• Il faut un #référendum !
    http://www.groupe-crc.org/Il-faut-un-referendum.html

    Les sénateurs du groupe CRC, avec des sénateurs du groupe des radicaux (RDSE), ont déposé cet après-midi, une motion référendaire sur le projet de #loi relatif à la délimitation des #régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral (n° 365). Cette motion propose au Sénat de se dessaisir de sa compétence législative pour la transférer au peuple. La réforme territoriale présentée par MM. Hollande et Valls, remet en cause l’architecture républicaine de nos institutions territoriales.

    La création de grandes régions, l’effacement programmé des conseils généraux et l’asphyxie progressive des #communes dépourvues de moyens financiers posent de toute évidence un grand problème démocratique.

    C’est un choix de #société profond qui est ainsi proposé. La remise en cause massive des services publics est à peine masquée. La mise en concurrence des #territoires est évidente avec comme axe majeur, la satisfaction du #marché. La réduction des effectifs des personnels territoriaux est programmée.

    La #démocratie de #proximité, richesse de notre pays, peut se voir porter un coup fatal au nom d’une harmonisation européenne dépourvue de sens. La #République, c’est la recherche de l’#égalité et de l’unité.

    Ce projet de réforme entamé dans la plus grande précipitation, en contradiction radicale avec les États généraux de la démocratie territoriale du 5 octobre 2012, doit être placé sous le contrôle direct du #peuple.

    C’est pourquoi les sénateurs du groupe communiste républicain et #citoyen ont signé, déposé et voteront cette motion référendaire.

  • L’INE (l’INSEE bolivien) est en train d’élaborer un code pour référencer de manière unique les quartiers (urbains) et les communautés (rurales).

    Pour éviter toute interprétation politique dans un pays où les limites territoriales ne sont pas définies partout, il a été décidé que le code n’aurait pas de référence administrative (dans tel département, dans telle ville) mais au contraire seulement une référence géographique.

    Dans un premier temps, il a été décidé que, pour chaque quartier ou communauté (auquel correspond un polygone de limite territoriale), la référence sera le centroïde du polygone (en gros, le centre de gravité, toujours inclus dans le polygone). Et une des possibilités est d’utiliser le geohash de ce point central comme code de référence du quartier ou de la communauté.

    GeoHash est un algorithme qui transforme (latitude,longitude) en un code, par exemple : (57.64911,10.40744) devient u4pruydqqvj. Chaque caractère additionnel augmente la précision.

    https://en.wikipedia.org/wiki/Geohash

    Le GeoHash est réversible, ce qui signifie que la connaissance du code permet de retrouver latitude et longitude avec une certaine précision, qui dépend du nombre de caractères du geohash. Par exemple, avec 8 caractères, la précision est d’à peu près 50m.

    Par contre, ayant réduit le polygone à un simple point, il n’est pas possible de revenir au polygone à partir du geohash, même pas à une approximation grossière.

    Dans la deuxière étape, on aimerait donc pouvoir coder les polygones, et non pas simplement leurs centroïdes.

    Le souci, évidemment, est la taille du code résultant. Imaginons la méthode suivante : simplifier le polygone en le remplaçant par sa « bounding box », c’est à dire le « rectangle » qui contient le polygone (latitudes et longitudes min et max). Pour coder le polygone à partir de ces 4 points en concaténant leurs geohash, il faut 4 fois plus de caractères, disons 8x4=32 caractères. On peut imaginer comprimer pour arriver à 16 caractères, puisque les 4 geohash auront une grande partie en commun.

    Pour coder très grossièrement le polygone, on multiplie déjà par deux la longueur du code. Et on aimerait pouvoir définir de façon beaucoup plus précise les polygones, avec 10 points par exemple. Plusieurs possibilités :
    – geohash de chaque point du polygone, concaténation de tous les geohashs, puis compression de cette concaténation - un seul code, mais très long et pas directement utilisable pour indexer
    – méthode RecursivePrefixTree : on liste tous les geohash contenus dans le polygone - autant de codes que de polygones inclus dans la géométrie, très facile à utiliser pour indexer - plus adapté aux machines qu’aux humain.e.s


    http://www.opensourceconnections.com/2014/04/11/indexing-polygons-in-lucene-with-accuracy

    Avez-vous déjà vu et essayé des méthodes pour coder la géométrie d’un polygone avec une seule chaîne de caractères, et qui soit utilisable par un humain (recopier, entrer la valeur dans une application) ?

  • Politique culturelle:Rencontre avec Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, auteurs de La violence des riches

    http://www.journalzibeline.fr/loligarchie-des-riches-des-medias-et-des-politiques

    Parce que j’aime bien les Pinçon-Charlot en général

    Le conflit des intermittents est révélateur de la soumission de l’État à la violence des riches : un rapport de la Cour des comptes a construit un déficit exorbitant, monté de toutes pièces afin d’attaquer la protection sociale de la précarité. Le commissaire à la Cour des comptes en charge de ce rapport sur les intermittents est Michel de Virville, dirigeant du Medef, mis en examen dans une escroquerie de plusieurs dizaines de millions d’euros…

    Dans La violence des riches Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon identifient cette violence et les conflits d’intérêt entre Hollande et les milieux d’affaire. Rencontre.

    #riches #super_riches

  • CADTM - #Dexia complice de violations très graves des #droits_humains dans les #territoires_occupés par #Israël
    http://cadtm.org/Dexia-complice-de-violations-tres

    En 2001, le groupe Dexia (Dexia SA) prend le contrôle de la banque israélienne Otzar Hashilton Hamekomi. Il est avéré que cette filiale - Dexia Israël - finance des #colonies dans les territoires occupés palestiniens |1| Ce qui fait du groupe Dexia une entreprise commerciale impliquée dans l’#occupation de la #Palestine. Comme le déclare la plateforme « Palestine occupée – Dexia impliquée », « le financement de ces colonies viole le droit international, en particulier la quatrième Convention de Genève dont l’article 49 stipule que : « la Puissance occupante ne pourra procéder à la déportation ou au transfert d’une partie de sa propre population civile dans le territoire occupé par elle . » |2|

    Dès lors, la responsabilité du groupe Dexia pour violation du #droit_international peut être engagée tout comme celle des États belge et français qui sont les principaux actionnaires de Dexia SA.

    #France #Belgique

  • Profs et parents inquiets des difficultés de la médecine scolaire (LeFigaro.fr)
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/05/02/01016-20140502ARTFIG00278-profs-et-parents-inquiets-des-difficultes-de-la-m

    La situation de la médecine scolaire devrait encore s’aggraver puisque 70 % de ses effectifs seront partis à la retraite d’ici à dix ans.

    Les déserts médicaux ne sont pas seulement régionaux. Ils progressent au sein même de l’Éducation nationale. Une pénurie sans précédent de médecins scolaires inquiète parents, établissements et enseignants et fait craindre la mort prochaine de cette médecine fondée en 1945.

    Ils sont aujourd’hui environ 1 300 praticiens, titulaires ou vacataires, contre plus de 2 000 en 2001, pour consulter les 12 millions d’élèves répartis dans les écoles, collèges et lycées français. Soit un médecin pour 10.000 écoliers, parfois même un pour 15.000, selon les inégalités de territoire.

    #éducation #médecine_scolaire #inégalités #territoires #déserts_médicaux

  • Territoires en partage - Le Courrier des Balkans

    http://balkans.courriers.info/spip.php?page=article_boutique&id_article=24502

    via @cdb_77 pour changer

    La fabrication de la Transylvanie comme paysage mémoriel et patrimonial s’enracine dans un événement historique ancien, un changement de frontières étatiques en 1920. Ce dernier a fait émerger des narrations officielles différentes voire conflictuelles rattachées à deux constructions nationales et à deux pays voisins.

    #frontières #territoires #transylvanie

  • L’Europe entre associations, alliances et partenariats. L’état de l’Union européenne, de la zone euro, de l’espace Schengen et de l’Otan au 1er janvier 2014 — Géoconfluences

    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/territoires-europeens-regions-etats-union/images/orcierschema2014

    L’Accord de Libre Echange Centre Européen (ALECE, en anglais CEFTA) a été créé en 1992 afin de faciliter l’adhésion de ses membres à l’Union européenne. Il sert en quelque sorte d’antichambre économique. L’adhésion effective à l’UE rend caduque l’appartenance à l’ALECE. Elle compte actuellement sept membres (Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Serbie, ARYM, Albanie, Kosovo + Moldavie).
    Le GUAM regroupe depuis 1997 des États de l’ex-URSS (chaque lettre du sigle correspond au nom d’un des membres : Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan, Moldavie) ayant souhaité prendre des distances avec la Russie et se rapprocher des partenaires occidentaux. L’association encourage les réformes politiques et économiques, mais reste soumis à de très fortes pressions politiques et des fragilités liées à la situation interne des Etats (conflits gelés, tensions ethniques).
    L’Association Européenne de Libre Echange (AELE) avait été créée en 1961 à l’initiative du Royaume-Uni comme association concurrente à la CEE. Elle a été progressivement désertée par ses fondateurs et membres, qui ont finalement choisi d’adhérer à l’UE. Elle ne compte plus que 4 membres, deux nordiques (Norvège et Islande) et deux alpins (Suisse et Liechtenstein). Les îles Féroé, territoire danois autonome demeuré hors UE, a fait part en 2005 de son intérêt pour une adhésion à cette association. Celle-ci a refusé en 2006 au motif qu’en vertu de ses statuts, elle ne peut accueillir que des États indépendants ; d’autre part, la Suisse n’a pas souhaité voir modifié l’équilibre actuel au sein de l’association entre pays nordiques et pays alpins.
    L’Espace Economique Européen (EEE) a été mis en place en 1992 entre les États de la CEE et de l’AELE pour faciliter les échanges commerciaux. La Suisse a refusé par référendum d’y adhérer. EEE = UE + AELE – CH. De fait les Etats hors UE doivent intégrer ainsi la plupart des règlements européens, mais sans participer à leur élaboration !
    La Communauté des États indépendants (CEI), a rassemblé au départ l’ensemble des ex-Républiques soviétiques, sauf les Républiques baltes. Conçue pour « gérer » l’héritage soviétique et le vide créé par la disparition de l’URSS, on lui a reproché d’être un instrument de la Russie pour disposer d’une aire d’influence privilégiée sur ses anciens satellites soviétiques. Souvent perçue comme un "club de dictateurs" dominé par Moscou, elle a vu la Géorgie quitter l’association en 2008. Après l’échec ou le non aboutissement de plusieurs projets, une union douanière entre la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan s’est mise en place en 2007. Elle devrait devenir « Union eurasienne » le 1er janvier 2015. Le Kirghizistan a commencé des discussions en vue d’une adhésion, tandis que l’Arménie, proche politiquement de la Russie, en a accepté le principe. La Géorgie, qui a vu en 2013 l’arrivée au pouvoir d’un nouveau Premier ministre réputé favorable au Kremlin, a aussi manifesté son intérêt pour cette organisation. L’Arménie et la Géorgie avaient pourtant en parallèle entamé des négociations en vue d’un accord d’association avec l’Union européenne, dans le cadre de son Partenariat oriental. L’Ukraine a subi des pressions répétées et accrues de la part de la Russie, alors qu’elle prévoyait de signer un accord d’association et de libre-échange avec l’UE, auquel elle a finalement renoncé en novembre 2013.

    ..........

    #Territoires-européens
    #régions
    #États
    #Union

  • DALLOZ Etudiant - Actualité : Crise de la territorialité de l’action administrative
    http://actu.dalloz-etudiant.fr/le-billet/article/crise-de-la-territorialite-de-laction-administrative//h/a6525b66d033ef583bd135bbfd6bb717.html

    Il ne s’agit là que de quelques exemples car le champ des réflexions à mener est vaste. Mais il serait bien imprudent de poursuivre dans la voie des réformes des structures administratives qu’en ayant en vue que des impératifs budgétaires car tôt au tard les conséquences politiques d’une action à aussi courte vue se feront sentir et s’ajouteront à la crise démocratique que nous connaissons déjà.

    #territoires

  • Citations tirées du #livre de #David_ALBAHARI,

    L’homme de neige


    Résumé :

    Le narrateur de L’homme de neige a une idée fixe : boire du jus d’orange. Venu de l’#ex-Yougoslavie, il est invité comme écrivain en résidence dans une université nord-américaine. Mais sa nouvelle vie, confortable et bien réglée, dont il note minutieusement les moindres détails, ne fait tout simplement pas sens pour lui. Ses quelques cours et conférences, ses obligations sociales et ses conversations avec les professeurs et étudiants, tout est envahi par un sentiment d’échec et d’ennui - sentiment auquel il échappe seulement grâce à l’idée de boire du jus d’orange. Puis, cet équilibre fragile se fissure. Le narrateur a de plus en plus l’impression de flotter, voire de se désagréger. La découverte d’une armoire fermée à clef au sous-sol tourne vite à l’obsession, et lorsqu’il cède à la tentation de l’ouvrir pour y trouver des cartes et des plans de toute sorte, il ne peut s’empêcher de les placarder sur les murs de son appartement en pleine nuit. Entouré ainsi de cartes qui illustrent les déchirures de l’Histoire et la fragilité des identités et des frontières, il sent les choses se brouiller de plus en plus autour de lui. Jusqu’à ce que les premières neiges tombent sur la ville.

    http://www.babelio.com/livres/Albahari-LHomme-de-neige/120981

    Citations :

    « La #géographie est un état, un moment plus ou moins bref ou long d’un acquis ; l’#histoire, c’est un diagnostic, c’est la nuit. […] L’histoire est déboîtement, déraillement du cours habituel des choses, quelque chose comme un disque rayé, sa répétition perpétuelle, souvent absurde, parfois claire et précise comme une prédiction. […] L’histoire n’a rien à voir avec la parole, elle se produit dans un espace autre que celui des mots, espace parfois exigu, parfois insaisissable, auquel l’individu en tant que tel n’a pas accès. La parole est un phénomène collectif, mais qui se réalise au niveau individuel, alors que l’histoire est individuelle, mais se réalise sur le plan collectif. La parole jaillit, gicle comme un jet d’eau, alors que l’histoire happe comme un gouffre de rivière souterraine »

    David ALBAHARI, L’homme de neige, Gallimard, 2004, p.64.

    « ’De même qu’une #bibliothèque est un cimetière de récits morts, les #cartes sont des cimetières de l’histoire morte, me suis-je dit. Seul est vivant un récit qui ne se livre pas au langage, comme seule est vivante une histoire une histoire qui ne se livre pas aux cartes. Il est vain d’écrire, comme il est vain de dessiner une carte. Les mots ne sont qu’un écho, la résonance d’un creux, des cavaliers fantômes dans le ciel, tout comme les frontières ne sont que des gribouillages sans réalité, des obstacles invisibles. Un récit n’existe pas plus sur le papier, entre les pages d’un livre, qu’une véritable #frontière n’existe sur une carte ou dans un #atlas ».

    David ALBAHARI, L’homme de neige, Gallimard, 2004, p.100.

    « Seuls les prestidigitateurs, me suis-je dit, utilisent encore l’abri d’une toile ou le réconfort d’une caisse dont ils resurgissent transfigurés, victorieux de la nature, porteurs de la promesse que le monde peut, malgré tout, être meilleur. A condition, me suis-je dit, que le monde ne soit pas une carte et que nous ne voulions pas être des #cartographes »

    David ALBAHARI, L’homme de neige, Gallimard, 2004, p.105.

    « Le professeur de sciences politiques a bu une gorgée de bière, essuyé la mousse sur ses lèvres. ’L’homme, les humains, a-t-il dit, forment un cercle à part, non pas sur la croûte, comme on pourrait le croire, mais entre la croûte et l’atmosphère, un cercle qui, véritablement, n’appartient à personne. Ce cercle, a-t-il poursuivi en retournant encore une fois la serviette, est également divisé en nombreuses parties, avec leurs points de rencontre, avec leurs frontières exerçant des frictions les unes contre les autres, et avec des rebords qui empiètent les uns sur les autres’. Il nous a regardés. Personne n’a ouvert la bouche. ’C’est là, à ces endroits, a-t-il dit, que surviennent les guerres, de la même manière, justement, que se produisent les tremblements de terre, lesquels se répètent aussi longtemps que les anomalies géologiques ne sont pas corrigées. A la seule différence près qu’ici il n’est pas question de géologie, mais de l’esprit humain’. […] ’De la même manière, a dit le professeur de sciences politiques, les #guerres se répètent jusqu’à ce que les anomalies de l’esprit humain soient corrigées, jusqu’à ce que les différences soient aplanies, la compréhension établie, ou jusqu’à ce que quelqu’un soit anéanti ».

    David ALBAHARI, L’homme de neige, Gallimard, 2004, p.78.

    « J’ai feuilleté lentement l’Atlas historique de l’Europe centrale et orientale. Des empires se muaient en royaumes, des comtés s’unissaient en provinces, des provinces devenaient républiques, des monarchies se querellaient, des régions autonomes se repliaient sur elles-mêmes, des fédérations aspiraient à devenir des confédérations, mais les frontières, au sens plus large, les vraies, celles qui relevaient vraiment de l’esprit et non des modifications militaires ou politiques, restaient les mêmes, toujours le long des mêmes #délimitations_géographiques. Certains fleuves sont simplement restés infranchissables, certaines falaises insurmontables. Peu importait où se trouvait une frontière, frontière justifiée par une guerre, une #conquête ou un compromis : la vraie frontière pouvait être quelque part ailleurs. Parfois, une rivière qui traversait depuis des siècles un Etat, bien à l’intérieur de son territoire, n’avait pourtant jamais servi de lien, n’avait toujours fait que séparer, au contraire, que confirmer les différences, montrant que le monde peut avoir mille masques mais un seul vrai visage »

    David ALBAHARI, L’homme de neige, Gallimard, 2004, pp.90-91.

    #lecture

  • Insee - Population - Trente ans de démographie des territoires

    http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1483

    Trente ans de démographie des territoires

    Le rôle structurant du bassin parisien et des très grandes aires urbaines

    François Clanché, Département de la démographie, Insee
    Résumé

    Entre 1982 et 2011, la France a gagné 9,4 millions d’habitants, dont 20 % dans l’aire urbaine de Paris et 30 % dans les 13 plus grandes aires urbaines de province. L’influence de ces dernières ne cesse de s’étendre. Dans de nombreuses agglomérations, la ville-centre perd des habitants au profit des communes avoisinantes. Dans l’ensemble, les communes rurales ne perdent plus d’habitants depuis les années 1970. Elles en gagnent même lorsqu’elles sont proches de grandes agglomérations.

    #france #démographie #territoires

  • Les nouveaux #territoires du #chômage
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/12/26/les-nouveaux-territoires-du-chomage_4340160_823448.html

    Quels sont les territoires les plus touchés par le chômage ? Depuis cinq ans, les files d’attente se sont allongées dans presque toutes les agences de #Pôle_emploi. Mais le phénomène n’a pas été uniforme : certains secteurs géographiques, déjà très malmenés, se sont enfoncés dans les difficultés, au point de dépasser les vieux bastions industriels du Nord-Est dans le classement des mal lotis. (…)

    L’une des évolutions les plus frappantes depuis fin 2008 concerne le Languedoc-Roussillon. Trois départements de cette région affichent les taux de chômage les plus élevés en France métropolitaine : les Pyrénées-Orientales (15,7 %), l’Hérault (15,2 %) et l’Aude (14,8 %), selon les données les plus récentes de l’Insee (la moyenne étant de 10,5 %). Au quatrième trimestre 2008, ils se trouvaient déjà parmi les départements les plus sinistrés, avec l’Aisne, le Gard, le Nord et le Pas-de-Calais. Mais leur situation s’est détériorée depuis.

    Avec une carte que je suis pas foutu de donner ici, toutes mes confuses.

  • Durabilité de l’#agriculture dans les #territoires #périurbains méditerranéens : enjeux et projets agri-urbains dans la région de Pise (Toscane, Italie)
    http://www.jle.com/fr/revues/agro_biotech/agr/e-docs/00/04/8F/B0/article.phtml

    La durabilité de l’agriculture dans les territoires périurbains méditerranéens est mise en cause par les dynamiques actuelles de réduction et de fragmentation des surfaces agricoles et de concurrence sur les ressources. En nous appuyant sur l’étude de cas de la région urbaine de Pise, nous montrons que les projets portés par une diversité d’acteurs ont un potentiel de réponse différent par rapport aux enjeux identifiés et à l’ensemble des projets agricoles ou urbains. En effet, les acteurs locaux portent des enjeux d’ordre économique et social. Les acteurs institutionnels sont orientés par les enjeux environnementaux. Par une analyse des initiatives à l’origine des projets, nous mettons en évidence que les acteurs institutionnels jouent cependant un rôle clé dans la coordination et le développement de ces projets. L’analyse propose en conclusion une grille de lecture des projets agri-urbains et de leurs propriétés intégratrices.

    Elisa Marraccini, Sylvie Lardon, Salma Loudiyi, Giulia Giacché, Enrico Bonari, à paraître dans Cahiers Agricultures

  • Les #circuits_courts, une opportunité pour l’accès à l’#alimentation pour tous ?
    http://prodinra.inra.fr/?locale=fr#!ConsultNotice:222454

    Pour Yuna Chiffoleau, oui si l’on en renouvelle l’image, en faisant savoir qu’ils sont divers et adaptés à différents modes de #consommation, si l’on en facilite l’accès en les rendant plus visibles, et si l’on poursuit les expérimentations pour favoriser la mixité de leurs publics et la participation de tous à l’échelle des #territoires.

  • Penser le détroit de Gibraltar pour figurer l’entre-deux
    http://belgeo.revues.org/10632

    Le détroit de Gibraltar constitue un lieu singulier au sein duquel se superposent et s’entrecroisent quantité de lignes de passage, de seuils, de zones de démarcation. Ce lieu articule et sépare en même temps des entités politiques (frontière entre trois Etats, limite de l’espace Schengen) et forme un point de jonction entre des univers humains, sociaux, religieux distincts. De ce fait, son étude fournit un exemple heuristique pour l’analyse frontalière. La richesse de cette frontière à la fois espace de connexion et espace limite, à différentes échelles d’analyse, est idéale pour proposer une grille de lecture de la figure de l’entre-deux ou de l’interface. La modélisation des espaces frontaliers et leur évolution sont ensuite discutées à partir de cette notion d’entre-deux.

    #marge #entre_deux #frontières #territoires #gibraltar #micro-territoires

  • Canada extends Arctic territorial claim all the way to the North Pole — despite not even mapping area yet | National Post

    http://news.nationalpost.com/2013/12/09/canada-makes-territorial-claim-for-north-pole-despite-not-mapping

    OTTAWA — Canada says it will try to extend its territorial claims in the Arctic all the way to the North Pole, although it hasn’t yet fully mapped the area and does not have the scientific evidence to back the claim.

    #cartographie #arctique #canada #frontières #territoires

  • Crise(s) ? Dysfonctionnements territoriaux ou facteurs de production de l’espace ?

    Edition 2014 des journée des Jeunes Chercheurs de l’Institut de Géographie de Paris

    https://sites.google.com/site/journeeigparis/edition-2014

    Volcan islandais ou tsunami en Indonésie, changements climatiques ou émeutes de la faim, crise grecque ou mouvement Occupy, désindustrialisation ou décroissance urbaine, émeutes des banlieues ou révolutions arabes : dans les médias ou les discours politiques, tout semble désormais être crises. S’agit-il des symptômes de véritables crises économiques, sociales, écologiques, ou bien d’épiphénomènes ? Ce constat interroge d’une part la définition de la notion de crise, en particulier dans son articulation au territoire, et d’autre part la polysémie du terme.

    #géographie #territoires

  • A LA UNE • Jérusalem : loin des mythes | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/2013/12/18/jerusalem-loin-des-mythes

    La plus grande ville d’Israël est en transition : elle reste divisée, pauvre, religieuse, mais la croissance économique et le camp laïc marquent des points.

    Les multiples discussions pour régler le conflit israélo-palestinien avaient réussi à formuler des solutions à des problèmes aussi inextricables que le tracé des frontières ou le partage de l’eau. Toutefois, le statut de Jérusalem et le contrôle du territoire exigu et de ses lieux saints demeurent une des pierres d’achoppement à tout règlement, car les mythes de la ville trois fois sainte semblent plus tenaces que les réalités. Dans ce dossier, Ha’Aretz évoque (lire cet article) la pauvreté de la ville, son taux de chômage, tout comme ses espoirs d’un avenir meilleur ; The Daily Beast souligne les différences entre la ville fantasmée, religieuse, et la ville actuelle (lire cet article) ; Miftah rappelle la détresse des Palestiniens (lire cet article).

    Les articles suivants font partie du dossier de couverture de notre hebdomadaire double n°1207-1208 – Jérusalem : loin des mythes. Il est disponible chez votre marchand de jounaux jusqu’au 1er janvier 2014....

    #géopolitique
    #Israël
    #Jérusalem
    #Territoires-Palestiniens

  • D’anciens #soldats israéliens parlent : « Il frappe un Arabe et je ne fais rien »

    Une association israélienne recueille et publie des #témoignages de #soldats qui dénoncent « l’#occupation » dans les Territoires. Les textes, parfois violents, sont percutants. Rue89 en publie quatre.

    http://www.rue89.com/2013/12/15/danciens-soldats-israeliens-parlent-frappe-arabe-fais-rien-241316

    #Israël #Palestine #territoires_occupés #récits

  • Le paradis c’est exactement ici

    Tu vas dans un sens qui plaît à la #sécurité_israélienne : direction les #territoires_occupés. Tu passes moins d’heures au #checkpoint. La route traverse la ville de #Qalandyia, le chauffeur t’indique le #camp_de_réfugiés. Des personnes vivent ici depuis 1948 –une vie de déterré- d’autres viennent d’arriver. C’est de là que descendent les gamins qui lancent parfois des pierres. Il y a 2 mois, en réaction à la mort d’un gamin assassiné, il y a eu des jets de gravats contre les miradors. Comme punition collective, les israéliens ont posé des blocs de béton. Résultat : le checkpoint est plus lent à passer ; le chaos interminable aux heures de pointe. La frustration des gens augmente et le ras-le-bol devant les discriminations, les tracasseries des soldats, éreinte. La ville est prise dans un étau, le mur l’a entouré. C’est invivable. Pourtant, ils tiennent.

    #Ramallah Dream

    Tu montes vers Ramallah. Paysage d’une ville nouvelle. Ramallah récolte des capitaux étrangers grâce à la politique économique de l’ancien premier ministre #Salam_Fayyad. Une grande partie de l’aide des pays donateurs y arrive. La ville est en plein(e) boom (bulle) économique. Les grues des immeubles en construction sont nombreuses, les immeubles de plus de 10 étages légion. Jolis cafés, boutiques coquettes, restaurants sélects ; tiens, même un hôtel Mövenpick – Ouvert en 2010, les israéliens ont immédiatement interdit l’importation des célèbres glaces de l’enseigne – enfin de vraies raisons sécuritaires !- Pas un diplomate suisse pour protester contre l’outrage, on achètera quand même votre technologie militaire, soyez sans crainte- Ramallah en jette par son dynamisme, mais on peut penser, comme certains analystes, que les israéliens contrôlent stratégiquement ce développement. Laisser grandir Ramallah lui laisser des attributs, ne serait-ce pas en faire de facto la petite capitale des territoires occupés ? Multiplier simultanément, pour les palestiniens de #Jérusalem_Est les entraves, les vexations, tout faire pour les décourager puis les chasser facilement, délégitimiser l’idée de deux états avec Jérusalem pour capitale ? Au droit au retour que demandent les Palestiniens les israéliens répondent par les expulsions devant le mur qui déblaie les paysans devant soi et avale la terre. #Israël tient la #Palestine à la gorge, laisse passer un peu d’air, serre plus fort au besoin. Lis Benjamin Barthe : "Ramallah Dream" (éd.Découverte 2011). Tu ouvres grand les yeux. La résistance de ce peuple est hallucinante.

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    Un modèle de #colonisation

    De fait, israël est partout. Ton shawarma vient d’israël, ton halva, ton agneau ton poulet, ton boeuf, tes aubergines, tes carottes, viennent d’israël, ton jus d’orange, ton café, ton chocolat, tes glaçons viennent d’israël. Ton Mars ton lait ton Kit et Kat viennent d’israël. Tout ce qui entre est d’israël, sujet au bon vouloir du prince. En sens inverse, tout ce qui vient des territoires occupés est étiqueté israël, en violation encore du droit international. Si israël ne reverse pas aux Palestiniens mensuellement le produit des taxes qu’elle perçoit à son compte, c’est la banqueroute immédiate pour l’Autorité Palestinienne. La dépendance économique est totale. La sujétion militaire aussi : en deux minutes, les forces d’israël seront au palais présidentiel, feront tomber Abbas, si elles le veulent. Les policiers Palestiniens ne sont pas armés. La Palestine, c’est la cour d’une prison. Certains sont dans la cour, d’autres dans des cellules d’autres dans le placard de leur cellule. Certains dans un sac dans le placard. La #résistance de ce peuple est hallucinante.

    Pour un clic ou pour un rien

    #Facebook est la fenêtre de la prison derrière laquelle des gamins agitent des mouchoirs. Le 8 novembre, 30 palestiniens ont été arrêté, dont un grand nombre des jeunes filles, parce qu’elles tapotaient des slogans entre deux mots d’amour sur le net. La plus forte armée du monde fracasse les portes des maisons pour sortir du lit des kids de 12 ans qui pourraient être tes fils et tes filles si tu avais oublié de leur mettre le contrôle parental, et qui ont écrit Fuck Israël sur leur mur virtuel – les gros terroristes !-. Un mur virtuel face au gros mur et aux "raisons sécuritaires" qui cassent leur vie pour vrai. L’armée israélienne pourchasse les gamins, les prend en photo et les arrête pour un clic ou pour un rien. Elle les tue aussi. Arbitrairement, par ennui, stratégie ou accident.

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    Le paradis c’est exactement ici

    Fadwah t’emmène de nuit à Jéricho avec ses filles. Elle te montre sur les collines les colonies illégales : ici Ariel, ici Ma’ale Adumim, ici encore une colonie et une autre, comme de petits Los Angeles sur la terre colonisée, toujours en hauteur, toujours au-dessus. Comme à Hébron où les soldats sont sur les toits avec les colons, et balancent sur les palestiniens en-dessous d’eux tous ce qui leur tombe sous la main ou leur urinent dessus. Plus loin un camp militaire ; là où il y a de grosses lumières ; c’est une source d’eau accaparée. Là une prison, ici une route barrée, et derrière ces murs un centre militaire délivrant des autorisations de passage au compte-gouttes. Ce territoire est mité, bouffé par les installations d’occupations militaires et les colonies illégales en regard du droit international. Mais Israël pisse à la raie du droit international. Trop de radicalisme rend con, pas assez de radicalisme complice. L’écoeurement monte. Tu te demandes comment ils font pour respirer dans cet espace confiné, résister. Dans la voiture monte une clameur sur une chanson de Faïrouz, voix fortes. أنا لحبيبي وحبيبي إلي Je suis à mon amour et mon amour est à moi. Les filles tapent dans les mains, il faut bien se lâcher, sinon on devient dingues ici. Tu lis cette inscription sur le T-shirt de l’une d’elle –humour palestinien-

    « Paradise is just where you are ». Le paradis c’est exactement là où tu te tiens.

    Retiens bien la leçon.

    C’est quand que le Dalaï Lama ou Frère François viennent faire une visite à Ramallah ?

    Texte de Sylvain Thévoz.

    http://commecacestdit.blog.tdg.ch/archive/2013/11/10/temp-ef443a12c178d312f37f79c259d0ce66-249638.html

    • ... suite... toujours sur le blog de Sylvain Thévoz...

      Rouages de la #domination

      Avant le passage du checkpoint de #Qalandyia. Une femme te dit : tu vas aller sur ma terre. Moi je n’ai plus le droit d’y aller. Tu viens de l’autre bout de l’Europe et tu peux voyager avec facilité. Je n’y ai plus accès. Elle habite à 10 kilomètres de chez elle, de l’autre côté du mur. Un jour, elle a pu obtenir une autorisation pour le franchir. Elle s’est rendue avec une amie sur son terrain pour voir sa maison. Des personnes lui ont demandé ce qu’elle faisait là. Elle a dit qu’elle admirait la nature. Elle ne pouvait pas dire pourquoi elle était là. On l’aurait chassée. Des gamins habitent à 20 km de la mer Méditerranée. Ils n’y sont jamais allé. Des vieux ne l’ont plus revue depuis 60 ans.

      Pendant le passage de Qalandyia. Tu comprends petit à petit le tourbillon administratif et ses complexités. 1) Les résidents des #Territoires_occupés ont une #carte_orange, ils ne peuvent entrer dans le bus et passent à pieds le checkpoint, leurs automobiles ont des #plaques_vertes, et ne sortent pas des territoires. 2) Les résidents « permanents » de #Jérusalem ont des #cartes_d’identité_bleues, leurs automobiles ont des #plaques_jaunes, elles peuvent entrer dans les territoires occupés. Obtenir toute pièce administrative est un chemin de croix.

      Un seul peuple, régi arbitrairement par le découpage d’un #mur et l’occupation. La #séparation du mur impose des statuts complètement différent. L’ordre administratif impose à des familles d’être séparées, de ne plus pouvoir se voir ; à des villageois de perdre l’usage de leurs champs. Ce dernier est juste de l’autre côté du mur, mais il faut un détour de 45 kilomètres, franchir un checkpoint, pour y rentrer, à des heures spécifiques, étriquées, et toujours au risque des brimades, refus, pertes de temps imposée. Tu lis René Backmann, un mur en Palestine (Folio, 2009). Lire, comprendre, avoir bien visible devant les yeux ces rouages de domination. Ici, ça malaxe et broie de vies. Le soleil brille, l’air est si doux. Des chats jouent dans la rue.

      Passage de Qalandyia. Les #militaires_israéliens montent à trois dans le #bus, gilet pare-balle et arme en bandoulière. Ils contrôlent les documents de chacun-e-. Avec rudesse. Une jeune soldate demande du menton à un homme de retirer la casquette de sa tête, ce qu’il fait. Il la remet. Elle lui demande de la retirer une deuxième fois, ce qu’il fait encore. Il te glisse doucement : « they are crazy ». Ils demandent à une femme au fond du bus de sortir. Elle ne veut pas. La soldate insiste pour qu’elle sorte. Elle gagne du temps. Les passagers du bus la soutiennent. Les #soldats vont parler au chauffeur du bus et s’en vont. Le chauffeur du bus se lève. Il demande à la femme de sortir. Elle y est obligée, prend son enfant sous le bras. Les soldats l’entourent à 4. Le bus repart. Un homme engueule le chauffeur du bus durant le reste du voyage.

      Après le passage de Qalandyia. Dans le bus, une mère de famille qui revient de #Gaza, y travaille comme pédiatre. Gaza-Ramallah : 83 kilomètres. Des familles entière séparées. Pour aller à Gaza elle doit passer par la Jordanie, puis de là en Egypte, avant d’entrer dans la bande par le #poste_frontière. C’est comme si, pour aller à Berne, tu devais passer par Paris en avion et entrer par l’Allemagne (en beaucoup plus compliqué risqué et coûteux). Les comparaisons sont faiblardes et bancales, car tu es libre, toi.

      Sa voisine enseigne à l’université Al-Quds (Jérusalem). Excédée de tout, fatiguée, mais avec une rage qui ne laisse pas place au doute. Elle vient d’aller voir sa sœur malade à Bethléem. Pour cela, il lui faut sortir de #Ramallah, passer le check-point de Qalandyia, entrer à Jérusalem, passer le checkpoint de #Bethléem, et rebelote dans l’autre sens pour rentrer chez elle. 6h minimum de déplacement pour aller de Genève à Morges. Elle parle de l’interminable attente pour avoir cette autorisation pour entrer seulement 24h en Israël. Pendant ce temps, sa sœur meurt. Elle lui parle par téléphone. Elle dit : je suis résolue, je n’arrêterai pas de lutter jusqu’à la fin de l’occupation, mais je me sens aussi comme un hamster qui se démène dans sa cage. Jusqu’à quand ?

      Des gens vont à l’hôpital en Israël. Ils obtiennent des autorisations de 24h. Pour faire les examens, rester en observation, recevoir les résultats, il leur faudrait le double et plus. #Humiliations en passant aux checkpoints où il n’y a pas de contacts humains. Une voix derrière une paroi dit : tu poses tes affaires là, tu avances de quatre pas, tu lèves les mains. Tu avances de huit pas. Bien. Une voix lui crie dessus si elle ne fait pas exactement ce que la voix veut qu’elle fasse. Tu recules de huit pas ! (c’est donc cela ce qu’ils appellent processus de paix) Une voix qui la rend pareil à une chose. Une voix qui se protège d’elle-même peut-être, de sa propre humanité, derrière la cloison. Les gants en plastique sur sa peau. Elle dit : être traité comme moins qu’une chose. On prend plus soin du matériel que des gens ici.

      A la sortie de Qalandyia, l’embouteillage est monstrueux. Chaos de voitures et de bus qui se poussent. On reste deux heures coincé à parler. Sa fille l’appelle, elle veut savoir quand elle sera rentrée à la maison. Elle dit : bientôt...

      J’arrive.

      http://commecacestdit.blog.tdg.ch/archive/2013/11/11/temp-f9afa4438e6215f437d22345b4dd3f28-249691.html

    • ... suite...

      Prier en athée

      Comment cuisiner une bonne #colonie ? D’abord avoir une bonne casserole bien étanche, ne rien laisser sortir ni entrer que l’on ait décidé. Avoir de bonnes valves bien serrées pour pouvoir réguler la pression et un contrôle sur le feu, laisser mijoter à feu doux. Quand la pression est trop forte, ouvrez un peu les vannes ou baissez le feu doucement. Voilà, comme ça, vous pouvez aussi rajouter un peu d’huile, arroser le tout de sauce grasse, ça rend le dessus du panier plus docile et le bouillon plus digeste. Servir chaud mais pas trop. Ne jamais laisser refroidir surtout. Vous devez maintenir la #pression. Un conseil : si vous en avez les moyens, fractionnez, divisez le contenu et cuisinez-le dans quatre casseroles séparées. Il n’en sera que plus tendre à traiter. Montrez toujours bien qui est le chef et qui tient la spatule.

      La colonie, une économie

      Passer le checkpoint à pieds, dans les longs couloirs à bestiaux : 80mètres de tubes grillagés qui avalent tous les matins leur quota de travailleurs sous-payés et les recrache au soir après les avoir bien digérés fragmentés et malaxés dans ses entrailles durant la journée. L’économie du #mur est bonne pour Israël. Les coûts de construction, ce sont les USA qui les paient. Les gains, c’est l’économie locale qui les prend. Le #contrôle_social est maximal. Les palestiniens qui veulent obtenir un permis de travail en Israël doivent avoir au moins 35 ans, être marié, avec des enfants, n’avoir pas eu, sur trois générations, un proche qui ait tiré une pierre ou eu maille à partir avec la puissance d’occupation ; cas échéant, le permis est refusé. A la moindre incartade, il est retiré. Très bon incitatif pour se tenir à carreaux en toute occasion. Les #droits_du_travail sont régulièrement violés, il y a très peu de risques de plaintes. Si plaintes il y a, peu de chance qu’il y soit donné suite. La compétition entre travailleurs sous-payés est forte. La #main_d'oeuvre palestinienne est petit à petit remplacée par des chinois, philippins, etc., Un bon business que ce mur finalement. Pareil pour l’#eau. Les puits sont confisqués. Entourés d’une haute barrière. L’eau est ensuite revendue à ses propriétaires expropriés. Même business pour les #oliviers arrachés sur le tracé du mur. Rien à dire : une colonisation bien en place, ça rapporte. Et moins ça conteste, moins ça résiste, plus c’est rentable.

      Les #bédouins sous la tente. Feu de bois pour faire cuire à manger : riz et poulet dans de larges casseroles. Tu te demandes ce que les moutons peuvent manger : pierre et terre ocre à perte de vue sans une mèche d’herbe. Grillages à perte de vue : tu te demandes comment les bédouins peuvent encore bouger. A la nuit ça chante et ça danse. Tu te demandes comment ça peut encore danser et chanter. On t’offre le thé.

      #Hébron

      Les gamins lancent des #pierres tous les jours, mettent les bouchées double le vendredi. Le déroulement est le suivant : un colon colle un gnon à un gamin ou pire.... Le gamin rentre chez lui. La nouvelle se répand. Les petits descendent dans la rue et caillassent le checkpoint pour venger leur copain. Les soldats sortent en nombre : #grenades assourdissantes et #gaz_lacrymogènes : le grand manège. Les gamins se déplacent et caillassent les soldats depuis un autre endroit. Et ça dure ainsi une partie de l’après-midi et de la nuit, à jouer au chat et à la souris dans la vieille-ville. Les marchands continuent de vendre, les passants de passer. Scènes surréalistes au milieu des étals. Une femme court avec sa poussette entre pierres et gaz pour faire son chemin. Un oiseleur, tranquille, ne bouge pas. Il reste sur sa chaise devant sa devanture, comme si de rien n’était. C’est le quotidien. Avec les pierres, les gamins lancent des insultes. Les mots fusent comme des noms d’oiseaux. Les marchands engueulent les petits quand les pierres les frôlent. C’est mauvais pour le tourisme, (pas plus de 40 personnes par jour), mauvais pour les affaires, mais c’est l’#intifada, la #résistance. Les marchands sont solidaires des petits qui zigzaguent dans le marché pour se planquer. Jets continus. Jours après jours, ça ne faiblit pas. Malgré les caméras partout, dans les coins, sur les toits, sur les tours, dans la mosquée, sur les casques des soldats. Il y a ces kids qui ramassent les pierres et à 40 mètres visent quelque part entre casque et gilet pare-balle sans parvenir à toucher. Les explosion de rages jubilatoires se paieront cash, c’est sûr. En attendant, ils font le V de la victoire. Une petite fille sur le chemin de l’école met un mouchoir devant son nez.

      Prier en athée

      Un soldat traverse la rue en courant. Il marche sur une pierre que les gamins ont lancé, se tord la cheville et grimace. Les commerçant rient mais se détournent pour que les soldats ne les voient pas. La rue entière trouve le soldat ridicule et lui aussi doit sentir qu’il l’est, maladroits et pataud, bêtement méchant à suer derrière des gamins sous les pierres. Mais il doit agir comme un soldat, protéger les colons qui viennent se mettre au milieu des palestiniens et les harceler pour qu’ils partent, parce que dans une écriture mythique d’un récit historiquement non attesté il se trouverait là le tombeau de quatre patriarches et matriarches. Adam, Eve, Abraham, Sarah, Isaac, Rebecca, Jacob et Léa. Sur ce point fictif, tout le monde est d’accord, c’est un lieu saint pour les trois religions. Sur ce tombeau des patri-matri-arches se trouve une mosquée, une synagogue ; et ce fût un temps une église. Aujourd’hui musulmans et juifs y prient côte à côte dans le même lieu, mais désormais séparés par des portiques de sécurité et l’armée. Tu y entres pour y prier en athée. Si cela a été possible hier pourquoi cela ne le serait-il pas demain ? Le samedi, les juifs prient dans la mosquée, mais ne prennent plus soin, dit l’imam, d’enlever leurs chaussures en entrant...

      La #poésie vaincra

      Le poète #Mahmoud_Darwich a sa tombe dans un musée en forme de livre à Ramallah. Dans une salle : ses affaires personnelles, lunettes, stylo, cafetière. Il en était addict au café, et pouvait dire, selon le café qu’on lui servait, à sa saveur, à qui il avait à faire. Un film passe en continu où subitement, en lisant, il se met à pleurer. Le public de l’assistance se lève, l’applaudit. Il pleure encore plus, essuie ses larmes et tout en les essuyant, doucement d’abord, puis de plus en plus fort, recommence à lire. Sur sa tombe, il n’y a pas de combat d’appropriation, non, ici c’est très calme. Il flotte un air doux, passage des oiseaux et du vent. Deux vers entêtants reviennent en boucle : « Ce siège durera jusqu’à ce que nous enseignions à nos ennemis Quelques morceaux choisis de notre poésie anté-islamique. » et : « Lui ou Moi. Ainsi débute la guerre. Mais elle s’achève par une rencontre embarrassante, Lui et Moi. »

      http://commecacestdit.blog.tdg.ch/archive/2013/11/13/comment-tu-aimes-249762.html

  • A Toulouse, une « coopérative intégrale » prépare l’après-capitalisme - Tour de France des alternatives
    http://www.tourdefrancedesalternatives.fr/alternatives/toulouse-une-cooperative-integrale-prepare-lapres-capita

    Fédérer les énergies des systèmes basés sur l’autogestion, la coopération, la décroissance et l’économie collaborative par des « coopératives intégrales » sur le modèle imaginé par l’activiste anticapitaliste Enric Duran : http://fr.wikipedia.org/wiki/Enric_Duran et http://enricduran.cat/fr Tags : internetactu fing internetactu2net #politique économie (...)

    #économie #territoires

  • « Ici c’est Israël ! » : Hébron, comme l’Algérie coloniale, par Alain Ruscio - Les blogs du Diplo
    http://blog.mondediplo.net/2013-10-30-Ici-c-est-Israel-Hebron-comme-l-Algerie-coloniale

    Nous n’avons passé, en tout, que quelques heures à Hébron. Est-ce suffisant pour ne serait-ce que tenter d’imaginer ce que peut être le calvaire quotidien des Palestiniens, placés chaque jour devant des actes qui agressent leur identité, leur nation, leur religion ? Evidemment non. Ce n’est certes pas la facette la plus grave de l’occupation, comparée aux emprisonnements par milliers, aux assassinats, aux expulsions de familles entières, à l’accaparement des terres, aux implantations illégales de colonies sionistes. Mais le fait est : le mépris, les provocations empoisonnent la vie quotidienne des Palestiniens.

    #Israël #Palestine #Proche-Orient #Territoires_occupés #Colonialisme
    #Conflit_israélo-arabe #Islam #Judaïsme #Religion #Sionisme

    Cf. http://seenthis.net/messages/190670

  • La guerre de l’olive en Palestine - RFI
    http://www.rfi.fr/emission/20131029-guerre-olive-palestine

    Chaque année, c’est le même scénario : des champs brûlés, des arbres arrachés. Des colons israéliens mènent des raids sur les oliviers des agriculteurs palestiniens en Cisjordanie.

    Des photos montrant des hommes masqués pris en flagrant délit circulent sur internet.
    Ces actes de vandalisme sont le fait d’une poignée d’extrémistes qui se vengent ainsi d’attaques de Palestiniens contre les colonies ou qui cherchent simplement à faire régner la terreur.

    Mais ces raids contre les oliviers sont quasi quotidiens depuis le début de la cueillette il y a un mois et ils se conjuguent avec les difficultés pour les agriculteurs palestiniens d’accéder à leurs terres. Israël impose en effet des restrictions aux territoires sous son contrôle, et les colons, encore eux, s’accaparent de plus en plus de terres en Cisjordanie.

    Le ministère palestinien de l’Agriculture n’est pas très optimiste. Il s’attend à une production d’huile d’olive en baisse, 15 000 tonnes cette année, la moitié par rapport à l’an dernier. En cause, selon lui : des facteurs environnementaux bien sûr, mais aussi ces obstacles dressés par les Israéliens.

    Pourtant, l’huile d’olive est importante pour les Palestiniens. C’est un produit de base de l’alimentation et si la production baisse, les prix vont augmenter.
    Cette huile est aussi considérée comme prometteuse pour les exportations. Son caractère serait unique, les oliviers grandissent à l’ancienne, sans irrigation, et la cueillette se fait à la main. Du coup, elle séduit de plus en plus les pays étrangers, notamment ceux qui veulent du bio, comme les Etats-Unis et l’Europe.

    L’huile d’olive palestinienne n’est pour l’instant qu’un tout petit marché, qui n’a rien à avoir avec celui de l’huile d’olive européenne qui représente 80% de la production mondiale, mais à l’échelle palestinienne ce n’est pas négligeable.

    Dans un récent rapport, la Banque mondiale estime que la moitié des terres agricoles en Cisjordanie est inaccessible aux Palestiniens et que si les obstacles dressés par Israël étaient levés, l’économie palestinienne en général pourrait croître de 35%.
    En attendant la levée de ces obstacles, les oliviers, symboles de la paix, continuent de faire l’objet d’une guerre en Palestine.

    #Israël
    #Territoires-Palestiniens
    #géopolitique

  • CADTM - Dexia et le gouvernement belge à nouveau en ligne de mire lors de l’Assemblée Générale des Nations Unies
    http://cadtm.org/Dexia-et-le-gouvernement-belge-a

    Richard Falk, Rapporteur Spécial sur la « situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967 », décrit dans son rapport pour l’Assemblée Générale des Nations Unies, comment le gouvernement belge peut être tenu pour responsable du financement par Dexia SA de colonies illégales dans les territoires palestiniens.


    Pour la deuxième année consécutive, Richard Falk a passé au peigne fin la politique de Dexia SA dans les territoires occupés palestiniens, au travers de sa filiale Dexia Israël. Il n’y va pas de main morte dans son rapport, qui sera présenté ce 29 octobre 2013 à l’Assemblée Générale des Nations Unies.

    Le gouvernement belge est l’actionnaire prioritaire de Dexia SA avec 50.02% des parts. Dexia SA est à son tour propriétaire de 66% de Dexia Israël. Dans son rapport, M. Falk explique clairement que cela implique un certain nombre de responsabilités.

    Le gouvernement belge sous les feux des projecteurs

    Le Rapporteur Spécial voit au moins 5 éléments qui peuvent mettre le gouvernement belge dans une situation délicate :

    Étant donné que la Belgique a signé la convention de Genève, et que Dexia Israël ne respecte pas l’article 49 (6) de cette convention, la Belgique manque à son devoir de faire respecter ces conventions (p.15 du rapport)
    Le Rapporteur Spécial constate que Dexia Israël porte atteinte aux droits de l’homme. Étant donné que le gouvernement belge est actionnaire prioritaire, la Belgique doit faire les démarches nécessaires pour éviter ces activités et/ou punir les responsables de ces faits au sein de Dexia Israël. (p. 15-16)
    Richard Falk critique également Dexia parce que celle-ci s’est retirée du Global Compact, un instrument d’autorégulation au sein des Nations Unies dont Dexia SA était membre. C’est d’autant plus étonnant que Dexia SA s’est retirée en avril 2013, après que le gouvernement belge en soit devenu l’actionnaire principal. (p.16)
    Le Droit Pénal International doit également être d’application, selon M. Falk. La Belgique fait partie de la Convention de Rome qui stipule que les citoyens belges tombent sous la juridiction de la Cour Pénale Internationale. La Cours Pénale pourrait donc enquêter pour voir si le personnel de Dexia n’est pas impliqué dans des crimes de guerre. (p. 16-17)
    L’État Belge pourrait également être tenu pour responsable des dégâts causés par sa banque, Dexia SA. Cela pourrait éventuellement aller jusqu’au versement de compensations et de dommages de guerre. (p. 17)
    Enfin, M. Falk parle encore du gouvernement belge dans sa conclusion (p.23-24) et il appelle les organisations belges à maintenir la pression sur la Belgique afin de mettre fin à son implication dans cette colonisation illégale.

    #Dexia
    #Belgique ( gouvernement )
    #Nations-Unies
    #droits-de-l’homme
    #territoires-palestiniens
    #rapport