• Huawei : c’est de la politique, stupide !
    https://www.letemps.ch/opinions/huawei-cest-politique-stupide

    Dans la bataille des technologies de l’information et de l’intelligence artificielle, le rôle des Etats est déterminant. Il est temps pour l’Europe de se doter à son tour d’une politique industrielle dans ces secteurs qui domineront le XXIe siècle, écrit Frédéric Koller Pékin a raison. La vingtaine de chefs d’inculpation prononcés cette semaine par un tribunal de New York contre Huawei et sa directrice financière, Meng Wanzhou, ont des « visées politiques ». Pour défendre ses industries, et freiner (...)

    #Alibaba #Apple #Google #Huawei #Microsoft #Nokia_Siemens #Sony #Tencent #Alibaba.com #Amazon #Baidu #Facebook #algorithme #spyware #exportation #sécuritaire #concurrence #web #surveillance (...)

    ##GAFAM

  • « Gilets jaunes » : les vidéos amateurs, des chaînes d’info ou de surveillance nourrissent les enquêtes judiciaires et font tomber plein de gens pris dans la tourmente d’une légitime colère...
    Par Nicolas Chapuis : https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/02/01/gilets-jaunes-les-videos-de-surveillance-amateurs-ou-des-chaines-d-infos-nou

    À ajouter à la compile que je tente de faire sur la responsabilité des preneureuses d’images en manifestations : https://seenthis.net/messages/490706

    A Paris, les mobilisations et leurs dérapages ont été largement filmés, permettant aux policiers de « filocher » virtuellement des fauteurs de troubles peu vigilants.

    /.../

    « C’est formidable », résume une source policière, qui raconte comment on peut désormais « filocher » un individu à travers quasiment toute la capitale, en mêlant caméras officielles et observation des réseaux sociaux, où pullulent les films amateurs.

    #photo #video #fichage & #criminalisation des #mouvements_sociaux #maintien_de_l'ordre
    #filocher ... et #filochage, aussi, du coup !

    • « Gilets jaunes » : comment les films amateurs, les chaînes d’info et la vidéosurveillance nourrissent les enquêtes judiciaires, Nicolas Chapuis
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/02/01/gilets-jaunes-les-videos-de-surveillance-amateurs-ou-des-chaines-d-infos-nou

      " Un basculement de la #police dans l’ère de la #vidéo, que certains n’hésitent pas à comparer à la révolution des empreintes digitales. "

      A Paris, les mobilisations et leurs dérapages ont été largement filmés, permettant aux policiers de « filocher » virtuellement des fauteurs de troubles peu vigilants.

      C’est une bataille de l’image qui fait rage. Jamais un conflit social en France n’a été autant filmé de toutes parts que celui des « gilets jaunes », qui ont fait de ces séquences postées sur les réseaux sociaux une arme de contestation massive. Mais une arme à double tranchant. Grâce à cette profusion de vidéos, les enquêteurs de police bénéficient depuis deux mois d’une masse d’information totalement inédite, surtout à Paris où tous les projecteurs sont braqués.

      Qu’elles proviennent de caméras d’amateurs, de journalistes indépendants – par exemple du média Brut, apprécié des « gilets jaunes » –, de chaînes d’information – notamment RT France, qui a la confiance des manifestants –, du plan de vidéoprotection de la Ville de Paris, des forces de l’ordre ou même des magasins, ces bandes sont visionnées avec une grande attention par les officiers de police judiciaire, pour résoudre les enquêtes dont ils ont la charge.

      Car si l’accent est mis depuis le début du mouvement des « gilets jaunes » sur les opérations de maintien de l’ordre, une grande partie des effectifs de police sont en réalité consacrés quotidiennement au travail d’#investigation. Sur la zone de compétence de la Préfecture de police de Paris, chaque samedi et chaque dimanche, quelque 300 agents de la direction de la sécurité publique de l’agglomération parisienne (DSPAP) ont été mobilisés pour traiter l’ensemble des procédures d’interpellation, ainsi qu’une bonne partie des affaires judiciaires. Les dossiers les plus sensibles, au nombre de dix-neuf, ont été confiés à la direction régionale de la police judiciaire, le fameux « 36 ».

      Sur les réseaux sociaux, les films amateurs pullulent

      Quel que soit le service sollicité, les enquêteurs s’accordent à souligner le poids pris par l’analyse des images dans leur travail. « C’est formidable », résume une source policière, qui raconte comment on peut désormais « filocher » un individu à travers quasiment toute la capitale, en mêlant caméras officielles et observation des réseaux sociaux, où pullulent les films amateurs.

      La plus symptomatique de ces affaires « vidéo résolues » par la police judiciaire parisienne est certainement l’interpellation, le 31 décembre 2018, de l’un des agresseurs des trois motards d’une compagnie de sécurité et d’intervention. La scène, qui avait eu lieu le 22 décembre, avait marqué les esprits : face à une foule menaçante, l’un des gardiens de la paix avait dégainé son arme brièvement, avant de la ranger.

      Sur les images d’un vidéaste indépendant, on pouvait voir un homme, coiffé d’un casque de scooter bleu et ceint d’un mégaphone, frapper l’un des policiers. Ce sont ces deux détails qui le trahiront quelques jours plus tard. Les enquêteurs ont retracé son parcours, en le suivant de caméra en caméra grâce à son mégaphone visible, jusqu’à le retrouver en train d’enfourcher son scooter dans une rue. Le relevé de la plaque d’immatriculation aboutira quelques jours plus tard à l’interpellation de ce jeune homme de 26 ans habitant le 18e arrondissement de Paris, sur son lieu de travail, un magasin de jeux vidéo.
      Les enquêteurs ont établi qu’il avait par ailleurs tenté de se procurer sur Internet un bouclier antiémeute ainsi… qu’un lanceur de balles de défense, l’arme de force intermédiaire de la police, si décriée actuellement.

      Capture d’écran d’une vidéo prise pendant l’acte III des gilets jaunes, le 22 décembre 2018 : un homme frappe un policier avec un mégaphone. C’est à partir de ces images que la police a pu l’identifier, à l’aide d’autres images (instagram, FB, vidéosurveillance), afin de le mettre en examen. LINEPRESS

      Images vidéo associées à des #prélèvements

      Au sein de la « PJ » parisienne, c’est le 1er district (compétent sur le centre et l’ouest de la capitale) qui a récupéré l’essentiel des dossiers les plus marquants, les faits se déroulant principalement aux abords des Champs-Elysées.
      Ainsi, l’enquête menée par ce service sur les dégradations de l’Arc de triomphe, le 1er décembre, a abouti, notamment grâce à l’exploitation des images, à quatorze #interpellations, dont celle, dans le Doubs, de l’auteur présumé du tag sur le monument signé « Sanglier », un militant proche de l’ultradroite. Les investigations se poursuivent dans ce dossier qui pourrait donner lieu à d’autres arrestations.
      Ce sont également des images vidéo, associées à des prélèvements, qui ont permis de progresser dans le dossier de l’incendie de l’hôtel particulier situé sur le rond-point de l’Etoile, le 1er décembre. Le rez-de-chaussée et le premier étage d’un cabinet d’avocats américain, Hughes Hubbard & Reed LLP, avaient été ravagés par les flammes et des pilleurs s’étaient généreusement servis à l’intérieur ; pour un préjudice total estimé à 500 000 euros. Deux hommes de 24 et 25 ans, issus du 9e arrondissement de Paris et du Val-de-Marne, ont été depuis interpellés et renvoyés devant la justice.

      La brigade criminelle a, pour sa part, récupéré les deux dossiers les plus sensibles aux yeux des forces de l’ordre : la tentative de lynchage d’un policier de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) et les bombes agricoles lancées sur un gendarme mobile, deux scènes qui se sont déroulées aux abords de l’Arc de triomphe le 1er décembre. Le premier a été blessé au fémur, au nez et à la mâchoire. Le second a été gravement touché aux jambes, avec « des brûlures impressionnantes », selon une source policière. La justice a requalifié les faits en #tentative_d’homicide_volontaire_sur_personne_dépositaire_de_l’autorité.

      Amateurisme de certains casseurs

      Le cas du gendarme semble le plus difficile à résoudre, faute de vidéos probantes. « C’est typiquement le genre d’affaire où on manque cruellement d’images », résume une source policière, quand l’agression du policier a, elle, été filmée sous tous les angles. Deux personnes ont ainsi été interpellées, dont un homme de 45 ans demeurant dans le Tarn. Les enquêteurs ont retrouvé chez lui les vêtements qu’il portait le jour de la manifestation. « C’est la différence avec les enquêtes sur les voyous, qui se débarrassent de toutes leurs fringues dès qu’ils ont commis un délit », explique une source policière.

      L’amateurisme de certains casseurs est en effet criant. Un homme d’une trentaine d’années, issu de Seine-Saint-Denis, a ainsi été arrêté pour le pillage d’un magasin Givenchy, le 24 novembre, rue Francois-Ier, près des Champs-Elysées. Il avait tenté de revendre le produit de son larcin sur le site Leboncoin, surveillé par la police. Il a été condamné à douze mois de prison dont six avec sursis.

      Dans de rares cas, les enquêteurs n’ont pas eu à chercher bien loin.

      Dans l’affaire de la dégradation des Tuileries, l’un des casseurs, écrasé par le poids de la grille arrachée, avait fini la nuit à l’hôpital. Avant de s’échapper pour rentrer chez lui à Rouen, où les policiers de la brigade de répression du banditisme (BRB) venus prêter main-forte à leurs collègues débordés, l’ont cueilli.
      Quand ce n’est pas l’amateurisme, c’est parfois l’hybris qui les trahit. En effet, certaines affaires ont été résolues grâce aux images des coupables eux-mêmes, qui se sont filmés en train de commettre le délit. Les vidéos trouvées sur leurs propres téléphones permettent de les confondre en garde à vue. « J’appelle ça la délicieuse stupidité des voyous », s’amuse un policier.

      Plusieurs dossiers dans l’impasse

      La palme est sans doute détenue par le jeune homme qui s’est fait interpeller après le #pillage d’un magasin de vêtements, aux abords de l’Arc de triomphe. Il portait alors, empilé sur lui, l’ensemble de ses trouvailles. A la sortie du tribunal, il se vantait devant les caméras de TF1 de porter une veste volée que les policiers n’avaient pas remarquée. Et promettait de récidiver la semaine suivante. Mais si son visage était bien masqué, ses habits, les mêmes qu’il portait en garde à vue, étaient eux bien identifiables. Les agents de la DSPAP l’interpelleront de nouveau quelques jours plus tard.

      Si elle a changé le quotidien des enquêteurs, l’omniprésence de la vidéo ne permet cependant pas de tout résoudre. Plusieurs dossiers sont toujours en cours d’investigation. Le vol du fusil d’assaut HK G36 dans une voiture de police n’a pas encore été résolu. Deux personnes ont été interpellées dans cette affaire par la police judiciaire. La première, un SDF de 18 ans identifié sur les vidéos, détenait une munition de 5,56 mm correspondant à celles de l’arme, et portait les mêmes vêtements que le jour du vol. La seconde a été arrêtée pour avoir jeté des projectiles sur les forces de l’ordre. Mais rien n’indique qu’il a participé au larcin. L’arme demeure à ce jour introuvable.
      L’intrusion dans le ministère des relations avec le Parlement le 5 janvier, à l’aide d’un engin de chantier, n’a pas encore été élucidée. Une seule certitude, les « gilets jaunes » n’ont pas eu à chercher bien loin pour trouver les clés du transpalette, l’outil qui a servi à enfoncer la porte : elles se trouvaient sous le tapis à côté, une pratique courante sur les zones de travaux. L’engin a également été utilisé pour saccager une banque dans une rue voisine.

      Les auteurs de #dégradations sur d’autres bâtiments symboliques, le Palais de Chaillot et l’ambassade de Belgique, n’ont pas non plus été identifiés. Tout comme certains pilleurs d’enseignes de luxe. C’est le cas de ceux qui ont saccagé la boutique Dior des Champs-Elysées le 24 novembre, pour un préjudice estimé à 1,5 million d’euros. Les casseurs, en plus des dégâts commis, sont partis avec un beau butin en bijoux.
      Une révolution
      Les enquêteurs ne désespèrent pas de faire parler les indices dans ces différents dossiers, voire de recevoir de nouvelles preuves par vidéo de la part de vidéastes amateurs, comme ce fut le cas dans certaines affaires.
      En attendant, ils continuent de visionner des dizaines d’heures de vidéos. Et pas que dans le cadre de la résolution d’#enquête. Les images des reporters indépendants qui filment les forces de l’ordre pour capter d’éventuelles violences policières sont aussi utilisées, mais à des fins pédagogiques cette fois. La hiérarchie s’en sert dans ses débriefings avec les troupes pour identifier les manœuvres ratées et les comportements à modifier.

      En attendant d’avoir ses propres images, avec la généralisation des caméras-piétons et des unités chargées de filmer. Un basculement de la police dans l’ère de la vidéo, que certains n’hésitent pas à comparer à la révolution des empreintes digitales.

      2 415 personnes interpellées à Paris depuis le début du mouvement

      Depuis le début du mouvement des « #gilets_jaunes », 2 415 personnes ont été interpellées à Paris et dans la petite couronne, parmi lesquelles 2 013 ont été placées en garde à vue, et 889 ont été déférées devant la #justice. Un pic a été atteint le 8 décembre 2018, avec 1 082 interpellés pour 974 gardes à vue. 87 % des personnes interpellées étaient majeures et près de 6 sur dix n’habitaient pas en Ile-de-France.

      La majorité des cas concerne des participations à des groupements en vue de commettre des dégradations, des violences sur personne dépositaire de l’autorité, des ports d’armes prohibées et des dégradations volontaires.

      Du côté de la préfecture de police de Paris, on souligne la volonté de mettre en place, les jours de rassemblement des « gilets jaunes », un dispositif qui permette d’interpeller et de mettre au plus vite les individus suspects « dans la chaîne judiciaire ». La justice a dû en effet se mettre au diapason pour traiter l’afflux de procédure. Sur les 889 personnes déférées, 296 sont passées en comparution immédiate, 197 condamnations, 56 renvois et 43 relaxes. 36 #mandats_de_dépôt ont été prononcés depuis le début, alors que 12 personnes sont en #détention_provisoire : au total, 48 personnes sont aujourd’hui écrouées.

      #surveillance #caméras_de_surveillance #journalistes #police #maintien_de_l'ordre

  • Le #spectre de la #déconsommation plane sur les commerçants - Les Echos
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/0600552045337-le-spectre-de-la-deconsommation-place-sur-les-commercants-223
    #pay_wall
    #decroissance
    #austerité
    #politique_de_l_offre

    ❝Les #blocages des « #gilets_jaunes » cachent une #tendance plus profonde. Procos, qui fédère 260 enseignes, note que la #fréquentation des #magasins baisse depuis 5 ans en continu.
    « Nous craignons une forme de ’suspension’ de la #consommation, un changement d’état d’esprit des Français  ». François Feijoo est le PDG des chaussures Eram. Il préside aussi Procos, une fédération de 260 enseignes qui ont pignon sur rue et dans les centres commerciaux. Il se demande si la France n’entre pas dans une ère de déconsommation. Procos a publié vendredi son bilan annuel.

  • Implementing a Sequence-to-Sequence Model
    https://hackernoon.com/implementing-a-sequence-to-sequence-model-45a6133958ca?source=rss----3a8

    Learn how to implement a sequence-to-sequence model in this article by Matthew Lamons, founder, and CEO of Skejul — the AI platform to help people manage their activities, and Rahul Kumar, an AI scientist, deep learning practitioner, and independent researcher.In this article, you’ll implement a seq2seq model (an encoder-decoder RNN) for a simple sequence-to-sequence question-answer task. This model can be trained to map an input sequence (questions) to an output sequence (answers), which are not necessarily of the same length as each other.This type of seq2seq model has shown impressive performance in various other tasks such as speech recognition, machine translation, question answering, Neural Machine Translation (NMT), and image caption generation.The following diagram helps you (...)

    #keras #python #deep-learning #tensorflow #machine-learning

  • Logistic Regression with #tensorflow and #keras
    https://hackernoon.com/logistic-regression-with-tensorflow-and-keras-83d2487aed89?source=rss---

    Learn logistic regression with TensorFlow and Keras in this article by Armando Fandango, an inventor of AI empowered products by leveraging expertise in deep learning, machine learning, distributed computing, and computational methods. He has also provided thought leadership roles as Chief Data Scientist and Director at startups and large enterprises.This article will show you how to implement a classification algorithm, known as multinomial logistic regression, to identify the handwritten digits #dataset. You’ll use both TensorFlow core and Keras to implement this logistic regression algorithm.Logistic regression with TensorFlowOne of the most popular examples regarding multiclass classification is to label the images of handwritten digits. The classes, or labels, in this example are (...)

    #machine-learning #logistic-regression

  • Aïda et l’éternelle faute des femmes

    C’est un prénom d’emprunt qui pourrait bien devenir un symbole. Rapportée par le Maine libre jeudi, l’histoire d’#Aïda a suscité une vague d’indignation jusqu’au secrétariat d’Etat de l’Egalité entre les femmes et les hommes. Victime de violences conjugales régulières, Aïda, 30 ans aujourd’hui, est paraplégique depuis ce soir d’août 2013, lorsque son mari l’a poussée par la fenêtre du deuxième étage. Ce soir-là, les policiers interviennent au domicile du couple pour une altercation entre le compagnon de la jeune femme et l’un de ses amis. Il est conseillé à Aïda de quitter cet appartement, ce qu’elle fait dans la nuit. Elle alerte le Samu social et quelques amis. En vain. Et il est trop tard pour prendre un train et rallier Alençon où elle a de la famille. Alors, faute de solution d’hébergement, elle retourne chez elle.

    Son compagnon la brutalise et finit par la défenestrer. Il écope pour cela de 15 ans de prison. La cour d’assises fixe en outre la provision pour l’indemnisation de la victime à 90 000 euros. Et c’est là que tout se corse : les avocats de la jeune femme saisissent la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions (Civi) pour que l’Etat, via le Fonds de garantie des victimes (FGTI), verse cette provision. Mais l’organisme ne propose qu’une indemnisation partielle, estimant qu’Aïda a commis une faute civile en retournant à son domicile. Les conseils de la jeune femme contestent cette décision et en appellent à la Civi. Même réponse : arguant d’un partage de responsabilité, elle propose 67 500 euros en février dernier. Un appel sera examiné en mai. L’outrage ne réside pas tant dans la somme (intégralement réglée à Aïda) que dans l’argumentaire avancé. Interpellé sur Twitter, le fonds de garantie a souligné que « la loi prévoit que la victime qui contribue, par sa faute, à son dommage peut voir son droit à l’indemnisation réduit ». « Par sa faute » ? Cette position n’est pas sans rappeler une question absurde sans cesse renvoyée aux victimes : pourquoi ne pas quitter ce bourreau ? La poser, c’est d’abord faire abstraction des mécanismes à l’œuvre dans l’immense majorité des cas de violences conjugales : emprise psychologique, isolement, perte de confiance en soi, honte…

    C’est surtout culpabiliser une fois de plus la victime d’un processus de domination sexiste profondément ancré qui conduit à banaliser bien des violences dont les femmes sont la cible première. Combien de victimes de viol se voient questionner sur leur attitude ou leur tenue vestimentaire ? En mars 2016, un sondage réalisé par l’Ipsos pour l’association Mémoire traumatique et victimologie montrait qu’il se trouve encore 27 % des Français pour juger qu’une femme victime de viol est en partie responsable de ce qui lui arrive si elle a flirté, s’est montrée séductrice ou a accepté de se rendre chez un inconnu. Depuis, certes, il y a eu #MeToo. Mais le cas d’Aïda prouve que la honte n’a pas forcément changé de camp.


    https://www.liberation.fr/france/2019/01/04/aida-et-l-eternelle-faute-des-femmes_1701105
    #femmes #viol #viols #responsabilité #culpabilisation #domination #violence_sexuelle #sexisme #domination_masculine #tenue_vestimentaire #habits

  • Manif gilets jaunes : les premières avancées de l’enquête - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/manif-gilets-jaunes-les-premieres-avancees-de-l-enquete_2053869.html

    Vol d’un fusil d’assaut, violences contre les forces de l’ordre, pillages... Les pistes de la #police commencent à aboutir.

    C’est un travail de Bénédictin qui porte ses premiers fruits. Après cinq week-ends de mobilisation des gilets jaunes et de multiples arrestations, les enquêteurs de la #police_judiciaire parisienne commencent, selon nos informations, à identifier les auteurs des infractions les plus graves. Le tout nouveau procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, avait prévenu sur RTL : « Ceux qui rentrent le samedi (après la manifestation), sans avoir été interpellés, ne sont pas pour autant quittes avec la #justice. (...) Ce n’est pas le régime du ’pas vu, pas pris’. (...) Sur la base des vidéos et des témoignages, la police judiciaire interpellera encore des auteurs d’infraction. » 

    Le 5 décembre, les policiers du premier district, qui couvre le centre et l’ouest de la capitale, ont ainsi retrouvé un individu soupçonné d’être impliqué dans le #vol d’un fusil d’assaut HK G36 appartenant aux forces de l’ordre. Quatre jours plus tôt, en plein chaos, cette arme a été dérobée dans le coffre d’un véhicule de police stationné près de l’Opéra. Le suspect, mis en examen et écroué notamment pour « vol avec violences » et « infraction à la législation sur les armes », détenait une munition du HK G36, d’après une source proche du dossier. « Elle lui aurait été donnée, selon ses explications, par le voleur de l’arme. On essaie de remonter la piste et de déterminer qui est en possession du fusil d’assaut », explique à L’Express une source policière.

    Les « gilets jaunes » les plus violents, progressivement rattrapés par la justice
    https://www.franceinter.fr/justice/les-gilets-jaunes-les-plus-violents-progressivement-rattrapes-par-la-jus

    [...]La brigade criminelle a été saisie pour les actions les plus violentes, mais pour l’instant non résolues contre les forces de l’ordre. « On ne lâchera jamais », disent les enquêteurs. Il s’agit de deux agressions, avec pour victimes « un flic et un gendarme ». « On a vu le collègue gardien de la paix de la préfecture de police littéralement lynché, avec son nez et sa mâchoire fracturés, son fémur amoché ». Un gendarme mobile, visé sur la place de l’Étoile, a d’abord reçu des barrières de sécurité, puis un tir d’une bombe agricole bourrée de clous et de boulons, qui ont transpercé les protections et provoqué des brûlures.

    Les gendarmes évoquent quant à eux l’attaque et l’incendie de la Gendarmerie d’Autoroute de Narbonne, avec du personnel qui a pu s’échapper de peu par l’arrière du bâtiment, juste avant la mise à feu. Les enquêteurs ne veulent rien dire des indices et des vidéos enregistrées de ce 1er décembre. Reste que l’un des principaux chefs d’#enquête est persuadé que les auteurs des faits les plus graves finiront par être rattrapés par la patrouille dans les semaines qui viennent.

  • Serena Williams scores new rules for the tennis court
    https://www.pri.org/stories/2018-12-19/finally-more-love-serena-williams-tennis-star-inspires-new-rules

    The Women’s Tennis Association put out a statement this week saying that wearing leggings and compression shorts without shorts or a skirt over them is totally acceptable. It turns out there was never a rule against it. And Myles says forget the fashion statement. It just makes sense.

    The Women’s Tennis Association updated another rule this week. And Myles says it’s about something more important than dress code. It has to do with players keeping their rankings after maternity leave.

    “So, now what they’ve done is they’ve just given the players a longer period of time in which they can use that ranking to get themselves back to where they were,” said Myles. In other words, they don’t have to start at the bottom.

    This change was also inspired by Williams. She was ranked No. 1 when she went on maternity leave. When she came back eight months later, she’d lost her ranking. And that affects when, where and who you play in tournaments.

    Myles says the old rules basically punished women for having children.

    #femme #congé_maternité #dress_code #tennis

  • Révolt ! Don’t react
    L’avenir sera soit révolutionnaire, soit réactionnaire.

    #Traduction d’un texte du Journal de #Pamela_Anderson, le 18 décembre 2018
    https://www.pamelaandersonfoundation.org/news/2018/12/18/revolt-dont-react
    ///edit : quelques ajouts d’importance en commentaires de cette traduction ///

    Dans son célèbre poème, La Solution, #Bertolt_Brecht a dit en plaisantant que "Le peuple, a par sa faute perdu la confiance du gouvernement" et qu’il serait plus simple "pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d’en élire un autre".

    Cela m’a donné matière à réflexion. Je suis aux États-Unis depuis quelques jours et je suis attentive à ce qui se passe ici.

    Pas grand chose a changé. Les États-Unis ont toujours les meilleures universités au monde mais des écoles désastreuses. Beaucoup d’étudiants sont illettrés. Il y a une augmentation énorme de la dépendance aux produits pharmaceutiques. Plus d’hyperactivité. Pas de média libre (je ne considère pas les médias remplis de propagande comme libres). Beaucoup de division selon des critères raciaux et ethniques. En bref, un pays en crise.

    Deux ans plus tard, le gouvernement actuel et les démocrates et leurs grands amis des médias sont toujours obsédés par le rôle présumé de la Russie lors de la dernière élection présidentielle. Les récents rapports de la Commission du Sénat sur le Renseignement affirment que la Russie aurait pris pour cible des électeurs afro-américains et aurait « exploité les tensions raciales et le sentiment d’isolement ». Ils croient encore naïvement que les électeurs américains ont été soumis au lavage de cerveau par une puissance étrangère pour élire le président.

    Et, ils donnent l’impression d’un clivage politique entre les bons et les méchants. D’un côté, le camp de la « civilité » et des valeurs. De l’autre, celui de la frustration et de la haine.

    C’est tellement superficiel.

    Je trouve cela absurde et pathétique. Parce qu’ils ne comprennent toujours pas : ce pays est ce qu’il est à cause du système que les démocrates et les médias ont contribué à bâtir. Au lieu de dissoudre le système, ils préféreraient dissoudre le peuple.

    Cela est particulièrement clair dans le Sud ; le Ventre de la bête.

    J’aimerais visiter le sud. Je suis curieuse de connaître cette partie des États-Unis qui adorerait prétendument les fusils et Trump. Les libéraux voient dans ces gens un tas de moins que rien. Ils les accusent de toutes sortes de choses : d’être des arriérés ; de se conformer au "restez tranquilles, ne vous faites pas remarquer, ne causez pas de problèmes et soyez rentrés à 22 heures".

    Je regarde autour de moi et, dans tant de pays, je vois un dénominateur commun. Une révolte de la périphérie. Depuis l’élection de #Trump à la présidence, en passant par le #Brexit, la #Catalogne, les #Gilets_Jaunes... et je me demande si c’est parce que le #capitalisme est toujours plus radical, plus cruel en périphérie.
    Les gens dans tant d’endroits ne se sentent pas représentés par les ou leurs politiciens. Ils savent que le choix de ceux qui votent n’a pas vraiment d’importance car rien ne changera dans leur vie. Parce que le vrai pouvoir ne siège pas dans l’urne. Il est assis ailleurs. Le pouvoir est entre les mains des grandes entreprises mondiales et du capital financier.

    Et dans ce monde post-démocratique, arrivent les dénommés "populistes". Ou - comme certains appellent ça - la politique de "l’homme fort".

    Pourquoi ont-ils autant de succès ?

    C’est parce qu’ils ont réussi à sensibiliser les plus démunis ? A mettre la lumière sur l’histoire de ces outsiders qui ont survécu au travers des conditions créées par le capitalisme prédateur ? L’histoire de gens qui ont d’horribles emplois dans des chaînes de production, des usines et des supermarchés. Les personnes qui croient que le travail acharné améliorera leur vie et celle de leurs enfants.

    Les hommes-forts politiques ne leur offrent pas d’alternatives. Ils répondent simplement à leurs sentiments d’exclusion. Ils rendent la fierté aux gens, ou du moins c’est ce qui est dit, mais tout ce qu’ils font, c’est leur rendre leur illusion de la fierté. Ils leur offrent de l’émotion.

    Pour moi, il est logique que la périphérie vote comme elle le fait. Le statu quo les empêche de rêver d’un avenir différent, d’un avenir meilleur, ils sont donc obligés d’idéaliser le passé.

    Je comprends également pourquoi ils ne répondent pas aux appels à la solidarité. La solidarité ne peut être commandée. Les classes moyennes et les travailleurs pauvres, qui ne peuvent pas se permettre beaucoup, se sentent obligés de défendre le peu qui leur reste et se radicalisent par la peur ; la peur de la perte. Et puis, les riches et les privilégiés et l’État (ainsi que les banques) sont déjà si puissants et si riches qu’ils dirigent leur colère vers les groupes les plus faibles de la société. Vers les réfugiés et les minorités.

    Cela a donc du sens, mais c’est aussi inquiétant.

    Inquiétant parce que ces jours-ci, les gens aux États-Unis (et ailleurs) n’ont pas énormément de choix. Ils doivent choisir entre les néolibéraux, c’est-à-dire des gens égarés qui répètent le même désastre économique qui dure depuis une décennie, ou les hommes-forts. Cependant, le problème n’est pas le politicien populiste ou l’homme-fort (qui se mélangent dans certains cas). Le problème est l’économie et l’inégalité économique. Le problème est le néolibéralisme.

    Je veux aider les gens à devenir des révolutionnaires en formation.

    J’ai lu une récente interview d’#Adam_Curtis dans The Economist (L’antidote à l’effondrement des civilisations). Curtis est un documentariste britannique qui parle d’un sentiment de malheur et du fait que rien ne change jamais. Je suis d’accord avec tout ce qu’il dit.

    Nous devons cesser de croire que le système actuel est gravé dans la pierre et incapable de changer. Nous devons cesser de croire que ce que nous avons est le meilleur système possible. Nous devons cesser de prétendre que l’autre côté est mauvais, confus ou avec le cerveau lavé par les #fake-news. Au lieu de cela, nous devons faire mieux que simplement hisser le drapeau de la tolérance et de la civilité. Nous devons nous efforcer d’offrir une histoire politique plus forte.

    Nous devons lutter contre ceux qui non seulement détiennent le pouvoir et la richesse, mais s’y accrochent avec une ténacité implacable.

    Nous devons nous opposer au néolibéralisme et à ses institutions mondiales et régionales. Nous devons offrir une société alternative, démocratique et juste sur le plan social, sans compromis en matière de démocratie sociale (en particulier pour les grandes entreprises).

    J’ai mis en place une nouvelle fondation pour soutenir les militants et autres révolutionnaires, elle s’appelle Tenure. Nous prévoyons des choses radicalement formidables.

    Mais il faut aller plus loin. Il y a des universitaires qui offrent une alternative à l’économie, il y a un nouveau manifeste d’économistes français. Très intéressant.

    L’avenir sera soit révolutionnaire, soit réactionnaire.

    Je souhaite également réunir d’autres artistes et créateurs, des personnes intelligentes, pour voir grand. Penser ambitieux. Faisons notre manifeste pour l’avenir révolutionnaire et réfléchissons à la façon de le mettre en pratique. Je souhaite rassembler des personnes capables de décrire avec précision la société. Et alors, nous pouvons la CHANGER. J’ai tellement d’idées.

    Cela dépend de nous Il y a suffisamment de ressources pour construire de meilleures alternatives.

    Je veux construire l’avenir révolutionnaire. Et dissoudre le #SYSTÈME, pas les personnes.

    Es-tu avec moi ?

    Avec amour

    Pamela

  • #tensorflow.js — Real-Time Object Detection in 10 Lines of Code
    https://hackernoon.com/tensorflow-js-real-time-object-detection-in-10-lines-of-code-baf15dfb95b

    TensorFlow.js — Real-Time Object Detection in 10 Lines of CodeIn my last article I showed you how to do image classification in the browser.Image classification can be a very useful tool, it can give us an idea of what’s in an image. However, sometimes we want more. It can be a little counterintuitive, but just because a machine learning model can tell what’s in an image, doesn’t mean it can tell us where it is in the image. We need a different architecture for that.That’s where object detection comes into play.Object detection opens up the capability of counting how many objects are in a scene, tracking motion and simply just locating an object’s position.By the end of this tutorial we’ll have a fully functional real-time object detection web app that will track objects via our webcam.Detecting (...)

    #machine-learning #technology #javascript #artificial-intelligence

  • Algocratie : L’inégalité programmée - #DATAGUEULE 84
    https://www.youtube.com/watch?v=oJHfUv9RIY0

    Ils sont partout autour de nous et pourtant on s’arrête rarement pour les regarder vraiment : les algorithmes. Puissants outils de calcul, ces lignes de code sont aujourd’hui principalement utilisées pour tenter d’optimiser le monde qui nous entoure. Mais que produit cette optimisation ? Quels sont ses effets sur notre perception de la réalité quand il s’agit de trier des infos ? Et que produisent les algorithmes quand ils deviennent des leviers de décisions incontestables ? Prenons le temps de (...)

    #algorithme #domination #criminalité #prédictif #prédiction #santé #solutionnisme #discrimination #NSA #Skynet #Alibaba #Google #Microsoft #Tencent #Apple #Alibaba.com #Baidu #Facebook #BATX (...)

    ##criminalité ##santé ##GAFAM

  • Multi-GPU training with Brain Builder and #tensorflow
    https://hackernoon.com/multi-gpu-training-with-brain-builder-and-tensorflow-3b7aba2eb84b?source

    Yes, building AI is hard! Every step from data annotation, training and deployment comes with its own set of challenges. This blog post will try to deal with the first two of those:Data AnnotationTrainingOver the past few years at Neurala, we have been developing highly efficient AI systems deployed in millions of consumer devices as of today! And in this process, we developed a lot of tools to simplify our workflow. We have finally decided to bridge the AI skills gap by making some of our tools public. One of the tools, Brain Builder deals with the first of the aforementioned issues: Data Annotation.Brain Builder is an AI-assisted annotation tool that fits seamlessly into commonly used frameworks like TensorFlow and Caffe. This post will walk you through the steps you’d need to (...)

    #convolutional-network #deep-learning #machine-learning #data-science

  • #Comparutions_immédiates  : « Qu’aurait-il été soupçonné de faire avec un #tuba  ? » - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2018/12/10/comparutions-immediates-qu-aurait-il-ete-soupconne-de-faire-avec-un-tuba_
    #breves_de_justice

    Il admet avoir « fait le kéké » sur les #Champs-Elysées, jeté « un petit caillou » sur les CRS. Son avocate s’insurge  : « On parle de violence sur les forces de l’ordre, mais il n’y a pas de victimes alors que lui a pris une “Flash-Ball” dans le ventre. La violence appelle la violence, mais son caillou n’a touché aucun policier. »

    « L’exploitation des caméras et les conditions de son interpellation ne sont guère utiles à la matérialisation de l’infraction », pointe benoîtement le président du tribunal. Ce Gardois a été arrêté muni d’un casque de plongée. Le parquet y voit la marque d’un « groupement en vue de… » Son avocate s’insurge  : « Qu’aurait-il été soupçonné de faire avec un tuba  ? »

    « L’exploitation des caméras et les conditions de son interpellation ne sont guère utiles à la matérialisation de l’infraction », pointe benoîtement le président du tribunal. Ce Gardois a été arrêté muni d’un casque de plongée. Le parquet y voit la marque d’un « groupement en vue de… » Son avocate s’insurge  : « Qu’aurait-il été soupçonné de faire avec un tuba  ? »

    Il s’en explique  : « Elles étaient par terre, je les ai prises. Je ne suis pas un voleur, mais un opportuniste. » Retour à l’ordinaire des gilets jaunes avec Thierry, arrêté muni d’un pavé. « Je ne l’ai pas lancé, il était dans mon sac à dos. » Comme bien d’autres avant lui, il fait le coup du souvenir parisien d’un provincial de passage. Tremblant à la barre, on le croirait en manque, mais son avocate évoque plutôt une faille psychologique. Le parquet s’énerve  : « Quand on se met au sein d’individus virulents avec ce genre de matériel, on sait ce qu’on fait. Il faut ensuite avoir le courage d’assumer à la barre  ! » En défense, son avocate ne peut plaider qu’une certaine tradition  : « J’ai vu des stocks de pavés dans des chambres de jeunes garçons  ! »

    Il se dit formel  : « Le pavé sort du camion des CRS, ils ont voulu me le mettre sur le dos. » Sur son cas, lL’accusation doit admettre  : « On n’a pas des procédures au carré, c’est vrai. On n’a pas pu faire venir témoigner les CRS. Il n’est pas accusé d’avoir jeté un pavé mais d’être au milieu d’individus jetant des pavés. » Valentin a un casier un peu plus long que celui des autres prévenus, des délits en tous genres  : « Il est fourni, admet-il, mais j’avais 18 ans et cela remonte à dix ans. » Son avocate accuse  : « Le parquet vous demande de le juger sur son casier, et non pas sur un fait spécifique. »

    • https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/12/11/comparutions-immediates-visiblement-vous-n-alliez-pas-jouer-au-tennis-avec-c

      Quatre mois de #prison_ferme alors qu’il n’a pas mis un pied au rassemblement des « #gilets_jaunes » : debout dans son box, le grand gaillard en pull rouge a l’air de trouver l’addition un peu salée, lundi 10 décembre, en salle 2.03 du tribunal de grande instance de Paris. L’avant-veille, Julien était à peine sorti de la station de métro Le Peletier, dans le 9e arrondissement, quand il a été contrôlé par les policiers qui ont trouvé sur lui un masque à gaz, une raquette de tennis, et un sachet de 50 écrous en acier.

      « Un boulon ou une raquette de #tennis, c’est pas considéré comme une arme. Ou alors dans ce cas, toute personne qui a une ceinture peut être considéré comme détenteur d’une arme, tente le prévenu âgé de 27 ans, venu de Caunes-Minervois, dans l’Aude.

      – Monsieur, visiblement, vous n’alliez pas jouer au tennis, donc on se demande à quoi la raquette pouvait servir, rétorque le juge. Et avec ces boulons, on peut supposer qu’elle pouvait servir de lance-projectiles.

      – Aucune loi n’interdit d’avoir des boulons sur soi, si ? C’était pour me faire un poing américain en cas de danger, c’était purement défensif. Je comprends le doute, mais y avait rien de méchant, croyez-moi. » Le juge ne l’a pas cru.

      Davy, lui, n’a même pas eu le temps de sortir du parking où il avait garé sa voiture, du côté de Bastille. Arrivé à 5 heures du matin de Saint-Brieuc, il attendait 8 heures pour rejoindre la manifestation. Les policiers qui sont allés lui rendre une visite souterraine ont trouvé dans son véhicule un casque, un plastron, des protège-tibias, un #tonfa et une grenade fumigène. « Un équipement digne de Robocop », suggère le procureur, qui prête à Davy, 31 ans, désosseur au chômage, « une évidente volonté d’en découdre ». L’intéressé se défend : « Avec ce que j’avais vu à la télé, j’avais pris tout ce qui pouvait me protéger le corps. » Six mois avec sursis pour Davy, sans même avoir vu le jour à Paris, où il n’était jamais venu.

      Article réservé à nos abonnés Lire aussi Les « gilets jaunes » en comparution immédiate : « Les bouteilles d’essence, c’était pour faire le malin devant les copains »
      En les autorisant à contrôler tout ce qui bougeait samedi dès 6 heures du matin, en vertu de l’article 78-2-2 du code de procédure pénale, le procureur de Paris avait laissé les coudées franches aux forces de l’ordre. Lesquelles ont pu, dès potron-minet, arrêter et placer en garde à vue quiconque leur semblait suspect, au nom de celui qui est la vedette des comparutions immédiates postmanifestations des « gilets jaunes » : l’article 222-14-2 du code pénal, qui punit « le fait de participer sciemment à un groupement en vue de la préparation de violences ou de dégradations ». Les audiences de lundi ont été l’occasion de s’interroger sur ce que les uns considèrent comme une mesure préventive efficace, là où d’autres voient une infraction fourre-tout menant à une remise en cause du droit de manifester.

      « J’ai eu peur et j’ai mal réagi »
      Lundi, étalées sur cinq salles – contre deux en temps normal –, 54 comparutions immédiates post- « acte IV » ont occupé les 23e et 24e chambres du TGI, qui n’ont pas vu passer que des agitateurs potentiels, puisque la police avait aussi mis le grappin sur des agitateurs tout court. Mais ce ne sont pas les gros poissons, brûleurs de voitures ou briseurs de vitrines, que l’on a vu défiler.

      Ce fut Damien, 36 ans, autoentrepreneur à Bagnols-sur-Cèze (Gard), poursuivi pour violences sur les forces de l’ordre : « Je ne suis pas un casseur, je suis venu pour défendre nos droits. J’ai jeté quelques cailloux, mais je savais bien que je ne toucherais personne, les CRS étaient trop loin. » Un mois avec sursis. Ce fut Nicolas, 27 ans, électricien d’Ozoir-la-Ferrière (Seine-et-Marne), coupable d’avoir jeté une cannette de bière vers les CRS, place de la République. « Je buvais tranquillement, j’ai pris une Flash-Ball dans la hanche, j’ai eu peur et j’ai mal réagi. » 500 euros d’amende, mais peut-être pas la leçon d’éducation civique escomptée : « Je suis vraiment désolé, vous ne me verrez plus jamais manifester pour quoi que ce soit », s’excuse le jeune homme. Le président, embêté : « Je le répète, le fait de manifester n’est pas interdit, c’est de commettre des violences qui est puni par la loi. »

      Ce fut encore Vincent, 31 ans, de Belfort, trois mois avec sursis pour rébellion, et 150 euros pour le préjudice moral d’un policier insulté. « Pourquoi avez-vous dit : “Vous servez à rien, les putes de Macron !” ? – C’est pas moi qui l’ai dit. » Ce fut Karim, 41 ans, du Val-d’Oise, poursuivi pour recel de cravates, et que six mentions sur le casier judiciaire n’ont pas aidé : trois mois ferme. Dépit de son avocate : « Le parquet, encore une fois, ne nous présente pas les personnes qui ont cassé les magasins, mais ceux qui ont trouvé des cravates. » On trouve tout et n’importe quoi dans ces comparutions immédiates qui racontent à leur manière la journée du 8 décembre et ses violences, et disent la difficulté pour la police et la justice d’apporter une réponse satisfaisante à un mouvement comme celui des « gilets jaunes ».

      Article réservé à nos abonnés Lire aussi Pour l’opposition et les syndicats, les mesures dévoilées par Macron sont insuffisantes
      Samedi 8 décembre, les forces de l’ordre ont ratissé si large – 907 gardés à vue – que certaines personnes se sont retrouvées en garde à vue alors qu’elles n’avaient rien à y faire. « Dommage collatéral » spectaculaire, Jonathan, ouvrier viticole de 34 ans venu de la Marne, tignasse, moustache et bouc à la d’Artagnan. Il faut un petit moment avant de comprendre que le tee-shirt blanc et rouge qu’il porte depuis trois jours est en fait un tee-shirt blanc taché de sang, conséquence d’un coup de matraque sur la tête.

      Il avait sur lui « huit pétards », indique le procès-verbal : « Ce sont des claque-doigts, que j’utilise avec mon fils, il en restait au fond de mon sac. » « Trois briquets » : « Je suis fumeur. » « Du sérum physiologique » : « J’en ai apporté pour les manifestants, en bon citoyen. » Il a été vu en train de jeter un pavé sur un véhicule administratif. « Ecoutez, je suis sapeur-pompier volontaire, jamais je ne jetterai de pavés sur des collègues des forces de l’ordre, surtout que je suis venu à Paris vêtu de mon uniforme et de mon casque. »

      Le procureur se racle la gorge. « Il y a effectivement une difficulté. L’agent interpellateur figurant sur le PV nous dit qu’il n’a jamais procédé à une interpellation dans ce secteur-là. Y a quelque chose qui colle pas », doit-il reconnaître, demandant la relaxe. L’avocat grince : « Je suis un peu offusqué de la façon dont la justice se passe, en tout cas en ce qui concerne mon client. » Lequel prend la parole en dernier : « J’aimerais m’excuser auprès de la voie publique si je l’ai tachée de mon sang. »

      « On s’en sort pas monsieur »
      Au même moment dans une autre salle, un autre procureur l’admet aussi : « On a des procédures qui pêchent parfois un peu, mais c’est bien compréhensible [vu les circonstances]. » Un autre « dommage collatéral » : Bryan. Cheveux bruns bouclés, yeux cernés, lèvres gonflées, mains noircies de ceux qui vivent dans la rue. Lorsque le jeune homme de 21 ans s’est fait interpeller dans le 8e arrondissement, il avait deux téléphones portables tout neufs sur lui. « J’ai vu Orange se faire casser, le magasin se faire piller. Et comme je suis en galère d’argent… » Il avait prévu de les revendre pour se « racheter une toile de tente avec un duvet », puisqu’on a volé les siens. « Je vis avec 15 euros par jour. J’essaie de rester propre. » Bryan évoque l’enfance à la Ddass, le domicile familial quitté « vers 12-13 ans », il ne se rappelle plus trop. Il ne sait pas lire ni écrire, tente de survivre à Paris « avec une bande de copains », est handicapé « à 85 % » et devrait toucher une allocation, mais « il faut 25 euros pour me faire des papiers, et je ne les ai pas. » Le tribunal l’écoute religieusement. On ne sait plus si on est au-delà des « gilets jaunes » ou si on est en plein dedans.

      Lire aussi « Gilets jaunes » : « Les comparutions immédiates sont une justice archaïque »
      Bryan est un cas extrême, mais pas un ovni dans ces comparutions immédiates qui voient défiler la France du RSA et des fins de mois difficiles. Théo, ébéniste au chômage de 22 ans, gagne « entre 1 000 et 1 037 euros » mensuels selon ce que lui verse Pôle emploi. Dylan, 24 ans, cariste en intérim « entre 150 et 1 050 euros par moi selon si je travaille ». Valentin, 22 ans, carrossier peintre en Haute-Marne, 1 050. A l’audience, l’argent est omniprésent, mais c’est celui qui manque. Loïc et Théo, deux frères de 23 et 21 ans, préféreraient du sursis à des travaux d’intérêt général, qui prennent du temps qu’on ne consacre pas à gagner sa vie. Damien, deux enfants de 6 et 9 ans, touche 1 200 euros par mois : aucun prévenu de la salle 6.05 ne déclarera de revenus supérieurs. Quatre étages plus bas, en 2.03, Jonathan, notre ouvrier viticole-pompier bénévole fait figure de privilégié avec ses 2 200 euros. « Avec votre femme qui gagne 900 euros, vous êtes à plus de 3 000 euros à vous deux », sourit le président, qui croit souligner une belle situation. « Mais on s’en sort pas quand même monsieur. D’où ma présence à Paris samedi. »

      Au cœur du tribunal de grande instance de Paris flambant neuf, les comparutions immédiates des « gilets jaunes » mettent cruellement en lumière le nerf de la contestation : des Côtes-d’Armor à l’Ardèche, de la Haute-Marne à l’Hérault, de la Somme à l’Isère, aux quatre coins du pays, l’inégale répartition des richesses et la pauvreté d’une partie de la population française.

      820 adultes et 87 mineurs arrêtés samedi
      Selon une source judiciaire, 820 adultes et 87 mineurs ont été placés en garde à vue en marge des événements survenus à Paris lors du rassemblement des « gilets jaunes », samedi 8 décembre. Parmi les majeurs, 264 personnes ont été déférées au parquet de Paris dimanche et lundi, dont 54 ont été poursuivies en comparution immédiate lundi :

      17 ont été condamnées à une peine de prison ferme (en totalité ou partiellement assortie d’un sursis) ;
      5 à une peine de travail d’intérêt général ou une peine de prison assortie d’un sursis avec obligation d’accomplir un travail d’intérêt général ;
      9 à une peine de prison assortie du sursis ou d’un sursis avec mise à l’épreuve ;
      8 condamnations à des jours-amendes ou à une amende ;
      9 dossiers ont été renvoyés à une audience ultérieure ;
      6 personnes ont été relaxées.
      Parmi les personnes n’ayant pas été poursuivies en comparution immédiate, 7 ont comparu dans le cadre d’une procédure dite de « comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité ». Cent soixante se sont vu notifier un rappel à la loi, 40 se sont vu notifier une convocation devant le tribunal correctionnel (avec placement sous contrôle judiciaire), deux ont été mises en examen pour « destruction grave du bien d’autrui par un moyen dangereux et participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations », une pour « association de malfaiteurs en vue de commettre des délits, transport d’arme de catégorie D et détention d’engins incendiaires ou explosifs ».

  • Start Using #tensorflow.js — Without Leaving This Article
    https://hackernoon.com/start-using-tensorflow-js-without-leaving-this-article-fb683ac509ed?sour

    Start Using TensorFlow.js — Without Leaving This ArticleOne of the largest obstacles for beginners getting experience with artificial intelligence and machine learning can honestly be the setup.I’m not going to lie, there are still plenty of days that completely slip away, just trying to get Python, TensorFlow and my GPU to cooperate. Does this make me question my abilities as a competent software engineer? Yes, yes it does.I digress.So what is TensorFlow.js and how can it help us? From the official page, TensorFlow.js is, “A #javascript library for training and deploying ML models in the browser and on Node.js.”What does that mean for us? We can try it out right from this Medium article!https://medium.com/media/da56293a024508102e9c1b92fa4b7de5/hrefIn this demo we are using a deep learning model (...)

    #artificial-intelligence #machine-learning #tensorflowjs

  • Faut-il avoir peur des GAFA chinois ?
    https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-a-moudre/faut-il-avoir-peur-des-gafa-chinois

    Méconnus en France, les géants du web chinois, Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomu (les « BATX ») inquiètent. Comment appréhender l’arrivée de tels mastodontes numériques en Europe ? Leurs pratiques sont-elles plus problématiques que celles de Google, Apple, Facebook et Amazon (les « GAFA ») ? Derrière l’acronyme BATX : Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi, ou les quatre entreprises les plus puissantes de l’économie numérique chinoise. Qui a dit que l’humour n’avait pas de frontières ? Dolce & Gabbana vient (...)

    #Alibaba #Tencent #Alibaba.com #Baidu #données #surveillance #BATX #web #BigData

  • https://www.rasa-africa.org/publications/le-rapport.html


    Le rapport alternatif sur l’Afrique 2018 (n°0 - juillet 2018) est préparé par un collectif de personnes et d’organisations africaines. Elles veulent rendre compte des évolutions et transformations sociétales, économiques, culturelles, religieuses, politiques, environnementales qui donnent une autre idée de l’Afrique qui est en train d’être construite et qui échappent de fait aux indicateurs conventionnels du développement et du bien être. Elles veulent bâtir une définition du progrès de l’Afrique et des Africains plus proches de leurs cosmogonies et visions du monde, de leurs réalités et de leurs pratiques.
    #Afrique #Autre_développement #Afrotopia

  • Un aéroport en lieu et place du dernier lac de la vallée de Mexico

    Siete Nubes

    https://lavoiedujaguar.net/Un-aeroport-en-lieu-et-place-du-dernier-lac-de-la-vallee-de-Mexico

    Construire un gigantesque aéroport international en lieu et place de l’ultime résidu lacustre de l’ancien lac de Texcoco. C’est sur ce pari farfelu que s’édifie, depuis quatre ans déjà, le plus grand projet d’aéroport d’Amérique latine, pour un coût exorbitant de près de 13 milliards d’euros. L’impact environnemental et les dangers d’une catastrophe écologique majeure pour la ville de Mexico sont immenses. Mais pour mieux comprendre ce qui est actuellement en jeu, un retour en arrière s’impose.

    Il y a longtemps, bien longtemps, avant que Hernan Cortés et ses conquistadores espagnols ne viennent coloniser les terres mexicaines, l’actuelle « vallée de Mexico » était constituée d’un ensemble de lacs, alimentés par les rivières s’écoulant des volcans et des chaînes de montagnes environnantes, abritant une véritable civilisation lacustre de plusieurs centaines de milliers d’habitants, au cœur de l’Empire aztèque. Tenochtitlán, capitale de l’Empire, était alors construite sur une île protégée par d’énormes digues (...)

    #Mexico #Tenochtitlán #aéroport #Atenco #Carlos_Slim #LópezObrador

  • L’#Autriche et le #Danemark présentent leur projet de #centre_de_déportation pour demandeurs d’asile #déboutés

    La semaine dernière, le Danemark et l’Autriche ont présenté conjointement à Vienne un projet pour réformer le système de l’asile au sein de l’Union européenne. Ce projet prévoit d’établir un centre de déportation basé hors de l’UE pour les demandeurs d’asile refoulés.

    La ministre danoise de la migration, #Inge_Støjberg, s’était rendue à Vienne jeudi, où elle a rencontré le ministre de l’Intérieur autrichien, #Herbert_Kickl, membre du parti d’extrême droite autrichien, le FPÖ.

    Støjberg est membre du parti libéral du Danemark (Venstre), et depuis juin 2015, elle occupe le poste de ministre de l’Immigration et de l’Intégration dans le gouvernement du Premier ministre Lars Løkke Rasmussen.

    Un projet qui n’est pas nouveau

    Leur projet vise à fournir un hébergement aux réfugiés déboutés du droit d’asile plus proche de leur pays d’origine, tout en perturbant les activités des activités de trafiquants.

    La création de centres d’accueil hors de l’Europe, des “#plate-formes_de_retour”, pour accueillir les migrants déboutés du droit d’asile en Europe, en attendant leur retour dans leur pays d’origine, est une idée chère à M. Kickl. Elle avait déjà été proposée cet été, mais jusqu’à présent, aucun pays situé hors de l’UE n’a accepté de se porter candidat pour ouvrir de tels centres sur son territoire. L’#Egypte, le #Maroc, la #Tunisie, l’#Algérie, l’#Albanie, et la #Macédoine ont tous décliné l’invitation jusqu’ici.

    Quant à Mme Støjberg, l’année dernière, elle envisageait d’adopter un projet de l’extrême-droite danoise consistant à exiler les demandeurs d’asile déboutés par son pays sur une ou plusieurs des 300 îles inhabitées au large de la côte danoise.

    Un centre d’accueil hors de l’UE pour décourager les migrants d’entreprendre le voyage

    « Nous maintenons que [les réfugiés] devraient réclamer le droit d’asile dans le premier pays où ils arrivent, plutôt qu’on leur permette de voyager dans toute l’Europe », a affirmé Mme Støjberg. « De notre côté, nous nous engageons à augmenter les capacités d’accueil [des pays voisins des zones de conflit pour gérer les arrivées de demandeurs d’asile]. Cela peut signifier des choses telles que les soins de santé, l’éducation, les gardes-frontières, et un système pour gérer les demandeurs d’asile », a-t-elle ajouté.

    Selon la ministre danoise, un centre d’accueil situé hors de l’UE réduirait la tentation des migrants de se rendre en Europe pour y trouver l’asile. « Si vous pouvez voir à quelle vitesse vous pouvez être renvoyé, il n’y a plus de raison de dépenser votre argent et de risquer votre vie pour vous rendre là-bas », a-t-elle dit.

    Selon elle, le projet respecte les conventions de l’Union européenne en matière de droit des réfugiés, et elle a exhorté les autres pays membres à soutenir le projet.

    Des contours encore très flous

    Néanmoins, le site choisi et le calendrier pour l’ouverture de ce centre n’ont pas été révélés. M. Kickl s’est montré optimiste quant aux perspectives d’aboutissement ce projet, mais n’a pas voulu donner plus de détails.

    Reste à savoir si ce projet sera accepté par les collègues européens de Mme Støjberg et M. Kickl. L’idée de la création de centres de déportation hors de l’UE avait déjà été évoquée cet été, notamment lors d’une réunion des ministres de l’Intérieur des pays membres de l’UE à Innsbruck en Autriche au mois de juillet, et n’avait pas été bien accueillie par un certain nombre d’officiels européens.

    https://fr.express.live/2018/10/09/lautriche-et-le-danemark-presentent-leur-projet-de-centre-de-deportatio

    #centre_d'expulsion #expulsions #renvois #asile #migrations #réfugiés #externalisation #UE #EU #île #îles #plate-forme_de_retour

    • Les Danois veulent loger les demandeurs d’asile déboutés sur une #île_déserte

      La ministre danoise de l’Immigration Inger Støjberg (photo) songe à adopter un projet de l’extrême-droite, qui consisterait à exiler les demandeurs d’asile déboutés sur une ou plusieurs des 300 îles inhabitées au large de la côte danoise. À l’heure actuelle, près d’un millier de demandeurs d’asile déboutés au Danemark attendent leur expulsion.

      Støjberg est membre du parti libéral du Danemark (Venstre), et depuis juin 2015, elle occupe le poste de ministre de l’Immigration et de l’Intégration dans le gouvernement du Premier ministre Lars Løkke Rasmussen.

      « Je suis toujours prête à écouter les bonnes idées pour le suivi des demandeurs d’asile », dit-elle dans le journal Berlingske.

      La proposition d’exil des demandeurs d’asile déboutés vient du parti populiste d’extrême droite danois « parti du peuple danois » (Dansk Folkeparti, ou DF). Ce parti soutient la coalition au gouvernement, mais n’en fait pas partie.

      Pourtant, selon Støjberg, le projet est intéressant mais pas immédiatement réalisable. « Il pourrait y avoir des obstacles pratiques et juridiques pour établir un centre de déportation dans un endroit très isolé, et ce sont des choses qu’il faut prendre en compte », a-t-elle déclaré.
      Dansk Folkeparti : loger les demandeurs d’asile déboutés « dans des containers, ou des tentes »
      La plupart des demandeurs d’asile déboutés résident actuellement dans une ancienne #prison d’état dans le centre du pays. Mais les résidents locaux se sont plaints de vols à l’étalage et affirment qu’ils ne se sentent pas en #sécurité en raison de la présence de ces migrants à proximité.

      Selon le DF, le coût ne devrait pas être un obstacle. « Peut-être que nous pouvons trouver une île sur laquelle il y a déjà des constructions, mais sinon, le centre pourrait être établi à partir de n’importe quoi : de #containers dans lesquels les gens pourraient vivre, ou de #tentes ». C’est ce qu’a déclaré le porte-parole du parti, Martin Henriksen.

      Le DF est très attaché à la politique d’asile du gouvernement. L’année dernière, il a suggéré la possibilité que la police impose une #assignation_à_résidence aux demandeurs d’asile mineurs qui se seraient mal comportés.

      Cette proposition faisait suite à la mise en cause que 5 garçons âgés d’entre 14 et 17 ans du centre d’asile de #Tullebølle. Ils avaient été accusés d’#agressions_sexuelles et de #viol commis sur des visiteuses du festival Langeland, sur l’île de Funen.

      https://fr.express.live/2017/12/08/danemark-demandeurs-dasile-deboutes-exil

      #géographie_du_vide #géographie_du_plein

    • Denmark Plans to Isolate Unwanted Migrants on a Small Island

      Denmark plans to house the country’s most unwelcome foreigners in a most unwelcoming place: a tiny, hard-to-reach island that now holds the laboratories, stables and crematory of a center for researching contagious animal diseases.

      As if to make the message clearer, one of the two ferries that serve the island is called the Virus.

      “They are unwanted in Denmark, and they will feel that,” the immigration minister, Inger Stojberg, wrote on Facebook.

      On Friday, the center-right government and the right-wing Danish People’s Party announced an agreement to house as many as 100 people on #Lindholm_Island — foreigners who have been convicted of crimes and rejected asylum seekers who cannot be returned to their home countries.

      The 17-acre island, in an inlet of the Baltic Sea, lies about two miles from the nearest shore, and ferry service is infrequent. Foreigners will be required to report at the island center daily, and face imprisonment if they do not.

      “We’re going to minimize the number of ferry departures as much as at all possible,” Martin Henriksen, a spokesman for the Danish People’s Party on immigration, told TV 2. “We’re going to make it as cumbersome and expensive as possible.”

      The deal allocates about $115 million over four years for immigrant facilities on the island, which are scheduled to open in 2021.

      The finance minister, Kristian Jensen, who led the negotiations, said the island was not a prison, but added that anyone placed there would have to sleep there.

      Louise Holck, deputy executive director of The Danish Institute for Human Rights, said her organization would watch the situation “very closely” for possible violations of Denmark’s international obligations.

      The agreement was reached as part of the annual budget negotiations. Each year, the Danish People’s Party demands restrictions on immigrants or refugees in return for its votes on a budget.

      In Denmark, as in much of Europe, the surge in migration from the Middle East and Africa in 2015 and 2016 prompted a populist, nativist backlash.

      The government has vowed to push immigration law to the limits of international conventions on human rights.

      Legal experts said it was too early to tell whether the Lindholm Island project would cross those boundaries, constituting illegal confinement. They said it resembled an Italian government project that was struck down in 1980 by the European Court of Human Rights.

      The Lindholm Island plan furthers the government’s policy of motivating failed asylum seekers to leave the country by making their lives intolerable.

      Asylum seekers with criminal records are not allowed to work in Denmark. Rejected asylum seekers who cannot be deported are given accommodations, where they cannot prepare their own meals, food and an allowance of about $1.20 per day, which is withheld if they fail to cooperate with the authorities.

      A former immigration minister, Birthe Ronn Hornbech, called the island project “a joke” and a blunder comparable to a soccer player scoring a goal for the opposing team.

      “Nothing will become of this proposal,” she wrote in her newspaper column.

      Many foreigners who have been denied asylum cannot be deported to their home countries for fear of abuse or persecution, or simply because those countries refuse to take them back.

      Hundreds lingering in two deportation centers refuse to leave — a challenge for a government that has promised to get rid of those who have no legal right to remain in Denmark.

      Some have held out for more than a decade despite a steady deterioration in living conditions. An independent study by a former prison director now working for the rights group Helsinki Citizens’ Assembly found conditions in one of the deportation centers to be comparable to those in some prisons, or worse.

      Prime Minister Lars Lokke Rasmussen said last month that the government’s aim in receiving refugees would no longer be to integrate them, but to host them until they can return to their countries of origin.

      “It’s not easy to ask families to go home, if they’ve actually settled,” he told a meeting of his party. “But it is the morally right thing. We should not make refugees immigrants.”

      This summer, a ban on face coverings was introduced and quickly nicknamed “the burqa ban” as it followed a debate on the Islamic garment seen by some as “un-Danish.” This month, Parliament is expected to pass legislation requiring immigrants who want to obtain citizenship to shake hands with officials as part of the naturalization ceremony — though some Muslims insist that they cannot shake hands with someone of the opposite sex.

      The government contends that hand shakes are “a basic Danish value.”


      https://www.nytimes.com/2018/12/03/world/europe/denmark-migrants-island.html
      #Lindholm #mer_Baltique

    • La Danimarca confinerà i migranti su un’isola con gli animali infetti. Così l’Europa muore.

      C’è del marcio in Danimarca. Senza scomodare Amleto e i rimandi shakespeariani, bisogna constatare l’ennesima trovata discriminatoria quanto disumana di un Paese del “civile e ordinato” Nord Europa. Le normative internazionali non consentono l’espulsione di alcuni richiedenti asilo: secondo l’articolo 33 della Convenzione di Ginevra: “Nessuno Stato Contraente espellerà o respingerà, in qualsiasi modo, un rifugiato verso i confini di territori in cui la sua vita o la sua libertà sarebbero minacciate a motivo della sua razza, della sua religione, della sua cittadinanza, della sua appartenenza a un gruppo sociale o delle sue opinioni politiche”. Tali leggi non si possono ignorare, ma evidentemente si possono aggirare. Dunque il governo danese ha pensato bene non di espellere questi immigrati, ma di relegarli su un’isola-prigione.

      Per la precisione si tratta dell’isola di Lindholm, con una superficie di sette ettari. Pressoché deserta, viene usata esclusivamente come luogo per ricerche veterinarie, e vi soggiornano diversi medici che studiano la peste suina e la rabbia canina. Adesso cani e maiali dovranno cedere il posto agli immigrati, che qualcuno, vista la deriva che sta prendendo il pianeta sotto il profilo dei diritti umani, sembra non considerare tanto dissimili.

      L’idea scellerata è della coalizione di governo che comprende i Conservatori e il Dansk Folkeparti. Quest’ultimo, il Partito popolare danese, è noto per la perenne caccia all’immigrato, tanto veemente da far sembrare Matteo Salvini un misto tra Nicola Fratoianni e il Papa. Sull’isola verrà costruito, entro il 2021, un centro di espulsione dove i migranti – un massimo di 125 persone, che hanno compiuto un reato e ai quali è stata rifiutata la richiesta d’asilo – saranno costantemente sorvegliati dalla polizia. Potranno lasciare l’isola solo dopo aver ottenuto permessi speciali, per qualche ora durante la giornata, ma con l’obbligo di tornarvi la sera. E il biglietto del traghetto dovranno pagarselo da soli, a un prezzo inaccessibile per la loro condizione economica. D’altronde, il governo non ha alcuna intenzione di ammorbidire il loro soggiorno, e lo scopo è proprio quello di non permettere loro di lasciare l’isola-prigione. Di tutti i modi escogitati per camuffare una detenzione, questo pare di certo il meno credibile.

      Suonano paradossali anche le precisazioni della sezione danese di Amnesty International, che spiega come la misura riguarderà i soli richiedenti asilo con precedenti penali. Quindi quelli che hanno già scontato una pena in una prigione reale, e che si ritroveranno nuovamente in stato di detenzione, stavolta senza colpe e senza processi, è giusto, secondo un’organizzazione che dovrebbe tutelare i diritti umani, che ne scontino una nuova. Il clima di ostilità nei confronti dei migranti è così accentuato che la misura, palesemente in conflitto con i più basilari principi di tutela delle libertà, ha generato addirittura festeggiamenti sui social. In particolare, è un video a rendere chiaro il sentimento di molti, diffuso in rete dal Dansk Folkeparti: si tratta di un cartone animato dove un uomo di colore, con abiti da musulmano, viene scaricato su un’isola deserta. Il testo di accompagnamento alle immagini recita: “Gli stranieri criminali non hanno motivo di stare in Danimarca. Finché non riusciremo a liberarcene, li trasferiremo sull’isola di Lindholm”. Come cani e maiali, appunto.

      L’isola sarà trasformata in una prigione grazie a un investimento di 100 milioni di dollari che servirà a smantellare i laboratori e le stalle dell’istituto di veterinaria e a costruire la struttura con i dormitori per gli immigrati. Sarà pronta entro il 2021, salvo improbabili ripensamenti o interventi da parte della comunità europea. Inger Støjberg, ministra dell’immigrazione in quota Venstre, partito di destra della coalizione, ha usato Facebook per lanciare un messaggio che suona come un lapidario avvertimento: “Alcuni migranti si accorgeranno di non essere i benvenuti”. In pratica la versione danese di “È finita la pacchia”.

      Già in passato la Danimarca si era distinta per il pugno duro contro i migranti, sino al punto di minare la loro libertà e addirittura privarli dei loro effetti personali. Il Parlamento danese ha infatti approvato nel 2016 una legge tesa a scoraggiare le richieste d’asilo, che conferisce alle autorità il potere di perquisire vestiti e bagagli dei migranti per confiscare beni superiori a 10mila corone (circa 1.350 euro) e usarli per contribuire al loro mantenimento. Eppure la Danimarca, così come gran parte dei paesi del Nord Europa e tutta l’area scandinava, viene dipinta come l’espressione massima del “Paese civile”. Questa definizione a quanto pare si riferisce all’ordine e alla pulizia di una nazione, mentre si chiudono entrambi gli occhi sulle politiche disumane e dal sapore fascista – dove “ordine e pulizia” assumono un altro significato.

      Il governo, intanto, continua a ripetere che quella che verrà realizzata non sarà una prigione, perché non ci saranno vere e proprie celle. Si potrebbe comunque fare un paragone con il regime carcerario, considerando le condizioni nelle quali verseranno gli “ospiti” dell’isola. I danesi hanno probabilmente preso spunto dalla politica sull’immigrazione australiana. L’isola di Nauru, nell’Oceano Pacifico, è il luogo dove il governo “scarica” i richiedenti asilo: per dirla alla Toninelli, i migranti restano a Nauru “per mesi, al massimo anni”. Ci sono intere famiglie, bambini che vengono seguiti dalla polizia anche quando vanno a scuola, mentre gli adulti vengono vessati quotidianamente dalle guardie e vivono in condizioni precarie. Il Guardian Australia ha denunciato abusi su minori e violenze sessuali sulle donne. Ovviamente, in Italia, c’è chi ha lodato il No Way australiano e la detenzione dei migranti a Nauru. È un politico di spicco. Sì, proprio lui.

      Matteo Salvini, durante lo stallo della nave Diciotti, ha dichiarato: “Il mio obiettivo è il No Way australiano. Nessun migrante soccorso in mare mette piede in Australia”. Nel 2015, sulla sua pagina Facebook, si era spinto oltre, parlando proprio di Nauru: “In Australia per me fanno bene! Che dite, affittiamo un’isola anche noi?”. Salvini, invece di gongolare di fronte alle sirene australiane e danesi, dovrebbe semplicemente ripassare la nostra storia. Mandare al confino gli “indesiderati”, cacciandoli su un’isola per allontanarli dalla civiltà, era una prerogativa di Mussolini. Forse il ministro dell’Interno non ha mai sentito parlare di Ventotene o delle isole Tremiti.

      Dopo le leggi speciali del 1926, gli individui ritenuti pericolosi per lo Stato e per l’ordine pubblico venivano spediti in queste isole. È bene sottolineare che, quasi cento anni fa, venivano considerati pericolosi anche gli omosessuali, gli avversari politici, i credenti di fede diversa, come i testimoni di Geova, o i lettori di libri considerati sovversivi. Durante il fascismo vennero emesse 12mila ordinanze dalle commissioni Provinciali, e le isole si riempirono. Una volta giunti in quei luoghi, ai confinati venivano sottratti i documenti personali, non potevano interagire con gli isolani o superare zone di confine sorvegliate da guardie armate. Sulla carta era vietato anche ascoltare la radio o parlare di politica, mentre era permesso l’invio di una sola lettera alla settimana, non più lunga di 24 righe. Da Ventotene passò anche Sandro Pertini, che poi divenne uno dei più amati presidenti della Repubblica. Quando Salvini si lancia in azzardati inviti ad affittare isole, ricordiamoci quanto ci hanno trasmesso i libri di storia.

      È proprio per la memoria storica ancora pulsante, da preservare il più a lungo possibile, che proposte come quella del governo danese dovrebbero mettere in allarme le democrazie europee, che sono sotto attacco anche per questo e non solo per gli attacchi terroristici di individui radicalizzati e riempiti di odio esattamente come i sostenitori di simili politiche.

      Nessun uomo è un’isola, scriveva il poeta John Donne. Rivisitando i suoi versi, auspichiamo “nessun uomo su un’isola”, se viene intesa come prigionia e azzeramento dei diritti fondamentali dell’uomo. Che sia in Danimarca, nel profondo Sud dell’Oceania o in qualche nostalgia malsana di un politico nostrano che strizza troppo spesso l’occhio a un passato nero che non dovrebbe ripetersi.

      https://thevision.com/politica/danimarca-migranti-isolamento

  • New Satellite Imagery Shows Growth in Detention Camps for Children

    A satellite image taken on September 13, 2018, shows substantial growth in the tent city the US government is using to detain migrant children located in the desert in #Tornillo, #Texas.

    The tent city was originally used to house children separated from parents this summer, when the Trump administration was aggressively prosecuting parents traveling with children for illegal entry to the US. The US Department of Health and Human Services has stated that the new growth in the number of tents is necessary in order to house children who may cross the border on their own, unaccompanied by family members.

    The image from September 13, 2018 shows that since June 19th, the date of a previous satellite image, the number of tent shelters has nearly quadrupled, from 28 to 101 tents. At a reported capacity of 20 children per tent, the tent city can currently house 2,020 children, which is only half of the government’s stated goal of 3,800 beds at the Tornillo facility. In addition to the completed tents, there are numerous tents that can be seen currently under construction as well as several larger buildings that have recently been built.

    “Children should not be detained, since locking up kids harms their health and development,” said Alison Parker, US managing director of Human Rights Watch. “There are safe and viable alternatives to detaining children that the US government should put to use immediately.”


    https://www.hrw.org/news/2018/10/03/new-satellite-imagery-shows-growth-detention-camps-children
    #rétention #détention #camps #asile #migrations #réfugiés #enfants #enfance #images_satellitaires #USA #frontières #Etats-Unis

    • *The Ongoing, Avoidable Horror of the Trump

      Administration’s Texas Tent Camp for Migrant Kids*
      The detention camp for migrant kids in Tornillo, Texas, was supposed to be gone by now. Set up as a temporary “emergency influx shelter” in June, when the government was running out of places to put the kids it was tearing from parents at the border, the camp, located in the desert forty miles southeast of El Paso, was originally scheduled to close on July 13th. But the government kept pushing back the deadline, in thirty-day increments, until recently disclosing that the facility will remain open at least through the end of the year.

      The Times put the camp back in the news this week, reporting that the facility’s capacity was also recently increased, so that it could accommodate up to thirty-eight hundred kids—some ten times as many kids as it was housing in June. “[T]he intent is to use these temporary facilities only as long as needed,” Evelyn Stauffer, a spokesperson for the Department of Health and Human Services, which oversees the facility, told the Times. From the start at Tornillo, though, “as needed” has been less about outside forces than about the Administration’s own decisions and goals. The government has discussed Tornillo as if it’s a necessary response to a crisis “when it’s not a crisis,” Bob Carey, a former H.H.S. official, told me on Monday. Carey ran the Office of Refugee Resettlement, the branch of H.H.S. responsible for the care of migrant kids, during the final two years of the Obama Administration. Tornillo was, and is, “a consequence of the actions of the Administration,” he said.

      President Trump put a halt to family separations in June, in response to the enormous public outcry and the humanitarian disaster that the policy produced. Yet, while public attention moved on, the number of kids in government custody has only gone up. As the Times reported, there are now more than thirteen thousand migrant kids in government facilities, five times more than a year ago, and those kids are spending an average of fifty-nine days in custody, twice as long as a year ago. While Tornillo was set up to make room for kids who had been taken from parents, most of the kids there now crossed the border alone. This isn’t a new problem—large numbers of kids crossed the borders by themselves in the last years of the Obama Administration. In response, O.R.R. used “emergency influx shelters,” with the idea to dismantle them as soon as demand waned. The goal was to place the kids with relatives or other sponsors around the country. “These facilities, none of them were intended as long-term care facilities,” Carey said. The Tornillo camp, for instance, doesn’t offer any systemized schooling to the kids there.

      Recently, this work of processing kids out of government custody has begun to slow significantly. That’s reflected in the longer amount of time that the kids are spending in government facilities. “They’re treating these kids like criminals,” another Obama-era H.H.S. official told me. “That comes at a significant cost to the kids, to their mental health.” Part of the issue is that the government has given potential sponsors, who are often undocumented themselves, a real reason to fear coming forward to claim the kids. In June, as the Times reported, “federal authorities announced that potential sponsors and other adult members of their households would have to submit fingerprints, and that the data would be shared with immigration authorities.” Immigration and Customs Enforcement has acknowledged arresting dozens of people who came forward to be sponsors. With the way the numbers are trending, it’s hard to see how the need for the tent camp at Tornillo will end.


      https://www.newyorker.com/news/current/the-ongoing-avoidable-horror-of-the-trump-administrations-texas-tent-camp
      #tentes

  • Court Documents Show How OxyContin’s Sales Team Pushed “Hope in a Bottle” – Mother Jones
    https://www.motherjones.com/politics/2018/07/court-documents-show-how-oxycontins-sales-team-pushed-hope-in-a-bottle

    In 2007, a sales representative for Purdue Pharma visited a family doctor in Kingston, Tennessee, to urge the physician to prescribe more OxyContin. The doctor was interested in pain management, but didn’t prescribe the opioid painkiller because he’d heard that it was often resold on the street. “Asked him why it mattered if thought was going to end on street?” read notes that the rep wrote after the visit. “Point well received.”

    That’s according to a 278-page lawsuit filed in May by the state of Tennessee against Purdue Pharma and made public earlier this month after the company dropped its effort to keep the suit sealed. The opioid maker is facing dozens of lawsuits alleging that it helped plant the seeds of today’s spiraling overdose epidemic, but this appears to be the only complaint that relies heavily on notes that company sales representatives jotted down after each visit with a prescriber or clinic. (It’s not alone in the lawsuits: opioid manufacturers and distributors across the country are facing litigation, including this recent whistleblower case against prescription fentanyl maker Insys.)

    Purdue reps focused their efforts on general practitioners, internal medicine physicians, and other prescribers without pain management expertise, the suit alleges. Physician assistants and nurse practitioners, who Purdue found to be the fastest-growing group of opioid prescribers, were deemed to be “critical to our success; contributing to both volume and growth,” according to a 2015-2016 brand strategy training. “NPs and PAs desperately seek information, typically from sales representatives,” read a 2013 marketing plan.

    #Opioides #Purdue_Pharma #Tennessee

  • La Chine, locomotive de l’intelligence artificielle ?
    https://usbeketrica.com/article/la-chine-locomotive-de-l-intelligence-artificielle

    La Chine est aujourd’hui l’un des principaux concurrents des États-Unis dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA). Alors que le budget global des start-up chinoises liées à l’IA est encore loin de celui des Etats-Unis, les débouchés du secteur en Chine sont déjà impressionnants (en particulier dans le secteur de la fintech) et pourraient même surpasser ceux de tous les autres pays du globe. Dans le monde de la technologie, l’équilibre des pouvoirs est en pleine mutation. La Chine, après des (...)

    #Alibaba #Ant #Google #Microsoft #Tencent #Alibaba.com #Baidu #Facebook #algorithme #robotique #bénéfices #BigData #profiling #marketing (...)

    ##prédictif