• « En islam, les penseurs d’une nouvelle théologie ont entamé un travail de refondation révolutionnaire », Constance Arminjon Hachem

    Ils se rejoignent dans l’expression d’un questionnement sur le rôle que pourrait assumer la théologie en islam contemporain, ainsi que sur les fondations philosophiques de la théologie musulmane. Plus précisément, ces interrogations s’organisent autour de deux maîtres-mots : la #critique et l’historicité.
    La critique concerne les méthodes et le contenu de la théologie actuelle, en vue de servir une ambition refondatrice inédite.

    Quant à l’#historicité, elle apparaît comme la question cardinale, car elle affecte l’essence même des savoirs religieux et leurs contenus. Ainsi, le dogme de Dieu est réexaminé d’un point de vue qui insiste davantage sur l’humain : le théocentrisme fait place à une perspective mettant en avant l’expérience religieuse de l’individu. Tout en restant de fidèles musulmans, certains de ces penseurs, en particulier les Iraniens chiites, ont aussi renoncé à une vision apologétique de l’islam.

    Les Iraniens sont les plus engagés sur ce chantier, en définissant la foi comme amour. Celle-ci est ainsi distinguée de l’adhésion à une croyance dogmatique, de l’obéissance à la loi et de l’idéologie. De ce fait, Shabestari et Kadivar, qui sont aussi juristes religieux, sont allés jusqu’à reformuler la doctrine du droit en considérant qu’on ne pouvait pas punir un musulman qui renoncerait à l’islam.
    De telles audaces ne sont pas conçues par des théologiens sunnites, même s’il y a de vraies interrogations inédites. L’Egyptien Abou Zayd, par exemple, refuse de réduire la foi à l’obéissance et l’islam à une idéologie. D’autre part, des juristes sunnites tels Yadh Ben Achour et Mohammed Charfi (1936-2008) ont conçu l’islam d’une manière très proche des conceptions de Kadivar et Shabestari. Mais ils sont restés sur le terrain du droit et n’ont pas traité de théologie.

    Abou Zayd, Soroush et Shabestari sont allés au bout d’une historicisation du Coran, alors que la nature divine du texte sacré apparaissait comme l’un des dogmes les plus ancrés. Ils considèrent en effet qu’il s’agit d’un texte historique dont l’auteur est un être humain : une telle affirmation est révolutionnaire.

    Cette conception se fonde sur une justification philosophique selon laquelle un texte dans un langage humain ne peut avoir qu’une nature humaine. Shabestarî se réfère aussi au Coran où le prophète lui-même dit : « Je ne suis rien de plus qu’un être humain comme vous » (sourate 18, verset 110). Selon le théologien iranien, « on ne peut parler de Dieu qu’avec le langage de la métaphore ».

    [...]

    Le « réformisme » comme le « modernisme » ne sont pas des catégories ayant un contenu identifiable. En travaillant sur les doctrines et les institutions de l’#islam_contemporain, j’ai découvert que cette grille n’avait aucune pertinence et créait des amalgames. Elle est même récusée par la plupart des auteurs de la « nouvelle théologie ».
    Par exemple, Shabestani s’est interrogé sur la portée des œuvres de Muhammad Abduh (1849-1905) et Jamal Al-Din Asadabadi dit « Al-Afghani » (1838-1897). Selon lui, contrairement à Luther, qui a opéré une réforme religieuse, Abduh et Jamal Al-Din étaient des réformateurs politiques et sociaux, mais en aucun cas des réformateurs religieux. C’est la remise en cause de ce terme par Shabestari qui m’a fait comprendre qu’il se jouait quelque chose de radicalement nouveau dans les réflexions sur la « nouvelle #théologie ».
    https://www.lemonde.fr/le-monde-des-religions/article/2022/11/20/en-islam-les-penseurs-d-une-nouvelle-theologie-ont-entame-un-travail-de-refo

    https://archive.is/799tG

  • Soulèvements de la terre : « Le Dieu chrétien est le profanateur suprême de la propriété privée »
    https://www.la-croix.com/Debats/Soulevements-terre-Le-Dieu-chretien-profanateur-supreme-propriete-privee-2


    «  Une rapide enquête historique et sociologique suffirait pourtant à montrer que cette propriété est bien plus souvent le fruit d’une appropriation et d’une transmission par héritage.  »
    XAVIER BENOIT/LA NOUVELLE REPUBLIQUE/MAXPPP

    Alors que la dissolution des Soulèvements de la terre a été suspendue et que les soutiens au mouvement s’élancent le vendredi 18 août dans un « convoi de l’eau » vers Paris, Benoît Sibille propose une réflexion sur la remise en cause de la propriété privée et l’usage occasionnel du sabotage par les mouvements écologistes, dans une perspective théologique.

    Le retour des pratiques de sabotage dans les luttes écologistes choque et clive. Certains militants écologistes s’interrogent : suis-je solidaire de ces pratiques ? Ne va-t-on pas trop loin ? Nous ne présenterons pas ici un jugement arrêté sur l’opportunité stratégique, symbolique et politique de tel ou tel sabotage. Nous voudrions seulement nous demander pourquoi ces pratiques nous gênent tant. Il nous semble que cela est en grande partie dû au fait que le sabotage suppose une « violation de la propriété privée » et que, même inconsciemment, cette « propriété privée » est la divinité suprême de notre époque. Au fond, le sabotage choque car il relève de la logique de la profanation et du sacrilège. L’affaire nous semble donc hautement théologique.

    La propriété privée est réputée intouchable, elle est ce dont on ne peut user sans un titre spécifique (le titre de propriété). Elle divise ainsi, comme le font souvent les religions, le corps social en deux : les prêtres (propriétaires) et les fidèles (non-propriétaires) qui leur sont soumis. Les premiers sont, bien sûrs, bien moins nombreux et constituent l’élite sacerdotale. On pourra bien sûr tenter de rationaliser ce culte en disant que ce n’est que justice, que cette propriété est le fruit d’un travail, qu’en cela elle est un droit naturel et est légitimement méritée par ses propriétaires.

    Une rapide enquête historique et sociologique suffirait pourtant à montrer que cette propriété est bien plus souvent le fruit d’une appropriation et d’une transmission par héritage. Le culte de la propriété nous semble donc mériter une enquête théologique : croire qu’il s’agit d’une simple appropriation, c’est-à-dire d’un simple changement de propriétaire, c’est en effet croire que le « Dieu Propriété » est éternel et que toute terre est toujours nécessairement possédée par quelqu’un.

    Si tel était véritablement le cas, on pourrait tout au mieux critiquer tel ou tel propriétaire individuel pour sa mauvaise gestion, mais en aucun cas la propriété elle-même. À cette théologie de la Propriété Éternelle nous voudrions en opposer une autre, biblique, elle. Plutôt que d’entrer dans une régression à l’infini pour fonder l’éternité du Règne de la Propriété, la Bible nous renvoie à l’acte créateur : « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre » (Gn 1,1). Dire que Dieu crée le monde, c’est couper court à l’idée selon laquelle la terre a toujours eu des propriétaires, c’est interrompre la régression à l’infini par laquelle chacun revendique pour sa famille tel ou tel bout de terre.

    Le monde comme un jardin
    Le récit de la genèse présente le monde comme un jardin dont Dieu nous offre les fruits à consommer (Gn 1, 28-31 et Gn 2, 15) et, après la chute, comme une terre à travailler (Gn 3, 19). Toute l’histoire biblique est ensuite celle de la promesse d’une terre (depuis Gn 12, 1 jusqu’à Ap 21, 1) qui pourtant n’est jamais possédée définitivement. Dans cette promesse infinie, les femmes et les hommes se découvrent « pèlerins et étrangers sur la terre » (Gn 23, 4 ; Ps 39, 13 ; Hb 11, 13 ; 1 P 2, 11).

    Méditant cette condition biblique du peuple d’Israël, Franz Rosenzweig, philosophe juif du début du XXe siècle, notait : « Il (le peuple d’Israël) ne lui est pas donné de s’endormir dans son chez-soi ; il reste sans attaches, comme un voyageur (…). La Sainteté de la terre retire la terre de sa mainmise » (Étoile de la rédemption). La parole divine, en effet, est sans appel : « C’est à moi qu’est le pays. »

    Dieu profanateur
    Notre Dieu est ainsi, par le geste de la création, le profanateur suprême de la Propriété Privée. Chaque fois que nous invoquons la divine Propriété pour exiger la possession complète d’une parcelle de terre, sa parole rappelle : « La terre, c’est moi qui l’ai faite » (cf. Is 45, 13). Aussi, nous n’avons tout au plus qu’un droit d’usage sur celle-ci, et encore nous n’en avons l’usage légitimement que si nous l’usons en vue de tous.

    La tradition catholique a toujours été claire sur cela. La propriété privée ne peut être envisagée comme potentiellement acceptable que dans sa subordination à « la destination universelle des biens » (cf. Gaudium et spes 69). Qu’est-ce à dire ? Que reste-t-il de la « propriété privée » si elle est à la destination de tous ?

    Cela signifie, simplement et radicalement, que le droit de propriété doit être subverti de l’intérieur. Le titre de propriété désigne théologiquement un titre d’usage en vue de la mise à disposition de tous : si tu as du pain, c’est pour le partager ; si tu as la terre, c’est pour que personne ne soit sans terre. Selon la formule de l’apôtre Paul, il s’agit d’user du monde comme n’en usant pas (1 Co 7, 31), c’est-à-dire, ici, de s’approprier la terre de manière à la rendre inappropriable et donc commune.

    « Reprises de terres »
    La chose est très concrète, les stratégies de « reprises de terre » (occupations de terre par les paysans sans terre, au Brésil, sur le plateau du Larzac ou à Notre-Dame-des-Landes ; achats collectifs de terre par le biais de GFA citoyens ; mise en commun de terre, etc.) qui fleurissent aujourd’hui dans la militance écologiste réalisent très concrètement des formes de propriété rendant la terre inappropriable.

    Lorsque des citoyens achètent ensemble des terres pour les libérer des risques de l’artificialisation, pour les soustraire à la spéculation foncière et pour les mettre à disposition de paysannes et de paysans, ils font de la terre un bien commun sur lequel personne ne peut revendiquer de droit absolu. Ces initiatives sont profondément théologiques, théologales même. Révélant la terre comme inappropriable, ces reprises de terre sont l’occasion d’être repris par la terre et de laisser la terre être reprise par Dieu pour s’y découvrir pèlerin et usager de passage.

    Subvertir la propriété
    Si cette « destination universelle des biens » doit nous enjoindre de subvertir la propriété, elle est aussi ce qui doit conduire à mettre en cause toute appropriation de la terre sous le signe de la Divine Propriété Privée. Si la seule propriété légitime est celle qui se défait elle-même comme propriété privée, alors la propriété privée captatrice, accumulatrice – bref, capitaliste – est, elle, intrinsèquement illégitime. La contester – par voie légale, par occupation illégale ou par sabotage – n’est qu’une manière de convoquer cette divinité Propriété devant la face du Dieu créateur et de soumettre l’appropriation de la terre à l’inappropriabilité de la création.

    Jacques Ellul avait probablement raison en voyant dans la « profanation » la forme par excellence de l’éthique chrétienne. Confesser le Dieu créateur et sauveur, c’est avoir pour tâche de profaner toutes les idoles de notre monde. Il se pourrait que Dieu attende de nous l’audace d’être les profanateurs de la « Propriété Privée », d’être la terre qui se soulève contre les entreprises d’appropriations.

    • Benoît Sibille soutiendra bientôt une thèse aux allures prometteuses
      https://cv.hal.science/benoit-sibille
      il a contribué à la "revue d’#écologie_intégrale" Limite
      https://revuelimite.fr/auteur/benoitsibille
      dont l’histoire parait... complexe (créée à l’extrême droite)
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Limite_(revue)#:~:text=Elle%20a%20été%20cofondée%20par,Dalmas%20et%20d.

      edit : le concept d’« écologie intégrale » apparaît en 1984 dans la publication royaliste, Je suis français. Jean-Charles Masson pose des « jalons pour un écologisme intégral », un terme inspiré du « nationalisme intégral » de l’écrivain Action française Charles Maurras.

      #propriété_privée #droit_d'usage #profanation #sabotage #théorie #théologie

    • apparemment, la revue Limite n’a pas survécu à ses (apparemment, vives…) contradictions internes et… aux difficultés de la presse papier

      Nos limites - Limite
      https://revuelimite.fr/nos-limites

      Après sept ans d’une aventure hors du commun, la revue Limite s’arrête. Il en a fallu, du cœur et du courage, à cette petite bande qui s’est reconnue dans une « génération Laudato Si » et s’est mise en tête d’en faire une revue. Si « l’esprit Limite » a germé partout en France, c’est aussi parce que de nombreux chrétiens y ont vu une nécessité. Entre nostalgie et fierté, voici le mot final de son directeur Paul Piccarreta. Édito frissons.

      Un mois après cette annonce, le tout dernier billet mis en ligne (nov. 2022) est signé de Benoît Sibille

      Des luttes écologiques au Royaume de Dieu - Limite
      https://revuelimite.fr/des-luttes-ecologiques-au-royaume-de-dieu

      De quelle mauvaise théologie sommes-nous les disciples, lorsque nous craignons de saisir la main tendue par les plantes et les bêtes, les fleuves et les forêts ? Il n’y a pas de panthéisme  lorsque nous faisons de « notre sœur mère la terre » une priorité à contempler et à protéger. Pour le philosophe chrétien Benoit Sibille, cette inquiétude qui étreint beaucoup de chrétiens n’est pas une inquiétude chrétienne.

    • son billet (07/2021) sur le covid-19

      Nous ne vivons pas une crise sanitaire - Limite
      https://revuelimite.fr/nous-ne-vivons-pas-une-crise-sanitaire

      Le Covid-19 n’est pas tombé du ciel. La possibilité de propagation d’agents infectieux libérés par la fonte du permafrost inquiète déjà. La situation n’a donc rien d’un mauvais moment à passer grâce à un « passe sanitaire » . La question n’est pas d’accepter ou non des mesures extraordinaires et ponctuelles ; il s’agit de décider de notre réaction face à l’effondrement des écosystèmes que nous provoquons.

      Alors que les citoyens refusant le « passe sanitaire » sont de plus en plus considérés comme responsables de la propagation de la pandémie de Covid-19, il importe de remonter correctement la chaîne des responsabilités. Le Covid-19 est une zoonose, c’est-à-dire une maladie transmise à l’homme par des animaux non-humains du fait de la destruction de leur habitat naturel ou de leur exploitation. Que la pandémie vienne du pangolin ou de la chauve-souris change assez peu de chose, c’est de la prédation de l’humanité capitaliste sur les équilibres écosystémiques que vient la crise. La crise sanitaire ne vient pas de notre négligence dans l’usage du masque, du gel ou des vaccins, mais d’un mode de développement destructeur des écosystèmes. Pire, les industries dont nous attendons le salut (production de gel, de masques, de vaccins, etc.) participent elles-mêmes à la folie productiviste qui nous mène de manière de plus en plus inéluctable à l’effondrement. La pandémie de Covid-19 n’est donc pas une « crise sanitaire » pouvant se résoudre à l’échelle de la seule humanité ; c’est une « crise écologique » dont nous ne pourrons sortir qu’en acceptant de nous considérer nous-mêmes comme membres, parmi d’autres, d’écosystèmes.
      Le Covid-19 n’est pas tombé du ciel, les scientifiques alertaient depuis longtemps sur les risques liés aux zoonoses et l’on sait que d’autres suivront ; la possibilité de propagation d’agents infectieux libérés par la fonte du permafrost inquiète déjà. La situation n’a donc rien d’une crise que l’on pourrait traverser par des mesures strictement sanitaires. Il ne s’agit pas d’un mauvais moment à passer grâce à un « passe sanitaire », il s’agit d’une période dans laquelle nous entrons et il nous incombe de choisir comment nous y entrons. La question n’est pas d’accepter ou non des mesures extraordinaires et ponctuelles ; il s’agit de décider de notre réaction face à l’effondrement des écosystèmes que nous provoquons.
      Entrerons-nous dans cette période par la surveillance généralisée et l’accroissement du pouvoir technique ou y entrerons-nous par un changement radical de notre mode de développement ? Comment la surveillance de la population pourrait-elle être acceptable comme moyen d’espérer une sortie de crise alors que se maintient et se renforce, par et avec elle, le système économique qui produit ces pandémies ? Voulons-nous vivre ce temps de crise en réinventant des manières écosystémiquement soutenables de vivre ? Nous obstinerons-nous dans une forme de développement qui non seulement ne pourra durer qu’un temps, mais ne le pourra qu’au prix d’inégalités croissantes et d’une surveillance généralisée ?

    • [aspirine] peut-être s’agit-il de la revue Philosophique ?

      Philosophique

      La revue Philosophique a été fondée en 1986, à l’initiative de Louis Ucciani. Elle a été initialement éditée par le Centre de documentation et de bibliographie philosophique (CDBP), fondé en 1959 par Gaston Berger et Gilbert Varet. Elle paraît une fois par an, avec une double fonction : susciter la réflexion autour d’un des thèmes que le programme de l’agrégation met à l’ordre du jour. Faire apparaître les termes et les formes les plus récentes de la recherche philosophique.

      https://books.openedition.org/pufc/4137

      mais je ne trouve pas trace d’un n° sur L’Oeuvre
      https://www.lcdpu.fr/revues/?collection_id=536#:~:text=Revue%20%3A%20Philosophique%2C%20Presses%20universi.

    • tkt, je (me) faisais la remarque que la référence dans HAL était bizarre :

      Philosophique. Hors-série, 2022, L’Œuvre, Hors-Série

      L’Œuvre ne correspond à rien

      et oui, c’est bien de ce numéro HS de la revue que la lecture du sommaire me donne mal au crâne (pas le pataquès, ci-dessus)

      merci pour l’aspirine, mais je crains que ce soit insuffisant, l’abstention de toute lecture me semble, seule, pouvoir éviter le mal de tête :- )

  • Composer un monde en commun. Une théologie politique de l’#anthropocène

    Comment relever les extraordinaires défis que nous lancent les #crises induites par la #destruction de notre #habitat planétaire ? Faut-il réviser le concept même de #propriété_privée ? Remettre en cause la #souveraineté des #États-nations ? Comment construire ensemble les #institutions_internationales qui permettraient de prendre soin de nos #communs_globaux que sont le climat mais aussi la #biodiversité, la #santé, les #cultures et jusqu’à la #démocratie ?

    Car c’est elle qui, aujourd’hui, est menacée par notre refus d’inscrire des limites à la toute-puissance de la #personnalité_juridique, des techniques extractivistes et de la #marchandisation du monde. Où trouverons-nous les ressources politiques, culturelles et spirituelles pour inventer ces limites et en faire une chance plutôt qu’une insupportable privation de liberté ?

    Un tel projet exige de refonder l’#utopie des #Lumières. Et pour cela, de puiser à la source du #christianisme, qui constitue l’une de ses matrices historiques. Il implique donc une révision de la manière dont le christianisme se comprend lui-même : expérience stylistique du retrait d’un Dieu qui s’efface pour nous ouvrir à un horizon démocratique qu’il nous revient d’imaginer ensemble ? Ou #religion d’un Christ glorieux qui légitimerait une souveraineté politique autoritaire, carnivore, phallocratique et colonialiste ? Telles sont quelques-unes questions que pose ce livre.

    Apprendre à y répondre participe peut-être de ce que les traditions bibliques nomment la sainteté.

    https://www.seuil.com/ouvrage/composer-un-monde-en-commun-gael-giraud/9782021474404

    #livre #Gaël_Giraud #communs #commons #Etat-nation #extractivisme #colonialisme #autoritarisme

  • « Les formes chrétiennes de la violence », entretien avec Philippe Buc
    https://www.nonfiction.fr/article-8949-les-formes-chretiennes-de-la-violence-avec-philippe-buc.htm

    Sous la robe de l’écclésiastique, le glaive ?
    https://www.lemonde.fr/livres/article/2017/06/08/sous-la-robe-de-l-ecclesiastique-le-glaive_5140447_3260.html


    La croisade des pastoureaux, manuscrit du XIVe siècle. BRITISH LIBRARY

    Dans un ouvrage foisonnant, le médiéviste Philippe Buc explore la matrice chrétienne des violences en Occident.
    Par Nicolas Weill, 08 juin 2017

    Guerre sainte, martyre et terreur. Les formes chrétiennes de la violence en Occident (Holy War, Martyrdom, and Terror. Christianity, Violence, and the West), de Philippe Buc, traduit de l’anglais par Jacques Dalarun, Gallimard, « Bibliothèque des Histoires », 548 p., 36 €.

    Que des croyances religieuses soit à l’origine d’une violence spécifique pourrait paraître une vérité de bon sens en ces temps de terrorisme inspiré par la foi. Pourtant, la méfiance bien française vis-à-vis de l’histoire des idées et de leur influence directe sur l’action humaine est telle qu’une thèse de ce genre suscitera la réticence des spécialistes. Analyser un comportement à partir de convictions demeure presque un tabou.

    Ce tabou, le médiéviste Philippe Buc, professeur à l’université de Vienne (Autriche), a décidé de le briser dans un ouvrage aussi dense et original que touffu (malgré la suppression des notes pour la version française). Il y montre comment la théologie chrétienne influe directement sur la violence typique de l’Occident.

    Déchaînements meurtriers

    Sa perspective ne se cantonne pas à son domaine d’érudition, aux croisades, aux pastoureaux (jeunes gens soulevés sous le règne de Saint Louis, multipliant les exactions), à Jeanne d’Arc – elle aussi une pastourelle dont on oublie souvent qu’elle voulait terminer sa guerre par une croisade –, ni à la guerre des paysans de 1525, atrocement réprimée par les princes allemands sous les applaudissements de Luther, à la Saint-Barthélemy ou à l’assassinat d’Henri III par le moine régicide Jacques Clément – toutes formes de déchaînement meurtrier dont les motivations théologiques sont évidentes.

    L’étude s’élargit au monde dit « postchrétien » et conteste l’opinion selon laquelle il y aurait une forme moderne particulière de la violence. Pendant la Terreur révolutionnaire de 1793-1794 en France, lors des procès de Moscou des années 1930 ou de l’équipée de la Fraction armée rouge dans l’Allemagne des années 1970, on retrouve, selon Philippe Buc, sous une forme ­déconfes­sionnalisée, l’idée chrétienne de la « dévolution », de la prise en main du sort d’une communauté entière par un groupe ultraminoritaire d’élus ou de martyrs.

    De même que le fanatisme apocalyptique s’affairant à hâter la fin des temps laisse des traces dans l’activisme militant le plus extrême, qu’il se réclame du second avènement du Christ, des Lumières ­ « radicales », d’un avenir meilleur ou du « principe espérance ». ­Contre le soupçon de réductionnisme, Philippe Buc se défend d’établir une continuité entre la secte juive eschatologique des esséniens, la fureur d’un saint Augustin contre l’hérésie donatiste au IVe siècle et la « bande à Baader ». Mais leurs agissements respectifs révèlent d’étonnantes proximités, qu’il décrit en détail.

    Echapper à la « violence mimétique »

    Le christianisme en tant qu’universalisme (le sens propre du mot « catholicisme ») renferme, affirme-t-il, un potentiel de paix autant que de conflit. A l’heure où, comparativement, il apparaît sur la scène contemporaine comme une religion plus désarmée et pacifique que d’autres, on ne doit pas oublier l’existence toujours présente du glaive sous la robe. Glaive dont il est discrètement question dans les Evangiles. L’historien semble même accorder quelque créance à la thèse qui range Jésus dans le camp politique des zélotes, ces extrémistes juifs partisans de la lutte armée contre les Romains, et qui n’hésitaient pas à poignarder les juifs jugés trop mous. Cet héritage, minimisé par les rédacteurs du Nouveau Testament, aurait contribué à façonner souterrainement celui du christianisme. Il aurait même fini par migrer dans le nationalisme arabe ou l’intégrisme musulman actuel.

    Par sa volonté de déplacer les lignes, ses sauts incessants entre les époques, cet essai donne souvent le vertige tout en restant passionnant. Il vise à orienter les recherches futures plutôt qu’à rendre un verdict. Mais il s’oppose résolument à deux thèses qui pourraient exonérer le christianisme de la violence. Celle de l’anthropologue René Girard (1923-2015), pour qui le sacrifice expiatoire de Jésus permet d’échapper à la « violence mimétique » dont les autres croyances sont prisonnières ; celle de l’égyptologue allemand Jan Assmann, qui veut que le monothéisme en soi, et non le seul christianisme, génère de la violence parce qu’il invente une différence stricte entre faux et vrai Dieu, différence qu’ignorait le paganisme.

    Certes, le christianisme n’en a pas le monopole, concède Philippe Buc. Mais comme en témoigne l’actualité, et par exemple la rhétorique d’un George W. Bush lors de l’invasion de l’Irak, l’Occident chrétien véhicule son propre style de violence, et ce jusqu’à aujourd’hui.

    (pour le livre, plus que l’article)

    #histoire # continuum_culturel #messianisme #apocalypse #christianisme #théologie_chrétienne

  • Théologie de la propriété | AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/opinion/2021/04/13/theologie-de-la-propriete

    Par Édouard Jourdain
    Politiste et philosophe

    La généalogie des rapports entre religion et propriété fait apparaître deux mouvements contradictoires. Le christianisme a fourni les soubassements théoriques nécessaires à l’épanouissement du droit à la propriété privée. Dans le même temps se trouve, à ses origines, l’idée d’une critique radicale, voire d’un retour à une certaine forme de communisme primitif. L’approche par le commun suggère aujourd’hui une réappropriation sociale de la propriété qui suppose de déterminer collectivement les limites de sa finalité.

    Dans la dernière encyclique du Pape François, Fratelli Tutti, on retrouve l’affirmation suivante : « La tradition chrétienne n’a jamais reconnu comme absolu ou intouchable le droit à la propriété privée, et elle a souligné la fonction sociale de toute forme de propriété privée. Le principe de l’usage commun des biens créés pour tous est le “premier principe de tout l’ordre éthico-social” ; c’est un droit naturel, originaire et prioritaire. (…) Le droit à la propriété privée ne peut être considéré que comme un droit naturel secondaire et dérivé du principe de la destination universelle des biens créés. »

    Augustin avait déjà argumenté en faveur du chrétien propriétaire mais en le soumettant aux conditions suivantes : les biens terrestres sont des dons de Dieu, par conséquent les riches ne sont que des locataires de ces biens. Seul Dieu est le véritable propriétaire, possédant le dominium. D’autre part, les biens ne peuvent pas être aimés pour eux-mêmes. Ce sont avant tout des moyens qui doivent être mis au service du besoin des hommes. Les riches ont donc des obligations envers les pauvres qui peuvent avoir le droit de voler en cas d’extrême nécessité. Thomas d’Aquin développera plus particulièrement ce droit naturel des nécessiteux qui peuvent suspendre le droit de propriété privée de manière à ce qu’elle redevienne commune.

    Dans cette perspective, la propriété est désabsolutisée, sa socialisation relativisant toute prétention à l’étendue d’un empire au nom d’une volonté solipsiste. D’autre part, elle n’est pas délimitée par des frontières excluantes d’emblée au nom d’un ordre surnaturel, mais elle fait l’objet de limites déterminées politiquement en vertu de ce qui est conçu comme relevant du commun. À cet égard, et dans cette perspective, le développement des travaux sur les communs et le commun augure les possibilités d’une « révolution pour le XXIe siècle » comme le suggère le sous-titre de l’ouvrage Commun de Pierre Dardot et Christian Laval paraphrasant celui de Proudhon : Idée générale de la révolution au XIXe siècle.

    #Communs #Théologie_chrétienne

  • The Darker Side of Western Modernity: Global Futures, Decolonial Options

    During the Renaissance and the Enlightenment, coloniality emerged as a new structure of power as Europeans colonized the Americas and built on the ideas of Western civilization and modernity as the endpoints of historical time and Europe as the center of the world. Walter D. Mignolo argues that coloniality is the darker side of Western modernity, a complex matrix of power that has been created and controlled by Western men and institutions from the Renaissance, when it was driven by Christian theology, through the late twentieth century and the dictates of neoliberalism. This cycle of coloniality is coming to an end. Two main forces are challenging Western leadership in the early twenty-first century. One of these, dewesternization is an irreversible shift to the East in struggles over knowledge, economics, and politics. The second force is decoloniality Mignolo explains that decoloniality requires delinking from the colonial matrix of power underlying Western modernity to imagine and build global futures in which human beings and the natural world are no longer exploited in the relentless quest for wealth accumulation.


    https://www.dukeupress.edu/the-darker-side-of-western-modernity
    #colonialisme #colonisation #décolonialité #livre #Renaissance #Lumières #pouvoir #civilisation #modernité_occidentale #théologie_chrétienne #accumulation_des_richesses
    ping @reka

    • Je le veux bien après ca à l’air passionnant

      Nous sous-estimons chroniquement la présence de la théologie dans nos vies, et c’est ainsi que nous en devenons la proie. L’économie ne propagerait pas de si aveugles ravages si elle ne relevait pas d’un prurit religieux autant que d’une amputation existentielle.

      Comme l’écrit Sénèque, « tout le monde convient qu’un homme trop occupé ne peut rien faire de bien » [24]. En revanche, ce même mot prend une valeur positive dans le vocabulaire de la discipline de vie chrétienne. Pour avoir l’esprit constamment tourné vers Dieu, le moine doit être en permanence occupé, dans la prière, la liturgie ou le travail manuel. C’est un point crucial sur lequel on reviendra longuement. Fondamentalement, le sujet chrétien, dont le moine a fourni le prototype, est un être qui doit s’occuper et qui trouve dans le travail une activité susceptible de combler cette attente. Ce besoin d’occupation est la manifestation la plus flagrante des origines chrétiennes de la morale économique dont je parlais plus haut, qui impose d’avoir toujours quelque chose à faire, que ce soit dans la sphère du travail ou dans celles des loisirs. On peut l’entendre quotidiennement dans le vocabulaire des affaires. Le business ne veut pas dire autre chose que le fait d’être occupé (busy), tandis que le chômage, tare sociale par excellence, se dit en italien disoccupazione.

    • Et bien pourquoi pas oui c’est gentil, histoire de faire monter la pile de livres sur ma table de nuit (ça va atteindre le plafond), et après je l’envoi à @mad_meg. Ça tourne les livres par ici :)

      Dans un sujet similaire, il y a le livre récent sur l’organisation du travail chez les moines et l’apparition du capitalisme aussi (et merde je retrouve pas le titre, pourtant je suis sûr qu’il est passé par ici !).

    • lol tu me troll !
      Me voila en plein dissonance cognitive et morale ! Merci @rastapopoulos :)
      @fil par contre pour la poste vers chez moi il vaut mieu trouvé une autre solution car ca fait 4 colis de suite qu’illes m’ont perdus.... Je pense pas pouvoir passé vers tes grottes prochainement malheureusement mais si des fois tu passe par la capitale ca me fera plaisir de te voir.

  • La transmission du savoir théologique
    Le cas des femmes mystiques illettrées

    http://journals.openedition.org/crm/12835

    plan du texte :

    Le savoir monastique féminin
    L’accès au livre en dehors du cadre conventuel
    Les communautés de lecture
    Les vies de saints
    Complexité des relations au livre et à la lecture
    Les récits de vies et d’expériences mystiques de saintes femmes
    Le rôle de la prédication et des relations avec des conseillers spirituels
    Le rôle de l’image et de la liturgie
    Conclusion

    #féminisme #théologie

  • La renaissance des manuscrits de Chartres
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/la-renaissance-des-manuscrits-de-chartres

    Ils avaient été gravement endommagés par un incendie lors de la Seconde Guerre mondiale. Les manuscrits de Chartres, un fonds médiéval parmi les plus importants d’Europe, font l’objet d’une vaste campagne de restauration et de numérisation qui met en œuvre les technologies les plus innovantes.

    • “Islam in der Krise – Eine Weltreligion zwischen Radikalisierung und stillem Rückzug”

      11. Juli 2017| Von Michael Blume

      https://scilogs.spektrum.de/natur-des-glaubens/mein-neues-buch-islam-der-krise-bei-patmos-erscheint-im-august-2017

      “Islam in der Krise – Eine Weltreligion zwischen Radikalisierung und stillem Rückzug” ist nun im Druck, erscheint im August und kann bei Patmos, (....[online/oAnth]) oder auch jeder Buchhandlung bereits vorbestellt werden.

      [...]

      Und tatsächlich war ja die Beschäftigung mit der Integration von Muslimen, dem Islam und den Fragen des Verstehens schon als Jugendlicher mein Ausgangspunkt für das Interesse und spätere Studium von Religion(en) (genauer: von Religions- und Politikwissenschaft) gewesen. Auch meine Magisterarbeit von 2003 befasste sich mit der Auffächerung der Identitäten junger Menschen muslimischer Herkunft, von säkular über liberal, konservativ und orthodox bis islamistisch.

      Doch gerade weil ich in all den knapp über 20 intensiven Jahren sehr viel über den real existierenden Islam las, Abertausende Beobachtungen und Gespräche in immer mehr Ländern führte, auch unzählige Vorträge hielt und Artikel veröffentlichte, entschied ich mich, erst dann ein Buch dazu zu schreiben, wenn ich wirklich tiefer verstanden und wissenschaftlich Neues beizusteuern hätte. Ich wollte hinter die Allgemeinplätze a la “Das hat nichts mit dem Islam zu tun.” – “Der Islam ist böse.” gelangen und interdisziplinäre Antworten finden, die sowohl Nichtmuslimen wie auch Muslimen neue Perspektiven und Begriffe erschließen, anregen, aber sicher auch wehtun würden. Ich wollte nicht “noch ein Islambuch” schreiben, sondern das eine – und vielleicht einzige – Werk meines Forscherlebens dazu. Die Erfahrungen mit dem selbsternannten “Islamischen Staat” im zerfallenden Irak in 2015/2016 gaben dabei noch einmal einen massiven Erkenntnisschub.

      [...]

      Inhaltlich steige ich noch einmal vertieft hinter den oft geäußerten Allgemeinplatz, dass es “den Islam” so gar nicht gebe. Ich zeige auf, dass es tatsächlich unklar ist, wie viele “Muslime” noch Muslime sind, dass ein großer und schnell wachsender Teil der Menschen muslimischer Herkunft Säkularisierung und Glaubenszweifel erlebt, sich still – zunehmend aber auch laut – aus der Religion verabschiedet. Absurde Fehler auch offizieller Statistiken weltweit, auch in Deutschland und Europa, wie wir sie bei Christen und Kirchen nie zulassen würden, überdecken diesen Prozess (noch).

      Ich gehe der lange tabuisierten Frage nach, wie die einstige (und lange Europa zivilisatorisch und wissenschaftlich überlegene!) Hochkultur der islamischen Welt so erstarren und zerfallen konnte – und zeige auf, was das Verbot des Buchdrucks ab 1485 im gesamten Osmanischen Reich (später für die islamische Welt bestätigt durch den ersten osmanischen Kalifen) bewirkte und anrichtete. Während sich Europa durch Reformation, Konfessionskriege und schließlich Aufklärung und Humanismus arbeitete, erstarrte die islamische Wissensproduktion samt der Bildungseinrichtungen – und als Folge davon Wirtschaft, Technologien und schließlich Militär. Weitere, bis heute wirksame Folgen betrafen zum Beispiel die arabische Sprache und das Verhältnis von Autoritäten und Geschlechtern, sogar die eingeübten Denkmuster.

      Als der Niedergang der islamischen Zivilisation(en) nicht mehr zu übersehen war, reagierten islamische Gesellschaften verstört, dann panisch und mit Verschwörungsglauben – so zerstörte ein Mob eine Druckerpresse, die Napoleon Bonaparte (neben zahlreichen Wissenschaftlern!) mit ins eroberte Ägypten gebracht hatte. Ist Ihnen schon einmal aufgefallen, dass muslimische Verschwörungsmythen fast nie um “koranisch denkbare” Verschwörungsakteure wie zum Beispiel Dschinn kreisen – stattdessen aber um europäisch entstandene Motive wie Freimaurer, Geheimdienste und die gefälschten “Protokolle der Weisen von Zion”? Auch dies ist ein Zeichen der “Krise” des islamischen Denkens, in dem inzwischen häufiger dualistisch als monotheistisch argumentiert wird.

      Ab dem 20. Jahrhundert haben wir dann den Aufstieg des Öl- und Gasverbrauchs und damit der autoritären und gewaltaffinen Rentierstaaten gerade auch (aber nicht nur!) in der arabischen Welt. Wenn heute zum Beispiel ein Donald Trump einerseits antimuslimische Stimmungen bedient, andererseits aber mit seinem halben Kabinett und den saudisch-wahhabitischen Regenten zum Säbeltanz antritt, dann wird es höchste Zeit, auch diese Zusammenhänge zu verstehen.

      Last but not least beschreibe ich auch die Geburtenentwicklung unter Musliminnen weltweit – und gleiche sie mit den Thesen beispielsweise von Thilo Sarrazin (SPD) und Michel Houellebecq ab. Das dessen DuMont-Verlag uns keine Freigabe zur Verwendung von Originalzitaten erteilte, lässt mich auf inhaltlich wie auch literarisch spannende Debatten hoffen…

      [...]

  • L’histoire des anabaptistes de Münster est une histoire vraie, peu connue, mais très riche de sens. Elle se passe dans l’Allemagne de 1500 à 1536, à l’époque de Luther, d’Érasme et de Dürer. L’anabaptisme fut un mouvement sectaire protestant révolutionnaire. Les anabaptistes étaient ce que l’on a appelé des millénaristes, c’est à dire des gens qui, contrairement au christianisme orthodoxe, ne croyaient pas que l’homme était né mauvais, mais bon. Ceci eut une conséquence philosophique absolument majeure : le salut pouvait dès lors s’obtenir directement sur terre. Cette conception bouscula de beaucoup la configuration théologique de l’époque & fut la porte ouverte à toutes les interprétations et dérives : les #anabaptistes allaient être les champions de cette révolution, & c’est véritablement eux qui poussèrent l’idée dans sa voie la plus radicale : le partage & la communion des biens dans l’établissement d’un paradis terrestre étaient enfin possible.

    #XVIème_siècle #BD #gravure #histoire
    http://lapassiondesanabaptistes.tumblr.com
    http://www.pastis.org/ambre/projet_a.htm
    http://totentanzinbildern.tumblr.com

  • Nous sommes bien le 03 avril n’est-ce pas ? et ce n’est pas une thèse de théologie mais bien de science.

    Tunisie : une thèse affirmant que la Terre est plate provoque stupeur et consternation dans le monde universitaire - JeuneAfrique.com
    http://www.jeuneafrique.com/424393/societe/tunisie-these-affirmant-terre-plate-provoque-stupeur-consternation-mon

    Ce travail, réalisé à la faculté des Sciences de Sfax, avance très sérieusement – avec force fautes de français – qu’« en ce qui concerne les lois physiques connue on a rejeté les lois de Newton, de Kepler et d’Einstein vue la faiblesse de leurs fondements et ont a proposé par contre une nouvelle vision de la cinématique des objets conforme aux versets du coran. La vitesse de la lumière et du son sont ainsi recalculé et on démontré que leurs vitesses correspond à celle de l’ordre 1.43.109 km/s. La théorie du Bigbang et de l’expansion universelle ont été également rejeté ».

    L’étudiante conclut que « tous les donnés et les arguments physiques religieuses ont permis de démontrer la position centrale, la fixation et l’aplatissement de la surface de la terre, la révolution du soleil et de la lune autour d’elle » après avoir soutenu que « les étoiles se situent à 7 000 000 km avec un diamètre de 292 km et leur nombre est limité. Ils possèdent trois rôles : pour être un décor du ciel ; pour lapider les diables et des signes pour guider les créatures dans les ténèbres de la terre ».

    #science-et-religion #science #religion #théologie

  • Soutenance de thèse | Apocryphes
    https://apocryphes.hypotheses.org/569

    Après cinq ans à Lausanne, quatre ans de recherche, un certain nombre d’heures passées à effectuer des actions parfois intéressantes (décrypter un texte, en articuler plusieurs, trouver comment automatiser toujours plus de chose avec LaTeX) parfois moins (remplir des formulaires administratifs et faire la chasse aux graphies non conventionnelles), je soutiendrai ma thèse de doctorat le 12 mai 2017 à 13h30, dans la salle 319 de l’Amphipôle de l’Université de Lausanne (métro Unil-Sorge).

    Ma thèse s’intitule « Étude comparée sur la construction des origines apostoliques des Églises de Crète et de Chypre à travers les figures de Tite et de Barnabé »

    #thèse #histoire #christianisme #théologie #apôtres #ouf

  • Jean Zaru : une théologienne de la libération authentiquement inclusive et empathique - ...Se réclamant du christianisme social
    http://www.christianismesocial.org/spip.php?article542

    Comment penser théologiquement le conflit israélo-palestinien ? L’œuvre de la théologienne Jean Zaru fournit des outils puissants pour concilier une lutte intransigeante pour la justice avec le refus de toute dichotomie et de toute violence.
    Par C. Vanel, sociologue.

    #théologie #non_violence #palestine

  • Camilo Torres
    https://www.monde-diplomatique.fr/mav/151/A/57070 #st

    Prêtre colombien et militant de gauche, Camilo Torres fut aussi sociologue, une discipline qu’il étudia dans les années 1950 en Belgique. En août 1965, le réalisateur Bruno Muel filme un entretien avec l’animateur du Frente Unido. Dans ce document sans équivalent, il explique — en français — son cheminement. Torres rejoint un maquis de l’Armée de libération nationale (ELN) en novembre 1965 avant d’être tué par les troupes gouvernementales.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/53276 via Le Monde diplomatique

  • #ANoush_Ganjipour : « L’islam n’est pas simplement une spiritualité, mais avant tout une loi »
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/271216/anoush-ganjipour-l-islam-n-est-pas-simplement-une-spiritualite-mais-avant-

    « Existe-t-il une politique propre à l’islam ? » Telle est l’interrogation qui travaille le philosophe Anoush Ganjipour, directeur de recherche au Collège international de philosophie. Pour tenter d’y répondre, il est sans doute nécessaire de tirer certains enseignements de l’expérience iranienne. Entretien.

    #Culture-Idées #chiisme #Essais #Imam_Khomeini #imams #Iran #islam #islam_politique #sunnisme #théocratie #théologie

  • Le reflux des gauches en Amérique du Sud
    http://america-latina.blog.lemonde.fr/2016/12/11/le-reflux-des-gauches-en-amerique-du-sud/#xtor=RSS-32280322

    Depuis la fin 2015, on assiste à un tournant politique en Amérique du Sud : le reflux de la gauche et du #populisme, qui ont marqué la région après l’élection du lieutenant-colonel #Hugo_Chavez à la présidence du #Venezuela (1999-2013). En … Continuer la lecture →

    #Argentine #Bolivie #Brésil #Chili #Colombie #Cuba #Diplomatie #Droits_de_l'homme #Economie #Equateur #Histoire #Nicaragua #Pérou #Salvador #Uruguay #Action_démocratique #André_Singer #Armée_de_libération_nationale #Belem #budget_participatif #Carlos_Minc #castrisme #centre_gauche #chavisme #corruption #Cristina_Kirchner #Dilma_Rousseff #ELN #Evo_Morales #FARC #Fernando_Gabeira #Fernando_Henrique_Cardoso #Fernando_Lugo #Fidel_Castro #Forces_armées_révolutionnaires_de_Colombie #Forum_social_mondial #Frente_Amplio #guerrillas #Internationale_socialiste #Isabel_Peron #José_Mujica #Juan_Domingo_Peron #Lava_Jato #Luiz_Eduardo_Soares #Luiz_Inacio_Lula_da_Silva #Margarita_Lopez_Maya #mensalão #Mercosur #Michel_Temer #Minustah #MRTA #Nestor_Kirchner #Odebrecht #Olivio_Dutra #Parti_communiste_de_Cuba #Parti_communiste_du_Brésil #Parti_de_la_social-démocratie_brésilienne #Parti_du_mouvement_démocratique_brésilien #PCdoB #PDVSA #Pemex #péronisme #Petrobras #PMDB #Porto_Alegre #PRI #PSDB #PT #Rafael_Correa #Raul_Castro #Raul_Pont #Ricardo_Lagos #São_Paulo #scandale_Petrobras-BTP #Sebastian_Piñera #Sentier_lumineux #Tarso_Genro #Teodoro_Petkoff #théologie_de_la_libération #transition_démocratique_au_Chili #Unasur #Veronika_Mendoza

  • #Adrien_Candiard : « Il ne suffit pas de proposer un #islam modéré »
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/301016/adrien-candiard-il-ne-suffit-pas-de-proposer-un-islam-modere

    Mediapart entame une série d’entretiens consacrés aux contours contemporains de l’islam afin de tenter d’avoir des débats sereins. Aujourd’hui, Adrien Candiard, frère dominicain installé au Caire, chercheur en #théologie médiévale et auteur de théâtre, explore nos aveuglements contemporains sur l’islam, liés notamment à notre « analphabétisme théologique » et à une vision de la religion issue des Lumières, inapte à saisir la réalité du #salafisme.

    #Culture-Idées #Coran #Essais

  • Deux livres pour appréhender l’Islam

    Un frère dominicain, Adrien Candiard, membre de L’institut dominicain d’études orientales, propose un vade-mecum pour « Comprendre l’Islam ou plutôt pourquoi on n’y comprend rien ». Pas seulement à cause de toutes les bêtises entendues dans les bouches des politiques ou des journalistes dont le seul but est de susciter la haine et la guerre entre des communautés pour leur plus grand profit, du moins le croient-ils. Mais aussi parce que l’Islam dont on entend parler n’a rien à voir avec la réalité de cette religion profondément divisée entre des courants antagoniques qui semblent se référer au même texte, le Coran. Cette division n’est pas propre à l’Islam bien entendu. Elle se retrouve dans toutes les religions. Partout, des sectes pensent détenir la seule vision possible des textes sacrés.

    Sabrina Mervin dans « Histoire de l’Islam » cherche aussi à faire comprendre en utilisant les outils de l’Histoire. Elle commence par les prémisses pour arriver aux courants de pensée en passant par le droit islamique et sa méthode. Elle offre enfin les bases de trois dictionnaires : « Mots et thèmes », « Acteurs et Institutions » et « Les lieux ». Son ouvrage est sous titré : « Fondements et doctrines » et elle remplit son contrat.

    #théologie #islam
    http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2016/09/07/deux-livres-pour-apprehender-lislam

    • #Frédéric_Lordon, que nous avions longuement interrogé pour le troisième numéro de notre revue papier, est l’un des penseurs radicaux les plus stimulants de cette dernière décennie. Économiste et philosophe, il ferraille contre ce qu’il tient pour des impasses, dans les rangs de l’ #émancipation : l’européisme béat, l’internationalisme incantatoire et le consensus démocratique. Son dernier ouvrage, Imperium, cible notamment la tradition #libertaire : si l’intellectuel marxiste loue certains de ses traits, il n’en mord pas moins aux mollets anarchistes en jurant de sa candeur inconséquente. Une vieille querelle politique : Marx et Proudhon avaient ouvert le bal fratricide il y a maintenant deux siècles de cela. Les libertaires, c’est de bonne guerre, ne consentent pas à tendre l’autre joue : c’est ainsi que l’historien #Jérôme_Baschet, auteur d’ouvrages de référence sur le #zapatisme, entend déconstruire, par ce copieux article, le dernier ouvrage de Frédéric Lordon en s’appuyant sur l’expérience révolutionnaire et autonomiste mexicaine. Mais Baschet assure ne pas s’inscrire dans une énième querelle de chapelles ou d’ego entre intellectuels : assumer les tensions est la première étape pour avancer ensemble. Un dialogue fructueux — à condition, hélas, d’en maîtriser les contours.

      #zapatisme #libertarisme_de_gauche #anarchisme #marxisme #Mexique #Chiapas

    • Je trouve cet article de Baschet assez magistral, meme si ayant acquis Imperium il y a peu, je suis sévèrement spoilé... L’usage que fait Lordon des concept d’#État, de #nation et d’#horizontalité / #verticalité semble déconcertant, et à rebours de ce qu’un travail de conceptualisation est censé viser : des clarifications et des distinctions, plutot qu’une sorte de confusion assez stérile (défendre l’Etat et la nation... qui ne sont pas à comprendre en tant qu’Etat et nation...).
      Son livre « la société des affects », s’il m’a donné à réfléchir, était loin de m’avoir convaincu : il cherche à reconstruire une anthropologie spinoziste qui s’attaque à l’illusion d’un sujet libre doté d’un libre arbitre et d’une autonomie abstraite... en oblitérant presque totalement le fait que spinoza cherche à penser la possibilité d’une autre forme de la liberté comme possibilité humaine...
      Et oui, Fil, ca m’intéresse l’article du monde libertaire... Si t’as moyen d’envoyer un scan, ca serait bien sympathique :)

    • J’avais été déçu par sa vision a-historique du Capitalisme dans « Capitalisme, désir et servitude » qui n’était déjà pas bon du tout, au sens où il intervenait bien après Boltanski tout en faisant croire qu’il réinventait la poudre... Depuis j’ai lâché...

  • Misère de l’athéisme
    http://revueperiode.net/misere-de-latheisme

    Il y a une dizaine d’années quelques intellectuels à sensation ont remporté un succès commercial en publiant des ouvrages contre la #religion. C’est le cas notamment de Richard Dawkins et son En finir avec Dieu. Dans cette réponse cinglante, Terry Eagleton fait la prouesse de rendre intelligible la foi religieuse et les fondamentaux de la théologie chrétienne aux athées les plus obtus. C’est notamment parce qu’en plus d’être un brillant critique littéraire marxiste, Eagleton a été l’animateur essentiel du courant de la gauche radicale catholique en Grande-Bretagne dans les années 1960, inspiré par Marx et Wittgenstein. C’est avec ce parcours qu’Eagleton conteste point par point les prétentions des nouveaux athées dans leur croisade antireligieuse. Il propose une défense singulière des croyants, qui (...)

    #Uncategorized #théologie_de_la_libération

    • Ma foi. ;)
      Je ne suis pas fan de Dawkins, mais j’y reconnais des positions assez claire et tranché.
      Je ne vais pas tenter de défendre Dawkins, mais d’indiquer en quoi cette défense de la religion pose problème.
      Corporatisme exclusif contre diversité des croyants . D’abord, elle commence en faisant croire que pour parler de la religion, la critiquer, avoir un avis dessus, il faudrait avoir lu des livres de théologiens et de spécialistes. Eagleton se fait donc corporatiste obtu, car demandons aux croyants ce qu’ils ont lus... Beaucoup d’entre eux ne connaissent pas forcément les principaux livres de leur religions, (et certains athées d’ailleurs sont parfois plus au fait de ces livres qu’eux), si en plus il faudrait qu’ils aient lu les livres de théologiens sur leur religion autant le dire toute de suite : ce n’est pas que les athées qui ne pourrons pas parler de la religion, ce sont la majorité des croyants, et surnagerons quelques théologiens.

      Religion et endoctrinement . Il n’est pas question (et même pour Dawkins) de dire que toute foi rend aveugle, mais juste de rappeler simplement que oui, certaines religions considèrent des choses comme sacrées, et qui a ce titre ne doivent pas être questionnées ou critiquées. Certaines établissent des dogmes. D’autres pas, tant mieux ! Il ne s’agit pas de faire un inventaire. Mais de constater, que, dans sa démarche la science et la religion diffère.
      Pour Dawkins, le problème n’est pas tant : comment les « enfants chrétiens et musulmans sont élevés », que de dire que la catégorie même de « enfants chrétiens ou musulmans » pose problème : ils ne choisissent pas. C’est leur parents qui décident pour eux. Le fond du problème est là.

      Sur l’opposition entre science et religion , Dawkins est clair : oui, il y a concurrence... mais que a condition que la religion prétendent avoir des savoirs du même ordre que la science. Ce que les théologiens rationalistes n’apprécie pas, c’est qu’on leur rappelle que puisqu’ils prétendent que Dieu existe, c’est à eux de le prouver, et pas à ceux qui n’y croient pas. La charge de la preuve revient a celui qui affirme l’existence d’une chose. Une affirmation sans preuve, peut-être réfuter sans preuve.
      Du reste les formes qu’il dit que Dawkins attribue a Dieu (architecte, artisan...) ne viennent pas de Dawkins, il ne fait qu’analyser les propositions des théologiens plus anciens. Et pendant que le débat dérive, la preuve de l’existence de Dieu se fait toujours attendre (et cela n’empêchera pas le théologien par ailleurs d’affirmer que Dieu est transcendant, qu’il veux ceci cela... le tout avant d’avoir prouver son existence).

      Le jeu de la validation subjective : j’aligne les auteurs qui m’arrange, j’oublie les autres.
      Ensuite, le théologien, aura beau jeu de défendre les idées de Thomas d’Aquin, plutôt aristotélicien et pour cette raison en accord avec l’existence du corps... mais rappelons simplement que sont tout autant reconnu par la théologie saint augustin, beaucoup plus platonicien, et pour la peine, d’un tout autre avis.

      La raison de la vie sur terre. Le théologien prend au pied de la lettre l’humour de Dawkins demandant pourquoi ne désire t’il pas mourrir vite pour rejoindre le paradis et répond en disant que le christianisme accorde une grande valeur a la vie humaine. Mais certainement ! Demandons à ceux qui ont subit l’inquisition, et les hérétiques ce qu’ils en pensaient. Il semble bien plutôt que si les croyants ne veulent pas se donner la mort, c’est parce qu’ils pensent qu’ils ont une mission sur terre. Et cette mission connaît de grande divergence. Pour certains c’est tuer au nom de Dieu, mais aussi pour d’autre, et il faut le reconnaître : se sacrifier par amour pour son prochain. Ce n’est pas forcément négatif que de penser que l’on a une mission. Mais par contre, c’est particulier, nous ne nous pensons pas tous missionné par qq.un d’autres, on peu envisager p.ê soit-même de se donner des objectifs.

      La vie de Jésus Il est vrai que les interprétation de la vie de jésus diverge. Et on a droit ici à celle classique de gauche qui en font un rebelle.... mais ce n’est pas qu’une interprétation qui nous est livré la. C’est plus : c’est une invention. On ne sais pas autant de chose sur jésus. On est loin de connaître toute sa vie (si l’on accepte l’idée qu’il est existé : est c’est probable) d’une part, et d’autre part, on ne connait de sa vie que des discours qui parfois sont contradictoire et son rapporté par des gens... QUI N’ETAIENT PAS LA DE SON VIVANT. Le plus récent des récit est fait 40 ans après sa mort !

      Faut-il respecter une croyance religieuse Le théologie argue du fait qu’il faudrait respecter une croyance parce qu’elle est ancienne (appel à la tradition : ce n’est pas un argument), populaire (appel au nombre : ce n’est toujours pas un argument) et qu’elle a des effets (beaucoup de croyance on des effets). Le problème c’est de confondre : respecter une croyance et respecter un croyant. Car évidement que l’on respecte les personnes, mais ça n’implique pas de ne pas pouvoir formuler d’avis sur leurs croyances. Car c’est bien ce qui est sous-entendu la dessous. Si l’on pousse le raisonnement, il est fort probable, que la demande de « respect » d’une croyance, rappelle simplement : le retour du blasphème. Espérons que non.

      La critique du libéralisme de Dawkins Pourquoi pas. Comme je l’ai dit, je ne cherche pas à le défendre.

      Que reste t’il a l’athéisme ? Enfin, je voudrais terminer avec cette précision. Dawkins est loin d’être le seul nouvel athée, et il défend même une position très exigente rationnellement qui je trouve p.ê pertinente avec certains théologiens, ou croyants rationnels, mais qui n’a aucun effet avec la plupart des croyants. Car la plupart sont fidéïstes. C’est à dire qu’ils croient en Dieu, par confiance, sans exiger de preuve de son existence. Et si ils n’affirment rien, pourquoi faudrait-il les critiquer ainsi ? Il existe aujourd’hui un courant de sceptisme, et de socratisme, mené par Peter Boghossian, qui consiste non pas a critiquer les religieux, mais questionner la démarche de prosélytisme des croyants. Pas pour dire qu’ils ont tort de croire et qu’ils devraient être athée. Pas pour avoir raison en public, en débat devant eux. Mais simplement discuter, et se demander ensemble, pourquoi est ce que je devrais adhérer a t’elle croyance ? Quel est la démarche épistémologique. Personnellement j’ai besoin de rationalité, de fait, je n’exclue pas de changer d’avis, mais j’attends qu’effectivement on me parle sur ce terrain. « Le coeur de la démarche, n’est pas de faire changer les croyances, mais la manière dont nous formons nos croyances ». Et précisons que ce n’est pas du prosélytisme : « le prosélytisme signifie essayer de convaincre quelqu’un d’une conclusion. Je n’essaye pas d’amener les gens a une conclusion. je veux savoir, comment les gens savent ce qu’ils prétendent savoir ».

  • « Oui, il existe un choc des civilisations : la civilisation de l’exploitation contre celle de la solidarité humaine ».
    Entretien avec Farid Esack, Quartiers XXI, le 29 juin 2015
    http://quartiersxxi.org/farid-esack

    J’aime bien sa critique : Quand le mot « progressiste » est utilisé dans le discours de gauche, cela signifie « contester le pouvoir », « contester l’État », « contester l’hégémonie », « contester l’idée de hiérarchies »... Quand il s’agit de musulmans, le mot « progressiste » est utilisé dans le sens : « Comment être compatible avec les valeurs dominantes de la société » !!!

    Passage intéressant aussi sur la violence, critiquable mais presque inévitable, dans tout mouvement de libération contre l’oppression, de l’Afrique du Sud à l’Etat Islamique...

    #Farid_Esack #Islam #Progrès #progressisme #politique #violence #Afrique_du_Sud #Etat_Islamique #Théologie_de_la_libération #Musulmans #Gauche #Intégration #Racisme

  • Cartography- a word that gets you where you need to be like Steve Thomason |

    http://4jlkelly.com/2015/06/06/cartography-a-word-that-gets-you-where-you-need-to-be-like-steve-thomason

    Original : #cartographie et #théologie

    I didn’t know what a cartographer was until I looked up the word ‘mapmaker’. Cartography (from Greek χάρτης khartēs, “map”; and γράφειν graphein, “write”) is the study and practice of making maps. Combining science, aesthetics, and technique, cartography builds on the premise that reality can be modeled in ways that communicate spatial information effectively.

    I’ve always thought of life as a journey. God has moved me around a lot, I’ve been scattered and gathered. He’s called me out then shown me the way to go. His word is our map and His Spirit our compass. But often it’s God’s people who help explain the directions.