vient », alors forcément la réponse à donner risque fort d’être différente.

      Je précise : si on pense (et quelque soit ce qu’on pense, il faut l’étayer, avoir des arguments pour ça, pas juste « ça vient de mon ressenti », dans un sens comme dans l’autre), si on pense donc, que ce que ces jeunes, parfois très jeunes, ressentent, ça vient uniquement de l’intérieur… de l’intérieur de quoi ? de leur cerveau ? de leurs gènes ? on pense donc que le fait de « se sentir <insérer ici un genre> » c’est une essence, un truc qu’on a « de base » dans son « âme » ? Alors la réponse à donner ne va sûrement pas être la même que si on pense que ce que ces jeunes ressentent (y compris depuis tout petit : on sait que le genre est inculqué avant même de sortir du ventre), c’est une manifestation de tout leur environnement càd ce qu’ont dit ou voulu leurs parents pour elleux, ce que les profs et les autres enfants en disent, ce qu’illes voient à la télé, etc, etc, bref la société entière (qui est patriarcale et ultra genrée).

      Si le constat de base n’est pas le même, et en l’occurrence parfois carrément opposé philosophiquement/sociologiquement/anthropologiquement (je ne sais pas dire précisément), et bien oui c’est quasi sûr que la réponse, càd les choix politiques de société à faire (et les choix technologiques, les choix d’éducations, tout ça ce sont des choix politiques), ne vont pas être les mêmes. Isn’t it ?

      Si par expérience de pensée, on vivait là dans une société où quelque soit ses gonades (et donc ses hormones produites par défaut), on pouvait s’habiller comme on veut, en robe rose ou en pantalon bleu (arf), avoir le métier qu’on veut (donc y compris le même que celui de sa maman, si on aime très fort sa maman et qu’on veut lui ressembler alors qu’on a un pénis), qu’aucun choix social important ne soit genré… est-ce qu’un humain mâle aurait envie « d’être une femme » (ou inversement) au point de « changer de corps », de se sentir « dans le mauvais corps » ? Celleux qui pensent que c’est surtout un problème social, pensent à priori que non, que l’on vivrait mieux et plus libres comme ça, en se battant contre le genre et que ce n’est pas un problème qui se poserait alors.

      Mais on peut tout à fait arguer (avec raison) que ça fait un bail (mais pas tant que ça quand même, la cause des femmes est ancienne, mais le fait de vraiment critiquer le genre complètement c’est pas si si ancien) que les gens (femmes surtout) se battent contre les stéréotypes de genre, et que ça n’avance pas des masses ! (c’est factuel) Et qu’il est donc plus « rapide » (efficace ?) d’utiliser des subterfuges techniques (et sociaux : habits, maquillages, manières, comportements) pour se faire reconnaitre et surtout accepter par les autres (par la société) autrement que ce qu’illes pensaient au départ. En tout cas récemment, en 20XX, avec ce qu’on sait faire maintenant avec les hormones et la chirurgie. Parce que sinon on a une vie de merde.

      Ya pas de tout blanc ou tout noir, mais il me semble clairement qu’avant même le soucis d’efficacité (= que les personnes ayant ces problèmes aient une vie mieux, là le plus vite possible, pas dans 150 ans), il y a dans pas mal de cas aussi le fait de ne pas être d’accord sur le constat de l’origine.

    • Les blairistes ont été assez stupides pour combiner leur promotion de « Cool Britannia » avec des réformes massives de l’aide sociale, ce qui a effectivement conduit à ce que ce projet explose en vol : presque tous ceux qui avaient le potentiel pour devenir le prochain John Lennon doivent désormais passer le reste de leur vie à empiler des caisses pour les supermarchés Tesco, comme les y obligent les nouvelles formes de conditionalité des aides sociales.
      En fin de compte, tout ce que les blairistes ont réussi à produire, c’est un secteur de marketing de classe mondiale (puisque c’est ce que les classes moyenne savent faire). A part ça, elles n’avaient rien d’autre à offrir.

      […]

      Je me souviens d’avoir assisté à une conférence universitaire sur le sujet et de m’être demandé : « D’accord, je comprends la partie vapeur, c’est évident, mais... quel est le rapport avec le punk ? » Et puis ça m’est venu à l’esprit. No future ! L’ère victorienne était la dernière fois que la plupart des britanniques croyaient vraiment en un avenir axé sur la technologie qui allait mener à un monde non seulement plus prospère et égalitaire, mais aussi plus amusant et excitant. Puis, bien sûr, vint la Grande Guerre, et nous avons découvert à quoi le XXe siècle allait vraiment ressembler, avec son alternance monotone de terreur et d’ennui dans les tranchées. Le Steampunk n’était-il pas une façon de dire : ne pouvons-nous pas simplement revenir en arrière, considérer tout le siècle dernier comme un mauvais rêve, et recommencer à zéro ?

      #David_Graeber #désespoir #espoir #Royaume-Uni #classe_sociale #politique #économie #steampunk #crash #stratégie_du_choc (y compris pour lui, car il voudrait mettre en avant un récit qui accuse les conservateurs, en attendant un prochain crash pour les éjecter)

      Les nouveaux dirigeants travaillistes font les premiers pas : ils appellent à de nouveaux modèles économiques ("socialisme avec un iPad") et cherchent des alliés potentiels dans l’industrie high-tech. Si nous nous dirigeons vraiment vers un avenir de production décentralisée, de taille réduite, high-tech et robotisée, il est fort possible que les traditions particulières du Royaume-Uni en matière de petite entreprise et de science amateur - qui ne l’ont jamais rendu particulièrement adapté aux conglomérats bureaucratisés géants qui ont si bien réussi aux États-Unis et en Allemagne, dans leurs manifestations capitalistes ou socialistes - puissent se révéler tout particulièrement appropriés.

      Et par contre #technophilie voire #techno-béat si la solution est basée sur la #high-tech (qui ne sera jamais séparable du capitalisme et de l’impérialisme).

  • Galaxy Haraway | DégenréE
    http://www.radiorageuses.net/spip.php?article999

    Malgré cette dure semaine pour le collectif dégenré-e (nous nous sommes fait.e.s viré.e.s de Radio Kaléidoscope), nous vous invitons dans la galaxy Haraway. Ce premier volet n’est qu’un voyage à travers quelques constellations de la féministe Donna Haraway, notamment autrice du « Manifeste Cyborg ». Durée : 1h30. Source : Radiorageuses

    https://degenree.pimienta.org/2019/degenree-2019-donna-sans-studio.mp3

  • No green light for whitening Arctic’s melting ice - Climate News Network

    http://www.climatenewsnetwork.net/no-green-light-for-whitening-arctics-melting-ice

    By Tim Radford

    Scientists pour cold water on the idea of preventing ice melt by using geo-technology to keep it white so that it reflects sunlight and stays frozen.

    LONDON, 4 May, 2015 – Yet another geo-engineering solution to climate change has been proven potentially useless: even if you could paint the Arctic white, the world would still get warmer.

    For the second time in months, scientists at the Carnegie Institution for Science in the US have shown that some technological solutions won’t work even in principle, let alone in practice.

    #climat #arctique

  • Vous oubliez un paramètre essentiel pour comprendre cet attrait de l’industrie pour les gaz de schistes : la technique de fracturation consiste à envoyer différents additifs, jusqu’à plusieurs centaines de produits chimiques différents dans le sous-sol. Et comme par hasard, une grande partie de ces produits chimiques sont ?.......des déchets industriels ! des produits dont l’inactivation ou le retraitement obligatoire coûtent des fortunes. En envoyant ces cochonneries dans le sous-sol, on fait d’incroyables économies, car les filières de traitement des déchets industriels (dans les pays riches) coûtent des fortunes à l’industrie.

    • Disons que si c’est pas trop demandé, ce commentateur pourrait nous indiquer d’où il tire cette information, qui est suffisamment grave pour être partagée au plus grand nombre si elle est avérée.
      Sinon ça reste juste une insinuation, et ça pollue le débat. L’enjeu est important : si les partisans du gaz démontrent que c’est faux, ils auront un nouvel avantage pour grignoter du terrain.

      Choisissons bien nos arguments. Pour ma part, même si la fracturation hydraulique était parfaitement propre et neutre pour l’environnement (hypothèse absurde), on doit combattre l’exploitation du gaz de schiste. La transition énergétique ce n’est pas la transition entre une énergie fossile carbonée et une énergie fossile carbonée. C’est vers les énergies renouvelables, non carbonées, sous peine de transformer la planète en cocotte minute.
      Ils faut les empêcher d’aller au bout de leur logique, car quand la banquise aura fondu, qu’ils auront sorti tout le pétrole sous le pôle nord et que le pôle sud sera le dernier continent habitable, ils ne seront plus là pour assumer, ces crétins...

    • Vouloir à tout prix préserver sa descendance et son espèce, ne sont-ce pas des lubies primitives, instinctives, animales ?

      Nous sommes après tout des êtres pensants, et nous nous comporterions en êtres authentiquement supérieurs si nous parvenions à nous départir de tous ces comportements primitifs.

      Aussi, utilisons la technologie et exploitons à fond les ressources mises à disposition (par le Bon Dieu). La technologie nous permettra par la suite de corriger les éventuels effets de bord.

      (on peut être supérieur et se comporter en parasite après tout :-) ).

      La multiplicité des avis est telle qu’il est possible d’aboutir à un véritable festival de sophismes débilitants. Il y a à notre époque des gens qui trouvent chouette de se tatouer des symboles nazis sur la peau, de manifester pour empêcher les pédés de se marier, et de voter pour des gens qui tant qu’ils empêchent les pédés de se marier peuvent faire par ailleurs tout ce qu’ils veulent (comme par exemple laisser faire l’exploitation des gaz de schistes).

      Que la crétinerie du Créationisme puisse être considérée comme aussi respectable que le Darwinisme, et que dans l’intervalle, ils puissent tous applaudir à l’idée de massacrer la faune et la flore, ça aussi, ça ne manque pas de me laisser perplexe... Ne tuons pas les petits embryons, mais surtout, surtout, faisons en sorte d’empoisonner l’environnement pour que le petit embryon puisse muter en paix dans le ventre de la chose - respectable certes, mais pas assez pour qu’elle puisse disposer d’elle même - qui sert à faire des bébés.

      Bon... J’arrête de déblatérer... :-)

    • @bp314 : merci, je regarde ça.
      Il est certain que si ils imaginent récupérer du gaz de schiste en enfouissant les déchets nucléaires, Allègre et consorts doivent se pisser dessus !
      #fantasme #technophilie

      @biggrizzly : je croyais que c’était du premier degré ton début de propos... rassure-moi, on est d’accord à la fin ? :-)

      Que la crétinerie du Créationisme puisse être considérée comme aussi respectable que le Darwinisme, et que dans l’intervalle, ils puissent tous applaudir à l’idée de massacrer la faune et la flore, ça aussi, ça ne manque pas de me laisser perplexe...

      Je lisais hier je ne sais plus où le rappel d’une citation de Godard, au sujet de la « neutralité » des médias, que lui appelle différemment « L’objectivité journalistique, c’est 5mn pour les juifs, 5mn pour Hitler »
      On y est ici dans le débat. 5mn pour les écolos, 5mn pour les climato-négationnistes...

    • La citation initiale de @bp314 est le premier commentaire (sans source) de cet article de Basta !

      http://www.bastamag.net/article3110.html

      Pourquoi les grands patrons français sont obnubilés par les gaz de schiste
      PAR IVAN DU ROY, OLIVIER PETITJEAN (6 JUIN 2013)

      Lobbying intense à Bruxelles, recommandations à répétition auprès de l’Elysée, opérations séduction vers les médias : plusieurs groupes français déploient des efforts considérables pour plaider la cause des gaz de schiste. Pourquoi une telle insistance ? Qui sont les acteurs de cette guerre d’influence ? On y retrouve Total bien évidemment, mais pas seulement. Les gaz de schiste cachent de puissants intérêts, qui refusent toute transition énergétique. Enquête.

  • Le web, plus qu’un bavardage, un vrai lieu « d’interaction politique » | Lilia Blaise
    http://owni.fr/2011/07/12/le-web-plus-quun-bavardage-un-vrai-lieu-%c2%abdinteraction-politique%c2%bb

    Dominique Cardon, chercheur au laboratoire des usages de France Télécom revient pour Nonfiction.fr sur les usages web, battant en brèche les commentaires méprisant pour élever #Internet au rang de vrai lieu de débat et d’échange démocratique.

    #Cultures_numériques #Vive_Internet ! #démocratie #désirs_d'avenir #dominique_cardon #NonFiction #opendata