Strasbourg — Le #Parlement_européen a adopté mardi un texte, sans valeur législative ou juridique, qui prône de revenir sur l’interdiction des insecticides #néonicotinoïdes, actuellement en vigueur dans l’UE.
Le texte d’apparence anodine et destiné officiellement à défendre le secteur horticole en Europe, était porté par la conservatrice britannique Anthea McIntyre, une eurodéputée connue notamment pour ses positions pro-#OGM.
Le rapport dit d’initiative parlementaire, a été adopté par 354 voix pour, 285 contre et 21 abstentions.
Après avoir noté que l’horticulture représente 18% de la valeur totale de la production agricole de l’UE, le texte suggère plusieurs moyens pour aider et renforcer ce secteur.
Il faudrait « réexaminer l’interdiction actuelle de certains néonicotinoïdes », affirme notamment le rapport qui souligne également que « les techniques génomiques actuelles peuvent être efficacement utilisés dans les programmes d’amélioration des cultures horticoles ».
Sur base d’une évaluation par l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA), la Commission européenne a décidé, en avril dernier, de limiter temporairement l’utilisation de trois néonicotinoïdes (#clothianidine, #imidaclopride et #thiaméthoxame) jugés nuisibles à la santé des #abeilles.
En l’absence d’un accord entre les Etats membres, l’exécutif a interdit pendant deux ans ces substances pour le traitement des semences, des sols (granulés) et pour les applications foliaires sur les plantes et les céréales attractives pour les abeilles.
Cette interdiction est entrée en vigueur le 1er décembre 2013. Elle est contestée devant la Cour de justice de l’UE par deux fabricants de ces produits : le suisse #Syngenta et l’allemand #Bayer.
Syngenta produit Cruiser, un #pesticide contenant du thiaméthoxame, l’un des trois néonicotinoïdes prohibés.
L’imidaclopride de Bayer a aussi entretemps été épinglé par l’Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA) pour le risque qu’il fait peser « sur le développement du système nerveux humain »
Quinze Etats membres (dont la France et l’Allemagne) avaient voté en faveur des restrictions visant les trois insecticides, huit avaient voté contre (dont le Royaume-Uni, l’Italie et la Hongrie) et quatre s’étaient abstenus.