• Autonomous excavator constructs a 6-meter-high dry-stone wall
    https://techxplore.com/news/2023-11-autonomous-excavator-meter-high-dry-stone-wall.html

    ETH Zurich researchers deployed an autonomous excavator, called HEAP, to build a 6-meter-high and 65-meter-long dry-stone wall. The wall is embedded in a digitally planned and autonomously excavated landscape and park.

    Nadia dans la trilogie Mars de #KSR :-))

    https://www.youtube.com/watch?v=2J6FypG6rSc

  • Délit de faciès. Instagram veut rendre impossible l’envoi de dick pics ("photos de pénis") et autres contenus non sollicités. Ciotti s’est déjà plaint à la plateforme : « Puisque je vous dis que c’est ma tête. »
    https://piaille.fr/@echodelaboucle/110706358372274273

    Lassé par les blagues sur les chauves, Éric Ciotti réclame des peignes planchers

    #tête_de_noeud

  • Législatives partielles : un candidat a-t-il le droit de retoucher sa photo sur les tracts et les affiches électorales ? – Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/legislatives-partielles-un-candidat-a-t-il-le-droit-de-retoucher-sa-photo
    https://www.liberation.fr/resizer/ZuRZPNysE7R7IGkhu7EsueN8lH4=/768x0/filters:format(jpg):quality(70):focal(620x610:630x620)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/74AY65LOXZBS7F7ROAXNKRN3E4.jpg

    Trois candidates d’Egalité Europe Ecologie, un parti soutenant Emmanuel Macron, affichent des visages n’ayant rien à voir avec ceux qui figuraient sur leurs tracts lors des législatives de juin.

    C’est ce vieux projet à toi, ça, @fil : un réseau social avec uniquement des gens qui n’existent pas, créés de toute pièce par tes algorithmes. Tu n’imaginais pas que ça allait devenir un vrai parti politique, non ?

    • Ah tiens, encore un privilège de celleux qui veulent représenter les autres.
      Les autres ce sont les #illégitimes qui sont dans la rue en ce moment, elleux ont une obligation de photo d’identité qui sera refusée par la préfecture si iels sourient, ou quand leurs cheveux couvrent le front, si la lumière est incorrecte, ou la main est devant la bouche, bref, si iels ne sont pas jugé·es reconnaissables quand la police les voit marcher dans la foule et les arrête avec une tonfa pour voir leur photo. Rooo, il y aurait donc deux poids deux mesures ? Ces photographies d’illégitimes estampillées légales sont ensuite numérisées dans le but de les amalgamer dans des bases de données de logiciels de reconnaissance faciale. Cela permet d’enrichir les vendeurs de terroristes par reconnaissance biométrique, un procédé couteux mais qui rassurent les légitimes qui eux, n’ont pas besoin qu’on s’assure de leur identité à coup de tonfa, la loi ne leur demande pas que leur photo leur ressemble. Ah ben non, ce ne serait pas applicable nous dit l’avocat. Les représentants des illégitimes veulent juste qu’on vote pour elleux une fois tous les 5 ans, sans aucun serment d’aucune sorte, seulement sur la base de leur photo photoshopée mensongère, et peu importe leur programme puisque de toute façon ce n’est pas l’enjeu, pas plus que leur gueule ils ne diraient la vérité.

    • Bruno Le Maire avoue retoucher ses photos Instagram « pour avoir l’air plus beau et moins fatigué »

      Interrogé au sujet de la loi pour encadrer les pratiques des influenceurs, le ministre de l’Economie n’a pas désapprouvé les retouches personnelles à des fins non commerciales.

      #tête_de_bouse_retouchée

      ladepeche.fr/2023/03/27/

  • Trento, gli effetti del Pnrr sul progetto della Circonvallazione ferroviaria
    https://irpimedia.irpi.eu/lemanisullaripartenza-circonvallazione-trento-pnrr

    Dal 2003 Rfi vuole un progetto ferroviario per potenziare il trasporto merci. Un’opera inutile che passa da terreni mai bonificati. Il Pnrr, però, può velocizzarne la costruzione. Nonostante le voci contrarie Clicca per leggere l’articolo Trento, gli effetti del Pnrr sul progetto della Circonvallazione ferroviaria pubblicato su IrpiMedia.

  • Le gouvernement envisage de dérembourser certains #arrêts_de_travail prescrits en téléconsultation
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/09/25/le-gouvernement-envisage-de-derembourser-certains-arrets-de-travail-prescrit

    Si la mesure est adoptée dans le cadre du budget de la Sécurité sociale, seuls les arrêts prescrits par le #médecin_traitant [qu’on trouve pas] seront remboursés, annonce Gabriel Attal. Cela permettra, selon le ministre, « d’éviter que certains enchaînent les consultations en ligne jusqu’à trouver [le médecin] qui voudra bien leur délivrer un arrêt maladie ».

    Selon lui, « on a constaté une explosion des arrêts maladie donnés, en téléconsultation, par un professionnel qui n’est pas le médecin traitant » pour un montant de « près de 100 millions d’euros l’an dernier ».

    Plus globalement dans son entretien au JDD, Gabriel Attal insiste sur la lutte contre la #fraude_sociale, clin d’œil aux députés Les Républicains (LR) dont le vote pourrait être précieux lors de l’examen des budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale au Parlement. Le ministre promet de « renforcer les pouvoirs des #cyberenquêteurs des caisses de la Sécurité sociale » qui pourront « repérer un professionnel qui ne déclare qu’une activité salariée mais propose ses services en indépendant sur Leboncoin sans les déclarer ».

    « Les fraudeurs n’écoperont plus seulement d’une amende, mais devront aussi régler leurs frais de dossier, car les Français en ont marre de payer pour eux », complète le ministre. A propos de la réforme des #retraites, la décision d’un amendement au budget de la Sécurité sociale sera « tranché[e] par le président et la première ministre », mais M. Attal l’a redit : « Nous ferons la réforme, notre régime est déficitaire. »

    #refus_du_travail #travail #budget

    • toujours le même discours moisi sur la #fraude_sociale = #guerre_aux_pauvres, avec zéro points de repères ni comparaisons avec les autres centres de coûts du budget de l’état ; stigmatisez, stigmatisez, il en restera toujours quelque chose.

      Attal a le mérite d’asséner un chiffre [pratique à la mode] qui du coup peut servir à évaluer l’ampleur des dégâts : « près de 100 millions d’euros l’an dernier » ; OMG ; environ le montant des sub à la presse https://seenthis.net/messages/974059 dont 1/6 part chez « I ❤️ Bernard » (LVMH).

      Et sinon, à combien ils estiment la fraude fiscale, des boites, des patrons, ou des riches ou semi-riches ? J’ai vu 100 aussi, dans l’internet, mais c’est 100 milliards https://www.francetvinfo.fr/economie/impots/lutte-contre-la-fraude-fiscale-pres-de-100-milliards-deuros-echappent-t

      Pour l’histoire des retraites, Le Monde a réussi à trouver un rapport avec le titre [et le sujet] de l’article, ou c’est juste qu’ils ont profité de l’occasion pour fourguer la propagande gouvernementale façon Coué [il en restera toujours quelque chose] ? Même le COR démontre que « notre régime est déficitaire » est au mieux une infox.

    • Bob de l’ARS @Mr_CPOM
      https://twitter.com/Mr_CPOM/status/1574131376517009409

      les arrêts c’est le genre de dépense qui a explosé en particulier suite aux réformes des retraites, avec une augmentation fulgurante chez les 55/65 et surtout les 60/65, bref les gens qui étaient retraités avant les réformes

      par effet de bord ça crée aussi du sous effectif dans bcp de services publics car quand un poste est occupé par qqn de cassé généralement ses absences de santé ne sont pas compensées

    • La retraite permet à celleux qui n’ont plus un état physique au top (on dit aussi être vieux ) de se soigner. Mais ça ne semble pas avoir été entré comme paramètre dans l’algorithme, et comme ça coûte finalement plus cher à la société que la retraite la prise en charge des soins + la place (suppression du service travail) pour réduire les coûts, après avoir supprimé les médecins suffisait de supprimer les consultations.

  • #Sémiologie : la #police dans l’épicentre de la #violence

    Compte tenu des preuves et des liens de ces mêmes #symboles avec les milieux extrémistes et violents, la négligence du gouvernement et de la hiérarchie s’accorde dans une résolution ; celle de l’acceptation de la violence et l’#extrémisme chez la police républicaine.

    Le pouvoir d’un symbole réside dans sa capacité à produire du sens et à communiquer ce sens. Loin d’être une entité floue, le sens réfère à quelque chose d’extérieur à soi, plus exactement un objet, qui devient existant par le truchement d’une relation interpersonnelle.

    C’est au travers d’une large panoplie de #signes, #insignes, symboles, #slogans, etc, que des policier·ères visiblement sans honte ni crainte de leur hiérarchie, affichent publiquement, leur amour de la violence, du thème de la vengeance, et parfois, du racisme, de la mort, voire des idéologies fascistes ou nazis.

    Dans le monde des images, certaines nous font sourire, d’autres nous font pleurer, provoquent le choc, la peur, l’incompréhension ou l’amour et l’espoir. La sémiologie a pour objectif de cerner le sens général qui se dégage quand on voit un logo, un insigne, et de prévoir les réactions sensorielles ou émotionnelles occasionnées.

    Les expert·es s’appuient sur le fait que les symboles ne viennent pas de nulle part, ils portent une histoire. Ces armoiries, logos, blasons, symboles, drapeaux, couleurs et formes, ont été depuis la nuit des temps, un moyen de communication, chargés d’une puissance conceptuelle mais aussi émotionnelle dont émanent valeurs éthiques et morales.

    La production et la circulation de formes symboliques constituent des phénomènes centraux dans la recherche en sciences sociales et les psychologues sociaux ont plus particulièrement étudié les processus par lesquels le sens est construit, renforcé et transformé dans la vie sociale.

    L’intérêt pour la fonction symbolique a permis l’émergence de nouveaux courants de recherche conceptuel et empirique dédiés à la compréhension de l’engagement des individus quand ils construisent du sens sur le monde dans lequel ils vivent et communiquent avec d’autres à ce sujet.

    Ces écussons, comme celui dans l’image suivante, en contact avec les citoyenne·s, se traduisent par un réflexe inconscient pour la majorité et un terrible constat pour les plus informés. D’une manière ou d’une autre, une signification se crée automatiquement, malgré la volonté de chacun·e.

    En rapport à la politique des symboles, chez le·a policier·ère tout est une représentation. Selon l’écrivain Arnaud-Dominique Houte "Au-delà de l’utilité pratique du costume, policiers et gendarmes affichent une prestance militaire qui renforce leur prestige. Mais ils montrent aussi qu’ils travaillent en toute transparence, en assumant leurs actes et en se plaçant au service du public". Le code vestimentaire du policier, son armement et sa posture font état d’une logique d’autorité et d’obéissance à la loi. Juger le port de ces écussons qui "appellent à la mort" comme inoffensifs ou insignifiants, comme l’excuse parfois la hiérarchie, révèle de la négligence politique. Si chaque interaction entre le public et la police "doit être conçue comme une expérience socialisatrice" contribuant à consolider la confiance et la légitimité de l’action policière, en quoi le port de tels symboles additionne un point positif à l’équation ?

    Devoir d’obéissance bafoué ou négligence de la hiérarchie ?

    La loi est précise. Néanmoins des policiers continuent à exhiber dans l’exercice de leurs fonctions et sur la place publique, leur affection aux "symboles repères" associés aux néo-nazis et à l’extrême droite. Au cours des dernières années, à plusieurs reprises, la police a été dans le collimateur de l’opinion publique consécutivement à la quantité importante de scandales qui ont émergés dans les médias et les réseaux sociaux. Comme pour les violences policières, de plus en plus de citoyens et de journalistes commencent à capter des images des insignes qui ornent parfois l’équipement de la police.

    Au large dossier des photos de cagoules/foulards tête-de-mort, écussons, tatouages, locutions, s’ajoutent les enquêtes de StreetPress ou Mediapart qui ont révélé, l’existence de groupes Facebook ou Whatsapp, où des policiers pour se divertir, nourrissent la violence virtuelle et propagent du racisme et du suprémacisme blanc à travers les réseaux sociaux. Le port de ces symboles pendant le temps de travail devient-il un prolongement des convictions politiques quotidiennes de certains policiers ?

    Selon la terminologie gouvernementale, ce sont des "signes faibles" d’une tendance vers "l’idéologie de la violence" qui s’intensifie dans la police et qui, coïncidence ou pas, s’aligne sur un mandat répressif, l’escalade de la violence, la logique punitive et liberticide. Une tendance politique favorisée et propagée par la Macronie ou des syndicats de police, synchrone aux logiques d’extrême droite, et qui malheureusement, modèle la doctrine des forces de l’ordre, ses intérêts et ses croyances. Enfin, elle matérialise un nouveau monde libéral, où légitimer la violence apparaît être plus qu’une nécessité mais une obligation.

    A la vue du défilé de scandales associés aux symboles d’extrême droite dans la police, il est difficile de croire que les policier·ères concerné·es puissent utiliser ces symboles par pure naïveté. Une simple recherche sur internet et il est possible de trouver facilement des informations qui attestent de l’utilisation de ces mêmes symboles par l’extrême droite, en France et notamment aux États-Unis. Frédéric Lambert, Professeur des universités et de l’Institut français de presse, également chercheur en Sémiologie et sémiotique des images d’information et de communication, nous explique très pragmatiquement que :

    « Les représentants de la loi et les professionnels qui doivent faire appliquer la loi, dont les policiers, travaillent pour l’État français. À ce titre, ils doivent porter les signes de l’institution qu’ils représentent, un uniforme réglementaire. Si certains policiers s’autorisent d’ajouter à leur tenue de service des signes qui ne sont pas autorisés, ils deviennent hors-la-loi eux-mêmes.

    Hélas cette dérive a pu s’observer en France, et l’on a vu des policiers municipaux porter le symbole du Punisher, héros de bande dessinée, puis insigne de certains groupe militarisés nazis, adopté par certains policiers aux États Unis. Deux remarques : les récits fictionnels envahissent nos réalités sociales, et il faudrait à ces policiers et à leur tutelle revenir dans la réalité de la justice sociale. La République française peut rêver mieux que de voir ses représentants porter des menaces en forme de tête de mort. Les signes au sein de la vie sociale sont bien trop importants pour que des policiers même municipaux s’en saisissent avec arrogance. »

    A chaque scandale, un rappel à la loi. Des policier·ères de différentes compagnies (police nationale, CRS ou BAC) se sont vus demander de respecter le code de déontologie et de retirer leurs écussons non-réglementaires. Néanmoins, malgré tous ces rappels et articles de presse, le Ministre de l’Intérieur et les préfets de police, n’arrivent pas à purger ces agents qui méprisent les principes de la neutralité politique.

    Le ministère de l’Intérieur Christophe Castaner en 2018, interpellé par Libération, au sujet d’un écusson ΜΟΛΩΝ ΛΑΒΕ, du grec - "viens prendre" sur l’uniforme d’un policier, clarifie.

    « Le RGEPN (règlement de la police nationale, ndlr) prohibe le port sur la tenue d’uniforme de tout élément, signe, ou insigne, en rapport avec l’appartenance à une organisation politique, syndicale, confessionnelle ou associative. On ne sait pas à quelle référence l’insigne renvoie, mais il ne devrait pas figurer sur l’uniforme du CRS. »

    Ces dérives ne devraient pas exister. Cependant, depuis 2018, nous avons recensé plus d’une vingtaine de cas où les policiers affichent explicitement des insignes, signes, drapeaux, cagoules ou écussons à têtes de mort, tee-shirts BOPE (Batalhão de Operações Policiais Especiais - Brazil), etc ; symboles de référence majoritairement chez l’extrême droite, mais aussi chez les nationalistes, intégristes, militaristes, hooligans, etc.

    La tête de mort Punisher, le Totenkopf moderne.

    Le Punisher est un héros issu des comics Marvel, ancien soldat du corps des Marines, consumé par le désir de vengeance suite à l’assassinat de sa famille dans le Central Park. Il fut créé par le scénariste Gerry Conway en 1974.

    Le crâne ou tête-de-mort, a été utilisé dans plusieurs domaines depuis la Grèce antique soit dans le milieu littéraire, où il était associé à la sagesse, ou dans le milieu médical, funèbre, etc. L’un des premiers récits enregistré du "crâne et des os croisés" remonte à l’histoire militaire allemande et à la guerre de Trente Ans, lorsque les soldats bavarois, connus sous le nom "d’Invincibles", portaient des uniformes noirs avec des Totenkopfs blancs sur leurs casques.

    La tête-de-mort sera utilisée ainsi par les forces militaires allemandes à partir du XVIIe siècle jusqu’aux Nazis, où elle sera reconnue comme un "symbole de terreur", inscrit dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.

    Dans un monde belliqueux dédié à la violence et à la mort, les symboles qui visent à inspirer la peur, l’horreur et la terreur, passent de main en main, d’époque en époque, et se répandent dans les forces militaires en guerre partout dans le monde.

    Le surprenant by-pass est que les forces militaires post-WorldWar II (en ce qui touche le War-Comics comme source de moral pour le troupes), éviteront de s’inspirer directement de la Totenkopf Nazie "crâne et des os croisés" étant donnée la charge historique ; mais le feront sous la forme de la tête-de-mort symbole du Punisher. Un malheureux choix, car elle aussi s’inspire de la Totenkopf Nazie, comme l’a révélé le magazine Forbes dans l’article :The Creator Of ‘The Punisher’ Wants To Reclaim The Iconic Skull From Police And Fringe Admirers.

    Parallèlement, la tête de mort nazie, continuera à être utilisé par des groupuscules extrémistes de droite et néo-nazis aux États-Unis, comme l’a démontré l’organisation ADL (Anti-Defamation League, créée 1913) dans une de ses enquêtes Bigots on Bikes-2011.

    Ce processus de récupération des symboles des personnages DC Comics et Marvel par des forces militaires pendant les guerres d’Irak et d’Afghanistan, appelés "Morale Patches non-réglementaires", fascine et donne encore aujourd’hui lieu à des thèses et des mémoires universitaires.

    Dans une étude pour la Loyola University of Chicago, Comics and Conflict : War and Patriotically Themed Comics in American Cultural History From World War II Through the Iraq War ; Cord A. Scott, cerne le moment ou la tête de mort Punisher commence à décorer les uniformes militaires pendant la guerre en Irak.

    (en 2003, NDLR), une unité de Navy SEAL en Irak a conçu des patchs avec l’emblème du crâne au centre, avec le slogan “God will judge our enemies we’ll arrange the meeting – Dieu jugera nos ennemis, nous organiserons la réunion.” Cela était cohérent avec le rôle original du personnage : comme une arme pour punir les coupables de leurs crimes contre la société, une mission qui reste la même qu’ils soient mafieux ou fedayin.

    Au fil de l’histoire, l’utilisation de la tête-de-mort Punisher ne se restreint pas aux forces militaires mais, au contraire, elle va se propager d’abord chez l’extrême droite puis dans la police américaine.

    Le phénomène s’extrapole en Europe vers 2010 et les premières photos de policier·ères français·es portant la tête de mort, datent de 2014, à Nantes. Cependant, des dizaines de policier·ères furent photographié depuis, affichant l’écusson, des foulards ou t-shirts avec la tête-de-mort Punisher.

    Récemment, dans une interview pour le Huffingtonpost, Gerry Conway l’auteur du comic Punisher, regrette le fait que cet insigne soit utilisé par les forces de police en France. Il explique pourquoi :

    “C’est assez dérangeant pour moi de voir les autorités porter l’emblème de ‘Punisher’ car il représente l’échec du système judiciaire. Ce symbole, c’est celui de l’effondrement de l’autorité morale et sociale. Il montre que certaines personnes ne peuvent pas compter sur des institutions telles que la police ou l’armée pour agir de manière juste et compétente”.

    Il est important de reconnaitre que la symbolique derrière ces insignes est très méconnue d’une grande partie de la population. Dans une situation où la police intervient, le calme, le respect et la neutralité religieuse, politique, de genre, sont des valeurs exigées pour éviter l’escalade de la violence. Lorsqu’un·e citoyen·ne face à la police aperçoit une tête-de-mort sur la tenue d’uniforme du policier et la locution « Le pardon est l’affaire de Dieu - notre rôle est d’organiser la rencontre » , que peut-ielle interpréter ? Une menace, un appel à la mort ?

    Le port de cet écusson bafoue le principe constitutionnel de neutralité auquel sont astreints tous les agents publics, ainsi que le code de la sécurité intérieure, lequel précise à son article R515-3 : « Les agents de police municipale s’acquittent de leurs missions dans le respect de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, de la Constitution, des conventions internationales et des lois. ». De plus,L’affirmation « nous organisons la rencontre » est extrêmement inquiétante.

    Notre histoire, nos symboles, le ressort du repli identitaire.

    Le rapprochement entre la tête-de-mort Punisher et l’ancienne locution du commandant Arnaud-Amalric en 1209, " Tuez-les. Le Seigneur connaît ceux qui sont les siens", reprise et modifiée en "Dieu jugera nos ennemis, nous organisons la rencontre" n’est pas une coïncidence. Ces deux cultures qui semblent complètement éloignées, s’unissent dans un univers commun, celui du suprémacisme blanc, du nationalisme, du pan-européanisme et de la guerre des religions.

    Retrouvé, le fil perdu, l’histoire de ce "Morale Patche" Punisher avec sa locution qui fait référence aux croisades, se construit d’abord par la croissante islamophobie après les attentats de 2001 en Amérique. Puis il se matérialise pendant les incursions militaires en Irak et en Afghanistan. Dans l’image suivante, issue du magazine 1001mags-2009-Afganistan 2005, une panoplie d’écussons racistes, suprémacistes, font revivre à nouveau les croisades au Moyen Orient.

    L’affection identitaire aux Templiers et l’éloge des croisades catholiques au cœur de l’extrême droite sont bien connus. L’aspect inquiétant et qui semble de plus en plus une preuve que l’extrême droite s’investit dans les rangs policiers se dessine lorsque que nous corroborons que les deux idolâtrent les mêmes symboles.

    La dernière tragédie qui a frappé les agents de la paix doit sans l’ombre d’un doute interroger le Ministre de l’Intérieur sur l’utilisation de ce type de écussons. Un templier sur le bras d’un policier et un homme qui les attaque et leur crie "Allah Akbar", ne sont pas une pure coïncidence. La hiérarchie de police est responsable pour ce genre de dérives.

    A Paris, un agent de la BAC se balade comme un gangster à côté des manifestants, avec son holster super personnalisé et son tatouage représentant le bouclier du Captain America. Ce dernier renvoie d’abord à l’identité chrétienne puis au nationalisme. Historiquement, les guerriers Templiers ont anéanti la menace musulmane en Europe et au Moyen-Orient et ont permis au christianisme de se renouveler. Mais, ce policier ignore-t-il que les croisades ont fauché quelques 3.000.000 de vies en près de 200 ans ? Les croisades sont-elles vraiment un événement à glorifier et faire valoir dans la police ? Sommes-nous là devant un policier islamophobe ?

    A Marseille à l’été 2019, un autre policier de la BAC, qui au-delà de porter ses grenades (CS et GMD) dans les poches arrières de son pantalon, de manière non-réglementaire, exhibe ses tatouages. Le tatouage sur son bras droit est un des symboles les plus connus du christianisme, le Chrisme ("le Christ") avec l’Α-Alpha et l’Ω-Omega (le Christ est le début et la fin).

    Lorsqu’un.e citoyen.ne face à la police aperçoit le holster avec un guerrier templier, ou des tatouages chrétiens, cela peut être choquant et déclencher la peur. Encore pire, pour les communautés musulmanes en France, les réfugié·es, les sans-papiers, les gens du voyage, souvent victimes de contrôles au faciès par la police.

    Pour conclure ce sujet, qu’il s’agisse des Templiers ou du Punisher, tous deux exacerbent la violence, la vengeance, la suprématie blanche, des valeurs religieuses et l’éthique occidentale. Un code de conduite qui a été dans l’histoire imposé au monde à travers la violence, la mort, la colonisation et évidemment l’assimilation. En fin de compte, la grande question reste : quel est l’objectif de ces forces de l’ordre qui portent ces symboles dans la police républicaine ?

    Spartiates, les gardiens de la paix se trompent

    Ces agents de la police aveuglé·es par le repli identitaire, deviennent des Templiers mais aussi des Spartiates. Le "Force et Honneur" répondant à l’inspiration romaine, le “si vis pacem para bellum”, le ΜΟΛΩΝ ΛΑΒΕ et d’autres slogans repris depuis longtemps par l’extrême droite, débordent au sein de la police. D’autres agents arborent aussi la fleur de lys, symbole de la monarchie française et de la chrétienté.

    Pendant l’année de 2018, plusieurs symboles associés à l’Antiquité seront identifiés sur la tenue d’uniforme de policier·ères. En mai, sur une photo du journaliste Taha Bouhafs, on voit un CRS qui décore son uniforme avec l’insigne, ΜΟΛΩΝ ΛΑΒΕ, du grec - "viens prendre", référence à la bataille des Thermopyles. Un insigne, comme le "Lambda", très en vogue chez les groupuscules d’extrême droite comme la "Génération Identitaire".

    Dans le cas des écussons décorés avec le casque spartiate et qui définissent les unités d’intervention, ils sont pour la plupart réglementés et autorisées par les services de police. L’amalgame est plus insidieux, puisque le casque spartiate est utilisé en Grèce par les forces militaires, mais aussi par la police depuis plusieurs siècles. Le problème que pose l’utilisation de ce symbole nationaliste est que ces signes et insignes sont devenues depuis une cinquantaine d’années des slogans du lobby pro-arme américain, le symbole de milices, mais est aussi très répandu dans l’extrême droite haineuse.

    Le portrait plus angoissant et pervers de cet amour aux symboles est la violence que va avec. La hiérarchie se trompe et les gardiens de la paix aussi, quand ils acceptent de porter ce genre de symboles sans les questionner.

    La création de l’uniforme et des insignes, avaient comme objectif primaire le renforcement de l’image sociale et psychologique des anciens Sergents ou la Maréchaussée, et à partir du XIXe siècle des policiers, dans l’office de la répression et obéissance à la loi. Porter un écusson du roi était un symbole d’autorité, de la même façon que porter la Totenkopf dans le nazisme aspirait à la terreur.

    L’insigne officiel d’une des compagnies présentes le jour où les lycéen·nes de Mantes la Jolie ont été mis à genoux, portait l’écusson avec le casque spartiate. Effectivement, on parle de violence et de punition "in situ ", valeurs très éloignées de l’idée de gardien de la paix.

    Sur Checknews de Libération, au sujet du casque spartiate : “Rien d’étonnant à cela, puisque selon la préfecture des Yvelines, il s’agit « depuis très longtemps » de l’insigne officiel de la CSI (compagnie de sécurisation et d’intervention) du département, qui est intervenue hier. « C’est une compagnie de maintien de l’ordre, ils travaillent parfois avec des casques. Ils ont un casque sur leur uniforme, quel est le problème ? », dit la préfecture.”

    Un autre article du Figaro, Une petite ville bretonne s’inquiète d’une possible réunion néonazie, qui touche le sujet des franges radicales de l’extrême droite, identifie le même casque spartiate comme symbole de la “division nationaliste“.

    En Amérique, le mouvement suprémaciste blanc Identity Evropa, n’échappe pas au scan de PHAROS. Lors des manifestations de Berkeley en avril 2017, la plate-forme colaborative PHAROS (espace où les érudits et le public en général, peuvent s’informer sur les appropriations de l’antiquité gréco-romaine par des groupes haineux) explique que ces symboles sont utilisés par “les partisans de la théorie du « génocide blanc », soutenant des opinions anti-gay, anti-immigrés, antisémites et anti-féministes”., sont les mêmes symboles ou le même drapeau raciste “confédéré” affiché par des agents de police en France.

    Si dans le passé ces écussons spartiates avaient un sens, aujourd’hui leur utilisation parait complètement réactionnaire, et même dangereuse. Permettre que ce genre de concepts violents soit associé au travail des "gardiens de la paix" reflète un énorme manque de respect pour la profession, mais aussi pour la population française.

    Compte tenu des preuves et des liens de ces mêmes symboles avec les milieux extrémistes et violents, la négligence du gouvernement et de la hiérarchie s’accorde dans une résolution ; celle de l’acceptation de la violence et de l’extrémisme au sein de la police républicaine.

    Article sur : https://www.lamuledupape.com/2020/12/09/semiologie-la-police-dans-lepicentre-de-la-violence

    https://blogs.mediapart.fr/ricardo-parreira/blog/091220/semiologie-la-police-dans-l-epicentre-de-la-violence

    #vengeance #mort #tête_de_morts #racisme #fascisme #nazisme #écussons #signification #politique_des_symboles #légitimité #confiance #loi #code_vestimentaire #symboles_repères #néo-nazis #extrême_droite #suprémacisme_blanc #signes_faibles #idéologie #forces_de_l'ordre #France #dérive #Punisher #CRS #BAC #police_nationale #déontologie #neutralité_politique #uniforme #ΜΟΛΩΝ_ΛΑΒΕ #RGEPN #dérives #Batalhão_de_Operações_Policiais_Especiais (#BOPE) #Totenkopf #Marvel #Gerry_Conway #crâne #peur #horreur #terreur #Anti-Defamation_League (#ADL) #Morale_Patches_non-réglementaires #escalade_de_la_violence #Templiers #croisades #Captain_America #tatouages #Chrisme #Α-Alpha #Ω-Omega #contrôles_au_faciès #Spartiates #Force_et_Honneur #slogans #Lambda #génération_identitaire #nationalisme

    ping @karine4

    déjà signalé en 2020 par @marielle :
    https://seenthis.net/messages/890630

  • Assassinat de Shinzo Abe : le studio de jeux vidéo Kojima Productions condamne les « fausses informations » accusant son président
    https://www.francetvinfo.fr/monde/japon/assassinat-de-shinzo-abe-le-studio-de-jeux-video-kojima-productions-con

    Après l’assassinat de l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe, plusieurs fausses informations ont circulé. L’une d’elles identifiait l’auteur des tirs comme Hideo Kojima, célèbre créateur de jeux vidéo comme Metal Gear Solid ou encore Death Stranding. Elle a notamment été reprise par Damien Rieu, ex-candidat du parti d’extrême droite Reconquête ! aux élections législatives, vendredi 8 juillet.

    Dans un tweet désormais supprimé, Damien Rieu a répondu à la députée LFI Clémentine Autain, qui réagissait à la mort de Shinzo Abe. "L’extrême gauche tue", avait écrit Damien Rieu, avec des photos de Hideo Kojima posant avec des photos du Che Guevara. L’élue insoumise a alors estimé qu’il était « en roue libre » et en « plein délire raciste ».

    Hideo Kojima Misidentified As Shinzo Abe Assassin By News Media
    https://kotaku.com/shinzo-abe-assassin-killer-kojima-greek-news-confusion-1849157839

    Earlier today, former Japanese Prime Minister Shinzo Abe was shockingly assassinated. Then the internet did its usual shitty thing of making bad jokes out of current events, and that eventually led to a news station in Greece misidentifying famous game developer Hideo Kojima as the assassin.

    Shortly after today’s assassination, some shitty people in a dank corner of the internet joked that Abe’s suspected killer looked like Kojima. Eventually, this reached Twitter, where far-right French politician Damien Rieu—perhaps not understanding that it was a joke—retweeted images of Kojima with a comment that translates to “The extreme left kills,” helping spread it more. While Rieu did eventually delete the tweets, it seems the damage was already done and might have helped mislead at least one news station in Greece that covered the assassination.

    KOJIMA PRODUCTIONS (Eng) sur Twitter :
    https://twitter.com/KojiPro2015_EN/status/1545751079685484544

    #KojimaProductions strongly condemns the spread of fake news and rumors that convey false information. We do not tolerate such libel and will consider taking legal action in some cases.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #faitsdivers #assassinat #shinzo_abe #japon #tetsuya_yamagami #désinformaton #mésinformation #fausses_informations #fake_news #mauvaise_blague #mdr #blague #confusion #kojima_productions #hideo_kojima #damien_rieu #jeu_vidéo_metal_gear_solid #jeu_vidéo_death_stranding #france #grèce #extrême_gauche #extrême_droite #politique #télévision #justice

  • Si vous croisez ce vers dans un jardin, ne le touchez pas - Top Santé
    https://www.topsante.com/medecine/troubles-neurologiques/vers-plats-neurotoxique-jardins-648626

    Une espèce de vers à tête plate envahit la France et l’Europe depuis quelques années déjà. Si vous en trouvez dans votre jardin : ne les touchez pas. Explications.

    Tout commence par une découverte dans un jardin, chez des particuliers qui vivent dans les Pyrénées Atlantiques. Des vers étranges avec une tête plate en forme de marteau. Ils envoient les photos et pour certains, des spécimens, à Jean-Lou Justine, parasitologiste et zoologiste français, Professeur au Muséum national d’histoire naturelle à Paris, qui les analyse et découvre qu’ils contiennent des neurotoxines.

    Des équipes de scientifiques venues de divers endroits du monde s’intéressent à ces petites bêtes qui semblent nouvelles aux yeux de la science, à travers tout un tas de processus complexes. Ils en arrivent à la conclusion qu’il y a deux types de vers : ceux que l’on trouve en Italie et en France, de 2cm de long, noir brillant, appelée Humbertium covidum (parce qu’elle a été catégorisée pendant les confinements) et ceux trouvés à Mayotte uniquement, qui mesurent 2 à 3 cm et qui ont été baptisés Diversibipalium mayottensis", de couleur vert, bleu.

    On pense que l’espèce Humbertium covidum vient d’Asie et qu’elle peut être envahissante pour l’Europe, explique le chercheur dans une vidéo. « Ces espèces sont un danger pour la biodiversité », souligne-t-il, du fait de leur capacité à envahir. On imagine que ce vers est arrivé dans des plantes importées d’Asie.

    Une neurotoxine puissante et une marche à suivre précise

    Lorsque les températures vont augmenter avec le printemps et l’été, les vers vont sortir de terre et c’est à ce moment-là que vous pourriez les croiser dans vos espaces verts. Il ne faut pas les toucher, car ils peuvent contenir un neurotoxique, la tétrodotoxine. Elle est considérée comme l’une des toxines les plus violentes des espèces marines, souligne le Vidal.

    On la trouve parfois dans des poissons, qui, s’ils sont ingérés engendrent « un engourdissement des lèvres et de la langue, apparaissant entre 20 minutes à 3 heures après avoir mangé le poisson, puis surviennent sensation de brûlure, engourdissements, picotements, et démangeaisons du visage et des extrémités, accompagnés parfois de maux de tête, douleurs épigastriques, nausées, diarrhée, et ou des vomissements. Dans un deuxième temps apparaît une paralysie, une détresse respiratoire croissante, des convulsions, des troubles mentaux, une arythmie cardiaque ».

    Même s’il est moins probable que vous avaliez le vers, restez prudents, il n’existe pas d’antidote à cette toxine. La marche à suivre conseillée par les experts est détaillée ici, elle est simple : prenez-le en photo (c’est très important pour faire avancer la science), informez-en les experts, écrasez-le (car il ne faut pas qu’il se reproduise) et envoyez le par la poste si vous le souhaitez, dans une boîte bien fermée.

    https://youtu.be/t0TRZXCxqMM

  • 21 Janvier : Le jour anniversaire de la mort de Louis XVI... » !

    Dans la France profonde, on fête cela en mangeant de la tête de veau.

    Un peu d’Histoire
    On vous le dit, on vous le répète : Dé l’tiête ed viau, t’aim’ bin ?

    Les premiers banquets républicains furent organisés par Pierre-François PALLOY dit « Le Patriote ». Ce personnage haut en couleurs sortit de l’anonymat après que l’entreprise de maçonnerie qu’il anime, obtint l’autorisation dans les mois qui suivirent le 14 juillet 1789 de démanteler le Château de La Bastille.
    Ce fut le créateur, la démolition de la citadelle achevée, du premier banquet républicain sur les lieus mêmes où elle se dressait. Nous n’avons pas d’informations sur la composition du menu qu’il proposa, mais nous savons que pour fêter l’évènement que symbolise la prise de cet édifice par les « sans-culottes », il fut dégusté au moment du dessert un gâteau reproduisant la célèbre forteresse.

    Les trois années qui suivirent le 14 juillet 1789, le roi Louis XVI à qui les pouvoirs avaient été maintenus commit de nombreuses trahisons à la Révolution alors qu’il semblait la soutenir. Les caricaturistes de l’époque, à l’humour féroce, sur l’image équivoque qu’ils en percevaient s’en donnaient à cœur joie, représentant le monarque sous les traits bestialisés d’un porc affublé du sobriquet de « Roi Cochon ».
    Le 10 août 1792, la prise des Tuileries par le peuple « sans-culotte » de Paris et par les « fédérés » (volontaires venus de provinces) encouragés par Robespierre et les Jacobins (révolutionnaires intransigeants) entraîna sa déchéance complète. Qualifié de Traite à la Nation, ses privilèges lui furent retirés. Il devint le simple citoyen Louis Capet et fut incarcéré à la Prison du Temple.
    Le 20 septembre suivant, la victoire des armées républicaines à Valmy sur les Autrichiens et les Prussiens mit un terme, à la guerre qu’il avait fomenté pour retrouver son trône, et à toute possibilité de reprendre le pouvoir. Cette victoire majeure des patriotes républicains sur les monarchies européennes occasionna la proclamation de la 1ère République le 22 septembre 1792 et accentua, à une période où « la monte-à-regret » raccourcissait bon train, le désir de certains, de plus en plus nombreux, d’en finir avec l’Ancien Régime .
    Le 21 janvier 1793, quatre mois après la proclamation de la 1ère République, la décollation de Louis Capet fut réalisée , faisant disparaître le dernier symbole vivant de la royauté .Très vite , le pamphlétaire Romeau dans son opuscule « La Tête et l’Oreille » projeta dès le 21 janvier 1794 l’organisation de banquets républicains pour commémorer la fin de la monarchie absolue de Droit Divin génératrice d’injustices et d’oppressions en tous genres. Il suggéra alors que le plat principal du menu soit concocté à base d’oreilles et de têtes de cochons.

    Des banquets commémoratifs se déroulèrent ainsi chaque année, dès le 21 janvier 1794 et tout au long de la première partie du XIX ème Siècle, avec au menu comme plat de résistance : de la tête de cochon farci.
    Ces banquets républicains annuels rencontrèrent un vif succès . Ils devinrent le motif et le support de rassemblements commémoratifs, mais aussi ceux de véritables réunions fraternelles, amicales, conviviales, publiques et politiques .
    « La Campagne des Banquets » de 1847 mobilisa plus de 20 000 convives à Paris , dans les villes du Nord et de l’Est . Elle fut à l’origine de la chute de la Monarchie de Juillet louis-philipparde de 1848 qui venait de les interdire.
    La proclamation de la 2ème République réalisée à la suite de cet événement, « le banquet républicain » obtint son titre de reconnaissance en devenant un moyen de mobilisation politique.
    C’est la période où la tête de cochon farci fut abandonnée au menu des banquets et remplacé par la tête de veau.En avait-on trop consommé au point d’en être rassasié ?

    La raison de cette substitution n’est pas élucidée sur le plan historique , et à ce jour il est impossible répondre à ces questions . Mais ce que nous savons c’est que dans « L’Education Sentimentale » Gustave Flaubert fait dire à l’un de ses personnages du roman, participant à la Révolution de 1848 à qui il donne la parole au sujet de la tête de veau, je cite : « c’est une importation anglaise » ; pour parodier la cérémonie que les « Roundheads » célébraient chaque 30 janvier , après la décapitation du roi Charles 1er d’Angleterre, survenu le 30 janvier 1649 . Une autre victime décapitée pour que l’installation d’un pouvoir démocratique devienne possible .Ces partisans de la monarchie institutionnelle célébraient cette date lors d’un banquet où la tête de veau était arrosée de vin rouge qui servait à remplir en guise de verre , des cranes de veaux utilisés au cours du repas , pour porter des toasts à l’extermination des Stuart .

    Extrait de "la Confrérie Rochelaise de la Tête de veau."Le lien

    A bas la calotte !
    Vive la sociale !
    Vive la République !

    #Louis_XVI #Symbole #tête_de_veau #République #Démocratie

    • Préparer un repas tête de veau
      http://federations.fnlp.fr/spip.php?article1089

      PRÉPARER LES TÊTES DE VEAU. Attention à la durée de la cuisson si vous dépassez les 10 Kilogrammes.
      Une recette : http://chefsimon.com/tete-de-veau.html

      Comptez 1 tête de veau pour 8 à 10 personnes, coupez la en deux, .. etc, ou alors demandez à votre boucher de la préparer, c’est plus simple, il fait cela très bien.
      Finalement, cela se cuit comme un pot au feu.

      . . . . . . .

    • Le député-maire de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence) christophe #castaner s’insurge après un tag d’insultes sur le mur de sa maison.
      https://www.lepoint.fr/politique/encule-le-mur-d-un-depute-ps-vandalise-13-03-2015-1912584_20.php

      Le député des Alpes-de-Haute-Provence affirme que les vandales ont agi jeudi, lorsqu’il était à Matignon pour une réunion de travail. « J’ai ressenti de la colère, certes, mais aussi de la peur, peur pour les miens, peur de ne savoir jusqu’où la bêtise de certains peut s’arrêter », ajoute-t-il dans un communiqué publié sur son blog. Il y raconte qu’il est victime depuis plusieurs semaines d’un flot incessant d’insultes et de menaces. « Plusieurs milliers de messages... d’auteurs anonymes » qui, dit-il, ont commencé à apparaître quand il a « osé défier les députés du FN ». « L’un de ces plus virulents héros de l’insulte a publié, sur son mur Facebook, mon adresse personnelle », écrit encore Christophe Castaner.

      « Le tag sera nettoyé cet après-midi par une entreprise privée et je prendrai personnellement en charge, bien évidemment, le coût de l’intervention », ajoute l’élu. Christophe Castaner a annoncé avoir déposé une plainte à la gendarmerie de Forcalquier. « Il y a un discours ambiant du tous pourris en politique. Mais c’est oublier que, derrière tout responsable politique, il y a des hommes et des femmes, des pères ou mères de famille avec des enfants. Le respect, c’est accepter cela », conclut-il.
      Graphisme est presque parfait, bien aligné et surtout... Bien visible

  • #Madrid : Amener la guerre chez eux : à propos de la défense de la maison occupée #Higueras à #Tetuán
    https://fr.squat.net/2021/10/25/madrid-amener-la-guerre-chez-eux-a-propos-de-la-defense-de-la-maison-occup

    Au début de l’été 2021, Higueras (les figuiers), un squat dans le quartier madrilène de Tetuán, a subi le siège d’une entreprise spécialisée dans l’expulsion de squats. Dans l’état espagnol de nombreuses boîtes de sécu vendent leurs services d’expulsions de façon pas très légale mais avec la connivence de l’État. Higueras a réussi à se […]

    #Desokupa #Espagne #État_espagnol

  • Rage et #femmage.
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/51504027039

    Flickr

    ValK. a posté une photo :

    [ALT] Tète féminine de poupée décapitée pendue au centre d’un attrapeur de rêves.
    .
    Derniers jours de l’espace d’accueil collectif de la Wardine, Zone à Défendre de Notre-Dame-des-Landes, le 3 septembre 2018.

    #france #barbie #sombra #tete #toile #environnement #poupee #valk #araignee #ecologie #paysdelaloire #zad #vigneuxdebretagne #nddl #gpii #environmentalissue #notredamedeslandes #zoneadefendre

  • La catastrophe est en marche - Edwy Plenel | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090621/la-catastrophe-est-en-marche

    Giflé par un homme poussant un cri de guerre royaliste, le président de la République a appelé à « relativiser cet incident » ajoutant : « Tout va bien. » Non, tout va mal : ce geste exprime la violence d’extrême droite libérée par le cynisme et l’irresponsabilité du pouvoir macroniste.

    Fabuliste de la prétention des humains et de l’aveuglement des puissants, La Fontaine, né il y aura précisément quatre siècles le 8 juillet prochain, s’était inspiré des fables d’Ésope le Phrygien. L’une d’elles, appelée L’enfant qui criait au loup ou Le Berger mauvais plaisant, est à l’origine de l’expression « crier au loup », autrement dit exagérer une alerte ou un danger. Ou, peut-être, l’annoncer trop tôt, avec cet excès que motive une prescience. C’est aujourd’hui la situation de Mediapart, spectateur d’une catastrophe sur l’avènement de laquelle notre journal n’a cessé de sonner le tocsin.

    « La catastrophe n’est pas à venir, elle est déjà là », écrivions-nous début 2017 à quelques mois de la dernière élection présidentielle, en alertant sur une « course à l’abîme, vers le gouffre des peurs et des haines, des mensonges et des violences, du recul des libertés, du refus des égalités et du déchaînement des identités ». Désormais, ajoutions-nous, « tout est possible, même l’impensable ». Trop précoce pour être alors entendue, la prophétie n’en était pas moins juste. Car nous y sommes : l’extrême droite dicte désormais son agenda à la vie politique française avec la complicité cynique du pouvoir en place, la complaisance délirante des médias de masse et la lâcheté opportuniste d’une partie de la gauche.

    Contrairement à ce qu’a déclaré Emmanuel Macron après avoir été giflé, mardi 8 juin, à Tain-L’Hermitage dans la Drôme par un homme lançant le cri de guerre royaliste « Montjoie Saint-Denis ! », ce geste n’est pas un « incident » qu’il faudrait « relativiser » car « tout va bien ». Non, tout va mal, et cette relativisation présidentielle ne fait qu’aggraver cette catastrophe. Visant celui qui, présidentialisme oblige, incarne par fonction la République, cette violence est un boomerang : elle frappe le pouvoir qui l’a ignorée, mésestimée, tolérée, voire encouragée, en diabolisant ses oppositions de gauche tout en légitimant les obsessions idéologiques de l’extrême droite.

    L’avant-veille de la gifle, dimanche 6 juin, un activiste royaliste, connu pour ses virulences contre tout symbole de l’égalité et de l’émancipation, avait posté une vidéo mettant en scène l’exécution d’un « gauchiste », au choix électeur de La France Insoumise, abonné de Mediapart ou lecteur de Libération. À quelques rares ou tardives exceptions près, cette incitation fasciste à l’action violente, qui fait écho à de réelles menaces terroristes venues de l’ultradroite, n’a suscité aucune indignation, encore moins d’action, du pouvoir en place et des médias dominants, plus occupés à tomber à bras raccourcis sur des propos assurément malvenus de Jean-Luc Mélenchon.

    Tout comme l’intrusion le 25 mars à Toulouse dans l’assemblée régionale de militants de l’Action française entendant dénoncer « les islamo-gauchistes traîtres à la France » avait été rapidement éclipsée par la polémique sur les réunions non mixtes de l’Unef avec le relais aussi paradoxal qu’empressé de la cible des intrus, la présidente socialiste de la région Occitanie, Carole Delga.

    Face à cette libération de l’expression et des agissements d’une extrême droite raciste, xénophobe, sexiste, homophobe, antisémite, islamophobe et négrophobe, ils ne se contentent pas de regarder ailleurs, ils lui font la courte échelle. La veille de la gifle de Tain-L’Hermitage, lundi 7 juin, l’Assemblée nationale commençait, en commission, sa discussion en deuxième lecture du projet de loi sur le respect des principes républicains après l’échec de la conciliation avec le Sénat. Quelles que soient les précautions langagières, ce texte légitime les obsessions de toujours des ennemis de la République véritable, celle de l’égalité des droits sans distinction d’origine, de conviction ou de religion, de genre ou d’apparence, par l’emploi de ce simple mot : « séparatisme ».

    C’est un concept de guerre civile, qui la légitime, l’installe et la précipite : il y aurait donc, au sein de notre peuple, la France et ceux qui s’en séparent. Non pas des opposants ou des contestataires, mais des séparatistes, autrement dit des Français et des Françaises qui, potentiellement, ne le seraient plus par leurs engagements, leurs comportements et leurs convictions. Héritée de l’anticommunisme de la guerre froide et de l’impérialisme des guerres coloniales, cette dénonciation du « séparatisme » ouvre grand la porte du débat public à l’obsession constante de l’extrême droite : l’anti-France.

    Royaliste et adversaire farouche de la République, le fondateur de l’Action française, Charles Maurras, l’avait théorisée en désignant à la vindicte les « quatre États confédérés » que seraient « protestants, juifs, francs-maçons et métèques ». Habitée par une phobie de la rencontre et du mélange, cette quête de pureté identitaire était un appel explicite à l’exclusion des altérités, des différences et des dissidences, dont l’antisémitisme est une passion mobilisatrice récurrente.

    Un antisémitisme que, sans surprise, l’on retrouve aujourd’hui, tel un retour du refoulé, sous la plume de l’actuel ministre de l’intérieur inscrivant son action, à propos de l’islam et des musulmans, dans le sillage de celle de Napoléon cherchant à « régler les difficultés touchant à la présence de milliers de Juifs en France » et à « porter remède au mal auquel beaucoup d’entre eux se livrent au détriment de nos sujets ».

    Le cœur des idéologies d’extrême droite est le rejet du principe d’égalité naturelle et la promotion, sous couvert d’identité, de nation ou de peuple, des inégalités, hiérarchies et dominations. Or c’est à cette pédagogie funeste que contribue l’offensive identitaire menée par le pouvoir, brandissant les mots de « République » et de « laïcité » en les ayant vidés de leur portée émancipatrice, de leur exigence sociale et de leur vitalité démocratique.

    Pendant qu’à l’Assemblée nationale, Gérald Darmanin invite donc les députés à légiférer contre un « djihadisme d’atmosphère » (sic), avec pour seule obsession la désignation d’une religion, l’islam, et d’une communauté, les musulmans, en facteur de division et en fauteur de troubles, l’atmosphère du débat public est empuantie par les refrains d’exclusion, d’intolérance et de virulence propres au fascisme. Des médias à l’université, avec l’assentiment du pouvoir et l’encouragement d’intellectuels égarés, la chasse en meute aux sorcières « islamo-gauchistes » est ouverte, machine à exclure, disqualifier et diaboliser, qui recycle au goût du jour les anciens refrains fascistes dénonçant les « judéo-bolchéviques ».

    Volontairement entretenu par une présidence qui fait le jeu de l’extrême droite dans l’espoir cynique d’en faire son marchepied électoral, ce climat délétère ne peut que libérer de la violence. Car c’est un appel incessant au rejet de corps, d’idées ou de mouvements supposés étrangers. Dès lors qu’elle a droit de cité, cette quête de boucs émissaires, dont les musulmans sont aujourd’hui l’emblème privilégié, devient infinie, frappant aussi bien les migrants, les Noirs, les femmes, les homosexuels, les nomades et, comme toujours, les Juifs. Bref, tout ce qui, relevant de la diversité, de la pluralité et de l’altérité, dérange une vision univoque, immobile et uniforme d’un pays, d’une nation ou d’un peuple.

    « L’extrême droite n’existe pas. Il y a la France et les ennemis de la France », a récemment déclaré le principal porte-voix médiatique de ces passions funestes, Éric Zemmour, lequel a depuis confié toute sa sympathie pour le youtubeur fasciste ayant mis en scène l’exécution des gauchistes. Que Zemmour ait été le promoteur d’une idéologie potentiellement criminelle, « le grand remplacement », appel à rejeter une partie de notre peuple démonisé en envahisseur et en occupant, n’a aucunement nui à sa carrière médiatique, bien au contraire, pas plus que ses violences envers les femmes qu’il a d’ailleurs théorisées en êtres inférieurs.

    Résumant l’abîme politique dans lequel nous entraînent les apprentis sorciers qui nous gouvernent, cette déclaration du 4 juin sur CNews accompagnait d’ailleurs un échange sur le féminisme avec une figure emblématique des égarements actuels, Raphaël Enthoven. Trois jours plus tard, le 7 juin, ce supposé philosophe prétendument de gauche recyclait le « Plutôt Hitler que le Front populaire » des droites françaises de l’entre-deux-guerres qui accompagna la perdition tricolore dans la collaboration avec le nazisme : « Plutôt Trump que Chavez », résuma-t-il sur Twitter pour justifier son choix actuel de voter Marine Le Pen si elle était opposée à Jean-Luc Mélenchon.

    Aussi médiocre et dérisoire soit-elle, cette écume médiatique n’en charrie pas moins les déchets d’une époque de plus en plus rance, vulgaire et basse, violente et grossière. Nous sommes spectateurs d’un effondrement national et d’une perdition morale. Mais notre profession, le journalisme, en est aussi l’un des acteurs tant cette catastrophe est orchestrée par des médias faisant diversion à l’essentiel, étouffant les informations et promouvant les haines, détournant le regard des réalités sociales vécues par le plus grand nombre.

    Le procès des harceleurs en ligne de la jeune Mila y fait plus de bruit que celui de Bygmalion, où pourtant s’éclaire la part d’ombre de notre vie politique sur fond d’argent fou et de truanderie électorale. N’importe quelle polémique épousant l’air du temps islamophobe ou sécuritaire y rencontrera plus d’écho que les dernières révélations de Mediapart sur l’immense scandale des financements libyens où se dévoile, d’ailleurs, la manipulation des médias par un demi-monde communicant de demi-soldes mercenaires.

    Au spectacle de ce désastre, on aimerait se rassurer en prenant de la hauteur grâce à une opposition résolue, ayant compris la gravité du moment et faisant barrage commun autour des principes démocratiques qui la rassemblent dans sa diversité partisane. Hélas, en bonne part, la gauche est elle-même égarée, creusant ses divisions comme autant de plaies irrémédiables et n’ayant plus de repères au point de donner la main au pire.

    Faisant fi de leurs responsabilités vis-à-vis des électrices et électeurs qui leur ont fait confiance, nombre de ses acteurs transforment en prophétie autoréalisatrice la déclaration de Manuel Valls sur les « gauches irréconciliables », formule qui est une invitation à l’autodestruction de la gauche. L’histoire funeste de cette dépression française retiendra que les partis socialiste et communiste, emblématiques du Front populaire de 1936 dont la dynamique est née d’un sursaut face aux factieux du 6 février 1934, ont choisi de se solidariser, par la présence de leurs dirigeants, avec une manifestation de policiers exigeant d’avoir barre sur la justice – ce qui est la définition même d’un État policier.

    Il y a près de vingt ans, en 2004, analysant l’onde de choc des attentats du 11-Septembre qui cherchaient à précipiter notre siècle dans une nouvelle guerre des civilisations, l’historien américain Robert O. Paxton s’interrogeait sur l’avenir du fascisme. « Il n’y a pas d’habit particulier pour ce moine-là », répondait-il en soulignant combien la quête d’un ennemi intérieur était le premier ressort de ce qu’il nommait un « cycle fasciste ». « On peut définir le fascisme, concluait-il, comme une forme de comportement politique marquée au coin d’une préoccupation obsessionnelle pour le déclin de la société, pour son humiliation et sa victimisation, pour les cultes compensatoires de l’unité, de l’énergie et de la pureté. »

    Nous y sommes.

  • La fabrique européenne de la race (17e-20e siècles)

    Dans quelle galère sommes-nous allé•es pointer notre nez en nous lançant dans ces réflexions sur la race ? Complaisance à l’air du temps saturé de références au racisme, à la #racialisation des lectures du social, diront certain•es. Nécessaire effort épistémologique pour contribuer à donner du champ pour penser et déconstruire les représentations qui sous-tendent les violences racistes, pensons-nous.

    Moment saturé, on ne peut guère penser mieux… ou pire. Évidemment, nous n’avions pas anticipé l’ampleur des mobilisations contre les #violences_racistes de cet été aux États-Unis, mais nous connaissons leur enracinement dans la longue durée, l’acuité récente des mobilisations, que ce soit « #black_lives_matter » aux États-Unis ou les #mobilisations contre les #violences_policières qui accablent les plus vulnérables en France. L’enracinement aussi des #représentations_racialisées, structurant les fonctionnements sociaux à l’échelle du globe aujourd’hui, d’une façon qui apparaît de plus en plus insupportable en regard des proclamations solennelles d’#égalité_universelle du genre humain. Nous connaissons aussi l’extrême #violence qui cherche à discréditer les #protestations et la #révolte de celles et ceux qui s’expriment comme #minorité victime en tant que telle de #discriminations de races, accusé•es ici de « #terrorisme », là de « #communautarisme », de « #séparatisme », de vouloir dans tous les cas de figure mettre à mal « la » république1. Nous connaissons, associé à cet #antiracisme, l’accusation de #complot dit « #décolonial » ou « postcolonial », qui tente de faire des spécialistes des #colonisations, des #décolonisations et des #rapports_sociaux_racisés des vecteurs de menaces pour l’#unité_nationale, armant le mécontentement des militant•es2. Les propos haineux de celles et ceux qui dénoncent la #haine ne sont plus à lister : chaque jour apporte son lot de jugements aussi méprisants que menaçants. Nous ne donnerons pas de noms. Ils ont suffisamment de porte-voix. Jusqu’à la présidence de la République.

    3L’histoire vise à prendre du champ. Elle n’est pas hors sol, ni hors temps, nous savons cela aussi et tout dossier que nous construisons nous rappelle que nous faisons l’histoire d’une histoire.

    Chaque dossier d’une revue a aussi son histoire, plus ou moins longue, plus ou moins collective. Dans ce Mot de la rédaction, en septembre 2020, introduction d’un numéro polarisé sur « l’invention de la race », nous nous autorisons un peu d’auto-histoire. Les Cahiers cheminent depuis des années avec le souci de croiser l’analyse des différentes formes de domination et des outils théoriques comme politiques qui permettent leur mise en œuvre. Avant que le terme d’« #intersectionnalité » ne fasse vraiment sa place dans les études historiennes en France, l’#histoire_critique a signifié pour le collectif de rédaction des Cahiers la nécessité d’aborder les questions de l’#exploitation, de la #domination dans toutes leurs dimensions socio-économiques, symboliques, dont celles enracinées dans les appartenances de sexe, de genre, dans les #appartenances_de_race. Une recherche dans les numéros mis en ligne montre que le mot « race » apparaît dans plus d’une centaine de publications des Cahiers depuis 2000, exprimant le travail de #visibilisation de cet invisible de la #pensée_universaliste. Les dossiers ont traité d’esclavage, d’histoire coloniale, d’histoire de l’Afrique, d’histoire des États-Unis, de l’importance aussi des corps comme marqueurs d’identité : de multiples façons, nous avons fait lire une histoire dans laquelle le racisme, plus ou moins construit politiquement, légitimé idéologiquement, est un des moteurs des fonctionnements sociaux3. Pourtant, le terme d’ « intersectionnalité » apparaît peu et tard dans les Cahiers. Pour un concept proposé par Kimberlé Crenshaw dans les années 1990, nous mesurons aujourd’hui les distances réelles entre des cultures historiennes, et plus globalement sociopolitiques, entre monde anglophone et francophone, pour dire vite4. Effet d’écarts réels des fonctionnements sociaux, effets de la rareté des échanges, des voyages, des traductions comme le rappelait Catherine Coquery-Vidrovitch dans un entretien récent à propos des travaux des africanistes5, effet aussi des constructions idéologiques marquées profondément par un contexte de guerre froide, qui mettent à distance la société des États-Unis comme un autre irréductible. Nous mesurons le décalage entre nos usages des concepts et leur élaboration, souvent dans les luttes de 1968 et des années qui ont suivi. Aux États-Unis, mais aussi en France6. Ce n’est pas le lieu d’évoquer la formidable énergie de la pensée des années 1970, mais la créativité conceptuelle de ces années, notamment à travers l’anthropologie et la sociologie, est progressivement réinvestie dans les travaux historiens au fur et à mesure que les origines socioculturelles des historiens et historiennes se diversifient. L’internationalisation de nos références aux Cahiers s’est développée aussi, pas seulement du côté de l’Afrique, mais du chaudron étatsunien aussi. En 2005, nous avons pris l’initiative d’un dossier sur « L’Histoire de #France vue des États-Unis », dans lequel nous avons traduit et publié un auteur, trop rare en français, Tyler Stovall, alors professeur à l’université de Berkeley : bon connaisseur de l’histoire de France, il développait une analyse de l’historiographie française et de son difficile rapport à la race7. Ce regard extérieur, venant des États-Unis et critique de la tradition universaliste française, avait fait discuter. Le présent dossier s’inscrit donc dans un cheminement, qui est aussi celui de la société française, et dans une cohérence. Ce n’était pas un hasard si en 2017, nous avions répondu à l’interpellation des organisateurs des Rendez-vous de l’histoire de Blois, « Eurêka, inventer, découvrir, innover » en proposant une table ronde intitulée « Inventer la race ». Coordonnée par les deux responsables du présent dossier, David Hamelin et Sébastien Jahan, déjà auteurs de dossiers sur la question coloniale, cette table ronde avait fait salle comble, ce qui nous avait d’emblée convaincus de l’utilité de répondre une attente en préparant un dossier spécifique8. Le présent dossier est le fruit d’un travail qui, au cours de trois années, s’est avéré plus complexe que nous ne l’avions envisagé. Le propos a été précisé, se polarisant sur ce que nous avions voulu montrer dès la table-ronde de 2017 : le racisme tel que nous l’entendons aujourd’hui, basé sur des caractéristiques physiologiques, notamment la couleur de l’épiderme, n’a pas toujours existé. Il s’agit bien d’une « #invention », associée à l’expansion des Européens à travers le monde à l’époque moderne, par laquelle ils justifient leur #domination, mais associée aussi à une conception en termes de #développement, de #progrès de l’histoire humaine. Les historien•nes rassemblée•es ici montrent bien comment le racisme est enkysté dans la #modernité, notamment dans le développement des sciences du 19e siècle, et sa passion pour les #classifications. Histoire relativement courte donc, que celle de ce processus de #racialisation qui advient avec la grande idée neuve de l’égalité naturelle des humains. Pensées entées l’une dans l’autre et en même temps immédiatement en conflit, comme en témoignent des écrits dès le 17e siècle et, parmi d’autres actes, les créations des « #sociétés_des_amis_des_noirs » au 18e siècle. Conflit en cours encore aujourd’hui, avec une acuité renouvelée qui doit moins surprendre que la persistance des réalités de l’#inégalité.

    5Ce numéro 146 tisse de bien d’autres manières ce socle de notre présent. En proposant une synthèse documentée et ambitieuse des travaux en cours sur les renouvellements du projet social portés pour son temps et pour le nôtre par la révolution de 1848, conçue par Jérôme Lamy. En publiant une défense de l’#écriture_inclusive par Éliane Viennot et la présentation de son inscription dans le long combat des femmes par Héloïse Morel9. En suivant les analyses de la nouveauté des aspirations politiques qui s’expriment dans les « #têtes_de_cortège » étudiées par Hugo Melchior. En rappelant à travers expositions, films, romans de l’actualité, les violences de l’exploitation capitaliste du travail, les répressions féroces des forces socialistes, socialisantes, taxées de communistes en contexte de guerre froide, dans « les Cahiers recommandent ». En retrouvant Jack London et ses si suggestives évocations des appartenances de classes à travers le film « Martin Eden » de Pietro Marcello, et bien d’autres évocations, à travers livres, films, expositions, de ce social agi, modelé, remodelé par les luttes, les contradictions, plus ou moins explicites ou sourdes, plus ou moins violentes, qui font pour nous l’histoire vivante. Nouvelle étape de l’exploration du neuf inépuisable des configurations sociales (de) chaque numéro. Le prochain sera consacré à la fois à la puissance de l’Église catholique et aux normes sexuelles. Le suivant à un retour sur l’histoire du Parti communiste dans les moments où il fut neuf, il y a cent ans. À la suite, dans les méandres de ce social toujours en tension, inépuisable source de distance et de volonté de savoir. Pour tenter ensemble de maîtriser les fantômes du passé.

    https://journals.openedition.org/chrhc/14393

    #histoire #race #Europe #revue #racisme

    ping @cede @karine4

  • Sciences-Po Bordeaux : « J’ai été violée et l’administration a répondu par de la violence supplémentaire » – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sciences-po-bordeaux-jai-ete-violee-et-ladministration-a-repondu-par-de-l

    « Libération » a pu s’entretenir avec une dizaine d’étudiantes de l’institut d’études politiques victimes d’agressions sexuelles ou de viols, le plus souvent lors de séjours académiques à l’étranger. Dans certains cas, ils auraient été perpétrés par leurs camarades. Toutes questionnent la prise en charge par l’institution.

    Elle n’oubliera jamais la couleur bleue du mur. Le sentiment de « tétanie ». « L’humiliation. » Puis « l’anéantissement ». Ce mois de septembre 2016, Brune (1) le garde gravé au fer rouge dans sa mémoire. La jeune étudiante de Sciences-Po Bordeaux explique avoir été violée à plusieurs reprises par un étudiant d’un autre institut d’études politiques (IEP) français, durant son année de mobilité dans un pays européen, lorsqu’elle était à peine majeure. Quatre années plus tard, le 23 janvier, Brune a choisi de briser le silence sur un groupe Facebook privé des étudiants de l’institut bordelais, galvanisée par la publication d’un autre témoignage. Libérée d’un poids, elle pointe en revanche la responsabilité de l’établissement dans l’aggravation de son mal-être : « J’ai été violée et l’administration a répondu par de la violence supplémentaire. […] Je me suis sentie abandonnée et niée dans ma chair et dans ma souffrance. »

    #sciencesporcs sur touiteur accompagne de nombreux témoignages dans divers #IEP. La complicité de directions d’instituts ("pas de vagues") y est régulièrement invoquée.
    #paywall #viol #culture_du_viol

    • Sciences-Po SCIENCES-PO BORDEAUX « J’ai été violée et l’administration a répondu par de la violence supplémentaire » « Libération » a pu s’entretenir avec une dizaine d’étudiantes de l’institut d’études politiques victimes d’#agressions_sexuelles ou de #viols, le plus souvent lors de séjours académiques à l’étranger. Toutes questionnent la prise en charge par l’institution.

      Elle n’oubliera jamais la couleur bleue du mur. Le sentiment de « #tétanie ». « L’#humiliation. » Puis « l’#anéantissement ». Ce mois de septembre 2016, Brune (1) le garde gravé au fer rouge dans sa mémoire. La jeune étudiante de #Sciences-Po #Bordeaux explique avoir été violée à plusieurs reprises par un étudiant d’un autre institut d’études politiques (IEP) français, durant son année de mobilité dans un pays européen, lorsqu’elle était à peine majeure.

      Quatre années plus tard, le 23 janvier, Brune a choisi de briser le silence sur un groupe Facebook privé des étudiants de l’institut bordelais, galvanisée par la publication d’un autre témoignage. Libérée d’un poids, elle pointe en revanche la de l’établissement dans l’aggravation de son mal-être : « J’ai été violée et l’administration a répondu par de la #violence supplémentaire. [ ] Je me suis sentie abandonnée et niée dans ma chair et dans ma souffrance. » Créé il y a deux semaines, ce groupe Facebook privé dédié à des étudiants de l’école accueille désormais près de 200 #témoignages de victimes de #violences_sexuelles, avec cette phrase en étendard : « La honte change de camp. » Y sont relatés des viols, des agressions sexuelles, des affaires d’inceste, de revenge porn, de zones grises ou encore de stealthing (le retrait du préservatif sans l’accord du ou de la partenaire) Seize étudiants mis en cause étaient scolarisés dans un IEP français au moment des faits, et certains le sont toujours. Seule une petite minorité de victimes a porté plainte. Au-delà des faits rapportés, c’est un système défaillant qui est mis au jour. Comment accueillir la parole des #victimes ? Comment détecter leurs souffrances ? Ou, plus simplement : comment leur venir en aide ? Libération a pu s’entretenir avec une dizaine de jeunes femmes, actuellement étudiantes ou récemment diplômées de l’institut bordelais, pour tenter de comprendre les dysfonctionnements dans la prévention et la prise en charge des violences sexuelles. Toutes, anonymement, réclament a minima davantage d’« empathie », d’« écoute », d’« aménagements scolaires », et dénoncent un climat « peu propice à la prise de parole ».

      « NE PAS "SALIR" L’IMAGE DE SCIENCES-PO » « Nous sommes stupéfaits par l’ampleur du phénomène. Encore plus face à cette nouvelle vague de témoignages », a réagi la direction de l’établissement auprès de Libération. Mardi, après une rencontre avec l’association féministe de l’institut, #Sexprimons-nous, très mobilisée sur le sujet, le directeur, Yves Déloye, a tenu à saluer « le courage de toutes celles et tous ceux qui ont choisi de témoigner de ces actes odieux ». Il a condamné fermement ces faits et leurs auteurs. Plusieurs dispositifs ont été déployés ces dernières années (cellule de veille, affichages, discours ), a-t-il rappelé, tout en ajoutant qu’il fallait « en poursuivre le développement, en ajouter de nouveaux et les adapter pour saisir tous les cas avérés ». « Il faut une prise de conscience à la hauteur des drames », a-t-il martelé.

      Les témoignages sont glaçants. Il y a celui d’Anouk, qui a fait une énorme crise de panique pendant un cours après son agression sexuelle lors d’un échange académique à l’étranger. Elle a tenté de s’ouvrir à une professeure qui, raconte-t-elle, n’a pas su quoi lui dire et a même eu un mouvement de recul en le mot « traumatisme ». L’étudiante est restée dans son mutisme. Il y a aussi Marie, violée à plusieurs reprises par un proche durant son année de mobilité à Sciences-Po, qui s’est sentie « démunie » à l’autre bout du monde, sans savoir vers qui se tourner - « j’aurais aimé que l’école nous arme mieux avant de nous envoyer si jeunes et si vulnérables ». Alice, agressée sexuellement, a préféré garder le silence : « Avec le recul, je sais que je n’ai pas parlé car on nous avait martelé en cours, lors des discours de rentrée, dans les couloirs, qu’il ne fallait surtout pas "salir" l’image de la maison Sciences-Po. » Chloé, violée par un camarade pendant une soirée, n’a pas parlé ni porté plainte, notamment par peur de « créer un esclandre ». Ou de se « voir coller une étiquette de victime qui [la] définirait pour le reste de sa scolarité ». Depuis la parution, le 7 janvier, du livre de Camille Kouchner la Familia grande, dans lequel elle accuse son beau-père Olivier Duhamel -qui était entre autres président de la Fondation nationale des sciences politiques- de viols répétés sur son frère jumeau, alors adolescent, une onde de choc secoue Sciences-Po Paris. Les étudiants appellent à une « réforme des structures de gouvernance » ainsi qu’à la démission de leur directeur, Frédéric Mion, alerté il y a quelques années.

      POLÉMIQUE VIRILISTE Sur le groupe Facebook privé des étudiants de Sciences-Po Bordeaux, ce sont désormais des dizaines de victimes de violences sexuelles qui ont, elles aussi, décidé de prendre la parole. Toutes racontent la déflagration entraînée parle viol, l’impact sur leur #santé_mentale, leurs études. Beaucoup remettent en cause la mauvaise gestion de l’administration de l’école et l’absence totale de prévention. Une libération de la parole d’autant plus salutaire que l’IEP a souffert, il y a quelques années, d’une vive polémique aux relents virilistes. En février 2013, dix étudiants passaient en conseil de discipline pour avoir créé une page Facebook sexiste et homophobe intitulée « Osez le masculinisme », utilisant le nom et le logo de l’école. Défendu par l’ex-avocat Pierre Hurmic - désormais maire écologiste de la ville -, Sciences-Po Bordeaux déposait également une plainte en diffamation contre X visant le Collectif féministe bordelais contre les violences sexistes dans l’enseignement supérieur, mobilisé contre cette page.

      Sarah, l’une des femmes ayant témoigné sur le groupe Facebook, pointe du doigt les « #micro-violences » de l’administration. Agée de 23 ans, la jeune femme, diplômée de l’IEP l’an dernier, nous raconte avoir été violée pendant l’été 2017 par « un jeune homme croisé en soirée qu’[elle] ne connaissait pas ». Elle n’a pas porté plainte. A cette époque, elle part pour la seconde fois étudier à Madrid lors d’un échange. Alors qu’elle tarde à faire une démarche administrative (sans rapport avec l’affaire),

      Sciences-Po Bordeaux lui demande des explications. Encore très affectée, elle leur fait part, dans un mail envoyé le 1er octobre 2018, de sa « grande anxiété » et raconte être très « éprouvée sur le plan psychologique », sans toutefois mentionner ce viol. L’étudiante explique aussi avoir des difficultés à trouver un suivi sur place. Côté administration, la réponse est laconique : on se dit « désolé » et on lui indique avoir prévenu sa professeure référente. « Elle pensait certainement bien faire, mais elle ne m’a pas demandé mon autorisation pour en parler à une tierce personne », regrette aujourd’hui Sarah.

      Personne ne reviendra vers elle par la suite. Du moins jusqu’à ce jour d’avril 2019, lors d’un entretien de sélection en vue d’une année d’étude à l’université colombienne de Bogotá : « C’est une ville difficile, et je ne pense pas que tu sois prête, tu es trop fragile psychologiquement », aurait estimé sa professeure référente. Des propos douloureux qui blessent l’étudiante : « Elle n’est pas médecin, ce n’était pas à elle de juger de ça. » Ce manque d’attention, Victoria l’a aussi vécu durant sa scolarité. Eté 2016, l’étudiante alors âgée de 19 ans est en deuxième année en échange à l’étranger. « Un étudiant m’a violée pendant une soirée », confie-t-elle. A l’époque, elle n’en parle à personne, ni à la police ni à son école - « je n’avais pas la force, pas l’argent ». Aujourd’hui, elle témoigne pour communiquer sa « rage » et sa « colère » contre un système « déficient qui perpétue les agressions ». Deux ans plus tard, un événement l’a particulièrement heurtée, ravivant ses souvenirs alors qu’elle étudiait dans un autre pays. Elle a appris que deux élèves avaient déposé plainte après avoir été droguées à leur insu et violées par un étudiant étranger. « Sa garde à vue levée, il est revenu à l’université. J’étais très angoissée, je restais prostrée dans ma chambre », se souvient-elle. Le 24 septembre 2018, elle en informe par mail le service des relations internationales de Sciences-Po Bordeaux et l’enjoint de contacter l’université de l’agresseur pour « prendre des mesures et garantir la sécurité des étudiants ». Une nouvelle fois, la réponse est succincte : l’administration de Sciences-Po Bordeaux informera la faculté concernée « le moment venu ». A aucun moment, ils ne reviendront vers elle à ce sujet.

      De plus en plus conscient du #sexisme et des violences sexuelles qui gangrènent la société, et n’épargnent pas l’institut de Bordeaux, l’établissement crée en décembre 2018 une cellule de veille et d’écoute. Depuis sa création, celle-ci a été saisie une vingtaine de fois. Deux cas ont abouti au licenciement d’un agent pour #harcèlement_sexuel et à une procédure judiciaire contre un étudiant. Mais des failles ont perduré.

      En janvier 2019, après plus de deux années de « terreurs » entrecoupées de « flashs », de phases de « dépression » et de « troubles alimentaires » liées à son viol par un camarade, Brune a elle aussi cherché de l’aide auprès de Sciences-Po Bordeaux, encore « trop fragile psychologiquement » pour porter plainte au commissariat. L’étudiante veut « connaître ses droits » et savoir s’il est possible d’« avertir » l’IEP où celui qu’elle accuse d’être son agresseur est scolarisé. Elle obtient un premier rendez-vous avec la chargée de mission égalité femmes-hommes de son école.

      Puis un deuxième. Dans un échange de mails du 6 mars 2019 que Libération a pu consulter, Brune explique s’être sentie « peu considérée et soutenue ». Surtout, l’étudiante regrette que son interlocutrice ait « insisté » pour qu’elle porte plainte et qu’elle ait « pointé du doigt [ses] émotions pour remettre en cause [sa] lucidité et la pertinence de [sa] démarche ».

      « MA DOULEUR ÉTAIT PIÉTINÉE » Dans un nouveau mail, la chargée de mission s’excuse de l’avoir blessée « sans le vouloir ». Elle nie en revanche avoir « questionné la légitimité de sa demande », puis précise : « Oui, je me suis permis de partager avec vous ce que je ferais personnellement. [ ] Je pense que cela ne doit sans doute pas être à moi de vous recevoir par rapport à votre situation douloureuse mais à un·e professionnel·le, formé·e dans ces questions. » Son conseil : contacter la nouvelle cellule de veille et d’écoute.

      Malgré cette mauvaise expérience, qui la « fragilise davantage », Brune s’exécute.

      Elle contacte une première fois la cellule le 7 mars. Un échange qu’elle juge a posteriori « traumatisant ». « On m’a demandé de tout raconter en détail, de donner un nom. On m’a expliqué que la cellule était dans l’obligation légale de prévenir le procureur, qu’une enquête allait peut-être être ouverte, que je serais peut-être amenée à témoigner, que ça ne serait plus de leur ressort. Tout est allé trop vite, j’ai paniqué. En sortant, j’avais l’impression que ma volonté, mon courage et ma douleur étaient piétinés. » Sur ce point, la direction s’appuie sur l’article 40 du code de procédure pénale, qui oblige « les autorités à saisir la #justice en cas de crime ou délit quand elles ont pu en avoir connaissance ». Le dossier de Brune a-t-il créé un précédent ? Toujours est-il qu’aujourd’hui, l’administration concède à Libération « être plus souple » et faire « du cas par cas » avec les élèves.

      Dans un mail du 17 mars, Brune demande un nouveau rendez-vous avec la cellule car elle a d’autres interrogations. Le lendemain, pour insister sur le caractère urgent de sa demande, elle précise dans un mail avoir été prise de « crises de tétanie ». Un message qui restera sans réponse. Il faudra attendre plus d’un mois, le 29 avril, pour qu’on lui propose une rencontre. Sur ce délai, la direction reconnaît « une malheureuse erreur » - la cellule n’aurait pas vu le mail à temps. A bout de force, Brune finira par abandonner Sciences-Po quelques jours plus tard. Le 5 mai, l’administration « accuse réception de sa décision » dans un courrier et lui souhaite « bonne continuation ».

      « [La direction] pensait certainement bien faire, mais elle ne m’a pas demandé mon autorisation pour en parler à une tierce personne. » Sarah

    • Sexprimons-Nous
      https://www.sciencespobordeaux.fr/_shared-resources-images/all/Logos%20associations/SEXPRIMONS%20NOUS_max150x150.JPG

      Sexprimons-Nous est l’association féministe mixte à vocation intersectionnelle en faveur de l’égalité des genres et des sexualités à Sciences Po Bordeaux et sur le campus de Pessac. Fondée en 2015 à Sciences Po Bordeaux, Sexprimons-Nous veille à promouvoir les valeurs de l’égalité et du respect entre les genres et les sexualités sur le campus. Notre démarche est mixte, pro-choix et à vocation intersectionnelle. Nous organisons divers événements dans l’année : rencontres, conférences, projections, lectures, échanges entre membres, organisation de la journée du 8 mars, et autres.

      Mais nous sommes aussi actif·ve·s sur Facebook et Instagram, où nous partageons des avis, des articles et de la documentation sur les luttes contre les inégalités. Nous soutenons au quotidien les étudiant·e·s afin de lutter à notre échelle contre le sexisme sous toutes ses formes dans la bienveillance et le respect des personnes. Pour nous rejoindre ou pour plus d’infos, n’hésitez pas à nous contacter et nous suivre !

      https://www.sciencespobordeaux.fr/fr/vie-etudiante/vie-associative/les-associations-de-sciences-po-bordeaux/sexprimons-nous.html

    • Bien vu par Willem, ce qui touche de plein fouet Sciences Po, et qui est au cœur du récit de Camille Kouchner, c’est la destruction de la respectabilité bourgeoise, confrontée à la révélation de ses violences cachées…

      Mon propos n’est en rien celui d’une spécificité de classe des violences sexuelles. Mais ce dont bénéficie la bourgeoisie, à l’inverse des classes pop., c’est d’une protection institutionnelle a priori, qui la met à l’abri des mises en cause. D’où l’intérêt du dévoilement actuel .

      https://twitter.com/gunthert/status/1359759773076516864

  • #Coronavirus : au #Maroc, des dizaines de migrants sub-sahariens arrêtés et confinés de force

    Alors que le nombre de contaminations au Covid-19 continue d’augmenter au Maroc, de nombreux migrants affirment être arrêtés et mis en #quarantaine dans des conditions pénibles, le temps de subir des tests de #dépistage. ONG et défenseurs des droits des migrants dénoncent des pratiques discriminatoires.

    Une cinquantaine de migrants sub-sahariens ont été arrêtés dimanche 21 juin, chez eux, sur leur lieu de travail et parfois dans la rue par la police marocaine qui les a conduits dans une école de la ville de #Laâyoune, dans la région du #Sahara_occidental. Pendant sept jours, ils ont été entassés dans des salles de classe, sans accès à l’eau courante ou à des vêtements propres, sans possibilité de sortir ou de s’alimenter correctement. Tous ont subi des tests de dépistage au coronavirus avant d’être relâchés dans la soirée, dimanche 28 juin. Ceux testés positifs au Covid-19 ont été mis en quarantaine dans un #hôtel où ils reçoivent notamment un traitement à la #chloroquine.

    « On est libres mais sous le choc », confie à InfoMigrants Mohamed*, un jeune Ivoirien qui travaille au Maroc depuis trois ans. « J’étais chez moi le jour où la police nous a emmenés. Je suis sorti car j’entendais des cris dehors. Mes voisins refusaient de se laisser embarquer. Lorsque les policiers m’ont vu, ils m’ont aussi demandé de les suivre pour faire le test du coronavirus. Je ne portais qu’un short sur moi. J’ai voulu aller chercher des vêtements et mon téléphone, ils m’ont dit que ce n’était pas la peine, qu’il y en avait juste pour 4 heures. »

    Mohamed était loin de se douter qu’il allait passer une semaine en enfer. Cinq heures après son arrivée à l’école de Laâyoune, une équipe médicale s’est présentée pour lui faire passer un premier dépistage. « On était plus de 50. Personne ne pouvait sortir tant qu’on n’avait pas les résultats. Trois jours plus tard, on a appris que 11 personnes étaient positives. Elles ont été mises à l’écart dans un hôtel où ils leur donnent des médicaments. »

    « Les Africains sub-sahariens sont traités différemment »

    Ayant été au contact des 11 malades, le reste du groupe a subi un second test vendredi, tout en étant maintenu dans des conditions de vie déplorables et sans aucune visibilité sur leur date de sortie. « On a été traités comme des animaux. Tout était très sale, on dormait par terre sur des petits matelas. Il n’y avait pas d’eau dans les toilettes. On nous donnait deux morceaux de pain par jour, du riz et parfois une sardine ou du lait concentré », raconte à InfoMigrants Amadou*, un Guinéen de 20 ans, lui aussi retenu dans l’école de Laâyoune. La police est venue le chercher sur son lieu de travail, un salon de coiffure afro où il exerce depuis un an. « Ils ne regardent même pas ceux qu’ils arrêtent, tout ce qui compte c’est qu’on ait la peau noire », lâche le jeune Guinéen, criant à la discrimination.

    Un sentiment que partage Cynthia Magallanes-Gonzales, une sociologue américaine, docteure en migrations de l’Université du Michigan, qui travaille au Maroc depuis quatre ans. « Ces personnes ont été clairement arrêtées à cause de leur #couleur_de_peau puis placées dans des lieux qui s’apparentent à des #centres_de_rétention puisqu’il y a une #surveillance_policière permanente et interdiction d’en sortir », commente-t-elle pour InfoMigrants, ajoutant que plusieurs migrants sur place lui avaient confié souffrir de fortes angoisses.

    https://twitter.com/drchismosa/status/1276143702084407298?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

    « Les Marocains aussi se font dépister, mais pas dans les mêmes conditions, évidemment. D’autres personnes originaires de pays occidentaux ne seraient pas non plus retenues de la sorte. Les Africains sub-sahariens ont un traitement différent », poursuit la sociologue.

    Selon l’Association marocaine des droits humains (AMDH), cette pratique « d’arrestations et d’enfermement illégal des migrants » s’observe « partout au Maroc, y compris dans le nord à #Nador et #Tétouan » près de l’enclave espagnole de Ceuta, « mais aussi à #Tanger », au niveau du détroit de Gibraltar qui sépare le Maroc de l’Espagne de seulement quelques dizaines de kilomètres. Ces vagues d’arrestations ont débuté à la mi-mars, affirme l’association, interrogée par InfoMigrants.

    Des tests de dépistage falsifiés ?

    Mais ces dernières semaines, ce sont surtout les villes de la côte atlantique sud du Maroc, face à l’archipel espagnol des #Canaries, qui sont dans le viseur des autorités. L’AMDH a indiqué à InfoMigrants que 32 hommes, cinq femmes et leurs enfants étaient actuellement toujours enfermés dans un centre d’accueil à #Tarfaya, à une centaine de kilomètres au nord de Laâyoune, dans des conditions toutefois quelque peu « meilleures par rapport aux autres centres d’#enfermement ». Testés positifs au coronavirus, ils doivent être « libérés après avoir achevé leur traitement à la chloroquine dans trois jours ».

    Un peu plus au nord, à #Tan-Tan, la situation est plus tendue. L’AMDH a recensé un groupe de 33 migrants dont « 20 femmes et 3 bébés » placés en quarantaine dans l’#hôtel_Hagounia depuis sept jours « sans qu’ils n’aient subi un seul dépistage au Covid jusqu’à présent ».

    La côte atlantique sud du Maroc est devenue ces derniers mois une vraie plaque tournante de la migration tandis que la route dite de la « Méditerranée centrale », via la Libye, apparaît de moins en moins praticable et particulièrement dangereuse. « Beaucoup de migrants partent de Laâyoune pour rejoindre les Canaries juste en face. Sauf que récemment, les autorités espagnoles de l’archipel ont annoncé avoir secouru 30 migrants en provenance de Laâyoune, porteurs du coronavirus. Il n’y avait eu qu’une petite dizaine de cas dans la ville jusqu’à présent alors les gens et les médias locaux ont commencé à faire le raccourci entre migrants et Covid », explique Cynthia Magallanes-Gonzales. La découverte d’un foyer épidémique dans une usine de poissons qui emploie principalement des étrangers a achevé de cristalliser les inquiétudes autour des migrants sub-sahariens de Laâyoune.

    Même chose à Tarfaya où un #cluster a été identifié, le 21 juin, dans un centre d’hébergement pour migrants : le ministère de la Santé a annoncé 37 nouveaux cas en 24 heures, alors que la zone ne dénombrait jusqu’à présent que sept personnes contaminées.

    « Les autorités cherchent à rassurer la population marocaine en mettant tout sur notre dos, c’est injuste », s’insurge Mohamed, l’Ivoirien. « Ils font passer les migrants pour malades, mais c’est faux. Les résultats des tests sont falsifiés : ils barrent la mention ’négatif’ et écrivent ’positif’ à côté au stylo », accuse le jeune homme qui a transmis plusieurs photos à InfoMigrants pour étayer ses propos. Un porte-parole du ministère de la Santé basé à Laâyoune affirme, sur les réseaux sociaux, suivre la situation de très près et assure qu’il ne s’agit que d’une « erreur d’impression » qui a été corrigée à la main.

    Des arguments qui ne passent pas auprès de Mohamed, Amadou et les autres, convaincus d’être des bouc-émissaires. « On a été relâchés sans aucun papier attestant qu’on avait fait le dépistage. J’ai peur d’être de nouveau arrêté à tout moment, alors je me cache et je limite mes déplacements », conclut Mohamed, désabusé.

    *Prénom modifié par souci d’anonymat

    https://www.infomigrants.net/fr/post/25682/coronavirus-au-maroc-des-dizaines-de-migrants-sub-sahariens-arretes-et

    #migrations #asile #réfugiés #covid-19 #discriminations

    signalé ici aussi :
    https://seenthis.net/messages/863827

    • Marruecos encierra a migrantes en centros del Sáhara, a base de pan y leche, tras acusarlos de propagar el virus

      La Asociación Marroquí de Derechos Humanos (AMDH) y la entidad saharaui Equipe Media alertan del arresto de decenas de migrantes subsaharianos en El Aaiún y Tarfaya después de ser señalados por las autoridades marroquíes como los culpables del brote de coronavirus en la región.

      «Nos han encerrado a todos los black [negros]. Dicen que todos los black están infectados con corona. Yo no tengo coronavirus. No sabemos qué nos van a hacer», se escucha a una mujer subsahariana en un vídeo que graba desde una furgoneta junto a otras ocho mujeres antes de que un hombre enfundado en un traje de protección anti-covid abra la puerta para hacer subir a otra joven.

      «Ayudadme. Voy a morir aquí. Los militares nos tienen encerrados y nos obligan a tomar comprimidos contra el coronavirus. Yo no tengo el corona. Ayudadme, por favor», lamenta otra mujer en un segundo vídeo en el que aparece con su hijo pequeño sobre su regazo.

      Estos dos testimonios no son casos aislados, sino que representan la realidad de la población negra en el Sáhara Occidental ocupado por Marruecos que, desde mediados de este mes de junio, es detenida por la gendarmería en las calles o en sus propios domicilios para ser trasladados a centros de internamiento bajo la excusa de someterlos a pruebas de coronavirus, según señalan numerosas ONG.

      El foco más grave de COVID-19 en Marruecos aparece en dos empresas españolas. EFE/EPA/JALAL MORCHIDI

      La Asociación Marroquí de Derechos Humanos (AMDH) denuncia que desde hace cerca de dos semanas las fuerzas de seguridad marroquíes están deteniendo a la población subsahariana en El Aaiún y sus alrededores tras conocerse 33 casos positivos de covid-19 entre los 70 migrantes que llegaron en dos pateras a la isla canaria de Fuerteventura, así como los 37 que fueron rescatados en la playa de Tarfaya, a 90 kilómetros de la capital del Sáhara Occidental.

      Durante meses, esta región ha estado libre de covid-19, pero en las últimas semanas los casos se han disparado. Las cifras varían cada día, pero la última actualización de la organización saharaui Equipe Media señala 168 casos positivos este pasado jueves en «epicentros industriales de fábricas de envasado y conservas de sardina en el puerto de El Aaiún». En declaraciones a este diario señalan que «se trata de 24 inmigrantes subsaharianos y 144 marroquíes».

      Por su parte, las autoridades marroquíes no han detallado datos sobre los focos donde se concentran estos casos. El Ministerio marroquí de Sanidad se limitó a reconocer este jueves 37 casos positivos en la región de El Aaiún-Saguía El Hamra y no ofreció más explicaciones.

      Contagios para justificar detenciones

      Desde la AMDH señalan a Público que «la infección por coronavirus es, ante todo, una oportunidad para detener a los subsaharianos». «Les vale con que solo uno haya dado positivo para mantenerlos a todos en los centros de internamiento antes de enviarlos de regreso a las fronteras más cercanas, como Mauritania», detallan desde esta ONG, que añade: «Algunos pueden estar enfermos, pero otros estarán contaminados por haber sido encerrados con ellos».

      Por otro lado, desde esta entidad dicen desconocer qué tipo de medicación pueden estar recibiendo estas personas. El gobierno de Marruecos construyó a principios de marzo, al declararse la pandemia de coronavirus, hasta tres centros de internamiento: uno en El Aaiún, otro en Tarfaya y un tercero entre ambas, en la localidad de Tah, con el fin de confinar a los migrantes irregulares cuyo objetivo era alcanzar las islas Canarias durante la fase de confinamiento domiciliario.

      Sin embargo, AMDH afirma que tras haber superado esa fase, no solo siguen sin liberar a quienes ya estaban encerrados, sino que han comenzado a retener a todos los subsaharianos bajo sospecha de ser portadores de la enfermedad.

      La socióloga e investigadora de flujos migratorios africanos Cynthia González considera que estas detenciones son claramente racistas: «Cuando a un miembro de un grupo racializado le pasa algo, se la culpa a todo el grupo. Si un migrante negro tiene coronavirus, van a hacer redadas en todos lo barrios de migrantes negros, mientras que si un europeo blanco tiene coronavirus, no lo harán».

      Equipe Media se muestra crítico con estas circunstancias: «Los marroquíes acusan a los subsaharianos de haber llevado el virus cuando en realidad son los marroquíes los que están entrando en El Aaiún por oleadas desde abril, procedentes de lugares de Marruecos que son focos del virus».

      A ello añaden que los subsaharianos «llevan tiempo trabajando en las conserveras y en el puerto en condiciones muy duras e insalubres a cambio de poco dinero o comida».

      Condiciones deplorables y negativos convertidos en positivo

      Tarek (nombre ficticio) está encerrado en una escuela de El Aaiún que se ha convertido un centro de internamiento improvisado para más de una veintena de personas. "Estamos en colchones tirados en el suelo. Me hicieron la prueba de coronavirus el domingo, di negativo, pero sigo bloqueado porque 11 compañeros sí dieron positivo. Los que estamos sanos tememos enfermar”, cuenta en diferentes mensajes de WhatsApp este joven de Costa de Marfil que trabajaba en el puerto. «Acaban de llegar para hacernos otra prueba y aseguran que en 24 o 48 horas, tras conocer los resultados, nos dejarán marchar», quiere creer. Según denuncian varios de los entrevistados, las instalaciones carecen de duchas y no pueden lavarse.

      El relato de Amadou, quien también prefiere utilizar un nombre ficticio, coincide en gran medida con el de Tarek. «La Policía marroquí me vino a buscar a casa el domingo. Me dijeron que les siguiera, que solo me iban a hacer la prueba de coronavirus y podría regresar a casa. Me llevaron junto a otros negros a una escuela de El Aaiún y a día de hoy todavía sigo esperando que me dejen salir», relata.

      Además, Amadou alerta: «Nos dijeron que 11 personas estaban enfermas de covid-19. Miramos el informe y ponía negativo, pero lo tacharon y escribieron a mano positivo».

      La AMDH confirma este hecho y publica en sus redes sociales la imagen de uno de los informes médicos alterados cuyo resultado negativo de coronavirus pasó a ser positivo. A todas estas irregularidades, Equipe Media añade el trato vejatorio y discriminatorio que estas personas padecen en estos centros. De hecho, tanto Tarek como Amadou corroboran que los responsables del centro en el que permanecen encerrados llevan una semana sirviéndoles únicamente pan y leche.

      Prueba de ello es la concentración que tuvo lugar este pasado jueves en la puerta del centro en el que los retenidos lanzaron al pie de los gendarmes y paramilitares marroquíes barras de pan y cartones de leche que acumularon durante la semana. «No podemos vivir con esta dieta tan pobre», critica Amadou.

      https://www.publico.es/sociedad/marruecos-coronavirus-marruecos-encierra-migrantes-centros-sahara-base-pan-l

  • Razzismo : la #Migros toglie i “#Moretti

    Lo ha comunicato la catena di supermercati svizzeri dopo le proteste

    La catena svizzera di supermercati Migros reagisce alle proteste anti-razzismo togliendo da subito i dolci chiamati “moretti” (in tedesco «#Mohrenköpfe», teste di moro) dai suoi scaffali.

    «Abbiamo deciso di togliere il prodotto dal nostro assortimento. L’attuale dibattito in corso ci ha spinti a rivalutare la situazione. Ci è chiaro che anche la nostra decisione creerà discussioni», ha twittato oggi la stessa Migros.

    Non è la prima volta che questo dolcetto crea polemiche. Una petizione lanciata nel 2017 chiedeva un nuovo nome, ma il produttore è sempre rimasto fedele alla denominazione storica.

    https://www.laprovinciadicomo.it/stories/como-citta/razzismo-la-migros-toglie-i-moretti_1358713_11
    #Suisse #alimentation #racisme #nom #dénomination #moretto

  • Covid-19 : les eaux de baignade présentent-elles un risque ?
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/covid-19-eaux-baignade-risque-assainissement-haut-conseil-sante-
    Rien de très tranché mais c’est normal si l’on en croit cet encart :

    Quelle capacité de mesure des virus actifs ? Dans un avis publié fin avril, l’Académie des technologies recommandait, notamment, qu’une attention particulière et un soutien financier soient portés à l’amélioration des connaissances « sur le devenir, l’élimination, l’inactivation et le transfert de ce virus SARS-CoV-2 via les eaux usées ». « Nous avons recherché en France des laboratoires qui étaient capables de faire des mesures de routine de virus actifs dans les eaux, ceux identifiés ne se comptent même pas sur les doigts de la main, regrette notamment Bernard Saunier, président de BSR technologies, membre de l’Académie des technologies.

    Comme pour les tests : dans l’incapacité de mesurer on se met la #tête_dans_le_sable (de la plage)

  • Comment signaler les déchets nucléaires par-delà les millénaires ?
    https://theconversation.com/comment-signaler-les-dechets-nucleaires-par-dela-les-millenaires-12

    Partant de l’hypothèse que chaque génération se chargera de maintenir la transmission, le premier scénario parie sur une « continuité entre présent et futur ».

    Cependant, sur une période plurimillénaire, plusieurs risques surgissent : des incompréhensions liées à la non-intelligibilité des archives constituées, des mécompréhensions entraînées par une mauvaise interprétation des documents et, enfin, la destruction matérielle des supports d’informations. À cet égard, pour l’Andra, « même si tout sera fait pour conserver une mémoire institutionnelle des sites (par le biais des archives), il serait irresponsable d’exclure la possibilité de sa perte ».

    #Signalétique de l’apocalypse
    Alerter de la #dangerosité des #déchets_nucléaires par-delà les millénaires
    Laetitia Ogorzelec-Guinchard
    https://journals.openedition.org/terrain/18319#authors

    #nucléaire #administration_du_désastre #langage #symbole #tête_de_mort #sémiologie #sémantique #pictogramme #pérennité #monument #mémoire #archives #radioactivité

  • « Ministre officieuse de la mode » : pour Brune Poirson, le New York
    Times fait du sur-mesure

    « Le prestigieux New York Times consacre, ce lundi 21 janvier, un
    portrait dithyrambique à la secrétaire d’Etat à la Transition
    écologique Brune Poirson. Une minauderie enamourée qui prend bien soin de laisser de côté les questions qui fâchent.

    (…)

    Mais pourquoi donc le vénérable Times s’intéresse-t-il à la secrétaire
    d’Etat auprès de le ministre de la Transition écologique et solidaire
     ? C’est que Brune Poirson, « 37 ans », « à la fois l’une des
    championnes de l’industrie et l’une de ses rares critiques », « joue
    un rôle dans les négociations sur les menaces de sanctions américaines sur les taxes à l’importation des biens de luxe ». Un secteur vital pour la France, comme le fait justement remarquer le NYT, puisqu’il est le deuxième le plus lucratif pour le pays, derrière
    l’aéronautique.

    (…)

    En plus de battre des rivales imaginaires, Brune Poirson a même « 
    travaillé avec François-Henri Pinault, patron du groupe Kering, pour
    façonner le ‘fashion pact’, une initiative de l’industrie visant à
    réduire son coût environnemental », continue le NYT, bien embêté de
    reconnaître que le document, « signé par 56 entreprises » et « 
    présenté lors du G7 à Biarritz, en août dernier », n’a pas été signé
    par le conglomérat du luxe LVMH, « regroupant 75 marques ».

    (…)

    Les pieds sur terre, « sachant exactement d’où [elle] vient », la
    franco-américaine aux « racines très fortes » explique : « J’ai voulu
    faire l’exact opposé de l’ENA. C’était un projet. » Et où ces chemins
    de traverse ont-ils conduit la rebelle Brune Poirson ? « A la London
    School of Economics », puis, en 2016, à « l’école John F. Kennedy de
    l’université Harvard », où elle « étudie la science politique et la
    durabilité ». Un parcours qui a notamment conduit Brune Poirson au
    Laos, « où elle a passé une année à travailler sur l’éducation, en
    particulier des petites filles, parmi la minorité ethnique des Hmong
     », puis à New Delhi, « où elle a travaillé dans le public et dans le
    privé, pour le cabinet du ministre Satyan Pitroda et la compagnie
    Veolia ».

    Pas un mot, cependant, sur le bilan de la directrice du développement durable pour l’Asie du Sud. Comme le relevait Libération dans un portrait autrement plus urticant, il avait pourtant été épinglé, en 2017, par un long reportage du grand quotidien anglophone The Hindu, montrant que la privatisation de l’eau de Nagpur, ville de deux millions d’habitants, avait conduit à une augmentation des prix sans véritable amélioration de la distribution. Il ne faudrait pas froisser la « ministre de la mode ».

    Ecologie : Brune Poirson en guerre contre le “populisme vert”

    La secrétaire d’Etat à la Transition écologique a notamment fustigé
    les “responsables politiques prêts à faire croire n’importe quoi”.

    « LREM submergée par la vague écolo aux municipales ? Très peu pour Brune Poirson. Interrogée par Le Figaro, la secrétaire d’Etat à la
    Transition écologique a défendu le volet écologique de son parti,
    contre les combats politiciens autour de ce sujet dont tout le monde
    veut s’emparer.

    « Utiliser l’écologie pour casser le système actuel »

    Elle a d’abord voulu pointer « un véritable populisme vert » qui « est
    en train de se développer ». « Il est porté par des responsables
    politiques prêts à faire croire n’importe quoi en suggérant que tout
    est faisable en un claquement de doigts », dénonce-t-elle. « 

    Face à eux, tout discours rationnel sur l’écologie est interprété
    comme un renoncement », regrette-t-elle aussi, leur reprochant
    d’utiliser « l’angoisse créée par l’urgence climatique pour pousser
    les Français à y répondre par la précipitation ». Et la secrétaire
    d’Etat de viser tout particulièrement « l’extrême-gauche avec Jean-Luc Mélenchon, les Insoumis et Yannick Jadot à EELV » qui, selon elle,
    visent « à utiliser l’écologie comme excuse pour casser le système
    actuel ». Mais aussi Marine Le Pen et l’« écologie du repli » qu’elle
    lui attribue, « dont le projet secret est de refermer la France sur
    elle-même et de l’isoler ».

    https://www.marianne.net/politique/ministre-officieuse-de-la-mode-pour-brune-poirson-le-new-york-times-fait-d

    https://www.valeursactuelles.com/politique/ecologie-brune-poirson-en-guerre-contre-le-populisme-vert-115183

    • Une ministre à la mode
      Quelle consécration ! Une pleine page du « New York Times » (20/01) pour la ministre Brune Poirson. Où l’on apprend qu’en fait elle n’est pas du tout secrétaire d’État à la transition écologique mais, « de facto, ministre de la mode ».
      Pour ça, elle a pris tous les risques : « Quand vous êtes une jeune femme au gouvernement, ou dans la vie en général, et que vous décidez de vous attaquer à un sujet comme la mode, tout le monde vous tombe dessus, c’est la fin de votre réputation. Si j’avais été une vraie politique, je me serais intéressée à l’énergie nucléaire, mais je pense qu’il y a plus à faire dans le domaine de la mode » , explique-t-elle.
      C’est vrai qu’un ministre de l’Écologie qui s’occupe de nucléaire, c’est d’un banal. Alors que, la mode, Brune adore : « J’essaie d’être super simple parce que c’est ce que je suis(…). J’essaie de porter exclusivement des matières non synthétiques, pour éviter tous les micro-plastiques. »
      Vive le cachemire !

      « Le Canard enchaîné » 22/01/2020
      Brune Poirson, le goût d’éclore
      https://www.liberation.fr/planete/2018/06/17/brune-poirson-le-gout-d-eclore_1659848


      Quentin Girard, photo Fred Kihn pour Libération
      Brune Poirson, une #tête_de_nœud en perfecto

    • Cette question de la mode et de l’impact écologique de l’industrie textile surgit à raison ces temps-ci, voire le livre de Majdouline Sbaï ou un numéro de Silence. Mais oui, cette capacité des grands de ce monde à indiquer d’autres chantiers pour tenter de faire oublier le cœur de la question écologique, l’allocation la plus juste des ressources, notamment énergétiques, sur cette planète...