• #Environnement, projets contestés : vers un (vrai) #débat #citoyen ? - The Dissident - The Dissident
    http://the-dissident.eu/5353/environnement-projets-contestes-vers-un-vrai-debat-citoyen

    Ferme des 1000 vaches, aéroport de Notre-Dame-des-Landes, lignes de TGV Lyon-Turin, Poitiers-Limoges ou Bordeaux-Espagne… Samedi 14 mars, treize représentants de mouvements d’opposition à des #projets jugés inutiles – voire néfastes – se sont rendus au ministère de l’Écologie. Dans leurs bagages ? Une plateforme de 20 propositions et trois règles d’or destinées à rénover le débat public, qu’ils ont présentées à la « Commission spécialisée sur la démocratisation du dialogue environnemental ».

    Mise en place le 19 février par la ministre de l’Écologie, cette structure consultative rassemble une cinquantaine de membres (représentants d’associations environnementales, d’organisations patronales et syndicales, d’experts…) qui, sous la houlette du sénateur (PS) Alain Richard, rendront leurs conclusions fin mai au Conseil National de la Transition Énergétique (CNTE). Avec un objectif – et non des moindres : celui de favoriser la « démocratie participative » et d’améliorer le « dialogue environnemental ». Dialogue que les opposants aux grands projets contestés appellent justement de leurs vœux…

    #territoire

  • Améliorer la logistique : quels leviers pour les territoires ? - Localtis.info un service Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250268644671&cid=1250268642707
    Après les #friches_industrielles, les #friches commerciales, voici les #friches_logistiques

    Non présent dans ce rapport, un point sur les #entrepôts s’impose. Car la France, on ne le dit pas assez, est une terre d’entrepôts. Chez Argan, une foncière spécialisée, on estime le parc à 40-45 millions de mètres carrés. Rien qu’en 2011, plus de 2 millions de m2 ont été construits ! Mais depuis quelques années deux tendances s’affirment, qui redéfinissent cette « carte » des entrepôts français. D’un côté, leurs premiers utilisateurs, les géants de l’#agroalimentaire et de la grande #distribution, cherchent à raccourcir leurs circuits logistiques en rapprochant ces entrepôts de leurs magasins. Un expert nous explique que « côté distribution, c’est en partie lié au boom des supérettes en centre-ville. La circulation des poids lourds y étant compliquée, voire interdite, les distributeurs cherchent à répartir au préalable leurs marchandises dans des entrepôts de proximité pour livrer ces magasins avec des camions plus compacts ». De l’autre, l’obsolescence des entrepôts - la moitié ont une quinzaine d’années - impose une reconversion ou une remise à niveau. Lorsque l’on reconstruit « la ville sur la ville », certains recommandent donc de commencer par réhabiliter les entrepôts vieillissants et ne plus raser ceux qui sont bien situés, afin de ne pas avoir à gaspiller, à terme, plus de foncier. Un enjeu sur lequel les élus ont leur mot à dire.

    #territoire

  • Suburbs as Land Art: Drawings by Ross Racine – SOCKS
    http://socks-studio.com/2015/03/14/suburbs-as-land-art-drawings-by-ross-racine

    Canadian artist Ross Racine exacerbate the inherent irrationality of suburbs by drawing aerial views of invented sprawling communities. In a interview on a Urbantimes, the artist underlines the formal affinities between the linearity of real streets’s design and the “lines of the artist’s drawing on paper“, reading these aerial views as a large drawing.


    The recent development of his own vocubulary allows the artist to avoid the use of a real aerial image as a reference. This change permits the artist to focus on the invention of ever new patterns of growth.

    I came to this particular subject matter because of a fascination, which I have had since childhood, with aerial views and maps. I get inspiration from a variety of sources. From the domain of urban planning, as in contemporary, historical or utopian city design. More specifically, I chose suburbia because it seemed to offer the most visual appeal and artistic possibilities, for creating personal images and for exploring formal and conceptual themes. Formally, among the various types of subject matter visible from the air, I was spontaneously attracted to suburbs because I find an analogy between their linear design and the lines of an artist’s drawing on paper. One may consider a suburb viewed from above as a large drawing. And in terms of content, suburbs are to me a particularly relevant subject, symbolic of our global society, as they are the urban constructions that most clearly illustrate population growth, extensive land occupation, and wasteful overconsumption. (Ross Racine in an interview with Josh O’Conner on Urbantimes.)

    Interview with “Fictional Suburbia” Artist - Ross Racine
    https://urbantimes.co/2010/12/interview-fictional-suburbia-artist-ross-racine

    #Architecture #Art #Territoires #digital #dessin #suburb

  • La #libéralisation du #transport par autocar ou comment imposer par voie détournée la casse du service public #ferroviaire
    http://www.groupe-crc.org/La-liberalisation-du-transport-par.html

    Derrière la volonté du Ministre Emmanuel Macron de permettre à ceux qui ne peuvent pas se payer le train de voyager par autocar- au lieu d’imposer à la SNCF une politique tarifaire plus juste - se cache en réalité la volonté de libéraliser le service public ferroviaire.

    A cet égard, un amendement adopté en commission spéciale du sénat le 18 mars 2015, autorise, au 1er janvier 2019, l’ouverture à la concurrence totale ou partielle du transport ferroviaire organisé par les régions, les TER en particulier, et met fin au monopole de la SNCF, cela alors que le règlement Obligation de Service Public, permet encore de préserver ce service public.

    Or, l’auteur de cet amendement, Madame Estrosi-Sassone, rapporteur UMP du projet de loi, fait la démonstration de la cohérence entre libéralisation du transport par autocar, et casse du service public ferroviaire. Ce sont pourtant les usagers et les #territoires qui pâtiront de la concurrence directe entre les modes routier et ferroviaire.

    #mobilité #inégalités

  • Lisier de cochon et discrimination raciale : un Etat dans la merde | American Miroir | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/americanmiroir/2015/03/18/lisier-de-cochon-et-discrimination-raciale-un-etat-dans-la-me

    Voici l’affaire en résumé : les cantons concernés, la plupart situés dans les plaines à l’est des Appalaches, abritent une proportion supérieure à la moyenne de minorités noires, hispaniques et native-américaines. Autrement dit, de pauvres.

    Comme par hasard, les porcheries alentour sont moins souvent inspectées par les services de l’Etat, et les éleveurs en profitent pour ne pas respecter les normes relatives aux déjections porcines, déjà bien faiblardes. Voici l’un des endroits, décrit sur le site Environmental Health News :

    « Le comté de Duplin compte 26% de Noirs et 21% d’Hispaniques, selon le recensement national. Le revenu moyen de Duplin est 25% plus bas que dans le reste de l’Etat, et 26% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. »

    Des voisins empoisonnés par les fuites de lisier

    Les débordements constant des océans de lisiers stockés à même le sol et à ciel ouvert, et les épandages en dehors des périodes autorisées, génèrent non seulement les dégâts environnementaux qu’on imagine sur les rivières et les nappes, mais affectent aussi gravement la santé des riverains : maladies de peau, difficultés respiratoires, et nausées dues aux puissantes odeurs.

    #industrie_porcine #pollution #pauvreté #territoires

  • En octobre 2005, deux jeunes adolescents poursuivis par la police trouvent la mort à Clichy-sous-Bois. Pendant plusieurs semaines, les violences entre les émeutiers et les policiers se diffusent à de nombreuses banlieues françaises, peu d’entre elles étant épargnées. Dix ans après ces émeutes, la revue Urbanités a décidé de revenir sur les banlieues françaises et d’y consacrer un numéro en octobre 2015. Nous attendons vos propositions pour le 4 mai 2015, à envoyer à revue.urbanites@gmail.com !
    http://www.revue-urbanites.fr/appel-banlieues-francaises-2005-2015-nous-nattendons-pas-uniquement-


    #banlieues #2005 #émeutes #territoires

  • Desserte des quartiers prioritaires de la politique de la ville : le gouvernement appelle à la mobilisation - Localtis.info un service Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250268617012&cid=1250268614913

    Les services du ministère de la Ville et du secrétariat d’Etat chargé des transports ont publié le 11 mars une instruction « relative à la mobilisation et à l’adaptation des politiques de transport en faveur des habitants des quartiers prioritaires de la politique de la #ville ». Adressée aux préfets et aux services déconcentrés (directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement et directions du #territoire), cette instruction commence par rappeler les enjeux propres à ces #quartiers en termes de transport. Alors que le taux de #motorisation de leurs habitants est moins élevé qu’ailleurs et qu’ils sont souvent éloignés des centres-ville et des bassins d’emploi, ils souffrent bien souvent d’une moins bonne desserte par les #transports en commun. Ainsi, rappelle le ministère de la Ville, 12% des zones urbaines sensibles (ZUS) ne sont desservies par aucun mode de transport. Lorsqu’elles le sont, les transports publics peuvent parfois proposer des fréquences ou des amplitudes horaires inadaptées ou ne pas répondre entièrement aux besoins spécifiques de déplacement des habitants, particulièrement pour accéder aux emplois localisés en périphérie des agglomérations (zones industrielles, artisanales ou commerciales) à des horaires décalés ou fragmentés. Or, souligne l’instruction, « le développement des transports publics et le soutien à la mobilité conditionnent très souvent l’efficacité des autres politiques publiques en direction des habitants des quartiers populaires, qu’il s’agisse de l’accès à l’emploi, l’insertion sociale et professionnelle, la santé, la culture, l’éducation, etc. »

    #mobilité #voilà_voilà

  • #Ruralités : L’#école rurale : #proximité ou qualité, fallait-il choisir ?
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250268608046&cid=1250268602038

    Les trois mesures concernant l’école ne peuvent éviter le paradoxe. D’un côté le comité interministériel estime que « la présence de l’école dans les territoires ruraux est un véritable atout : il y a aujourd’hui une école dans deux communes sur trois » et se réjouit que « l’école primaire permet ainsi de mailler notre #territoire et représente un service public de grande proximité pour les parents et les élèves ». Il remarque au passage que sur au moins deux points l’Etat en fait déjà plus qu’ailleurs : « les académies à dominante rurale bénéficient de taux d’encadrement plus favorables afin de prendre en compte les spécificités de l’école en milieu rural (petite taille des écoles, contraintes géographiques) » et l’Etat assure un « appui aux élus locaux des communes rurales afin d’établir les projets éducatifs territoriaux les plus adaptés à leurs territoires dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires ». Appui que le comité interministériel entend prolonger « durant l’année 2015 » (mesure 11).

    Mais ce maillage si précieux serait aujourd’hui incompatible avec la « qualité ». Car le comité interministériel estime que "la « qualité de l’école rurale (...) passe notamment par le regroupement et la mise en réseau des écoles, meilleur rempart à la fragilité des écoles rurales et son intégration aux réseaux numériques, aussi bien pour les écoles primaires que les collèges ». La mesure 10 vise ainsi à « favoriser le #regroupement et la mise en réseau des écoles », via des conventions pluriannuelles. Des conventions de ce type existent déjà, au niveau départemental, promettant en échange de « regroupements », le maintien durant une période (en général 3 ans) du nombre d’enseignants (ou d’une baisse moins importante que la baisse démographique du département le justifierait). La première avait été signée avec le Cantal en 2006 (Gilles de Robien signe un schéma prospectif de l’organisation du territoire scolaire dans le Cantal du 13 juin 2006). Depuis, l’idée a fait son chemin (voir notre article Vincent Peillon propose un deal aux maires ruraux : la fermeture d’écoles contre le maintien du nombre d’enseignants). Et plusieurs conventions ont été signées récemment (voir nos articles : Les maires du Lot signent un protocole prévoyant de diminuer le nombre d’écoles en échange d’une moindre réduction des postes d’enseignants et Un protocole signé en Hautes-Pyrénées prévoit de diminuer le nombre d’écoles en échange d’un maintien des postes d’enseignants pendant 3 ans). Il s’agit pour le gouvernement d’une « réponse pertinente à l’éparpillement des petites écoles en milieu rural et au recul de la #démographie des élèves ». Mais il aura du mal à faire croire qu’un tableau numérique situé dans une école accessible en 40 minutes d’autocar puisse remplacer, quand on a 4 ans, la petite école de village. Pour Vanik Berberian, il s’agit même d’un « chantage inadmissible » qui aboutira à « tout transférer dans la ville chef-lieu ».

    La troisième mesure annoncée est en fait un rappel. Il s’agit de prolonger jusqu’au 31 décembre 2015 l’opération « Écoles connectées » (voir notre article du 2 mars Le programme « Ecoles connectées » est prolongé en 2015 ) et le soutien au raccordement à l’Internet haut débit des écoles les plus isolées (voir notre dossier Les Tice, un plan numérique pour l’école).

    #transports #mobilité

  • « La #voiture de demain ne fera pas envie mais on sera content de s’en servir » - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/2015/03/15/voiture-demain-fera-envie-sera-content-sen-servir-258181

    Cela peut casser alors tous les codes de l’#automobile : on peut effectivement imaginer des cohortes de #robots répartis sur le #territoire, ce qui divise le nombre de véhicules en #circulation.

    Ça n’a plus rien à voir avec une voiture, c’est à la fois un bus et un taxi, on peut l’appeler avec son smartphone et elle arrive plus ou moins vite selon le prix qu’on paye, on peut imaginer un service a minima qui soit gratuit, on peut combiner le service avec des cars, tout est remis à plat, la propriété, les taxes, la fiscalité...

    Vous pensez qu’on dira : « Je prends un robot et j’arrive » ?

    Il n’y a plus de volant, plus de conducteur. Or ce qui fait l’automobile, c’est le contact avec la machine. En fait, la voiture autonome, il ne faut plus l’appeler voiture, ça bride l’imaginaire alors que la voiture autonome reste à imaginer. C’est une chimère, un objet qui fascine et qui fait peur.

    Certains avancent que la cohabitation entre robots et voitures actuelles sera, au moins au début, très compliquée...

    C’est vrai. Mais il faut savoir que la robotisation est déjà là. La Mercedes classe S est commercialisée, or elle peut avancer toute seule, elle peut se garer toute seule, elle freine toute seule. Sur des voitures standards, on voit pas mal de choses arriver. D’un point de vue culturel, les gens s’habituent à des phases robotisées. Dans la vie quotidienne, on va aussi de plus en plus souvent vivre avec des robots.

    Il y a aussi certains territoires où l’on va avoir des changements beaucoup plus rapides. Le Japon, les Etats-Unis et la Chine n’ont pas signé la convention de Vienne qui dit que dans une voiture, il doit y avoir un conducteur. La Chine peut donc très bien décider, pour des raisons de pollution, que dans telle ville à partir de demain, seuls les robots sont autorisés à circuler. Ça peut permettre des phases d’accélération, des endroits où l’on observe l’expérimentation de manière concrète et ça augmente la perméabilité du phénomène.

    #mobilité

  • Le Sénat renforce la protection des chemins vicinaux - Lagazette.fr
    http://www.lagazettedescommunes.com/335831/le-senat-renforce-la-protection-des-chemins-vicinaux

    Le Sénat a adopté jeudi 12 mars à l’unanimité, en première lecture, une proposition de loi centriste renforçant la protection des chemins vicinaux.

    • Les agriculteurs ont parfaitement intégré leur impunité générale et le fait que c’est aux autres de payer pour eux.
      Chez nous, pour une vingtaine de foyers, il y en a un qui pourrit la route chaque fois qu’elle est refaite, juste parce qu’il a la flemme de remonter suffisamment les outils de son tracteur. Donc, notre route est tout le temps défoncée et nous payons collectivement sa réfection, une fois que l’eau de pluie a trop raviné les trous qu’il laisse et que nos suspensions sont en danger.

      Et ne parlons pas de la lutte pour les chemins. Il y a longtemps, tu pouvais aller où tu voulais par les chemins et donc, sans devoir longer les routes où tout le monde roule comme des pecs (le pec est la version gasconne du fada !).
      Les agriculteurs ne se sont pas emmerdés et ils ont soit clôturé les chemins, soit carrément collé un petit coup de charrue pour étendre la surface de leurs terres, ni vu ni connu.

      Résultat : plus de chemin pour circuler à pied ou à vélo, juste des bords de routes sans accotements, la mort au tournant.

      J’ai une copine agricultrice « raisonnable » qui est montée au créneau pour la restitution des chemins vicinaux aux promeneurs, elle a carrément reçu des menaces de mort. Parce que ça se passe comme ça à « FNSEA Land ».

      #mobilité #territoire #ruralité

  • Agriculture et développement territorial
    http://soe.revues.org/80

    Les textes, regroupés dans le présent numéro de la revue Sud-Ouest Européen et dans le numéro suivant rendent compte des différentes formes d’interaction entre agriculture et territoires. Ils sont issus pour partie des résultats du projet de recherche A Gouter 1. D’autres contributions ont été apportées par des chercheurs qui travaillent sur ces processus de construction territoriale dans les espaces ruraux d’autres régions. Ils rendent compte des phénomènes d’articulations entre les échelles, des discours et des pratiques de coopération des acteurs autour de l’activité agricole, jusqu’ici peu appréhendée en tant que dimension de la fabrique des territoires.

    #géographie #territoire #agriculture

  • Guilluy : La collectivité territoriale la plus visible pour les invisibles, c’est le département. Et on veut le faire disparaître !
    http://www.wk-rh.fr/actualites/detail/83158/une-nouvelle-societe-emerge-ou-le-vivre-ensemble-se-vit-separe.html

    Toujours intéressant de lire Guilluy, car même si il y a beaucoup à préciser voire critiquer, il donne l’impression de faire avance un peu le schmilblick.

    On va tranquillement mais sûrement vers une accentuation des clivages, avec une abstention élevée et un FN fort, et des partis traditionnels incapables de parler aux classes populaires.

    Dans la France périphérique, les difficultés tiennent non seulement au faible dynamisme économique, mais aussi au problème de la mobilité. Bouger d’un territoire à l’autre pour chercher du travail coûte cher. ­Parcourir 20 kilomètres par jour en voiture re­présente environ 250 euros par mois, soit un quart de Smic ! Une sédentarisation subie se développe. Depuis vingt ans, cette réalité a été ignorée des politiques publiques. Aujourd’hui, des conseils généraux innovent –avec du covoiturage ou des subventions à l’achat de vélos– mais timidement.

    #géographie #ségrégations_sociospatiale

    • Je vis à la campagne depuis assez longtemps pour voir que les très exclus de notre société sont maintenant rejetés dans les zones rurales et c’est un phénomène pratiquement pas documenté, pas plus le fait que dans la grande ruralité, ces 15 dernières années, les services publics sont systématiquement fermés et les populations abandonnées à elles-mêmes, qu’effectivement, se développent des zones de bas salaires endémiques, y compris pour les postes qualifiés et que dans le même temps, la disparition des transports en commun assignent les gens à résidence tout en les forçant à entretenir des budgets démesurés de bagnoles, sachant que l’essence nous est vendue systématiquement plus chère que dans les villes, tout cela parce que nous sommes une #population_captive.

      Les politiques de métropolisation ont pour objectif de nous rendre démocratiquement inaudibles et de nous transformer en sorte de colonies agricoles et touristiques (ainsi qu’en maisons de retraite à ciel ouvert) entièrement dédiée aux besoins des classes supérieures urbaines.

      Les hôpitaux et les écoles ferment dans la cambrousse (on n’a donc pas besoin d’avoir accès à la santé et à l’éducation) et nous payons collectivement des équipements uniquement destinés à l’accueil des touristes l’été. Lequel #tourisme génère très naturellement surtout des emplois très précaires et très sous-payés pour la plupart des gens.

      Donc, la question n’est pas de dire que le géographe qui parle de ces phénomènes est de la gauche identitaire, mais pourquoi les autres géographes n’intègrent pas ces nouvelles données, comme le business paysan de la #misère importée des villes : location de gourbis pour les #cassos ; compléments de revenus fermiers comme familles d’accueil de gosses placés des villes, de vieux, d’handicapés ; exploitation de la main d’œuvre des cassos dans des conditions indignes sur les exploitations (les bien nommées).

      Je vis dans cette cambrousse traditionnellement socialiste depuis des générations et ces dernières années, surtout depuis l’élection de Sarko, j’assiste à un complet délitement des solidarités locales, à la montée de discours ouvertement racistes et une énorme poussée du FN, porté par la peur et la colère de toute une classe populaire qui se voit sombrer inexorablement dans la pauvreté et l’exclusion sociale.

    • En rapport à la dépêche de Rezo @moderne je dirai que la thèse de Guilluy n’est pas que les membres des classes populaires sont concentrés dans les périphéries (et absents des zones urbaines), mais plutôt qu’ils y sont de plus en plus importants proportionnellement.

      Il y a eu quand même depuis 15-20 ans un renouvellement des populations rurales avec de nouveaux profils sociologiques, ouvriers déclassés, précaires qui sont arrivés là, non plus par choix politique comme dans les décennies précédentes, mais par calcul économique voire nécessité. D’où la question évoquée de la voiture, avec des familles qui s’installent en zone rurale en-dehors des dessertes de transports, alors que les parents n’ont pas le permis de conduire ni les moyens de l’obtenir. Des personnes qui ne sont pas préparées non plus aux exigences de la vie à la campagne (je pourrai donner des exemples mais cela reste des anecdotes qui n’ont pas de valeur scientifique).

      De plus, les représentations qu’il analyse (exclusion des périphéries, absence de reconnaissance) ne peuvent pas vraiment être contredites par des statistiques, ce n’est pas le même terrain.

      Après, ce qu’il en fait au niveau politique, ou ce que l’on lui attribue comme intentions, pour moi c’est autre chose. Géographiquement, il propose une interprétation intéressante, qui s’articule avec la gentryfication.

    • Je ne sais pas où tu vis, @nicolas2, mais j’observe exactement la même chose que toi en Gascogne, avec surtout l’#isolement total des nouveaux arrivants, effectivement démunis dans un environnement sans transports en commun. Souvent, les nouveaux arrivants qui débarquent des fameuses banlieues n’ont même pas le permis de conduire... À la cambrousse, c’est quasiment un arrêt de mort sociale.
      Disons que quand tu ramasses au bord de la route un jeune fraîchement débarqué qui doit aller au taff en pouce, c’est un anecdote. Quand tu en ramasses de plus en plus et qu’ils te racontent tous la même histoire, tu commences à avoir des doutes. Mais au bout d’un moment, tu te rend bien compte qu’il y a là un phénomène émergent.

    • Marrant nous avons répondu la même chose en même temps @monolecte. Moi, je l’ai observé dans la Lorraine agricole, où j’ai passé vingt ans, avant de débarquer dans le 93. D’ailleurs les nouvelles familles du village ressemblent à celles qui étaient envoyées à La Courneuve par l’office HLM de Paris dans les années 80 : beaucoup d’enfants, du chômage, des « problèmes » avec la justice, on n’en veut plus. Les petits villages veulent sauver leur école, rachètent des maisons abandonnées, en font des appartements qui sont loués à ces familles.
      C’est le phénomène de relégation qui sort des banlieues pour aller à la campagne...
      Ah j’oubliais, le FN fait des scores en béton armé depuis vingt ans et il n’y a que deux immigrés dans le village, un maçon italien à la retraite, présent depuis trente ans, comme le harki du bas du village. Le canton est rural, le chef-lieu fait 1500 habitants, la ville est à 25 kilomètres, vous comprendrez que Guilluy je le trouve assez juste dans sa description.

    • Mais non, les campagnes ne sont pas reléguées, ce n’est qu’un #sentiment : http://www.lefigaro.fr/politique/2015/03/13/01002-20150313ARTFIG00002-ruralite-valls-et-onze-ministres-a-laon-pour-en-f

      Oui, @nicolas2, on voit exactement les mêmes choses.
      Je pense que l’invisibilité de ce phénomène vient du fait que les universitaires et journalistes qui pourraient s’en emparer, vivent pratiquement tous dans les très grandes villes et plus particulièrement les quartiers inclus de la capitale...

    • La question n’est pas la pauvreté des campagnes ou de la France "périurbaine", mais celle de la qualité de ses résultats et de l’interprétation politique qu’il en fait et que d’autres en font. Ça fait plusieurs années que ses thèses sont en discussion, si vous trouvez pertinent de dire que les autres géographes ou sociologues qui le critiquent seraient des sortes de "bobos urbains", c’est tout aussi pertinent alors de signaler qu’il est chevènementiste... Je manque un peu de courage pour une une discussion de géographie sociale et électorale, il y a de bons textes signalés sur seenthis ds mon comment + haut (par exple celui mesuré d’Eric Charmes) ; Pour dévpper la critique de Violaine Girard, dès 2012 : Les votes à droite en périurbain : « frustrations sociales » des ménages modestes ou recompositions des classes populaires ?
      http://www.metropolitiques.eu/Les-votes-a-droite-en-periurbain.html.

    • @moderne je ne suis pas dans le périurbain, mais dans la grande ruralité. Quand je cherche des références sur les transports, c’est concentré sur les problématiques urbaines, sur la prostitution, c’est n’est documenté que sur les villes. Les publications sur les fractures sociales et les territoires ne voient que la dichotomie centre-ville/banlieues.

      Le fait que le périurbain s’étende intellectuellement jusque chez moi (à une heure de toute ville, 2 heures de toute métropole) est précisément un problème politique et un signal fort des impensés de la fin de l’aménagement du territoire, cette notion oubliée qui voulait que dans notre république, tout le monde devait être traité de la même manière, avoir accès aux mêmes services publics, où qu’il vive.

      Ceci a été remplacé depuis longtemps par des ratio de population/rentabilité qui nous exclu de facto du corps républicain.

      Autrement dit, les Allemands on créé leur Tiers-Monde intérieur via les politiques de discrimination sociale de Hartz 4 pendant que les Français le font assez bordéliquement par l’abandon puis la colonisation des espaces ruraux, leur assujettissement absolu aux besoins des métropoles.

      D’où le succès des fermes usines, polluantes, destructrices d’emplois, de paysages et de terres arables et productrices de merde à grande échelle pour le compte exclusif des métropoles dont l’emprise territoriale et les besoins ne cessent de s’étendre.

      Pour tout raconter, j’ai interviewé le patron d’une usine locale, une des rares du coin. Je lui demande pourquoi il ne s’est pas installé à la périphérie d’une métropole, comme tout le monde.
      Il m’a répondu que ce n’était pas tant le prix du foncier que le fait d’avoir à sa disposition une main d’œuvre totalement captive et qu’il peut donc payer nettement moins cher que s’il était dans un secteur où il y a plus d’offres...

      Ça avait le mérite d’être clair.

    • http://www.monde-diplomatique.fr/2015/03/BREVILLE/52741

      En définitive, la ligne de démarcation tracée par Guilluy au sein des classes populaires n’est pas tant économique que culturelle. Le géographe associe presque toujours ces deux dimensions : la société française serait « mondialisée et multiculturelle », les électeurs du FN et les abstentionnistes rejetteraient « la mondialisation et la société multiculturelle », etc. Mais si certains habitants choisissent de s’installer dans le périurbain pour « fuir les flux migratoires », comme le répète Guilluy, d’autres le font pour devenir propriétaire, habiter un logement plus grand dans un meilleur cadre de vie ou trouver un meilleur établissement scolaire. L’auteur ne s’attarde pas sur ces raisons sociales, préférant évoquer « l’ insécurité culturelle ». Un thème décidément à la mode.

    • On ne se comprend pas @monolecte : il ne s’agit pas de nier les problèmes d’une France rurale, mais de dire que tu ne te choisis pas le bon porte-parole avec Guilluy (plutôt le genre faux-ami) ; les extraits du texte du Diplo signalé par @baroug (que je n’avais pas encore lu) :

      Ironie du sort, les acteurs de cette controverse n’exerceront guère d’influence sur la campagne de M. François Hollande. Ils auront néanmoins joué un rôle-clé dans le cadrage du débat public, notamment à travers les travaux du géographe Christophe Guilluy, contributeur au Plaidoyer pour une gauche populaire et promoteur d’une grille de lecture puissante : l’effacement du clivage politique droite contre gauche au profit d’une opposition spatiale métropoles contre périurbain.

      « Dieu vivant » du polémiste Eric Zemmour (7), loué par l’essayiste Jacques Julliard car il a « retrouvé la trace du peuple », salué par l’éditorialiste Laurent Joffrin comme l’auteur du « livre que toute la gauche doit lire », Guilluy s’est installé dans le paysage médiatique avec la parution de Fractures françaises en 2010 (Bourin Editeur), puis de La France périphérique en 2014 (Flammarion, vingt et un mille exemplaires vendus). Chacun de ces ouvrages fut accueilli dans un concert de louanges par Marianne, Valeurs actuelles, L’Express, Le Figaro, Le Journal du dimanche, mais aussi France Culture, Paris Première, LCI ou BFM-TV. Le géographe « iconoclaste » a également l’oreille des hommes politiques. Reçu successivement par les présidents Sarkozy et Hollande, il inspire à la fois M. Bruno Gollnisch, enthousiasmé par ses travaux qui « valident le discours du FN », et M. Manuel Valls, qui a exigé qu’on lui fasse « parvenir d’urgence deux exemplaires [de son dernier ouvrage] en pleine rédaction de son discours de politique générale » (Marianne.fr, 17 septembre 2014).
      L’espace des nouvelles radicalités ?

      A première vue, le propos de Guilluy manque d’originalité : « La véritable fracture n’oppose pas les urbains aux ruraux, mais les territoires les plus dynamiques à la France des fragilités sociales. » Depuis Paris et le désert français publié par Jean-François Gravier en 1947 jusqu’à La Crise qui vient. La nouvelle fracture territoriale de Laurent Davezies (Seuil, 2012), en passant par la théorie de la diagonale du vide (des Ardennes aux Pyrénées), enseignée dans les écoles pendant des décennies, les déséquilibres territoriaux ont fait couler beaucoup d’encre.

      Mais la force de l’hypothèse de Guilluy tient à sa mise en cohérence à la fois spatiale, sociale et politique. Le pays se diviserait entre une « France métropolitaine » — les vingt-cinq plus grandes villes et leurs banlieues, soit 10 % des communes, 40 % de la population et deux tiers du produit intérieur brut français — et une « France périphérique » regroupant le reste du territoire : villages ruraux, communes périurbaines, petites et moyennes villes.

      Traversée par les flux matériels, financiers et humains du capitalisme, la France métropolitaine s’intègre à l’économie-monde. Le marché de l’emploi, polarisé entre des postes très et pas qualifiés, engendrerait une sociologie caractéristique des grandes agglomérations. Y coexistent les catégories supérieures (cadres, professions libérales et intellectuelles), surreprésentées mais divisées entre bourgeoisies « bobo-sociétale » et « traditionnelle catholique », et les immigrés pauvres de banlieue, souvent peu qualifiés. Toutefois, ces derniers ne resteraient pas pauvres bien longtemps, explique Guilluy, car la situation métropolitaine permet « une intégration économique et sociale, y compris des classes populaires précaires et immigrées ». Ainsi, les habitants des grandes métropoles sont indistinctement considérés par lui comme des « gagnants de la mondialisation ».

      La France périphérique, celle des « oubliés », se situerait en revanche à l’écart des lieux de création de richesse et des bassins d’emploi. Y résident surtout des Français « natifs » ou « issus des vagues d’immigration ancienne », pour l’essentiel des employés, des ouvriers, des artisans, des commerçants, des fonctionnaires. Négligés par les médias, rejetés des métropoles par les prix de l’immobilier, ils fuient les banlieues, où ils se sentent « minoritaires ». Fragilisées par la crise économique, ces « nouvelles classes populaires » seraient les véritables perdantes de la mondialisation.

      Ce clivage social recoupe enfin une division politique. A en croire les sondages exposés par Guilluy, bourgeois des centres-villes et immigrés de banlieue partageraient certaines valeurs fondamentales, comme l’adhésion au libre-échange, à la mondialisation, au « multiculturalisme ». Ils plébisciteraient les partis de gouvernement (le PS, l’UMP et leurs alliés), qui adhèrent à ces principes. La France périphérique représenterait au contraire l’espace des « nouvelles radicalités » : ses habitants rejettent majoritairement le système dominant et ses valeurs. En proie à une forme d’« insécurité culturelle », ils privilégient l’abstention et, de plus en plus, le vote FN. « Le clivage gauche/droite laisse peu à peu la place à une opposition frontale entre ceux qui bénéficient et/ou sont protégés du modèle économique et sociétal et ceux qui le subissent », écrit Guilluy. La recomposition autour du clivage spatial, en revanche, « permettra l’émergence de deux forces politiques et idéologiques susceptibles de réactiver un véritable débat démocratique. Les libéraux, partisans de la société du libre-échange, de la mobilité sans fin, renforceront leur socle électoral, sur les bases du PS et de la droite modérée. Inversement, les tenants d’un modèle économique alternatif, basé sur le protectionnisme, la relocalisation et le maintien d’un Etat fort, s’appuieront sur les territoires de la France périphérique ».
      Improbables gagnants de la mondialisation

      Ce coup de force géographico-idéologique s’appuie sur une série d’observations pertinentes quant aux dynamiques socio-territoriales et sur des perceptions largement répandues dans la population. Il intervient sur un terrain déjà fertile. Dès les années 1990, le géographe Jacques Lévy élabore sa théorie du « gradient d’urbanité », selon laquelle le vote FN varie en raison inverse de la densité urbaine. Depuis, des chercheurs comme Emmanuel Todd, Hervé Le Bras ou Davezies ont creusé le sillon de l’interprétation territoriale des problèmes sociaux. Le succès de cette approche réside pour une part dans la grande intelligibilité de travaux immédiatement mobilisables non seulement par les médias mais aussi par les dirigeants politiques, lors des élections. Guilluy se définit d’ailleurs comme consultant en socio-géographie pour les collectivités locales.

      Sans nier la nécessité de relier les problèmes des habitants à leur lieu de vie, nombre d’universitaires ont discuté les thèses de Guilluy, leur reprochant un biais culturaliste, des simplifications hasardeuses ou encore une propension à négliger la variété des motivations du vote d’extrême droite (8). Mais ces critiques peinent à discuter de front la dimension politique de ces ouvrages : diviser la France entre métropoles dynamiques et espaces périurbains revient à produire géographiquement une opposition irréductible entre deux composantes des classes populaires, les travailleurs établis de longue date et les nouveaux entrants.

      Au prétexte qu’une politique publique (celle de la ville) leur est spécialement consacrée, le géographe soutient que l’Etat n’a pas, comme on le dit souvent, « abandonné les banlieues ». Les problèmes des cités seraient « d’abord liés à l’émergence d’une société multiculturelle et à la gestion des flux migratoires, mais en aucun cas aux retombées d’une économie mondialisée. Mieux, les banlieues sont des parties prenantes de cette économie », écrit Guilluy. Cette affirmation s’appuie sur le taux de mobilité résidentielle dans les zones urbaines sensibles (ZUS), indicateur des chances de réussite sociale si l’on considère qu’un ménage devenu prospère s’installe rapidement ailleurs. Entre 1990 et 1999, ce taux était de 61 % dans les ZUS, « ce qui en faisait les territoires les plus mobiles de France ». En d’autres termes, les immigrés réussiraient mieux que les « petits Blancs » partis s’établir dans le périurbain précisément pour fuir ce voisinage ; partageant une communauté de destin avec la bourgeoisie métropolitaine, ils ne seraient pas « du peuple » mais contre lui. Extraire les immigrés des classes populaires requiert une certaine hardiesse méthodologique quand on sait que 62 % d’entre eux étaient ouvriers ou employés en 2007 (contre 51 % des actifs en moyenne).

      Pour peu que l’on porte sur les mêmes données un regard moins obsédé par les clivages ethnico-géographiques, c’est l’ensemble des conclusions du géographe qui s’affaissent. Ainsi de la politique de la ville, qualifiée de « performante » par Guilluy : ses moyens s’investissent pour l’essentiel dans des opérations de rénovation urbaine qui n’influent guère sur les trajectoires professionnelles des habitants. En 2014, son budget s’établissait à 500 millions d’euros, soit à peine plus de 100 euros pour chacune des quatre millions quatre cent mille personnes concernées. Une somme dérisoire comparée aux multiples aides d’Etat en faveur de l’accession à la propriété privée (prêt à taux zéro, Pass foncier, dispositifs de Robien, Scellier, Borloo, Pinel, etc.) et qui profitent davantage aux habitants de la France périphérique qu’à ceux des cités.

      De même, la mobilité résidentielle élevée observée dans les ZUS s’explique par d’autres facteurs que la seule ascension sociale des résidents : surreprésentation des jeunes et des locataires, déménagements d’un « quartier sensible » à un autre (environ un tiers des cas), opérations de rénovation urbaine, etc. Bien sûr, une partie des ménages immigrés réussissent et quittent les « quartiers sensibles » — souvent d’ailleurs pour s’installer dans le périurbain. Mais 24 % des habitants des ZUS étaient au chômage en 2013, et 44,3 % d’entre eux (soit deux fois plus que la moyenne nationale) n’avaient aucun diplôme, ce qui limite drastiquement leurs chances de réussite professionnelle. Comment considérer sérieusement cette population assignée à résidence comme « gagnante de la mondialisation » ? D’ailleurs, l’idée qu’elle connaîtrait un sort meilleur que celle vivant loin des centres ne résiste pas aux faits : en 2011, 64 % des personnes pauvres (percevant moins de 60 % du revenu médian) vivaient au cœur des grands pôles urbains, dont plus de la moitié en banlieue, contre 17 % dans des communes périurbaines, 13,4 % dans les petites et moyennes agglomérations et 5,4 % dans le rural isolé (9).

      La représentation enjolivée des cités s’accompagne chez Guilluy d’un tableau monochrome et sombre de la France périphérique. Or cette dernière, comme les grandes villes, s’affiche non pas en gris, mais en noir et blanc. D’abyssales inégalités séparent gros propriétaires terriens et petits agriculteurs, dirigeants d’entreprise et salariés, notables des villes moyennes et plèbe des bas quartiers. Riches et pauvres, enfin : la petite ville périurbaine de Croix (Nord) occupe une meilleure place dans le palmarès des « vingt villes où l’on paye le plus d’impôt de solidarité sur la fortune » que le septième arrondissement de Paris (Latribune.fr, 6 janvier 2014).

      Ces espaces affrontent certes des difficultés spécifiques : un plan social à Châteaulin, dans le Finistère, n’a pas le même impact qu’une fermeture d’usine en Seine-Saint-Denis. Les possibilités d’y retrouver un emploi sont plus rares, et le chômeur devra prospecter dans une zone toujours plus vaste, au risque d’augmenter ses dépenses de transport. Etre propriétaire de son logement, souvent au prix d’importants sacrifices, devient alors une contrainte.

      Mais faut-il pour autant parler de territoires « exclus de la mondialisation » ? Les grands noms du luxe (Louis Vuitton à Beaulieu-sur-Layon et Chemillé), de l’agroalimentaire (Danone à Villecomtal-sur-Arros, Le Mollay-Littry, Bailleul…), de la pharmacie (Sanofi à Lisieux, Ploërmel, Mourenx…) ou du commerce en ligne (Amazon à Lauwin-Planque, Saran…) ont élu domicile dans la « France périphérique ». Industrialisée à partir des années 1960 à la faveur de la déconcentration industrielle et d’une stratégie patronale de contournement des forteresses ouvrières, celle-ci se caractérise par des unités de production de taille réduite, des taux de syndicalisation faibles, un recours massif à la sous-traitance et aux contrats précaires (10). Bref, la mondialisation néolibérale s’y trouve comme un poisson dans l’eau, et ses crises s’y font sentir de manière redoublée.

      En définitive, la ligne de démarcation tracée par Guilluy au sein des classes populaires n’est pas tant économique que culturelle. Le géographe associe presque toujours ces deux dimensions : la société française serait « mondialisée et multiculturelle », les électeurs du FN et les abstentionnistes rejetteraient « la mondialisation et la société multiculturelle », etc. Mais si certains habitants choisissent de s’installer dans le périurbain pour « fuir les flux migratoires », comme le répète Guilluy, d’autres le font pour devenir propriétaire, habiter un logement plus grand dans un meilleur cadre de vie ou trouver un meilleur établissement scolaire. L’auteur ne s’attarde pas sur ces raisons sociales, préférant évoquer « l’ insécurité culturelle ». Un thème décidément à la mode.

      Apparue en France en 2010 dans son ouvrage Fractures françaises, la notion rencontre alors un contexte intellectuel porteur. La même année, dans Le Déni des cultures, le sociologue Hugues Lagrange a fait la part belle aux facteurs culturels dans son interprétation de l’échec scolaire et de la délinquance des migrants africains. Simultanément, la démographe Michèle Tribalat dénonce « l’ idéologie progressiste transnationale » et la sous-estimation du nombre d’immigrés en France dans son livre Les Yeux grands fermés. Cinq ans plus tard, la controverse ne porte plus tant sur l’existence de l’insécurité culturelle que sur sa définition. Le géographe Guilluy y voit « le ressenti des catégories populaires confrontées à l’intensification des flux migratoires dans le contexte nouveau de l’émergence d’une société multiculturelle », tandis que le politologue Bouvet fait de ce sentiment d’angoisse le dénominateur commun des classes populaires confrontées à l’hégémonie de la pensée libérale-libertaire : à la « préoccupation identitaire suscitée par les minorités » chez les « petits Blancs » s’ajouterait l’« insécurité sociétale » des immigrés autour de questions comme le mariage homosexuel ou le prétendu enseignement de la « théorie du genre » à l’école (11). Dit autrement, l’un considère les valeurs populaires incompatibles avec la culture des migrants, ce qui favoriserait le « séparatisme », tandis que l’autre impute aux immigrés et aux « petits Blancs » une commune répulsion vis-à-vis de la liberté des mœurs.

    • Vendredi 20 février, Gérard LARCHER s’est entretenu avec le géographe Christophe GUILLUY.

      http://blogs.senat.fr/engagement-republicain/2015/02/20/entretien-avec-m-christophe-guilluy-geographe

      On me fait passer pour un opposant à la métropolisation. Ce serait absurde : c’est grâce à ses métropoles dynamiques, où se concentrent les deux tiers du PIB, que la France résiste tant bien que mal à la crise.

      pour revenir sur l’absence de relais médiatique et politique sur les régions périphériques

      Quel modèle économique inventer pour ces territoires, modèle complémentaire de celui de la métropolisation ? C’est tout l’enjeu de la réflexion autour des « nouvelles ruralités ».
      Pour les avoir côtoyés, je sais que les élus de ces territoires sont très compétents, très impliqués, et qu’ils ont une connaissance fine du terrain. Mais ils n’ont pas voix au chapitre, car l’idéologie de la métropolisation s’est imposée aux grands partis.

      Bref, à lire pour trier ce que dit Guilluy de ce que l’on lui attribue bien vite.

  • Les schizoanalyses / Félix Guattari, revue Chimères n°1, 1987, Le silence qui parle
    http://lesilencequiparle.unblog.fr/2015/03/12/les-schizoanalyses-felix-guattari

    Les formes archaïques d’énonciation reposaient, pour l’essentiel, sur la parole et la communication directe, tandis que les nouveaux agencements ont de plus en plus recours à des flux informatifs médiatiques, portés sur des canaux de plus en plus machiniques (les machines dont il est ici question n’étant pas seulement d’ordre technique mais aussi scientifiques, sociales, esthétiques, etc.) qui débordent de toutes parts les anciens #territoires_subjectifs individuels et collectifs. Alors que l’#énonciation territorialisée était logocentrique et impliquait une maîtrise personnalisée des ensembles qu’elle discursivait, l’énonciation déterritorialisée, qui peut être qualifiée de machino-centrique, s’en remet à des mémoires et à des procédures non humaines pour traiter des complexes sémiotiques échappant, pour une très large part, à un contrôle conscientiel direct.

    On trouve bon nombre des articles de #Félix_Guattari publiés dans Chimères là :
    http://www.revue-chimeres.fr/drupal_chimeres/?q=taxonomy_menu/3/236

  • 70% des actifs refuseraient un travail les conduisant à payer un logement plus cher : le Medef propose des solutions - Localtis.info un service Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250268587708&cid=1250268583779
    Si, pour une fois, je suis d’accord avec le diagnostic du MEDEF, je doute que nos solutions soient convergentes...

    L’organisation patronale justifie sa prise de parole sur le sujet par plusieurs arguments : « La crise du #logement, c’est une pénurie d’offre qui maintient des #prix élevés, des salariés contraints aux longs #déplacements et moins productifs, parfois même des entreprises qui ont des difficultés à recruter. Mais c’est aussi 0,4 point de croissance en moins en 2014, plus de 100.000 emplois détruits depuis 2007 et des milliards d’euros de manque à gagner pour l’Etat comme pour les collectivités locales. »

    #transports #territoire #mobilité

  • Conséquence des baisses de #dotation aux #communes : Michel Billout répond aux interrogations du maire de Champeaux
    http://www.groupe-crc.org/Consequence-des-baisses-de.html
    http://www.groupe-crc.org/sites/groupe-crc.org/IMG/moton63.jpg?1256188398

    Monsieur le maire,

    J’ai pris connaissance avec le plus grand intérêt du courrier que vous avez envoyé le 2 février dernier au président de l’union des maires de Seine et Marne dans lequel vous annoncez les conséquences de baisse de dotation pour votre commune , je vous cite : « j’ai la douleur de vous annoncer, si rien n’est fait, le dépôt de bilan de notre commune, dès 2016. » Et de vous interroger sur la responsabilité du gouvernement, des députés et des sénateurs dans cet abandon des territoires ruraux, de leurs populations et de leurs élus.

    En tant que parlementaire, vous le savez, j’ai combattu cette réforme au sénat et en Seine et Marne. Dès le 16 septembre, je lançais un appel contre cette réforme et les baisses de dotations qui l’accompagne (11 milliards d’Euros de façon continue jusqu’en 2017, soit une baisse cumulée de 28 milliards d’euros sur la période 2014-2017) avec des élus du département, signé par plusieurs centaines d’élus et de citoyens actifs, et dont vous avez, Monsieur le maire, accepté d’être un des signataires.

    Cette #réforme territoriale semble en effet opter pour une logique de « gigantisme » au nom de la mise en #concurrence économique des #territoires de la République. L’on essaie de nous convaincre que c’est là la voie de la réussite et de la prospérité.

    #métropolisation #ruralité

  • Un CPER sans vision (suite de session compliquée à la Région Rhône-Alpes) - le blog de corinne morel darleux
    http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2015/03/06/Suite-de-session-compliquee-a-la-Region-Rhone-Alpes---CPER

    Les dés ne seront-ils pas pipés, dès lors que nous aurons signé ce #contrat avec l’Etat ? Faudra-t-il dire aux citoyens qu’on ne peut pas appliquer nos engagements de campagne parce que nous sommes liés, neuf mois avant l’#élection, par ce contrat avec l’Etat ? Comment s’engager sur un contrat qui part du principe que l’#austérité se poursuivra (la délibération proposée commence par décrire le « contexte nouveau marqué par la raréfaction des finances publiques » comme si c’était une fatalité) et qui mise sur les grandes #métropoles, alors que notre projet à nous repose à l’inverse sur la relance de l’activité par l’investissement public et la revalorisation des salaires, un #aménagement du #territoire plus équilibré et le refus des privatisations ? Un exemple : le CPER prévoit de contractualiser avec la plaine de Saint Exupéry près de Lyon autour des « questions d’avenir de la plateforme aéroportuaire ». Comment oublier que le même Parti Socialiste, qui dirige à la fois le gouvernement et la Région, vient de faire passer en force la loi Macron sans vote au Parlement, par le recours au 49.3, et que cette loi prévoit la #privatisation... de l’aéroport de Lyon Saint Exupéry, précisément.

    #démocratie

  • Si cette suspension entrait en vigueur, ce serait énorme. Mais le scepticisme est de rigueur...

    « Palestinian leaders vote to suspend security coordination with Israel »

    By Amira Hass | Mar. 6, 2015

    Despite the PLO Central Council’s vote, Palestinian President Mahmoud Abbas, as head of PLO Executive Committee, is not expected to implement this decision anytime soon.

    http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/.premium-1.645604

    The PLO’s Central Council decided on Thursday night to suspend security coordination with Israel. However, Palestinian Authority President Mahmoud Abbas, as head of the PLO’s Executive Committee, is not expected to implement this decision anytime soon.

    After two days of deliberations, the council opted to halt the security coordination because of what it termed “Israel’s systematic and ongoing noncompliance with its obligations under signed agreements, including its daily military raids throughout the State of Palestine.”

    Instead of implementing the decision immediately, however, Abbas is expected to try to use the threat of its implementation to push the United States and the European Union to pressure Israel to halt construction in the settlements and release Palestinian prisoners as conditions for restarting diplomatic negotiations. In his speech to the council on Wednesday, Abbas said explicitly that he would be willing to resume negotiations if those two conditions were fulfilled.

    The council’s decision to suspend security coordination indicates that its members are seeking to keep the PLO, and themselves, relevant among the Palestinian public by taking aggressive positions in response to what they view as Israel’s peace rejectionism.

    The council also decided on Thursday to “boycott all Israeli products and not only those coming from Israeli settlements,” because “Israel must pay the price for its refusal to assume its responsibilities under international law.” But PA economists know the boycott doesn’t really hurt Israel’s economy; its significance is primarily symbolic.

    The council is a substitute for the much larger Palestine National Council, a pan-Palestinian body that hasn’t met in years because of both its size and geopolitical circumstances. The PA’s Legislative Council has also been paralyzed for years, and as a result, the Central Council has been meeting more frequently in recent years. But even though various views are voiced in the council, the real decisions remain in Abbas’ hands.

    Though some of the council’s decisions, like the boycott and suspending security coordination, were theoretically actionable, it’s not clear how they will actually be implemented. And other decisions were purely declarative, like the one stating that “Israel, the occupying power in Palestine, must assume all its responsibilities in accordance with its obligations underinternational law.”

    Another resolution stressed the need to “strengthen” reconciliation between the rival Fatah and Hamas parties in order to speed reconstruction of the Gaza Strip following last summer’s war between Hamas and Israel, while still another called for holding both presidential and parliamentary elections “as soon as possible.”

    Finally, the council resolved that “The Palestinian National Authority was the outcome of the national struggle of the Palestinian people to move from occupation to independence. Its institutions should be maintained and must not be dissolved.” This resolution was a response to those Palestinians who see the PA as a form of treason and demand its dissolution.

    In his speech on Wednesday, Abbas mocked those who define the Oslo Accords as treasonous, noting that the PA, its various institutions and even the Hamas government in Gaza all stem from those accords.

    Amira Hass tweets at @hass_haaretz

    #Palestine #Cisjordanie #Israël #OLP #Autorité_palestinienne #coopération_sécuritaire #territoires_occupés

  • Les travailleurs frontaliers au Luxembourg, défi permanent de la Lorraine - Lagazette.fr
    http://www.lagazettedescommunes.com/333611/les-travailleurs-frontaliers-au-luxembourg-defi-permanent-de-l

    « C’est galère. Certains matins, je dois partir de chez moi deux à trois heures avant le début de mon travail, alors que normalement cela devrait prendre une demi-heure de trajet », raconte Malika, 35 ans, intérimaire dans la restauration au Luxembourg qui vit près de Thionville (Moselle).

    Mais attirée par les meilleures conditions de travail au Grand-Duché et face au marché de l’emploi sinistré côté français, Malika n’a guère le choix, comme ses proches : « Dans mon entourage tout le monde travaille au Luxembourg », sans pouvoir se payer le luxe d’y habiter.

    #travail #territoire #mobilité #voiture #congestion

  • L’Allemagne plafonne les loyers dans des villes
    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/03/05/97002-20150305FILWWW00186-l-allemagne-plafonne-les-loyers-dans-des-villes.p

    La loi doit « contribuer à ce que les loyers restent abordables aussi pour des gens qui gagnent normalement leur vie », avait promis en la présentant le ministre de la Justice et de la Protection des consommateurs, Heiko Maas, à l’origine du texte.

    Dans certaines villes comme Munich, Hambourg et Berlin, les hausses de loyers, qui peuvent aller jusqu’à 30% ou 40% entre deux locations selon le ministère, font que les classes moyennes sont repoussées à la périphérie.

    #logement #ville #ségrégation #territoire #loi

  • Let’s design a medieval village : Introduction | Lost Kingdom

    http://www.lostkingdom.net/lets-design-a-medieval-village-introduction

    Une série plutôt marrante. On a besoin de rêver un peu non ?

    Let’s design a medieval village: Introduction

    In medieval England and France the village was the smallest but also, arguably, the most important cell of a Kingdom’s organism. The countryside was literally littered with thousands of villages a couple of miles apart from each other.

    Standing at the heart of agrarian economy, villages provided the population of a kingdom with the most important product during the middle ages – food. Without it a kingdom would fall, without a single drop of blood to ever being shed. On the flip side, the wealth of a kingdom and its prosperity was dependent on its ability to create surplus of food and other agricultural resources. Surplus allowed two things – trade and cities. Both of these exploited the surplus resources of villages; one to create wealth by selling the resources, and the other to manufacture items with higher value and to support a city’s population.

    Puis :

    Let’s design a medieval village : Mapping Scales and Size Ratios | Lost Kingdom

    http://www.lostkingdom.net/lets-design-a-medieval-village-mapping-scales-and-size-ratios

    Let’s design a medieval village: Mapping Scales and Size Ratios

    As discussed during the introduction of this series, we will be supplying you with graphics and diagrams for each of the physical elements that we design; this will allow you to use these elements on:

    Battle grid maps, for example, a square or hexagon mat
    Local area maps, like a village or a town’s centre
    Extended local maps, like a village and its surrounding lands (fields, pasture, meadow, groves etc.)
    Wide area maps, like a county, duchy or kingdom.

    In order to achieve uniformity we needed to set some rules to regulate the proportions; this will allow all the resources we build to be used coherently.

  • Surfaces commerciales : une plaie sociale, économique, écologique...
    http://www.amisdelaterre.org/Surfaces-commerciales-une-plaie.html

    L’Institut pour la #ville et le #commerce estime que la filière de l’#immobilier commercial est rentrée dans une #bulle spéculative. Selon lui, l’ensemble des acteurs de la filière de production de ces surfaces (distributeurs, investisseurs et collectivités) est dans une incapacité croissante à s’autoréguler. Les prix, qu’il s’agisse des valeurs locatives, des valeurs d’actifs ou des valeurs foncières, apparaissent de plus en plus déconnectés de leur fondement économique et ne jouent plus leur rôle d’ajustement dans les rapports d’échanges. Les collectivités sont exposées à un effondrement de la rente commerciale sur leur #territoire et au développement d’un phénomène de vacances structurelles, aussi bien dans le cœur urbain qu’en périphérie. L’Institut plaide pour un retour au premier plan des collectivités dans la régulation de la filière. Leur arme principale : la planification urbaine et le foncier, premier intrant de la filière de production de surfaces commerciales."

    #économie #spéculation #bad_market

  • De la carte au territoire : images et imaginaires | Gunnar Olsson

    http://www.huffingtonpost.fr/gunnar-olsson/gunnar-olsson-villa-gille_b_4293113.html

    Ja découvre grâce à Muriel Monard via Cristina del Biaggio ce très beau texte de Gunnar Olsson (que je n connaissais pas)

    Comment puis-je m’orienter dans ce monde ivre de puissance, plein d’espoirs et de peurs, de vérités et mensonges, d’amour et de haine, de liberté et de répression ? En l’approchant comme s’il était composé de branches et de pierres, de montagnes et de rivières. Comme s’il pouvait être quadrillé de hauts et de bas, de devants et de derrières, de gauches et de droites.

    Ainsi, guidé par les principes du raisonnement cartographique je découvre non seulement où je suis mais d’où je viens et où je devrais aller. Et cela fonctionne dans l’univers impalpable des relations sociales comme dans le monde tangible des rapports matériels. Comme le veut l’anecdote, nul n’entre à l’Académie de Platon s’il n’est géomètre. Ce qui voulait dire, bien entendu, que les règles de la géométrie et les règles d’une pensée ordonnée étaient les mêmes. En conséquence quiconque possédant les clés de l’une maîtrisait automatiquement l’autre.

    #géographie #cartographie #territoires #imaginaire #visualisation #gunnar_olsson

  • "Discrimination territoriale : quel bilan après un an ? - Lagazette.fr
    http://www.lagazettedescommunes.com/329664/discrimination-territoriale-quel-bilan-apres-un-an

    A l’heure où se concluent les premiers contrats de ville issus de la loi n°2014-173 du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine, peu sont nombreux à s’interroger sur le bilan de la reconnaissance législative du critère de discrimination territoriale inscrit à l’article premier de cette même loi.

    #territoire

  • Ateliers de cinéma et éducation à l’image pour revitaliser des zones rurales
    http://www.bastamag.net/Des-ateliers-de-cinema-pour

    S’ouvrir sur d’autres cultures, apprendre les techniques de tournage et de montage, comprendre l’impact des images : dans le Val d’Adour, entre les Hautes-Pyrénées, le Gers et les Pyrénées-Atlantiques, les Ateliers du cinéma proposent aux élèves de plusieurs écoles de mettre la main à la pâte en réalisant eux-mêmes un film. Une opportunité dans cette zone de revitalisation rurale que le collectif Rivages espère développer. La cinéaste Alexandra Grau de Sola explique sa démarche. Ouvrir le champ de (...)

    ça bouge !

    / #Education_populaire, #Arts_et_cultures

    #ça_bouge_ !

    • Les Ateliers de cinéma comptent agir pour le développement culturel du #territoire grâce à son dispositif itinérant et innovant à destination des populations locales. Nous savons que l’accès à l’#éducation par le biais de la culture participe pleinement à la réussite et à l’inscription dynamique des jeunes générations tant sur leur territoire que plus globalement sur le monde. Il est important de rappeler qu’un enfant scolarisé en milieu #rural ne mobilise que 50 % du coût global d’un enfant scolarisé en milieu #urbain. Le projet conduit par les Ateliers du #cinéma entend influer sur certaines inégalités inhérentes au contexte socio-économique et géographique et participer à ce rééquilibrage, à son échelle. Les publics jeunes pourront bénéficier d’un accès à la culture par le biais du cinéma à l’instar des pôles urbains.

  • Colonies en Palestine : l’Europe dans l’illégalité - Linkis.com
    http://linkis.com/www.altermondes.org/KwGmG

    Le 27 janvier dernier, la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine et la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) lançaient la campagne « Made in illegality ». L’idée : faire pression sur l’Union européenne (UE) et les gouvernements de ses États membres afin qu’ils cessent leurs relations économiques avec les territoires occupés par Israël en Palestine. Aujourd’hui, les échanges commerciaux entre l’UE et les colonies israéliennes passent par :

    L’importation sur le marché européen de produits fabriqués dans les territoires occupés et étiquetés Made in Israël. En 2013, le rapport « La Paix au rabais » affirmait que les exportations des colonies vers l’UE pesaient 230 millions