#test_de_greulich_et_pyle

  • Ces enfants qui émigrent seuls

    Ils seraient 7 600 mineurs étrangers isolés sur le territoire français, plusieurs dizaines de milliers en Europe. Du fait de leur jeune âge, ces migrants arrivés seuls sur le Vieux Continent bénéficient de la protection des États, qui leur doivent éducation et soin. Certains se retrouvent pourtant en grande précarité.


    https://lejournal.cnrs.fr/articles/ces-enfants-qui-emigrent-seuls
    #MNA #mineurs_non_accompagnés #asile #migrations #réfugiés

    • Quelques extraits :

      C’est un imbroglio juridique qui a mis le phénomène des mineurs migrants dans la lumière dans les années 1990 : des adolescents étrangers maintenus en zone d’attente à Roissy se retrouvaient dans l’impossibilité de faire appel de cette décision comme n’importe quel migrant adulte, parce qu’ils avaient moins de 18 ans et qu’ils n’avaient ni parent ni tuteur à leurs côtés pour endosser la responsabilité de cette démarche… Une situation illégale

      « En dix ans, on est passé progressivement de la question de savoir comment les accueillir au mieux pour se focaliser sur la preuve de leur minorité, dans un esprit de suspicion à la fraude », décrit Daniel Senovilla Hernandez, juriste au laboratoire Migrinter. Démontrer que le jeune n’est pas mineur, c’est en effet faire disparaître l’obligation d’assistance de l’État et le renvoyer dans les catégories de migrants « classiques » : sans papier ou demandeur d’asile, selon les cas.

      ces démarches à rallonge prennent du temps, jusqu’à plusieurs mois pendant lesquels le jeune n’est pas pris en charge et encore moins scolarisé. « Certains dorment dans des foyers ou des structures d’urgence, mais d’autres se retrouvent tout simplement à la rue et se débrouillent comme ils peuvent en attendant la décision définitive », indique Daniel Senovilla Hernandez

      Sur le chemin, les garçons survivent en faisant des travaux agricoles et arrivent parfois à envoyer un peu d’argent aux familles durant le voyage ; les jeunes filles sont pour partie « happées » par les réseaux de #prostitution et arrivent en Europe par ce biais… L’une des raisons pour lesquelles on les retrouve si peu dans les structures d’accueil des mineurs migrants isolés.

      Une chose est sûre : les politiques migratoires des pays européens ont un impact direct sur l’âge de ces mineurs migrants. « En 2006, quand l’Espagne a commencé à reconduire à la frontière les Marocains de plus de 16 ans – une pratique qui sera finalement jugée illégale par la Cour constitutionnelle –, on a aussitôt vu des enfants plus jeunes arriver », raconte Francesco Vacchiano. Même chose en Italie, où la signature avec l’Égypte d’un accord de renvoi des migrants adultes a provoqué une forte augmentation de la migration égyptienne adolescente. « Les enfants et les familles sont généralement bien informées », explique le chercheur.

      En France, la manière d’accueillir les mineurs migrants et de traiter leurs demandes continue de faire débat. Les départements les plus sollicités – Île-de-France, Seine-Saint-Denis – se sont plaints de voir leurs structures d’accueil débordées et ont demandé une redistribution de cette « charge » à l’ensemble des départements métropolitains. Demande entendue en 2013. Résultat : c’est désormais la Mayenne, la Vienne…, qui refusent aujourd’hui d’accueillir les jeunes migrants au motif qu’elles n’ont pas assez de places disponibles. Or ces déménagements à répétition ne sont pas sans conséquences pour les mineurs. « En dehors du fait qu’ils sont ballotés d’un endroit à un autre, ils doivent souvent recommencer toute la procédure de preuve de minorité quand ils arrivent dans un nouveau département », explique Daniel Senovilla Hernandez. Pas idéal pour retrouver un semblant d’existence et vivre – enfin – comme des enfants de leur âge.

      #migrerrance

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