• New GCR report reveals violence against refugees at the Greek-Turkish borders and criminalization of legal aid organizations

    Pushbacks and intimidation of human rights defenders are a systematic part of an unofficial but carefully planned migration and border policy

    A new report by the Greek Council for Refugees (GCR) documents extreme violence against people seeking asylum at Europe’s external border. Pushbacks of refugees to Turkey are widespread, and involve humiliation, illegal detention, intimidation, physical and sexual violence, and arbitrary confiscation of personal belongings.

    Pushback cases before ECtHR and/or Greek Public Prosecutor

    This report contributes to an existing body of extensive evidence of the Greek state’s illegal pushbacks practice, by providing particularly detailed descriptions of 11 pushback cases at the Evros border region and the Aegean islands, and 2 cases of pullbacks by the Turkish authorities in Evros.

    Illegal detention in official and unofficial detention sites

    In all cases detailed in the report, asylum seekers were arbitrarily held in official or unofficial detention sites, for periods ranging from a few hours to a full day before eventually being pushed back. In three cases, people identified their place of detention as the Neo Cheimonio Border Guard Station.

    Sexual Violence

    In all the reported cases, asylum seekers were subjected to strip search during their unofficial detention. In at least three cases, people reported incidents of sexual violence, ranging from humiliation to sexual assault and rape.

    Pushback of two Palestinian recognized refugees

    In June 2022, two Palestinians recognised by the Greek authorities as refugees and legally residing in the island of Kos were illegally apprehended in the middle of the street. They were brought to a small storage room with other people, body searched and then raped. Twelve hours later, the guards tied their legs, put them in a van and boarded them in a boat. They threw them in the sea on a half-deflated raft until the Turkish coast guard rescued them.

    Criminalization of legal aid organizations

    Evidence from the report also shows how human rights defenders supporting refugees, including NGOs like the Greek Council for Refugees, are increasingly intimidated and obstructed in their work by the Greek authorities. Instead of stopping these rights violations, the Greek government is targeting those who support refugees, framing them as enemies of the state and smugglers in an attempt to silence them and hinder their human rights work.

    Alkistis Agrafioti Chatzigianni, Advocacy Officer at the Greek Council for Refugees, said:

    “This research shows that unless the EU and Greek authorities finally put an end to these illegal border policies, they will only become more violent and widespread. The government must immediately cease all violations at its borders and allow human rights defenders to do their important work of supporting people seeking asylum.”

    Kleio Nikolopoulou, Advocacy Officer at the Greek Council for Refugees, said:

    “Pushbacks and border violence have become the rule rather than the exception in Greece. They are an unacceptable symptom of a broken European asylum policy and what is even more alarming is the EU standing by as these rights violations become a common trend throughout European borders. The EU needs to put in place a migration system that upholds asylum rights.”

    https://www.gcr.gr/en/news/press-releases-announcements/item/2111-new-gcr-report-reveals-violence-against-refugees-at-the-greek-turkish-borde

    Pour télécharger le rapport:
    https://www.gcr.gr/media/k2/attachments/GCR_Pushback_Criminalization_Report.pdf

    #rapport #GCR #Grèce #Turquie #frontières #asile #migrations #réfugiés #push-backs #refoulements #criminalisation_de_la_solidarité #violence #humiliation #détention_illégale #enfermement #violence_sexuelle #frontières_extérieures #Evros #îles #Thrace

  • Entre la #Grèce et la #Turquie, une frontière de plus en plus meurtrière

    Athènes continue de renforcer la surveillance de la région de l’Evros, qui sépare le pays de son voisin. Les exilés passant par les terres militarisées de la région sont instrumentalisés, au détriment de leur droit d’asile, comme le montrent les dérives et les drames rapportés en 2022.

    AlexandroupoliAlexandroupoli, Orestiada, Poros (Grèce).– Dans le ciel plombé de ce matin de décembre, le vent frappe le drapeau grec à l’entrée de Poros. Un chien errant détale sur la route abîmée qui longe l’église orthodoxe. Il laisse filer les voitures de police, rares véhicules à traverser ce village des confins de l’Evros, un nome (division administrative) du nord-est de la Grèce. Au nord, au loin, s’élèvent les collines de la Bulgarie ; à l’est s’étend la campagne turque.

    Les patrouilles s’avancent jusqu’à un long mur. Séparant la Grèce de la Turquie, ce serpent d’acier tranche des plaines vides sur 27 kilomètres. Ses poteaux de cinq mètres de haut épousent les courbes de l’Evros. Le fleuve, appelé Meriç en turc et Maritsa en bulgare, délimite la frontière gréco-turque, d’une longueur totale d’environ 200 kilomètres.

    Objectif de ce mur, « obstacle technique » comme le nomment les autorités grecques : « Dissuader les migrants de venir et affecter le commerce des passeurs. » Il bouche les points d’accès fréquentés de cette rivière boueuse au lit étroit que les personnes exilées franchissent à la rame. Athènes a investi 63 millions d’euros, selon la presse locale, pour construire cet édifice en 2021.

    Depuis plus de trente ans, les migrants d’Afrique ou d’Asie qui veulent trouver refuge dans l’Union européenne traversent cette frontière entre la Turquie et la Grèce, deux pays membres de l’Otan en désaccord sur la délimitation de leurs frontières maritimes. En 2022, 5 000 personnes sont officiellement parvenues à traverser le fleuve, majoritairement venues de Turquie, de Syrie ou d’Afghanistan, fuyant des conflits ou des tensions politiques. À l’ombre des regards, car personne ne pénètre ce coin de nature : c’est une zone militaire grecque inaccessible sans l’autorisation d’Athènes. Seuls les drones, les caméras thermiques, l’armée et la police ont un œil sur cette frontière.

    Tout est fait pour la rendre hermétique. « Il est illégal de venir sur le territoire grec clandestinement, nous faisons en sorte que les migrants ne rentrent pas, c’est notre travail », précise Giorgos Tournakis, le major de police du département du nord de l’Evros. « Nous détectons les migrants de l’autre côté, grâce à notre matériel, explique un autre agent de police anonyme, en désignant, à quelques mètres, la rive turque hérissée de roseaux. Nous montrons notre présence. Nous utilisons les sirènes, les haut-parleurs, etc. Souvent cela fonctionne, les migrants rebroussent chemin. »

    Il n’existe pourtant aucune entrée pour les exilé·es voulant requérir l’asile en Grèce. « Pour cela, ils doivent aller formuler cette demande à l’ambassade d’Athènes en Turquie », répond le ministère grec de l’immigration.

    Ce mur en pleine nature n’est qu’un aperçu de la frontière gréco-turque que les forces de l’ordre grecques quadrillent. La police et l’armée sont les recruteuses principales du secteur, confirment les habitant·es, même si les autorités ne donnent aucun chiffre global. 400 renforts de police sont arrivés en 2022, 250 arriveront en 2023, selon le major Tournakis.

    Les villages isolés qui constellent les collines rousses et les sous-bois d’arbres nus sont fantomatiques, loin de l’image des îles grecques touristiques. Ici, les grappes d’oiseaux survolent les maisons trapues, boulangeries ou stations d’essence à l’abandon. En dix ans, 8 % de la population a déserté les champs de tournesol, de blé, de coton, principale activité devenue peu rentable, pour se diriger vers des villes grecques ou européennes. Nombre de celles et ceux qui restent s’engagent pour ou avec l’État.

    Le gouvernement grec de droite de la Nouvelle Démocratie justifie cette surveillance accrue de la frontière par l’épisode de mars 2020. Le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, avait annoncé son ouverture, provoquant l’afflux de milliers de réfugié·es. En alerte, Athènes avait bloqué leur venue et massé ses soldats.

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, déclarait alors que la Grèce était le « bouclier de l’Europe ». L’expression est toujours appréciée par Manos Logothetis, le secrétaire d’État grec à l’immigration, qui nous reçoit dans son bureau à Athènes. « Nous préférons être le bouclier plutôt que l’idiot de l’Europe ! », s’emballe ce politicien volubile, entre deux bouffées de cigarette et gorgées de café froid. Ce langage martial utilisé par l’UE pour contrer la migration semble aussi avoir fait office de blanc-seing à Athènes pour la fortification de sa frontière.

    « Nous construisons des barrières à nos frais pour arrêter les traversées illégales de migrants. Mais l’UE ne paie pas, car sinon d’autres pays, comme la Pologne, par exemple, pourraient aussi demander à ce que l’on paye leurs murs frontaliers », précise Manos Logothetis. Le gouvernement grec va d’ailleurs prolonger en 2023 les murs antimigrants dans l’Evros jusqu’à 80 kilomètres, annonce-t-il. L’UE octroie à Athènes d’autres aides parallèles pour la gestion de l’immigration. Depuis 2018, environ 1,9 milliard d’euros ont été alloués à la Grèce. Quatre-vingt-six agents et experts de l’agence européenne Frontex sont ainsi présents dans l’Evros.

    À entendre Manos Logothetis, la politique migratoire grecque semble parfois se confondre avec sa politique de défense, elle-même liée à la Turquie. « La migration est politique, dix fois plus qu’il y a vingt ans, l’instrumentalisation des migrants [par Ankara – ndlr] est incomparable aujourd’hui, s’exclame le secrétaire d’État grec. En mars 2020, la Turquie a manipulé les réfugiés pour nous mettre sous pression. Elle pourrait très bien recommencer en 2023, par exemple. Car cette année est importante politiquement. Nous avons des élections législatives et la Turquie a une élection présidentielle. » Dans les deux pays, les scrutins devraient se tenir au printemps. Malgré nos sollicitations, Ankara n’a pas répondu à nos demandes d’interview.

    Les réfugié·es en quête d’Europe se retrouvent au cœur de ce conflit larvé entre les deux pays. Au fur et à mesure que les tensions entre Athènes et Ankara s’accentuent, ces migrant·es sont perçu·es comme des « armes », au détriment de leur droit d’asile, estiment plusieurs organisations des droits humains.

    Alarm Phone, une ONG basée à l’étranger, reçoit des appels d’exilé·es en détresse, bloqué·es aux frontières. « Nous avons de plus en plus d’appels à l’aide de l’Evros depuis 2020, relate son directeur, qui reste anonyme. Des gouvernements comme ceux de la Grèce, de la Turquie ou d’autres “militarisent” la migration et présentent les personnes en déplacement comme une menace militaire. Nous condamnons ce discours déshumanisant. Nous exigeons la liberté de circulation pour tous et le droit de demander l’asile. »

    De son côté, Styliani Nanou, représentante du Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR), se dit « profondément préoccupée par le nombre croissant de signalements d’incidents de retours forcés, qui s’apparentent dans certains cas à des refoulements [soit des push back, démentis par Athènes – ndlr]. Nous en avons compté 540 en Grèce en 2020 et 2021. Ils sont souvent accompagnés de violences et de violations des droits de l’homme à diverses frontières européennes ».
    Des drames à huis clos

    Le HCR a des équipes dans la ville d’Orestiada, commune érigée il y a cent ans par des Grecs chassés de Turquie, dans le nord-est de l’Evros. Peu d’associations et organisations de défense des réfugié·es sont toutefois présentes dans cette ville de 25 000 habitant·es. Outre le HCR, une poignée de personnes d’organisations comme Human Rights 360, Greek Council for Refugees et Arsis sont présentes dans l’Evros. « Il est difficile pour les ONG de travailler. Nous manquons d’autorisations d’accès à la frontière », explique un responsable humanitaire à Athènes.

    Les drames se déroulent à huis clos. De fait, outre les « push back », la liste des dérives inhumaines rapportées par la presse ou les associations dans l’Evros en 2022 est longue. En février, 12 migrants ont été retrouvés morts de froid côté turc. Athènes et Ankara se rejettent fréquemment la responsabilité de nombreux sauvetages d’exilé·es bloqué·es sur les îlots de la rivière Evros, entourés d’un flou juridique.

    Trente-huit personnes, majoritairement syriennes, sont ainsi restées coincées des jours en août, pendant que les pays voisins se renvoyaient la balle pour leur venir en aide. Une fillette est morte, selon sa famille, piquée par un scorpion, et a été enterrée sur l’île. Pour le secrétaire d’État grec à la migration, « il n’y a pas de petite fille morte : les autorités ne trouvent pas de corps ». Une enquête grecque et une de la Cour européenne des droits de l’homme sont en cours.

    Certains drames deviennent l’argument des joutes verbales entre Grèce et Turquie. Mi-octobre, 92 migrants ont été retrouvés nus, en pleine nature, à la frontière côté grec. Le ministre grec de l’immigration, Nótis Mitarákis, a rapidement publié un tweet contre la Turquie, en diffusant la photo de ces hommes humiliés. « Le comportement de la Turquie envers ses 92 migrants que nous [la Grèce] avons sauvés à cette frontière est une honte pour la civilisation », s’est indigné le ministre. La Turquie a réfuté ces accusations.

    Dans ce système, les migrants finissent par être criminalisés. Christiana Kavvadia, avocate pour l’organisation Greek Council for Refugees dans l’Evros, compte parmi ses clients des personnes poursuivies par la justice pour « entrée illégale » sur le territoire. Ils risquent jusqu’à cinq ans de prison et une amende de 1 500 euros. « Du 1er au 31 mars 2020, un texte législatif interdisant la demande d’asile est entré en vigueur pour cette période, l’ensemble des migrants arrivés à ces dates ont été accusés d’entrée illégale et nombre d’entre eux ont été envoyés en prison pour une longue période. Depuis, cette pratique consistant à sanctionner l’entrée illégale existe toujours mais avec des peines moins sévères, explique-t-elle. La pénalisation des demandeurs d’asile n’est pas conforme à la convention de Genève et vise à être une mesure dissuasive. »
    Record de décès en 2022

    Dans l’Evros, il est aussi rare d’assister à des situations dramatiques que d’entendre des voix locales qui les commentent. « Nous sommes peu nombreux à défendre les droits des réfugiés dans le coin… C’est un système contre lequel on ne peut pas lutter : 90 % des gens à Orestiada travaillent avec la police », regrette Dimitrios Zeferiades, le gérant d’un bar alternatif de cette ville. « Il y a cent ans, nos ancêtres (grecs) sont passés par cette frontière par milliers, ils étaient réfugiés. Maintenant, il existe des milices dans les villages pour faire fuir les migrants : les habitants ont oublié leurs racines », dénonce-t-il.

    En 2020, des villageois de la frontière avaient exhibé leur « chasse » aux migrants face à la presse. Pour Dimitrios Zeferiades, plus que des outils « politiques », « les migrants sont devenus des produits sur lesquels la Grèce se fait de l’argent. Les autorités demandent des financements pour acheter tout un arsenal [drones, caméras – ndlr] qui ne sert à rien : personne ne peut surveiller cette rivière de 200 kilomètres ».

    Entre les murs saumon de la morgue de l’hôpital de la ville d’Alexandroupoli, la plus grande ville de l’Evros, Pavlos Pavlidis approuve. « Les murs n’empêchent rien », déclare, grave, ce médecin légiste. Il montre sur son téléphone la photo d’un homme inerte. Le froid de décembre a emporté dans son sommeil ce jeune adulte d’une vingtaine d’années, dans un cabanon au pied d’une montagne enneigée de l’Evros. « Hypothermie. Il y a environ deux jours, le 10 décembre », a conclu Pavlos Pavlidis. Dans son bureau au sous-sol, où règne une odeur de cigarette, le médecin méticuleux expose deux cartes bleues et deux bagues ayant appartenu à la victime, « probablement d’Afrique du Nord ». Ces indices permettront peut-être de l’identifier, espère-t-il.

    « 2022 constitue un record, je n’avais jamais autopsié autant de personnes [exilées] », annonce Pavlos Pavlidis. En poste depuis 2000, l’expert a vu plus de 660 cadavres d’étrangers, dont 63 cette année. Derrière sa fenêtre s’élèvent deux conteneurs renfermant depuis des mois 30 corps d’exilés : « Je n’ai plus de place dans les frigos. »

    Le fleuve est le premier à faucher les réfugiés. L’hypothermie est la deuxième cause de mortalité. Les réfugiés se perdent, trempés, dans la nature. « Ils évitent les villages. Ils savent que les habitants ne les aident plus comme avant », explique Pavlos Pavlidis. Les accidents de la route sont enfin la troisième cause des décès de migrants. « Certains s’entassent dans des véhicules et tentent de fuir les autorités », dit-il.

    Le portable de Pavlos Pavlidis vibre pendant qu’il parle : « Mon numéro a fuité. » Il reçoit des messages de détresse d’inconnu·es : des mères, des frères, à la recherche de leurs proches. Si 5 000 migrants sont officiellement arrivés dans l’Evros en 2022, combien sont-ils à s’être égarés dans ses collines ?

    https://www.mediapart.fr/journal/international/200123/entre-la-grece-et-la-turquie-une-frontiere-de-plus-en-plus-meurtriere

    Dans cet article, l’annonce d’une ultérieure #extension du mur :

    Le gouvernement grec va d’ailleurs prolonger en 2023 les murs antimigrants dans l’Evros jusqu’à 80 kilomètres, annonce-t-il.

    Première extension (passage de 12,5 km en 2012 à 12,5 km + 35 km en 2020/2021) :
    https://seenthis.net/messages/830355
    https://seenthis.net/messages/935658

    #frontières #migrations #réfugiés #barrières_frontalières #murs #barrières_frontalières #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #Evros #Thrace #obstacle_technique #dissuasion #surveillance #instrumentalisation_de_la_migration #refoulements #push-backs #retours_forcés #violence #décès #milices #chasse_aux_migrants

  • Relatives informed us about a group stranded on an islet on #Evros river. The position they sent shows the people on #Greek territory. On the phone, the border guard station of #Soufli promised a quick rescue. We have no direct contact with the group & hope help is on its way!

    https://twitter.com/alarm_phone/status/1600837138345361408

    Commentaire de Lena K sur twitter :

    This seems to be the same islet where people were trapped on in July & August. The ministry announcement states that the coordinates of group ’do not belong to the 🇬🇷 territory’. The 🇬🇷 MoD said it’s crossed by the borderline. Again, this raises the question of non-rescue.

    https://twitter.com/lk2015r/status/1601279830204370944

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots

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    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

    • Εβρος : Συναγερμός για ομάδα μεταναστών σε νησίδα – Ανήκει στην τουρκική επικράτεια

      Σε έλεγχο που έγινε σήμερα από τις ελληνικές αρχές, δεν εντοπίστηκαν άτομα επάνω στη νησίδα

      Για την ύπαρξη περίπου δέκα μεταναστών σε νησίδα του Έβρου ειδοποιήθηκε η Ελληνική Αστυνομία από τη ΜΚΟ « Watch the Med ».

      Οι ελληνικές αρχές, σε συνεργασία με την αρμόδια υπηρεσία του Γενικού Επιτελείου Στρατού, εξέτασαν τις συντεταγμένες που τους δόθηκαν και προέκυψε ότι το σημείο δεν ανήκει στην ελληνική επικράτεια.

      Σύμφωνα με τη σχετική ανακοίνωση του υπουργείου Προστασίας του Πολίτη, αμέσως ενημερώθηκαν η ΜΚΟ και η Frontex, ενώ ειδοποιήθηκαν με ΝΟΤΑΜ οι τουρκικές αρχές στο τριεθνή σταθμό του Καπετάν Αντρέεβο για την περισυλλογή των μεταναστών.

      Σε έλεγχο που έγινε σήμερα από τις ελληνικές αρχές, δεν εντοπίστηκαν άτομα επάνω στη νησίδα.

      Δεν είναι γνωστό, πάντως, εάν έγινε περισυλλογή τους από τις τουρκικές αρχές.

      Η ανακοίνωση του υπουργείου

      « Η Ελληνική Αστυνομία ειδοποιήθηκε χθες (8/12/2022) τις πρώτες πρωινές ώρες από την ΜΚΟ « Watch the Med » για ύπαρξη παράνομων μεταναστών σε νησίδα του Έβρου. Οι ελληνικές αρχές σε συνεργασία με την αρμόδια υπηρεσία του Γενικού Επιτελείου Στρατού εξέτασαν τις συντεταγμένες που τους δόθηκαν.

       » Από τον έλεγχο προέκυψε ότι το σημείο δεν ανήκει στην Ελληνική επικράτεια. Αμέσως, ενημερώθηκαν η ΜΚΟ, ο Frontex και ειδοποιήθηκαν με ΝΟΤΑΜ οι τουρκικές αρχές στο τριεθνή σταθμό του Καπετάν Αντρέεβο για την περισυλλογή των μεταναστών ».

      https://www.in.gr/2022/12/09/greece/evros-synagermos-gia-omada-metanaston-se-nisida-anikei-stin-tourkiki-epikrateia

    • 18.01.2023 :

      Now the ~48 people are again on #Greek territory where they wish to exercise their right to claim asylum. They’re without clean drinking water or food and suffer from the cold weather. We hope this time their rights will be upheld! We demand their immediate safety and protection!

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      “On 19 January 2023, the Court (the duty judge) decided, in the interests of the parties and the proper conduct of the proceedings before it, to indicate to the Government of #Greece, under Rule 39, that the applicants should not be removed from Greece and be provided with food, water and adequate medical care as needed until further notice.
      The parties’ attention is drawn to the fact that failure of a Contracting State to comply with a measure indicated under Rule 39 may entail a breach of Article 34 of the Convention.”

      The #Didymoticho border guards told us that a decision to rescue needs to come from the ministry. When the people called 112, they were told that “the mayor of the area must sign the court decision in order to be evacuated”.


      https://twitter.com/alarm_phone/status/1615764908486070272

  • Ninety-two naked migrants rescued at Evros river

    Greek border guards and officers of EU border agency Frontex rescued 92 unclothed migrants from the banks of the river Evros, on the northeastern border with Turkey on Friday, the Citizen Protection Ministry said on Saturday.

    The migrants “had been abandoned completely naked and without any equipment,” the ministry said. After they were rescued, they told the officers of the Border Guard Department they had been transported to Evros by Turkish authorities in three vehicles, where they boarded plastic boats to cross over to the Greek side.

    “Turkey continues to openly instrumentalist migrants, violate human rights, violate International Law,” the ministry said. “While Greece is effectively protecting its borders, showing respect for human life, Turkey continues to ignore not only International Law, but also basic human behavior.”

    https://www.ekathimerini.com/news/1195736/ninety-two-migrants-rescued-in-evros-river

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots
    #nudité

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    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

    • Grèce et Turquie se rejettent la faute après la découverte de 92 migrants nus à leur frontière

      Pour la plupart Afghans ou Syriens, ces réfugiés se retrouvent piégés au milieu d’une lutte entre les deux pays qui s’accusent mutuellement de barbarie et de mensonge.

      Quatre-vingt-douze migrants ont été retrouvés nus, et pour certains blessés, vendredi 14 octobre, après avoir été forcés de traverser la rivière Évros depuis la Turquie vers la Grèce. Les autorités grecques ont déclaré dimanche que ces hommes avaient été transportés au-delà de la frontière par trois véhicules de l’armée turque, et qu’ils avaient immédiatement reçu des vêtements, de la nourriture et les premiers soins.

      “Les photos publiées ont choqué à la fois les autorités et le public grec”, s’émeut le site d’information Greek Reporter, qui voit là un “spectacle inhumain sur le traitement des réfugiés par la Turquie.” On aperçoit sur ces photos des hommes jeunes, principalement afghans en plus de quelques Syriens, avançant dénudé dans des fourrés, à la queue leu leu, avant de s’asseoir dans l’herbe. Il s’agit indéniablement, selon Greek Reporter, d’“un acte de provocation” turque.

      “C’est une image inhumaine, un comportement barbare qui évoque le Moyen Age, pas le XXIe siècle”, a déclaré dimanche le ministre de la Protection des citoyens, Takis Theodorikakos, dont les propos sur Skai télévision sont cités par le quotidien athénien de centre droit I Kathimerini. “Il y a une menace quotidienne à Évros, à travers la militarisation barbare des migrants irréguliers par la Turquie, qui créé des problèmes sur tout le long du fleuve”, a accusé le ministre grec, soulignant que son pays avait été renforcé militairement au cours des trois dernières années (depuis que son gouvernement est au pouvoir, donc).

      “Machine à fake news grecque”

      Le journal de gauche Efsyn dénonce lui aussi des “pratiques inacceptables consistant à instrumentaliser la souffrance des réfugiés” et cite le chef du département des Affaires étrangères de l’ancien parti au pouvoir Syriza qui exhorte son pays à porter l’affaire devant les instances internationales : “La Grèce doit immédiatement internationaliser la question des 92 réfugiés de l’Évros, à l’ONU et à l’UE”. Pour Giorgos Katrougalos, “il ne suffit pas de demander à la Turquie d’enquêter sur la question”.

      Ankara, de son côté, nie toute implication dans l’incident. Le principal porte-parole de la présidence turque, Fahrettin Altun, a condamné la “machine à fake news grecque” dans une série de messages Twitter particulièrement virulents. “La Grèce a une fois de plus montré au monde entier qu’elle ne respecte pas la dignité des réfugiés en publiant les photos de ces personnes opprimées qu’elle a expulsées après avoir extorqué leurs biens personnels”, déclare-t-il notamment dans ce communiqué, rapporté par la chaîne de télévision publique TRT World.

      Le média, proche du gouvernement d’Erdogan, estime que “la Grèce mène depuis longtemps une politique illégale de refoulement des demandeurs d’asile qui tentent d’atteindre ses côtes”. Il affirme en outre que des ONG humanitaires “ont fréquemment signalé les refoulements et autres violations des droits de l’homme de la part des autorités grecques qui violent les lois européennes et internationales.”

      “Alimenter le conflit entre ces deux pays”

      Alors que les deux parties se rejettent la faute, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a appelé à une enquête, et s’est dit “profondément affligé par ces informations et images choquantes”, relate la BBC. Le HCR a cependant précisé qu’il n’avait pas encore pu parler directement au groupe – ce qu’il espère pouvoir faire dans les prochains jours.

      La chaîne de télévision britannique note opportunément que cette découverte “intervient quelques jours après la sortie d’un rapport du Bureau anti-fraude européen critiquant certains cadres supérieurs de Frontex [l’Agence européenne des gardes-frontières et des gardes-côtes] pour avoir dissimulé des refoulements illégaux de migrants par la Grèce vers la Turquie – ce qu’Athènes nie”. Frontex affirme de son côté que de telles pratiques de la part de son personnel appartiennent au passé.

      Qu’en est-il réellement ? L’ONG humanitaire Mare Liberum estime, elle, que “dans la région du fleuve Évros, les crimes contre les droits de la personne sont systématiques et commis quotidiennement par la Turquie et par la Grèce”, rapporte Radio-Canada. “Lorsque ces crimes sont discutés publiquement par les membres des gouvernements, cela ne sert qu’à alimenter le conflit entre ces deux pays”, conclu l’ONG.

      https://www.courrierinternational.com/article/cynisme-grece-et-turquie-se-rejettent-la-faute-apres-la-decou

    • Migrants mis à nus : une pratique humiliante mais régulièrement utilisée à la frontière gréco-turque

      La Grèce et la Turquie se rejettent la faute après le sauvetage de 92 migrants retrouvés nus à la frontière par les autorités grecques et Frontex. L’ONU demande une enquête approfondie. Plusieurs cas de mises à nu d’exilés par les garde-frontières grecs et turcs ont été documentés ces dernières années.

      Tête baissée, des dizaines de jeunes hommes, principalement afghans et syriens, avancent dénudés en file indienne dans des fourrés à la frontière gréco-turque. Certains s’agenouillent dans l’herbe. Ils tentent de dissimuler leurs parties génitales avec leurs mains.

      Cette image dégradante, bien que les visages soient floutés, a été partagée par le ministre grec des Migrations grec, Notis Mitarachi, en personne sur Twitter pour qualifier l’incident de « honte pour la civilisation ».

      Les 92 migrants que montre cette image ont été retrouvés nus, certains avec des « blessures visibles », par les autorités grecques appuyées par Frontex, vendredi 15 octobre. Athènes assure que ces hommes ont été forcés de traverser l’Evros, le fleuve séparant la Turquie de la Grèce.

      Selon les autorités grecques, les migrants ont déclaré à la police et aux agents de Frontex avoir été contraints par les autorités turques de monter à bord de trois véhicules qui les ont conduits à la frontière. Ils auraient dit avoir été forcés de se déshabiller avant de monter à bord. Des informations qu’InfoMigrants n’a pas été en mesure de vérifier par d’autres sources.

      Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), profondément « choqué » par le traitement « cruel et dégradant » infligé aux 92 migrants retrouvés nus, a demandé une « enquête complète sur cet incident ». L’agence onusienne a indiqué à InfoMigrants ne pas encore avoir été en mesure de parler directement au groupe de migrants, mais espère pouvoir le faire dans les prochains jours, lorsque ces personnes seront transférées vers le centre d’accueil et d’identification de Fylakio, située à la frontière nord de la Grèce.

      Contacté par InfoMigrants, Frontex déclare, de son côté, avoir informé le responsable des droits fondamentaux de l’agence d’une violation potentielle des droits de ces migrants.
      Des cas de mise à nu répétés

      La Grèce, qui accuse la Turquie d’être à l’origine de ce refoulement de migrants, a qualifié l’incident d’ « inhumain », tout en reprochant à Ankara d’"instrumentaliser l’immigration illégale". Or la Turquie dément toute implication dans les traitements dégradants infligés à ces réfugiés.

      Dans une série de messages particulièrement virulents sur Twitter, la présidence turque a renvoyé la balle sur son voisin grec qu’elle accuse à son tour de comportement « inhumain ». « Par ces menées ridicules, la Grèce montre une fois de plus au monde entier qu’elle ne respecte même pas la dignité des peuples opprimés, publiant les photos des réfugiés qu’elle a déportés après les avoir dépouillés de leurs effets personnels », a notamment écrit le directeur de la communication de la Présidence turque, Fahrettin Altun.

      En juin 2021, les autorités turques avaient fait de même, partageant une photo d’un petit groupe de migrants totalement nus. D’après eux, ces hommes avaient été arrêtés en Grèce, battus, déshabillés, privés d’eau et de nourriture, et renvoyés de force de l’autre côté de la frontière.

      Alors que Grèce et Turquie se rejettent la faute, les deux pays sont régulièrement montrés du doigt par les ONG et différentes enquêtes journalistiques, pour des refoulements illégaux et violents de migrants. Réagissant à l’incident, dimanche, l’ONG Mare Liberum a estimé que « dans la région de l’Evros, les crimes contre les droits de l’Homme sont systématiques et commis quotidiennement par la Turquie et la Grèce ».

      « Les pushback sont rarement dénués de violence et de traitements inhumains. Les mises à nu sont malheureusement très régulières », confie à InfoMigrants Domitille Nicolet, coordinatrice et avocate de l’association Equal legal aid (Ela), basée à Thessalonique.

      De multiples cas de migrants dont les vêtements ont été confisqués ont été recensés à la frontière gréco-turque. Un rapport de Border Violence Monitoring Network (BVMN) datant de 2020, accable tout particulièrement la Grèce. D’après ce document, les garde-frontières grecs ont recourt à des traitements dégradants et violents lors des refoulements illégaux. Quelque 89 % des récits récoltés par cette ONG mentionnent des coups injustifiés et 44 % des mises à nu de migrants. Des « déshabillages de masse, avec jusqu’à 120 personnes enfermées dans le même espace de détention » sont aussi monnaie courante.

      En décembre 2021, c’est un interprète afghan de l’agence européenne de surveillance des frontières, Frontex, qui a été agressé par les autorités grecques. Les garde-frontières européens l’avaient pris pour un migrant. Après son arrestation, il a été déshabillé de force et contraint de monter dans un canot sur la rivière Evros, direction la Turquie.
      Des « pushback » à la multiplication des morts

      Outre les cas de violences verbales et physiques, le simple fait de reconduire les migrants à la frontière sans enregistrer leur demande d’asile est illégal. InfoMigrants, qui s’était rendu en octobre 2021 à la frontière greco-turque, avait récolté le témoignage d’un ex-policier grec attestant de ces pratiques. Il avait déclaré avoir lui-même renvoyé près de 2 000 personnes vers la Turquie. « Régulièrement, mes collègues m’appelaient pour me prévenir qu’ils allaient venir avec des migrants. Ils étaient généralement rassemblés par groupe de 10 environ. Mon rôle était simple : je les faisais monter sur mon bateau, souvent à la tombée de la nuit et je les ramenais vers les côtes turques », avait-il raconté.

      Cette même politique - couplée à une forte militarisation de la frontière - occasionne, aussi, des morts. À Alexandropoulis, près de la frontière turque, un médecin-légiste se charge de redonner une identité aux corps retrouvés dans la région de l’Evros. Ces 20 dernières années, il dit avoir autopsié 500 personnes.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/44055/migrants-mis-a-nus--une-pratique-humiliante-mais-regulierement-utilise
      #humiliation

  • Ρατσιστική επιχείρηση-σκούπα κατά προσφύγων από τον στρατό σε χωριά του Έβρου

    Rafle de grande échelle contre les réfugiés effectuée par l’armée dans les villages d’Evros

    Ρόλο κυνηγού προσφύγων και μεταναστών σε χωριά του Έβρου έχει αναλάβει ο στρατός από την Παρασκευή το πρωί, σύμφωνα με δημοσίευμα της τοπικής ιστοσελίδας evrosnews.gr, που που κάνει λόγο για εκτεταμένη επιχείρηση-σκούπα με συμμετοχή της 1ης Στρατιάς και σχεδόν όλων των μονάδων του Δ’ Σώματος Στρατού όχι απλώς στα σύνορα, αλλά στα χωριά της Ορεστιάδας, του Διδυμότειχου και του Σουφλίου, όπως και σε περιοχές της Αλεξανδρούπολης.

    Η ιστοσελίδα, γνωστή για την ακροδεξιά ρητορική της και τα ακραία αντιπροσφυγικά και ρατσιστικά δημοσιεύματά της, αναφέρεται σε εντολή από το ΓΕΕΘΑ και τον στρατηγό Κωνσταντίνο Φλώρο σε συνδυασμό με το διοικητή της 1ης Στρατιάς στρατηγό Αγγελο Χουδελούδη, προκειμένου « να περιοριστεί στο ελάχιστο η παρουσία των λαθρομεταναστών », οι οποίοι, σύμφωνα πάντα με το δημοσίευμα, « επελαύνουν κατά ορδές », προκαλώντας « φόβο και τρόμο ».

    Οι πληροφορίες θέτουν σοβαρά ερωτήματα για τον ρόλο, τη δράση και τη δικαιοδοσία του στρατού, καθώς εμφανίζονται να ενεργοποιούνται εκτός της συνοριογραμμής και να αναλαμβάνουν ρατσιστικές επιχειρήσεις εντός κατοικημένων περιοχών, που βρίσκονται στην αρμοδιότητα της αστυνομίας, η οποία οφείλει να απέχει από μεθόδους φυλετικού προφίλ που παραβιάζουν τα ανθρώπινα δικαιώματα και να διασφαλίζει την πρόσβαση στις θεσπισμένες διαδικασίες υποδοχής και ασύλου προσφύγων.

    « Ουσιαστικά όλη την περιοχή θα μπορούσε να πει κανείς ότι κυριαρχεί ο Στρατιωτικός Νόμος και έχει τεθεί σε κατάσταση Έκτακτης Ανάγκης όπου εξελίσσεται μια τεράστια αστυνομική επιχείρηση από τον Στρατό » σημειώνει το Δίκτυο Ελεύθερων Φαντάρων Σπάρτακος.

    Προσθέτει : « Εμείς καταδικάζουμε τις άθλιες αυτές ρατσιστικές κατασταλτικές επιχειρήσεις του Στρατού, που εντάσσονται στην αντιπροσφυγική κυβερνητική πολιτική με επιδίωξη την περιφρούρηση της Ευρώπης Φρούριο και την επιβολή του σύγχρονου κράτους Άμυνας/Ασφάλειας. Απαιτούμε την ανθρωπιστική αντιμετώπιση των προσφύγων και την αναγνώριση όλων των δικαιωμάτων τους ».

    https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/354729_ratsistiki-epiheirisi-skoypa-kata-prosfygon-apo-ton-strato-se-horia-toy

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    L’armée mène une véritable chasse à l’homme contre de réfugiés et de migrants dans les villages d’Evros depuis vendredi matin, selon un rapport du site local evrosnews.gr, qui parle d’une vaste opération de ratissage avec la participation de la 1ère armée et presque toutes les unités du 4ieme Corps de l’armée non seulement à la frontière, mais dans les villages d’Orestiada, Didymoteicho et Soufli, ainsi que dans les zones d’Alexandroupoli.

    Le site Internet, connu pour sa rhétorique d’extrême droite et ses publications anti-réfugiés d’ n racisme extrême, fait référence à un ordre de GEETHA (État -Major de la défense nationale) et du général Konstantinos Floros en collaboration avec le commandant de la 1ère armée, le général Angelos Houdeloudis, afin de "limiter au minimum la présence d’e clandestins", qui, selon la publication, "affluent en hordes", provoquant "la peur et la terreur".

    L’information soulève de sérieuses questions sur le rôle, l’action et la compétence de l’armée, car elle semble opérer bien en deçà de la frontière et mener des opérations racistes dans les zones résidentielles, qui relèvent de la compétence de la police. Cette dernière est tenue de s’abstenir de tout profilage racial et decméthodes qui violent les droits de l’homme et de garantir l’accès aux procédures établies d’accueil et d’asile des réfugiés.

    "Essentiellement, toute la zone pourrait être considérée comme étant sous la loi martiale et a été placée sous un état d’urgence où une énorme opération de police est en cours par l’armée", note le Réseau Spartacus de soldats libres. Il ajoute : « Nous condamnons ces viles répressions militaires et racistes, qui font partie de la politique anti-réfugiés du gouvernement visant à protéger la forteresse Europe et à imposer l’État moderne de défense/sécurité. Nous exigeons le traitement humanitaire des réfugiés et la reconnaissance de tous leurs droits."

    #rafle #Grèce #Thrace #Evros #asile #migrations #réfugiés #anti-migrants #anti-réfugiés

  • 50 réfugiés bloqués sans secours sur une île d’Evros
    Παραμένουν αβοήθητοι σε νησίδα του Εβρου

    Καμιά κίνηση από την κυβέρνηση για τους 50 πρόσφυγες που έχουν εγκλωβιστεί στον ποταμό μετά τη βίαιη απόπειρα επαναπροώθησής τους από τις ελληνικές αρχές, παρά την εντολή που έδωσε το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο ● Καμιά έρευνα για τους τρεις Σύρους που πέθαναν ο ένας έπειτα από ξυλοδαρμό και οι άλλοι δύο όταν εξαναγκάστηκαν να πέσουν στο ποτάμι χωρίς να ξέρουν κολύμπι

    Εγκαταλειμμένοι σε νησίδα του Εβρου παρέμεναν, τουλάχιστον μέχρι αργά χθες το απόγευμα, για όγδοη ημέρα 50 πρόσφυγες που κατήγγειλαν μέσω των οργανώσεων Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες και HumanRights360 τον θάνατο ενός Σύρου έπειτα από ξυλοδαρμό της ομάδας στην ελληνική όχθη και τον πνιγμό άλλων δύο Σύρων, οι οποίοι εξαναγκάστηκαν να πέσουν στο ποτάμι για να κολυμπήσουν προς την τουρκική όχθη ενώ δεν ήξεραν κολύμπι. Σύμφωνα με νεότερες πληροφορίες, πρόκειται για δύο Σύρους, 17 και 23 χρόνων, από το Χαλέπι, τα ονόματα των οποίων βρίσκονται στη διάθεση της « Εφ.Συν. ».

    Παρά τη σοβαρότητα των καταγγελιών, που απαιτούν ανεξάρτητη και αξιόπιστη έρευνα, η κυβέρνηση εξακολουθούσε να τηρεί σιγή ιχθύος μιάμιση μέρα μετά την αποκάλυψή τους από την « Εφ.Συν. », ενώ δεν έχει έχει γίνει γνωστή καμία αντίδραση των Αρχών, ούτε η έναρξη ποινικής ή πειθαρχικής διαδικασίας.

    Οπως έγινε γνωστό σε νεότερη επικοινωνία με τους πρόσφυγες και άλλες πηγές, το πτώμα του άνδρα που πέθανε στην ελληνική όχθη δεν ξεβράστηκε τελικά στην Τουρκία, όπως ανέφεραν οι πρώτες πληροφορίες, αλλά βρέθηκε στην Ιατροδικαστική Υπηρεσία του Εβρου, ενώ οι συγγενείς ζητούν να τους παραδοθεί για να ταφεί στην Τουρκία. Σε επικοινωνία της « Εφ.Συν. » με τον ιατροδικαστή του Εβρου Παύλο Παυλίδη την Τετάρτη, ο κ. Παυλίδης σημείωσε ότι υπάρχουν πολλοί μετανάστες νεκροί, αλλά δεν έφτασε στην υπηρεσία κανένας μετανάστης νεκρός την περασμένη εβδομάδα.

    Οι πρόσφυγες, ανάμεσά τους μια 70χρονη με πρόβλημα σακχάρου, τρεις έγκυοι και δώδεκα παιδιά, παραμένουν εγκλωβισμένοι στη νησίδα παρά το γεγονός ότι το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου, ανταποκρινόμενο σε κατεπείγον αίτημα ασφαλιστικών μέτρων μέσω των δύο οργανώσεων, έδωσε εντολή την Πέμπτη στην ελληνική κυβέρνηση να μην απομακρυνθούν από την Ελλάδα, αλλά να διασφαλιστεί ότι έχουν νερό, τρόφιμα και φάρμακα και να καταγραφεί το αίτημά τους για άσυλο. Παρά την επείγουσα εντολή, μέχρι χθες το απόγευμα δεν είχε γίνει γνωστή καμία κινητοποίηση των Αρχών για τον εντοπισμό και τη διάσωση των προσφύγων.
    Αντίδραση ΣΥΡΙΖΑ

    Την αποκάλυψη της « Εφ.Συν. » ακολούθησε η άμεση αντίδραση του ΣΥΡΙΖΑ-Π.Σ., που ζήτησε άμεση ενημέρωση και σε βάθος διερεύνηση των πολύ σοβαρών καταγγελιών. « Λίγες μόνο ημέρες μετά την καταδίκη της χώρας για το αποτέλεσμα της βίαιης επαναπροώθησης στο Φαρμακονήσι το 2014, άλλη μία έρχεται να προστεθεί στον μακρύ κατάλογο των καταγγελιών », σημειώνει και υπογραμμίζει ότι ο υπουργός Μετανάστευσης και Ασύλου Νότης Μηταράκης, αντί να απολογηθεί για τη στάση της κυβέρνησης και παρά τις συνεχείς εκκλήσεις για θέσπιση ανεξάρτητου φορέα διερεύνησης, επέλεξε να συστήσει εντός του υπουργείου κυβερνητικά ελεγχόμενη επιτροπή για τον έλεγχο των καταγγελιών.

    « Επί του παρόντος, οι βίαιες επαναπροωθήσεις παραμένουν ανεξέλεγκτες στα σύνορα της Ελλάδας και ατιμώρητες, ενώ η ποινικοποίηση των ομάδων βοήθειας συνεχίζεται » σημειώνει σε ανακοίνωσή της η Διεθνής Αμνηστία, ζητώντας να διασωθούν επειγόντως οι 50 εγκαταλειμμένοι πρόσφυγες.

    Την αντίδρασή της στη θέσπιση κυβερνητικά ελεγχόμενης επιτροπής στο υπουργείο Μετανάστευσης για τη διερεύνηση των επαναπροωθήσεων εκφράζει η Ελληνική Ενωση για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου, κάνοντας λόγο για προσχηματική και επικίνδυνη επιλογή που « δυναμιτίζει εξ ορισμού κάθε ελπίδα για αξιόπιστη διερεύνηση των σχετικών καταγγελιών και μαζί αποτελεί απρόσφορη απόπειρα πολιτικού αποπροσανατολισμού, που δυστυχώς ενισχύει τις διάχυτες πλέον υπόνοιες περί παντελούς ελλείμματος διαφάνειας και λογοδοσίας για τα ζητήματα αυτά στη χώρα μας ».

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    Aucune intervention du gouvernement pour les 50 réfugiés bloqués dans le fleuve après la violente tentative des autorités grecques de les repousser, malgré l’ordre donné par la Cour européenne de droits de l’homme ● Pas d’ enquête ouverte sur le décès des trois Syriens morts après que l’un a été très violemment battu tandis que les deux autres ont été noyés après avoir été forcés de se jeter à l’eau alors qu’ils ne savaient pas nager
    Abandonnés sur une île de l’Evros sont restés, au moins jusqu’à hier en fin d’après-midi, pour le huitième jour, 50 réfugiés. C’est ce groupe qui a signalé par l’intermédiaire des organisations Hellenic Council for Refugees et HumanRights360 la mort d’un Syrien après que le groupe ait ete battu sur la côte grecque et le noyade de deux autres Syriens qui ont été forcés de tomber dans la fleuve pour nager jusqu’au rivage turc alors qu’ils ne savaient pas nager. Selon les dernières informations, il s’agit de deux Syriens de 17 et 23 ans, originaires d’Alep, dont les noms sont à la disposition de « Ef.Syn ».

    Malgré la gravité des allégations, qui nécessitent une enquête indépendante fiable, le gouvernement a continué à garder le silence un jour et demi après leur révélation par « Ef.Syn. », alors qu’aucune réaction des autorités, ni l’ouverture d’une enquête criminelle procédure, ni d’une procédure disciplinaire.

    Comme on l’a appris par une communication plus récente avec les réfugiés et d’autres sources, le corps de l’homme décédé sur la côte grecque n’a finalement pas été échoué en Turquie, comme l’indiquaient les premières informations, mais a été retrouvé au service médico-légal d’Evros. , tandis que ses proches demandent qu’il leur soit remis pour être enterré en Turquie. En communication avec « Ef.Syn. » avec le médecin légiste d’Evros Pavlos Pavlidis mercredi, M. Pavlidis a noté qu’il y avait de nombreux migrants morts, mais qu’aucun mort n’est arrivé au service la semaine dernière.

    Les réfugiés, dont une femme de 70 ans atteinte de diabète, trois femmes enceintes et douze enfants, restent bloqués sur l’île malgré le fait que la Cour européenne des droits de l’homme, répondant à une demande urgente de mesures provisoires des deux organisations, a ordonné jeudi au gouvernement grec de ne pas les expulser de Grèce, mais de veiller à ce qu’ils aient de l’eau, de la nourriture et des médicaments et d’enregistrer leur demande d’asile. Malgré l’ordre urgent, jusqu’à hier après-midi aucune mobilisation des autorités pour localiser et secourir les réfugiés n’était connue.
    Les réfugiés ont été obligés de filtrer l’eau boueuse du fleuve avec des serviettes en papier et des cailloux, pour obtenir une eau un peu plus propre.

    https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/353036_paramenoyn-aboithitoi-se-nisida-toy-ebroy

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots

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    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

    • Διεθνής Αμνηστία - Ελληνικό Τμήμα

      Η Διεθνής Αμνηστία ανησυχεί βαθύτατα για την ασφάλεια και την ευημερία 50 προσφυγισσών και προσφύγων που βρίσκονται σε επικίνδυνες και άθλιες συνθήκες από την περασμένη Πέμπτη σε νησίδα του Έβρου. Ανάμεσά τους, 12 παιδιά, τρεις έγκυες γυναίκες και μια 70χρονη γυναίκα με σάκχαρο.

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      Amnesty International est profondément préoccupée par la sécurité et le bien-être de 50 réfugiés qui se trouvent dans des conditions dangereuses et inhumaines depuis jeudi dernier sur l’île d’Evros. Parmi eux, 12 enfants, trois femmes enceintes et une femme de 70 ans atteinte de diabète.
      Selon les informations reçues par le Conseil grec pour les réfugiés (GCR)cet
      HumanRights360, les réfugiés n’ont pas accès à la nourriture, à l’eau, aux soins médicaux et aux moyens de se réchauffer pendant la nuit.
      Dans des mesures provisoires rendues hier, la Cour européenne des droits de l’homme a sommé les autorités grecques à ne pas expulser les réfugiés de Grèce et à leur fournir de la nourriture, de l’eau et des soins médicaux adéquats, selon les besoins, jusqu’à nouvel ordre.
      Actuellement, les refoulements violents restent endémiques à la frontière grecque et restent impunis, tandis que la criminalisation des groupes d’aide se poursuit.

      https://www.facebook.com/amnestygreece/posts/pfbid0AcB7XB9QHL9Pe3BnuYQmNKgikuRWGTXdxJLDAm8Fh5aLPvEpi1umE45TNXrc1CZRl

    • Συγκαλύπτουν το έγκλημα στον Έβρο με νέα εγκλήματα
      Les autorités grecques couvrent le crime à Evros avec de nouveaux crimes

      Λίγο μετά τις 2 μμ τη Δευτέρα, οι 50 πρόσφυγες που παραμένουν 11 μέρες εγκαταλελειμμένοι σε νησίδα του Έβρου ανατολικά του χωριού Κισσάρι, συγκεντρώθηκαν στην όχθη της νησίδας που βλέπει προς την ελληνική πλευρά και φώναξαν όλοι μαζί με μια φωνή, με την ελπίδα να ακουστούν από απέναντι και να υπάρξει κινητοποίηση.

      Πρόκειται για κραυγή αγωνίας με στόχο να σπάσουν το πυκνό πέπλο σιωπής και εμπαιγμού εκ μέρους της κυβέρνησης και της ΕΛ.ΑΣ. και φαίνεται ότι το κατάφεραν. Σύμφωνα με αξιόπιστες πληροφορίες της « Εφ.Συν. », άτομα που βρίσκονταν στην ελληνική όχθη, απέναντι από τη νησίδα, εκείνη την ώρα, επιβεβαιώνουν ότι άκουσαν από την πλευρά της νησίδας δύο δυνατές κραυγές από ομάδα ανθρώπων στις 2:04 μμ και στις 2:06 μμ. Τα στοιχεία των ανθρώπων που άκουσαν τους πρόσφυγες βρίσκονται στη διάθεση της « Εφ.Συν. ».

      Φαίνεται πως μόνο οι αστυνομικοί της Αστυνομικής Διεύθυνσης Ορεστιάδας και οι συνεργάτες της δεν μπορούν ούτε να ακούσουν ούτε να δουν τους πρόσφυγες, όπως τουλάχιστον ισχυρίζεται σε προφορική ενημέρωση, σε ανθρώπους που επικοινώνησαν για να ενημερωθούν για την τύχη των προσφύγων.

      Την ίδια ώρα, το απόγευμα της Δευτέρας οι πρόσφυγες έστειλαν βίντεο που απεικονίζει ανθρώπους από την όχθη του Έβρου να συστήνονται ως αστυνομικοί, να καταστρέφουν βάρκα σταθμευμένη στην ελληνική όχθη και στη συνέχεια να αποχωρούν.

      Η διασταυρωμένη από πολλές πλευρές παρουσία των προσφύγων για 11 συνεχείς μέρες στη νησίδα και ο συνεχιζόμενος εμπαιγμός της ΕΛ.ΑΣ., που τάχα δεν μπορεί να τους εντοπίσει, δημιουργεί έντονες υπόνοιες για απόπειρα συγκάλυψης τυχόν εγκληματικών ευθυνών της αστυνομίας. Οι πρόσφυγες καταγγέλλουν ότι είναι μάρτυρες του φρικτού θανάτου τριών Σύρων, ενός στην ελληνική όχθη και δύο από πνιγμό, κατά τη διάρκεια απόπειρας επαναπροώθησης την Πέμπτη 14 Ιουλίου. Καμία διενέργεια πειθαρχικής ή ποινικής έρευνας δεν έχει γίνει γνωστή, παρά τις εκκλήσεις του ΣΥΡΙΖΑ-ΠΣ και της Διεθνούς Αμνηστίας, να γίνει αξιόπιστη και άμεση διερεύνηση των καταγγελιών.

      Φυσικά, ο πιο σίγουρος τρόπος να μη διερευνηθούν οι καταγγελίες και να συγκαλυφθούν οι τυχόν ευθύνες σοβαρών εγκλημάτων είναι να μην περάσουν στην ελληνική όχθη οι πρόσφυγες, ώστε να μη χρειαστεί να καταθέσουν επισήμως. Φαίνεται ότι μέχρι στιγμής τουλάχιστον η ΕΛ.ΑΣ. προχωρά σ’αυτό τον δρόμο της συγκάλυψης, προσπαθώντας να σκεπάσει τις καταγγελίες για εγκλήματα με άλλο ένα έγκλημα, αυτό της εγκατάλειψης ανθρώπων που κινδυνεύουν και, χειρότερα, της εξαφάνισής τους από την Ελλάδα και της επαναπροώθησής τους στην Τουρκία.

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      Peu après 14 heures lundi, les 50 réfugiés bloqués depuis 11 jours sur un îlot de l’Evros à l’est du village de #Kissari, se sont rassemblés sur la rive de l’îlot face au côté grec et ont crié d’une seule voix, espérant être entendus et qu’il y ait mobilisation.

      C’est un cri d’angoisse dans le but de briser l’épais voile de silence et de faux-fuyant du gouvernement et de l’EL.AS. -police hellénique -et il semble que les réfugiés aient réussi. Selon des informations fiables de « Ef.Syn. », des personnes qui se trouvaient sur la rive grecque, en face de l’îlot, à ce moment-là, confirment avoir entendu deux cris forts d’un groupe de personnes du côté de l’îlot à 14h04. et à 14 h 06. Les coordonnées des personnes qui ont entendu les réfugiés sont disponibles à « Ef.Syn. »

      Il semble que seuls les policiers du département de police d’Orestiada et ses associés ne peuvent ni entendre ni voir les réfugiés, comme du moins ils avaient affirmé dans un briefing oral, aux personnes qui les ont contacté pour être informées du sort des réfugiés.

      → des personnes qui se sont présentées comme des policiers sont apparues lundi sur la rive grecque en face de l’îlot et ont enlevé un bateau stationné

      Dans le même temps, lundi après-midi, les réfugiés ont envoyé une vidéo montrant des habitants des rives de l’Evros se présentant comme des policiers, détruisant un bateau stationné sur la rive grecque puis repartant. (pour voir la vidéo allez août lien)

      La présence des réfugiés pendant 11 jours consécutifs sur l’île, traversés de plusieurs côtés, et les railleries continues de la police hellénique, incapable de les localiser, créent de forts soupçons d’une tentative de dissimulation d’éventuelles responsabilités criminelles de la police. Des réfugiés rapportent avoir été témoins de la mort horrible de trois Syriens, un sur la côte grecque et deux par noyade, lors d’une tentative de rapatriement le jeudi 14 juillet. Aucune enquête disciplinaire ou pénale n’a été faite, malgré les appels du SYRIZA et d’Amnesty International pour une enquête crédible et immédiate sur les faits dénoncés.

      Bien sûr, le moyen le plus sûr de ne pas enquêter sur les plaintes et de dissimuler toute responsabilité pour des crimes graves est de ne pas laisser les réfugiés atteindre la rive grecque, afin qu’ils n’aient pas à témoigner officiellement. Il semble que jusqu’à présent au moins EL.AS. (la police hellénique) s’engage sur cette voie de la dissimulation, essayant de couvrir les plaintes de crimes par un autre crime, celui d’abandonner des personnes en danger et, pire, de leur disparition de Grèce et de leur refoulement en Turquie.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/353284_sygkalyptoyn-egklima-ston-ebro-me-nea-egklimata

    • Εξαφάνισαν τους πρόσφυγες, συγκαλύπτουν το έγκλημα
      Les autorités grecques ont fait disparaître les réfugiés, elles dissimulent le crime

      Αντί για επιχείρηση διάσωσης από τη νησίδα των 50 προσφύγων, οι ελληνικές αρχές προχώρησαν σε νέα βίαιη και παράνομη επαναπροώθηση, ρίχνοντάς τους στα νερά του ποταμού προς την τουρκική όχθη, αφού πρώτα εξαφάνισαν τους μοναδικούς αυτόπτες μάρτυρες του θανάτου των τριών την προηγούμενη Πέμπτη. ● Αναφορές στην Εισαγγελία του Αρείου Πάγου για την υπόθεση. ● Ερώτηση 37 βουλευτών του ΣΥΡΙΖΑ στη Βουλή.

      Αργά το βράδυ της Δευτέρας προς Τρίτη, ισχυρή δύναμη αστυνομικών και κομάντο αποβιβάστηκαν στη νησίδα του Εβρου ανατολικά του χωριού Κισσάρι και με τη χρήση βίας συνέλαβαν τους 50 πρόσφυγες που βρίσκονταν εγκλωβισμένοι έντεκα μέρες στη νησίδα, τους μετέφεραν στην ελληνική όχθη και τους έκλεισαν σε χώρο κράτησης.

      Το επόμενο πρωί, τους ξαναπήγαν στην ελληνική όχθη, τους ανέβασαν σε βάρκες και τους μετέφεραν μέχρι τη μέση του ποταμού, όπου τους ανάγκασαν να πέσουν στο νερό και να προχωρήσουν μέχρι την τουρκική όχθη.

      « Ημουν άρρωστη και προσπαθούσα να κοιμηθώ, όταν άκουσα δυνατές φωνές που μας φώναζαν “καθίστε κάτω”. Είδα πολλούς άνδρες που είχαν έρθει από την ελληνική πλευρά. Απ’ όσους μπορούσαν πήραν τα κινητά, μας πέρασαν απέναντι με βάρκα και μας οδήγησαν σε μια φυλακή, όπου μείναμε για λίγες ώρες. Την επομένη, μας ξαναπήγαν όλους στο ποτάμι, μας έβαλαν σε βάρκες και μας κατέβασαν πριν φτάσουμε στην τουρκική πλευρά. Είχαμε τρομοκρατηθεί. Οταν φτάσαμε στην τουρκική όχθη, μας συνέλαβαν Τούρκοι συνοροφύλακες » διηγείται στην “Εφ.Συν.” νεαρή πρόσφυγας που βρισκόταν την περασμένη εβδομάδα στη νησίδα και σήμερα κρατείται σε τουρκικό κέντρο κράτησης.

      Η Αστυνομική Διεύθυνση Ορεστιάδας, αντί για την επιχείρηση διάσωσης που περίμεναν απελπισμένα οι πρόσφυγες, προχώρησε τελικά σε άλλη μια παράνομη επιχείρηση επαναπροώθησης, φροντίζοντας να εξαφανίσει με συνοπτικές διαδικασίες τους μοναδικούς αυτόπτες μάρτυρες του θανάτου τριών προσφύγων την Πέμπτη, 14 Ιουλίου, στα χέρια της αστυνομίας, ενός στην ελληνική όχθη και δύο από πνιγμό στον Εβρο, όταν αναγκάστηκαν να πέσουν στο ποτάμι χωρίς να ξέρουν κολύμπι την ώρα που τους μετέφερε η αστυνομία στη νησίδα.

      Με την επανααπροώθηση, οι ελληνικές αρχές παραβιάζουν με τρόπο προκλητικό την επείγουσα εντολή διάσωσης που έδωσε στην κυβέρνηση την Τετάρτη το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου (ΕΔΔΑ). Χτες, οι οργανώσεις Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες και HumanRights360, που είχαν προσφύγει στο ΕΔΔΑ, ενημέρωσαν την Εισαγγελία του Αρείου Πάγου για την υπόθεση, ενώ σήμερα έληγε η προθεσμία της κυβέρνησης να απαντήσει στο ΕΔΔΑ, παραμένει όμως άγνωστο ποια στάση θα κρατήσει μετά την τελευταία εξέλιξη.

      Αγνωστη παραμένει και η τύχη των προσφύγων της νησίδας. Σύμφωνα με πληροφορίες από τους ίδιους, η 70χρονη γυναίκα με πρόβλημα στο ζάχαρο νοσηλεύτηκε σε τουρκικό νοσοκομείο, το ίδιο και τα μικρά παιδιά που είχαν αρρωστήσει, όπως και ένας άνδρας που τραυματίστηκε σοβαρά στο χέρι κατά τη διάρκεια της βίαιης επιχείρησης των ελληνικών αρχών.

      Οι υπόλοιποι κρατούνται στην Τουρκία, παγιδευμένοι ανάμεσα στην ακραία αντιπροσφυγική πολιτική της ελληνικής κυβέρνησης στα σύνορα και στην πολιτική των τουρκικών αρχών, που απειλούν τους πρόσφυγες ότι θα τους επαναπροωθήσουν στη Συρία, αν παραμείνουν στην Τουρκία.
      Ερώτηση ΣΥΡΙΖΑ στη βουλή

      Την ίδια στιγμή, ο ΣΥΡΙΖΑ-Π.Σ. φέρνει την υπόθεση στη Βουλή, με ερώτηση που κατέθεσαν 37 βουλευτές με πρωτοβουλία του Νίκου Φίλη προς τους υπουργούς Προστασίας του Πολίτη, Δικαιοσύνης και Μετανάστευσης. Διαπιστώνουν ότι « συνεχίζεται το όργιο επαναπροωθήσεων στον Εβρο και η καταπάτηση των Διεθνών Συνθηκών », όπως και εγκληματική αδιαφορία για το ευρωπαϊκό κεκτημένο, και ρωτούν τους υπουργούς γιατί δεν έχουν ανταποκριθεί στην εντολή του ΕΔΔΑ, όπως και αν έχουν τεθεί σε διαθεσιμότητα οι εμπλεκόμενοι αστυνομικοί και γενικότερα ποια μέτρα έχουν πάρει « για τη διεξαγωγή ενδελεχούς και αποτελεσματικής έρευνας για τις συνθήκες της επαναπροώθησης και του θανάτου των 3 προσφύγων, για τη διερεύνηση των σοβαρότατων δημοσιοποιημένων καταγγελιών των προσφύγων, καθώς και για την απόδοση ευθυνών ».
      Εκστρατεία από τη Διεθνή Αμνηστία

      « Η λογοδοσία για τις εντεινόμενες παραβιάσεις του Κράτους Δικαίου καθίσταται πιο επιτακτική από ποτέ » σημειώνουν σε κοινή ανακοίνωσή τους το Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες και η HumanRights360.

      Επείγουσα έκκληση να διασωθούν οι πρόσφυγες της νησίδας απηύθυνε το πρωί της Τρίτης η Διεθνής Αμνηστία, ξεκινώντας διεθνή εκστρατεία συλλογής υπογραφών σε επιστολή που θα σταλεί στον υπουργο΄Προστασίας του Πολίτη Τάκη Θεοδωρικάκο. « Οι βίαιες επαναπροωθήσεις παραμένουν ανεξέλεγκτες στα σύνορα της Ελλάδας και μένουν ατιμώρητες, ενώ η ποινικοποίηση των ομάδων αρωγής που προσπαθούν να βοηθήσουν τα θύματα των επαναπροωθήσεων συνεχίζεται », αναφέρει η οργάνωση και υπογραμμίζει ότι « οι επαναπροωθήσεις αποτελούν την ντε φάκτο πολιτική της Ελλάδας για τη διαχείριση των συνόρων ».

      –-

      Au lieu d’une opération de sauvetage depuis l’île des 50 réfugiés, les autorités grecques ont procédé à un nouveau refoulement violent et illégal, les jetant dans les eaux du fleuve vers la rive turque, après avoir d’abord fait disparaître les seuls témoins oculaires de la mort des trois jeudi dernier. ● Appels s au procureur de la Cour suprême d’ouvrir une enquête sur l’affaire.

      Tard dans la nuit de lundi à mardi, une importante force de police et de commandos a débarqué sur l’îlot d’Evros à l’est du village de Kissari et a fait usage de la force pour arrêter les 50 réfugiés piégés pendant onze jours sur l’îlot, ils les a emmenés sur la côte grecque et les a enfermés dans une zone de détention.

      Le lendemain matin, les réfugiés Syriens ont été ramenés sur la rive grecque, mis dans des bateaux et transportés au milieu du fleuve, où ils ont été forcés de tomber à l’eau et de se diriger vers la rive turque.

      « J’étais malade et j’essayais de dormir quand j’ai entendu des voix fortes nous appeler » asseyez-vous « . J’ai vu beaucoup d’hommes qui étaient venus du côté grec. Ils ont pris les téléphones portables, nous ont fait traverser en bateau et nous ont emmenés dans une prison, où nous sommes restés quelques heures. Le lendemain, ils nous ont tous ramenés à la rivière, nous ont mis dans des bateaux et nous ont fait descendre avant d’atteindre le côté turc. Nous étions terrifiés. Quand nous sommes arrivés sur la côte turque, nous avons été arrêtés par les gardes-frontières turcs », raconte-t-il à « Ef.Syn ». une jeune réfugié qui était la semaine dernière sur l’île et qui est aujourd’hui détenue dans un centre de détention turc.
      Le département de police d’Orestiada, au lieu de l’opération de sauvetage que les réfugiés attendaient désespérément, a finalement procédé à une autre opération de refoulement illégal, en veillant à éliminer sommairement les seuls témoins oculaires de la mort aux mains de la police de trois réfugiés le jeudi 14 juillet, un sur la rive grecque et deux de la noyade dans l’Evros, lorsqu’ils ont été forcés de tomber dans la rivière sans savoir nager alors qu’ils étaient transportés par la police vers l’île.

      En les refoulant, les autorités grecques violent d’une façon provocante l’ordre de sauvetage d’urgence donné au gouvernement grec mercredi par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Hier, les organisations Conseil hellénique pour les réfugiés et les droits de l’homme360, qui avaient saisi la CEDH, ont informé le procureur de la Cour suprême de l’affaire, alors qu’aujourd’hui était la date limite pour que le gouvernement réponde à la CEDH, mais on ignore quelle position il prendra après le dernier développement.

      Le sort des réfugiés de l’île reste également inconnu. Selon des informations de leur part, la femme de 70 ans avec un problème de diabète a été hospitalisée dans un hôpital turc, tout comme les jeunes enfants qui étaient tombés malades, ainsi qu’un homme qui a été grièvement blessé à la main lors de l’opération violente. par les autorités grecques.

      Les autres sont détenus en Turquie, pris entre la politique anti-réfugiés extrême du gouvernement grec à la frontière et la politique des autorités turques, qui menacent les réfugiés de les renvoyer en Syrie s’ils restent en Turquie.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/353489_exafanisan-toys-prosfyges-sygkalyptoyn-egklima

    • 32 adults and 8 children in urgent situation at Evros river! The people have been exposed to violence from #greek and #turkish border guards since 2 weeks already and reportedly 3 people already died - this needs to stop immediately!

      “At first, we were 50 people, but the Greek police beat us and took us back to Turkey. The Turks booked us in military barracks and then threw us to one of the Greek islands for the second time, without food or water, and three people who have been with us since were killed.”

      “What is our fault, my friend, only because we are Syrians, we are rejected by everyone. Turkey deport us, and Greece beat us, deport us and is throwing us onto the islands. Our situation is miserable here. The situation here is tragic.”

      https://twitter.com/alarm_phone/status/1555886172785844224

    • 32 adults and 8 children in urgent situation at Evros river! The people have been exposed to violence from #greek and #turkish border guards since 2 weeks already and reportedly 3 people already died - this needs to stop immediately!

      “At first, we were 50 people, but the Greek police beat us and took us back to Turkey. The Turks booked us in military barracks and then threw us to one of the Greek islands for the second time, without food or water, and three people who have been with us since were killed.”

      “What is our fault, my friend, only because we are Syrians, we are rejected by everyone. Turkey deport us, and Greece beat us, deport us and is throwing us onto the islands. Our situation is miserable here. The situation here is tragic.”

      https://twitter.com/alarm_phone/status/1555886172785844224

    • 32 adults and 8 children in urgent situation at Evros river! The people have been exposed to violence from #greek and #turkish border guards since 2 weeks already and reportedly 3 people already died - this needs to stop immediately!

      “At first, we were 50 people, but the Greek police beat us and took us back to Turkey. The Turks booked us in military barracks and then threw us to one of the Greek islands for the second time, without food or water, and three people who have been with us since were killed.”

      “What is our fault, my friend, only because we are Syrians, we are rejected by everyone. Turkey deport us, and Greece beat us, deport us and is throwing us onto the islands. Our situation is miserable here. The situation here is tragic.”

      https://twitter.com/alarm_phone/status/1555886172785844224

    • Έγκλημα διαρκείας στον Έβρο

      Το δράμα των προσφύγων σε νησίδα του Έβρου ανατολικά του χωριού Κισσάρι. Ο τραγικός θάνατος του πεντάχρονου κοριτσιού και η συνταρακτική έκκληση για βοήθεια που έστειλε στην « Εφ.Συν. » η Μπαϊντά Α., 28 χρονών από τη Συρία.

      Ενα πεντάχρονο κορίτσι από τη Συρία, η Μαρία A. (τα στοιχεία της βρίσκονται στη διάθεση της « Εφ.Συν. ») βρήκε τραγικό θάνατο από δάγκωμα σκορπιού αργά το βράδυ της Δευτέρας προς Τρίτη σε νησίδα του Εβρου ανατολικά του χωριού Κισσάρι, σύμφωνα με πληροφορίες που έδωσαν στην « Εφ.Συν. » πρόσφυγες που παραμένουν εγκλωβισμένοι στην vνησίδα, όπως και σύμφωνα με καταγγελίες οργανώσεων, μεταξύ των οποίων το Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες και η HumanRights360, που έχουν ήδη ενημερώσει το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου και την Εισαγγελία Ορεστιάδας.

      Οι πληροφορίες από τους πρόσφγυες αναφέρουν ότι σκορπιός τσίμπησε και ένα εννιάχρονο κορίτσι, την Αγιά, η οποία παρέμενε αβοήθητη στη νησίδα με πυρετό και κάνοντας εμμετό για δεύτερη μέρα χτες. Σύμφωνα με τα όσα συγκλονιστικά αναφέρουν οι πρόσφυγες, το άψυχο σώμα της Μαρίας παραμένει άταφο. Για να το συντηρήσουν όσο μπορούν, οι πρόσφυγες το έχουν βάλει μέσα στα κρύα νερά του ποταμού, στην όχθη του οποίου θρηνεί η μητέρα του.

      Συνταρακτικό είναι το ηχητικό μήνυμα που έστειλε στην « Εφ.Συν. » η Μπαϊντά Α., 28 χρονών από τη Συρία, λίγη ώρα αφότου πέθανε το μικρό κορίτσι. « Ζητάω βοήθεια, όλοι μου λένε ότι είναι δύσκολο. Τι δυσκολία έχει να σωθούν άνθρωποι ; Ποια είναι η δυσκολία ; Μας σκοτώνουν στη Συρία, στην Τουρκία, σ’αυτό το νησί στην Ελλάδα, σε κάθε μέρος του κόσμου. Τι φταίμε ; Το κορίτσι πέθανε γιατί κανείς δεν ακούει τη φωνή μας και την αδελφή της τη σκότωσε σκορπιός. Τι θα απογίνουμε ; Ισως το πρωί να έχουμε όλοι πεθάνει. Το νησί είναι γεμάτο φίδια, σκορπιούς, έντομα και δεν ξέρω τι άλλο... Εκλιπαρώ, εκλιπαρώ. Ζούμε μια επίγεια κόλαση, σας ορκίζομαι οτι είναι επίγεια κολαση και κανείς δε μπορεί να μας βοηθήσει », λέει μεταξύ άλλων η Μπαϊντά ανάμεσα σε αναφυλητά.

      https://soundcloud.com/efsyn-gr/to-ichitiko-minyma-poy-esteile

      Παρεμβάσεις

      Οι εξελίξεις έχουν προκαλέσει το ενδιαφέρον διεθνών μέσων ενημέρωσης και οργανώσεων, που κυκλοφόρησαν την Τρίτη στα μέσα κοινωνικής δικτύωσης την είδηση για το θάνατο της μικρής Μαρίας και για την απελπιστική κατάσταση που βρίσκονται οι πρόσφυγες.

      « Είναι κατάντια για την ανρθωπιά μας να πεθαίνει σε μια νησίδα ένα παιδάκι από τσίμπημα σκορπιού και να μένει άταφο γιατί κανείς δεν πάει να τους σώσει », αναφέρει σε δήλωσή του στην « Εφ.Συν. » ο βουλευτής ΣΥΡΙΖΑ – ΠΣ και πρώην υπουργός Μεταναστευτικής Πολιτικής Δημήτρης Βίτσας.

      Παρέμεβαση στο Αστυνομικό Τμήμα Ορεστιάδας έκανε την Τρίτη κλιμάκιο του ΚΚΕ και την Τετάρτη στα άλλα αστυνομικά τμήματα του Εβρου, όπου, σύμφωνα με τον βουλευτή του κόμματος Νίκο Παπαναστάση, τους δηλώθηκε ότι οι αστυνομικές αρχές βρίσκονται σε γνώση των καταγγελιών αλλά δεν υπάρχει τέτοια ομάδα προσφύγων στην αρμοδιότητά τους. « Υπάρχει το γνωστό πρόβλημα εργαλειοποίησης των μεταναστών κατά την άποψή μας και από την Τουρκία και από την ελληνική κυβέρνηση, οι οποίες εκμεταλλεύονται τα κενά που υπάρχουν στο καθεστώς του Εβρου με νησίδες που βρίσκονται πότε από τη μια και πότε από την άλλη μεριά των συνόρων. Καταδεικνύεται η πολιτική πρόθεση της κυβέρνησης για τη μη στήριξη των ανθρώπων αυτών και τη μη επίλυση των προβλημάτων τους, ακόμα και των πιο ευάλωτων » δηλώνει στην "Εφ.Συν." ο κ. Παπαναστάσης.

      « Ξανά ο Εβρος ! Ανησυχητικές αναφορές για το θάνατο ενός πεν τάχρονου κοριτσιού και επείγουσα ανάγκη για ιατρική βοήθεια για ενιάχρονο κορίτσι ! Η Ελλάδα πρέπει επειτγόντως να διασώσει τους ανρθώπους, να τους δώσει υποστήριξη, περίθαλψη και πρόσβαση στη διαδικασία ασύλου » αναφέρει σε ανάρτησή της στο twitter η Γερμανίδα ευρωβουλευτής της Αριστεράς Κορνήλια Ερνστ.
      Εφιάλτης δίχως τέλος

      Η Μπαϊντά, όπως και η οικογένεια της μικρής Μαρίας και άλλοι πρόσφυγες της ομάδας, ζουν αγκαλιά με το θάνατο από τα μέσα Ιουλίου, αντιμετωπίζοντας το αδιέξοδο των εγκληματικών αντιπροσφυγικών πολιτικών της Ελλάδας και της Τουρκίας. Στις 14 Ιουλίου μεταφέρθηκαν στην ίδια νησίδα που βρίσκονται σήμερα, ενώ, όπως έχουν καταγγείλει, ένας Σύρος πρόσφυγας της ομάδας έχασε τη ζωή του στην ελληνική όχθη του Εβρου ύστερα από βίαιη επιχέιρηση των ελληνικών αρχών και άλλοι δύο βρήκαν τραγικό θάνατο από πνιγμό, όταν έπεσαν στο ποτάμι από τη βάρκα κατά τη διάρκεια της μεταφοράς τους προς τη νησίδα από τις ελληνικές αρχές.

      Παρά το γεγονός ότι, όπως κατήγγειλαν, ήταν μάρτυρες φρικτών εγkλημάτων τα οποία θα έπρεπε να διερευνηθούν για να υπάρξει λογοδοσία των υπεύθυνων, οι ελληνικές αρχές δεν προχώρησαν σε επιχείρηση εντοπισμού και διάσωσης, αγνοώντας την εντολή του Ευρωπαϊκού Δικαστηρίου για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου και αδιαφορώντας για τις εκκλήσεις του ΣΥΡΙΖΑ, που έβγαλε ανακοίνωση και κατέθεσε ερώτηση στη Βουλή, αλλά και της Διεθνούς Αμνηστίας, που ξεκίνησε επείγουσα εκστρατεία συλλογής υπογραφών.

      Αντιθέτως, όπως καταγγέλλουν οι πρόσφυγες, οι ελληνικές αρχές τους επαναπροώθησαν στην Τουρκία στις 26 Ιουλίου, αφού πρώτα τους χτύπησαν βίαια και τους κράτησαν παράνομα για ώρες σε χώρο κράτησης στην ελληνική όχθη.

      Σύμφωνα με τις καταγγελίες, οι πρόσφυγες κρατήθηκαν στην Τουρκία σε κέντρο κράτησης. Υστερα από μερικές ημέρες οι τουρκικές αρχές τους πίεσαν να ξαναπεράσουν τα ελληνοτουρκικά σύνορα, διαφορετικά θα τους απέλαυναν στην Συρία. Τους χώρισαν σε δύο ή περισσότερες ομάδες και τους σκόρπισαν σε διαφορετικά σημεία της περιοχής, όπου δεν είχαν τη δυνατότητα να γυρίσουν πίσω, καθώς τους περίμενε η απειλή των τουρκικών αρχών για επαναπροώθηση στη Συρία, ούτε τη δυνατότητα να φτάσουν στην ελληνική όχθη, όπου τους περιμένει η δολοφονική βία των ελληνικών αρχών και το σοβαρό ενδεχόμενο να τους γυρίσουν πίσω.

      Το γεωγραφικό στίγμα που έχει στη διάθεσή της η « Εφ.Συν. » τους απεικόνιζε την περασμένη εβδομάδα σε ελληνικό έδαφος ανατολικά του ποταμού. Την Κυριακή οι πρόσφυγες οδηγήθηκαν ξανά στη νησίδα ανατολικά του χωριού Κισσάρι, στην ίδια νησίδα όπου είχε ξεκινήσει η εφιαλτική τους περιπέτεια πριν από τρεις εβδομάδες.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/355170_egklima-diarkeias-ston-ebro

    • Child feared dead on Greek islet where refugees are stranded

      A five-year-old Syrian girl has reportedly died, with her parents and dozens others awaiting rescue following alleged pushbacks.

      A five-year-old Syrian girl, who was among a group of refugees and migrants, is understood to have died on a Greek islet on the Evros River.

      Her parents have submerged the girl’s body in river water in an attempt to keep it cool, as Greek authorities appear unable to locate the group.

      Those still on the islet with the girl’s remains say she died in the early hours of Tuesday after being stung by a scorpion, two days after they were stranded there.

      Another girl, who is nine, remains in critical condition. She is also understood to have been stung by a scorpion.

      They are part of a group of 39 asylum seekers, some of whom are trapped for a second time on this unnamed islet after repeated alleged pushbacks between Turkey and Greece.

      One member of the group, 27-year-old Baida, also from Syria, has been sending frantic messages to lawyers and journalists since the reported death.

      “A girl died. A child. She’s dead. I can do nothing,” she said in a WhatsApp voice note sent to a group including this reporter.

      She posted photos of the girl on her back with her eyes closed, lying on a patch of grass on the islet.

      In another message, she questioned why the children have not received any help.

      “No one hears our voices,” she said.

      “If you hear our voices please help us,” Baida said. “The other girl might die tomorrow.”

      The refugees say they were forced on the islet by Turkish authorities on August 7.

      The Evros land border is a frequent crossing point for those wishing to claim asylum in Europe, but many reports have documented violent Greek pushbacks in recent months, as well as incidents where people have been made to cross by Turkish authorities.

      The stranded refugees and migrants wish to claim asylum in Greece.

      Greek authorities have been notified of their location and activists have made emergency calls on their behalf to police, but officials say that they have not been able to locate the group.

      On Tuesday, the European Court of Human Rights issued an order stating that the trapped asylum seekers should not be removed from Greek territory and that they should be provided with food, water and adequate medical care.

      In their messages, members of the group describe what amounts to a geopolitical ping-pong game, being pushed back and forth across the land border by Greek and Turkish authorities for weeks in the highly militarised border zone in which no lawyer, human rights organisations or journalists can legally enter.

      Some were originally stranded in the same location in late July, having tried to cross the border from Turkey.

      They say they survived on food scraps, nuts and muddy water from the river before being returned to Turkey by Greek authorities.

      Then, they accused Turkish authorities of holding them in military barracks, and later bringing them back across to the river and ordering them — at gunpoint — to cross again into Greek territory.

      Al Jazeera has contacted Greek and Turkish officials in an attempt to verify the details of these alleged incidents but had not received a response by the time of writing.

      Longtime foes, NATO members Athens and Ankara are currently locked in rows on several fronts, including the refugee issue and oil and gas exploration in the Eastern Mediterranean.
      ‘We are very worried … especially for the children’

      The stranded refugees’ position on Greek territory has been verified by a location one of the asylum seekers sent via WhatsApp.

      The Greek Council of Refugees and HumanRights360, which are representing the group of refugees, have also informed the European Union border agency Frontex, the UN refugee agency, the Greek ombudsman and members of the European Parliament of this location in an attempt to secure their rescue.

      “We are very worried about the situation of the 39 refugees and especially for the children,” Evgenia Kouniaki, a lawyer for the Greece-based HumanRights360 and Maria Papamina, coordinator of the legal unit of the Greek Council for Refugees, told Al Jazeera in a joint statement.

      “The violations of human rights at the Greek-Turkish borders are a cruel reality. Deaths, pushbacks, arbitrary detention, enforced disappearances and people left hopeless in the islets. The death of the five-year-old girl proves how irrational and murderous this policy is.”

      The Border Violence Monitoring Network, which documents pushbacks that are illegal under international law, said in a statement that Turkish and Greek authorities were “using people-on-the-move as pieces in a political game”.

      https://www.aljazeera.com/news/2022/8/10/child-feared-dead-on-greek-islet-where-refugees-are-stranded

    • Quatre morts, dont une fillette, dans un groupe de migrants bloqué sur un îlot de l’Evros

      Une petite-fille de cinq ans est décédée, jeudi, au milieu de l’Evros. Elle faisait partie d’un groupe de 40 personnes coincé depuis la semaine dernière sur un îlot de ce fleuve à la frontière gréco-turque. Trois membres de ce groupe étaient déjà morts suite aux violences et au refoulement des gardes-frontières grecs, selon les témoignages recueillis par les ONG et journalistes qui se sont saisis de l’affaire.

      Une petite-fille de cinq ans est décédée, piquée par un scorpion, sur un îlot de l’Evros où un groupe de 40 personnes est bloqué depuis un refoulement par les gardes-frontières grecs. La morsure a eu lieu dans le nuit du 8 au 9 août.

      « C’est vraiment l’enfer ici. Une petite-fille est morte aujourd’hui. Elle a été piquée par un scorpion. Nous n’avons rien pu faire », ont annoncé des membres du groupe au réseau d’activistes AlarmPhone, très actif dans le repérage des situations de détresse et dans la prise de contact avec les exilés passant par cette zone frontalière ultra-militarisée.

      Une seconde fillette, sa grande sœur, est menacée. Celle-ci a également été piquée par le scorpion, et son état est grave. « Nous avons besoin d’un hôpital. Si personne n’agit pour l’aider, elle va mourir comme sa petite sœur », a également alerté le groupe.

      Les témoins, dont un grand nombre de ressortissants syriens, font part de leur impuissance face à cette seconde petite fille « qui se bat contre la mort », et s’inquiètent du choc traumatique subi par la famille.

      « Où est l’humanité dans la mort d’une fille qui n’a pas atteint ses six ans, après avoir vécu la guerre et l’oppression en Syrie et en Turquie, et maintenant à la frontière grecque ? », s’indignent-ils, toujours relayés par Alarm Phone.
      Trois personnes déjà décédées, dont deux par noyade

      Samedi 6 août, les ONG avaient alerté sur ce groupe de 32 adultes et 8 enfants coincés sur l’îlot. Ces derniers rapportent avoir subi une série de violences de la part des garde-côtes grecs et turcs dans les quinze derniers jours.

      D’abord, « la police grecque nous a battus et nous a ramenés en Turquie », ont témoigné les membres de ce premier groupe auprès d’Alarm Phone. Ensuite, les garde-frontières turcs « nous ont mis dans des casernes militaires, puis nous ont jetés sur l’une de ces îles grecques, pour la deuxième fois, sans nourriture ni eau ».

      Trois personnes seraient mortes des suites des violences et du refoulement. La première, un homme syrien, serait décédé suite aux blessures infligées par les coups des garde-frontières sur le sol grec, confirme le média grec Efimerida ton Syntakton qui s’est saisi de l’affaire.

      es deux autres victimes auraient été forcées de nager jusqu’au rivage turc et se seraient noyées, poursuit le média, corroborant les dires du groupe. L’enquête menée par les journalistes leur a permis d’identifier les noms de ces deux personnes : il s’agirait de deux jeunes hommes de 17 et 23 ans, tous deux originaires d’Alep.

      Ces cas de noyades forcées ont déjà été documentées. En 2021, Amnesty International avait recueilli des témoignages en ce sens. Les survivants d’un groupe racontaient qu’ils avaient été forcés « à descendre du bateau et à plonger dans l’eau à proximité d’un îlot situé au beau milieu de l’Evros, (...) Un autre homme, qui ne savait pas nager, a appelé au secours alors qu’il peinait à garder la tête hors de l’eau. Il a finalement été emporté par le courant », relaie le rapport de l’ONG.
      Inaction des autorités malgré la décision de la CEDH

      Les ONG HumanRights360 et Greek Council for Refugees ont saisi la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) sur une demande urgente de mesures provisoires, la semaine dernière. Celle-ci l’a validée dans la foulée. Elle ordonne donc au gouvernement grec de veiller à ce que le groupe ait de l’eau, de la nourriture et des médicaments. Surtout, elle interdit tout refoulement et exige que leurs demandes d’asile soient enregistrées.

      Mais, pour l’heure, les ONG n’ont constaté aucune mobilisation des autorités. Depuis plusieurs mois, les saisines de la CEDH par les ONG sont quasi systématiques lorsque des personnes se retrouvent coincées sur des îlots de l’Evros. Cette stratégie judiciaire s’est révélée efficace pour plusieurs cas successifs. Mais elle semble avoir de moins en moins prise sur les autorités grecques.

      « On voit de plus en plus que, malgré ces décisions de la CEDH, les personnes ne sont pas secourues », alertait déjà mi-juin une membre d’AlarmPhone, auprès d’InfoMigrants. « La Grèce ne respecte pas la législation européenne. Et c’est très inquiétant ».

      Les équipes de Frontex ont également été contactées par Alarm Phone. En vain pour le moment.

      https://www.infomigrants.net/en/post/42511/quatre-morts-dont-une-fillette-dans-un-groupe-de-migrants-bloque-sur-u

    • Greek police @hellenicpolice announced yesterday with great delay that the group of c. 40 Syrians trapped on an Evros islet under inhumane and life-threatening conditions is on Turkish territory. And that Greece have officially asked Turkey to conduct a Search & Rescue op 🧵1/4

      2/ GR authorities at least finally acknowledge the existence of the group, which they had so far denied being able to find, despite knowing the location for days and despite their professed manned & unmanned search ops to locate them.

      3/ The Police announcement raises Qs about the status of the islet where the refugees are. Acc to Google and Greek Cadaster, the official government mapping agency, the islet is Greek.

      Hellenic Army’s Geographical Service also referred us to Google Maps for status of the islet.


      4/ What is of paramount importance now is for the group to be rescued and their rights respected.

      We remind all authorities that the refugees have reported the death of a girl (5) & the critical condition of at least one more child.

      The refugees remain on the islet.

      https://twitter.com/GCRefugees/status/1558056562706751491

      –-

      Tweet de Giorgos Christides :

      Greek authorities need to answer:
      – is the islet Greek? if so, are they willing to concede territory to 🇹🇷 just to avoid rescuing 40 refugees?
      – if Turkish, why did they delay the request for SAR & why did @ECHR_CEDH issue rescue orders to 🇬🇷? Can’t they read maps in Straßburg?

      #dispute_territoriale

    • Migrants Stranded on Islet in Evros River Abandoned to Die

      A group of nearly 40 migrants reportedly stranded on an islet in Evros River, where the borders of Greece and Turkey meet, have continued to plead for help as none of the two countries assumes responsibility for their rescue.

      The islet is not on Greek territory, the Hellenic Police Directorate said on Thursday and Sunday, adding that Turkish authorities have been notified to provide emergency help and evacuation.

      A tweet by Notis Mitarachis, Greek Minister of Migration and Asylum, reaffirmed Sunday afternoon that repeated searches had been conducted by Greek authorities, without detecting human presence on the islet.

      Migrants’ drama on Evros islet

      The dramatic situation of the group has attracted international attention.

      According to Al Jazeera, the migrants are asylum seekers from Syria and say they were forced on the islet by Turkish authorities on August 7 after repeated alleged pushbacks between the two countries.

      27-year-old Baida has been trying to get help from humanitarian organizations and journalists, she says, since a child in their group died from a scorpion bite and at least another is in need of urgent medical help -as is a pregnant woman with them.

      “According to reports received, a child has tragically already died. Unless urgent action is taken, we fear further lives remain at stake,” the UN Refugee Agency’s official account for media professionals wrote Saturday on Twitter.

      It urged the authorities of both countries do “everything possible to rescue the group immediately.”

      “We are also deeply concerned about migrants stranded by smugglers near our borders. The incident however, as reported by the Hellenic Police, is outside Greek territory,” Notis Mitarachis, Greek Minister of Migration and Asylum said in reply.

      Greece notified Turkey for search and rescue

      Hellenic Police had initially stated it was unable to locate the group of migrants.

      In a later statement, it said that the islet coordinates -provided by refugees’ rights organizations which alerted them on the issue- proved the islet was outside of Greek territory.

      Hellenic Police forwarded the coordinates to Turkish authorities at the Evros Trilateral Contact Center at Kapitan Andreevo, notifying them to evacuate the migrants, some of whom are in urgent need of medical attention.

      The center was set up in May 2015 between Greece, Turkey, and Bulgaria, where three borders meet, to help in police and customs coordination and in collaboration during emergencies including natural disasters. Authorities of each country are housed in the same center, but consult their individual databases, and observe their national laws.

      Refugees’ rights organizations and Greek opposition have nonetheless critisized the Greek authorities for indifference as the migrants’ drama on the Evros islet unfolds.

      In a joint announcement, SYRIZA MPs Anastasia Gara, Andreas Xanthos and Giorgos Psychogios, said Greece should put pressure on the highest political level to get both Turkey and the EU activated to rescue the migrants, and demand that Turkey provides immediate healthcare to the group, in the context of the two countries’ cooperation agreement in immigration.

      The latest statement by Hellenic Police, published Sunday, said that the Turkish authorities had indeed been notified twice to help the stranded migrants.

      “Every day and each moment, the Forces of the Hellenic Police protect the Greek and European borders, and certainly the human life, which is the prime value,” it concluded.

      https://greekreporter.com/2022/08/14/migrants-evros-abandoned-die

    • 1/ The group of 39 Syrians at the islet is now 100% on Greek territory.

      They crossed over to the Greek bank of the river today.

      They are now at this location according to metadata from their photos.

      2/ They were aware of all the “fake news” narrative circulating these past couple of days in Greece.

      And shared more videos and photos last night and today.

      This pregnant women says:

      “I’m pregnant at my 8th month and I need a doctor because there is bleeding”

      3/ Rescue is needed now.

      @112Greece
      emergency line is alerted

      @GCRefugees @rights360 @Border_Violence are doing everything humanly possible to ensure safety of group and access to asylum.

      This thread will be updated.

      4/ Colleague @lindseyhilsum from @Channel4 also got this video from Baida, the 27-y-o Syrian.

      Apparently the only ones who could not locate the refugees were Greek and (if reports are true) Turkish police.


      https://twitter.com/lindseyhilsum/status/1559166981273780225

      https://twitter.com/g_christides/status/1559165985944379393

    • Έβρος : Βρέθηκαν σε ελληνικό έδαφος οι 39 πρόσφυγες - Μεταφέρονται σε ασφαλές μέρος

      Περισσότερο από μία εβδομάδα απ’ όταν βρέθηκαν στη νησίδα του Έβρου ανατολικά του οικισμού Κισσάρι και αφού περίμεναν μάταια να τους διασώσουν οι Αρχές -με την ελληνική πλευρά να μην τους βρίσκει σε ελληνικό έδαφος και να έχει αποστείλει στην τουρκική πλευρά ενημέρωση- οι δεκάδες πρόσφυγες τελικά πέρασαν στην ελληνική όχθη του ποταμού.

      Σύμφωνα με το ρεπορτάζ της τηλεόρασης του Open και της Σοφίας Φασουλάκη, οι πρόσφυγες εντοπίστηκαν από τις ελληνικές Αρχές, τέσσερα χιλιόμετρα νοτιότερα του σημείου που αρχικά είχαν βρεθεί και πλέον γίνεται η μεταφορά τους σε ασφαλή περιοχή ώστε να τους παρασχεθούν οι πρώτες βοήθειες.

      Ανάμεσά τους και μια έγκυος, η οποία είναι καλά στην υγεία της, όπως καλά στην υγεία τους φαίνεται να είναι και οι υπόλοιποι 38 άνθρωποι.Άμεσα ξεκινά έρευνα προκειμένου να διαπιστωθεί ο χρόνος αλλά και ο τρόπος που πέρασαν στα ελληνικά σύνορα.
      Παρέμβαση και της Εθνική Επιτροπής για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου

      Την άμεση εκκένωση των 39 Σύρων προσφύγων, είχε ζητήσει νωρίτερα σήμερα και η Διεθνής Επιτροπή Διάσωσης (IRC), καλώντας Ελλάδα και Τουρκία « να διευκολύνουν την παροχή βοήθειας σε αυτούς τους ανθρώπους, να τους εκκενώσουν από αυτή τη νησίδα με ασφάλεια και να εξασφαλίσουν δίκαιη και πλήρη πρόσβασή τους στις διαδικασίες ασύλου », όπως δήλωσε η Δήμητρα Καλογεροπούλου, Διευθύντρια του IRC Greece.
      Η ανακοίνωση της ΕΛΑΣ

      « Μετά από νεότερες πληροφορίες και εκτεταμένες έρευνες εντοπίστηκε στην παρέβρια περιοχή των Λαβάρων ομάδα παράτυπων μεταναστών, κατά δήλωσή τους από τη Συρία, αποτελούμενη από 22 άνδρες, 9 γυναίκες και 7 παιδιά, ενώ μία από τις γυναίκες είναι εγκυμονούσα. Επισημαίνεται ότι το συγκεκριμένο σημείο είναι περίπου 4 χιλιόμετρα νοτίως, από τις συντεταγμένες εκτός της ελληνικής επικράτειας, που είχαν δηλωθεί ως αρχική θέση προ ημερών.

      Από τη στιγμή του εντοπισμού τους έχουν σπεύσει προς αρωγή τους οι απαραίτητες δυνάμεις της ΕΛΑΣ και όλων των υπόλοιπων κρατικών υπηρεσιών, για την περίθαλψη των μεταναστών, την παροχή τροφής και νερού και τη μεταφορά τους σε χώρο προσωρινής φιλοξενίας ».

      https://www.ethnos.gr/Politics/article/220349/ebrosseellhnikosedafosoi39prosfygesentopisthkanapotisellhnikesarxesmetaferont

    • Police Say Refugees Stuck on Evros River Islet Not On Greek Land

      Several dozen refugees reportedly on an islet on the Evros River which is the border between Greece and Turkey are in limbo and begging to be rescued but Greece says they’re on Turkish territory – which isn’t helping them.

      Aid groups reported their plight with a report that they inside a restricted military zone at the border with Turkey, Greek police saying they are outside their jurisdiction for assistance, said Kathimerini.

      The police said it “repeats that the investigation shows that the point mentioned in the complaints is outside Greek territory and that it has informed the Turkish authorities twice.”

      The statement said that “from the moment that information emerged about the possible presence of immigrants on an islet, the Greek Police conducted successive investigations, using technical means at every opportunity, but did not detect the presence of people” at the location.

      “At the same time, the coordinates were given to the competent services of the armed forces, which pointed out that it is a location outside Greek territory,” not explaining whether there were people there or not.

      The Greek police subsequently briefed the Turkish authorities at the Kapitan Andreevo checkpoint in Bulgaria and said that Greek police “every day and at all times protect the Greek and European borders and, of course, human life, which is a primary value.”

      Greece’s New Democracy government, however, has been facing a barrage of accusations from human rights groups, Turkey and media reports of pushing back refugees and migrants – who Turkey allows human traffickers to keep sending.

      Turkey is housing some 4.4 million refugees and migrants who went there fleeing war, strife and economic hardship in their homelands and is supposed to contain them under an essentially-suspended 2016 swap deal with the European Union.

      The Greek Council of Refugees, said the United States’ CBS News in a special report, told the network that it had lost contact with the group and that a 5-year-old girl among them died after a scorpion bite and her site was also stung, the group’s President Vasileios Papadopoulos said.

      The council called on authorities to help them, the report saying the refugees have been on the islet for some three weeks on a river that’s perilous and where dozens have drowned trying to reach Greece.

      They reportedly were scavenging for whatever they could find to eat and trying to survive although the reports were sketchy about what may or may not be happening there with conflicting messages.

      NO MAN’S LAND

      “I’m saying, help … it’s difficult to survive,” a 28-year-old refugee named Bayda said in an emotional audio recording sent to news and humanitarian groups, the report added about the ordeal.

      “They are killing us in Syria, in Turkey, in this island, in Greece, in every place in the world,” she said through sobs. “What’s our fault? Because no one can hear us?” she also added.

      The Associated Press reported earlier that Greek police had said they were chasing reports about the migrants, but had not been able to locate them due to different coordinates being given for their location.

      The police told the AP that coordinates provided for the migrants were “outside Greek sovereignty,” and that they had asked neighboring Turkey to provide urgent assistance to no avail.

      The refugee council said that maps indicate the islet is in Greek territory but were glad that, “authorities at least finally acknowledge the existence of the group, which they had so far denied being able to find, despite knowing the location for days and despite their professed manned and unmanned search ops to locate them.”

      “What’s going to happen?” Bayda reportedly said in the audio message. “Maybe we all die in the morning. This island is full of snakes, scorpions, and a lot of insects … This is the hell in the earth. I swear, this is the hell in the earth, and no one can help us,” she added.

      The stuck refugees were being ping-ponged back-and-forth between Turkey and Greece, Papadopoulos told CBS News. He said contact may have been lost with them because members of the group’s phones died, or because they’ve been moved.

      But it was also said that his group and HumanRights360, released coordinates for a Google Maps location showing the islet is not in Greek territory as Greek police had said, adding to the contradiction and confusion.

      The European Court of Human Rights earlier issued an order on Tuesday instructing Greek authorities not to move refugees and migrants off Greek territory, and to provide them with humanitarian aid.

      A previous, similar order was issued at the end of July, Papadopoulos said.

      “The last two months especially, since the beginning of June, Greek authorities do not comply with the European court orders,” Papadopoulos said, CBS News saying it couldn’t get reaction from Greek or Turkish officials.

      Papadopoulos said because the islet was in a restricted zone, humanitarian organizations could not travel there to provide assistance unilaterally.

      “Save people. Save people,” he said when asked what his message to both governments would be. “Save this 9-year-old girl,” he further pleaded.

      https://www.thenationalherald.com/police-say-refugees-stuck-on-evros-river-islet-not-on-greek-land

    • Maria’s body has now been buried on the islet in the #Evros. She was killed not by a scorpion sting, but by Greek and EU border enforcement. Some initial (and unfinished) reflections on this horrible case and its wider significance. 1/9

      Greek #pushbacks have clearly become systematic in the regions of the #Evros and the #Aegean. The group on the islet is among tens of thousands who have experienced these cruel practices over the past years, which include acts of abduction, torture and killing. 2/9

      Despite overwhelming evidence of #pushbacks & #Frontex involvement, the EU Commission is largely silent. Unsurprising: von der Leyen even encouraged Greece to be Europe’s anti-migrant ‘shield’. Compared to the previous Commission, the current one clearly shifted to the right. 3/9

      The inconsequentiality of recent German warnings to Greece shows that the supposedly most powerful EU member state doesn’t have much weight in migration issues - ‘sovereign’ claims dominate. It also shows Germany’s unwillingness to put any real force behind the warnings. 4/9

      This current case highlights a weakness of international law. The European Court of Human Rights failed to force Greece to adhere to its rulings. Its important Rule 39 decision in the current case was simply ignored by Greek authorities, and not for the first time. 5/9

      Both Greece and Turkey benefit from staging ‘migration spectacles’. They abuse people on the move to score points in an increasingly anxious (and embarrassing) political conflict over territory, even if Greece seems to oddly concede some territory (the islet) in this case. 6/9

      The case demonstrates the weakness of the #UNHCR. Unwilling to make a clear stance and afraid to antagonise, the UNHCR uses strangely depoliticised language, and basically concedes its inability and unwillingness to really intervene. https://twitter.com/RefugeesMedia/status/1558363463168233473
      7/9

      The case shows how crucial forms of solidarity are. The direct exchanges between activist groups, journalists and the people on the move have amplified the voices of those experiencing border violence, even if they could not prevent such violence and, at times, feel helpless. 8/9

      Finally, in a situation where Greece & Turkey engage in necropolitical border violence, where EU institutions & member states condone such violence, where a human rights court & the UN are toothless, we need direct forms of intervention & disobedience, hopefully rather soon. END

      https://twitter.com/MauriceStierl/status/1559110757341601798

      #scorpion

    • Le long calvaire de 40 migrants syriens, bloqués sur un îlot entre Grèce et Turquie

      A la frontière gréco-turque, 40 Syriens sont restés bloqués pendant des jours au milieu du fleuve Evros. Malgré la mort d’une fillette, Athènes refusait de les secourir. Lundi, le groupe a finalement rejoint la rive grecque et été pris en charge.

      Elle s’appelait Maria, elle avait 5 ans. Piquée par un scorpion, cette Syrienne est morte le 9 août dans l’indifférence sur un îlot au milieu du fleuve Evros (aussi connu sous le nom de Maritsa), qui marque la frontière entre la Grèce et la Turquie. Près d’une semaine plus tard, alors qu’en ce lundi de l’Assomption, fête particulièrement importante dans le pays, les Grecs célébraient la Vierge Marie, la petite Maria, elle, attendait toujours d’être inhumée. Afin de le maintenir au frais, son cadavre a été plongé dans les eaux du fleuve par ses compagnons d’infortune. Pris au piège d’un îlot non identifié et des tensions entre la Grèce et la Turquie, la quarantaine de candidats à l’exil avaient été laissés à l’abandon.

      Ce lundi soir, ils ont finalement réussi à rejoindre la rive grecque de l’Evros, où ils ont été retrouvés et arrêtés. Sur Twitter, le ministre grec de l’Immigration, Notis Mitarachi, indique que la police a localisé un groupe de 38 personnes, qui se trouvaient selon lui « en très bonne santé ». Une « femme enceinte a été emmenée à l’hôpital par précaution », précise-t-il. Dans un communiqué, la police grecque explique que le groupe, « composé de 22 hommes, 9 femmes et 7 enfants », a été localisé dans la région de Lavara. La police et les « autres services gouvernementaux, ajoute le texte, se sont précipités à leur secours pour soigner les immigrés, leur fournir de la nourriture et de l’eau et les transporter vers un lieu d’hébergement temporaire ». Epilogue d’un drame qui aurait pu être évité.
      D’après les renseignements recueillis par des ONG spécialisées dans les questions migratoires, dont HumanRights360, le Greek Council for Refugees (GCR) et les activistes du réseau Alarm Phone, le long calvaire de ce groupe, composé initialement d’une cinquantaine de Syriens, a commencé mi-juillet lorsqu’ils ont traversé une première fois le fleuve Evros pour rejoindre la Grèce, porte d’entrée dans l’Union européenne. Comme tant d’autres avant eux, ils racontent alors avoir subi pendant plusieurs semaines les maltraitances des garde-côtes grecs et turcs. « La police grecque nous a battus et renvoyés en Turquie », ont-ils témoigné auprès d’Alarm Phone, dans une pratique illégale de refoulement (« pushback ») maintes fois documentée.
      Zone surmilitarisée

      D’abord coincée sur un premier îlot, puis de retour en Turquie, une partie du groupe s’est retrouvée enfermée « dans des casernes militaires », puis « jetée sur l’une de ces îles grecques pour la seconde fois, sans nourriture ni eau », au mépris du droit international et de la vie humaine. Entre-temps, au moins trois hommes seraient morts, l’un des suites de blessures infligées par les gardes-frontières grecs, les deux autres de noyade dans la traversée à la nage vers le rivage turc du fleuve. Bloqués au milieu du cours d’eau depuis une dizaine de jours, si près de la terre ferme que des habitants grecs assuraient les avoir entendus crier, les migrants avaient alerté les ONG, qui ont alors prévenu l’agence Frontex, chargée de garder les frontières extérieures de l’UE, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) ainsi que le médiateur grec du Parlement européen. Sans effet.

      Pour justifier son inaction, la police grecque assurait ces derniers jours que l’îlot se trouvait du côté turc, et affirmait n’avoir trouvé, malgré de « multiples recherches », aucun migrant côté grec. « Quand les eaux baissent, certains îlots peuvent être du côté turc, admet le journaliste Antonis Telopoulos, qui connaît très bien la région. Cependant, les localisations envoyées par les migrants prouvent qu’ils sont bien du côté grec. » Dans un contexte de tensions permanentes entre Athènes et Ankara, les environs surmilitarisés de l’Evros font figure de zone interdite. Toute action y est suspendue aux autorisations des gouvernements. Impuissant, le HCR avait reconnu samedi sur Twitter « ne pas avoir accès à la zone », et exhorté « les autorités des deux pays à faire tout leur possible pour secourir le groupe immédiatement ».

      D’après les témoignages – photos, vidéos et messages vocaux – recueillis au fil des jours par la chaîne britannique Channel 4, les migrants pris au piège n’avaient rien à manger et buvaient l’eau du fleuve. « C’est l’enfer sur terre », expliquait une jeune femme. Ils évoquaient aussi les insectes, serpents et scorpions qui peuplent l’îlot. Egalement piquée par un scorpion, la sœur aînée de la petite Maria, âgée de 9 ans, se trouvait ce week-end entre la vie et la mort. Mais les autorités grecques refusaient que des secouristes interviennent. Même le président de la Fédération grecque des médecins hospitaliers, Panos Papanikolaou, qui avait demandé à pouvoir se rendre sur place, afin d’éviter « davantage de morts » dans les jours à venir, s’était vu opposer une fin de non-recevoir. Aucune information n’était disponible, lundi soir, sur l’état de santé de la jeune fille.
      « Où est l’humanité ? »

      Ne craignant pas le ridicule, voire l’indécence, les plus hauts responsables grecs ont rendu lundi un hommage appuyé à la Vierge Marie et aux valeurs humanistes. « Nous, les Grecs, avons associé à son visage l’amour, le souci des faibles, l’empathie. J’espère que ces valeurs continueront à nous inspirer », a déclaré la présidente de la République, Katerina Sakellaropoulou, lors d’un officie religieux sur l’île de Paros, dans les Cyclades. Quant au Premier ministre Kyriákos Mitsotákis (Nouvelle Démocratie, droite conservatrice), il a affirmé « se tenir aux côtés de ceux qui sont le plus dans le besoin ». Dans un message vocal envoyé il y a plusieurs jours à Channel 4, l’une des femmes coincées, une Syrienne de 27 ans, dressait un tout autre constat : « Personne ne veut de nous. Personne ne veut nous aider », déplorait-elle d’une voix tremblante. « Où est l’humanité dans la mort d’une fille qui n’a pas atteint l’âge de 6 ans, après avoir vécu la guerre et l’oppression en Syrie et en Turquie, et maintenant à la frontière grecque ? » s’indignaient d’autres auprès d’Alarm Phone.

      Où est l’humanité ? Aux portes de l’UE, cette question reste tragiquement d’actualité, sur terre comme en mer. Depuis le début du week-end, une vidéo, tournée par le passager d’un ferry à destination de l’île de Paros, fait le tour des réseaux sociaux. On y voit un corps sans vie flottant dans les eaux turquoise de la mer Egée, sans doute celui d’un migrant. Au 10 août, le HCR faisait état d’au moins 945 morts et disparus en Méditerranée. Le 7 juillet, la Grèce a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour non-assistance à personne en danger, à la suite d’un naufrage qui avait coûté la vie à onze migrants en 2014. Huit ans plus tard, l’indifférence tue toujours.

      https://www.liberation.fr/international/europe/entre-la-grece-et-la-turquie-le-trop-long-calvaire-de-40-migrants-syriens

    • Grèce : la police localise enfin les 38 Syriens bloqués sur un îlot de l’Evros

      La police grecque a annoncé, lundi, avoir finalement découvert et mis en sécurité 38 Syriens qui, selon l’ONU, se trouvaient depuis plusieurs jours bloqués sur un îlot du fleuve Evros, à la frontière avec la Turquie. La police n’a pas confirmé la mort d’une fillette, qui faisait partie du groupe, rapportée par différentes sources la semaine dernière.

      Fin du cauchemar pour un groupe de 38 migrants syriens bloqués sur un îlot de l’Evros, en Grèce. Lundi 15 août, la police grecque a annoncé les avoir localisés dans la région de Lavara, à la frontière gréco-turque. Parmi eux, figuraient une femme enceinte et sept enfants.

      Les migrants ont été découverts "à environ quatre kilomètres du point initialement déclaré et qui était hors du territoire grec", a annoncé la police dans un communiqué.

      Selon le ministre des Migrations Notis Mitarachi, les migrants étaient "tous en très bon état" au moment de leur sauvetage. "La femme enceinte a été hospitalisée par précaution", a-t-il écrit sur Twitter, précisant qu’un bateau avait été découvert près d’eux.

      Des alertes concernant “la situation critique” de ces personnes avaient été émises par des organisations ces derniers jours, notamment par l’ONU et Ie Comité international de secours (IRC) qui avait exhorté les autorités à les évacuer de toute urgence.

      La Grèce avait affirmé, dimanche, être dans l’incapacité de les localiser malgré des recherches répétées côté grec, et avoir alerté les autorités turques pour qu’elles lancent des recherches sur leur territoire. Le ministère de l’Intérieur turc avait de son côté décliné tout commentaire.

      "Depuis qu’ils ont été localisés, les forces de police grecques et d’autres services gouvernementaux se sont précipités à leur secours, pour leur fournir des soins de santé, de la nourriture et de l’eau, et pour les transférer dans une zone de logement temporaire”, a encore affirmé la police grecque.
      La police grecque pas en mesure de confirmer le décès d’une fillette

      Selon des médias et des militants, ces personnes étaient coincées sur ce bout de terre situé à la frontière entre la Turquie et la Grèce depuis plusieurs jours. Samedi, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) avait appelé "à la prise de mesures urgentes" pour sauver "une quarantaine de personnes qui seraient bloquées sur un îlot à la frontière entre la Grèce et la Turquie".

      https://gw.infomigrants.net/media/resize/my_image_big/68042b71878f53d09875b1d79ed3e07c8f69ff26.jpg

      Conséquence tragique de l’isolement de ce groupe : une enfant âgée de cinq ans, prénommée “Maria”, est décédée la semaine dernière sur l’îlot, selon différentes sources, dont l’ONU et des médias, après avoir été piquée par un scorpion. La police grecque a affirmé lundi ne pas être en mesure pour le moment de confirmer ce décès.

      "Selon les informations de presse reçues, un enfant est tragiquement déjà décédé. À moins que des mesures urgentes ne soient prises, nous craignons que d’autres vies ne soient en jeu", avait tweeté, la semaine dernière, le HCR.

      Une seconde fillette, la grande sœur de l’enfant décédée, était également menacée. Selon des témoignages des membres de ce groupe collectés par la plateforme d’urgence Alarm Phone, celle-ci était dans un état grave après avoir, elle aussi, été piquée par le scorpion. "Nous avons besoin d’un hôpital. Si personne n’agit pour l’aider, elle va mourir comme sa petite sœur", avait alerté le groupe.

      Des ONG de défense des droits humains et des médias ont rapporté que ces réfugiés auraient été victimes de refoulements illégaux entre la Grèce et la Turquie. Une pratique courante dans la zone : la Grèce a été critiquée à plusieurs reprises pour ce genre de procédé à l’encontre de migrants vers la Turquie sur sa frontière terrestre, au niveau du fleuve Evros, et maritime, en mer Égée, selon des témoignages des victimes publiés par des ONG, l’AFP et d’autres médias. Athènes a toujours nié ces accusations.

      Ce n’est pas non plus la première fois qu’un groupe de migrants se retrouve bloqué au milieu de l’Evros. Dernières occurrences en date : en juin, un groupe de 28 exilés, dont huit enfants, était resté bloqué plusieurs jours sur un îlot du fleuve, après avoir fait l’objet d’un refoulement par la police grecque. Et ce, alors même qu’il se trouvait sous la protection de la Cour européenne des droits de l’Homme. En avril, un autre groupe de 64 personnes avait été secouru par les autorités grecques après être resté plusieurs jours bloqué sur le fleuve.

      http://www.infomigrants.net/fr/post/42648/grece--la-police-localise-enfin-les-38-syriens-bloques-sur-un-ilot-de-

  • A la frontière avec la Turquie, des migrants enrôlés de force par la police grecque pour refouler d’autres migrants

    Une enquête du « Monde » et de « Lighthouse Reports », « Der Spiegel », « ARD Report Munchen » et « The Guardian » montre que la police grecque utilise des migrants pour renvoyer les nouveaux arrivants en Turquie.

    Dans le village de #Neo_Cheimonio, situé à dix minutes du fleuve de l’Evros qui sépare la Grèce et la Turquie, les refoulements de réfugiés, une pratique contraire au droit international, sont un secret de Polichinelle. A l’heure de pointe, au café, les habitants, la cinquantaine bien passée, évoquent la reprise des flux migratoires. « Chaque jour, nous empêchons l’entrée illégale de 900 personnes », a affirmé, le 18 juin, le ministre grec de la protection civile, Takis Theodorikakos, expliquant l’augmentation de la pression migratoire exercée par Ankara.
    « Mais nous ne voyons pas les migrants. Ils sont enfermés, sauf ceux qui travaillent pour la police », lance un retraité. Son acolyte ajoute : « Eux vivent dans les conteneurs du commissariat et peuvent aller et venir. Tu les rencontres à la rivière, où ils travaillent, ou à la tombée de la nuit lorsqu’ils vont faire des courses. » Ces nouvelles « recrues » de la police grecque ont remplacé les fermiers et les pêcheurs qui barraient eux-mêmes la route, il y a quelques années, à ceux qu’ils nomment « les clandestins ».

    « Esclaves » de la police grecque

    D’après les ONG Human Rights Watch ou Josoor, cette tendance revient souvent depuis 2020 dans les témoignages des victimes de « pushbacks » [les refoulements illégaux de migrants]. A la suite des tensions à la frontière en mars 2020, lorsque Ankara avait menacé de laisser passer des milliers de migrants en Europe, les autorités grecques auraient intensifié le recours à cette pratique pour éviter que leurs troupes ne s’approchent trop dangereusement du territoire turc, confirment trois policiers postés à la frontière. Ce #travail_forcé des migrants « bénéficie d’un soutien politique. Aucun policier n’agirait seul », renchérit un gradé.

    Athènes a toujours démenti avoir recours aux refoulements illégaux de réfugiés. Contacté par Le Monde et ses partenaires, le ministère grec de la protection civile n’a pas donné suite à nos sollicitations.

    Au cours des derniers mois, Le Monde et ses partenaires de Lighthouse Reports – Der Spiegel, ARD Report Munchen et The Guardian avec l’aide d’une page Facebook « Consolidated Rescue Group » –, ont pu interviewer six migrants qui ont raconté avoir été les « esclaves » de la #police grecque, contraints d’effectuer des opérations de « pushbacks » secrètes et violentes. En échange, ces petites mains de la politique migratoire grecque se sont vu promettre un #permis_de_séjour d’un mois leur permettant d’organiser la poursuite de leur voyage vers le nord de l’Europe.

    Au fil des interviews se dessine un mode opératoire commun à ces renvois. Après leur arrestation à la frontière, les migrants sont incarcérés plusieurs heures ou plusieurs jours dans un des commissariats. Ils sont ensuite transportés dans des camions en direction du fleuve de l’Evros, où les « esclaves » les attendent en toute discrétion. « Les policiers m’ont dit de porter une cagoule pour ne pas être reconnu », avance Saber, soumis à ce travail forcé en 2020. Enfin, les exilés sont renvoyés vers la Turquie par groupe de dix dans des bateaux pneumatiques conduits par les « esclaves ».

    Racket, passage à tabac des migrants

    Le procédé n’est pas sans #violence : tous confirment les passages à tabac des migrants par la police grecque, le racket, la confiscation de leur téléphone portable, les fouilles corporelles, les mises à nu.
    Dans cette zone militarisée, à laquelle journalistes, humanitaires et avocats n’ont pas accès, nous avons pu identifier six points d’expulsion forcée au niveau de la rivière, grâce au partage des localisations par l’un des migrants travaillant aux côtés des forces de l’ordre grecques. Trois autres ont aussi fourni des photos prises à l’intérieur de #commissariats de police. Des clichés dont nous avons pu vérifier l’authenticité et la localisation.

    A Neo Cheimonio, les « esclaves » ont fini par faire partie du paysage. « Ils viennent la nuit, lorsqu’ils ont fini de renvoyer en Turquie les migrants. Certains restent plusieurs mois et deviennent chefs », rapporte un commerçant de la bourgade.

    L’un de ces leaders, un Syrien surnommé « Mike », a tissé des liens privilégiés avec les policiers et appris quelques rudiments de grec. « Son visage n’est pas facile à oublier. Il est passé faire des emplettes il y a environ cinq jours », note le négociant.
    Mike, mâchoire carrée, coupe militaire et casque de combattant spartiate tatoué sur le biceps droit, a été identifié par trois anciens « esclaves » comme leur supérieur direct. D’après nos informations, cet homme originaire de la région de Homs serait connu des services de police syriens pour des faits de trafic d’essence et d’être humains. Tout comme son frère, condamné en 2009 pour homicide volontaire.

    En contact avec un passeur basé à Istanbul, l’homme recruterait ses serviteurs, en leur faisant croire qu’il les aidera à rester en Grèce en échange d’environ 5 000 euros, selon le récit qu’en fait Farhad, un Syrien qui a vite déchanté en apprenant qu’il devrait expulser des compatriotes en Turquie. « L’accord était que nous resterions une semaine dans le poste de police pour ensuite continuer notre voyage jusqu’à Athènes. Quand on m’a annoncé que je devais effectuer les refoulements, j’ai précisé que je ne savais pas conduire le bateau. Mike m’a répondu que, si je n’acceptais pas, je perdrais tout mon argent et que je risquerais de disparaître à mon retour à Istanbul », glisse le jeune homme.
    Les anciens affidés de Mike se souviennent de sa violence. « Mike frappait les réfugiés et il nous disait de faire de même pour que les #commandos [unité d’élite de la police grecque] soient contents de nous », confie Hussam, un Syrien de 26 ans.

    De 70 à 100 refoulements par jour

    Saber, Hussam ou Farhad affirment avoir renvoyé entre 70 et 100 personnes par jour en Turquie et avoir été témoins d’accidents qui auraient pu mal tourner. Comme ce jour où un enfant est tombé dans le fleuve et a été réanimé de justesse côté turc… Au bout de quarante-cinq jours, Hussam a reçu un titre de séjour temporaire que nous avons retrouvé dans les fichiers de la police grecque. Théoriquement prévu pour rester en Grèce, ce document lui a permis de partir s’installer dans un autre pays européen.
    Sur l’une des photos que nous avons pu nous procurer, Mike prend la pose en treillis, devant un mobile-home, dont nous avons pu confirmer la présence dans l’enceinte du commissariat de Neo Cheimonio. Sur les réseaux sociaux, l’homme affiche un tout autre visage, bien loin de ses attitudes martiales. Tout sourire dans les bras de sa compagne, une Française, en compagnie de ses enfants ou goguenard au volant de sa voiture. C’est en France qu’il a élu domicile, sans éveiller les soupçons des autorités françaises sur ses activités en Grèce.

    Le Monde et ses partenaires ont repéré deux autres postes de police où cette pratique a été adoptée. A #Tychero, village d’environ 2 000 habitants, c’est dans le commissariat, une bâtisse qui ressemble à une étable, que Basel, Saber et Suleiman ont été soumis au même régime.
    C’est par désespoir, après neuf refoulements par les autorités grecques, que Basel avait accepté la proposition de « #collaboration » faite par un policier grec, « parce qu’il parlait bien anglais ». Apparaissant sur une photographie prise dans le poste de police de Tychero et partagée sur Facebook par un de ses collègues, cet officier est mentionné par deux migrants comme leur recruteur. Lors de notre passage dans ce commissariat, le 22 juin, il était présent.
    Basel soutient que les policiers l’encourageaient à se servir parmi les biens volés aux réfugiés. Le temps de sa mission, il était enfermé avec les autres « esclaves » dans une chambre cachée dans une partie du bâtiment qui ne communique pas avec les bureaux du commissariat, uniquement accessible par une porte arrière donnant sur la voie ferrée. Après quatre-vingts jours, Basel a obtenu son sésame, son document de séjour qu’il a gardé, malgré les mauvais souvenirs et les remords. « J’étais un réfugié fuyant la guerre et, tout d’un coup, je suis devenu un bourreau pour d’autres exilés, avoue-t-il. Mais j’étais obligé, j’étais devenu leur esclave. »

    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/06/28/a-la-frontiere-avec-la-turquie-des-migrants-enroles-de-force-par-la-police-g

    #Evros #Thrace #asile #migrations #réfugiés #Turquie #Grèce #push-backs #refoulements #esclavage #néo-esclavage #papier_blanc #détention_administrative #rétention #esclavage_moderne #enfermement

    • “We were slaves”

      The Greek police are using foreigners as “slaves” to forcibly return asylum seekers to Turkey

      People who cross the river Evros from Turkey to Greece to seek international protection are arrested by Greek police every day. They are often beaten, robbed and detained in police stations before illegally being sent back across the river.

      The asylum seekers are moved from the detention sites towards the river bank in police trucks where they are forced onto rubber boats by men wearing balaclavas, with Greek police looking on. Then these masked men transport them back to the other side.

      In recent years there have been numerous accounts from the victims, as well as reports by human rights organisations and the media, stating that the men driving these boats speak Arabic or Farsi, indicating they are not from Greece. A months-long joint investigation with The Guardian, Le Monde, Der Spiegel and ARD Report München has for the first time identified six of these men – who call themselves slaves– interviewed them and located the police stations where they were held. Some of the slaves, who are kept locked up between operations, were forcibly recruited themselves after crossing the border but others were lured there by smugglers working with a gangmaster who is hosted in a container located in the carpark of a Greek police station. In return for their “work” they received papers allowing them to stay in Greece for 25 days.

      The slaves said they worked alongside regular police units to strip, rob and assault refugees and migrants who crossed the Evros river into Greece — they then acted as boatmen to ferry them back to the Turkish side of the river against their will. Between operations the slaves are held in at least three different police stations in the heavily militarised Evros region.

      The six men we interviewed weren’t allowed to have their phones with them during the pushback operations. But some of them managed to take some pictures from inside the police station in Tychero and others took photos of the Syrian gangmaster working with the police. These visuals helped us to corroborate the stories the former slaves told us.

      Videos and photographs from police stations in the heavily militarised zone between Greece and Turkey are rare. One slave we interviewed provided us with selfies allegedly taken from inside the police station of Tychero, close to the river Evros, but difficult to match directly to the station because of the lack of other visuals. We collected all visual material of the station that was available via open sources, and from our team, and we used it to reconstruct the building in a 3D model which made it possible to place the slave’s selfies at the precise location in the building. The 3D-model also tells us that the place where the slaves were kept outside their “working” hours is separate from the prison cells where the Greek police detain asylum seekers before they force them back to Turkey.

      We also obtained photos of a Syrian man in military fatigues in front of a container. This man calls himself Mike. According to three of the six sources, they worked under Mike’s command and he in turn was working with the Greek police. We were able to find the location of the container that serves as home for Mike and the slaves. It is in the parking lot of the police station in Neo Cheimonio in the Evros region.

      We also obtained the papers that the sources received after three months of working with the Greek police and were able to verify their names in the Greek police system. All their testimonies were confirmed by local residents in the Evros region.
      STORYLINES

      Bassel was already half naked, bruised and beaten when he was confronted with an appalling choice. Either he would agree to work for his captors, the Greek police, or he would be charged with human smuggling and go to prison.

      Earlier that night Bassel, a Syrian man in his twenties, had crossed the Evros river from Turkey into Greece hoping to claim asylum. But his group was met in the forests by Greek police and detained. Then Bassel was pulled out of a cell in the small town of Tychero and threatened with smuggling charges for speaking English. His only way out, they told him, was to do the Greeks’ dirty work for them. He would be kept locked up during the day and released at night to push back his own compatriots and other desperate asylum seekers. In return he would be given a travel permit that would enable him to escape Greece for Western Europe. Read the full story in Der Spiegel

      Bassel’s story matched with three other testimonies from asylum seekers who were held in a police station in Neo Cheimonio. All had paid up to €5,000 euros to a middleman in Istanbul to cross from Turkey to Greece with the help of a smuggler, who said there would be a Syrian man waiting for them with Greek police.

      Farhad, in his thirties and from Syria along with two others held at the station, said they too were regularly threatened by a Syrian man whom they knew as “Mike”. “Mike” was working at the Neo Cheimonio station, where he was being used by police as a gangmaster to recruit and coordinate groups of asylum seekers to assist illegal pushbacks, write The Guardian and ARD Report Munchen.
      Residents of Greek villages near the border also report that it is “an open secret” in the region that fugitives carry out pushbacks on behalf of the police. Farmers and fishermen who are allowed to enter the restricted area on the Evros have repeatedly observed refugees doing their work. Migrants are not seen on this stretch of the Evros, a local resident told Le Monde, “Except for those who work for the police.”

      https://www.lighthousereports.nl/investigation/we-were-slaves

  • Appel urgent pour des vivres et des médicaments de la part de Syriens piégés d’Evros

    Επείγουσα έκκληση για τρόφιμα και φάρμακα από τους εγκλωβισμένους Σύρους του Έβρου

    26.05.2022, 23:56
    –-> le groupe est piégé depuis le dimanche 22.05.2022

    Δύο μητέρες και ένας ανάπηρος πρόσφυγας με ακρωτηριασμένο πόδι περιγράφουν σε βίντεο την απελπιστική κατάσταση στην οποία βρίσκονται.

    Απεγνωσμένη έκκληση για επείγουσα βοήθεια απευθύνουν οι 94 Σύροι που βρίσκονται εγκλωβισμένοι σε νησίδα του Έβρου στο Διδυμότειχο, κοντά στο χωριό Πύθιο, από την Κυριακή, καθώς έχουν ελλείψεις σε τρόφιμα, νερό, φάρμακα και γάλα για τα μωρά.

    Δύο μητέρες και ένας ανάπηρος πρόσφυγας με ακρωτηριασμένο πόδι περιγράφουν σε βίντεο την απελπιστική κατάσταση στην οποία βρίσκονται, ενώ σε κοινό μήνυμα οι πρόσφυγες ζητούν τη βοήθεια των αρχών και του κόσμου.

    « Είμαστε μια ομάδα Σύρων σε απομονωμένη νησίδα μεταξύ Ελλάδας και Τουρκίας και ζητάμε βοήθεια. Τα 26 παιδιά μας και οι περισσότερες από 60 γυναίκες και ανάπηροι κινδυνεύουν διότι δεν έχουμε καθαρό νερό ούτε τρόφιμα, ούτε γάλα για τα μωρά, ενώ πολλά παιδιά έχουν τραυματιστεί και χρειάζονται το συντομότερο ιατρική βοήθεια. Ζητάμε από τις ελληνικές αρχές και τον κόσμο να μας στείλουν φαγητό, νερό και ιατροφαρμακευτικό υλικό, όπως και να μας βοηθήσουν να μετακινηθούμε και να βρεθούμε υπό την προστασία της Ελλάδας », λένε μέσω της « Εφ.Συν. ».

    https://www.youtube.com/watch?v=qPq13eJT-aQ&feature=emb_logo

    « Από τα τριάντα παιδιά που έχουμε, δέκα μόνο είναι καλά. Μέχρι αύριο θα πεθάνουν χωρίς νερό και φαΐ. Κανείς δεν μας ακούει ούτε κομάντος ούτε Ηνωμένα Έθνη ούτε κανένας. Ζητάμε βοήθεια. Είμαστε εγκλωβισμένοι εδώ χωρίς νερό και φαΐ. Η κόρη μου είναι έξι μηνών της δίνω νερό από το ποτάμι για να σταματήσει το κλάμα. Τρώμε το χώμα και τα φύλλα των δέντρων. Σας παρακαλώ να μας βοηθήσετε όσο γρήγορα γίνεται γιατί θα πεθάνουν τα παιδιά. »

    Η Εισαγγελία Ορεστιάδας έχει διατάξει από την Τετάρτη τις αρχές να προχωρήσουν σε κατεπείγουσα επιχείρηση εντοπισμού και διάσωσης, το ίδιο και το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου που έκανε δεκτή μέσα σε λίγες ώρες την αίτηση ασφαλιστικών μέτρων που κατέθεσαν οι πρόσφυγες μέσω των οργανώσεων Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες και HumanRights360.

    https://www.youtube.com/watch?v=b-0xaqO2Svk&feature=emb_logo

    « Μας φέρανε οι διακινητές εδώ και μας άφησαν. Εγώ έχω ακρωτηριασμένο πόδι, έχει και φλεγμονή και προχωράει χρειάζομαι βοήθεια άμεσα παρακαλώ πολύ ».

    Ωστόσο, η ΕΛ.ΑΣ. αδιαφορεί προκλητικά για τις εντολές των δικαστικών αρχών, με τις αστυνομικές πηγές να παρέχουν αντικρουόμενες πληροφορίες που συνιστούν εμπαιγμό. Στην « Εφ.Συν. » οι πηγές της αστυνομίας ισχυρίζονταν το βράδυ της Πέμπτης ότι δεν υπάρχει καμία κινητοποίηση, επιβεβαιώνοντας ότι η ΕΛ.ΑΣ. δεν εκτελεί τις εντολές της Εισαγγελίας Ορεστιάδας και του Ευρωπαϊκού Δικαστηρίου, ενώ στις δύο οργανώσεις ισχυρίζονταν ότι τους ψάχνουν αλλά δεν τους βρίσκουν, παρόλο που διαθέτουν από την Τρίτη το γεωγραφικό στίγμα τους.

    https://www.youtube.com/watch?v=sEtqxqS4ZBY&feature=emb_logo

    « Είμαστε Σύροι, μας φέρανε οι διακινητές στην ελληνική πλευρά, βρισκόμαστε σε νησίδα, μαζί μας μικρά παιδιά, γυναίκες, άρρωστοι και ανάπηροι. Δεν έχουμε ούτε νερό ούτε φαΐ ούτε πάμπερς. Υπάρχουν και πολλοί τραυματισμένοι. Ζητάμε την υποστήριξή σας, ζητάμε, σας παρακαλώ, να μας σώσετε. Κοιτάξτε το κορίτσι πρήστηκε το μάτι του... κοιτάξτε τα παιδιά έχουν αρρωστήσει όλοι. Κοιτάξτε βρέχει πάνω μας και κάτω από μας είναι λάσπη. Σας παρακαλώ να μας βοηθήσετε, είμαστε εδώ περίπου δέκα μέρες. »

    Την ώρα που η αστυνομία κάνει ότι δεν γνωρίζει τίποτα, βίντεο που τράβηξαν από τη νησίδα οι πρόσφυγες το πρωί της Πέμπτης δείχνει στην απέναντι ελληνική όχθη του Έβρου οχήματα του στρατού και ένστολους στρατιωτικούς να τους ρωτούν στα αγγλικά πόσοι είναι και από πού. Άλλο βίντεο από τη νησίδα το μεσημέρι της Τετάρτης δείχνει μαυροντυμένους άντρες στην ελληνική όχθη να προειδοποιούν τους πρόσφυγες να γυρίσουν στην Τουρκία.

    –—

    Traduction

    Deux mères et un réfugié handicapé à la jambe mutilée décrivent en vidéo leur situation désespérée.

    Les 94 Syriens pris au piège sur un îlot d’Evros à Didymoteicho, près du village de Pythio, appellent à l’aide d’urgence depuis dimanche, car ils manquent de nourriture, d’eau, de médicaments et de lait pour bébés.

    https://www.youtube.com/watch?v=qPq13eJT-aQ

    Deux mères et un réfugié handicapé à la jambe mutilée décrivent en vidéo la situation désespérée dans laquelle ils se trouvent, tandis que dans un message commun les réfugiés demandent de l’aide aux autorités et à la population.

    "Nous sommes un groupe de Syriens sur une île isolée entre la Grèce et la Turquie et nous demandons de l’aide. Nos 26 enfants et plus de 60 femmes et handicapés sont en danger parce que nous n’avons pas d’eau potable, pas de nourriture, pas de lait pour les bébés, et de nombreux enfants sont blessés et ont besoin de soins médicaux immédiats. « Nous demandons aux autorités grecques et au peuple de nous envoyer de la nourriture, de l’eau et des fournitures médicales, ainsi que de nous aider à nous déplacer et à être sous la protection de la Grèce », disent-ils via Ef.Syn.

    "Sur les trente enfants que nous avons, seuls dix vont bien. D’ici demain, ils mourront sans eau ni nourriture. Personne ne nous écoute, ni le commandement, ni les Nations Unies, ni personne. Nous demandons de l’aide. Nous sommes piégés ici sans eau ni nourriture. Ma fille de six mois me donne de l’eau de la rivière pour arrêter de pleurer. Nous mangeons la terre et les feuilles des arbres. « S’il vous plaît, aidez-nous dès que possible car les enfants vont mourir. »

    Le parquet d’Orestiada a ordonné depuis mercredi aux autorités de procéder à une opération urgente de recherche et de sauvetage, ainsi que la Cour européenne des droits de l’homme, qui a accepté en quelques heures la demande de mesures conservatoires déposée par les réfugiés par l’intermédiaire du Conseil grec pour la Réfugiés et Humanrights360.

    https://www.youtube.com/watch?v=b-0xaqO2Svk&t=1s

    « Les trafiquants nous ont amenés ici et nous ont laissés. J’ai une jambe amputée, elle a aussi une inflammation et ça progresse, j’ai besoin d’aide immédiatement, s’il vous plaît ».

    Cependant, EL.AS (la police hellénique) fait preuve d’une indifférence exorbitante aux injonctions des autorités judiciaires, les sources policières fournissant des informations contradictoires qui sont une sorte de moquerie raillerie. Dans « Ef.Syn. » Des sources policières ont affirmé jeudi soir qu’il n’y avait pas eu de mobilisation, confirmant que EL.AS. n’exécute pas les ordres du parquet d’Orestiada et de la Cour de justice des Communautés européennes, alors qu’aux deux organisations, ils prétendent ne pas pouvoir localiser les réfugiés, bien qu’ils aient leur emplacement géographique précis depuis mardi.

    https://www.youtube.com/watch?v=sEtqxqS4ZBY

    "Nous sommes syriens, les trafiquants nous ont amenés du côté grec, nous sommes sur une île, avec nous des petits enfants, des femmes, des malades et des handicapés. Nous n’avons ni eau, ni nourriture, ni couches. Il y a aussi de nombreux blessés. Nous demandons votre soutien, nous demandons, s’il vous plaît, de nous sauver. Regarde la fille dont l’oeil était enflé... regarde les enfants ils sont tous malades. Regardez, il pleut sur nous et en dessous de nous, il y a de la boue. « S’il vous plaît, aidez-nous, nous sommes ici depuis une dizaine de jours. »

    Alors que la police fait semblant de ne rien savoir, une vidéo prise par les réfugiés de l’îlot jeudi matin montre des véhicules de l’armée et des soldats en uniforme sur la rive grecque opposée d’Evros leur demandant en anglais combien ils sont et d’où ils viennent. Une autre vidéo de l’îlot mercredi après-midi montre des hommes en noir sur la côte grecque sommant les réfugiés de retourner en Turquie.

    https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/345609_epeigoysa-ekklisi-gia-trofima-kai-farmaka-apo-toys-egklobismenoys-syroy

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots

    –-

    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

    • Εντολή διάσωσης για τους 94 εγκλωβισμένους πρόσφυγες στον Έβρο
      La #CEDH ordonne le sauvetage des 94 réfugiés piégés à Evros
      25.05.2022, 21:59

      Το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου έκανε δεκτά τα ασφαλιστικά μέτρα που είχαν καταθέσει η HumanRights360 και το Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες.

      Εντολή διάσωσης για τους 94 Σύρους που είναι εγκλωβισμένοι σε νησίδα του Έβρου από την Κυριακή δίνει το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου (ΕΔΔΑ), κάνοντας δεκτό με διαδικασία εξπρές, μέσα σε λίγες ώρες, το αίτημα ασφαλιστικών μέτρων που είχαν καταθέσει, το μεσημέρι της Τετάρτης, οι οργανώσεις HumanRights360 και Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες.

      Την ώρα που οι ελληνικές αρχές ισχυρίζονταν ότι δεν έβρισκαν τους πρόσφυγες, μαυροντυμένοι άνδρες στην ελληνική όχθη του Έβρου απέναντι απ’ τη νησίδα φώναζαν το απόγευμα στους πρόσφυγες να γυρίσουν στην Τουρκία.

      « Σας το λέμε για τελευταία φορά. Γυρίστε πίσω στην Τουρκία » ακούγεται ένας από τους άντρες να φωνάζει στα αγγλικά.

      https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=TnC_P8ErQUc&feature=emb_logo

      Οι πρόσφυγες έστειλαν επαναλαμβανόμενα επείγοντα μηνύματα για διάσωση, σημειώνοντας ότι υπάρχει ανάμεσά τους τραυματίας, ενώ ένας πρόσφυγας αγνοείται από τη στιγμή που πήγε να φέρει νερό από το ποτάμι το μεσημέρι της Τετάρτης και έκτοτε χάθηκαν τα ίχνη του.

      Ανάμεσα στους εγκλωβισμένους πρόσφυγες, βρίσκονται 30 ανήλικα παιδιά, μεταξύ των οποίων και ασυνόδευτοι ανήλικοι, τα οποία εμφανίζονται σε βίντεο να κλαίνε, όπως επίσης ηλικιωμένοι, ένα άτομο με αναπηρία και ένα άτομο με σοβαρή αλλεργία στο πρόσωπο.

      https://www.youtube.com/watch?v=ahZN-sl8NQU&feature=emb_logo

      Το Δικαστήριο δίνει εντολή στην κυβέρνηση να εξασφαλίσει τροφή, νερό, ιατροφαρμακευτική περίθαλψη και πρόσβαση στη διαδικασία ασύλου για τους 94 πρόσφυγες και να ενημερώσει το δικαστήριο για το πού βρίσκονται μέχρι τις 2 Ιουνίου.

      –—

      La Cour européenne des droits de l’homme a accepté la demande de mesures conservatoires déposée par HumanRights360 et le Conseil grec pour les réfugiés (Greek Council for Refugees – GCR).

      La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rendu une ordonnance de sauvetage pour les 94 Syriens piégés sur l’île d’Evros depuis dimanche, acceptant en procédure express, en quelques heures, la demande de mesures conservatoires qu’avaient déposée, à midi ce mercredi, HumanRights360 et GCR.

      Au moment où les autorités grecques continuent à affirmer qu’elles ne pouvaient pas localiser les réfugiés, des hommes en noir sur la rive grecque de l’Evros en face de l’îlot ont crié aux réfugiés dans l’après-midi de retourner en Turquie.

      "Nous vous le disons pour la dernière fois. « Retournez en Turquie », a crié l’un des hommes en anglais.

      Les réfugiés ont envoyé des appels aux secours urgents répétés, signalant qu’il y avait parmi les blessés, tandis qu’un réfugié est porté disparu depuis qu’il est allé chercher de l’eau à la rivière mercredi après-midi ; depuis, aucune trace de lui.

      Parmi les réfugiés pris au piège figurent 30 enfants, dont des mineurs non accompagnés, que l’on voit dans des vidéos en train de pleurer, ainsi que des personnes âgées, une personne handicapée et une personne souffrant d’une grave allergie faciale.

      Le tribunal a ordonné au gouvernement de fournir de la nourriture, de l’eau, des soins médicaux et l’accès au processus d’asile pour les 94 réfugiés et d’informer le tribunal de leur sort avant le 2 juin.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/345449_entoli-diasosis-gia-toys-94-egklobismenoys-prosfyges-ston-ebro

    • O στρατός εντόπισε αλλά δεν διέσωσε τους εγκλωβισμένους Σύρους στον Έβρο
      L’armée a localisé mais n’a pas secouru les Syriens piégés à Evros
      26.05.2022, 15:48

      Λίγες ώρες μετά την εντολή του Ευρωπαϊκού Δικαστηρίου για τα Ανθρώπινα Δικαιώματα στην κυβέρνηση να διασώσει τους Σύρους πρόσφυγες που είναι εγκλωβισμένοι από την Κυριακή σε νησίδα του Έβρου, το πρωί της Τετάρτης εμφανίστηκαν στην ελληνική όχθη απέναντι από τη νησίδα οχήματα του στρατού και ένστολοι στρατιωτικοί που ρωτούσαν τους πρόσφυγες πόσοι και από πού είναι. Ενώ στη συνέχεια αναπτύχθηκαν περισσότερες δυνάμεις του στρατού.

      Στο βίντεο από το πρωί της Τετάρτης, που δημοσιοποιεί η « Εφ.Συν. », ακούγονται οι πρόσφυγες να ενημερώνουν τους ένστολους στρατιώτες ότι έχουν ενημερώσει για την κατάσταση τις οργανώσεις Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες και HumanRights360 και ότι περιμένουν την αστυνομία να τους διασώσει. « Πόσοι είστε ; », ρωτά ο ένστολος και στη συνέχεια ρωτά την καταγωγή τους. Η πρόσφυγας απαντά ότι είναι 94 άτομα, όλοι από τη Συρία.

      Παραμένουν άγνωστες οι διαθέσεις και οι εντολές του στρατού. Σε ερώτηση της « Εφ.Συν. » σε πηγές του στρατού δεν υπήρξε απάντηση ενώ η ΕΜΑΚ δηλώνει άγνοια για το θέμα και σημειώνει ότι δεν έχει πάρει εντολή εντοπισμού, αν και από την Τετάρτη η εισαγγελία Ορεστιάδας έδωσε κατεπείγουσα εντολή στις ελληνικές αρχές να προχωρήσουν σε επιχείρηση εντοπισμού και διάσωσης των προσφύγων.

      https://www.youtube.com/watch?v=ahZN-sl8NQU&feature=emb_logo

      Μέχρι χθες το βράδυ η ΕΛ.ΑΣ. ενημέρωνε τις οργανώσεις HumanRights360 και Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες ότι δεν έχει βρει τους πρόσφυγες, παρόλο που διέθετε από την Τρίτη το γεωγραφικό τους στίγμα και ενώ χθες το μεσημέρι πετούσαν drone πάνω από τη νησίδα και στην ελληνική όχθη είχαν εμφανιστεί μαυροντυμένοι άντρες που προειδοποιούσαν τους πρόσφυγες να γυρίσουν στην Τουρκία, όπως δείχνει το βίντεο που δημοσιοποίησε η « Εφ.Συν. ».

      https://www.youtube.com/watch?v=TnC_P8ErQUc&feature=emb_logo

      Σύμφωνα με πληροφορίες των δύο οργανώσεων, που κατέθεσαν εκ μέρους των προσφύγων κατεπείγον αίτημα στις ελληνικές αρχές για τη διάσωσή τους την Τρίτη, και χθες υπέβαλαν αίτημα ασφαλιστικών μέτρων στο Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου, το οποίο εγκρίθηκε με κατεπείγουσα διαδικασία μέσα σε λίγες ώρες, ανάμεσα στους εγκλωβισμένους πρόσφυγες, βρίσκονται 30 ανήλικα παιδιά, μεταξύ των οποίων και ασυνόδευτοι ανήλικοι, τα οποία εμφανίζονται σε βίντεο να κλαίνε, όπως επίσης ηλικιωμένοι, ένα άτομο με αναπηρία και ένα άτομο με σοβαρή αλλεργία στο πρόσωπο, ενώ ένας πρόσφυγας αγνοείται από τη στιγμή που πήγε να φέρει νερό από το ποτάμι το μεσημέρι της Τετάρτης.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/345538_o-stratos-entopise-alla-den-diesose-toys-egklobismenoys-syroys-ston-ebr

    • « Τελευταία προειδοποίηση : Γυρίστε στην Τουρκία »
      « Dernier avertissement envoyé par les autorités grecques : retournez en Turquie ! »
      25.05.2022, 19:31

      Οι ελληνικές αρχές αρνούνται διάσωση και άσυλο σε οικογένειες Σύρων που έχουν εγκλωβιστεί σε νησίδα του Έβρου. Ανάμεσα στους πρόσφυγες, βρίσκονται 30 ανήλικα παιδιά, μεταξύ των οποίων και ασυνόδευτοι ανήλικοι.

      Άνδρες με μαύρα ρούχα καταγράφονται σε βίντεο στην ελληνική όχθη του Έβρου, το απόγευμα της Τετάρτης, να αρνούνται να προχωρήσουν σε διάσωση Σύρων προσφύγων που βρίσκονται εγκλωβισμένοι σε νησίδα του ποταμού από την Κυριακή και τους προειδοποιούν σε αυστηρό ύφος να επιστρέψουν στην Τουρκία, ενώ πάνω από τη νησίδα πετούν drone.

      « Σας το λέμε για τελευταία φορά. Γυρίστε πίσω στην Τουρκία » ακούγεται ένας από τους άντρες να φωνάζει στα αγγλικά στους πρόσφυγες, οι οποίοι τους ενημερώνουν ότι έχουν ζητήσει άσυλο μέσω των οργανώσεων HumanRights360 και Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες.

      https://www.youtube.com/watch?v=ahZN-sl8NQU&feature=emb_logo

      Οι πρόσφυγες στέλνουν επαναλαμβανόμενα επείγοντα μηνύματα για διάσωση, σημειώνοντας ότι υπάρχει ανάμεσά τους τραυματίας, ενώ ένας πρόσφυγας αγνοείται από τη στιγμή που πήγε να φέρει νερό από το ποτάμι το μεσημέρι της Τετάρτης και έκτοτε χάθηκαν τα ίχνη του. Ανάμεσα στους πρόσφυγες, βρίσκονται 30 ανήλικα παιδιά, μεταξύ των οποίων και ασυνόδευτοι ανήλικοι, τα οποία εμφανίζονται σε βίντεο να κλαίνε, όπως επίσης ηλικιωμένοι, ένα άτομο με αναπηρία και ένα άτομο με σοβαρή αλλεργία στο πρόσωπο.

      https://www.youtube.com/watch?v=TnC_P8ErQUc&feature=emb_logo

      Την ώρα που οι μαυροντυμένοι άντρες στα ελληνικά σύνορα απειλούν τους πρόσφυγες να γυρίσουν στην Τουρκία, αρνούμενοι να διασώσουν ανθρώπους που είναι εκτεθειμένοι σε κίνδυνο όπως και να τους επιτρέψουν να ζητήσουν άσυλο, και ενώ τα drone συνεχίζουν να πετούν πάνω τους, η ΕΛ.ΑΣ. ισχυρίζεται ότι δεν μπορεί να βρει τους πρόσφυγες και ότι δεν υπάρχει καμία εξέλιξη σχετικά με το κατεπείγον αίτημα εντοπισμού και διάσωσης που είχαν υποβάλει από την Τρίτη το απόγευμα οι δύο οργανώσεις.

      Σύμφωνα με όσα καταγγέλλουν στην « Εφ.Συν. » οι δύο οργανώσεις, ενημερώθηκαν την Τρίτη για την παρουσία των προσφύγων στη νησίδα από την Κυριακή. Οι οργανώσεις απηύθυναν με ηλεκτρονικό μήνυμα κατεπείγουσα έκκληση στις Αστυνομικές Διευθύνσεις Αλεξανδρούπολης, Ορεστιάδας, Προστασίας Συνόρων, όπως επίσης στη Frontex και στον αριθμό Έκτακτης Ανάγκης 112 του υπουργείου Πολιτικής Προστασίας, αναφέροντας λεπτομερώς την κατάσταση, παραθέτοντας το γεωγραφικό στίγμα των προσφύγων και αναλυτικά τα στοιχεία των προσφύγων που τις εξουσιοδοτούν να ενημερώσουν εκ μέρους τους τις ελληνικές αρχές ότι επιθυμούν να ζητήσουν άσυλο και ότι κινδυνεύουν από την παραμονή τους στη νησίδα ή από τυχόν επαναπροώθησή τους στην Τουρκία.

      Γραπτή απάντηση υπήρξε μόνο από τη Frontex, η οποία ενημέρωσε τις οργανώσεις ότι έχει ενημερώσει με τη σειρά της τις ελληνικές αρχές για την κατάσταση.

      Σε τηλεφωνική επικοινωνία της ΕΛ.ΑΣ. με τις δύο οργανώσεις, η αστυνομία ισχυρίζεται μέχρι και αργά το απόγευμα της Τετάρτης ότι δεν έχει εντοπίσει τους πρόσφυγες.

      Σύμφωνα με πληροφορίες της « Εφ.Συν. », οι δύο οργανώσεις ετοιμάζονται να υποβάλουν αίτηση ασφαλιστικών μέτρων στο Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου ενώ έχουν ενημερώσει αναλυτικά για τις εξελίξεις την Εισαγγελία Ορεστιάδας.

      –—

      traduction :

      Les autorités grecques refusent de secourir et permettre l’accès à l’asile aux familles syriennes piégées sur une île d’Evros. Parmi les réfugiés figurent 30 enfants mineurs, dont des mineurs non accompagnés.

      Des hommes en noir sont filmés sur les côtes grecques d’Evros mercredi après-midi, refusant de secourir des réfugiés syriens piégés sur une île fluviale depuis dimanche et les avertissant de manière brutale de retourner en Turquie, tandis qu’un drone vole au-dessus de l’îlot.

      "Nous vous le disons pour la dernière fois. « Retournez en Turquie », a été entendu crier en anglais l’un des hommes aux réfugiés, après que ces derniers les ont signalés qu’ils avaient demandé l’asile via HumanRights360 et le Greek Council for Refugees.

      Les réfugiés envoient des messages urgents répétés pour les secours, notant qu’il y a des blessés parmi eux, tandis qu’un réfugié est porté disparu depuis qu’il est allé chercher de l’eau à la rivière mercredi après-midi et depuis, ses traces ont disparu. Parmi les réfugiés figurent 30 enfants, dont des mineurs non accompagnés, que l’on voit dans des vidéos en train de pleurer, ainsi que des personnes âgées, une personne handicapée et une personne souffrant d’une grave allergie faciale.

      Parmi les réfugiés figurent 30 enfants mineurs, dont des mineurs non accompagnés.

      A l’heure où des hommes en noir à la frontière grecque menacent les réfugiés d’un retour en Turquie, refusabt de secourir les personnes à risque ainsi que de leur permettre de demander l’asile, et alors que les drones continuent de les survoler, la police hellénique. affirme qu’il ne peut pas trouver les réfugiés et qu’il n’y a pas de nouveau développement concernant la demande urgente de recherche et de sauvetage qui avait été soumise par les deux organisations depuis mardi après-midi.

      D’après ce que les deux organisations ont dénoncé à "Ef.Syn : Les deux organisations ont été informées mardi de la présence de réfugiés sur l’île à partir de dimanche. Les organisations ont envoyé un e-mail urgent aux services de police d’Alexandroupolis, d’Orestiada, de la protection des frontières, ainsi qu’à Frontex et au numéro d’urgence 112 du ministère de la Protection civile, décrivant en détail la situation et mentionnant les coordonnées géographiques précis du groupe. Ils ont par ailleurs signifié aux autorités grecques que les réfugiés syriens souhaitent demander l’asile et que la prolongation de leur séjour forcée sur l’île et leur expulsion vers la Turquie met leur santé et leur vie en danger.

      Il n’y a eu qu’une réponse écrite de Frontex, qui a informé les organisations qu’elle avait à son tour informé les autorités grecques de la situation.

      Dans une communication téléphonique d’EL.AS (police hellénique) avec les deux organisations, la police affirme qu’elle n’avait pas pu localiser les réfugiés jusqu’à mercredi en fin d’après-midi.

      Selon les informations d’Ef.Syn., les deux organisations se préparent à soumettre une demande de mesures conservatoires à la Cour européenne des droits de l’homme, alors qu’elles ont informé en détail le bureau du procureur d’Orestiada du cours de cette affaire.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/345441_teleytaia-proeidopoiisi-gyriste-stin-toyrkia

    • 30.05.2022, 09:44 Εβρος : επαναπροώθηση χωρίς όρια και προσχήματα
      Evros : #refoulements sans limites au vu et au su de tous

      Από το Ευρωπαϊκό Δικαστηρίο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου υπήρχε εντολή προς την ελληνική κυβέρνηση να τους παρασχεθούν αξιοπρεπείς συνθήκες διαβίωσης και πρόσβαση στη διαδικασία ασύλου.

      Μήνυμα ότι η αστυνομία, με την εμφανή κάλυψη και τις οδηγίες της κυβέρνησης, μπορεί να δρα τελείως ανεξέλεγκτα στον Εβρο, χωρίς να υπολογίζει τις δικαστικές εντολές και χωρίς να τηρεί ούτε τα ελάχιστα προσχήματα νομιμότητας, δίνει η ΕΛ.ΑΣ., με την επαναπροώθηση των 94 προσφύγων που είχαν εγκλωβιστεί πριν από μία εβδομάδα σε νησίδα του Εβρου στο Διδυμότειχο, κοντά στο χωριό Πύθειο.

      Σύμφωνα με πληροφορίες από την πλευρά των προσφύγων, αργά το βράδυ της Πέμπτης προς Παρασκευή έφτασε στη νησίδα μεγάλος αριθμός κομάντο με καλυμμένα πρόσωπα, συνοδευόμενοι από αραβόφωνους που μετέφραζαν τις εντολές τους, συνέλαβαν τους πρόσφυγες χρησιμοποιώντας βία, τους αφαίρεσαν προσωπικά αντικείμενα και τους μετέφεραν στην ελληνική όχθη, από όπου στη συνέχεια τους επαναπροώθησαν στην Τουρκία.

      Κι αυτό ενώ από την περασμένη Τετάρτη υπήρχε κατεπείγουσα εντολή του Ευρωπαϊκού Δικαστηρίου για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου προς την ελληνική κυβέρνηση να μην απομακρυνθούν οι πρόσφυγες από την Ελλάδα αλλά να τους παρασχεθούν αξιοπρεπείς συνθήκες διαβίωσης και πρόσβαση στη διαδικασία ασύλου.

      Η « Εφ.Συν. » έχει δημοσιοποιήσει δύο βίντεο τραβηγμένα από τους πρόσφυγες την Τρίτη και την Τετάρτη, που δείχνουν στην ελληνική όχθη το πρώτο μαυροντυμένους άντρες να προειδοποιούν τους πρόσφυγες να γυρίσουν στην Τουρκία και το δεύτερο ένστολους στρατιώτες δίπλα σε στρατιωτικό όχημα να τους ρωτούν πόσοι είναι και από πού κατάγονται.

      Παρ’ όλα αυτά, αστυνομικές πηγές απαντούσαν σε δημοσιογράφους και στις οργανώσεις Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες και HumanRights360, που εκπροσωπούσαν νομικά τους πρόσφυγες, άλλοτε ότι δεν υπάρχει κινητοποίηση για εντοπισμό και άλλοτε ότι δεν μπορούν να τους εντοπίσουν, παρότι διέθεταν το γεωγραφικό τους στίγμα.

      Το εξωφρενικό είναι ότι η Γενική Περιφερειακή Αστυνομική Διεύθυνση Μακεδονίας και Θράκης έβγαλε ανακοίνωση την Παρασκευή, μετά την επαναπροώθηση, όπου ισχυριζόταν ότι « πραγματοποιούνται έρευνες για τον εντοπισμό ατόμων, που σύμφωνα με αναφορές φέρονται να βρίσκονται σε νησίδα εντός της κοίτης του ποταμού Έβρου πλησίον της περιοχής Πυθίου Διδυμοτείχου, με αρνητικό μέχρι στιγμής αποτέλεσμα. Οι έρευνες θα συνεχιστούν και κάθε νεότερη εξέλιξη θα γνωστοποιηθεί ».

      –-

      traduction :

      La Cour européenne des droits de l’homme a demandé au gouvernement grec d’offrir aux 94 syriens bloqués depuis dimanche 22 mai à un îlot d’Evros des conditions de vie décentes et l’accès à l’asile.

      Le message que la police, sous la couverture évidente et les instructions du gouvernement, peut agir de manière totalement incontrôlable à Evros, sans tenir compte le moindre du monde de ordonnances du tribunal et sans observer le moindre prétexte de légalité, a été donné par la police hellénique, avec le refoulement de 94 réfugiés piégés depuis une semaine sur l’îlot d’Evros à Didymoteicho, près du village de Pythio.

      Selon les réfugiés, dans la nuit de jeudi à vendredi, un grand nombre de commandos au visage masqué sont arrivés sur l’îlot, accompagnés d’arabophones traduisant leurs ordres ; ils ont violemment arrêtés les réfugiés, emportant leurs effets personnels et ils les ont transportés vers la rive grecque, d’où ils les ont ensuite été refoulés vers la Turquie.

      Ce énième refoulement a eu lieu tandis que depuis mercredi dernier, la Cour européenne des droits de l’homme a ordonné au gouvernement grec de ne pas expulser de Grèce les réfugiés, mais de leur fournir des conditions de vie décentes et l’accès au processus d’asile.

      Le "Ef.Syn." a publié deux vidéos prises par les réfugiés mardi et mercredi, dont le premier montre sur la côte grecque des hommes en noir sommant les réfugiés de retourner en Turquie et le deuxième des soldats grecs en uniforme à côté d’un véhicule militaire leur demandant combien ils sont et d’où ils viennent.

      Néanmoins, des sources policières ont répondu aux journalistes et au Conseil hellénique des réfugiés (Greek Council for Refugees) et Human Rights360, qui représentaient légalement les réfugiés, tantôt qu’il n’y avait pas eu de mobilisation pour les localiser et tantôt qu’ils n’arrivaient pas les localiser, malgré le fait qu’ils avaient à leur disposition leur situation géographique précise.

      Il est plus que scandaleux le fait que la Direction générale de la police régionale de Macédoine et Thrace ait publié une déclaration vendredi, après le refoulement, affirmant que "des enquêtes sont en cours pour localiser des personnes qui se trouveraient sur une île dans le lit de la rivière près de la rivière Evros près de la zone » Pythiou Didymoteicho, sans résultat jusqu’à présent. Les investigations se poursuivront et tout nouveau développement sera communiqué".

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/345968_ebros-epanaproothisi-horis-oria-kai-proshimata

    • NEW ECHR DECISION INSTRUCTING GREECE TO SAVE SYRIAN REFUGEES AT THE EVROS REGION – We call on the Greek government to comply and save their lives

      26/5/2022

      HumanRights360 and the Greek Council for Refugees representing 94 refugees from Syria, who are stranded on an islet in Evros, submitted on Wednesday 24.05.2022 to the European Court of Human Rights an urgent request for interim measures to ensure that the people have immediate humanitarian and medical assistance and that they will fall under the reception and identification procedures provided by law.

      Just a few hours later, the ECHR granted the interim measures, ordering the Greek government not to remove the 94 refugees from the Greek territory, and to offer them access to food, water and adequate medical treatment. With the same ruling, the ECHR is also asking the Greek government to provide to the Court official information on the whereabouts of the refugees, on whether the refugees have been able to submit an asylum application and if they indeed submitted one, and on whether they received legal assistance throughout this process.

      The refugees are still on the Evros islet in deplorable conditions. Among them are at least 30 children, including unaccompanied children, a disabled man, women, and elderly people. They are now suffering additional health problems and injuries after days of exposure to the conditions on the islet.

      This case comes after a series of similar ECHR decisions[i] and following the recent application lodged by HumanRights360 and the Greek Council for Refugees for the 30 Syrian refugees, for whom interim measures were granted by the ECHR in March 2022[ii].

      We call on the Greek government to comply immediately with the ECHR decision of 24.05.2022 and rescue immediately the 94 Syrian refugees from the Evros islet, as their situation is particularly vulnerable and their lives and health are in imminent danger.

      https://www.gcr.gr/en/news/press-releases-announcements/item/1974-new-echr-decision-instructing-greece-to-save-syrian-refugees-at-the-evros-r

    • The European Court for Human Rights (ECtHR) grants interim measures for 5th group of Syrian refugees stranded on an islet in the Evros river

      Over the past three weeks, the Greek Council for Refugees (GCR) has represented the Syrian refugees, including 44 children, before the ECtHR, by filing 5 applications for interim measures (R 39), requesting for the Syrian refugees to be granted humanitarian assistance and access to the asylum procedure.

      The Court granted the requested interim measures for all cases and ordered the Greek government not to remove the refugees from the country’s territory and to provide them with food, water and proper medical care. The ECtHR also requested to be informed by the Greek government, amongst others, on whether the Syrian refugees have submitted an asylum application and whether they have access to the asylum procedure and to legal assistance.

      Two of these five groups of refugees have been collected by the Greek authorities, two other groups of Syrian refugees complain they have been pushed back to Turkey. The last group has been on the islet since the day before yesterday and comprises of refugees who were previously pushed back to Turkey while their request for interim measures was pending before the ECtHR, alongside a new group of 12 Syrian refugees who were granted interim measures yesterday.

      In particular:

      In the K.M.I. case, our communication with the refugees, amongst them 9 children and a woman in need of haemodialysis who allegedly died on the islet, was lost on 20/4 while the application for interim measures before the ECtHR was pending. The Greek authorities’ response to the GCR’s intervention was that they had not located them. A few days later, on 24/4, most of the refugees re-entered Greece together with other Syrian refugees and were found themselves again stranded on an islet. GCR once more sent an intervention to the Greek authorities requesting their rescue and compliance with the ECtHR ruling.

      The refugees complain that, both on 20/4 and on 25/4, they were pushed back to Turkey. As per their complaint, the second pushback also took place while the ECtHR had already granted interim measures to them, yet nevertheless, the Greek authorities arrested them, transferred them to a closed space in Neo Chimonio, Orestiada, and a few hours later pushed them back to Turkey.

      The refugees also complain that during the two push back operations by the Greek authorities they were stripped naked and were subjected to violence, even the women, while two of the men were afterwards treated for injuries in a hospital in Turkey. As concerns the woman who allegedly died on the islet before the first pushback, the refugees describe that, due to lack of medical care, she developed swelling all over her body and died shortly afterwards. As we have been informed, the Head of the Orestiada Public Prosecutor’s Office intends to start a preliminary investigation.

      In the A.D. case, our communication with the refugees, who were stranded for days on an islet, amongst whom 17 children, was lost on 14/4 and since then they were missing until yesterday. The Greek authorities’ response to GCR’s intervention was that they had not located them. Yesterday, most of the refugees, alongside another 12 Syrians, re-entered Greece and found themselves again stranded on an islet in the Evros river.

      The refugees complain that on 14/4 and while their request for interim measures was pending before the ECtHR, they were subjected by the Greek authorities to a pushback operation to Turkey. GCR informed the Greek authorities (and the ECtHR) of their re-entrapment on an islet, requested their rescue and compliance with the Court’s decision. In our communication with them, the refugees complain that on 28-4-2022, around 7:30 to 8:00 pm, Greeks in military uniform appeared, urging them to leave the islet. The refugees sent to us a video showing two military vehicles on the opposite shore and also photos of the children, amongst whom a girl with a respiratory problem receiving oxygen from a device. They also told us that the life of a 1-month-old baby is at risk without access to food. As for the other children, they are constantly crying, as they have been bitten by insects (see photo). Also, it is cold and their strength is failing them.

      On Friday 29/4/2022, the ECtHR also granted interim measures (S.S. case) for the group of the 12 Syrian refugees, amongst whom 3 children, who are also stranded on the same islet.

      It should be noted that the refugees, even from the groups that were rescued, complain that in the past they had been subjected to violent and informal return (pushback) to Turkey by the Greek authorities.

      GCR calls on the Greek authorities to urgently and immediately comply with the ECtHR’s decisions, before their health is put at even greater risk and before we end up mourning more victims.

      Since the start of the year, GCR has sent 28 interventions to the Greek authorities for the cases of more than 350 refugees, at least 65 who were children, from Syria, Turkey, Afghanistan and Iraq, who entered Greece from the Evros region seeking international protection. In 12 of these interventions, the Greek authorities responded positively on locating them and providing them access to the procedures provided by law. In the rest of the cases, the Greek authorities either did not reply or replied that they had not been able to locate them. In at least 5 of these cases, which concerned refugees from Turkey and Syria, our organisation was informed that the refugees were informally and forcibly returned by the Greek authorities to Turkey, without being given the opportunity to submit an asylum application.

      https://www.gcr.gr/en/news/press-releases-announcements/item/1962-the-european-court-for-human-rights-ecthr-grants-interim-measures-for-5th-g

  • Une centaine de réfugiés syriens piégés à Evros
    Πρόσφυγες εγκλωβισμένοι στον Εβρο

    Περισσότερα από 100 άτομα, ανάμεσά τους 35 παιδιά, παραμένουν εδώ και μέρες σε διαφορετικές νησίδες του Εβρου σε συνθήκες επικίνδυνες για τη ζωή τους ● Η αστυνομία αποφεύγει επιδεικτικά τη διάσωσή τους ● Το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου έδωσε εντολή στην ελληνική κυβέρνηση να τους διασώσει, να τους περιθάλψει και να τους εξασφαλίσει πρόσβαση στις διαδικασίες ασύλου.

    Τρεις ομάδες Σύρων προσφύγων, συνολικά περισσότερα από 100 άτομα, μεταξύ των οποίων περισσότερα από 35 παιδιά, παραμένουν εγκλωβισμένοι για μέρες σε διαφορετικές νησίδες του Εβρου, σε συνθήκες επικίνδυνες για τη ζωή και την υγεία τους, ενώ η αστυνομία αποφεύγει επιδεικτικά να προχωρήσει σε επιχείρηση εντοπισμού και διάσωσης, αδιαφορώντας με τρόπο σοκαριστικό για τη ζωή τους.

    Η στάση των αστυνομικών αρχών έχει προκαλέσει την έντονη αντίδραση του Ευρωπαϊκού Δικαστηρίου για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου, που το βράδυ της Μεγάλης Τρίτης έδωσε εντολή στην ελληνική κυβέρνηση να μην απομακρύνει τους πρόσφυγες από την Ελλάδα και να φροντίσει να τους διασφαλίσει άμεσα νερό, τροφή και ιατροφαρμακευτική περίθαλψη, όπως και να ενημερώσει αν έχουν πρόσβαση στη διαδικασία ασύλου και σε νομική βοήθεια.

    Το Δικαστήριο έκανε δεκτές τις δύο αιτήσεις ασφαλιστικών μέτρων που κατέθεσε εκ μέρους των δύο ομάδων προσφύγων το Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες (ΕΣΠ), επισημαίνοντας τον άμεσο κίνδυνο που εγκυμονεί για τη ζωή τους η στάση της Ελλάδας. Το Δικαστήριο έχει εκδώσει τουλάχιστον πέντε διαταγές ασφαλιστικών μέτρων το τελευταίο διάστημα για την προστασία προσφύγων που κινδυνεύουν με βίαιη, άτυπη επαναπροώθηση, δείχνοντας έτσι το μέγεθος της ανησυχίας για τις επικίνδυνες πολιτικές που εφαρμόζει στα σύνορα η κυβέρνηση. Με δεδομένο ότι το Δικαστήριο εκδίδει σπάνια και με μεγάλη δυσκολία διαταγές ασφαλιστικών μέτρων, καταλαβαίνει κανείς το μέγεθος του προβλήματος.

    Χτες το βράδυ το ΕΣΠ ετοιμαζόταν να καταθέσει αίτηση ασφαλιστικών μέτρων στο Δικαστήριο και για την τρίτη ομάδα προσφύγων που παραμένουν αβοήθητοι σε νησίδα από την Κυριακή. Σύμφωνα με πληροφορίες που δημοσιοποίησε το βράδυ της Μεγάλης Τρίτης η « Εφ.Συν. » στην ιστοσελίδα της από ανθρώπους που βρίσκονται σε επικοινωνία με την ομάδα, πρόκειται για περίπου 40 πρόσφυγες, μεταξύ των οποίων 12 παιδιά.

    Νεότερες πληροφορίες αναφέρουν ότι μια νεφροπαθής γυναίκα, που χρειαζόταν αιμοκάθαρση, έχασε τη ζωή της χτες γύρω στα μεσάνυχτα στη νησίδα, καθώς δεν είχε πρόσβαση σε ιατρική βοήθεια που πιθανότατα θα της έσωζε τη ζωή. Πληροφορίες αναφέρουν επίσης ότι στη νησίδα βρίσκεται μωρό πέντε μηνών που έχει άμεση ανάγκη από γάλα.
    Κίνδυνος επαναπροώθησης

    Οι περισσότεροι πρόσφυγες αφέθηκαν ελεύθεροι πρόσφατα από κέντρα κράτησης της Τουρκίας, όπου κρατούνταν με σκοπό την απέλαση, ενώ σε βάρος τους έχει εκδοθεί απόφαση από τις τουρκικές αρχές να εγκαταλείψουν την Τουρκία στα τέλη Μαρτίου και στις αρχές Απριλίου, γεγονός που τους βάζει σε κίνδυνο επαναπροώθησης στη Συρία.

    Το ΕΣΠ ενημέρωσε χτες το πρωί την αστυνομία για την κατάσταση, δίνοντας το ακριβές γεωγραφικό στίγμα της ομάδας και όλες τις διαθέσιμες πληοροφορίες, όμως μέχρι χτες το βράδυ δεν υπήρξε επιχείρηση διάσωσης. Αξιωματικοί ισχυρίζονταν σε προφορική επικοινωνία με οργανώσεις ότι « τους ψάχνουμε », χωρίς άλλες διευκρινίσεις. Ανησυχία προκαλεί το γεγονός ότι η επικοινωνία με την ομάδα διακόπηκε ξαφνικά χτες το μεσημέρι, καθώς τα κινητά τους τηλέφωνα σταμάτησαν να απαντούν ή να δέχονται μηνύματα.

    Καμία κινητοποίηση δεν έχει γίνει γνωστή μέχρι στιγμής και για την άλλη ομάδα 46 Σύρων, ανάμεσά τους 10 ανήλικοι, παρά την απόφαση του Δικαστηρίου. Οπως αναφέρει το ΕΣΠ σε ανακοίνωσή του, η οργάνωση ενημέρωσε τη Μεγάλη Δευτέρα την αστυνομία, ζητώντας να γίνει άμεσα επιχείρηση εντοπισμού και διάσωσης, χωρίς να πάρει απάντηση. Ιδιαίτερη ανησυχία επικρατεί για την τύχη της τρίτης ομάδας 37 προσφύγων, ανάμεσά τους 16 ανήλικοι, που έχουν εγκλωβιστεί στον Εβρο από την περασμένη εβδομάδα.

    Το Δικαστήριο έδωσε και γι’ αυτούς εντολή στις ελληνικές αρχές να τους διασφαλίσουν τα αναγκαία μέσα επιβίωσης και πρόσβαση στη διαδικασία ασύλου, ωστόσο η αστυνομία ισχυρίζεται ότι δεν κατάφερε να τους εντοπίσει, ενώ στο μεταξύ χάθηκε κάθε δυνατότητα επικοινωνίας μαζί τους και αγνοούνται τα ίχνη τους.

    Το ΕΣΠ καλεί τις ελληνικές αρχές « να συμμορφωθούν άμεσα με τις αποφάσεις του Ευρωπαϊκού Δικαστηρίου για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου, πριν τεθεί σε μεγαλύτερο κίνδυνο η υγεία των προσφύγων και πριν θρηνήσουμε θύματα ». Ελπίζει κανείς να μην είναι ήδη αργά.

    https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/340944_prosfyges-egklobismenoi-ston-ebro

    Traduction :

    Plus de 100 personnes, dont 35 enfants, restent pendant des jours sur différentes îles d’Evros dans des conditions potentiellement mortelles ● La police évite ostensiblement de le secourir ● La Cour européenne des droits de l’homme a ordonné au gouvernement grec de les sauver, de les soigner et de leur donner accès à procédures d’asile.

    Trois groupes de réfugiés syriens, un total de plus de 100 personnes, dont plus de 35 enfants, restent piégés depuis plusieurs jours sur différentes îles d’Evros, dans des conditions dangereuses pour leur vie et leur santé, tandis que la police évite ostensiblement de procéder à une opération de recherche et de sauvetage, affichant une indifférence choquante pour leur vie.

    L’attitude des autorités policières a provoqué une vive réaction de la Cour européenne des droits de l’homme, qui dans la nuit du mardi 19 avril a ordonné au gouvernement grec de ne pas expulser les réfugiés de Grèce et de les approvisionner en eau, nourriture et fournitures médicales immédiates, ainsi que de leur donner accès à la procédure d’asile et à l’aide juridictionnelle.

    La Cour a accepté les deux demandes de mesures conservatoires présentées par les deux groupes de réfugiés au Conseil Grec pour les réfugiés (Greek Council for Refugees - GCR), notant le danger immédiat pour leur vie posé par l’attitude de la Grèce. La Cour a récemment ordonné au moins cinq mesures conservatoires pour protéger les réfugiés risquant d’être expulsés de manière violente et informelle, ce qui montre l’étendue des préoccupations concernant les dangereuses politiques frontalières du gouvernement grec. Étant donné que la Cour émet rarement et avec beaucoup de difficulté des mesures conservatoires, on comprend l’ampleur du problème.

    Hier soir, le GCR s’apprêtait à déposer une demande de mesures conservatoires devant la Cour pour le troisième groupe de réfugiés qui restent sans défense sur une île depuis dimanche 17 avril. Selon des informations publiées dans la nuit mardi dernier par « Ef.Syn. » à son site internet par des personnes qui sont en contact avec le groupe, il s’agit d’environ 40 réfugiés, dont 12 enfants.

    Des informations plus récentes indiquent qu’une patiente qui souffrait d’insuffisance rénale et avait besoin de dialyse, a perdu la vie mercredi vers minuit sur l’îlot, car elle n’avait pas accès à une prise en charge médicale qui aurait probablement pu lui sauver la vie. Les informations indiquent également qu’il y a un bébé de cinq mois sur l’îlot qui a un besoin urgent de lait.

    Risque de refoulement

    La plupart des réfugiés ont récemment été libérés des centres de détention en Turquie, où ils étaient détenus en vue de leur expulsion, et les autorités turques leur ont notifié une obligation de quitter la Turquie fin mars et début avril, ce qui les expose à un risque d’expulsion vers la Syrie.

    Le GCR a informé la police de la situation mercredi matin, donnant la localisation géographique exacte du groupe et toutes les informations disponibles, mais jusqu’à mercredi soir, il n’y avait pas eu d’opération de sauvetage. Des agents ont affirmé dans une communication orale avec les organisations que « nous les recherchons », sans plus de détails. Ce qui est préoccupant, c’est que la communication avec le groupe a été brusquement coupée mercredi à midi, car leurs téléphones portables ont cessé de répondre ou de recevoir des messages.

    Aucune mobilisation n’a été signalée à ce jour pour l’autre groupe de 46 Syriens, dont 10 mineurs, malgré la décision de la Cour. Selon le GCR dans un communiqué, l’organisation a informé la police lundi 18, demandant une opération de recherche et de sauvetage immédiate, sans recevoir de réponse. Le sort du troisième groupe de 37 réfugiés, dont les 16 mineurs pris au piège à Evros depuis la semaine dernière, est particulièrement préoccupant.

    Le tribunal a également ordonné aux autorités grecques de leur fournir les moyens nécessaires de survie et d’accès à la procédure d’asile, mais la police affirme qu’elle n’a pas été en mesure de les localiser, alors qu’entre-temps toute possibilité de communication avec eux a été perdue et leurs traces sont inconnues.

    Le GCR appelle les autorités grecques « à se conformer immédiatement aux arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme, avant que la santé des réfugiés ne soit mise en danger et avant que nous n’ayons à déplorer des victimes ». On espère qu’il n’est pas trop tard.

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots

    –-

    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

    • The European Court for Human Rights (ECtHR) grants interim measures for 2 groups of Syrian refugees on islets in Evros river

      The Greek Council for Refugees (GCR) represented the Syrian refugees before the ECtHR, requesting humanitarian assistance and access to the asylum procedure. The ECtHR last night granted the interim measures (R 39) and ordered the Greek government not to remove the refugees from the country and to provide them with food, water and proper medical care. The ECtHR also requests information from the Greek government, including whether the Syrian refugees have submitted an asylum application and whether they have access to the asylum procedure and to legal assistance.

      The Syrian refugees, among them 26 young children, patients and a pregnant woman, were stranded for several days on two islets in Evros, without access to water, food, medical assistance, exposed to the cold and weather conditions.

      For the first group of 37 people, including 16 minors, GCR sent last week an intervention to the Greek authorities for their rescue and access to the asylum procedure. The Greek authorities’ response was that they had not found them. After a while, communication with the refugees was lost and since then their whereabouts are unknown to our organization.

      For the second group consisting of 46 refugees, including 10 minors, GCR sent on Monday 18/4 an intervention to the Greek authorities which has not been answered. The refugees are still on the islet today in a deplorable state.

      GCR calls on the Greek authorities to comply immediately with the decisions of the European Court for Human Rights, before their health is put at greater risk and before we mourn victims.

      Since the beginning of the year, GCR has sent 22 interventions to the Greek authorities on at least 230 refugees, including at least 55 children, from Syria, Turkey, Afghanistan and Iraq, who entered Greece irregularly from the Evros region to seek international protection. In 12 of these interventions, the Greek authorities responded positively as regards their identification and their inclusion in the legal procedures, while in the others they either did not respond or replied that they had not been identified. Of these, in at least 3 cases, concerning refugees from Turkey and Syria, our organization was informed that the refugees were informally and forcibly returned by the Greek authorities to Turkey, without being given the opportunity to submit an asylum claim.

      https://www.gcr.gr/en/news/press-releases-announcements/item/1950-the-european-court-of-human-rights-ecthr-grants-injunctions-for-2-groups-of

    • Grèce : Une centaine de réfugiés piégés à de petits îles du fleuve Evros à la frontière gréco-turque
      Τους επαναπροώθησαν παρά την απόφαση του Ευρωπαϊκού Δικαστηρίου

      Το Δικαστήριο διέτασσε την κυβέρνηση να μην απομακρύνει τους πρόσφυγες, αλλά να τους διασφαλίσει νερό, τροφή, περίθαλψη και πρόσβαση στο άσυλο.

      Στην Τουρκία επαναπροωθήθηκαν το βράδυ της Δευτέρας του Πάσχα, οι περίπου 40 πρόσφυγες που νωρίτερα βρίσκονταν άτυπα κρατούμενοι από την αστυνομία στο Τμήμα Συνοριακής Φύλαξης στο Νέο Χειμώνιο του Έβρου, σύμφωνα με το γεωγραφικό στίγμα που είχαν στείλει στην « Εφ.Συν. ».

      Σύμφωνα με πληροφορίες από ανθρώπους που βρίσκονται σε επαφή με την ομάδα, οι πρόσφυγες βρέθηκαν χτες στην Αδριανούπολη της Τουρκίας, χωρίς να έχουν γίνει γνωστές μέχρι στιγμής λεπτομέρειες της επιχείρησης.

      Η επαναπροώθησή τους παραβιάζει προκλητικά την απόφαση του Ευρωπαϊκού Δικαστηρίου για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου, που έκανε τη Μεγάλη Πέμπτη δεκτή την αίτηση ασφαλιστικών μέτρων που κατέθεσαν μέσω του Ελληνικού Συμβουλίου για τους Πρόσφυγες. Το Δικαστήριο διέτασσε την ελληνική κυβέρνηση να μην τους απομακρύνει από την Ελλάδα, αλλά να τους διασφαλίσει νερό, τροφή, ιατροφαρμακευτική περίθαλψη και πρόσβαση στο άσυλο.

      Το Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες ζητούσε τις αστυνομικές αρχές Ορεστιάδας να συμμορφωθούν με την απόφαση του Δικαστηρίου και τις ενημέρωνε ότι γνώριζε για την παρουσία των προσφύγων στο τμήμα Συνοριακής Φύλαξης Νέου Χειμωνίου, ενημερώνοντας σχετικά την Ύπατη Αρμοστεία, την Εθνική Επιτροπή για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου και τον Συνήγορο του Πολίτη.

      Από την πλευρά του, το Κέντρο Ολοκληρωμένης Διαχείρισης Συνόρων και Μετανάστευσης Ορεστιάδας ενημερώνει την οργάνωση ότι τη Δευτέρα του Πάσχα δεν υπήρξε σύλληψη και κράτηση των ατόμων της ομάδας από καμία αστυνομική υπηρεσία της Ορεστιάδας. Δεν αναφέρεται ωστόσο καμία διερεύνηση της καταγγελίας για την παρουσία των προσφύγων στο τμήμα Συνοριακής Φύλαξης Νέου Χειμωνίου χτες το απόγευμα.

      Οι πρόσφυγες είχαν φτάσει την Κυριακή των Βαΐων σε νησίδα του Έβρου, αλλά επαναπροωθήθηκαν βίαια στην Τουρκία τη Μεγάλη Τετάρτη. Την Κυριακή του Πάσχα, μην έχοντας άλλη διέξοδο –καθώς σε βάρος τους εκκρεμεί στην Τουρκία απόφαση απέλασης που τους βάζει σε κίνδυνο επαναπροώθησης στη Συρία– βρέθηκαν σε άλλη νησίδα του Εβρου.

      Το πρωί της Δευτέρας του Πάσχα συνελήφθησαν βίαια από τις ελληνικές αρχές σε συνεργασία με κομάντο και, όπως δείχνει το γεωγραφικό στίγμα που έστειλαν, κρατήθηκαν στο τμήμα Συνοριακής Φύλαξης του Νέου Χειμωνίου.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/341414_toys-epanaproothisan-para-tin-apofasi-toy-eyropaikoy-dikastirioy

    • Πινγκ πονγκ αγριότητας στον Εβρο

      Ο πρωτοφανής εμπαιγμός του Ευρωπαϊκού Δικαστηρίου από την ελληνική κυβέρνηση, η οποία καλείται μέχρι σήμερα το απόγευμα να απαντήσει πού βρίσκονται οι πρόσφυγες. ● Οι Αρχές δηλώνουν ότι δεν γνωρίζουν, αλλά το στίγμα τους δείχνει το Συνοριακό Τμήμα Ορεστιάδας. ● Οι μαρτυρίες και τα ντοκουμέντα για τις βίαιες επαναπροωθήσεις.

      Την ώρα που η ελληνική κυβέρνηση ενημερώνει επισήμως το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου ότι ψάχνει αλλά δεν μπορεί να εντοπίσει τους περίπου 40 Σύρους πρόσφυγες που είχαν εγκλωβιστεί την Κυριακή των Βαΐων σε νησίδα του Εβρου, οι πρόσφυγες ενημέρωναν χτες το απόγευμα ότι κρατούνται άτυπα από τις ελληνικές αρχές και έστελναν το γεωγραφικό στίγμα της τοποθεσίας τους, που τους δείχνει στο Τμήμα Συνοριακής Φύλαξης Ορεστιάδας στο Νέο Χειμώνιο.

      Πρόκειται για πρωτοφανή εμπαιγμό του Ευρωπαϊκού Δικαστηρίου από την ελληνική κυβέρνηση, η οποία καλείται μέχρι σήμερα το απόγευμα να απαντήσει στο Δικαστήριο πού βρίσκονται οι πρόσφυγες και αν έχουν φροντίσει οι ελληνικές αρχές να τους εξασφαλίσουν νερό, τροφή, ιατροφαρμακευτική περίθαλψη και πρόσβαση στη διαδικασία ασύλου. Το Δικαστήριο έκανε δεκτή τη Μεγάλη Πέμπτη την αίτηση ασφαλιστικών μέτρων που υπέβαλε εκ μέρους τους το Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες (ΕΣΠ), δίνοντας εντολή στην κυβέρνηση να μην απομακρύνει τους πρόσφυγες από την Ελλάδα και να φροντίσει για την αξιοπρεπή διαβίωση και για τα δικαιώματά τους.

      Οι αστυνομικές αρχές Ορεστιάδας εξακολουθούσαν μέχρι χτες το απόγευμα να μην απαντούν ή να απαντούν γενικόλογα στο ΕΣΠ ότι τάχα δεν γνωρίζουν πού βρίσκονται οι πρόσφυγες, ενώ το Κέντρο Ολοκληρωμένης Διαχείρισης Συνόρων και Μετανάστευσης απαντούσε στο ΕΣΠ ότι δεν έχει ενημέρωση για οποιαδήποτε επιχείρηση διάσωσης ή σύλληψης.

      Ωστόσο, είναι τελείως διαφορετική η σοκαριστική πραγματικότητα που αποκαλύπτουν οι πληροφορίες, οι μαρτυρίες και το οπτικοακουστικό υλικό που έχει στη διάθεσή της η « Εφ.Συν. » από τους ίδιους τους πρόσφυγες.

      Οπως ενημερώνουν, μετά την άφιξή τους στη νησίδα στα μέσα Απριλίου, οι ελληνικές αρχές τούς επισκέφτηκαν μαζί με κομάντος στη νησίδα, τους χτύπησαν άγρια, έκαψαν τα πράγματά τους, μαζί και τα νάιλον που χρησιμοποιούσαν για να προστατευτούν από τη βροχή, αφήνοντας χωρίς περίθαλψη μια γυναίκα με σοβαρό πρόβλημα στο νεφρό η οποία, όπως ενημερώνουν, χρειαζόταν αιμοκάθαρση.

      Σύμφωνα με τις πληροφορίες που δόθηκαν στην « Εφ.Συν. », πρόκειται για τη Φατίμα Σέικ Ρασίντ, 55 ετών, μητέρα 7 παιδιών, η οποία πέθανε αβοήθητη στη νησίδα το βράδυ της Μεγάλης Τρίτης προς Μεγάλη Τετάρτη.


      Το πρωί της Μεγάλης Τετάρτης, αστυνομικοί και κομάντος ξαναπήγαν στη νησίδα, μετέφεραν σε άλλο σημείο τους πρόσφυγες και τους έκαναν σωματικό έλεγχο, και στη συνέχεια μετέφεραν τις γυναίκες στην τουρκική όχθη και τους άντρες τούς άφησαν στη μέση του ποταμού να γυρίσουν στην Τουρκία κολυμπώντας.

      Οι πρόσφυγες, μην έχοντας άλλη διέξοδο παρά να έρθουν στην Ελλάδα για να ζητήσουν άσυλο, καθώς στην Τουρκία έχουν εκδοθεί σε βάρος τους αποφάσεις απέλασης και είναι άμεσος ο κίνδυνος επαναπροώθησής τους στη Συρία, έφτασαν ξανά σε άλλη νησίδα του Εβρου την Κυριακή του Πάσχα. Σύμφωνα με τα ονόματα και τα έγγραφα που έχει στη διάθεσή της η « Εφ.Συν. », οι 27 προέρχονται από την ομάδα των προσφύγων που καταγγέλλουν ότι επαναπροωθήθηκαν τη Μεγάλη Τετάρτη και που κατέθεσαν στο Ευρωπαϊκό Δικαστήριο αίτηση ασφαλιστικών μέτρων. Μαζί τους βρίσκονται επιπλέον περισσότεροι από δέκα ανήλικοι, μικρά παιδιά οι πιο πολλοί, όπως και ένας πρόσφυγας που έχει στο παρελθόν ζητήσει άσυλο στην Ελλάδα και έχει καταγραφεί από τις ελληνικές αρχές, αλλά είχε επαναπροωθηθεί στην Τουρκία.

      Χτες το πρωί συνελήφθησαν από αστυνομικούς και κομάντος στη νησίδα, χτυπήθηκαν βίαια και μεταφέρθηκαν στο τμήμα Συνοριακής Φύλαξης στο Νέο Χειμώνιο, ενώ τέσσερις κατάφεραν να κρυφτούν από τις ελληνικές αρχές και κολύμπησαν μέχρι την τουρκική όχθη.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/341303_pingk-pongk-agriotitas-ston-ebro

  • 18.04.2022 In the Evros region - 37 people stranded on an islet in the river of Evros close to Didymoteicho.

    Among them, there are several sick people and one person has passed out. The situation is alarming: it is cold, rainy and the group ran out of food. Rescue is urgently needed!

    The people just informed us about movement on the islet. They reported a boat from the #Greek side has arrived & commandos attacked them. Already last week another group has been brutally pushed back in a similar situation. This must stop!

    The group had to spend the night on the islet. They are still suffering cold, fatigue & hunger. They wrote: “We have a sick child. He needs ambulances. The child will die.” Plus in the night they reported shots from the Turkish side. Stop this madness & get them off the islet!

    The group reports again movement on the #Greek side. On videos shared with us we can see small boats driving towards them. We hope these boats come for rescue and not for another attack. Get them off the islet, bring them to safety now!

    The group are still stranded on the islet & report that they hear voices on the Greek river bank. A woman needs dialysis treatment urgently! A border guard at the Didymoteicho station claimed during a phone call that they do not have any knowledge of the distress even though 1/2

    ...Alarm Phone alerted Greek authorities more than a day ago and, according to videos sent by the group, they have been located and addressed to several times by men arriving from the Greek river bank. 2/2

    20.04.2022: This group is still on the islet and the situation gets worse! They report that the water level of the Evros river is growing and water is entering the islet. They need to be brought off the islet - don’t put their lives at risk, rescue them now!!

    https://twitter.com/alarm_phone/status/1516012244680720390

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots

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    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

  • "Comme dans un #ping-pong" : 34 personnes coincées sur un îlot d’#Evros, à la frontière gréco-turque (à partir du 30.03.2022)

    Pendant plus de 48 heures, 34 migrants, dont des enfants, sont restés bloqués sur une petite île au milieu du fleuve d’Evros, à la frontière entre la Turquie et la Grèce, les deux pays se rejetant la responsabilité de leur prise en charge. C’est finalement une décision de la Cour Européenne des droits de l’Homme qui a poussé au lancement d’une évacuation ce vendredi. Ce type de situation se multiplie en raison de la « systématisation » des refoulements par les autorités grecques, selon les ONG.

    Depuis le 30 mars, 34 migrants étaient bloqués sur un îlot au milieu du fleuve Evros, qui marque la zone frontalière entre la Grèce et la Turquie. « Nous avons reçu de leur part des photos de voitures de police et de pompiers, vers midi : a priori, ils sont donc sur le point d’être évacués ou viennent de l’être... Mais nous n’avons pas encore reçu de confirmation », relate Lorenz, responsable du réseau d’activistes Alarm Phone, qui a donné l’alerte.

    Parmi ces personnes, on compte quatre femmes, dont une enceinte, et six enfants de moins de dix ans, signalent Alarm Phone et Border Violence Monitoring Network (BVMN), dans un communiqué commun paru le 31 mars.

    « Ils ont très froid la nuit et craignent que la pluie arrive. Ils nous rapportent que leurs réserves d’eau et de nourriture sont épuisées au point qu’ils les rationnent en ne les donnant qu’aux enfants », décrivaient les deux organisations.

    « Appel humanitaire : nous sommes coincés depuis deux jours sur une île grecque de la rivière d’Evros. Nous avons de jeunes enfants, des femmes et un vieil homme », précisait le groupe de 34 exilés dans un message d’alerte envoyé le 31 mars à diverses organisations internationales.

    https://gw.infomigrants.net/media/resize/my_image_big/68042b71878f53d09875b1d79ed3e07c8f69ff26.jpg

    « Une fois encore, Frontex reste inactif et met des vies en danger »

    Alarm Phone et BVMN assurent avoir prévenu, le 30 mars, les autorités grecques, l’agence Frontex, ainsi que le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations Unies (UNHCR). Mais aucune évacuation ni forme d’assistance n’avait été réalisée.

    Dans la foulée, Frontex a confirmé avoir reçu l’appel de détresse, mais « n’a fait que le transférer aux autorités grecques », pointent les deux organisations. À leurs yeux, « une fois encore, Frontex reste inactif et met des vies en danger ».

    Alarm Phone et BVMN ont également pu joindre au téléphone des officiers grecs. Ces derniers ont reconnu avoir connaissance de cette situation, « et ont assuré qu’ils ramèneraient les personnes en Grèce ». Mais sans mettre en oeuvre cette promesse. Une nuit de plus s’est donc écoulée.
    Déblocage de la situation grâce à la CEDH

    Le déblocage de la situation est venue de la Cour Européenne des droits de l’Homme (CEDH). Saisie en urgence de l’affaire, celle-ci a imposé des mesures provisoires de protection de ces 34 personnes. Elle a notifié l’État grec, au matin de ce 1er avril, de son obligation de fournir un abri et des vivres au groupe.

    « La décision de la CEDH est un argument fort, et un instrument puissant. Dans ce cas concret, elle a créé la pression dont nous avions besoin pour augmenter les possibilités d’évacuation des personnes », souligne Lorenz. De quoi « redonner un peu d’espoir, ce matin, au groupe avec lequel nous sommes resté en contact permanent ».

    Mais aux dernières nouvelles, les personnes demeuraient toujours « épuisées et très effrayées, car la situation reste très incertaine », insiste Lorenz. Et pour cause : la menace d’un refoulement vers la Turquie continue de planer.
    « Les deux autorités jouent avec la vie des gens comme dans un ping-pong »

    « On voit beaucoup de cas de personnes qui arrivent sur le territoire grec, se font repérer, et refouler par les autorités sur ces petites îles dans la rivière », affirme Lorenz. C’est là que commence le jeu géopolitique : « ces îles sont-elles sur le territoire grec, ou turc ? Ce n’est souvent pas clair. Les deux autorités jouent avec la vie des gens comme dans un ping-pong ».

    https://twitter.com/alarm_phone/status/1509610524559953923

    « Nous sommes toujours en contact avec le groupe et ils viennent de nous dire qu’ils ont été attaqués par des hommes en tenue militaire », relayait Alarm Phone dans un tweet hier. Les 34 personnes témoignaient alors auprès des ONG avoir vu des « véhicules militaires et des voitures banalisées » rôdant sur la rive non loin de l’îlot, ainsi que des « drones » dans les alentours.

    « Nous souffrons du froid, mais nous ne pouvons pas allumer un feu pour nous réchauffer à cause de l’armée grecque (...) Les militaires grecques terrifient les enfants et les femmes avec leurs méthodes, ils veulent que nous nous rendions pour nous ramener en Turquie », écrivaient-elles dans leur message aux organisations internationales. Or, toutes ces personnes souhaitent demander l’asile en Grèce, indiquent les ONG.

    Les intimidations, et surtout les « pushback » (refoulements à chaud), sont ainsi monnaie courante dans la région de l’Evros. Ils sont documentés par les acteurs de terrain, ONG et enquêtes médiatiques, malgré le déni des autorités.

    Une situation qui se répète

    Pas plus tard qu’à la mi-mars 2022, un groupe de 30 Syriens était également resté bloqué sur un îlot pendant près de cinq jours. Selon leurs témoignages, les autorités grecques elles-mêmes les auraient refoulés sur ce bout de terre.

    Dans cette opération, un petit garçon de quatre ans, le fils de l’une des personnes du groupe, s’est noyé. Suite à la couverture médiatique et la mobilisation d’ONG autour de cette affaire, les autorités grecques avaient finalement porté assistance aux autres migrants du groupe, le 18 mars.

    En janvier également, 25 Syriens et 4 Turcs étaient restés coincés de la même façon. Comme le rapportait la presse grecque, Athènes refusait d’organiser leur sauvetage, leur intimant de retourner par leurs propres moyens en Turquie, en traversant l’Evros. « Les courants du fleuve sont forts en hiver. Il est impensable de laisser des personnes entrer dans l’eau », s’offusquait alors Nathalie Gruber, la porte-parole de l’association Josoor, auprès d’InfoMigrants.

    Ce type de situations, avec des groupes laissés sur des îlots sans pouvoir en repartir, a été documenté et médiatisé tout au long de l’année 2021 également. « Depuis 2020, craignant des représailles, les Grecs ne déposent plus toujours les migrants côté turc, ils ne s’approchent plus des rives voisines, ils laissent les exilés sur ces îles entre les deux pays », expliquait Natalie Gruber à InfoMigrants.
    Une pratique ancienne, mais qui se normalise

    « Les pushback ont toujours été une pratique constante de la violence aux frontières, depuis le milieu des années 90. Mais ces deux dernières années, on observe une normalisation de cette violence. Cela devient une pratique systématique », décrit Lorenz.

    « Ici, ça se fait très souvent. La zone frontalière est militarisée (interdite aux civils), ce n’est pas compliqué, personne ne nous surveille », confirmait un ex-policier grec dans un témoignage recueilli par InfoMigrants. Il agissait ainsi, d’après ses dires, depuis les années 90.

    Depuis de nombreuses années, les populations sur la route de l’exil traversent l’Evros depuis les rives turques pour entrer en Union européenne. Mais la crise migratoire de mars 2020, pendant laquelle des dizaines de milliers de migrants sont arrivés en Grèce via Kastanies après l’ouverture des frontières turques, a tout aggravé. « Nous avons aujourd’hui 850 militaires le long de l’Evros », avait déclaré un garde-frontière de la région à une équipe d’InfoMigrants sur place. « Frontex est présent avec nous ».

    https://www.infomigrants.net/fr/post/39597/comme-dans-un-pingpong--34-personnes-coincees-sur-un-ilot-devros-a-la-
    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots

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    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

    • NON-assistance for 34 people stuck on a Greek islet in the border river between Turkey and Greece

      Joint Statement by Alarm Phone & Border Violence Monitoring Network (BVMN)

      For almost two days, 34 people – including four women, one of whom is pregnant, six children under the age of 10 and 24 men – are stuck on a small islet of the Evros river at the land border between Turkey and Greece. The Greek authorities, as well as Frontex and the UNHCR, have been informed since mid-day yesterday, March 30. Since then, the group has reported that from the Greek side, military vehicles as well as unmarked cars have been visiting the Greek river bank next to the islet, and drones have reportedly spotted the area. The group still has not been evacuated. We urge the Greek authorities to rescue them off the islet immediately.

      They are freezing at night and are worried it will start raining soon. They report that their food and water supplies are so low that they are now rationing their supplies to the children only.

      Yesterday, the group sent this message to several organizations:

      “Humanitarian appeal: We have been stuck for two days on a Greek island in the Evros river. We have young children, women and an old man. We suffer from lack of food and two children are in poor health. We hope to help us reach the Cross or the Red Crescent. We cannot get out of here and our situation is tragic.

      Please help us. This is our situation for two days. We suffer from cold, but we cannot light a fire to warm up because of the Greek army and the children are suffering from cold in the middle of the island. Greek soldiers terrify children and women with their methods, they want us to surrender ourselves to take us back to Turkey.”

      At noon on March 30 Alarm Phone alerted Greek authorities, Frontex and UNHCR in order to assist the group in getting off the islet. On the phone, Greek officers first told Alarm Phone they did not find the group. They later acknowledged, however, knowing about the case and assured to bring the people to Greece. Despite their promises, the group remains stuck on the islet without any help ever since. Also, Frontex confirmed having received the distress call, however only forwarding it to the Greek authorities. Once again, Frontex stays inactive and puts people’s lives at risk.

      In a similar incident on March 18, a child drowned, as reported by ECRE. Any loss of life would be on the authorities who remained inactive despite knowing about the distress situation!

      The Border Violence Monitoring Network (BVMN) reached out to the European Court of Human Rights (ECtHR) and called to invoke Interim Measures on this case to push for their safe passage to Greece. The people are tired, desperate and need immediate assistance – they cannot stay another night on the island. We demand immediate intervention!

      https://alarmphone.org/en/2022/03/31/non-assistance-for-34-people

  • Aβοήθητοι για τρίτη μέρα σε νησίδα του Έβρου 20 Σύροι πρόσφυγες
    –-> 20 réfugiés syriens bloqués pour le troisième jour de suite sur un #îlot d’Evros, à la frontière gréco-turque terrestre

    Αβοήθητοι στο έλεος της κακοκαιρίας για τρίτη μέρα, χωρίς νερό και τρόφιμα και με μια έγκυο γυναίκα να αιμορραγεί, παραμένουν σε νησίδα του Έβρου 20 Σύροι πρόσφυγες που, σύμφωνα με τις πληροφορίες της « ΕΦ.ΣΥΝ. » από πρόσφυγες που επικοινωνούν με την ομάδα, βρέθηκαν στη νησίδα γύρω στις 10:00 το βράδυ του Σαββάτου, ενώ προηγουμένως είχαν προσπαθήσει να ζητήσουν άσυλο στην Ελλάδα.

    https://www.youtube.com/watch?v=fvMaF3H54sQ&feature=emb_logo

    H ομάδα αναφέρει ότι το απόγευμα της Δευτέρας τους πλησίασαν Έλληνες κομάντο και τους προειδοποίησαν να επιστρέψουν στην Τουρκία οι ίδιοι, αλλιώς θα τους μεταφέρουν στην Τουρκία δια της βίας οι ελληνικές αρχές. Αίσθηση προκαλεί ότι η αστυνομία ενημέρωσε το βράδυ της Δευτέρας ότι πραγματοποίησε έρευνα για τον εντοπισμό τους αλλά δεν κατάφερε να τους βρει.

    Οι Σύριοι διαθέτουν έγγραφα απέλασης από τους Τουρκικές Αρχές προς τη Συρία και φοβούνται ότι τυχόν επαναπροώθησή τους στην Τουρκία θα σημάνει και επαναπροώθησή τους στη Συρία.

    Σύμφωνα με τις πληροφορίες που δημοσιοποίησε το βράδυ της Δευτέρας η efsyn.gr, ένα τετράχρονο παιδί έπεσε στο ποτάμι, ενώ μεταφέρονταν στη νησίδα το Σάββατο οι πρόσφυγες και έκτοτε αγνοείται. Στην ομάδα περιλαμβάνονται επτά ανήλικοι και άλλη μία έγκυος γυναίκα.

    Η « Εφ.Συν. » έχει ενημερώσει την Ύπατη Αρμοστεία και τη δικηγόρο Ευγενία Κουνιάκη από το νομικό τμήμα της οργάνωσης HumanRights360, η οποία έχει ενημερώσει κεντρικά και τοπικά την Ελληνική Αστυνομία και το τοπικό κλιμάκιο της FRONTEX για τον κίνδυνο που διατρέχει η ομάδα και για την πρόθεσή των ανθρώπων να ζητήσουν άσυλο και επισημαίνει την ανάγκη να προβούν άμεσα σε επιχείρηση διάσωσης και σε υπαγωγή των ανθρώπων στις διαδικασίες υποδοχής και ασύλου. H οργάνωση έχει επίσης ενημερώσει τον Συνήγορο του Πολίτη και το μηχανισμό καταγραφής περιστατικών επαναπροώθησης που σύστησε πρόσφατα η Εθνική Επιτροπή για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου.

    https://www.google.com/maps?q=41.685492,26.4373362&z=17&hl=el

    https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/335861_aboithitoi-gia-triti-mera-se-nisida-toy-ebroy-20-syroi-prosfyges

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots

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    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

    • Αρνούνται τον εντοπισμό των προσφύγων στον Έβρο την ώρα που επιχειρούν κομάντο [ Bίντεο ]
      –-> La police grecque nie avoir localisé des réfugiés à Evros alors que des commandos opèrent sur le terrain [ Video]

      Τη στιγμή που η ΕΛ.ΑΣ. αρνείται τον εντοπισμό των εγκλωβισμένων για τέταρτη μέρα στη νησίδα του Έβρου προσφύγων, βίντεο της « Εφ.Συν. » δείχνουν κομάντο να πραγματοποιούν επιχείρηση με στόχο τους πρόσφυγες.

      Μεγάλη επιχείρηση με κομάντο και ντρόουν σημειώθηκε από το πρωί, γύρω στις 10, στη νησίδα του Έβρου όπου παραμένουν εγκλωβισμένοι για τέταρτη μέρα περισσότεροι από 20 Σύροι πρόσφυγες μεταξύ των οποίων μικρά παιδιά και μια έγκυος που αιμορραγεί. Οι πρόσφυγες κατέγραψαν την παρουσία των κομάντο στη νησίδα σε βίντεο που έχει στη διάθεσή της η Εφ.Συν. Ωστόσο, η αστυνομία σε επικοινωνία, το μεσημέρι, με τη δικηγόρο Ευγενία Κουνιάκη, από την οργάνωση HumanRights360 συνεχίζει να αρνείται ότι έχει εντοπίσει τους πρόσφυγες.

      Το πρωί, η οργάνωση κατέθεσε στο Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου αίτηση ασφαλιστικών μέτρων για να μην επαναπροωθηθούν οι πρόσφυγες, καθώς σε βάρος τους έχει βγει απόφαση απέλασης από την Τουρκία και κινδυνεύουν να καταλήξουν στη Συρία.

      Οι πρόσφυγες παραμένουν εγκλωβισμένοι από το βράδυ του Σαββάτου.

      https://www.youtube.com/watch?v=pXdYPNY4jZ8&feature=emb_logo

      https://www.youtube.com/watch?v=fvMaF3H54sQ&feature=emb_logo

      Υπενθυμίζεται ότι χθες το πρωί η « Εφ.Συν. » ενημέρωσε την Ύπατη Αρμοστεία και τη δικηγόρο της οργάνωσης HumanRights360, Ευγενία Κουνιάκη, η οποία με τη σειρά της επικοινώνησε με την ομάδα και ενημέρωσε την αστυνομία κεντρικά και τοπικά για τον κίνδυνο που αντιμετωπίζουν, δίνοντας το γεωγραφικό στίγμα τους στη νησίδα και ζητώντας να γίνει άμεσα επιχείρηση εντοπισμού και διάσωσης και στη συνέχεια υπαγωγής τους στις διαδικασίες υποδοχής και ασύλου.

      Ενημέρωσε επίσης το κλιμάκιο της Frontex στην περιοχή, τον Συνήγορο του Πολίτη και το νεοσύστατο δίκτυο της Εθνικής Επιτροπής για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου, που καταγράφει περιστατικά επαναπροώθησης και παραβιάσεων ανθρωπίνων δικαιωμάτων στα σύνορα.

      Από την άλλη, η αστυνομία ενημέρωσε χθες το απόγευμα ότι πραγματοποίησε επιχείρηση εντοπισμού των προσφύγων, αλλά δεν κατάφερε να τους βρει. Παρ’ όλα αυτά, οι πρόσφυγες ενημερώνουν ότι πράγματι τους επισκέφτηκαν Έλληνες κομάντο χθες το απόγευμα, στέλνοντας και σχετικό βίντεο, αλλά τους ζήτησαν να γυρίσουν μόνοι τους στην Τουρκία, αλλιώς θα τους γυρίσουν με τη βία.

      https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/335982_arnoyntai-ton-entopismo-ton-prosfygon-ston-ebro-tin-ora-poy-epiheiroyn

    • Αγνοούν την εντολή του Ευρ. Δικαστηρίου για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου στον Έβρο
      –-> Les autorités grecques ignorent l’ordre de la Cour Européenne des droits de l’homme concernant Evros

      Η εμφανής επίδειξη αδιαφορίας των ελληνικών αρχών για το προσφυγικό δίκαιο, αλλά και πυγμής απέναντι σε απροστάτευτους πρόσφυγες, τους οποίους υποτίθεται ότι δεν έχουν καταφέρει να εντοπίσουν, ενώ διαθέτουν το γεωγραφικό τους στίγμα από την Τρίτη, κινδυνεύει να δημιουργήσει νέα δεδομένα στην περιοχή, που θα είναι δύσκολο στη συνέχεια να μετατραπούν.

      Είναι χαρακτηριστικό ότι η ελληνική κυβέρνηση οφείλει να απαντήσει μέχρι αύριο στο Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου « ποια είναι η κατάσταση σχετικά με την εδαφική κυριαρχία στη νησίδα όπου βρίσκονται οι προσφεύγοντες », όπως χαρακτηριστικά τη ρωτά το Δικαστήριο.

      Χτες το βράδυ, το Δικαστήριο ενέκρινε με κατεπείγουσα διαδικασία την αίτηση ασφαλιστικών μέτρων που είχε καταθέσει το μεσημέρι η δικηγόρος της οργάνωσης HumanRights360 Ευγενία Κουνιάκη με τη στήριξη της οργάνωσης Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες. Η απόφαση υποχρεώνει την Ελλάδα να κρατήσει σε ελληνικό έδαφος τους πρόσφυγες, « αν βρίσκεται σε ελληνική κυριαρχία η νησίδα », σύμφωνα με τη διατύπωση του Δικαστηρίου, και να τους παράσχουν συνθήκες αξιοπρεπούς διαβίωσης.

      Σύμφωνα με πληροφορίες της « Εφ.Συν. », η Εισαγγελία Ορεστιάδας έχει δώσει από το πρωί της Πέμπτης εντολή στην αστυνομία να πραγματοποιήσει επιχείρηση έρευνας και διάσωσης, ωστόσο μέχρι το απόγευμα δεν είχε γίνει επιχείρηση στη νησίδα και είναι άγνωστο αν κινητοποιήθηκε ο μηχανισμός. Χτες αστυνομικοί ενημέρωναν την κ. Κουνιάκη ότι αναζητούν τους πρόσφυγες « με δύο αυτοκίνητα », ενημέρωση που αποτελεί εμφανώς εμπαιγμό, καθώς βρίσκονται σε νησίδα περιστοιχισμένη από βαθιά νερά, στα οποία δεν περνά αυτοκίνητο.

      Το ερώτημα είναι αν, γιατί και πώς δεν μπορούν να εντοπίσουν μια ομάδα 30 προσφύγων με γνωστό το γεωγραφικό τους στίγμα εδώ και τόσες μέρες, ενώ έχουν επίσης δημοσιοποιηθεί βίντεο που απεικονίζουν το μέρος και δείχνουν μάλιστα Έλληνες κομάντο σε κοντινή απόσταση.

      Πληροφορίες από τους πρόσφυγες, αναφέρουν ότι το μεσημέρι της Πέμπτης αναπτύχθηκαν δυνάμεις της τουρκικής συνοριοφυλακής απέναντι από τη νησίδα στην τουρκική όχθη, φωνάζοντάς τους να κολυμπήσουν μέχρι την ελληνική πλευρά μέχρι το βράδυ της Πέμπτης, αλλιώς θα επέμβουν στη νησίδα για να τους γυρίσουν στην Τουρκία.

      Το απόγευμα της Τρίτης, οι πρόσφυγες ενημέρωσαν ότι τους επισκέφτηκαν Έλληνες κομάντο και τους ζήτησαν να γυρίσουν οι ίδιοι στην Τουρκία, αλλιώς θα τους επαναπροωθήσουν οι ίδιοι με τη βία. Σήμερα η τουρκική πλευρά απειλεί να κάνει το ίδιο. Οι ελληνικές αρχές καλούνται να απαντήσουν στην πράξη τι σημαίνει ο εγκλωβισμός των 30 προσφύγων ανάμεσα στις δυνάμεις των δύο χωρών όχι μόνο για τους πρόσφυγες, αλλά για το καθεστώς της νησίδας στην οποία οδηγήθηκαν το βράδυ του Σαββάτου από Έλληνες κουκουλοφόρους.
      Ο πνιγμός του τετράχρονου Αϊμάν

      Οι αρμόδιες ελληνικές αρχές οφείλουν επίσης να διερευνήσουν με τρόπο σοβαρό, ανεξάρτητο και διαφανή, όπως τους ζητούν επανειλημμένα οι αρμόδιοι διεθνείς οργανισμοί, την καταγγελία ότι οι πρόσφυγες συνελήφθησαν την Παρασκευή στην ελληνική όχθη από την ΕΛ,ΑΣ., κρατήθηκαν και παραδόθηκαν σε κουκουλοφόρους το Σάββατο, οι οποίοι τους οδήγησαν στη νησίδα. Οφείλουν επίσης να διερευνήσουν την καταγγελία για τον πνιγμό του 4χρονου Αϊμάν Σάλεχ, ο οποίος, σύμφωνα με τις πληροφορίες των προσφύγων, έχασε την ισορροπία του μέσα στη βάρκα που οδηγούσαν οι κουκουλοφόροι, και έπεσε στο νερό.

      Όπως διηγήθηκε ο πατέρας του Αϊμάν, Aμάρ, σε πρόσφυγα που βρίσκεται σε επαφή με την ομάδα, η ομάδα χτυπήθηκε βίαια από τους κουκουλοφόρους με αποτέλεσμα να χάσει την ισορροπία του το παιδί, ενώ οι κουκουλοφόροι το κοιτούσαν να χάνεται στα νερά χωρίς να επέμβουν. Ένας πρόσφυγας βούτηξε από τη βάρκα χωρίς να καταφέρει να το σώσει. Η μητέρα του Aϊμάν, Ουρντά, έγκυος σε άλλο παιδί, παραμένει εγκλωβισμένη στη νησίδα και με δυσκολία δέχεται νερό και τροφή.
      Η Liberation για τους εγκλωβισμένους πρόσφυγες του Εβρου

      Aναφορά στη δοκιμασία που περνούν για πέμπτη μέρα σήμερα οι εγκλωβισμένοι πρόσφυγες στον Έβρο κάνει η γαλλική εφημερίδα Liberation, σε άρθρο της ανταποκρίτριας Μαρίας Μαλαγαρδή με τίτλο « Πρόσφυγες στα ελληνοτουρκικά σύνορα : μια τραγωδία στη σκιά μιας άλλης ». Το δημοσίευμα επισημαίνει ότι « η έκρηξη αλληλεγγύης στην περίπτωση της Ουκρανίας, την οποία πρέπει να χαιρετίσουμε, συγκαλύπτει την συνέχιση των επαίσχυντων πρακτικών που θέτουν ζωές σε κίνδυνο σε άλλα σύνορα της ευρωπαϊκής ηπείρου ». Η γαλλική εφημερίδα αναφέρεται στα δημοσιεύματα της « Εφ.Συν. » για το θέμα, επισημαίνοντας ότι η εφημερίδα μας « θεωρείται συχνά το αντίστοιχο της Liberation στην Ελλάδα », και μεταφέρει την απεγνωσμένη έκκληση των προσφύγων για βοήθεια, την επίσκεψη Ελλήνων κομάντος που απείλησαν τους πρόσφυγες με επαναπροώθηση, και τον κίνδυνο να καταλήξουν στη Συρία, σε περίπτωση που επαναπροωθηθούν στην Τουρκία.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/336146_agnooyn-tin-entoli-toy-eyr-dikastirioy-gia-ta-dikaiomata-toy-anthropoy

    • Réfugiés à la frontière gréco-turque : une tragédie dans l’ombre d’une autre

      L’Europe multiplie les gestes de générosité à l’égard des exilés ukrainiens. Mais cet immense élan de solidarité, dont il faut se réjouir, masque la poursuite de pratiques indignes qui, sur d’autres frontières du continent, mettent des vies en danger.

      Des appels à l’aide, des cris d’angoisse : une vingtaine de réfugiés, parmi lesquels sept enfants et deux femmes enceintes (dont l’une souffrirait d’hémorragie), se retrouvent seuls dans le froid, sans eau ni nourriture. Leur calvaire dure depuis samedi. Où ça, en Ukraine ? Non, sur un îlot perdu au milieu des eaux hostiles et glacées du fleuve Evros, qui délimite la frontière entre la Grèce et la Turquie.

      Loin du fracas de la guerre qui bouleverse l’Europe, d’autres drames se jouent. D’autres urgences, d’autres appels à l’aide désespérés. Ceux des réfugiés sur le fleuve Evros ont été relayés par le quotidien grec Efimerida Ton Syntakton (le Journal des rédacteurs), souvent considéré comme l’équivalent de Libération en Grèce.

      Depuis lundi, le journal raconte, jour après jour et photos à l’appui, l’épreuve de ces 20 Syriens. Ils auraient franchi le fleuve-frontière vendredi avant d’être repoussés par des commandos masqués et d’échouer sur cet îlot inhospitalier au milieu du fleuve. Mardi soir, la police grecque a prétendu les avoir cherchés, en vain. Les réfugiés, eux, qui communiquent avec des journalistes, affirment qu’un commando est apparu, leur intimant simplement l’ordre de retourner en Turquie, d’où ils redoutent d’être renvoyés en Syrie. Et dans l’immédiat, leur calvaire se poursuit dans un silence assourdissant. Entre-temps, un enfant de 7 ans aurait été emporté par les flots.
      Tant de raisons de fuir

      Cette tragédie, qui se déroule dans l’ombre d’une autre, n’est malheureusement pas un cas isolé. Alors que tout le monde se réjouit légitimement de constater l’immense élan de générosité dont l’Europe fait preuve à l’égard des Ukrainiens contraints à l’exode, cette même Europe continue à détourner le regard de pratiques illégales, inhumaines, qui bafouent les droits élémentaires d’autres exilés qui peuvent, eux aussi, prétendre au statut de réfugiés. Chaque jour ou presque, sur cette frontière orientale de l’Europe, les mêmes commandos masqués maltraitent, battent, dépouillent et renvoient vers la Turquie des gens sans défense, qui fuient également la guerre et les violences.

      Ceux qui quittent la Syrie ont même été menacés, eux aussi, par des bombes russes. Ils viennent d’un pays qui compte, aujourd’hui encore, le plus grand nombre de réfugiés ou de déplacés au monde : 13 millions. D’autres fuient l’Afghanistan (3,4 millions de déplacés internes et 2,4 millions d’exilés hors du pays). Et on se souvient encore, de la tiédeur des dirigeants européens face à la perspective de les accueillir au lendemain de la chute de Kaboul, en août.

      La liste ne s’arrête pas là. Il y a aussi, le Yémen, le Congo, l’Erythrée, le Mali… Tant de lieux de souffrances, de raisons de fuir. Les malheurs des autres sont innombrables. On ne peut pas tous les accueillir ? On n’a pas le droit de les contraindre à risquer la mort, et encore moins de les maltraiter. Peut-on les choisir ? Il y a des lois, celles du droit d’asile. Et elles devraient bénéficier à tous.
      « Bouclier de l’Europe »

      Fuir son pays n’est jamais sans danger : le 1er mars, la mer a déversé sept corps sans vie sur une plage de Lesbos, cette île grecque qui s’était trouvé au cœur de la crise migratoire de 2015. Trois jours plus tôt, douze Palestiniens, dont trois femmes et trois jeunes enfants, qui avaient réussi à accoster sur l’île voisine de Samos, ont été interceptés par la police grecque. Selon leurs témoignages, ils furent conduits dans une forêt, entièrement dénudés, même les femmes. « Et les policiers riaient », raconteront-ils.

      Délestés de leur argent, leurs portables et autres affaires, ils seront reconduits sur un radeau flottant en pleine nuit et forcés à ramer à mains nues jusqu’à ce que les garde-côtes turcs les repèrent. N’est-il pas effrayant de voir des policiers autorisés à de tels comportements ? Agissant souvent masqués, comme s’ils pouvaient désormais jouir d’un statut hors-la-loi ? Ne voit-on pas les risques pour nos démocraties, si de telles habitudes se « normalisent » ?

      Ne nous méprenons pas : la Grèce n’est pas seule en cause, et elle agit avec la bénédiction de Bruxelles qui la considère comme « le bouclier de l’Europe », selon la formule employée en 2020 par Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. En Croatie, Bulgarie, Serbie, des scènes semblables se répètent. Et même en Pologne, pays dont tout le monde loue aujourd’hui la générosité. Oubliant que sur la frontière avec le Bélarus, le refoulement des candidats à l’asile se poursuit dans une zone interdite aux journalistes.

      Ce « deux poids deux mesures » ne minimise pas l’ampleur de la tragédie que vit l’Ukraine. Mais il suscite un malaise réel. Et dans l’immédiat, laisse sans réponse, cette question : que fait-on pour sauver ces réfugiés syriens, ces enfants, ces deux femmes enceintes, qui depuis plusieurs jours, attendent notre aide sur un îlot perdu, à notre porte ?

      https://www.liberation.fr/international/europe/refugies-a-la-frontiere-greco-turque-une-tragedie-dans-lombre-dune-autre-

    • Εισαγγελική παρέμβαση για τους εγκαταλελειμμένους Σύρους του Έβρου που διασώθηκαν
      > Intervention du procureur pour les Syriens abandonnés d’Evros qui ont été finalement secourus

      Λίγο πριν λήξει η προθεσμία για να απαντήσει η κυβέρνηση στο Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου σήμερα στις 5 το απόγευμα, η αστυνομία Ορεστιάδας ενεργοποίησε το μεσημέρι τις δυνάμεις της ΕΜΑΚ που απεγκλώβισαν τους περίπου 30 Σύρους που είχαν μείνει αβοήθητοι σε νησίδα του Εβρου σχεδόν έξι εικοσιτετράωρα, από το βράδυ του περασμένου Σαββάτου. Οι Σύροι μεταφέρθηκαν στο Τμήμα Συνοριακής Φύλαξης του Κυπρίνου και πρόκειται να οδηγηθούν στο Κέντρο Υποδοχής και Ταυτοποίησης του Φυλακίου.

      Σύμφωνα με πληροφορίες, η Εισαγγελία Ορεστιάδας, κατόπιν και παραγγελίας του Εισαγγελέα του Αρείου Πάγου, διέταξε προκαταρκτική εξέταση για τυχόν ποινικές ευθύνες των αρχών που εξέθεσαν τη ζωή των ανθρώπων σε κίνδυνο από την πολυήμερη παραμονή τους στη νησίδα.

      Η Εισαγγελία είχε δώσει εντολή στην αστυνομία Ορεστιάδας από χτες το πρωί να κάνει επιχείρηση εντοπισμού και διάσωσης, αλλά μέχρι αργά το βράδυ οι αστυνομικοί απαντούσαν αδιάφορα στη δικηγόρο της οργάνωσης HumanRights360 Ευγενία Κουνιάκη ότι « δεν έχει αλλάξει κάτι » και ότι δεν μπορεί να τους εντοπίσει, παρόλο που ήταν γνωστό από μέρες το γεωγραφικό τους στίγμα. Νωρίτερα η αστυνομία ισχυριζόταν ότι τους έψαχνε « με δύο αυτοκίνητα », απάντηση που συνιστά εμφανή εμπαιγμό, καθώς δεν υπάρχει οδική πρόσβαση στη νησίδα μέσα στο ποτάμι.

      Η κ. Κουνιάκη είχε κάνει την Τετάρτη αίτηση ασφαλιστικών μέτρων στο Ευρωπαϊκό Δικαστήριο με τη στήριξη της οργάνωσης Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες, η οποία εγκρίθηκε αυθημερόν.

      Οπως ενημερώνουν οι πρόσφυγες την « Εφ.Συν. » η αστυνομία τους συνέλαβε στην ελληνική όχθη του Εβρου την Παρασκευή, τους κράτησε μία μέρα και τους παρέδωσε σε κουκουλοφόρους, που τους οδήγησαν με βάρκα στη νησίδα, αφού τους χτύπησαν. Τραγικό θύμα είναι ο τετράχρονος Αϊμάν Αλ Σαλέχ, που έχασε την ισορροπία του και έπεσε στο νερό, χωρίς να προσπαθήσει κανείς κουκουλοφόρος να τον σώσει , παρά μόνο ένας πρόσφυγας που βούτηξε, αλλά δεν τα κατάφερε.

      « Ευτυχώς, η στάση των ελληνικών αρχών, που έθεσε σε άμεσο κίνδυνο τη ζωή και την υγεία των προσφύγων και φέρεται να συνέβαλε στον πνιγμό ενός 4χρονου παιδιού, μεταβλήθηκε και η περιπέτειά τους έλαβε σήμερα αίσιο τέλος με τη μεταφορά τους και την υπαγωγή τους στις νόμιμες διαδικασίες » σημειώνουν σε κοινή ανακοίνωση οι HumanRights360 και Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες. Ενημερώνουν ότι θα αναλάβουν περαιτέρω τη νομική συνδρομή των προσφύγων για τυχόν παραβιάσεις δικαιωμάατων τους και για τη διαδικασία ασύλου.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/336330_eisaggeliki-parembasi-gia-toys-egkataleleimmenoys-syroys-toy-ebroy-poy

  • Janvier 2022 : Grèce : 29 réfugiés abandonnés pendant 5 jours sur un #îlot du fleuve Evros à la frontière gréco-turque nord

    Τους θυμήθηκαν μόλις μετά από πέντε μέρες

    Αμείλικτα τα ερωτήματα προς τις ελληνικές αρχές για τον τρόπο που χειρίστηκαν τον εγκλωβισμό 29 προσφύγων σε λωρίδα γης κατά μήκος του Εβρου, καθώς προσήλθαν για έρευνα πολύ αργά, όταν είχαν πια μεταφερθεί στην Τουρκία ● Τραγικό θάνατο βρήκε, σύμφωνα με μαρτυρίες, 33χρονος Σύρος με προβλήματα υγείας έπειτα από ξυλοδαρμό από Τούρκους συνοροφύλακες ● Παραμένει το ερώτημα πώς βρέθηκαν εκεί.

    Oι ελληνικές αρχές φαίνεται να επαληθεύονται ως προς ένα σημείο σχετικά με την υπόθεση των 29 προσφύγων –ανάμεσά τους 25 Σύροι, ο ένας με σοβαρό πρόβλημα υγείας στο νεφρό, κάποιοι με παιδιά και 4 Τούρκοι– που έμειναν παγιδευμένοι σε νησίδα του Εβρου πέντε μέρες την περασμένη εβδομάδα, από την Τετάρτη μέχρι την Κυριακή, σύμφωνα με πληροφορίες της « Εφ.Συν. » από ανθρώπους που βρίσκονται σε επικοινωνία με την ομάδα.

    Πράγματι, η αστυνομία φαίνεται ότι έκανε έρευνα στη νησίδα την Κυριακή, όπως ενημέρωσε την Υπατη Αρμοστεία και άλλους φορείς το βράδυ της ίδιας μέρας. Αλλά έφτασε αργά. Λίγο νωρίτερα είχαν φτάσει Τούρκοι συνοροφύλακες οι οποίοι έπεισαν τους πρόσφυγες ότι θα τους μεταφέρουν στην Ελλάδα, όμως τους μετέφεραν στην τουρκική όχθη του Εβρου. Από εκεί οι πρόσφυγες έβλεπαν απέναντι στη νησίδα τις ελληνικές αρχές να τους ψάχνουν, αλλά δεν μπορούσαν να κάνουν τίποτα, όπως ανέφερε Σύρος πρόσφυγας σε ηχητικό μήνυμα από χώρο κράτησης στην Τουρκία την περασμένη Τρίτη, όταν αποκαταστάθηκε η επαφή με την ομάδα, που είχε διακοπεί από το πρωί της Κυριακής. Αλλά η επιχείρηση έρευνας της αστυνομίας την Κυριακή, που απέβη άκαρπη, κάθε άλλο παρά απαλλάσσει τις ελληνικές αρχές από τις ενδεχόμενες εγκληματικές ευθύνες τους για την οδυνηρή και σε τουλάχιστον μία περίπτωση μοιραία κατάληξη της προσπάθειας των προσφύγων να ζητήσουν άσυλο στην Ελλάδα.

    Οπως αναφέρει ο πρόσφυγας στο ηχητικό μήνυμα της Τρίτης, μέρος του οποίου βρίσκεται στη διάθεση της « Εφ.Συν. », οι Τούρκοι συνοροφύλακες τους χτύπησαν βίαια όταν κατάλαβαν ότι βρίσκονται Τούρκοι ανάμεσά τους, μαζί και τον Σύρο με το σοβαρό πρόβλημα υγείας, ο οποίος τους μίλησε στα τουρκικά. Σύμφωνα με τις πληροφορίες, ο άνθρωπος δεν άντεξε και πέθανε μετά τα χτυπήματα. Λεγόταν Μ.Α.Α. (το όνομά του βρίσκεται στη διάθεση της εφημερίδας), 33 χρόνων από το Χαλέπι, παντρεμένος, με δυο παιδιά, οδοντίατρος.

    Οι υπόλοιποι Σύροι μεταφέρθηκαν σε χώρο κράτησης κοντά στα σύνορα, οι τέσσερις Τούρκοι σε φυλακή. « Τρεις στρατιώτες μάς χτύπαγαν, γυναίκες και παιδιά. Τώρα βρίσκομαι στο κέντρο κράτησης. Σε τέσσερις-πέντε μέρες [...] θα μας πετάξουν στην Ελλάδα και οι Ελληνες θα μας γυρίσουν πίσω... » ακούγεται ο πρόσφυγας στο ηχητικό μήνυμα. Παραμένει αδιευκρίνιστο αν η σχεδόν ταυτόχρονη κινητοποίηση των ελληνικών και τουρκικών αρχών την Κυριακή οφείλεται σε σήμα που πιθανόν να έστειλαν οι πρόσφυγες στον διεθνή αριθμό επείγουσας βοήθειας 112.

    Ωστόσο, από το βράδυ της Παρασκευής, η « Εφ.Συν. » βρισκόταν σε επικοινωνία με την Υπατη Αρμοστεία και άλλους φορείς για την κατάσταση και μετέδιδε μέσω της ιστοσελίδας της τις εξελίξεις και τις αγωνιώδεις εκκλήσεις των προσφύγων για βοήθεια, καθώς έπεφτε πυκνό χιόνι, επικρατούσε ψύχος και είχαν τελειώσει τα τρόφιμα και το νερό.

    Η αστυνομία είχε ενημερωθεί από το βράδυ της Παρασκευής για την παρουσία των παγιδευμένων προσφύγων στη νησίδα του Εβρου, όπως και για την κρίσιμη κατάσταση της υγείας του ενός. Το βράδυ του Σαββάτου η αστυνομία ενημέρωσε την Υπατη Αρμοστεία και άλλους φορείς ότι είχε πραγματοποιήσει νωρίτερα επιχείρηση έρευνας και διάσωσης χωρίς να καταφέρει να εντοπίσει τους πρόσφυγες.

    Η επιχείρηση του Σαββάτου διαψεύδεται από τους πρόσφυγες. Σύμφωνα με όσα είπαν το πρωί της Κυριακής, η αστυνομία τούς επισκέφτηκε πράγματι στη νησίδα γύρω στις 6 το απόγευμα του Σαββάτου, αλλά τους είπε πως δεν είναι ευπρόσδεκτοι στην Ελλάδα και πως πρέπει να βρουν τρόπο να γυρίσουν στην Τουρκία. Οι πρόσφυγες αρνήθηκαν σθεναρά να γυρίσουν στην Τουρκία και η αστυνομία τούς εγκατέλειψε στη νησίδα. Οταν επανήλθε την επομένη, ήταν ήδη αργά.

    Οι καταγγελίες για άρνηση διάσωσης και για εγκληματική ολιγωρία δεν είναι οι μόνες που απαιτούν πειστική απάντηση από τις ελληνικές αρχές. Προηγείται το κρίσιμο ερώτημα πώς βρέθηκαν στη νησίδα του Εβρου οι 29 πρόσφυγες στα μέσα της περασμένης εβδομάδας. Σύμφωνα με τους ίδιους, είχαν φτάσει στην ελληνική όχθη του Εβρου με σκοπό να ζητήσουν άσυλο. Δεν τους δόθηκε καμία τέτοια δυνατότητα, αντιθέτως η αστυνομία τούς συνέλαβε, τους χτύπησε βίαια και τους μετέφερε στη νησίδα, όπου τους εγκατέλειψε, ενώ η στάθμη του ποταμού ήταν ψηλή και ήταν γνωστό ότι ερχόταν σφοδρή κακοκαιρία.

    « Για μια ακόμη φορά επιβεβαιώνεται ότι οι πρόσφυγες αποτελούν τα τραγικά θύματα της πολιτικής του εγκλωβισμού και των επαναπροωθήσεων. Εγκλωβισμένοι ανάμεσα σε διακινητές και σε υπερδομές-φυλακές, θύματα σε τροχαία δυστυχήματα στην Εγνατία Οδό, σε ναυάγια στο Αιγαίο και σε πνιγμούς στον Εβρο, τώρα απροστάτευτοι στην κακοκαιρία », ανέφερε την Κυριακή το ΚΚΕ σε μια ανακοίνωση που επιβεβαιώθηκε με τον χειρότερο τρόπο.

    Μένει να φανεί αν θα υπάρξει ανεξάρτητη, διαφανής και αποτελεσματική έρευνα ή θα επιβεβαιωθούν για ακόμη μία φορά η έλλειψη λογοδοσίας, η ασυδοσία, η ατιμωρησία και η συγκάλυψη, που μαρτυρούν την ύπαρξη μιας εγκληματικής κεντρικής πολιτικής στα σύνορα.

    https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/329603_toys-thymithikan-molis-meta-apo-pente-meres

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    Les questions concernant la manière dont les autorités grecques ont géré le piégeage de 29 réfugiés dans une bande de terre le long du fleuve Evros ne sauraient être contournées ; les policiers grecs sont arrivés sur place trop tard, alors que les réfugiés avaient déjà été transférés en Turquie ● Un Syrien de 33 ans ayant des problèmes de santé est mort tragiquement, selon les témoignages, après avoir été battu par des gardes-frontières turcs ● La question reste de savoir comment le groupe de réfugiés s’est trouvé là.

    Les autorités grecques semblent avoir eu raison sur un point concernant le cas des 29 réfugiés - parmi lesquels 25 Syriens, dont un souffrant d’un grave des reins, quelques enfants et 4 ressortissants Turcs - qui ont été piégés sur un îlot d’Evros pendant cinq jours la semaine du 17 janvier, de mercredi à dimanche, selon les informations du journal. de sources en contact avec le groupe.

    En effet, la police grecque s’est apparemment déplacée et est allée à l’îlot le dimanche 23 janvier, comme elle en a informé le Haut-Commissariat aux Réfugiés et d’autres organismes le soir du 23. Mais elle y est arrivée trop tard. Des gardes-frontières turcs étaient arrivés peu de temps auparavant et avaient convaincu les réfugiés qu’ils les emmèneraient en Grèce, tandis ils les ont conduits sur la rive turque du fleuve Evros. De là, les réfugiés pouvaient voir les autorités grecques les chercher de l’autre côté de l’îlot, mais ne pouvaient rien faire, a déclaré un réfugié syrien dans un message audio depuis un lieu de détention en Turquie mardi dernier, lorsque le contact avec le groupe, qui avait été coupé depuis le matin du 23, a été rétabli. Mais l’opération de recherche menée par la police dimanche, qui s’est avérée infructueuse, est loin d’exonérer les autorités grecques de toute responsabilité pénale éventuelle dans l’issue douloureuse et, dans un cas au moins, fatale de la tentative des réfugiés de demander l’asile en Grèce.

    Comme le dit le réfugié dans le message audio de mardi, et dont une partie est à la disposition du journal, les gardes-frontières turcs, lorsqu’ils ont réalisé qu’il y avait des Turcs parmi eux, les ont violemment battus y compris le Syrien avec le grave problème de santé, qui a eu le tort de leur parler en turc. Selon les récits, l’homme ne pouvait plus tenir debout et il est mort à la suite des coups reçus. Il s’appelait M.A.A. (son nom à la disposition du journal), 33 ans, originaire d’Alep, marié, père de deux enfants et dentiste.

    Les autres Syriens ont été emmenés dans un centre de détention près de la frontière, tandis que les quatre Turcs ont été jetés en prison. « Trois soldats nous frappaient, y compris les femmes et les enfants. Maintenant, je suis dans le centre de détention. Dans quatre ou cinq jours [...] ils vont de nouveau nous envoyer vers la Grèce et les Grecs nous ramèneront... », peut-on entendre dans le message audio. On ignore encore si la mobilisation quasi simultanée des autorités grecques et turques, dimanche, est due à un signal que les réfugiés auraient envoyé au numéro d’urgence international 112.

    Cependant, à partir de vendredi soir, le Journal de Rédacteurs était en contact avec le Haut-Commissariat et d’autres organismes au sujet de la situation et suivait sans cesse sur son site web l’évolution de la situation en transmettant les appels à l’aide angoissés des réfugiés, alors qu’une neige dense tombait, qu’il faisait un froid glacial et que la nourriture et l’eau venaient à manquer aux 29 réfugiés piégés.

    La police était informée depuis vendredi soir de la présence des réfugiés piégés sur l’îlot d’Evros, ainsi que de l’état de santé critique de l’un d’entre eux. Samedi soir, la police a informé le Haut-Commissariat et d’autres organismes qu’elle avait déjà mené une opération de recherche et de secours sans parvenir à localiser les réfugiés sur place.

    Cette version de l’opération de samedi 22 janvier a été formellement démentie par les réfugiés. Selon ce qu’ils nous ont dit le matin du 23, la police grecque leur est effectivement allée à leur rencontre sur l’îlot vers 18 heures samedi, mais leur a dit qu’ils n’étaient pas les bienvenus en Grèce et qu’ils devaient trouver un moyen de retourner en Turquie. Les réfugiés ont refusé avec véhémence de retourner en Turquie et la police les a abandonnés sur l’îlot. Quand les policiers sont revenus le lendemain soir, il était déjà trop tard.

    Les allégations de refus d’assistance à personne en danger, et de négligence criminelle ne sont pas les seules qui appellent une réponse probante de la part des autorités grecques. La question cruciale est avant tout de savoir comment les 29 réfugiés se sont retrouvés sur l’îlot d’Evros au milieu de la semaine du 17 janvier. Selon les réfugiés, ils étaient arrivés sur la rive grecque de l’Evros avec l’intention de demander l’asile. Ils n’ont pas eu cette possibilité ; au lieu de cela, la police les a arrêtés, battus violemment et emmenés sur l’îlot, où ils ont été abandonnés alors que le niveau de l’eau était haut et qu’une grosse intempérie s’annonçait. […]

    reste à savoir s’il y aura une enquête indépendante, transparente et efficace ou si l’absence de responsabilité, l’impunité et la dissimulation, qui prouvent l’existence d’une politique centrale criminelle aux frontières, se confirmeront une fois de plus.

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace

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    ajouté à la métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

    • Ξανά παγιδευμένοι σε νησίδα του Έβρου οι Σύροι πρόσφυγες (janvier 2022)
      –-> Réfugiés syriens à nouveau piégés sur une île d’Evros

      Ξανά σε νησίδα του Έβρου βρίσκονται από το βράδυ της Κυριακής οι Σύροι πρόσφυγες που είχαν παγιδευτεί σε νησίδα την περασμένη εβδομάδα μέσα στο χιονιά και στη συνέχεια μεταφέρθηκαν από την τουρκική συνοροφυλακή στην Τουρκία, όπου παρέμειναν σε χώρο κράτησης κοντά στα σύνορα.

      Σύμφωνα με πληροφορίες της « Εφ.Συν. » από άτομα που επικοινωνούν μαζί τους, η τουρκική συνοροφυλακή τους μετέφερε χτες από το χώρο κράτησης στην όχθη του Εβρου, τους έβαλε σε βάρκα και τους οδήγησε σε νησίδα του ποταμού, όπου τους εγκατέλειψε.

      Οι πληροφορίες κάνουν λόγο για 24 άτομα, ανάμεσα στα οποία γυναίκες, η μία έγκυος, και πέντε ανήλικοι, όπως και άτομο με χτυπημένο πόδι.

      Στη διαθεση της « Εφ.Συν. » βρίσκονται ονόματα ατόμων της ομάδας και έγγραφα ταυτότητας, το γεωγραφικό στίγμα που έστειλαν οι πρόσφυγες, όπως και φωτογραφίες που έστειλαν χτες το βράδυ και σήμερα το πρωί.

      Η « Εφ.Συν. » έχει ενημερώσει από το βράδυ της Κυριακής για όλα τα στοιχεία που έρχονται στη διάθεσή της, την Ύπατη Αρμοστεία του ΟΗΕ και το Ελληνικό Συμβούλιο για τους πρόσφυγες, που βρίσκεται σε επικοινωνία με τους πρόσφυγες και έχει ενημερώσει τις ελληνικές αρχές.

      Οι φωτογραφίες απεικονίζουν κάποια άτομα χωρίς παπούτσια, μόνο με τις κάλτσες, ανάμεσά τους παιδιά και γυναίκες.

      Πληροφορίες από τους πρόσφυγες το πρωί της Δευτέρας αναφέρουν ότι στην περιοχή έχει φτάσει η Ελληνική Αστυνομία που ζητά έγγραφα ταυτότητας των Σύρων και τους φωτογραφίζει ή τους τραβά βίντεο.

      Οπως αποκάλυψε η « Εφ.Συν. » (« Τους θυμήθηκαν μόλις μετά από πέντε μέρες », οι πληροφορίες αναφέρουν ότι οι πρόσφυγες είχαν μεταφερθεί και πάλι στη νησίδα την Τετάρτη, 19 Ιανουαρίου, από τις ελληνικές αρχές που τους συνέλαβαν στην ελληνικη όχθη. Παρέμειναν αβοήθητοι στη νησίδα μέχρι την Κυριακή, ενώ το απόγευμα του Σαββάτου η ελληνική αστυνομία τους επισκέφτηκε, αλλά αρνήθηκε να τους μεταφέρει στην Ελλάδα.

      Την Κυριακή τους μετέφερε στην Τουρκία η τουρκική συνοροφυλακή, τους χτύπησε βίαια, ενώ ένας 33χρονος Σύρος με σοβαρό πρόβλημα υγείας, ο Μ.Α.Α. από το Χαλέπι, πατέρας δύο παιδιών, πέθανε μετά τα χτυπήματα.

      Άλλοι τέσσερις Τούρκοι που βρίσκονταν μαζί με την ομάδα συνελήφθησαν και φυλακίστηκαν στις τουρικές φυλακές, χωρίς να έχουν γίνει γνωστά άλλα στοιχεία.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/330005_xana-pagideymenoi-se-nisida-toy-ebroy-oi-syroi-prosfyges

  • Europe’s Border Guards Are Illegally Expelling Refugees

    Border guards expelling Syrian refugees after they’ve already been granted asylum has shown the hollowness of European Union humanitarianism. An expansion of the EU-wide Frontex force will make things even worse.

    A young man known in public documents only as Fady has been fighting a battle far harder than anyone his age would normally imagine.

    He first came to Europe from Deir az-Zour, Syria, fleeing that country’s civil war. In 2015, German authorities recognized him as a legally protected refugee. Since then, Fady has used his German passport to look for his lost brother, who he believes to be stuck in Greece and who he wishes to bring to Germany.

    He has paid dearly for those wishes.

    According to information and quotes from Fady provided to Jacobin by the Global Legal Action Network (GLAN), which is representing him in front of international policymakers, Fady took a trip to Greece in November 2016, hoping to track down his brother. At that time just eleven years of age, his brother had fled recruitment by ISIS, and Fady hoped to find him in Greece.

    While searching for him at a bus station in that country’s Evros region, Fady says he was approached by police and asked about his ethnic origin. After responding that he was Syrian, he was taken into custody by the police, who drove him to an unknown location, despite his protestations that he was a documented German resident who was in the EU legally, with the papers to prove it. They allegedly took his ID, papers, and belongings away from him before handing him to a group of people he describes as “commandos,” who he told the Intercept spoke German and were armed, masked, and clad entirely in black.

    He said the commandos beat anyone who tried to speak to them as they took a group of detained people — some as young as one or two years old — across the river border with Turkey in a rubber boat. There they were dumped paperless, homeless, and stateless in a country that many of them had never resided in for more than a couple days. It took Fady three years to get back his papers and EU residency — a period during which he tried multiple times to get back into Greece in order to search for his brother. He has not found him.

    The ordeal to which Fady was subjected is the most extreme version of what is known as a “pushback” operation. In other forms, these operations can involve keeping people outside of the borders of the EU — denying them entry at sea, for example. GLAN is arguing in front of the United Nations Human Rights Council that the type of pushback operation Fady endured, in which identity papers are confiscated, goes beyond that, amounting to a forced disappearance, which is illegal under a clause of the International Covenant on Civil and Political Rights to which Greece is a signatory. (Turning away refugees in general is also illegal under international law, but GLAN hopes to add weight to the potential HRC ruling by having the actions acknowledged as forced disappearances.)
    Frontex

    Such operations, many immigrant rights groups allege, are often led by Frontex, the EU’s border security agency, which coordinates national governments’ anti-immigration operations and is the fastest-growing agency in the EU. Headquartered in Warsaw, the organization is slated to grow from a relatively small current workforce to a staff likely to include a potential ten thousand border guards by 2027, in addition to national governments’ forces.

    I wanted to get detailed statements from the German government, the Greek government, and the Frontex bureaucracy about Fady’s incident, so I sent each group a list of several detailed questions.

    A spokesperson for the German government’s press office declined to answer the questions, sending back a short statement that read, “Within the framework of Frontex operations, the German Federal Police supports the Greek authorities to protect the Greek border. The German officers comply with German, European and international law.”

    A Frontex representative also declined to answer specific questions, stating that “Frontex is not aware of any such incident. Frontex officers deployed at the Greek land borders have not been involved in any such incidents. In addition, two investigations have found no evidence of any participation by Frontex in any alleged violations of human rights at the Greek sea borders.”

    The Greek government is keeping its silence about whether it was involved in Fady’s kidnapping. Five emails sent to the Greek Ministry of Migration and Asylum over the course of two weeks went unanswered.

    Dr Valentina Azarova of the Manchester International Law Centre and GLAN noted that Frontex’s assurances that it is not involved in violent pushbacks alongside Greek border forces are based on faulty information, citing a “dysfunctional reporting system” that was in place at the time of the alleged incident and that is under scrutiny as part of a recent wave of probes.

    While she says that Frontex’s reporting system was supposed to have improved since 2019 reforms went into place — three years after Fady says he was abducted and expelled — the scope of the current probes to the fact that there’s still a long way to go.

    “Frontex’s reporting practice is irregular and opaque,” she told me. “When it does report, it misrepresents illegal expulsions as ‘prevention of departure’ [from Turkey].”
    Driven From Home

    That euphemistic band-aid — an alleged way of trying to reverse an immigration journey that has already happened without getting caught doing so — is emblematic of the problems of this EU agency. For it is tasked with treating only the symptoms of a condition that European countries are guilty of helping to perpetuate, rather than taking on the root causes forcing people onto the move.

    The effects are felt across much of the Global South. By pulling the financial and governmental levers that control the global economy, leaders in industrialized and postindustrial countries have created what Dr Michael Yates — an economist, writer, editor, and editorial director of Monthly Review Press — calls a “complex brew” of austerity, land theft, and political oppression.

    As an addition to this brew of factors, European countries are often either silently complicit or actively encouraging of weapons sales to nearby conflict zones. For example, German manufacturers Hensoldt and Rheinmetall supplied arms to Saudi Arabia via South Africa for its war against Yemen, skirting an export ban, with full knowledge of the German government. And the French industrial giant Airbus dodged an arms embargo on Libya by routing planes through Turkey. This behavior is a logical outgrowth of late-stage capitalism, as weapon sales are one of the more profitable sectors that a business can enter, and as bought-and-paid-for politicians are told to look the other way when misbehavior occurs.

    Together, these factors — the austerity, the land theft, the political oppression, and the encouragement of violent civil conflicts — form a neocolonialist zone of low opportunity that pushes people from the Global South to the Global North.

    Not least among these sources of pressure is the Syrian civil war from which Fady and his brother fled. That conflict has now been going on for more than a decade, involving at least a half-dozen major belligerents, along with other minor parties. It has killed hundreds of thousands of people.

    Any left-wingers in the United States who had held onto hopes that the new Biden administration might introduce a more pacifist stance on Syria — perhaps removing one party from the bloody, multifaceted tragedy playing out between the Tigris and the Mediterranean — were severely disappointed. Immediately after taking office, Biden prioritized bombing that country over fulfilling his $15 minimum wage pledge. And so, the weapon sales continue, the conflict continues, and the Syrian refugees continue trying to find better lives elsewhere.

    Increasingly, those who would help the refugees are finding themselves the targets of government actions. As a Jacobin essayist documented last month, Italy’s new, supposedly centrist government has made some of its first actions a series of moves against groups that assist migrants braving the Mediterranean. On March 1, a hundred officers raided homes and offices all around Italy, seizing activists’ computers, telephones, and files. The accused are, as the essayist argued, “targeted under suspicion of the crime of saving lives.”

    Greece isn’t doing much better. As Jacobin reported last year, at least a thousand asylum seekers have been subjected to pushbacks at the hands of the Greek border authorities.
    Answering to No One

    It’s not just Greece and Italy doing dirty deeds either. Frontex is staffing up, and it is not accountable to the European Court of Human Rights, which only has jurisdiction over member states — not over the EU’s own continent-wide agencies.

    This unaccountability has emboldened Frontex, to the point where it’s comfortable flying an entire plane full of would-be refugees out of Greece to be left — as with Fady — in Turkey. As Melanie Fink wrote for the blog of the European Journal of International Law, it is “notoriously difficult to hold Frontex to account for failures” to uphold its obligations under international law, thanks to the way the bureaucracy is set up.

    And that bureaucracy just gave itself the power to carry weapons, even though, as the Frontex Files investigative website published by German broadcaster ZDF puts it, “no legal regulations permit members of an EU agency to carry firearms.” In other words, the member states never voted on these powers arming Frontex — they are fully an outgrowth of the EU unilaterally deciding that it wants a paramilitary border force to call its own.

    Either by accident or by design, Frontex has by some accounts become an opaque group of European security forces, with no one to answer to. Here there is a great risk of mission creep — for instance, if its agents join other border forces in pursuing or persecuting migrants’ rights activists or labor leaders who speak out for underpaid refugees. As the ongoing probes have affirmed, Azarova says, the whole Frontex system has been set up to be “highly unaccountable.”

    Azarova explains that both Frontex and the European Commission rely on Greece to conduct border operations in accordance with EU law but have not even considered the suspension of their extensive technical and financial assistance to Greece’s abusive border operations. Since EU institutions have done little to redress the illegal expulsions at the EU’s borders, GLAN has taken Fady’s case to the UN.

    Fady says that what he likes about Germany is that his life and work are now here. “I like Germany’s nice people and how kind they are. My work is good, and life is safe here,” he said. He’s even started supporting Bayern Munich.

    But he hopes to go back to the border areas, bringing cameras to document what governments are doing there.

    The authorities can ignore him — or kidnap him once more. While that could damage his life all over again, it will make little difference for them, as their actions will remain almost entirely futile: as long as instability, inequality, and wars encouraged by the Global North push residents of the Global South out of their homes, even ten thousand militarized, unaccountable border guards will not be enough to stop the flow. The people will keep coming.

    https://jacobinmag.com/2021/05/europe-syrian-refugees-greece-germany-frontex

    #push-backs #frontières #asile #migrations #réfugiés #refoulement #réfugiés_syriens #Evros #Thraces #Grèce #Turquie #frontière_terrestre #Frontex

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    ajouté à la métaliste sur les refoulements dans la région de l’Evros :
    https://seenthis.net/messages/914147

  • Weaponizing a River

    The Dam

    On the 10th of March, news reports emerged suggesting that Bulgaria had released water downstream from the Ivaylovgrad Dam on the Ardas, a tributary of the Evros (also Meriç, and Maritsa),
    and flooded the river border at the request of the Greek government. This intentional flooding of the border was subsequently denounced as fake news by the Bulgarian authorities and remains unverified. Yet due to the increasing severity of spring floods, including as recently as 2018, the release of water from Bulgarian dams has been a subject of friction between Greece, Turkey, and their upstream riparian neighbor. On the 27th of February, Turkey decided to effectively suspend the 2016 EU-Turkey deal and in doing so directed thousands of asylum seekers to the border with Greece. In the context of Greece’s military response, the recent reports have revealed a hidden violence designed into the environment of the Evros river. In the weeks since, there have been two confirmed casualties from the use of either live or rubber rounds—Muhammad al Arab and Muhammad Gulzar.

    The alleged opening of the dam and these shootings are not distinct but are in continuity with the long-term, albeit previously low intensity, weaponization of the river. These exceptional events prove the more insidious use of the Evros as an ecological border infrastructure extending to its entire floodplain.

    The intentional flooding of the valley, and its entanglement with border defense strategies, testifies to Evros as an arcifinious space. Derived from the legal heredity of international border law, according to legal scholar John W. Donaldson, the term “arcifinious” is the territorial concept whereby a state is bounded by geophysical limits with defensive capabilities, or “natural” boundaries “fit to keep the Enemy out,” such as seas, rivers, deserts, and mountains.
    According to eighteenth-century Dutch jurist Hugo Grotius and his followers, rivers are “part of ’arcifinious’ or ’natural’ military frontier zones that are ‘indetermined,’ and flexible based on the application of force.” While rivers shift of their own volition, they are also manipulated, like straightening. Perhaps more tellingly, the very flexibility of a river—its interstitial condition between water and sediment—is useful in the production of an “indeterminate” space that is materially porous, shifting, and thus difficult for trespassers to cross. This material ambiguity also makes river boundaries unstable in the eyes of international jurisprudence. The hostile characteristics of arcifinious boundaries are mobilized in naturalizing processes central to sovereign claims to territory in a practice that enables states to obscure their agency in relation to border deaths.Some days before the 10th, word had been circulating inside the Fylakio registration and pre-removal detention center in the north of the Evros region that the dam would be opened to make the river more difficult to cross. The dam being discussed by border guards as part of a border defense strategy emphasizes the river not as “natural” but, to the contrary, always flexible to force. Fylakio, also located near the Ardas river, would be one the first villages reached when onrushing water from the dam crosses the Bulgarian-Greek border. Before these waters arrive at the “Karaağaç Triangle,” the Ardas serves as the Greek-Turkey border for one kilometer, after which it meets the Evros/Meriç between the Greek villages of Marasia and Kastanies. This is the northwestern point of the Karaağaç Triangle, which was the only segment of the Greece-Turkey border not originally delimited by the Evros/Meriç river in the 1926 Athens Protocol, an annex to the 1923 Lausanne Peace Treaty. Instead, it is today a stretch of deforested land with an eleven-kilometer-long deterrent fence. Proposed in 2011 and completed in 2012, the fence directs border crossers to more dangerous routes across the river, and to deadlier maritime crossing routes in the Aegean sea. Fittingly, the fence is mentioned as a “technical obstacle” in FRONTEX Serious Incident Reports (SIR).The Karaağaç Triangle is where refugees were directed by the Turkish government on the 27th of February, and where they found themselves trapped between Greek forces who would not let them cross and Turkish forces who prevented them from returning to Istanbul and the Turkish mainland. It is where Muhamad Gulzar, a young man from Pakistan, was shot dead, and five more were injured on the 4th of March. During our visit to the Evros in early March, we witnessed trucks carrying fencing towards strategic—yet unfortified—parts of the river. The fence is currently being elongated by forty kilometers, particularly along parcels of Greek land that sit on the Turkish side of the river, and vice versa.In the war of words exchanged by the two sides, the Greek government and far right Twitter has been using the term “hybrid war” to describe what they perceive as a Turkish attempt to “intrude” on Greek territory through indirect means, here with refugee bodies instead of bullets. In response to Turkey’s weaponization of refugees, Greece and the EU are also employing a form of hybrid warfare explicitly incorporating the river ecology itself. Where so many people were—and still are—trapped in spaces along the frontier, like at Karaağaç, they are exposed to a hybrid form of border violence involving farmers spraying pesticides onto refugees across the fence, the deployment of large fans to direct teargas back to the Turkish side, and the use of water cannons to spray blue liquid across the fence so those who make it onto the Greek side can be easily identified. In addition to these assembled elements, on the night of the 26th of March, the impromptu camp that had been set up in Pazarkule, on the Turkish side of the border, caught fire. In videos that were circulated, witnesses claim that the fires were lit by Turkish authorities (jandarma) in their attempts to remove asylum seekers from the border (a measure supposed to counter the spread of COVID-19).Authors in critical border studies refer to the mobilization of geophysical and environmental features either as a hybrid collectif, an assemblage of actants, landscape as space of moral alibi,

    or what we call border natures. The border’s ecology of exception is made possible by both the river’s adaptability to force and flexibility, and contributes to the production of an ambiguous space in which multiple modes of violence are perpetrated with impunity. Methods of hybrid warfare are unambiguously mobilizing environmental elements. As such, “nature” can no longer be an alibi but is directly incorporated in the production of death at the border.

    What is the role of water in the politics of death at the border? Here river waters stand at the intersection of connection-division, and life-death.
    The fluvial frontier is a complex and nuanced territorial condition braiding together multiple elements including conservation, transboundary river management, military technology, the geopolitics of resource logistics, and the divergently visible and opaque politics of border crossing. Thinking against material and discursive reproductions of both rivers and borders as “natural” phenomena, the Evros/Meriç/Maritsa river is the result of multiple organizational technologies of territorial sovereignty. Primary amongst these is the mobilization of major infrastructure: the dam and the contingent release of waters downstream would be a direct threat to the lives of asylum seekers attempting to enter the EU. If Bulgaria, as a member state, had opened the dam, this would have been premised on its contribution to the fortification of the external borders of fortress Europe.

    2. A Shifting Border

    The Evros/Meriç/Maritsa has its source in the Rila mountains. It runs for 310 of its 528 kilometers through Bulgaria, with the final 210 kilometers forming a border, initially between Bulgaria and Greece, and then for the last 192 kilometers between Greece and Turkey before reaching its delta and emptying into the Thracian Sea in the Aegean. The river is fast, with a mean annual flow rate of 103 cubic meters per second (a rate which can increase twofold between December and April). Its course flows over sandy and malleable soil, and annually discharges approximately 3.2 million tons of sediment and 9.5 billion cubic meters of freshwater into the sea.
    This results in frequent erosion that alters its banks. Capricious shifts of the river produce islands of stranded land; there are expanses of “Turkish” earth on the “wrong” side of the river, and elsewhere, land has been ceded by the river to Greece. These stranded territories are also points where fatalities become concentrated. Pavlos Pavlidis, coroner at the University Hospital of Alexandroupolis, capital of the Evros prefecture, and Maria-Valeria Karakasi have identified a particular parcel of land near Feres, the entry point to the Delta, as the location where seventy-two bodies were recovered between 2000 and 2014. This is also where refugees were recently directed by geographers aligned with Turkish authorities,

    and where a young man from Aleppo, Muhammad al Arab, was shot dead by Greek soldiers standing inside the dry river bed of the 1926 border, which now acts as little more than a trench. Within the above calculations of river flow and sediment transportation is concealed a deadly politics of bordering that incorporates the full spectrum of the Evros’s hydrology and manipulates the ambiguities produced by rivers.

    The river’s movements occupy a central role in the territorial disputes between the riparian states of Bulgaria, Greece, and Turkey, and compound what is already a militarized terrain. Due to these shifts, and the river’s own agency, many have considered rivers as inadequate political boundaries. Donaldson words it thus: “the presence of water makes a boundary river unstable, forceful, and risky; incompatible with the legal fiction of a fixed boundary line that would prefer the stability of land over the dynamism of water.”
    This instability lies behind the fantasies of territorial control implied by the international committee assembled in 1926 with the task of determining the precise course of the border between Greece and Turkey at the end of the Ottoman Empire.The 1926 committee, headed by Dutch colonel J. Backer, deemed that the border follow the median line between the banks throughout the course of the river, or its main “branch,” when the river splits. The border was marked with red ink on ten maps that were attached as annexes to the protocol, and the first twenty-six demarcation “pyramids” were installed. Delimited in such an inflexible way, like many river borders, it could not respond to shifts in the median line and changes in the course of the river. Instead, the demarcation of the protocol fixed the river in time and to an abstract line. Consequently, efforts to enforce the demarcation of the border have long been hampered by the agency of the river itself. As early as 1965, markers installed to designate part of the border along the Evros/Meriç by a joint Greek-Turkish committee were quickly carried away by the river. Similarly, in 2015, parts of the fence were carried away by flood waters released from the Ivaylovgrad dam. As recently as October 2017, Turkish authorities dug trenches underneath the fence to prevent flooding.

    There is now almost 100 years of geomorphological variation between the drawn border and the current course of the river. Islands that used to be there are no longer; banks have moved and canalizations have directed the river in divergent ways. Two rivers and two borders exist at the Evros/Meriç: the cartographic border of the old median line (featuring now almost unmoving oxbow lakes) and the water of the new trespass line. It comes with little surprise then that stabilizing the river banks to the 1926 condition has been a concern of both Greece and Turkey. Since 1936, the two countries have made efforts to draft plans for common flood defense, most notably the study undertaken in 1953 by the Chicago-based Harza Engineering Company. None of these plans were fully implemented, and after the 1970s, bilateral communication ceased for decades.

    In addition to the proposal of the fence in 2011, the Hellenic Army General Staff planned an unfulfilled project to dig a “120-kilometer-long, thirty-meter-wide, and seven-meter-deep” “moat.”

    Officially an “anti-tank trap” functioning primarily as a defense against Turkish invasion, in the context of increased crossings in 2011, the “moat” would have only been a further technical barrier for border crossers.

    Where rivers appear at first glance as “natural,” they are, to greater and lesser extents, the result of centuries of small and large-scale engineering interventions. In Stefan Helmreich’s concept of “infranature,” second nature—that which is always produced as socio-technical—is “folded” back into first or organic nature.
    What appears as “natural” or “organic” is therefore actually a mask for the production of techno-natural infrastructures. Helmreich echoes a famous passage in Michel Serres’s The Natural Contract where he describes the birth of geometry emerging from the calculations of Nile floods. Out of the “chaos” and “disorder” of flood events, Serres proposes that measurements made by surveyors, for irrigation purposes, reordered nature to give “it a new birth into culture.”

    Such culture, however, may itself produce violent effects. The measurements that reorder the river waters of the Evros are born into a culture that takes the form of a hybrid military-natural assemblage.

    Understanding the often intentionally ambiguous calculations of infranature in its combative applications helps to clarify how rivers are technologized through overt human interventions, such as dams and other large engineering projects, as well as in less overt ways. Rivers and their flows respond to assemblages of smaller scale and almost invisible interventions or those that occur far up river, like the opening of a dam. In these ways, the very speed at which water travels, or the amount of sediment that accumulates in the muddy delta, are part of the measurements of the infrantural technology of the arcifinious river. In these border environments, the river itself is potentially armed and dangerous.

    The river and its imagined doubling as a moat instrumentalizes the already treacherous route for asylum seekers beyond the scale of a “deterrent” into an engineered space unconcerned with fatalities. Stepping back from the Hellenic Army General Staff’s imagination, the Evros already performs the arcifinious role of a moat at the EU’s fluvial frontier. The drawing of a fixed, yet imaginary line along the central course of the river effectively produced the river as a frontier, whereby its movements and muds become spaces where sovereign territorial imaginaries are projected with horrifyingly real effects.

    3. Flood

    The risk of major flood events has long been one of the primary transboundary concerns in the Evros/Meriç/Maritsa. Such events have increased in frequency over the last twenty-five years, leading to a once in a thousand-year flood in 2005, severe events in 2006, 2007, 2011, 2014, and 2015, and a “state of emergency” announced by the Greek Government in March and April 2018.
    Flooding in the region is closely tied to the politics of hydro-electric infrastructure. The majority of large dams and reservoirs in the basin are concentrated on Bulgarian territory (as many as 722), while Turkey has built sixty, and Greece just five (mainly for irrigation purposes, as opposed to energy production). Flow variability is central to many transboundary agreements whereby upstream riparian nations either force or allow downstream riparians to adapt to seasonal changes in both wet and dry conditions.

    This is a concern for hyrdrodiplomatic relations between Greece, Turkey, and Bulgaria.

    When a tri-lateral working group met in October 2006 in Alexandroupolis, Turkey made a written demand, supported by Greece, that the reservoir storage capacity of large dams situated on the Ardas tributary in Bulgaria be regulated to “minimize water discharges downstream and reduce flow at Edirne,” a densely populated area, near to the border fence, and a major confluence where the Ardas and another tributary, the Tundzha, meet the Evros/Meriç/Maritsa. The Bulgarian delegation refused to respond and cancelled future working groups. Bulgaria is resistant to such regulation because of the role that the private sector plays in managing hydro-electric infrastructure.
    To maximize energy productivity and profits, their primary interest is to maintain the highest possible water level in the dam reservoirs all year round. Under previous conditions, this would have been in direct opposition to the interests of the downstream nations who want to regulate reservoir storage in wet seasons so they have the capacity to accommodate potential increases in volume that risk overtopping dams and result in flooding. The events of the past month, however, show that within the context of Bulgaria’s entrance into the EU in 2007, upstream storage of high levels of water is also part of military contingency planning to flood the valley and safeguard what is now a common European frontier.

    Recent attempts at hydrodiplomacy in the region include the 2016 “Joint Declaration Between the Government of the Hellenic Republic and the Government of the Republic of Turkey” signed by Prime Ministers Alexis Tsipras and Ahmet Davutoglu.

    This agreement incorporated multiple political and hydrographical issues that fold onto the frontier, including a Joint Action Plan to “stem migration flows,” with the implied proviso that Greece will support Turkey in EU visa liberalization dialogue. While this proviso has since been forgotten, the lubrication of one form of movement was unambiguously exchanged for the curtailment of another. This is followed by a section on flooding, acknowledging the damage caused each year and expressing a joint commitment to adhering to the centralized European Water Directive. As downstream nations, Greece and Turkey agreed and welcomed faintly veiled “goodwill and cooperation” from the “other relevant parties,” intimating Bulgaria, to whom they direct much of the blame.

    The overlaps between a river that regularly floods and a territory where border crossers are at the mercy of systematic violence resonates troublingly with nationalist media and governmental rhetoric of “flows,” “floods,” or “surges” and the “stemming” of migrants.”
    Naturalizing metaphors such as these emerge wherever border regimes are discursively or materially constructed to ensure the illegality of movement across borders, and in doing so, racially “other” border crossers. Indeed, hydrologic metaphors are evoked to draw a distinction between those who do not belong and those who do within a sedentary notion of territory. In light of the events of March 2020, the material movement of water out of place is not perceived as a threat that must be contained to prevent it seeping into discourses that legally and culturally ground the nation-state. Instead, the movement of these waters are deployed in the very efforts to exclude others from the space of the nation-state.Joint Operation Poseidon Land, EU border agency Frontex’s Evros operation, began in 2011. The name conjures a pathologic mythology, casting border crossers as mortals committing the hubris of seeking refuge in Europe, while Frontex claims the role of chastising deity. Here Poseidon, god of both the sea and rivers, intervenes at the land-water divide. In mythology, where his trident struck, land quakes and flooding and drowning ensues. Echoing a crude sketch of the hydrologic cycle, Operation Poseidon Land transposes border violence in liquid form from the Aegean—where Operation Poseidon Sea is enacted—to the headwaters of the Evros/Meriç/Maritsa and back down along its course. The rumored intentional flooding of the valley from the Ivaylovgrad dam brings Frontex’s troubling mythological sensibility into reality.

    4. Anachoma

    A week before the flooding made the headlines, and a day after Muhammad al Arab’s killing, the European commission president, Ursula von der Leyen visited Evros, along with three EU leaders and the Greek Prime Minister, Kyriakos Mitsotakis. Following the visit, they gave a joint statement in which der Leyen thanked Greece for being Europe’s aspida, using the Greek word for “shield” (ασπίδα).

    Der Leyen’s choice of vocabulary uncannily echoes local military discourse, in which the region is often called Greece’s ανάχωμα (anachoma), or embankment, against Turkish invasion, and more recently against asylum seekers. The landscape of the Evros/Meriç/Maritsa is entirely sculpted to either contain or facilitate movement, be it of military personnel, people, or water. The berm, a versatile and ambiguous military-ecological technology, is the physical embodiment of the ανάχωμα. There are multiple types of berms, each of which is designed to perform distinct functions. There are surpassable/summer berms, main berms, tertiary berms for flood defense, raised rail lines and roads enabling movement during flood periods, irrigation, and, most explicitly in the delta, anti-tank installations. A hierarchy is designed into the system of flood control to allow water, armies, and people to penetrate the frontier space to varying degrees.

    The military imaginary of Evros as an ανάχωμα also refers to a more nuanced politics of demographic engineering. The delimitation of the border in the 1920s coincided with the exchange of populations between Greece and Turkey, a process which created imagined communities that the river division helped crystalize. The process intended to produce a Greek Christian population along the border as a demographic buffer—or embankment—against invasion. This began with the transfer of Greek-speaking populations from what became Turkish territory on the shores of the Aegean and the Anatolian peninsula, as well as Pontic Greeks from the shores of the Black Sea. In return, Turkish-speaking and other Muslim populations from Greek territory were moved to Turkey, although significant minority populations still remain in western Thrace. In the century since, Turkish, Pomak, Bektashi, and other Muslim minorities in western Thrace have been the focus of multiple marginalizing practices. A system of checkpoints (barres) was put in place in 1936 to isolate these communities, the last of which were removed as recently as 1995.
    When we visited the Bektashi villages of Roussa and Goniko in Evros, we saw the check point still standing, an abandoned yet powerful reminder of the state as an ambient presence.

    As embankments of wet earth, berms are concentrations of these politics of demographic engineering and territorial control. They are ground engineered in excess. They are routes of control through the floodplain for the police, military, and local farmers, and they figure within the imaginary of the moat as obstacles for invading forces. The berms reveal the border regime’s deployment of the environment as defensive “infranatural” technology.

    Corresponding to the engineered limits of the floodplain, berms are often placed along the edge of the military buffer zone that runs along the Greek side of the Evros border, also known as ZAP (Zoni Asfaleias Prokalypsis). As human rights reports have been claiming for years, where the floodplain/buffer zone broadens, the river becomes a site where human rights violations occur. These include the failure to rescue and illegal pushbacks of border crossers back to Turkey.
    A case on May 8, 2018 involving a group of fourteen people attempting to cross during a flood event speaks directly to the overlapping of flooding with the operations of the border. The attempt failed and resulted in one fatality. Once the group returned to Turkey, they attempted to contact Greek authorities with a picture of the ID card and the GPS location of the body. Greek police stated that the flooding was too severe to attempt a recovery, and over the next few days, no confirmation of the recovery of the body was received. In other examples, the police have refuted the possibility of pushbacks because the water is too high or the geomorphology makes it impossible. In this way, the behavior of water in excess is co-opted as an obviatory device; a mask in the construction of denial. The flood is an alibi for border violence. Consequently, the berm infrastructure marks the limit of the flood and acts as a container for this riverine geography of exception.

    5. The Delta

    The Evros Delta, where the river meets the Thracian Sea, covers a surface area of 111,937 square kilometers. A protected conservation area designated as a wetland of international importance by the 1971 Ramsar treaty, the delta’s saline waters, ponds, and islands are home to a number of migratory bird species. Since last month, however, it has hosted a different kind of migration, with army and police units operating side by side with local, self-proclaimed “frontiersmen,” “guardians of the border,” and hunting clubs from all over Greece arriving to prevent what they understand to be an “intrusion” of “illegal aliens” (“lathrometanastes”) into Greece. Joining them are far-right and neo-nazi militants from Europe and the US who have flocked there to demonstrate their support, and “safeguard Europe’s borders.” Showing little regard for human life, they describe their operations as “hunting” for refugees. The ongoing dehumanization of asylum seekers using both language and physical force permeates the region. Detainees in the recently exposed border guard center at Poros, have described guards treating them “like animals.”
    The violent events of the past month, including the killings of Muhammad al Arab inside the Evros delta and Muhamad Gulzar in the Karaağaç Triangle, as well as the reports of the opening of the Ivaylovgrad dam, are punctuating moments that bring to the fore the slower environmental processes mobilized against asylum seekers at the border. The Evros catchment basin is currently a densely braided space of border violence and death, incorporating military personnel, nationalist and neo-nazi paramilitaries, local farmers and hunters, as well as the very ecology of this deltaic marshland, such as temperature and meteorological conditions. Indeed, rather than being a “natural” border, the Evros is an exemplary case of a borderized nature, where environmental elements, which are not deadly on their own, are made deadly by forcing people to traverse them under treacherous conditions. We have spoken with asylum seekers who have described the fog that hangs above the Evros. Fog, like clothes sodden from swimming across the river, and combined with freezing winter temperatures, contribute to the threat of hypothermia for border crossers, which, after drowning, is the second highest cause of death at Evros. As reported in the media, paramilitaries who have been recently drawn to the area to hunt people who cross “at night and in the fog,” are transposing the old Nazi directive for disappearing bodies “Nacht und Nebel” (“Night and Fog”) onto the Evros Delta.Through the waters of the river, amongst the impacted earth of the berms, and under the veil of the heavy airs of teargas and pesticides, complex forces are deployed and emerge from the fog of the Evros/Meriç/Maritsa. Understanding the complexity of the river as a weaponized border ecology is crucial to reveal the ongoing and intensifying violence that unfolds across different scales in this region. To confront the far-right that is currently assembling its forces rhetorically, environmentally, and in person in the Evros delta and all along the fluvial frontier, and to counter the obfuscating tactics long deployed by the police in their use of the river as alibi, requires understanding how this border is constructed. When considering the Evros border, we must learn to perceive the entire floodplain as a border technology. This, in turn, involves striving to see the river as a spectrum, from freezing fog in the valley, dew in the field, and mud in the floodplain as clearly as it sees water flowing between the riverbanks themselves.To assist migrants in defending their rights, and to resist the far-right seeping out of border regions into increasingly xenophobic societies, the very concept of “nature” needs to be reframed to encompass the ways it is deployed within the military imaginary of borderized environments. Practices must be developed to perceive how border regimes harness environmental processes. Such practices reveal the varying watery states of the Evros/Meriç/Maritsa as what they are: the riverine arsenal of a deadly defense architecture. The border regime operates as an expanded or “dispersed” territorial technology: an entire region designed as a violent ανάχωμα.

    https://www.e-flux.com/architecture/at-the-border/325751/weaponizing-a-river

    #weaponization #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #Thrace #Grèce #Turquie #architecture_forensique #Forensic_Architecture #rivière

    • GEOGRAPHY OF EVROS/MERIÇ RIVER PUSHBACKS

      Across January, BVMN collected testimonies
      documenting pushbacks over the Evros/
      Meriç river on the Greek-Turkish border,
      impacting over 500 people-on-the-move.
      These incidents validate a pattern identified
      by BVMN of Greek authorities using small
      islands in the river to stage pushbacks, often
      leaving groups stranded there for indefinite
      periods. Beyond inhumane treatment –
      pregnant women have been left without food,
      water or shelter – several reports indicate
      that people are placed at direct risk of
      drowning (see 8.4) in the river.
      Ironically, Greece has cited flooding as a
      reason not to mount rescue operations or
      recover the bodies of those who have
      drowned, while using the riverʼs water level
      and challenging geomorphology to refute the
      possibility of pushbacks.
      One testimony (see 8.5) offers a compelling
      example of the dangers associated with this
      practice. It describes how eight North African
      men were driven into the middle of the Evros
      river and ordered to jump in. With “water
      reaching their chests ”, the men were forced
      to wade to an island from where they could
      swim to Turkish shores. While attempting the
      crossing, however, one man was swept away
      by the overwhelming current, only managing
      to survive by grabbing onto a fallen tree.
      Witnessing this scene, the remaining men on
      the island feared to cross as they could not
      swim. With soaking wet clothes, they were
      stuck there for three days in sub-zero
      temperatures, until they were eventually
      retrieved by Greek police and pushed back to
      Turkey.
      Perhaps most unsettling is that the officers
      allegedly watched this scene unfold and took
      over 72 hours to intervene. Hypothermia is
      the second highest killer of transit groups in
      the Evros region. Reminiscent of the triborder
      area between Bulgaria, Greece and
      Turkey, which is being used to stage indirect
      chain pushbacks, this phenomenon
      represents a weaponization of geography, or
      as one commentator eloquently wrote, ʻa
      form of hybrid border violence that explicitly
      incorporates the river ecology itselfʼ.

      https://www.borderviolence.eu/balkan-region-report-january-2021
      –-> pp.7-8

  • Αίτημα επιστροφής 1.500 προσφύγων στην Τουρκία κατέθεσε η Ελλάδα στην Ε.Ε.
    –-> La Grèce demande à l’UE le #retour de 1 500 réfugiés en Turquie.

    Αίτημα προς την Ευρωπαϊκή Επιτροπή και τη Frontex για την άμεση επιστροφή 1.450 προσώπων, των οποίων έχουν απορριφθεί τα αιτήματα παροχής ασύλου, κατέθεσε το υπουργείο Μετανάστευσης και Ασύλου, επικαλούμενο την Κοινή Δήλωση Ε.Ε.-Τουρκίας. Ωστόσο να σημειωθεί ότι πλέον η έκδοση των αποφάσεων παροχής ασύλου σε πρώτο βαθμό γίνονται με διαδικασίες εξπρές, μη εξασφαλίζοντας επαρκή νομική βοήθεια και κατά συνέπεια δίκαιη απόφαση.

    Στην ανακοίνωση του υπουργείου Μετανάστευσης αναφέρεται ότι η Ελλάδα ζητά να επιστρέψουν στην Τουρκία 955 αλλοδαποί που μπήκαν στη χώρα μας από την Τουρκία και βρίσκονται στη Λέσβο, 180 που βρίσκονται στη Χίο, 128 που βρίσκονται στη Σάμο και 187 στην Κω, επισημαίνοντας ότι τα αιτήματά τους για άσυλο έχουν απορριφθεί τελεσίδικα και ως εκ τούτου είναι επιστρεπτέοι, βάσει της Κοινής Δήλωσης ΕΕ- Τουρκίας.

    Το πρώτο δίμηνο του 2020 καταγράφηκαν συνολικά 139 επιστροφές προς την Τουρκία, με τη διαδικασία να έχει σταματήσει από τις 15 Μαρτίου 2020, καθώς η Τουρκία επικαλέστηκε τις δυσκολίες που επέφερε το ξέσπασμα της πανδημίας του κορονοϊού. Πλέον, το υπουργείο Μετανάστευσης ισχυρίζεται ότι « οι ταχείες διαδικασίες ελέγχων για κορονοϊό στην Ελλάδα και η σημαντική επιτάχυνση της διαδικασίας ασύλου, έχουν δημιουργήσει τις κατάλληλες συνθήκες για την επανέναρξη της διαδικασίας επιστροφών με ασφάλεια όσων αλλοδαπών δεν δικαιούνται διεθνούς προστασίας και εισήλθαν στην Ελλάδα από την Τουρκία ».

    Ο υπουργός Μετανάστευσης και Ασύλου, Νότης Μηταράκης, επισημαίνει στη δήλωσή του ότι η Ελλάδα αναμένει από την Τουρκία « να ενισχύσει τις προσπάθειες στα πλαίσια της Κοινής Δήλωσης : πρώτον, στην αποτροπή διέλευσης βαρκών που ξεκινούν από τα παράλιά της με προορισμό τη χώρα μας. Δεύτερον, στην αποδοχή επιστροφών στη βάση της Κοινής Δήλωσης Ε.Ε.-Τουρκίας, αλλά και των διμερών συμφωνιών επανεισδοχής ».

    Και αναφερόμενος στην ευρωπαϊκή πολιτική για το προσφυγικό/μεταναστευτικό, σημειώνει ότι « το ζητούμενο για την Ευρώπη είναι να κατοχυρώσει στο νέο Σύμφωνο Μετανάστευσης και Ασύλου έναν κοινό μηχανισμό, καθώς και το απαραίτητο νομικό οπλοστάσιο για επιστροφές. Και να οχυρώσει, με αυτόν τον τρόπο, τις χώρες πρώτης υποδοχής απέναντι σε ανεξέλεγκτες μεταναστευτικές ροές, αλλά και τη δράση κυκλωμάτων λαθροδιακινητών ».

    Την ίδια ώρα, με αφορμή το αίτημα του ελληνικού υπουργείου Μετανάστευσης και Ασύλου προς την Κομισιόν και τη Frontex, η οργάνωση-ομπρέλα για τα ανθρώπινα δικαιώματα HIAS Greece εξέδωσε ανακοίνωση στην οποία σημειώνει ότι η ταχεία διαδικασία που ακολουθείται για την εξέταση των αιτημάτων ασύλου δεν εξασφαλίζει σωστή και δίκαιη απόφαση.

    Επίσης οι αιτούντες άσυλο δεν έχουν επαρκή νομική βοήθεια και η διαδικασία της προσφυγής σε δεύτερο βαθμό είναι νομικά περίπλοκη, ουσιαστικά αποτρέποντας τους πρόσφυγες από να διεκδικήσουν την παραμονή τους στη χώρα.

    « Καθίσταται σαφές ότι χωρίς νομική συνδρομή είναι αδύνατον οι αιτούντες/ούσες άσυλο να παρουσιάσουν εγγράφως και μάλιστα στην ελληνική γλώσσα, τους νομικούς και πραγματικούς λόγους για τους οποίους προσφεύγουν κατά της απορριπτικής τους απόφασης », σημειώνει μεταξύ άλλων, τονίζοντας επίσης :

    « Η έλλειψη δωρεάν νομικής συνδρομής αποβαίνει εις βάρος του δίκαιου και αποτελεσματικού χαρακτήρα που θα έπρεπε να διακρίνει τη διαδικασία ασύλου στο σύνολό της, ιδίως αν ληφθούν υπόψη οι εξαιρετικά σύντομες προθεσμίες που προβλέπονται για διαδικασία των συνόρων και τα σημαντικά κενά στη πρόσβαση σε νομική συνδρομή ήδη από το πρώτο βαθμό της διαδικασίας ασύλου ».

    https://www.efsyn.gr/node/276785

    –—

    Traduction de Vicky Skoumbi via la mailing-list Migeurop :

    Le ministère de l’Immigration et de l’Asile a soumis une demande à la Commission européenne et à #Frontex pour le #retour_immédiat de 1 450 personnes dont la demande d’asile a été rejetée, citant la déclaration commune UE-Turquie. Cependant, il convient de noter que désormais, les décisions d’asile en première instance sont prises par des procédures expresses, sans que soit assuré une aide juridique suffisante au requérant, ce qui pourrait garantir une décision équitable.

    L’annonce du ministère de l’Immigration indique que la Grèce demande le retour en Turquie de 955 étrangers qui sont entrés dans notre pays depuis la Turquie et se trouvent à #Lesbos, 180 à #Chios, 128 à #Samos et 187 à #Kos, notant que leurs demandes d’asile ont été définitivement rejetés et qu’il est possible de les renvoyer, en vertu de la déclaration commune UE-Turquie. Au cours des deux premiers mois de 2020, un total de 139 #retours_forcés en Turquie ont été enregistrés, un processus qui est au point mort depuis le 15 mars 2020, date à laquelle la Turquie a évoqué les difficultés supplémentaires causées par l’apparition de la #pandémie de #coronavirus.

    Désormais, le ministère de l’Immigration affirme que "les procédures de #dépistage_rapide du coronavirus en Grèce et l’accélération significative du processus d’asile, ont créé les bonnes conditions pour la #reprise en toute sécurité du processus de retour des étrangers qui n’ont pas droit à une protection internationale et sont entrés en Grèce depuis la Turquie. ». Le ministre de l’Immigration et de l’Asile, #Notis_Mitarakis, souligne dans sa déclaration que la Grèce attend de la Turquie "un renforcement des efforts dans le cadre de la Déclaration commune : premièrement, pour empêcher le passage des bateaux partant de ses côtes vers notre pays". Deuxièmement, par l’acceptation des retours sur la base de la déclaration commune UE-Turquie, mais aussi des accords bilatéraux de #réadmission ". Faisant référence à la politique européenne des réfugiés / immigration, il a noté que « l’objectif de l’Europe est d’établir un mécanisme commun dans le nouveau pacte d’immigration et d’asile, ainsi que l’arsenal juridique nécessaire pour les retours. Et de fortifier, de cette manière, les premiers pays d’accueil contre les flux migratoires incontrôlés, mais aussi l’action des réseaux de passeurs ".

    Dans le même temps, à l’occasion de la demande du ministère grec de l’Immigration et de l’asile à la Commission et à Frontex, l’organisation de défense des droits de l’homme HIAS Greece a publié une déclaration dans laquelle elle note que la procédure rapide suivie pour l’examen des demandes d’asile ne garantit pas décision juste et équitable. De plus, les demandeurs d’asile ne bénéficient pas d’une aide juridique suffisante et la procédure de recours en deuxième instance est juridiquement compliquée, ce qui empêche les réfugiés de défendre leur droit de séjour dans le pays. « Il devient clair que sans assistance juridique, il est impossible pour les demandeurs d’asile de présenter par écrit et qui plus est en langue grecque, les raisons juridiques et réelles pour lesquelles ils font appel de la décision de rejet de leur demande », notent-t-ils, entre autres, en soulignant : « L’absence d’assistance juridique gratuite se fait au détriment du caractère équitable et efficace de la #procédure_d'asile dans son ensemble, en particulier compte tenu des délais extrêmement courts prévus de la #procédure_à_la_frontière (#Border_procedure) et des lacunes importantes déjà en matière d’accès à l’#aide_juridique, dès la première instance de la procédure d’asile ".

    #Grèce #Turquie #asile #migrations #renvois #expulsions #réfugiés #accord_UE-Turquie #déboutés

    ping @isskein @karine4

    • « Ναι » στις επιστροφές μεταναστών λέει η Τουρκία

      Πρόκειται για αίτημα που κατέθεσε την περασμένη εβδομάδα στην Ε.Ε. και στον Frontex ο υπουργός Μετανάστευσης και Ασύλου Νότης Μηταράκης.

      Θετική ανταπόκριση της Τουρκίας στο ελληνικό αίτημα για επιστροφή 1.450 αλλοδαπών των οποίων τα αιτήματα ασύλου έχουν απορριφθεί τελεσιδίκως προκύπτει από τη χθεσινή συνάντηση του αντιπροέδρου της Ευρωπαϊκής Επιτροπής Μαργαρίτη Σχοινά με τον Τούρκο υπουργό Εξωτερικών Μεβλούτ Τσαβούσογλου. Πρόκειται για αίτημα που κατέθεσε την περασμένη εβδομάδα στην Επιτροπή και στον Frontex ο υπουργός Μετανάστευσης και Ασύλου Νότης Μηταράκης. Ο κ. Τσαβούσογλου, σύμφωνα με πληροφορίες της εφημερίδας Καθημερινη , είπε ότι το ζήτημα θα επιλυθεί με ορίζοντα τον Μάρτιο.

      Σύμφωνα με τις ίδιες πληροφορίες, η συνάντηση με τον κ. Σχοινά –η πρώτη μεταξύ των δύο ανδρών– διήρκεσε μία ώρα και συζητήθηκαν όλα τα θέματα αρμοδιότητος του αντιπροέδρου : το μεταναστευτικό, η ασφάλεια, ο διαθρησκειακός διάλογος και οι επαφές μεταξύ των λαών. Κοινοτικές πηγές αναφέρουν ότι, ενόψει της Συνόδου Κορυφής του Μαρτίου και της έκθεσης Μπορέλ για τις ευρωτουρκικές σχέσεις, είναι επιτακτική ανάγκη η οικοδόμηση ενός πλαισίου θετικής συνεννόησης και η αποφυγή διχαστικών δηλώσεων που θα οξύνουν εκ νέου τις εντάσεις. Ο κ. Τσαβούσογλου κάλεσε τον κ. Σχοινά να συμμετάσχει ως κεντρικός ομιλητής στο Φόρουμ της Αττάλειας τον προσεχή Ιούνιο.

      Σε θετικό κλίμα εξελίχθηκε και η συνάντηση του Τούρκου υπουργού με την επίτροπο Εσωτερικών Υποθέσεων Ιλβα Γιόχανσον. Τα βασικά θέματα τα οποία συζήτησαν, σύμφωνα με πληροφορίες, ήταν οι δεσμεύσεις των δύο πλευρών όπως απορρέουν από την Κοινή Δήλωση Ε.Ε. – Τουρκίας για τη διαχείριση του μεταναστευτικού και τα προαπαιτούμενα με τα οποία πρέπει να συμμορφωθεί η Αγκυρα για να υπάρξει πρόοδος στο θέμα της απελευθέρωσης των θεωρήσεων. Ο κ. Τσαβούσογλου συναντήθηκε επίσης με τον Ζοζέπ Μπορέλ και τον επίτροπο Διεύρυνσης Ολιβερ Βαρχέλι, ενώ είχε και ένα σύντομο τετ α τετ με την Ούρσουλα φον ντερ Λάιεν. Σε δηλώσεις του πριν από τη δική του συνάντηση με τον κ. Τσαβούσογλου, ο ύπατος εκπρόσωπος της Ε.Ε. για την Εξωτερική Πολιτική χαρακτήρισε το 2020 « περίπλοκο έτος » για τις σχέσεις των δύο πλευρών. « Πρόσφατα όμως », πρόσθεσε ο κ. Μπορέλ, « έχουμε δει βελτίωση της ατμόσφαιρας » και « κάποια σημαντικά βήματα » στην αναζήτηση « κοινών στρατηγικών συμφερόντων ».

      « Ενα θετικό βήμα είναι η ανακοινωθείσα επανέναρξη των διερευνητικών συνομιλιών μεταξύ Ελλάδας και Τουρκίας », είπε ο κ. Μπορέλ, σημειώνοντας : « Πρέπει να υπάρξει επιμονή σε αυτές τις προσπάθειες. Προθέσεις και ανακοινώσεις πρέπει να μεταφραστούν σε πράξεις ». Επανέλαβε δε την « πλήρη δέσμευση » της Ε.Ε. να στηρίξει την « ταχεία επανέναρξη » των διαπραγματεύσεων για το Κυπριακό, υπό την αιγίδα του γ.γ. του ΟΗΕ. « Είναι ισχυρή μας επιθυμία να υπάρξει μια αποκλιμάκωση διαρκείας στην Ανατ. Μεσόγειο και στην ευρύτερη περιοχή και είμαι βέβαιος ότι μπορούμε να έχουμε ένα διάλογο ουσίας για να ενισχύσουμε τις πολιτικές διαδικασίες που συνδέονται με συγκρούσεις στην περιοχή, στη Λιβύη, στη Συρία ή στο Ναγκόρνο-Καραμπάχ », είπε.

      Επιπλέον, « με πλήρη αμοιβαίο σεβασμό, θα μιλήσουμε ειλικρινά και ανοιχτά για την πολιτική κατάσταση στην Τουρκία και τις προοπτικές ένταξης [της χώρας στην Ε.Ε.] », ανέφερε ο κ. Μπορέλ. Μιλώντας νωρίτερα στο Ευρωκοινοβούλιο, ο ύπατος εκπρόσωπος επανέλαβε τις ανησυχίες της Ε.Ε. για τα ανθρώπινα δικαιώματα στην Τουρκία. Εκανε αναφορά στις υποθέσεις Ντεμιρτάς και Καβαλά αλλά και στις « βαθιά ανησυχητικές » διώξεις δημάρχων της αντιπολίτευσης.

      ​​​​​​Από την πλευρά του, ο κ. Τσαβούσογλου χαρακτήρισε κι αυτός το περασμένο έτος « προβληματικό » για τις σχέσεις Ε.Ε. – Τουρκίας. Χαιρέτισε τις αμοιβαίες κινήσεις βελτίωσης της ατμόσφαιρας που έχουν γίνει έκτοτε και είπε ότι μαζί με τον κ. Μπορέλ θα « εργαστούν για να προετοιμάσουν » την επίσκεψη στην Αγκυρα της Ούρσουλα φον ντερ Λάιεν και του προέδρου του Ευρωπαϊκού Συμβουλίου Σαρλ Μισέλ. Υπενθυμίζεται, πάντως, ότι η επίσκεψη αυτή δεν έχει επιβεβαιωθεί ακόμα από ευρωπαϊκής πλευράς.

      https://www.stonisi.gr/post/14486/nai-stis-epistrofes-metanastwn-leei-h-toyrkia

    • Le Ministre grec de la politique migratoire demande la #révision de l’accord UE-Turquie, afin que les retours puissent être également effectués depuis la #frontière_terrestre

      Traduction du grec reçue via la mailing-list Migreup :

      "Il est clair qu’aucune nouvelle structure ne sera créée en #Thrace", a déclaré M. Mitarakis.

      La nécessité de réviser la déclaration commune UE-Turquie, de manière à inclure les frontières terrestres, mais si et seulement si elle est accompagnée par la levée de restriction géographique pour ceux qui arrivent aux îles, a été mise en avant lors d’une conférence de presse d’Alexandroupolis par le ministre de l’Immigration et de l’Asile Notis Mitarakis.

      Évoquant les points qui doivent être modifiés dans l’accord, M. Mitarakis a déclaré que << le premier est la question de la levée de la restriction géographique imposée par l’accord qui a créé une énorme pression sur les îles de la mer Égée, car elle associait a possibilité d’un renvoi à Turquie de ceux qui n’ont pas droit à une protection internationale à leur confinement géographique aux îles jusqu’à la fin de la procédure d’asile.

      Le ministre a souligné que si la clause de la restriction géographique est levée, nous devrions reconsidérer l’accord européen afin que les retours puissent être effectués depuis les frontières terrestres [et non pas uniquement par voie maritime], "à condition de ne pas rendre obligatoire le séjour des demandeurs d’asile qui arrivent par voie terrestre à la région Evros », dit-il.

      Après les réactions extrêmes de certains habitants d’Orestiada avant-hier, Notis Mitarakis a souligné que "la politique nationale pour Thrace et Evros ne change pas, il est clair qu’aucune nouvelle structure ne sera créée en Thrace, et qu’il n’y aura pas de séjour d’immigrants en Thrace. Le caractère du #hotspot #Fylakio ne change pas non plus, tous les demandeurs vont être transférés après les contrôles nécessaires vers les structures existantes de régions non-frontalières ».

      Enfin, le ministre a essentiellement annoncé la décision prise de déplacer le bureau régional d’asile d’#Alexandroupoli à #Kavala, arguant que la présence d’immigrants à Alexandroupoli pour traiter leurs dossiers est contraire à la politique qui stipule que les migrants ne doivent pas s’installer à la région frontalière d’#Evros.

      source en grec :
      https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/280765_mitarakis-epanexetasi-tis-symfonias-gia-na-mporoyn-na-ginontai-epistrof

      #transferts

  • Sur la frontière gréco-turque, à l’épicentre des tensions

    L’Union européenne entend sanctionner la politique de plus en plus expansionniste de la Turquie, qui ravive en Grèce les souvenirs des conflits du passé. Ligne de rupture, mais aussi d’échanges entre Orient et Occident, la frontière gréco-turque ne respire plus depuis la crise sanitaire. De #Kastellorizo à la #Thrace en passant par #Lesbos, les deux pays ont pourtant tant de choses en commun, autour de cette démarcation qui fut mouvante et rarement étanche.

    Petite île aux confins orientaux de la Grèce, Kastellorizo touche presque la #Turquie. Le temps s’écoule lentement dans l’unique village, logé dans une baie profonde. En cette fin septembre, de vieux pêcheurs jouent aux cartes près des enfants qui appâtent des tortues dans les eaux cristallines. Devant son café froid, M. Konstantinos Papoutsis observe, placide, l’immense côte turque, à guère plus de deux kilomètres, et la ville de Kaş, son seul horizon. « Nous sommes une île touristique tranquille, assure cet homme affable qui gère une agence de voyages. Je l’ai répété aux touristes tout l’été. » Attablée autour de lui, la poignée d’élus de cette commune de cinq cents âmes reprend ses propos d’un air débonnaire : « Il n’y a aucun danger à Kastellorizo ! »

    Un imposant ferry, qui paraît gigantesque dans ce petit port méditerranéen, vient animer le paysage. Parti d’Athènes vingt-quatre heures plus tôt, il manœuvre difficilement pour débarquer ses passagers, parmi lesquels une cinquantaine d’hommes en treillis et chapeaux de brousse. Les soldats traversent la baie d’un pas vif avant de rejoindre les falaises inhabitées qui la dominent. « C’est une simple relève, comme il y en a tous les mois », commente M. Papoutsis, habitué à cette présence.

    Selon le #traité_de_Paris de février 1947 (article 14), et du fait de la cession par l’Italie à la Grèce du Dodécanèse, les îles dont fait partie Kastellorizo sont censées être démilitarisées. Dans les faits, les troupes helléniques y guettent le rivage turc depuis l’occupation par Ankara de la partie nord de Chypre, en 1974, précisent plusieurs historiens (1). Cette défense a été renforcée après la crise gréco-turque autour des îlots disputés d’Imia, en 1996. La municipalité de Kastellorizo refuse de révéler le nombre d’hommes postés sur ses hauteurs. Et si les villageois affichent un air de décontraction pour ne pas effrayer les visiteurs — rares en cette période de Covid-19 —, ils n’ignorent pas l’ombre qui plane sur leur petit paradis.

    Un poste avancé d’Athènes en Méditerranée

    Kastellorizo se trouve en première ligne face aux menaces du président turc Recep Tayyip Erdoğan, qui veut redessiner les cartes et imposer son propre #partage_des_eaux. Depuis les années 1970, les #îles du #Dodécanèse font l’objet d’un #conflit larvé entre ces deux pays membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN). La Turquie conteste la souveraineté grecque sur plusieurs îles, îlots et rochers le long de sa côte. Surtout, elle est l’un des rares pays, avec notamment les États-Unis, à ne pas avoir signé la convention des Nations unies sur le droit de la mer (dite #convention_de_Montego_Bay, et entrée en vigueur en 1994), et ne reconnaît pas la revendication par la Grèce d’un plateau continental autour de ses îles. Athènes justifie dès lors leur #militarisation au nom de la #légitime_défense (2), en particulier depuis l’occupation turque de Chypre et en raison d’une importante présence militaire à proximité : la marine et l’armée de l’air turques de l’Égée sont basées à İzmir, sur la côte occidentale de l’Asie Mineure.

    Si proche de la Turquie, Kastellorizo se trouve à 120 kilomètres de la première autre île grecque — Rhodes — et à plus de 520 kilomètres du continent grec. Alors que l’essentiel de la #mer_Egée pourrait être revendiqué par Athènes comme #zone_économique_exclusive (#ZEE) (3) au titre de la convention de Montego Bay (voir la carte ci-contre), ce lointain îlot de neuf kilomètres carrés lui permet de facto de jouir d’une large extension de plusieurs centaines de kilomètres carrés en Méditerranée orientale. Or, faute d’accord bilatéral, cette ZEE n’est pas formellement établie pour Ankara, qui revendique d’y avoir librement accès, surtout depuis la découverte en Méditerranée orientale de gisements d’#hydrocarbures potentiellement exploitables. À plusieurs reprises ces derniers mois, la Turquie a envoyé dans le secteur un bateau de recherche sismique baptisé #Oruç_Reis, du nom d’un corsaire ottoman du XVIe siècle — surnommé « #Barberousse » — né à Lesbos et devenu sultan d’Alger.

    Ces manœuvres navales font écho à l’idéologie de la « #patrie_bleue » (#Mavi_Vatan). Soutenue par les nationalistes et les islamistes, cette doctrine, conçue par l’ancien amiral #Cem_Gürdeniz, encourage la Turquie à imposer sa #souveraineté sur des #zones_disputées en #mer_Noire, en mer Égée et en #Méditerranée. Ces derniers mois, M. Erdoğan a multiplié les discours martiaux. Le 26 août, à l’occasion de l’anniversaire de la bataille de Manzikert, en 1071, dans l’est de la Turquie, où les Turcs Seldjoukides mirent en déroute l’armée byzantine, il avertissait la Grèce que toute « erreur » mènerait à sa « ruine ». Quelques semaines plus tard, le 21 octobre, lors d’une rencontre avec les présidents chypriote et égyptien à Nicosie, M. Kyriakos Mitsotakis, le premier ministre grec conservateur, accusait la Turquie de « fantasmes impérialistes assortis d’actions agressives ».

    Sous pression en août dernier, Athènes a pu compter sur le soutien de la République de Chypre, de l’Italie et de la France, avec lesquelles elle a organisé des manœuvres communes. Ou encore de l’Égypte, avec laquelle elle vient de signer un accord de partage des #zones_maritimes. Déjà en conflit ouvert avec son homologue turc sur la Syrie, la Libye et le Caucase, le président français Emmanuel Macron s’est résolument rangé aux côtés d’Athènes. « C’est un allié précieux que l’on voudrait inviter à venir sur notre île », déclare l’adjoint à la municipalité de Kastellorizo, M. Stratos Amygdalos, partisan de Nouvelle Démocratie, le parti au pouvoir. À la mi-septembre 2020, la Grèce annonçait l’acquisition de dix-huit Rafale, l’avion de combat de Dassault Aviation.

    « Erdoğan se prend pour Soliman le Magnifique. Mais il perd du crédit dans son pays, la livre turque s’effondre. Alors il essaie de redorer son image avec des idées de conquêtes, de rêve national… », maugrée de son côté M. Konstantinos Raftis, guide touristique à Kastellorizo. La comparaison entre le sultan de la Sublime Porte et l’actuel président turc revient fréquemment dans ce pays qui fit partie de l’Empire ottoman durant quatre siècles (de 1430, date de la chute de Salonique, à l’indépendance de 1830). La résistance hellénique a forgé l’identité de l’État grec moderne, où l’on conserve une profonde suspicion à l’égard d’un voisin encombrant, quatre fois plus riche, six fois plus grand et huit fois plus peuplé. Cette méfiance transcende les clivages politiques, tant le #nationalisme irrigue tous les partis grecs. Athènes voit aujourd’hui dans la doctrine de la « patrie bleue » une politique expansionniste néo-ottomane, qui fait écho à l’impérialisme passé.

    À l’embouchure du port de Kastellorizo, la silhouette d’une mosquée transformée en musée — rare vestige de la présence ottomane — fait de l’ombre à un bar à cocktails. L’édifice trône seul face aux vingt-six églises orthodoxes. La Constitution précise que l’orthodoxie est la « religion dominante » dans le pays, et, jusqu’en 2000, la confession était inscrite sur les cartes d’identité nationales. La suppression de cette mention, à la demande du gouvernement socialiste, a provoqué l’ire de la puissante Église orthodoxe, plus de 95 % des Grecs se revendiquant alors de cette religion. « Pendant toute la période du joug ottoman, nous restions des Grecs. Nos ancêtres ont défendu Kastellorizo pour qu’elle garde son identité. Nous nous battrons aussi pour qu’elle la conserve », s’emballe soudainement M. Raftis.

    Son île a dû résister plus longtemps que le reste du pays, insiste le sexagénaire. Après le départ des Ottomans, Kastellorizo, convoitée par les nations étrangères pour sa position géographique aux portes de l’Orient, a été occupée ou annexée par les Français (1915-1921), les Italiens (1921-1944), les Britanniques (1944-1945)… L’îlot n’est devenu complètement grec qu’en 1948, comme l’ensemble des îles du Dodécanèse. Depuis, il arbore fièrement ses couleurs. Dans la baie, plusieurs étendards bleu et blanc flottent sur les balcons en encorbellement orientés vers la ville turque de Kaş (huit mille habitants). Le nombre de ces drapeaux augmente quand la tension s’accroît.

    Trois autres grands étendards nationaux ont été peints sur les falaises par des militaires. En serrant les poings, M. Raftis raconte un épisode qui a « mis les nerfs de tout le monde à vif ». À la fin septembre 2020, un drone d’origine inconnue a diffusé des chants militaires turcs avant d’asperger ces bannières d’une peinture rouge vif, évoquant la couleur du drapeau turc. « C’est une attaque impardonnable, qui sera punie », peste l’enfant de l’île, tout en scrutant les quelques visages inconnus sur la promenade. Il redoute que des espions viennent de Turquie.

    « Les #tensions durent depuis quarante ans ; tout a toujours fini par se régler. Il faut laisser la Turquie et la Grèce dialoguer entre elles », relativise pour sa part M. Tsikos Magiafis, patron avenant d’une taverne bâtie sur un rocher inhabité, avec une vue imprenable sur Kaş. « Les querelles sont affaire de diplomates. Les habitants de cette ville sont nos frères, nous avons grandi ensemble », jure ce trentenaire marié à une Turque originaire de cette cité balnéaire. Adolescent, déjà, il délaissait les troquets de Kastellorizo pour profiter du bazar de Kaş, du dentiste ou des médecins spécialisés qui manquent au village. Les Turcs, eux, ont compté parmi les premiers touristes de l’île, avant que la frontière ne ferme totalement en mars 2020, en raison du Covid-19.

    À Lesbos, les réfugiés comme « #arme_diplomatique »

    À 450 kilomètres plus au nord-ouest, au large de l’île de Lesbos, ce ne sont pas les navires de recherche d’hydrocarbures envoyés par Ankara que guettent les Grecs, mais les fragiles bateaux pneumatiques en provenance de la côte turque, à une dizaine de kilomètres seulement. Cette île montagneuse de la taille de la Guadeloupe, qui compte 85’000 habitants, constitue un autre point de friction, dont les migrants sont l’instrument.

    Depuis une décennie, Lesbos est l’une des principales portes d’entrée dans l’Union européenne pour des centaines de milliers d’exilés. Afghans, Syriens, Irakiens ou encore Congolais transitent par la Turquie, qui accueille de son côté environ quatre millions de réfugiés. En face, le rivage turc se compose de plages peu touristiques et désertes, prisées des passeurs car permettant des départs discrets. Les migrants restent toutefois bloqués à Lesbos, le temps du traitement de leur demande d’asile en Grèce et dans l’espoir de rejoindre d’autres pays de l’espace Schengen par des voies légales. Le principal camp de réfugiés, Moria, a brûlé dans des conditions obscures le 8 septembre, sans faire de victime grave parmi ses treize mille occupants.

    Pour M. Konstantinos Moutzouris, le gouverneur des îles égéennes du Nord, ces arrivées résultent d’un calcul stratégique d’Ankara. « Erdoğan utilise les réfugiés comme arme diplomatique, il les envoie lorsqu’il veut négocier. Il a une attitude très agressive, comme aucun autre dirigeant turc avant lui », accuse cette figure conservatrice locale, connue pour ses positions tranchées sur les migrants, qu’il souhaite « dissuader de venir ».

    Il en veut pour preuve l’épisode de tension de mars 2020. Mécontent des critiques de l’Union européenne lors de son offensive contre les Kurdes dans le nord de la Syrie, le président turc a annoncé l’ouverture de ses frontières aux migrants voulant rejoindre l’Europe, malgré l’accord sur le contrôle de l’immigration qu’il a passé avec Bruxelles en mars 2016. Plusieurs milliers de personnes se sont alors massées aux portes de la Grèce, à la frontière terrestre du Nord-Est, suscitant un renforcement des troupes militaires grecques dans ce secteur. Dans le même temps, à Lesbos, une dizaine de bateaux chargés de réfugiés atteignaient les côtes en quelques jours, déclenchant la fureur d’extrémistes locaux. « Nous ne communiquons plus du tout avec les autorités turques depuis », affirme M. Moutzouris.

    Athènes assume désormais une ligne dure, quitte à fermer une partie de sa frontière commune avec la Turquie aux demandeurs d’asile, en dépit des conventions internationales que la Grèce a signées. Le gouvernement a ainsi annoncé mi-octobre la construction d’un nouveau #mur de 27 kilomètres sur la frontière terrestre. Au début de l’année 2020, il avait déjà déclaré vouloir ériger un #barrage_flottant de 2,7 kilomètres au large de Lesbos. Un ouvrage très critiqué et jugé illégal par les organisations non gouvernementales (ONG) de défense des droits humains. Un projet « absurde », juge M. Georgios Pallis, pharmacien de l’île et ancien député Syriza (gauche). Plusieurs sources locales évoquent une suspension de la construction de ce barrage. Le gouvernement, lui, ne communique pas à ce sujet.

    « Les réfugiés payent la rupture du dialogue gréco-turc », déplore M. Pallis entre deux mezze arrosés de l’ouzo local, près du port bruyant de Mytilène, dans le sud de l’île. « Des retours forcés de migrants sont organisés par les gardes-côtes grecs. » En septembre, le ministre de la marine se targuait, au cours d’une conférence de presse, d’avoir « empêché » quelque dix mille migrants d’entrer en 2020. Un mois plus tard, le ministre de l’immigration tentait, lui, de rectifier le tir en niant tout retour forcé. À Lesbos, ces images de réfugiés rejetés ravivent un douloureux souvenir, analyse M. Pallis : « Celui de l’exil des réfugiés d’Asie Mineure. » Appelé aussi en Grèce la « #grande_catastrophe », cet événement a fondé l’actuelle relation gréco-turque.

    Au terme du déclin de l’Empire ottoman, lors de la première guerre mondiale, puis de la guerre gréco-turque (1919-1922), les Grecs d’Asie Mineure firent l’objet de #persécutions et de #massacres qui, selon de nombreux historiens, relèvent d’un #génocide (4). En 1923, les deux pays signèrent le #traité_de_Lausanne, qui fixait les frontières quasi définitives de la Turquie moderne et mettait fin à l’administration par la Grèce de la région d’İzmir-Smyrne telle que l’avait décidée le #traité_de_Sèvres de 1920 (5). Cet accord a aussi imposé un brutal #échange_de_populations, fondé sur des critères religieux, au nom de l’« #homogénéité_nationale ». Plus de 500 000 musulmans de Grèce prirent ainsi le chemin de l’Asie Mineure — soit 6,5 % des résidents de Lesbos, selon un recensement de 1920 (6). En parallèle, le traité a déraciné plus de 1,2 million de chrétiens orthodoxes, envoyés en Grèce. Au total, plus de 30 000 sont arrivés dans l’île. Ils ont alors été péjorativement baptisés les « #graines_de_Turcs ».

    « Ils étaient chrétiens orthodoxes, ils parlaient le grec, mais ils étaient très mal perçus des insulaires. Les femmes exilées de la grande ville d’İzmir étaient surnommées “les prostituées”. Il a fallu attendre deux générations pour que les relations s’apaisent », raconte M. Pallis, lui-même descendant de réfugiés d’Asie Mineure. « Ma grand-mère est arrivée ici à l’âge de 8 ans. Pour s’intégrer, elle a dû apprendre à détester les Turcs. Il ne fallait pas être amie avec “l’autre côté”. Elle n’a pas remis les pieds en Turquie avant ses 80 ans. »

    Enfourchant sa Vespa sous une chaleur accablante, M. Pallis s’arrête devant quelques ruines qui se dressent dans les artères de #Mytilène : d’anciennes mosquées abandonnées. L’une n’est plus qu’un bâtiment éventré où errent des chatons faméliques ; une autre a été reconvertie en boutique de fleuriste. « Les autorités n’assument pas ce passé ottoman, regrette l’ancien député. L’État devrait financer la reconstruction de ces monuments et le développement du tourisme avec la Turquie. Ce genre d’investissements rendrait la région plus sûre que l’acquisition de Rafale. »

    En #Thrace_occidentale, une population musulmane ballottée

    Dans le nord-est du pays, près de la frontière avec la Turquie et la Bulgarie, ce passé ottoman reste tangible. En Thrace occidentale, les #mosquées en activité dominent les villages qui s’élèvent au milieu des champs de coton, de tournesols et de tabac. La #minorité_musulmane de Grèce vit non loin du massif montagneux des #Rhodopes, dont les sommets culminent en Bulgarie. Forte d’entre 100 000 et 150 000 personnes selon les autorités, elle se compose de #Roms, de #Pomaks — une population d’origine slave et de langue bulgare convertie à l’#islam sous la #domination_ottomane — et, majoritairement, d’habitants aux racines turques.

    « Nous sommes des citoyens grecs, mais nous sommes aussi turcs. Nous l’étions avant même que la Turquie moderne existe. Nous parlons le turc et nous avons la même #religion », explique M. Moustafa Moustafa, biologiste et ancien député Syriza. En quelques mots, il illustre toute la complexité d’une #identité façonnée, une fois de plus, par le passé impérial régional. Et qui se trouve elle aussi au cœur d’une bataille d’influence entre Athènes et Ankara.

    Rescapée de l’#Empire_ottoman, la minorité musulmane a vu les frontières de la Grèce moderne se dessiner autour d’elle au XXe siècle. Elle fut épargnée par l’échange forcé de populations du traité de Lausanne, en contrepartie du maintien d’un patriarcat œcuménique à Istanbul ainsi que d’une diaspora grecque orthodoxe en Turquie. Principalement turcophone, elle évolue dans un État-nation dont les fondamentaux sont la langue grecque et la religion orthodoxe.

    Elle a le droit de pratiquer sa religion et d’utiliser le turc dans l’enseignement primaire. La région compte une centaine d’écoles minoritaires bilingues. « Nous vivons ensemble, chrétiens et musulmans, sans heurts. Mais les mariages mixtes ne sont pas encore tolérés », ajoute M. Moustafa, dans son laboratoire de la ville de #Komotini — aussi appelée #Gümülcine en turc. Les quelque 55 000 habitants vivent ici dans des quartiers chrétiens et musulmans érigés autour d’une rivière méandreuse, aujourd’hui enfouie sous le béton. M. Moustafa n’a presque jamais quitté la Thrace occidentale. « Notre minorité n’est pas cosmopolite, nous sommes des villageois attachés à cette région. Nous voulons juste que nos descendants vivent ici en paix », explique-t-il. Comme de nombreux musulmans de la région, il a seulement fait ses études supérieures en Turquie, avant de revenir, comme aimanté par la terre de ses ancêtres.

    À cent kilomètres de Komotini, la Turquie demeure l’« État parrain » de ces musulmans, selon le traité de Lausanne. Mais l’influence de celle que certains nomment la « mère patrie » n’est pas toujours du goût de la Grèce. Les plus nationalistes craignent que la minorité musulmane ne se rapproche trop du voisin turc et ne manifeste des velléités d’indépendance. Son statut est au cœur de la discorde. La Turquie plaide pour la reconnaissance d’une « #minorité_turque ». La Grèce refuse, elle, toute référence ethnique reliée à une appartenance religieuse.

    La bataille se joue sur deux terrains : l’#éducation et la religion. À la fin des années 1990, Athènes a voulu intégrer la minorité dans le système d’éducation publique grec, appliquant notamment une politique de #discrimination_positive et offrant un accès facilité à l’université. Les musulmans proturcs plaident, eux, pour la création de davantage d’établissements minoritaires bilingues. Sur le plan religieux, chaque partie nomme des muftis, qui ne se reconnaissent pas mutuellement. Trois représentants officiels sont désignés par la Grèce pour la région. Deux autres, officieux, le sont par les musulmans de Thrace occidentale soutenus par Ankara, qui refuse qu’un État chrétien désigne des religieux.

    « Nous subissons toujours les conséquences des #crises_diplomatiques. Nous sommes les pions de leur jeu d’échecs », regrette d’une voix lasse M. Moustafa. Le sexagénaire évoque la période qui a suivi le #pogrom dirigé principalement contre les Grecs d’Istanbul, qui avait fait une quinzaine de morts en 1955. Puis les années qui ont suivi l’occupation du nord de #Chypre par la Turquie, en 1974. « Notre minorité a alors subi une violation de ses droits par l’État grec, dénonce-t-il. Nous ne pouvions plus passer le permis de conduire. On nous empêchait d’acheter des terres. » En parallèle, de l’autre côté de la frontière, la #peur a progressivement poussé la communauté grecque de Turquie à l’exil. Aujourd’hui, les Grecs ne sont plus que quelques milliers à Istanbul.

    Ces conflits pèsent encore sur l’évolution de la Thrace occidentale. « La situation s’est améliorée dans les années 1990. Mais, maltraités par le passé en Grèce, certains membres de la minorité musulmane se sont rapprochés de la Turquie, alimentant une méfiance dans l’imaginaire national grec. Beaucoup de chrétiens les considèrent comme des agents du pays voisin », constate M. Georgios Mavrommatis, spécialiste des minorités et professeur associé à l’université Démocrite de Thrace, à Komotini.
    « Ankara compte des milliers d’#espions dans la région »

    Une atmosphère de #suspicion plane sur cette ville, sous l’emprise de deux discours nationalistes concurrents. « Les gens de l’extrême droite grecque nous perçoivent comme des janissaires [soldats de l’Empire ottoman]. Erdoğan, lui, nous qualifie de soydas [« parents », en turc] », détaille d’une voix forte Mme Pervin Hayrullah, attablée dans un café animé. Directrice de la Fondation pour la culture et l’éducation en Thrace occidentale, elle se souvient aussi du passage du président turc dans la région, fin 2017. M. Erdoğan avait dénoncé les « discriminations » pratiquées par l’État grec à l’égard de cette communauté d’origine turque.

    Une chrétienne qui souhaite rester anonyme murmure, elle, que « les autorités grecques sont dépassées. La Turquie, qui est bien plus présente sur le terrain, a davantage de pouvoir. Ankara compte des milliers d’espions dans la région et donne des millions d’euros de budget chaque année au consulat turc de Komotini ». Pour Mme Hayrullah, qui est proche de cette institution, « le consulat ne fait que remplir une mission diplomatique, au même titre que le consulat grec d’Edirne [ville turque à quelque deux cents kilomètres, à la frontière] ». L’allure du consulat turc tranche avec les façades abîmées de Komotini. Surveillé par des caméras et par des gardes en noir, l’édifice est cerné de hautes barrières vertes.

    « La Grèce nous traite bien. Elle s’intéresse au développement de notre communauté et nous laisse exercer notre religion », vante de son côté M. Selim Isa, dans son bureau calme. Le président du comité de gestion des biens musulmans — désigné par l’État grec — est fier de montrer les beaux lustres et les salles lumineuses et rénovées d’une des vingt mosquées de Komotini. « Mais plus les relations avec la Turquie se détériorent et plus le consulat étend son influence, plus il revendique la reconnaissance d’une minorité turque », ajoute M. Isa, regard alerte, alors que l’appel du muezzin résonne dans la ville.

    À l’issue du sommet européen des 10 et 11 décembre, l’Union européenne a annoncé un premier volet de #sanctions contre la Turquie en raison de ses opérations d’exploration. Des mesures individuelles devraient cibler des responsables liés à ces activités. Athènes plaidait pour des mesures plus fortes, comme un embargo sur les armes, pour l’heure écarté. « C’était une proposition-clé. Nous craignons que la Turquie s’arme davantage. Sur le plan naval, elle est par exemple en train de se doter de six #sous-marins de type #214T fournis par l’#Allemagne, explique le diplomate grec Georgios Kaklikis, consul à Istanbul de 1986 à 1989. M. Erdoğan se réjouit de ces sanctions, qui sont en réalité minimes. » Le président turc a réagi par des #rodomontades, se félicitant que des pays « dotés de bon sens » aient adopté une « approche positive ». Bruxelles assure que d’autres mesures pourraient tomber en mars 2021 si Ankara ne cesse pas ces actions « illégales et agressives ».

    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/01/PERRIGUEUR/62666
    #Grèce #Turquie #frontière #asile #migrations #réfugiés
    #Oruc_Reis #murs #Evros #barrières_frontalières #histoire

    ping @reka

    –—

    #terminologie #mots #vocabulaire :
    – "Le traité (de Lausanne) a déraciné plus de 1,2 million de chrétiens orthodoxes, envoyés en Grèce. Au total, plus de 30 000 sont arrivés dans l’île. Ils ont alors été péjorativement baptisés les « #graines_de_Turcs »."
    – "Les femmes exilées de la grande ville d’İzmir étaient surnommées “les prostituées”."

    –-> ajoutés à la métaliste sur la terminologie de la migration :
    https://seenthis.net/messages/414225

    ping @sinehebdo

  • #métaliste autour de la Création de zones frontalières (au lieu de lignes de frontière) en vue de refoulements

    Je viens de lire dans un compte-rendu de réunion qui a eu lieu à Milan en juin 2019, ce commentaire, sur la situation à la #frontière italo-slovène :

    Gianfranco Schiavone :

    «Quello che sicuramente dovrebbe diventare una questione delicata é l’annunciato avvio delle pattuglie italo slovene in frontiera con l’obiettivo dichiarato alla stampa di bloccare gli arrivi. Con riammissione senza formalita’ delle persone irregolari intercettate nella fascia dei 5 km dalla frontiera . Queste sono le dichiarazioni pubbliche di questi giorni»

    Une #zone_frontalière de #5_km dans laquelle ont lieu des #refoulements directs.

    #Italie #Slovénie #frontière_sud-alpine #migrations #réfugiés #asile #frontière_mobile #bande_frontalière #frontières_mobiles #zone_frontalière #zones_frontalières #zone-frontière

    Ceci me rappelle d’autres cas, en Europe et ailleurs, dans lesquels des procédures semblables (la frontière n’est plus une #ligne, mais une #zone) ont été mises en place, j’essaie de les mettre sur ce fil de discussion.
    Si quelqu’un a d’autres cas à signaler, les contributions sont bienvenues...

    ping @reka @simplicissimus @karine4 @isskein

    • A la frontière entre franco-italienne :

      Dans un amendement, l’élu a proposé « une zone limitée aux communes limitrophes ou une bande de 10 kms par rapport à la frontière. » Le gouvernement en a accepté le principe, mais « le délimitera de manière précise par décret pour coller à la réalité du terrain. »

      http://alpesdusud.alpes1.com/news/locales/67705/alpes-du-sud-refus-d-entree-pour-les-migrants-vers-une-evolution-
      #France #Italie #frontière_sud-alpine

    • L’article 10 de la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme modifie l’article 78-2 du Code de procédure pénale relatif aux contrôles d’identités. Il permet ainsi des contrôles aux frontières pour une durée de douze heures consécutives (contre six auparavant). Il les élargit « aux abords » de 373 gares et dans un rayon de dix kilomètres des ports et aéroports au nombre des points de passage frontaliers. Bien au-delà des simples frontières de l’Hexagone, c’est une partie importante du territoire français qui est ainsi couvert, dont des villes entières comme Paris, Lyon, Toulouse, Marseille, etc.

      source, p.25 : https://www.lacimade.org/wp-content/uploads/2018/06/La_Cimade_Schengen_Frontieres.pdf
      #France

    • Frontière entre #Italie et #Slovénie :

      This month saw the introduction of joint Slovenian and Italian police patrols on their mutual border, raising concerns about the retrenchment of national boundaries contra the Schengen Agreement. The collaboration between authorities, due to be implemented until the end of September, mobilises four joint operations per week, with respective police forces able to enter 10km into the territory of their neighboring state in order to apprehend migrants. Mixed operations by member states signifies a growing trend towards the securitization of the EU’s internal borders, and in this case a tightening of controls on the departure point from the West Balkan route.

      The patrols aim at stemming the transit of migrants from the western Slovenian regions of #Goriška and #Obalno-kraška, into the eastern region of Friuli Venezia Giulia, Italy. Given the extensive pushback apparatus being employed by Slovenian and Croatian officials, arrival in Italy has often been the first place where persons-in-transit can apply for international protection without the threat of summary removal. However, these developments in cross border patrols highlight a growing effort on the part of the Italian government to prevent people seeking sanctuary on its territory.

      (p.15-16)

      https://www.borderviolence.eu/wp-content/uploads/July-2019-Final-Report.pdf

      –—

      While the exact number of persons arriving via the Slovenian-Italian border is unknown, there has been a sharp rise since April (http://www.regioni.it/dalleregioni/2020/11/09/friuli-venezia-giulia-immigrazione-fedriga-ripensare-politiche-di-controllo-) of people entering Italy from the Balkan route. Not only in Trieste, but also around the province of #Udine, arrivals have increased compared to last year. In Udine, around 100 people (https://www.ansa.it/friuliveneziagiulia/notizie/2020/11/30/migranti-oltre-cento-persone-rintracciate-nelludinese_9fdae48d-8174-4ea1-b221-8) were identified in one day. This has been met with a huge rise in chain pushbacks, initiated by Italian authorities via readmissions to Slovenia. From January to October 2020, 1321 people (https://www.rainews.it/tgr/fvg/articoli/2020/11/fvg-massimiliano-fedriga-migranti-arrivi-emergenza-98da1880-455e-4c59-9dc9-6) have been returned via the informal readmissions agreement , representing a fivefold increase when compared with the statistics from 2019.

      But instead of dealing with this deficit in adherence to international asylum law, in recent months Italian authorities have only sought to adapt border controls to apprehend more people. Border checks are now focusing on trucks, cars and smaller border crossings (https://www.youtube.com/watch?v=fu4es3xXVc8&feature=youtu.be

      ), rather than focusing solely on the military patrols of the forested area. This fits into a strategy of heightened control, pioneered by the Governor of the Friuli Venezia Giulia Region Massimiliano Fedriga who hopes to deploy more detection equipment at the border. The aim is to choke off any onward transit beyond the first 10km of Italian territory, and therefore apply the fast tracked process of readmission to the maximum number of new arrivals.

      https://seenthis.net/messages/892914

      #10_km

    • Kuster Backs Bill To Reduce 100-Mile Zone for Border Patrol Checkpoints

      Congresswoman Ann McLane Kuster is cosponsoring legislation to reduce border zones from 100 to 25 miles from the border (https://www.congress.gov/bill/116th-congress/house-bill/3852?q=%7B%22search%22%3A%5B%22border+zone%22%5D%7D&s=1&r=1), within which U.S. Customs and Border Patrol can set up immigration checkpoints.

      Congressman Peter Welch of Vermont is the prime sponsor of the legislation.

      Kuster was stopped at one such immigration checkpoint in June of this year. The checkpoint, on I-93 in Woodstock, around 90 miles from the border, resulted in 29 tickets for alleged immigration violations.

      The violations were for legal visitors who did not have appropriate paperwork on them, according to the U.S. Customs and Border Protection.

      According to a map from CityLabs, the entire state of New Hampshire falls within a border zone (which includes coastal borders).

      “I think it has a chilling effect,” says Kuster. “It’s not the free and open America that we know.”

      Vermont Senator Patrick Leahy introduced a similar bill to the Senate.

      https://www.nhpr.org/post/kuster-backs-bill-reduce-100-mile-zone-border-patrol-checkpoints#stream/0
      #USA #Etats-Unis

    • Inside the Massive U.S. ’Border Zone’

      All of Michigan, D.C., and a large chunk of Pennsylvania are part of the area where Border Patrol has expanded search and seizure rights. Here’s what it means to live or travel there.

      https://cdn.citylab.com/media/img/citylab/2018/05/03_Esri_Map/940.png?mod=1548686763

      https://www.citylab.com/equity/2018/05/who-lives-in-border-patrols-100-mile-zone-probably-you-mapped/558275
      #cartographie #visualisation
      #100-Mile_Zone

      déjà signalé sur seenthis par @reka en 2018 :
      https://seenthis.net/messages/727225

    • En #Hongrie, les pushbacks, largement pratiqués depuis des années, ont été légalisés en mars 2017 par de nouvelles dispositions permettant aux forces de l’ordre de refouler automatiquement toute personne interpellée sur le territoire hongrois et considérée en situation irrégulière. Ces personnes sont ramenées jusqu’à la clôture et renvoyées de l’autre côté. Si elles manifestent leur volonté de demander l’asile, on leur signifie qu’elles doivent repartir en Serbie et passer par les zones de transit. Pourtant, se trouvant géographiquement et juridiquement en Hongrie (le mur étant situé à 1,5 mètre à l’intérieur du tracé officiel de la frontière), les autorités ont l’obligation de prendre en compte ces demandes d’asile en vertu des conventions européennes et des textes internationaux dont la Hongrie est signataire.

      Tiré du rapport de La Cimade (2018), pp.37-38 :
      https://www.lacimade.org/wp-content/uploads/2018/06/La_Cimade_Schengen_Frontieres.pdf

    • Le zone di transito e di frontiera – commento dell’ASGI al decreto del Ministero dell’Interno del 5 agosto 2019

      Il 7 settembre 2009 sulla Gazzetta Ufficiale n. 210 (https://www.gazzettaufficiale.it/eli/id/2019/09/07/19A05525/sg) è stato pubblicato il decreto del Ministero dell’Interno del 5 agosto 2019 che individua le zone di transito e di frontiera dove potrà trovare applicazione la procedura accelerata per l’esame nel merito delle domande di protezione internazionale e istituisce due nuove sezioni delle Commissioni territoriali , come previsto dall’art. 28 bis co. 1 quater del D.lgs. n. 25/2008, introdotto dal d.l. n. 113/2018.

      Le zone di frontiera o di transito sono individuate in quelle esistenti nelle seguenti province:

      –Trieste e Gorizia;

      –Crotone, Cosenza, Matera, Taranto, Lecce e Brindisi;

      –Caltanissetta, Ragusa, Siracusa, Catania, Messina;

      –Trapani, Agrigento;

      –Città metropolitana di Cagliari e Sud Sardegna.

      Il decreto ministeriale istituisce altresì due nuove sezioni , Matera e Ragusa, le quali operano rispettivamente nella commissione territoriale per il riconoscimento dello status di rifugiato di Bari, per la zona di frontiera di Matera, e nella commissione territoriale di Siracusa, per la zona di frontiera di Ragusa.

      Nel commento qui pubblicato ASGI sottolinea come le nuove disposizioni paiono contrastare con le norme dell’Unione Europea perché si riferiscono in modo assolutamente generico alle “zone di transito o di frontiera individuate in quelle esistenti nelle province” e non ad aree delimitate, quali ad esempio i porti o le aree aeroportuali o altri luoghi coincidenti con frontiere fisiche con Paesi terzi non appartenenti all’Unione europea.

      ASGI evidenzia come “l’applicazione delle procedure accelerate alle domande presentate nelle zone individuate nel decreto ministeriale comporta una restrizione dell’effettivo esercizio dei diritti di cui ogni straniero è titolare allorché manifesta la volontà di presentare la domanda di asilo e una conseguente contrazione del diritto di difesa, in ragione del dimezzamento dei termini di impugnazione e dell’assenza di un effetto sospensivo automatico derivante dalla proposizione del ricorso previsti, in modo differente per le varie ipotesi specifiche, dall’art. 35 bis D. Lgs. 25/08”.

      A tal fine ASGI ricorda che:

      – ai cittadini di Paesi terzi o apolidi tenuti in centri di trattenimento o presenti ai valichi di frontiera, comprese le zone di transito alla frontiere esterne, che desiderino presentare una domanda di protezione internazionale, gli Stati membri devono garantire l’informazione, anche sull’accesso procedura per il riconoscimento della protezione internazionale, adeguati servizi di interpretariato,
      nonché l’effettivo accesso a tali aree alle organizzazioni e alle persone che prestano consulenza e assistenza ai richiedenti asilo (art. 8 Direttiva 2013/32/UE);

      – gli Stati membri devono provvedere affinché l’avvocato o altro consulente legale che assiste o rappresenta un richiedente possa accedere alle aree chiuse, quali i centri di trattenimento e le zone di transito (art. 23 par. 2) e analoga possibilità deve essere garantita all’UNHCR (art. 29, par. 1);

      – ai sensi dell’art. 46 par. 1 il richiedente ha diritto a un ricorso effettivo dinanzi a un giudice anche nel caso in cui la decisione sulla domanda di protezione internazionale venga presa in frontiera o nelle zone di transito.

      E’ evidente, conclude ASGI nel commento al Decreto, che vi sia il rischio che lo straniero espulso o respinto e che abbia presentato domanda di protezione internazionale dopo l’espulsione o il respingimento in una zona di frontiera tra quelle indicate nel nuovo decreto ministeriale si veda esaminata la sua domanda in modo sommario mentre è trattenuto in condizioni e luoghi imprecisati e inaccessibili di fatto a difensori e organizzazioni di tutela dei diritti.

      Occorre invece ribadire che la presentazione della domanda di protezione internazionale in frontiera riguarderà spesso persone rese ulteriormente vulnerabili dalle condizioni traumatiche del viaggio ed alle quali andrà perciò in ogni caso garantito un esame adeguato della domanda di protezione internazionale e l’applicazione delle garanzie e dei diritti previsti a tutela dei richiedenti protezione internazionale dalle disposizioni nazionali e dell’Unione Europea.

      https://www.asgi.it/asilo-e-protezione-internazionale/asilo-zone-transito-frontiera

    • La loi renforçant la lutte contre le terrorisme étend à nouveau les contrôles d’identités frontaliers

      Avant l’entrée en vigueur de la loi du 30 octobre 2017, les #contrôles_frontaliers étaient autorisés dans les espaces publics des #gares, #ports et #aéroports ouverts au trafic international (désignés par un arrêté ministériel) et dans une zone située entre la frontière terrestre et une ligne tracée de 20 kilomètres en deçà. Le législateur avait étendu les zones frontalières, notamment dans les territoires ultra-marins (où la convention de Schengen n’est pourtant pas applicable).

      https://www.editions-legislatives.fr/actualite/la-loi-renforcant-la-lutte-contre-le-terrorisme-etend-a-nouvea
      #France #20_km #20_kilomètres #espace_public #gares_internationales

    • The Grand Chamber Judgment in Ilias and Ahmed v Hungary: Immigration Detention and how the Ground beneath our Feet Continues to Erode

      The ECtHR has been for a long time criticized for its approach to immigration detention that diverts from the generally applicable principles to deprivation of liberty in other contexts. As Cathryn Costello has observed in her article Immigration Detention: The Ground beneath our Feet, a major weakness in the Court’s approach has been the failure to scrutinize the necessity of immigration detention under Article 5(1)(f) of the ECHR. The Grand Chamber judgment in Ilias and Ahmed v Hungary delivered on 21 November 2019 has further eroded the protection extended to asylum-seekers under the Convention to the point that restrictions imposed upon asylum-seekers might not even be qualified as deprivation of liberty worthy of the protection of Article 5. The Grand Chamber overruled on this point the unanimously adopted Chamber judgment that found that the holding of asylum-seekers in the ‘transit zone’ between Hungary and Serbia actually amounts to deprivation of liberty.

      In this blog, I will briefly describe the facts of the case, the findings of the Grand Chamber under Article 3 ECHR that was also invoked by the applicants and then I will focus on the reasoning as to the applicability of Article 5.

      The case concerned two Bangladeshi nationals who transited through Greece, the Republic of Northern Macedonia (as it is now known) and Serbia before reaching Hungary, where they immediately applied for asylum. They found themselves in the transit zone on the land border between Hungary and Serbia, where they were held for 23 days pending the examination of their asylum applications. The applications were rejected on the same day on the ground that the applicants had transited through Serbia that, according to Hungary, was a safe third country. The rejections were confirmed on appeal, an order for their expulsion was issued, the applicants were escorted out of the transit zone and they crossed back into Serbia.

      Procedural Breach of Article 3 ECHR

      The Grand Chamber established that Hungary ‘failed to discharge its procedural obligation under Article 3 of the Convention to assess the risks of treatment contrary to that provision before removing the applicants from Hungary’ to Serbia (para 163). No finding was made on the issue as to whether Hungary was substantively in breach of the right not to be subjected to refoulement given the conditions in Serbia and the deficiencies in the Serbian asylum procedures that might lead to chain refoulement. This omission follows a trend in the Court’s reasoning that can be described as a procedural turn: focus on the quality of the national decision making processes rather than on the substantive accuracy of the decisions taken at national level.[1] This omission, however, had important consequences for the application of Article 5 to the applicants’ case, the most controversial aspect in the Grand Chamber’s reasoning.

      The Chamber’s reasoning under Article 5 ECHR

      On this aspect, the Grand Chamber departed from the Chamber’s conclusion that the applicants were deprived of their liberty. The fundamental question here is whether ‘the stay’ (Hungary used the term ‘accommodation’) of asylum-seekers in the ‘transit zone’ with an exit door open to Serbia, but closed to Hungary, amounts to deprivation of liberty (i.e. detention) in the sense of Article 5 ECHR. Asylum seekers in the transit zone were denied access to the Hungarian territory,[2] but they could leave to Serbia. This creates a complex intertwinement between deprivation of liberty (Article 5(1)(f)) normally understood as not allowing somebody to leave a place, on the one hand, and not allowing somebody to enter a place. Entering a State can be very relevant from the perspective of the obligation upon this State not to refoule, which necessitates a procedure for determining whether there is a risk of refoulement.

      In its judgment from 14 March 2017 the Chamber unanimously answered in positive: by holding them in the transit zone, Hungary deprived the applicants from their liberty, which was in violation of Article 5(1)(f) since this measures had no legal basis in the national law. The Chamber clarified that‘[t]he mere fact that it was possible for them to leave voluntarily returning to Serbia which never consented to their readmission cannot rule out an infringement of the right to liberty.’ (para 55). In this way the Chamber reaffirmed the reasoning in Amuur v France where the Court observed ‘[…] this possibility [to leave voluntary the country] becomes theoretical if no other country offering protection comparable to the protection they expect to find in the country where they are seeking asylum is inclined or prepared to take them in.’ (para 48) It follows that although the transit zone at the French airport was, as France argued, “open to the outside”, the applicants were still considered as having been detained since this ‘outside’ did not offer a level of protection comparable to the one in France.

      The Chamber followed this reasoning from Amuur v France in Ilias and Ahmed v Hungary, which led to the recognition that ‘[…] the applicants could not have left the transit zone in the direction of Serbia without unwanted and grave consequences, that is, without forfeiting their asylum claims and running the risk of refoulement’ (para 55). The Chamber also added that ‘To hold otherwise would void the protection afforded by Article 5 of the Convention by compelling the applicants to choose between liberty and the pursuit of a procedure ultimately aimed to shelter them from the risk of exposure to treatment in breach of Article 3 of the Convention.’ (para 56)

      The ‘practical and realistic’ approach of the Grand Chamber under Article 5 ECHR

      The Grand Chamber in its reasoning broke precisely this linkage between the applicability of Article 5 (the qualification of a treatment as deprivation of liberty) and Article 3 (protection from refoulement). The Grand Chamber performed the following important moves to achieve this. First, it stated that ‘its approach should be practical and realistic, having regard to the present-day conditions and challenges’, which implied that States were not only entitled to control their borders, but also ‘to take measures against foreigners circumventing restrictions on immigration.’ (para 213). With Ilias and Ahmed v Hungary the Court has thus added another nuance to its well-established point of departure in cases dealing with migrants. This point of departure has been that States are entitled, subject to their treaty obligations, to control their borders. The new addition introduced with Ilias and Ahmed v Hungary and also repeated in Z.A. and Others v Russia, a Grand Chamber judgment issued on the same day, concerns States’ right to prevent ‘foreigners circumventing restrictions on immigration’. This addition, however, does not seem appropriate given that the applicants themselves in Ilias and Ahmed v Hungary never circumvented any immigration control restrictions. They applied immediately for asylum.

      This ‘practical and realistic approach’ also implied an endorsement of the representation of the situation as one of ‘crisis’:[3] ‘the Court observes that the Hungarian authorities were in conditions of a mass influx of asylum-seekers and migrants at the border, which necessitated rapidly putting in place measures to deal with what was clearly a crisis situation.’ (para 228) In the same paragraph, the Grand Chamber went on to almost praise Hungary for having processed the applicants’ claims so fast event though it was ‘a crisis’: ‘Despite the ensuring very significant difficulties, the applicants’ asylum claims and their judicial appeals were examined within three weeks and two days.’ It appears as if the Grand Chamber at this stage had already forgotten its findings made earlier in the judgment under Article 3 that the national procedure for examining the applicants’ claims was deficient. This ultimately gave the basis for the Grand Chamber to find a violation of Article 3.

      The distinction based on how asylum-seekers arrive and the type of border they find themselves at

      The second move performed by the Grand Chamber implied the introduction of a distinction between ‘staying at airport transit zones’ (para 214) and at reception centers located on islands (para 216), on the one hand, and a transit zone located on the land border between two Council of Europe Member States (para 219). This meant, as the Court reasoned, that the applicants did not have to take a plane to leave the zone, they could simply walk out of the zone. In other words, it was practically possible for them to do it on their own and they did not need anybody’s help. As the Court continued to reason in para 236, ‘Indeed, unlike the case of Amuur, where the French courts described the applicants’ confinement as an “arbitrary deprivation of liberty”, in the present case the Hungarian authorities were apparently convinced that the applicants could realistically leave in the direction of Serbia [emphasis added].’ This quotation also begs the comment as to why what the national authorities were or were not convinced about actually mattered. In addition, the reference in Ilias and Ahmed v Hungary as to how the national authorities had qualified the situation is also bizarre given that ‘deprivation of liberty’ is an autonomous concept under the Convention. On this point, the two dissenting judges, Judge Bianku and Judge Vućinić criticized the majority by highlighting that ‘the Court has reiterated on many occasions that it does not consider itself bound by the domestic courts’ legal conclusions as to the existence of a deprivation of liberty.’

      Narrowing down the importance of Amuur v France

      The third move performed by the Court is playing down the importance of and narrowing the relevance of Amuur v France. In Ilias and Ahmed v Hungary the Grand Chamber reiterated (para 239) the most significant pronouncement from Amuur: the possibility to leave the zone ‘becomes theoretical if no other country offering protection comparable to the protection they expect to find in the country where they are seeking asylum is included to take them in.’ It then noted that this reasoning ‘must be read in close relation to the factual and legal context in that case.’ This meant that in contrast to the situation in Ilias and Ahmed v Hungary, in Amuur the applicants could not leave ‘without authorization to board an airplane and without diplomatic assurance concerning their only possible destination, Syria, a country “not bound by the Geneva Convention Relating to the Status of Refugees.’ (para 240) On this point Ilias and Ahmed v Hungary can be also distinguished from Z.A. and Others v Russia, where the Grand Chamber observed that ‘[…] unlike in land border transit zones, in this particular case leaving the Sheremetyevo airport transit zone would have required planning, contacting aviation companies, purchasing tickets and possibly applying for a visa depending on the destination.’ (para 154) For the applicants in Ilias and Ahmed ‘it was practically possible […] to walk to the border and cross into Serbia, a country bound by the Geneva Convention.’ (para 241). The Grand Chamber acknowledged that the applicants feared of the deficiencies in the Serbian asylum procedure and the related risk of removal to the Republic of North Macedonia or Greece. (para 242) However, what seems to be crucial is that their fears were not related to ‘direct threat to their life or health’ (para 242). It follows that the possibility to leave for a place will not preclude the qualification of the situation as one of detention, only if this place poses a direct threat to life or health.

      As noted by the two dissenting judges, it did not seem to matter for the majority that the applicants could not enter Serbia lawfully. In this way, the majority’s reasoning under Article 5 appears to endorse a situation where people are just pushed out of the border without some formal procedures with elementary guarantees.

      Read as a whole the Grand Chamber judgment in Ilias and Ahmed v Hungary is inconsistent: it contains two findings that are difficult to square together. The Court concluded that since the applicants would not be exposed to a direct risk in Serbia, they were not detained in Hungary. At the same time, Hungary violated Article 3 of the Convention since it did not conduct a proper assessment of the risks that the applicants could face if they were to return to Serbia.

      Overall weakening of the protection of Article 5 ECHR

      One final comment is due. In Ilias and Ahmed v Hungary, the Grand Chamber summarized the following factors for determining whether ‘confinement of foreigners in airport transit zones and reception centers’ can be defined as deprivation of liberty: ‘i) the applicants’ individual situation and their choices, ii) the applicable legal regime of the respective country and its purpose, iii) the relevant duration, especially in the light of the purpose and the procedural protection enjoyed by applicants pending the events, and iv) the nature and degree of the actual restrictions imposed on or experienced by the applicants.’ (para 217) (see also Z.A. and Others v Russia, para 145) Among these criteria particular attention needs to be directed to the applicable legal regime and the availability of procedural protection. In principle, Article 5, if found applicable, offers certain guarantees (e.g. statutory basis for the deprivation of liberty, access to proceedings for challenging the lawfulness of the detention). The Court seems to have inserted such considerations at the definitional stage of its analysis. For example, in Z.A. and Others v Russia, the Grand Chamber when it examined whether the confinement of the applicants in the airport transit zone amounted to deprivation of liberty, noted that they were left ‘in a legal limbo without any possibility of challenging the measure restricting their liberty’ (para 146). This played a role for the Grand Chamber to conclude that the applicants in Z.A. and Others v Russia were indeed deprived of liberty and Article 5 was thus found applicable. In contrast, the Grand Chamber in Ilias and Ahmed v Hungary observed that certain procedural guarantees applied to the applicants’ case (para 226), which also played a role for the final conclusion that Article 5 was not applicable. In sum, instead of scrutinizing the national legal regime and the access to procedural guarantees as part of the substantive analysis under Article 5, where a single deficiency leads to a finding of a violation (i.e. it is sufficient to find a violation of Article 5 if there is no strictly defined statutory basis for the applicants’ detention), the Court has muddled these criteria together with other factors and made them pertinent for the definitional analysis. This ultimately weakens the roles of these criteria and creates uncertainty.

      [1] See V Stoyanova, ‘How Exception must “Very Exceptional” Be? Non-refoulement, Socio-Economic Deprivation and Paposhvili v Belgium’ (2017) International Journal of Refugee Law 29(4) 580.

      [2] See B Nagy, ‘From Reluctance to Total Denial: Asylum Policy in Hungary 2015-2018’ in V Stoyanova and E Karageorgiou (eds) The New Asylum and Transit Countries in Europe during and in the Aftermath of the 2015/2016 Crisis (Brill 2019) 17.

      [3] Boldizsar Nagy has argued that this representation made by the Hungarian government is a lie. See B Nagy, Restricting access to asylum and contempt of courts: illiberals at work in Hungary, https://eumigrationlawblog.eu/restricting-access-to-asylum-and-contempt-of-courts-illiberals-at

      https://strasbourgobservers.com/2019/12/23/the-grand-chamber-judgment-in-ilias-and-ahmed-v-hungary-immigra
      #justice #CEDH #Hongrie #CourEDH

    • Entre la #Pologne et la #Biélorussie :

      Si cette famille a pu être aidée, c’est aussi parce qu’elle a réussi à dépasser la zone de l’état d’urgence : une bande de 3 km tracée par la Pologne tout du long de sa frontière avec la Biélorussie, formellement interdite d’accès aux organisations comme aux journalistes.
      Le long de la frontière, les migrants se retrouvent donc seuls entre les gardes-frontières polonais et biélorusses. Côté polonais, ils sont ramenés manu militari en Biélorussie… En Biélorussie, ils sont également refoulés : depuis octobre, le pays refuse de laisser entrer les migrants déjà passés côté européen. « La seule chance de sortir de la Pologne, c’est d’entrer en Biélorussie. La seule chance de sortir de la Biélorussie, c’est d’entrer en Pologne. C’est comme un ping-pong », confie Nelson (pseudonyme), un migrant originaire de la République démocratique du Congo qui a contacté notre rédaction.

      https://seenthis.net/messages/948199
      et plus précisément ici :
      https://seenthis.net/messages/948199#message948201

      –-

      Et l’article de Médiapart :
      Entre la Pologne et le Belarus, les migrants abandonnés dans une #zone_de_non-droit
      https://seenthis.net/messages/948199#message948202

    • « À titre de mesures compensatoires à l’entrée en vigueur de la convention de Schengen – qui, du reste, n’était pas encore applicable –, la loi du 10 août 1993 instaure les contrôles dits frontaliers : la police, la gendarmerie et la douane peuvent vérifier l’identité de toute personne, pour s’assurer qu’elle respecte les obligations liées à la détention d’un titre de circulation ou de séjour, dans la zone frontalière et dans les zones publiques des ports, aéroports et gares ouvertes au trafic international. La zone frontalière est une bande de terre, large de 20 km, longeant la frontière terrestre ; les ports, gares ou autres aérogares visés figurent sur une longue liste fixée par un arrêté ministériel. »

      (Ferré 2018 : 16)

      –-

      « Il suffit de passer quelques heures à la gare de Menton pour le constater. Pour les personnes présumées étrangères, la liberté d’aller et de venir dans les espaces placés sous surveillance est restreinte. Elle a encore été réduite avec la loi du 30 octobre 2017 renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme qui modifie, une fois de plus, le texte de loi sur les contrôles d’identité en étendant les zones frontalières autour de certains ports et aéroports qui constituent des points de passage frontaliers au sens du code frontières Schengen, soit « tout point de passage autorisé par les autorités compétentes pour le franchissement des frontières extérieures ». Dans ces nouvelles zones, la police pourra procéder à des opérations de contrôle sans avoir besoin de motiver son intervention. La loi de 2017 a également prévu que les contrôles frontaliers puissent s’effectuer « aux abords des gares » et non plus seulement dans les zones publiques de ces lieux. La formulation souffre, c’est peu de le dire, d’un manque de précision qui donne plus de latitude encore aux forces de l’ordre. »

      (Ferré 2018 : 19)

      source : Nathalie Ferré, « La France s’enferme à double tour », Plein Droit, 2018, n°116.

      #20_km #20_kilomètres

    • #Pyrénées, frontière #Espagne-#France, témoignage d’une personne ayant acheté un terrain en zone frontalière :

      « En ce moment, on croise plein de voitures de forces de l’ordre, ce qui est étonnant en plein hiver car il n’y a personne. Il y a aussi des barrages de police réguliers car ils savent que des gens se font prendre sur la route », raconte Camille Rosa, cofondatrice d’une cantine solidaire à Perpignan. « On a acheté avec des copains un petit terrain vers Cerbère. Un jour, des gendarmes sont venus fouiller notre camion alors que mes enfants faisaient la sieste à l’intérieur. J’ai tenté de m’interposer, mais ils m’ont dit que sur la #zone_frontalière, ils avaient une #commission_rogatoire_permanente », poursuit-elle.

      https://seenthis.net/messages/950934

    • #France :

      Le contrôle d’identité « Schengen » permet de vérifier le respect des obligations liées aux titres et documents d’identité et de voyage. Il peut avoir lieu dans une zone située à moins de #20_kilomètres de la frontière terrestre séparant la France d’un pays limitrophe (Allemagne, Belgique, Espagne, Italie, Luxembourg et Suisse). Si le contrôle a lieu sur l’autoroute ou dans un train, la zone s’étend jusqu’au 1er péage ou l’arrêt après les 20 kilomètres. Le contrôle peut être effectué dans un port, un aéroport ou une gare et ses abords accessible au public et ouverte au trafic international. Le contrôle ne peut pas être pratiqué plus de 12 heures consécutives dans un même lieu et ne peut pas être systématique.

      Depuis la loi n° 2017-1510 du 30 octobre 2017 renforçant la sécurité intérieure, des contrôles d’identité peuvent également être effectués dans un rayon de #10_kilomètres autour de certains #ports et #aéroports sur le territoire.

      C’est ce dernier contrôle qui concerne majoritairement les personnes se présentant à la frontière francoitalienne, mais certaines situations suivies par les militants locaux laissent penser que d’autres types de contrôles ont pu servir pour justifier les arrestations de personnes au-delà de la bande des 20 kilomètres ou des zones transfrontalières.

      Rapport de l’Anafé, Persona non grata, 2019 : http://www.anafe.org/spip.php?article520

      –—

      Rapport CNCDH 2018, p.7 :

      « la préfète des Hautes-Alpes a expliqué que la zone permettant de procéder à des refus d’entrée avait été définie par son prédécesseur mais qu’elle ne correspondait pas nécessairement à la bande des 20 kms14. Selon la PAF, les refus d’entrée peuvent être prononcés dès lors que l’étranger est contrôlé sur le territoire des communes de Montgenèvre et Nevache, et donc jusqu’à l’entrée de Briançon. »
      Il convient de rappeler que des contrôles aléatoires, hors du cadre dérogatoire prévu en cas de rétablissement des frontières, peuvent être opérés, conformément à l’article 78-2 du code de procédure pénale, dans une zone comprise entre la frontière terrestre de la France avec les Etats de l’espace et une ligne tracée à 20 kilomètres en deçà, ainsi que dans les zones accessibles au public des ports, aéroports et gares ferroviaires ou routières ouverts au trafic international et désignés par arrêté et aux abords de ces gares. Ces contrôles sont toutefois strictement encadrés, notamment par la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne. Les personnes interpellées sur ce fondement peuvent faire l’objet d’une procédure de réadmission. En revanche, lorsque les contrôles aux frontières intérieures sont rétablis, les autorités françaises peuvent refuser l’entrée aux étrangers ne remplissant pas les conditions d’entrée sur le territoire aux frontières terrestres et leur notifier une décision de non-admission. Ces étrangers sont considérés comme n’étant pas entrés sur le territoire

      https://www.cncdh.fr/fr/publications/avis-sur-la-situation-des-migrants-la-frontiere-franco-italienne

      #10_km #20_km

  • Le #Racist_Violence_Recording_Network (#RVRN), un réseau qui recense les violences racistes en Grèce auquel participe 46 ONG et associations de la société civile, vient de présenter son #rapport annuel pour 2018. (le rapport est accessible en anglais en cliquant ici:http://rvrn.org/wp-content/uploads/2019/04/RVRN_report_2018en.pdf

    On y constate une recrudescence inquiétante de violences racistes dont la grande majorité des victimes sont des réfugiés et des migrants. Parmi les 117 incidents répertoriés, 74 ont eu pour cible des migrants et des réfugiés. Le rapport constate un renforcement de l’action des groupes organisés d’#extrême_droite qui se revendiquent comme tels et dont les attaques sont souvent planifiées d’avance. Un scénario typique est celui de la #poursuite_en_voiture des réfugiés sortant ou rentrant à un camp par un groupe d’individus qui les attaquent à coup des pieds et de barres, en visant surtout les parties visibles du corps et le visage, afin d’y provoquer des marques dans un but d’#intimidation.

    Particulièrement alarmant est le fait que les #violences_racistes de la part de #forces_de_l’ordre ont plus que doublé l’année dernière, et notamment à #Lesbos, au port de #Patras et à la frontière gréco-turque terrestre en #Thrace. On dénombre 22 incidents racistes dont les auteurs sont des policiers au lieu de 10 pour 2017, et ce ne sont que les incidents qui ont été dénoncés tandis que plusieurs autres sont sans doute passés sous silence.

    –-> message reçu de Vicky Skoumbi via la mailing-list Migreurop

    #rapport #Grèce #violence #racisme #xénophobie #migrations #asile #réfugiés #Evros #violences_policières #statistiques #chiffres #2018 #homophobie #attaques_racistes

  • Migrants: over 5,000 apprehended in Turkey in 7 days

    Turkish authorities have apprehended over the past week a total of 5,371 migrants and refugees who were trying to illegally cross the borders with the European Union or to enter the country, the Turkish interior ministry has said. They included 389 who were intercepted at sea, it said.

    The ministry also said that 136 suspected human traffickers were arrested.

    Since a deal between the EU and Turkey two years ago, the number of migrants and refugees reaching EU countries, mainly Greece, from Turkey has sharply declined by a few thousands for a daily average of just a few dozens. (ANSAmed).

    http://www.ansamed.info/ansamed/en/news/sections/generalnews/2018/03/12/migrants-over-5000-apprehended-in-turkey-in-7-days_b658086f-7528-453c-9653
    #arrivées #statistiques #chiffres #accord_UE-Turquie #Turquie #Grèce

    cc @isskein @i_s_

  • 1,700 years ago, the mismanagement of a migrant crisis cost Rome its empire

    On Aug. 3, 378, a battle was fought in Adrianople, in what was then Thrace and is now the province of Edirne, in Turkey. It was a battle that Saint Ambrose referred to as “the end of all humanity, the end of the world.”

    http://qz.com/677380/1700-years-ago-the-mismanagement-of-a-migrant-crisis-cost-rome-its-empire/?platform=hootsuite
    #histoire #migrations #Empire_romain (fin de-) #Turquie #Grèce #Thrace
    cc @albertocampiphoto @reka

    • La lecture réactionnaire de la fin de l’Empire romain sous les coups des invasions barbares a le vent en poupe. D’ailleurs, il y a 2 mois, les magazines avaient quasiment tous leur une barrées d’un gros titres : BARBARES avec une simultanéité touchante.

      On peut rappeler utilement que la partie orientale de l’Empire a survécu plus de 1000 ans à cette défaite d’#Andrinople, l’Occident un tout petit peu moins de 100 ans.

      Sur les #Barbares, je renvoie au livre de Barbero déjà pointé ici http://seenthis.net/messages/133660#message134070 mais à l’occasion d’un autre thème…

      Dans les causes, on peut d’ailleurs rajouter
      • la discorde sociale (les Bagaudes) provoquées par l’enrichissement sans frein de l’oligarchie
      • le conflit religieux (on pourrait dire la version antique de la « laïcité » :-D) puisque les Barbares n’ont pas été christianisés dans la « bonne » version (arianisme) d’où l’abondante littérature eschatologique de l’époque…

  • La #charia appliquée en #Grèce

    Il existe au sein de l’Union européenne un territoire où la charia est officiellement reconnue et appliquée. C’est en Grèce, précisément en #Thrace_occidentale, à la frontière gréco-turque, que les citoyens grecs musulmans peuvent faire appel aux muftis et à la #loi_islamique pour régler leurs affaires familiales et personnelles tout en restant en conformité avec le droit grec.


    http://orientxxi.info/lu-vu-entendu/la-charia-appliquee-en-grece,0643
    #religion #droit_religieux