#tenue_vestimentaire

  • Des collégiennes américaines attaquent leur école pour pouvoir porter des pantalons | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/175374/collegiennes-americaines-attaquent-ecole-pantalons

    C’est en 2016, que Keely Burks, élève de cinquième, lance une pétition pour demander aux responsables pédagogiques de revoir le règlement vestimentaire de l’établissement. Obligées de porter des jupes chaque jour de l’année, le trousseau de leur uniforme ne comprenant aucun pantalon, les filles récoltaient à longueur de journée des remarques désobligeantes, non seulement des garçons, mais également du corps enseignant. Impossible pour elles de s’asseoir en tailleur ou de faire des roues à la récréation, contrairement aux garçons.

    D’après Keely Burks, sa pétition a récolté plus de cent signatures avant d’être confisquée par un professeur, sans aucune raison. Médiatisant l’affaire sur les réseaux sociaux, les élèves signataires obtiennent alors le soutien de l’antenne de Caroline du Nord de l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), qui attaque l’école en justice, dénonçant une politique illégale et discriminant envers les filles.

    #école #filles #discriminations #tenue_vestimentaire #sexisme

  • Aïda et l’éternelle faute des femmes

    C’est un prénom d’emprunt qui pourrait bien devenir un symbole. Rapportée par le Maine libre jeudi, l’histoire d’#Aïda a suscité une vague d’indignation jusqu’au secrétariat d’Etat de l’Egalité entre les femmes et les hommes. Victime de violences conjugales régulières, Aïda, 30 ans aujourd’hui, est paraplégique depuis ce soir d’août 2013, lorsque son mari l’a poussée par la fenêtre du deuxième étage. Ce soir-là, les policiers interviennent au domicile du couple pour une altercation entre le compagnon de la jeune femme et l’un de ses amis. Il est conseillé à Aïda de quitter cet appartement, ce qu’elle fait dans la nuit. Elle alerte le Samu social et quelques amis. En vain. Et il est trop tard pour prendre un train et rallier Alençon où elle a de la famille. Alors, faute de solution d’hébergement, elle retourne chez elle.

    Son compagnon la brutalise et finit par la défenestrer. Il écope pour cela de 15 ans de prison. La cour d’assises fixe en outre la provision pour l’indemnisation de la victime à 90 000 euros. Et c’est là que tout se corse : les avocats de la jeune femme saisissent la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions (Civi) pour que l’Etat, via le Fonds de garantie des victimes (FGTI), verse cette provision. Mais l’organisme ne propose qu’une indemnisation partielle, estimant qu’Aïda a commis une faute civile en retournant à son domicile. Les conseils de la jeune femme contestent cette décision et en appellent à la Civi. Même réponse : arguant d’un partage de responsabilité, elle propose 67 500 euros en février dernier. Un appel sera examiné en mai. L’outrage ne réside pas tant dans la somme (intégralement réglée à Aïda) que dans l’argumentaire avancé. Interpellé sur Twitter, le fonds de garantie a souligné que « la loi prévoit que la victime qui contribue, par sa faute, à son dommage peut voir son droit à l’indemnisation réduit ». « Par sa faute » ? Cette position n’est pas sans rappeler une question absurde sans cesse renvoyée aux victimes : pourquoi ne pas quitter ce bourreau ? La poser, c’est d’abord faire abstraction des mécanismes à l’œuvre dans l’immense majorité des cas de violences conjugales : emprise psychologique, isolement, perte de confiance en soi, honte…

    C’est surtout culpabiliser une fois de plus la victime d’un processus de domination sexiste profondément ancré qui conduit à banaliser bien des violences dont les femmes sont la cible première. Combien de victimes de viol se voient questionner sur leur attitude ou leur tenue vestimentaire ? En mars 2016, un sondage réalisé par l’Ipsos pour l’association Mémoire traumatique et victimologie montrait qu’il se trouve encore 27 % des Français pour juger qu’une femme victime de viol est en partie responsable de ce qui lui arrive si elle a flirté, s’est montrée séductrice ou a accepté de se rendre chez un inconnu. Depuis, certes, il y a eu #MeToo. Mais le cas d’Aïda prouve que la honte n’a pas forcément changé de camp.


    https://www.liberation.fr/france/2019/01/04/aida-et-l-eternelle-faute-des-femmes_1701105
    #femmes #viol #viols #responsabilité #culpabilisation #domination #violence_sexuelle #sexisme #domination_masculine #tenue_vestimentaire #habits

  • Planquez-vous, les filles !

    Vaste débat que la #tenue_vestimentaire des filles. Une école de #Vallorbe vient de s’y lancer, par un #code_vestimentaire qui réserve la majeure partie de ses attentions aux tenues féminines. Il insiste sur les leggings, les trous au-dessus des genoux, les dos nus, les ventres nus, les décolletés devant ou derrière... Un code non genré indiquant tant aux filles qu’aux garçons que laisser trop de chair apparaître à un âge où les hormones sont en ébullition n’aurait-il pas été préférable ?

    La conclusion de la journaliste dans son édito :

    Un code vestimentaire ne sert à rien s’il n’est pas accompagné d’un décryptage de la sexualisation des corps des filles dans la société.

    https://www.lecourrier.ch/152124/planquez_vous_les_filles
    #habits #vêtements #habillement #genre #filles #femmes #école #Suisse

    • A l’école, code vestimentaire !

      A Genève et ailleurs en Suisse romande, les écoles imposent des codes vestimentaires aux élèves. Régulation plutôt que réflexion, règlement plutôt que pédagogie ; lorsque l’école importe les litiges des adultes et qu’elle le fait mal...
      Angélique, mère de famille, menant le combat contre ces « codes vestimentaires » à l’école.

      http://audioblog.arteradio.com/post/3080876/a_l_ecole__code_vestimentaire_

      #code_vestimentaire

    • «Qui a tabassé les cinq femmes?»

      La réponse à cette question ne peut être réduite ni à l’identité ni aux motivations des agresseurs. Nous ne savons que peu de chose sur cet acte de #violence, mais le fait qu’il ait opposé plusieurs hommes à cinq femmes à la sortie d’une boîte de nuit laisse imaginer que ces dernières ont dû refuser des avances agressives, celles dont toute femme fait l’expérience. Je connais moi aussi les violences sexistes dans nos rues. Un jour, un homme s’est masturbé devant moi dans le train – j’avais à peine 16 ans. Je suis restée paralysée, incapable d’agir. Au début, lors de ce type d’incident, je me suis interrogée : était-il trop tard ? Ma jupe était-elle trop moulante ? Mais plus tard, lorsqu’un homme m’a agressée en se déshabillant intégralement alors que j’étais enceinte de sept mois, j’ai compris que ces agressions avaient un nom : le sexisme.

      Une loi contre le sexisme est devenue indispensable

      Pour l’instant, nous fermons les yeux sur la violence sexiste. Pourtant, celle-ci ravage et détruit la vie des femmes partout dans le monde, d’autant plus depuis la crise économique et financière de 2008. En Suisse, elle tue une femme toutes les deux semaines. Elle a un coût humain, mais aussi financier, que le Bureau fédéral de l’égalité évalue à 2 milliards de francs suisses. Toutefois, nous disposons de trop peu d’informations sur le sexisme en Suisse. Les bureaux cantonaux de l’égalité devraient avoir plus de pouvoir et plus de ressources en la matière. Et les réponses politiques demeurent jusqu’à ce jour insuffisantes.

      À Genève, par exemple, le nombre d’heures d’éducation sexuelle à l’école est dérisoire et les élèves apprennent trop peu sur leur désir et leur droit de disposer librement de leur corps. Les publicités réduisant les femmes à des objets de désir prolifèrent sur tous les supports. La Ville et le Canton de Genève ne prennent pas assez en compte les besoins spécifiques des femmes dans leurs différentes dépenses publiques, tel l’éclairage dans la Vieille-Ville, là où les cinq femmes ont été tabassées. Il n’y a aucune unité de police spécialisée en cas de violence sexiste. Lorsqu’une femme ose appeler la police après un viol, elle risque de se voir répondre par le policier que sa détresse est une « histoire de filles », comme cela est arrivé à une amie. Il est tragique que 80% des plaintes pour viol en Suisse soient abandonnées à cause des coûts juridiques élevés et faute de soutien psychologique. Les juges condamnent majoritairement les agresseurs pour « contrainte sexuelle », réduisant ainsi leur peine à une amende, alors que la prison est obligatoire en cas de viol. Les associations qui défendent les victimes de violence et les droits des femmes comblent souvent les lacunes de l’État tout en essayant de survivre avec trop peu de moyens.

      Ainsi, ce ne sont pas seulement ces hommes dont on ne sait encore rien qui ont tabassé ces cinq femmes mais l’ensemble de notre société sexiste, qui partage la responsabilité. Pour l’assumer, il nous faut réfléchir sur le vivre-ensemble, reconnaître l’égalité de toutes et tous et protéger nos vies. À l’image du racisme, le sexisme n’a pas sa place en Suisse ni ailleurs. Une loi contre le sexisme est devenue indispensable. Elle ne doit pas seulement protéger l’intégrité de la personne mais aussi offrir un cadre légal et normatif contre les discriminations et les violences sexistes. Une loi contre le sexisme devrait avoir pour but d’agir en faveur des victimes contre la haine, les insultes et la violence sexiste verbale, psychologique et physique dans l’espace public, privé et virtuel ; elle devrait prévoir des sanctions en cas de discrimination sexiste au travail, l’accès à la santé et au logement. Une telle loi serait un outil essentiel pour forger une société dans laquelle nous pouvons toutes et tous vivre dignement.

      Le sort de ces cinq femmes est de notre responsabilité collective, à nous de l’assumer. Dans tous les cas, je fais partie de ces nombreuses femmes qui refusent aujourd’hui que l’on nie leur liberté et leur égalité, et que leur vie soit menacée. Aujourd’hui nous nous organisons, nous parlons en notre nom et nous allons continuer à exiger un monde plus juste, sans sexisme ni racisme.

      https://m.tdg.ch/articles/5b744046ab5c37105d000001
      #agression

  • Vincennes : l’école qui interdit les shorts va instaurer « une tenue vestimentaire conforme » (Le Parisien)
    http://www.leparisien.fr/vincennes-94300/vincennes-l-ecole-qui-interdit-les-shorts-va-instaurer-une-tenue-vestimen

    « Cela ne répond pas du tout à la question, remarque la maman d’une fillette qui porte des shorts. Cette formulation générale ne garantit pas que nos enfants puissent en porter. Ce n’est pas indécent ! On est en train de sexuer le port du short pour des fillettes de 9 ans ! » Une autre mère réagit : « Je ne suis pas rassurée. La généralité ne veut rien dire. Là, on autorise une directrice à passer un temps important à vérifier la tenue adéquate ».

    Pour plusieurs parents, le problème est ailleurs. « La directrice m’a clairement expliqué qu’il y avait un risque hygiénique de propagation de gastro quand une petite portait un short. Elle m’a dit aussi qu’il fallait se préparer au monde du travail et au collège où ce ne sera pas autorisé. » On est loin de l’innocence de l’enfance. « Certaines petites ont eu des remarques sur leur débardeur ou leurs sandalettes, ajoute une autre maman. Si un homme avait une attitude comme celle-ci, il serait inquiété par les autorités. »

    #éducation #école #tenue_vestimentaire #short #sexisme_ou_pas

    • Ouah c’est du lourd ici ! À l’école primaire en plus !
      Mais c’est logique, à partir du moment où sous couvert de laïcité la majorité des gens pensent que l’école a un droit de regard sur la façon dont les élèves s’habillent, ça a d’autres conséquences après. Comme une porte ouverte en somme ! L’éducation nationale est une institution totalitaire selon moi dans les allégeances qu’elle exige de la part d’enfants à des valeurs racistes (interdiction du voile) ou capitalistes (exemple de l’adaptation au monde de l’entreprise) ou sexistes (sexualisation des corps des jeunes filles, voile).
      Le principe devrait être aucun droit de regard sur la tenue.

    • D’accord avec @ninachani. D’ailleurs j’ai toujours eu du mal à comprendre que les anarchistes n’aient pas immédiatement et unanimement (car je sais que certains le sont) été solidaires des femmes voilées stigmatisées pour leur tenue. Cela relève avant tout de la liberté de s’habiller comme on veut, et si on accepte une limite là, alors on devrait savoir que cette limite va peu à peu s’étendre à d’autres populations que les « gens qui décident » voudront stigmatiser...

    • En fait c’est toujours le même schéma. C’est comme pour les prélèvements Adn qui devaient servir en première intention à établir des fichiers de pédophiles. L’état choisit un groupe social qui provoque l’animosité du groupe majoritaire et explique que le contrôle, la privation de liberté vont être limités à ces groupes uniquement. Les majoritaires sont d’accord et même soulagés. Ils se sentent protégés, entendus dans leurs peurs. Et une fois cette brèche ouverte on étend de plus en plus le groupe concerné. Quand on voit par exemple maintenant les délits qui peuvent mener à un prélèvement adn et à un fichage, on est loin, très très loin du dangereux pédophile qui a servi de caution à la base !

  • Une école conseille aux filles de ne pas mettre de jupes, « ça distrait les garçons » (Slate.fr)
    http://www.slate.fr/story/117613/sexisme-ecole-arizona

    Une école aux États-Unis est sous le feu des projecteurs après avoir affiché un poster dans sa bibliothèque conseillant tout simplement aux jeunes filles de l’école de ne pas venir en jupe ou « de se faire jolies » car cela « distrait les garçons », qui ne voient que de la « viande »

    #éducation #école #sexisme #tenue_vestimentaire #USA

  • Une ado expulsée de son lycée à cause de sa robe jugée trop longue (L’Obs)
    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20160504.OBS9867/une-ado-expulsee-de-son-lycee-a-cause-de-sa-robe-jugee-trop-lon

    Elève de première au lycée Flora Tristan à Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne), K., 16 ans, s’est vu refuser l’accès de son établissement, mardi 3 mai, en raison de sa robe, jugée trop longue. La veille, la proviseure lui avait signifié que sa tenue vestimentaire était un « signe ostentatoire religieux », et donc qu’elle ne pouvait pas la porter dans le lycée.

    #éducation #lycée #laïcité #islamophobie #tenue_vestimentaire

  • Faut-il interdire les débardeurs à l’école ? (L’instit’humeurs)
    http://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2012/06/17/faut-il-interdire-les-debardeurs-a-lecole.html

    Les enfants, et plus particulièrement les filles, doivent avoir conscience qu’habillées si légèrement, elles donnent à voir leur corps et que cela est indécent. Je pense moi que le problème est moins dans l’attitude des enfants que dans le regard des adultes. Pour les enfants, le short court, la jupe haute, le débardeur à bretelle ne constituent pas une publicité de leur corps, les enfants n’envoient ni ne reçoivent le message « érotisé » que perçoivent mes collègues. Il y a là une forme de sexualisation du geste de l’enfant qui me semble d’autant exagérée qu’elle réside en l’occurrence non tant dans l’acte lui-même que dans l’œil porté sur lui.

    #éducation #tenue_vestimentaire #sexisme #sexualisation #institution