• Google lance Classroom, un service gratuit pour l’éducation (Le Monde Informatique)
    http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-google-lance-classroom-un-service-gratuit-pour-l-education-

    Classroom est un outil gratuit de la suite Google Apps for Education qui permet aux enseignants de créer et d’organiser rapidement des devoirs et de communiquer plus facilement avec leurs élèves.
    […]
    Google a assuré que ce service gratuit serait dépourvu de publicités et que les données des élèves ne seraient en aucun cas utilisées à des fins publicitaires.

    #éducation #TICE #NTIC #Google

  • « Internet : les héros sont fatigués » Rassurez-vous, l’article va à l’encontre de son titre. Internet est-il fichu ? Est-il temps d’entonner le chant des pleureuses, qui se répand dans tous les médias en ce moment « la fin d’Internet », « la mort d’une utopie », etc ? Laurent Chemla et Éric Walter ne sont pas d’accord. Ils dénoncent ce discours pessimiste à la mode et soupçonnent qu’il n’est qu’un moyen de faire accepter les futures censures.

    L’article a été piraté par un de ses auteurs : http://pastebin.com/KLhT3Y1f

    Car l’original est derrière un paywall : http://ecrans.liberation.fr/ecrans/2014/05/06/internet-les-heros-sont-fatigues_1011830

    Numerama en a fait une bonne synthèse : http://www.numerama.com/magazine/29299-eric-walter-hadopi-et-laurent-chemla-ensemble-contre-la-surregulatio

    • Le texte n’a été mis en ligne par Libération que dans son édition réservée aux abonnés, ce qui est totalement absurde s’agissant d’une tribune qui lui est offerte et qui vise être lue par le plus grand nombre.

      #anéfé !

    • Autant je suis d’accord pour ce qui est de la liberté, de la neutralité, etc. Autant argumenter cela en mettant en avant plusieurs fois « l’infinité », ça fait très #techno-béat #libéral-libertaire.

      L’espace électronique n’est pas infini, il est limité par le nombre de serveurs et l’énergie que l’on doit utiliser pour faire tourner cette monstrueuse machinerie mondiale (et qui continue de s’étendre avec tous les périph mobiles et objets connectés).

      Pour moi un semblant de liberté viendrait plutôt d’une autolimitation (volontaire donc) par mutualisation associative/coopérative des outils. Et pas que des serveurs, y compris des outils clients.

      Ne pas utiliser les gros services centralisés méchants, mais ne pas non plus avoir chacun ses N outils dans son coin (beurk beurk l’autohébergement super individuel pour l’explosion du nombre de choses connectées).

      Je n’ai aucune envie de me lancer « dans la conquête de l’infini » !

      #technologie #TIC #internet #neutralité #critique_techno

  • Internet va-t-il terrasser l’Education nationale ? (NouvelObs.com)
    http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20140416.OBS4045/internet-va-t-il-terrasser-l-education-nationale.html

    Pourtant, dans les faits, beaucoup a été tenté pour lutter contre l’échec scolaire souligne Davidenkoff. Sauf que cela s’est traduit par des dizaines de dispositifs empilés au fil des ans qui « ont fini par éreinter les milliers de bonnes volontés : peu d’explications, pas de formation, peu de moyens, pas d’évaluation ».

    Le tout donne la vision d’une machinerie à bout de souffle, qui n’a jamais su résoudre le cas des élèves issus des zones défavorisées. Les initiatives qui ont réussi en France n’ont jamais convaincu l’Educ Nat’ d’entreprendre les réformes qui permettraient de limiter la casse.

    Pourtant des enseignants innovent, à tous les étages du système. Ils sont peut-être le seul espoir d’une institution qui semble incapable de se repenser. Et qui –pire- ne croit pas aux vertus de la formation :
    un enseignant peut traverser 40 ans de métier sans jamais avoir actualisé ses savoirs et compétences, autrement que par des discussions avec des collègues."

    #éducation #système #TICE #NTIC #Low-cost #privatisation #innovation #échec_scolaire #théorie_du_complot #enseignants #syndicats #formation

  • Les Femmes et Internet
    http://www.ritimo.org/article5242.html

    Sommaire de l’article :
    – L’hégémonie sur la toile
    – Contre le discours hégémonique
    – Une vision paternaliste

    Le point crucial –d’après Jensen– est de comprendre qu’en n’attirant pas l’attention sur les ordres hiérarchiques qu’ils imposent, l’hégémonie masculine et le #patriarcat se perpétuent dans les domaines #politiques et économiques, où ils se soutiennent comme un point de vue universel. Le point de vue féministe est défié même par ceux qui voient les #TIC exclusivement en relation avec le développement et les #droits_humains en terme d’un abstrait « citoyen-sujet », et au lieu de groupes spécifiques de femmes et d’hommes avec des préoccupations et des besoins diverses. Il contribuent, de cette manière, à l’hégémonie masculine.

    La sociologue Valérie Betancourt, directrice mondiale du Programme de Politiques de l’Information pour l’Amérique Latine (CIPP) de l ’Association pour le Progrès des Communications (APC), explique qu’après 6 ans de dialogue régional sur la #gouvernance d’internet, ses résultats laissent largement à désirer. Malgré les efforts qui se sont déployés pour inclure les femmes dans le comité d’organisation d’événements régionaux, comme par exemple attribuer des bourses de participation et donner la priorité aux interventions féminines, ces actions « ne s’avèrent pas suffisantes pour affronter l’exclusion structurelle des femmes de la manière dont se configure la gouvernance d’#internet » affirme-t-elle. Pour cette activiste, affronter de manière critique l’utilisation d’Internet dans le but d’avoir une incidence sociopolitique implique de comprendre que la manière dont se structure la gouvernance d’internet renforce des conditions déterminées d’exclusion, d’inégalité et d’injustice sociale.

    D’après Betancourt, en ce qu’il respecte les technologies d’information et de communication, « le pouvoir acquière d’autres dimensions. Si on le neutralise, il revient, en conséquence, sous une forme plus #complexe », il s’agit en fait d’une querelle pour l’accès et le contrôle de moyens techniques et de connaissances. C’est ici, précise-t-elle, que commence la structure de la propriété et des infrastructures des TIC avec les logiques propres du marché, qui cherchent à la laisser entre des mains du secteur privées, avec l’application des services et les connaissances qui circulent sur la toile, au contraire de ceux qui défendent le caractère égalitaire ouvert, sans hiérarchie et décentralisé d’internet.

    [...]

    Alain Finlay, expert en droits et Internet, soutient que les objectifs d’une société de l’information démocratique ne sont pas atteins parce qu’il n’a pas été pris en compte les voix, intérêts, besoins et les apport de la moitié de la population : les femmes. Le spécialiste le soutient dans un éditorial de la publication online GenderIT. Il détail dans celui ci comment, au lieu de le socialiser et de le partager, le savoir s’est privatisé et l’information s’est convertie en marchandise. A son tour, avec le prétexte de la sécurité mondiale, se viol le droit a la vie privée. « Les progrès technologiques ne pourront pas garantir ni la justice sociale, la démocratie, le développement durable, ni la pleine citoyenneté, si les conditions structurelles qui perpétuent l’exclusion ne se transforment pas », affirme Finlay.

    Entre les expériences marquantes pour l’autonomisation des femmes on peut noter Digna (digne) pour l’avortement légal et sécurisé.C’est une initiative du Consortium Latino-américaine contre l’avortement dangereux et la Table ronde pour la Vie et la Santé des Femmes, qui ont mis à disposition des latino-américaines la première application pour téléphones portables qui donne des informations légales, médicales et des statistiques sur l’avortement suite de viol, dans les pays dans lesquels l’#avortement est autorisé.

    #genre

  • Permis internet pour les enfants
    http://www.permisinternet.fr

    Si avant de laisser circuler un enfant seul dans la rue, on lui apprend les règles de prudence indispensables (circulation routière, mauvaises rencontres, incivilités…), sur Internet, c’est la même chose. Avant de laisser un jeune utiliser Internet seul, il est indispensable de s’assurer qu’il a assimilé les règles élémentaires de vigilance, de civilité, et de responsabilité sur Internet.

    #éducation #école #internet #TICE #prévention

    – « Permis Internet » en CM2 : prévention ou dérive ?
    http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr/2014/03/21/permis-internet-en-cm2-prevention-ou-derive

    Pourtant, depuis que le dispositif, avec le soutien de l’institution, a commencé à se déployer sur le territoire - avec l’objectif affiché de toucher 1 million d’enfants en trois ans -, ce sont d’autres « visées » que les personnels de l’éducation nationale n’ont cessé de dénoncer. […] Les inspecteurs, agacés par une « pédagogie de la peur », y voient d’abord « une dérive sécuritaire et mercantile ».
    […]
    Concrètement, le dispositif prévoit qu’après une étape de sensibilisation aux dangers d’Internet - faite en classe par des gendarmes -, après une phase de formation dispensée par les enseignants eux-mêmes - à partir d’un « kit pédagogique » fourni par AXA -, un « permis Internet » soit remis à chaque enfant en présence du maire de sa commune mais aussi de gendarmes, de son professeur, de ses parents... et de représentants d’AXA Prévention.

    #Gendarmerie_Nationale_bonjour #AXA_Assurances #Pédagogie_de_la_peur #Neutralité_commerciale

    Le ministère de l’éducation nationale, lui, temporise, rappelant être « très vigilant à ce que l’école reste un lieu libéré de toutes pressions économiques et commerciales » ; à ce que les enseignants demeurent décisionnaires, en vertu de leur « liberté pédagogique ». Mais sans remettre en cause, pour l’heure, l’initiative.

    #MEN #Institution #faux_culs

    – Permis Internet : des inspecteurs de l’Education nationale appellent au #boycott
    http://www.lexpress.fr/education/permis-internet-des-inspecteurs-de-l-education-nationale-appellent-au-boyco

    Les thématiques : création d’un mot de passe efficace, téléchargement illégal, rencontres, cyberharcèlement, vie privée...

    – J’ai honte pour mon école ! (Tribune de blog)
    http://gingko.neottia.net/post/70124763155/jai-honte-pour-mon-ecole

    J’ai honte pour tous les professeurs des écoles, collèges ou lycées de France, incapables de répondre eux-mêmes aux préoccupations ou aux attentes de leurs élèves, incapables aussi d’intégrer dans leur enseignement et de valider les compétences du Brevet Informatique et Internet ou #B2i, aussi imparfait soit-il, qui préfèrent se décharger et faire appel à d’obscures officines qui ponctionnent les subventions publiques et amassent de l’argent en attisant la peur à propos d’Internet.

    Et aussi :
    – Le permis Internet en CM2, dérives dans l’éducation nationale
    http://ecolededemain.wordpress.com/2013/12/13/le-permis-internet-en-cm2-derives-dans-leducation-nationale
    – Permis Internet en CM2. Apprendre à ne jamais parler à des inconnus...
    http://neosting.net/permis-internet-en-cm2-apprendre-ne-jamais-parler-des-inconnus

    • Si avant de laisser circuler un enfant seul dans la rue, on lui apprend les règles de prudence indispensables (circulation routière, mauvaises rencontres, incivilités…), sur Internet, c’est la même chose.

      Me semble pas avoir reçu un permis de circuler dans la rue de la part des autorités

    • Et comme le rappelle le dernier article mis en lien, dans plus de la moitié des cas, la source de danger n’est ni dans la rue ni sur internet, mais au sein du cercle des proches de l’enfant (à l’intérieur pour les filles, à l’extérieur pour les garçons, car les agressions aussi sont genrées) :

      Dans ce document du CEETS […] sur les risques d’agressions sexuelles sur enfants et adultes, et puisqu’il est question dans ce permis, de la protection de l’enfance par la petite porte de la pédophilie, voici ce qu’il rappelle :
      « Il est désormais prouvé que dans au moins 60% des cas, les victimes connaissent leur agresseur. En ce qui concerne les jeunes filles, les agressions sont le plus souvent commises à l’intérieur du cercle familial (oncle, frère, père, cousin, ami...). Pour ce qui est des jeunes garçons, les agressions se déroulent plus fréquemment à l’extérieur du cercle familial (entraîneur, professeur, membre du clergé, éducateur, camarades plus âgés...). »

      #agression_sexuelle #pédophilie #genre #famille

    • Permis, certification, bientôt appellation contrôlée... Quand on fait entrer en même les flics et les assurances dans les classes, au secours. Le pire, c’est que je suis sûre que tous les gros réacs de la manif pour tous, les mêmes qui hurlent au scandale quand on envisage de parler aux enfants de leur corps, de leurs droit à l’intimité, doivent adorer l’idée...On pourra expliquer ensuite que ce sont les « mauvais » élèves qui se font agresser ??? Qu’ils l’ont bien cherché ? ("ah pourtant, il avait son permis...")

      Voir aussi la très ambivalente « certification Voltaire », de plus en plus exigée par les entreprises. Sur le papier, c’est très bien fichu (système de remise à niveau en orthographe pour les jeunes adultes, ludique, progressif, diagnostic... J’avoue que je conseille les exercices à mes étudiants). C’est juste géré par l’Oréal (entre autres), qui empoche 60 euros par candidat, pour attester un niveau d’orthographe que le bac ou le BTS ne semblent plus assurer (ce que je déplore bien sûr).
      Ou le paradoxe de demander à l’institution d’évaluer par compétences, tout en privatisant progressivement la validation réelle de ces compétences (comme si l’école était à la fois juge et partie). On en est au stade où la société civile se méfie plus de l’école que des entreprises. Et où on ne conçoit pas qu’un certificat ou une attestation ait une valeur si elle n’a pas de prix de facturation. Aïe.

    • Touché, coulé ! Le Permis Internet AXA prend l’eau
      http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/03/24032014Article635312406179197384.aspx

      Le Permis Internet Axa réussit à cumuler les erreurs grossières. La première est la visibilité commerciale de l’opération. L’idée de contacter les parents sur le thème de la sécurité via l’école quand on est une compagnie d’assurance se retourne contre Axa, les professeurs refusant ce qui est à leurs yeux le rôle de démarcheur. L’idée de faire entrer un gendarme dans la classe et de lui faire jouer le rôle « d’expert dans la prévention en milieu scolaire » frise le ridicule. Enfin la façon d’initier des enfants à Internet par les risques est particulièrement improductive, datée et décalée par rapport aux pratiques enseignantes.

    • Bon, mais pourquoi les associations de parents comme la FCPE ont-elles toujours un train de retard sur la défense des droits des enfants ? A croire qu’elles n’y ont aucun intérêt ? que ceux qui y sont défendent des intérêts personnels, que c’est fagocité par certains partis prenants. On a vu la FCPE faire la promotion de base-élèves (avant de se rétracter mais trop tard, accord était donné) puis de la carte-jeunes, incapable de se positionner contre la vidéosurveillance ou la biométrie à la cantine… bref, je ne veux pas comprendre ou j’attends qu’on m’explique clairement…

  • مهنّد المحيميد... مملكة تخشى تغريدة | الأخبار
    http://www.al-akhbar.com/node/202377

    مهنّد المحيميد... مملكة تخشى تغريدة

    L’Arabie saoudite, ce pays où notre président danse de joie lorsqu’il vend des armes (pas trop performantes) qui iront au Liban, condamne Mohannad al-Mohaymeed, un jeune homme de 23 ans, à dix ans de prison. Son crime ? التحريض على الدولة والسخرية من وليّ الأمر : incitation à l’encontre de l’Etat et moquerie sur la personne du chef de l’Etat...

    #tic_arabes

  • ميدل ايست أونلاين :.السعودية تخوض ’حرب افكار’ على المتطرفين عبر الانترنت :.
    http://www.middle-east-online.com/?id=171356

    Signe supplémentaire du virage saoudien : article visiblement télécommandé avec le « responsable de la sécurité dogmatique » (مدير الامن العقائدي في وزارة الداخلية السعودية !!!) au ministère de l’Intérieur du Royaume. On y évoque la nécessité de contrôler les excités locaux sur Internet.

    #tic_arabes

  • السعودية تبدأ إجراءات حجب 41 صحيفة إلكترونية
    http://www.alquds.co.uk/?p=132090

    السعودية تبدأ إجراءات حجب 41 صحيفة إلكترونية

    41 journaux électroniques menacés de refus d’accès à Internet en Arabie saoudite, s’ils ne se mettent pas en règle avec la nouvelle loi. (Il s’est passé quelque chose de semblable en Jordanie i ly a un an.)

    #tic_arabes

  • Les enfants peuvent changer le monde, mais ils doivent apprendre à coder (NouvelObs.com)
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1142688-les-enfants-peuvent-changer-le-monde-mais-il-doivent-appre

    Je suis sûre que si on leur donnait accès à des cours de programmation, on leur donnerait le vocabulaire et les outils nécessaires pour construire un web qui soit à leur image, qui les représentent vraiment. Tout comme ils écrivent des chansons, ou font des dessins, je voudrais qu’ils aient les moyens de s’approprier le code et de le tourner dans tous les sens, d’en faire tout sauf ce pourquoi il est prévu. C’est comme ça qu’ils inventeront et plus tard, qu’ils innoveront.

    #éducation #école #TICE #code_informatique #apprentissage #technologie #girl_power #bisounours_quand_même

  • Surtout n’allez pas sur notre site internet !

    http://www.lepostillon.org/Surtout-n-allez-pas-sur-notre-site.html

    Pour tout vous dire, je suis un peu gêné. Le Postillon vient de mettre en ligne un site internet, qui archive tous les articles et brèves de nos anciens numéros. Avant on pouvait seulement trouver nos PDF sur internet, sur le site des Renseignements généreux ( [1]). Maintenant, on a un vrai site à nous. Cela nous a pris beaucoup de temps. Deux amis sachant parler l’informatique ont passé des heures, bénévolement, à créer l’architecture du site, assurer sa fonctionnalité, régler une multitude de petits détails. Rien de passionnant dans ce travail, qui mérite plus que des remerciements. Ensuite, nous avons passé des heures à publier article par article (à vrai dire, moi j’ai presque rien fait). Un gros boulot chiant comme une campagne d’élections municipales. Et pour saluer ce dur labeur, je ne trouve rien de mieux à faire que de la contre-publicité pour ce site. Ce n’est même pas de l’ingratitude, c’est de la goujaterie. Laissez-moi vous expliquer.

    Lorsque je vends Le Postillon à la criée, certaines remarques m’énervent particulièrement : celles des gens qui ne veulent pas l’acheter « pour ne pas utiliser de papier », « parce que ce n’est pas écologique », « parce que maintenant je lis tout sur l’ordinateur ». Encore l’autre fois, au concert des Ogres de Barback - ou je suis allé par pur opportunisme commercial pensant naïvement que les jeunes et vieux baba-cools se rueraient sur un journal papier indépendant -, cinq personnes m’ont répondu « Non merci, le papier ça tue des arbres ».
    Voilà pourquoi j’écris ce texte : pour expliquer à tous ceux qui croient qu’ils sauvent la planète en s’informant uniquement via Lemonde.fr, Rue89.com, grenews.com qu’ils sont en fait de parfaits nigauds. Non seulement j’assume entièrement d’être un « tueur d’arbre », mais en plus j’accuse les autres d’être bien plus criminels.

    Les aficionados du numérique sont parvenus à faire croire que le monde virtuel est totalement propre, sans aucun impact environnemental. Foutaises. De plus en plus d’études et d’écrits critiques ( [2]) s’attaquent à ce mythe : une récente étude de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) nous apprend qu’ « un mail avec une pièce jointe nécessite 24Wh, soit une ampoule allumée pendant une heure. Sans pièces jointes, c’est 5 Wh. Chaque heure, 10 milliards d’e-mails sont envoyés dans le monde, soit en moyenne 50 GWh. C’est l’équivalent de la production électrique de quinze centrales nucléaires pendant une heure, ou quatre mille allers retours Paris-New-York en avion. Tout ça pour une heure d’échange de mails sur le réseau, sans compter tout ce qu’on peut faire d’autre » ( [3]). Si ces chiffres et ces comparaisons sont contestés, certains affirmant qu’ils sont exagérés ou peu pertinents, ils évoquent une réalité indéniable : se servir d’internet pompe beaucoup d’électricité. Avec l’énergie que j’ai engloutie pour rechercher des infos sur le Web pour écrire ce foutu texte, j’aurais pu éclairer mon appartement pendant de longues heures. Pour la peine, puissent ces lignes éclairer votre lanterne.

    Un journal papier n’a pas d’obsolescence programmée

    Permettez-moi de passer rapidement sur quelques éléments importants, mais peu visibles dans la cuvette grenobloise : les dizaines de milliers de kilomètres de câble installés chaque année au fond des océans pour permettre au réseau de fonctionner, les matériaux rares, sources de graves tensions géopolitiques, nécessaires à la fabrication du matériel informatique, les « 40 millions de tonnes par an » de déchets électriques et électroniques qui une fois « chargés sur des camions de 40 tonnes et de 20 mètres de long représenteraient une file de 20 000 kilomètres de long » ( [4]). Remarquons simplement la supériorité technologique d’un journal comme Le Postillon, qui à la différence de ces ordinateurs que l’on doit changer tous les deux ans, n’a pas de problème d’obsolescence programmée : si vous le conservez bien au sec, vous pourrez le lire à vos petits-enfants dans cinquante ans. Et même si – ô sacrilège – vous voulez vous en débarrasser, vous n’alimenterez pas les grandes poubelles électroniques qui polluent l’Inde et d’autres pays pauvres : il pourra être recyclé ou vous servir d’emballage, pour sécher vos chaussures ou allumer un feu.

    Les éléments physiques les plus visibles de la débauche d’énergie que représente internet sont ce qu’on appelle les data centers, ou « centres de traitement de données » dans cette langue un peu has been qu’est le français. Regroupant les équipements électroniques d’une seule ou plusieurs entreprise, ces espaces peuvent occuper une pièce, un étage ou un immeuble entier.
    Le problème, c’est que les serveurs entreposés à l’intérieur ne vivent pas d’amour et d’eau fraîche, mais d’électricité. Ils équivalent donc à des radiateurs qui chauffent sans arrêt. Pour évacuer cette chaleur, on doit installer des compresseurs et autres appareils énergivores qui font péter le score de la facture EDF. Résultat : « En France, les data centers consommeraient 9 % de l’électricité du pays. Et la consommation électrique des data centers va augmenter de 10 % chaque année » (France Culture, 25/12/2012).
    Bernard Boutherin est un scientifique grenoblois et il mène des travaux intéressants (oui, c’est assez rare pour être souligné) : il s’intéresse notamment aux impacts environnementaux des data centers dans le cadre d’un groupe de travail nommé Ecoinfo ( [5]). Dans son bureau du LPSC (Laboratoire de physique subatomique et cosmologique), il m’explique par exemple que « Google consomme avec ses data centers plus de 2,6 GWh/an soit l’équivalent d’une ville d’un million d’habitants. Et Google représente 1 % de la consommation des data centers dans le monde. Cette consommation représente elle-même seulement le tiers de l’énergie qu’il faut pour faire fonctionner le “Web”, le second tiers étant les infrastructures de réseau avec les bornes Wifi qui consomment énormément du fait de leur grand nombre (il y a 2,4 milliards d’internautes), et le troisième tiers étant la consommation des ordinateurs des internautes. Pour être complet sur le plan énergétique, il faut ajouter l’énergie qui a été utilisée pour fabriquer tous les ordinateurs et les tablettes. Selon Wikipedia, si le Web était un pays, il arriverait au cinquième rang des consommateurs d’énergie ».

    Un green data center = une roue carrée

    Dans notre bonne vieille cuvette, il y a quelques dizaines de data centers. La plupart sont de taille modeste et accueillent les serveurs d’une seule entreprise. Ceux de Bull, Cogent ou HP sont plus importants. Et puis il y a Eolas.
    [Début de la digression] Fondée en 1991 par Gérald Dulac - un ingénieur-informaticien-entrepreneur comme on en rencontre trop dans la cuvette - Eolas a été rachetée en 2000 par un groupe répondant au doux nom de Business & Decision. Occupant initialement le créneau du « conseil en conception de systèmes d’informations », Eolas a su habilement prendre la vague internet pour vendre un maximum de services, comme la « création du premier système d’information territorial français ». Aujourd’hui elle emploie cent quinze salariés, a réalisé un chiffre d’affaires de dix millions d’euros en 2012 et propose trois types d’offres : « digital services », « hébergement » et « développement d’applications ». Précisons que Gérald Dulac a été adjoint municipal à l’économie sous Destot I (1995 – 2001) et président du « Conseil de développement de la Métro », organe pseudo-participatif censé embellir le délire métropolitain. Des jobs intéressants qui lui ont permis de rencontrer plein de monde et de remplir son carnet d’adresses. Simple coïncidence : Eolas, qui est maintenant dirigée par son fiston Frédéric Dulac, a pour clients - entre autres - presque toutes les institutions locales (la Métro, le Conseil général, la région Rhône-Alpes, etc). Par exemple, la ville de Grenoble a également payé l’entreprise pour « accroître sa visibilité sur les réseaux sociaux » et permettre à son compte Facebook de passer en trois mois de 4000 à 40 000 fans (le nombre de fans sur Facebook étant une politique prioritaire de l’équipe municipale). Des échanges gagnant-gagnant qui révèlent tous les bienfaits du fameux tryptique grenoblois conseil municipal – business – industrie. [Fin de la digression]

    Outre quelques locaux de bureaux remarquables en plein centre-ville, Eolas possède le premier « green data center » de France, rue Général Mangin.
    Un « green data center », c’est un oxymore transformé en opération de communication. Si le bâtiment, qui ressemble à un bunker orné d’au moins six caméras de vidéosurveillance, est effectivement « green », c’est-à-dire peint en partie en vert, ce centre de traitement de données n’a rien à voir avec l’écologie. Pour se glisser dans le moule hypocrite du « développement durable » - et également pour réduire sa facture d’électricité -, Eolas a énormément communiqué sur quelques détails, comme la pose de panneaux solaires sur le toit du bâtiment, l’utilisation d’électricité d’origine « 100 % renouvelable » ou l’exploitation de l’eau de la nappe phréatique pour le refroidissement. Cela ne l’empêche pas de consommer énormément d’électricité, même s’il est impossible de connaître le chiffre exact. En me faisant passer pour un étudiant, j’ai demandé poliment à Eolas, qui au début n’a pas voulu me répondre par soi-disant manque de temps (« Notre direction n’a pas de disponibilité pour vous répondre, leur temps est largement occupé par leur activité. Vous comprendrez lorsque vous travaillerez que chaque minute compte »). Après de multiples relances, le directeur m’a répondu que « nous ne diffusons pas ce type d’informations puisqu’elles font partie de notre processus industriel et à ce titre sont confidentielles ».
    Avant l’ouverture de ce bâtiment en 2011, les projections avançaient une consommation de 1 300 000 KWh par an. En se basant dessus, et en sachant qu’un habitant consomme environ 2000 KWh par an, il apparaît que cet unique « green data center » engloutit autant d’énergie que 6 000 grenoblois - même s’ils tâchent de bien éteindre la lumière quand ils sortent des toilettes. Pour alléger sa facture salée, Eolas a-t-elle réussi à bien négocier avec GEG, qui fait également partie de ses gros clients ?

    Voulant croître à tout prix, Eolas, dont la devise est « Run your Internet » n’a pas pour but de faire baisser la consommation d’électricité. Pour faire du business, elle souhaite que le « réseau » s’agrandisse toujours pour avoir toujours plus de clients.

    L’informatique fait augmenter la consommation de papier

    Ce cas est symptomatique de la stratégie des acteurs du numérique. Comme les nuisances bien réelles du virtuel commencent à être documentées, les stratèges-geeks mettent un peu de vert dans leur monde électronique et s’en enorgueillissent. Ces efforts sont très rapidement annulés par le développement incessant des applications numériques, qui envahissent peu à peu toutes les sphères de la vie sociale, faisant grimper en flèche le « bilan carbone » et les autres indices éco-technocratiques. Bernard Boutherin pense qu’il y a actuellement « un gros problème avec l’émergence du “cloud” [concept qui consiste à accéder à des données et services sur un serveur distant]. De plus en plus de données sont stockées en permanence donc consomment en permanence de l’énergie et imposent une connexion réseau permanente aux internautes. C’est une fuite en avant. » Et puis contrairement aux croyances, et pour revenir à notre sujet initial, utiliser internet ne fait pas baisser la consommation de papier, bien au contraire. « Dans les dix dernières années, note Bernard Boutherin, la consommation de papier a augmenté de 6 à 10 % par année. C’est en grande partie dû à la multiplication des imprimantes personnelles qui font que les gens impriment beaucoup plus qu’il y a vingt ans, où il fallait aller au bureau de tabac ou chez l’imprimeur pour faire une photocopie. Finalement, on se rend compte que l’informatique augmente la consommation de papier ». Remarquons simplement que la lecture de journaux (hormis les pages high-tech de Libération et du Monde) n’augmente pas, elle, la consommation d’informatique.

    « On ne peut nier les énormes progrès accomplis en terme d’efficacité énergétique sur les appareils pris un à un. Mais en ne disant que cela, on fait totalement abstraction de la dynamique exponentielle de production des données et de multiplication des écrans » analysent les auteurs de La face cachée du numérique ( [6]). En likant ses potes sur Facebook, on pompe une électricité qu’on n’utilisait pas quand on allait simplement dehors pour les voir in real life. En commentant tout et n’importe quoi sur Twitter, on fait tourner les data centers, qui n’étaient pas du tout utiles quand les discussions politiques se tenaient au comptoir d’un bistrot ou sur la place du marché. Oui, je sais, je suis un vieux con, mais j’ai tellement de bonnes raisons.

    Prenez Muséomix, par exemple. Ce « makeathon culturel international » a permis au musée dauphinois de Grenoble d’être un « laboratoire de nouvelles expérimentations numériques » lors du week-end du 11 novembre dernier. Concrètement, une flopée de geeks, dont des membres d’Eolas, se sont retrouvés pendant trois jours pour essayer d’inventer des « dispositifs inédits de visite du musée ». Je m’y suis rendu, j’ai vu, j’ai été déçu. Voire énervé. Les gadgets présentés, tous plus ou moins « fun » (une « machine à conter », une table tactile numérique pour jouer à vivre dans un village de montagne, etc.) n’ont pour moi pas leur place dans un musée, qui est un lieu devant servir la connaissance et non le divertissement. Pour découvrir une exposition, en quoi a-t-on besoin d’un « passeport numérique », c’est-à-dire un badge avec une puce RFID, pour naviguer dans le musée en suivant des parcours ou en se « faisant surprendre », et en « likant » ses espaces préférés ? Ça vous fait rêver, vous, cet extrait du document de présentation : « un récapitulatif hebdomadaire et/ou mensuel sera proposé sur les différents médias sociaux du musée dauphinois : cette semaine, la chapelle est l’espace du musée le plus apprécié, avec 250 “like” » ? Une des salariées du musée m’a expliqué que le but était de « tester des nouvelles manières de faire visiter grâce aux nouveaux outils numériques, parce qu’il faut qu’on soit moderne, qu’on sorte de l’image vieillotte des musées ». Et voilà comment le musée dauphinois, lieu de transmission de la mémoire du patrimoine local, se transforme en show-room pour les vendeurs de camelote électronique.

    La banalité de l’innovation numérique

    Si deux ou trois bricoleurs fous, plus ou moins allumés, proposaient dans leur coin des jeux pour agrémenter une visite de musée, je pourrais trouver ça sympathique. Le problème aujourd’hui c’est que la course à l’échalote numérique est devenue tellement banale. On ne bricole plus, on programme. Les nouvelles technologies sont en train d’uniformiser les métiers quand elles ne les détruisent pas. Les bibliothèques municipales de Grenoble passent « en mode numérique » et dépensent des millions d’euros pour acheter des liseuses et des Ipad (voir Le Postillon n°20). Les rencontres-i, organisées par l’Hexagone de Meylan, proposent chaque année des créations artistiques truffées de capteurs et de gadgets co-réalisées avec des chercheurs du CEA (Commissariat à l’énergie atomique). La ministre Fioraso vient de lancer un grand plan « France universités numériques » pour que les étudiants apprennent derrière un écran plutôt qu’avec un professeur. En filigrane, tout le monde est censé comprendre qu’aujourd’hui, pour faire n’importe quelle activité, les puces électroniques sont devenues indispensables, pour le plus grand bonheur des gérants des data centers.
    Vous devez vous dire que je m’éloigne de mon sujet, et vous avez raison. Mais la presse n’échappe pas à cette déferlante. L’avenir de l’information est annoncé sur des tablettes, avec des articles interactifs, des « web-documentaires », des sites graphiques en perpétuelle animation, et le cerveau branché en permanence sur Facebook et sur Twitter. Une foire d’empoigne permanente à l’innovation qui ne contribue pas à rehausser la qualité des articles et qui omet qu’un des seuls journaux rentables en France est Le Canard Enchaîné, sans site internet ni publicité et avec une maquette inchangée depuis la Seconde Guerre mondiale.
    Je suis attaché aux journaux papier car je n’aime pas les sites internet. Ils me font perdre un maximum de temps. Autant j’aime lire au bistrot Le Monde, L’Équipe et Le Daubé (non pas que ces journaux soient de qualité, mais parce que les parcourir reste un moment agréable et des fois instructif), autant je déteste être pendu aux informations du monde.fr, de lequipe.fr et du dauphine.com. Pendant que j’essaye d’écrire ce papier, je suis sans cesse tenté par la grande fuite que représente la navigation sur le Web. Comment rester concentré pour trouver un enchaînement de mots convenable alors que, d’un seul clic, on peut aller voir dans le monde virtuel s’il n’y a pas quelque chose de nouveau ? Est-ce que Saint-Étienne a marqué un but face à Lyon ? Quel est le nouveau record d’impopularité d’Hollande ? Est-ce que machin a répondu au mail que je lui ai envoyé il y a cinquante minutes ? Pendant toutes ces heures, je me débats pathétiquement pour sortir de ce zapping permanent entre une information et une autre. Combien de centaines d’heures ai-je perdues comme ça, à moitié honteux d’errer sans but dans ce dédale virtuel ? Mais pourquoi n’arrivé-je pas à débrancher ce satané câble et à écrire tranquillement, sans cette fascination pour ce flux énorme d’informations qui ne m’apprennent presque rien ? Pourquoi ?

    À Échirolles, on bosse pour la surveillance générale

    Le pire c’est que mes clics frénétiques ne tombent pas dans l’oubli. Promu comme un « grand espace de liberté », Internet est surtout un gigantesque espace de flicage, comme l’ont démontré les révélations fracassantes de l’ex-consultant pour la NSA (l’agence de sécurité nationale américaine), Edward Snowden. Potentiellement la NSA tout comme ses homologues européens, peuvent lire presque n’importe quel mail et tout savoir des usages d’un ordinateur connecté à Internet. Ils s’en servent pour réaliser un gigantesque fichage, surveiller les échanges entres personnes importantes, repérer les individus potentiellement subversifs, connaître leurs habitudes. En allant sur le site internet du Postillon, votre intérêt pour tel ou tel sujet pourra être fiché par les grandes oreilles des services de renseignements. Si vous achetez notre journal au tabac-presse, votre lecture restera secrète et personnelle. À notre connaissance, aucun buraliste ne tient de fiche sur ses clients.

    Pour traiter cette somme considérable d’informations, il faut des machines capables de calculer une énorme quantité d’informations très rapidement. On appelle ça des supercalculateurs. Des machines comme en fabrique Bull, une des plus anciennes entreprises françaises informatiques, « en partenariat avec le CEA-DAM (direction des entreprises militaires du CEA) ». Le dernier-né, un certain Tera-100, est capable de calculer « un million de milliards d’opérations en virgule flottante par seconde », ce qui sert à « simuler le fonctionnement d’une arme nucléaire » mais aussi au renseignement : il est en effet utilisé à la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), équivalent français de la NSA américaine, depuis plusieurs années (selon Le Nouvel Observateur, 30/10/2013). C’est grâce à ce genre de machines qu’ils peuvent placer entièrement le réseau sous surveillance.
    Pour améliorer ce supercalculateur et pour « en tirer pleinement parti » Bull a inauguré en mars dernier tout près de Grenoble, à Échirolles et sous les applaudissements de la ministre Geneviève Fioraso, le « Centre d’excellence en programmation parallèle », « le premier centre européen d’excellence technique et industrielle dans ce domaine ». « Il a pour vocation d’aider les ingénieurs et les scientifiques des Centres de recherche et du secteur de l’industrie à franchir l’étape technologique cruciale de la parallélisation des applications de calculs intensifs. Concrètement ce centre leur offre un service d’analyse, de conseil et d’optimisation de leurs applications » (L’essor, 28/03/2013). Et voilà comment le laboratoire grenoblois, ce « formidable écosystème de l’innovation » selon ses promoteurs, participe activement aux recherches technologiques pour perfectionner encore la surveillance généralisée.

    Oui je sais, je m’éloigne encore. Et surtout une question vous brûle les lèvres depuis le début : pourquoi alors avoir fait un site internet ?
    Non, ce n’était pas simplement pour trouver une bonne accroche pour cet article. Mais parce qu’on aimerait que les premiers concernés, ceux qui ont peur de toucher du papier de peur d’être accusés de complicité de génocide de la forêt amazonienne, lisent ce texte. Internet étant devenu le domaine de recherche exclusif de beaucoup d’étudiants, journalistes ou simples citoyens, nous mettons nos articles en ligne pour que ceux qui ne lisent plus la presse papier puissent tomber dessus s’ils s’intéressent à des sujets qu’on a traités. En espérant avoir convaincu les autres de ne pas taper www.lepostillon.org et de continuer à avoir le plaisir d’aller chez le buraliste chercher leur Postillon, sentir la bonne odeur de l’encre, le parcourir sous la couette ou en terrasse au soleil, le laisser traîner dans le salon et puis le ranger sur l’étagère, là-haut, sur la pile où il y a tous les autres.
    Notes

    [1] Avant on pouvait seulement trouver nos PDF sur internet, sur le site des Renseignements généreux. Maintenant, on a un vrai site à nous.

    [2] Voir notamment : Fabrice Flipo, Michelle Dobré et Marion Michot, La Face cachée du numérique, Editions l’Echappée, 2013.

    [3] Relayée dans l’émission « La Tête au carré » du 4 novembre 2013, sur France Inter.

    [4] Voir notamment : Fabrice Flipo, Michelle Dobré et Marion Michot, La Face cachée du numérique, Editions l’Echappée, 2013.

    [5] Voir notamment : Groupe Ecoinfo, Les impacts écologiques des technologies de l’information et de la communication, éditions EDP sciences, 2012.

    [6] Voir notamment : Fabrice Flipo, Michelle Dobré et Marion Michot, La Face cachée du numérique, Editions l’Echappée, 2013.

  • Des millions de mauvais managers tuent la croissance de l’Amérique - JDN #management
    http://www.journaldunet.com/management/expert/56401/des-millions-de-mauvais-managers-tuent-la-croissance-de-l-amerique.sht

    Le patron de Gallup, Jim Clifton, suite à son étude longitudinale sur l’Etat des lieux de #travail, s’énerve contre le management. Sur 100 millions d’employés à temps plein des Etats-Unis, 70% ne s’estiment pas impliqués dans leur travail. A qui la faute ? Aux managers, estime le patron de Gallup, au 10 millions de managers (1 pour 10 employés) et notamment à 7 millions d’entre eux. Pour Gallup, les entreprises doivent mieux sélectionner leurs managers, doivent veiller à ce qu’ils encouragent l’évolution des employés et prendre appui sur leurs forces. Et Gallup de proposer un test d’évaluation de ses managers qu’il propose d’élargir à toutes les entreprises... Tags : fing internetactu internetactu2net (...)

    #digiwork #tic&travail

  • Les espaces scolaires sont-ils vraiment adaptés ?
    http://www.vousnousils.fr/2014/01/27/les-espaces-scolaires-sont-ils-vraiment-adaptes-552070

    Quatre murs, 65 m2 et 35 places ali­gnées en rang d’oignons face au tableau... La salle de classe peine à se défaire de ce modèle en France et l’architecture sco­laire méri­te­rait d’être davan­tage consi­dé­rée.

    #éducation #TICE #architecture_scolaire

  • NFC, la « clé de contact » de notre vie numérique - France Info
    http://www.franceinfo.fr/high-tech/nouveau-monde/nfc-la-cle-de-contact-de-notre-vie-numerique-1291685-2014-01-23
    http://www.dailymotion.com/video/x1a51ct_nfc-la-cle-de-contact-de-notre-vie-numerique-nouveau-monde-jero

    Si vous avez récemment changé de carte bancaire, vous avez peut-être remarqué que votre nouvelle carte comportait un petit logo en forme d’ondes radio : le logo NFC. Cela signifie que vous pouvez payer « sans contact » dans les magasins qui acceptent de système.

    100.000 commerces en France environ sont équipés. Ce sont surtout des commerces de proximité (boulangeries, bureaux de tabacs, bureaux de postes, bornes de stationnement, etc.). Les paiements sans contact sont limités à 20 Euros. Pour régler, il suffit d’approcher sa carte bancaire NFC du lecteur sans même la sortir de son portefeuille. C’est très pratique.

    NFC : trois lettres qui signifient « Near Field Communication » (communication à courte portée). Une technologie qui se répand à la vitesse grand V.

    Un système qui permet de payer mais pas seulement. Le NFC sert aussi à s’authentifier. Par exemple, vous avez peut-être un badge NFC pour pénétrer dans votre entreprise. Dans les transports parisiens, le Pass Navigo fonctionne depuis longtemps en NFC.

    Le capteur NFC peut être intégré dans une carte bancaire mais également dans un téléphone mobile. C’est d’ailleurs sous cette forme qu’il devrait se généraliser.

    Certaines entreprises ont poussé la logique très loin. Par exemple, le nouveau siège social de l’opérateur SFR à St Denis est bardé de capteurs NFC. Pour pénétrer dans l’entreprise, c’est le téléphone mobile qui fait office de badge. Ensuite, les employés se servent de leurs mobiles pour la vie quotidienne à l’intérieur des bureaux : pour déverrouiller l’entrée d’une salle de réunion, pour allumer ou éteindre la lumière, pour baisser les rideaux et même pour signaler un problème dans les toilettes. Chaque salle comporte une étiquette NFC permet de s’authentifier et une application mobile fait le reste. Et si le téléphone n’est pas compatible, comme l’iPhone, il est quand même possible d’utiliser de système en scannant un QR code, un petit code-barre carré.

    Enfin, la technologie NFC sert également à appairer des appareils entre eux. Par exemple : pour connecter un smartphone à des hauts parleurs sans fil ou à une imprimante photo. Il suffit d’approcher le téléphone afin d’établir le contact. C’est plus facile que de lancer une application et de taper un code. Ensuite, le smartphone et l’autre appareil peuvent alors communiquer sans fil en Bluetooth ou en Wifi. On trouve aussi cette technologie sur certaines télécommandes de téléviseurs pour y connecter, là encore, un smartphone ou une tablette......

    #banques
    #cartes-bancaires
    #NFC, la « clé de contact » de notre vie numérique
    #badges-électroniques

  • Numérique : cette empreinte écologique que les consommateurs ont bien du mal à voir
    http://www.bastamag.net/Numerique-cette-empreinte

    L’économie virtuelle consomme une énergie bien réelle. Les « data centers », qui regroupent les serveurs indispensables à la navigation sur le Web et à la circulation des 300 milliards de courriels, pourriels, photos ou vidéos envoyés quotidiennement, peuvent consommer autant d’énergie qu’une ville de 200 000 habitants. Sans compter le coût environnemental de la fabrication d’équipements toujours plus nombreux. De quoi relativiser l’apport apparemment écologique de l’économie dématérialisée, avec ses « (...)

    #Décrypter

    / #Climat, #A_la_une, #L'enjeu_de_la_transition_énergétique, #Le_défi_du_réchauffement_climatique

  • Vos employés veulent entendre les critiques que vous détestez leur faire - Harvard Business Review
    http://blogs.hbr.org/2014/01/your-employees-want-the-negative-feedback-you-hate-to-give

    La capacité à faire une critique corrective et constructive est l’une des clé du leadership, estime Jack Zenger et Joseph Folkman. Mais, si tout le monde déteste faire des critiques, l’équilibre entre la critique et les compliments semble dépendre de l’âge de vos collaborateurs et de leur niveau de responsabilité, estime une enquête, sur 900 personnes. Tags : internetactu2net internetactu fing #management #digiwork travail&tic (...)

    #travail&tic #tic&travail

  • L’école pour tous - Ressources numériques adaptées
    http://www.planete-education.com/recit/L-ecole-pour-tous-Ressources.html

    L’Observatoire national des ressources numériques adaptées a pour mission de recenser, analyser, évaluer des ressources numériques utilisables par des professeurs non spécialisés confrontés à la scolarisation d’élèves en situation de handicap (déficit moteur, sensoriel, intellectuel ou divers autres troubles). Ces ressources numériques peuvent être des logiciels, des matériels, des sites internet, des CD/DVD, etc. Les ressources répertoriées ne sont pas uniquement destinées à apporter une solution à un type donné de trouble ou de déficience, mais peuvent dans la plupart des cas servir à tous les élèves de la classe.

    #TICE #numérique #adaptation #scolaire #handicap #élèves #éducation #enseignement #apprentissage

    http://www.ecolepourtous.education.fr/pour-enseigner.html

  • Quatre ministres nous écrivent, et nous leur répondons
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=468

    Le 14 octobre 2013, un quarteron de ministres en retraite (R. Badinter, J.P. Chevènement, A. Juppé, M. Rocard) nous a écrit pour se plaindre de l’opposition grandissante de « la société française » aux #Nécrotechnologies - sources d’innovation, de croissance, de compétitivité - et en particulier du sabotage de la propagande scientifico-industrielle par les plus résolus des opposants. Nous leurs répondons. (Pour lire le texte intégral, cliquer sur l’icône ci-dessous.)

    Nécrotechnologies

  • Zappos dit byebye à son encadrement - Washington Post
    http://www.washingtonpost.com/blogs/on-leadership/wp/2014/01/03/zappos-gets-rid-of-all-managers

    Le commerçant en ligne Zappos a toujours été original dans son #management, mais il vient de décider d’en finir avec la hiérarchie afin de mettre fin avec la croissance de la bureaucratie interne (la société compte 1500 employés). La hiérarchie est remplacée par des chaines de commandement en cercles de personnes baptisée « halocratie » afin d’organiser la société autour de ce qui doit être fait, plutôt que de l’organiser autour des gens. Chaque employé a plusieurs rôles, appartient à plusieurs cercles... Certains ont la capacité d’affecter les employés à des cercles ou de les révoquer de ces cercles de travail mais n’ont pas le droit de dire aux gens quoi faire. Si on comprend l’intérêt de supprimer les frictions et concurrences interne, estime le professeur de management Bob Sutton, il est difficile de (...)

    #digiwork #tic&travail #travail&tic

  • Blog ge économique : L’Italie et ses TIC
    http://blogageco.blogspot.fr/2014/01/litalie-et-ses-tic.html

    Intéressante colonne sur vox-eu d’Hassan et Ottaviano (2013) sur l’Italie. Les auteurs étudient le déclin de la productivité italienne. Voir le graphique suivant qui offre une comparaison avec la France et l’Allemagne dans le secteur industriel.

    Alors que l’Italie possédait un avantage en terme de productivité (qui augmente fortement avec la dévaluation de la lire (sortie du SME) entre 1992 et 1995), elle est rattrapée puis dépassée par l’Allemagne et dans une moindre mesure par la France.

    Ce déclin est-il lié à la rigidité du marché du travail italien ? Compte tenu du graphique suivant, il semble que l’Italie ait énormément flexibilisé son marché du travail. D’après ce graphique, c’est la France qui aurait dû connaitre une chute de la productivité et non l’Italie.

    Pour Hassan et Ottaviano (2013) les problèmes de l’économie italienne résident dans une mauvaise allocation des facteurs entre secteurs. L’investissement par exemple semble avoir été tourné vers des secteurs à faible productivité (à contrario de l’Allemagne, voir graphique ci-dessous).

    Pour les auteurs cette mauvaise allocation des ressources aurait été aggravée par un sous-investissement dans les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ainsi que par un mauvais management au sein des firmes.

    #économie
    #Analyse
    #Italie
    #TIC
    #productivité ( comparaison avec la France et l’Allemagne dans le secteur industriel.)

    • Mouais, la figure 3 pourrait être utilisée telle quelle comme illustration du poids des valeurs atypiques ( outliers ) et donc de leur rôle dans la justification de conclusions hâtives…

      À vue d’œil (dans les montagnes de séries de la source citée, je ne trouve pas les données représentées), dans chacun des deux cas, la pente de la droite de régression est déterminée par un seul point, le plus à droite (abscisse +20 pour l’Italie, +70 pour l’Allemagne).

      En l’absence de ces deux points, la droite de l’Italie serait pratiquement horizontale (de plus, tous les points sont extrêmement voisins en abscisse, il n’y a pratiquement aucune corrélation) et pour l’Allemagne, la pente aurait de grandes chances d’être négative (ou, au pire, également horizontale : pas de corrélation)…

    • Oh, le beau cas !

      Je cite l’article de Hassan et Ottaviano

      Figure 3 shows that, indeed, between 1995 and 2006 Italy invested more in sectors that experienced lower TFP growth, whereas the opposite happened in Germany. This is prima facie evidence of resource misallocation during the period of observation.

      La figure 3 est bien la troisième présentée dans l’extrait. Le commentaire découle de la considération des droites de régression représentées.

      Voyons maintenant, en enlevant un point de chaque série (pour chacune, le plus à droite — je ne sais pas à quelle année ils correspondent, j’ai reconstitué les valeurs par décalque)

      no comment !

      @Fil, c’est juste de la stat élémentaire, pas vraiment du Pénombre (où la grande majorité n’est pas nécessairement statisticienNE).

      PS : fichier Excel à la demande…