• Retrait de La Cimade du CRA du #Mesnil-Amelot après une tentative de suicide dans ses bureaux

    Mardi 10 décembre, un homme a tenté de mettre fin à ses jours dans les bureaux de La Cimade au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot. Avec le câble d’une lampe, il a tenté de s’étrangler, les équipes de La Cimade ont dû intervenir pour limiter les blessures liées à l’étranglement et alerter les secours. Suite à cet acte qui s’inscrit dans un contexte de violence institutionnelle extrême, une première période de retrait de 24 heures a été décidée.

    Ce retrait des équipes de La Cimade au CRA du Mesnil-Amelot intervient dans un contexte très violent, dénoncé régulièrement par La Cimade, notamment depuis l’entrée en vigueur de la loi Asile et Immigration qui a doublé la durée de l’enfermement passant de 45 jours à 90.

    La violence de la situation dans l’ensemble des CRA et en particulier au Mesnil-Amelot n’est pas nouvelle, le 11 juillet dernier, La Cimade s’était déjà retirée pour une période de trois semaines. Ce retrait historique était une première depuis le début de l’intervention de La Cimade en rétention en 1984.

    Moins de six mois après ce premier retrait, la politique répressive s’accentue. Les droits des personnes sont violés par les préfectures avec le consentement de la Place Beauvau.

    Depuis plusieurs semaines, des personnes sont enfermées au centre de rétention avant d’être renvoyées vers des pays en guerre ou dangereux comme le Soudan, l’Afghanistan et l’Iran. Par ailleurs, les actes de désespoir se sont encore multipliés : grèves de la faim, départs de feu, automutilations, etc. La semaine dernière, une personne enfermée tentait de se pendre après s’être déshabillée et couverte de ses excréments. Atteinte de troubles psychiatriques, elle affirmait ne pas avoir accès à son traitement depuis son enfermement au centre de rétention. Un exemple parmi bien d’autres de personnes gravement malades enfermées sans discernement par l’administration.

    La défense des droits des personnes enfermées est une mission prioritaire de La Cimade depuis 80 ans. Les violences infligées par l’administration, l’État et le gouvernement aux personnes étrangères ne sont plus tolérables et mettent en péril l’exercice de notre mission.

    La Cimade réitère ses condamnations de la politique migratoire et du tout enfermement voulue par le président Macron, elle appelle à un changement radical de paradigme.

    https://www.lacimade.org/presse/retrait-de-la-cimade-du-cra-du-mesnil-amelot-apres-une-tentative-de-suicid
    #suicide #tentative_de_suicide #rétention #détention_administrative #France #CRA

    • Suivi de la révolte des prisonniers du CRA de Mesnil-Amelot. Une revendication : la libération de tou.te.s !

      Le 11 avril, à 20h les prisonniers du CRA 2 du Mesnil-Amelot occupent la cour du bâtiment et bloquent la promenade aux cris de “liberté !”. Depuis le début de l’urgence sanitaire les personnes enfermées demandent à être libérées face à la fermeture des frontières, mais l’État poursuit sa politique d’enfermement. De plus, aucune mesure sanitaire n’est prise pour empêcher la propagation du virus à l’intérieur du centre. Alors que les flics de la PAF rentrent et sortent de la prison pour sans-papiers au risque d’y ramener le virus, les prisonniers restent enfermés. Ne laissons pas seuls les prisonniers en lutte, relayons leur parole et soutenons les de toutes les manières possibles !

      11h30 :

      Une charge de police a eu lieu vers 11h. Dispositif policier énorme (ils parlent de 100 flics). Ils les ont rassemblé dans un coin, forcé à se mettre par terre et confisqué des téléphones. Ils ont menotté et emmenés, surement en garde à vue, 7 prisonniers « identifiés comme leader sur les cameras ». Les autres prisonniers ont été réenfermés dans les chambres.

      Ce matin :

      Hier soir suite à l’échange avec le chef de police, puis avec le directeur du CRA, les retenus se sont installés pour dormir dehors, mais les flics ont pris leurs matelas pour éviter un incendie. Ils ont continué a bloquer quand même. Ce matin, ils ont sauté la grille pour rejoindre le bâtiment des femmes et familles, d’où ils seraient plus visibles de l’extérieur du CRA. Ils cherchent a être le plus visibles possible et continuent a tenir ensemble alors que les policiers se préparent a charger. De plus en plus difficile d’être en contact avec eux.

      21h50 : ils ont décidé de passer la nuit dans la cours

      Ils nous ont amené le directeur du centre il a dit qu’ils ont pas de solution pour nous. Alors ont a dit si c’est comme ca on va dormir dehors. Pourquoi ils nous gardent alors qu’il y a pas de vol et que le Corona est dans le centre ? On est pas animaux. ici c’est la double peine ! Il y en a qui sont en t-shirt mais on est allé cherché des couvertures par derrière on va dormir dehors on va rester toute la nuit ! et demain personne ne mange !

      21h20 : Ils sont actuellement en négociation avec le comandant les keufs..

      “Ils ne respectent pas le droit des gens, pas de mesures sanitaires dignes et quand tu dis quelque chose les policiers ils te frappent c’est pas humain ! Sérieux les avions ils vont pas redécoller avant septembre on nous a dit, ça veut dire quoi ? On va pas rester ici jusqu’en septembre !”

      “On a bloqué on s’est mis tous dans une cour, c’est à dire les 4 bâtiments qui étaient ouverts dans la cour tous ensemble. Tant qu’ils trouvent pas de solution on bougera pas d’ici ! Tout à l’heure ils nous ont gazé matraqués ils ont des boucliers, depuis tout à l’heure on subit des violences pour rien ! Là ils sont à la sortie de la cour vers la grille matraque à la main, casque et ce qui va avec ! Que les journalistes nous appellent mais là ! Maintenant !”

      https://abaslescra.noblogs.org/blocage-en-cours-du-cra-de-mesnil-amelot-les-prisonniers-demande

    • LES PRISONNIERS DES CRA CRIENT LIBERTÉ, FAISONS DE MÊME !

      Depuis hier soir, les prisonniers du centre de rétention de Mesnil-Amelot ont occupé la cour de la prison pour sans-papiers, ils sont restés ensemble pour exiger leur libération, jusqu’à ce matin quand les keufs ont chargé. Sept personnes ont été emmenées en garde-à-vue.

      Au CRA de Vincennes, où au moins deux prisonniers ont très certainement chopé le virus, les gens bougent aussi et subissent la répression. Ce matin, après un départ de feu dans une cellule, une personne a été mise en isolement, et tout le monde a été fouillé.

      Les sans-papiers enfermés dans les CRA demandent la libération immédiate de tout le monde. Alors que l’Etat compte les laisser crever dans ces taules, ils luttent coup sur coup pour obtenir leur liberté, maintenant.

      https://abaslescra.noblogs.org/les-prisonniers-des-cra-crient-liberte-faisons-de-meme

    • Au centre de rétention du Mesnil-Amelot, de l’#angoisse à la #révolte

      Près d’une cinquantaine d’hommes ont passé la nuit de samedi à dimanche dans la cour du centre de Seine-et-Marne pour réclamer leur libération. La police est intervenue. Des protestataires dénoncent des violences, ce que dément la préfecture.

      Alors que des associations de soutien aux migrants réclament depuis plusieurs semaines la fermeture des centres de rétention administrative (CRA) dans le contexte de pandémie de Covid-19, plusieurs dizaines de sans-papiers ont investi, samedi soir, la cour de celui du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) pour réclamer leur libération. La police est intervenue dimanche alors que des renforts avaient été dépêchés sur place. Des témoignages recueillis par l’association Soutien ô sans-papiers (SOS) dénoncent des violences à l’encontre des protestataires, ce que dément la préfecture.
      Installé tout près des pistes de l’aéroport de Roissy, le plus grand CRA de France héberge d’ordinaire entre 200 et 300 femmes et hommes sans papiers, pour la plupart en attente de leur expulsion. Leurs conditions de vie sont, en temps normal, déjà vivement critiquées par de nombreuses associations. L’an passé, la Cimade s’était même provisoirement retirée du centre, dénonçant des « violences » et des« tentatives de suicide répétées ». Accusations alors démenties par la Direction centrale de la police aux frontières (DCPAF), qui gère les CRA.
      Conditions sanitaires dégradées
      Actuellement, selon les chiffres fournis par la préfecture de Seine-et-Marne à l’AFP, 47 hommes sortant de prison sont retenus au Mesnil-Amelot. Or d’après SOS, depuis le début de la crise et du confinement, le centre a vu ses conditions sanitaires, déjà précaires, se dégrader considérablement : « Il y a très peu de savon, rien n’est lavé à la javel, l’entretien se fait uniquement à l’eau claire, les toilettes sont bouchées et le restent », relate un militant de l’association joint par Libération. Ni masques, ni gel, ni gants, poursuit-il, pas plus pour les personnes retenues que pour les policiers qui les encadrent, dans une promiscuité potentiellement favorable à la transmission du virus Sars-Cov-2.
      Pour réclamer leur mise en liberté, début avril, une trentaine de retenus s’étaient lancés dans une grève de la faim. Sans succès. La tension est encore montée en milieu de semaine lorsqu’ils ont appris qu’aucune expulsion n’aurait lieu avant septembre, information qui ne nous a pas été confirmée. Un communiqué de personnes retenues, relayé par SOS, fait par ailleurs état d’une situation de « panique car l’un d’entre nous a été relâché il y a quelques jours suite à une suspicion de Covid-19 ». Auprès de l’AFP, la préfecture de Seine-et-Marne indique qu’« aucun cas de Covid-19 » n’a été détecté au Mesnil-Amelot. Mais un cas a déjà été détecté dans un autre CRA, celui de Paris-Vincennes.
      C’est dans ce contexte que, samedi soir, un incident aurait éclaté au moment du repas : l’un des sans-papiers aurait été accusé d’avoir dérobé un morceau de pain et frappé par des policiers, selon deux personnes elles-mêmes retenues au CRA du Mesnil-Amelot et qui ont rapporté la scène au militant de SOS joint par Libération. Des sans-papiers auraient alors investi la cour de l’établissement, située au centre des bâtiments de rétention. Près d’une cinquantaine d’hommes y ont passé la nuit pour dénoncer de « mauvaises conditions sanitaires » et réclamer leur libération, rapporte l’AFP.
      Renforts policiers
      « La direction du CRA a fermé les portes, les contraignant à passer la nuit dehors sans matelas et sans accès à des toilettes », affirme la compagne de l’une des personnes retenues, qui a pu la joindre jusqu’au début de la matinée de dimanche. « La police a récupéré les matelas car ils avaient peur qu’on y mette le feu », raconte par ailleurs un témoin joint par le Parisien. C’est dimanche, en fin de matinée, que les forces de l’ordre sont intervenues. Des témoignages recueillis par SOS dénoncent des violences et l’usage de gaz lacrymogène. Contactée, la préfecture de Seine-et-Marne confirme avoir envoyé des renforts policiers mais réfute toute violence, indiquant que tous les sans-papiers avaient pu normalement regagner leurs chambres en milieu de journée.
      En fin d’après-midi, la jeune femme jointe par Libération a reçu un appel de son compagnon : identifié comme l’un des « meneurs », il serait en cours de transfert vers un autre CRA, à Rouen. Toujours selon sa compagne, il n’a pas eu le temps de récupérer ses affaires au centre du Mesnil-Amelot. Le sort des sans-papiers protestataires n’était pas encore connu dimanche soir : « Nous savons simplement que deux d’entre eux sont aussi en passe d’être conduits au CRA de Rouen, et quatre vers celui de Lille-Lesquin », indique le militant de SOS. La direction du CRA du Mesnil-Amelot s’est refusée à tout commentaire.


      https://www.liberation.fr/france/2020/04/13/au-centre-de-retention-du-mesnil-amelot-de-l-angoisse-a-la-revolte_178501

    • Coronavirus et manifestation au CRA du Mesnil-Amelot : le choix de la répression au détriment de la protection

      Les étrangers enfermés au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot ont exprimé leur colère dans la nuit de samedi à dimanche 12 avril 2020. Ils sont révoltés d’être privés de liberté dans des conditions indignes et d’être mis en danger. L’administration est dans l’impossibilité de respecter les règles sanitaires de base en période de crise sanitaire du coronavirus. La Cimade demande la fermeture immédiate de tous les CRA.

      Depuis le début du confinement, les intervenant·e·s de La Cimade accompagnent les personnes retenues à distance. Selon les témoignages recueillis ce mardi, les étrangers enfermés au CRA du Mesnil-Amelot ont exprimé leur colère samedi 11 avril dans la soirée en refusant de réintégrer les bâtiments. Ils ont sorti les matelas dans la cour et ont souhaité passer la nuit dehors pour manifester leur désaccord avec la poursuite de la politique d’enfermement et d’expulsion menée par le gouvernement.

      Deux personnes présentaient des symptômes du covid-19 et ils étaient légitimement inquiets pour leur propre santé. Par ailleurs, ils sont pleinement conscients de l’impossibilité de mettre en œuvre les expulsions et donc du caractère illégal de leur enfermement.

      Les récits des événements révèlent une action policière pour mettre fin à la manifestation avec un usage de la force qui paraît disproportionné. Les autorités du CRA ont identifié 8 hommes comme étant les « meneurs » de la manifestation, puis elles les ont isolés et transférés vers d’autres centres de rétention : 3 au CRA de Rouen et 5 au CRA de Lille.

      52 personnes étaient enfermées samedi dernier au CRA du Mesnil-Amelot n°2, ce mardi 14 avril elles sont 47. Le CRA n°3 a été fermé par l’administration le 25 mars, elle a préféré regrouper toutes les personnes dans certains bâtiments du CRA n°2 alors qu’il existait la possibilité de prévenir les risques sanitaires de contamination en isolant a minima les personnes.

      Cette manifestation de colère légitime au CRA du Mesnil-Amelot intervient alors que déjà trois cas ont été testés positifs au covid-19 au CRA de Paris-Vincennes.

      Après nos diverses interpellations du gouvernement et du ministre de l’intérieur, la requête rejetée au Conseil d’État le 27 mars, les événements de ce week-end appellent La Cimade a demander une nouvelle fois la fermeture immédiate de tous les centres de rétention administrative. Nos raisons sont exactement les mêmes que celles exprimées par les étrangers enfermés : prévenir les risques sanitaires et ne pas enfermer illégalement des personnes que les préfectures ne peuvent pas expulser.

      https://www.lacimade.org/presse/coronavirus-et-manifestation-au-cra-du-mesnil-amelot-le-choix-de-la-repres

  • Nearly 13,000 migrants and refugees registered at Moria camp in 2017

    A total of 12,726 migrants and refugees, hailing form 64 countries in the Middle East, Asia, Africa, South America and even the Caribbean, were registered at the official processing center on Lesvos last year.

    According to official figures from the hot spot at Moria on the eastern Aegean island, 40 percent of the arrivals processed at the center were men, 24 percent were women and 36 percent were minors.

    In terms of ethnicities, the Moria camp processed 5,281 Syrians, 2,184 Afghans and 1,800 Iraqis. It also received 826 people from Congo, 352 from Cameroon, 341 from Iran and 282 from Algeria. The remaining 1,660 asylum seekers came from 57 other countries, the data showed.


    http://www.ekathimerini.com/225403/article/ekathimerini/news/nearly-13000-migrants-and-refugees-registered-at-moria-camp-in-2017
    #statistiques #chiffres #arrivées #Grèce #Moria #Lesbos #hotspots #asile #migrations #réfugiés
    cc @isskein

    • MSF : des enfants tentent de se suicider dans le camp de Moria en Grèce

      Le camp de réfugiés de Moria sur l’île grecque de Lesbos a été à plusieurs reprises au centre de la crise migratoire européenne, mais les conditions de vie désastreuses semblent s’être encore détériorées. Luca Fontana, co-coordinateur des opérations de Médecins sans frontières (MSF) sur l’île, raconte notamment à InfoMigrants le désespoir des jeunes demandeurs d’asile.

      #Surpeuplement. #Violence. #Saleté. Ce ne sont là que quelques-uns des mots utilisés pour décrire le camp de migrants de Moria, en Grèce, à Lesbos. Dans une interview accordée à InfoMigrants, Luca Fontana, le co-coordinateur des opérations sur l’île pour MSF, a déclaré que des enfants y tentent même de mettre fin à leurs jours. « Il y a des enfants qui essaient de se faire du mal ainsi que des enfants qui ne peuvent pas dormir à cause d’idées suicidaires », explique-t-il. Ces enfants sont souvent traumatisés par les conflits qu’ils ont connus dans leur pays d’origine. Et les mauvaises conditions de vie dans le camp de Moria, qu’il décrit comme une « jungle », ne font qu’aggraver leur situation.

      Manque d’#accès_aux_soins de santé mentale

      « Nous dirigeons un programme de santé mentale pour les #enfants, avec des groupes de thérapie et des consultations pour les cas les plus graves », raconte-t-il. « Mais le problème est qu’il n’y a pas de psychologue ou de psychiatre pour enfants sur l’île : ils n’ont donc pas accès aux soins médicaux parce qu’ils ne sont pas transférés à Athènes pour y recevoir des soins spécialisés. »

      La clinique de santé mentale de MSF est située à #Mytilene, la capitale de Lesbos, et l’organisation est la seule ONG qui fournit des soins psychologiques à la population migrante de l’île. A la clinique, les enfants dessinent pour exorciser les traumatismes qu’ils ont subis dans leur pays, pendant l’exil ou en Europe.

      Les demandeurs d’asile sur l’île ont fui la Syrie, l’Afghanistan, l’Irak, le Soudan et le Congo, des pays où la guerre est souvent une réalité quotidienne.

      Bien qu’il y ait eu des tentatives de suicide, aucune n’a abouti, précise Luca Fontana.

      Les temps d’attente pour les services de base sont longs, les conditions de vie « horribles »

      Les migrants doivent attendre longtemps avant d’obtenir des #soins médicaux, car le camp est surpeuplé. La capacité d’accueil est de 3 000 personnes, mais ils sont plus du triple, dont beaucoup vivent dans des tentes. Surtout, près de 3 000 occupants sont des enfants.

      A Moria, il y a très peu de #toilettes - environ 1 toilette pour 50 à 60 personnes. Les migrants reçoivent trois repas par jour, mais l’attente est longue. « Ils faut parfois attendre trois heures par repas. Les gens doivent se battre pour la nourriture et les services médicaux. »

      En juillet, MSF a lancé sur son site web plusieurs demandes d’aide urgentes. L’ONG souhaite que les personnes vulnérables soient déplacées vers des logements plus sûrs, pour « décongestionner le camp ».

      http://www.infomigrants.net/fr/post/11769/msf-des-enfants-tentent-de-se-suicider-dans-le-camp-de-moria-en-grece
      #suicides #santé_mentale #tentative_de_suicide

    • Réaction de Vicky Skoumbi via la mailing-list Migreurop (11.09.2018):

      En effet le camp de Moria est plus que surpeuplé, avec 8.750 résidents actuellement pour à peine 3.000 places, chiffre assez large car selon d’autres estimations la capacité d’accueil du camp ne dépasse pas les 2.100 places. Selon le Journal de Rédacteurs,(Efimerida ton Syntakton)
      http://www.efsyn.gr/arthro/30-meres-prothesmia
      Il y a déjà une liste de 1.500 personnes qui auraient dû être transférés au continent, à titre de vulnérabilité ou comme ayant droit à l’asile,mais ils restent coincés là faute de place aux structures d’accueil sur la Grèce continentale. Les trois derniers jours 500 nouveaux arrivants se sont ajoutés à la population du camp. La plan de décongestionn du camp du Ministère de l’immigration est rendu caduc par les arrivées massives pendant l’été.
      La situation sanitaire y est effrayante avec des eaux usées qui coulent à ciel ouvert au milieu du camp, avant de rejoindre un torrent qui débouche à la mer. Le dernier rapport du service sanitaire, qui juge le lieu impropre et constituant un danger pour la santé publique et l ’ environnement, constate non seulement le surpeuplement, mais aussi la présence des eaux stagnantes, des véritables viviers pour toute sorte d’insectes et de rongeurs et bien sûr l’absence d’un nombre proportionnel à la population de structures sanitaires. En s’appuyant sur ce rapport, la présidente de la région menace de fermer le camp si des mesures nécessaires pour la reconstruction du réseau d’eaux usées ne sont pas prises d’ici 30 jours. Le geste de la présidente de la Région est tout sauf humanitaire, et il s’inscrit très probablement dans une agenda xénophobe, d’autant plus qu’elle ne propose aucune solution alternative pour l’hébergement de 9,000 personnes actuellement à Moria. N’empêche les problèmes sanitaires sont énormes et bien réels, le surpeuplement aussi, et les conditions de vie si effrayantes qu’on dirait qu’elles ont une fonction punitive. Rendons- leur la vie impossible pour qu’ils ne pensent plus venir en Europe...

    • La prison dans la #prison_dans_la_prison : le centre de détention du camp de Moria

      Nous proposons ici une traduction d’un article publié initialement en anglais sur le site Deportation Monitoring Aegean (http://dm-aegean.bordermonitoring.eu/2018/09/23/the-prison-within-the-prison-within-the-prison-the-detent) le 23 septembre 2018. Alors que la Commission européenne et les principaux États membres de l’Union européenne souhaitent l’implantation de nouveaux centres de tri dans et hors de l’Europe, il semble important de revenir sur le système coercitif des #hotspots mis en place depuis deux ans et demi maintenant.

      Depuis la signature de l’accord UE-Turquie le 18 mars 2016, il est interdit aux migrants arrivant de Turquie sur les îles grecques – sur le sol de l’UE – de voyager librement à l’intérieur de la Grèce. Leur mouvement est limité aux petites îles de Lesbos, Chios, Leros, Samos ou Kos où se trouvent les hotspots européens. Certaines personnes ont été contraintes de rester dans ces « prisons à ciel ouvert » pour des périodes allant jusqu’à deux ans dans l’attente de la décision concernant leur demande d’asile. De nombreux migrants n’ont d’autres possibilités que de vivre dans les hotspots européens tels que le camp de Moria sur l’île de Lesbos pendant toute leur procédure d’asile. Tandis que l’apparence des fils de fer barbelés et les portes sécurisées donnent aux camps une apparence de prison, la majorité des migrants est en mesure de passer librement par les entrées sécurisées par la police du camp. Après leur enregistrement complet, les demandeurs d’asile sont techniquement autorisés à vivre en dehors du camp, ce qui n’est cependant pratiquement pas possible, principalement en raison du nombre limité de logements et de la possibilité de payer des loyers.

      Certaines personnes ne sont pas seulement obligées de rester sur une île dans un #camp, mais sont également détenues dans des centres de détention. À Lesbos, par exemple, les nouveaux arrivants sont régulièrement détenus à court terme au cours de leur procédure d’enregistrement dans un camp spécial du camp de Moria. En outre, ce camp dispose également d’une prison, appelée “#centre_de_pré-renvoi” (« #pre-removal_centre ») située dans l’enceinte du camp. Il s’agit d’une zone hautement sécurisée qui contient actuellement environ 200 personnes, avec une capacité officielle de détenir jusqu’à 420 personnes [AIDA]. Les détenus sont des migrants, tous des hommes, la plupart d’entre eux étant venus en Europe pour obtenir une protection internationale. Ils sont détenus dans un centre de pré-renvoi divisé en différentes sections, séparant les personnes en fonction de leurs motifs de détention et de leurs nationalités / ethnies. La plupart du temps, les détenus sont enfermés dans des conteneurs et ne sont autorisés à entrer dans la cour de la prison qu’une ou deux fois par jour pendant une heure. En outre, d’anciens détenus ont fait état d’une cellule d’isolement où des personnes pourraient être détenues en cas de désobéissance ou mauvais comportement pendant deux semaines au maximum, parfois même sans lumière.

      Motifs légaux de détention

      L’article 46 de la loi n°4375/2016 (faisant référence à la loi n°3907/2011 et transposant la directive d’accueil 2016/0222 dans le droit national) prévoit cinq motifs de détention des migrants : 1) afin de déterminer leur identité ou leur nationalité, 2) pour « déterminer les éléments sur lesquels est fondée la demande de protection internationale qui n’ont pas pu être obtenus », 3) dans le cas « où il existe des motifs raisonnables de croire que le demandeur introduit la demande de protection internationale dans le seul but de retarder ou d’empêcher l’exécution de décision de retour » (les décisions de retour sont en réalité largement adressées aux nouveaux arrivants et sont suspendues ou révoquées pour la durée de la procédure d’asile), 4) si la personne est considérée comme « constituant un danger pour la sécurité nationale ou l’ordre public » ou 5) pour prévenir le risque de fuite [Loi 4375/2016, art.46]. Cette diversité de motifs légaux de détention ouvre la possibilité de garder un grand nombre de personnes en quête de protection internationale dans des lieux de détention. Les avocats signalent qu’il est extrêmement difficile de contester juridiquement les ordonnances de détention, entre autre parce que les motifs des ordonnances de détention sont très vagues.

      Pour les demandeurs d’asile, la durée de la détention est généralement limitée à trois mois. Cependant, elle peut être prolongée si, par exemple, des accusations pénales sont portées contre eux (cela peut par exemple se produire après des émeutes dans le centre de détention). La détention des migrants dont la demande d’asile a été rejetée ou des personnes qui se sont inscrites pour un retour volontaire peut dépasser trois mois. Dans certains cas, les personnes doivent rester particulièrement longtemps en détention et dans un état d’incertitude lorsque leur demande d’asile et leur recours sont rejetés, mais qu’elles ne peuvent pas être expulsées car la Turquie refuse de les reprendre. Les avocats peuvent généralement accéder à la détention sur la recommandation du service d’asile, même s’il n’existe pas de motivation particulière justifiant la détention. À Lesbos, mis à part la participation de quelques avocats, l’assistance judiciaire pour contester les ordonnances de détention est presque inexistante, ce qui renvoi à un manque de possibilités et à des problèmes systématiques dans la manière dont les tribunaux traitent les « objections à la détention ».

      Détention en pratique – Le projet pilote visant certaines nationalités

      De nombreuses personnes sont détenues dans le centre de pré-renvoi après que leur demande d’asile ait été rejetée ou déclarée irrecevable et après avoir perdu le recours contre cette décision. D’autres sont détenus parce qu’ils ont accepté le soi-disant « retour volontaire » dans leur pays d’origine avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et sont enfermés dans l’attente de leur transfert dans un autre centre fermé situé sur le continent dans l’attente de leur déportation [voir notamment cet article sur les retour volontaires]. Un autre moyen extrêmement problématique utilisé pour détenir des demandeurs d’asile est la classification comme danger pour la sécurité nationale ou l’ordre public. La circulaire de police « Gestion des étrangers sans-papiers dans les centres d’accueil et d’identification (CRI) » illustre bien l’aspect pratique de cette loi. Dans le document, les termes « comportement enfreignant la loi » ou « comportement offensant » sont utilisés comme motif de détention. La circulaire de police, par exemple, énumère des exemples de « comportement enfreignant la loi », tel que « vols, menaces, blessures corporelles, etc. ». Par conséquent, le classement d’une personne qui a commis des infractions mineures et pouvant ainsi être détenu, est laissé à la discrétion de la police. Les avocats rapportent que le paragraphe est souvent utilisé dans la pratique pour détenir des personnes qui ne respectent pas les limites géographiques imposées.

      En outre, la possibilité de détenir des personnes en supposant qu’elles demandent l’asile afin d’éviter ou d’entraver la préparation du processus de retour ou d’éloignement est largement utilisée comme justification de la détention. Dans la pratique, la décision de mise en détention dépend souvent des chances présumées qu’un demandeur d’asile se voit accorder un statut de protection, ce qui est également lié à l’appartenance nationale du demandeur d’asile. En fait, cela conduit à la détention automatique de migrants appartenant à certains milieux nationaux immédiatement après leur arrivée. Alors que la Commission européenne recommande fréquemment une utilisation accrue de la détention des migrants afin de faciliter les retours, la détention spécifique basée sur la nationalité remonte à un soi-disant projet pilote qui est reflété dans la circulaire de la police locale grecque de juin 2016 mentionnée ci-dessus. Dans ce document, le ministère de l’Intérieur décrit les migrants d’Algérie, de Tunisie, du Maroc, du Pakistan, du Bangladesh et du Sri Lanka comme des “étrangers indésirables” au “profil économique”, dont les données doivent être collectées non seulement dans le système d’information Schengen, mais également dans une base de données grecque appelée “Catalogue d’État pour les étrangers indésirables” (EKANA). Ce projet pilote comportait deux phases et a finalement été étendu à toutes les personnes dont le taux d’acceptation de l’asile – établi par nationalité – est statistiquement inférieur à 25%. Cela s’applique à de nombreuses personnes originaires de pays africains et était également utilisé auparavant pour les Syriens. (Les Syriens avaient un taux de rejet élevé parce que leur demande d’asile était souvent déclarée irrecevable, la Turquie étant considérée comme un pays sûr pour les Syriens.)

      Ce processus arbitraire contredit fortement l’idée de la Convention de Genève de donner aux individus les droits d’un examen impartial et individualisé de leur demande d’asile. En outre, en détention, les demandeurs d’asile ont moins accès aux conseils juridiques et sont soumis à de fortes pressions, ce qui multiplie d’autant les conditions d’être ré-incarcéré ou déporté. Dans de nombreux cas, ils ne disposent que d’un à deux jours pour préparer leur entretien d’asile et ne sont pas en mesure d’informer les avocats de leur prochain entretien d’asile, car ils ont une priorité dans les procédures. Ces facteurs réduisent considérablement leurs chances de bien présenter leur demande d’asile lors des auditions afin d’obtenir le statut de protection internationale. Pendant leur détention, ils sont souvent menottés lors de l’enregistrement et de l’entretien, ce qui les stigmatise comme dangereux et suggère un danger potentiel à la fois pour le demandeur d’asile et pour le premier service d’accueil / d’asile. Une personne, par exemple, a déclaré avoir été menottée au cours de son interrogatoire, le laissant incapable de prononcer un seul mot lors de son enregistrement où il aurait été crucial d’exprimer clairement sa volonté de demander l’asile.

      La rationalité de la détention de demandeurs d’asile présentant un faible taux de reconnaissance semble viser à les rejeter et à les expulser dans les trois mois de leur détention – ce qui n’a même pas été réalisé jusqu’à présent dans la plupart des cas. Au lieu de cela, cela aboutit principalement à une procédure automatique de détention injustifiée. Des ressortissants de nationalités telles que l’Algérie et le Cameroun sont arrêtés directement à leur arrivée. Ils sont simplement condamnés à attendre l’expiration de leurs trois mois de détention et à être libérés par la suite. Une fois libérés, ils se retrouvent dans le camp surpeuplé de Moria, sans aucun lieu ou dormir ni sac de couchage, et ils ne savent pas où trouver une orientation dans un environnement où ils ne sont pas traités comme des êtres humains à la recherche de protection, mais comme des criminels.

      Conditions de détention

      Dans le centre de pré-renvoi, les détenus manquent de biens de première nécessité, tels que des vêtements et des produits d’hygiène en quantité suffisante. À part deux jours par semaine, leurs téléphones sont confisqués. Les visites ne peuvent être effectuées que par des proches parents et – s’ils sont assez chanceux – par un avocat et par deux personnes travaillant pour une société de santé publique. Malgré leur présence, de nombreux détenus ont signalé de graves problèmes de santé mentale et physique. Dans certains cas, les personnes malades sont transférées à l’hôpital local, mais cela dépend de la décision discrétionnaire de la police et de sa capacité à l’escorter. Plusieurs détenus ont décrit des problèmes tels que fortes douleurs à la tête, insomnie, crises de panique et flashbacks similaires aux symptômes de l’état de stress post-traumatique, par exemple. Certains détenus s’automutilent en se coupant lourdement le corps et certains ont tenté de se suicider. Bien que les personnes classées comme vulnérables ne soient pas censées être détenues, il y a eu plusieurs cas où la vulnérabilité n’a été reconnue qu’après des semaines ou des mois de détention ou seulement après leur libération.

      Certaines personnes sortant du centre de pré-renvoi ont déclaré être des survivants de torture et de peines de prison dans leur pays, ce qui explique souvent pourquoi elles ont fui en Europe pour rechercher la sécurité mais se retrouvent à nouveau enfermés en Grèce. Les examens médicaux ont montré que certaines personnes détenues dans le centre de pré-renvoi étaient des mineurs. Bien qu’ils aient répété à plusieurs reprises qu’ils étaient mineurs, ils ont été retenus pendant encore de nombreuses semaines jusqu’à ce que l’évaluation de l’âge soit finalisée. D’autres personnes sont maintenues en détention, bien qu’elles parlent des langues rares telles que le krio, pour laquelle aucune traduction n’est disponible et, par conséquent, aucun entretien d’asile ne peut être mené.

      Les histoires d’individus dans le centre de pré-renvoi de Moria

      Ci-après, quelques comptes rendus récents de migrants sur leur détention dans le centre de pré-renvoi de Moria sont illustrés afin de mettre en évidence l’impact du régime de détention sur le destin de chacun. Un jeune Camerounais a été arrêté au centre de pré-renvoi de Moria, dès son arrivée dans le cadre du projet pilote. Il a signalé qu’il avait tenté de se suicider dans la nuit du 7 au 8 septembre, mais que son ami l’avait empêché de le faire. Il était en détention depuis la fin du mois de juin 2018. Il se plaignait d’insomnie et de fortes angoisses liées aux expériences du passé, notamment la mort de son frère et la crainte que son enfant et sa mère fussent également décédés. Il a reporté la date de son entretien d’asile à quatre reprises, car il se sentait mentalement incapable de mener l’entretien à son terme.

      Un ressortissant syrien de 22 ans, arrivé à Lesbos avec de graves problèmes de dos, a été arrêté au centre de pré-renvoi de Moria après s’être inscrit pour un “retour volontaire”. En Turquie, il avait été opéré à la suite d’un accident et le laissant avec des vis dans le dos. Il a décidé de retourner en Turquie, car il a constaté que l’opération chirurgicale nécessaire pour retirer les vis ne pouvait être effectuée que sur place. Le 18 juillet, il aurait été sévèrement battu par un officier de police dans le centre de détention du camp. Le même jour, des volontaires indépendants ont porté plainte dans un bureau de conciliation grec. Un médiateur lui a rendu visite le 20 juillet et lui a demandé s’il déposait officiellement plainte, mais il a refusé par crainte des conséquences. Quatre jours plus tard seulement, le 24 juillet, l’homme a été expulsé.

      Un Pakistanais a été arrêté le 18 avril sur l’île de Kos après le rejet de l’appel effectué contre le rejet de sa demande d’asile en première instance. Quelques mois plus tard, il a été transféré au centre de pré-enlèvement situé dans le camp de Moria, sur l’île de Lesbos. Les autorités voulaient l’expulser vers la Turquie, mais le pays ne l’a pas accepté. L’homme a déclaré qu’il vomissait régulièrement du sang et souffrait toujours d’une crise cardiaque qu’il avait subie un an auparavant. Selon son récit, les autorités lui avaient promis de le conduire à l’hôpital le 10 septembre. Cependant, il a été transféré au centre de pré-renvoi d’Amygdaleza, près d’Athènes, le 9 septembre, où il attend maintenant son expulsion vers le Pakistan.

      Quatre jeunes individus qui affirment être des ressortissants afghans mais qui ont été classés comme Pakistanais lors du dépistage par FRONTEX ont été arrêtés bien qu’ils se soient déclarés mineurs. L’un d’entre eux avait été arrêté sur le continent dans le centre de pré-renvoi d’Alledopon Petrou Ralli et avait été transféré au centre de renvoi de Lesbos au bout d’un mois. Il a ensuite été contraint d’y rester quelques mois de plus, avant d’être finalement reconnu comme mineur par le biais d’une évaluation de son âge puis libéré avec une autre personne également reconnue comme mineure. Une des personnes était considérée comme un adulte après l’évaluation de l’âge et le résultat pour la quatrième personne est toujours en attente.

      L’expulsion d’un ressortissant algérien détenu dans le centre de pré-renvoi à Lesbos a été suspendue à la dernière minute grâce à la participation du HCR. Il était censé être renvoyé en Turquie le 2 août, six heures seulement après le deuxième rejet de sa demande d’asile, ce qui le laissait dans l’impossibilité de contester la décision devant les instances judiciaires au moyen d’une prétendue demande d’annulation. Il a été amené à l’embarcadère pour la déportation et n’a été enlevé à la dernière minute que parce que le HCR a indiqué qu’il n’avait pas eu la chance d’épuiser ses recours légaux en Grèce et qu’il risquait d’obtenir un statut vulnérable. Cependant, compte tenu de l’absence d’avocats à Lesbos, des coûts et du travail charge de la demande en annulation, il ne put finalement s’opposer à l’expulsion et ne fut déporté que deux semaines plus tard, le 16 août.

      L’impact de la politique de détention

      L’utilisation généralisée de nouvelles possibilités juridiques de détenir des migrants a atteint une nouveau seuil à la frontière extérieure de l’UE dans la mer Égée. La liberté de mouvement est progressivement restreinte. Des milliers de personnes sont obligées de rester dans la zone de transit de l’île de Lesbos pendant de longues périodes et la plupart d’entre elles n’ont d’autres choix que de vivre dans le hotspot européen de Moria. D’autres sont même détenus dans le centre de détention situé dans le camp. Au niveau de l’UE, la pression augmente pour imposer des mesures de détention. La loi grecque, qui repose finalement sur la directive de l’UE sur l’accueil, offre de meilleures possibilités de maintenir les migrants en détention. Dans la mise en œuvre pratique, ils sont largement utilisés principalement pour les migrants de sexe masculin. Plus que pour faciliter les retours – qui sont relativement peu nombreux – les mesures de détention remplissent une fonction disciplinaire profonde. Ils créent une forte insécurité et de la peur.

      En particulier, le fait d’être arrêté immédiatement à l’arrivée envoie un message fort à la personne touchée, tel qu’il est exprimé dans la circulaire de la police : Vous êtes un « étranger indésirable ». Il s’agit d’une stigmatisation prédéterminée bien que la procédure d’asile n’ait même pas encore commencé et que les raisons pour lesquelles une personne soit venue sur l’île soient inconnues. Les personnes affectées ont déclaré se sentir traitées comme des criminels. Dans de nombreux cas, ils ne comprennent pas les motifs procéduraux de leur détention et sont donc soumis à un stress encore plus grand. Les personnes qui ont déjà été détenues arbitrairement dans leur pays d’origine et lors de leur périple signalent des flashbacks et des problèmes psychologiques résultant des conditions de détention pouvant conduire à de nouveaux traumatismes.

      Même s’ils sont finalement libérés, ils sont toujours dans un état mental d’angoisse permanente lié à la peur constante de pouvoir être arrêtés et expulsés à tout moment, sans aucune option légale pour se défendre. Ces politiques de détention des migrants ne visent pas à résoudre les problèmes de la prétendue “crise des réfugiés”. Au lieu de cela, ils visent avec un succès limité à faire en sorte que l’accord UE-Turquie fonctionne et à ce qu’au moins une partie des migrants rentrent en Turquie. Au niveau local, les politiques de détention sont en outre avant tout des mesures d’oppression, conçues pour pouvoir prévenir les émeutes et soi-disant pour “gérer” une situation qui est en fait “impossible à gérer” : la concentration de milliers de personnes – dont beaucoup souffrent de maladies psychologiques telles que des traumatismes – pendant des mois et des années dans des conditions de vie extrêmement précaires sur une île où les gens perdent progressivement tout espoir de trouver un meilleur avenir.

      https://cevennessansfrontieres.noblogs.org/post/2018/10/24/la-prison-dans-la-prison-dans-la-prison-le-centre-de
      #détention #prison #centre_de_détention #hotspot

    • Moria: la crisi della salute mentale alle porte d’Europa

      Migliaia di persone vivono ammassate in tende, suddivise in base al gruppo etnico di appartenenza. Siamo a Moria, sull’isola di Lesbo, il centro per migranti tristemente noto per le terribili condizioni in cui versa e per i problemi di salute delle persone che ospita. Tra gli assistiti dal International Rescue Committee 64% soffre di depressione, il 60% ha pensieri suicidi e il 29% ha provato a togliersi la vita. Marianna Karakoulaki ci racconta i loro sogni, le speranze e la realtà che invece sono costretti a vivere.

      In una delle centinaia di tende fuori da Moria, il centro di accoglienza e identificazione sull’isola greca di Lesbo, tre donne siriane parlano della vita nel loro paese prima della guerra e delle condizioni sull’isola. Temono che le loro dichiarazioni possano compromettere l’esito delle loro richieste di asilo, perciò non vogliono essere identificate né fotografate. Ma sono più che disposte a raccontare le esperienze che hanno vissuto dal loro arrivo a Moria.

      Quando parlano della Siria prima della guerra, a tutte e tre brillano gli occhi; lo descrivono come un paradiso in terra. Poi però è arrivata la guerra e tutto è cambiato; sono dovute fuggire.

      Due di loro sono sbarcate sull’isola sette mesi fa, mentre l’altra è qui solo da un mese. Quando passano a descrivere Moria e la vita che conducono qui, i loro occhi si riempiono di lacrime. Moria è un luogo orribile, paragonabile alla Siria devastata dalla guerra.

      “Se avessi saputo com’era la situazione qui, sarei rimasta in Siria sotto ai bombardamenti. Almeno lì avevano case al posto di tende”, dichiara la più anziana.

      Da quando è stata adottata la dichiarazione UE-Turchia per arrestare il flusso dei migranti in Europa, in Grecia è stato avviato il meccanismo europeo degli hotspot. Questo approccio era stato presentato per la prima volta con l’Agenda europea sulla migrazione 2017, ed è sostanzialmente basato sulla creazione di centri di accoglienza e identificazione nelle zone in cui arrivano i rifugiati. Fra queste c’è l’isola di Lesbo, e Moria è stato usato come centro di accoglienza per i rifugiati, diventando di fatto il primo hotspot greco. In un certo senso, la dichiarazione UE-Turchia ha legittimato l’approccio complessivo dell’Unione Europea al fenomeno migratorio.

      Moria è anche il più tristemente noto degli hotspot greci, per via del sovraffollamento e delle terribili condizioni di vita. Al momento della pubblicazione di questo articolo, più di 5800 persone risiedono in un’area che ha una capacità massima di 3100. Già base militare, oggi ha gli stessi abitanti di una cittadina greca, ma le condizioni di vita sono inadatte per chiunque. Si verificano regolarmente rivolte e aggressioni, e i rifugiati temono per la propria incolumità. A causa del sovraffollamento, gli operatori hanno allestito centinaia di tende in una zona chiamata Oliveto, che a prima vista sembra suddivisa in zone, ciascuna abitata da un gruppo etnico diverso.
      Una crisi della salute mentale

      Le organizzazioni internazionali per i diritti umani hanno condannato la situazione a Moria e ribadito la necessità di un decongestionamento. Un rapporto pubblicato a settembre dall’IRC (International Rescue Committee, Comitato internazionale di soccorso) ha sottolineato i gravi costi per la salute mentale dei rifugiati e parla di una vera e propria crisi.

      I dati forniti nel rapporto sono impressionanti. Dei 126 assistiti da IRC, il 64% soffre di depressione, il 60% ha pensieri suicidi e il 29% ha provato a togliersi la vita; il 15% ha invece compiuto atti di autolesionismo, mentre il 41% presenta sintomi di disturbo da stress post traumatico e il 6% manifesta sintomi di psicosi.

      La più anziana delle tre donne è arrivata in Grecia insieme alla famiglia, fra cui il figlio ventenne. Lo ricorda in Siria come un giovane attivo e pieno di amici, ma quando è arrivato in Grecia la sua salute mentale è peggiorata per via delle condizioni del campo. Un giorno, mentre era da ore in fila per un pasto, è stato aggredito e pugnalato. Non è mai più tornato a fare la fila. Ha anche pensieri suicidi ed esce a stento dalla sua tenda.

      Ascoltando il suo racconto, la più giovane delle tre donne dice di riconoscere alcuni degli stessi sintomi nel comportamento di suo marito.

      “Mio marito aveva già problemi di salute mentale nel nostro paese. Ma gli hanno dato del paracetamolo”, racconta.

      Le esperienze vissute dai rifugiati di Moria prima e durante la fuga dai paesi di origine possono essere traumatiche. Alcuni di loro sono stati imprigionati, torturati o violentati. Le condizioni di vita nell’hotspot possono amplificare questi traumi.

      Secondo Alessandro Barberio, psichiatra di Medici senza frontiere e del Dipartimento di salute mentale di Trieste, chi arriva sull’isola ha già patito grandi avversità nel paese di origine. Tuttavia l’assenza di alloggi adeguati, le attese interminabili e le condizioni deplorevoli possono riportare alla luce traumi passati o crearne di nuovi.

      “Quelli che arrivano qui, prima o poi – ma spesso dopo poco tempo – iniziano a manifestare sintomi di psicosi. Credo che ciò sia legato ai grossi traumi vissuti in patria e poi alle condizioni di vita dell’hotspot di Moria, che possono facilmente scatenare sintomi psicotici e non sono disturbi da stress post traumatico”, spiega.

      Barberio definisce poi negative e controproducenti le condizioni di vita all’interno del campo.

      L’assenza di speranze e di qualsiasi aspettativa, l’assenza di risposte, di diritti e della più elementare umanità sono legate ai traumi dei rifugiati e al tempo stesso li aggravano. Fra i sintomi che Barberio ha riscontrato nei pazienti ci sono disorientamento, stato confusionale, incapacità di rapportarsi agli altri o partecipare alle attività quotidiane. I traumi passati, unitamente alle condizioni attuali, possono portare i pazienti a sentire voci o a sperimentare visioni.

      “So riconoscere quel che vedo, e sto assistendo a nuovi casi di persone con sintomi psichiatrici. Si tratta di persone che non erano già pazienti psichiatrici. I loro sintomi, sebbene legati a eventi traumatici passati, sono del tutto nuovi.”
      Mancano le garanzie di base per la salute mentale

      Morteza* vive nella parte superiore dell’Oliveto, nella zona afgana del campo, che sembra essere stata dimenticata dalle autorità e dagli operatori in quanto occupa una proprietà privata. Ci vive insieme alla sorella, al cognato e ai loro bambini. Prima viveva in Iran, dove i diritti degli afgani erano fortemente limitati; poi si è trasferito in Afghanistan da adulto, ma è dovuto fuggire in seguito a un attacco dei talebani in cui è rimasto ferito.

      Morteza soffre di depressione e disturbo da deficit di attenzione e iperattività (ADHD). Quando viveva in Iran seguiva una terapia farmacologica per tenere a bada i sintomi, ma una volta arrivato in Grecia ha dovuto interromperla. Le farmacie del luogo non accettavano la sua ricetta, e all’ospedale di Mitilene, dove ha richiesto una visita, gli hanno prospettato un’attesa di mesi.

      “L’ADHD può essere molto problematica per gli adulti. Non riesco a concentrarmi, mi interrompo mentre parlo perché dimentico cosa volevo dire. Mi scordo le cose di continuo, e questo mi preoccupa in vista del colloquio per l’asilo. Devo annotarmi tutto in un taccuino”, spiega, mostrandomi un mazzetto di post-it gialli che porta sempre con sé.

      Nel campo di Moria vengono prestate le cure di base, ma le condizioni di sovraffollamento hanno messo in ginocchio i servizi sanitari. Stando al rapporto dell’IRC, le autorità statali greche responsabili della gestione di Moria sono incapaci di fornire sostegno ai rifugiati, non potendo venire incontro alle loro necessità di base, fra cui la salute fisica e mentale.

      Morteza appare disperato. La sua salute mentale è peggiorata e pensa ogni giorno al suicidio. Il suo colloquio per la richiesta di asilo è fissato per la primavera del 2019, ma lui sembra aver perso ogni speranza.

      “Lo so che non resterò qui per sempre, ma quando vedo i diritti umani calpestati non vedo la differenza rispetto a dove mi trovavo prima. Come posso continuare ad avere speranze per il futuro? Non voglio restare intrappolato su quest’isola per anni”, spiega.
      Una crisi europea

      Benché l’anno scorso varie ONG abbiano lanciato un appello congiunto per decongestionare l’isola e migliorare le condizioni dei rifugiati, ciò appare impossibile. Da quando è stata adottata la dichiarazione UE-Turchia sulla migrazione, i rifugiati sono soggetti a restrizioni di movimento, per cui non possono lasciare l’isola finché non hanno completato la procedura di asilo o se vengono dichiarati vulnerabili. Tuttavia, stando al rapporto dell’IRC, “i cambiamenti continui dei criteri di vulnerabilità e le rispettive procedure operative fanno temere l’insorgere di una tendenza alla riduzione del numero di richiedenti asilo riconosciuti come vulnerabili”.

      Il sistema di accoglienza ai rifugiati dell’Unione Europea costringe i rifugiati di Lesbo a un processo che ha conseguenze dirette sulla loro vita e un impatto potenzialmente gravissimo sulla loro salute mentale. Senza una strategia o una pianificazione ad hoc da parte delle autorità greche per risolvere tale crisi, i rifugiati sono abbandonati in un limbo.

      Secondo Alessandro Barberio, il soggiorno prolungato sull’isola nelle condizioni attuali priva le persone di tutti i sogni e le speranze che potevano nutrire per il futuro.

      “I rifugiati non hanno la possibilità di pensare che domani è un altro giorno, perché sono bloccati qui. Naturalmente c’è chi è più bravo a resistere, chi si organizza in gruppi, chi partecipa a varie attività, ma alla fine della giornata devono tutti rientrare a Moria”, dice.

      Per le tre donne siriane Moria è un luogo terrificante. Temono per la loro incolumità, temono per la salute dei figli e dei mariti. Ma dato che sono siriane, prima o poi potranno lasciare Moria e forse trovare asilo in Grecia.

      Per Morteza, invece, le cose saranno sempre più difficili e lui sembra già saperlo. Mentre ascolta musica metal sul telefono, parla del suo unico sogno: andare all’università e studiare filosofia, materia secondo lui in grado di guarire l’anima.

      Dal nostro ultimo incontro, Morteza è fuggito dall’isola.

      https://openmigration.org/analisi/moria-la-crisi-della-salute-mentale-alle-porte-deuropa/?platform=hootsuite

    • Lesbos à bout de souffle

      A Lesbos, en Grèce, où se trouve le plus grand camp de migrants d’Europe, la pression monte. Depuis la signature d’un accord avec la Turquie en 2016, les demandeurs d’asile n’ont pas le droit de quitter l’île sans autorisation. Problème ? Les démarches administratives sont très longues, et en attendant leur entretien, les individus restent confinés dans un camp surpeuplé où les conditions sanitaires sont très difficiles. Résultat, Médecins Sans Frontières est confronté à de nombreux problèmes de santé mentale. Le système, à bout de souffle, ne tient que grâce au travail des nombreuses ONG locales tandis que l’Europe reste impuissante.

      https://guitinews.fr/video/2019/05/25/hot-spots-2-lesbos-a-bout-de-souffle
      #vidéo

  • Un millier de migrants nigériens rapatriés d’Algérie

    Quelque 1.029 Nigériens en situation irrégulière en Algérie, dont des femmes et des enfants, ont été reconduits vers leur pays la semaine dernière, a indiqué vendredi le gouverneur d’Agadez (nord du Niger).

    https://www.voaafrique.com/a/un-millier-de-migrants-nigeriens-rapatries-da-l-algerie/4011192.html

    #Algérie #renvois #expulsions #migrations #réfugiés #asile #migrants_nigérians #réfugiés_nigérians #Nigeria

    • Algeria: Mass #racial_profiling used to deport more than 2,000 sub-Saharan migrants

      The Algerian authorities have launched a discriminatory crackdown against foreign nationals, rounding up and forcibly expelling more than 2,000 sub-Saharan African migrants from a range of countries to neighbouring Niger and Mali over the past three weeks, said Amnesty International. Those expelled include more than 300 minors, among them at least 25 unaccompanied children.

      https://www.amnesty.org/en/latest/news/2017/10/algeria-mass-racial-profiling-used-to-deport-more-than-2000-sub-saharan-mig
      #profilage_racial

    • Africa, le espulsioni sotto accusa

      Delle migliaia di migranti dell’Africa sub-sahariana che cercano di raggiungere l’Europa, molti perdono la vita nel deserto e molti altri vengono respinti verso i Paesi di origine. Spesso le espulsioni forzate sono oggetto di denuncia da parte di organizzazioni umanitarie che raccolgono testimonianze di violenze e abusi. E il caso di molti respingimenti dall’Algeria verso Niger e Mali. Da Bamako, in Mali, Andrea De Georgio ci racconta la storie di chi è dovuto tornare indietro e di chi non ce l’ha fatta

      http://www.rainews.it/dl/rainews/media/Africa-le-espulsioni-sotto-accusa-9509ac01-964f-4ad5-b1de-6aac1037f200.html
      #cimetière

    • ALERTE / Algérie : Nouvelles #arrestations et détention de personnes migrantes

      EuroMed Droits et ses membres condamnent avec fermeté les arrestations massives en cours dans #Alger et sa banlieue. Plusieurs dizaines de personnes migrantes issues de pays d’Afrique subsaharienne ont été arrêtées depuis ce samedi 10 février, y compris des personnes en situation régulière.

      https://euromedrights.org/fr/publication/algerie-nouvelles-arrestations-de-personnes-migrantes-sidi-abdellah
      #détention_administrative #rétention

    • Reçu via la mailing-list de Migreurop, le 12 mars 2018 :

      L’Algérie continue, en catimini de se débarrasser de milliers migrants sur tout son territoire.

      Pressée par les pays européens de contenir le flux migratoire et d’exporter leur frontière vers le Maghreb et l’Afrique sub-saharien, l’Algérie, l’un des meilleures élèves, multiplie les arrestations de migrants sur tout leur territoire jusqu’au niveau des frontières. Ces arrestations s’opèrent sans aucun contrôle d’identité, sous prétexte qu’on applique l’accord dit de rapatriement mais pourtant la majorité des maliens avait des documents en bon et due forme et avec des cachés d’entrée en cours de validité.
      L’on peut croire que cette situation s’est intensifiée avec le discours du Ministre de l’Intérieur nigérien, Mr Bazoum le 21 Février dernier, de cesser d’expulser des migrants non-nigériens vers son pays.
      Ainsi, les migrants sont dépossédés de leur bien et refoulés dans ce no man’s land (#Khalil, frontière malienne) où pour rallier Gao, ils sont ensuite confrontés et raquetés par les groupuscules armés du désert.
      Certains migrants, plus chanceux de garder par devers eux une petite somme, cotisent pour payer le transport jusqu’à #Gao. C’est ainsi que dans l’après-midi d’hier, Mercredi 07 mars la Maison du migrant a accueilli 110 migrants dont 77 Maliens, 12 Ivoiriens, 10 Guinéens, 05 Sénégalais, 05 Burkinabés et 01 Béninois. Entassés dans un camion, le visage empoussiéré, fatigués et affamés, on imagine à vue d’œil combien était caillouteux et ardu leur chemin de calvaire. L’un deux à peine posé les pieds au sol, s’est affaissé. Il est hospitalisé et maintenu sous perfusion.
      Un deuxième cas de paludéen est enregistré ce matin. Cependant l’effet le plus troublant est les crises d’émotion. Il va s’en dire que pour beaucoup de migrants c’est une honte pour soi et pour la famille, de rentrer bredouille (les poches vides) en communauté après plusieurs années de périple. Bien souvent, l’#orgueil leur ceint la poitrine de retrouver la chaleur familiale après tant d’efforts vains car cette #échec est synonyme de #rejet et de #mépris.
      C’est ce qui explique sans nul doute la #tentative_de_suicide d’un des maliens, hier soir, aux environs de 20hrs, au sein du centre d’accueil. Mr X, Kayesien (habitant de Kayes), a piqué une crise et s’est jeté du haut de l’estrade vers le sol, la tête en avant. Tout en pleure, il disait préférer mourir que de rentrer à la maison. Il nous a fallu plus d’une heure, avec l’aide de ses compagnons pour le conscientiser et le calmer. Toute la nuit durant, on a été sur le qui-vive pour parer à un éventuel ‘’re-tentative’’. Par la grâce de Dieu ce matin il s’est plutôt calmé et on l’a acheminé sur Bamako.
      Autant de situations dramatiques qui nous donnent la chair de poule et fait appel à notre bon sens dans l’entraide et l’assistance qu’on est censé apporter à nos chers frères migrants en situation de retour.
      ERIC ALAIN KAMDEM
      Coordinateur de la
      Maison du Migrant Gao/#Mali

    • L’Algérie accélère les expulsions de migrants subsahariens dans le désert

      En quelques semaines, des centaines de personnes ont été arrêtées pour être emmenées aux frontières avec le #Niger et le #Mali.
      Depuis le début de l’année, Alger a expulsé plusieurs centaines de migrants subsahariens à ses frontières sud, confirmant le durcissement de sa politique migratoire. Entre le 3 et le 13 février, plus de 500 personnes ont ainsi été expulsées à la frontière avec le Niger. Arrêtées dans différentes villes algériennes, elles ont été emmenées à Tamanrasset, à 1 800 km au sud d’Alger, où elles ont été retenues dans un camp de préfabriqués pendant plusieurs jours avant d’être emmenées dans des camions jusqu’à la frontière.

      L’Algérie et le Niger se sont mis d’accord en 2014 pour qu’Alger organise l’arrestation et l’expulsion de migrants nigériens qui mendient dans les différentes villes du pays. Selon les autorités algériennes, ces hommes, femmes et enfants sont utilisés par un réseau bien organisé, proche des réseaux de trafic et de terrorisme.

      Pourtant, depuis décembre 2016, les arrestations concernent également les migrants de différents pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, de plus en plus nombreux dans les groupes d’expulsés. A tel point que le 21 février, en visite à Agadez, le ministre nigérien de l’intérieur a dénoncé les expulsions sur son territoire de ressortissants d’autres pays que le sien.

      « Nous avons eu de longues discussions avec les autorités algériennes, à l’occasion desquelles nous leur avons demandé de ne plus nous renvoyer de migrants du Mali, de Guinée et d’autres pays », a déclaré Mohamed Bazoum aux journalistes présents. Ce jour-là, dans le centre de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) de cette ville du nord du Niger, il y avait 770 non-Nigériens expulsés d’Algérie.

      Attaqués par des groupes armés

      Un autre élément montre qu’Alger a accéléré sa politique d’expulsion. Le 1er mars, les forces de l’ordre ont interpellé plusieurs dizaines d’hommes dans la ville de Ghardaïa, à 600 km au sud d’Alger. Selon les témoignages, la plupart étaient des ouvriers. Ces hommes ont été conduits à la frontière malienne, à proximité de la ville algérienne de Bordj Badji Mokhtar. Ils affirment avoir marché près de six heures dans le désert.

      Les 6 et 7 mars, 125 hommes sont finalement arrivés dans la ville de Gao, dans le nord-est Mali. La plupart étaient de nationalité malienne, les autres venaient de différents pays d’Afrique de l’Ouest. Selon un communiqué de Human Rights Watch (HRW), ils ont été attaqués à plusieurs reprises par des groupes armés sur la route. Certains d’entre eux font partie des quelques dizaines de manifestants qui, le 12 mars, ont violemment protesté devant l’ambassade d’Algérie à Bamako.

      Dans le même temps, les expulsions continuaient à la frontière nigérienne. Le 4 mars, Matias Meier, directeur du programme d’International Rescue Committee au Niger, a annoncé l’arrivée à Agadez de 1 000 migrantes expulsées d’Algérie. Et le 15 mars, le responsable de la mission de l’OIM au Niger a déclaré que 369 migrants, « principalement des Maliens et des Guinéens », ont été secourus à la frontière. Ils sont « en colère », « apeurés » et, pour certains, « traumatisés ».

      Premières arrestations à Oran

      Côté algérien, les arrestations ne faiblissent pas. Entre le 7 et le 11 mars, plusieurs dizaines de migrants ont été arrêtés sur différents chantiers de la capitale. Certains travaillaient sur des immeubles du quartier chic de Sidi Yahia et des logements sociaux construits par une entreprise turque dans la banlieue ouest. « Il faisait nuit, la police est entrée sur le chantier et a arrêté une vingtaine de personnes qui dormaient », explique un migrant employé par l’entreprise turque. « Des policiers, matraque à la main, pourchassaient des hommes en tenue de chantier dans la rue », affirme une jeune femme qui a assisté à une arrestation. Au total, dans la capitale, 280 personnes ont été arrêtées, dont des mineurs, selon les associations.

      Enfin, pour la première fois, samedi 17 mars, des interpellations ont eu lieu à Oran, la seconde ville du pays. « Vers 5 heures du matin, les forces de l’ordre ont déboulé dans nos habitations, témoigne un migrant ivoirien qui demande à rester anonyme. Ils nous ont demandé nos papiers. Ils cherchaient des Nigériens. » Le 8 mars, pourtant, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le wali (préfet) d’Oran était apparu à la télévision d’Etat, accompagné du Croissant-Rouge algérien, distribuant des roses et des couvertures à des migrantes nigériennes.

      http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/03/20/l-algerie-accelere-les-expulsions-de-migrants-subsahariens-dans-le-desert_52

    • Algeria: mass deportations of African migrants

      Algeria has repatriated 27,000 sub-Saharan African migrants since 2015, a rare official statistic revealed by the interior minister Nouredine Bedoui last Thursday. He added that repatriations are still ongoing. Algeria is a key destination and transit country for many African migrants, mostly from Mali, Niger, Burkina Faso or Chad. People who have been deported from Algeria earlier this month, stated they were detained in makeshift camps for a few days before being taken on trucks and sent across the border at gunpoint. They then had to walk through the desert for hours to reach In Khalil, the first town in Mali. Some migrants also reported being robbed by armed groups along the way.

      https://www.ecre.org/algeria-mass-deportations-of-african-migrants

    • SUR LES RIVES DU DESERT DE L’ALGERIE

      Reçu via la mailing-list Migreurop, le 30 mars 2018:

      Le mois de Mars a témoigné plusieurs centaines de migrants refoulés
      d’Algérie. En dépit de la fermeture des frontières Algéro-malienne et
      malgré les cris de détresse, les plaintes et les alertes formulés
      auprès des organismes internationaux (Amnistie Internationale…) ;
      l’Algérie perpétue sans cesse les arrestations et les refoulements de
      migrants dans ces zones dépourvues de toute assistance humanitaire et
      contrôlées par des Djihadistes et des groupuscules armés.
      Les droits des migrants sont bafoués continuellement : pas de
      notification de l’ordre de quitter le territoire, pas de contrôle du
      juge de la légalité, de l’arrestation, de la privation de liberté et
      de la reconduite à la frontière, abandon en plein désert d’adultes
      sans tenir compte des personnes vulnérables mais surtout pas de
      contact direct des migrants avec leurs représentants consulaires.
      Ce phénomène de refoulement massif est ressenti à notre niveau depuis
      que le Niger a refusé d’accueillir les migrants non nigériens dans son
      terroir. Va savoir combien de maliens refoulés ont transité par le
      Niger bien avant.
      Grâce aux témoignages de certains migrants accueillis au centre le 13
      Mars dernier, on a appris que plus de 250 personnes étaient bloquées à
      In-Khalil. Cependant, une tentative d’acheminement de retours
      volontaires avait été tentée récemment. Ceux dont le chauffeur engagé
      a trouvé sur place, à l’image de leurs prédécesseurs, préféraient
      rebrousser chemin dans l’optique de récupérer leurs biens abandonnés
      à cause d’une arrestation précipitée et abusive après trois ou quatre
      ans de vie.
      En moins de quarante-huit (48) heures, la Maison du Migrant a
      accueilli des vagues successives de migrants en provenance d’Algérie,
      dont Soixante migrants, cinq mineurs et en majorité maliens. En dépit
      de la fatigue, certains souffrent de carence tandis que d’autres sont
      administrés à l’hôpital pour Paludisme aigu et crise d’ulcère.
      Cette situation criarde a interpellé sans doute les autorités
      maliennes car nous avons été surpris de recevoir, pour une première,
      la visite du Responsable de la Sécurité d’Etat et la Garde Nationale
      à Gao venir récolter des données sur la statistique du nombre de
      migrants accueillis, de leur nationalité et de leur lieu de
      provenance.
      Face à tout cela, nous ne pouvons-nous empêcher de spéculer sur
      certaines inquiétudes à savoir :
      1. Quelles approches diplomatiques ont été à la base prises par les
      autorités consulaires pour défendre les droits de leurs ressortissants
      en Algérie ?
      2. Les échanges ressortis lors de la visite dernière du Ministre de
      l’Intérieur Français, Mr Collomb au Niger, ne nous poussent-il pas à
      croire que nos autorités minimisent les politiques migratoires
      européennes ?

      Ainsi, la Maison du migrant prévoit le plutôt possible de faire une
      déclaration auprès des radios locales le vendredi 31 Mars prochain et
      une succession de rencontres d’échanges en vue d’interpeller les
      autorités étatiques sur le contexte d’expulsion des migrants dans
      cette no-man’s land.
      On ne saurait finir sans souligner la libération des neufs passeurs
      interpellés par la sécurité d’Etat à Bamako, en début février passé.
      L’Etat malien avait décidé de réagir contre les réseaux de passeurs
      incrédules qui profitaient de la vulnérabilité et de la naïveté des
      migrants, candidats au départ. Cette mise en disposition quoique
      salutaire ne nous éloigne pas de notre motivation première qui n’est
      autre que de défendre les intérêts et les droits des migrants.
      Salutations amicales
      Eric
      Maison du Migrant Gao

    • L’Algérie continue toujours de se débarrasser de milliers de migrants sur tout son territoire vers les frontières malienne et nigérienne. Toujours et encore cette même xénophobie alimentée d’un égocentrisme sans limite, nourrit les refoulements intensifs de migrants hors du territoire algérien. Avec le mois du ramadan, une prise de conscience, un sentiment de partage et de respect de l’autre en l’occurrence du Droit du migrant, devrait enfin nourrir la Foi de ce peuple en majorité musulman. Hélas, non ! A l’instant, six (06) camions bondés de migrants sont à trois postes de l’entrée de la ville de Gao. D’après les treize migrants accueillis ce matin, toutes les nationalités et tous les genres se retrouvent dans ce convoi dont trois femmes camerounaises avec leurs enfants. Parmi les treize, l’histoire de TEHE Y.T, jeune ivoirien de 36 ans, est sans doute la plus marquante. Marié et père d’un enfant, rentrant du boulot un jour, il a constaté l’absence de sa femme, pourtant d’habitude elle était la première à la maison. Il s’est rendu à la crèche pour prendre son garçon, né en Alger un an et six mois plutôt, quand on lui raconte que celle-ci a été arrêtée par la police d’immigration sur le chemin de retour. Monsieur a vu sa vie se changer d’un jour à l’autre car contraint de prendre tout seul en charge le gamin en alternative avec son travail pendant que sa femme refoulée, elle-même ivoirienne, est sur la route de la Côte d’Ivoire. Quatre mois se sont écoulés avant qu’il ne subit le même sort que celui de sa femme. Heureusement que cette fois ci, l’enfant était en sa compagnie. Que serait devenu l’enfant, habitué à la crèche si le papa était arrêté au travail ou sur le chemin de retour ? Il y’aurait-il possibilité pour les parents de retrouver leur enfant ou simplement d’appréhender une vie sans leur petit ? Dans les préparatifs d’accueil des prochaines vagues de migrants, un problème crucial se pose à Gao. En effet, l’accès à l’eau devient un véritable talon d’Achille. Il faudrait patienter jusqu’à une heure du matin pour voir la première goutte d’eau sur le robinet. Pis l’assainissement de l’eau même reste à désirer. Dès l’ors on prévoit des Aqua-tabs, disponibles en pharmacie pour purifier et rendre consommable cette eau ou payer des pure-waters pour faire face à cette pénurie en cette période où la température monte jusqu’à 48° à l’ombre. A cela s’ajoute le manque de bus dans les agences de voyage dû à la dégradation des routes qui occasionne des retards de rentrée, l’insécurité qui oblige la fermeture des postes de contrôle dès 18hrs et le carême qui affecte forcément les chauffeurs avec cette canicule. Tous ces éléments concourent à rendre pénible le calvaire de ces migrants désespérés et pressés de rentrer en famille pour enfin retrouver la quiétude de l’esprit et un soulagement étreint par la haleur familiale.

      –-> reçu via email par la mailing-list Migreurop

    • Walk or die: Algeria strands 13,000 migrants in the Sahara

      From this isolated frontier post deep in the sands of the Sahara, the expelled migrants can be seen coming over the horizon by the hundreds. They look like specks in the distance, trudging miserably across some of the world’s most unforgiving terrain in the blistering sun.

      They are the ones who made it out alive.

      Here in the desert, Algeria has abandoned more than 13,000 people in the past 14 months, including pregnant women and children, stranding them without food or water and forcing them to walk, sometimes at gunpoint, under temperatures of up to 48 degrees Celsius (118 degrees Fahrenheit).

      In #Niger, where the majority head, the lucky ones limp across a desolate 15-kilometer (9-mile) no man’s land to #Assamaka, less a town than a collection of unsteady buildings sinking into drifts of sand. Others, disoriented and dehydrated, wander for days before a U.N. rescue squad can find them. Untold numbers perish along the way; nearly all the more than two dozen survivors interviewed by The Associated Press told of people in their groups who simply could not go on and vanished into the Sahara.

      “Women were lying dead, men..... Other people got missing in the desert because they didn’t know the way,” said Janet Kamara, who was pregnant at the time. “Everybody was just on their own.”

      Her body still aches from the dead baby she gave birth to during the trek and left behind in the Sahara, buried in a shallow grave in the molten sand. Blood streaked her legs for days afterward, and weeks later, her ankles are still swollen. Now in #Arlit, Niger, she is reeling from the time she spent in what she calls “the wilderness,” sleeping in the sand.

      Quietly, in a voice almost devoid of feeling, she recalled at least two nights in the open before her group was finally rescued, but said she lost track of time.

      “I lost my son, my child,” said Kamara, a Liberian who ran her own home business selling drinks and food in Algeria and was expelled in May.

      Another woman in her early twenties, who was expelled at the same time, also went into labor, she said. That baby didn’t make it either.

      Algeria’s mass expulsions have picked up since October 2017, as the European Union renewed pressure on North African countries to head off migrants going north to Europe via the Mediterranean Sea or the barrier fences with Spain. These migrants from across sub-Saharan Africa — Mali, the Gambia, Guinea, Ivory Coast, Niger and more — are part of the mass migration toward Europe, some fleeing violence, others just hoping to make a living.

      A European Union spokesperson said the EU was aware of what Algeria was doing, but that “sovereign countries” can expel migrants as long as they comply with international law. Unlike Niger, Algeria takes none of the EU money intended to help with the migration crisis, although it did receive $111.3 million in aid from Europe between 2014 and 2017.

      Algeria provides no figures for the expulsions. But the number of people crossing on foot to Niger has been rising steadily since the International Organization for Migration started counting in May 2017, when 135 people were dropped at the crossing, to as high as 2,888 in April 2018. In all, according to the #IOM, a total of 11,276 men, women and children survived the march.

      At least another 2,500 were forced on a similar trek this year through the Sahara into neighboring Mali, with an unknown number succumbing along the way.

      The migrants the AP talked to described being rounded up hundreds at a time, crammed into open trucks headed southward for six to eight hours to what is known as Point Zero, then dropped in the desert and pointed in the direction of Niger. They are told to walk, sometimes at gunpoint. In early June, 217 men, women and children were dropped well before reaching Point Zero, fully 30 kilometers (18 miles) from the nearest source of water, according to the IOM.

      Within seconds of setting foot on the sand, the heat pierces even the thickest shoes. Sweat dries upon the first touch of air, providing little relief from the beating sun overhead. Each inhalation is like breathing in an oven.

      But there is no turning back.

      “There were people who couldn’t take it. They sat down and we left them. They were suffering too much,” said Aliou Kande, an 18-year-old from Senegal.

      Kande said nearly a dozen people simply gave up, collapsing in the sand. His group of 1,000 got lost and wandered from 8 a.m. until 7 p.m., he said. He never saw the missing people again. The word he returned to, over and over, was “suffering.”

      Kande said the Algerian police stole everything he had earned when he was first detained — 40,000 dinars ($340) and a Samsung cellphone.

      “They tossed us into the desert, without our telephones, without money. I couldn’t even describe it to you,” he said, still livid at the memory.

      The migrants’ accounts are confirmed by multiple videos collected by the AP over months, which show hundreds of people stumbling away from lines of trucks and buses, spreading wider and wider through the desert. Two migrants told the AP gendarmes fired on the groups to force them to walk, and multiple videos seen by the AP showed armed, uniformed men standing guard near the trucks.

      “They bring you to the end of Algeria, to the end in the middle of the desert, and they show you that this is Niger,” said Tamba Dennis, another Liberian who was in Algeria on an expired work visa. “If you can’t bring water, some people die on the road.” He said not everyone in his group made it, but couldn’t say how many fell behind.

      Ju Dennis, another Liberian who is not related to Tamba, filmed his deportation with a cellphone he kept hidden on his body. It shows people crammed on the floor of an open truck, vainly trying to shade their bodies from the sun and hide from the gendarmes. He narrated every step of the way in a hushed voice.

      Even as he filmed, Ju Dennis knew what he wanted to tell the world what was happening.

      “You’re facing deportation in Algeria — there is no mercy,” he said. “I want to expose them now...We are here, and we saw what they did. And we got proof.”

      Algerian authorities refused to comment on the allegations raised by the AP. Algeria has denied criticism from the IOM and other organizations that it is committing human rights abuses by abandoning migrants in the desert, calling the allegations a “malicious campaign” intended to inflame neighboring countries.

      Along with the migrants who make their way from Algeria to Niger on foot, thousands more Nigerien migrants are expelled directly home in convoys of trucks and buses. That’s because of a 2015 agreement between Niger and Algeria to deal with Nigeriens living illegally in their neighbor to the north.

      Even then, there are reports of deaths, including one mother whose body was found inside the jammed bus at the end of the 450-kilometer (280-mile) journey from the border. Her two children, both sick with tuberculosis, were taken into custody, according to both the IOM and Ibrahim Diallo, a local journalist and activist.

      The number of migrants sent home in convoys — nearly all of them Nigerien — has also shot up, to at least 14,446 since August 2017, compared with 9,290 for all of 2016.

      The journey from Algeria to Niger is essentially the reverse of the path many in Africa took north — expecting work in Algeria or Libya or hoping to make it to Europe. They bumped across the desert in Toyota Hilux pickups, 15 to 20 in the flatbed, grasping gnarled sticks for balance and praying the jugs of water they sat upon would last the trip.

      The number of migrants going to Algeria may be increasing as an unintended side effect of Europe’s successful blocking of the Libyan crossing, said Camille Le Coz, an analyst at the Migration Policy Institute in Brussels.

      But people die going both ways; the Sahara is a swift killer that leaves little evidence behind. The arid heat shrivels bodies, and blowing sand envelops the remains. The IOM has estimated that for every migrant known to have died crossing the Mediterranean, as many as two are lost in the desert — potentially upwards of 30,000 people since 2014.

      The vast flow of migrants puts an enormous strain on all the points along the route. The first stop south is Assamaka, the only official border post in the 950-kilometer (590 mile) border Algeria shares with Niger.

      Even in Assamaka, there are just two water wells — one that pumps only at night and the other, dating to French colonial times, that gives rusty water. The needs of each wave of expelled migrants overwhelm the village — food, water, medicine.

      “They come by the thousands....I’ve never seen anything like it,” said Alhoussan Adouwal, an IOM official who has taken up residence in the village to send out the alert when a new group arrives. He then tries to arrange rescue for those still in the desert. “It’s a catastrophe.”

      In Assamaka, the migrants settle into a depression in the dunes behind the border post until the IOM can get enough buses to fetch them. The IOM offers them a choice: Register with IOM to return eventually to their home countries or fend for themselves at the border.

      Some decide to take their chances on another trip north, moving to The Dune, an otherworldly open-air market a few kilometers away, where macaroni and gasoline from Algeria are sold out of the back of pickups and donkey carts. From there, they will try again to return to Algeria, in hopes of regaining the lives and jobs they left behind. Trucks are leaving all the time, and they take their fare in Algerian dinars.

      The rest will leave by bus for the town of Arlit, about 6 hours to the south through soft sand.

      In Arlit, a sweltering transit center designed for a few hundred people lately has held upwards of 1,000 at a time for weeks on end.

      “Our geographical position is such that today, we are directly in the path of all the expulsions of migrants,” said Arlit Mayor Abdourahman Mawli. Mawli said he had heard of deaths along the way from the migrants and also from the IOM. Others, he said, simply turned right round and tried to return to Algeria.

      “So it becomes an endless cycle,” he said wearily.

      One man at the center with scars on his hands and arms was so traumatized that he never spoke and didn’t leave. The other migrants assumed he had endured the unspeakable in Algeria, a place where many said they had been robbed and beaten by authorities. Despite knowing nothing about him, they washed and dressed him tenderly in clean clothes, and laid out food so he could eat. He embarked on an endless loop of the yard in the midday sun.

      With no name, no confirmed nationality and no one to claim him, the man had been in Arlit for more than a month. Nearly all of the rest would continue south mostly off-road to Agadez, the Nigerien city that has been a crossroads for African trade and migration for generations. Ultimately, they will return to their home countries on IOM-sponsored flights.

      In Agadez, the IOM camps are also filling up with those expelled from Algeria. Both they and the mayor of Agadez are growing increasingly impatient with their fate.

      “We want to keep our little bit of tranquility,” said the mayor, Rhissa Feltou. “Our hospitality is a threat to us.”

      Even as these migrants move south, they cross paths with some who are making the trip north through #Agadez.

      Every Monday evening, dozens of pickup trucks filled with the hopeful pass through a military checkpoint at the edge of the city. They are fully loaded with water and people gripping sticks, their eyes firmly fixed on the future.


      https://apnews.com/9ca5592217aa4acd836b9ee091ebfc20
      #sahara #abandon #cartographie #visualisation #OIM #décès #mort #mourir_dans_le_désert

    • Algeria dumps thousands of migrants in the Sahara amid EU-funded crackdown

      Not far from the Algerian border, the infant gave up its fight for life under the punishing Saharan sun.

      “The mother, she is a friend of mine. Her baby passed away in the desert,” said Thomas Howard, a painter and decorator from the west African state of Liberia.

      Mr Howard and his friend had migrated north to Algeria looking for work but were rounded up, beaten and robbed by Algerian security forces before being put in a truck, driven back south and dumped in the desert.

      https://www.telegraph.co.uk/news/2018/06/25/algeria-dumps-thousands-migrants-sahara-amid-eu-funded-crackdown

      Et sur le compte twitter de l’auteure :

      “Algerian police went to my house and told me to leave with my wife and my kid. They said they want all black people to leave their country" — my report from Agadez, Niger, on Algeria’s racist expulsions of African migrants left to die in the Sahara.

      https://twitter.com/jaomahony/status/1011383536228524033

    • Algeria: growing number of migrants expelled into the Sahara desert to face death by exposure

      A report published by the Associated Press on Monday contains testimonies from individuals from sub-Saharan countries, who were expelled from Algeria to Niger. It describes how pregnant women and children were among those abandoned at the border, with others being threatened at gunpoint to walk through the desert without food or water in temperatures reaching 48 degrees Celsius.

      In the last 14 months since the International Organization for Migration (IOM) began recording the number of expulsions, over 13,000 migrants are said to have been forced into the desert after mass expulsions by the Algerian authorities, with an unknown number of these unable to survive the onward journey to safety and perishing in the desert.

      The report’s testimonies from those who survived the 15-kilometre walk from Algeria’s border zone to the closest town in Niger contain details of people collapsing in the desert, or dying of dehydration after becoming lost in the difficult terrain. A woman describes giving birth to her stillborn child during the trek, forced to bury him in the desert before continuing the journey. The migrants recount having their mobile telephones stolen by Algerian police before being deposited in the desert, making them unable to navigate.

      Camille Le Coz of the Migration Policy Institute in Brussels states that the number of migrants going to Algeria may be increasing as a side effect of Europe blocking the Libyan crossing. An IOM official working at the border town of Assamaka is quoted as saying “They come by the thousands….I’ve never seen anything like it […] It’s a catastrophe.” The IOM put out a press release this week expressing their concern at the situation.

      Human Rights Watch also reported this week that they had interviewed people who said that the Algerian authorities had raided areas where migrants are known to live, arresting them on the streets or on construction sites, and expelled them in large groups, in most instances with no food and little water. The Algerian authorities did not consider the migrants’ legal status in Algeria or their vulnerabilities, despite some of the migrants being in possession of a valid visa or a certificate from the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) stating that the agency is reviewing their claim for refugee status. Sarah Leah Whitson from Human Rights Watch said “Algeria has the power to control its borders, but that doesn’t mean it can round up people based on the color of their skin and dump them in the desert, regardless of their legal status and without a shred of due process.”

      On May 22, the UN Office of the High Commissioner for Human Rights called on the Algerian government to “cease the collective expulsions of migrants.” Earlier in June, the president of the Algerian Red Crescent pushed back against NGO and UN critiques of the deportations, “It would make more sense to point the finger not at the Algerian government, which has the upper hand in the present case, but at the people who caused all the tragedies being unwillingly suffered by the African migrants,” said Saida Benhabiles.

      https://www.ecre.org/algeria-growing-number-of-migrants-expelled-into-the-sahara-desert-to-face-dea

    • Le HCR réclame un accès à un groupe de réfugiés bloqué à la frontière entre l’Algérie et le Niger

      Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, s’est dit préoccupé par la sécurité des personnes vulnérables originaires de Syrie, du Yémen et de Palestine qui seraient bloquées à la frontière avec le Niger, au sud de l’Algérie.

      Le HCR a reçu des informations selon lesquelles le groupe, composé d’environ 120 Syriens, Palestiniens et Yéménites, avait été détenu au centre de Tamanrasset dans le sud de l’Algérie, avant d’être conduit vers une zone proche du poste-frontière de Guezzam, le 26 décembre dernier.

      Certaines des personnes de ce groupe sont connues du HCR comme étant des réfugiés enregistrés qui ont fui le conflit et les persécutions ou qui ont signalé avoir tenté d’obtenir une protection internationale en Algérie.

      Selon les informations reçues, 20 personnes appartenant à ce groupe sont actuellement bloquées dans le désert, à trois kilomètres du poste-frontière de Guezzam où elles sont exposées aux éléments. Les 100 autres qui ont été transportées vers la frontière sont portées disparues.

      Le HCR est en contact avec les autorités algériennes au sujet de cet incident et demande à accéder à ces personnes pour évaluer leurs besoins en matière de protection. Cependant, l’agence onusienne a démenti les informations parues dans les médias algériens selon lesquelles ces personnes auraient été transférées à la frontière avec son accord.

      Compte tenu de l’urgence de fournir une aide humanitaire aux personnes bloquées, le HCR a appelé les autorités algériennes à pouvoir accéder à ces personnes, à répondre aux besoins humanitaires, à identifier les personnes qui ont besoin de protection internationale et à assurer leur sécurité.

      Tout en reconnaissant les difficultés rencontrées par l’Algérie pour faire face aux mouvements mixtes, l’agence onusienne maintient une communication régulière avec les autorités pour gérer la situation des réfugiés et des demandeurs d’asile, qui peuvent faire l’objet d’arrestations et d’expulsions.

      L’Algérie a ouvert ses portes à environ 50.000 réfugiés syriens en quête de sécurité dans le pays. Le HCR a appelé les autorités à étendre cette hospitalité aux personnes qui en ont besoin.

      Bien que la gestion des frontières demeure une prérogative souveraine de chaque gouvernement, l’agence onusienne a réaffirmé que la sécurité des frontières et la protection internationale ne s’excluent pas mutuellement. Selon elle, toute personne dont la vie est en danger dans son pays d’origine doit pouvoir accéder à un territoire afin de demander l’asile dans un pays sûr et chaque demande d’asile doit être examinée individuellement.

      https://news.un.org/fr/story/2019/01/1033032

    • Le HCR appelle à accéder aux réfugiés à la frontière entre l’Algérie et le Niger

      Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est préoccupé par la sécurité des personnes vulnérables originaires de Syrie, du Yémen et de Palestine qui seraient bloquées à la frontière avec le Niger, au sud de l’Algérie.

      Le HCR a reçu des informations selon lesquelles le groupe, composé d’environ 120 Syriens, Palestiniens et Yéménites, avait été détenu au centre de Tamanrasset dans le sud de l’Algérie, avant d’être conduit vers une zone proche du poste-frontière de Guezzam, le 26 décembre dernier.

      Certaines des personnes de ce groupe sont connues du HCR comme étant des réfugiés enregistrés qui ont fui le conflit et les persécutions ou qui ont signalé avoir tenté d’obtenir une protection internationale en Algérie.

      Selon les informations reçues par le HCR, 20 personnes appartenant à ce groupe sont actuellement bloquées dans le désert, à trois kilomètres du poste-frontière de Guezzam où elles sont exposées aux éléments. Les 100 autres qui ont été transportées vers la frontière sont portées disparues.

      Le HCR est en contact avec les autorités algériennes au sujet de cet incident et demande à accéder à ces personnes pour évaluer leurs besoins en matière de protection. Cependant, selon des informations parues dans les médias algériens d’après lesquelles ces personnes auraient été transférées à la frontière avec l’accord du HCR, nous tenons à préciser que le HCR n’a été impliqué en aucune manière dans cette affaire.

      Compte tenu de l’urgence de fournir une aide humanitaire aux personnes bloquées, le HCR appelle les autorités algériennes à pouvoir accéder à ces personnes, à répondre aux besoins humanitaires, à identifier les personnes qui ont besoin de protection internationale et à assurer leur sécurité.

      Tout en reconnaissant les difficultés rencontrées par l’Algérie pour faire face aux mouvements mixtes, le HCR maintient une communication régulière avec les autorités pour gérer la situation des réfugiés et des demandeurs d’asile, qui peuvent faire l’objet d’arrestations et d’expulsions.

      L’Algérie a ouvert ses portes à environ 50 000 réfugiés syriens en quête de sécurité dans le pays et nous appelons les autorités à étendre cette hospitalité aux personnes qui en ont besoin.

      Bien que la gestion des frontières demeure une prérogative souveraine de chaque gouvernement, le HCR réaffirme que la sécurité des frontières et la protection internationale ne s’excluent pas mutuellement.

      Le HCR souligne que toute personne dont la vie est en danger dans son pays d’origine doit pouvoir accéder à un territoire afin de demander l’asile dans un pays sûr et que chaque demande d’asile doit être examinée individuellement.

      https://www.unhcr.org/fr/news/press/2019/1/5c2e3f42a/hcr-appelle-acceder-refugies-frontiere-lalgerie-niger.html

    • Une centaine de migrants « portés disparus » dans le sud de l’Algérie, le HCR se dit inquiet

      Le HCR a exprimé jeudi son inquiétude concernant le sort d’une centaine de migrants originaires de pays arabes « portés disparus » après avoir été emmenés par les autorités algériennes dans un secteur proche de la frontière nigérienne.

      Une centaine de migrants syriens, palestiniens et yéménites sont « portés disparus » dans le sud de l’Algérie. Ils faisaient partie d’un groupe de 120 migrants originaires de pays arabes qui avaient été « détenus au centre de #Tamanrasset dans le sud de l’Algérie, avant d’être conduits vers une zone proche du poste-frontière d’#In_Guezzam, le 26 décembre », a affirmé le Haut-commissariat pour les réfugiés de l’ONU (HCR), jeudi 3 janvier, dans un communiqué.

      Vingt autres personnes du groupe sont, elles, « actuellement bloquées dans le désert », près du poste-frontière d’In Guezzam.

      « Certaines des personnes de ce groupe sont connues du HCR comme étant des réfugiés enregistrés qui ont fui le conflit et les persécutions ou qui ont signalé avoir tenté d’obtenir une protection internationale en Algérie », affirme l’agence onusienne dans le communiqué.

      Contacté par l’AFP, un responsable du ministère algérien de l’Intérieur a déclaré jeudi qu’une « centaine de personnes, en majorité des Syriens », avaient été expulsées en raison de soupçons de liens avec des groupes « jihadistes ».

      Selon Hacen Kacimi, directeur chargé de la migration au sein du ministère, ces personnes étaient entrées illégalement en Algérie. Elles avaient été arrêtées en septembre et traduites devant la justice qui a ordonné leur expulsion.

      Le HCR a demandé aux autorités algériennes de pouvoir accéder aux personnes bloquées à la frontière, pour « répondre aux besoins humanitaires, identifier les personnes qui ont besoin de protection internationale et assurer leur sécurité ».

      L’Algérie est régulièrement la cible de critiques des ONG sur la façon dont les migrants subsahariens sont traités dans le pays.

      Le pays, qui ne dispose pas de législation en matière d’asile, fait face ces dernières années à un afflux de migrants subsahariens, estimés à quelque 100 000 en Algérie par les ONG.


      http://www.infomigrants.net/fr/post/14306/une-centaine-de-migrants-portes-disparus-dans-le-sud-de-l-algerie-le-h

    • Migration : Chasse aux sorciers de l’Algérie contre les migrants maliens

      Depuis plusieurs mois, on assiste à véritable chasse aux sorciers des autorités algériennes contre les migrants maliens. Ces maliens vivants dans ce pays frontalier du Mali sont tout le temps prisent et refoulés. Depuis le début du mois janvier 2019 à ce jour, plus de 700 migrants maliens ont été refoulés par l’Algérie sans raison valable.

      Les chiffres parlent d’eux même. Selon nos informations, trois bus avec à bord 160 migrants maliens sont arrivés le mardi dernier à Bamako en provenance de l’Algérie. Ce nombre vient compléter le total à 760 migrants maliens expulsés de ce pays depuis le début de l’année. Actuellement 100 autres migrants sont en attente la frontière nigérienne. Les autorités nigériennes ont accepté qu’ils passent par le Niger cela grâce à la diplomatie de l’Ambassade du Mali au Niger. Mais Niamey a juste donné un moratoire en laissant les migrants passer par leur pays. Les autorités Nigériennes ont fait savoir que qu’elles ne vont plus permettre le passage d’autres migrants Maliens en provenance de l’Algérie. De sources proche du département des Maliens de extérieur et de l’intégration Africaine, les mesures sont déjà prises pour le retour des ces 100 migrants Maliens à Bamako en passant par le Niger.

      Qu’est ce qui explique cet acharnement contre les Maliens en Algérie ? Pourquoi pas les migrants des autres pays ? En entendant de trouver des réponses à ces interrogations, selon les spécialistes des questions migratoires, cet acte de l’Algérie est une violation flagrante des accords et traités internationaux signés et ratifiés par l’Algérie. Il constitue aussi une violation grave des droits de l’homme et des principes de la migration dans le monde.

      http://malijet.co/societe/diaspora-immigration/migration-chasse-aux-sorciers-de-lalgerie-contre-les-migrants-maliens

    • En Algérie, la chasse aux migrants continue pendant la contestation

      Les autorités algériennes multiplient les opérations de reconduite à la frontière du #Niger de migrants subsahariens. Lesquels migrants dénoncent des pratiques brutales, en dehors de toute procédure, avec des biens confisqués et des personnes parfois livrées à elles-mêmes en plein désert.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/100419/en-algerie-la-chasse-aux-migrants-continue-pendant-la-contestation?onglet=

  • Un détenu de la #Cour_pénale_internationale tente de se suicider
    https://www.mediapart.fr/journal/international/190916/un-detenu-de-la-cour-penale-internationale-tente-de-se-suicider

    Plusieurs détenus de la CPI, basée à La Haye, se plaignent de leurs conditions de détention : l’un d’entre eux a même tenté de mettre fin à ses jours. Une mauvaise nouvelle pour l’institution, qui peine à imposer sa mission – juger les crimes contre l’humanité.

    #International #Charles_Blé_Goudé #Dominic_Ongwen #Justice #justice_internationale #Laurent_Gbagbo #LRA #tentative_de_suicide

  • Genève, 29.10.2015 | Rassemblement et conférence de presse
    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/10/25/geneve-29-10-2015-rassemblement-et-conference-de-presse

    En date du 14 octobre 2015, un des requérants d’asile logé dans l’abri de protection civil Quidort a tenté de mettre fin à ses jours en se pendant dans ledit abri après avoir reçu une décision négative quant à sa demande d’asile (décision de non entrée en matière, renvoi Dublin). Suite à cet événement, aux nombre de décisions négatives qui tombent et aux conditions de vie indignes qui leurs sont imposées, les requérants d’origine érythréenne du PC Quidort se sont mobilisés et nous ont interpellé.

    #Evénements

  • Mothers attempt suicide as conditions deteriorate on #Christmas_Island

    Up to ten mothers in the family camp have attempted suicide in the last two days on Christmas Island – some by hanging, some by drinking concoctions of liquids.

    Scores of police and Serco officers have been stationed inside the family camp – almost one to a room – to try to maintain calm and prevent more suicide attempts.

    http://www.refugeeaction.org.au/?p=3362

    #Australie #réfugiés #asile #migration #suicide #mère #tentative_de_suicide