• Le capital au XXIe siècle de Piketty - Vidéo
    Très compréhensible

    L’hypothèse première de Piketty est qu’il n’y a pas d’économie sans politique.

    Donc que la politique est une discussion économique si tant est que faire de la politique ne soit pas une pantomime de dissimulation de la capacité d’agir dans la réalité de tous les humains.

    En substance, Piketty montre que la politique a deux objets dans le champ de l’économie : quelle est la répartition du capital entre les acteurs de l’économie par quoi ces acteurs disposent d’un pouvoir de produire quelque chose dans les sociétés politiques ?

    Quelle est la distribution des revenus issus du capital par quoi les acteurs de l’économie travaillent à la transformation des réalités communes pour satisfaire leurs besoins ?
    https://www.youtube.com/watch?v=VfezOJnHZo0#t=1099


    Derrière l’analyse historique de la répartition du revenu en fonction de la concentration du capital, Piketty pose le débat de l’économie politique : la finalité humaine du revenu.

    L’immense retentissement du travail de Piketty n’est pas dans le champ de la science économique dont il souligne l’état manifestement balbutiant, mais dans le champ du débat politique mondial. L’économie des humains va vers des chocs et des dislocations violentes de même ampleur que les deux guerres mondiales du XXème siècle. A moins que ne s’invente un ordre politique nouveau mondialisable fondé sur des règles internationales rationalisées de fiscalisation du capital. Piketty en pose le principe incontournable mais reconnaît que tout reste à inventer au-delà de la taxe Tobin qui n’en est qu’une prémisse.

    Source : http://www.pauljorion.com/blog/2016/01/15/le-capital-au-xxie-siecle-de-piketty-terrorise-le-theatre-politique-par-

    #Piketty #capital #capitalisme #inégalité #travail #économie #impôts #dette #riches #ue #revenus #pauvreté #inégalité #thomas-piketty #fiscalité #grèce #austérité #dette #société #Commission_européenne #Crises

  • Appel de Thomas Piketty, Yann Galut (député PS du Cher), Eva Joly, Pervenche Berès (présidente de la Délégation socialiste française au Parlement européen), Pascal Cherki (député PS de Paris), Eric Alauzet (député EELV du Doubs), Dominique Potier (député PS de Meurthe-et-Moselle).

    Pour lutter contre l’évasion fiscale, exigeons la transparence
    15 déc. 2015

    « La France a l’opportunité d’intégrer dans le cadre de son projet de loi de finances rectificatif 2015 discuté, ce mardi 15 décembre à l’Assemblée nationale, la transparence sur les activités des multinationales et leurs impôts payés », soulignent plusieurs personnalités politiques et économiques qui veulent que cette mesure soit adoptée pour améliorer la lutte contre l’évasion fiscale.

    https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/141215/pour-lutter-contre-l-evasion-fiscale-exigeons-la-transparence

    Sans l’évasion fiscale, notamment celle des entreprises multinationales, les états ne seraient presque pas endettés (il faudrait pour cela récupérer les arriérés fiscaux), et nos pays récupéreraient leur autonomie en terme de politique économique et sociale.
    Presque toutes les multinationales ont des filiales dans des paradis fiscaux destinées uniquement à soustraire leurs bénéfices à l’impôt (elles ne paieraient qu’entre 2 et 5% d’impôt). Tandis que les petites et moyennes entreprises sont, elles, obligées de verser en France un tiers de leurs bénéfices au fisc.

    Cet appel n’a pourtant pas été entendu par l’Assemblée Nationale , et pire, il semble que le gouvernement soit intervenu pour faire voter la suppression de cet amendement qui imposait la transparence aux entreprises :

    Paradis fiscaux : le gouvernement accusé de « manœuvrer » contre la transparence http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/couacs/2015/12/16/25005-20151216ARTFIG00232-paradis-fiscaux-le-gouvernement-accuse-de-manoeuv

    Le gouvernement vole au secours du secret fiscal des entreprises https://www.mediapart.fr/journal/france/161215/le-gouvernement-vole-au-secours-du-secret-fiscal-des-entreprises

    #France #multinationales #impots #refus-du-droit #paradis-fiscaux #fraude-fiscale #dette #Thomas-Piketty #Eva-Joly

    • Les députés qui se sont opposés à la fraude fiscale des entreprises en votant contre la suppression de cet amendement de transparence sont peu nombreux, et énormément de députés ne s’étaient même pas déplacés pour ce vote :

      Votes des députés du Groupe socialiste :

      Contre la suppression de l’amendement de transparence : 13 PS Ibrahim Aboubacar, Kheira Bouziane-Laroussi, Isabelle Bruneau, Fanélie Carrey-Conte, Pascal Cherki, Catherine Coutelle, Yves Daniel, Yann Galut, Chantal Guittet, Audrey Linkenheld, Christian Paul, Dominique Potier, Suzanne Tallard

      Pour la suppression de l’amendement de transparence : 20 PS
      Frédéric Barbier, Jean-Marie Beffara, Jean-Claude Buisine, Christophe Caresche, Pascal Deguilhem, Sébastien Denaja, Jean-Louis Dumont, Jean-Louis Gagnaire, Joëlle Huillier, Bernadette Laclais, Jean-Yves Le Bouillonnec, Viviane Le Dissez, Bruno Le Roux, Victorin Lurel, Frédérique Massat, Christine Pires Beaune, François Pupponi, Valérie Rabault, Pascal Terrasse, Jean-Jacques Urvoas

      Non-votants : 2 PS Claude Bartolone (Président de l’Assemblée nationale), Mme Laurence Dumont (Président de séance).

      Les 252 autres députés PS étaient absents lors du vote.

      Vote des députés du Groupe écologiste : 7 Contre la suppression de l’amendement de transparence. Aucun vote pour la suppression de l’amendement mais les 11 autres membres absents lors du vote.

      Votes des députés du Groupe Les Républicains : 4 pour la suppression de l’amendement : Gilles Carrez, Marie-Christine Dalloz, Véronique Louwagie et Frédéric Reiss
      Les 195 autres membres LR absents lors du vote

      Votes des députés du Groupe UDI : Charles de Courson vote pour la suppression de l’amendement et les 28 autres membres absents lors du vote.

      Votes des députés du Groupe Groupe radical, républicain, démocrate et progressiste : Philippe Noguès vote contre la suppression de l’amendement et les 17 autres membres absents lors du vote

      Votes des députés du Groupe de la gauche démocrate et républicaine : 15 membres tous absents lors du vote

      Votes des députés Non inscrits : 11 membres tous absents lors du vote

      http://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/%28legislature%29/14/%28num%29/1207

  • CADTM - Que faire de ce que nous apprend Thomas Piketty sur Le capital au XXIe siècle
    http://cadtm.org/Que-faire-de-ce-que-nous-apprend

    Le livre Le capital au XXIe siècle |1| est indispensable pour celles et ceux qui veulent en savoir plus sur la répartition inégale de la richesse au sein de la société. En lisant cette somme (950 pages, auxquelles s’ajoute une grande quantité de données statistiques et de tableaux accessibles via internet |2|), une première conclusion vient à l’esprit : le mouvement Occupy Wall Street a bien raison de cibler le 1 % le plus riche.

    En effet, en France, en 2013, le 1 % le plus riche détient 25 % du patrimoine total du pays |3|. Au Royaume-Uni (R.U.), il détient 30 %. En Suède, 20 %. Aux E.U., 32 % |4|. Si on inclut la part dissimulée de la richesse dans les paradis fiscaux ou sous d’autres formes, le pourcentage augmenterait d’au moins 2 ou 3 points. Pour faire simple, le 1 % de la population, c’est grosso modo la classe capitaliste et elle concentre une part impressionnante du patrimoine |5|.

    Si on élargit l’étude aux 10 % les plus riches, on atteint les pourcentages suivants : en France, les 10 % plus riches détiennent 60 % du patrimoine ; au R.U., 70 % ; en Suède, 60 % ; aux E.U., 70 %. Grosso modo, on peut considérer que les 9 % ainsi ajoutés représentent l’entourage ou les alliés au sens large de la classe capitaliste.

    Le mouvement populaire devrait avancer des revendications précises en matière de mesures à prendre à l’égard du 1 % le plus riche et des 9 % qui le suivent. La masse de biens mobiliers et immobiliers que ces 10 % détiennent révèle à quel point la richesse est inégalement distribuée et montre qu’un gouvernement de gauche pourrait trouver des ressources en très grande quantité pour, à la fois, mener une politique d’amélioration des conditions de vie de la majorité de la population et réaliser de profonds changements structurels de manière à amorcer la sortie du capitalisme productiviste et lancer la transition écologique.

    Thomas Piketty résume dans un tableau saisissant les parts de richesse détenues par les 10 % les plus riches, les 40 % qui suivent et les 50 % d’en bas.....

    #Thomas-Piketty
    #Le-capital au XXIe siècle
    #inégalité
    #patrimoine
    #Europe
    #Etats-Unis

  •  » [Invité] “Le Capital au XXI s.” de Piketty – 2e partie : Les revenus de la propriété du capital dans le revenu national des USA, par Onubre Einz
    http://www.les-crises.fr/piketty-le-capital-2

    1° Les mesures de la part des revenus de la propriété du capital aux USA.

    Pour mesurer la part du capital, nous nous sommes servis du graphique 6.5 du Livre de Piketty. Ce graphique qui se trouve page 351 de son livre figure aussi sur le site du livre de Piketty mis en ligne à l’adresse suivante http://piketty.pse.ens.fr/fr/capital21c ; les graphiques que nous utilisons sont disponibles à http://piketty.pse.ens.fr/files/capital21c/Piketty2013GraphiquesTableauxLiens.pdf.

    Nous avons été étonnés de découvrir que les données présentées sous forme de feuille Excel avaient été arrondies au pourcent et que les chiffres avec lesquels ces données avaient été calculées ne figuraient pas sur le site de M Piketty.

    M Piketty renvoie sur son site (Graphique du chapitre 6 table T.6.3) à un article où figureraient les séries en question, il s’agit de l’article suivant http://piketty.pse.ens.fr/files/PikettyZucman2013WP.pdf.

    Premier constat, les séries quantitatives ne s’y trouvent pas. Ce qui existe, c’est un tableau (Figure 13) identique à celui du tableau 6,5 du livre de Piketty. Sur ce tableau 13, il est précisé que les parts des revenus du capital sont exprimés « in factor-Price national income ». Cette mesure du revenu national peut être présentée ainsi : « Factor cost or national income by type of income is a measure of national income or output based on the cost of factors of production . » C’est justement ce que fait le BEA dans une des tables de la section 1 des Tables NIPA : la table 1.12

    Nous nous sommes servi des données du BEA pour comparer les données américaines et les chiffres de Piketty qui devraient avoir été calculés avec les données du BEA si l’on tient compte de la légende du graphique 13 de l’article de Piketty et Zucman .

    Nous avons aussi utilisé le Tax policy center qui donnent des estimations du montant des cessions d’actifs des personnes (Capital gains), les séries concernant les entreprises (Corporate) s’arrêtent en 1999. De 1959 à 1999, les gains des entreprises ont représenté aux alentours d’un tiers des gains des personnes. Leur absence ne change rien aux problèmes que pose le calcul de la part des revenus de la propriété du capital chez Piketty.

    Avant d’aller plus avant, notons déjà que la disparition du mode de calcul de la part des revenus de la propriété du capital sur le graphique 6.5 rend difficile la vérification des sources statistiques permettant de recouper les données des tableaux de Piketty avec d’autres chiffres....

    #économie
    #capital
    #Onubre-Einz
    #Thomas-Piketty
    #Olivier-Berruyer
    #revenus
    #propriété

  •  » [Invité] “Le Capital au XXI s.” de Piketty – 1ère partie : Les notions essentielles et leurs problèmes, par Onubre Einz
    http://www.les-crises.fr/piketty-le-capital-1

    Nous entamons une lecture du livre de Piketty « Le capital au XIX siècle » récemment paru.

    Ce livre a en effet reçu un accueil en général très favorable de la presse, il a donné lieu à nombre d’éloges, notamment à gauche.

    De prime abord ce livre est dans l’air du temps. Ne dénonce-t-il pas l’excessive emprise du capital sur nos sociétés, la montée des inégalités de revenu et de patrimoine, le risque que ces inégalités croissantes constituent pour la méritocratie, fondement de la légitimité de l’économie de marché ? Et surtout ne propose-t-il pas un impôt mondial sur le patrimoine qui pourrait être la tâche politique d’une génération ?

    À la lecture de ce livre – dont nous attendions beaucoup – nous avons ressenti un malaise de plus en plus vif à mesure que nous avancions plus profondément dans sa lecture. Cette gêne peut s’exprimer simplement. Nous avons d’abord été ennuyés par le bougé conceptuel de l’ouvrage et les variations des indicateurs retenus dans les graphiques. Mais ne fallait-il pas mettre cela au compte de comparaisons établies entre plusieurs pays et différentes époques. ? L’ambition du livre ne devrait-elle pas écarter un esprit critique trop vétilleux ?

    Notre malaise s’est accru quand nous avons examiné les données relatives à l’économie américaine dont nous avons une certaine expérience statistique. Nous sommes restés dubitatifs en raison de manques criants et d’affirmations que nous aurions bien été en peine de recouper avec les chiffres connus. Notre examen des données du patrimoine et des revenus américains ne nous conduisait pas aux mêmes constats que Mr Piketty.

    Qui plus est, cet examen nous avait conduits vers une analyse de la crise faisant jouer au partage du revenu le rôle d’un accélérateur de la montée des inégalités en raison de la polarisation des salaires et primes et des différentes formes de la propriété du capital. La méthode agrégative des différentes catégories de capital sous le vocable de patrimoine nous laissait donc très sceptiques. Nous verrons plus loin que cette confusion est grosse de malentendus.

    Dans notre perspective, le poids du revenu et son partage avaient d’autre part un effet négatif sur le taux d’accumulation du capital producteur de valeur en raison soit de prélèvements directs sur la production de richesse des entreprises (revenu mixte), soit de la réalisation de ce prélèvement par un vaste système de dérivation (le système financier) passant par la propriété indirecte des entreprises (action et dividende) et par la répartition des dettes et des accumulations de patrimoine financier (circulation générale des intérêts). Les catégories du capital ne pouvaient donc être négligées.

    Par ailleurs, le solde net des intérêts et des dividendes sous la pression de la propriété du capital opérait un transfert de valeur négatif pour les entreprises américaines condamnées à faire en sus d’une accumulation de capital productif une accumulation défensive de capital financier. La double accumulation du capital, facteur essentiel de la perte de compétitivité du capitalisme américain, était donc effacée par la méthode de Piketty.

    Le partage entre les Américains de cette valeur transférée du secteur productif au revenu avantageait les Américains les plus aisés par le simple fait du différentiel des patrimoines financiers bruts détenus (dividende) et de la répartition des endettements : faible en volume pour les Américains les plus riches, ils représentaient le mode de transfert ordinaire des intérêts de l’immense masse des Américains endettés vers des Américains du top ten peu endettés. Il n’était donc pas possible de ne pas distinguer les patrimoines bruts des patrimoines net. C’est pourtant ce que fait Piketty.

    #capital
    #patrimoine
    #héritiers ( patrimoine )
    #revenu
    #rendement du capital
    #Onubre-Einz
    #Thomas-Piketty

  • Blog gaulliste libre : Une société à deux vitesses
    http://www.gaullistelibre.com/2013/11/une-societe-deux-vitesses.html

    L’oubli de 90% de la population

    Le fait que 50% des revenus vont à seulement 10% de la population est un fait dont l’importance est sans doute sous-estimée. Il faut rappeler ici qu’en France, selon les travaux de Piketty, Landais et Saez, ce chiffre est de 31% (et 64% du patrimoine est détenu par le 10% le plus riche). Le chiffre étasunien est intéressant car il est une sorte de cap malheureux vers lequel les autres sociétés semblent se diriger. Curieusement, peu de personnes semblent s’être penchés sur les conséquences systémiques d’un monde où 10% de la population a la moitié des revenus et deux tiers du patrimoine.

    En effet, cela signifie que pour certains marchés, en ne ciblant que 10% de la population, on parvient à toucher 50% du potentiel de chiffre d’affaire. Mieux, ce chiffre d’affaire est bien plus intéressant que l’autre moitié pour trois raisons. Tout d’abord, cette partie du marché est beaucoup plus rentable puisque la cible dépense 10 fois plus que les 90% restants, ce qui lui permet de choisir des produits ou des services nettement plus chers, généralement à plus forte marge. Mieux, la part de cette cible dans le marché tend à croître puisque leurs revenus progressent plus que la moyenne Enfin, le ciblage marketing est rendu plus aisé par le fait qu’il suffit de cibler un nombre restreint d’individus.

    Même si certaines entreprises prospèrent en servant les besoins des classes populaires, il ne s’agit que d’une minorité. Le bas de gamme est un marché beaucoup plus ingrat, où les marges sont faibles, les volumes importants mais peu valorisés, le CA stable ou en baisse, où l’innovation est plus difficile. Dans les grands groupes, ce sont rarement les priorités, la stratégie étant généralement de monter en gamme pour dégager plus de valeur et de croissance. Sans que l’on s’en rende bien compte, l’économie tourne de plus en plus pour satisfaire les besoins de 10% de la population seulement....

    #économie
    #inégalité
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    #Camille-Landais
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    #Thomas-Piketty