• Ce que cache #Périclès, le projet politique réactionnaire du milliardaire #Pierre-Edouard_Stérin

    Après avoir fait fortune dans les affaires, le milliardaire Pierre-Edouard Stérin assume désormais vouloir financer les projets « #métapolitiques » susceptibles de faire gagner la droite et l’extrême droite. Une première liste de ces initiatives vient d’être mise en ligne. Selon nos informations, elle pourrait ne constituer que la partie émergée de l’iceberg.

    Un média, une chaîne Youtube, des associations catholiques ou libérales, des think tanks destinés au lobbying politique... La première liste des projets soutenus par « Périclès » - mise en ligne il y a quelques jours sur son site internet - n’est pas bien longue mais permet déjà de lever toute équivoque sur les intentions de l’homme à l’origine du projet, le milliardaire Pierre-Edouard Stérin. Après avoir fait fortune dans les affaires, cet exilé fiscal de 51 ans - il a fui en Belgique après l’élection de François Hollande en 2012 - ambitionne de faire gagner la droite et l’extrême droite en mettant à contribution son compte en banque. Soit un investissement de 250 millions d’euros annoncé en dix ans. Du jamais vu.

    Cette initiative, baptisée donc « Périclès » (pour « Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes »), devait, à l’origine, rester discrète mais elle avait été dévoilée en juillet dernier par nos confrères de « l’Humanité ». Lesquels, documents confidentiels à l’appui, ont détaillé le plan de « #bataille_culturelle » imaginé par Stérin et ses équipes pour « permettre la victoire idéologique, électorale et politique » de ses idées et de ses valeurs. Parmi elles, « la #famille, base de la société », la « #préférence_nationale », le « #christianisme ». Au programme également : la promesse de mener une « #guerilla_juridique » et « médiatique » face au « #socialisme », au « #wokisme » ou à « l’#islamisme ». Surtout, ces documents énuméraient des objectifs politiques précis, dont une aide concrète à apporter au #Rassemblement_national de Marine Le Pen pour remporter le plus grand nombre de victoires lors des prochaines #élections municipales en 2026.

    Offensive sur tous les fronts

    En l’état, au moins 24 projets auraient déjà bénéficié de la générosité de l’homme d’affaires l’année dernière, selon le site flambant neuf de Périclès. L’ensemble confirme sa volonté de mener son #offensive par petites touches et sur tous les fronts. On y retrouve sans surprise ses obsessions libérales avec la promotion des idées antiétatistes et anti-taxes, incarné par son soutien à des think tanks comme le #Cercle_Entreprises et #Libertés, de l’ex-patron d’#Elf_Loïk_Le_Floch-Prigent ; ou encore #Ethic, le syndicat patronal de #Sophie_de_Menthon (une des rares à assumer dialoguer avec Marine Le Pen), qui a reçu, selon nos informations, 3 000 euros pour l’organisation d’une conférence. Des cercles de juristes, comme #Justitia, le collectif d’avocats de l’#Institut_Thomas_More, qui propose d’offrir « une réponse juridique aux nouvelles intolérances » ou le #Cercle_Droit_et_Liberté, qui prétend lutter contre le « #politiquement_correct » de l’Université et du monde juridique, sont également cités. Sans oublier, les enjeux migratoires et sécuritaires, via le #Centre_de_Réflexion_sur_la_Sécurité_intérieure (#CRSI), présidé par l’avocat connu des réseaux de droite dure #Thibault_de_Montbrial. Présents également, la marque #Terre_de_France, chouchou des influenceurs #identitaires ; #Eclats_de_femme, l’association fondée par #Claire_Geronimi, victime de viol par un homme visé par une OQTF en 2023, depuis proche du collectif identitaire #Némésis (elle vient d’être nommée vice-présidente de l’UDR, le parti d’Eric Ciotti, ce dimanche 9 février), ou encore l’association #Léa, en croisade contre le « #racisme_anti-Blanc ». Idem pour le mensuel « #l'Incorrect » - lancé en 2017 par des proches de #Marion_Maréchal - ou #Les_Films_à_l'arrache, une chaîne Youtube humoristique moquant - entre autres - l’antiracisme et le féminisme...

    Objectifs politiques

    Au-delà de ces combats marqués à l’extrême droite, Périclès a également investi dans le combat contre le « #wokisme_à_la_fac », via l’#Observatoire_du_décolonialisme, ainsi que le champ de la #laïcité au travers de #Défense_des_serviteurs_de_la_République, dont le comité d’honneur compte #David_Lisnard, le maire Les Républicains de Cannes et #Astrid_Panosyan-Bouvet, l’actuelle ministre du Travail et de l’Emploi - laquelle ignorait le lien avec Stérin, nous assure son cabinet. D’autres structures présentées par le site de Périclès font plus directement référence à l’objectif politique du projet. C’est le cas de #Data_Realis_Conseil, une société spécialisée dans la #cartographie_électorale rappelle la « #Lettre », ou de l’#Institut_de_Formation_Politique (#IFP), qui ambitionne de doter les militants de toutes les droites du bagage nécessaire pour garnir les rangs des formations politiques, des Républicains aux RN. En bonne place, enfin, #Politicae, l’école de formation au mandat de maire, destinée à faire élire « le maximum de candidats pour les prochaines élections municipales », que Stérin a confié à #Antoine_Valentin, édile LR de Haute-Savoie et candidat d’#Eric_Ciotti lors des dernières législatives. Auprès du « Nouvel Obs », ce dernier ne souhaite pas communiquer le montant du financement consenti par son mécène mais indique que l’effort financier pourrait atteindre « plusieurs centaines de milliers d’euros », d’ici au scrutin de 2026.

    Des projets plus discrets

    Cette liste pourrait, selon nos informations, ne constituer que la partie émergée de l’iceberg Stérin. Les sites internets de plusieurs structures citées plus haut semblent avoir été montés de toutes pièces et sur le même modèle... Surtout, la plupart de ces initiatives n’auraient en réalité reçu que de maigres sommes. Moins de 5 000 euros par exemple pour l’association #Les_Eveilleurs, proche de #La_Manif_pour_Tous, à l’occasion d’un peu rentable concert de #Jean-Pax_Méfret, chanteur des nostalgiques de l’Algérie française. Idem au #Cérif (#Centre_européen_de_Recherche_et_d'Information_sur_le_Frérisme), où la chercheuse au CNRS #Florence_Bergeaud-Blackler jure ne pas avoir touché plus de 10 000 euros. Très loin des 10 millions d’euros que Périclès claironne avoir investi au total en 2024. De quoi nourrir les soupçons sur la réalité de ce montant : est-elle artificiellement gonflée ? Ou, plus probable, l’essentiel de cet argent passe-t-il dans des projets tenus secrets ?

    « Nous nous gardons le droit d’être discrets sur nos investissements », élude #Arnaud_Rérolle, président de Périclès et ancien du #Fonds_du_Bien_Commun, la branche philanthropique des activités de Pierre-Edouard Stérin. Un paravent caritatif - Stérin y finançait aussi des associations au diapason de ses idées réactionnaires - dont est également issu #Thibault_Cambournac, le nouveau « responsable stratégie » de Périclès. L’équipe compte aussi dans ses rangs #Marguerite_Frison-Roche, ancienne petite main de la campagne présidentielle d’Eric Zemmour. Quant au « senior advisor » de Périclès, #Philippe_de_Gestas, c’est l’ancien secrétaire général du #Mouvement_Conservateur, allié à #Reconquête. Pour 2025, le #budget de Périclès est annoncé autour des 20 millions d’euros. L’achat ou la création d’un institut de sondage fait déjà figure d’objectif prioritaire.

    https://www.nouvelobs.com/politique/20250209.OBS100069/ce-que-cache-pericles-le-projet-politique-reactionnaire-du-milliardaire-p
    #Stérin #extrême_droite #réseau

    ping @karine4 @reka @fil @isskein

  • Faire du théâtre en #Palestine
    https://laviedesidees.fr/Faire-du-theatre-en-Palestine

    S’il s’est professionnalisé et développé depuis les années 1970, le #théâtre palestinien bénéficie du soutien économique et logistique de l’Europe, lequel a des conséquences esthétiques et politiques.

    #International #sociologie #Europe
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20250131_theatre.pdf

  • Antje Tillmann nimmt Abschied vom Bundestag : „Ich bleibe ein politischer Mensch“
    https://www.tlz.de/politik/article408043679/antje-tillmann-nimmt-abschied-vom-bundestag-ich-bleibe-ein-politischer-mensch.ht
    https://img.sparknews.funkemedien.de/408043683/408043683_1736420374_v16_9_1200.webp


    Les membres du Bundestag osent uniquement voter suivant leurs convictions individuelles lors ce qu’ils ne comptent plus faire partie du parlement dans l’avenir. Antje Tillmann n’en fait pas exception. Elle est membre du parti chrétien-démocrate (CDU) mais l’abus des procédures démocratiques permettant faire chanter des élus fait partie du quotidien des fonctionnaires et chefs au sein de tous les partis dites démocratiques.

    9.1.2025 von von Antje Tillmann - Erfurt. In ihrem Gastbeitrag zur Lage im Land geht die Thüringer CDU-Bundestagsabgeordnete Antje Tillmann aus Erfurt anlässlich ihres Abschieds vom Bundestag auf Erreichtes, Versäumtes und Ausstehendes ein

    Prüft alles und behaltet das Gute! So lautet die diesjährige Losung der Sternsinger. Auch ich tue das, und für mich ist das diesmal ein längerer Blick zurück.

    Im Februar werde ich nach 22 Jahren nicht erneut für den Deutschen Bundestag kandidieren. Was ist gut oder weniger gut gelungen, was ist mir wichtig?

    Als Finanzpolitikerin schaue ich besonders auf die Schuldenkrise in der Eurozone ab 2010 und die weitreichenden Entscheidungen des Deutschen Bundestages wie Rettungsschirme, Hilfsprogramme und Regulierungen zurück. Mit entschlossenen Signalen gelang es, Eurokrise, Schuldenkrise, Weltwirtschaftskrise zu überwinden. Die Finanzmärkte sind heute sicherer in Europa, aber nicht unverwundbar.

    Verteidigung gegen Aggressor

    Heute sind die Krisen um uns herum nicht so leicht mit Geld zu lösen: Ukraine, Israel-Gaza. Beide Auseinandersetzungen sind nicht vergleichbar. Hier ein Aggressor, der ein souveränes Land überfällt; auf der anderen Seite ein Staat, der sich berechtigt gegen brutale Überfälle wehrt. Von allen Beteiligten wünsche ich mir mehr Vorsicht im Umgang mit Zivilisten, insbesondere Kindern.

    Eine ähnliche Situation hatten wir 2015 in Syrien. Viele sehen hier vorrangig die tatsächlich auch existierenden Probleme, insbesondere die Gewalttaten. Trotzdem ist 2015 eine Erfolgsgeschichte: Aktuelle Zahlen der Bundesanstalt für Arbeit zeigen, dass von den nach Deutschland geflüchteten Syrern über 60 Prozent erwerbstätig sind, bei den Männern sogar 85 Prozent. Bedenkt man, dass ein Großteil der Geflüchteten Kinder waren, ist das ein guter Schnitt.

    Vorsicht bei pauschaler Rückführungsforderung

    Mein inzwischen 25-jähriger syrischer „Ziehsohn“, der als 15-Jähriger allein in Erfurt ankam und für den ich die Vormundschaft übernommen hatte, beginnt gerade seine Meisterausbildung zum dringend gebrauchten Industriemechaniker. Wir sollten daher vorsichtig sein mit pauschalen Rückführungsforderungen.

    Leider ist es uns nicht gut gelungen, allen Kindern gleiche Chancen zu eröffnen, obwohl wir beispielsweise mit dem Bildungs- und Teilhabepaket, Anspruch auf den Kita-Platz mit einem Jahr, Kinderzuschlag, Ganztagsschulplatz und frühkindlichem Sprachförderprogramm – in Thüringen profitieren 211 Einrichtungen – erhebliche Mittel investiert haben. Die neue Landesregierung muss hier einen Schwerpunkt setzen.

    Ich verstehe Eltern, die gerne den Kindergartenplatz beitragsfrei stellen wollen. Wichtiger ist aus meiner Sicht aber, zurückgehende Kinderzahlen zur deutlichen Verbesserung des Betreuungsschlüssels zu nutzen. Im Kindergarten entscheidet sich mit, welche Zukunftschancen Kinder haben. Gut, dass Thüringen hier einen ersten Schritt unternommen hat. Das reicht aber noch nicht.

    Vieles ist gut gelungen

    In Thüringen ist eine Regierung aus CDU, BSW und SPD zustande gekommen. Ich war zu Beginn skeptisch. Aber die Partner sind aufeinander zugegangen, haben einander zugehört und Kompromisse gefunden. Gerade in einer Zeit, die von Unsicherheiten und Umbrüchen geprägt ist, ist es wichtig, Thüringen Orientierung und Stabilität zu geben. Ich wünsche der neuen Regierung Gottes Segen und eine glückliche Hand.

    Wenn ich durch Erfurt und Weimar gehe, sehe ich vieles, was gut gelungen ist – beispielsweise die Sanierung des Petersberges, die Bundesgartenschau mit Ega und Gera-Auen oder das neue Bauhausmuseum, die Sanierungen auf dem Historischen Friedhof und die anstehende Renaturierung des EOW-Geländes. Demnächst gibt es wieder Baustellenführungen durch das DNT, wo allein der Bund 83 Millionen Euro investieren wird.

    Was überhaupt nicht gut läuft und was auch einer der Gründe für meine Entscheidung war, abseits von Politik eine Tätigkeit zu suchen, ist der Umgang miteinander. Lassen Sie uns einander besser zuhören statt zu verurteilen, aufeinander zugehen, umeinander kümmern und Verantwortung übernehmen. Das können wir als Familienmitglieder, als Nachbarn oder als Engagierte bei den Projekten der Ehrenamtsstiftung wie „Weimars gute Nachbarn“.

    Ganz persönlich und über meine Bundestagsbüros habe ich zugehört und konnte häufig direkt oder vermittelnd helfen. Darin sehe ich auch zukünftig meine Aufgabe. Während die Mühlen der Bundespolitik eher langsam mahlen, möchte ich gerne direkt wirken, vielleicht als Dozentin für Steuerrecht, auf jeden Fall als Betreuerin von Menschen, die Unterstützung brauchen.

    Ich habe bereits Mitte vergangenen Jahres alles in meinem beruflichen Leben geprüft und behalte gerade die vielen Gespräche mit Bürgerinnen und Bürgern in guter Erinnerung. Diese werde ich auch fortsetzen: Ich bleibe ein politischer Mensch und freue mich auf den weiteren Austausch mit Ihnen am Infostand oder in Veranstaltungen.

    Zur Person

    Antje Tillmann, Jahrgang 1964 und Diplom-Finanzwirtin, kam 1993 als Finanzbeamtin nach Thüringen und gehört seit 2002 dem Bundestag an. Seit 2014 ist sie finanzpolitische Sprecherin der CDU/CSU-Bundestagsfraktion. Zur Bundestagswahl im Februar tritt sie nicht wieder an. In ihrem Beitrag in der TLZ-Reihe zur Lage im Land blickt sie zurück und voraus.

    Nur diese CDU-Abgeordnete stimmte gegen Merz
    https://www.t-online.de/nachrichten/deutschland/innenpolitik/id_100587624/abstimmung-mit-afd-nur-eine-cdu-abgeordnete-stellte-sich-gegen-merz.html
    https://images.t-online.de/2025/01/wKP9XHKCrU4S/886x269:2659x1495/fit-in/1366x0/antje-tillmann-im-bundestag-sie-war-das-einzige-mitglied-der-cdu-csu. Antje Tillmann im Bundestag : Sie war das einzige Mitglied der CDU/CSU-Fraktion, das am Mittwoch mit Nein stimmte. (Quelle : IMAGO/dts Nachrichtenagentur)

    Les autres réfractaires chrétien-démkcrates n’ont pas voté pour ou contre Merz.

    29.1.2025 - Die radikalen Pläne der Union zur Migration sind auch in der CDU umstritten. Doch nur wenige Abgeordnete enthielten sich – oder stimmten ab wie Antje Tillmann.

    Die CDU-Abgeordnete Antje Tillmann hat nach der offiziellen Aufstellung der Bundestagsverwaltung gegen den Antrag ihrer Fraktion für mehr Zurückweisungen an den Grenzen gestimmt. Tillmann sitzt für den Wahlkreis Erfurt – Weimar – Weimarer Land II im Bundestag und will bei der nächsten Bundestagswahl nicht erneut antreten.

    Acht Abgeordnete der Unionsfraktion gaben ihre Stimme nicht ab, darunter prominente Politiker wie die frühere Integrationsbeauftragte Annette Widmann-Mauz , der ehemalige Ostbeauftragte Marco Wanderwitz , Bundestags-Vizepräsidentin Yvonne Magwas , der Außenpolitiker Roderich Kiesewetter sowie die ehemalige Staatsministerin für Kultur und Medien, Monika Grütters . Alle gehören der CDU an.

    Bei der Abstimmung wurden 702 Stimmen abgegeben, darunter 348 Ja-Stimmen und 344 Nein-Stimmen. Es gab 10 Enthaltungen. 31 Stimmen wurden nicht abgegeben.

    Der sogenannte Fünf-Punkte-Plan fordert dauerhafte Grenzkontrollen zu allen Nachbarländern, ein Einreiseverbot für alle Menschen ohne gültige Einreisedokumente, auch wenn sie ein Schutzgesuch äußern. Ausreisepflichtige sollen inhaftiert werden und Abschiebungen müssten täglich erfolgen. Der Bund soll die Länder beim Vollzug der Ausreisepflicht unterstützen – es sollen Bundesausreisezentren geschaffen werden. Ausreisepflichtige Straftäter und Gefährder sollen in einem unbefristeten Ausreisearrest bleiben, bis sie freiwillig in ihr Heimatland zurückkehren oder die Abschiebung vollzogen werden kann.

    #Allemagne #Thuringe #démocratie #CDU #Bundestag

  • #Thunderbird Moves to Monthly Updates from March 2025
    https://www.omgubuntu.co.uk/2025/01/thunderbird-release-channel-becomes-default-march

    The Thunderbird email client is making its monthly ‘release channel’ builds the default download starting in March. “We’re excited to announce that starting with the 135.0 release in March 2025, the Thunderbird Release channel will be the default download,” Corey Bryant, manager of Thunderbird Release Operations, shares in an update on the project’s discussion hub. Right now, users who visit the Thunderbird website and hit the giant download get the latest Extended Support Release (ESR) build by default. It gets one major feature update a year plus smaller bug fix and security updates issued in-between. The version of Thunderbird Ubuntu […] You’re reading Thunderbird Moves to Monthly Updates from March 2025, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News

  • Syrie. Hayat Tahrir Al-Cham, radioscopie d’une mutation idéologique - Sylvain Cypel - Patrick Haenni - Sarra Grira
    https://orientxxi.info/dossiers-et-series/magazine/syrie-hayat-tahrir-al-cham-radioscopie-d-une-mutation-ideologique,7850

    ... #HTC est un mouvement qui, de manière successive et par paliers, se transforme de manière significative pour des raisons soit liées à des contraintes stratégiques imposées par son environnement régional (présence de la Turquie), soit à des accommodements avec la société locale. Elle évolue ainsi vers un recentrage idéologique sunnite, islamique, conservateur et révolutionnaire. Mais cela provoque la résistance des ailes dures. Par souci de cohésion, celle-ci est soit exclue, soit réduite au silence. 

    Nous sommes en quelque sorte dans une logique thermidorienne. On tourne la page de la Terreur, et l’on fait le pari des majorités silencieuses autant pour consolider le pouvoir en interne, et éliminer ce qui reste de la minorité radicale, que pour se projeter comme alternative nationale. Quand Joulani s’est ouvert aux minorités chrétiennes et druzes, contrairement à ce qui a été beaucoup dit par des commentateurs, son objectif n’était pas tellement le flirt avec l’Occident, mais un message en direction du pays qu’il est une alternative d’envergure nationale et pas seulement un commandant rebelle.

    En réalité, le passage de l’expérience d’Idlib à celle de Damas, c’est-à-dire le changement d’échelle du local au national, fonde des défis à plusieurs niveaux et de nature différente. Des défis qualitatifs d’abord : comment penser la transition pour un mouvement plus équipé pour l’action armée et la gouvernance locale que pour la gouvernance nationale, et qui a bien quelques lignes rouges (éviter la « débaathification » comme en Irak, juguler les désirs violents de vengeance, composer avec les minorités), mais pas de stratégie claire. 

    Un défi quantitatif ensuite : car le Gouvernement syrien du salut était une toute petite structure de moins de 7 000 fonctionnaires. HTC n’est pas un mouvement de masse pouvant tabler sur un ancrage dans les secteurs professionnels et les classes moyennes. Il y a un énorme déficit de ressources humaines et le cercle de décision actuel risque d’être confronté à un effet de saturation, ne serait-ce que sur le plan sécuritaire.

    [...]

    Alors qu’Idlib dans son ensemble appartient à un écosystème social confortable pour HTC (musulmane sunnite, conservatrice, révolutionnaire), le passage d’Idlib à Damas nécessitera de penser la diversité communautaire, mais aussi l’engagement des élites urbaines damascènes et l’entrée dans le jeu géostratégique par la grande porte, celle de Damas.

    #Syrie #Thermidor

    • Syrie : « On est face à un mouvement qui s’est déradicalisé par le haut », Patrick Haenni, 8 janvier 2025
      https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/08/syrie-on-est-face-a-un-mouvement-qui-s-est-deradicalise-par-le-haut_6488489_

      Grand spécialiste de la Syrie, le chercheur Patrick Haenni analyse la nature du nouveau pouvoir issu du groupe Hayat Tahrir Al-Cham et les défis stratégiques et sécuritaires auxquels vont être confrontées les nouvelles autorités de Damas.
      Par Hélène Sallon (Damas, envoyée spéciale)

      Chercheur associé à l’Institut universitaire européen de Florence, Patrick Haenni étudie le groupe Hayat Tahrir Al-Cham (HTC) et parcourt l’ensemble des territoires des oppositions syriennes depuis une décennie. Il s’est régulièrement entretenu avec la direction du mouvement, dont son chef, Ahmed Al-Charaa, dans son ancien fief d’Idlib, puis à Damas après la chute du dictateur Bachar Al-Assad, le 8 décembre 2024. Il livre ici son analyse de la stratégie actuelle du mouvement.

      Comment Ahmed Al-Charaa capitalise-t-il sur sa victoire face au régime d’Al-Assad ?

      Cette victoire a impliqué de nombreuses factions et près de 30 000 hommes. C’est le fruit d’un effort collectif mais, in fine, le résultat du coup de poker calculé du nouvel homme fort de Damas. Elle s’est faite en dépit de tous : de ceux qui, à Idlib, auraient préféré s’appuyer sur l’expérience de la gouvernance locale pour négocier une lente normalisation avec la communauté internationale ; de l’Occident et de l’ONU, qui maintenaient HTC sur la liste des organisations terroristes et prêchaient le cessez-le-feu ; des Etats de la région, qui normalisaient leurs relations avec Al-Assad et redoutaient un nouvel aventurisme militaire dans une région en pleine ébullition depuis la guerre à Gaza.

      Cette victoire, le mouvement ne la doit donc qu’à lui-même. Maître de cette dernière séquence de la révolution, le nouveau pouvoir en place à Damas entend bien rester aux commandes de la transition qui s’amorce. D’où ce chassé-croisé entre pressions extérieures pour la placer sous le parapluie onusien d’un côté, et renforcement d’un nationalisme sourcilleux de l’autre.

      Comment Al-Charaa voit-il l’intégration de la Syrie dans la région ?

      Son refus de l’ingérence marche dans les deux sens. Avec pour objectif de sortir la Syrie d’alignements géostratégiques unilatéraux, il acte la rupture avec l’« axe de la résistance » pro-iranien et, en lieu et place, veut aplanir les problèmes avec les voisins, Israël compris.

      Dans cette perspective, la Syrie ne sera plus une terre à partir de laquelle des activités militantes se projetteront contre des Etats étrangers. Cela vaut autant pour les Palestiniens face à Israël, les Kurdes face à la Turquie, les adeptes du djihad global face à l’Occident et les Frères musulmans face à l’ensemble du Moyen-Orient : la révolution syrienne n’est pas un produit destiné à l’exportation, estime Ahmed Al-Charaa.

      Aspirant à une politique étrangère plus équilibrée, ce dernier présente la révolution comme un acte pacificateur à l’échelon régional, qui peut aussi régler la question des réfugiés, du terrorisme et de la drogue. Il n’entend pas non plus basculer d’un camp dans un autre. Le message a été passé à la Russie : appelée – avec succès – à se désolidariser du régime Al-Assad au plus fort de la bataille, elle n’est pas un ennemi et la révolution à Damas ne signifie pas nécessairement une animosité systémique avec Moscou.

      Cette politique de tasfir al-mashakil, de remise à zéro des compteurs de tensions géostratégiques, n’est pas un simple effet d’annonce ou un coup de com. Elle s’inscrit dans le prolongement d’une dynamique régionale plus vaste d’affaissement des anciennes polarisations stratégiques produites par les « printemps arabes ». D’une part, les parrains turc et qatari ne s’inscrivent plus dans une politique de soutien aux révolutions et à l’islam politique des Frères musulmans, mais dans un jeu plus classique d’influence étatique dans un nouveau contexte où Ankara et Doha cherchent la normalisation aux niveaux régional et international. D’autre part, l’ancien camp « contre-révolutionnaire » saoudien et émirati se pose en soutien prudent pour le premier et en observateur non déstabilisateur pour le second. En témoigne le choix du ministre des affaires étrangères syrien, Assad Hassan Al-Chibani, de faire ses deux premières sorties officielles à Riyad et à Abou Dhabi.

      Le chef de HTC est critiqué pour s’être entouré de fidèles issus du gouvernement d’Idlib. N’y a-t-il pas une volonté d’accaparement du pouvoir ?

      Lorsque fut nommé le gouvernement intérimaire, Ahmed Al-Charaa a choisi de s’appuyer sur ceux qui étaient avec lui pendant son expérience du pouvoir à Idlib entre 2017 et 2024. Dans un contexte de forte incertitude et d’instabilité, il voulait une équipe cohérente pour, selon ses termes, se poser en gardien de la transition. Il s’appuie pour cela sur des gens au profil parfois ambigu, comme Anas Khattab, le nouveau chef du renseignement : il est d’un côté classé terroriste par l’ONU, mais, de l’autre, il a fait ses preuves dans la traque des cellules de l’organisation Etat islamique à Idlib.

      Le risque est celui d’une transition qui s’enlise et d’un pouvoir qui se consolide. Non pas nécessairement dans une logique d’imposition idéologique mais par capillarité : sous-staffés, les acteurs aux commandes ont besoin d’appuis et de ressources humaines. Ils vont chercher dans leurs réseaux d’interconnaissances. De ce fait, le pouvoir donne l’impression d’importer le milieu d’Idlib conservateur, sunnite, révolutionnaire, et de l’imposer à Damas, cosmopolite et berceau d’une culture urbaine qui, face aux nouvelles autorités, redoute autant le caractère provincial qu’islamiste de celles-ci.

      La prise de pouvoir du 8 décembre 2024 n’est en effet pas le simple prolongement du mouvement contestataire de 2011. Il y a d’abord une mutation sociologique en profondeur. En 2011, la révolution ratissait large et la participation des élites urbaines était significative. Aujourd’hui, l’équipe dirigeante est une force militaire profondément brassée par douze années de guerre, par de nouveaux recrutements, et elle se caractérise, en partie au moins, par un certain provincialisme. C’est une révolution qui s’appuie sur les petites classes moyennes, comme on le voit au regard des profils de certains nouveaux gouverneurs : ni idéologues radicaux ni représentants des élites urbaines cosmopolites, mais technocrates islamistes conservateurs.

      Deuxièmement, la prise de pouvoir change de modalités. En 2011-2012, les « printemps arabes » ont été le fait de mobilisations de masse dans une situation de passivité des appareils militaires. Ici, c’est un blitzkrieg qui a réussi pour des raisons liées à la tactique militaire, à une diplomatie de guerre efficace et à la destruction continue de la bureaucratie étatique et militaire opérée par un régime ayant souvent fait le pari des milices et de la privatisation sauvage.

      Troisièmement, l’idéologie portée par l’équipe dirigeante actuelle est plus conservatrice et islamique que ne pouvait l’être la révolution en 2011-2012. Héritage de la radicalité des débuts autant que produit d’un lobbyisme conservateur, un populisme islamiste travaille au corps les élites intermédiaires et la base sociale du mouvement. Cela a parfois contraint la direction de HTC à recentrer le curseur idéologique et à tempérer les velléités conservatrices de la base de son gouvernement sur des enjeux comme les manuels scolaires à Damas ou la moralité publique à Idlib.

      On est donc face à un mouvement qui s’est déradicalisé par le haut, ce qui crée un constant rapport de force entre la direction et une partie de ses cadres. Cette déradicalisation n’est pas adossée à un quelconque aggiornamento idéologique modéré ; elle est plutôt le fruit d’un pari thermidorien des chefs ayant fait, à Idlib, le choix de s’appuyer sur les majorités silencieuses contre les minorités radicales agissantes. Le mouvement s’aligne sur un mainstream sunnite conservateur et révolutionnaire dominant son environnement à Idlib mais encore bien éloigné du centrisme dans lequel se reconnaissent les élites urbaines, à Damas ou Alep, et plus encore les « minorités ».

      Comment Ahmed Al-Charaa entrevoit-il la transition politique ?

      En raison de son rôle dans la prise du pouvoir et de la satisfaction populaire provoquée par la chute de Bachar Al-Assad, il se voit comme détenteur d’une légitimité révolutionnaire à remettre aux autorités qui émaneront du processus de transition. Lequel devra redéfinir la nature de l’Etat, la Constitution et se conclure par une échéance électorale.

      Les modalités de la transition ne sont pas, à ce jour, clairement définies. Ceci dit, le nouveau pouvoir a quelques lignes rouges et principes généraux. D’abord, il a un repoussoir : le modèle des quotas ethno-confessionnels à la libanaise. Ensuite, il se méfie de structures trop décentralisées. Enfin, il veut un processus porté par les Syriens, même s’il cherche le soutien de la communauté internationale et des institutions onusiennes pour l’expertise, l’engagement humanitaire et l’aide à la reconstruction.

      Cela comporte des avantages – ce sera une dynamique endogène – mais aussi des risques. La question se pose de qui va piloter la transition et comment vont se faire les nominations au sein des assemblées et des organes de la transition. Là encore, le risque est sans doute moins l’imposition par le haut d’un agenda idéologique prédéterminé que les effets de capillarité et de réseaux affinitaires dans le choix des personnes invitées. Et ce, dans un contexte où il n’y a pas de tierces parties ou d’institutions dûment organisées pour gérer cette transition.

      La création d’une nouvelle armée nationale est une priorité des nouvelles autorités de facto. A quels défis sécuritaires sont-elles confrontées ?

      Le pouvoir actuel reproduit les vieilles craintes à l’égard des dynamiques centrifuges (bien réelles) traversant le territoire et sa société. D’où une vision pour l’instant relativement centralisatrice du pouvoir. Mais, avant même l’établissement d’une armée nationale, la maîtrise de dynamiques miliciennes est sans doute l’enjeu fondamental auquel l’équipe dirigeante est confrontée. Ce défi est à entrées multiples : foyers insurrectionnels autour de réseaux de chabiha [hommes de main] de l’ancien régime sur la côte méditerranéenne, revanchisme sunnite autour de la ville de Homs, démobilisation des factions de l’Armée syrienne libre et recréation de groupes armés issus du viatique révolutionnaire. A cela s’ajoute la gestion de la question kurde.

      Al-Charaa est-il favorable à une solution négociée avec les Kurdes ?

      La question kurde se décline sur trois tableaux : la reconnaissance de l’identité d’un groupe ethnique et culturel, le devenir de l’organisation militaire des Forces démocratiques syriennes [FDS] et l’avenir de la structure administrative dans les zones sous leur contrôle. Sur la question identitaire, Ahmed Al-Charaa est ouvert aux principes généraux d’une citoyenneté égalitaire et à la reconnaissance de droits culturels. Il veut également rétablir les anciens équilibres démographiques et soutenir le retour des Kurdes vers leurs zones d’implantation dans la région d’Afrin.

      La pierre d’achoppement porte sur les structures militaires et administratives mises en place depuis 2012 sous la houlette du Parti de l’union démocratique [PYD, kurde syrien]. Al-Charaa refuse aux #Kurdes une autonomie militaire. La réintégration des #FDS dans le giron de l’armée syrienne ne peut se faire, selon lui, que sur une base individuelle. Quant à l’autonomie régionale, bien qu’il rejette une solution de type fédérale, il s’en remet à ce que décidera le processus de transition.

      Mais surtout, en quête d’argent, Ahmed Al-Charaa veut pouvoir rapidement tirer bénéfice des ressources naturelles présentes dans les zones arabes principalement sous le contrôle des FDS. Et la capacité de récupération de ces zones par Damas, par renversement d’alliances, est réelle.
      Ce point est fondamental car l’équation politique et militaire est très instable dans ces zones, où l’on trouve pêle-mêle une dynamique milicienne exacerbée par les années de guerre, une persistance de cellules de l’organisation Etat islamique et une compétition forte pour l’accès aux ressources (trafics en tout genre, y compris de pétrole) sur fond d’Etat failli. La remise en cause de cette équation pourrait déboucher rapidement sur une renégociation en profondeur des modalités du contre-terrorisme en Syrie. C’est aussi cela qui se joue dans les négociations en cours entre Damas et les FDS.

  • Au procès des financements libyens, Djouhri et Takieddine sur la sellette | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/210125/au-proces-des-financements-libyens-djouhri-et-takieddine-sur-la-sellette

    Alignés devant lui sur leurs chaises, Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux et Claude Guéant se tiennent pensivement le visage ou les mains, tétanisés. Le déluge de gentillesse que déverse Alexandre Djouhri sur eux n’est pas simple à assumer. Les 59 visites de ce dernier à l’Élysée, non plus.

    [...]

    « Les services de renseignement se sont intéressés à vous..., relance la présidente Nathalie Gavarino.

    -- C’est normal ! Quand ils voient que vous êtes dans tel ou tel pays, ils vous approchent tout le temps. Ils vous demandent la température du pays... Moi, je suis un globe-trotter, j’ai été grand-père quatre fois. Je vais pas dire halte au bonheur. À l’attaque ! (Rires dans la salle.)

    -- M. Bousquet de Florian [l’ancien patron du renseignement intérieur – ndlr] a dit qu’il fallait se méfier des intermédiaires.

    -- Je réfute ce mot d’intermédiaire. J’ai toujours monté mes propres affaires. Je n’ai jamais été intermédiaire. Bousquet de Florian, je ne le connais pas. Il fait partie d’un lobby qui s’est opposé à moi. Il fait partie de ce lobby qui a voulu me mettre en état de mort civile. Je suis français ! Quand j’étais en prison à Londres, j’étais attaché par une chaîne de trois mètres, à poil. On m’a baladé à poil pendant six mois, avec six flics !

    -- M. Djouhri...

    -- Ils vous écartent le cul... Ils vous font lever la couille droite, et la couille gauche...

    -- M. Djouhri, il y a des éléments sur tout cela dans le dossier... »

    Le visage de Nicolas Sarkozy et de ses co-prévenus s’est figé un peu plus.

    [...]

    « C’est un faux repenti [Takieddine – ndlr], ce gars n’a aucune crédibilité, il faut être clair, lâche-t-il.

    -- Il dit que c’est vous qui avez commandité son agression sur l’île Moustique [victime d’un accident en 2004, Ziad Takieddine a soupçonné une agression – ndlr]...

    -- C’est Mick Jagger, lui ! Quel contentieux je peux avoir avec lui ? Je vous donne ma parole d’honneur que ce que je vous dis c’est la vérité. »

    [...]

    « Quand je suis rentré [à Paris – ndlr] j’ai regardé de façon plus précise sa situation judiciaire, déclare Claude Guéant. Il n’y avait qu’une seule voie, c’était de se présenter aux juges. Je me suis informé et c’est tout. Il n’y a pas eu la moindre intervention ou démarche auprès des autorités judiciaires. Il était hors de question que M. Senoussi soit traité en dehors du droit.

    -- Pourquoi vous vous renseignez ?, réagit Me Laure Heinich, avocate des parties civiles.

    -- Mon souhait, c’était d’en savoir un peu plus.

    -- Pour réduire à néant la décision de la cour d’appel de Paris ?

    -- Mon souci, c’était de m’informer, c’est tout.

    -- Vous vous considériez comme l’avocat de M. Senoussi ?

    -- Je souhaitais savoir comment les choses se présentaient.

    -- Vous demandez à qui ?

    -- Dans mon entourage... »

    #Croustillants_échanges ! #pop_corn

    • Un ministre chez le terroriste : l’invraisemblable Brice Hortefeux au procès Sarkozy-Kadhafi | #Mediapart

      https://www.mediapart.fr/journal/france/230125/un-ministre-chez-le-terroriste-l-invraisemblable-brice-hortefeux-au-proces

      Un ministre chez le terroriste : l’invraisemblable Brice Hortefeux au procès #Sarkozy-Kadhafi
      Brice Hortefeux a souffert à la barre du tribunal de Paris pour tenter d’offrir une explication rationnelle à sa rencontre secrète, en décembre 2005, avec le numéro deux du régime Kadhafi, #Abdallah_Senoussi, un terroriste condamné. Et un #corrupteur présumé, d’après l’accusation.

      Fabrice Arfi

      23 janvier 2025 à 07h52

      BriceBrice Hortefeux a raconté, mercredi 22 janvier, au tribunal de Paris qui le juge dans l’affaire des financements libyens, une sacrée histoire. Ce proche parmi les proches de Nicolas Sarkozy – son « grand ami », comme un « frère », avait dit de lui l’ancien président de la République lors d’une précédente audience – a dû s’expliquer pendant plus de trois heures, droit comme un I, la #mèche_blonde clairsemée et le #teint passant de la #cire à la #tomate, sur un obscur voyage qu’il a effectué en Libye, le 21 décembre 2005, en tant que ministre délégué aux collectivités territoriales françaises.

      Les dessous de ce voyage, Brice Hortefeux le sait, sont des plus embarrassants. Il a rencontré secrètement, ce jour-là, dans le dos de l’ambassade de France à Tripoli, mais en compagnie de l’agent de corruption présumé Ziad Takieddine, le numéro deux du régime libyen, Abdallah Senoussi, un homme pourtant condamné à la perpétuité et recherché par la France pour avoir organisé un attentat terroriste contre l’avion de ligne #DC-10 de la compagnie #UTA (170 morts).

      S’essayant tant bien que mal aux effets oratoires de Nicolas Sarkozy, qui le regarde quasiment sans discontinuer pendant toute sa déposition avec affection ou commisération – et peut-être un peu des deux –, Brice Hortefeux a fait preuve d’un aplomb déconcertant. L’audience a toutefois paru tourner au calvaire pour lui à mesure que les questions de la présidente, Nathalie Gavarino, des procureurs du PNF puis des avocat·es des parties civiles, se sont infiltrées dans les plis de son histoire ; il faut bien le dire, à dormir debout.

      Rien dans son récit n’a paru partir du bon pied. « Je n’étais pas demandeur de ce voyage [en Libye] », a d’abord dit Brice Hortefeux. Premier souci : des télégrammes diplomatiques exhumés durant l’enquête indiquent qu’il s’agissait pourtant d’une volonté française.

      Il a ajouté qu’il n’y avait, pour lui, « pas d’urgence » à se rendre là-bas, dans la foulée d’une visite de Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur, début octobre 2005. Deuxième souci : d’autres télégrammes diplomatiques suggèrent le contraire.

      Le sparadrap Takieddine 
      Brice Hortefeux est ensuite formel : Ziad Takieddine n’a joué « aucun rôle » dans l’organisation du déplacement. Troisième souci : le #PNF a fait converger plusieurs éléments matériels du dossier (des notes issues des archives numériques de Takieddine, des rendez-vous avec Hortefeux, des lettres échangées officiellement entre le cabinet Sarkozy et le régime libyen, etc.) qui « confirment le rôle de go-between de Takieddine » entre la France de Sarkozy et la Libye de Kadhafi.

      Takieddine, dont tous les prévenus veulent aujourd’hui se décoller à tout prix, est même au courant, avant l’ambassade de France, de certains changements d’emploi du temps du ministre délégué. « Ce n’est pas moi qui l’informais », peste Hortefeux, qui, confronté aux éléments, ne peut néanmoins les démentir tout à fait. Alors il les minimise, comme il avait tenté de minimiser précédemment sa grande proximité avec l’#intermédiaire.

      « Je n’étais qu’une touche en plus sur la palette d’une Libye souhaitant se rebâtir un mur de respectabilité », assure Hortefeux, qui trouve que l’on donne quand même beaucoup d’importance à son voyage.

      Pour certains, ce voyage n’avait surtout « pas grand sens ». Ce sont les mots utilisés par l’ambassadeur de France en Libye à l’époque, Jean-Luc Sibiude, qui a témoigné au procès il y a quelques jours. Un ancien attaché de sécurité intérieure à Tripoli, le commissaire de police Jean-Guy Pérès, a partagé des sentiments analogues devant le tribunal.

      Conscient des doutes émis sur la nature réelle de son voyage, Brice Hortefeux a pris un ton docte à la barre, paraissant réciter une leçon apprise par cœur sur les ersatz de collectivités locales en Libye, donnant des dates, noyant l’assistance d’acronymes, et s’essayant même à un exercice de géographie administrative comparée entre la Libye et le Maroc…

      Le #terroriste imprévu
      Et puis arrive le moment tant redouté : sa rencontre avec le terroriste Senoussi. « Je me suis retrouvé de manière totalement imprévue chez Senoussi », jure-t-il dans une première phrase, donnant le ton de ce qui va suivre.

      Brice Hortefeux va alors livrer un récit qu’il demande au tribunal de prendre pour argent comptant. « Au cours du dîner officiel [auquel il participe avec la délégation ministérielle, des représentants diplomatiques français et des responsables libyens – ndlr], un Libyen vient me voir pour me dire que je vais rencontrer une personnalité, un membre de la famille de Kadhafi. J’ai pensé que cela pouvait être Saïf al-Islam Kadhafi, le fils, qui était un peu la vitrine. »

      Et, à l’en-croire, « tout va très vite ». Il ne se renseigne pas plus. N’avertit personne de l’ambassade. Ne passe pas le moindre coup de fil, notamment au conseiller diplomatique du ministère de l’intérieur qui l’accompagne, David Martinon. Il disparaît, comme un magicien dans sa boîte, au nez et à la barbe de toutes les autorités françaises présentes au dîner, qui ne s’en inquiètent pas plus que cela au demeurant.

      Il monte alors dans la voiture des Libyens, sans savoir où il se rend, escorté par des policiers locaux. « C’est là que j’ai fait le rapprochement [avec l’attentat] », assure-t-il, sans expliquer précisément comment ni pourquoi il parvient à cette déduction. En attendant, il faut prendre la mesure de la scène décrite : on n’est pas loin du rapt d’un ministre par une puissance étrangère…

      Non, je n’en ai pas parlé à Nicolas Sarkozy.

      Brice Hortefeux sur sa rencontre secrète avec Senoussi
      Brice Hortefeux croit tout de même se souvenir que son officier de sécurité est avec lui. Mais celui-ci a dit le contraire durant l’enquête : « J’accompagnais M. Hortefeux dans tous ses déplacements, jamais je ne l’ai accompagné à une quelconque réunion ou rendez-vous de ce type. Il est bien évident, compte tenu de la nationalité que vous évoquez, que si tel avait été le cas je m’en souviendrais. Compte tenu de la personnalité de M. Hortefeux qui est quelqu’un d’assez craintif, je ne l’imagine absolument pas assister à un rendez-vous de la sorte sans je ne sois présent. »

      Confronté à ce démenti, le prévenu choisit la méthode Coué devant le tribunal, au risque de l’absurde : « C’est une confirmation de ce que je dis, Madame la présidente ! », s’exclame-t-il, avant d’ajouter dans une antiphrase : « Je ne vois pas pourquoi j’irais raconter autre chose que la vérité. »

      « Vous n’avez pas l’idée de faire marche arrière ? », le relance la présidente Gavarino. La question est suivie d’un long silence, épais. Hortefeux y met un terme : « Je comprends très bien la question. Nous sommes en 2025… L’approche n’est pas la même. À l’époque, j’étais un jeune ministre, un simple ministre délégué, pas un proche du président de la République [Jacques Chirac – ndlr]. Je ne me sentais pas investi d’une autorité suffisante pour créer un affront. Est-ce une erreur politique et morale ? bien sûr que oui… vu d’aujourd’hui. »

      Brice Hortefeux décrit ensuite une discussion de quarante minutes, « traduction comprise », au domicile de Senoussi. C’est Takieddine qui joue les interprètes. « M. Senoussi me parle de l’immigration et des frontières. La conversation s’est limitée à cela », déclare Hortefeux, manifestement pressé d’en finir.

      Mais ce n’est pas terminé. 

      « Quand vous rentrez à l’hôtel, dans quel état d’esprit êtes-vous ? », lui demande la présidente, qui essaie de s’inscrire dans la logique des mots du prévenu.

      -- J’ai compris que j’ai été piégé, répond Hortefeux.

      -- Vous avez été sidéré ?, poursuit la magistrate.

      -- Stupéfait, oui, dit le lieutenant de Sarkozy.

      -- Vous en avez parlé à Nicolas Sarkozy ?

      -- Non, je n’en ai pas parlé à Nicolas Sarkozy. C’est une attitude humaine, faillible. Quand on tombe dans un piège, on ne va pas s’en vanter, on ne va pas le crier sur tous les toits. D’autant qu’il ne s’est rien passé de grave pendant cette rencontre », affirme Hortefeux, qui paraît ne pas réaliser que, même si on doit accepter comme vraisemblable sa version, la rencontre d’un terroriste recherché par la France avec un ministre français est en soi un scandale.

      La #glissade
      Comment Brice Hortefeux réagit-il auprès de Takieddine pour lui signifier son mécontentement après le « piège », le « guet-apens » qui lui aurait été tendu par l’intermédiaire ? Il ne réagit pas, explique-t-il à la barre. Il n’appelle pas l’intermédiaire. Il ne lui dit juste… rien. Pas plus qu’il n’alerte l’ambassade après-coup.

      Un premier procureur du PNF s’accroche avec Hortefeux : « Je me demande si vous croyez vous-même à ce que vous dites. » Puis un second, patiemment, essaie de comprendre la logique du raisonnement du prévenu. Sans succès. À chaque invraisemblance ou contradiction relevée, Brice Hortefeux se mue en robot qui répète les mêmes éléments de langage à l’envi : « Je suis ici pour un supposé financement libyen et il n’y a pas eu de financement ! »

      « Est-ce que ce n’était pas un rendez-vous prévu, tout simplement ? », lâche finalement le procureur. Brice Hortefeux, de marbre : « Non, parce que si c’était prévu, je n’y serais pas allé. »

      La question était depuis belle lurette sur toutes les lèvres. Et pour cause : la « mésaventure » de Brice Hortefeux en Libye est tout sauf une nouveauté. Trois mois plus tôt, le directeur de cabinet de Sarkozy, #Claude_Guéant, avait lui aussi rencontré secrètement à Tripoli Senoussi, en la seule présence de Takieddine. Et lui aussi plaide aujourd’hui le « piège ». Et lui non plus n’en a pas parlé à Sarkozy après-coup. Comme il n’a pas définitivement coupé les ponts avec le machiavélique Takieddine.

      Voilà donc deux sommités françaises qui se retrouvent, à trois mois d’intervalle, au contact d’un terroriste condamné et recherché, et qui n’y trouvent strictement rien à redire. Il ne fait décidément pas bon être #sarkozyste en Libye. 

      « Est-ce que vous n’essayez pas de vous faire passer pour plus… naïf que vous ne l’êtes ? », demande à Hortefeux l’avocate de l’association #Anticor, Claire Josserand-Schmidt. « Candide, oui, pas #naïf », corrige le prévenu.

      « Ce moment, votre rencontre avec Senoussi, est une bascule », tente de solenniser l’avocate. Après Guéant la semaine dernière, c’est en effet un deuxième domino du jeu sarkozyste qui est sérieusement ébranlé au procès des financements libyens.

      Car si les deux rencontres avec l’infréquentable Senoussi n’étaient pas des pièges mais bien un rendez-vous secret, organisé, comme semble le penser l’accusation, que couvre le mensonge commun des deux plus proches collaborateurs de Sarkozy ?

      La réponse est peut-être à trouver dans les éléments du dossier d’instruction, sur lesquels le tribunal reviendra lors d’audiences ultérieures.

      La spontanéité, cinq ans après, en réponse à une question d’un journaliste, c’est long…

      Claire Josserand-Schmidt, avocate d’Anticor
      D’une part, Senoussi et Takieddine ont affirmé durant l’enquête que ces réunions étaient liées à des discussions sur le débouclage d’un financement occulte dans la perspective de la campagne présidentielle de Nicolas #Sarkozy. D’autre part, le voyage de Hortefeux en #Libye a, de fait, précédé de quelques jours le versement par le régime #Kadhafi de fonds, dont une partie s’est retrouvée sur un compte secret aux #Bahamas d’un proche de l’ancien président, #Thierry_Gaubert. Qui est aussi un intime de Brice Hortefeux. Et de #Takieddine.

      Dans les derniers instants de son audition, Brice Hortefeux essaye d’abattre sa dernière carte : « Je n’ai rien à cacher puisque c’est moi qui ai révélé spontanément ce rendez-vous avec Senoussi ! »

      C’est inexact, lui a rappelé #Claire_Josserand-Schmidt. Brice Hortefeux a parlé pour la première fois publiquement de ce rendez-vous à la suite d’un appel de Mediapart, le 27 avril 2012, à la veille de la révélation d’une note libyenne faisant état d’une réunion entre lui et… Abdallah Senoussi (à une autre date que le 21 décembre 2005). « J’ai répondu spontanément à la question d’un journaliste », se reprend Hortefeux, qui ne craint pas les acrobaties langagières. « La spontanéité, cinq ans après, en réponse à une question d’un journaliste, c’est long… », commente l’avocate.

      « De toute façon, cette réunion [avec #Senoussi] n’a eu aucune conséquence. Il ne s’est rien passé », a martelé #Hortefeux. Il termine sa journée comme un athlète fatigué qui a tenté l’escalade d’un mur de verre, mais sans prise. Inéluctablement, il glisse.

      Le procès se poursuit jeudi 23 janvier. 

      #Fabric_Arfi

    • Saïf al-Islam Kadhafi sort de son silence et réitère ses accusations contre Nicolas Sarkozy
      https://rfi.my/BL4f

      ► Pourquoi et comment Saïf al-Islam Kadhafi a répondu à RFI par écrit ? Saïf al-Islam Kadhafi a répondu à nos questions et nos demandes de précisions par écrit, au travers d’une personne de confiance de son entourage. Il n’a pas voulu utiliser directement de ligne téléphonique internationale qui permettrait de le localiser. Son entourage affirme qu’il a très peu confiance dans les médias. Après plusieurs demandes de RFI, il a finalement accepté de s’exprimer dans le contexte de l’ouverture du procès. RFI a pu vérifier son identité. C’est la première fois depuis 2011 qu’il s’exprime dans un média sur l’affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007

      repris par France24 https://f24.my/AtA2

  • L’accélération de l’#IA pose déjà des questions de #pénuries d’#eau et d’#énergie

    Le Royaume-Uni comme les États-Unis viennent de présenter de nouveaux plans pour soutenir la mise en place d’#infrastructures pour l’IA dans leurs territoires. Mais actuellement, aux États-Unis, de nouvelles #centrales au gaz sont ouvertes pour répondre aux demandes d’énergie de l’IA. Au Royaume-Uni, l’implantation par le gouvernement de sa « première zone de croissance de l’IA » près d’un nouveau réservoir pose la question des priorités d’#accès_à_l'eau.

    Ce mardi 14 janvier et six jours avant la passation de pouvoir à Donal Trump, Joe Biden a publié un décret pour l’investissement des États-Unis dans des infrastructures. « Je signe aujourd’hui un décret historique visant à accélérer la vitesse à laquelle nous construisons la prochaine génération d’infrastructures d’IA ici aux États-Unis, de manière à renforcer la compétitivité économique, la sécurité nationale, la sécurité de l’IA et l’énergie propre », affirme-t-il.

    Selon certaines estimations, la consommation énergétique de l’IA devrait être multipliée par 4 à 9 d’ici 2050 et la consommation d’énergie des #data_centers aux États-Unis est déjà très carbonée.

    Le #gaz comme source d’énergie future aux États-Unis

    Mais, malgré les différentes annonces d’investissements dans le nucléaire par les géants du numérique, les États-Unis seraient plutôt à l’aube d’un boom de la construction de #centrales_électriques au gaz naturel, selon le Financial Times. Le journal économique américain explique que « les grandes entreprises technologiques se tournent vers les #combustibles_fossiles pour répondre aux énormes besoins en #électricité de la révolution de l’intelligence artificielle, ce qui met en péril les objectifs en matière de climat ».

    Le journal cite le cabinet de conseil en énergie #Enverus qui prévoit qu’au moins 80 centrales électriques au gaz seront construites aux États-Unis d’ici à 2030. Le Financial Times estime la capacité supplémentaire de ces centrales à 46 gigawatts, « soit la taille du réseau électrique norvégien et près de 20 % de plus que ce qui a été ajouté au cours des cinq dernières années ». Et selon Corianna Mah, analyste pour Enverus interrogée par le journal, « le gaz croît en fait plus rapidement aujourd’hui, et à moyen terme, que jamais auparavant ». Aucun des projets qu’Enverus a listés ne prévoit d’être équipé d’un système de capture de dioxyde de carbone.

    Approvisionnement de l’eau dans un lac de barrage prévu pour la population britannique

    De son côté, le gouvernement du Royaume-Uni vient d’annoncer une stratégie nationale pour faire de son pays un leader en matière d’intelligence artificielle. Dedans, il prévoit entre autres des « Zones de croissance de l’IA » (#IA_growth_zones), « des zones bénéficiant d’un meilleur accès à l’électricité et d’un soutien pour les autorisations de planification, afin d’accélérer la mise en place d’une infrastructure d’IA sur le sol britannique », comme l’explique le communiqué du Secrétariat d’État à la science, à l’innovation et à la technologie.

    Mais des questions se posent sur l’emplacement prévu de la première « #zone_de_croissance ». Situé à Culham, au siège de l’Autorité britannique de l’énergie atomique (UKAEA), cet endroit est aussi celui du premier nouveau lac de barrage construit depuis 30 ans aux Royaume-Uni, « qui était censé fournir de l’eau aux habitants du sud-est de l’Angleterre, qui souffre d’un grave problème d’approvisionnement en eau », explique le Guardian.

    Le journal britannique souligne que cette région est celle qui, selon l’agence environnementale nationale, est la plus sensible du pays aux manques d’eau. Entre les réserves d’eau disponibles et la demande attendue sans compter les data centers, le sud-est du pays sera confronté à un déficit potentiel de plus de 2,5 milliards de litres par jour d’ici 2050.

    Du côté énergétique, le gouvernement britannique a mis en place un Conseil de l’énergie de l’IA qui doit travailler avec les entreprises du secteur pour « pour comprendre les demandes et les défis énergétiques » liés à l’intelligence artificielle. Il parie encore sur la possibilité de mettre en place des #SMR (#réacteurs_nucléaires_modulaires).

    « L’expansion de l’IA a été un sujet de préoccupation pour #National_Grid [entreprise de distribution de l’électricité et du gaz notamment au Royaume-Uni], mais la vitesse à laquelle la demande de calcul de l’IA augmente a pris tout le monde par surprise et, à moins que nous n’équilibrions correctement les compromis ci-dessus, avec des politiques appropriées, toute l’énergie verte et bon marché dont nous disposons sera utilisée par les grandes entreprises technologiques, ce qui privera les familles qui souffrent déjà de la pauvreté énergétique », explique Gopal Ramchurn, chercheur de l’université de Southampton, interrogé par le Guardian.

    La #France s’appuie sur son #nucléaire, mais des tensions sont présentes

    Quant à la France, l’instabilité politique ne permet pas d’y voir très clair dans la politique du pays concernant l’IA. Lors de son discours de politique générale, le premier Ministre François Bayrou a évoqué l’IA lorsqu’il a annoncé la création d’un fonds spécial « entièrement [consacré] à la réforme de l’État ». Ce fonds sera financé par des actifs « en particulier immobiliers, qui appartiennent à la puissance publique, de façon à pouvoir investir, par exemple, dans le déploiement de l’intelligence artificielle dans nos services publics ».

    Lors de ses vœux, le Président de la Région Normandie Hervé Morin a évoqué la volonté de sa région d’être référente en matière d’intelligence artificielle et d’accueillir des data centers sur trois ou quatre points du territoire. Il a mis en avant « son potentiel énergétique décarboné », faisant référence aux centrales nucléaires de Flamanville, Paluel et Penly et à l’EPR situé lui aussi à Flamanville.

    Mais RTE tirait récemment un signal d’alarme sur le foisonnement de projets de data centers prévus pour l’IA. Si l’entreprise affirmait en novembre à l’Usine Nouvelle avoir « assez d’électricité pour répondre à la croissance des besoins », elle pointait aussi du doigt une « course à la capacité » et un manque de planification :« plusieurs projets ont été abandonnés en raison de tensions sur la distribution de l’énergie », ajoutait-il.

    https://next.ink/165467/lacceleration-de-lia-pose-deja-des-questions-de-penuries-deau-et-denergie

    #intelligence_artificielle #AI #énergie_nucléaire

    • Pourquoi l’IA générative consomme-t-elle tant d’énergie ?

      #DeepSeek défraye la chronique en proposant un modèle dont les #performances seraient comparables à celles des modèles préexistants, pour un coût très réduit en termes de puissance de calcul et de données, et donc une #consommation_énergétique moindre. Quand on sait que Microsoft a indiqué une hausse de 29,1 % d’émission de carbone sur l’année 2023 et que différentes grandes entreprises du numérique investissent dans des capacités de production d’électricité, le tout en lien avec l’essor de l’#IA_générative, l’enjeu est de taille. Pourquoi l’IA générative consomme-t-elle tant ? Décryptage.

      Les grands modèles de langage (Large Language Models ou LLM), comme ChatGPT (OpenAI), Gemini (Google/DeepMind) ou encore les modèles génératifs d’images comme #Midjourney, sont devenus en très peu de temps des outils incontournables avec des usages qui ne cessent de s’amplifier et de se diversifier. Il est vrai que la fluidité des échanges avec ChatGPT impressionne, et que les promesses de développement sont enthousiasmantes.

      Néanmoins, ces promesses cachent des coûts de calcul, et donc énergétiques, considérables. Or, aujourd’hui l’idée dominante dans l’industrie des modèles génératifs est : « Plus grand est le modèle, mieux c’est. » Cette compétition s’accompagne d’une croissance de la consommation énergétique et, donc, de l’empreinte écologique qui ne peut plus être ignorée et qui questionne quant à sa pérennité et sa viabilité pour la société.
      Pourquoi un tel coût ?

      Un modèle génératif de texte comme un chatbot est un ensemble de paramètres numériques ajustés à partir de données pour accomplir une tâche spécifique. L’architecture dominante s’appuie sur les « transformers ».

      Les #transformers prennent une séquence en entrée, par exemple un prompt (soit votre question), pour la transformer numériquement. En empilant les couches de transformers, le modèle multiplie ces transformations afin de construire la réponse en prolongeant son entrée. Cet empilement de couches confère au modèle son efficacité et fait croître le nombre de paramètres. C’est pourquoi un modèle tel que GPT-4 contient au moins 1 tera (1 000 milliards) de paramètres et nécessite donc au moins 2 tera octets (To) de mémoire vive pour être utilisable.

      Que ce soit pour l’entraînement, pour le stockage des données et des paramètres, ou pour le calcul d’une réponse, des infrastructures de calcul de plus en plus puissantes sont donc indispensables. En d’autres termes, contrairement à ce que l’on croit souvent, ce n’est pas juste pour entraîner le modèle que ces techniques sont très coûteuses.

      Des données émerge la « connaissance »

      Avant tout, un modèle génératif doit être « appris ». Pour cela des données (textes, images, sons, etc.) lui sont présentées à maintes reprises afin d’ajuster ses paramètres. Plus il y a de paramètres, plus la phase d’apprentissage est coûteuse en données, mais aussi en temps et en énergie.

      Ainsi, pour un LLM (grand modèle de langage), on parle par exemple de l’ordre de la dizaine de trillions de données (environ 10 trillions pour GPT-4 et 16 trillions pour Gemini) et aux alentours de trois mois de préapprentissage sur environ 20 000 puces A100 de NVIDIA pour le dernier-né d’OpenAI. Ces modèles les plus performants sont en fait une combinaison de plusieurs énormes modèles (les « Mixture of Experts »), GPT-4 étant ainsi le résultat de 16 experts de 110 milliards de paramètres, selon les rares informations disponibles.

      Après cette phase d’apprentissage, le modèle est déployé afin de répondre aux utilisateurs dans une phase dite d’« inférence ». Pour faire face à la demande (ces systèmes construits pour répondre à plusieurs personnes en même temps) avec un temps de réponse satisfaisant, le modèle est alors dupliqué sur différents clusters de calcul. Un article de recherche constate également que les architectures génératives polyvalentes consomment significativement plus d’énergie à l’inférence que les systèmes spécifiques à une tâche, même à taille de modèle équivalente.

      Ce survol des besoins en termes de calcul donne une idée des ordres de grandeur qui se cachent derrière nos interactions — qui semblent si rapides et efficaces — avec ces énormes modèles. Il permet surtout de poser différemment la question de l’évaluation de ces modèles, en y incluant la question de la soutenabilité en termes énergétiques et écologiques. Des travaux récents proposent ainsi un modèle pour évaluer les impacts environnementaux de la fabrication des cartes graphiques et une analyse multicritère des phases d’entraînement et d’inférence des modèles d’apprentissage automatique.
      Obsolescence et frugalité

      Ainsi les grands modèles génératifs nécessitent des infrastructures matérielles colossales.

      Au-delà de considérations économiques, il a été montré que passé un certain point, les gains de performances ne justifient pas une telle explosion du nombre de paramètres. Toutes les applications ne nécessitent pas d’énormes modèles et des approches plus modestes peuvent être aussi performantes, plus rapides et moins coûteuses.

      Sur le plan environnemental, l’apprentissage et l’inférence de modèles massifs ont un coût énergétique qui nécessitent réflexion. Les travaux de certains auteurs soulignent la complexité de mesurer avec précision l’empreinte carbone de ces grands modèles, tout en montrant leur impact considérable : 50,5 tonnes équivalent CO2 (CO2 eq) pour un modèle de 176 milliards de paramètres, appris en 2023… et pratiquement considéré comme obsolète aujourd’hui. Pour rappel, si un Français moyen rejette actuellement environ 10 tonnes CO2 eq par an, l’objectif à l’horizon 2050 pour respecter l’engagement des accords de Paris est d’environ 2 tonnes CO₂ eq par Français et par an.

      Quant à la phase d’inférence (ou d’utilisation, quand on pose une question à GPT), lorsqu’elle est réalisée des millions de fois par jour, comme c’est le cas pour un assistant conversationnel, elle peut engendrer un coût énergétique considérable, parfois bien supérieur à celui de l’entraînement.

      Ainsi, un outil développé en 2019 a permis d’estimer qu’une inférence de ChatGPT 3.5 produisait environ 4,32 grammes de CO2.

      À l’heure où les assistants conversationnels sont peut-être en passe de remplacer les moteurs de recherche standards (Google, Bing, Qwant), la question de son utilisation se pose, car ces derniers ont un coût 10 à 20 fois moindre (0,2 gramme de CO2 la recherche, d’après Google).

      Enfin, la concentration de pouvoir entre quelques acteurs disposant des ressources nécessaires pour développer ces modèles — data centers, données, compétences — pose des problèmes scientifiques en limitant la diversité des recherches, mais aussi stratégiques et politiques.
      Les recherches en IA frugale

      La frugalité consiste à se fixer dès le départ une enveloppe de ressources (calcul, mémoire, données, énergie) et à concevoir des modèles capables de s’y adapter. L’idée n’est pas de sacrifier les performances, mais de privilégier la sobriété : optimiser chaque étape, du choix de l’architecture à la collecte des données, en passant par des méthodes d’apprentissage plus légères, afin de réduire l’empreinte environnementale, d’élargir l’accès à l’IA et de favoriser des applications réellement utiles.

      La recrudescence de travaux de recherche sur ce thème illustre la volonté de penser l’IA sous l’angle de la sobriété. Il s’agit ainsi de replacer la pertinence, l’impact sociétal et la soutenabilité au cœur de la recherche.

      Concrètement, de nombreuses pistes émergent. Sur le plan de l’apprentissage, il s’agit d’explorer des alternatives algorithmiques au paradigme actuel, hérité du milieu des années 1980 et qui n’a jamais été remis en question alors même que les quantités de données et la puissance de calcul n’ont plus rien à voir avec celles qui prévalaient aux débuts de ces modèles.

      Ainsi, au-delà des optimisations techniques, une réflexion méthodologique de fond s’impose, tant le contexte scientifique a évolué depuis les années 1980. Cette réflexion est au cœur, par exemple, du projet Sharp, financé par le programme France 2030. L’étude d’architectures plus compactes et spécialisées est également abordée avec le projet Adapting du même programme.

      Les mathématiques appliquées peuvent jouer un rôle clé en proposant des « représentations parcimonieuses », des méthodes de factorisation, ou en optimisant l’usage de données faiblement annotées.

      Ainsi, en travaillant avec des contraintes de ressources, ces recherches visent un développement en IA plus frugal et donc durable, ainsi que plus accessible, et indépendant de l’hyperconcentration du marché. Elles limitent les externalités négatives — environnementales, éthiques, économiques — liées à la course effrénée vers le gigantisme.

      Mais pour atteindre ces objectifs, il est aussi important d’avancer sur les critères et les méthodes d’évaluations en IA : avec le paradigme dominant actuel, la dimension de frugalité peine encore à s’imposer, que ce soit du côté de la recherche ou industriel. Il ne faut d’ailleurs pas confondre la récente explosion des outils de DeepSeek avec de la frugalité, les coûts en calcul et en données étant eux aussi extrêmement élevés, avec des méthodes probablement éthiquement répréhensibles.

      Ainsi, le monde académique doit mieux intégrer cette dimension afin d’améliorer la visibilité et la valorisation des travaux qui visent la frugalité.
      L’IA que nous développons est-elle vraiment utile ?

      La frugalité en IA n’est pas un simple concept, mais une nécessité face aux enjeux actuels. Les travaux récents sur son empreinte carbone illustrent l’urgence de repenser nos méthodes. Avant même d’envisager les manières de rendre l’IA plus sobre, il est légitime de se demander si l’IA que nous développons est vraiment utile.

      Une approche plus frugale, mieux pensée et mieux orientée, permettra de construire une IA tournée vers le bien commun, s’appuyant sur des ressources maîtrisées, plutôt que sur la surenchère permanente en taille et en puissance de calcul.

      Cet article a été écrit dans le cadre de la troisième édition des Dauphine Digital Days qui a eu lieu à l’Université Paris Dauphine — PSL, du 18 au 20 novembre 2024.

      https://theconversation.com/pourquoi-lia-generative-consomme-t-elle-tant-denergie-247406

    • IA : un puits sans fond de dépenses en énergie, en #eau et en #CO2

      Emmanuel Macron veut croire que la France a « des #data_centers_propres ». Mais les dégâts environnementaux des industries numériques sont déjà tangibles (consommation d’#électricité, émissions de CO2, besoins en eau et en #minerais, conflits d’usage sur le #foncier) alors que l’idée d’une #IA_verte n’est encore qu’une promesse.

      Si le climat était une intelligence artificielle (IA), le monde serait en train de le sauver. Face au tsunami d’investissements publics et privés programmés pour ses infrastructures, il est tentant de détourner le fameux slogan : « Si le climat était une banque, ils l’auraient déjà sauvé. » Car si ces annonces financières brillent de l’or des profits à venir, elles éclipsent un problème tout aussi exponentiel : les impacts environnementaux désastreux de l’IA.

      109 milliards d’euros en France dans les prochaines années annoncés par Emmanuel Macron, ainsi qu’un projet de méga data center cofinancé par les #Emirats_arabes_unis ; 500 milliards de dollars débloqués pour #Stargate (« la porte des étoiles ») et ses futurs data centers aux États-Unis par #OpenAI et #SoftBank ; 65 milliards de dollars par #Meta, la maison-mère de #Facebook, qui a par ailleurs démoli un centre de données en cours de construction pour le remplacer par un autre adapté aux besoins de l’IA. #Microsoft veut débourser 80 milliards de dollars en divers équipements techniques dans le même objectif.

      Secteur industriel en plein boom ou au bord d’une bulle financière, l’avenir le dira. Mais l’#empreinte_carbone et matérielle de la ruée mondiale vers les #données_numériques est, elle, déjà palpable. Une requête via #ChatGPT consomme dix fois plus d’électricité qu’une recherche Google, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Ses expert·es anticipent une explosion de la demande énergétique, équivalente à la consommation actuelle d’un pays comme la Suède ou même l’Allemagne – selon la place du curseur sur la fourchette d’estimation.

      Requêtes énergivores

      Pourquoi ? Deux explications principales semblent faire consensus parmi les spécialistes. D’abord, des raisons strictement matérielles : les #serveurs configurés pour l’#IA_générative utilisent beaucoup plus de courant électrique que leurs prédécesseurs. Notamment parce qu’ils utilisent des puces spécifiques, les #GPU (« # graphics_processing_unit », des #processeurs_graphiques), « qui ont des capacités de #calcul nécessaires à la #technologie d’apprentissage qui permet aux modèles d’IA d’améliorer leur performance, explique Loup Cellard, chercheur associé au médialab de Sciences Po. Une requête sur ChatGPT demande plus de mémoire vive et plus de capacité de #stockage qu’une simple recherche sur un moteur internet ».

      Or, chacun de ces services correspond à des besoins matériels supplémentaires. « Faire une requête ChatGPT pour demander un truc que pourrait donner Google, c’est comme couper votre baguette de pain avec une scie électrique : ça marche mais ça n’est pas la meilleure utilisation que vous pouvez faire des ressources », résume Sylvain Waserman, président de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), selon qui « il serait absurde de s’opposer à l’IA et il est irresponsable de ne pas s’intéresser à ses impacts ».

      La phase d’entraînement des machines est plus intense en énergie à l’unité, car elles doivent être beaucoup stimulées pour ramasser et distribuer les données. Mais c’est bien sûr celle des usages qui finalement est la plus énergivore, car le nombre des utilisateurs de la technologie dépasse de loin celui des ingénieur·es qui la développent.

      Ainsi « la migration vers le cloud, l’essor de l’IA générative et les #cryptomonnaies sont les trois principaux vecteurs de la reconfiguration en cours des impacts des centres informatiques » selon l’association GreenIT, dont les rapports font référence. Les data centers, les cryptomonnaies et l’intelligence artificielle ont consommé près de 2 % de l’électricité mondiale en 2022, selon l’AIE. Cela peut sembler dérisoire. Mais la quantité d’électricité qu’ils consomment pourrait doubler en 2026 (par rapport à 2022). Il existe aujourd’hui plus de 8 000 centres de données dans le monde, principalement situés aux États-Unis.

      Les data centers adaptés aux besoins de l’intelligence artificielle consomment 18 % de l’électricité des centres informatiques, alors qu’ils n’en représentent que 2 % de la quantité dans le monde, selon les dernières estimations de GreenIT. Ils émettent près de 4 % de tout le CO2 de la filière numérique, soit déjà plus que l’ensemble des ordinateurs portables en circulation. Selon #France_Datacenter, le lobby du secteur, la demande supplémentaire liée à l’IA générative en France d’ici à dix ans sera de 1 gigawatt, l’équivalent d’un petit réacteur nucléaire.

      Mais les opérateurs de data centers n’aiment pas trop aborder le sujet de leurs impacts environnementaux. Interrogé par Mediapart sur ses besoins en électricité pour soutenir le développement de son activité, #Amazon_Web_Service (#AWS), la branche data center du Gafam, répond par la liste très détaillée de ses investissements et créations d’emplois à venir, sans un mot sur ses besoins énergétiques.

      « Avec l’IA, on pourrait changer d’échelle d’ici à 2030 en termes d’impact environnemental car ses serveurs ne représentent que 2 % des équipements et la demande est très importante pour les années à venir, constate Cécile Diguet, spécialiste des infrastructures numériques. Aujourd’hui, le numérique est un des secteurs qui nous mettent dans le rouge quant au respect des limites planétaires : consommation d’énergie, de ressources en minerais et terres rares, en eau. Les technologies et le numérique prétendent régler des problèmes qu’ils aggravent. Grâce à une IA, on pourra peut-être traiter une base de données plus vite ou mieux gérer la complexité de réseaux d’électricité. Mais en définitive, l’accumulation perpétuelle de matériels et de data centers fait que tous les gains en énergie sont consommés derrière. Le numérique n’est pas source de sobriété. »

      C’est particulièrement vrai concernant les quantités de minerais utilisés pour fabriquer les équipements (centres de données mais aussi puces et autres composants) nécessaires à l’IA – et les déchets en résultant. Ils sont la « colonne vertébrale » de l’intelligence artificielle, selon la chercheuse états-unienne Kate Crawford, qui appelle à créer un nouvel atlas du monde pour visualiser les besoins matériels, financiers et politiques de l’IA, qu’elle décrit comme un système « extractiviste » (Contre-Atlas de l’intelligence artificielle, Zulma, 2024).

      En Chine, l’institut de recherche sur le réseau électrique s’attend à ce que la demande en électricité des centres de données double d’ici à 2030 (par rapport à 2020). Cette consommation est dopée par l’expansion rapide de la 5G et de l’Internet des objets. Le concurrent chinois de ChatGPT, #DeepSeek, a été développé à moindre coût économique et avec moins de consommation énergétique, promettent ses fabricants. Mais personne n’est aujourd’hui en mesure de le vérifier.

      En Europe, le cas de l’#Irlande est spectaculaire : les data centers y représentent 17 % de toute la demande en électricité du pays. C’est autant que toute la consommation du résidentiel en ville. Si tous les projets de centres de données qui ont été approuvés sont menés à terme dans les prochaines années, ils utiliseraient 32 % de tout le courant électrique. Au #Danemark, qui mise aussi sur l’économie des data centers tout en soutenant une initiative européenne de réduction du CO2 du numérique, les centres de données pourraient avaler 20 % de l’électricité en 2026. Est-ce soutenable, alors que le Pacte vert européen fixe aux États l’objectif de réduire d’au moins 38 % leur consommation d’énergie finale d’ici à 2050 ? Pour la Commission européenne, la demande en électricité des data centers pourrait augmenter de 30 % dans l’Union entre 2018 et 2030.

      #Bilan_carbone désastreux

      Surtout que, malgré l’essor des énergies dites renouvelables dans le monde, les sources d’électricité du numérique restent globalement très émettrices en carbone. Apple et Google prétendent être neutres en impact climatique, mais c’est parce qu’ils achètent des crédits de compensation carbone, rappelle la chercheuse Kate Crawford. Elle cite l’exemple de la Chine, où l’industrie des centres de données tire à 73 % son électricité du charbon. En France, l’Ademe a dû revoir à la hausse l’empreinte carbone des data centers à 42 % du secteur du numérique, en intégrant les centres de données à l’étranger que font tourner les utilisateurs nationaux.

      En 2022, l’ensemble du secteur numérique a émis autant de CO2 que le secteur des poids lourds (un peu plus de 4 % de tous les rejets de carbone) dans l’Hexagone. Mais grâce à son électricité décarbonée, la France cherche à se positionner sur le marché des usines à données : « Les data centers en France, ce n’est pas comme aux États-Unis où on utilise du pétrole et du gaz. Ce sont des data centers propres », a prétendu Emmanuel Macron dimanche 9 février.

      Ainsi, entraîner le modèle #GPT3 de la firme OpenAI équivaudrait à conduire 112 voitures à essence pendant un an, selon des scientifiques cités dans AOC par les chercheurs Loup Cellard et Christine Parker. Ils y critiquent pourtant les méthodes d’évaluation des impacts de l’intelligence artificielle. Selon eux, les gains écologiques que permettrait « l’IA verte » sont surestimés et potentiels, alors que les impacts sont immédiats et réels. Les projets de récupération de chaleur pour chauffer une piscine, une résidence, une usine, un hôpital sont multiples et s’affrontent à des obstacles : niveau de température de sortie pas toujours assez haut, risque d’intermittence, etc. – voir aussi le rapport de l’ONG Beyond Fossil Fuels sur le sujet.

      « L’IA n’est pas une activité différente des autres, ajoute Loup Cellard. C’est une industrie capitaliste comme une autre, à laquelle se posent les mêmes questions de responsabilité environnementale, de calcul et de mise en visibilité de ses impacts. »

      À titre d’exemple, de nombreux opérateurs de data centers sont des #fonds_d’investissement_immobiliers (#Real_Estate_Investment_Trust, #Digital_Realty, #Equinix), comme le remarque l’Ademe. La multiplication de leurs constructions ainsi que l’augmentation de leur taille posent des problèmes d’#artificialisation et d’#urbanisme : quelle forme de villes annonce la multiplication des centres de données ? Qui a envie de vivre à côté d’un immeuble de serveurs et de ses stocks de fioul inflammable ? En France, un véritable cluster s’est développé à l’ouest de la #Seine-Saint-Denis (La Courneuve, Saint-Denis, Le Bourget, Dugny) et au nord de #Marseille.
      Parmi les effets déjà tangibles aujourd’hui : la consommation en #eau. Car les data centers doivent être refroidis. Plus ils grossissent et produisent de la chaleur, plus la quantité d’eau nécessaire à baisser leur température est importante. Cette question peut s’avérer critique en période de canicule, signale l’Ademe dans un avis de novembre dernier – en France, ses expert·es estiment qu’en fonction de leur système, ils peuvent consommer 2 litres d’eau par kilowattheure. Au prochain épisode de sécheresse, combien de personnes accepteront que leur data center continue d’être alimenté alors que leur eau potable est coupée ? Et qui décidera ?

      Ainsi #Thames_Water, principale compagnie britannique de distribution d’eau, a demandé aux opérateurs de data centers, notamment à #Google_Cloud et #Oracle, un plan de réduction de leur consommation, jugée excessive à l’été 2022 pendant un pic de chaleur. À Amsterdam, Microsoft a dû présenter un plan drastique de réduction de ses besoins en eau. Aux États-Unis, un des plus gros data centers en fonctionnement est celui de l’agence de renseignement NSA, qui s’étend sur plus de 100 000 mètres carrés dans l’Utah, une terre particulièrement exposée à la sécheresse. Il avale à lui tout seul plus de la moitié de la consommation de l’eau de l’État, autour de 60 %, selon une étude.

      Ouvrir le capot des IA ?

      Après avoir longtemps refusé de révéler la quantité de liquide absorbée par son data center, la NSA a finalement fait savoir en 2022 qu’il avait besoin de près de 90 millions de litres d’eau – soit 35 fois la piscine olympique de Paris 2024 – chaque mois. L’Utah mise sur l’industrie des centres de données et leur vend son eau à des prix battant toute concurrence. Les méga hangars à serveurs s’y multiplient – il y en a deux douzaines aujourd’hui. Mais le Grand Lac salé s’en ressent, selon les défenseurs de l’environnement qui s’inquiètent de le voir s’assécher. En novembre 2022, il a atteint son étiage le plus bas, au point de mettre en danger son écosystème, et notamment ses populations de crustacés, dont se nourrissent des millions d’oiseaux migrateurs.

      En France, l’Ademe estime que les data centers pourraient utiliser 6 % de l’électricité en 2050 – aujourd’hui, le numérique en dépense 11 %. Selon RTE, le gestionnaire des réseaux, les data centers en France pourraient tripler leur consommation d’électricité d’ici à 2035, passant d’environ 10 térawattheures aujourd’hui à 28, selon leur plus haute projection. Les demandes de raccordement de nouveaux centres de grande taille sont en très forte hausse depuis quatre à cinq ans, note l’Ademe, et dépassent de 8 gigawatts – soit plus de quatre réacteurs EPR.

      Son président, Sylvain Waserman, veut défendre la thèse « d’une IA française et européenne qui pourrait trouver un avantage concurrentiel en étant plus respectueuse des ressources ». Il estime que ce peut être une piste de différenciation face à des Gafam « qui jamais n’accepteront qu’on ouvre le capot pour étudier leur impact ».

      En attendant, le gouvernement vient de désigner 35 sites privilégiés pour y construire de nouveaux data centers : simplification des procédures administratives, possible dérogation aux obligations de débat public, réduction des délais de recours juridiques… Sans savoir si les industriels accepteront de communiquer sur leur empreinte énergétique, ils bénéficient d’ores et déjà d’une belle offre de dérégulation.

      https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/100225/ia-un-puits-sans-fond-de-depenses-en-energie-en-eau-et-en-co2

    • #Antonio_Casilli : « L’intelligence artificielle est l’une des industries extractives de notre époque »

      Professeur de sociologie à Télécom Paris, à l’Institut Polytechnique de Paris, il est l’auteur d’En attendant les robots, enquête sur le travail du clic (Seuil, 2019), dont une version augmentée vient de paraître en anglais aux éditions University of Chicago Press. Antonio Casilli est aussi co-auteur du documentaire Les Sacrifiés de l’IA, qui se penche sur les conditions de production des technologies d’IA utilisées en Occident, et sera diffusé sur France 2 le 11 février.

      À cette occasion, et en parallèle du sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, Next l’a rencontré.

      (#paywall)

      https://next.ink/169487/antonio-casilli-lintelligence-artificielle-est-lune-des-industries-extractives

  • Pourquoi acceptons-nous l’inacceptable ?

    Et comment construire une #santé_mentale_collective ?

    Les #injustices_sociales en France, comme la réforme des retraites, les discriminations raciales et la violence policière, sont exacerbées par des politiques migratoires répressives et des discours xénophobes. Les communautés LGBTQIA+, notamment les personnes trans, subissent aussi des attaques violentes et des régressions législatives. Ces inégalités sont systématiques et marginalisent des millions de personnes. Cependant, malgré ces luttes et mobilisations, une #résignation collective persiste, en partie à cause de mécanismes psychologiques invisibles qui rendent l’inacceptable acceptable.

    Malgré ces défis, des mouvements comme les Gilets jaunes ou les luttes féministes et antiracistes/décoloniales montrent que la #colère et la #résistance existent. Mais pourquoi ces élans s’essoufflent-ils ? Cette question dépasse les seules causes économiques et politiques, elle touche à des mécanismes psychologiques profonds. Ces mécanismes qui nous poussent à accepter l’inacceptable peuvent être déconstruits. En repensant la #santé_mentale comme un enjeu collectif, nous pouvons transformer notre manière de percevoir l’#injustice, en créant des espaces de #solidarité et d’#action commune. C’est à travers cette réinvention de notre rapport à l’autre et à la société que nous pourrons espérer changer les choses.

    Les mécanismes psychologiques de l’acceptation de l’inacceptable

    S’habituer à l’inacceptable ou le biais d’#adaptation

    Imaginez un bruit constant dans votre environnement, comme celui d’un ventilateur. Au début, ce bruit vous dérange, mais à mesure qu’il persiste, votre cerveau l’intègre et vous finissez par ne plus le remarquer. Ce phénomène, appelé #biais_d’adaptation, joue un rôle similaire face aux conditions de vie dégradées.

    Dans les sociétés contemporaines, ce biais se manifeste par l’#acceptation progressive de situations pourtant insupportables : précarité croissante, dégradation des services publics, ou explosion des prix de l’énergie. Par exemple, en France, le démantèlement progressif des hôpitaux publics, documenté par des sociologues comme Pierre-André Juven (La casse du siècle : À propos des réformes de l’hôpital public), a conduit à une pénurie de soignants et de lits. Pourtant, cette réalité est perçue comme une « #nouvelle_normalité » à laquelle il faudrait s’adapter, et non comme un #problème_systémique à résoudre.

    Ce phénomène se retrouve également dans des sphères plus personnelles. Prenons l’exemple du monde professionnel : un travailleur qui, année après année, voit ses #conditions_de_travail se dégrader – une #surcharge de tâches, des heures supplémentaires non payées, ou des #pressions_managériales croissantes – finit souvent par intégrer ces contraintes comme faisant partie du « métier ». Il rationalise : « C’est comme ça partout » ou « Je dois m’estimer chanceux d’avoir un emploi. » Pourtant, ces #ajustements_psychologiques masquent souvent une #souffrance profonde. En acceptant ces conditions, le salarié s’adapte à un #environnement_hostile sans remettre en question la structure qui en est responsable.

    De la même manière, les personnes racisées développent des #stratégies_d’adaptation face aux discriminations systémiques. Un exemple frappant est celui des #contrôles_au_faciès. Pour beaucoup, cette pratique récurrente devient une « #routine » : éviter certains quartiers, anticiper les interactions avec la police en préparant leurs papiers, ou encore minimiser l’expérience en se disant que « cela aurait pu être pire ». Ces #stratégies_d’ajustement sont des #mécanismes_de_survie, mais elles renforcent également la #banalisation de l’#injustice. Comme le souligne le sociologue Abdellali Hajjat dans ses travaux sur l’islamophobie et les discriminations, cette #normalisation contribue à invisibiliser les #violences_structurelles, car les individus finissent par intégrer ces traitements comme des faits inévitables de leur quotidien.

    D’un point de vue psychologique, cette #capacité_d’adaptation est un #mécanisme_de_protection : notre cerveau tend à minimiser les #chocs_émotionnels en « normalisant » ce qui devrait être exceptionnel. Mais cette adaptation, si elle nous protège individuellement, nous empêche collectivement de reconnaître l’#urgence_d’agir et peut paralyser l’#action_collective.

    L’#effet_de_normalisation : rendre l’injustice ordinaire

    Autre mécanisme à l’œuvre : l’effet de #normalisation. Les inégalités sociales, souvent présentées comme inévitables dans les discours politiques et médiatiques, finissent par être acceptées comme un état de fait.

    Prenons l’exemple des écarts de richesse. Lorsqu’un PDG gagne 400 fois le salaire moyen de ses employés, cette réalité devrait susciter l’indignation. Mais les récits dominants – comme celui de la « méritocratie » ou du « risque entrepreneurial » – transforment ces écarts en phénomènes normaux, voire légitimes. Les médias jouent ici un rôle central : en valorisant des figures comme Elon Musk ou Jeff Bezos, ils participent à cette construction idéologique. Comme l’explique le sociologue Pierre Bourdieu dans Sur la télévision, les médias ne se contentent pas de relater les faits : ils contribuent à modeler notre perception de ce qui est acceptable ou non.

    Cet effet de normalisation s’étend aussi à d’autres domaines. Les politiques d’#austérité, par exemple, sont souvent présentées comme des « nécessités économiques », rendant leurs conséquences – licenciements, fermetures de services publics – moins contestables. Les #discours_politiques insistent obstinément sur des #impératifs comme « réduire la dette publique » ou « améliorer la compétitivité », occultant les impacts humains et sociaux de ces choix. En nous habituant à ces récits, nous acceptons ce qui devrait être combattu.

    Cependant, il est essentiel de souligner que cette normalisation n’est ni totale ni irréversible. De nombreux travailleurs et travailleuses refusent ces conditions et s’organisent pour les contester. Les mouvements sociaux, les grèves et les luttes syndicales témoignent d’une résistance active face à cette normalisation.

    On peut par exemple observer le cas des femmes de chambre de l’hôtel Radisson Blu à Marseille déjà traitée par mon collègue Guillaume Etievant dans son article dédié. Après plusieurs mois de grève en 2024, ces travailleuses ont obtenu des augmentations salariales, une réduction des horaires de travail, et des compensations pour les heures supplémentaires. Elles ont ainsi mis en lumière les conditions de travail inacceptables qui étaient perçues comme normales dans l’industrie hôtelière, et ont prouvé qu’une organisation collective peut renverser cette « normalité ». En comparaison, la #lutte du personnel de l’hôtel Ibis Batignolles à Paris, bien qu’elle ait pris fin, illustre également comment les conditions de travail dégradées peuvent être confrontées par la mobilisation collective.

    Ces #grèves illustrent un point crucial : en conscientisant les mécanismes de normalisation, il devient possible d’agir collectivement. Identifier ces récits qui banalisent l’injustice, les déconstruire, et s’organiser pour les contester sont des étapes indispensables pour transformer une indignation individuelle en une action collective. Ainsi, si l’effet de normalisation est puissant, il n’est pas insurmontable. Les #résistances_collectives montrent qu’il est possible de refuser l’inacceptable et de poser les bases d’une société plus juste.

    Le biais d’#impuissance apprise : quand l’échec paralyse

    Enfin, le #biais_d’impuissance_apprise joue un rôle crucial dans notre passivité face aux injustices. Décrit par le psychologue #Martin_Seligman dans les années 1960, ce biais se développe lorsqu’un individu, confronté à des situations où ses efforts ne produisent aucun effet, finit par croire qu’il est incapable de changer quoi que ce soit.

    Sur le plan collectif, ce biais se manifeste après des mouvements sociaux réprimés ou qui échouent à obtenir des victoires significatives. Les manifestations massives contre la réforme des retraites en France en 2023, bien qu’intenses, n’ont pas empêché son adoption. Pour beaucoup, ce type d’échec renforce un sentiment d’inutilité de l’#action_politique. Cette #impuissance_apprise n’est pas seulement un phénomène individuel : elle est renforcée par des stratégies institutionnelles. La #répression_policière, les discours dénigrant les grèves ou les mobilisations, ou encore la lenteur des changements politiques contribuent à installer ce #sentiment_d’impuissance. Ces mécanismes participent à la #reproduction_des_inégalités en paralysant toute velléité de contestation comme l’indique la sociologue Monique Pinçon-Charlot.

    Ces #biais_cognitifs – l’adaptation, la normalisation et l’impuissance apprise – agissent de manière insidieuse pour nous maintenir dans l’acceptation de l’inacceptable. Les comprendre, c’est déjà commencer à s’en libérer. Mais ces mécanismes ne suffisent pas à expliquer la #passivité_collective : ils s’articulent à des structures sociales et économiques qui les renforcent.

    La #charge_psychologique_individuelle dans un système oppressif

    L’#individualisation des #problèmes_sociaux

    Beaucoup de personnes se retrouvent à vivre des situations difficiles, comme le chômage ou la pauvreté, dans la solitude, se sentant souvent responsables de leur propre sort. Cette #culpabilisation est renforcée par un #discours_dominant qui fait porter la faute sur l’individu, et non sur le système qui produit ces inégalités. C’est désormais bien connu, il suffit de “#traverser_la_rue” pour trouver du travail. Pourtant, il n’y a pas de honte à être confronté à des difficultés qui échappent à notre contrôle. Le #chômage, par exemple, est largement le résultat d’un marché du travail précarisé et d’une économie qui valorise l’exploitation plutôt que le bien-être. Il est essentiel de rappeler qu’il n’y a aucun aveu d’échec à se retrouver dans une situation où les structures économiques et sociales sont défaillantes. Ce n’est pas un échec personnel, mais bien une conséquence de l’organisation injuste du travail et des ressources.

    Le #capitalisme_émotionnel : une #aliénation des sentiments

    Le “capitalisme émotionnel” désigne la manière dont notre société capitaliste transforme nos #émotions en une #responsabilité_personnelle et une marchandise. Dans ce système, il nous est constamment demandé de « rester positif », de « faire face » et de « réussir malgré les difficultés », en particulier dans des contextes d’injustice sociale et économique. L’idée de la « #résilience », souvent véhiculée par les médias et les institutions, devient un impératif moral : si vous échouez à être heureux malgré les adversités, c’est de votre faute. Cette pression constante pour gérer nos émotions comme une #performance_individuelle fait partie d’un processus plus large d’#aliénation_émotionnelle. En d’autres termes, nous sommes poussés à croire que nos émotions et notre bien-être sont des éléments que nous pouvons maîtriser par la #volonté seule, alors qu’ils sont en réalité fortement influencés par les conditions sociales et économiques. Cela nous empêche de voir que nos luttes intérieures ne sont pas des défaillances, mais des réponses normales à des systèmes qui ne répondent pas aux besoins fondamentaux des individus.
    Le #capitalisme_émotionnel est donc un outil de contrôle social, car il détourne notre attention des causes profondes de notre #mal-être (injustices sociales, précarité, discriminations) et nous fait croire que notre souffrance est une question d’#aptitude_personnelle à surmonter les épreuves. Cela crée un sentiment de culpabilité, car on nous fait porter la #responsabilité de nos émotions et de notre résilience, sans jamais questionner les #structures_sociales qui alimentent cette #souffrance.

    Construire une santé mentale collective : la santé mentale comme #bien_commun

    Pour dépasser les limites de l’individualisme, il est essentiel de repenser la santé mentale comme un bien commun. Plusieurs initiatives inspirées des luttes féministes et des communautés marginalisées ont démontré que des structures communautaires de soutien peuvent offrir des solutions alternatives. Par exemple, les centres sociaux autogérés ou les réseaux d’entraide pour les travailleurs précaires permettent de créer des espaces où les personnes peuvent partager leurs expériences et trouver du soutien, loin des logiques de consommation des soins traditionnels. Ces espaces permettent de reconstruire des liens sociaux, de se soutenir mutuellement et de remettre en question l’#isolement imposé par les structures capitalistes.

    Dépolitiser l’#aide_psychologique individuelle pour la repolitiser

    L’accès aux #soins_psychologiques n’est pas égalitaire. Pour beaucoup, les thérapies sont hors de portée, soit en raison des coûts, soit à cause de l’absence de structures accessibles dans certains quartiers ou pour certaines populations. De plus, tous les thérapeutes ne partagent pas nécessairement une vision progressiste ou collective de la #santé_mentale. Il est donc essentiel de ne pas considérer la #thérapie comme une solution unique ou universelle à des problèmes sociaux qui sont avant tout politiques.
    Plutôt que de pathologiser systématiquement les effets du système sur les individus, il est plus pertinent de reconnaître que les #souffrances_psychologiques, dans de nombreux cas, sont des réponses normales à des conditions sociales et économiques injustes. Cependant, cela ne veut pas dire que la santé mentale doit être entièrement politisée de manière simpliste ou que l’on doit jouer aux « apprentis sorciers » de la #psychiatrie. L’enjeu est de comprendre qu’un #soutien_psychologique efficace doit tenir compte du contexte social et des inégalités qui peuvent fragiliser un individu. Les modèles de soutien collectifs, comme les #thérapies_communautaires ou les initiatives de santé mentale qui se nourrissent des #luttes_sociales (féministes, anticapitalistes, etc.), offrent des alternatives intéressantes. Elles ne visent pas à remplacer les #soins_individuels mais à compléter une approche qui permet de sortir de l’isolement, de reconnaître la dimension sociale des souffrances et d’offrir des #espaces_d’entraide où les individus peuvent se sentir soutenus collectivement.

    L’action politique comme remède à l’impuissance

    Redonner un sens à l’action collective est essentiel pour contrer le #sentiment_d’impuissance que beaucoup de personnes ressentent face aux injustices sociales. Participer à des #mouvements_sociaux peut être un moyen puissant de reconstruire l’#espoir et de lutter contre l’isolement. Cependant, il est important de souligner qu’il n’y a aucune culpabilité à ne pas être impliqué dans ces actions. Chacun évolue à son rythme, et l’#engagement_politique ne doit pas être un fardeau supplémentaire. Ce qui est essentiel, c’est d’être conscient des dynamiques collectives et de comprendre que, même si l’engagement direct dans les luttes peut sembler difficile ou épuisant, il existe des façons diverses et variées de soutenir la justice sociale. Il n’est pas nécessaire de répondre à une injonction de « se bouger le cul » pour se sentir utile. Beaucoup de personnes, éssoré.e.s par des oppressions systémiques telles que la toxicité managériale, le racisme, le validisme ou les violences faites aux personnes LGBTQIA+, peuvent se retrouver dans une situation de souffrance où chaque geste peut sembler trop lourd. La #solidarité ne se limite pas à l’action visible ; elle peut aussi passer par la création d’espaces de soutien, le partage d’informations, ou simplement par l’écoute et la compréhension. L’important est de trouver des moyens de participer, à son rythme et selon ses capacités.

    Les victoires obtenues par des mouvements sociaux, comme l’augmentation du salaire minimum ou la reconnaissance des droits des travailleurs, ont un impact psychologique direct : elles brisent le sentiment d’impuissance et rappellent qu’il est possible de transformer la réalité. Ces victoires, bien qu’elles puissent sembler petites à l’échelle globale, nourrissent l’espoir et renforcent la solidarité. Faire de la #justice_sociale une condition de la santé mentale implique de revendiquer des #politiques_publiques qui réduisent les inégalités et permettent à chacun de vivre dignement. Des propositions telles que l’accès gratuit aux soins psychologiques sont des leviers importants pour garantir une santé mentale collective et émancipée.

    Les mécanismes psychologiques qui nous poussent à #accepter_l’inacceptable ne sont ni inévitables ni figés. En comprenant mieux ces biais, en décryptant l’effet de normalisation et en reconnaissant l’impact de l’individualisation des problèmes sociaux, nous pouvons démystifier cette #résignation_collective. Nous avons le pouvoir de déconstruire ces dynamiques à travers l’éducation, la solidarité et, surtout, l’action collective. Ce processus n’est pas facile, mais il est possible. Changer de regard sur les inégalités, c’est déjà commencer à les transformer. Ce n’est pas un effort solitaire, mais une démarche collective, qui commence par la reconnaissance des souffrances et la volonté d’agir ensemble pour y remédier.

    https://www.frustrationmagazine.fr/pourquoi-acceptons-nous-l-inacceptable

    #invisibilisation #accès_aux_soins #psychologie

    déjà signalé par @gorekhaa :
    https://seenthis.net/messages/1092977

  • Le capital : une brève mise à jour, Temps Critiques
    http://tempscritiques.free.fr/spip.php?article550

    ÉTAT ET CAPITAL : SITUATION ACTUELLE

    Dans les idées et articles (...) qui circulent aujourd’hui sur le capital ou le #capitalisme, il est à remarquer qu’il est peu question de l’#État et, comme incidente, peu question non plus de la puissance en général et du pouvoir particulier qu’elle confère. L’accent est le plus souvent mis sur le profit, notion passe-partout et sans vertu explicative au niveau microéconomique (pourquoi Elon Musk ou Jeff Bezos voudraient-ils faire encore plus de profit ?) et sans vérification probante au niveau macroéconomique du calcul d’un taux général et de ses variations (cf. l’improbable tendance à la baisse du taux de profit promise par Marx il y a bientôt deux siècles). Ce que beaucoup appellent le néolibéralisme impliquerait cette quasi-disparition actuelle d’un État qui ne conserverait que ses fonctions régaliennes. Ce qu’il faut bien appeler une « vision » plus qu’une perception est mise en avant jusqu’à la caricature, afin de mieux l’opposer à un État d’avant et, in fine, à un capitalisme d’avant, tout aussi caricaturalement envisagé et par conséquent peu défini. Ainsi, on a parfois l’impression que, pour la gauche française d’aujourd’hui, le programme du CNR, ce n’était pas du capitalisme, mais le socialisme à visage humain !

    C’est pourtant ce rôle de l’État, certes changeant, et de la puissance publique qui permet de comprendre le lien contradictoire qu’entretiennent économie de marché et capitalisme. En effet, l’économie de marché ne peut exister et a fortiori fonctionner en tant que telle, c’est-à-dire selon les principes libéraux, que lorsque le marché a été institué par l’État (cf. Karl Polanyi). Là où il ne l’a pas été, c’est que, quel que soit le niveau technique atteint, il n’a pas encore dégagé de « forces productives » en vue de l’accumulation et de la reproduction élargie ; l’État est soit encore sous sa forme embryonnaire (les proto-États comme dans l’Athènes de l’Antiquité ou la République romaine), soit il est encore ce que nous appelons un État du premier type (Chine, Égypte pharaonique, etc., ce que Marx qualifiait de « mode de production asiatique »). C’est en effet l’État de deuxième type dans sa forme nation qui a accéléré le mouvement de dissolution des formes communautaires d’une part et favorisé d’autre part l’essor des villes. C’est lui qui a non seulement permis l’éclosion puis le développement des échanges et leur extension, mais a contribué à l’institution du marché, préalable à toute « économie de marché ». Aujourd’hui, dans la tendance des États-nations à se restructurer sous la forme réseau, cette intrication de l’État avec les grandes firmes, au niveau du capitalisme du sommet, fait que ce dernier échappe presque totalement à l’« économie de marché ».

    STRUCTURATION PAR NIVEAUX ET MISE EN RÉSEAUX

    Dans cette nouvelle structuration, le capitalisme du sommet représente le niveau I de la domination capitaliste. Il regroupe les États comme puissance politique, mais aussi économique, avec l’importance prise par les « fonds souverains », les grandes firmes multinationales, les organisations internationales, y compris certaines ONG, les grands syndicats. C’est là que sont censés se régler les grands problèmes de reproduction globale du monde capitaliste et capitalisé : la question de l’environnement et du climat, celle de l’accès aux matières premières et aux nouvelles technologies, la question des paradis fiscaux, la lutte contre le trafic de drogue. À ce niveau du capitalisme du sommet, il y a une indifférenciation des sphères politique et économique : elles sont unifiées ou plutôt totalisées sur la base de la priorité donnée à la fois à la domination (plutôt qu’à l’exploitation), à la puissance (plutôt qu’au profit) et à la capitalisation (plutôt qu’à l’accumulation ; nous y reviendrons) [c’est moi qui graisse, ndc]. Le personnage d’Elon #Musk est le meilleur représentant/symbole de ce capitalisme de la puissance, pour qui le profit au sens traditionnel du terme n’est qu’un élément secondaire (Tesla est un échec de ce point de vue là). Pour paraphraser le Hegel de la Philosophie du droit, Musk est la figure qui « rend effective la réalité substantielle » (transhumanisme, conquête de l’espace). Et Trump est son « digne » pendant politique, mais pour les deux il est clair que cette distinction entre politique et économie n’a plus de raison d’être.

    Le blog de Temps Critiques
    https://blog.tempscritiques.net

    #politique #économie #domination #puissance #capitalisation

    • (...) nous avons réfuté l’idée d’une « valeur » de la force de travail : nous ne la pensions plus comme une marchandise puisqu’elle n’est pas « produite » au même titre que les autres ; elle ne l’est que politico-socialement, par le fait que la capacité de travail humain est transformée en force de travail. Marx lui-même en parlait souvent, et Polanyi plus tard, comme d’une « quasi-marchandise ». Elle n’a donc pas de « valeur », mais seulement un prix, ce qui détruit la base de bien des calculs économiques de Marx. Celui-ci s’est évertué progressivement à faire passer ses résultats pour des lois économiques (cf. son rattachement à la loi d’airain de la baisse des salaires théorisée par Ricardo), abandonnant ainsi sa position préférentielle de critique de l’économie politique bourgeoise pour celle, positiviste, de la « science économique (plus-value et taux d’exploitation, baisse tendancielle du taux de profit, loi de paupérisation, etc.). En revanche, pour des théoriciens aussi différents que Keynes, l’aristocrate anti-bourgeois (« la question de la valeur est aussi vaine que celle sur le sexe des anges »), Castoriadis (la valeur comme « signification imaginaire sociale » ou représentation à partir du no 31 et surtout 35 de Socialisme ou Barbarie) et surtout les opéraïstes italiens dans les luttes d’usine des années 1968-1975 (le salaire « variable indépendante » de Sraffa et Tronti, puis le « salaire politique » de Negri), la « valeur » de la force de travail n’est fonction que du rapport de forces entre les classes sociales dans une conjoncture déterminée spatialement et temporellement. Une bonne prémisse pour abandonner la problématique de la valeur pour celle des prix. La lutte en Guadeloupe sur cette même question des prix avec le Manifeste sur les produits de haute nécessité (février 2009) semblait aussi ouvrir des perspectives. Le capital en tant que rapport social est un rapport de subordination et donc de pouvoir.

      #capital #opéraïsme #IA #general_intellect

    • Ce qui reviendrait à dire que toute soit-disant science économique ne serait qu’une chimère fondée sur des concepts complètement biaisés. A moins que toute cette « science » n’ait pour objet que le seul profit, le « business », activité chérie par les ultra libéraux fascistoïdes. La #prédation, en quelque sorte.

    • @rastapopoulos : rendez-vous à Grenoble le 25 janvier prochain pour une « rencontre du cercle de lecture Critique de la valeur-dissociation » :
      http://www.palim-psao.fr/2025/01/rencontre-du-cercle-de-lecture-critique-de-la-valeur-dissociation-a-greno

      (Désolé de vous décevoir, j’irai pas, c’est trop loin).

      Sinon : parution prochaine (07/02/2025) de cet ouvrage :

      Ernst Schmitter

      L’Economie comme catastrophe

      Une introduction à la critique de la valeur-dissociation

      Traduit de l’allemand par Sandrine Aumercier

      (Editions Crise & Critique, collection Palim Psao, 198 pages, 17 euros)

      Diffusion-distribution : Hobo-diffusion & Makassar

      http://www.palim-psao.fr/2025/01/parution-prochaine-le-7-fevrier-2025-ernst-schmitter-l-economie-comme-cat

  • Poisoned Cup : A Life of Poverty and Illness for Tea Workers in Assam
    https://deeply.thenewhumanitarian.org/womenandgirls/articles/2017/08/23/poisoned-cup-a-life-of-poverty-and-illness-for-tea-worker

    Many of India’s tea estates and smaller tea gardens are concentrated in Upper Assam, the region with the highest maternal mortality ratio in the country. Pamposh Raina

    Parfois on tombe sur des vestiges du colonialisme surprenants et choquants. Au Assam la tradition britannique d’ajouter du sel au thé fait partie des causes de la mortalité maternelle la plus élevée de l’immense pays de l’Inde. Ce qui peut sembler une habitude de vie moderne en Europe se révèle mortel pour les ouvrières pauvres de l’Assam.

    23.8.2017 by Pamposh Raina - The state of Assam in northeast India is synonymous with high-quality tea. But the much-loved brew comes at a cost: unfair wages, malnutrition and the highest maternal mortality rate in the country.

    DIBRUGARH, India – Pinky Munda, 25, is eight months pregnant with her second child. She lives at a tea plantation in India’s northeastern state of Assam, where her husband is a laborer.

    Six days a week, Assam’s tea workers – more than 50 percent of whom are women – have to collect at least 48lb (22kg) of tea leaves to earn 137 rupees ($2.10) for a day’s work, well below the 250 rupees ($3.80) minimum daily wage for unskilled labor in the region. Most plantations have no toilets, no drinking water and no running water. Workers are forced to defecate in the tea bushes and have no way to wash their hands before they go back to picking.

    Of the approximately 1,000 laborers working at Ouphulia Tea Garden, Pinky’s husband is one of the permanent laborers, which entitles his family to a house on the estate. But the Mundas’ single-room brick house, plastered with an amalgam of mud and cow dung, doesn’t have a toilet or bathroom.

    The Assam region is known around the world for its tea, found in supermarkets and pricy tea boutiques. The tea grown across the state’s 765-odd estates and 100,000 smaller gardens, mostly concentrated in the eastern part known as Upper Assam, contributes more than half of India’s annual tea production of about 1.2 million tons, making it second only to the world’s leading tea producer, China.

    But the world’s thirst for Assam tea has also earned the region a far more dismal reputation. Almost a fifth of the state’s population of about 32 million is estimated to be living on tea estates, and most of them are in Upper Assam, the region with the worst maternal mortality ratio in the county. According to the latest national health survey, Upper Assam records 404 maternal deaths for every 100,000 live births – more than double the national average.

    Health experts say the high maternal mortality rate among tea garden workers is due to a combination of poverty, malnourishment, and a lack of basic sanitation and healthcare facilities.

    The Plantations Labor Act of 1951 mandates that certain basic provisions be offered to plantation workers, including drinking water, separate toilets for men, and women, housing and medical services. But the law does little to guarantee even these basic rights for most of Assam’s tea pickers. Without action from plantation owners and the government, rights activists and tea workers worry nothing will improve.

    The home Pinky Munda’s family was given on the tea estate has no bathroom. They built their own, but it has no plumbing or running water. (Pamposh Raina)
    Bare-bones Hospitals and Salted Tea

    At home, Pinky Munda and her family often drink salted black tea, a vestige of the British colonial era. Colonizers in the 19th century would give laborers salted black tea to help replace the essential salts lost through dehydration. But as each generation born on the plantations produces the next batch of laborers, drinking salted tea has become an everyday habit, even for family members who don’t work in the fields..

    Dr. Khalekuz Zaman, a maternal mortality specialist with the Assam government, says consumption of copious amounts of salt by female tea workers is one of the reasons for the region’s high rates of maternal death. “The nutritional intake of adolescent girls is poor on plantations. They suffer from anemia, and due to their regular intake of salted tea they develop hypertension,” he says. “This then becomes pregnancy-induced hypertension or anemia.”

    Every week, Pinky gets a free ration of just 6.7 fluid oz (200ml) of milk, one banana and an egg that the plantation’s management gives to pregnant women living on the estate. Every three weeks, she goes to the estate hospital for a free checkup.

    The hospital, with its bare-bones facilities, has not had a doctor for the past year. A pharmacist prescribes medicines; nurses deliver the babies. Five to six babies are born at the hospital each month, one of the two nurses on staff told News Deeply. The nurse asked not to be identified because she didn’t have her employer’s permission to speak to the press.

    “We look at the ultrasound results and if a pregnancy seems complicated, we take that woman to Assam Medical College for delivery,” the nurse said, referring to the government-run teaching hospital about 35 miles (56km) away.

    “Tea garden women come to the hospital at the last minute of delivery,” Dr. Ratan Kumar Kotokey, the principal at Assam Medical College, said. “They come with severe anemia, high blood pressure, respiratory and abdominal infections.”

    Uttam Majumder, senior assistant manager at Ouphulia Tea Garden, acknowledges the estate is falling short on hygiene and medical facilities, but says his company is doing all it can. “The hospital here is not good. But all other tea garden hospitals have similar facilities,” he said.

    Majumder says drinking water is always available to laborers during their work hours, and every year the estate builds a few new toilets and repairs old ones in workers’ homes. “But workers are habituated to defecating in the open. They don’t use them,” he says. When asked about the lack of toilets for workers out in the fields, Majumder says: “Putting toilets in the field is impossible. If we start doing that we will have to build 100-200 toilets. We are helpless.”
    No Place for Pregnant Women

    About 30 miles (48km) from Ouphulia, the laborers at Singlijan Tea Estate have similar grievances about toilets and drinking water. Singlijan is owned by M.K. Shah Exports, which supplies its teas to leading international chains such as Starbucks, Twinings and Tetley, according to the company’s website.

    “The limited drinking water we get has tea leaves and salt added to it. It stinks at times,” Sangeeta, a tea picker who requested only her first name be used to protect her identity, said. “The groundwater here has high iron content. It changes color and even after boiling looks dirty.”

    With no water filters installed in their homes, most of the laborers use a crude contraption that funnels water through a piece of cloth holding sand and crushed bricks, which are supposed to absorb some of the iron. But it doesn’t help much.

    “That water is harmful,” Dr. Kotokey at Assam Medical College said. “It can cause neurological as well as abdominal problems.”

    When asked to comment on the issues raised by Singlijan tea workers, the manager of the estate directed this reporter to the Indian Tea Association (ITA), an independent body representing the interests of tea producers in India. Madhurjya Barooah, a secretary with the Assam Branch of ITA, did not respond to several requests for an interview, only saying in a brief phone conversation: “MMR in tea gardens is not high.”

    But Dr. Zaman says that, “except for a few tea gardens, the management at most have done nothing for pregnant ladies.”

    He agrees the government needs to do more and pointed to the recent introduction of mobile medical vans in Assam as a step in the right direction. The vans are expected to travel around tea plantations conducting regular free health checks for tea garden workers.

    But Sangeeta from Singlijan plantation says it will take more than new toilets and health checks to improve the lives of Assam’s tea laborers.

    “The real problem of tea garden workers is that we are not aware of our rights and entitlements,” she said. “Until that changes, nothing will change for us.”
    –---

    This story has been updated to remove the description of salted tea as a medical treatment in the colonial era and to clarify that the mobile medical vans have not yet started giving free checkups to tea plantation workers. We have also specified that Dr. Kotokey is the only principal at Assam Medical College and corrected the spelling of Madhurjya Barooah’s name.

    #Inde #nutrition #sel #thé #colonialisme #exploitation #alimentation

  • Luca Saß will mit 18 für das BSW in den Bundestag: „Ich wurde schon links- und rechtsextrem genannt“
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/luca-sass-will-mit-18-fuer-das-bsw-in-den-bundestag-ich-wurde-schon _

    Ce jeune homme sera peutêtre élu au Bundestag avant d’avoir passe son bac.

    5.1.2024 von Wiebke Hollersen - Serie: Der Osten und seine Kandidaten

    Am 23. Februar 2025 wird ein neuer Bundestag gewählt. Der Wahlkampf wird nur wenige Wochen dauern. Wer tritt in den ostdeutschen Bundesländern, wo nur noch wenige Menschen in Parteien sind und die Unzufriedenheit mit der Politik besonders groß ist, zur Wahl an? Was erleben die Kandidaten im Wahlkampf? Wir sprechen und begleiten Menschen, die sich zwischen Ostsee und Thüringer Wald zur Wahl stellen.

    Luca Saß wuchs in Jena im Plattenbau auf, schaute schon mit 13 Bundestagsdebatten und wird „Putin-Knecht“ genannt, seit er beim BSW ist. Jetzt tritt er in Thüringen zur Bundestagswahl an.

    Luca Saß hat eine schwere Einkaufstüte dabei, als er kurz vor den Weihnachtsferien in Jena aus der Schule kommt. Darin Bücher und Unterlagen. Nach den Ferien will er von zu Hause aus weiterlernen, er hat sich in der Schule ab- und für ein Fernabi angemeldet. Denn nach den Ferien startet Luca Saß in den Bundestagswahlkampf. Er kandidiert in Thüringen auf Listenplatz 3 für das BSW.

    Im Zentrum von Jena winken ihm Freunde aus seinem Basketballverein zu, eine Frau fragt, warum er fotografiert wird. Als sie hört, dass er BSW-Kandidat sei, schimpft sie: „Warum bei den Rechten?“ Und läuft an ihm vorbei. Später zeigt Luca Saß das Plattenbauviertel, in dem er aufgewachsen ist, Jena-Winzerla. Es liegt an einem Hang, er läuft hinauf, zeigt die Aussicht, die von hier oben beeindruckend ist.

    Schon beim ersten Telefonat hat er gesagt, dass er lieber geduzt werden möchte. Einige Tage nach dem Interview, in den Ferien, wird er 18 Jahre alt.

    Stadtansicht von Jena, hier der Ausblick aus dem Jentower auf die StadtS tephan Pramme für Berliner Zeitung

    Luca, in Deutschland treten kaum noch Menschen in Parteien ein, im Osten und in deiner Generation sind es nochmal weniger. Wieso wolltest du das?

    Ich war ein lautes Kind und habe immer gern geredet, schon in der Grundschule war ich Klassensprecher, später Schülersprecher. Dann war ich im Jugendparlament zu Gast; es hat mich interessiert, wie man debattiert, wie Entwürfe zu Gesetzen werden. Irgendwann wollte ich in eine Partei. Du brauchst eine Truppe, mit der du zusammen kämpfen kannst. So vor vier Jahren ging das los, in der Coronazeit. Da saß man ja viel rum und konnte viel nachdenken.

    Mit 13 also, während andere Computerspiele spielen?

    Habe ich auch gemacht. Aber ich habe auch politische Debatten geschaut, unter anderem Bundestagsdebatten, ich fand das spannend. Als Anfang 2023 die Ampel anfing zu bröckeln, wurde das Misstrauen der Gesellschaft gegenüber der Politik riesengroß. Ich hab gedacht, irgendwas musst du tun als junger Mensch, wo kann ich eintreten?

    Ostdeutsche des Jahres 2024: 19 Menschen, die zeigen, warum der Osten anders ist

    Von Wiebke Hollersen, Niklas Liebetrau

    Wie bist du aufgewachsen, was hat dich politisiert?

    Meine Mutter war mit meinem Bruder und mir allein. Wir wohnen in Jena-Winzerla, einem Plattenbauviertel. Meine Mum hat immer gearbeitet und war nicht gerade eine Großverdienerin. Ich musste früh selbstständig werden, allein zu Schule oder einkaufen gehen. Für teure Markenprodukte war kein Geld da. Mir ist soziale Gerechtigkeit extrem wichtig. Und die Gleichstellung von Männern und Frauen.

    Welche Parteien kamen infrage?

    Unter anderem die Linke, aber ich hatte das Gefühl, dass Debatten über das Gendern wichtiger waren als für die Bevölkerung wichtige Themen. Die SPD habe ich mir angeschaut. Aber die Politik in der Ampel, vor allem in Bezug auf Frieden – das war nicht meine Partei. Mich hat das beschäftigt, dass dauernd Waffen geliefert werden und dass man Menschen in die Ecke stellt, die das kritisieren. Mir macht dieser Umgang Angst.

    Was meinst du damit?

    Vor der Thüringenwahl hieß es ständig, mit den Rechten darf man nicht reden. Wer AfD wählt, ist ein Nazi. Ich kenne aber AfD-Wähler, die sind keine Nazis. Das sind Menschen, die von der Politik enttäuscht sind. Wir können doch nicht aufhören, mit jedem Dritten in Thüringen zu reden! Als Sahra Wagenknecht das BSW gegründet hat, hab ich gedacht: Cool, eine neue Partei, sehe ich mir an.

    Was war denn cool am BSW?

    Sahra Wagenknecht ist für mich ein Vorbild, seit ich mich für Politik interessiere. Weil sie sagt, was sie stört, egal ob das gegen den Mainstream geht oder nicht. Sie ist eine Persönlichkeit. In Jena geboren, wie ich. Das BSW bietet neue Ansätze. Dass man zwar die erneuerbaren Energien will, aber in der Transformation bezahlbare Energie braucht. Dass man dafür sorgen muss, dass die Industrie nicht abwandert. Auch wie man mit politischen Gegnern umgehen will, dass man sich mit Argumenten austauschen will, fand ich gut. Ich war dann auf einer BSW-Veranstaltung.

    Politiker mit Menschenphobie: Wieso die angebliche Mitte mit dem Ausgrenzen der „Ränder“ scheitert

    Was für eine Veranstaltung war das?

    Das war im Juni, Sahra kam nach Weimar. Aber dass sie da war, war nicht das Ding des Tages. Was mich bewegt hat, waren die anderen Menschen. Es war in der Stadt, es hat geregnet. Ich habe mit Damen und Herren in verschiedenen Altersklassen gesprochen, man hat sich gegenseitig die Regenschirme gehalten. Alle hatten das Gefühl, dass es wieder was gibt, wofür man kämpfen kann. Die Leute hatten echt Sterne in den Augen. Das war einer der schönsten Tage in diesem Sommer.

    Wie war es, für das BSW am Wahlkampfstand zu stehen?

    Es kamen Leute, die zugehört haben, und andere, die uns beschimpft haben. Gern wird die Parallele zur SED gezogen, zur DDR generell, weil Sahra kurzzeitig SED-Mitglied war. Das wird auch gegen jemanden wie mich eingesetzt. Ich wurde schon links, linksextrem, rechtskonservativ und rechtsextrem genannt, seit ich mich für das BSW engagiere. Die Kritiker wissen nicht so recht, in welche Schublade sie einen stecken sollen.

    Wo würdest du dich selbst politisch einordnen?

    Als ich jünger war, dachte ich, ich wäre links. Auch, weil Antisemitismus und Rassismus für mich ein No-go sind. Aber auf einmal war man links, wenn man für das Heizungsgesetz war und gegen Verbrenner oder wenn man gesagt hat: Ich gendere. Ich finde, man kann nicht mehr klar sagen, was links und was rechts ist. Ich bin vernünftig!

    Deine Generation war eher bei Fridays for Future aktiv, oder?

    Ich war da auch mal in Jena, mir ist das Klima wichtig. Zu der Demo wurden Leute von ihren Eltern mit dem Auto gefahren. Fand ich komisch und zeigte mir die Doppelmoral bei einigen in Sachen Klimaschutz.

    Wie finden es deine Familie und Freunde, dass du beim BSW bist?

    Ich habe meiner Mum das Wahlprogramm gegeben, sie hat es sich durchgelesen und gesagt: Ach doch, dafür kannst du einstehen. Mein Umfeld ist bunt gemischt, multikulturell, ich bin auch mit 40-Jährigen befreundet, da unterstützen mich viele. Anders war es in der Schule.

    Wie war es da?

    Meine Mutter hat mir ermöglicht, auf eine Privatschule zu gehen. Ich kam mit der Bahn aus Winzerla. Andere Eltern hätten ihre Kinder am liebsten bis in die Klassenräume gefahren, wenn die Türen groß genug gewesen wären. Viele kamen aus einem ziemlich privilegierten Umfeld. Da habe ich erlebt, was für ein Riss durch die Gesellschaft geht.

    Wie hat sich das gezeigt?

    Meine Mitschüler haben sich mit ganz anderen Problemen beschäftigt als ich. Ob die Fahrstunden zu anstrengend sind für den Führerschein, den die Eltern bezahlen. In Winzerla waren sie seit Jahren nicht. Sie sagen: Ist hässlich da, da leben nur Nazis. Ja, es gibt hier Rechtsextreme, der NSU kam auch aus Winzerla. Aber hier leben Tausende Menschen, auch Migranten, es ist grün, gut angebunden. Ich habe mich nie geschämt, aus Winzerla zu kommen. Es gibt hier Sorgen, die kennt man in den Villenvierteln von Jena gar nicht. Als ich in der Schule sagte, ich bin jetzt beim BSW, kam gleich: Das ist ja rechts, geht gar nicht.

    Wie haben die anderen das begründet?

    Ich habe gefragt, ob sie mal in das BSW-Wahlprogramm geschaut haben. Nö, hatten sie nicht. Sie haben gesagt, ich würde ein russisches Narrativ verbreiten, weil ich für einen Waffenstillstand in der Ukraine bin. Als Russland die Ukraine überfallen hat, war ich total geschockt und für Waffenlieferungen. Die Ukraine muss sich verteidigen. Aber zweieinhalb Jahre später sollten wir alles tun, um Verhandlungen zu erreichen. Es hat sich gezeigt, dass Waffenlieferungen keine Lösung sind. Einige Schüler haben gesagt: Darf man alles nicht sagen, ich sei ein Putin-Knecht.

    Wie stehst du denn zu Russland?

    Das hat mich noch nie jemand gefragt! Den meisten reicht es, mich ohne Vorkenntnisse Russland-Freund zu nennen. Weil das BSW gegen die Stationierung von US-Mittelstreckenraketen in Deutschland ist, über die Donald Trump die Kontrolle hätte? Ich habe bei diesem Mann ernsthafte Bedenken.

    Und bei Putin?

    Der Angriffskrieg auf die Ukraine ist völkerrechtswidrig. Völlig klar. Und Russland hat kein gesellschaftliches System, das einer Demokratie auch nur ähnelt. Da passieren Menschenrechtsverletzungen, die verurteile ich zutiefst. Die Opposition wird vergiftet. Aber warum schauen wir nicht genauso auf die Menschenrechtsverletzungen in Katar? Da sind Menschen zum Beispiel für den Stadionbau gestorben und wir haben alle WM geguckt.

    Siehst du dich als Ostdeutschen?

    Ja. Ich spiele selbst Basketball und war viel als Fan unterwegs. Und bei Auswärtsspielen im Westen wurden wir als Nazis beschimpft. Gleichzeitig bekommst du mit, dass die Einkommen im Osten niedriger sind, die Erbschaften liegen zu 97 Prozent im Westen. Ich will Lehrer im Osten werden. Mir raten Leute: Zieh schon zum Studium in den Westen, da verdienst du mehr. Aber das ist doch nicht die Lösung! Ich habe auch angefangen, Dialekt zu sprechen.

    Warum das?

    Weil ich zeigen will, wo ich herkomme. Im Umfeld hieß es: Wie redest denn du? Auf dem Dorf gucken die Leute, wenn ich Dialekt spreche, das erwarten sie bei einem Dunkelhäutigen nicht.

    Sagst du nicht PoC, person of color, wie viele in deinem Alter?

    Nee, sage ich nicht, können andere gern machen.

    Wieviel Rassismus hast du in Thüringen erlebt?

    Ich habe das Glück, dass ich in Jena aufgewachsen bin, in einer sicheren Blase. In meiner Grundschule gab es wohl Eltern, die Vorurteile hatten, aber mit den Kindern habe ich mich gut verstanden. Mein Bruder, der eher der ruhige Typ ist, wurde in der Grundschule gemobbt. Heute ist er Feinoptiker bei Jenoptik. Ich habe außerhalb meiner Blase viele rassistische Kommentare bekommen. In Jena, in Berlin, überall. Die bekommst du auch in Westdeutschland, kann mir niemand erzählen, dass es da anders ist.

    Thüringen gilt wegen der vielen AfD-Wähler als besonders rassistisch.

    Die Rate an Extremisten ist in Thüringen höher. Ich will dagegen kämpfen. Extremismus ist Gift für unsere Gesellschaft, egal ob von links oder rechts. Aber die Leute hier sind total offen. Fahr aufs Land, red mit den Menschen, hör ihnen zu. Es ist ein kleiner Prozentsatz, der aus Prinzip gegen anders Aussehende wie mich oder gegen „Ausländer“ ist. Dieses Image, das Thüringen oft aufgedrückt wird, das tut mir im Herzen weh. 70 Prozent der Leute haben hier nicht die AfD gewählt.

    Das BSW hat ein Plakat zur Bundestagswahl, auf dem steht: Das Land wünscht sich weniger Migration. Sind solche Slogans nicht gefährlich?

    Unsere Partei ist die mit dem höchsten Anteil an Spitzenpersonal mit Migrationshintergrund. Sahra Wagenknecht, Amira Mohamed Ali, Sevim Dagdelen, sie sind alle im Vorstand. Wir sind nicht gegen Migration. Das ist ein klarer Unterschied zur AfD! Aber unserer Meinung nach gab es in den letzten Jahren einen Kontrollverlust bei dem Thema. Das sehen ganz viele Menschen so, und ja, ich auch. Wir müssen dafür sorgen, dass wir wieder die Kapazitäten haben, die Menschen, die hier sind, überhaupt erstmal ordentlich zu integrieren.

    Wann hast du beschlossen, dass du in den Bundestag willst?

    Das BSW Thüringen musste eine Liste aufstellen, es haben sich mehr als 30 Parteimitglieder um Plätze beworben. Ich habe gesagt, egal was passiert, wir brauchen eine breit aufgestellt Liste, um alle Generationen zu repräsentieren. Es gab aber wenig junge Menschen. Deshalb habe ich mich gemeldet.

    Wie lief die Nominierung ab?

    Ich war noch nie in meinem Leben so nervös wie vor dem Parteitag. Ich hab mir einen Anzug organisiert, Stichpunkte für eine Rede vorbereitet, kaum geschlafen in den Nächten davor. Als Bewerber für Listenplatz drei gesucht wurden, hab ich mich gemeldet.

    Ein aussichtsreicher Platz, wenn das BSW in den Bundestag kommen sollte.

    Ein Platz, auf dem man einziehen kann oder auch nicht. Einige andere haben sich auch beworben. Als ich meine Rede halten wollte, war erstmal das Pult viel zu niedrig. Ich bin ja fast zwei Meter groß. Ich habe mein Herz auf dieses Rednerpult gelegt und gezeigt, wer ich bin. Ich musste hart kämpfen, um bis hierhin zu kommen.

    Was sagt deine Mutter jetzt?

    Sie unterstützt mich, macht sich aber Sorgen, dass ich das Abi vernachlässige, wenn ich in den l komme. Dass ich mich um das Fernabi kümmere und später studiere, ist mir selbst wichtig, und meiner Partei auch.

    #Alkemagne #Thuringe #politique #BSW

  • Antisemitischer Brauch in der Ukraine: Was hat es mit dem „Vertep“ auf sich?
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/geopolitik/antisemitischer-brauch-in-der-ukraine-was-hat-es-mit-dem-vertep-auf


    „Vertep“-Aufführung während der Weihnachtsfeierlichkeiten im Dorf Vischnevaya in der Region Charkiw.

    4.1.2025 von Marta Havryshko - Ukrainer und Russen seien „ein Volk“ – das gehört zu Wladimir Putins oft wiederholten Aussagen zur Ukraine. Die ukrainische Geschichte und Kultur, so der russische Präsident, sei untrennbar mit der russischen verbunden. In Reaktion unternimmt ein Großteil der politischen und intellektuellen ukrainischen Elite seit Jahren erhebliche Anstrengungen, um zu beweisen, dass die Ukraine eben doch ihre eigene Geschichte, Kultur und Identität besitzt.

    Besonders die Maidan-Revolution 2013/14 befeuerte solche Bestrebungen. Die Annexion der Krim, der Konflikt im Donbass und der russische Einmarsch in die Ukraine im Februar 2022 wirkten schließlich wie weitere Katalysatoren in der Auseinandersetzung mit dem sowjetisch-imperialen Erbe. Die Folge war auch ein zunehmender ukrainischer Ethno-Nationalismus.

    Dazu gehört die Wiederentdeckung spezifisch ukrainischer Traditionen, die zuvor vom Moskauer Kreml als „nationalistische Bedrohung“ angesehen und daher unterdrückt wurden. Eine dieser Traditionen, die ihren Ursprung im 17. Jahrhundert hat, ist das „Vertep“ – ein volkstümliches Theater zur Weihnachtszeit. Es besteht aus zwei Hauptteilen: einem religiösen (Krippenspiel) und einem weltlichen, der politische und kulturelle Prozesse in der Ukraine thematisiert.

    Seit der ukrainischen Unabhängigkeit 1991 erlebt das „Vertep“ einen Aufschwung. So wurden in Schulen, Universitäten oder Jugendzentren „Vertep“-Stücke aufgeführt. In den vergangenen Jahren kamen Aspekte der politischen Satire und des Militarismus dazu. Unter den modernen „Vertep“-Figuren finden sich inzwischen auch historische Persönlichkeiten (beispielsweise Josef Stalin oder Stepan Bandera). Außerdem Soldaten der ukrainischen Streitkräfte, europäische Politiker, Kremlchef Putin und seine Gefolgsleute, wichtige Geistliche oder ausländische Verbündete der Ukraine.
    Ukraine: antisemitische Weihnachtstradition

    Im Rahmen dieser ukrainischen Weihnachtstradition tauchen auch immer wieder antisemitische Stereotype auf. Juden werden oft in karikierender Art und Weise dargestellt, mit Schläfenlocken, großen Nasen und Kleidung im chassidischen Stil. Ihre Rollen sind oft die geschickter Täuscher oder Manipulatoren. Solche Darstellungen speisen sich maßgeblich aus stereotypen Vorurteilen unter der ukrainischen Mehrheitsbevölkerung. Auch werden Juden im „Vertep“ gern als gierig, hinterlistig und nach Reichtum strebend dargestellt.

    Gleich auf mehreren Ebenen wird damit der Antisemitismus in der Ukraine gestärkt. Juden werden als Ausbeuter und Feinde des ukrainischen Volks dargestellt, als soziale Gruppe, die für entsprechende Missstände verantwortlich gemacht werden kann. Gewalt gegen Juden wird legitimiert und gerechtfertigt – nicht selten wird die jüdische Figur beim „Vertep“ geschlagen, verspottet oder entmenschlicht. Außerdem werden Juden als globale Kapitalisten dargestellt, mit Geld und Macht in Verbindung gebracht oder beschuldigt, sich am russischen Krieg in der Ukraine zu bereichern.

    „Vertep“-Stücke, in denen Juden als nette Nachbarn, als Ärzte, die ukrainische Kinder behandeln, oder als Lehrer oder Handwerker auftreten, gibt es hingegen nicht. Auch historische Aspekte – was mit den 2,5 Millionen Juden in der Ukraine unter der Nazibesatzung geschah und welche Rolle lokale Kollaborateure dabei spielten – kommen nicht vor. Mit der Wiederbelebung des „Vertep“ leben auch Formen des Antisemitismus neu auf. Das fördert weder das Nachdenken über die komplexen ukrainisch-jüdischen Beziehungen noch den Aufbau einer demokratischen Ukraine. Es gibt Traditionen, die bleiben besser in der Vergangenheit.

    #Ukraine #théâtre #antisemitisme

  • IDF downs missile from Yemen as sirens blare in Jerusalem, Dead Sea area | The Times of Israel
    https://www.timesofisrael.com/idf-downs-missile-from-yemen-as-sirens-blare-in-jerusalem-dead-sea-ar

    An American missile defense system battery participated in the interception of a Houthi ballistic missile launched at Israel from Yemen early Friday morning, the first time the system was used since being deployed by the US in Israel in October.

    #THAAD

    • Elijah J. Magnier 🇪🇺 sur X : "
      https://x.com/ejmalrai/status/1872887648672432331

      In a show of support for Gaza, Yemen launched a missile targeting Israel, which prompted the deployment of the US-supplied THAAD missile defense system to intercept it. This response suggests a failure of Israel’s own Arrow 2 and Arrow 3 interceptors, raising questions about their capability to counter advanced Iran-made missiles. Failures can occur due to the speed, manoeuvrability, or unexpected trajectory of incoming missiles. If Arrow 2 and 3 failed, it could be due to the missile’s unique characteristics or operational challenges.

      The reliance on THAAD indicates that Israel’s indigenous missile defense systems, designed specifically to intercept high-speed, long-range ballistic missiles, were insufficient against this particular threat. Since the missile launched by Yemen was Iranian-made or Iran-inspired in its design, this attack could signal a vulnerability in Israel’s defences against the increasingly sophisticated missile technology developed by Iran and its allies

    • Joe Biden
      War Criminal in Chief
      #GENOCIDEJOE
      #theantichrist
      ******************
      ·Aislar al régimen israelí.
      ·Arrestar a sus líderes.
      ·Desplegar una fuerza de protección.
      ·Detener el flujo de armas a #ISRAHELL
      #NETANYAHUPRESOYA

      «Israel is a case of Nazi-scale savagery enabled and supported by a superpower./Israel es un caso de salvajismo a escala nazi permitido y amparado por una superpotencia.»

      Asad Abukhalil

      **************
      #SIONISMOASESINO
      Saber duele. Ignorar mata.
      #TODOSSOMOSPALESTINA
      Las víctimas de Gaza no son sólo víctimas del ejército israelí, sino también del criminal silencio cómplice de la mayoría de los gobiernos occidentales.
      ·ISRAEL IS-REAL KILLER!
      ·ISRAEL IS US-RAEL!
      ·ISRAEL IS ISRA-HELL!
      *******************
      «1,2,3,4 STOP THIS GENOCIDE WAR!
      5,6,7,8 ISRAEL IS A STATE OF APARTHEID!»

      “1,2,3,4 detengan esta guerra genocida,
      5,6,7,8 Israel es un estado de apartheid.”
      ***************************************
      ISRAEL is ESOP, ENTIDAD SIONISTA OCUPANTE DE PALESTINA
      #BDS: BOYCOTT, DISCOURAGE, SANCTION
      Nota: LA MILENARIA COMUNIDAD JUDÍA EN LA REPÚBLICA ISLÁMICA DE IRÁN:

      Es bueno recordar que en Irán existe una milenaria minoría judía con plenos derechos sociales, religiosos y políticos, en la sociedad persa. De hecho, solo en Teherán hay 13 sinagogas y la comunidad cuenta con un diputado ante el Majlis, el Parlamento iraní. ANTISIONISMO, no significa odio a los judíos y menos ANTISEMITISMO, ya que semitas son los pueblos originarios de Oriente Medio, cosa que no aplica a los colonos de origen europeo que invadieron Palestina con capital Rothschild para fundar Israel. El SIONISMO es una ideología tan o más supremacista que el nazismo o la de los boers que controlaron Sudáfrica durante el apartheid.

  • Scientists Warn of Harmful Release From Tea Bags

    Drinking tea from plastic-containing tea bags could expose you to billions of nano- and microplastics with every sip, putting your health at risk.

    Many tea bags contain small amounts of tiny plastic particles called microplastics. When these interact with hot water, they can get released into the tea and end up being drunk.

    Food, packaging and kitchenware are major sources of plastic pollution, but scientists do not yet know exactly how they impact our health.

    However, they do know that they release chemicals called endocrine disrupters, which are believed to disrupt human hormones and increase the risk of certain cancers.

    Microplastics may also increase the risk of cancers by interacting with genetic material in our cells.

    Microbiologists at the Independent University of Barcelona (Universitat Autònoma de Barcelona, UAB), Spain, recently studied plastic released by three different tea bags and their effect on human cells.

    Ricardo Marcos Dauder, one of the study authors from UAB, told Newsweek that, when scientists talk about microplastics, they don’t just mean plastic that degrades and produces small pieces of plastic, but pieces of plastic that can be easily measured in micrometers: between 1 and 1000 micrometers, equivalent to one thousandth to one millimeter.

    This study specifically looked at nanoplastics, measured between 1 and 1000 nanometers—which is even smaller.

    “All the data shows that the smaller the size, the higher the uptake [of plastic] into the cells,” said Dauder. “The smaller the size, the higher the risk.”

    The microbiologists found that commercially available tea bags released huge amounts of plastic particles into hot water when brewed, experimenting on tea bags made from three plastics: polymers called polypropylene, nylon-6 and cellulose.

    They found that tea bags containing polypropylene released approximately 1.2 billion particles of plastic per drop—or milliliter—of tea. Those containing cellulosed released 135 million particles per drop and nylon-6 released 8.18 million particles per drop.

    Then, the scientists stained the particles and exposed them to various cells from a human intestine, to track how they might interact inside the body once ingested.

    After 24 hours, a specific type of digestive cell that produces mucus in the intestines had absorbed considerable amounts of micro and nanoplastics. The plastics had even entered the nucleus of some of these cells, which is where genetic material is kept.

    This suggests that digestive mucus might play a key role in absorbing micro and nanoplastics into the body before they are transported into the bloodstream and elsewhere in the body.

    Dauder said that nanoplastics could easily “cross biological barriers” into the blood and then affect different organs. Inside cells, they could disrupt mitochondria, the “energy factory” of each cell, and our DNA, increasing the risk of cancer.

    “Carcinogenesis is really related to genotoxicity, or to damage to the DNA,” said Dauder.

    UAB scientist Alba García-Rodríguez described the research on plastic pollutants as “a very important tool to advance research on their possible impacts on human health.”

    “We are exposed everywhere to micro-nano plastics,” said Dauder. "We don’t need to be in special conditions, in special places, to be exposed. Something as simple as preparing a cup of tea is enough to ingest, every time that you drink a cup of tea, millions or more nanoparticles or nanoplastics.

    “Tea bags are just one example of one particular route of exposure to these micro-nano plastics, but there are thousands of ways we can be exposed,” added Dauder.

    The team used a long list of cutting-edge techniques to track the microplastics, including electron microscopes, infrared technology, lasers and nanoparticle tracking analysis.

    “The insights gained from this study should inform regulatory policies aimed at minimizing plastic contamination in food contact materials and protecting public health,” the scientists wrote.

    Dauder said that he hoped the research would be used to help regulate the use of single-use plastic, but added that the presence of micro- and nanoplastics meant we would struggle ever to completely clean up plastic pollution.

    https://www.newsweek.com/harmful-release-tea-bags-microplastics-nanoplastics-2005123
    #thé #micro-plastiques #plastique #sachets_de_thé #Perturbateurs_endocriniens

  • A #generative_AI #podcast dialogue exploring #The_Geneva_Learning_Foundation’s progress in 2024
    https://redasadki.me/2024/12/20/a-generative-ai-podcast-dialogue-exploring-the-geneva-learning-foundations

    This experimental podcast, created in collaboration with generative AI, demonstrates a novel approach to exploring complex learning concepts through a conversational framework that is intended to support #dialogic learning. Based on TGLF’s 2024 end-of-year message and supplementary materials, the conversation examines their peer learning model through a combination of concrete examples and theoretical reflection. The dialogue format enables exploration of how knowledge emerges through structured interaction, even in AI-generated content. Experimental nature and limitations of generative AI for dialogic learning This content is being shared as an exploration of how generative AI might contribute to learning and knowledge construction. While based on TGLF’s actual 2024 message, the (...)

    #Global_health #research #spoken_word #Year_in_review_2024

  • Appel à l’action : STOP à l’antisyndicalisme de YPC Precision en Thaïlande !

    4 décembre, 2024IndustriALL Global Union appelle YPC Precision Thailand à stopper ses menées antisyndicales et respecter la liberté d’association des travailleurs.

    En décembre 2022, le Syndicat des travailleurs des pièces pour automobiles et de la métallurgie de Thaïlande (TAM), affilié à IndustriALL par le biais de la Confédération du travail dans l’industrie de Thaïlande (CILT), a accueilli dans ses rangs 400 travailleurs d’YPC.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/08/16/arretez-la-criminalisation-et-lintimidation-contre-les-jeunes-militants-en-thailande/#comment-63981

    #international #thailande

  • The cost of inaction: Quantifying the impact of climate change on #health
    https://redasadki.me/2024/12/17/the-cost-of-inaction-quantifying-the-impact-of-climate-change-on-health

    This #World_Bank report ‘The Cost of Inaction: Quantifying the Impact of Climate Change on Health in Low- and Middle-Income Countries’ presents new analysis of climate change impacts on health systems and outcomes in the regions that are bearing the brunt of these impacts. Key analytical insights to quantify climate change impacts on health The report makes three contributions to our understanding of climate-health interactions: First, it quantifies the massive scale of climate change impacts on health, projecting 4.1-5.2 billion climate-related disease cases and 14.5-15.6 million deaths in #LMICs by 2050. This represents a significant advancement over previous estimates, which the report demonstrates were substantial underestimates. Second, it illuminates the profound economic (...)

    #Global_health #digital_learning #global_health #Juan_Pablo_Uribe #networked_learning #peer_learning #Tamer_Rabie #The_cost_of_inaction:_Quantifying_the_impact_of_climate_change_on_health #The_Geneva_Learning_Foundation

  • Hauts-de-Seine : Un trentenaire décède pendant sa garde à vue au commissariat de Bagneux
    https://www.20minutes.fr/faits_divers/4128680-20241211-hauts-seine-trentenaire-decede-pendant-garde-vue-commissa

    Un homme de 34 ans, souffrant de troubles mentaux graves et placé sous curatelle renforcée, est décédé mardi dans les locaux du commissariat de Bagneux (Hauts-de-Seine), au cours d’une garde à vue pour des infractions présumées à la législation sur les stupéfiants.

    L’information a été confirmée par le parquet de Nanterre, qui a immédiatement ouvert une enquête pour déterminer les causes de la mort. Celle-ci a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

    La garde à vue avait commencé dimanche, mais elle avait été suspendue lundi après un premier malaise, nécessitant une hospitalisation temporaire. Après avoir passé plusieurs examens médicaux, réalisés dans divers établissements, le trentenaire avait été jugé apte à poursuivre la mesure. Cependant, lors d’un deuxième malaise survenu mardi après-midi, alors qu’il était seul dans sa cellule, les secours ont été appelés mais n’ont pas pu le sauver.

    #folie #drogue #police #the_end

  • Schauspieler Martin Wuttke über Kürzungen im Berliner Kulturetat : „Wer CDU wählt, kriegt CDU“
    https://www.berliner-zeitung.de/kultur-vergnuegen/theater/schauspieler-martin-wuttke-ueber-kuerzungen-im-berliner-kulturetat-

    Le sénateur pour la culture vient de publier l’arrêt se mort pour un nombre important de théâtres et d’autres lieux culturels. Les survivants sont obligés se contenter de budgets réduits. L’acteur Martin Wuttke parle de son travail sous ces conditions.

    8.12.2024 von Ulrich Seidler -Der Volksbühnen-Schauspieler Martin Wuttke über Brecht und Pollesch und die Schändung ihres Erbes durch die Berliner Kulturpolitik.

    Im Februar ist der Volksbühnenintendant René Pollesch gestorben, seine Arbeiten aber leben und bilden noch immer die wichtigste Säule im Spielplan des Hauses. Sie sind wohl auch deshalb so gut besucht, weil an ihnen die Unwiderruflichkeit des Vergänglichen erlebbar wird. Polleschs Stücke entstehen für die konkrete Inszenierung und werden mit ihr abgesetzt. Nun kommt aber mit „Der Schnittchenkauf“ doch ein weiterer Pollesch-Text in neuer Inszenierung ins Volksbühnenprogramm, wobei die Regieposition nicht besetzt ist. Mit Kathrin Angerer, Franz Beil, Rosa Lembeck, Milan Peschel und Martin Wuttke sind Schauspieler besetzt, die mit der Arbeitsweise von René Pollesch vertraut sind und sie, wie auch seine langjährige Dramaturgin Anna Heesen, getragen haben.

    Wie geht das? Was lässt sich retten? Was ist verloren? Ein melancholisches Interview mit dem amtierenden Gravitationszentrum im Volksbühnenensemble, Martin Wuttke.

    Herr Wuttke, der Text „Der Schnittchenkauf“ von René Pollesch bezieht sich auf „Der Messingkauf“ von Brecht. Was hat es damit auf sich?

    Brecht fängt 1939 im Exil an, seine Theatertheorie zu verschriftlichen und hört damit bis zu seinem Tod 1956 nicht mehr auf. Er verwendet unterschiedlichste Formen: Gedichte, Dialoge, essayistische Texte, Gliederungsentwürfe, die er nie abschließt. Es bleibt ein offenes und unvollendetes Werk. Er war sich offenbar unsicher, in welcher Form er diese Theorie niederlegen kann.

    „Der Messingkauf“ ist ein seltsamer Titel für eine Theatertheorie.

    Das ist ein Motiv aus den Dialogen. Die entspinnen sich in einer Situation mit einem Schauspieler, einer Schauspielerin, einem Dramaturgen und einem Philosophen, die sich im Theater nach einer Vorstellung auf der Bühne treffen. Der Zuschauerraum ist leer, und während ein Arbeiter die Kulissen abbaut, reden sie darüber, wie das neue Theater aussehen könnte. Irgendwann wird der Philosoph gefragt, was ihn überhaupt am Theater interessiere. Und darauf antwortet der Philosoph, dass er sich vorkomme wie ein Messinghändler, der ein Orchester besucht und den weder die Musik noch die Instrumente interessieren, sondern der wertvolle Rohstoff.

    Infobox image

    Ina Schoenenburg/Ostkreuz

    Zur Person

    Martin Wuttke wurde 1962 in Gelsenkirchen als Arbeiterkind geboren, flog vom Gymnasium und studierte erst Figurentheater, dann Schauspiel in Bochum.

    Seine Karriere brachte ihn an die führenden Häuser der deutschsprachigen Theaterrepublik. Als Volksbühnenprotagonist prägte er die Castorf-Ära vor allem in den Dostojewski-Inszenierungen. Mit René Pollesch verbindet ihn eine jahrzehntelange Zusammenarbeit. 1995 folgte er dem gescheiterten Leitungsquintett als kurzzeitiger Intendant am Berliner Ensemble.

    2008 bis 2015 ermittelte Wuttke gemeinsam mit Simone Thomalla als Keppler und Saalfeld für den Leipziger „Tatort“.

    Will er die Instrumente einschmelzen?

    Er will das Material offenbar einem anderen Gebrauch zuführen.

    Und die Schnittchen?

    Die titelgebenden Schnittchen gehen auf eine Geschichte zurück, die der Schauspieler Franz Beil René Pollesch erzählt hat. Nämlich dass er einmal ins Theater nicht wegen der Stücke und der Inszenierungen oder der Schauspieler:innen gegangen ist, sondern weil er gehört hat, dass es dort Schnittchen gibt.

    Erst kommt das Appetithäppchen, dann kommt die Moral.

    So ähnlich. Pollesch hat mit diesen Texten ähnlich wie Brecht versucht, seine Theorie schriftlich niederzulegen. Er beruft sich auf Brecht, orientiert sich an ihm – und geht dann an bestimmten Punkten weiter.

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    Darf man sich Polleschs Arbeitsweise wie die von Ihnen geschilderte Szene vorstellen: ein fröhliches Gruppenhocken, Trinken, Rauchen und Reden über das Theater – und dann ist das Stück fertig.

    Das ist vielleicht etwas lapidar zusammengefasst, aber ja, so ungefähr. Schon dass dieser Schaffensprozess weniger zielorientiert ist und noch dazu etwas Fröhliches und Lustvolles sein könnte, widerstrebt natürlich manchem Bürger und bestätigt sein Klischee. Und dann entfernen diese Künstler:innen sich auch noch von einem konventionellen Theaterverständnis, davon, dass da Geschichten erzählt und Figuren geschaffen werden müssen und dass dies das Einzige ist, was interessant sein könnte.

    Hat das Brecht auch schon infrage gestellt?

    Er hat sich zumindest vom Realismus abgewendet und die Widersprüche unter Verwendung von Verfremdungseffekten verdeutlicht. Pollesch wollte das Als-ob-Spiel ganz aufbrechen, weg von der Figurenrede, hin zu den Schauspielerkörpern. Die sind das Interessante, an ihnen, in ihrer Konkretheit formulieren sich seine Betrachtungen der Wirklichkeit und der Gesellschaft. Das ist eine neue Praxis, die hat Pollesch erfunden. „Schnittchenkauf“ ist eine Montage von Monologen, die zu großen Teilen in seinen Stücken vorgekommen sind. Er zitiert eigentlich die Schauspieler. Er hangelt sich an den von ihnen formulierten, in den gemeinsamen Arbeiten gewonnenen Erfahrungen entlang. Pollesch kommentiert Brechts Theorie aus seiner eigenen Praxis heraus.

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    Ist der Clou dieser Praxis, dass sich die Autorenschaft auf viele Köpfe verteilt? Was wäre dann die Rolle von Pollesch dabei?

    Pollesch gebührt die erste und wesentlichste Autorenschaft dieser Arbeitspraxis – indem er sie erfunden und angewandt hat. Er hat mit dem bis dahin geltenden Prinzip gebrochen, nach dem Schauspieler:innen Texte entgegenzunehmen und sich damit zu beschäftigen haben. Er hat den Schauspieler:innen zugehört und die Texte in einem gemeinsamen Prozess entwickelt und sich darin radikal autonom eingeschrieben und formuliert. Wir haben geredet, es gab Probennotate, an denen er nach der Probe immer weitergeschrieben hat. Und dann haben wir bei der nächsten Probe weitergeredet.

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    Das wertet die Schauspieler auf, oder?

    Ja, es bedeutet auch mehr Verantwortung und eine weitreichendere Beteiligung, ein ganz anderes Selbstverständnis. Das macht auch den Regisseur, der ja erst spät in der Theatergeschichte dazukam, wieder überflüssig. Das einzige Kriterium bei Pollesch war, ob sich Inhalte entfalten konnten.

    Waren sich denn die Schauspieler einig in ihrer Idee von Theater und von Spielen?

    Es gibt keine Einigung, nein. Das Buch versammelt verschiedene oppositionelle Haltungen und Ideen. Dieses Heterogene hat eine politische Dimension.

    Martin Wuttke: „Wir sitzen einander als Aliens gegenüber.“

    Martin Wuttke: „Wir sitzen einander als Aliens gegenüber.“Ina Schoenenburg/Ostkreuz

    So heterogen ist das doch gar nicht, die Sprechenden kommen alle aus dem Theaterzusammenhang.

    Ja, aber das Theater wird hier zu ihrem Instrument. Das Publikum ist da erst einmal gar nicht so wichtig. Das ist auch eine Idee von Brecht, aus der er die Lehrstücke entwickelt. Die sind für die Spielenden geschrieben, nicht für die Zuschauenden. Pollesch hat dasselbe gemacht, Lehrstücke, allerdings in einer Variante mit Publikum.

    Was wäre die Lehre dieser Stücke?

    Pollesch wollte weg vom Universellen. Er suchte das Spezielle, er wollte eine Kommunikation nicht über die Ähnlichkeiten aufbauen, sondern über die Unterschiede zwischen denen, die kommunizieren. So kommt man besser in einen echten Austausch, statt immer nach dem Abgleich zu suchen. Das ist ein völlig neuer Entwurf, mit dem alle Segregationsprobleme abgeräumt werden: Wenn wir verstehen, dass wir völlig verschieden sind, dann ist es nicht mehr so interessant, die Hautfarbe, die sexuelle Orientierung, das Geschlecht oder was auch immer zu taxieren. Wir sitzen einander als Aliens gegenüber.

    René Pollesch ist tot: Intendant der Volksbühne Berlin gestorben

    Ist man ohne Gemeinsamkeiten nicht sehr einsam?

    Nein, im Gegenteil, es ist der Eintritt in eine wahre Gemeinschaft. In ihr sind die Menschen gleichwürdig und werden nicht nach Ähnlichkeiten und Sympathien selektiert. Das sind gesellschaftlich absolut relevante Fragen, die Pollesch ins Theater getragen hat, als noch keiner über Identität und Gender diskutiert hat. Das Theater funktioniert noch heute oft über Rollenzuschreibungen. Da ist schon so viel klar, fest und verloren, wenn im Stück steht: Eine Person betritt die Bühne. Alle werden denken, dass es sich bei dieser Person um einen weißen, heterosexuellen Mann handelt, weil alles andere als Abweichung verstanden wird und erst einmal markiert werden muss. Das, was nicht markiert werden muss, beschreibt das Dominierende, die Herrschaft. Das wollte Pollesch aufbrechen. Aber nicht im Widerstreit. Mit der antagonistischen Dramaturgie der herkömmlichen Denkweise lassen sich viele Probleme gar nicht beschreiben, geschweige denn lösen.

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    Wenn wir im Leben versuchen würden, ohne Zuschreibungen auszukommen, würden wir jede Orientierung verlieren.

    Ja, kann sein. Aber das Theater ist dafür da, diese Funktionsweisen zu überprüfen und damit zu spielen, ohne gleich Angst vor den Folgen haben zu müssen. Es geht da nicht um die Pflege von bekannten Sichtweisen, sondern darum, die Augen aufzumachen.

    Kann man nach dem Tod von René Pollesch diese Praxis retten?

    Weiß ich nicht. Wir versuchen mit dem „Schnittchenkauf“ jedenfalls nicht, einen Pollesch-Abend ohne Pollesch hinzubiegen.

    Martin Wuttke: „Möglicherweise braucht man besondere Unfähigkeiten.“

    Martin Wuttke: „Möglicherweise braucht man besondere Unfähigkeiten.“Ina Schoenenburg/Ostkreuz

    Wie fühlt sich das an, wenn die Arbeitsweise noch in einem nachzittert, aber das Gegenüber weg ist?

    Das Gegenüber ist in einer gewissen Weise da, in diesen Texten. Aber es fühlt sich fremd an. Wir wollen diese Fremdheit jenseits von Sentimentalitäten kennenlernen und in Arbeit verwandeln.

    Pollesch hat mehrere hundert Stücke geschrieben, die immer nur einmal inszeniert wurden und jetzt als meterhoher Stapel von Texten vorliegen. Jenseits von aller Sentimentalität gefragt: Lebt das noch?

    In seinem Verständnis nicht, nein. Durch die besondere Arbeitspraxis ist nichts entstanden, was man als Werk hinterlassen kann. Die Stücke, die er geschrieben hat, die sind nicht auf dem Papier. Die Stücke sind in den Köpfen der konkret beteiligten Leute, in den Verknüpfungen der jeweiligen, sehr unterschiedlichen Arbeitsgruppen, in dem längst geschredderten Bühnenbild, in der Vergangenheit.

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    Als Pollesch Intendant wurde, hat er versucht, diese utopische Praxis auf den gesamten Betrieb auszuweiten. Konnte im Großen gelingen, was in der kleinen Gruppe gelang? Ohne den geschützten Raum der Probe, sondern im Zusammenhang mit der Wirklichkeit, mit dem Betrieb, mehreren hundert Mitarbeitern, der Kritik, der Kulturpolitik. Würden Sie sagen, dass das funktioniert hat?

    Partiell hat es funktioniert, würde ich sagen. Es hat funktioniert, wenn es Leute gab, die die angebotenen Arbeitsbedingungen und Verhältnisse ernst nehmen, genießen und sich darin wiederfinden konnten.

    Man braucht auch besondere Fähigkeiten, oder?

    Man braucht erst einmal ein besonders Interesse. Möglicherweise braucht man besondere Unfähigkeiten. Einen Mangel an Dingen, die sich viele mühevoll antrainiert haben.

    Das wird der neue Trend an den Schauspielschulen: Unlearn acting. Die Volksbühne muss sich mit dem Vorwurf auseinandersetzen, dass sie sich mit sich selbst beschäftigt, abgehoben ist und die eigentlichen Probleme der Welt außer Acht lässt. Wie kommt diese Kritik bei Ihnen an?

    Das, womit wir uns beschäftigen, sind die Probleme der Welt.

    Was meinen Sie?

    Alles. Denn alles fängt hier an unseren Körpern an, mit unserem Umgang, mit unserer Organisation von Dominanz, Spiel und Kommunikation. Insofern beschäftigen wir uns sehr wohl mit den großen Problemen. Kriege, Klimakrise, Kapitalismus sind Auswüchse dieses Umgangs. Mit den Auswüchsen selbst beschäftigen sich genug Leute, die sind überall Thema.

    Inwiefern ist Kapitalismus ein Auswuchs unseres Umgangs miteinander?

    Im konventionellen Theater würde man ein Stück über die Gier schreiben und inszenieren. Aber man könnte Kapitalismuskritik viel konkreter üben, von Schauspieler zu Schauspieler: Warum machst du immer noch was dazu? Warum bist du dauernd mit der Mehrwertproduktion beschäftigt? Warum wollt ihr Geschichten von der Gier hören? Die kennen wir alle schon. Die liegen auf der Straße. Jeder kann das abnicken. Aber wenn man über Kapitalismus reden will, muss man den Hauptbefehl kontern, und der heißt nicht: Sei gierig! Sondern der heißt: Sei kreativ! Das ist nackter Kapitalismus, und der wohnt hier bei uns allen, der klebt an unseren Körpern. Unser Interview ist Kapitalismus. Wir beschäftigen uns nur mit uns selbst? Nein, diese Abnicker und Gierkritiker beschäftigen sich mit sich selbst und gehorchen dem Befehl des Kapitalismus. Da mach ich nicht mit, das ist Renitenz. Als wenn Nicken ein Problem löst oder die Welt verändert.

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    Löst die Volksbühne Probleme oder ändert sie die Welt?

    Ich kann ganz konkret in meiner Welt auf der Probe, auf der Bühne oder hier in unserem Gespräch etwas verändern und gestalten. Ich kann die Arbeitsverhältnisse verändern, die sind veränderbar. Und wenn die veränderbar sind, dann müsste man doch auch die Welt verändern können.

    Wie steht die Volksbühne jetzt da?

    Ich kann nur von mir reden und nicht aus der Weltraumperspektive. Für mich endet hier eine Unternehmung, die mich interessiert hat. Jetzt läuft die letzte Spielzeit, die noch weitgehend mit René Pollesch geplant war. Unser „Schnittchenkauf“ liegt an der Stelle, an der eigentlich eine Pollesch-Inszenierung herauskommen sollte.

    Bleiben Sie am Haus?

    Das weiß ich nicht. Ich begegne momentan einem Vakuum. Über die Perspektiven des Theaters kann ich keine Auskunft geben. Das liegt auch daran, dass sich der Senat nicht dazu verhält. Da herrscht ein Vakuum. Unter den gegebenen Umständen, in dem Zustand, in dem sich das Haus strukturell im Moment befindet, mit den angekündigten Haushaltskürzungen. Wer will dieses Theater bei diesen Voraussetzungen anfassen?

    Muss es einen Schnitt geben?

    Das weiß ich nicht, das müssen die dann entscheiden, die das Haus übernehmen.

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    Sie haben schon mal ein Haus geleitet.

    Ja, das reicht mir. Als Heiner Müller Intendant des Berliner Ensembles wurde, hat Alexander Kluge gesagt: „Ein Partisan stellt sich nicht der Parade.“ Das sagt mir was.

    Bekümmert Sie die Situation der Volksbühne? Sie Volksbühne ist nicht mehr der pulsierende Stern in der Mitte von Berlin, der alles ansaugt.

    Das sehe ich anders. Oder ich erlebe es anders. Das Haus ist voll, wenn wir spielen. Ich erlebe ein Publikum, das sich radikal von dem der Castorf-Zeit unterscheidet. Ich habe diese Zeit gut in Erinnerung, ich identifiziere mich in hohem Maß mit ihr. Aber das ist vorbei und es gibt ein neues Publikum. Florentina Holzinger hatte noch nie etwas von Frank Castorf gehört, als wir sie ans Haus geholt haben. Das gilt auch für einen Teil des Volksbühnenpublikums heute. Das müssen die auch nicht wissen. Es gehört nicht zu ihrem Leben.

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    Vielleicht hat die Bedeutung des Theaters nachgelassen.

    Kann sein. Wenn es eine Krise des Theaters gibt, ist das ein Hinweis auf eine Krise des kritischen Denkens in unserer Gesellschaft. Vielleicht verlagert es sich nur, aber ich glaube, keine sozialen Medien und überhaupt kein Medium ist so geeignet zur direkten Auseinandersetzung mit der Gegenwart wie das Theater. Vielleicht rutscht das gerade aus dem Fokus. Es ist etwas sehr Spezielles geworden.

    Das gibt dem Theater auch eine neue Narrenfreiheit.

    Diese Freiheit habe ich mir schon immer genommen. Ich habe das Theater zu meinem Instrument gemacht und geguckt, was ich damit tun muss, dass es für mich, für mein Leben etwas taugt.

    Ein ziemlich sperriges Instrument.

    Und wie es sich sperren kann! Ich weiß noch, mit welcher Ablehnung ganze Apparate auf das Theater von Einar Schleef reagiert haben. Und nach ein paar Jahren konnten viele es doch erkennen und standen mit Bewunderung davor. Das dauert, bis ein neuer Ansatz ankommt und pulsiert. Bis die Augen und die Ohren aufgehen.

    Beim Publikum, bei der Kritik oder beim Ensemble?

    Erst einmal beim Raum.

    Nach Christoph Schlingensief: Wo ist der Mut zur Kunstfreiheit geblieben?

    Der Raum hat Ohren?

    Ja, das ist so. Ich meine das nicht esoterisch. Das ist wahrnehmbar. Es gibt ein Echo, eine Resonanz. Vielleicht kennen Sie das auch. Wir sind in einem Transformationsprozess, dessen Parameter wir noch gar nicht kennen. Man muss das ausprobieren, um es kennenzulernen. Wir müssen hineinhorchen, um die neuen Möglichkeiten überhaupt zu verstehen und dann zu gucken, wie wir von ihnen Gebrauch machen. Nicht alles ist brauchbar. Und schon gar nicht für alle.

    Ganz schön teuer, so ein Instrument.

    Ja, finden Sie? Das ist beim Sport nicht anders. Ohne gepflegten Rasen keine Ballkunst. Teuer war der Bau vom BER, würde ich sagen. Und teuer die Diätenerhöhung der Abgeordneten, die jetzt die Kürzungen im Kulturetat beschließen. Immer teurer der Wahlkampf, der uns vor allem eine unerträgliche Umweltverschmutzung beschert, sowohl ästhetisch als auch inhaltlich. Aber man kann sich über die Einsparungen an den großen Häusern gar nicht richtig inbrünstig beklagen, der Kahlschlag findet an anderer Stelle noch viel radikaler statt. Ich habe die Liste gesehen, da sterben vor allem die kleinen und freien Unternehmungen und Institutionen, die ich für mindestens ebenso wichtig halte wie die Volksbühne. Aber gut, wer CDU wählt, kriegt CDU. Die Darstellung, dass das jetzt ein Naturereignis ist, was wie ein Schicksal über uns kommt, ist falsch. Es sind politische Entscheidungen.

    René Pollesch: Der Schnittchenkauf. 12., 14., 22. Dez.; 4., 25. Jan. jeweils 19.30 Uhr in der Volksbühne am Rosa-Luxemburg-Platz, Karten unter Tel.: 24065777 oder im Ticketshop der Berliner Zeitung

    #Allemagne #Berlin #théâtre #austétité

  • « IDÉOLOGIE » – #Abécédaire de l’Écologie Sociale
    https://ecologiesocialeetcommunalisme.org/2024/12/02/ideologie-abecedaire-ecologie-sociale

    On ne peut combattre le capitalisme par l’idéologie car le capitalisme est précisément l’idéologie réalisée, celle du libéralisme marchand qui par le biais de l’Économie politique a amalgamé toutes les idéologies. D’une certaine manière, le capitalisme est le triomphe de l’idéologie. C’est ce à quoi l’on assiste avec ce que l’on appelle la Mondialisation : […] L’article « IDÉOLOGIE » – Abécédaire de l’Écologie Sociale est apparu en premier sur Atelier d’Écologie Sociale et Communalisme.

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