#thatsaninsecuregovernment

  • Apparemment, une des première révolte a eu lieu hier à Asmara. Il s’agit d’étudiants qui protestaient contre l’arrestation de personnes qui a eu lieu quelques jours avant.
    Je n’en sais pas plus, j’ai eu la nouvelle d’un ami érythréen, qui m’a envoyer ce lien :
    https://www.youtube.com/watch?v=VW3a_AvaDx4

    Ici le communiqué de l’ambassade états-unienne à Asmara (daté 31.10.2017) :

    The U.S. Embassy has received reports of gunfire at several locations in Asmara due to protests. The Embassy advises U.S. citizens to avoid the downtown area where protests appear to be more prevalent. Streets in the downtown area may be closed, and police continue to maintain a significant presence.

    https://er.usembassy.gov/security-message-u-s-citizens-protests-asmara

    #Asmara #manifestation #résistance #Erythrée #répression #protestations

    cc @reka —> et si tu penses à d’autres tag...

    • Selon les informations que j’ai reçues les manifestations ont eu lieu suite à la décision du gouvernement (ou autre autorité politique) de fermer une école coranique. Le directeur de l’école a été emprisonné et apparemment aussi des étudiant·es. Suite à cela, il y a eu des manifestations, réprimées dans le sang.
      En Erythrée la population se divise en 50% de musulmans et 50% de chrétiens. Les deux communautés religieuses n’ont jamais connu de problèmes... mais dernièrement, apparemment, il y a des forces qui mettent les uns contre les autres...

      Les réfugiés érythréens en Europe sont majoritairement chrétiens.

    • Reçu d’une amie, via FB, Veronica Almedom, le 02.11.2017

      Et là, on a la version des faits des autorités qui :
      1. comme à leur habitude, minimisent l’ampleur de l’incident

      2. semblent malencontreusement omettre le fait qu’elles détiennent illégalement, et dans des lieux tenus secrets, plusieurs membres du corps enseignant de cette école islamique d’Asmara.

      La démarche de ces courageux étudiants est donc parfaitement légitime. Ce qui n’est pas légitime, par contre, c’est l’utilisation de la force et de la terreur sur les étudiants, et sur les passants, à qui on veut bien faire comprendre que chaque revendication dans les rues sera soldée par l’arrivée violente des forces de sécurité.

      Oui, même si vous êtes 100 ados non armés à affirmer votre sens pour la justice. #thatsaninsecuregovernment

      Accompagné de ces 2 images :

    • Une manifestation aura lieu à Genève, le 10 novembre 2017. voici le texte qui présente les arguments de la manif:

      Mardi 31 octobre à Asmara, environ cent jeunes étudiants sont courageusement descendus dans les rues pour s’opposer à la fermeture de leur école musulmane et pour demander la libération de leur directeur et d’autres membres du corps enseignant de leur école. Le régime érythréen a répondu à cette manifestation de 100 adolescents par la mobilisation de nombreuses forces de sécurité armées qui ont tiré de nombreux coups de feu comme l’ont prouvées les vidéos partagées sur les réseaux sociaux. Suite à cette manifestation, des civils ont été emprisonnés, torturés. Plusieurs seraient même morts, mais il reste difficile de confirmer les chiffres exacts au vu de l’emprise disproportionnée du régime sur l’armée, sur l’appareil judiciaire géré par le Président lui-même et bien évidemment sur les médias indépendants fermés par décret présidentiel en septembre 2001.

      Le régime d’Asmara abat sa dernière carte pour nous diviser et se maintenir au pouvoir : créer des tensions religieuses au sein d’une population pluriconfessionnelle qui a toujours coexisté paisiblement et solidairement. Nous dénonçons fermement cet acte délibéré de division et nous exigeons la libération immédiate de tous les prisonniers. Ce tragique événement montre une fois de plus l’effroyable visage du régime dictatorial qui dirige notre pays avec une main de fer depuis près de 30 ans. Aujourd’hui, nous ne voulons plus avoir peur : ce régime doit tomber et le pouvoir doit revenir au peuple érythréen qui n’attend que de se reconstruire après tant d’années de terreur injustifiée !

      L’ONU condamne année après année la situation dramatique des droits humains en Érythrée. C’est ce régime inique qui nous a poussé générations après générations sur les routes périlleuses de l’exil, sur lesquelles beaucoup ont trouvé la mort. Ce régime opprime non seulement à l’intérieur du pays mais également dans la diaspora, à travers l’intimidation, les menaces et le racket.

      Pendant des années les autorités helvétiques ont dénoncé la dictature qui sévit en Érythrée. Aujourd’hui, elles reprennent des échanges diplomatiques avec le régime. Comment peuvent-elles justifier ce changement de politique alors que le régime n’a pas changé et que ses victimes sont manifestement toujours aussi innocentes que nombreuses ?

      Nous nous rassemblerons le vendredi 10 novembre à 12h sur la Place des Nations à Genève pour exiger :

      1. La libération de l’Imam Haji Mussa, des nombreux autres civils emprisonnés, torturés et possiblement morts suite à la manifestation non-violente du 31 octobre 2017 ;

      2. La libération (1) du Patriarche orthodoxe Abune Antonios qui, comme Haji Mussa, s’était opposé aux incessantes interférences du gouvernement dans les affaires de son église, (2) la libération des Témoins de Jéhovah persécutés depuis 1994, et (3) la libération des milliers d’autres civils ordinaires détenus illégalement suite à une forme similaire et légitime de résistance ou de désaccord ;

      3. La fin définitive de l’usage de la terreur et de la violence pour diriger notre pays ;

      4. La restauration d’un gouvernement compétent qui applique avec discipline la Constitution de 1997 ;

      5. La restauration d’un gouvernement qui défend les droits fondamentaux, garantit les libertés individuelles et la dignité humaine de chacun de ses citoyens.

      https://www.facebook.com/events/112362326203175

    • Eritrea: More Dissent in Eritrea, a Country Where Dissent Is Not Tolerated

      The death of a respected elder while in jail has prompted an outpouring of grief and anger on the streets of Asmara.

      Last week, the respected elder Hajji Musa Mohammednur inspired aggrieved crowds in Eritrea’s capital and shook the confidence of the regime. This was the second, and last, time he will have done so in the past few months.

      This first occasion was when the well-known Eritrean figure was arrested last October. The 93-year-old had recently criticised a government decree to nationalise Al Diaa Islamic School, whose board he chaired. His detention was one of the triggers that prompted hundreds to take to Asmara’s streets in an uncommon show of defiance a few days later, leading to a brutal crackdown.

      Speaking to parents and teachers before his arrest, Mohammednur had said he was prepared to sacrifice his life in resisting the state’s plan. The second time he stirred people to mobilise was last week when he did just that.

      Mohammednur’s condition deteriorated during the months of his incarceration. In December, his poor health reportedly prompted the office of President Isaias Afwerki to instruct that he be released and put under house arrest. The nonagenarian refused to leave prison unless those arrested along with him were also let out. “You can carry my dead body out of here, but I am not leaving alone,” he is reported to have said. He died a few months later.

      http://allafrica.com/stories/201803070885.html