• "I’m in love with Magaret Thatcher". L’entrée en scène de la "voleuse de lait".
    https://lhistgeobox.blogspot.com/2024/03/im-in-love-with-magaret-thatcher.html

    « En accord avec Ronald Reagan (6), qui vient d’accéder à la présidence des Etats-Unis en 1981, Thatcher encourage la compétition entre individus, réduisant autant que possible les aides de l’Etat. Pour elle, "la société n’existe pas. Il existe un tissu vivant d’hommes et de femmes, et la qualité de nos vies dépend de la disposition de chacun de nous à se prendre en main." Reagan dénonce les "welfare queens", les reines de l’aide sociale, des profiteuses qui feraient des gosses pour vivre aux crochets de la société. Au fil des discours, elle s’emploie à dessiner le portrait du mauvais pauvre, qui prend les traits du chômeur bénéficiant d’aides indues qui l’entretiendraient dans l’oisiveté. "Le chômage est une injure à la rationalité économique. La mentalité qui en résulte est que les chômeurs se contentent de vivre aux dépens de l’Etat, sans vraiment ressentir la nécessité de bouger ou de trouver du travail", dixit Maggie.

    En 1965, Bob Dylan publie "Maggie’s farm". Les paroles, qui ne se réfèrent pas à Thatcher, décrivent pourtant l’exploitation dont sont victimes ceux qui y sont employés, comme une métaphore de l’Angleterre sous la férule de Maggie. Les Blues Band et les Specials reprennent le titre dont ils adaptent les paroles au contexte britannique. Chez les premiers, ce n’est plus la garde nationale qui est en faction devant la chambre du papa de Maggie, mais le Special Patrol Group, l’unité de police métropolitaine de Londres en charge de la répression et coutumière des bavures. Si la victoire de Thatcher en 1979 s’est accompagnée d’un effondrement du vote du National Front, c’est aussi parce que la conservatrice a repris à son compte les idées racistes du parti d’extrême-droite dans son programme de campagne, une récupération que dénonçait déjà le dub poet LKJ, fustigeant le "show raciste" de Maggie dans son titre "It Dread inna England". "Quoi qu’ils en disent, quoi qu’il arrive, nous, Africains, Idiens et Caribéens, nous sommes aujourd’hui ici pour rester, dans cette Angleterre." »

  • En Grèce, le sort d’un prisonnier en grève de la faim suscite l’inquiétude

    Face au traitement réservé à Dimitris Koufodinas, ex-tête pensante d’une organisation terroriste d’extrême gauche, de nombreux Grecs s’interrogent sur le respect de l’Etat de droit. Le prisonnier, qui a cessé de s’alimenter depuis cinquante et un jours, risque de mourir dans les prochaines heures.

    #Grèce #grève_de_la_faim #Koufodinas #17N #Bobby_Sands #17Novembre #Mitsotakis #CIA

    https://www.liberation.fr/international/europe/en-grece-le-sort-dun-prisonnier-en-greve-de-la-faim-suscite-linquietude-2

    • Dimitris Koufodinas’ life in danger, after 50 days of hunger strike in Greek jail
      The danger to see the first victim of hunger strike in Europe on 21th century is ante portas.

      Dimitris Koufodinas is serving 11 times life sentence plus 25 years after he was convicted as a member of the Revolutionary Organization November 17th (17N). The 17N was active in Greece since 1975 and until 2002, when it has been dismantled by the Greek authorities in collaboration with US and British officers. It has been the one between others organisations that have been born during the Greek dictatorship and after its collapse. The dictatorship has been supported by the USA in all possible ways.

      The first appearance of 17N was in 1975, in this context, with the shooting of the CIA chief for Southeast Europe. Since then, breaking up the 17N has been a fundamental US demand, with great pressure on all Greek governments. In 1989, a Greek politician and journalist, Pavlos Bakogiannis, fell victim of the organization. He was brother-in-law of the current Prime Minister, husband of his sister, Dora Bakogianni ex Ministry of foreign Affairs, and father of the present-day Mayor of Athens.

      Dimitris Koufodinas surrendered in 2002, during the 17N dismantle researches. He declared that he was a member of the organization and he assumed political responsibility for its actions. He did not defend himself nor did he testify against any of his co-defendants. But during the Court audiences he referred to the moving causes of the 17N actions and because of this, he has been convicted for the most of them. This stance of him was appreciated by a notable part of people in the Greek society, even being very hostile to the lethal activity of the organisation.

    • UN GRÉVISTE DE LA FAIM EN BUTTE AU RETOUR DU REFOULÉ FASCISTE
      Des centaines d’actions de soutien à Dimitris Koufontinas ébranlent la Grèce

      par Christina Alexopoulos, historienne et psychologue clinicienne, Christiane Vollaire, philosophe, Philippe Bazin, photographe - paru dans lundimatin#277, 1er mars 2021

      Le fantôme de Margaret #Thatcher ayant laissé mourir de faim le gréviste de la faim irlandais Bobby Sands, le 5 mai 1981 à la prison de Maze en Irlande du Nord n’est pas loin. L’Etat grec serait alors responsable de la mort de cet homme tout autant que de la violation préalable de ses droits fondamentaux et de la #répression violente des mouvements anarchistes, communistes, trotskistes et plus globalement de tout ce qui s’oppose à un ordre néolibéral. Il renouerait avec toutes les pratiques héritières de l’esprit de la guerre civile et des différentes dictatures qu’a connues le pays.

      https://lundi.am/Grece-Un-greviste-de-la-faim-en-butte-au-retour-du-refoule-fasciste

  • Les origines néolibérales de l’antiglobalisme

    « Globalistes » contre « Nationalistes », cette nouvelle ligne de fracture politique masque la vérité : les nationalistes populistes cherchent moins à défendre un modèle social qu’à s’affranchir des contraintes internationales imposés par les règles du #libre-échange. Leur but est en réalité d’aller vers plus de #capitalisme, et de contester le droit des nations non-blanches à intégrer équitablement le jeu du libre-échange mondial.

    Depuis que Trump a installé le conflit entre les « nationalistes » et les « globalistes » comme l’antagonisme politique central, il a été repris en chœur par tous les « populistes » sans exception, de Farage à Orban en passant par Salvini et Bolsonaro. Marine Le Pen a ainsi déclaré dans un récent entretien accordé à Breitbart (le média auparavant dirigé par Bannon) : « Le globalisme est un esprit post-national […] Il porte en lui l’idée que les #frontières doivent disparaître, y compris les protections que ces frontières apportent habituellement à une #nation. Elle repose sur l’idée que ce sont les #marchés tout puissants qui décident de tout. Ce concept de globalisme est poussé par des technocrates qui ne sont jamais élus et qui sont les personnes typiques qui dirigent les choses à Bruxelles dans l’Union européenne. Les gens qui croient aux nations – les nationalistes – c’est exactement le contraire. Ils croient que les nations sont le moyen le plus efficace de protéger la #sécurité, la #prospérité et l’#identité nationales pour s’assurer que les gens prospéreront dans ces nations. »

    À l’intérieur de cette opposition, le « nationalisme » est implicitement compris comme la défense des populations attaquées par la #globalisation_économique, le retour de la #souveraineté de l’#Etat-nation et le « #protectionnisme ». Dans un entretien accordé l’an passé au Figaro, #Emmanuel_Todd estimait qu’un renversement était en train de se produire, aux États-Unis avec le protectionnisme de #Trump : « Une génération avait mis à bas, avec le néolibéralisme de Reagan, la société qu’avait instaurée l’#Etat-providence rooseveltien ; une nouvelle génération d’Américains est en train de balayer aujourd’hui le modèle des années 1980 » ; et au #Royaume-Uni, avec le #Brexit où, alors que « Thatcher était une figure du néolibéralisme aussi importante que Reagan, […] notre plus grande surprise a été de voir la #droite conservatrice assumer le Brexit et discuter à présent ses modalités, et même s’engager à tâtons dans un #conservatisme de “gauche” ».

    Mais la rupture produite par les populistes va-t-elle effectivement dans le sens annoncé par Todd, d’une limitation du #libre-échange, d’un recul du néolibéralisme et d’un #conservatisme_social ? Rien n’est moins sûr dès que l’on s’intéresse à la provenance de ce #nationalisme_anti-globaliste.

    De Thatcher au Brexit : nations souveraines et #libre_entreprise

    Avant d’être soutenu par une partie des ouvriers britanniques déclassés, le Brexit trouve ses origines dans l’#euroscepticisme du Parti conservateur britannique dont la figure de proue a été… #Thatcher. C’est son célèbre discours devant le Collège de l’Europe à Bruges en septembre 1988 qui a fait émerger le think-tank du « Groupes de Bruges » réunissant des Tories eurosceptiques dont #Alan_Sked et #Nigel_Farage, et dont bientôt sortirait le #UKIP conduisant le Royaume-Uni au Brexit. Thatcher tançait dans son discours le « super-État européen exerçant une nouvelle domination depuis Bruxelles », elle opposait l’Europe existante de la #communauté_économique_européenne, celle de la #bureaucratie, du #centralisme et du #protectionnisme à l’#Europe de la #libre-entreprise, du #libre-échange et de la #déréglementation qu’elle appelait de ses vœux.

    Il fallait surtout en finir avec le protectionnisme à l’égard du monde extra-européen de façon à réconcilier les nations européennes avec les « marchés réellement globaux ». La critique de l’Europe ne portait cependant pas seulement sur les contraintes pesant sur la #libre_entreprise, la recherche d’une identité européenne transcendante faisait aussi courir le risque d’une disparition des #identités_nationales avec leurs coutumes et leurs traditions. Contre ce « méga-État artificiel », il fallait concevoir l’Europe comme une « famille de nations ».

    Le libre-échange d’une part et le nationalisme d’autre part que Thatcher opposait à la bureaucratie régulatrice de Bruxelles, n’étaient du reste pas séparés, mais bien d’un seul tenant : « Je n’eus d’autre choix, affirme-t-elle dans ses mémoires, que de brandir le drapeau de la #souveraineté_nationale, de la #liberté_du_commerce et de la #liberté_d’entreprise – et de combattre ». On se situe donc à mille lieux d’un nationalisme qui chercherait à s’établir en rempart contre la #mondialisation économique et le libre-échange : c’est au contraire la récupération de la #souveraineté_nationale qui, en s’affranchissant des contraintes supranationales européennes, doit permettre aux peuples de se réconcilier avec le libre-échange mondialisé.

    Or cette position nationale-néolibérale, qui veut faire de la nation britannique l’actrice directe de son inscription dans la #mondialisation_économique, est celle de tous les principaux brexiters, Farage en tête, mais aussi de tous les défenseurs d’un « hard brexit » parmi l’establishment Tory, de #Boris_Johnson à #Jacob_Ress-Mogg en passant par #Steven_Baker et #Dominic_Rabb. Au deuxième semestre 2018, une enquête de Greenpeace a révélé que #David_Davis, l’ancien secrétaire au Brexit de #Theresa_May, #Owen_Paterson, l’ancien secrétaire à l’agriculture et à l’environnement de David Cameron, et #Shanker_Singham, un expert commercial de l’Institute of Economic Affairs, s’étaient rendus en Oklahoma au cours d’un voyage financé par le lobby agro-industriel américain pour préparer avec des membres de l’administration Trump un accord commercial bilatéral post-Brexit, prévoyant notamment l’importation en Angleterre de #poulet lavé au chlore et de #bœuf aux hormones.

    Paterson, en déplorant qu’un tel accord soit impossible dans le cadre actuel des réglementations de l’Union européenne, a tweeté qu’il était essentiel que « le Royaume-Uni ait le contrôle de ses tarifs et de son cadre réglementaire ». C’est peu de dire qu’on est loin du « #conservatisme_de_gauche » … Au contraire, comme l’avait anticipé Thatcher, la récupération de la souveraineté nationale face à l’#Union_européenne est le moyen de plus de #déréglementation et de libre-échange.

    Anti-globalisme et libre-échangisme mondialisé chez #Rothbard

    Qu’en est-il aux États-Unis ? « La génération qui est en train de balayer le modèle des années 1980 » est-elle, à la différence du Royaume-Uni, en rupture avec le néolibéralisme de Reagan ? La droite radicale qui a contesté l’héritage de Reagan pour finalement aboutir à l’élection de Donald Trump s’est construite au tournant des années 1990 dans les marges du Parti républicain. Réunissant des « paléo-libertariens » autour de #Murray_Rothbard et #Lew_Rockwell et des « paléo-conservateurs » autour de Patrick Buchanan, ce mouvement s’appelait « paléo » parce qu’il revendiquait un retour à la #Droite_originaire (#Old_Right) du Parti républicain entre les années 1930 et 1950 qui défendait l’#isolationnisme et les intérêts de la nation américaine (#America_First) contre l’#interventionnisme_militaire, mais aussi la #liberté_individuelle, le gouvernement minimal et la propriété privée contre le #New_Deal et le #Welfare_state. Il s’était formé pour contester la prise du pouvoir sous #Reagan puis l’hégémonie sous Bush des néoconservateurs et leur imposition du #Nouvel_ordre_mondial. Leur critique s’est incarnée dans les campagnes des primaires républicaines de #Buchanan en 1992 et 1996.

    Ce que ciblaient les paléo dans le Nouvel ordre mondial, c’était un super-étatisme internationaliste, un système mondial de Welfare-warfare state, où l’importation de la « démocratie globale » partout dans le monde par l’interventionnisme américain sous l’égide de l’ONU se conjuguait à un gouvernement économique mondial de type keynésien. Les termes de « globalisme » et de globaloney étaient utilisés notamment par Rothbard au début des années 1990 pour décrier ce système et ils étaient empruntés au vocabulaire de la Old Right pour qui ils désignaient déjà ce complexe internationaliste de l’interventionnisme extérieur onusien et de la perspective d’un New Deal global que ses membres critiquaient dans les politiques de Franklin Roosevelt et Harry Truman.

    Rothbard puisait notamment son inspiration chez un historien révisionniste de la Seconde Guerre mondiale dont il avait été proche, Harry Elmer Barnes. De plus, dans les années 1970, alors que la Guerre du Vietnam était encore en cours, des anti-impérialistes avec qui il collaborait avaient déjà remis au goût du jour la critique du globalisme. Lorsque la globalisation économique se concrétisa dans la première moitié des années 1990 avec l’Alena puis la création de l’OMC, ces nouveaux éléments devinrent partie intégrante de sa critique et les nouvelles cibles de l’attaque contre le « globalisme ». Rothbard dénonçait l’Alena comme du « commerce bureaucratique réglementé » conçu par « un sinistre Establishment centriste dont le dévouement à la liberté et au libre-échange s’apparente à celui de Leonid Brejnev ». L’Alena entraînait en particulier une harmonisation des législations vers le haut qui allait contraindre les entreprises américaines à se soumettre aux normes environnementales et au droit du travail contraignants des législations canadiennes et mexicaines contrôlées par des syndicalistes et des socialistes.

    Tout ce « mercantilisme » ne signifiait rien d’autre selon lui que la spoliation que les élites politiques mondiales opéraient sur le libre-échange véritable au détriment de la masse des gens qui ne pouvaient en jouir directement. Il alertait sur la perte de souveraineté que représentait l’Alena qu’il comparait au « super-étatisme de la Communauté européenne » car cet accord imposait la mise sur pied d’« institutions d’un super-gouvernement internationaliste arrachant la prise de décision des mains des Américains ». Face à cette « politique globaliste » (globalist policy), une « nouvelle coalition populiste » et « un nouveau nationalisme américain » devaient être définis : il fallait abroger l’Alena, se retirer de toutes les agences gouvernementales supranationales (ONU, OIT, UNESCO, etc.), stopper l’aide au développement et durcir les conditions d’immigration qui provoquaient l’élargissement de l’État social, au nom d’authentiques marchés libres.

    Comme chez Thatcher, on est à l’opposé d’une critique du libre-échange ; le nationalisme est au contraire là aussi un moyen de sauver le libre-échange mondialisé qui est confisqué par les institutions supranationales bureaucratiques et socialisantes – en un mot « globalistes ».

    Lorsque les populistes s’attaquent au « globalisme », ils emboîtent le pas d’une critique qui ne visait pas à l’origine la mondialisation des échanges de biens et de services, mais au contraire le super-étatisme des élites politiques mondiales qui parasitent le fonctionnement du libre-échange mondialisé. Une distinction conceptuelle s’impose donc entre le « globalisme » et le « mondialisme », puisque dans les cas des héritages de Thatcher ou de Rothbard, l’anti-globalisme va de pair avec un mondialisme libre-échangiste absolument revendiqué.
    Anti-globalisme et hiérarchie des nations de Buchanan à Trump

    Aux États-Unis, après la seconde campagne de Buchanan pour les primaires républicaines de 1996, les premiers doutes des libertariens ont cependant laissé place à la rupture avec les paléo-conservateurs autour de la question du protectionnisme et des barrières tarifaires. La rupture fut définitivement consommée en 1998 avec la publication du livre de Buchanan The Great Betrayal. How American Sovereignty and Social Justice Are Being Sacrified to the Gods of the Global Economy. C’est dans ce livre que Buchanan affirme son attachement au « nationalisme économique » et qu’il fait du « conflit » entre les « nationalistes » et les « globalistes » le « nouveau conflit de l’époque qui succède à la Guerre froide »[1], définissant la ligne que reprendront littéralement Bannon et Trump. Soutenant le protectionnisme industriel, il déplace le contenu de l’anti-globalisme dans le sens de la défense des intérêts économiques nationaux contre la mondialisation du libre-échange.

    Cependant, l’opposition simple entre le nationalisme économique à base de protectionnisme industriel et le libre-échange illimité mérite d’être approfondie. D’abord, Buchanan est toujours resté un adversaire résolu de l’État-providence et The Great Betrayal est surtout une défense de l’économie américaine pré-New Deal où l’existence de barrières tarifaires aux importations a coïncidé avec une période de croissance. Pour autant, cette période a été marquée par de fortes inégalités économiques et sociales.

    Ensuite, dans le cas de Trump, l’usage qu’il fait du protectionnisme est pour le moins pragmatique et ne relève pas d’une position de principe. Lorsqu’il a baissé drastiquement fin 2017 l’impôt sur les sociétés, il a montré que sa défense de l’emploi américain ne convergeait pas nécessairement avec la « justice sociale ». Ciblant certaines industries correspondant à son électorat comme l’automobile, il se sert surtout des barrières tarifaires aux importations comme d’une arme parfois purement psychologique et virtuelle, parfois effective mais temporaire, dans une guerre commerciale qui peut aboutir à davantage de libre-échange.

    Dans l’USMCA (United States-Mexico-Canada Agreement), l’accord de l’Alena renégocié, si 75% des composants d’une automobile devront être fabriqués aux États-Unis pour qu’elle soit exemptée de barrières douanières (contre 62, 5% avec l’Alena), en revanche le marché laitier canadien sera davantage ouvert aux fermiers américains, tandis que Trump a récemment supprimé les barrières aux importations d’acier et d’aluminium venant du Mexique et du Canada, pour inciter ces pays à ratifier l’USMCA. S’il continue de se servir des droits de douane punitifs dans la guerre commerciale avec la Chine, il a recherché davantage de libre-échange avec l’Union européenne.

    Enfin, lorsque des journalistes demandèrent à Buchanan de quel économiste il s’inspirait, il répondit qu’il s’agissait de Wilhelm Röpke[2], l’un des principaux fondateurs de l’ordo-libéralisme, la forme prise par le néolibéralisme en Allemagne qui inspira la politique économique de Ludwig Erhardt sous Adenauer. Or Röpke n’était pas un thuriféraire, mais bien au contraire un opposant farouche au « nationalisme économique » et au « protectionnisme » qui représentait des fléaux pour l’ordre économique international qu’il cherchait à construire[3]. Cependant, il estimait que le libre-échange mondial ne pouvait intégrer les nations postcoloniales, car il n’avait été possible avant la première guerre mondiale que parmi le cercle des nations occidentales partageant un même ordre de valeurs culturelles et religieuses.

    Cette insistance sur des conditions extra-économiques morales et spirituelles au développement économique fait qu’il revendique une « troisième voie » appelée « économie humaine » entre le libre-échange purement fondé sur la concurrence et la social-démocratie. En cohérence avec cette « économie humaine », il s’engagea publiquement en faveur du maintien de l’apartheid en Afrique du Sud parce que les Noirs sud-africains se situaient « à un niveau de développement qui excluaient la véritable intégration spirituelle et politique avec les Blancs hautement civilisés »[4].

    Son nationalisme n’était finalement pas dirigé contre le libre-échange, mais pour un ordre hiérarchique international fondé sur des conditions de développement économiques différenciées, ne laissant pas aux nations non blanches les moyens d’intégrer le libre-échange mondial. Lorsque Buchanan tempête contre l’immigration et la reconquista économique mexicaine menaçant la culture américaine, il se situe effectivement dans le sillage de la position nationale-néolibérale de Röpke. Dans un débat télévisé en vue des élections européennes de 2019, Marine Le Pen promettait elle aussi, du reste, d’opposer au « capitalisme sauvage » une « économie humaine ».

    Lorsque des universitaires ou des commentateurs, y compris à gauche, insistent sur les aspects économiques positifs pour les populations, du nationalisme anti-globaliste, ils se méprennent absolument sur les origines comme sur les politiques menées par les populistes nationalistes. Ceux-ci revendiquent la récupération de la souveraineté nationale et critiquent les règles transnationales de la globalisation économique, non pour protéger leur modèle social et le droit du travail de leur population, mais pour s’affranchir de ce qui resterait en elles de contraintes environnementales ou sociales, et s’en servir comme tremplin vers plus de capitalisme et de libre-échange, ou pour contester le droit des nations non-blanches à intégrer équitablement le jeu du libre-échange mondial. Dans cette bataille, ce sont les national-néolibéraux qui affrontent les globalistes néolibéraux, dans une course qui pousse le monde dans une direction toujours plus mortifère, et ne comporte pas le moindre aspect positif.

    https://aoc.media/analyse/2019/10/28/les-origines-neoliberales-de-lantiglobalisme

    #nationalisme #globalisme #anti-globalisme #néolibéralisme #néo-libéralisme #populisme #discours_de_Bruges #industrie_agro-alimentaire #boeuf

    ping @karine4

  • À se brûler les ailes

    En Écosse, à la rencontre de Gemma, adolescente querelleuse grandissant dans un monde fait de pigeons voyageurs et de violence. De l’adolescence à la maternité, une vie bouleversée lorsque des jeux en apparence innocents se muent en véritables crimes.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/57246_1
    #désindustrialisation #aciérie #Ecosse #Thatcher #Margareth_Thatcher #Motherwell #jeunesse #jeunes #quartiers_populaires #habitat #violence #drogue #alcool #maternité #parentalité
    #film #film_documentaire

  • Main basse sur l’#eau | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/082810-000-A/main-basse-sur-l-eau

    Le prometteur marché de l’eau s’annonce comme le prochain casino mondial. Les géants de la finance se battent déjà pour s’emparer de ce nouvel « or bleu ». Enquête glaçante sur la prochaine bulle spéculative.

    Réchauffement climatique, pollution, pression démographique, extension des surfaces agricoles : partout dans le monde, la demande en eau explose et l’offre se raréfie. En 2050, une personne sur quatre vivra dans un pays affecté par des pénuries. Après l’or et le pétrole, l’"or bleu", ressource la plus convoitée de la planète, attise les appétits des géants de la #finance, qui parient sur sa valeur en hausse, source de #profits mirobolants. Aujourd’hui, des #banques et fonds de placements – Goldman Sachs, HSBC, UBS, Allianz, la Deutsche Bank ou la BNP – s’emploient à créer des #marchés porteurs dans ce secteur et à spéculer, avec, étrangement, l’appui d’ONG écologistes. Lesquelles achètent de l’eau « pour la restituer à la nature », voyant dans ce nouvel ordre libéral un moyen de protéger l’environnement.

    En Australie, continent le plus chaud de la planète, cette #marchandisation de l’eau a pourtant déjà acculé des fermiers à la faillite, au profit de l’#agriculture_industrielle, et la Californie imite ce modèle. Face à cette redoutable offensive, amorcée en Grande-Bretagne dès #Thatcher, la résistance citoyenne s’organise pour défendre le droit à l’eau pour tous et sanctuariser cette ressource vitale limitée, dont dépendront 10 milliards d’habitants sur Terre à l’horizon 2050.

    De l’Australie à l’Europe en passant par les États-Unis, cette investigation décrypte pour la première fois les menaces de la glaçante révolution en cours pour les populations et la planète. Nourri de témoignages de terrain, le film montre aussi le combat, à la fois politique, économique et environnemental, que se livrent les apôtres de la #financiarisation de l’eau douce et ceux, simples citoyens ou villes européennes, qui résistent à cette dérive, considérant son accès comme un droit universel, d’ailleurs reconnu par l’#ONU en 2010. Alors que la bataille de la #gratuité est déjà perdue, le cynisme des joueurs de ce nouveau #casino mondial, au sourire carnassier, fait frémir, l’un d’eux lâchant : « Ce n’est pas parce que l’eau est la vie qu’elle ne doit pas avoir un prix. »

  • Enfants volés d’Angleterre

    Au #Royaume-Uni, les #services_sociaux sont financièrement encouragés à retirer leurs enfants à des parents soupçonnés de #maltraitance ou jugés à l’avance incapables d’assumer leur rôle, à l’instar des mères célibataires ou des couples désargentés.

    Chaque année en Angleterre, les services sociaux retirent à leurs parents des dizaines de milliers d’enfants. Non que ces parents soient violents, maltraitants ou abusifs mais au motif qu’ils sont potentiellement dangereux pour leur progéniture. Ce sont le plus souvent des parents économiquement fragiles, précaires, des familles monoparentales. Autant de situations qui induisent, selon les services sociaux britanniques, un risque potentiel.

    Un tiers de ces enfants au moins serait retiré de manière totalement abusive. Dénoncé par #Ken_Loach dans son film #Lady_Bird, le scandale commence en 1989 lorsque #Margaret_Thatcher fait voter le Children Act qui introduit la notion de « #probabilité_de_faire_du_mal ». Pour enlever des enfants à leur famille, une simple #suspicion de #maltraitance_future, non avérée, suffit à enclencher une procédure à laquelle il est très difficile de se soustraire. La procédure est confiée aux autorités locales qui sont encouragées financièrement à retirer le plus d’enfants possible. Chaque comté reçoit des #quotas d’#adoption et si le quota n’est pas atteint, le #budget d’aide à l’enfance en est réduit d’autant.

    Ensuite la machine est encore plus infernale puisque parmi les enfants retirés, certains parfois dès leur naissance, des milliers sont confiés à des agences privées, parfois cotées en bourse, qui vont les faire adopter par des couples sans enfants.

    Régis et Gena ont été victimes de ce silencieux scandale. Ils racontent.

    https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/enfants-voles-dangleterre


    #enfants_volés #enfance #UK #Angleterre #audio #enfants #anticipation #Thatcher

    • Les Enfants volés d’Angleterre

      Au Royaume-Uni, les services sociaux sont financièrement encouragés à priver de leurs enfants des parents soupçonnés de maltraitance. Plus de deux millions d’enfants sont ainsi « fichés » par les services sociaux anglais et leurs parents, pris dans la tourmente d’une machine administrative devenue folle. Confiés dans un premier temps à des familles d’accueil, ces enfants « volés » sont proposés à l’adoption par des agences spécialisées, privatisées par David Cameron. Soumis à une obligation de silence, les parents légitimes, généralement démunis, n’ont ensuite aucune possibilité légale de retrouver un jour leurs enfants.


      http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/49439_1

      #film #documentaire #Pierre_Chassagnieux #Stéphanie_Thomas

    • Et effectivement, à (re)voir, le film de #Ken_Loach, #Ladybird...

      Maggie, sur la scène d’un karaoké, chante tandis que Jorge, un client admiratif, la regarde et l’écoute. Rassurée par la bienveillance de ce réfugié politique latino-américain, Maggie se confie. Elle est la mère célibataire de quatre enfants issus de pères différents, et reste encore cabossée par sa dernière relation avec un homme qui la battait. L’assistance publique, dont elle n’est que trop familière, finit par lui retirer la garde de ses enfants après qu’elle les a laissés seuls un soir où un incendie s’est déclaré. Mais pour une fois, elle a trouvé en Jorge un homme attentionné et qui ne la malmène pas. Lui l’écoute, ce que se refusent à faire les services sociaux. Maggie, qui semble avoir réussi à enrayer le cercle vicieux de la violence conjugale, reste enfermée dans une image négative aux yeux de l’assistance sociale qui refuse de lui rendre ses enfants. Ensemble Jorge et Maggie vont se battre pour récupérer leur dignité et le droit à fonder une famille…

      Notes : Ladybird est issu d’un fait divers découvert par Ken Loach grâce une correspondance avec une admiratrice inconnue. Cette dernière lui a confié son histoire, comment les services sociaux suite à un incendie lui ont retiré tour à tour ses six enfants. Le titre, lui, provient d’une comptine anglaise « Ladybird, Ladybird, va-t’en vite de chez toi, ta maison est en feu, et tes enfants s’en sont allés, tous sauf une, c’est la petite Ann, et elle s’est cachée sous, la poêle . »


      https://www.lacinetek.com/fr/tous-les-films/2463-ladybird-ken-loach-vod.html

    • Le film de ken Loach Ladybird a été réalisé il y a 25 ans. Mais il semble que l’Angleterre ne s’intéresse toujours pas au sort des enfants sauf à organiser leur trafic sexuel.

      #pédophilie #services_sociaux

      je signalais il y a quelques jours le dyptique documentaire de Pierre Chassagnieux et Stéphanie Thomas sur ce sujet

      https://seenthis.net/messages/777819
      « Les enfants perdus d’Angleterre »
      et
      « Les enfants volés d’Angleterre »

      Le fait que ce #trafic_d'enfants soit étouffé avec interdiction aux journalistes d’évoquer ces #enlèvements est tout à fait hallucinant.

      La loi impose le silence aux parents et aux journalistes qui ne peuvent raconter leur drame sous peine de condamnations judiciaires.

      #liberté_de_la_presse
      #tabou #censure

      « C’est le business n°1 en Angleterre : voler les enfants. » rediffusion 15/nov/2016
      http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10078-15.04.2019-ITEMA_22036237-0.mp3

      Un enfant kidnappé par les services sociaux se vend 40.000€ sur internet

    • Pour te dire que tout est bien verrouillé le documentaire télévisé est interdit de visionnement en Angleterre (testé sur #TOR). Faut espérer que l’émission de France Culture traverse la manche.

    • Remarque qu’en tant que #mère_célibataire à deux reprises et en France j’ai été menacé de me faire retirer ma fille. Une fois par des policiers qui ont forcé ma porte en pleine nuit et une autre par le service hygiène et sécurité de la ville de Clichy auquel j’avais fait appel pour habitat indigne. A chaque fois, ces menaces ont été faites pour que je garde le silence sur leurs agissements illégaux.
      #guerre_aux_pauvres

  • l’histgeobox: 348. Last day of the miner’s strike, Pulp (2002)
    http://lhistgeobox.blogspot.com/2018/07/348-last-day-of-miners-strike-pulp-2002.html
    https://lh3.googleusercontent.com/proxy/UkDDLy0DsX3xe7H-hk0cFGgDKHQWmCeFrmFbQ7tEeUMeUhCOSrXiwQFhu7V-_

    Last day of the miner’s strike, Pulp (2002)
    Lors de la campagne présidentielle François Fillon a été comparé à plusieurs reprises à M. Thatcher. Depuis son entrée en fonction, c’est au tour d’E. Macron. L’attitude de chef de l’état face aux mouvements sociaux, leur grandissante criminalisation, pousse la presse à mobiliser ce registre comparatif. Mais que désigne précisément ce terme de « criminalisation » ? Tout d’abord, un usage récurrent, disproportionné voire inapproprié de la violence par les forces de l’ordre contre de simples citoyens, ou de militant.es (syndicalistes, manifestant.es, jeunes) qui a parfois des conséquences dramatiques (morts, mutilations, traumatismes). Une mise au pas de la justice, ensuite, à des fins d’exemplarité et de dissuasion (multiplications des comparutions immédiates, peines requises disproportionnées, impunité policière systématique, procédures malmenées y compris quand il s’agit de mineurs,comme on l’a vu récemment avec les gardé.es à vue du lycée Arago). Ces écarts problématiques et réitérés sont relayés par des discours médiatiques assez univoques et légitimants dont quelques animateurs et éditocrates se sont fait la spécialité (ce que le journaliste S. Gontier chronique régulièrement pour Télérama, dans Ma vie au poste ; on consultera, par exemple, ce billet sur la zadisation des esprits). Ces personnalités médiatiques, procèdent à l’inversion des responsabilités autour des actes de violence commis (on l’a vu, par exemple, lors de l’arrachage de chemise d’un responsable d’Air France), et distillent volontiers la peur dans le débat public (comme ici à propos de la dernière mobilisation à la SNCF).

  • l’histgeobox : Les années Thatcher en chansons 2 : la ville fantôme.
    http://lhistgeobox.blogspot.com/2018/05/les-annees-thatcher-en-chansons-2-la.html

    Lors des élections nationales de 1979, le National Front et le British Movement subissent une déroute. La défaite incite alors les deux formations britanniques d’extrême-droite à changer de stratégie en se tournant vers la rue et les cultures populaires. La musique est particulièrement affectée par l’essor de la xénophobie, en particulier le mouvement skinhead qui connait alors de profondes transformations.

  • l’histgeobox : Les années Thatcher en chansons (1/4) : l’avènement.
    http://lhistgeobox.blogspot.com/2017/12/les-annees-thatcher-en-chansons-14.html

    En 1968, le député franc-tireur Enoch Powell prononce un discours sur les « rivières de sang », une violente charge raciste qui lui vaut l’exclusion du parti conservateur. Dès lors et tout au long des années 1970, il jouit d’une forte popularité auprès de la presse conservatrice et d’une partie de l’opinion. Ses prises de parole alimentent une atmosphère d’hostilité à l’immigration qu’exploite bientôt le National Front (NF).
    Fondé en 1967, le parti d’extrême-droite peine dans un premier temps à sortir de la marginalité. Aux élections législatives de 1974, les candidats du National Front obtiennent en moyenne 3% des suffrages. Aussi faible soit-il, ce score permet néanmoins au parti d’obtenir un relais médiatique et de se faire connaître de l’ensemble de l’opinion publique. Dans la seconde moitié des seventies, ses candidats remportent d’importants succès lors d’élections locales. Ces résultats traduisent une montée en puissance de la xénophobie et du racisme au sein de la société anglaise. Les militants affluent et n’hésitent plus à descendre dans la rue pour imposer leur loi. Au fil des discours, John Kingsley Read fait preuve d’un racisme décomplexé. Au lendemain de l’assassinat d’un jeune sikh, Gurdip Singh Chaggar, le chef du NF lance : "Un à terre - un million à mettre dehors." Plus confidentiel que le National Front, le British Movement n’en séduit pas moins de nombreux hooligans et skinheads, adeptes des violences urbaines. Le racisme se diffuse aussi par le biais de sitcoms ou de sketches d’humoristes très populaires. Les Afro-Britanniques y sont affublés de sobriquets racistes ("wog", "nig-nog"). Au delà des sphères médiatico-politiques, ce sont de larges franges de la société britannique qui semblent gangrénées. Le dub poète Linton Kwesi Johnson se souvient : "La race était partout où l’on se tournait - à l’école, dans la rue, partout où l’on allait, on avait déjà droit à des injures racistes... C’était une monnaie courante." [Dorian Lynskey p52] Le racisme surgit même parfois là où l’attendait le moins.

  • Mer du Nord : le chantier faramineux du démantèlement des puits de pétrole le monde - Eric Albert - 31 Novembre 2017

    Après 40 ans d’exploitation des hydrocarbures, il faut démonter les plates-formes offshore. Un défi logistique, écologique et financier titanesque.
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/11/30/mer-du-nord-le-chantier-faramineux-du-demantelement-des-puits-de-petrole_522

    Quand l’énorme monstre de ferraille est arrivé au port anglais d’Hartlepool en mai 2017, Paul Corr, de la société Able UK, en charge de sa destruction, a été le premier à monter à bord. Le décor qui l’attendait sur la plate-forme pétrolière Brent Delta l’a profondément marqué. « Tout était resté en place : les gilets de sauvetage, les vêtements personnels, les photos de famille accrochées aux murs… Dans la cabine du capitaine, il y avait une tasse de café à moitié bue. C’était une vision fantomatique. »

    La plate-forme pétrolière, grande comme London Eye, la grande roue de Londres, et pesant l’équivalent de 2 000 bus, était demeurée exactement en l’état. Quelques mois plus tôt, 160 employés y travaillaient encore, mettant un point final à quatre décennies d’extraction de gaz et de pétrole.

    Le décor d’un vieux James Bond
    Aujourd’hui, une cinquantaine d’ouvriers démontent Brent Delta, morceau par morceau. Les panneaux informatiques poussiéreux de la salle de contrôle sont encore là, comme le décor d’un James Bond des années 1970 laissé à l’abandon. Fin novembre, quelques ouvriers se sont harnachés sur un côté de la plate-forme et ont découpé au chalumeau les dernières poutres qui soutenaient l’héliport et ses étages inférieurs : un pan entier – plusieurs milliers de tonnes d’acier – est venu s’écraser au sol. Plus de 97 % de la structure seront recyclés, souligne Neil Etherington, d’Able UK. En majorité, il s’agit d’acier vendu en vrac.

    La gigantesque structure d’acier est un symbole. En 1976, le champ de pétrole et de gaz de Brent, au large des côtes britanniques, qui a donné son nom au fameux « baril de Brent », a marqué le début de l’exploitation des hydrocarbures en mer du Nord. Aujourd’hui, les réserves, côté britannique, ont été exploitées aux quatre cinquièmes. Le gisement de Brent est presque vide. Delta est l’une des quatre plates-formes qui y avaient été installées et doivent donc être ramenées sur terre…….

    La suite de l’article est payante, mais le principal est dit.

    • La plate-forme pétrolière Brent Delta est démontée morceau par morceau. Les règles sont claires depuis la signature en 1992 de la Convention pour la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est : à la fin de la période d’exploitation, l’industrie pétrolière ne doit rien laisser dans la mer. Des dérogations sont possibles mais elles sont strictement encadrées. Malgré la loi, l’industrie pétrolière rechigne à tout nettoyer. Les énormes colonnes de béton qui soutenaient la plate-forme sont toujours en place, dépassant au-dessus de la crête des vagues. Impossible de les ramener à terre ! D’autant plus que le défi de fond pour la mer du Nord est financier : 56 milliards de livres (62 milliards d’euros) pour tout nettoyer d’ici à 2050. Face à l’ardoise, l’État britannique est obligé de compenser. Il accorde des rabais fiscaux qui peuvent couvrir jusqu’à 75 % des coûts et s’élèvent en moyenne à 45 %. En 2016, pour la première fois de l’histoire du Royaume-Uni, les rentrées fiscales de la mer du Nord, déjà fortement réduites par la chute du prix du pétrole, ont été annulées par les crédits d’impôt du démantèlement. Cela risque de devenir la norme. Et contrairement à la Norvège, le Royaume-Uni n’a jamais constitué de fonds souverain, malgré les 330 milliards de livres (370 milliards d’euros) d’impôts versés par l’industrie depuis les années 1970. En deux générations, l’argent des hydrocarbures s’est évaporé.*

      Il y a 20 ou 30 ans c’était plus simple pour les industriels. On fermait une usine et on laissait les débris dans une friche dédiée aux générations futures. En cas de pollution avérée, c’était l’État qui payait. Aujourd’hui les pétroliers de la mer du Nord vont dire qu’ils n’ont plus d’argent et l’État, qui ne percevra plus les recettes sur toutes les activités dépendant du pétrole, sera au bord de la faillite. Nous avons mis la mer du Nord au pillage, nous mettons toute la planète au pillage, nous laissons aux générations futures un champ de ruines. Comme écrivait Thomas More en 1516 à propos de l’or et l’argent, « La nature, cette excellente mère, les a enfouis à de grandes profondeurs, comme des productions inutiles et vaines, tandis qu’elle expose à découvert l’air, l’eau, la terre et tout ce qu’il y a de bon et de réellement utile. » En 1892 Mendeleïev, l’inventeur de la classification périodique des éléments, présentait cet avis au tsar : « Le pétrole est trop précieux pour être brûlé. Il faut l’utiliser comme matière première de la synthèse chimique » . Ce sont des points de vue éclairés que la société thermo-industrielle a été incapable d’écouter. Tant pis pour elle, tant pis pour tous ceux d’entre nous qui croient que notre niveau de vie n’est pas négociable !
      http://biosphere.blog.lemonde.fr/2017/12/08/le-petrole-etait-trop-precieux-pour-etre-brule

    • Dans cet article, Il apparait que le thatcherisme n’a été que le gaspillage de 330 milliards de livres et qu’après le début de la fin du pétrole et du gaz, la balance commerciale britannique s’est effondrée.

      Il est certain que l’Angleterre donnera l’indépendance à l’Ecosse, à charge pour elle (et ses contribuables de nettoyer le merdier.

      #pétrole #mer_du_nord #pollution #angleterre #écosse #thatcher #Atlantique #Thomas_More #générations_futures #Brent Delta #Royaume-Uni #pillage #ferraille #merdier

  • Portfolio N°24 : #Tish_Murtha – Wombat

    https://wombat.fr/blogs/oeuvres/portfolio-n-24-tish-murtha

    Dans Youth Unemployment (1981), Tish, surnommée « the demon snapper », montre une jeunesse victime, comme elle, du désespoir du chômage, livrée à elle-même dans une zone tout aussi laissée à l’abandon. Cette série, ainsi que Juvenile Jazz Bands (1979), controversées, font l’objet d’un débat à la Chambre des communes…

    #photographie #royaume-uni #thatcher #inégalités #pauvreté

  • Quelles seront les premières attaques de Macron ? | Ben Malacki
    http://www.19h17.info/2017/05/09/quelles-seront-premieres-attaques-de-macron

    Avoir des dons divinatoires n’est pas réellement nécessaire puisque Macron a déjà donné les grandes lignes de sa future politique. Il a même déjà annoncé quelles réformes contre les prolos il allait lancer en premier. Et au fur et à mesure de ses interviews, on peut voir les détails de ces différents projets de loi qui commencent à se dessiner. Source : 19h17

    • Accepter d’être payé moins que le SMIC grâce aux référendums d’entreprise

      Mais c’est la troisième [ordonnance] qui reste le gros morceau. Elle vise à ce que les référendums d’entreprises créés par la loi travail et qui peuvent décider d’augmenter le nombre d’heures de travail par semaine, puissent être initiés par les patrons.

      Mais pourquoi se limiter seulement au temps de travail, Macron souhaite surtout que ces accords d’entreprises ou de branche puissent aussi définir le salaire. Le plus important c’est que depuis la loi El Khomri, ces accords de branche ou d’entreprises priment sur le Code du travail.

      En clair, si Macron réussi à faire passer l’ordonnance qu’il souhaite, un patron pourra signer un accord avec les syndicats pour baisser les salaires en dessous du SMIC et faire bosser les travailleurs jusqu’à 48h/semaine. Si le syndicat n’est pas d’accord, le patron pourra toujours faire un référendum d’entreprise en menaçant de faire un plan social si les employés ne votent pas pour.

      S’il parvient à suivre le calendrier qu’il s’est fixé, il veut faire passer ses ordonnances dès cet été. Ce qui devrait nous promettre une des rentrée sociale les plus explosive de l’histoire…

      #dumping_social

    • La chasse aux chômeurs

      Après avoir tout fait pour qu’ils touchent le moins d’allocations possible, Macron a pour but de mettre tout le monde dans l’incapacité de refuser chaque boulot qui lui sera proposé.

      Dans les détails, son idée est d’obliger les chômeurs à faire un bilan de compétence dès le premier mois de chômage. Une sorte de liste de tout ce qu’ils savent faire. Si un boulot disponible correspond à une de ses compétences, le chômeur est obligé de l’accepter. Sinon après deux refus on lui coupe tout moyen de survie (RSA, aide au logement, chômage voir allocation handicapée). Par contre si les compétences cochées dans ce petit livret ne correspondent pas à des jobs disponibles, alors on vous oblige à faire une formation pour vous rendre adaptable au marché du travail. Là encore si l’on refuse la formation ou si l’on n’est pas assez présent en cours, les vivres sont coupés et on se retrouve à la rue.

      Tout l’enjeu est de savoir ce qu’il y aura dans ce bilan de compétence. La volonté de Macron est que cela ne se limite pas à celle conférée par les diplômes. Vous avez repeint votre cuisine tout seul ? On peut vous proposer un boulot de peintre en bâtiment. Qu’importe si vous avez un diplôme de Kiné-ostéo, vous êtes obligé d’accepter.

      Vraisemblablement les contrôleurs vont se baser sur nos emplois précédents pour déterminer ces compétences. Du coup, les petits jobs alimentaires passés risquent de se retourner contre nous. Si vous avez bossé à Monop’, ils vont cocher la case « gestion de caisse » et on ne pourra pas refuser de taf dans la grande distribution. Pareil si on a travaillé 2 mois à McDo pendant nos études, la compétence « restauration » sera validée et un ingénieur informatique au chômage sera obligé d’aller bosser au Patacrèpe du coin.

      On peut facilement voir où cela va nous mener s’ils poussent la logique jusqu’au bout du projet… Toujours selon son calendrier prévisionnel, la suppression de l’UNEDIC et la chasse aux chômeurs devraient commencer au tout début de l’année 2018.

      Enfin ça c’est seulement si Macron parvient à se maintenir au pouvoir jusqu’à ce moment-là…

      #Thatcherisme #Nous_Daniel_Blake

    • En 2008, Emmanuel Macron rédige le « Rapport de la Commission pour la libération de la croissance française, sous la présidence de Jacques Attali ». Cette relecture est très utile pour comprendre l’orientation ultralibérale et très émettrice de gaz à effet de serre de la politique que le nouveau Président veut mettre en place en nommant un Premier ministre membre du parti de Sarkozy , Fillon et Juppé en la personne d’Edouard Philippe.

      Dès l’attaque du résumé de présentation du rapport de la Commission Attali rédigé par Emmanuel Macron au début de l’année 2008 à destination du président Sarkozy on pouvait lire ceci : « Le moment est venu. Ceci n’est ni un rapport, ni une étude, mais un mode d’emploi pour des réformes urgentes et fondatrices. Il n’est ni partisan ni bi partisan : il est non partisan ». Ensuite la « décision fondamentale 9 » proposait de « renvoyer l’essentiel des décisions sociales à la négociation en modernisant les règles de représentativité et de financement des organisations syndicales et patronales ». C’était une proposition de loi Ek Khomri avec huit ans d’avance. Mais Jacques Attali avait ensuite suggéré que Nicolas Sarkozy n’avait pas osé la reprendre à son compte, sans doute sur les conseils de Raymond Soubie.

      Faire payer les retraités à la place des patrons

      La « décision fondamentale 11 », disait ceci : « Réduire le coût de travail pour toutes les entreprises en transférant une partie des cotisations sociales vers la Contribution sociale généralisée(CSG) et la TVA » .Cette augmentation de la CSG figure aujourd’hui dans le programme d’Emmanuel Macron. Il prévoit même de l’augmenter de 1,7% pour 60% des retraités, dont les pensions sont pourtant bloquées depuis quatre ans, afin qu’ils paient à la place des patrons la part du salarié dans la baisse des cotisations maladie et chômage. C’est via cette astuce que Macron prévoit que les salaires nets de travailleurs du bas de l’échelle augmenteront de 20 à 25€ par mois sans que ça coûte un centime au patronat.

      http://www.humanite.fr/le-projet-presidentiel-demmanuel-macron-figure-dans-le-rapport-attali-redig

  • François Fillon et Margaret Thatcher : même combat, vraiment ?
    http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/11/24/31001-20161124ARTFIG00148-francois-fillonet-margaret-thatcher-meme-combat-v

    En dehors de l’Europe où la volonté de limiter le rôle de l’Union à quelques politiques essentielles, de renforcer le rôle du Conseil, c’est-à-dire des Etats et de restreindre l’influence de la CEDH ( Convention européenne des droits de l’homme), quitte à en sortir, font écho au discours de Bruges de Margaret Thatcher en 1988, en dehors de la réforme du marché du travail ( faire de l’accord d’entreprise la norme, supprimer le monopole de la représentativité syndical) le projet de François #Fillon n’est pas comparable

    Focalisée sur les déficits budgétaires, la Dame de Fer [#Thatcher] avait choisi d’augmenter les impôts quitte à provoquer la récession. En parallèle à la baisse de 100 milliards des dépenses publiques sur cinq ans et à la réduction de 500 000 emplois publiques, François Fillon accepte une hausse du déficit public jusqu’à l’amélioration de la conjoncture. Il est contre le traité #TAFTA et ne fait pas « libre échange l’Alpha et l’Omega de la politique économique ». Il est partisan de l’État stratège et ne prévoit aucune privatisation. Autant de points qui l’éloignent de sa devancière.

    #économie #libéralisme #neo-libéralisme #ordo-liberalisme

    http://zinc.mondediplo.net/messages/44239 via BoOz

  • When is a terrorist not a ‘terrorist’ ?
    http://www.leejarvis.com/?page_id=392

    Quand il n’est pas « de couleur », notamment musulman.

    Alors que...

    Margaret Thatcher in 1987, for instance, famously said of Nelson Mandela’s group, the ANC: ‘The #ANC is a typical terrorist organisation … Anyone who thinks it is going to run the government in South Africa is living in cloud-cuckoo land’. Six years later #Mandela won the Nobel Peace Prize.

    #terrorisme #terroriste #Thatcher #grosse_gueule

  • #François_Fillon, celui qui veut être « l’homme de fer »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/211116/francois-fillon-celui-qui-veut-etre-lhomme-de-fer

    François Fillon est un adepte de la stratégie du choc. Abrogation des 35 heures et de l’ISF, fiscalité réduite pour le capital, retraite à 65 ans, réforme de l’assurance chômage, droit du travail… Il veut mener sa révolution néolibérale en deux mois. Au risque d’un choc récessif détonant.

    #France #Economie #austérité #finances_publiques #fiscalité #néolibéralisme #riches #Thatcher

  • « Burning Britain – Seconde vague punk britannique » de Ian Glasper

    Alors que les années 1970 touchaient à leur fin et que les médias déclaraient le #punk mort et enterré, une toute nouvelle engeance de prédécesseurs de la période ’77, plus agressive et plus politisée, émergeait des caniveaux, apportant une foison de nouveaux groupes. Plus durs et plus rapides que ceux de la vague de 1976-77, des gens comme Discharge, The Exploited et GBH allaient se montrer non seulement plus pertinents, mais sans doute tout aussi influents. A la première version anglaise de ce livre s’ajoute une actualisation incluant de nouveaux textes, interviews et photographies, aussi bien de groupes ayant simplement marqués la période 1980-84 que de formations encore actives aujourd’hui. Burning Britain retrace la véritable #histoire_de_la_scène_punk_britannique à travers les #groupes et les #labels l’ayant créée.
    En ratissant le pays région par région, l’auteur Ian Glasper représente non seulement des combos légendaires tels que Vice Squad, Anti-Pasti, Peter And The Test Tube Babies, Angelic Upstarts, The Toy Dolls, The Adicts, The Outcasts, Blitz, Anti-Nowhere League, Cockney Rejects et UK Subs, mais aussi des groupes moins connus comme Xtract, Skroteez et Demob.

    La dure réalité d’être un punk rocker adolescent dans la Grande-Bretagne de #Thatcher a engendré certaines des #musiques les plus primitives et les plus puissantes jamais réalisées sur #vinyle. Burning Britain est la synthèse ultime de cette période auparavant négligée de la #culture_underground.

    http://www.rytrut.com/burning-britain-seconde-vague-punk-britannique
    à la fin de cette présentation, les liens ( exclusivement en anglais ) vers tous les groupes par ordre d’apparition dans le bouquin.


    Dans le même registre mais sans la musique, aux éditions de l’olivier et moins onéreux - Anarchie au Royaume-Uni. Mon équipée sauvage dans l’"autre" Angleterre de #Nik_Cohn, auteur de
    #A_wopbopaloobop_A_lopbamboom

    À l’envers de l’Angleterre bien propre – celle de Tony Blair et de la famille royale, de la City et de l’Eurostar -, il en existe une autre : sale, pauvre, bruyante, cassée, parfois délirante. C’est l’Angleterre marginale, celle où toutes les utopies et toutes les détresses se sont donné rendez-vous.
    Nick Cohn a rencontré les exclus qui forment cette immense « république » – comme ils la nomment eux-mêmes –, où cohabitent tous les accidentés de la vie. Ce qu’il y a découvert ?
    « De la passion, de l’énergie, de l’humour, de la rage. Les exclus dispersés, rencontrés au cours de mes premiers voyages, dans les années soixante, formaient à présent une armée. Ils me semblaient constituer une puissance considérable. Un pays tout entier au cœur d’un pays, fort de plusieurs millions de personnes. Venus des Caraïbes, d’Irlande, d’Afrique et d’Europe de l’Est, et leurs enfants, nés en Angleterre, qui étaient les nouveaux Anglais. Nomades et #techno-freaks, nation tribale. Nouveaux chrétiens, bikers, fétichistes, guérisseurs de la foi, visionnaires, squatters, drogués, cinglés, et héros de la rue. »
    Le résultat : un #reportage superbe, excitant, bouleversant, comme le fameux Dans la dèche à Paris et à Londres, de George Orwell.

    _Traduit de l’anglais par #Élisabeth_Peellaert._
    http://www.editionsdelolivier.fr/catalogue/9782879293332-anarchie-au-royaume-uni-mon-equipee-sauvage-dans-l-

  • La montée des #élections_primaires en Europe
    http://fr.myeurop.info/2016/01/19/la-montee-des-elections-primaires-en-europe-14471

    Daniel Vigneron

    La droite française organisera en novembre ses primaires ouvertes. Et certains, à gauche, se prennent à rêver d’un scrutin parallèle. Dans le sud de l’Europe, ce mode de désignation des candidats a le vent en poupe.

    Chronique sur #RFI - Les élections primaires

    En l’absence de rendez-vous électoral en 2016, l’année politique en #France sera dominée par les primaires ouvertes organisées par les partis de la droite et lire la (...)

    #EUROFOCUS #Allemagne #Espagne #Grèce #Italie #Portugal #Royaume-Uni #Fillon #juppé #Macron #Papandreou #primaire_à_gauche #Renzi #Sanchez #Thatcher #Valls

  • « Regards » a fait un boulot plus exhaustif que le notre sur les « macronneries »
    http://www.filoche.net/2015/10/06/regards-a-fait-un-boulot-plus-exhaustif-que-le-notre-sur-les-macronneries

    « Il y a dans cette société [Gad] une majorité de femmes. Il y en a qui sont, pour beaucoup, illettrées. » (Europe 1, 17/09/2014)

    « Il y a beaucoup de Français et de Français qui aimeraient travailler le dimanche pour précisément pouvoir se payer le cinéma. » (RTL, 11/12/2014)

    « Un groupe de travail planchera pour rendre la pénibilité supportable pour les entreprises. » (Radio Classique, 02/12/2014)

    « Je compte sur vous pour engager plus d’apprentis. C’est désormais gratuit quand ils sont mineurs. » (Université d’été du Medef, 79/08/2015)

  • L’accès à la propriété rend bête et réactionnaire

    En leur vendant les maisons et appartements qu’ils habitaient Thatcher réussit à changer les préoccupations de la classe ouvrière. La solidarité fit place au soucis financiers imposés par le remboursement de prêts immmobiliers. Ce fut le début d’un processus de virement politique vers la droite.

    Im Bann der Eigentümer-Gesellschaft | Telepolis
    http://www.heise.de/tp/artikel/42/42079/1.html

    Der britische Guardian sah in diesem Privatisierungsprogramm gar die wichtigste Erbschaft der Thatcher-Ära:

    Für Millionen aus der bessergestellten Arbeiterklasse… bestand die wichtigste Folge des Thatcherismus in der Erlangung von Wohneigentum. Thatchers Traum von einer Nation von Wohneigentümern war derjenige, den sie an weitesten realisieren konnte.

    Neben dem siegreichen Falklandkrieg von 1982, in dessen Gefolge Thatcher auf einer Woge nationalistischer Begeisterung ihren zweiten Wahlsieg bei den Wahlen 1983 erringen konnte, war es gerade diese massive Privatisierungskampage im sozialen- und kommunalen Wohnungssektor, die erst die 18 Jahre währende Regierungszeit der Tories in Großbritannien ermöglichte - und die erst durch die neoliberale gewendete „New Labour“ Partei Tony Blairs beenden werden sollte.

    Laut dem Guardian bildete diese „kontroverse“ Wohnungspolitik den „Schlüsselfaktor“ bei den drei Wahlsiegen der Konservativen in den 1980ern und 1990ern. Die „bessergestellten“ Lohnabhängigen, die vermittels des „Right to Buy“-Programms erstmals zu Eigentümern wurden, bildeten konservative politische Anschauungen aus, die von der Sorge um die Abzahlung ihrer Hypotheken und den Wert ihrer Immobilien angefacht wurden. Der „immobile“ Besitz, der dieser ehemaligen Stammwählerschaft Labours zukam, kettete sie an das Bestehende. Er reduzierte somit auch die Bereitschaft zu geistiger Mobilität in gesellschaftspolitischen Fragen.

    Margaret Thatcher Took My Milk
    http://thedailybanter.com/2013/04/margaret-thatcher-took-my-milk
    #immobilier #conservatisme

    • Il n’y a peut être pas que l’avarice induite par la contrainte financière qui a joué : le « statut » de propriétaire est aussi un capital symbolique dont chacun a à coeur de défendre la valeur. Si j’ai payé ma maison, je ne peux pas être assimilé à quelqu’un qui est logé en HLM, sinon mon investissement n’a servi à rien.
      J’ai observé aussi cette sorte de « syndrome » de l’engagement durant mon service militaire. Au départ mes copains de chambre rejetaient tous le fonctionnement débile de l’armée, puis au bout de quelques semaines, après en avoir bavé dans les fossés en Ariège, ils étaient fiers de leur médaille, et tenaient les discours les plus réacs envers les « petits » nouveaux des contingents suivants. Comme si avoir été intégrés dans l’institution, après quelques sacrifices imposés, les avait fait basculer du côté des gradés, alors qu’ils n’étaient que des sans-grades améliorés. Il était important pour eux que les nouveaux, les suivants, en bavent autant que eux en avaient bavé pour gagner cette médaille, pour ne pas « dévaloriser » leur statut, pour entretenir la valeur de leur médaille..

      Bref je crois que les travaux de #psychologie_sociale nous révéleront pas mal de choses encore sur la puissance du capitalisme...

  • Fillon le « collaborateur » se rêve en Homme de fer
    http://www.marianne.net/Fillon-le-collaborateur-se-reve-en-Homme-de-fer_a239593.html

    François Fillon, pour sa première sortie depuis la mise en place du triumvirat à la tête de l‘UMP, a décidé de se rendre à Londres pour un hommage au général de Gaulle et son « Appel du 18 juin ». Entre deux rencontres avec le vice-premier ministre anglais, des hommes d’affaires et des militants UMP, il a accordé un entretien au « Telegraph » dans lequel, il tire à boulet rouge sur Nicolas Sarkozy et, plus inattendu, avoue son admiration pour Margaret Thatcher.

    http://www.marianne.net/photo/art/default/983454-1165712.jpg?v=1403186222

    François Fillon, qui s’était pourtant déclaré contre la théorie du genre, se verrait bien enfiler les célèbres robes imprimées en crêpe de soie ou laine unie de la défunte Baronne Thatcher. C’est ce qui ressort d’un entretien de l’ancien Premier ministre donné au journal anglais le Telegraph, à l’occasion de son séjour à Londres pour commémorer l’Appel du 18 juin 1940. Opération trois en un, puisque le député de Paris réussit l’exploit de se comparer à Charles de Gaulle, de savonner la planche de Nicolas Sarkozy et de déclarer sa flamme à la Dame de fer.

    « Au fond de l’abîme, les hommes et les femmes se cherchent. Ceux qui se disent puissants se découvrent faibles, et ceux qui se croyaient humbles se découvrent plus grands », a-t-il déclaré dans son discours en hommage au chef de la France libre, libérateur de Paris. Référence entre les lignes à sa place d’outsider au sein de l’UMP dans la compétition qui s’annonce rude et sans pitié à la course à l’Élysée. Autre passage qui en dit long sur sa détermination et sa volonté de ne pas abdiquer devant Nicolas Sarkozy, « Au plus profond de soi-même, résister, c’est avoir tranché une question suprême : faut-il prendre le risque de mourir pour la liberté ou faut-il accepter de vivre soumis ? ». Il semble que la question ne se pose plus pour lui. .....

    #De_Gaulle
    #fillon,
    #sarkozy,
    #séguin
    #thatcher
    #ump

  • Alexandra Swann, jeune nostalgique de Margaret #Thatcher
    http://fr.myeurop.info/2013/09/12/alexandra-swann-jeune-nostalgique-de-margaret-thatcher-12218

    Tristan de Bourbon

    Alexandra Swann était vice-présidente de la jeunesse du parti conservateur de #David_Cameron. Elle l’a quitté pour le Parti pour l’indépendance du #Royaume-Uni, anti-européen et xénophobe. Portrait et itinéraire. Deuxième volet de notre série de #Portraits d’Européens votant pour la première fois à droite de la (...)

    #Politique #Europe #euroscepticisme #extrême-droite #populisme #union_européenne #xénophobie

  • Le bilan des Trente Glorieuses en Grande-Bretagne
    http://www.slate.fr/story/71893/cinema-documentaire-ken-loach-esprit-45

    Nous racontons une histoire oubliée qui est pourtant un moment important : les gens construisaient une société dont ils pensaient qu’elle durerait pour toujours. Ces évènements ont été largement effacés de l’histoire, aucun des principaux partis politiques ne veut s’en souvenir. Cela semble une bonne idée d’enregistrer les souvenirs de ces gens, de manière directe, tant qu’ils sont vivants.

    #Archives #Cinéma #Thatchérisme