• Les autorités chinoises ont décidé de faire basculer le pays en mode "yolo" en abandonnant la politique #zero_covid. Petite revue de discussions sur le sujet depuis une bonne semaine.

    https://seenthis.net/messages/981758
    Les limites de la politique #zéro_covid du gouvernement chinois.
    Chine : du confinement à la rébellion

    https://seenthis.net/messages/982574
    La Chine abandonne, de facto, sa politique zéro Covid

    https://seenthis.net/messages/981992
    "Zéro Covid" en Chine : le chaos au quotidien
    Témoignages

    https://seenthis.net/messages/982682
    A Pékin, un timide retour à la normale au sortir du « zéro Covid »

    https://seenthis.net/messages/983083
    La Chine confrontée à une violente flambée de Covid-19

    https://seenthis.net/messages/983164
    Covid en Chine : vers une flambée épidémique

    https://seenthis.net/messages/983167

    « On reste quand même beaucoup mieux protégé quand on est vacciné. La preuve risque hélas d’en être encore donnée par la Chine, qui relâche sa politique de terreur drastique zéro-covid. Elle a vacciné peu de gens, avec des vaccins peu efficaces... c’est comme s’ils n’étaient pas vaccinés. J’ai peur que ce soit une catastrophe, mais ce sera au moins la preuve qu’Omicron qui arrive sur une population pas vaccinée entraîne une hécatombe. Comme à Hong Kong au début de l’année. »

    https://seenthis.net/messages/983196

    “Le succès face au virus n’a pas été le fait des mesures « autoritaires » de l’État, lesquelles, d’ailleurs, ont été surpassées pas les confinements bien plus rigoureux mis en place en Italie, en France ou ailleurs. En réalité, en Chine, la pandémie a été contenue grâce à l’effort réel et sincère de la plus grande partie de la population.” (Contagion Sociale, Chuang, Niet ! éditions p238)

    #pandémie #covid #SARS-CoV2 #Chine #tester_tracer_isoler

    • Ces mesures sont le premier pas indispensable vers la constitution d’un arsenal sanitaire large et pérenne, grâce auquel la France sera à même de faire face à d’éventuelles autres pandémies, sans payer le prix humain de SARS-CoV-2. La responsabilité du politique est de sortir des clivages simplistes et de l’attente de la disparition miraculeuse de la crise.

      Notre société a besoin d’en finir avec la litanie des demi-mesures et des annonces paternalistes, égrenées sans aucune visibilité ni logique au fil des vagues épidémiques. Renouer avec la joie de vivre et redonner du sens à notre existence commune implique d’apporter une réponse rationnelle et solidaire aux crises qui nous frappent.

      Après bientôt deux ans de pandémie et à l’approche d’échéances électorales importantes, il est difficile de croire qu’un programme politique qui ne s’élèverait pas à la hauteur de ces constats en incluant des propositions sanitaires et scientifiques solides puisse avoir quoi que ce soit à dire sur l’avenir de notre société.

      Parmi les plus de 1 200 signataires : Samuel Alizon Chercheuse en biologie de l’évolution, CNRS, Thomas Becking Postdoctorant CNRS en biologie, écologie, évolution à l’université de Poitiers, Sylvie Citerne Technicienne de laboratoire de recherche, Inrae, Jacques Haiech Professeur honoraire de biotechnologie, université de Strasbourg, Pascal Maillard Universitaire en littérature française, université de Strasbourg, Perola Milman Chercheuse en physique, CNRS, Pierre-Yves Modicom Universitaire en linguistique, université Bordeaux-Montaigne, Laure Saint-Raymond Professeure de mathématiques, Institut des Hautes études scientifiques, Johanna Siméant-Germanos Professeure, science politique, Ecole normale supérieure de Paris, Anne-Soisig Steunou Chercheuse en microbiologie, I2BC, CNRS…

      La liste complète : https://rogueesr.fr/en_finir_et_prevenir soutenue également par le Mouvement international d’universitaires et de chercheurs qui porte les mêmes revendications.

    • il est logique qu’avec tous ces acteurs qui se sont confortés et cramés à dire nawak (des plateaux télé à l’académie de médecine, en passant par le gouvernement), d’autres apparaissent. Enfin ! 50 000 agents de santé (et pas doctolib), ça aurait changé la donne dans tous les domaines, vaccination comprise. On le sait. Et le Vietnam et le Kerala l’ont à nouveau démontré dès le printemps 2020. (marrant de voir que le recours à l’emploi précaire a mieux marché là bas qu’ici, pour ce qui est des besoins de la population).

      combien de temps faut-il pour sortir du bois ? faire un appel ? dire quelque chose collectivement (puisse le Mélanchon être contraint de suivre (malgré le vaccin), comme les signataires y invitent ; Pécresse à déjà joué à « je distribue des masques », tout ce qui peut accroitre la concurrence entre politiques sur ces questions sera bienvenu.

      #vaccination_universelle #tester-tracer_isoler #FFP2 #agents_de_santé ou #arpenteurs_de_santé #aération #filtres_Hepa #UV-C #réduction_des_risques

  • Des mois après une entrée dans la pandémie qui annonce en grand et fort concrètement l’ère des catastrophes, avec la multiplication des moments dystopiques afférents, souhaiter la #bonne_année, c’est toujours moins évident. Moins évident encore que parfois de répondre au sempiternel « ça va ? ».

    Bonne année quand même, permet de se souhaiter le meilleur avec un pied de nez, de ne pas faire comme si une prévision heureuse était possible, de ne pas faire comme si cela dépendait de chacun (oui, c’est dur, débrouille toi donc !) ou d’on ne sait quelle chance (de plus en plus inégalement distribuée). Ce brin de légèreté permet de partager sans le dire le constat d’une cruelle dureté du changement d’époque en cours sans se répandre en lamentations. Il pourra faire sourire les mélancoliques (ou pas) mélancolisé.e.s par le marécageux tsunami quotidien de vulnérabilité impuissance fascisation. L’essayer c’est l’approuver ! En tout cas c’est comme ça que je m’en sors, et j’ai constaté que même au téléphone, à le dire, on entend des sourires.

    #testépourvous #rupture_épochale

  • Sivens : l’Etat condamné pour faute
    https://www.liberation.fr/france/2020/12/08/sivens-l-etat-condamne-pour-faute_1808071

    L’association FNE-Midi-Pyrénées affirme ce mardi 8 décembre que le tribunal administratif de Toulouse a condamné l’Etat pour faute dans le dossier du barrage de Sivens. Libération s’est procuré la requête indémnitaire finale, confirmant cette information. Une suite juridique logique après que le même tribunal a rendu illégal ce projet de retenue d’eau destinée à l’irrigation, en cassant le 1er juillet 2016 les trois arrêtés fondateurs – dérogation à la destruction d’espèces protégées, déclaration d’intérêt général et autorisation de défrichement.

    Conséquence de cette décision de justice, les travaux entrepris en septembre 2014 pour construire le barrage, notamment le défrichementde la zone humide n’ auraient pas dû être permis par l’Etat. Si le détail du jugement n’était pas connu ce mardi soir, l’Etat est bien condamné à verser 10 000 euros au Collectif Testet comme à FNE Midi Pyrénées « en réparation de leur préjudice moral ». Une « reconnaissance pleine et entière de la faute de l’Etat, de la CACG, - l’aménageur - et du conseil départemental du Tarn » qui « se sont comportés comme des délinquants pendant deux mois » réagit Thierry de Noblens, président de FNE Midi-Pyrénées. Les abattages précipités des arbres à l’automne 2014 lui restent d’autant plus en travers que l’arrêté autorisant ce défrichement (cassé depuis) n’avait été signé que douze jours après le début du chantier d’abattage, alors que la quasi-totalité de la zone humide avait été rasée et les arbres arrachés. « Tout le monde savait que ce projet ne tenait pas la route et ne respectait ni la loi ni la directive cadre européenne sur l’eau » souligne le responsable associatif.

    https://fne-midipyrenees.fr/2020/12/08/sivens-la-justice-condamne-letat-pour-ses-fautes

    #Sivens #Testet #écologie #aménagement #administration_du_désastre #Manuel_Valls

  • Le Conseil scientifique plaide pour une stratégie de « suppression » du Covid après la deuxième vague | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/economie-france/social/le-conseil-scientifique-plaide-pour-une-strategie-de-suppression-du-covid-a

    Le Conseil scientifique a publié, dimanche, la note dans laquelle il préconisait un couvre-feu plus dur ou un reconfinement. Il s’attend à plusieurs autres vagues en 2021, et esquisse des pistes de réponse.

    UNE DEUXIEME VAGUE ENTRAINANT UNE SITUATION SANITAIRE CRITIQUE, conseil scientifique #covid-19
    https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/note_conseil_scientifique_26_octobre_2020.pdf

    A. Durée de la 2ème vague

    1. Il est très difficile de prévoir combien de temps va durer la 2ème vague, car cela dépend du virus lui-même, de son environnement climatique, des mesures qui vont être prises pour limiter la circulation du virus, de leur acceptation et donc de leur impact.
    On peut faire une hypothèse d’une sortie de 2ème vague en fin d’année ou début d’année 2021. Cette sortie devrait s’accompagner d’un retour de la circulation du virus à un niveau très contrôlé (5 000 à 8000 nouvelles contaminations par jour maximum). Ce contrôle permettrait de mettre en œuvre une stratégie offensive de « Tester- Tracer-Isoler » avec une plus grande chance de succès.

    2. Il faut en effet commencer à tirer des leçons du relatif échec de la stratégie « Tester- Tracer-Isoler » durant la période de mai à septembre 2020. C’est la seule stratégie, couplée aux mesures de distanciations physiques, qui permet un contrôle possible de la circulation virale comme cela a été montré dans un petit nombre de pays d’Asie du Sud Est.

    Il est donc essentiel de profiter de la période de « contrôle dur » de l’épidémie qui pourrait s’installer pour optimiser cette stratégie en particulier la partie « Tracer- Isoler » dont les moyens doivent être largement augmentés, en particuliers en effectifs humains avec les équipes mobiles « brigades », et sur la mise en place de l’application « Tous Anticovid » sur une large fraction de la population, ainsi que sur l’application d’un isolement de 7 jours accompagné d’ « incentives » (voir Avis du Conseil scientifique sur l’isolement, septembre 2020).

    3. La place des médecins généralistes et d’une façon générale des professionnels de santé (pharmaciens, professions médico-sociales...) doit être beaucoup plus importante durant cette 2ème vague, mais également à son décours, qu’elle n’a été durant la première partie de la crise : dans la prise en charge des patients en amont des hôpitaux mais aussi dans le dépistage. L’utilisation des tests de diagnostics antigéniques doit pouvoir être réalisée de façon large en dehors des laboratoires de biologie.

    #conseil_scientifique #Tester-Tracer-Isoler

    Un rappel de la stratégie Tester-Tracer-Isoler que la présidence a préféré nommer, lors de son allocution du 28 octobre " tester, alerter, protéger". Les avis de ce conseil scientifique finissent par contredire tout à fait le gouvernement, malgré leur concessions trop prudentes (ça monte parcequ’il fait froid). C’était déjà le cas, en creux, sur le maintien des élections municipales, et plus clairement encore en juillet dernier (déconfinement raté, reprise de l’épidémie).

    Le message présidentiel était bien un message d’alerte (au point de sortir opportunément du chapeau un chiffrage des morts en Ehpad), quant aux tests et à la protection... On rigole (pas de prolongation d’allocation pour les chômeurs en fin de droits cette fois, par exemple). Idem pour un traçage qui ne pourrait se faire, si ils daignaient s’y coller, qu’avec 30 à 40 000 embauches (on se demande à quoi servent les CDD), tout comme il serait indispensable d’embaucher à l’école, dans les hostos et dans les Ehad, si il était sérieusement question de "vivre avec le virus"... tout en oeuvrant à sa suppression.

    Le traçage, ils ont à nouveau le temps d’y penser puisque, sauf moyens très conséquents, il faudra attendre des semaines et des semaines (janvier ?) que le nombre de contaminations baisse.

    • Covid-19 : la deuxième vague de la pandémie en France pourrait être plus haute que la première
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/11/02/covid-19-en-france-une-deuxieme-vague-qui-pourrait-etre-plus-haute-que-la-pr

      [...] « Il y a (…) devant nous de nombreux mois avec une situation extrêmement difficile » , prévient-il dans son dernier avis, rendu public vendredi soir. Les scientifiques font l’ « hypothèse d’une sortie de vague en fin d’année ou en début d’année 2021 » , mais craignent que plusieurs vagues se succèdent ensuite au cours de l’hiver et du printemps.

      Leur analyse repose sur de nouvelles modélisations réalisées à partir des données d’hospitalisation jusqu’au 29 octobre. Une note de l’Institut Pasteur, communiquée au Monde samedi, révèle que dans le pire des scénarios, jusqu’à 9 000 malades atteints du Covid-19 pourraient être hospitalisés en réanimation au pic épidémique, autour de la mi-décembre – contre plus de 7 100 lors de la première vague, le 8 avril.

      Dans leur « scénario de référence », les scientifiques estiment que le taux de reproduction du virus (le R0) pourrait tomber à 0,9 – contre 0,7 lors du premier confinement –, mais ils envisagent aussi un « scénario pessimiste », avec un Ro à 1,2, à peine inférieur à ce qu’il est aujourd’hui. « Il y a de grandes incertitudes sur l’efficacité des nouvelles mesures, moins contraignantes » , met en garde Simon Cauchemez, modélisateur à l’Institut Pasteur et membre du conseil scientifique.

      Dans le scénario de « référence », autour de 6 000 patients pourraient être hospitalisés en réanimation dès le 12 novembre, et jusqu’à 6 600 dans le scénario « pessimiste » – davantage, donc, que les 6 300 lits disponibles à date. Déclinées par région, ces modélisations font apparaître une situation très critique en Auvergne-Rhône-Alpes, avec plus de 1 300 patients contaminés par le SARS-CoV-2 attendus en réanimation pour seulement 795 lits disponibles, et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), avec 685 patients atteints du Covid-19 anticipés pour 610 lits. En Ile-de-France, la quasi-totalité des 1 425 lits pourraient être occupés.



      Infographie Le Monde

      Eviter que les hôpitaux ne soient débordés

      Toutes ces projections partent de l’hypothèse d’un impact « instantané » du reconfinement. Mais s’il faut plusieurs jours pour que les comportements se modifient, le nombre d’hospitalisations en réanimation pourrait être encore plus élevé. Et le parcours des patients à l’hôpital peut aussi jouer : la probabilité d’être transféré en réanimation lorsqu’on est hospitalisé et la durée du séjour dans le service ont un impact très important sur le nombre de lits occupés au pic, à la hausse comme à la baisse.

      Jusqu’à trois semaines seront nécessaires pour pouvoir estimer la valeur du R0 et réduire ces incertitudes, ce qui signifie que le gouvernement risque de ne pas disposer de signaux clairs au moment où il devra réévaluer la situation dans deux semaines. « Tant qu’on ne sait pas dans quel scénario on se trouve, il est difficile de savoir combien de temps le confinement devra durer » , souligne Simon Cauchemez, en rappelant que l’objectif premier est de plafonner le pic épidémique pour éviter que les hôpitaux ne soient débordés.

      Pour faire face à cette seconde vague, le ministère de la santé compte armer davantage de lits de réanimation, pour atteindre un total de 10 500, contre 6 300 aujourd’hui. Selon un tableau communiqué au Monde, jusqu’à 945 patients pourraient ainsi être pris en charge (+ 20 %) en Auvergne-Rhône-Alpes, près de 1 100 en PACA (+ 80 %) et 2 140 en Ile-de-France (+ 50 %). Pour y parvenir, une grande partie des opérations chirurgicales non urgentes seront déprogrammées, afin de libérer des soignants et des chambres – y compris les blocs opératoires et les salles de réveil.

      « On a l’impression d’être assis sur une Cocotte-Minute dont le couvercle va exploser » , résume[Alexandre Demoule, chef de la réanimation à la Pitié-Salpétrière, à Paris], inquiet de la transformation du profil des patients en quinze jours, plus gravement atteints, et plus jeunes.

      Le retour à la « normale » n’est pas pour tout de suite

      Seuls les patients les plus graves – intubés et placés en coma artificiel – seront placés en réanimation, tandis que les autres pourront être hospitalisés dans des chambres conventionnelles équipées d’un système de surveillance « allégé ». « Cela requiert une grande vigilance car il faut identifier très vite les malades dont l’état de santé s’aggrave et qui doivent être transférés en réanimation », souligne Alexandre Demoule.
      La prise en charge des patients non atteints du Covid-19 est une autre source d’inquiétude. « Nous avons parfois des difficultés à leur trouver un lit. Nous en refusons deux tous les jours » , témoigne le réanimateur, en précisant qu’une solution a toujours pu être trouvée « ailleurs ».

      Le retour à la « normale » n’est pas pour tout de suite. Même dans le scénario le plus optimiste – avec un R0 de 0,7 – on se retrouverait au 1er décembre, fin prévue – pour l’instant – du confinement, avec environ 3 000 patients contaminés par le SARS-CoV-2 en réanimation, soit à peu près le même nombre qu’aujourd’hui. « Si le R0 diminue mais reste proche de 1, il faudra beaucoup de temps pour que le niveau des hospitalisations redescende » , prévient Simon Cauchemez, en précisant que l’allure de la courbe épidémique diffère d’une région à l’autre car les paramètres – structure d’âge de la population, niveau d’immunité acquis lors de la première vague – ne sont pas les mêmes.

      La stratégie pour la suite n’a rien d’évident. Soit on adopte une stratégie de stop and go « en laissant de nouveau filer l’épidémie avec un R à 1,5, avant d’instaurer un nouveau confinement », soit on trouve « une combinaison de mesures qui permettent de sortir du confinement sans avoir à y retourner deux mois plus tard » , explique le scientifique.

      Seule l’arrivée de vaccins changera la donne

      Dès lors que le nombre de nouveaux cas quotidiens sera redescendu autour de 5 000 (contre 50 000 aujourd’hui), la stratégie « tester-tracer-isoler » pourra de nouveau être déployée. « C’est la seule, couplée aux mesures de distanciation physique, qui permet un contrôle possible de la circulation virale », souligne le conseil scientifique dans son avis, en soulignant qu’elle n’a pas vraiment marché jusque-là.

      Il estime « probable » que ces mesures « ne suffiront pas pour éviter d’autres vagues, après la deuxième vague » , en rappelant que seule l’arrivée de vaccins et/ou de traitements changera la donne. « L’immunité en population va mettre de nombreux mois à monter de façon significative et commencer à ralentir la rapidité de la circulation du virus en population générale » , insistent les scientifiques.

      Dans ce contexte, le conseil scientifique souligne l’importance d’ouvrir la réflexion et la discussion sur les objectifs que les Français souhaitent se fixer au lendemain de la deuxième vague. « La société française est-elle prête à consacrer une partie importante des moyens de santé au Covid-19, éventuellement au détriment de la prise en charge d’autres pathologies, avec comme conséquences des pertes de chance pour des pathologies non Covid ? A l’inverse, la société française est-elle prête à affronter un nombre de décès très élevé dans sa population la plus fragile et la plus âgée ? » , interrogent-ils. Le compte à rebours pour y répondre a déjà commencé.

      Cités :

      Epidémie de Covid-19 : « Nous allons être face à des situations humaines impossibles »
      https://seenthis.net/messages/883697

      Covid-19 : la promesse intenable des 12 000 lits disponibles en réanimation [par manque - par milliers- de personnel potentiellement disponible, ndc]

      Coronavirus : le couvre-feu pour tenter de sauver le dispositif de #traçage des #cas_contacts [et en réserve pour un déconfinement à venir, c’est le seul moyen de fermer les bars et restos, sans susciter l’ire des commerçants, ndc]

  • La Ministre des Armées a menti : les militaires de retour de #Wuhan n’avaient pas été #Testés
    https://www.les-crises.fr/la-ministre-des-armees-a-menti-les-militaires-de-retour-de-wuhan-navaient

    Mardi 22 septembre, la ministre des Armées a finalement reconnu que les militaires envoyés à Wuhan n’avaient pas subi un test à leur retour de mission. Un aveu qui contredit ses affirmations de mars dernier. Lors de son audition devant la commission d’enquête du Sénat sur la Covid-19, interrogée par le sénateur LR de l’Oise […]

    #Politique #Creil #Politique,_Creil,_Test,_Wuhan

  • Coronavirus : avec les équipes mobiles chargées de casser les chaînes de contagion jusqu’au sein des familles
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/23/coronavirus-avec-les-equipes-mobiles-chargees-de-casser-les-chaines-de-conta


    RAFAEL YAGHOBZADEH POUR « LE MONDE »

    REPORTAGE « Le Monde » a suivi une équipe de la Pitié-Salpêtriêre qui intervient au domicile de personnes potentiellement contaminantes pour les tester et leur proposer des solutions d’isolement.

    Lorsque Mme L. a vu débarquer dans son salon Hélène, Camille et Jean-François dans leurs « pyjamas bleus » d’hôpital, surblouses, gants et masques sur le visage, elle ne s’est pas vraiment détendue. Hors de question que sa petite famille (quatre enfants) se fasse tester au Covid-19. Et surtout pas elle.

    « Je déteste l’hôpital, les prises de sang… Alors qu’on me fasse un prélèvement dans la narine, ce qu’il y a de plus délicat, quelle angoisse ! » Déjà, elle n’avait « pas dormi de la nuit » après avoir appris de son mari qu’il avait vu récemment son oncle et sa tante, et que tous les deux étaient contaminés. « Notre fils aîné s’est mis à pleurer et a crié : “Papa, si tu as ramené ça à la maison... !” » Pour en avoir le cœur net, le père a appelé le centre « Covisan » de la Pitié-Salpêtrière, dans le 13e arrondissement à Paris.

    Covisan, c’est le dispositif qu’expérimente l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) à partir de quatre sites pilotes. Lancé mercredi 15 avril à la Pitié-Salpêtrière, il est désormais également testé à Bichat (18e) et Louis-Mourier à Colombes (Hauts-de-Seine), et depuis le 22 avril à Avicenne à Bobigny. Robert-Debré (19e) et l’Hôtel-Dieu (4e) doivent le rejoindre en fin de semaine.

    Si les résultats sont jugés probants, il sera étendu à l’ensemble de l’Ile-de-France et a vocation à essaimer partout dans le pays. Il préfigure une nouvelle stratégie face à la pandémie. Les mesures de distanciation sociale et de confinement ont atteint leur limite pour endiguer la progression de l’épidémie. Il s’agit désormais de casser les chaînes de transmission en identifiant et en isolant les personnes potentiellement contaminantes – et dont l’état ne nécessite pas une hospitalisation – jusqu’au sein des familles. Une façon de préparer le déconfinement du 11 mai en évitant une deuxième flambée.

    Hélène, Camille et Jean-François ont « mis la musique des Experts » les premiers jours où ils ont pris la Zoé électrique pour partir en mission. Ils forment le rouage essentiel du dispositif : les équipes mobiles qui interviennent à domicile.

    Résultats communiqués en vingt-quatre heures

    A la Pitié-Salpêtrière, trois équipes constituées de trios enchaînent les visites de 10 heures à 20 heures. Tous sont bénévoles. Camille, cadre dans l’industrie pharmaceutique, s’est inscrite à la réserve sanitaire. Jean-François, « en télétravail très amenuisé dans l’informatique » , a fait ses classes de secouriste à la Croix-Rouge. Hélène est interne en gynécologie. Elle a reçu une formation express pour pratiquer le dépistage du Covid-19 avec un écouvillon. Le lendemain, c’était son baptême du feu chez Mme L. « Finalement, ça s’est très bien passé, on a pu prélever toute la famille. J’ai juste eu du mal à aller jusqu’au fond des fosses nasales de l’un des plus jeunes car elles n’étaient pas encore complètement formées. » Les résultats seront communiqués dans vingt-quatre heures.

    « Surtout, vous n’oublierez pas de m’appeler, ça me déstressera ! » , lance la mère de famille. Après trois quarts d’heure de discussion, elle a retrouvé le sourire et même donné son feu vert pour se faire dépister. « Ce n’était pas si terrible » , concède-t-elle.

    Mme L. a également accepté de porter un masque désormais ( « Ça m’oppresse, mais s’il faut le faire, je le ferai » ) pour aller faire les courses. Après chaque visite, l’équipe laisse deux « kits » par foyer comprenant gel hydroalcoolique et quatorze masques chirurgicaux. De quoi « tenir » théoriquement pendant une semaine. « Doit-on rester en quarantaine en attendant les résultats ? » , s’inquiète cette assistante d’éducation au chômage partiel. « Non, il vous suffit de limiter les sorties et de respecter les gestes barrières », rassure Jean-François.

    Le trio a pris le temps de bien montrer comment se laver les mains, porter un masque, désinfecter les poignées de portes et les interrupteurs, insister sur l’importance d’aérer l’appartement ou de laver le linge à 60 °C, et tant pis pour les économies d’énergie. A la fin de l’entretien, le fils aîné glisse tout de même qu’il tousse un peu le soir, dans son lit, depuis quelques jours. Rien d’inquiétant pour l’équipe. Aucun autre symptôme n’a été associé. « A priori, il n’y a pas de personne à risque qui nécessite un isolement » , juge Camille, qui, le dimanche précédent, était intervenue chez l’oncle et la tante malades.

    « Cinq personnes dans un studio sans fenêtre »

    Par précaution, et sans présumer des résultats des tests, l’équipe explique les possibilités qui s’offrent à la famille : s’isoler à domicile (ce que permet dans leur cas le nombre suffisant de pièces) ou à l’hôtel. Le groupe Accor a mis à disposition trois établissements aux portes de Paris et se dit prêt à en ouvrir 300 dans toute la France. « Si par malheur mon mari est positif, je préfère qu’il aille à l’hôtel car le petit dernier est toujours collé à son père et ce sera la crise de nerfs si on doit l’empêcher d’aller le voir dans sa chambre » , prévient Mme L.

    Depuis le début de l’expérimentation, très peu de personnes ont fait le choix de l’hôtel. Un ressortissant cambodgien vivant avec ses parents de 73 ans a accepté d’être exfiltré. « Il se plaignait de courbatures et était inquiet pour ses parents qui ne respectaient pas les gestes barrières » , explique Lila, une autre bénévole. Selon le protocole retenu, il devra rester sept jours dans sa chambre, dont deux sans présenter de symptômes, avant de pouvoir retourner chez lui. Au gré de leurs visites, les équipes découvrent des situations qui nécessiteraient un isolement en dehors du domicile familial mais ils se heurtent aux réalités sociales.

    « On a eu le cas d’une famille de cinq personnes vivant dans un studio sans fenêtre , raconte Carole qui fait équipe avec Lila. Un des membres a été hospitalisé et tout le monde se repasse le virus. On a proposé d’isoler la maman mais on nous a opposé un grand “non : qui va faire à manger ?” ! On ne peut pas les forcer, c’est du volontariat. »

    L’équipe doit adapter sa stratégie. Elle considère que le foyer est « condamné » et essaie désormais de « protéger l’extérieur » . Un des fils a été testé positif mais continue à travailler « plus ou moins légalement » . Le médecin traitant de la famille a été contacté pour qu’il tente de le convaincre de cesser.

    « Un problème de transmission hallucinant »

    La médecine de ville est un maillon essentiel à la réussite et à la généralisation de l’expérience. Les généralistes seront précieux pour assurer le suivi des malades après le passage des équipes mobiles. Pour l’heure, certains commencent à adresser leurs patients au centre Covisan. D’autres arrivent par les urgences ou après avoir appelé le SAMU.

    Aurore Sousa, elle, a été identifiée à partir d’un patient passé par la Pitié-Salpêtrière. Elle est venue en voisine. Elle est gardienne d’un immeuble dans le 13e arrondissement. « J’ai reçu un appel hier me demandant de me présenter car j’aurais travaillé avec quelqu’un qui a le coronavirus » , dit Mme Sousa, 53 ans, « pas inquiète » et « en forme » . L’équipe qui n’est pas en visite l’installe dans la « salle d’entretien ».

    « De la toux ? Non.

    – De la fièvre ? Non.

    – Pas de diarrhées ? Non.

    – Pas de perte d’odorat ? Je n’en ai jamais trop eu. Mais si quelqu’un sent mauvais ça me dérange. »

    Mme Sousa est ce que les professionnels du Covid-19 appellent une personne « contact ». Elle a été en relation avec un propriétaire malade. La gardienne lui monte le courrier et les courses mais reste toujours sur le palier, assure-t-elle. Elle est arrivée avec un masque, qu’elle porte à l’envers et qui ne lui protège pas le nez. On lui montre comment l’ajuster correctement avant de lui suggérer un dépistage, qu’elle accepte ( « Ça me rassurera même si je pense que je n’ai rien » ). Pas la peine, en revanche, de lui proposer un hôtel pour un éventuel isolement, Mme Sousa habite avec son mari un pavillon en banlieue de 230 m2 qu’elle désinfecte « à fond à la Javel » . Elle repartira quand même avec son kit de gel hydroalcoolique.

    Parfois, les équipes Covisan sont aussi confrontées à des problématiques qui les dépassent. Ils ont identifié deux clusters dans des foyers sociaux ou de travailleurs. « Il y a un problème de transmission hallucinant avec des cas positifs qui cohabitent dans une chambre avec des migrants. On n’a pas la force d’intervention » , expliquent les bénévoles. Le relais a été passé à l’Agence régionale de santé et aux organisations humanitaires.

    « On a trois mois de retard »

    « Idéalement, il faudrait avoir 500 équipes déployées juste sur Paris pour parvenir à casser la chaîne des transmissions et étouffer le virus » , estime Jean-Sébastien Molitor. Veste kaki, jean et barbe de baroudeur, il détonne dans le centre Covisan, installé à l’entrée de la Salpêtrière. Avec l’ONG Solidarités international, M. Molitor est intervenu en Afrique sur le front Ebola et en Haïti contre le choléra. Il met aujourd’hui son expérience au service de Covisan.

    Depuis le début de l’expérimentation, une centaine de personnes sont suivies sur l’ensemble des sites pilotes dont une très grande majorité par les équipes de la Salpêtrière.

    « On a trois mois de retard , déplorent Hélène et Camille. Si on avait déployé cette stratégie dès le début de l’épidémie, comme l’ont fait certains pays, on aurait payé un tribut beaucoup moins lourd. Mais on manquait de masques, de gels et de tests. Et aujourd’hui, encore, on ne peut laisser que deux kits par foyer. »

    #Covisan #dépistage #medecine_de_ville #hôpital_hors_les_murs #isolement

    • La réponse ne doit pas être centrée sur l’hôpital : Coronavirus : « Pour déconfiner sans provoquer une deuxième vague, une approche centrée sur le patient » , Renaud Piarroux, Bruno Riou, Profs de médecine
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/04/27/coronavirus-pour-deconfiner-sans-provoquer-une-deuxieme-vague-une-approche-c

      Les professeurs Renaud Piarroux et Bruno Riou décrivent, dans une tribune au « Monde », la stratégie qu’ils prônent pour une sortie maîtrisée du confinement : détection, analyse, et proposition de solutions individuelles, sans contraindre les patients.

      Tribune. Le confinement a permis de ralentir la propagation du virus et ainsi d’éviter que les services de réanimation ne se trouvent débordés. Pour permettre d’aborder la période du déconfinement sans courir le risque d’une deuxième vague de l’épidémie, nous proposons une approche centrée sur le patient pour enrayer la propagation du virus dans son entourage. Cette approche, dont la mise en œuvre a débuté, implique des médecins généralistes, des services d’urgence, mais aussi des équipes mobiles, des pharmaciens, des services d’aide à la personne, des travailleurs sociaux, des collectivités locales, des volontaires d’ONG et de la Croix-Rouge et des structures hôtelières pour isoler les patients.

      La stratégie que nous proposons ne s’oppose pas aux mesures générales déjà prises (mesures barrières, distanciation sociale, confinement généralisé), mais elle les potentialise, permettant à terme de lever progressivement le confinement tout en limitant la propagation du virus. Elle est basée sur trois piliers essentiels : détecter, analyser, répondre.

      Il s’agit d’abord de détecter les patients, mais aussi les porteurs sains, puisqu’ils contribuent à la propagation du virus. La généralisation des tests diagnostiques au niveau de l’ensemble de la population n’est pas réaliste : même si tous les Français pouvaient être dépistés, cela prendrait trop de temps et ne nous donnerait qu’une image transitoire de la situation, une personne négative un jour pouvant être positive le lendemain. En revanche, la trajectoire de soins des patients peut guider cette stratégie de dépistage : il y a de fortes chances que le sujet symptomatique interagisse avec le système de soins, appelant le 15, se rendant à une pharmacie, à un cabinet médical ou dans un service d’urgence.

      Cartographier la transmission

      Une fois le diagnostic effectué, il est possible d’aborder avec le patient les mesures à prendre pour protéger son entourage. Les acteurs du système de soins deviennent alors des sentinelles, permettant d’accéder à un premier maillon des chaînes de transmission. L’important est ensuite d’emporter l’adhésion du patient et d’enclencher avec lui l’intervention d’équipes d’investigation et de réponse, permettant la recherche active de cas. Les sujets contacts des patients positifs, y compris ceux qui sont asymptomatiques, sont avertis de la possibilité d’être porteurs et diffuseurs de virus ou de le devenir rapidement. Ils doivent être testés. Avec eux, on peut envisager les mesures pour éviter toute propagation.

      Des équipes travaillent à des applications informatiques qui, grâce aux données de géo-localisation des téléphones, pourraient faciliter la recherche des sujets contacts lors d’une consultation médicale. Cela constituerait une sorte de complément à un interrogatoire médical classique. Un autre type d’application pourrait servir à prévenir un utilisateur lorsqu’il a été mis en présence d’une personne infectée. L’alerte donnée par l’application aurait alors pour but d’inciter les personnes à se faire détecter. Les limites de cette approche ne doivent pas être ignorées : l’utilisation de l’application étant basée sur le volontariat, si une personne omet de se déclarer positive, il ne sera pas possible de l’identifier, sans parler de tous ceux qui ne possèdent pas de téléphone portable. Comme cette application d’alerte est prévue pour être utilisée de manière anonyme et en l’absence de géolocalisation, elle ne sera pas utilisable à des fins de surveillance épidémiologique.

      Les éléments de la trajectoire de soins des patients pourraient être mis à profit pour cartographier dans le détail l’intensité de la transmission sur notre territoire. Identifier un quartier, une rue, un immeuble, où le nombre de cas est anormalement élevé (« hotspots ») permettrait de lancer une investigation ciblée et de déterminer les mesures appropriées. Les adresses et la connaissance des déplacements des personnes sont à la base de l’épidémiologie. Aucune intervention ciblée ne peut être envisagée en leur absence.

      Prise en compte du contexte

      L’interrogatoire des patients, le traçage de leurs contacts, l’établissement de cartes précises et quotidiennes de la détection des cas, l’identification des lieux fréquentés et les investigations de terrain sont autant d’outils qui peuvent permettre d’identifier les zones où l’épidémie persiste et de suivre les chaînes de transmission. Ces analyses doivent se faire au niveau local et général, car les solutions sont parfois locales, parfois plus générales. Elles nécessitent de l’expérience et des échanges entre les différents niveaux, des bases de données et des scripts informatiques pour en tirer les informations essentielles, modéliser l’évolution épidémique, anticiper les résultats attendus des interventions.

      Là encore, des solutions informatiques plus complexes, avec ou sans intelligence artificielle, ont été proposées. Il ne faut pas les écarter si elles rendent des services mais les outils informatiques ne peuvent remplacer le travail d’épidémiologistes qui engrangent les données, échangent avec le terrain, et s’y rendent lorsque c’est nécessaire.

      La surveillance épidémiologique n’a de sens que si elle est suivie d’actions. Il y a autant de modalités de réponse que de situations : on n’intervient pas de la même manière dans un hôpital, un établissement pour personnes âgées, un foyer d’immigrés, sur un bateau ou au domicile d’un patient. Même dans ce dernier cas, la réponse doit être adaptée au contexte. Selon le quartier, la composante sociale sera particulièrement importante, nécessitant l’intervention de travailleurs sociaux, de l’hospitalisation à domicile, d’associations de quartier, d’acteurs humanitaires, de services municipaux, de leaders communautaires. Dans d’autres cas, il s’agira surtout d’aider la famille à organiser son confinement, et un relogement dans un hôtel doit pouvoir être proposé. Il s’agit de proposer et en aucun cas de contraindre, d’emporter l’adhésion du patient et de sa famille autour d’un objectif simple : les protéger et leur éviter de tomber malades, d’être hospitalisés.

      Des équipes multidisciplinaires et mobiles

      Les équipes mobiles que nous mettons en place à l’AP-HP s’inscrivent dans cette stratégie. Elles sont là pour établir un plan de confinement avec les familles qui le souhaitent, effectuer des prélèvements pour détecter la présence de cas secondaires au sein du foyer. Elles sont composées au minimum d’un binôme associant une personne possédant une compétence dans le domaine social et une autre dans celui des soins (infirmier, médecin, pharmacien biologiste, interne, externe). Il ne s’agit pas de la seule modalité de réponse, des visites pouvant aussi être organisées par des travailleurs sociaux, des organisations humanitaires. L’activation de la réponse ne doit pas être centrée sur l’hôpital. Les médecins de ville, le SAMU, les services des mairies, des départements, des régions et de l’Etat, la Croix-Rouge sont partie prenante, enclenchant une réponse, l’accompagnant ou assurant des services supports pour la rendre effective (aide pour faire les courses, solutions d’hébergement).

      Ces équipes mobiles font le lien entre le système de soins et le cadre de vie du patient et s’inscrivent dans la relation thérapeutique. Elles sont une source inestimable de renseignements sur le contexte de la transmission du virus. Il s’agit d’aider le patient à protéger ses proches, un objectif qu’il peut volontiers comprendre. Cette relation de confiance doit pouvoir s’opérer, y compris pour des patients en situation irrégulière, ou pour d’autres, amenés, par nécessité, à enfreindre les règles du confinement. Il s’agit d’expliquer, de faciliter, d’aider, de convaincre, jamais de contraindre. Sinon, bon nombre de patients nous échapperont.

      Lutter contre la transmission du Covid-19 est un sujet complexe qui implique la mise en œuvre d’approches multiples et complémentaires. Il est important que tous les acteurs impliqués puissent se retrouver autour d’une table – ou, confinement oblige, autour d’une conférence téléphonique – afin d’échanger sur leurs pratiques, de partager des informations, de se répartir le travail, bref, de se coordonner. Une stratégie commune, pour atteindre un objectif partagé, un système d’information opérationnel et une coordination : il n’y a là rien de nouveau, mais c’est d’autant plus nécessaire que la crise est grave et que la solution est complexe.

      À rapprocher d’un texte plus ambitieux : Une nouvelle définition politique du soin (U.S.A) car explicitement #médecine_sociale ≠ pontes APHP
      https://seenthis.net/messages/848403

      #patient #relation_thérapeutique #trajectoire_de_soins #épidémiologie_de_terrain #multidisciplinarité

    • Covisans, Coronavirus : « Il faudra suffisamment d’équipes mobiles opérationnelles », pour empêcher un rebond de l’épidémie, Renaud Piarroux, chef du service de parasitologie de l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière, propos recueillis par Paul Benkimoun et Chloé Hecketsweiler, 2 mai 2020
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/05/02/coronavirus-avec-covisan-nous-formons-des-centaines-d-equipes-mobiles-pour-l

      Pour le professeur Renaud Piarroux, chef du service de parasitologie de l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière, promoteur du dispositif, le traçage et l’isolement des malades devraient faire ralentir la circulation du virus.

      Epidémiologiste de terrain et chef du service de parasitologie de l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière, le professeur Renaud Piarroux est le promoteur de Covisan, un réseau d’équipes mobiles à Paris et en Ile-de-France destiné à aider les personnes atteintes par le Covid-19 à se confiner. Il estime qu’une fois développé, ce dispositif permettrait de faire face à une reprise de l’épidémie.

      Comment anticipez-vous l’évolution de l’épidémie de SARS-CoV-2 dans les semaines qui viennent et en particulier à partir de la sortie progressive du confinement ?

      L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) travaille sur une modélisation des admissions à venir de patients atteints d’un Covid-19 dans les services de réanimation de nos hôpitaux. Elle est basée sur la version la plus récente du modèle de Simon Cauchemez de l’Institut Pasteur. Cette modélisation envisage l’évolution ultérieure de ces admissions jusqu’à la fin juin selon différentes hypothèses sur la circulation du virus.

      De plus de 2 500 au début avril, le nombre de patients hospitalisés en réanimation en Ile-de-France se situerait le 21 mai autour de 559, dont 256 dans des hôpitaux de l’AP-HP. Il s’agit d’un « point bas », établi dix jours après le début du déconfinement soit l’intervalle moyen entre la contamination et l’admission en réanimation.

      En partant de l’hypothèse d’un nombre de reproduction [le nombre moyen de contaminations à partir d’un même individu infecté] de 1,2, cette courbe descendante se poursuivrait, avant de s’infléchir légèrement à la hausse pour atteindre 497 patients en réanimations en Ile-de-France au 30 juin. Ce chiffre s’élèverait à 1 139 avec un nombre de reproduction à 1,5, sachant qu’il atteignait 3,5 au début de l’épidémie.

      A mon avis, l’évolution pourrait même être encore meilleure, avec un taux de reproduction autour de 1, si nous parvenons à généraliser le dispositif Covisan [d’accompagnement des patients pour les aider à se confiner], que nous testons actuellement dans différentes zones de l’Ile-de-France.

      Avez-vous travaillé sur des scénarios plus pessimistes ?

      Les modèles incluent toujours des hypothèses d’une absence de mesures ou d’un retour à la situation qui préexistait au moment de l’instauration du confinement. On peut cependant écarter cette éventualité, qui prendrait la forme d’un rebond de l’épidémie en juin avec un retour à un niveau presque aussi élevé que celui du début avril.

      Il n’y a aucune raison pour que l’épidémie se développe de la même manière qu’en mars. Les comportements de la population ont évolué par rapport à cette époque où beaucoup de gens ne percevaient pas bien le danger que le Covid-19 représentait.

      Comment vous préparez-vous face à l’éventualité d’une seconde vague de l’épidémie ?

      Nous devons nous mettre dans des conditions nous permettant de sentir venir une éventuelle nouvelle vague. Si nous parvenons à maintenir un nombre de reproduction ne dépassant pas 1,5, la montée du nombre des hospitalisations et des admissions en réanimation sera lente. Le plus probable est que le mois de mai et le début juin soient un peu plus calmes pour les services hospitaliers, en particulier en réanimation.

      Après cela, l’épidémie reprendra-t-elle ? Cela dépendra de ce que nous ferons pour l’éviter. En pratique, cela signifie détecter les cas possibles d’infection, tester et isoler les sujets infectés et retracer leurs contacts qu’il faudra aussi tester et isoler s’ils sont positifs.

      C’est le travail des équipes mobiles – terme que je préfère à celui, plus militaire, de « brigades » –, qui doivent joindre ces personnes avant qu’elles ne transmettent le virus.
      L’objectif d’un déconfinement progressif est de rester avec un nombre de reproduction inférieur à 1. Qu’est-ce que cela implique ?

      Il faudra suffisamment d’équipes mobiles opérationnelles. Tous les jours, je présente le dispositif Covisan à un amphi d’une centaine de volontaires qui viennent se former pour intégrer ces équipes. Ce sont des étudiants en médecine et en soins infirmiers, mais aussi des stewards et des hôtesses de l’air, des membres d’associations…

      Nous formons des centaines d’équipes mobiles pour l’Ile-de-France, mais la formation en quelques jours aux tâches qu’ils auront à accomplir ne suffit pas. Ils doivent être encadrés par des personnes plus chevronnées, et équipés, véhiculés, soutenus. Le défi est d’être opérationnel en quelques jours.

      Quelle est actuellement la force de frappe de ces équipes mobiles ?

      Nous avons déjà formé plus de 500 personnes. Une trentaine nous a rejoints à l’hôpital de la Pitié ; d’autres ont été dispatchés sur une dizaine d’autres sites hospitaliers de l’AP-HP. Je souhaite que le dispositif s’étende au plus vite. Ce travail se développe aussi en ville à Aubervilliers, Pantin et Bondy, ainsi que dans plusieurs arrondissements de Paris avec l’implication forte des médecins généralistes et des services municipaux.

      Les patients inscrits sur le site de télésuivi Covidom seront aussi contactés. Nous espérons disposer d’un maillage assez serré d’ici au milieu de la semaine prochaine, afin de rater de moins en moins de patients atteints du Covid-19.

      Quel est le principal enjeu à vos yeux ?

      C’est de former des équipes qui sachent parler aux patients et à leurs proches, capables de gagner la confiance de personnes parfois traumatisées par l’épidémie, ou en situation de grande précarité ou sans papiers, et avec elles de voir comment protéger et dépister leurs proches, leur entourage.
      Il s’agit tout autant d’aider les patients et leur famille que de casser les chaînes de transmission. L’un ne doit pas aller sans l’autre.

      Où les personnes que rencontrent les équipes mobiles seront-elles testées ?

      Elles pourront être testées n’importe où, y compris à l’occasion de visites à domicile, où le prélèvement peut être effectué. Les analyses seront ensuite réalisées soit sur une plate-forme à l’hôpital Broussais, soit dans d’autres centres.

      Nous n’attendons pas les résultats pour isoler les personnes pour lesquelles il existe une suspicion de Covid-19. Elles ont consulté un médecin qui a posé un diagnostic, les a orientées vers le Covisan, évalué s’il y a lieu d’hospitaliser le malade ce qui, dans la très grande majorité des cas n’apparaît pas nécessaire.

      A chaque fois que possible, le médecin de ville doit être dans la boucle. C’est plus simple là où les médecins se sont organisés comme dans les communes et arrondissements parisiens que j’ai cités précédemment.

      Que nous apprennent les statistiques de décès sur la surmortalité liée au Covid-19 ?

      En nous servant des données de l’Insee, nous établissons des graphiques sur la mortalité en population générale toutes les semaines. Nous sommes toujours dans une période de surmortalité, mais cela va mieux.
      Depuis le 1er mars, plus de 24 000 décès liés au Covid-19 ont été à déplorer dans les hôpitaux et les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), mais il ne semble pas y avoir eu beaucoup de décès au domicile, à la différence par exemple de ce qui s’est produit à New York.

      En dehors des décès liés au Covid-19, il y a probablement des morts supplémentaires par rapport à 2019 et 2018, avec plus de décès dus à des infarctus ou des AVC [accidents vasculaires cérébraux], mais aussi moins dans les accidents de la route.

      Finalement, comment voyez-vous les mois à venir ?

      Nous connaîtrons deux moments critiques : juin-juillet, pour les effets du déconfinement, et octobre-novembre, période de réémergence des épidémies de virus respiratoires, avec notamment la grippe saisonnière. Nous devons anticiper afin de proposer une réponse pour éviter que la situation ne dérape.

      Les épidémiologistes sont pour une fois d’accord entre eux : la catastrophe envisagée n’a pas eu lieu grâce au confinement. Pour l’instant, il faut en profiter pour récupérer et permettre à notre système de soins de reconstituer ses forces.

      Edit
      Comment vont fonctionner les « brigades sanitaires » anti-coronavirus ? 3 Mai 2020
      https://www.zinfos974.com/Comment-vont-fonctionner-les-brigades-sanitaires-anti-coronavirus_a154023

      #épidémiologie_de_terrain #équipes_mobiles #médecins_généralistes #patients #détecter #tester #isoler #Covidom

  • Communication on COVID-19 to community – measures to prevent a second wave of epidemic

    The manuscript highlights available data on gap in public awareness about recent clinical and scientific facts about COVID-19, insufficient community knowledge about symptoms and preventive measures during COVID-19 and previous MERS-CoV epidemic, and lack of monitoring the community perception and adherence to preventive measures. We also summarize literature evidence about reluctance to change social behavior and disregard recommendations for social distancing among persons who percept to having low risk of infection or complications, and briefly describe destructive psychological response and misleading communications.
    Our analysis could be translated into important policy changes in two directions:
    (1) to communicate recent scientific discoveries about COVID-19 pathophysiology to better prepare public opinion to longer period of extraordinary measures;
    (2) to implement sociological feedback on knowledge, attitudes and practices among general public and some vulnerable social groups.

    https://osf.io/preprints/socarxiv/ea9jm

    Reçu via la mailing-list Facs et Labos en lutte (comme quoi), avec ce commentaire, le 27.03.2020 :

    Je signale un article cosigné avec mon frère épidémiologiste travaillant dans un institut de recherche à Bergame. Le texte « Communication on COVID-19 to community – measures to prevent a second wave of epidemic » est déposé en libre accès https://osf.io/preprints/socarxiv/ea9jm et propose une mise à jour des #données_épidémiologiques ainsi qu’une mise en question de la stratégie paternaliste adoptée par la plupart des gouvernements européens dans la communication avec les populations confinées.

    Je résume ici quelques faits cliniques qui ne sont pas largement communiqués et qui actualisent l’idée de la propagation du virus et des mesures préventives à venir :

    – La période d’#incubation du COVID n’est pas limitée à 14 jours (ce qu’on on savait au début de l’épidémie), dans 1 % des cas, elle peut tabler sur 24 jours.

    – La période de la #sécrétion du #virus par les patients gravement malades a une médiane de 20 jours et jusqu’à 37 maximum. Dans les cas légers c’est 10 jours en moyen, jusqu’à 15 max.

    – Une diagnostique sans #dépistage est spécialement difficile, car près de moité des patients, à leur admission à l’hôpital, n’avaient pas de fièvre (> 37,5 C) et jusqu’à 30 % des contaminés sont complètement #asymptomatiques (il n’est pas encore claire s’ils sont contagieux).

    Ces nouvelles données signifient un prolongement fort probable de l’isolement collectif, dans le cadre du modèle paternaliste actuellement en acte, et en absence d’autres moyens.

    Et il ajoute :

    Je me détache de l’article pour faire un pas suivant. Pour le choix politique, les deux semaines qui viennent seront probablement un moment clé. Soit le gouvernement poursuit ce régime du #confinement de la majorité de la population, avec un investissement dans l’infrastructure policière et des limitations évidentes des libertés. Soit il opte pour un choix technologique, notamment pour un investissement à la production massive des #testes de dépistage. La deuxième option permettrait de laisser la plupart des confinée.e.s revenir à l’activité sociale, à condition des contrôles médicaux (et probablement électroniques) assez systématiques. Si je me permets de schématiser, c’est le moment d’un choix entre le #contrôle_policier de l’isolement et le contrôle médical de l’activité. Dans tous les deux cas « le monde ne sera plus le même », mais la deuxième stratégie semble être moins dépressive.

    Ne serait-il opportune dans ce cas à réfléchir sur une campagne en faveur de ce deuxième choix, un programme public de #dépistage_massif, assurée par le gouvernement et non laissé à des grandes entreprises pharmaceutiques comme BioMérieux et Roche dont les produits l’État paierait avec les sources publiques ? Dans ce cas, il s’agit de demander une création d’un mécanisme institutionnel qui assurerait la production des tests par le financement public et dégagerait des ressources pour la recherche scientifique ultérieure. Cela n’exclut pas une « #nationalisation » de la technologie – son transfert dans le domaine publique, pour que toutes les laboratoires et entreprises capables à la production puisse y contribuer.

    Si le sujet prend une forme plus consistante, au moins, on pousse une discussion ciblée autour des solutions sociales qui ne se limitent pas au vocabulaire de l’isolement. Dans ce cas, on n’est plus sur une position défensive qui nous laisse critiquer (à juste titre) l’atteinte aux libertés, et on s’avance vers la sortie du confinement et vers une réflexion, encore une fois plus sociale que clinique, sur les nouvelles pratiques du #contrôle et de la #vie_collective.

    #coronavirus #covid-19 #épidémiologie #deuxième_vague #paternalisme
    ping @simplicissimus @fil

    –-----

    Citation pour @davduf :

    Pour le choix politique, les deux semaines qui viennent seront probablement un moment clé. Soit le gouvernement poursuit ce régime du #confinement de la majorité de la population, avec un investissement dans l’infrastructure policière et des limitations évidentes des libertés. Soit il opte pour un choix technologique, notamment pour un investissement à la production massive des #testes de dépistage. La deuxième option permettrait de laisser la plupart des confinée.e.s revenir à l’activité sociale, à condition des contrôles médicaux (et probablement électroniques) assez systématiques. Si je me permets de schématiser, c’est le moment d’un choix entre le #contrôle_policier de l’isolement et le contrôle médical de l’activité.

  • Siege Manual
    https://www.joedog.org/siege-manual

    Un outil (linux uniquement) de test de montée en charge d’un site/serveur web :

    Siege is an open source regression test and benchmark utility. It can stress test a single URL with a user defined number of simulated users, or it can read many URLs into memory and stress them simultaneously. The program reports the total number of hits recorded, bytes transferred, response time, concurrency, and return status.

    Le repo Git : https://github.com/JoeDog/siege
    Commande type :
    siege -c10 -t10S http://exemple.com
    NB : paquet debian disponible

    #siege #testeur #stress #serveur_web #charge #benchmark #apache #performance

  • Mort de Rémi Fraisse : les juges confirment le non-lieu, les questions demeurent
    https://reporterre.net/Mort-de-Remi-Fraisse-les-juges-confirment-le-non-lieu-les-questions-deme

    Concernant le délit d’homicide involontaire, qui concernait cette fois la responsabilité de la hiérarchie, de manière beaucoup plus laconique, les juges soutiennent que « la chaîne de commandement n’a commis aucune faute caractérisée » et réfute les arguments des parties civiles, non sans quelques contradictions. Car, d’une part les juges soutiennent qu’il n’est pas de leur ressort de juger du bien-fondé de la décision administrative de garder un terrain vide. En même temps, elles assurent plus loin que le désengagement des gendarmes de la zone était une solution plus périlleuse que le maintien des troupes sur place. Enfin, concernant les contradictions dans les consignes données aux forces de maintien de l’ordre, les juges considèrent qu’elles ont été levées au vu des différentes auditions. En conclusion, « il ne résulte pas de charges suffisantes contre quiconque » pour le crime de violences ayant entraîné la mort comme du délit d’homicide involontaire.

    Voir aussi l’article mis à jour de mediapart : « Les juges délivrent un non-lieu : l’affaire Rémi Fraisse est enterrée »

    https://www.mediapart.fr/journal/france/090118/les-juges-delivrent-un-non-lieu-l-affaire-remi-fraisse-est-enterree

    #Sivens #Testet #GPII #Remi_Fraisse #Violences_Policières #Impunité #permis_de_tuer

  • Lectures pour Remi Fraisse
    https://archive.org/details/LecturesPourRemiFraisse

    Parce que je n’arrive pas à trouver les mots en cette nuit sombre, quelques lectures pour tenter de dire l’indicible. Lettre à Remi Fraisse, par Robin Pagès Une centaine de personnes à Sivens en mémoire de Rémi Fraisse Sivens, Rémi Fraisse, trois ans après, où en est-on ? Forces de l’ordr....This item has files of the following types : Apple Lossless Audio, Archive BitTorrent, JPEG, Metadata

    #audio/opensource_audio #Testet,_Sivens,_ecologie,_Remi_Fraisse,_violences_policieres

  • Lettre à Rémi Fraisse : La vie continue, le combat pour elle aussi
    https://nantes.indymedia.org/articles/38924

    Dimanche 22 octobre se tenait une journée pour les trois ans de la mort de Rémi Fraisse. Robin, bléssé lors de la manifestation à #Bure le 15 août dernier a écrit une lettre afin qu’elle soit lue lors de ce rassemblement. Nous la reproduisons ici.

    #Ecologie #Répression #Resistances #arme #assassinat #sivens #testet #Ecologie,Répression,Resistances,arme,assassinat

  • #anima 2017 !
    http://www.radiopanik.org/emissions/l-oeil-carnivore/anima-2017-

    Ce mois-ci, Nous (Luke et Damien) avons invité #Nicolas_Fong pour évoquer son parcours et le Festival Anima 2017 de Bruxelles. Côté Musique, on écoutera #Kate_Tempest et #Stupeflip, et dans notre séquence « Vu sur le Web » Luke nous fait découvrir le site #Tested et la chaîne YouTube #G4_Icons.

    Cet épisode a été enregistré le 18 mars 2017 dans les studios de Radio Panik et en partenariat avec Badgeek.fr. Vous pouvez retrouver l’article complet avec tous les liens et vidéos à l’adresse suivante : http://www.oeilcarnivore.com/?p=4976

    Vu sur le web

    Tested

    http://www.tested.com https://www.youtube.com/user/testedcom https://www.youtube.com/user/testedcom/search?query=weta (série spéciale Weta Workshop)

    Une série des 3 vidéos sont consacrées au nouveau film #Ghost_in_the_Shell (les masques des geisha, le (...)

    #Tested,Stupeflip,Ghost_in_the_Shell,Kate_Tempest,Nicolas_Fong,G4_Icons,anima
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/l-oeil-carnivore/anima-2017-_03755__1.mp3

  • Une nouvelle plainte relance l’affaire Rémi #Fraisse
    https://www.mediapart.fr/journal/france/180117/une-nouvelle-plainte-relance-l-affaire-remi-fraisse

    Rémi Fraisse. © DR Une plainte pour « faux témoignages » visant des #Gendarmes_mobiles vient d’être déposée par la famille de #Rémi_Fraisse. Aucune mise en examen n’a été prononcée après la mort du jeune homme en 2014 à #Sivens, et l’enquête s’achève. Un gendarme mobile vient en revanche d’être poursuivi pour « violences volontaires » après avoir blessé une jeune fille avec une #grenade sur le même site.

    #France #Alimi #Barrage #gendarmerie #grenade_offensive #Justice #maintien_de_l'ordre #manifestations #Tarn #Testet #violences_policières

  • #sivens : les miliciens attaquent au couteau des participantes à l’hommage
    http://lahorde.samizdat.net/2016/10/26/sivens-les-miliciens-attaquent-au-couteau-des-participantes-a-lhom

    On pourrait penser, de loin, que l’embrasement de la vie politique et sociale tarnaise (d’octobre 2013 à mars 2015) avait pris fin avec l’expulsion de la #ZAD du #testet le 6 mars 2015. Force est de constater que non, les #milices qui défendent les intérêts mafieux des porteurs du projet de barrage continuent d’agresser les [&hellip

    #Agressions_&_violences #fnsea #Front_National #Rémi_Fraisse #tarn #violences_policières

  • Rémi Fraisse : à #sivens, un hommage au couteau
    https://nantes.indymedia.org/articles/36001

    Alors que le projet de barrage a récemment été déclaré illégal par la justice, des agriculteurs pro-barrage menés par une élue locale ont pourtant agressé les personnes venues rendre rendre hommage à Rémi Fraisse.

    #Ecologie #Répression #Resistances #testet #Ecologie,Répression,Resistances

    • Un hommage à #Rémi_Fraisse perturbé par les pro-barrages : insultes et coups de couteau.
      Publié le octobre 23, 2016
      On reproduit le récit ci-dessous tel que reçu et on le commente dans la foulée.

      « Aujourd’hui a eu lieu un rendez-vous à Sivens pour commémorer la mémoire de Rémi Fraisse, suite à un appel ayant circulé sur les réseaux sociaux. La petite centaine de personne y ayant répondu a souhaité se rendre dans le calme sur les lieux du drame, après un pique nique partagé bon enfant à la maison de la forêt. Une quarantaine de pro-barrage, stationnant en bas de la route descendant de la maison de la forêt a tenté de l’en empêcher. Appréhensions.
      La tension est vite montée avec invectives et bousculades de part et d’autres. Faut dire que leur stupidité et leur indécence, en ce jour particulier, étaient choquantes. Dans le face à face, l’un d’entre eux a poignardé à trois reprises des jeunes filles, qui s’en sont sorties miraculeusement quasi-indemne physiquement mais fortement choquées.
      Les gendarmes sont alors arrivés pour nous séparer mais une fois de plus, on sentait bien que c’était nous les méchants. Ils sont restés sourds et muets à la demande d’aide des jeunes filles. Evidemment, le type au couteau a pu s’éclipser sans problème.
      La petite cérémonie improvisée sur le lieu de la mort de Rémi a ensuite été pertubée par les pro-barrages et le tracteur de l’un d’entre eux, stationnant à proximité. Lamentable. »

      D’après nos informations, tout ceci s’est déroulé en présence de Mr Jougla, président de la FDSEA 81 et de Mme Puibasset, adjointe à la mairie de Lisle sur Tarn, tous deux des habitués de ce genre d’opérations. On retrouvait à leurs côtés la poignée d’excités qui ont fait régner la terreur autour de la ZAD pendant la période d’occupation. On va suivre de très très près cette affaire, qui aurait pu tourner au drame, et on vous tiendra informés. N’hésitez pas à nous envoyer vos témoignages…

      http://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/2016/10/23/231016-un-hommage-a-remi-fraisse-pertube-par-les

  • [ZAD #testet] Communiqué de presse du collectif Tant Qu’il Y aura des Bouilles sur les décisions de justice
    https://nantes.indymedia.org/articles/35204

    Le collectif Tant qu’il y aura des Bouilles prend acte des décisions de justice qui viennent d’être rendues, concernant le projet de barrage de Sivens : - la déclaration d’utilité publique (DUP) est annulée. - la déclaration autorisant la dérogation à la loi sur les espèces animales protégées est annulée. - la déclaration autorisant le déboisement est annulée. Il regrette le non-lieu sur la déclaration d’intérêt générale (DIG) qui met quasiment hors d’examen de la justice les exactions, les destructions, toutes les violences d’Etat qui ont accompagné les travaux. Les responsabilités seront plus difficiles à établir, les dommages ne seront pas chiffrés, les réparations difficiles à (...)

    #Ecologie #Resistances #ZAD #Ecologie,Resistances

  • Le gendarme qui a tué Rémi Fraisse a été convoqué par les juges
    http://www.reporterre.net/Le-gendarme-qui-a-tue-Remi-Fraisse-a-ete-convoque-par-les-juges

    Autant de contradictions et de zones d’ombre qui restent en suspens, et que la poursuite de l’instruction pourrait éclaircir en venant poser la question des responsabilités de la hiérarchie et du pouvoir politique. Une question clef pour ceux qui ont mené la bataille juridique contre le projet de barrage, le collectif #Testet : « Qui a pris la décision de maintenir les gendarmes cette nuit-là alors qu’il n’y avait rien à protéger ? Qui a autorisé l’usage des grenades offensives alors que les gendarmes n’étaient pas gravement menacés ? » s’interroge le collectif dans un communiqué diffusé vendredi en réaction à l’audition du gendarme mobile. « Le collectif Testet espère que l’enquête judiciaire ne va pas s’arrêter à la désignation d’un lampiste qui paierait pour les irresponsables politiques qui étaient à la manœuvre. Il est temps que les juges s’intéressent enfin à toute la chaîne de commandement qui a abouti à l’envoi de la grenade qui a tué le jeune militant écologiste, y compris les consignes données par des membres du gouvernement. »

    #violences_d'État #Rémi_Fraisse

  • #pont-de-buis, OCTOBRE 2015. #on_y_va_ensemble, #on_rentre_ensemble.
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2015/11/05/pont-de-buis-octobre-2015-on-y-va-ensemble-on-rentre-ens

    Voilà deux semaines que nous annoncions la tenue d’un festival contre les armes de la #police à Pont-de-Buis, petite bourgade du Finistère. Voilà plusieurs années que la police blesse ou mutile régulièrement des manifestants ou de simples badauds lors d’opérations … Continue reading →

    #ACAB #CAPITALISME #LUTTES #REPRESSION #flash_ball #flics #gaz_lacrymogène #grenade #la_police_assassine #la_police_mutile #lacrymo #luttes #manifestation #nobel_sport #rémi_fraisse #répression #testet #zad

  • SIVENS : REFLEXIONS SUR LA LUTTE
    http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article748

    Pendant plus d’un an, la lutte pour la conservation de la zone humide du Testet a mobilisé des centaines de personnes , réunies tout à la fois pour refuser la destruction d’un espace naturel et la forme d’agriculture industrielle liée à ce projet. Aujourd’hui que les « forces du désordre » ont investi le site en chassant les zadistes, que les tribunaux ont jugé et condamné opposants et manifestants (amendes pour certains, prison pour d’autres), un certain (...)

    #01._Sivens

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