• Critique de Popper et de la falsifiabilité au travers le la théorie...
    https://diasp.eu/p/7572280

    Critique de Popper et de la falsifiabilité au travers le la théorie des cordes

    La zététique, scientiste, mal comprise et naive, c’est pas tip top ... Soyons zététiciens avec nos pratiques et nos pensées zététiques !

    https://www.youtube.com/watch?v=L0CbD35REXU

    la tete dans les étoiles, c’est cool, mais avec les pieds bien par terre.

    #science #astrophysique #Popper #theoriedescordes #scientisme #scepticisme #zététique #rationalisme

  • Tous dans le book bloc : avec le roman, contre la théorie du complot !
    http://www.humaginaire.net/post/Tous-dans-le-book-bloc-:-avec-le-roman-contre-la-th%C3%A9orie-du-complo !

    Le quotidien l’Humanité publie ce mardi un dossier de quatre pages sur #Qanon, le dernier délire conspirationniste en vogue dans les cercles pro-Trump. Mais il y a une histoire dans l’histoire, voire, comme on le verra dans le grand entretien avec le collectif d’écrivains italiens Wu Ming, des histoires dans l’histoire. Et entre #Q et Q, il faut choisir son camp... Source : Humaginaire

    • Mauvais lien :
      http://www.humaginaire.net/post/Tous-dans-le-book-bloc-%3A-avec-le-roman-contre-la-th%C3%A9orie-du-comp

      Très intéressant

      Mariano Tomatis, magicien et historien de l’illusionnisme qui fait désormais partie de la Wu Ming Foundation, théorise les moyens de révéler le truc derrière un tour de magie, sans ruiner l’émerveillement, mais en l’amplifiant, au contraire. Voilà, pour nous, un bon canular médiatique, c’était ça : un numéro de magie qui tire profit de son propre dévoilement.

      #politique #littérature #alt-right #théorie_du_complot #Wu_Ming #Italie #États-Unis

    • Le collectif d’écrivains italiens Wu Ming examine les traces de l’un de leurs romans, Q, semées dans le délire QAnon. Et défend une pratique politique de l’art renversant, par des narrations autres, le simplisme des dominants, complotistes ou non.

      Leur nom est personne. À moins qu’il n’en ait même pas un, de nom. En mandarin, Wu Ming signifie « personne » ou « sans nom ». C’est pourtant sous ce pseudonyme qu’est connu le collectif d’écrivains italiens qui intervient aujourd’hui dans ces pages. Très célèbres en Italie et dans de nombreux pays du monde, un peu moins en France où leurs ouvrages sont, pour la plupart, traduits et publiés par les éditions Métailié, les Wu Ming livrent depuis plus de vingt ans une œuvre romanesque éminemment politique, à la fois sur le fond et sur la forme. Signé Luther Blissett – le nom du collectif qui, dans les années 1990, s’échinait notamment à semer la zone dans le système médiatique italien –, leur premier grand roman, Q (publié en français, aux Éditions du Seuil, en 2001, sous le titre L’Œil de Carafa), est vite apparu comme une des références des mouvements altermondialistes naissant.

      Vingt ans après, c’est ce livre, et les pratiques de guérilla de l’information des Wu Ming, qui transpirent en filigrane dans QAnon, la dernière théorie du complot en vogue chez les partisans de Donald Trump. L’occasion pour eux, à travers ce grand entretien, de venir détourner et brouiller à leur tour les récits simplistes des fascistes, et de mettre en avant la puissance d’une littérature susceptible de contrer les narrations des dominants comme celles de leurs épigones conspirationnistes.

      Quels recoupements voyez-vous entre votre roman Q et le délire trumpo-conspirationniste QAnon ? Comment les interprétez-vous ?

      Wu Ming . Devant le phénomène QAnon, chacun de nos lecteurs ne peut s’empêcher de penser que celui-ci a été inspiré de notre roman. Et beaucoup nous ont écrit pour nous demander ce que nous en pensions. Ces correspondants ressentaient de la frustration parce qu’à leurs yeux, le lien était évident, alors que les commentateurs dominants aux Etats-Unis se perdaient en conjectures, mais sans jamais mentionner ni notre roman ni le Luther Blissett Project.

      En dehors de la France, où il a été un authentique fiasco – ce qui a gêné la diffusion de notre travail pendant quelques années -, le roman a été un best-seller dans toute l’Europe. Aux Etats-Unis, il reste peu connu, ce qui explique pourquoi les médias américains ont mis du temps à trouver la piste.

      Non seulement les références au roman sont difficiles à évacuer – à partir de la plus évidente de toutes, c’est le même Q, avec les mêmes missives -, mais les ressemblances entre QAnon et le genre de canulars médiatiques que nous fomentions à l’époque de Luther Blissett sont évidentes. QAnon ressemble à une application distordue de notre « manuel de stratégie » des années 1990.

      Nous aussi, nous nous occupions des affaires liées à la pédophilie, aux viols rituels sataniques, de conspirations impliquant le Vatican, etc. Nous aussi, nous adoptions des tactiques et des techniques narratives caractéristiques des jeux de rôle et de réalité alternée (alternate reality games).

      Nous soupçonnons celui qui a lancé QAnon d’avoir voulu faire une farce ou mener une expérience au détriment de la droite états-unienne, comme une opération de guerre psychologique (psy-op), directement inspirée de notre travail. En peu de temps, pour différentes raisons – des raisons qui étaient certainement prévisibles -, le canular a acquis son existence propre : il est devenu un jeu de rôle fasciste dans lequel les joueurs les plus influents aiguillonnent les plus crédules des soutiens de Trump, et ensuite, tous poussent pour rendre l’ensemble toujours plus débridé, absurde, extrême, sidérant. Ainsi, ceux qui jouent à QAnon font d’une pierre deux coups : ils sèment leurs messages racistes et fascistes à tous vents, et dans le même temps, ils assomment les commentateurs des médias dominants. Ceux-là n’en reviennent vraiment pas : comment tant de gens peuvent croire à des foutaises pareilles, ça leur échappe.

      A un certain niveau, QAnon demeure un canular… Mais aux dépens de qui ? Ça n’est pas très clair. Qui tourne en dérision qui ? Quelle qu’elle soit, la portée critique et radicale que pouvait revêtir le canular au début est désormais morte et enterrée, ensevelie par le bruit blanc. Comment peut-on se payer la tête de gens qui exploiteront et transformeront n’importe quel « jeu », pourvu qu’il leur permette d’attaquer leurs ennemis ? Ce n’est pas intelligent de donner une corde à des personnes dont le but est de te pendre à n’importe quel prix.

      C’est à ce stade que nous nous sommes insérés dans l’affaire, en appuyant l’hypothèse selon laquelle il s’agirait d’un canular inspiré par notre propre roman Q.

      Cette sortie a au moins répandu un peu d’incertitude et de confusion sur les forums de droite. Elle a surtout offert aux commentateurs une nouvelle clé d’interprétation qui peut désamorcer la théorie du complot. Aux dernières nouvelles, la droite américaine est très embarrassée. Tant les secteurs les plus malins de l’alt-right que les milieux traditionnellement conservateurs disent que QAnon fait des dégâts. Le principal forum trumpiste sur Reddit a banni tous les contenus relatifs à la théorie du complot.

      Nous ne pouvons pas écarter l’hypothèse qu’un jour ou l’autre, QAnon sera revendiqué comme un canular. Même si cela arrive, il reste compliqué d’en prévoir toutes les conséquences. Et la situation demeure extrêmement dangereuse.

      Une chose est certaine : si un roman peut provoquer un tel tsunami, cela signifie que la littérature est encore importante.

      Pourriez-vous expliquer en quelques phrases qui était Luther Blissett, l’auteur de Q, et ce qu’était le Luther Blissett Project ?

      Wu Ming . Le Luther Blissett Project (LBP) est né au carrefour d’influences diverses : le « marxisme autonome » italien, le zapatisme, la tradition d’agit-prop de la gauche, les avant-gardes de Dada au Néoisme en passant par Fluxus et l’art postal (Mail Art), et les exemples d’agitation culturelle que nous avions trouvés dans le monumental numéro de la revue américaine Re:Search consacré aux canulars et intitulé « Pranks ! ».

      Tout ça était tenu ensemble par une théorie plutôt éclectique de la « mythopoiesis », ce qui signifie que nous voulions créer des mythes, des narrations communautaires qui stimulent l’imagination collective et la coopération.

      Le « mythe des mythes », c’était le pseudonyme collectif Luther Blissett que nous avions emprunté à un footballeur britannique. Des centaines de personnes l’ont adopté, elles ont partagé ce nom avec l’intention de créer, action après action, canular après canular, publication après publication, la réputation ouverte d’un guérillero culturel imaginaire.

      Sans cette intention mythopoétique, notre activité principale pendant les années du Luther Blissett Project – entre 1994 et 1999 – pourrait être rabaissée à la « fabrication de fake news ». Mais les fausses nouvelles n’étaient pas l’objectif ultime. Nos canulars avaient des objectifs précis. Par exemple, certains d’entre eux ont pu aider les campagnes de solidarité avec les victimes de répression judiciaire.

      Les canulars avaient surtout une dimension « éducative », pédagogique, destinée à accroître les capacités propres de chacun sur le mode Do It Yourself : depuis nos fausses nouvelles, nous faisions toujours nous-mêmes le parcours en sens inverse, révélant au grand public qu’il s’agissait de canulars, expliquant dans le détail quels réflexes culturels, quels points faibles du système médiatique nous avions utilisés. Mariano Tomatis, magicien et historien de l’illusionnisme qui fait désormais partie de la Wu Ming Foundation, théorise les moyens de révéler le truc derrière un tour de magie, sans ruiner l’émerveillement, mais en l’amplifiant, au contraire. Voilà, pour nous, un bon canular médiatique, c’était ça : un numéro de magie qui tire profit de son propre dévoilement.

      A la fin, chaque canular ajoutait quelque chose à la réputation mythique de Luther Blissett, et rendait le fait de s’appeler Luther Blissett toujours plus attrayant et stimulant. En adoptant ce nom passe-partout et multi-usages, on se sentait membre d’une communauté, on partageait un certain style, un certain imaginaire, même sans avoir jamais rencontré d’autres membres de la communauté.

      Aujourd’hui, fabriquer des fake news n’a jamais été aussi facile. Ce qui est toujours plus difficile, c’est de tenir cet équilibre, cet aspect éducatif, ce sens d’une intention commune, et la confiance en une pensée critique qui n’est pas l’ennemie de l’émerveillement, et vice versa.

      Quelles leçons avez-vous tirées de l’influence très grande qu’a eu votre roman Q dans la contestation altermondialiste ?

      Wu Ming . En 2009, dix ans après la première parution de Q en Italie, nous avons écrit un long texte autocritique, intitulé Spectres de Muntzer à l’aube. Dans ce texte, nous évoquions l’influence que le roman avait eu sur la génération de militants qui participèrent aux cycles de luttes entre la « Bataille de Seattle » en novembre 1999 et le G8 de Gênes en juillet 2001. Q a eu la chance d’être publié juste avant l’apogée de cette vague mondiale, et il est très vite devenu un livre de chevet pour une bonne partie du mouvement italien, et pas seulement. Le mot d’ordre « Omnia sunt communia ! » (« Tout est commun ») commença à apparaître sur les murs et sur les banderoles dans les cortèges.

      Dans notre texte, nous faisions essentiellement trois choses :

      Expliquer le tissu d’influences qui avait façonné notre imaginaire jusqu’à inspirer le projet et l’écriture de Q ; avec le recul, nous avions identifié une influence principale, celle du zapatisme.
      Reconstituer comment l’imaginaire représenté dans Q, lié surtout aux insurrections paysannes, aux libérations des villages et des cités de la mainmise du pouvoir princier, épiscopal et impérial, était rentré en résonance avec l’imaginaire du mouvement altermondialiste. Ce mouvement se dépeignait lui-même comme en lutte contre un empire, et agissait sur la base d’une allégorie de fond, celle du « Siège contre le château », c’est-à-dire le lieu où les puissants de la Terre – G8, Fonds monétaire international, Banque mondiale, Organisation mondiale du commerce, etc. – se réunissaient pour tenir leurs sommets. C’était un imaginaire du Bas Moyen Âge. Même les tactiques du black bloc, au fond, renvoient à d’antiques jacqueries. Mais l’allégorie était erronée : nous n’étions pas vraiment en train d’assiéger le pouvoir, parce que le pouvoir capitaliste n’était pas dans ces cérémonies. Nous étions en train d’agir sur le plan symbolique, mais en commettant l’erreur de prendre au pied de la lettre nos propres figures rhétoriques.
      Raconter notre travail d’agit-prop à l’intérieur du mouvement italien et international, sans masquer les erreurs que nous avons commises. En 2000-2001, galvanisés par le succès de Q, nous avions fait tout ce qui était possible pour renforcer l’allégorie du Siège : nous écrivions des textes aux accents moyenâgeux, nous réalisions des actions de propagande pour convaincre un maximum de gens d’aller à Gênes pour protester contre le G8. Et c’est ainsi qu’un mouvement réticulaire et polycentrique qui tirait sa force d’être partout à la fois canalisa toute sa propre énergie en un lieu unique et sur un seul rendez-vous. C’était exactement l’erreur des paysans révolutionnaires emmenés par Thomas Muntzer : mettre en jeu tout son destin dans une seule bataille, celle de Frankenhausen (en mai 1525, en Allemagne). A Gênes, nous sommes tombés dans le piège, nous avons été surpris par l’intensité de la répression, l’adversaire a réussi à nous balayer. Nous avons perdu exactement sur le plan symbolique et allégorique que nous avions stimulé. Et les conséquences ont été désastreuses.

      En Italie, la « capture » de l’imaginaire par les fascistes, l’affirmation d’un mouvement poujadiste comme le Mouvement 5 Etoiles (M5S), la formation récente du gouvernement le plus réactionnaire et raciste de toute l’histoire du pays, sont la conséquence de la défaite du mouvement altermondialiste. Une défaite à laquelle, à notre petite échelle, nous avons contribué. Ce mouvement a laissé un espace vide, et en politique, le vide n’existe jamais bien longtemps, il est vite rempli par quelque chose. Et celui qui l’a rempli, ça a été Beppe Grillo, le fondateur du M5S.

      De cet excès de confiance prométhéen dans la mythopoeisis, nous sommes repartis, avec de nouvelles réflexions, de nouvelles expérimentations. Et à travers ces expérimentations, la Wu Ming Foundation s’est développée.

      Votre pratique réflexive et collective de la littérature peut-elle aider à dépasser la sinistre ironie de l’Histoire qui voit les imaginaires de droite extrême, dont QAnon peut apparaître comme l’expression la plus pauvre et sordide, en supplanter d’autres ?

      Wu Ming. Nous sommes écrivains. Nos créations et nos histoires ne peuvent pas se substituer au mouvement réel. Elles ne peuvent pas non plus le diriger. En 2000-2001, notre erreur a justement été d’essayer de « donner la ligne » mythopoétique. Nous-mêmes, nous avions réduit la complexité et la richesse de notre travail blissettien pour rechercher la narration la plus « aérodynamique » et la plus aiguisée qui soit. En anglais, on utilise le verbe « to weaponize », transformer quelque chose en arme. Nous, nous avions weaponisé la mythopoiesis.

      Par la suite, nous avons réintroduit toute la complexité, éliminé les aspects guerriers ou prométhéens, et parié de nouveau sur la création de communautés, sur l’extension des réseaux de collaboration, sur la « biodiversité » des stratégies, sur le démontage de ce que nous appelons les « narrations toxiques ». Le démontage, ceci dit, n’est pas suffisant, il doit être accompagné de narrations autres, différentes, qui ne peuvent en aucun cas être weaponisées à leur tour.

      Nous avons continué d’écrire des romans – 54, Manituana, Altai (tous parus en France chez Métailié), L’Armée des somnambules (non traduit en français), et ces jours-ci, nous sommes en train de finir notre nouveau roman intitulé Proletkult -, mais nous avons flanqué ces romans de narrations plus étranges et moins classables que nous qualifions d’« objets narratifs non identifiés ». Ce sont des enquêtes – sur le territoire, sur la mémoire collective, sur l’environnement, sur l’influence du passé colonial italien dans le racisme aujourd’hui -, avec une documentation très dense mais écrites avec des techniques littéraires. Ils font partie de cette zone grise difficilement délimitable que les anglo-saxons appellent parfois « creative non-fiction ». Avec le temps, ces objets narratifs non identifiés commencent à rétroagir sur notre écriture de romanciers, ce qui a donné L’Invisible Ovunque (à paraître bientôt chez Métailié).

      De tout ce travail, de toutes ces discussions sur notre blog Giap, de la collaboration avec toujours plus de gens, est née la Wu Ming Foundation, un « collectif de collectifs », un ensemble d’expérimentations, de narrations multimédias, de projets coopératifs, de laboratoires, de séminaires. Il en sort en permanence de nouveaux collectifs, de nouveaux blogs. C’est un processus qui avait déjà commencé dans les années 2000, mais qui s’est accéléré ces dernières années.

      Aujourd’hui, la Wu Ming Foundation est plus étendue que ne l’était le Luther Blissett Project. Si quelque chose de bon et utilisable par les mouvements futurs doit sortir de notre travail, ce sera grâce à la Wu Ming Foundation.

      Entretien réalisé par Thomas Lemahieu

  • Dauvé versus Marx
    http://libcom.org/blog/dauve-versus-marx-31072018

    In critiquing Silvia Federici’s Caliban and the Witch Gilles Dauvé highlights limitations in his own conception of the creation of the proletariat internationally, and his understanding of Marx’s work on slavery. These limitations are not unique to Dauvé, but as someone libcom cites as an influence, especially due to his insistence on the proletariat as a negative rather than positive category, and who has been influential on the communisation tendency generally, we should expect better.

    #communisme #théorie #esclavage #histoire

  • Youtube Streik : Wofür Youtuber jetzt kämpfen | WALULYSE - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=UcBqKDNrMHk

    Les creators de Youtube fondent un syndicat pour défendre leur intérêts contre la corporation géante. Ironie de l’histoire, c’est au pays de Karl Marx que s’organisent les canuts du XXIème siècle.

    S’agit-il encore d’un exemple pour le phénomène que notre Karl à nous commente d’une manière ironique ou assistons-nous à la naissance du mouvement ouvrier du XXIème siècle suivant la déscription de Mathilde Larrère ?
    https://seenthis.net/messages/708076
    https://www.marxists.org/francais/marx/works/1851/12/brum3.htm

    Hegel fait quelque part cette remarque que tous les grands événements et personnages historiques se répètent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d’ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce.

    A Viral Slingshot Channel Started a YouTuber’s Union - Motherboard
    https://motherboard.vice.com/en_us/article/pam5mk/youtube-union-slingshot-channel-jorg-sprave

    With almost 10,000 ’members’ behind him, Jörg Sprave wants to show Google that YouTubers have the power to negotiate better working conditions.

    Creators, Users... To Arms ! Join the YouTubers Union. - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=q7RfYt_p2mk&vl=en

    Youtubers Union | United We Stand
    https://youtubersunion.org

    Welcome to the official homepage of the YouTubers Union!

    We are a community based movement that fights for the rights of YouTube Creators and Users. Our core demands are:

    Monetize everyone - Bring back monetization for smaller channels.
    Disable the bots - At least verified partners have the right to speak to a real person if you plan to remove their channel.
    Transparent content decisions - Open up direct communication between the censors ("content department") and the Creators.
    Pay for the views - Stop using demonetized channels as “bait” to advertise monetized videos.
    Stop demonetization as a whole - If a video is in line with your rules, allow ads on an even scale.
    Equal treatment for all partners - Stop preferring some creators over others. No more “YouTube Preferred”.
    Pay according to delivered value - Spread out the ad money over all YouTubers based on audience retention, not on ads next to the content.
    Clarify the rules - Bring out clear rules with clear examples about what is OK and what is a No-No.
    Everyone is welcome to join - we need you! No matter if you are PewDiePie or just a user.
    You don’t have to pay any money and you have zero obligations.
    You can join us simply be becoming a member of our Facebook group and/or by joining our forum.

    United We Stand!

    Jörg Sprave

    #disruption #internet #WWW #vidéo #médias #syndicalisme #grève #théorie_de_la_valeur #marxisme #BIG5

  • Nach den Protokollen: Digitale Infrastruktur und menschliche Handlungsmöglichkeiten
    https://berlinergazette.de/nach-den-protokollen

    Menschliche Handlungsfähigkeit verändert sich in Zeiten der Digitalität grundlegend. Der Transformationsprozess ist mehrdimensional und widersprüchlich – eben das zeichnet Handlungsfähigkeit in technologisierten Umgebungen heute aus. Im zweiten Teil seines Essays geht der Medientheoretiker und Berliner Gazette-Autor Felix Stalder auf die Macht der Protokolle ein.

    Während der Diskurs rund um das emanzipative Empowerment die Nutzerperspektive einnimmt und auf das “front-end”, die öffentlich zugänglichen Teile der neuen Infrastrukturen fokussiert, so konzentriert sich der Kontrolldiskurs auf die nicht-öffentlich zugänglichen Seiten der Infrastrukturen, das sogenannte “back-end”.

    Nimmt man das back-end der Plattformen in den Blick, dann fallen vor allem die enormen Machtdifferentiale zwischen denen, die Zugang zu diesen tieferen technologischen Ebenen haben, und jenen, die das nicht haben, ins Auge. Diese neuen Machtkonzentrationen beruhen auf zwei Fähigkeiten, welche die BesitzerInnen der Infrastruktur sich erschaffen haben. Zum einen ist da die Verfügung über die durch die Nutzung der Infrastruktur entstandenen Daten.

    Jede Aktion, die ein Computer ausführt, kann grundsätzlich aufgezeichnet werden. Viele Aktionen müssen auch aufgezeichnet werden, damit ein Computer funktionieren kann. Gleichzeitig werden Optionen in Programme eingebaut, die weitere Daten aufzeichnen und diese nicht den NutzerInnen, sondern den BetreiberInnen der Infrastruktur zu Verfügung stellen.

    In hoher Auflösung und Echtzeit

    Das reicht von einfachen Apps für Mobiltelefone – etwa Taschenlampen –, die sehr viel mehr Daten sammeln, als sie für ihre eigentliche Funktion benötigen, bis hin zu ganzen Plattformen wie Facebook oder Google, die darauf ausgelegt sind, möglichst detaillierte und konsistente Profile über alle NutzerInnen anzulegen. Daraus entsteht ein Bild der Gesellschaft in hoher Auflösung in Echtzeit. Dieses Wissen ist für kommerzielle wie auch für sicherheitspolitische Akteure von großem Interesse.

    Aber Wissen alleine generiert noch keine Handlungsfähigkeit. Diese entsteht hier dadurch, dass die gleichen Akteure auch über die Möglichkeiten verfügen, die Infrastruktur laufend anzupassen. Das reicht von Drohnen, die automatisch Metadaten auswerten und daraufhin ihre Ziele angreifen, bis zu Anpassungen des Interfaces, so dass gewisse Handlungen wahrscheinlicher werden als andere.

    Besonders am “weichen” Ende des Handlungsspektrums sind die Manipulations- und Kontrollmöglichkeiten für den einzelnen Nutzer kaum wahrnehmbar. Gilles Deleuze führte bereits Anfang der 1990er Jahre in seinem Text über die Kontrollgesellschaft das Bild einer Tür ein, die programmiert werden kann, um sich unter gewissen Umständen zu öffnen oder verschlossen zu bleiben. Besonders in Hinblick auf dynamische Infrastrukturen lässt sich aus der Perspektive der NutzerInnen meist nicht feststellen, warum eine Option besteht oder nicht besteht.

    Oft lässt sich auch nicht feststellen, welche Optionen fehlen. Darunter liegt die kybernetische Annahme, dass, um die Handlungen eines Akteurs (Mensch oder Maschine) zu beeinflussen, es am zielführendsten ist, die Umgebung zu manipulieren, in der sich der Akteur befindet. In den letzten Jahren wurde dieser Ansatz unter dem Begriff des Nudging neu aufgelegt und einer der wichtigsten Vertreter, Richard H. Thaler, wurde 2017 mit den “Nobelpreis” für Wirtschaftswissenschaften ausgezeichnet.

    Protokolle als konstituierende Macht

    Die dritte Perspektive zur neuen Formen der Handlungsmacht zielt auf eine noch tiefere Ebene, jene der Protokolle. Protokolle und Standards sind Regeln, die festlegen, wie unabhängige Akteure interagieren können, ohne in eine hierarchische Beziehung zu einander einzutreten. Diese Regeln können durch ausdrückliche oder implizite Normen, technische Spezifikationen, Verträge oder andere Formen der Kodifizierung ausgedrückt werden.

    Das Internet ist am besten als eine Struktur von mehrschichtigen Protokollen zu verstehen, mit einer Hardware- Steuerung ganz unten und Endnutzer-Services wie Facebook ganz oben. Protokolle definieren nicht den Inhalt der Interaktion. Sie geben keine Befehle, sondern definieren deren Form. Sie sind eine Art “konstituierende Macht”, allerdings in einer ganz anderen Weise als bei Toni Negri, wo das Konzept als die demokratische Kraft der revolutionären Erfindungen definiert ist.

    Die konstituierende Kraft von Protokollen liegt auch darin, dass sie neue Räume der Interaktion schaffen, die ihre ganz eigenen Möglichkeiten haben. In diesen Räumen, und das ist ihr wichtigstes Merkmal, bleibt jeder Akteur formal unabhängig, kann und muss selbst bestimmen, was unter den spezifischen Bedingungen, welche eine Interaktion erst ermöglichen, zu tun ist.

    Um dies metaphorisch auszudrücken: Protokolle schaffen Bühnen, auf denen sich mehrere Akteure treffen können, und definieren dabei nicht nur die Dimensionen der Bühne (das heißt, was möglich ist und was nicht), sondern auch deren Schräglage, so dass die darauf agierenden Akteure in ihrer Bewegung –scheinbar aus eigenem Willen – eher in die eine Richtung als in die andere tendieren.

    Im Unterschied zum Konzept von Negri, der diese Macht des Konstituierens als einen bewussten Akt der revolutionären Willensbildung sah, entziehen sich die sozio-technischen Protokolle der wirkungsmächtigsten digitalen Infrastrukturen der demokratischen Verhandlung. Nichtsdestotrotz bilden sie zunehmend die Voraussetzungen, unter denen Willensbildung sich vollziehen und Handlungsfähigkeit erreicht werden muss.

    Diese Voraussetzungen sind nicht neutral, und sie können es auch nicht sein. Sondern sie sind geprägt durch das, was man als ihre spezifische Affordanz bezeichnen könnte, nämlich durch ein Set von fördernden und hinderlichen Eigenschaften, die gewisse Handlungen möglich (oder leichter) und andere unmöglich (oder schwerer) machen.

    Nun kann und muss jeder und jede selbst entscheiden, wie er oder sie sich unter diesen konkreten Umständen verhalten soll. Mit anderen Worten bilden diese Protokolle die Voraussetzungen der Interaktion, können durch diese aber kaum reflektiert werden und, besonders in geschlossenen technischen Systemen, auch nicht von außen geändert werden. Aber auch von Innen sind Änderungen oft nicht einfach, weil ja die NutzerInnen ihre eignen Handlungen auf die Möglichkeiten des Protokolls abgestimmt haben und entsprechend radikal von Änderungen betroffen wären.

    Können und Nichtkönnen unter den Bedingungen von Facebook

    Wenn Facebook etwa seinen Filtermechanismus verändert, dann liegt meist keine gezielte Zensur im klassischen Sinne vor, sondern es werden einfach die Bedingungen geändert, unter denen die Auswahl von Posts, die den NutzerInnen in ihrer persönlichen Timeline angezeigt werden. Diese haben sich nun mit ihrem Verhalten darauf einzustellen. Damit erwächst jenen, die die Protokolle festlegen bzw. verändern, eine enorme konstituierende Macht, in dem sie die Bedingungen festlegen, unter denen andere dann agieren müssen.

    Diese Macht spricht nicht im klassisch disziplinierenden Modus von “Du musst!”, sondern im konstituierenden Modus von “Du kannst!”. Dass dieses “Können” aber durch bereits festgelegte Konditionen geformt wird, muss einfach hingenommen werden. Denn die Alternative zur Akzeptanz dieser Bedingungen ist ein “Nichtkönnen” auf der tiefer liegenden Ebene. Viele kennen das aus ihrem persönlichen Verhältnis zu Facebook. Trotz wachsendem Misstrauen gegen die Plattform und die Welt, wie sie dadurch erschaffen wird, sind die wenigsten bereit, den radikalen Schritt des Austritts zu wagen und auf alle Handlungsmöglichkeiten ganz zu verzichten.

    Alle drei Veränderungen der Handlungsfähigkeit, die hier mit den Begriffen Empowerment, Kontrolle und Protokolle skizziert wurden, existieren gleichzeitig und in widersprüchlichen Verhältnissen, die sich von Situation zu Situation unterscheiden. Aber es ist genau diese Mehrdimensionalität und Widersprüchlichkeit, die Handlungsfähigkeit in technologisierten Umgebungen heute auszeichnet. Auch Kultur – im engeren wie im weiteren Sinn – wird so mitkonstituiert. Akteure des Kulturfelds, die durch ihre Handlungen vielfältige Öffentlichkeiten zu generieren versuchen, sehen sich darin mit harten digitalen Gegebenheiten konfrontiert.

    Auf die Ebene der Protokolle haben sie kaum Einfluss, dazu wäre staatliche Regulierung notwendig. Auf die am “back-end” angehäuften Daten und Optionen haben sie nur insoweit Zugriff, als die Betreiber der Infrastrukturen, etwa Facebook oder Google, ihnen diesen gewähren, was gemäß aktuellen Geschäftsmodellen vor allem über den Verkauf von Werbemöglichkeiten geschieht. Den größten und direktesten Einfluss haben die bestehenden Akteure auf die UserInnen, deren Meinung heute nicht mehr einfach privat ist, sondern für viele die glaubwürdigste Form von Öffentlichkeit darstellt, und über eine beachtliche Reichweite verfügen kann. Im besten Falle entstehen hier neue Allianzen zwischen Kulturschaffenden und ihrem Publikum – das damit aufgehört hat, reines Publikum zu sein.

    #internet #théorie

  • Digitalität und Handlungsfähigkeit: Was bedeutet “Agency” im Zeitalter des Netzes?
    https://berlinergazette.de/agency-im-digitalen-zeitalter

    Der englischsprachige Begriff agency hat keine direkte deutschsprachige Entsprechung. Er wird meist mit Handlungsfähigkeit, Handlungsvermögen oder auch Handlungsmacht übersetzt. Gemeint ist damit die Fähigkeit eines Akteurs, innerhalb einer gegeben Situation nicht nur determiniert zu reagieren, sondern mit einer gewissen Offenheit auf sich selbst und andere Einfluss zu nehmen. Warum ist dieser Begriff für eine Diskussion zu Kulturöffentlichkeit und Digitalisierung relevant? Der Medientheoretiker und Berliner Gazette-Autor Felix Stalder unternimmt eine Bestandsaufnahme.

    Ich gehe davon aus, dass durch den zentralen Stellenwert, den komplexe, dynamische Technologien der Kommunikation in der Konstitution von Öffentlichkeit(en) spielen, neue Formen von Handlungsfähigkeit entstehen. Die Digitalisierung verändert also die Akteure und damit die Dynamiken, wie Kultur wahrgenommen und reflektiert wird, tiefgreifend. Um diese besser zu fassen, ist eine Klärung des Begriffs für diesen Kontext sinnvoll.

    Individuelles und kollektives Handeln

    In der politischen Theorie des klassischen Liberalismus ist Handlungsfähigkeit im rationalen Individuum selbst verankert. Sie basiert auf dessen freien Willen, Fähigkeit zur Selbstreflexion, der Rationalität und Intentionalität des Handelns.i In dem meisten anderen theoretischen Perspektiven wird Handlungsfähigkeit jedoch als relationaler Begriff verstanden, insofern als sie in einem direkten Zusammenhang zu den Umständen steht, in denen sich ein Akteur befindet, und es ist dieses Verhältnis, welches das Ausmaß der Handlungsfähigkeit bestimmt.

    Die marxistische Theorie verortet Handlungsfähigkeit primär auf der Ebene der Kollektive, geformt durch deren objektive historische Bedingungen. Wie es Marx ausdrückte: “Die Menschen machen ihre eigene Geschichte, aber sie machen sie nicht aus freien Stücken, nicht unter selbstgewählten, sondern unter unmittelbar vorgefundenen, gegebenen und überlieferten Umständen.” Post-marxistische, psychoanalytische und post-strukturalistische Positionen konzipieren Handlungsfähig ebenfalls gegen die liberale Idee der rationalen Autonomie und sehen diese als Effekt ideologischer (z.B. Althusser), unbewusster (z.B. Freud) oder sprachlicher Prozesse und Dispositive (z.B. Foucault), die zu einem wesentlichen Teil jenseits oder zumindest außerhalb der Kontrolle des Individuums angesiedelt werden.

    Aktuellere feministische Theorie (z.B. Butler) betont das Spannungsverhältnis zwischen normierenden Dispositiven und subversiv-widerständigen Praxen. Für den größten Teil der modernen Theoriebildung wurde Handlungsfähigkeit menschlichen Subjekten vorbehalten. Erst der Post-Strukturalismus begann sich in den 1980er Jahren für das Potential nicht-menschlicher Akteure zu interessieren.

    Zentrale Begriffe der post-strukturalistischen Theorie in der Frage der Handlungsfähigkeit in technologisierten Settings sind “Maschine”bzw. “Assemblage”(Deleuze/Guattari) und “Akteur-Netzwerk”(Latour). Indirekt bezugnehmend auf Marx’ “Fragment über Maschinen”, wird die Maschine bei Deleuze/Guattari nicht mehr als Apparat (also als ein klar abgegrenztes Objekt) verstanden, sondern als ein “maschinisches Gefüge”, das “alle Arten von Beziehungen zu sozialen Komponenten und individuellen Subjektivitäten (unterhält).” Maschine hat hier also eine doppelte Bedeutung als Werkzeug und als gesellschaftliche Praxis, als etwas, das sowohl als heterogenen Einzelteilen besteht, wie auch diese in einem spezifischen, jedoch wandelbaren Zusammenhang bringt. Ein und dasselbe Dinge kann Werkzeug oder Teil einer Maschine sein, je nachdem, in welcher Beziehung es zu Menschen und anderen Dingen steht.

    Wichtig ist hier, dass die Maschine (im Sinne von Werkzeug) den Menschen nicht verdrängt oder ersetzt, sondern dass im maschinischen Gefüge, unterschiedlichste Elemente – Subjekte, Objekte, Zeichen, Wünsche etc. – miteinander in Austausch treten, sich gegenseitig definieren und so eine neue handelnde Entität bilden. So entstehen Formen der Handlungsfähigkeit, sowohl als virtuelles Potential wie auch als aktuelles Ereignis, die nicht einfach die Summe aller Einzelpotentiale darstellen. Wichtig für Deleuze/Guattari (und auch für techno-feministische Positionen wie Donna Harawayv) ist dabei, dass diese Verbindungen instabil sind, und offen dafür, verändert und angepasst zu werden. Sie beinhalten immer einen Überschuss an Möglichkeiten und inneren Widersprüchen, der in verschiedene Richtungen entwickelt werden kann.

    Bruno Latour wendet diesen äußerst abstrakten Maschinenbegriff ins Empirische, indem er ihn als Netzwerk unterschiedlicher Akteure entwirft und dabei immer wieder betont, dass diese Akteure sowohl “humans”als auch “non-humans”umfassen. Handlungsfähigkeit entsteht dadurch, dass verschiedene Akteure zu Handlungsketten verkoppelt werden, und dass innerhalb dieser Ketten (oder Netzwerken) jeder Akteur eine bestimmte, mal genauer, mal weniger genau bestimmte Rolle oder Funktion übernimmt.

    Die verschiedenen Akteure bestimmen ihre Möglichkeiten gegenseitig, indem sie ihren Handlungsspielraum – und damit ihre relationale Identität – so festlegen, dass die Handlungsketten nicht unterbrochen werden, sondern kontinuierlich “Übersetzungen”von einem Akteur zum andern stattfinden. Es sind auch diese Handlungsketten, bestehend aus konkreten, beobacht- und bennenbaren Akteuren, welche die gesellschaftlichen Strukturen bilden. In diesem Sinne gibt es in Latour’s Perspektive keinen Unterschied zwischen Akteur und Struktur. Um Strukturen zu verstehen, muss man den “Akteuren folgen”und sehen, wie diese sich gegenseitig definieren und die Übersetzungen stabilisieren. Hierbei ist es just die materielle Heterogenität, die für Stabilität sorgen kann.

    Eine dritte zentrale Perspektive, um Handlungsfähigkeit in Verhältnis zu technologischen Systemen zu konzipieren, stammt vom US-amerikanischen Soziologen Langdon Winner. In seinem wegweisenden Aufsatz “Do Artifacts have Politics”argumentierte er, dass der politische Charakter von Technologien nicht nur aus ihrer Nutzung erwachse, sondern dass politische Programme bereits in die Technologien selbst eingebaut seien, um dann in jeder Form der Nutzung ihre Wirkung zu entfalten.x Winner erläuterte dies an zwei Beispielen.

    Die Entwicklung einer Maschine, die fähig ist, Tomaten zu ernten, trägt in sich das Programm der industriellen Rationalisierung und verändert die Balance zwischen Arbeit und Kapital zu Gunsten des letzteren. Dass solche Maschinen auf universitärer Grundlagenforschung beruhen, ist Ausdruck der kapitalistischen Grundstruktur der Gesellschaft, die alle Bereiche prägt.

    Das zweite Beispiel ist die Konstruktion des Straßensystems in New York durch den Stadtplaner Robert Moses Ende der 1920er Jahre. In dem er die Brücken über einen neuen Highway, die aus der Stadt heraus zu einem neu eröffneten Naherholungsgebiet am Meer (Jones Beach) führt, so niedrig konstruierte, dass Busse auf diesem Highway nicht verkehren konnte, verwehrte er allen, die auf öffentliche Nahverkehrsmittel angewiesen waren, den Zutritt zu dieser Bucht. Die Konstruktion der Brücken trug also zur Segregierung der Gesellschaft bei, unabhängig von den Intentionen jener, die auf der neuen Autobahn fuhren.

    Empowerment, Kontrolle und Protokolle

    Die aktuelle Debatte über die Veränderung der Handlungsfähigkeit durch Kommunikationstechnologien verläuft entlang dreier Vektoren. Die Perspektive des Empowerment betont die Möglichkeiten einzelner, durch Rückgriff auf komplexe Infrastrukturen ihre Handlungsmächtigkeit enorm zu erweitern. Der Fokus auf Kontrolle wiederum stellt die neuen Möglichkeiten der Betreiber großer Kommunikationsplattformen ins Zentrum der Überlegungen, die gesellschaftliche beziehungsweise gemeinschaftliche Dynamiken in Echtzeit zu beobachten und zu beeinflussen. Eine dritte Perspektive fokussiert auf die Rolle sozio-technischer Protokolle, die Handlungsfähigkeit nicht determinieren, sie jedoch in spezifischer Weise konstituieren und so eine ganz andere Art von Einfluss ausüben.

    Der Diskurs des Empowerment baut darauf, dass sehr viele Handlungen – etwa das Versenden von Tausenden von Nachrichten, das Publizieren von Film- und Videomaterial, oder die Kooperation in Echtzeit über große Distanzen – die lange Zeit einen beträchtlichen institutionellen Apparat voraussetzten, heute Einzelnen oder kleinen Gruppen zugänglich sind. Der Grund dafür ist die mehr oder weniger kostenlose Verfügbarkeit komplexer und mächtiger Technologien, sei es in Form von Open Source Software oder NutzerInnen-freundlichen kommerziellen Plattformen. Damit hat sich der Kreis derjenigen, die auf diese Infrastrukturen zurückgreifen können und entsprechend über neue Handlungsmacht verfügen, radikal erweitert. Daraus lassen sich sowohl optimistische wie auch pessimistische Schlüsse ziehen.

    Der in den Nuller-Jahren sehr einflussreiche Berater und Medienanalyst Clay Shirky etwa argumentierte, dass damit ein großes demokratisches Potential verbunden sei, weil es die Handlungsmöglichkeiten der Zivilgesellschaft und einzelner BürgerInnen erweitere. Als Beispiel nannte er etwa die Möglichkeiten von Opfern sexueller Gewalt, sich gegen die katholische Kirche, in deren Institutionen diese Gewalt über Jahrzehnte ausgeübt, aber nie verfolgt wurde, zu organisieren. Dank neuer Technologien konnten sich die Opfer untereinander vernetzen und bestärken. Gleichzeitig verfügten sie über Publikationskanäle, die von der Kirche nicht beeinflussbar waren und auch nicht dem raschen Themenwechsel der kommerziellen Nachrichtenmedien unterlagen.

    Daraus leitete Shirky ab, dass es nun möglich sei, Interessen zu organisieren, die bisher nicht organisierbar waren, weil die Kosten unter analogen Bedingungen zu hoch gewesen wären: “We are used to a world where little things happen for love and big things happen for money. Love motivates people to bake a cake and money motivates people to make an encyclopedia. Now, though, we can do big things for love.” Mit anderen Worten, Menschen können nun dank der Reduktion der Koordinationskosten Dinge tun, für die es weder einen Markt noch öffentliche Gelder, aber ein soziales Interesse gibt.

    Sicherheitsbehörden zogen aus grundsätzlich ähnlichen Überlegungen gegenteilige Schlüsse. Sie sahen, dass all diese infrastrukturellen Kapazitäten nun auch TerroristInnen oder anderen “feindlichen Akteuren”zu Verfügung stehen würden, die damit, ohne selbst eine große Organisation aufzubauen, Schaden in einem Ausmaß anrichten konnten, wie es vorher nur Militärs und Geheimdiensten möglich war. Sie sprachen von “super-empowered individuals”, deren Macht nicht nur auf ihrer größeren Handlungsfähigkeit beruhe, sondern auch auf ihrem Verständnis, dass sich in komplexen Systemen Punkte befinden, an denen schon kleinere Störungen größere Kaskaden von Störungen auslösen und damit ihre Macht noch verstärken könnten. In dieser Vision des Empowerments steht also nicht die Möglichkeit einer demokratischen Gegenmacht, sondern der Verlust der Kontrolle durch die Vervielfältigung der Akteure im Zentrum.

    #internet #théorie

  • R. F. - Bruno Astarian - Ménage à trois: Episode 8 – Printemps Égyptien 2011–2013 (première partie)
    http://www.hicsalta-communisation.com/accueil/menage-a-trois-episode-8-printemps-egyptien-2011-2013-premie

    Nous en venons au Printemps Égyptien, qui est sans doute le plus important de ceux que nous avons avons à traiter dans cette partie empirique sur les luttes de la classe moyenne, avec ou sans le prolétariat, au cours de la dernière décennie. Il serait impossible de traiter le sujet de façon exhaustive sans lui consacrer un livre entier. Nous nous sommes concentrés, dans le récit aussi bien que dans l’analyse, sur les phases et les aspects qui sont les plus fondamentaux du point de vue du thème qui nous occupe dans ce feuilleton. Nous verrons que le cas de l’Égypte présente quelques analogies avec celui de la Tunisie, dont la première est d’être un exemple d’interclassisme franc, manifeste. Mais il y a aussi des différences : l’histoire économique et sociale du pays, sa taille, la composition du prolétariat et des classes moyennes, les clivages internes à la classe capitaliste, etc. L’issue des luttes n’a pas été la même non plus. Surtout, le cas de l’Égypte fournit des indications utiles sur ce que nous appelons la rupture de l’interclassisme, lorsque la classe moyenne salariée en lutte se désengagera de son association avec le prolétariat pour se ranger derrière les militaires. Voyons ça de plus près.

    #théorie #communisme #communisation #Egypte

  • Traduction italienne de Quand meurent les insurrections de Gilles Dauvé :
    http://illatocattivo.blogspot.com/2018/06/quando-muoiono-le-insurrezioni.html

    1917-1937: vent’anni che hanno fatto tremare il mondo. Lo strascico degli orrori del fascismo, la Seconda guerra mondiale e gli sconvolgimenti che ne seguirono, furono l’effetto di una gigantesca crisi sociale, apertasi con le insurrezioni del 1917 e chiusa dalla Guerra di Spagna.

    #théorie #communisation #communisme

  • People who overestimate their political knowledge are more likely to believe conspiracy theories
    http://www.psypost.org/2018/06/people-overestimate-political-knowledge-likely-believe-conspiracy-theories-

    People who overestimate their understanding of political issues are more likely to believe conspiracy theories, according to new research that appears in the European Journal for Social Psychology. — Permalink

    #politique #psychologie #théorieducomplot

  • De l’émeute : l’Histoire et son Sphinx
    http://www.platenqmil.com/blog/2018/06/10/de-lemeute--lhistoire-et-son-sphinx

    Viennent ensuite les commentateurs pour qui les émeutiers sont des égarés, plutôt que le reflet de l’idéologie capitaliste. Pour ces essayistes, les émeutes sont une machine lancée sur une mauvaise trajectoire. L’échec est alors plus largement imputable à une gauche radicale en déréliction, incapable d’avancer une « alternative » ou un « programme politique » à même de canaliser, structurer et enfin diriger la rage des émeutiers. Žižek demande : « Qui réussira à diriger la rage des pauvres ? » Oubliez la possibilité que les pauvres puissent diriger leur propre rage.

    Il est facile de repérer les grandes lignes foncièrement condescendantes, communes à toutes ces réactions. A chaque fois, l’intellectuel attribue une sorte de fausse conscience aux émeutiers, afin de se rendre, lui (et c’est généralement lui), d’autant plus indispensable en tant que voix de l’autorité vacante. Ces intellectuels entendent dans les émeutes une question à laquelle ils se doivent de répondre. Ils ne réalisent pas que les émeutes sont plutôt une réponse à la question qu’ils se refusent à poser.

    #théorie #communisme

    • Pour la liaison, réflexion, car lu récemment :
      https://seenthis.net/messages/695845

      L’impuissance satisfaite du citoyennisme a beaucoup contribué à la (re)naissance d’un courant insurrectionnaliste dans les années 2000. Beaucoup de jeunes ont été séduits par des discours qui exaltaient l’affrontement avec la police lors du contre-sommet de Gênes en 2001, les émeutes de banlieues en 2005, la casse en marge de défilés syndicaux pacifiques et répétitifs. Il en est sorti une mouvance porteuse d’une critique foisonnante de la vacuité de l’existence sous le capitalisme et qui prétend avoir trouvé la panacée pour exercer un pouvoir sur sa vie et sur le cours du monde.

      […]

      Face à la vague sécuritaire, à l’omniprésence de la police, à la prolifération du contrôle électronique, imaginer des stratégies de subversion n’est pas simple. Mais ce qui est sûr c’est que l’appel à l’affrontement systématique avec les forces de l’ordre, au saccage et à l’émeute comme moyens de constituer une opposition à l’oppression actuelle, est fallacieux. S’il s’entend à la lettre comme un appel au combat physique, étant donné le déséquilibre des forces, c’est un appel au sacrifice. S’il s’entend de manière métaphorique, il dessert la révolte qu’il entend susciter car il insiste sur un moment de la lutte politique qu’il sacralise alors que ce n’est pas le plus important.

      La violence est parfois une exigence morale ou stratégique. Autour du chantier TGV Lyon-Turin, des trains de déchets nucléaires, (de la ZAD de Notre-Dame des Landes), le fait de tenir tête aux forces de l’ordre et d’infliger des dommages matériels peut marquer les esprits et faire exister un rapport de forces. Comment la violence pourrait-elle être exclue par un mouvement d’opposition puisque l’Etat de son côté ne l’exclut jamais ?

      Le pacifisme bêlant est exaspérant, mais la fétichisation de la violence qui figure l’affrontement avec l’appareil de répression comme une jouissance est franchement tendancieuse. Quand l’heure arrive de s’amuser dans les batailles rangées avec la police, c’est en règle générale par la grâce du travail politique accompli en amont, grâce à l’information, au débat, à des actions étayées par une parole publique, qui ont donné au combat une légitimité populaire telle que les autorités ne peuvent réprimer au-delà d’un certain point.

      Adopter l’émeute comme stratégie signifie qu’il n’y a plus rien à espérer et à construire ici-bas. Bien que la configuration politique contemporaine soit, à bien des égards, désespérante, ce n’est pas notre avis.

  • Une thèse émeutiste
    http://blog.tempscritiques.net/archives/2058

    Contrairement à l’insurrection (qu’on nommait jadis une « émotion sociale ») qui peut, dans certaines conjectures historiques être annonciatrice de bouleversements politiques et sociaux, l’émeute est immédiatiste ; elle n’est pas porteuse d’un horizon, d’une visée, d’une autre voie pour les émeutiers et les autres humains. L’acte émeutier contient son commencement et sa fin ; il est clos sur lui-même. Expression d’une révolte instantanée et momentanée, l’émeute ne contient pas de médiation autre que sa propre immédiateté. En ce sens, le sous-titre du livre de Clover : « Une nouvelle ère des soulèvements » n’est pas approprié à son objet car au-delà de leurs particularités conjoncturelles, les émeutes comportent une dimension d’invariance historique, de répétition, qui ne permet pas, en tant qu’émeutes, de définir une période historique.

    #livre #édition #théorie #communisme

  • À cause d’un accident, Joshua Clover ne pourra malheureusement pas venir présenter son livre en Europe. On lui souhaite bon rétablissement ! Uniquement les dates à Marseille et Genève sont maintenues :
    http://entremonde.net/actualite

    mercredi 13 juin 2018
    Rencontre avec les éditions Entremonde et le traducteur à l’occasion de la sortie de L’Émeute prime

    Suivi de la projection de The Spook Who Sat by the Door

    19H00 la librairie L’Hydre aux mille têtes, 96, rue Saint Savournin, Marseille
    vendredi 8 juin 2018
    ANNULÉE ! Rencontre avec Joshua Clover à l’occasion de la sortie de L’Émeute prime

    20H00 La Parole errante, coorganisé avec le café librairie Michèle Firk, 9, rue François Debergue, Montreuil
    lundi 11 juin 2018
    ANNULÉE ! Rencontre avec Joshua Clover à l’occasion de la sortie de L’Émeute prime

    19H00 la Maison de la Grève, 37, rue Legraverend, Rennes
    vendredi 15 juin 2018
    Rencontre avec les éditions Entremonde à l’occasion de la sortie de L’Émeute prime

    18H30 la librairie Oraibi + Beckbooks, 10, rue des Vieux-Grenadiers, Genève
    samedi 16 juin 2018
    ANNULÉE ! Rencontre avec Joshua Clover à l’occasion de la sortie de L’Émeute prime

    Suivi de la projection de The Spook Who Sat by the Door

    19H00 l’ERG, 87, rue du Page, Bruxelles
    dimanche 17 juin 2018
    ANNULÉE ! Rencontre avec Joshua Clover à l’occasion de la sortie de L’Émeute prime

    Suivi de la projection de The Spook Who Sat by the Door

    20H00 la Cafétéria Collective Kali, 32, rue Saint-Thomas, Liège
    mercredi 20 juin 2018
    ANNULÉE ! Séminaire Conséquences — Rencontre avec Joshua Clover à l’occasion de la sortie de L’Émeute prime

    Information sur le lieu à venir

    19H00 Paris

    #livres #édition #théorie #communisme #communisation

  • Organize. Strike. Organize
    Review of Riot. Strike. Riot
    https://www.jacobinmag.com/2018/05/riot-strike-riot-joshua-clover-review

    In his lively and engaging book Riot. Strike. Riot, Joshua Clover presents a unique (and avowedly Marxist) argument for why he thinks employed workers are less likely to be the source of social upheaval and why, he argues, riots are replacing strikes as the major expression of social revolt in today’s turbulent capitalism.

    There is a lot of interesting and original material in this book. Much of what Clover says about the turbulence of contemporary capitalism and even its apparent slowing down is on the money, even if one disagrees with some specifics of his analysis. More than that, he points to a rise in social struggle, a promise that everyone on the Left is certain to relish.

    #livres #édition #théorie #communisme #communisation

  • Dès demain dans votre librairie rouge du coin : Joshua Clover - L’Émeute prime

    L’émeute est géné­ra­le­ment négli­gée par les marxis­tes, taxée d’apo­li­tisme et ren­voyée à l’ins­tant pur, à la spon­ta­néité. Joshua Clover s’atta­che à la théo­ri­ser et à com­pren­dre la suc­ces­sion des formes de contes­ta­tion dans la longue durée. Quand le capi­ta­lisme appa­raît, l’émeute est la forme de lutte domi­nante, s’atta­quant à la cir­cu­la­tion des mar­chan­di­ses. Puis, au moment de la révo­lu­tion indus­trielle et jusqu’à l’immé­diate après-guerre, la grève lui suc­cède, avec cette fois la sphère de la pro­duc­tion en ligne de mire. Depuis les années 1960 à 1970, une période mar­quée par la désin­dus­tria­li­sa­tion, le chô­mage de masse et le ralen­tis­se­ment de l’accu­mu­la­tion en Occident, l’émeute rede­vient la forme de contes­ta­tion par excel­lence ; cette émeute nou­velle, c’est l’émeute prime.

    http://entremonde.net/l-emeute-prime

    #livres #édition #théorie #communisme #communisation

  • Thoughts on borders

    For reasons both of a peripatetic existence, of the places in which that has taken place, and a growing concern in the relationship between power and the capacity to make definitions, topographic and otherwise, I have been thinking about borders, and what Greek and Roman antiquity might contribute to such a contested #concept.

    https://anatomiesofpower.wordpress.com/2018/05/20/thoughts-on-borders
    #frontières #ubiquité #histoire #frontières_internes #violence #imperméabilité #théorie #géographie_politique
    cc @reka

  • Des extraits de #Théorie communiste n° 26 :
    http://dndf.org/?p=16870

    A la fin des années 1970 / début années 1980 (concomitance des grèves de l’automobile et des Marches sur laquelle nous n’insisterons jamais assez), deux phénomènes sociaux se rencontrent. D’une part, la fin de l’identité de l’immigré par le travail à laquelle se substitue la culturalisation de celui-ci et de sa descendance (leur présence irréversible) et, d’autre part (les deux ne sont sans liens, mais aucun n’est la cause de l’autre), la restructuration du mode de production capitaliste, la mise en place d’un nouveau paradigme de l’achat-vente de la force de travail, de sa précarisation et flexibilisation généralisée, la transformation des types d’emplois avec une désindustrialisation relative. Ce nouveau paradigme fixe la culturalisation qui devient essentielle et le marqueur des modalités d’utilisation de ceux et celles qui sont ainsi désigné.e.s. L’immigré n’est plus défini par le travail qu’il occupe, sa « présence transitoire », sa marginalité dans la société française qui le laissait quasi extérieur à la plupart des aspects de la vie sociale, culturelle et associative sans parler de la vie politique. C’est maintenant ce marqueur qui, quoi qu’il fasse lui colle à la peau, qui définit les emplois qui seront les siens, sa discrimination résidentielle, scolaire, la pression administrative et policière. Il est « d’ici », mais à tout moment on peut revenir sur le code de la nationalité, déposer des projets de loi sur la double nationalité qui n’aboutissent pas mais existent cependant, promulguer des mesures instituant la « double peine », créer un débat national sur « l’identité française », investir un Comité de sages sur la laïcité. Tout cela crée une suspicion, une instabilité et une discrimination aussi constantes les unes que les autres dont la situation des sans-papiers est le modèle paroxystique.

    #communisme #communisation #racialisation #genres

  • « Théorie de Marx, crise et dépassement du capitalisme. A propos de la situation de la critique sociale radicale », par Robert Kurz
    http://www.palim-psao.fr/article-theorie-de-marx-crise-et-depassement-du-capitalisme-a-propos-de-l

    Déjà lié, mais un seen dédié pour cette interview de Robert Kurz de mai 2010, il y a 8 ans déjà, et où il explique assez clairement sa théorie de la crise, et la théorie de l’effondrement issue de Marx.

    Le capitalisme n’est pas l’éternel retour cyclique du même, mais un processus historique dynamique. Chaque grande crise se produit à un niveau d’accumulation et de productivité supérieur à celui du passé. C’est pourquoi la question de savoir si la crise peut être maîtrisée ou non se pose chaque fois d’une manière nouvelle. Certains mécanismes de solution antérieurs perdent leur validité.

    Les crises du XIXème siècle ont pu être surmontées parce que le capitalisme ne s’était pas encore emparé de toute la reproduction sociale. Un espace intérieur restait disponible pour le développement industriel. La crise économique mondiale des années 1930 fut une rupture structurelle à un niveau d’industrialisation beaucoup plus élevé. Elle put être surmontée grâce aux nouvelles industries fordistes et à la régulation keynésienne dont les économies de guerre de la Deuxième Guerre mondiale ont été le prototype. Quand, dans les années 1970, l’accumulation fordiste a atteint ses limites, le keynésianisme a débouché sur une politique inflationniste fondée sur le crédit d’Etat. Mais ce que l’on a appelé la « révolution néolibérale » a simplement déplacé le problème du crédit d’Etat vers les marchés financiers. Tout cela s’est produit sur fond d’une nouvelle rupture structurelle dans le développement capitaliste, marquée par la troisième révolution industrielle (la microélectronique). A ce niveau de productivité qualitativement nouveau, il était devenu impossible de créer l’espace nécessaire à une accumulation réelle. Pendant plus de vingt ans, il s’est donc développé, sur la base de l’endettement et de bulles financières sans substance, une conjoncture globale de déficit qui ne pouvait être viable à long terme. Toute l’ère néolibérale de la dérégulation s’est accompagnée d’une succession inédite de crises financières et d’endettement. Tant que ces crises sont restées limitées à certaines régions du monde ou à des secteurs particuliers, il fut possible de les endiguer grâce à un flot de liquidités émis par les banques centrales. Mais ainsi, on a seulement créé les bases de la culmination du processus de crise. Depuis l’automne 2008, la crise engendrée par la troisième révolution industrielle a pris une dimension globale. L’éclatement des bulles financières a fait apparaître au grand jour le manque d’accumulation réelle. Le nouveau keynésianisme de crise ne fait que redéplacer le problème des marchés financiers vers le crédit d’Etat, mais à un niveau beaucoup plus élevé qu’au cours des années 1970. Pas plus qu’alors, l’Etat n’est en mesure de subventionner durablement le manque d’accumulation réelle. La crise des crédits d’Etat remplace la crise financière – la Grèce n’étant que la partie émergée de l’iceberg. Le redéplacement du problème vers l’Etat (une solution nécessairement sans imagination) montre qu’il n’existe aujourd’hui aucun nouveau mécanisme permettant de résoudre la crise au niveau de productivité atteint.

    […]

    Le capital individuel accroît sa propre productivité d’abord de façon isolée et acquiert un avantage dans la concurrence. Il offre la marchandise individuelle à un meilleur prix, ce qui lui permet de vendre plus de marchandises et de réaliser pour lui-même une partie plus grande de la masse sociale de valeur. Mais ce qui, en termes d’économie d’entreprise, apparaît comme plus de profit et, par-là, comme une « création de valeur » croissante contribue, au niveau social, à une diminution de la valeur, et ce aux dépens des autres capitaux individuels. Dès lors que la productivité augmentée se généralise, le capital individuel innovateur perd son avantage. Mais il ne s’agit pas là d’un retour à un point zéro ou à un point de départ antérieur ?

    Au contraire, la productivité augmentée se transforme en nouveau standard général. L’heure de travail, comme unité de base du travail abstrait, est toujours la même ; elle ne peut avoir, en tant que telle, des niveaux « différents ». Mais le nouveau standard de productivité impose que moins de ces heures de travail abstraites, toujours identiques, soient requises pour une masse croissante de produits. Lorsque, dans la crise, du capital est dévalué ou détruit, le standard de productivité atteint reste le même, car il est inscrit dans l’agrégat que constituent connaissance et savoir-faire. (Pour le dire simplement : le capitalisme ne peut retourner du standard de la microélectronique à celui de la machine à vapeur.) Un nouvel accroissement de la valeur devient de plus en plus difficile, dès lors qu’il doit avoir lieu à un niveau toujours plus élevé de productivité et, par-là, à un niveau de substance diminuée de travail abstrait. Dans le passé, cette diminution constante de la valeur était seulement relative. Certes, avec un standard de productivité toujours plus élevé, le produit individuel pouvait représenter toujours moins de travail abstrait et donc moins de valeur. Mais par la réduction de prix correspondante, de plus en plus d’anciennes marchandises de luxe sont entrées dans la consommation de masse – la production et les marchés se sont élargis.

    #critique_de_la_valeur #wertkritik #Robert_Kurz #Marx #théorie_de_la_crise #effondrement #capitalisme #Histoire #économie

  • Bruno Astarian et R. F. - Ménage à trois : Episode 7 – #Tunisie 2011 : entre révolte fiscale et droit au développement
    http://www.hicsalta-communisation.com/accueil/menage-a-trois-episode-7-tunisie-2011-entre-revolte-fiscale-

    Nous abordons maintenant le cas de la Tunisie, pays où la « révolution de jasmin » éclate en décembre 2010. Elle ouvre la période dite des printemps arabes. Par rapport aux cas que nous avons traités jusqu’à présent, elle présente la caractéristique d’être franchement interclassiste. Rappelons quelques dates : en décembre 2010, la révolte éclate à Sidi Bouzid après le suicide par le feu de Mohamed Bouazizi. Elle se répand rapidement dans les villes avoisinantes, puis dans tout le pays jusqu’à Tunis même. Le 14 janvier, Ben Ali s’enfuit. Son premier ministre, Mohamed Ghannouchi, le remplace provisoirement. Il reste premier ministre de deux gouvernement successifs (14-17 janvier 2011 ; 17 janvier-27 février 2011). Il est contraint de démissionner par des manifestations massives et le deuxième sit-in de la Kasbah (place du centre de Tunis où se trouve le siège du gouvernement). La situation ne s’est jamais stabilisée depuis 2011. Les gouvernements qui se sont succédés, d’abord dominés par les islamistes d’Ennahda, puis contrôlés par les « sécularistes » de Nidaa Tounès (parti qui regroupe beaucoup d’anciens ben-alistes) ne sont jamais parvenus à une formule de gestion unifiant les fractions socio-régionales antagoniques du capitalisme tunisien, Tunis et le Sahel d’un côté, l’intérieur et le Sud de l’autre. Ce blocage a provoqué de multiples émeutes, manifestations, grèves et sit-ins dans tout le pays, et a finalement abouti à l’explosion générale de janvier 2018.

    #théorie #communisme #communisation

  • La post-vérité, tombeau incertain des démocraties
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/030318/la-post-verite-tombeau-incertain-des-democraties

    L’élection de Trump a suscité maints commentaires sur la déstabilisation démocratique provoquée par l’activisme numérique des artisans de la post-vérité et des #théories_du_complot. Le colloque organisé à l’occasion des dix ans de La #Vie_des_Idées a éclairé la question, tout en révélant des divergences politiques et intellectuelles fortes sur le sujet.

    #Culture-Idées #complotisme #démocratie #Gérald_Bronner #Pierre_Rosanvallon #post-vérité

  • Les origines psychologiques des inégalités socio-économiques (Sciencesetavenir.fr)
    https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/ethnologie/les-origines-psychologiques-des-inegalites-socio-economiques_112814

    Pourquoi ceux qui auraient le plus à gagner dans la lutte contre les #inégalités, c’est-à-dire les classes moyennes et populaires, ne s’engagent que peu pour les limiter ? Les raisons relèvent de la #sociologie mais aussi de la #psychologie.
    […]
    Le mode opératoire des chercheurs a nécessité deux étapes distinctes, au niveau social mais aussi individuel : tout d’abord une méta-analyse réalisée à partir de données de la Banque mondiale et des Nations-Unies dans 27 pays, issues d’une enquête sur plus de 40.000 personnes économiquement privilégiées. […] Résultat : le comportement social de #domination exprimé dans les réponses est plus important dans les pays où les inégalités sont plus prononcées.
    […]
    C’est au niveau des États-Unis que la composante psychologique a ensuite été étudiée, sur environ 5.000 personnes anonymes en situation de #privilège social (c’est-à-dire des hommes blancs). […] Une proposition qui flirte bon l’alt-right... et qui a été d’autant plus appuyée par les sondés qu’ils vivaient dans un état où les inégalités de revenus sont importantes.
    […]
    A priori, rien que de très logique : tout ceci relève de la #théorie_des_jeux, qui postule que chaque acteur d’un système social va chercher à maximiser ses gains, quitte à en aggraver les inégalités s’il n’en souffre pas personnellement.
    […]
    Tout ceci vaut pour les groupes sociaux en situation de domination ou de #soumission extrême, mais quid des groupes intermédiaires, par exemple les #classes_moyennes ? « Même si les groupes subordonnés sont en situation de désavantage, ils peuvent trouver intérêt à éviter des #conflits coûteux, en particulier lorsque les chances d’échecs sont grandes », écrivent les scientifiques. « Des expériences de psychologie ont déjà montré que les individus subordonnés préfèrent dans ce cas se taire et accepter leur sort. »

  • Contribution à la cartographie d’une matrice de flux | M@ppemonde
    http://mappemonde.mgm.fr/123img1


    #matrice #flux #mouvement #graphe #théorie #méthologie #carteflux #cartedemouvement #flowmap

    La thèse formule l’hypothèse générale que les solutions aux problèmes de complexité de la cartographie de flux intéressent également les aspects théoriques et conceptuels sous-jacents de même que des aspects cartographiques, sémiologiques et sémantiques portant sur la signification du figuré symbolisant le flux, aux côtés de questions plus classiques liées à la définition des critères de sélection. Ainsi, en examinant le processus de construction cartographique du flux, la thèse introduit la notion de mouvement. Elle établit sa signification au regard de celle de flux, dans le contexte de l’analyse des interactions spatiales. Elle démontre aussi, d’une part, l’invariance du processus de construction cartographique du flux et du mouvement, quelle que soit l’échelle géographique (locale, régionale, globale), le niveau et la thématique dont il est question (flux de personnes, de marchandises, financiers…) ; d’autre part, leurs différences sémantiques. L’impératif de cartographie des routes maritimes des mouvements de conteneurs (à droite) empêche la représentation de flux impossibles dans la réalité (à gauche) soit de navires franchissant des continents. Elle conduit à la perception d’une approximation des mouvements bilatéraux de marchandises tenant compte de l’alternance terres-mers, de la géographie.

  • R.F. – B.A. - Ménage à trois : Episode 6 – La Révolte des Tentes en #Israël (2011)
    http://www.hicsalta-communisation.com/accueil/menage-a-trois-episode-6-la-revolte-des-tentes-en-israel-201

    Parmi les mouvements apparus après la crise de 2008, la Révolte des Tentes en Israël a souvent été négligée dans les analyses du courant communisateur. En fait, à l’exception de ce qu’en ont dit les journaux pendant quelques jours, personne n’en sait grand-chose, et il n’y a pratiquement pas d’analyses communistes sur le sujet. À l’opposé, d’autres mouvements plus modestes ont fait couler beaucoup d’encre. Des mouvements portés exclusivement par la classe moyenne salariée, mais moins massifs – Occupy, Indignés, etc. – ont donné lieu à quelques analyses dans le « milieu », tandis que sur Israel il n’y rien du tout. Cela nous incite à essayer de reconstruire le contexte, le déroulement, la composition sociale et les enjeux de ce mouvement.

    #théorie #communisme #communisation

  • Un texte n’est jamais « trop intelligent pour vous, il ne parle simplement pas votre langue | « Mignon Chaton
    https://mignonchatonblog.wordpress.com/2016/07/26/faire-de-la-vulgarisation

    La question que bon nombre de personnes désireuses de se former intellectuellement dans les milieux politiques contestataires se sont déjà posé un jour est : « Pourquoi ceux qui produisent les théories le font- ils de façon si compliquée ? »

    Nous nous proposons d’essayer de répondre à cette question… d’une façon qui va sans doute paraître compliquée.

    La première explication que nous pourrions commencer à donner, et qui rejoint en partie celle développée dans notre article Pensée critique et pensée contestatrice est qu’on ne peut pas appréhender la fonction d’un discours uniquement du point de vue de son contenu.
    La vocation, par exemple d’un texte, n’est pas que de dire quelque chose dans l’absolu mais d’établir un rapport social, de mettre en relation celui qui écrit à ceux qui le lisent.
    Il faut donc déjà comprendre la production intellectuelle comme une activité sociale qui met en relation celui qui produit le discours et le(s) personne(s) susceptible(s) d’accéder à ce discours.
    Or, l’émetteur du discours et le récepteur ne sont pas deux individus abstraits, existant de façon isolée. Les rapports sociaux interindividuels se font par un certain nombre de médiations.
    On peut rapidement dire que les groupes sociaux, les milieux, les classes, les champs etc. sont des formes de médiation entre ce qu’on appelle l’individu et la société [1]. C’est-à-dire que nous faisons notre socialisation et que nous construisons notre vision du monde à partir d’une cellule restreinte (souvent la famille) puis des sphères plus larges : le quartier, notre classe sociale, l’école, les groupes d’amis, le travail, l’université, le « milieu contestataire » etc.

    #langue #langage