• Vol au-dessus d’un ADN… | Chantiers de culture
    https://chantiersdeculture.com/2024/11/23/vol-au-desus-dun-adn

    Il faut absolument voir dès que vous en avez l’occasion la pièce sur Rosalind Franklin mise en scène par Julie Timmerman.
    Une pièce scientifique et féministe. Les chercheurs-héros en prennent pour leur grade.

    Jusqu’en janvier 2025, le théâtre de la Reine blanche (75) pose son regard sur trois femmes scientifiques spoliées de leurs découvertes et oubliées de l’histoire : Jocelyn Bell et la découverte des pulsars, Lise Meitner et la fission nucléaire, Rosalind Franklin et la structure en double hélice de l’ADN. Les Fabuleuses, trois pièces écrites par Elisabeth Bouchaud : la science sur un plateau, une réussite !

    Après avoir travaillé dans un laboratoire parisien réputé, Rosalind Franklin est une physico-chimiste mondialement reconnue, lorsqu’elle débarque à Londres en 1950. Misogynie de collègues masculins, rivalité et jalousie entre chercheurs, vols de documents (clichés photographiques de rayons X, rapport scientifique déposé au Conseil londonien de la recherche en médecine), la jeune femme est harcelée par ses confrères, dépouillée de ses découvertes majeures sur la structure de l’ADN. Elle meurt en 1958, à l’âge de 38 ans, d’un cancer lié à une surexposition aux rayons X. Sans savoir qu’on lui a volé ses découvertes, sans savoir que les usurpateurs (Francis Crick, James Watson et Maurice Wilkins) obtiendront le prix Nobel de Médecine en 1962.

    Sujet aride, spectacle didactique et complexe ? Que les esprits littéraires se rassurent, comme toutes les têtes rêveuses plus que chercheuses, le spectacle est passionnant, haletant. D’une éprouvette l’autre, d’un cliché à l’autre, Julie Timmerman orchestre une véritable enquête policière à double tranchant : les déboires et victoires de la jeune chercheuse dans l’avancée de ses travaux, les magouilles et coups tordus de ses collègues. Nul besoin d’être fort en mathématiques, super doué en physique pour suivre, comprendre et découvrir les ressorts et coulisses d’un monde scientifique englué dans des représentations d’un autre temps, celui où la suprématie masculine s’impose avec naturel, telle une évidence : la laborantine à la paillasse, le patron sous les projecteurs !

    Comme pour les deux autres épisodes aussi palpitants, Prix No’Bell et Exil intérieur mis en scène par Marie Steen, une écriture limpide d’Elisabeth Bouchaud, une mise en scène alerte de Julie Timmerman, une bande de comédiens dignes de leur blouse blanche (Isis Ravel, magistrale de présence en Rosalind)… La science sur un plateau, une découverte majeure, totale réussite ! Yonnel Liégeois

    Les fabuleuses, une série théâtrale sur des femmes d’exception : Prix No’Bell, mise en scène Marie Steen (jusqu’au 19/12). Exil intérieur, mise en scène Marie Steen (du 22/11 au 20/12). L’affaire Rosalind Franklin, mise en scène Julie Timmerman (du 08/01/25 au 19/01). La reine blanche, la scène des arts et des sciences : 2 bis passage Ruelle, 75018 Paris (Tél. : 01.40.05.06.96).

    Julie_Timmerman #Rosalind_Franklin #Théâtre

  • Si quelqu’un du coin pouvait aller voir ça et nous le raconter, ce serait jubilatoire ...

    https://nanterre-amandiers.com/evenement/ouvrir-les-cahiers-de-doleances-penda-diouf-claudine-galea-chris

    Ouvrir les cahiers de doléances
    Avec
    Penda Diouf, Claudine Galea, Christophe Pellet, Constance de Saint Rémy et Noham Selcer
    Autrices et auteurs associés du Théâtre Nanterre-Amandiers
    16 novembre 2024 à 18h
    Réserver
    Tarifs
    Gratuit
    Horaires
    Samedi 16 novembre à 18h
    Lieu
    Au Théâtre
    Nanterre-Amandiers

    « Les archives s’ouvrent, se déplient, se racontent, témoins privilégiés d’une époque lointaine et peut-être déjà révolue »

    Penda Diouf, octobre 2024

    Et le texte de la pièce de théâtre en intégralité :
    https://justpaste.it/g9ais

    (Sous vos applaudissements)

    #Gilets_jaunes #cahiers_de_doléances #théâtre

  • Les chatbots de demain pourront-ils nous apprendre à être plus libres ? | Canal Académies
    https://www.canalacademies.com/emissions/lenvie-de-savoir/les-chatbots-de-demain-pourront-ils-nous-apprendre-a-etre-plus-libre

    Un entretien audio avec Serge Abiteboul et Lisa bretzner.
    La pièce est jouée tous les mardi à Paris jusqu’en décembre.

    Dans la pièce de théâtre Qui a hacké Garoutzia ?, un chatbot repousse les limites de l’intelligence artificielle. Cet agent conversationnel sophistiqué se distingue par sa mémoire et sa maîtrise du langage des émotions, transcendant ainsi le rôle habituel des assistants virtuels. Garoutzia, « celle qui n’était qu’un chatbot » s’imprègne des expériences humaines les plus profondes à travers ses propriétaires successifs. Que révèle cette intelligence artificielle sur la construction de notre identité ? Serait-elle plus libre que les humains qui l’entourent ? Au micro de L’envie de savoir, Serge Abiteboul, membre de l’Académie des sciences, et Lisa Bretzner, metteuse en scène, explorent ces questions vertigineuses.

    #Garoutzia #Serge_Abiteboul #Lisa_Bretzner #Théâtre

  • Death, Destruction & Detroit
    https://robertwilson.com/death-destruction-and-detroit

    Play with Music in 2 Acts - A Love Story in 16 Scenes by Robert Wilson with additional texts by Maita di Niscemi
    Premiered on February 12, 1979 at the Schaubühne am Halleschen Ufer, Berlin, Germany

    Death, Destruction and Detroit (DD&D) started with a photograph to which Robert Wilson was inexplicably attracted. He kept it on his desk in New York and unknowing of what it depicted. It was not until a studio visitor told him that the image featured Rudolf Hess in Berlin’s Spandau prison, with two other Nazi war criminals, half-heartedly and one-handedly raking leaves. This rare photograph was reimagined as the prologue to DD&D, starring the famous German actor Otto Sander (1941-2013). Other iconic scenes from DD&D include the actors Philippe Chemin and Heike Pfitzner, lounging in “Beach Chairs” (designed by Wilson) on a roof over New York City, while the city below is burning; and Hess (Sander) as Siegfried fighting two dinosaurs.

    Wilson later conceived and directed two sequels to this piece, DD&D II (Schaubühne am Lehniner Platz, 1987) and The Days Before: DD&D III (Lincoln Center Festival, New York, New York, 1999 et al.).

    “Welcome to Paradise!…The victory of theater over gravity.”

    — Benjamin Henrichs, Die Zeit, March 2, 1979

    https://sammlung.staedelmuseum.de/de/werk/death-destruction-detroit

    #théâtre

  • Koulounisation – 2024-2025 – ThéâtredelaCité
    https://theatre-cite.com/programmation/2024-2025/spectacle/koulounisation

    https://youtu.be/hQoZBIXAPNM

    En juillet 2018, j’étais dans une librairie à Alger. Je cherchais le rayon « Guerre d’Algérie », sans succès. Sur le point d’abandonner, j’ai fini par interroger la libraire qui m’a répondu : « Tous les ouvrages sur la Guerre d’Algérie se trouvent au rayon Révolution. » Évidemment, oui : c’était une Révolution. Je ne l’avais seulement jamais nommée ainsi et, par conséquent, jamais réellement pensée ainsi. Je me suis tout de suite demandé d’où venait une telle différence : qui m’avait appris à dire « guerre » et qui leur avait appris à dire « révolution » ? Cette prise de conscience a déclenché une quête et une enquête. De rencontres en anecdotes, Koulounisation se nourrit des histoires des autres et des mots qu’ils et elles emploient pour raconter ces histoires.
    Salim Djaferi

  • Interview : White Crocodile : « On se sent de partout et de nulle part » (2015)
    https://www.lecargo.org/spip/white-crocodile/on-se-sent-de-partout-et-de-nulle/article8850.html

    Récit d’une vie itinérante. Julie Biereye joue actuellement en Allemagne dans The Tempest d’après Peter Brook avec la troupe Ton und Kirschen Wandertheater
    https://tonundkirschen.de/der_sturm

    par Mélanie Fazi - Quelques jours après la release party de l’album de White Crocodile à la Boule Noire, un de ces concerts électriques et euphorisants dont le groupe a le secret, l’envie d’une interview naquit comme une évidence à l’écoute de The Stranger. On se rendit compte qu’on avait lu beaucoup de chroniques de cet album (enthousiastes, à juste titre), mais aucune interview. L’univers du groupe, mais aussi son histoire et son parcours, s’y prêtaient pourtant parfaitement et suscitaient chez nous une vraie curiosité. L’idée fut aussitôt lancée et le rendez-vous pris.

    C’est ainsi qu’un matin, on traverse Paris pour rencontrer Julie Biereye chez elle. L’endroit lui ressemble, sans grande surprise : accueillant, bigarré, décoré de tout un assortiment de bibelots, d’affiches et de dessins qui lui donne « un côté roulotte », comme elle le dira elle-même. On s’installe dans un sous-sol qui sert de local de répétitions – l’accordéon rouge de Julie sommeille dans un coin en compagnie d’une batterie. On s’entretient trois bons quarts d’heure avec une Julie toujours aussi chaleureuse et pétillante, qui s’anime lorsqu’elle nous parle de son enfance itinérante, qui rit même lorsqu’elle évoque les galères insensées qui ont précédé la naissance de cet album. On en ressort avec, plus que jamais, l’envie d’ouvrir cet espace de parole, aussi modeste soit-il, à des artistes de talent encore trop méconnus, et de rappeler quelques vérités sur la difficulté à vivre aujourd’hui de sa création.

    Peux-tu tout d’abord nous parler de ton parcours ? Tu es née dans une famille du théâtre et tu as grandi sur les routes ?

    C’est une troupe qui s’appelle Footsbarn Travelling Theatre, qui a commencé en Cornouailles dans le Sud-Ouest de l’Angleterre, et ce sont des gens qui ont décidé dans les années 70 qu’ils voulaient créer un mouvement artistique théâtral différent des autres, quelque chose qui bougerait, qui irait partout chez les gens. Ils ont commencé à voyager dans toute l’Angleterre. C’était vraiment dans le style Monty Python avec beaucoup de comédie et d’humour, et puis c’étaient des fous... Ils ont décidé petit à petit d’avoir un chapiteau, des caravanes, on avait un peu plus d’argent qui rentrait, et évidemment il y avait toujours les familles là-dedans. Après, ils ont décidé de créer une école pour nous. On est devenus comme un village/famille itinérant qui était complètement indépendant et qui pouvait exister partout. On avait nos spectacles pour gagner notre vie, l’école dans un bus pour l’éducation des enfants. Ensuite, on a quitté l’Angleterre, j’avais deux ans. C’est Avignon qui a acheté le spectacle, qui du coup a cartonné, et puis c’est parti dans le monde entier. On a vraiment fait le tour du monde comme ça, en camion et caravane.

    Vous êtes allés en Australie notamment ?

    Oui, on a fait deux ans de tournée en Australie. À l’époque on était encore vraiment pauvres, on avait des camions et caravanes tout cassés, et en arrivant en Australie, ils nous ont prêté d’énormes caravanes, camions, chapiteaux pendant deux ans. Et on a fait le tour de toute l’Australie, c’était incroyable. On est allés dans des endroits sacrés qui sont normalement encore assez protégés pour les Aborigènes. Ils se sont mis à jouer avec nous sur scène, ils nous ont emmenés dans leurs lieux secrets… Et moi j’étais complètement libre, pieds nus, pendant deux ans, à vivre quelque chose de sublime. Les voyages étaient parfois très longs donc on traversait tout le paysage. La photo de moi qui est dans l’album, c’était en Australie. Ça, c’est ce qu’on vivait tous les jours : tu t’arrêtes, tu t’adaptes, tu cuisines où tu es, tu fais un feu pour cuisiner, et puis tu rêves. Et tu fais de la musique autour de ça, aussi.

    Donc voilà, c’est un peu le parcours de ma famille. C’est vrai, on a vécu le rêve de nos parents, ils nous ont fait grandir totalement en dehors d’un système. C’est génial, et en même temps tu es quand même très coupé du système. Comment te démerder après quand tu quittes cette vie-là ? Ça, c’est très compliqué. Mais tu ne le sais pas tant que tu ne pars pas, parce que tu es tout le temps dans cette sorte de rêve, de vie complètement libre. Et quand on en sort, on a une claque monstrueusement violente.

    Tu en es sortie quand, justement ?

    À l’âge de vingt-sept ans, tu imagines ? Donc ce n’est pas juste mon enfance. Et c’est à Paris que je suis arrivée. Le choc a été très brutal. Mais bon, grâce à ça, tu construis quelque chose, White Crocodile est construit de ça. Tout changement a quelque chose de génial. Mais parfois, ça se fait avec violence.

    Le thème du voyage et de l’errance revient beaucoup dans vos paroles.

    Oui, parce que c’est toute ma vie. Après, il y a aussi le côté très citadine qui arrive, c’est vraiment l’arrivée dans la ville : « Big City », The Stranger aussi, l’étranger qui vient d’ailleurs, tu as les deux. C’est vrai que cet album a vraiment été créé à Paris, dans la ville, mais il vient aussi d’ailleurs.

    « Big City » est une des chansons marquantes de cet album. Elle se distingue du reste par sa tonalité plus dure, mais en même temps elle paraît y occuper une place centrale. La pochette de l’album y fait allusion, et elle a été l’une de vos de premiers morceaux à bénéficier d’un clip.

    Oui, complètement. Elle était sur le EP et on s’est dit que c’était essentiel qu’elle soit sur l’album, parce que, comme tu dis, elle est un peu au centre de l’album pour moi. La pochette représente ce vacarme, ce bordel de bruit, de gens, de foule, de stress, de solitude, de rencontres, et l’arrivée de l’étranger qui débarque, perdu dans cette ville. Et aussi toute l’histoire qu’on a créée autour du crocodile blanc, qui vient des égouts de Paris et qui revient à la surface dans la peinture de Troy Henriksen. Je l’emmène, je l’embarque avec moi et on traverse cette ville.

    En arrivant à Paris, comment t’es-tu retrouvée à faire de la musique ?

    La musique a toujours existé dans la troupe, c’étaient des spectacles très visuels, très musicaux, parce qu’on jouait dans plein de pays où on ne parlait pas forcément tous le même langage. Donc la musique commence déjà par ma petite enfance. Mon beau-père est musicien, donc on jouait dans les fêtes autour du feu, et mes parents jouaient beaucoup tous les deux, j’ai été bercée par tout ça. Et puis j’ai commencé à 18 ans à aller chanter toute seule dans la rue avec l’accordéon. J’adorais ce rapport direct : tu joues, tu gagnes ton argent et tu le dépenses. Et puis le fait aussi de choper des gens qui n’ont pas prévu de te voir, qui ont tous une histoire, un but, qui vont quelque part et qui passent devant toi, qui s’arrêtent ou pas, ce moment où tu vas construire quelque chose, créer un moment… J’adorais ça. J’ai commencé comme ça à Bordeaux et j’ai rencontré des gens dans la rue, comme Guillaume Becker qui est un artiste que j’adore, qui fait des trucs incroyables. Et avec mon beau-frère qui est colombien et mon copain de l’époque, j’ai commencé comme ça.

    Donc quand je suis arrivée à Paris, j’ai retrouvé Guillaume Becker, j’ai rencontré d’autres gens… Je ne sais pas, ce sont les rencontres, ça s’est fait comme ça. J’ai tout de suite reformé un groupe de musique mais c’était beaucoup plus « musiques du monde ». Enfin c’était un bordel de toutes les influences… C’est moi, quoi, un mélange d’influences pas possible. Il y avait des choses tziganes, yiddish, russes, polonaises, irlandaises, anglaises, allemandes, françaises… Et puis tout doucement les choses se sont formées, ça devenait de plus en plus rock. C’est aussi quelque chose dans quoi j’ai baigné. Tu as toutes ces influences, et après ça se recentre pour aller plutôt dans une direction.

    Même dans votre musique actuelle qui est effectivement plus rock, il y a tout un mélange d’influences : des choses qui viennent du cabaret, d’autres du blues, beaucoup de mélanges… Et même de l’accordéon, qui est assez rare dans le rock.

    Oui, c’est ça. (éclate de rire) C’est bizarre, parce que j’ai un côté « la punkette anglaise », et en même temps la manouche avec son accordéon. En fait, je suis tous ces gens-là. Moi-même, je suis un mélange pas possible, je ne comprends même pas d’où je viens, donc forcément, ça va se ressentir dans la musique.

    En fait, l’écriture a vraiment commencé avec mon beau-père – enfin je n’aime pas l’appeler mon beau-père, c’est mon papa numéro deux. Il m’a vraiment donné le goût de l’écriture. Mais comme je ne suis pas du tout quelqu’un de scolaire, parce que j’ai appris l’école dans un bus où je n’ai pas appris grand-chose, le rapport était un peu violent au début. Et après, tu t’en fous, tu écris comme tu ressens. Je n’arrive pas à dire : OK, là je m’assois et je vais écrire une chanson. Il faut que ça vienne d’un cri, d’un besoin, de quelque chose d’urgent que j’ai besoin tout à coup d’exprimer. Lui m’a vraiment donné le goût d’écrire, et ensuite j’ai eu envie que les musiciens aussi composent sur les textes. On discutait du style, de la direction où on voulait aller, je les laissais vraiment proposer des choses sur les textes, et après on se réunissait tous et on construisait les arrangements du morceau. C’est extrêmement ouvert par rapport à ça, White Crocodile.

    Par rapport à ce mélange d’influences dont on parlait, l’histoire du groupe est intéressante aussi. Tu es anglaise mais as grandi sur les routes, Jeff Hallam est américain mais a vécu au Japon puis en France, Erik Maunoury est d’origine suédoise et française, et Julien Omé est français.

    Oui, c’est drôle. Jeff, la rencontre est géniale. Je l’ai vu sur scène au Studio de l’Ermitage avec Csaba Palotaï, qui a passé un moment avec nous aussi. Je les ai vus jouer avec Zsuzsanna Varkonyi et je me suis dit « Waouh, ils jouent trop bien », et puis il y avait leur énergie aussi. Je suis allée les voir après pour dire « Je fais un groupe, je cherche des musiciens », mais très naïvement, je ne savais même pas qui ils étaient... Et puis ils ont écouté ce que je faisais, ils ont aimé et ils ont eu envie de participer à cette aventure. Jeff est resté quand même trois ans, il est resté un bon moment. On est anglophones tous les deux, donc c’était déjà l’éclate de se parler dans la même langue, de partager le même humour, tous ces trucs-là, et musicalement aussi il a beaucoup apporté. C’est une super belle rencontre.

    Erik, c’est vraiment le premier du groupe, celui qui est là depuis le plus longtemps, super fidèle, toujours là. Julien, c’était le dernier arrivé. Il a un jeu de guitare magnifique, qui a quelque chose en commun avec Csaba d’ailleurs. C’était drôle parce que Csaba était là avant Julien, et Julien a remplacé Csaba, et maintenant, ils se remplacent tous les deux sur des projets.

    Dans la vidéo sur les coulisses de l’album, Jeff disait que bien que vous soyez tous deux anglophones, vous ne parlez pas la même langue.

    Lui est américain et s’il faut dire que je suis quelque chose, je suis anglaise. Donc il y a une culture différente, je crois que c’est ce qu’il veut dire. On parle la même langue, et en même temps on ne parle pas la même langue. L’Amérique, ce n’est pas l’Angleterre. Toutes ces rencontres sont géniales, et tout ça s’est fait ici, à Paris, dans cette grande ville. Après, il y a tous les plasticiens, Laurent Aspesberro qui fait les vidéos, les photos, les clips, il y a vraiment un monde qu’on a créé, de fantaisie et d’imagination, les plasticiens qui ont fait les accessoires que tu as vus sur scène, les masques… Ce ne sont que des belles rencontres, et quelque part, on a un bout de chemin à faire ensemble dans notre vie.

    Finalement, ça revient à créer une autre famille, une autre troupe.

    Je pense que je le fais naturellement tout le temps. Je suis quelqu’un qui vient d’une troupe, je ne suis pas très solitaire, j’ai besoin des gens, besoin de donner mon énergie, de la partager et de réunir les énergies des autres. Je suis une meneuse quelque part, j’aime emmener les gens dans des histoires, dans des aventures humaines, artistiques. Donc je m’entoure tout le temps. J’ai toujours fait ça, et d’avoir quitté la troupe, je crois que tu en gardes la nostalgie. Donc je pense que je vais toujours recréer ça où que je sois. D’ailleurs, même quand je vais quelque part, je le crée humainement, je vais rencontrer des gens, lier très vite des amitiés très fortes et créer un groupe de personnes.

    Quel est ton rapport à l’anglais et au français ? Tu écris des chansons dans les deux langues, parfois les deux en même temps comme sur « The Walker », et « Je t’aime l’amour » a existé en deux versions.

    C’est parce que je parle les deux tout le temps, donc je change d’une langue à l’autre. Déjà, dans ma vie de tous les jours, je parle plusieurs langues, l’allemand, l’anglais, le français, l’espagnol je me débrouille… Du coup ça me paraissait naturel, c’est venu comme ça. Il y a même une chanson, « Shooting Star », qui n’est pas sur l’album, que j’ai faite en trois langues : allemand, français, anglais. Sur « The Walker », on s’était amusés en plus à créer des rimes avec l’anglais et le français à la fin des couplets.

    « Je t’aime l’amour », c’est une chanson particulière parce qu’elle n’est pas de nous. C’est une rencontre qu’on a faite en Angleterre. D’ailleurs il nous suit à chaque fois, il était encore à la Boule Noire, c’est vraiment un fan. C’est une très belle rencontre. On était allés boire des verres dans un pub, on jouait à côté le soir d’après, c’était « open mic » donc tous les gens du coin pouvaient chanter une chanson. Il nous a entendus chanter et il est venu nous proposer ce morceau. Ça s’est fait très spontanément devant un pub, j’ai enregistré la chanson et puis on a dit « OK, on va la jouer sur scène ». Et c’est ce qu’on a fait, on l’a embarquée avec nous et puis on l’a transformée, on lui a donné aussi une autre vie. Après, je l’ai traduite en français, mais finalement on est revenus à la version anglaise en gardant juste le refrain « Je t’aime l’amour ». Il y a « Where’s The Money » qui est en français avec le refrain en anglais, et « Les Avions » aussi.

    Ce qui surprend sur « The Walker », c’est justement cette idée de faire rimer les deux langues.

    Oui, on a fait ça avec Pascal Rénéric. J’avais écrit cette chanson et puis on s’était amusés ensemble à faire ces rimes, sur la route entre Venise, l’Autriche et Berlin. C’est là où cette chanson s’est finie, sur la route. Mais en fait, j’adore chanter dans les deux langues. Et ce qui est fou, c’est qu’on n’est pas pareil quand on chante… Mais on n’est pas totalement la même personne quand on est dans une langue, on n’a pas le même humour, la même façon de s’exprimer, donc c’est pareil dans le chant. J’adore ça, ce sont d’autres sons qui sortent de toi, d’autres façons d’être, de penser. Ça me passionne en fait. Mais ça me passionne déjà dans les langues, ça me paraît tellement important de parler la langue du pays où tu vas, c’est quelque chose qui m’intéresse beaucoup. C’est déjà musical une langue, pour moi c’est une musique. Je chope très vite les choses, je les entends très vite. Là, je suis dans un spectacle où je chante en russe et les gens pensent que je suis russe. Parce que je vais vivre, je vais habiter le truc… Mais ça, je pense que c’est le fait de voyager. Après, je ne me sens pas française quand je chante en français. Je ne sais pas, en même temps on se sent toujours étrangère. On se sent de partout et de nulle part.

    Peux-tu nous dire qui sont les personnes qui ont écrit les morceaux en dehors du groupe et de toi ?

    David Johnston, qui est mon papa numéro deux, Pascal Rénéric, qui est mon ami, et Mike Greenway pour « Je t’aime l’amour ». Ça, ce sont les gens en dehors du groupe. Mais ils en font un peu partie, ce sont des gens très proches, ça reste très personnel. Comme je te le disais, j’ai commencé avec David Johnston, tout ça a démarré par le travail qu’on a fait ensemble, qui a donné énormément de matière pour évoluer avec White Crocodile, pour créer ce groupe.

    D’où est venu ce nom, White Crocodile ? Il est présent dans l’imagerie du groupe, que ce soit sur la pochette de l’album, dans les clips, ou sur scène avec ton micro-crocodile, cet homme à tête de crocodile qui était monté sur scène au Divan du Monde… Il est partout, ce crocodile.

    (amusée) On dirait qu’on est obsédés par le crocodile. « Oops, I’ve done it again, thinking about the white crocodile… » C’est notre histoire du crocodile blanc, le texte que je récite sur l’album, comme quoi on va jeter ce crocodile dans les égouts, il va survivre et devenir tout blanc à force de ne pas voir la lumière du soleil. Mais il survit et il remonte à la surface. C’est une image de nous, une image de l’artiste. C’est beau, on a une créature un peu rare, différente, qui vient d’ailleurs, c’est beau d’avoir des artistes, on en a besoin, mais on peut être jeté comme ça, et c’est une lutte, c’est un combat, notre vie est un combat. Créer, c’est survivre. Pour moi, c’est un peu être militant, on ne sait jamais ce qui va arriver. Et donc je nous compare au crocodile blanc : on va survivre dans les égouts, dans la merde, sans une thune, sans rien, abandonnés par tout le monde, pas voulus par certains. Mais on va trouver d’autres gens, d’autres créatures comme nous, des gens qui ont envie de ça, qui en ont besoin, et on va remonter.

    On est remontés à la surface avec l’album, à la Boule Noire. Et on s’est amusés, on aime bien s’amuser à raconter des histoires vraies ou pas vraies, des histoires urbaines. Ce crocodile a eu plein d’histoires différentes qu’on lui a données, il vient comme tu disais de plein de façons différentes, on le recycle. Au concert de la Boule Noire, il y avait cette chauve-souris avec un torse humain et une tête de crocodile. Et ce masque, c’était celui que portait le copain au Divan du Monde. Et puis j’aime bien ce truc animal. On trouve toutes ces créatures des égouts, du ciel ou de la terre, le hibou, la chouette, le rat…

    À la Boule Noire, il y avait effectivement ce masque de rat que portait Erik, et puis tu jouais avec une aile de chouette et une peau de loup…

    Et pour « Je t’aime l’amour », je jouais avec un serpent blanc. Je ne sais pas, c’est parce qu’on est animal aussi, ce truc de rituel, d’animaux, d’histoires, de créatures… C’est aussi comme plein d’étrangers, tous ces animaux différents, ces humains qui vont se réunir.

    Ça participe à l’ambiance très particulière de vos concerts. Ils ont quelque chose de très amusant et de festif, on en sort toujours de très bonne humeur, et en même temps il y a quelque chose d’un peu inquiétant.

    Oui, c’est un peu comme nos clips aussi, ces histoires, ces univers, c’est un peu mystérieux, féerique, imaginaire. Mais après, je ne suis pas quelqu’un de triste, j’ai envie de donner de l’amour, de l’énergie, et ça j’en ai, de l’énergie, il y en a beaucoup. Et avec le groupe, on reste dans une énergie positive, envie de partager, de donner. Il y a une émotion très forte dans ces moments sur scène avec le public.

    Et ça se sent. Cette énergie est vraiment frappante quand on assiste à vos concerts.

    Tant mieux si on peut donner ça. J’ai vraiment un besoin de donner quelque chose aux gens ou de partager. De toute façon, c’est un échange, puisqu’il y a quelque chose qui se crée dans ces moments-là ensemble et qu’on ne peut pas vraiment expliquer, un sentiment très fort.

    En parlant d’énergie, a-t-il été difficile de passer des versions live à l’album où l’énergie ne peut pas être la même ?

    Oui, ce n’est pas du tout la même. Pour moi déjà, c’était quelque chose de très nouveau, l’enregistrement, parce que c’est le premier album. Ça n’a rien à voir. Moi, c’est le live, de toute façon, je suis quasiment née sur une scène, ma mère était enceinte de moi, elle m’a portée deux mois sur scène, et toute gamine j’étais déjà sur scène. Je suis en addiction totale de ça. C’est le plus grand plaisir, le moment où tout se fait, où tu te dis : ah, tout ça, c’est pour ça, pour ces moments de partage avec les gens.

    Après, le truc de l’album, c’est hyper intéressant. On a vraiment essayé de l’enregistrer comme quelque chose de live, et puis ce n’est pas du tout pareil, tu n’as pas le public. Mais c’est super intéressant d’enregistrer, d’avoir ensuite l’objet qui va rester. Et en même temps ce qui est bizarre, c’est qu’une fois qu’il est là, tu as déjà envie de tout changer et de passer à un autre album. Tu as déjà plein de nouvelles idées pour d’autres choses.

    Ce qui est très réussi sur l’album, c’est que l’énergie de vos concerts est vraiment là, mais canalisée différemment. Tu ne peux pas chanter sur un album comme tu chantes sur scène.

    Exactement. Tu vois, par exemple, « Sleepless Tango », c’était magique quand on l’a enregistrée. Avant, elle était complètement différente, cette chanson. On se demandait comment faire, on discutait, et puis tout à coup Jeff a pris la basse, il a essayé quelque chose, et puis le soir tombait, je me suis mise dans un transat dans une pièce à côté de Jeff, on a baissé les lumières, j’avais un tout petit whisky, j’ai pris le micro comme ça, comme si j’étais allongée dans cette pièce dont je parle dans la chanson, et puis il y a une magie qui est arrivée. On a fait une seule prise et c’était la bonne. Il y a des instants de magie comme ça… Et ça, on n’aurait pas pu le faire sur scène, c’était un moment d’intimité totale. « Loneliness » aussi… J’avais dit « Je ne veux pas que des trucs très live et énergiques » parce qu’on était beaucoup sur ça il y a deux ans. Et de plus en plus, j’ai dit « Je veux assumer ces ballades aussi », parce qu’il y a toute un autre partie de moi qui est comme ça, je ne suis pas que l’énergie. Mais il faut l’assumer, parce que les gens te poussent parfois dans une direction, mais parfois il faut aller ailleurs.

    L’album a été très long à préparer, je crois que ça a pris quatre ans ?

    Oui, mon dieu, c’est fou… On a eu plein de drames, de gens qui nous ont aidés, abandonnés, qui ont bloqué le projet… C’est ce que je te disais sur cette histoire de crocodile blanc. Et puis pas d’argent, te retrouver sans rien, te retrouver au point où tu dois racheter tes droits… C’était une lutte, je me suis dit : on ne va jamais arriver à sortir cet album, mais qu’est-ce qui fait que c’est si dur ? Il y a des moments où tu as envie de tout abandonner et où tu es au plus bas. Je suis partie en Colombie (où j’ai tourné deux mois avec ma famille) au bon moment, parce que tout se cassait la gueule.

    Quand je suis revenue, j’ai retrouvé mon énergie de combattante. On a fait ce crowdfunding sur Ulule qui nous a aidés, on a monté notre propre association, on est partis totalement en autoproduction, on a chopé des subventions, mais c’était un gros travail. Et puis on a investi de l’argent, mes proches et moi. Je me suis ruinée avec ce projet. L’album existe, le live existe, l’histoire existe, mais moi je n’ai plus une thune, je n’ai plus rien. J’ai perdu mon statut, j’ai tout donné pour ce projet et ça ne m’a rien apporté.

    Mais voilà, ce qui est très bizarre, c’est que tu passes quatre ans à travailler très dur pour sortir l’album, tu arrives au final, le concert, tu sors l’album, et le lendemain, tu as un baby blues de dingue. Tu te dis : j’ai accouché de tout ça, ça y est, pourquoi je me bats maintenant ? Est-ce que j’ai encore la force ? Maintenant, il faut des dates, mais je ne peux plus tout porter sur mes épaules. Parce que même si les gens sont là et qu’ils donnent beaucoup, c’est quand même moi qui porte le projet sur mon dos. Eux peuvent rentrer tranquilles et passer à autre chose, mais c’est avec moi toutes les secondes de ma vie. Et ça, c’est très beau et très fort et en même temps c’est très difficile, c’est épuisant. C’est une douleur et une joie.

    Ce qui est beau, c’est de voir les retours du public quand on joue. Ça, ça te donne l’énergie pour continuer, ça te porte. Tu te dis : voilà, c’est pour ça que je le fais, pour ces moments de partage. Et puis pour les gens qui t’entourent, ou les moments où tu vois que tu réunis les artistes. Les gens comme toi et d’autres gens qui ont écrit, ces petits moments-là, ça te donne l’énergie de continuer. Et l’amour de la musique, en fait. Moi je ne peux pas m’arrêter, c’est impossible, je meurs si je m’arrête. Même si c’est galère, au moins on est libres et on fait ce qu’on aime. Ce n’est pas ça le plus important au final ?

    L’album a plutôt eu de bons retours pour l’instant ?

    On a eu de très beaux retours. Toutes les chroniques qu’on a eues, ou les phoners, sont super. Et c’est génial d’entendre d’autres gens parler de toi. Jusque-là c’est toi qui parles de ton propre projet, qui défends le truc. Il y a un moment où même si ça reste un petit réseau, on s’en fout, enfin il existe par d’autres gens, il existe avec d’autres gens, il n’est plus seulement à nous.

    Et peut-être aussi, comme vous avez une identité visuelle très forte, que ça crée des images dans la tête des gens et qu’il est intéressant de voir comment ils en parlent, quelles images ils utilisent.

    Oui, c’est génial. Ils vont te faire découvrir toi-même des choses que tu fais sans le savoir exactement. Tu n’as pas la même image quand tu es en plein dedans. Ils te donnent un recul, tout d’un coup tu vas découvrir des trucs de toi-même que tu ne savais pas mais que tu comprends. C’est beau, ces moments-là.

    Le titre de l’album, The Stranger, était au départ celui d’un spectacle ?

    Comme je viens du théâtre, enfin du spectacle itinérant – théâtre, musique, danse –, tu le retrouves dans les clips, il y a toujours ces histoires, ça fait des courts-métrages, presque. Et sur scène, on a deux versions, l’une classique avec juste le groupe qui joue, et même, il y a un côté scénique quand même… Oui, il est toujours là en fait, j’adore ça. Donc, j’avais cette envie de monter un opéra rock. Bon, on n’y est pas arrivés complètement… On a fait cette résidence au Cube à Hérisson, on a monté un teaser, un projet, un opéra rock. Et ce n’est pas fini, on va peut-être l’adapter en film. On retrouve sur scène à la Boule Noire ce qu’on a commencé à faire dans cet opéra rock, et il s’appelait The Stranger. Du coup on a gardé ce nom pour l’album, parce que c’était évident.

    Il renvoie à ces thématiques dont on parlait : l’errance, le voyage…

    Complètement. L’étranger dans la ville.

    Pour vous avoir vus plusieurs fois sur scène, j’ai eu l’impression que le live avait évolué progressivement. Au Divan du Monde en juin 2014, c’était surprenant de découvrir à quel point tout était transformé en spectacle.

    Ça, c’était vraiment le début. On a eu tellement peu de temps, et on n’avait tellement pas les conditions et l’argent pour développer ça, qu’on a fait ça avec nos petits moyens. Mais le Divan du Monde, c’était l’étape où on s’est dit : OK, on va passer à ça. Après, on a voulu le développer plus. À la Boule Noire c’était plus difficile, l’espace aussi, pour gérer ça, et puis on a eu des problèmes techniques. Mais on a quand même voulu développer ce qu’on avait commencé au Divan du Monde.

    Ce concert au Divan du Monde m’a marquée car même d’après ce que je connaissais de vous sur scène, je ne m’étais pas attendue à ça. Il y avait un jeu sur les accessoires, sur les écrans, comme ce moment où tu chantais devant une caméra et tu apparaissais sur un écran. Est-ce que cette date a marqué une étape pour vous ?

    Ah oui, complètement. On a assumé qui on était, commencé aussi à assumer de ne pas être tout le temps dans l’explosion d’énergie, d’avoir des moments de ballades, d’intimité aussi, d’aller dans le visuel… C’est un tournant, le Divan du Monde. C’est la sortie du EP, le moment où on a dit : OK, on est ça, on est en autoproduction totale et on va aller de plus en plus loin là-dedans. Et puis on n’avait plus personne pour nous dire de faire ci ou de faire ça, on était livrés à nous-mêmes et on ne pouvait que créer, inventer et imaginer les choses.

    Pour terminer, quels sont vos projets à l’heure actuelle ?

    Maintenant, il nous faut des dates. Il y en a cinq qui vont arriver, ce n’est pas beaucoup. C’est une période très dure où exister dans la musique. On n’est pas à la mode, on est un peu particuliers, tout le monde nous le dit, qu’on est particuliers, bon, qu’est-ce que ça veut dire… Je ne sais plus, moi, je ne comprends plus ce milieu, ce métier. Vraiment, ça me fout la rage parfois. J’ai l’impression de faire quelque chose de qualité et d’être vraiment sincères dans ce qu’on fait mais d’être dans la mauvaise époque. On fait du rock punk, on est roots, quand même, on n’est pas lisses, on n’est pas à la mode, on n’est pas dans le temps, on n’est pas pop, on n’est pas électro… Donc voilà, c’est très dur de te faire ta place.

    Mais dans les petits endroits où on va, avec les gens qui sont là, ce sont toujours des moments très très forts. Ça prend du temps, il faut être patients, il faut continuer à se battre et espérer qu’il y aura d’autres dates, toujours évoluer. Mais en fait, le problème, c’est que ce sont les dates et le live qui donnent la force et l’inspiration de faire le reste. Là, j’ai tellement donné jusqu’à la sortie de l’album qu’il y a aussi un moment de vide. Et puis tout d’un coup l’inspiration va renaître sous une autre forme, d’une autre façon. Donc vivent les dates. On va essayer d’aller dans les pays de l’Est, retourner en Angleterre. Là c’est très dur, plein de festivals sont annulés, il y a des problèmes avec les subventions, on est dans un moment très dur mais on ne va pas lâcher. Parce que je pense que les gens ont besoin de projets comme nous, et nous, on a besoin des gens. Les musiciens ont d’autres projets aussi, mais on continue le combat, avec les petites dates qu’on a, et espérons qu’on en aura d’autres.

    #théâtre #Skaespeare

    • https://www.youtube.com/watch?v=s25awGURcPs

      ""Passeranno i morti, ma resteranno i sogni" - sussurro’ Mimma.
      I due camerata fascisti la trascinarono nel mezzo della strada, in modo che dalla casa si potesse vedere bene.
      Il piu’ giovane la prese da dietro, avvinghiandole il collo con un braccio.
      Lei aveva le mani legate e non riusciva a muoverle.
      Nonostante le torture di quegli interminabili giorni era ancora lucida, ma non oppose resistenza.
      «Li’ ci sono i tuoi genitori» - le disse l’ufficiale del plotone - non li vedrai piu’, se non parli".
      «Passeranno i morti, ma resteranno i sogni», sussurro’ ancora Mimma.
      Come una litania, lo ripeteva continuamente. Ed era un sollievo, rinnovato ogni volta.
      Durante le torture, l’aveva aiutata a non cedere, a non fare i nomi dei suoi ragazzi, come lei li chiamava.
      Sapeva cosa le sarebbe accaduto se l’avessero catturata, c’erano molti corpi esposti a monito nelle strade.
      Ma aveva conquistato da tempo la loro fiducia, e non avrebbe mai deluso i compagni, sapeva anche questo.
      «Che fatica - penso’ - fargli vincere la diffidenza. Mi credevano sofisticata, benestante, senza capire che fossi ribelle nel cuore e che solo al cuore obbedisco».
      Il gerarca fascista si avvicino’.
      Le strinse il viso fra le mani, la guardo’ fissa negli occhi: «Se non parli ti ammazziamo qui, in mezzo alla strada, come una cagna».
      Lo disse con una spaventosa fermezza. Una fermezza quasi meccanica, algida.
      Mimma lo scruto’ come si osserva un’immagine lontana, sfuocata, indefinibile con certezza.
      Ma poi sorrise, quel suo sorriso ancora splendido in una cornice di lividi e sangue.
      «No», disse, «non lo faro’».
      L’ufficiale fascista si allontano’. Le spinse forte il capo all’indietro, lo sguardo intriso di odio, le labbra strette e sprezzanti.
      Si fece consegnare un bastone e lo porse a un graduato. Uno con la faccia da sadico, un coacervo di odio e barbarie.
      «Cancella quegli occhi ribelli dal mondo. - gli disse - Lo facciamo qui, davanti a suo padre».
      «Passeranno i morti, ma resteranno i sogni», disse a voce alta Mimma.
      Il gerarca esplose tra gli urli:
      «Cosa dici, bastarda? Cosa dici?! Sei morta, puttana! Sei morta!»
      Le si mise davanti e sputo’ sul selciato.
      Il boia strinse i pugni nel bastone, i due camerata la distesero a terra.
      Ormai non lo sentiva piu’, il dolore. Le tumefazioni, le ferite, l’avevano stordita per giorni. Ma adesso il corpo era quasi distante, quasi clemente.
      Guardo’ il cielo, e tutto quell’azzurro la fece piangere.
      Ma non era paura, la paura era scomparsa da tempo. Era una sensazione piu’ ampia, piu’ intensa.
      Erano lacrime per il mondo, che non avrebbe piu’ visto. Erano lacrime di rabbia, di odio e di guerra. Ma era un pianto d’amore. Per i ragazzi, che non aveva tradito, e di gioia, per non avere mancato.
      Aspiro’ aria a pieni polmoni, come a riempirsi di azzurro del cielo.
      «Si vive di attimi, - penso’ - e si muore di assenze».
      L’accecarono.
      Per un attimo fu il buio.
      Poi senti’ l’esplosione dei colpi, il calore nel corpo.
      Penso’ come fosse irreale morire in quel modo. Ma sapeva che la morte l’aveva scelta, e non importava come, e neppure perche’. Siamo effetti collaterali di coscienza e speranza.
      Il suo corpo fu lasciato per terra.
      Il suo ricordo dimora nella luce."

      –—

      Irma Bandiera (Bologna, 8 aprile 1915 – Bologna, 14 agosto 1944) è stata una partigiana italiana, Medaglia d’oro al valor militare (alla memoria).

      https://it.wikipedia.org/wiki/Irma_Bandiera

      #Irma_Bandiera #Mimma #partisans #résistance #WWII #seconde_guerre_mondiale #Italie #théâtre #anti-fascisme #femmes_partisanes #femmes_résistantes #femmes

  • Terezin, l’imposture nazie (2019)- YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=Ai2zZ-bA09o

    Près de 15000 enfants juifs de Prague, de Bohême-Moravie, d’Allemagne, de Hollande et du Danemark ont été enfermés dans la forteresse de Terezín, avant d’être déportés à Auschwitz. À la libération, des milliers de dessins, des centaines de poèmes et des dizaines de journaux intimes de ces enfants ont été découverts dans les casernes de la citadelle. À partir de ces témoignages exceptionnels, le film de Chochana Boukhobza retrace l’histoire du camp-ghetto de Terezín.

    Cette chronique du ghetto à hauteur d’enfants, évoque aussi le rôle des éducateurs et des artistes qui, jour après jour, ont encadré et accompagné ces enfants, jusqu’à partager leur sort à Auschwitz.
    Réalisateur : Chochana Boukhobza

  • Anna Seghers: »Ich war schon als Kind stolz, eine bekannte Schriftstellerin als Urgroßmutter zu haben«
    https://www.jungewelt.de/artikel/478886.anna-seghers-ich-war-schon-als-kind-stolz-eine-bekannte-schriftstel


    Anna Seghers mit Urenkelin Netty Radványi 1979

    6.7.2024 von Willie und Frank Schumann - Über das Thema des Krieges im Theater, den Konflikt in Nahost aus mexikanischer Perspektive und Anna Seghers als Inspiration. Ein Gespräch mit Netty Radványi

    Soeben hat Mexiko erstmals eine Frau ins höchste Staatsamt gewählt. Und am 28. August wird Ihre Freundin, die mexikanische Übersetzerin der Werke von Anna Seghers, Claudia Cabrera¹, in Weimar mit der Goethe-Medaille geehrt. Außerdem bringen Sie in Mexiko ein Werk ihrer Urgroßmutter auf die Bühne, das sie 1944 im Exil geschrieben hat … Sind die Frauen in einer sehr männerdominierten Gesellschaft auf dem Vormarsch?

    Ich hoffe es.

    Sie leben seit etlichen Jahren in Mexiko, sind aber in Frankreich geboren, aufgewachsen, haben dort Geschichte und Politikwissenschaft studiert und als Zirkusartistin, Regisseurin und Filmemacherin gearbeitet. In Mexiko desgleichen. Von 2018 bis 2023 haben Sie auch am »Cirko de Mente« Kunst- und Zirkusgeschichte, Akrobatik und kreative Methodik unterrichtet. Alles für Anna?

    Das wäre wahrlich ein wenig übertrieben, auch wenn ich mich schon lange mit dem Werk meiner Urgroßmutter beschäftige. Mit 14 haben mich meine theaterbesessenen Eltern in Paris in ein dokumentarisches Stück über Anna Seghers (1900–1983, jW) mitgenommen. Das war so etwas wie ein Schlüsselerlebnis. Es hat mich sehr berührt und motiviert. Der Wunsch wurde noch verstärkt, als ich nach Mexiko kam, wo sie sechs Jahre mit der Familie im Exil gelebt hatte. Sie war etwa so alt wie ich jetzt, also Mitte vierzig, als sie 1944 die Erzählung »Der Ausflug der toten Mädchen« schrieb. Das hat uns gereizt.

    Uns?

    Das waren Claudia Cabrera und Micaela Gramajo, eine mexikanisch-argentinische Regisseurin mit einer ähnlichen Familiengeschichte wie ich, also mit osteuropäischen Juden und Kommunisten als Vorfahren. Wir haben gemeinsam den Originaltext von Anna Seghers studiert und analysiert und daraus dieses Stück entwickelt.

    Die Erzählung »Der Ausflug der toten Mädchen« ist autobiographisch. Netty, die Ich-Erzählerin, reflektiert die Zeit vor dem Ersten Weltkrieg, zwischen den beiden großen Kriegen und während des laufenden, und sie betrachtet ihr eigenes Dasein im Exil. Es ist die Zeit der Judenverfolgung und des faschistischen Terrors in Europa. Netty ist Jüdin und darum unmittelbar Opfer des rassistischen Verfolgungswahns der Nazis. Ihre Freundinnen und Bekannten sowie viele andere überleben den Naziterror nicht. Die Erzählung ist Anklage und Friedensappell in einem, das Hohelied auf Humanismus schlechthin. Oder was lesen Sie aus dem Text Ihrer Urgroßmutter?

    Das ist ein zutiefst pazifistischer Text, der den Krieg in jeder Form als Verbrechen anprangert und verurteilt. Bei der letzten Bearbeitung der Theaterfassung war es Micaela und mir nicht möglich, darüber zu reden, ohne das Drama zu erwähnen, das sich derzeit zwischen Israel und Palästina abspielt. Wir mussten versuchen, den Unterschied zwischen Antisemitismus und Antizionismus verständlich zu machen. Für uns, unsere Familien und viele Menschen mit jüdischem, aber säkularem Hintergrund sind das zwei sehr unterschiedliche Dinge, die aber derzeit von Medien und Politikern – aus Unwissenheit oder mit Vorsatz – gern miteinander vermengt werden. Der Text meiner Urgroßmutter und unsere Inszenierung ermöglichen es uns, dies sichtbar zu machen.

    Wie eben auch die antifaschistische und antimilitaristische Botschaft, die in dieser Geschichte zum Ausdruck kommt. Ich verurteile diesen Krieg in Nahost und die völkermörderische Haltung der derzeitigen israelischen Regierung, wie ich auch die Verbrechen der Hamas verurteile.

    Sie haben auch Geschichte studiert.

    Eben deshalb macht es mich traurig und wütend zugleich, dass sich Völker im 21. Jahrhundert noch immer wegen Religionen und Territorien gegenseitig abschlachten. Wir haben versucht, all diese Verbrechen so künstlerisch und so feinfühlig wie möglich anzuprangern, nachdem wir mit allen am Stück Beteiligten darüber gesprochen hatten. Es ist ein heikles, brisantes Thema, auch wenn wir das Glück haben, in Mexiko zu sein, einem Land, das von diesem Konflikt ziemlich weit entfernt ist, über den wir hier aber völlig offen diskutieren können.

    Daraus schließe ich, dass die Debatte anders läuft als etwa in Deutschland. Wegen der Schoah – also der deutschen Schuld – wird vorbehaltlos alles gebilligt und unterstützt, was der Staat Israel unternimmt. Das ist Staatsräson in Deutschland. Wer sich gegen die aggressive Politik der Netanjahu-Regierung stellt und sich mit den Palästinensern solidarisch zeigt, wird des Antisemitismus bezichtigt.

    Nach meinem Eindruck ist die öffentliche Meinung in Mexiko mehrheitlich propalästinensisch. Mexiko war ein kolonisiertes Land, und auch der Neokolonialismus ist hier ein sehr sensibles, aber virulentes Thema. Die offizielle Haltung ist darum auch nicht so klar, wie im übrigen bei anderen außenpolitischen Themen auch nicht. Da passt Mexikos Regierung sich den Positionen der USA oft an. Vielleicht ändert sich das jetzt ein wenig.

    Lassen Sie uns auf Ihre berühmte Urgroßmutter kommen. Ihr Vater Jean Radványi ist der Sohn von Peter Radványi (1926–2021), der als Kernphysiker in Frankreich lebte und dort Pierre hieß. Das Verhältnis zwischen den beiden soll ein wenig angespannt und distanziert gewesen sein?

    Ja, Peter und dessen Frau ließen sich scheiden, als mein Vater noch klein war, und weil Pierre ziemlich schnell wieder eine neue Familie gründete. Aber Tschibi …

    Tschibi?

    Das war der Spitzname von Netty, also meiner Urgroßmutter Anna Seghers, die ursprünglich Annette (»Netty«) Reiling hieß. Sie war da souverän, hielt unverändert die Verbindung mit beiden, korrespondierte mit ihnen und lud sie regelmäßig nach Berlin ein. So kam auch ich in die DDR. Ich erinnere mich an ein Haus in Prieros (Ortsteil der amtsfreien Gemeinde Heidesee im Landkreis Dahme-Spreewald in Brandenburg, jW), wo wir Urlaub machten.

    Welche Rolle spielte Anna Seghers in Ihrer Familie?

    Eine wichtige. Sie wurde bewundert und verehrt. Und ich war schon als Kind stolz, eine bekannte Schriftstellerin als Urgroßmutter zu haben. Ich bin zu Hause mit Büchern aufgewachsen, es gab auch ein spezielles Regal nur mit Büchern von Anna Seghers. Mein Vater gab sie mir zu lesen, als ich Teenager war. Die Vorfahren meiner Mutter waren in den Vernichtungslagern der Nazis umgebracht worden. Da gab es nicht viel zu berichten. Wohl aber über die andere Linie. Vater erzählte viel, noch mehr erfuhr ich aber von meinem Großvater Pierre. Unser Verhältnis war sehr gut. Wohl weil ich sein erstes, also ältestes Enkelkind war, und weil ich den Vornamen seiner Mutter trug: Netty. Wir besuchten oft japanische Restaurants im Pariser Quartier Latin, als ich dort studierte, und dann erzählte er von ihr.

    Besaßen Sie oder Ihre Eltern noch persönliche Gegenstände, die Sie von Anna Seghers bekommen haben?

    In der Pariser Wohnung meiner Eltern, in der aufgewachsen bin und in der sie inzwischen fast ein halbes Jahrhundert leben, gibt es einige Fotos, darunter jenes von 1979, auf dem mich meine Urgroßmutter als Säugling auf dem Arm hält. Die Wohnung gleicht inzwischen einem Museum, meine Eltern – Intellektuelle und Kommunisten – sind viel gereist und sammelten alles mögliche. Aber ob dort auch Erinnerungsstücke von Anna Seghers sind, ich weiß es nicht. Allerdings ist mein Vater gerade dabei, unveröffentlichte Briefe und Texte von seiner Großmutter zu übersetzen, die er im Nachlass seines 2021 verstorbenen Vaters Pierre gefunden hat.

    Anna Seghers floh mit ihren beiden Kindern aus dem von Nazideutschland besetzten Paris, kam im März 1941 via Marseille, Martinique und New York nach Mexiko², sechs Jahre später kehrte sie nach Berlin zurück. Da wird sie gewiss nicht viel Gepäck dabeigehabt haben.

    Großvater erzählte, dass sie in Paris 1940 in einer Möbelkammer einige persönliche Sachen und Bücher zurückgelassen hatten, von denen er nach ihrer Rückkehr nach Europa einiges an seine Mutter nach Berlin geschickt hätte, anderes sei in Paris geblieben. Soweit ich weiß, haben sie nichts in Mexiko zurückgelassen.

    Gibt es in der Stadt Orte, die an Ihre Urgroßmutter erinnern?

    Die Familie hat unter verschiedenen Adressen in Mexiko-Stadt gewohnt. Als ich 2015 zum ersten Mal in die Stadt kam, habe ich versucht, sie ausfindig zu machen. Das war nicht so einfach in dieser riesigen Metropole, die sich schnell verändert, in der Straßen umbenannt und Häuser neu errichtet werden. 1985 hatte es zudem das stärkste Erdbeben in der Geschichte des Landes gegeben. Es gibt in einigen Vierteln noch Häuser aus dem frühen 20. Jahrhundert, aber ein Wohnhaus, in dem meine Urgroßmutter und ihre Familie gelebt haben, fand ich nicht mehr.

    Erinnert man sich im heutigen Mexiko noch an die deutschen Exilanten, an das, was sie hier taten?

    Die deutschen Exilanten kehrten mehrheitlich nach dem Krieg nach Europa zurück, nur wenige blieben und wurden assimiliert. Aber die Erinnerung an diese Gruppe lebt auch durch Projekte, wie wir sie jetzt mit Anna Seghers und ihren Werken verfolgen.

    Ist es ein Problem, dass Anna Seghers eine bekennende Kommunistin war?

    Für meine Familie nicht. Es erfüllt uns eher mit Stolz, dass die große Mehrheit der Familie Kommunisten oder deren Sympathisanten waren. Auch in Frankreich herrschte Kalter Krieg, aber in seinen Auswirkungen war er nicht so gravierend wie in den USA oder in Deutschland. In Mexiko hat mir der kommunistische Hintergrund meiner Familie eher Türen geöffnet als versperrt. Allerdings soll nicht verschwiegen sein, dass es Jahrzehnte zuvor ziemlich harte, mitunter blutige Auseinandersetzungen zwischen den verschiedenen kommunistischen Fraktionen gegeben hat – auch innerhalb der deutschen Exilgemeinde. Ich denke, dass dies meinen Großvater – also Anna Seghers Sohn – davon abgehalten hat, in Frankreich in die Politik zu gehen und er sich lieber der Wissenschaft widmete.

    Für Anna Seghers, deren jüdische Mutter ebenfalls von den Nazis deportiert worden war, hieß es, alle Menschen sind gleich im Sinne der Französischen Revolution: Liberté, Égalité, Fraternité. Die Gleichen müssen sich zusammenschließen, um gemeinsam die Ungerechtigkeit auf dieser Welt zu überwinden. Vor Gott sind alle Menschen gleich, lehrte die Bibel – die Aufklärung sagte hingegen: nicht nur vor Gott! Lesen Sie das auch aus diesem Text?

    Ja, ich finde das kommunistische Ideal in diesem Text wieder, wenngleich auch etwas weniger deutlich als in anderen Texten von ihr. Tschibi ergreift hier nicht Partei, sondern versucht nur zu verstehen, wie das alles passieren konnte. Alle Personen offenbaren in ihrem menschlichen Handeln die Absurdität des Krieges, es macht sie für mich schön und stark. Das alles zeigt, welch große, humanistische Schriftstellerin meine Urgroßmutter war. Geprägt von der biblischen und der klassischen Kultur, der kommunistischen Bewegung und den Philosophen der Aufklärung, sie selbst war ja eine promovierte Philosophin. Wegen ihrer Haltung und ihrer Überzeugung haben die Nazis auch ihre Bücher erst verboten, dann verbrannt.

    Vor genau 100 Jahren – 1924 – hat Ihre Urgroßmutter in Heidelberg promoviert. Kennen Sie das Thema der Dissertation?

    Ja, »Jude und Judentum im Werke Rembrandts«. Da steckt schon alles drin, worüber wir sprachen.

    Sie wollen mit dem Theaterstück »Der Ausflug der toten Mädchen« nach Europa kommen. Bringen Sie Ihre mexikanische Theatergruppe mit?

    Das möchte ich gern. Es gibt im Stück die Netty in drei Lebensphasen. Die jüngste Darstellerin ist 16, sie arbeitet seit zwei Jahren an diesem Projekt. Sie besucht das deutsche Gymnasium in Mexiko-Stadt, ihre Mutter ist eine Deutsche. Die zweite Netty bin ich, ich spiele faktisch meine Urgroßmutter, als sie in meinem aktuellen Alter war. Und die dritte Netty-Darstellerin ist über siebzig und hat am Lycée français de Mexico studiert – jener Einrichtung, die damals mein Großvater Pierre Radványi besucht hat. Und die Koregisseurin Micaela Gramajo spielt auch mit … Mir scheint es schwierig, sie zu ersetzen. Aber vielleicht wäre es interessant zu mischen, also mexikanische und deutsche Darsteller zusammenzubringen. Dieses Problem scheint mir leichter zu lösen als den Krieg in Nahost und in der Ukraine zu beenden. Ich hoffe nur, dass das nicht in einen dritten Weltkrieg mündet.

    Netty Radványi ist die Urenkelin von Anna Seghers, geboren 1979 in Frankreich. Sie lebt in Mexiko, arbeitet als Theaterregisseurin und Filmemacherin. Mit der mexikanischen Inszenierung von Anna Seghers’ »Der Ausflug der toten Mädchen« plant sie 2025 Aufführungen in Deutschland

    ¹ Claudia Cabrera, Jahrgang 1970, arbeitet aktuell an der Neuübersetzung von Werken Anna Seghers, die zum Teil während des Exils in Mexiko entstanden sind. Bereits erschienen sind »Transit« und »La séptima cruz« (»Das siebte Kreuz«). 2020 wurde Cabrera für ihre Übersetzung von Arnold Zweigs antifaschistischem Roman »Das Beil von Wandsbek« von der mexikanischen Regierung und dem Nationalen Institut für Schöne Künste und Literatur ausgezeichnet.

    ² Im 1980 bei Reclam, Leipzig, erschienenen vierten Band von »Kunst und Literatur im antifaschistischen Exil 1933–1945« berichtete Wolfgang Kießling über Emigrantenschicksale in Lateinamerika, darunter ausführlich auch über Anna Seghers. Im gleichen DDR-Verlag erschien auch die Dissertation von Annette Reiling (Anna Seghers) aus dem Jahr 1924: »Jude und Judentum im Werk Rembrandts«.

    #histoire #communisme #théâtre #Mexique #France #Allemagne

  • Une #culture pétrifiée ?
    https://metropolitiques.eu/Une-culture-petrifiee.html

    Existe-t-il une politique culturelle du #Rassemblement_national ? En l’absence d’un programme cohérent et explicite à ce sujet, l’expérience des collectivités locales dirigées par ce parti laisse entrevoir ce que la politisation des questions culturelles pourrait signifier, à l’échelle nationale cette fois. En 2020, la direction du festival d’Avignon avait menacé de quitter la ville si celle-ci venait à être dirigée par un élu du Rassemblement national (RN). Difficile de savoir dans quelle mesure cette #Débats

    / #subventions, #arts, #extrême_droite, culture, Rassemblement national, #patrimoine, #théâtre

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_glas-picaud.pdf

  • Les Beaux gestes
    https://www.terrestres.org/2024/07/03/les-beaux-gestes

    Baro d’evel, c’est une compagnie franco-catalane, dirigée par Camille Decourtye et Blais Mateu Trias. Elle a pratiqué le cirque itinérant, les chapiteaux et les plateaux des salles de #Théâtre, elle a décloisonné et fluidifié les pratiques artistiques, le cirque, la danse, le théâtre, le chant, les règnes humains et non humains, les genres. Baro d’evel, […] L’article Les Beaux gestes est apparu en premier sur Terrestres.

    #Politique

  • France culture et le FN

    L’invité du jour de Sens politique (la nouvelle émission de cirage de pompes hebdomadaire évoquée ce matin) était Fabrice Legerri, 56 ans, énarque, ex-chairman de Frontex, tout nouveau député européen et directeur de campagne de Bardella pour les législatives.

    Notre harpie de présentatrice sera odieuse durant 45 minutes, lui coupe la parole toutes les 30 secondes, limite l’insulte... On l’entend déjà rouler sa caisse ensuite « Vous avez entendu comme je l’ai ruiné... »

    L’énarque matois reste de marbre, toujours courtois, seul dérapage quand il qualifie le Front pop de complice des assassins du Hamas.

    Pour le reste il l’emporte aux points haut la main.

    Les arrogantes simagrées de la « gauche morale » sont un désastre, ce qui confirme le bien fondé de la tribune de la créatrice du Théâtre du soleil.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/sens-politique/fabrice-leggeri-rn-nous-traiterons-les-retraites-dans-un-second-temps-32

  • Ernst Busch - Kälbermarsch
    https://www.youtube.com/watch?v=v3fizKhHvF0

    Kälbermarsch

    [Strophe 1]
    Hinter der Trommel her
    Trotten die Kälber
    Das Fell für die Trommel
    Liefern sie selber

    [Refrain]
    Der Metzger ruft! Die Augen fest geschlossen
    Das Kalb marschiert mit ruhig festem Tritt
    Die Kälber, deren Blut im Schlachthof schon geflossen
    Sie zieh’n im Geist in seinen Reihen mit

    [Strophe 2]
    Sie heben die Hände hoch
    Sie zeigen sie her
    Sie sind schon blutbefleckt
    Und sind noch leer

    [Refrain]
    Der Metzger ruft! Die Augen fest geschlossen
    Das Kalb marschiert mit ruhig festem Tritt
    Die Kälber, deren Blut im Schlachthof schon geflossen
    Sie zieh’n im Geist in seinen Reihen mit
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    [Strophe 3]
    Sie tragen ein Kreuz voran
    Auf blutroten Flaggen
    Das hat für den armen Mann
    Einen großen Haken

    [Refrain]
    Der Metzger ruft! Die Augen fest geschlossen
    Das Kalb marschiert mit ruhig festem Tritt
    Die Kälber, deren Blut im Schlachthof schon geflossen
    Sie zieh’n im Geist in seinen Reihen mit

    Une chanson de la pièce Schweyk im Zweiten Weltkrieg de Bert Brecht
    https://de.wikipedia.org/wiki/Schweyk_im_Zweiten_Weltkrieg

    ... im letzten Bild kommmt Schweyk als einer der letzten deutschen Soldaten nach Stalingrad und trifft dort auf Hitler. Schweyk ist jedoch nicht beeindruckt von ihm und er entgegnet Hitler:

    Und ich sags dir ganz offen, daß ich nur noch nicht weiß
    Ob ich auf dich jetzt schieß oder fort auf dich scheiß

    Hitler gerät daraufhin außer Kontrolle und fängt an wild herumzutanzen.

    #nazis #parodie #guerre #théâtre_épique

  • Die letzten Tage der Menschheit : Tragödie in fünf Akten mit Vorspiel und Epilog
    https://archive.org/details/dieletztentagede00krauuoft/page/760/mode/2up

    Il y a 110 ans Karl Kraus se donna une tâche qui demeure inachevée après deux guerres mondiale au moment du commencement de la troisième.

    Im Juli 1914 formulierte Kraus sein Arbeitsprogramm für »Die Letzten Tage der Menschheit«:
    „Vor dem Totenbett der Zeit stehe ich und zu meinen Seiten der Reporter und der Photograf. Ihre letzten Worte weiß jener, und dieser bewahrt ihr letztes Gesicht. Und um ihre letzte Wahrheit weiß der Photograf noch besser als der Reporter. Mein Amt war nur ein Abklatsch eines Abklatsches. Ich habe Geräusche übernommen und sagte sie jenen, die nicht mehr hörten. Ich habe Gesichte empfangen und zeigte sie jenen, die nicht mehr sahen. Mein Amt war, die Zeit in Anführungszeichen zu setzen, in Druck und Klammern sich verzerren zu lassen, wissend, dass ihr Unsäglichstes nur von ihr selbst gesagt werden konnte. Nicht auszusprechen, nachzusprechen, was ist. Nachzumachen, was scheint. Zu zitieren und zu photografieren.“
    Zitiert nach https://de.wikipedia.org/wiki/Die_letzten_Tage_der_Menschheit#Anmerkungen_zu_Ausgaben

    Dans la pièce de Karl Kraus la tragédie humaine s’accomplit par la mort des hommes d’abord par la main des hommes.

    Seite 758 - 760
    Ein Feldwebel jagt mit dem Revolver einen Zug vor sich her

    Feldwebel
    Marsch! Ich wer’ euch lehrn hier herumtachiniern! Fürs Vaterland stirbts, oder ich laß euch krepiern! Was glaubts denn, i wer’s euch schon einigeignen! Jetzt schießts auf den Feind, oder ich schieß auf die Eignen!

    Sie verschwinden.

    Ein Erblindeter
    tastet sich kriechend vorwärts

    So, Mutter, Dank! So fühl’ ich deine Hand. Oh, sie befreit von Nacht und Vaterland! Ich atme Wald und heimatliches Glück. Wie führst du mich in deinen Schoß zurück.

    Nun ist der Donner dieser Nacht verrollt. Ich weiß es nicht, was sie von mir gewollt. O Mutter, wie dein guter Morgen thaut! Schon bin ich da, wo Gottes Auge blaut.

    Er stirbt.

    Die Kriegsberichterstatterin erscheint

    Hier ist er, das Suchen hat sich gelohnt,
    hier find’ ich den einfachen Mann an der Front!

    Ein Verwundeter
    tastet sich kriechend vorwärts

    Fluch, Kaiser, dir! Ich spüre deine Hand,
    an ihr ist Gift und Nacht und Vaterland!
    Sie riecht nach Pest und allem Untergang.
    Dein Blick ist Galgen und dein Bart der Strang!

    Dein Lachen Lüge und dein Hochmut Haß,
    dein Zorn ist deiner Kleinheit Übermaß,
    der alle Grenze, alles Maß verrückt,
    um groß zu sein, wenn er die Welt zerstückt.
    Vom Rhein erschüttert ward sie bis zum Ganges
    durch einen Heldenspieler zweiten Ranges!

    Der alten Weit warst du doch kein Erhalter,
    gabst du ihr Plunder aus dem Mittelalter.
    Verödet wurde ihre Phantasie
    von einem ritterlichen Weltkommis!

    Nahmst ihr das Blut aus ihren besten Adern
    mit deinen Meer- und Luft- und Wortgeschwadern.

    Nie würde sie aus Dreck und Feuer geboren!

    Mit deinem Gott hast du die Schlacht verloren 1
    Die offenbarte Welt, so aufgemacht,
    von deinem Wahn um ihren Sinn gebracht,
    so zugemacht, ist sie nur Fertigware,
    mit der der Teufel zu der Hölle fahre!

    Von Gottes Zorn und nicht von seinen Gnaden,
    regierst du sie zu Rauch und Schwefelschwaden.
    Rüstzeug des Herrn! Wir werden ihn erst preisen,
    wirft er dich endlich zu dem alten Eisen!
    Komm her und sieh, wie sich ein Stern gebiert,
    wenn man die Zeit mit Munition regiert!

    Laß deinen Kanzler, deine Diplomaten
    durch dieses Meer von Blut und Tränen waten!

    Fluch, Kaiser, dir und Fluch auch deiner Brut,
    hinreichend Blut, ertränk sie in der Flut!

    Ich sterbe, einer deutschen Mutter Sohn.
    Doch zeug’ ich gegen dich vor Gottes Thron!

    Er stirbt.

    Ensuite la fin arrive avec l’annonce de la déstruction complète de l’humanité par les martiens plus sages et puissants que les hommes de la terre.

    Seite 787ff

    Eine Stimme von oben

    Zu eurem unendlichen Schädelspalten
    haben wir bis zum Endsieg durchgehalten.
    Nun aber wißt, in der vorigen Wochen
    hat der Mars die Beziehungen abgebrochen.
    Wir haben alles reiflich erwogen
    und sind in die Defensive gezogen.
    Wir sind denn entschlossen, euern Planeten
    mit sämtlichen Fronten auszujäten
    und mit allen vermessenen Erdengewürmen,
    die sich erfrechten, die Sphären zu stürmen

    und wie immer sie sich gewendet haben,
    das Bild der Schöpfung geschändet haben,
    die Tiere gequält und die Menschen versklavt,
    die Schande geehrt und die Würde bestraft,
    die Schlechten gemästet, die Guten geschlachtet,
    die eigene Ehre am tiefsten verachtet,
    sich als Hülle irdischer Güter benutzt,
    ihre Sprache durch ihr Sprechen beschmutzt,
    und Seele und Sinne, Gedanke und Wort
    und ihr Jenseits nur aufgemacht für den Export,
    und Tod und Teufel und Gott und die Welt
    und die Kunst in den Dienst des Kaufmanns gestellt,
    den Lebenszweck hinter dem Mittel versteckt,
    mit dem Leib ihre Fertigware gedeckt
    als Knechte ihrer Notwendigkeiten,
    die ihr Dasein mit ihrem Dasein bestreiten,
    sich selber für das Produkt verkauft
    und mit dem andern um den Rohstoff gerauft,
    und ihren Handel mit Haß nicht geendet,
    mit Geld und Gift sich die Augen geblendet,
    in ihrem ruchlos verblendeten Nichts
    sich unwert erwiesen des ewigen Lichts
    und unter den Strahlen der Sterne und Sonnen
    sich Schlachten geliefert und Schanden gewonnen,
    im Frevel geeint, von Süden bis Norden
    den Geist nur verwendet, um Leiber zu morden
    und einverständlich von Osten bis Westen
    die Luft mit Rache und Rauch zu verpesten,
    die beten konnten, um besser zu töten und
    nicht vor Scham, nur von Blut zu erröten,
    ihren Gott gelästert und ihrer Natur
    zertreten die letzte lebendige Spur,
    das Blaue vom Himmel heruntergelogen,
    mit Landesfarben die Landschaft betrogen.
    Eisen gefressen, jedoch zumeist
    mit siegreichen Lügen sich abgespeist,

    auf die Not des Nebenmenschen gepocht,
    am Brand des Nachbarn die Suppe gekocht,
    von fremdem Hunger die Nahrung genommen,
    und sich dabei selber nicht satt bekommen,
    das Haupt des andern mit glühenden Kohlen
    beladen, um sich etwas Wärme zu holen
    und diese Empfindung frech zu besteuern
    und die Butter am eigenen Kopf zu verteuern,
    erpreßt und geplündert, gelogen wie gedruckt
    und als Kost nur den eigenen Wahn verschluckt,
    Invaliden auf allen Siegeswerkeln,
    Agenten mit Lues und frischen Tuberkeln,
    Händler und Helden und Menschenjäger,
    Bombenwerfer, Bazillenträger,
    Raubbauer am Schatze der Phantasie,
    Bankrotteure der eigenen Ökonomie,
    Buschräuber hinter dem Ideale,
    Glücksritter in einem Jammertale,
    gepanzert mit Bildung, gewandt und gelehrt,
    überbewaffnet und unterernährt,
    von Gnaden ihrer Maschine mächtig,
    hochmütig und dennoch niederträchtig,
    von sich überzeugte Untertanen,
    erbaute Erbauer von Bagdadbahnen,
    Hochstapler der Höhen und Schwindler der Tiefen,
    Hyänen, die Leben und Tod beschliefen,
    Flieger, die an dem Irdischen haften,
    Sklaven der neusten Errungenschaften,
    in Tort und Technik bestens erfahren,
    elektrisch beleuchtete Barbaren,
    die vor dem Tod noch den Einfall hatten,
    ihn mit allem Komfort fix auszustatten,
    so daß er bei jenen behaglich gelebt,
    die auf der Flucht vom Ursprung das Kriegsziel erstrebt! —

    Nicht abgeneigt einem Verständigungsfrieden,
    hat das Weltall sich folgendermaßen entschieden:

    Wir vom Mars sind gar nicht eroberungssüchtig.
    Doch greift man was an, so greift man es tüchtig.
    Zum Heil des Alls und all seiner Frommen
    haben wir eure Methoden angenommen.
    Sowohl um zu forschen wie um zu töten
    war uns eure Wissenschaft vonnöten.
    Durchs Fernrohr betrachtet war euer Stern uns nur Schnuppe:
    wir besahn den martialischen Zwerg durch die Lupe!

    Wir woll’n nur ein wenig das Wetter erheitern,
    doch nimmer an euch unsre Grenzen erweitern.
    Die Prüfung war schwer. Vernehmt das Ergebnis:

    Wir planen mit euch ein besondres Erlebnis.
    Fern sei es von uns, euch zu annektieren,
    wir würden dadurch an Prestige verlieren.
    Zu friedlicher Arbeit dem Kosmos zu nützen,
    wollen wir nur die eigenen Grenzen schützen.
    Entschlossen, auf euern Besitz zu verzichten,
    wollen wir das Geschäft ganz anders verrichten.

    Die Kriegskosten werdet ihr freilich bezahlen,
    da der Schuldner getilgt wird aus den Annalen,
    damit auf Ewigkeitsdauer die Sphären
    sich über Störung der Harmonie nicht beschweren,
    nicht greife in den verschlossenen Äther
    die Hand der Denker und Attentäter,
    und kein Schlachtendonner, kein Handelstauschen
    je dringe zu unserm verschwiegenen Rauschen !
    Habt lange genug im Weltall gesprochen.
    Die Ewigkeit ist bereits angebrochen.
    Lang’ wartetet ihr und warteten wir,
    wir harrten geduldig, ihr hofftet mit Gier.
    Und damit doch auf eurer noch hoffenden Erde
    nun endlich der endliche Endsieg mal werde,
    und damit sich dagegen kein Widerspruch regt
    haben wir sie erfolgreich mit Bom.ben belegt !

    Meteorregen setzt ein

    D’après Karl Kraus dieu est impuissant face aux martiens qui accomplissent l’oeuvre d’autodestruction des hommes.

    Stimme von oben

    Der Sturm gelang. Die Nacht war wild. Zerstört ist Gottes Ebenbild!

    Großes Schweigen .

    Die Stimme Gottes
    Ich habe es nicht gewollt.

    #théâtre #guerre

  • Cycle de Formation Théâtrale à Melun (77)

    Pour la Saison 2024 / 2025, l’association « Le Bateau Ivre » propose à l’Espace Saint-Jean de Melun (77) un cycle de formation Théâtrale pour les enfants, adolescents et adultes amateurs et professionnels.

    Après dix-sept années d’absence à l’Espace Saint-Jean de Melun (26 Place Saint-Jean, 77000) les cours de théâtre animés par la compagnie « Le Bateau Ivre » reprennent et reviennent en nombre autant qu’en qualité ! https://www.silencecommunity.com/events/event/view/48656/cycle-de-formation-theatrale-a-melun-77

    #formation #stage #cours #particuliers #le_bateau_ivre #melun #paris #mime #théâtre #cinéma #cinéma_muet #artiste_mime #acteur #actrice #pillavoine #laussat #saison #saison_2024_2025 #hebdomadaire #cours_hebdomadaire #cours_de_théâtre #spectacle #répertoire #scène #science #geste #art_du_spectacle #art #art_de_la_scène #pluridisciplinarité #amateur #professionnel #enfant #adolescent #adulte

  • Scènes d’un monde en construction
    https://metropolitiques.eu/Scenes-d-un-monde-en-construction.html

    Dans Scenery, la photographe Claire Chevrier présente une série de vues urbaines singulières et réflexives, où des intérieurs de théâtres côtoient des sites industriels. De Pékin à Rome, Le Caire ou Dunkerque, la longue durée historique dialogue avec la transformation contemporaine des lieux habités. « Claire Chevrier a beaucoup photographié différentes formes de manifestation du travail humain dans diverses situations qui font souvent penser à des scénographies. Or, depuis le début de son histoire, la #Commentaires

    / #exposition, #arts, #photographie, #paysage, #théâtre, #territoire, #représentation

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_mamiroli.pdf

  • Au #Théâtre de Coyote : l’héritage écologique du Reinhabitory Theater
    https://www.terrestres.org/2024/04/26/au-theatre-de-coyote-lheritage-ecologique-du-reinhabitory-theater

    Fondé en Californie dans les années 1970, le Reinhabitory Theater a placé l’écologie et les non-humains au cœur de ses créations. Dans le sillage des Diggers et des mouvements de la contre-culture, son approche, basée sur les principes du #Biorégionalisme, fait de cette expérience éphémère une source d’inspiration pour bâtir aujourd’hui un théâtre vivant et écologique. L’article Au théâtre de Coyote : l’héritage écologique du Reinhabitory Theater est apparu en premier sur Terrestres.

    #Etats-Unis #Habiter #Histoire_de_l'art #Imaginaire #Vivants

  • LE HANGAR // THEATRE
    http://www.lehangar.org/index.html

    ---- DESTRUCTION OU DÉMÉNAGEMENT ? ----

    En janvier 2025, dans un an tout juste, Le Hangar sera détruit, victime du plan de ré-aménagement du quartier Bonnefoy.

    A l’heure actuelle, aucune solution de relogement n’a fait jour, malgré le désir affirmé de travailler avec les pouvoirs publics pour trouver ensemble une solution à un problème que nous n’avons pas créé.

    Avec cette destruction, des emplois qui disparaissent et plus de 20 ans de travail au service de la création théâtrale, de la formation, de l’accueil seront anéantis.

    Face à cette situation, un comité de soutien au théâtre Le Hangar s’est formé et une pétition a été mise en place pour recueillir les manifestations de soutien qui nous parviennent.

    #théatre #culture #toulouse

  • Gisela May und Manfred Wekwerth
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Mutter_Courage_und_ihre_Kinder

    XXII.Berliner Festtage

    Letzte Regiehinweise gibt der Intendant des Berliner Ensembles, Manfred Wekwerth (r.), der Titeldarstellerin Gisela May in der Neuinzenierung von Bertolt Brechts „Mutter Courage und ihre Kinder“. Das Theater am Schiffbauerdamm bringt dieses Schauspiel am 3. Oktober 1978 als Beitrag zu den XXII. Berliner Festtagen heraus.

    Abgebildete Personen:

    May, Gisela: Schauspielerin, Sängerin, DDR (GND 118579487)
    Wekwerth, Manfred Prof. Dr.: Präsident der Akademie der Künste (AdK), Intendant des Berliner Ensembles, Zentralkomitee (ZK) der SED, DDR

    – Episches Theater
    https://de.wikipedia.org/wiki/Episches_Theater
    – Kunstwerke in der „Ästhetik des Widerstands“
    https://de.wikipedia.org/wiki/Kunstwerke_in_der_%E2%80%9E%C3%84sthetik_des_Widerstands%E2%80%9C
    – Mutter Courage und ihre Kinder
    https://de.wikipedia.org/wiki/Mutter_Courage_und_ihre_Kinder

    – Gisela May
    https://de.wikipedia.org/wiki/Gisela_May
    – Manfred Wekwerth
    https://de.wikipedia.org/wiki/Manfred_Wekwerth
    – Bertolt Brecht
    https://de.wikipedia.org/wiki/Bertolt_Brecht

    – Brecht-Weigel-Museum
    https://www.adk.de/de/archiv/gedenkstaetten/gedenkstaetten-brecht-weigel.htm
    Chausseestraße 125, 10115 Berlin, +49(0)30-20057-18 44, brechtweigelmuseum@adk.de

    – Brecht-Weigel-Haus
    https://de.wikipedia.org/wiki/Brecht-Weigel-Haus
    Bertolt-Brecht-Straße 30, 15377 Buckow, Tel. 033433 / 467

    #Berlin #Mitte #Schiffbauer_Damm #Chausséestraße #théâtre #DDR #Stadtrundfahrt #Buckow

  • #Lo_stupro: il monologo di #Franca_Rame violentata da un commando di neofascisti nel 1973

    Franca Rame venne sequestrata il 9 marzo 1973. All’epoca molto impegnata insieme al marito, Dario Fo, non solo nell’attività teatrale, ma anche in favore dei carcerati e in particolare dei detenuti di estrema sinistra, venne quel giorno, in Via Nirone a Milano, fatta salire a forza su un furgone, sottoposta a violenza carnale e successivamente abbandonata in un parco.

    https://www.youtube.com/watch?v=8XsAScSWLog


    #viol #monologue #violences_sexuelles #kidnapping #viol_de_groupe #fascistes #témoignage #peur #théâtre #cigarettes #humiliation #extrême_droite #Italie

  • [Les Promesses de l’Aube] #betelgeuse à la Balsamine
    https://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/betelgeuse-a-la-balsamine

    Ce mercredi, nous parlerons du spectacle Betelgeuse, prochainement à la Balsamine dans le cadre du Festival It Takes a City, en compagnie de Marthe Degaille, auteureuse, metteureuse en scène et acteurice.

    C’est l’histoire de Bételgeuse (1), une étoile géante rouge à l’aube de sa mort. Elle peut exploser à tout moment. À tout moment entre maintenant et dans 100 000 ans. Les années lumières faisant, il est même possible qu’elle ait déjà explosé et qu’on ne soit pas encore au courant (ce que tout le monde se demande).

    C’est l’histoire d’un groupe de scientifiques, coincées depuis des années dans un laboratoire d’expérimentations pluridisciplinaires de révolte in vitro. À force d’observer le micro-métagène de la révolte (2) sous tous ses angles, leur désir s’est émoussé. Mais une #expérience empathique ratée (...)

    #théâtre #femmes #théâtre,femmes,expérience,betelgeuse
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/les-promesses-de-l-aube/betelgeuse-a-la-balsamine_17310__1.mp3

  • [Les Promesses de l’Aube] Les BienVeilleuses @ #théâtre le Public
    https://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/les-bienveilleuse-theatre-le-public

    « Dans mon entourage, tout le monde savait, personne n’a bougé ». Du 06 février et 23 mars 2024, le Théâtre Le Public se réinvente pour aider à faire la lumière sur les violences conjugales et intrafamiliales.

    Quels sont les mécanismes de l’emprise ? Pourquoi ces violences restent-elles dissimulées ? Que révèlent-elles de notre société ? Quelles sont les répercussions sur l’entourage et sur les enfants, victimes silencieuses ? Comment en parler, comment protéger, comment réparer ?

    Pendant 7 semaines, dans une atmosphère accueillante et bienveillante, Le Public accueille des femmes et hommes de terrain afin de répondre à ces questions. Et ainsi permettre aux publics de prendre la mesure du phénomène, d’interroger et d’échanger.

    Ne laissons plus le silence taire la violence. Parlons-en !

    EN PARTENARIAT AVEC : (...)

    #danse #slam #concerts #exposition #ateliers #lectures #débats #conférences #théâtre,danse,slam,concerts,exposition,ateliers,lectures,débats,conférences
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/les-promesses-de-l-aube/les-bienveilleuse-theatre-le-public_17270__1.mp3

  • Sartre am Berliner Ensemble: Die hässliche Dialektik der Tat
    https://www.nd-aktuell.de/artikel/1179584.theater-sartre-am-berliner-ensemble-die-haessliche-dialektik-der-

    29.1.2024 von Gunnar Decker - Am Anfang explodieren gleichsam die Effekte im Berliner Ensemble. Immerhin sind an der Inszenierung von Jean-Paul Sartres »Die schmutzigen Hände« neben der slowenischen Regisseurin Mateja Koležnik zwei Altmeister ihres Fachs beteiligt: Bühnenbildner Olaf Altmann und Musiker Bert Wrede. Beide aber trauen offenbar den leise-eindringlichen Tönen des im Grunde doch philosophischen Textes nicht, sondern greifen zu den Werkzeugen fürs Grobe. So liegt sofort ein lärmiger Klangteppich über einem riesigen kreisenden Bretterverschlag, dann wabert der Nebel.

    Die Schauspieler müssen anfangs per Mikroport trotz Schreiens hochgeregelt werden, damit man sie versteht. Zwischen den Latten des Bretterverschlags blitzt grelles Stroboskoplicht (Licht: Rainer Casper) den Zuschauern schmerzhaft in die Augen. Existenzialismus heißt Leiden lernen?

    Mehr theatralische Mobilmachung geht nicht, schneller kann der Traum einer lichten Zukunft nicht zerschossen werden. Gründlicher vermag niemand Intensität mit Lärm zu verwechseln. Trotz dieser verrücktspielenden Rummelszenerie am Anfang kehrt dann erstaunlich schnell so etwas wie Ruhe ein. Das ist der Verdienst von Koležnik, die sich glücklicherweise nicht für bloße Effekte, sondern für Sartres Text interessiert. Sie zeichnet den Antagonismus, der sich durch dieses Kammerspiel um Geist und Macht, Idee und Ideologie, Treue und Verrat zieht, sehr präzise nach.

    Sartre, Vordenker des Existenzialismus und in lebenslanger Hassliebe der Kommunistischen Partei verbunden, verhandelt in den 1948 uraufgeführten »Schmutzigen Händen« auch sein Problem als Intellektueller bürgerlicher Herkunft mit der Partei. Bevor die finalen Schüsse knallen, mündet das Stück mit: »Nicht verwendbar«. Nein, verwendbar sein wollte er nicht. Sein Begriff von politischem Engagement unterschied sich von blinder Gefolgschaft.

    In »Die schmutzigen Hände« fließen viele seiner Erfahrungen mit der Résistance und immer auch mit dem Stalinismus ein. So konnte er sicher sein, von rechts und links heftige Reaktionen auf seine Stücke zu bekommen. In der frühen DDR war Sartre eine Hassfigur für die SED-Ideologen. Von seinem Theater der Distanz, dieser Mischung aus Brecht und Heidegger, sahen sie sich angegriffen. Seinen philosophischen Existenzialismus, der gegen den dialektischen und historischen Materialismus mit seinem Fetisch der Geschichtsgesetze opponierte, nannten sie revisionistisch. Doch in den achtziger Jahren brachte Vincent von Wroblewski bei Reclam Leipzig Sartres Stücke mit einem klugen Kommentar heraus, der auch die Stalinismuskritik nicht unterschlug.

    Sartre war kein Gefolgsmann, sondern Selbstdenker. Darum lässt er hier auch zwei Hauptfiguren aufeinandertreffen: Hugo, der als unter Beweislast stehender Intellektueller eingeführt (eher: vorgeführt) wird und den hohen Parteifunktionär Hoederer, der jedoch große Teile der Partei gegen sich hat. Manche wollten in ihm Trotzki erkennen, was Sartre jedoch immer dementiert hat. Ihm geht es vor allem um die Kollaboration in Frankreich während der deutschen Besatzung. Er provozierte mit der Aussage, die Résistance habe sich eher am Vichy-Regime als an den Besatzern abgekämpft. Nach seiner Verhaftung durch die Gestapo wurde Sartre bald wieder entlassen und stand bei seinen Genossen unter Verdacht, ein Spitzel zu sein. Von der Angst, als Feind der Partei liquidiert zu werden, wird Hugo beherrscht.

    Dann verschieben sich politische Koordinaten. Die Rote Armee beginnt ihren Siegeszug. Wird Frankreich nun von den Sowjets besetzt und was bedeutet das für die französischen Kommunisten? Lauter strategische Planspiele, bei denen es keine Unschuldigen gibt. Nur Hugo, der handlungsunfähige Intellektuelle, der seine Überzeugungen »rein« zu halten versucht, lässt sich vom rivalisierenden Parteifunktionär Louis (Gerrit Jansen) als Attentäter zum mutmaßlichen Verräter Hoederer schicken, der ihn durchschaut: »Ihr seid alle gleich. Ein Intellektueller ist kein wirklicher Revolutionär, er taugt höchstens zum Mörder.«

    Marc Oliver Schulze ist ein Hoederer mit politischem Weitblick, der die Dogmen Dogmen sein lässt und versucht, politisch handlungsfähig zu bleiben. Er wirkt hier viel urteilsfähiger als der avisierte Intellektuelle Hugo, den Paul Zichner als starrsinnigen Überzeugungswicht spielt. Tatsächlich erschießt er Hoederer; jedoch aus purer Eifersucht. Denn Genosse Hugo sieht seine Ehefrau Jessica (Lily Epply) den Genossen Hoederer küssen. Jessica scheint in weibchenhafter Verpuppung klüger zu sein als die sich in ihrer Wichtigkeitsmanie gegenseitig übertrumpfenden Männer. So wird aus dem schwächlichen Hugo tatsächlich ein Mörder. Aus Leidenschaft oder verletztem Besitzerstolz? Dazu kommt Olga (mit dem dauernden Ernst der Funktionsträgerin: Pauline Knof), in der Gefühl und Parteitreue einen ungleichen Kampf führen.

    Als Hugo nach einigen Jahren das Gefängnis verlässt, hat sich die Parteilinie geändert: Jetzt ist der tote Hoederer kein Verräter mehr, sondern Nestor einer neuen weitsichtigen Politik. Hugo soll von der Bildfläche verschwinden, er brachte schließlich nicht nur den Hoffnungsträger um, er weiß auch zu viel.

    Wir sehen Hugo und Hoederer als zwei Seiten einer Figur: der des mit der Versuchung zum Verrat kämpfenden Parteiintellektuellen. Diese starke innere Spannung gibt dem Abend seine dramatische Intensität. Wie Brecht – und noch stärker Heiner Müller – behandelt Sartre die Figuren wie fremde Objekte, kühl und fast unbeteiligt als ein Chronist der Irrungen des 20. Jahrhunderts. »Ich möchte, dass das Publikum unser Jahrhundert als Zeuge von außen wie eine fremde Sache sieht. Und dass es sich zugleich einfühlt, da es ja dieses Jahrhundert macht.«, so Sartre 1959. Dieser Riss, der durch das Jahrhundert geht, droht auch den engagierten Intellektuellen innerlich zu zerreißen – in einen wie Hugo und einen wie Hoederer.

    Julien Benda hat mit seinem Buch »Der Verrat der Intellektuellen« die Frage gestellt, warum die Denker so oft ihrer Zeit eher schaden als nutzen. Sie tun nicht das, was man von ihnen erwartet. Aber wen verraten sie denn? Die Parteigeister einerseits und Zeitgeistsurfer anderseits, gefangen in Strategie des politischen Kampfes hier und purem Relativismus dort? Das ist unausweichlich, wenn sie nur nicht sich selbst verraten.

    Manche vermissten an dem Abend das Aktualisierende an der Inszenierung: Bundeskanzler Scholz redet plötzlich von einer »Zeitenwende«, ein schönes Wort für eine hässliche Sache: neue Feindbilder, Militarisierung des Denkens. Den Grünen scheint nichts so egal wie der Schutz der Natur. Absurde Welt, in der sich jeder auf seine Weise die Hände schmutzig macht.

    Soll man aber deshalb den immer noch starken Sartre-Text vordergründig aktualisieren? Mir scheint es ein Vorzug, dass dies Koležnik in ihrer Inszenierung ganz bewusst nicht unternimmt. So kann man sich als Zuschauer mit Schaudern der Tatsache überlassen, dass Lügen und Verrat schon immer zur Politik gehörten – und Intellektuelle gut daran tun, zu dieser auf Abstand zu gehen, wenn sie ihre Worte nicht entwerten wollen.

    Nächste Vorstellungen: 17.2., 18.2., 12.3., 13.3.

    #Berlin #Mitte #Schiffbauerdamm #Bertolt-Brecht-Platz #théâtre #événement #Berliner_Ensemble

  • Sommergäste (1976), russisch Datschniki Дачники
    https://de.wikipedia.org/wiki/Sommerg%C3%A4ste_(1976)

    Sommergäste ist ein 1975 gedrehter und 1976 erschienener deutscher Spielfilm von Peter Stein, nach einem Theaterstück (1904) von Maxim Gorki. Stein besetzte diese filmische Umsetzung einer seiner zuvor an der Schaubühne am Halleschen Ufer gezeigten Inszenierungen mit seinen damaligen Ensemblestars Bruno Ganz, Otto Sander, Edith Clever und Jutta Lampe in den Hauptrollen.
    ...
    Sommergäste entstand Mitte 1975 auf der Pfaueninsel in Berlin. Die Uraufführung fand am 29. Januar 1976 statt, Massenstart war der 6. Februar 1976. In der DDR wurde der Film das erste Mal nachweisbar am 12. März 1977 im Berliner Kino Studio Camera in der Oranienburger Straße 54 aufgeführt.

    Steins Sommergäste-Inszenierung an der Schaubühne erwies sich als ungewöhnlicher Erfolg, sie wurde seit der Premiere im Dezember 1974 nahezu 150 Mal gezeigt

    Zieglerfilm
    https://www.zieglerfilmkoeln.de/produktionen/kino/produktion/sommergaeste.html

    Regie Peter Stein
    Drehbuch Botho Strauß, Peter Stein (Mitarbeit)
    Produktion Regina Ziegler mit dem Ensemble der Berliner Schaubühne Musik Peter Fischer
    Kamera Michael Ballhaus
    Schnitt Siegrun Jäger

    Summerfolk
    https://en.wikipedia.org/wiki/Summerfolk

    Summerfolk (Russian: Дачники, romanized: Dachniki) is a play by Maxim Gorky written in 1904 and first published in 1905 by Znaniye (1904 Znaniye Anthology, book Three), in Saint Petersburg.

    Full of characters who “...might have stepped out of a Chekhovian world”, it takes place in 1904—the same year that Anton Chekhov died. The play dramatises the Russian bourgeois social class and the changes occurring around them.[4] In Russia the play premiered on 10 November 1904 at the Komissarzhevskaya Theatre in Saint Petersburg.

    The British premiere of the play was given by the Royal Shakespeare Company at the Aldwych Theatre in London on 27 August 1974. It was directed by David Jones, who introduced several of Gorky’s plays to Britain.

    The Royal Shakespeare Company and BAM: A Brief History
    https://blog.bam.org/2013/03/the-royal-shakespeare-company-and-bam.html

    The 1974 season was so successful that the RSC returned for repertory engagements in the spring of both ’75 and ’76, including David Jones’ production of Gorky’s Summerfolk. Lichtenstein thought it was so successful that he tapped Jones a few years later for the position of artistic director of the BAM Theater Company, BAM’s short-lived experiment at maintaining an in-house repertory company largely modeled on the RSC.

    Dacha - Wikipedia
    https://en.wikipedia.org/wiki/Dacha

    https://de.wikipedia.org/wiki/Datsche

    Die Aufhebung der Leibeigenschaft führte in den 1860er Jahren zu einem Niedergang der Landbesitzer, die ihr Land nun häufig verkaufen mussten, wodurch sich die Datsche als Sommerfrische für wohlhabendere Städter etablierte. 1904 verewigte Maxim Gorki die Sommertage auf der Datsche im Theaterstück Sommergäste (russisch Дачники; transkribiert datschniki). In der Zeit nach der Oktoberrevolution, als die Eigentumsverhältnisse an Grund und Boden noch nicht geregelt waren, nahmen Stadtbewohner brachliegende Parzellen in Besitz und erschlossen sie als Zweitwohnsitz.

    En RDA / #DDR 3,4 millions des 16 millions d’abitants possédaient une datcha . Ceci signifiait que même sans en posséder soi-même on connaissait toujous quelqu’un chez qui passer les weekends et l’été á la campagne.

    entstand eine große Anzahl von Siedlungen, insbesondere an Ufern der zahlreichen Seen im Norden der DDR. Die Vergabe wurde vom Staat geregelt. Die Datschen waren vom Hauptwohnsitz aus meist innerhalb einer Stunde zu erreichen. Es wird geschätzt, dass es in der DDR etwa 3,4 Millionen Datschen gab – „die weltweit höchste Dichte an Gartengrundstücken“.

    Maxim Gorky / Gorki - Dachniki (1905)
    http://gorkiy-lit.ru/gorkiy/pesy/dachniki/dachniki.htm

    Mit Gorki im Birkenwald - Maxim Gorki: Sommergäste
    https://www.die-deutsche-buehne.de/kritiken/mit-gorki-im-birkenwald

    Theater:SchaubühnePremiere:22.12.1974Regie:Peter Stein

    Foto: Sommergäste, 1974 © Anne Fritsch Text:Anne Fritsch am 2. April 2020

    Nie hätte ich gedacht, dass ich mal eine Kritik schreibe über eine Inszenierung, die älter ist als ich. (Aber ich hätte auch sonst einiges nie geglaubt, was gerade Wirklichkeit ist.) Nun also ist es soweit. Das Streamen, aus der Not des Corona Shut-Downs geboren, macht’s möglich. Am 22.12.1974 hatten Gorkis „Sommergäste“ in der Schaubühne am Halleschen Ufer Premiere. Regie führte Peter Stein. Ein Jahr später verfilmte er die Inszenierung mit dem Kameramann Michael Ballhaus.

    Es ist dies eine eigentümliche Mischung aus Theater und Film, ein bisschen Freilufttheater, ein bisschen Stationendrama. Hier wird nichts verfremdet, nichts aktualisiert. Hier sieht die russische Datscha aus, wie man sich eine russische Datscha vorstellt: weiße Sprossenfenster, ein niedriger Bau aus Holz inmitten eines Birkenwäldchens. Denn die Birken, die liebt der Russe ja bekanntlich. Die Möbel sind aus dunklem Holz gedrechselt, die Beleuchtung so trübe wie die Stimmung der gelangweilten Sommergäste. Wenn sie nach draußen gehen, tragen die Männer Sommeranzüge und Hüte, die Frauen weiße Blusen, lange Röcke und Sonnenschirme. Manchmal pflücken sie sogar Gänseblümchen. Das war schon 1974 altmodisch – und führt einen mal wieder zurück zu der Frage, ob sich alles aktualisieren lässt. Oder ob bestimmte Geschichten einfach in ein bestimmtes Umfeld gehören?

    Immerhin gelingt dieser Inszenierung etwas, was die „Sommergäste“ des vergangenen Jahres, bei den Salzburger Festspielen (Regie: Evgeny Titov) und am Münchner Residenztheater (Regie: Joe Hill-Gibbins), vermissen ließen: zwar etwas altmodische, aber echte Menschen zu zeigen. Das Ensemble spricht die Texte so unbefangen, als würden sie tatsächlich in diesem Moment entstehen. Vielleicht passt dieses Stück einfach nicht in holzgetäfelte Hotel-Lobbys (wie in Salzburg) oder auf steril-leere Drehbühnen (wie in München). Vielleicht sind die Themen und Fragen des Stückes zwar zeitlos, das Kreisen um die eigenen privaten Probleme, das Ausblenden der Welt um einen herum; vielleicht sind die Gespräche aber doch zu sehr in ihrer Zeit verwurzelt, als dass man sie eins zu eins ins 21. Jahrhundert verfrachten kann. Vielleicht braucht dieser Text eher ein wenig Distanz als Anbiederung, um wirken zu können.

    Die Steinschen Schauspielerinnen und Schauspieler laufen also durch Birkenwälder und lamentieren über ihre Sinnkrisen und Sehnsüchte. Die Männer haben wenig Scheu, sich dominant und zuweilen brutal zu verhalten. Sie tun das mit einer Selbstverständlichkeit, die heute undenkbar wäre. In so einem Setting ist auch ein Samowar, wie er ja in Gorki- und Tschechow-Inszenierungen gerne auf den Bühnen steht, kein Fremdkörper, sondern Alltag. Hier distanziert sich niemand von Stück, Sprache oder Rolle. Die Kritik am Text wird nicht mitgespielt, die Kritik an den Umständen ergibt sich durch das Darstellen derselben.„Was ist aus mir geworden?“, fragt Sabine Andreas als Olga. „Ich war doch auch einmal glücklich.“ Sie spricht diese Sätze klar und ohne Attitüde. Nicht als Fazit des Stückes, sondern als ganz persönliche Feststellung. Sie alle sprechen über die meist fehlende Liebe, das Schreiben und den ganzen Rest. In allem, was sie reden, schwingt all das mit, über das sie nicht reden.

    „Mein Gott, was sind wir für gleichgültige Menschen“, sagt Edith Clever als Varvara in der Schlüsselszene des Stückes, auf einer kleinen Feier unter bunten Lampions. „Wir sind Sommergäste in unserem Land.“ Die viel reden und nichts tun. Die sich verhalten, als wären sie nur zu Gast auf dieser Welt, nur zu ihrem Vergnügen hier, ohne Verantwortung für den ganzen Rest.

    Dieser Stream ist ein Blick in die Vergangenheit. Auf Schauspieler wie Otto Sander, Ilse Ritter, Jutta Lampe, Rüdiger Hacke oder Bruno Ganz. Ein Blick, der in der Gegenwartskunst Theater sonst nicht möglich ist. Das Theater lebt vom Moment, vom gleichzeitigen Produzieren und Konsumieren der Kunst, von seiner Vergänglichkeit. Eine Aufführung stirbt für gewöhnlich am Tag ihrer Derniere. Höchstens Theaterwissenschaftler blicken hie und da noch in die aufgezeichneten Überbleibsel prominenter Aufführungen. Nun aber, da der Live-Moment des Theaters, das Zusammen-Theater-Schauen-und-Spielen zum Problem geworden ist, wagt die Schaubühne selbst den Blick zurück in ihr Archiv, streamt längst vergangene Produktionen und macht sie der Öffentlichkeit zugänglich. Natürlich ersetzt das nicht das reale Theatererlebnis. Aber man bekommt Dinge zu sehen, die man immer mal sehen wollte, aber nicht konnte: weil man am falschen Ort war. Oder schlicht noch nicht geboren. So eine gelegentliche Rückschau könnten die Theater sich ruhig auch dann noch gönnen, wenn wir eines Tages in einen normalen Theateralltag zurückkehren können.

    Kleinbildnegativ: Schaubühne, 1974
    https://berlin.museum-digital.de/index.php?t=objekt&oges=44306

    Dachniki and gardeners: The Presidential Library spotlights the history of the country life in Russia | Presidential Library
    https://www.prlib.ru/en/news/1344295

    20 August 2022, Source: The Presidential Library

    Ever since Peter I initiated the donation of land, a unique phenomenon occurred and developed in Russia – the country life.

    The first measurement and “dacha” (distribution) of “convenient and inconvenient lands” were meant for peasants and craftspeople. Evidence of that is the decree of June 3 (14), 1712 On distributing lands in Ingria as plots for the peasants’ and craftspeople’ settlement, the text of which is available on the Presidential Library’s portal.

    The best lands were given to Peter’s entourage “for strolls and clear air”, as well as “for the fun of animal and bird hunt”. Dachas were located on the shores of the rivers, the Gulf of Finland and along the roads.

    By the early XIX century, the country life captured not only “circles close to the emperor” but also officials and the bourgeoisie. Therefore, the “great dacha migration” happened. The travel guide Regarding the health benefits of Petersburg dacha areas (1881), available in the digital collections of the Presidential Library, says: “The main goal of relocating to dachas is “health improvement” and an opportunity to “touch the living rays of sunshine””.

    Townspeople found it more convenient to rent a dacha, instead of owning one (“a good dacha could’ve been rented for 150-200 rubles, while buying one costs 600-700 rubles”). It was only a matter of picking a “dacha direction”.

    The country life of Old Peterhof was especially luxurious. Here, dachas were owned by the “big” aristocratic families.

    The most popular place for staying in dachas was Pavlovsk, as Petersburg residents considered the Pavlovsk Railway Station a “cultural centre” – orchestra and choir concerts were held there. The book Dachas and suburbs of Petersburg (1891), available in the collections of the Presidential Library, says: “Dachas in Pavlovsk were acquired, like seats in operas, year after year… and “the audience” not only knew who lives where, but also the amount of one’s dresses, hats, horses… Everyone had fun, and the Pavlovsk “trend” grew stronger”.

    The dacha direction along the Nikolayevskaya Railway Road that connected St. Petersburg in Moscow was the most perspective in the first half of the XIX century. “Lately, Tosno, Sablino, Ushaki… give shelter to hundreds of families, and it is undeniable that all of these places have a future. If one wants to enjoy the summer village life, milk, fields and air, then he should definitely stay on the Nikolayevskaya line; dachas here are half the price of the Finnish ones and four times cheaper than the Baltic ones. It provides a complete privacy and the most natural village idyll”.

    The Finland direction was also lively: “Over 5,000 dacha people leave this road every day”. The empty locations along the railway road were immediately filled up with dachniki. In 1903, the Kellomäki station (currently the settlement Komarovo) was founded on the spot of the “moose swamp” and became the centre of literary pilgrimage.

    The country life of the XIX – early XX centuries consisted of reading, parties, woodland walks, sailing on boats, music and swimming in ponds. Dachniki didn’t do farming and considered it odd.

    Despite the fact that “dachniki of Tsarist Russia” were associated with the bourgeois lifestyle, “middle-class comfort” and had an unspoken status of “idlers, only caring for entertainment”, the dacha culture not only survived the revolution, but also got a new development in the Soviet times.

    In the second half of the XX century, “dachniki-idlers” transformed into productive gardeners. The gardening movement became a part of the agrarian policy of the state. It began in accordance with the Decree of the Council of Ministers of USSR of 1949 On the collective and individual farming and gardening of workers and officials. Therefore, the “collective gardens” owned by enterprises were created. New horticultural areas were founded near the railway platforms: Mshinskaya (Luzhsky District), Pupyshevo (Volkhovsky District), Chashcha (Gatchinsky District), Trubnikov Bor (Tosnensky District).

    The 1970-1990s are associated with the gardeners’ dreams of “their own land”. Soon, these dreams became true and formed a new type of dachniki – “owners” of the gardens.

    In the early XXI century, dachas with gardens transformed into real country houses where people could live all year round.

    Alexandra Kasatkina’s abstract of theses Country conversations as a subject of ethnographic research: creating a method based on the materials of interviews about the development of garden plots in the 1980-1990s (2019) is available in the electronic reading room of the Presidential Library. Garden maintenance, plot’s planning, house renovation, socialization in villages, family members’ attitude to the dacha, - those seemingly “mundane” aspects of dachniki’s conversations became a material, revealing the great importance of country life for a contemporary resident of Russia.

    Researchers, who study the phenomena of country life, view it as an evidence of a “special Russian way”. The correlation of the country life with the history of Russia reveals that the former mirrors the realities of the country. Depending on the situation, a townsman either became a dachnik-beholder, or a gardener and a farmer. Still, in both cases, the image of dacha had a special charm, evident in the excitement about going to dacha as some kind of “shelter full of meanings”, as well as the heroic cultivation of “your own garden”, accompanied by the traditional tea parties on the terrace and slow conversations about anything and everything.

    #théâtre #Russie #Allemagne #Berlin-Ouest