• La ligne Nord-Sud, permanence d’un #clivage ancien et durable

    Très utilisée en classe pendant plus de deux décennies par commodité pédagogique, la limite Nord-Sud a été aussi beaucoup critiquée. Simpliste, réductrice, caricaturale ? En fait, retracer l’histoire de la notion permet de lui redonner une épaisseur et un intérêt épistémologique. Encore puissante aujourd’hui dans les mécanismes de négociation internationale, elle s’incarne toujours dans la notion de "Sud global".

    La limite Nord-Sud a été omniprésente sur les cartes des manuels scolaires de géographie jusqu’à encore récemment. Simple, elle répondait à certaines attentes didactiques du secondaire : un repère visible, traçable, mémorisable ; et résumait bien les inégalités dans le Monde.

    Son tracé reprenait la ligne qui avait été esquissée sur une carte publiée en 1980 en couverture des éditions étatsunienne et française du rapport rédigé sous la direction de l’ancien chancelier allemand Willy Brandt, Nord-Sud : un programme de survie. La carte avait été conçue selon une projection inhabituelle, justifiée dès le verso de la page de titre :
    « 

    « Elle montre exactement la proportion de la surface des terres immergées [1]. […] Cette projection marque un progrès important par rapport à la conception qui attribuait un rôle mondial prépondérant à l’Europe sur le plan géographique comme sur le plan culturel. »

    Willy Brandt (dir.), 1980, Nord-Sud : un programme de survie : Rapport de la Commission indépendante sur les problèmes de développement international, Paris, Gallimard, p. 6.
     »

    La carte présentée par Arno Peters en 1973 était une critique de la projection de Mercator, très utile en son temps pour les navigateurs européens, mais obsolète, voire inacceptable, au XXe siècle car non équivalente, trop « inégale » notamment à l’encontre des pays de la zone intertropicale. La projection de Peters, qui avait été décrite auparavant par James Gall en 1855, était plus juste dans la représentation de la surface des différentes régions du monde. Elle était donc en accord avec la perspective tiers-mondiste adoptée dans le rapport Brandt.

    Quant à la ligne elle-même, les auteurs du rapport soulignaient la simplification peut-être excessive qu’elle opérait :
    « 

    « Il y a des objections évidentes à une image simplifiée montrant le monde divisé en deux camps. Le “Nord” comprend deux pays riches et industrialisés, au sud de l’équateur, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Dans le “Sud”, la gamme va d’une nation à demi industrialisée, en pleine expansion, comme le Brésil, à des pays pauvres enserrés par les terres, comme le Tchad, ou insulaires, comme les Maldives. Quelques pays du Sud, généralement exportateurs de pétrole, disposent d’un revenu plus élevé par habitant que certains pays du Nord. Mais d’une manière générale et bien qu’il n’y ait pas de classification uniforme ou permanente, “Nord” et “Sud” sont synonymes grosso modo de “riche” et de “pauvre”, de pays “développés” et de pays “en voie de développement”. »

    Willy Brandt (dir.), 1980, Nord-Sud : un programme de survie : Rapport de la Commission indépendante sur les problèmes de développement international, Paris, Gallimard, p. 55.
     »

    Cela revient à dire qu’aucune des appellations relevées dans la citation n’était totalement synonyme d’une autre ni complètement satisfaisante. Dans un bref ouvrage de synthèse sur le Tiers-Monde, le politologue Edmond Jouve (1955, p. 11 et suiv.) rappelait le succès, un temps, de la formule « nations prolétaires », empruntée à Arnold J. Toynbee et popularisée par Pierre Moussa, et parlait, à propos de toutes ces appellations, d’une « crise terminologique ». Quant au fait que Nord et Sud ne correspondaient pas strictement au découpage du globe selon la ligne équatoriale, les auteurs du rapport publié en 1980 le savaient bien, et il faudrait être d’assez mauvaise foi aujourd’hui pour ne pas voir dans ces appellations des catégories spatiales économiques et politiques qui n’ont qu’un rapport métonymique avec la division hémisphérique du globe en deux. Sur un plan strictement géographique, le découpage Nord-Sud n’est pas plus valide que le découpage Est-Ouest qui a dominé la guerre froide, l’ouest et l’est étant des positions relatives et non absolues. Cela n’invalide pas pour autant le sens dont ils sont porteurs. En revanche, « la ligne Nord-Sud est-elle encore pertinente aujourd’hui ? » est une autre question, qui mérite effectivement d’être posée.

    Pour y répondre, il est nécessaire de rouvrir le dossier géohistorique (Capdepuy, 2007) et de s’interroger : comment la ligne Nord-Sud est-elle devenue un objet cartographique ? Dans quelle mesure a-t-elle marqué de son emprunte la cartographie scolaire des inégalités mondiales ? Marque-t-elle un seuil de développement, comme on le pense assez communément, ou bien un clivage géopolitique ?

    1. La genèse d’une ligne

    La plus ancienne occurrence explicite d’une division Nord-Sud du Monde est attribuable à Oliver Franks, alors président de la Lloyds Bank, dans un discours prononcé le 19 novembre 1959 lors d’une conférence organisée par le Committee for Economic Development, groupe de réflexion états-unien fondé en 1942 et composé de cadres supérieurs de différentes entreprises. Le thème portait sur « L’économie du monde occidental est-elle en train de se séparer ? ». D’après le New York Times (Reston, 1959), le texte du discours d’Oliver Franks aurait été remis au secrétaire d’État Christian A. Herter, et attentivement étudié par le gouvernement, avant d’être publié dans la Saturday Review en janvier 1960.
    « 

    « Nous sommes entrés dans un monde différent. C’est pourquoi il est important de se demander quels sont aujourd’hui nos objectifs communs en matière de politique économique de part et d’autre de l’Atlantique. Je dirais qu’aujourd’hui nous en avons deux, et qu’ils sont liés à un changement dans la position politique et stratégique générale de notre monde occidental. Auparavant, les problèmes de tension entre l’Est et l’Ouest étaient dominants ; maintenant, nous avons un problème Nord-Sud d’égale importance. Il est lié au premier, mais a sa propre existence, indépendante et égale. Je voulais parler des problèmes des relations entre les pays industrialisés du Nord et les pays sous-développés et en développement qui se trouvent au sud de ceux-ci, que ce soit en Amérique centrale ou du Sud, en Afrique ou au Moyen-Orient, en Asie du Sud ou dans les grands archipels du Pacifique. S’il y a douze ans, l’équilibre du monde tournait autour de la reconquête de l’Europe occidentale, maintenant il tourne autour de relations justes du Nord industriel du globe avec le Sud en développement. »

    Oliver Franks, « The New International Balance : Challenge of the Western World », Saturday Review, vol. 43 16 janvier 1960, p. 20.
     »

    Un « problème Nord-Sud » – on peut s’étonner, soixante ans après, de la rapidité à laquelle l’expression employée par Oliver Franks en novembre 1959 a été reprise dans les mois qui suivirent. Dès 1960, Tadao Kato, étudiant japonais au Center of International Affairs de l’université de Harvard, rédigea un mémoire sur la double dichotomie Est-Ouest et Nord-Sud (Tadao, 1960). L’opuscule n’a pas été diffusé, mais révèle l’intérêt immédiat porté à ces concepts spatiaux. Notons que Tadao Kato a été, dix ans plus tard, ambassadeur du Japon au Mexique. En France, en 1960 également, dans la revue Politique étrangère, René Servoise, conseiller au ministère des Affaires étrangères, publia un article sur la transformation des relations entre les pays industrialisés et les anciens pays colonisés au moment où l’Europe occidentale et le Japon réapparaissaient sur la scène économique mondiale grâce à l’aide états-unienne dont ils avaient bénéficié.
    « 

    « Les succès même des Européens et les réussites économiques de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne et de la France à la veille des années 1960 permettent désormais aux peuples occidentaux de regarder au-delà de l’horizon immédiat de leurs frontières. Les problèmes intérieurs économiques et financiers sont en grande partie réglés, la convertibilité monétaire est partiellement revenue, l’or et les devises se sont redistribués d’une façon plus équilibrée. Dans ces conditions les peuples européens peuvent se pencher avec une plus grande liberté d’esprit et des moyens plus considérables vers les problèmes du tiers-monde. »

    René Servoise, « De l’assistance au commerce international », Politique étrangère, n° 4, 1960, p. 318.
     »

    C’était le problème des « relations Nord-Sud » selon la formulation que René Servoise empruntait explicitement à Oliver Franks, mais avec une autre référence que celle précédemment citée : Oliver Franks aurait fait un autre discours, en des termes semblables, lors de la réunion annuelle de la Lloyds Bank en février 1960 [2].

    En 1962, Walt W. Rostow, théoricien économiste du développement et conseiller au département d’État, fit une conférence sur « la stratégie américaine sur la scène mondiale » en partant de l’interrogation : « Comment se fait-il que nous semblions vivre dans un océan de problèmes ? »
    « 

    « Abstraction faite des intrusions directes de la puissance militaire communiste dans les années d’après-guerre – symbolisées, par exemple, par le blocus de Berlin en 1948-49, l’invasion de la Corée du Sud en 1950 et les attaques périodiques contre les îles au large des côtes – les crises d’après-guerre ont été de trois sortes, généralement combinées d’une manière ou d’une autre : les crises internationales résultant de luttes internes pour le pouvoir, reflétant les tensions politiques et sociales inévitables de la modernisation en cours dans les régions sous-développées ; les conflits coloniaux ou postcoloniaux impliquant les nations européennes d’un côté et les nations et territoires des continents méridionaux de l’autre ; et les efforts des communistes pour exploiter systématiquement les occasions offertes par ces deux types de problèmes inhérents. Pensez-y et vous serez, je pense, d’accord. L’Indochine, Suez, l’Irak, Cuba, l’Algérie, le Congo, Bizerte, Goa, la Nouvelle-Guinée occidentale, la République dominicaine – tous ces événements sont le fruit d’une combinaison de ces trois éléments, et ils sont tous apparus dans ce que nous appelons les régions sous-développées.

    À l’époque de Staline, la politique communiste était plutôt directe et militaire, mais au cours de la dernière décennie, les communistes se sont systématiquement efforcés de tirer le meilleur parti des turbulences inévitables du processus de modernisation, d’une part, et des conflits nord-sud, d’autre part (en utilisant cette désignation géographique abrégée pour représenter le fait approximatif que la révolution industrielle est arrivée en premier dans les parties septentrionales du monde et qu’elle se poursuit aujourd’hui dans les parties occidentales du monde). »

    Walt W. Rostow, « American Strategy on the World Scene », The Department of State Bulletin, vol. 46, n° 1188, 2 avril 1962, p. 26.

     »

    Tout en soulignant la dimension simplificatrice de cette dichotomie Nord-Sud, Walt W. Rostow la reprenait pour dépeindre à grands traits un tableau du Monde. Soulignons au passage – on y reviendra – la dimension conflictuelle, anticoloniale, donnée aux relations Nord-Sud.

    En 1962, lors d’une conférence donnée à l’université de Harvard, Willy Brandt, alors bourgmestre-gouverneur de Berlin, considérait que l’accélération de la décolonisation amènerait sans doute un retournement de la géopolitique mondiale :
    « 

    « Depuis quelques années, le problème Est-Ouest est accompagné et influencé par un problème Nord-Sud. Ce dernier sera peut-être un jour le plus important des deux. »

    Willy Brandt, 1963, The Ordeal Of Coexistence, Cambridge, Harvard University Press, p. 74.
     »

    Cependant, comme il le reconnut dans ses Mémoires (Brandt, 1992, p. 341), « pendant de nombreuses années, [il avait] été bouleversé par l’extrême pauvreté qui était un phénomène particulièrement flagrant dans des régions comme l’Afrique au sud du Sahara, le sous-continent indien et les barrios en marge des villes latino-américaines » :
    « 

    « Il n’y a pas de honte à admettre que ce problème n’était pas au premier plan de mes préoccupations pendant les années où j’ai exercé des responsabilités gouvernementales. En politique étrangère, je devais me concentrer sur des préoccupations immédiates et urgentes, faute de quoi je n’aurais rien pu faire dans le domaine de l’Ostpolitik. »

    Willy Brandt, My Life in Politics, trad. de l’allemand, New York, Viking, 1992, p. 341.
     »

    De fait, alors que la guerre froide polarisait les relations internationales entre Est et Ouest, l’accès à l’indépendance de nombreux pays modifiaient la géopolitique mondiale selon une dynamique transverse. Alors qu’on comptait officiellement 51 États membres de l’Organisation des Nations Unies en 1945, ils étaient 115 en 1964, issus pour la plupart de la décolonisation. Le 16 juillet 1964, à Genève, devant le Conseil économique et social, le Secrétaire général de l’ONU, Maha Thray Sithu U Thant, par ailleurs homme politique birman, ne pouvait que faire le constat de la montée en puissance du Sud :
    « 

    « J’ai souvent dit, et je pense que cela mérite d’être répété, que les tensions Nord-Sud sont fondamentalement aussi graves que celles Est-Ouest et que l’ONU a une contribution unique à apporter à la diminution des deux. Avant la Conférence, le parallèle entre les relations Nord-Sud d’une part et les relations Est-Ouest d’autre part aurait pu sembler un peu tiré par les cheveux, puisque le Nord et le Sud ne pouvaient pas être distingués l’un de l’autre dans nos forums économiques aussi distinctement que l’Est et l’Ouest pouvaient l’être sur certaines questions politiques majeures. Maintenant, on sait que le Sud peut être identifié à un grand groupe de plus de 75 voix, lorsqu’il choisit de s’affirmer. En démontrant une telle possibilité, la Conférence a peut-être marqué un tournant dans l’histoire des relations économiques internationales. »

    Portfolio for Peace : Excerpts from the writings and speeches of U Thant, Secretary-General of the United Nations, on major world issues 1961-1970, New York, United Nations, 1970, p. 111.
     »

    La conférence à laquelle il faisait référence était la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), qui s’était tenue à Genève de mars à juin 1964 et qui s’était achevée par la « Déclaration commune des Soixante-dix-sept » [3]. L’objectif était de promouvoir « un ordre international nouveau et juste ». La déclaration se terminait sur ces mots :
    « 

    « L’injustice et la négligence des siècles doivent être réparées. Les pays en développement sont unis dans leur détermination à poursuivre leur quête d’une telle réparation et se tournent vers l’ensemble de la communauté internationale pour qu’elle comprenne et soutienne cette entreprise. »

    « Joint declaration of the seventy-seven developing countries made at the conclusion of the United Nations Conference on Trade and Development », Geneva, 15 June 1964.
     »

    Les pays développés ne sont pas explicitement mentionnés, mais l’idée d’une injustice à réparer les désigne. Cette revendication était portée par ce qu’on allait appeler le Groupe des 77, indépendamment du nombre croissant de ses États-membres. Le 10 avril 1974, le président algérien Houari Boumediene s’en fit le héraut à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies :
    « 

    « Posé depuis un quart de siècle par l’ensemble des nations comme l’une des priorités du monde, le problème du développement devient aujourd’hui la priorité des priorités à laquelle nous tous devons faire face, et sans plus attendre, si nous voulons éviter l’éventualité tragique que ce problème ne se transforme un jour en une source de conflagration incontrôlable.

    Toute volonté politique réelle d’attaquer de front le problème du développement devrait, en premier lieu, reconnaître comme une question centrale, le sort des ressources mondiales. En d’autres termes, toute démarche entreprise vers une solution concrète et définitive à ce problème impliquerait, au préalable, une prise de position appropriée sur la reconnaissance des priorités humaines. Elle devrait conduire, en définitive, à un réaménagement profond des relations économiques entre pays riches et pays pauvres, dans le sens d’une répartition des avantages, de la croissance et du progrès, répartition qui, pour être équitable, devrait être conforme aux besoins, aux priorités et aux intérêts légitimes des parties concernées.

    Or, force nous est de constater, en premier lieu, que dans le monde où nous vivons, tous les leviers de commande de l’économie mondiale sont entre les mains d’une minorité constituée par des pays hautement développés. Cette minorité, par sa position dominante, détermine à elle seule la répartition des ressources mondiales en fonction d’une hiérarchie des besoins qui lui est propre. »

    Assemblée générale des Nations unies, 2208e séance plénière, 10 avril 1974, A/PV.2008 [en ligne].
     »

    La résolution 3201 votée au mois de mai 1974 validait cette demande d’un « nouvel ordre économique international ». L’article 4 en détaillait les principes : l’égalité souveraine des États, l’autodétermination des peuples, les coopération entre tous les États de la communauté internationale, la participation de tous, à égalité, au règlement des problèmes économiques mondiaux, le droit de chaque pays de choisir son modèle économique et social, la souveraineté de chaque État sur ses ressources naturelles, le droit pour tous les États de se voir restituer ses territoires occupés, la réglementation et la supervision des activités des multinationales, la lutte contre la discrimination raciale et l’apartheid, des rapports équitables entre les prix des matières premières et les produits manufacturés, une aide aux pays en développement… [4]

    En 1974, après l’abandon de la convertibilité du dollar en or et le premier choc pétrolier, le président français Valéry Giscard d’Estaing lança l’idée d’une conférence internationale consacrée aux problèmes de l’énergie. Le 16 décembre 1975, à Paris, s’ouvrait la Conférence pour la coopération économique internationale. Elle réunissait 27 pays : 19 États du Tiers monde et 8 pays industrialisés, dont la CEE (document 1). La conférence dura jusqu’en juin 1977. Tout le monde ne parlait que de « dialogue Nord-Sud ».
    Document 1. Les participants à la Conférence pour la coopération économique internationale (1975–1977)

    C’est dans ce contexte qu’en 1977, Willy Brandt, sollicité par Robert S. McNamara, alors président de la Banque mondiale, constitua une « commission indépendante sur les problèmes de développement international », la « Commission Nord-Sud ». Le 9 décembre 1977, dans son discours d’accueil de ladite commission, Willy Brandt eut un mot d’explication sur la carte offerte aux invités :
    « 

    « Il est de coutume, en de telles occasions, d’offrir aux participants un souvenir de la réunion. Il se trouve qu’un de mes compatriotes a produit une nouvelle carte, une projection de la planète Terre sur laquelle, nous tous, riches et pauvres, nous devons vivre.

    Au lieu de la carte conventionnelle avec l’Europe au centre, qui donne deux tiers de l’espace à l’hémisphère Nord, cette carte prête attention à l’espace où vivent les deux tiers de la population mondiale. Ce sont les problèmes de ce Tiers Monde (ou devrais-je dire des Deux Tiers du Monde ?) qui nous préoccupent dans cette Commission et qui domineront les événements politiques et économiques au moins jusqu’à la fin de ce siècle. »

    Willy Brandt, “Opening address by Willy Brandt”, Gymnich Castle, 9 décembre 1977, in : Brandt Commission - Correspondence 11, 1771352, WB IBRD/IDA 03 EXC-10-4539S, Records of President Robert S. McNamara, World Bank Group Archives, Washington, D.C., United States.
     »

    C’est cette carte, présentée par l’historien Arno Peters lors d’une conférence de presse à Bonn en 1973 puis devant la Société cartographique de Berlin en 1974, qui fut reprise en 1980 sur la couverture du rapport final de la Commission et sur laquelle fut tracée une ligne illustrant la division Nord-Sud. Notons cependant que le choix d’accentuer cette division par deux couleurs différentes pour représenter le Nord et le Sud n’apparaît que dans l’édition française (document 2a). Sur la couverture de plusieurs autres éditions, notamment anglaise, la ligne serpente en noir sur un planisphère où les pays sont tous coloriés en rouge (2b). L’effet visuel est bien moindre. Par ailleurs, toutes les éditions n’ont pas fait le choix d’une carte en couverture : l’édition colombienne montre le clivage Nord-Sud par le contraste de deux photos (2c) et l’édition mexicaine montre deux mains qui se tiennent selon un axe vertical (2d).
    Document 2. La couverture du rapport Brandt dans les éditions française, anglaise, colombienne et mexicaine

    En août 1978, dans une discussion avec le directeur de la Banque mondiale, Rainer Steckhan, Willy Brandt avait évoqué le projet d’Arno Peters de réaliser « un nouveau type d’atlas dans lequel chaque pays de la communauté mondiale serait présenté sur une double page avec des données et des tableaux relatifs à son histoire et à sa situation économique et sociale actuelle » (Fischer, 1978), les proportions individuelles de chaque pays étant déduites de la carte du monde déjà présentée. Ainsi, « l’ancienne présentation du monde, centrée sur l’Europe, est abandonnée au profit d’une image géographiquement plus équilibrée des pays en développement qui, sur cette carte, occupe désormais environ les deux tiers de la carte et inverse ainsi l’ancienne présentation où le “Nord” occupait cet espace » (ibid.). Un soutien de la Banque mondiale en vue de la publication de cet atlas est évoqué, ainsi que celui de l’UNESCO. Malgré cela, l’atlas n’a pas été publié et le rapport édité par la Commission en 1980 ne comportait aucune carte sinon celle publiée en couverture.

    Elle résumait à elle seule la vision du Monde portée par la Commission. De fait, une dizaine d’années plus tard, on commençait à parler en anglais de la « ligne Brandt » (document 3).
    Document 3. La « ligne Brandt » entre le « Nord riche » et le « Sud pauvre », sur un atlas britannique de 1990

    2. Une zone en filigrane

    La ligne Nord-Sud a été inventée, cartographiquement, par le rapport Brandt de 1980. Pour autant, on peut se demander dans quelle mesure ce rapport a vraiment influencé la géographie scolaire française [5]
    Document 4. Le Tiers-Monde dans un manuel de terminale de 1983

    La chose peut paraître étonnante au regard des rythmes actuels, mais le programme de géographie de classe de terminale n’a pas été modifié entre 1963 et 1982. On manque donc de référents pour les années 1970. Le programme de 1982 a été conçu en trois volets : les quatre grandes puissances / la mondialisation des échanges / les inégalités de développement. La troisième partie a donné lieu dans les manuels de 1983 à une cartographie du sous-développement et notamment du Tiers monde. Ainsi, dans le manuel édité chez Armand Colin sous la direction de Marcel Baleste, on peut trouver une carte problématisée avec pour titre une question : « Où arrêter le Tiers-Monde ? » (document 4). Il s’agit d’une carte choroplèthe avec une typologie distinguant « pays moins avancés », « autres pays à faible revenu », « pays à revenu intermédiaire » et « pays exportateurs de pétrole à excédent de capitaux ». Elle pose le problème récurrent du manque d’unité de cet ensemble qu’on a pris l’habitude depuis les années 1960 d’appeler le Tiers-Monde – avec ou sans majuscules, avec ou sans trait d’union. Sur la carte, on trouve également deux lignes clairement tracées qui indiquent, d’après la légende, la « limite du Tiers monde », en l’occurrence les limites. Le cartographe ne reprenait pas la ligne Nord-Sud du rapport Brandt (document 5).

    Document 5. Deux modèles de limite Nord-Sud : zonal et hémisphérique

    Le fait que la ligne méridionale qui inclut l’Australie et la Nouvelle-Zélande soit prolongée sur tout l’hémisphère Sud, sous l’Afrique et sous l’Amérique du Sud, alors qu’il n’y a évidemment aucun pays développé plus au sud, ni même la potentialité qu’il s’en trouve, apparaît en effet comme la trace persistante de l’idée que le sous-développement serait liée à la tropicalité. Le cours en vis-à-vis amène à prendre un peu de distance avec « un vocabulaire ambigu » et « des limites incertaines ». Par rapport aux termes de « pays sous-développés » ou de « pays en voie de développement » qui renvoient à l’idée discutable de développement, les auteurs semblent préférer des expressions plus vagues et par là-même moins contestables, notamment « Nord » et « Sud » (p. 264 du même manuel).

    Document 6. Les pays en voie de développement d’après un manuel de terminale de 1983

    Dans un autre manuel de 1983, édité par Hachette, une double page présente une grande carte des pays en voie de développement (document 5). Deux grandes lignes rouges traversent le planisphère de gauche à droite, l’une dans l’hémisphère nord, l’autre dans l’hémisphère sud. L’Australie, la Nouvelle-Zélande, mais aussi l’Afrique du Sud et l’Argentine ne font pas partie des pays en question. On voit bien se dessiner une large zone, au sens étymologique de « ceinture ». Sa source d’inspiration est référencée : la Géographie du sous-développement, d’Yves Lacoste, éditée en 1981. Il s’agissait de la troisième édition d’un ouvrage publié pour la première fois en 1965.

    Document 7. Carte schématique des limites du Tiers Monde et des principales zones thermiques du globe

    Document 8. Esquisse provisoire des limites du Tiers-Monde

    On retrouve le même dispositif sur une carte publiée dans un autre livre d’Yves Lacoste : Unité et diversité du tiers monde, paru en 1980. L’ouvrage était présentée comme une étude détaillée et méthodique de cette question difficile :
    « 

    « Il n’est pas inutile – mais il n’est pas suffisant – de distinguer à la surface du globe quelques grands ensembles de pays (il vaudrait mieux dire grands ensembles d’États et de formations sociales), parce que l’on peut leur reconnaître, à un degré poussé d’abstraction, un certain nombre de caractéristiques communes, celles-ci n’excluant absolument pas les antagonismes au sein d’un même ensemble.

    […]

    Pourtant s’il est utile de dégager ce qui permet de considérer le tiers monde comme un ensemble, malgré les affrontements qui s’y produisent, il ne faut plus négliger l’analyse de sa diversité. Trop longtemps, c’est seulement l’unité du tiers monde qui a été évoquée, célébrée, alors qu’il était pourtant évident que les États que l’on regroupait dans cet ensemble sont d’une extrême diversité, aussi bien en raison des héritages historiques, des contrastes de culture, des conditions naturelles, des structures économiques et sociales, des régimes politiques, etc. Mais les facteurs de cette diversité sont si nombreux, tellement hétéroclites qu’on renonçait à rendre compte méthodiquement de ce fouillis inextricable. L’évocation de l’unité du tiers monde permettait de laisser de côté cet embrouillamini, d’avoir une représentation du monde beaucoup plus simple, fondée sur un dualisme économique manichéen (pays développés/pays sous-développés) et de tenir des raisonnements relativement simples sur les mécanismes historiques de 1’“échange inégal” entre un “centre” dominant et une “périphérie” dominée. »

    Yves Lacoste, Unité et diversité du tiers monde, Paris, François Maspero, 1980, vol. 1, Des représentations planétaires aux stratégies sur le terrain, p. 10.

     »

    Yves Lacoste rejetait à nouveau toute zonalité climatique, considérant que « la rapidité de la croissance démographique constitue désormais, compte tenu des changements récents, la principale caractéristique commune des États que les médias envisagent communément comme faisant partie du tiers monde » (Lacoste, 1980, p. 96).
    Document 9. La diversité des situations des pays en développement dans un manuel de 1989

    Dans un manuel publié chez Hatier en 1989, sur la carte présentant la « diversité des situations des pays en développement », la ligne est discontinue au niveau des océans (document 9). Là aussi, les deux traits situés sous l’Amérique du Sud et l’Afrique peuvent apparaître a posteriori absurdes. Des années plus tard, dans un billet du blog, Philipe Rekacewicz est revenu sur la construction de cette carte. Lors d’un entretien, il explique que ces traits ont été ajoutés après discussion avec l’éditeur parce qu’il y avait un « besoin de sémiologiquement cadrer » ces pays en développement, pour « montrer qu’on avait un ensemble », « une zone » [6]. Philippe Rekacewicz reconnaît que ces traits n’avaient pas lieu d’être sur le plan géographique, mais, très influencé par la réflexion de Jacques Bertin, il avait fait le choix de les ajouter, dans un deuxième temps, parce que l’absence de traits avait été jugée déroutante.

    Document 10. « Nord » et « Sud » dans un manuel de terminale de 1989

    Document 11. La limite entre le « Nord » et le « Sud » en 1950 et en 1995 dans un manuel de 1995

    La même année, en 1989, le manuel publié chez Belin, sous la direction de Rémy Knafou, offre une carte qui, pour la première fois peut-être, révèle l’influence du rapport Brandt, avec une ligne unique qui traverse l’ensemble du planisphère et qui englobe l’Australie en un même mouvement (document 10). Les guillemets employés autour des termes « Nord » et « Sud » appelaient les élèves à comprendre que ces mots n’étaient évidemment pas à comprendre au sens strict, d’autant que l’équateur était clairement tracé. Quelques années plus tard, dans le manuel de terminale édité par Belin en 1995, deux cartes apparaissent a posteriori comme très novatrices (document 11). Tout d’abord, par le titre : elles représentent « la limite entre le “Nord” et le “Sud” ». Cela ne pourrait être qu’un détail, mais il est significatif. Ce n’est pas la limite du Tiers-Monde ou des pays en développement, mais bien une ligne distinguant deux ensembles. Ensuite, par le tracé : au lieu d’une ligne unique, on en trouve plusieurs, autour de différents espaces, dessinant ainsi une sorte d’archipel du Nord. Enfin, par l’approche historique : la première carte représente la limite Nord-Sud en 1950, la seconde en 1995. Entre 1950 et 1995, certains ne font plus partie du Nord (Argentine, URSS), tandis que d’autres l’ont intégré (Corée du Sud, Taïwan, Singapour, Espagne, Portugal). Le Nord et le Sud n’apparaissent pas ici comme des entités figées. On ne trouve rien d’équivalent dans les manuels qui ont été publiés depuis.

    En 1998, les auteurs du manuel d’histoire-géographie de Terminale STT publié par Magnard font le choix, en couverture, pour illustrer la géographie, de reprendre un planisphère où seule la ligne Nord-Sud est tracée (document 12). Celle-ci serait-elle en passe de devenir iconique ? La même année, dans le manuel de géographie de chez Hachette, sur un planisphère introductif représentant « le monde géopolitique aujourd’hui », la ligne est bien mise en valeur dans sa continuité grâce la projection polaire, mais la légende peut étonner : « ancienne limite Nord-Sud (pays industrialisés / tiers-monde » [7]. Au moment où en fait cette limite se diffuse et s’impose, elle apparaîtrait déjà obsolète – ce qui en fait se comprend si on la perçoit comme l’héritière d’une tradition cartographique qui est, en réalité, bien antérieure à 1980.

    Document 13. La Limite Nord-Sud sur une carte parue dans la Documentation photographique sur la mondialisation (2004)

    Pourtant, rien, alors, ne vint la remettre en question. Au contraire, la « limite Nord-Sud » est validée par une publication qui a une influence notable dans le milieu scolaire : la Documentation photographique et son numéro sur « La mondialisation en débat », dirigé par Laurent Carroué et publié en 2004 (document 13). On pourrait juste faire remarque le choix, rare, de ne pas représenter ladite limite par une ligne unique, mais par deux lignes. L’article que j’ai moi-même publié en 2007 dans M@ppemonde posait la question de l’origine de « la limite Nord/Sud » mais n’interrogeait absolument pas l’expression, employée dans le titre, alors que tout au long du texte, il n’était question que de « ligne ». Pourtant, cela appelait sans doute un commentaire.

    En effet, le terme de « limite » reste jusqu’à aujourd’hui le témoin de cette zonalité passée et un peu oubliée. Mais ce n’est pas forcément le cas partout. Ainsi est-il intéressant de comparer sur l’encyclopédie en ligne Wikipédia les différences de titres donnés à l’article consacré au sujet : « Limite Nord/Sud » en français, mais « División Norte-Sur » en espagnol, « Divisão norte-sul » en portugais, « Divisione Nord-Sud » en italien, « Nánběi fēnqí » en chinois… Tous renvoient à l’expression anglaise : « North-South divide », titre remplacé fin 2020 par « North-South divide in the World » puis en 2021, par celui de « Global North and Global South ». À l’exception de l’arabe « Had chamāl-janūb », qui, comme en français, met l’accent sur la frontière, ou la limite, dans les autres langues, c’est la division du monde en deux ensembles opposés qui est privilégiée.

    En 2015, Christian Gratalaloup, lors d’un café géographique, s’interrogeait : « Nord/Sud, une représentation dépassée de la mondialisation ? » Selon lui, cette vision du monde, outre son européocentrisme, a été rendue obsolète par la montée en puissance des BRICS, ce groupe de pays qui se réunissent lors de sommets annuels depuis 2009 [8]. En 2018, dans Vision(s) du Monde, il considère qu’on pouvait observer une « érosion de la zonalité mondiale » (p. 77). La formule en elle-même révèle une certaine interprétation de la dichotomie Nord-Sud. De fait, la tropicalité a été longtemps sous-jacente à la question du sous-développement. En 1990, dans Mondes nouveaux, le premier volume de la Nouvelle géographie universelle, réalisé sous la direction de Roger Brunet et d’Oliver Dollfus, les auteurs posaient encore la question : « Nord et Sud : un retour au “déterminisme géographique” ? » (p. 472). La réponse était négative, mais la lecture zonale demeurait prégnante.


    3. Un seuil de développement

    La question des critères pour délimiter le Tiers-Monde puis le Sud a été posée depuis longtemps. Yves Lacoste, en 1965, en proposait une liste assez longue :

    1. Insuffisance alimentaire.
    2. Graves déficiences des populations, forte proportion d’analphabètes, maladies de masse, forte mortalité infantile.
    3. Ressources négligées ou gaspillées.
    4. Forte proportion d’agriculteurs à basse productivité.
    5. Faible proportion de citadins ; faiblesse des classes moyennes.
    6. Industrialisation restreinte et incomplète.
    7. Hypertrophie et parasitisme du secteur tertiaire.
    8. Faiblesse du produit national par habitant.
    9. Ampleur du chômage et du sous-emploi ; travail des enfants.
    10. Situation de subordination économique.
    11. Très violentes inégalités sociales.
    12. Structures traditionnelles disloquées.
    13. Ampleur de la croissance démographique.
    14. Prise de conscience de la misère.

    Quinze ans plus tard, il considérait que prendre chaque critère l’un après l’autre aurait été fastidieux, pas toujours exact en termes de comparaison ou faussement précis :
    « 

    « Une démarche géographique aurait consisté, alors, à envisager l’extension spatiale de ces différentes caractéristiques, à examiner leurs coïncidences, leurs inclusions ou leurs intersections. Cette tâche de cartographie n’aurait d’ailleurs pas été facile à mener à bien, car bon nombre de ces “critères” sont relatifs ; ils procèdent d’une comparaison implicite ou explicite avec les caractéristiques des pays “développés”, et pour chacun d’eux l’établissement d’une carte aurait nécessité le choix d’un seuil quantitatif ; on se contente de tracer des ensembles spatiaux aux limites relativement floues. »

    Yves Lacoste, Unité et diversité du tiers monde, Paris, François Maspero, 1980, vol. 1, Des représentations planétaires aux stratégies sur le terrain, p. 40.
     »

    En 1981, cela ne lui paraissait plus possible de déterminer ainsi l’unité du Tiers monde. Nonobstant, la méthode est toujours plus ou moins celle-ci. Ainsi, Marcin Wojciech Solarz, professeur à l’université de Varsovie, a repris la question au début du XXIe siècle afin de proposer une cartographie plus juste, fondée sur le croisement de deux critères (Wojciech Solarz, 2009). D’un côté, il inscrit son travail dans la continuité de la réflexion initiée par l’économiste pakistanais Mahbub ul Haq, qui est l’inventeur de l’IDH, l’indice de développement humain utilisé dans le Rapport mondial sur le développement humain publié en 1990. Celui-ci, rappelons-le, agrège plusieurs données sur la santé (espérance de vie à la naissance), le niveau d’instruction (part de la population adulte alphabétisée + effectif scolarisé dans les trois cycles) et le niveau de vie (revenu brut par habitant en parité de pouvoir d’achat). D’un autre côté, Marcin Wojciech Solarz considère qu’il est nécessaire de compléter ces informations par un indicateur du développement politique, permettant de tenir compte du respect des droits politiques et des libertés civiles. Pour cela, il reprend le classement « Freedom in the World » publié tous les ans par l’ONG états-unienne Freedom House. Le croisement de ces deux classements lui permet de proposer deux cartes du Nord global et du Sud global, avec une définition plus ou moins large du Nord. Dans les deux cas, il ne représente pas de ligne qui diviserait le Monde en deux blocs et il conclut ainsi :
    « 

    « Une démarcation contemporaine de la ligne de partage Nord-Sud crée une image sur laquelle les îles et les archipels des pays caractérisés par un niveau de développement élevé sont dispersés dans un océan de pays caractérisés par l’absence de développement. »

    Marcin Wojciech Solarz, « North–South, Commemorating the First Brandt Report : searching for the contemporary spatial picture of the global rift », Third World Quarterly, vol. 33, n° 3, 2012, p. 569.
     »

    À partir des derniers rapports publiés, on peut en proposer une cartographie mise à jour et un peu différente qui dépasse la vision binaire habituelle (document 14). Mais sur la question de l’actualité de la limite Nord-Sud, les travaux récents arrivent à des conclusions parfois différentes.

    Document 14. Le Sud global en 2023 d’après les travaux de Marcin Wojciech Solarz

    En 2021, Nicholas Lee, dans une étude en termes de niveaux de développement économique, d’inégalités relatives, de pouvoir économique et de satisfaction politique, arrive à la conclusion que malgré une diversité économique accrue entre les pays du Sud, la hiérarchie mondiale reste la même qu’il y a quatre décennies (Lee, 2021, p. 85–106).

    Document 15. Dépasser la limite Nord Sud… et la voir ressurgir

    Plus récemment, en 2022, la question a été reprise sur le site Géoconfluences par Jean-Benoît Bouron, Laurent Carroué et Hélène Mathian. Ils proposent une nouvelle typologie des pays du monde sur la base d’une analyse multifactorielle combinant sept indicateurs : le taux de fécondité des femmes, la mortalité infantile, le PIB/hab., l’évolution du PIB/hab. entre 2000 et 2020, la consommation des ménages, la formation brute de capital fixe et les inégalités internes aux États (document 15). La ligne Nord-Sud telle qu’on l’enseignait apparaît dépassée, notamment en un point : la Russie est classée comme un pays émergent consolidé, à l’égal du Brésil et de la Chine, et non comme un pays favorisé.

    Le paradoxe de cet article, cependant, est peut-être que les pays qui constituent ce groupe de pays privilégiés sont peu ou prou les mêmes qu’il y a quarante ans. Ils correspondant finalement à ceux que Kenichi Ohmae, en 1985, avait inclus dans ce qu’il avait appelé « la Triade ». Terme souvent mal compris, il ne désignait pas alors une structure tripolaire, mais au contraire l’homogénéité d’un certain nombre de pays aux caractéristiques communes, et intéressantes pour des entreprises de plus en plus mondialisées.
    « 

    « On assiste à l’émergence d’un groupe homogènes de consommateurs formé des ressortissants du Japon, d’Amérique du Nord et de la Communauté européenne que nous pouvons appeler les Triadiens. Il s’agit de gens ayant des éducations très similaires de même que des niveaux de revenus, des styles de vie, des loisirs et des aspirations semblables. Dans ces pays démocratiques, l’infrastructure nationale – réseau routier, télécommunications, eau, électricité et services publics – est également très comparable. Les principales caractéristiques de la demande dans ces pays permettent à une entreprise d’aborder ce groupe de quelque 600 millions de personnes comme appartenant pratiquement à la même espèce. »

    Kenichi Ohmae, 1985, La Triade. Émergence d’une stratégie mondiale de l’entreprise, trad. de l’américain par C. Pommier, Paris, Flammarion, p. 21.
     »

    Leur conclusion n’est donc pas si éloignée de celle de Nicholas Lee dans le sens où on distingue toujours des inégalités mondiales et un « groupe de tête » composé des mêmes pays. Mais il est vrai que cela ne correspond pas à ce que montre la carte de la limite Nord-Sud telle qu’on la trace habituellement.


    4. Un clivage géopolitique

    Pour beaucoup, la ligne Nord-Sud représenterait autant un écart de développement qu’un seuil mal défini, une sorte de ligne de flottaison au-dessus de laquelle émergeraient les pays les plus développés. Marcin Wojciech Solarz souligne combien cette croyance ne tient pas, car le tracé de la ligne Nord-Sud, reprise depuis 1980 sans changement majeur d’une publication à l’autre, ne prend pas en compte le développement des pays (Solarz, 2020, p. 6–7). En un sens, c’est ce qu’ont voulu montrer Jean-Benoît Bouron, Laurent Carroué et Hélène Mathian : si on veut faire une typologie plus exacte, moins simpliste, des pays en fonction de critères socio-économiques, il faut abandonner la « limite Nord-Sud ». Et pourtant ! L’omniprésence, aujourd’hui dans les discours, du « Sud global » (davantage que du « Nord global »), montre bien que cette dichotomie fait sens à une expérience du Monde (Capdepuy, 2023). L’opposition Nord-Sud, qu’on a constamment voulu ramener à un écart de développement mesurable au niveau de richesse, a une dimension géopolitique qui a été gommée.

    On semble ainsi complètement oublier que cette vision du Monde a été inventée en 1959, en pleine guerre froide, et qu’elle prend sens par rapport à une autre division, Est-Ouest. Il faut réécouter ce que dit Willy Brandt le 9 décembre 1977, au château de Gymnich, lors de l’ouverture de la Commission Indépendante sur le Développement International :
    « 

    « L’exemple de ce que l’on a appelé l’Ostpolitik a montré qu’il est possible de changer le caractère d’un conflit et de trouver en son sein les éléments d’intérêt mutuel qui peuvent produire des solutions communes acceptables. Des différences fondamentales subsistent, mais de nouveaux domaines de coopération, s’ils sont correctement exploités, influencent même la scène idéologique.

    En tout état de cause, je suis prêt à m’engager dans une “Südpolitik” afin de réconcilier au moins certaines parties de la confrontation économique Nord-Sud. »

    Willy Brandt, “Opening address by Willy Brandt”, Gymnich Castle, 9 décembre 1977.
     »

    L’expression de Südpolitik n’a pas eu le succès de celle d’Ostpolitik, mais elle est révélatrice de l’esprit avec lequel cette commission était mise en place : une politique du Nord en direction du Sud dans l’espoir d’apaiser des relations perçues alors comme conflictuelles. L’équivalent de la « limite Nord-Sud » en allemand est « Nord-Süd-Konflikt ».

    Document 16. Le dialogue Nord-Sud en 1975–1977

    Ainsi est-il plus intéressant de cartographier la division Nord-Sud à partir de l’appartenance à deux ensembles géopolitiques dont l’origine remonte précisément au début des années 1960 lorsque l’expression a été imaginée : d’un côté, l’OCDE, l’Organisation de coopération et de développement économiques, créée en 1961 ; de l’autre, le G77, dont on a déjà dit qu’il avait été fondée en 1964, et qui comporte bien plus de membres aujourd’hui (document 16). La ligne Nord-Sud ne colle pas complètement. Le Mexique est membre de l’OCDE alors que la frontière mexicano-états-unienne est probablement un des lieux où la limite Nord-Sud est le plus tangible. L’ancien bloc communiste apparaît aussi encore en partie en blanc alors que l’URSS était considérée comme un pays du Nord. Il y a là une ambiguïté qui est intéressante, car révélatrice aussi de la posture ancienne de l’URSS et de la Russie d’aujourd’hui à se présenter non comme un pays du Sud, au sens où il serait sous-développé, mais comme un représentant des pays du Sud. Il y aurait une même logique de la conférence anti-impérialiste de Bruxelles en 1927 à la participation aux BRICS au XXIe siècle.

    Document 17. Pays développés au sens de l’Annexe B du Protocole de Kyoto

    Aujourd’hui, on a généralement tendance à considérer que la ligne Nord-Sud n’est qu’une abstraction, un artefact cartographique. Pourtant, il est un domaine où si la ligne n’est pas tracée, elle n’en divise pas moins les pays en deux catégories, c’est celui de la diplomatie climatique. Cette dichotomie a été actée lors du protocole de Kyoto en 1997 (Demaze, 2009) dont l’Annexe B a distingué deux groupes : d’une part, les pays développés et les ex-pays communistes d’Europe de l’Est, considérés comme « en transition vers une économie de marché » ; d’autre part, tous les autres pays du monde, qui ne sont pas listés, et qui correspondent aux pays en développement (document 17). Seuls les premiers devaient avoir baissé leurs émissions de gaz à effet de serre avant 2005. Le principe d’un tel clivage avait été ratifié à Rio de Janeiro lors de l’adoption de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, dont l’article 3 évoquait l’inégale responsabilité des pays dans le réchauffement du climat :
    « 

    « Il incombe aux Parties de préserver le système climatique dans l’intérêt des générations présentes et futures, sur la base de l’équité et en fonction de leurs responsabilités communes mais différenciées et de leurs capacités respectives. Il appartient, en conséquence, aux pays développés parties d’être à l’avant-garde de la lutte contre les changements climatiques et leurs effets néfastes. »

    Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, Nations unies, 1992, article 3, p. 5.

    Document 18. Les pays de l’Annexe I de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (1992)

    Ce sont les mêmes pays développés listés dans l’Annexe I de la Convention-cadre de 1992 qu’on retrouve dans l’Annexe B du protocole de Kyoto, à deux exceptions près : la Biélorussie et la Turquie (document 18). Or cette liste de pays développés, qui implique une liste invisible, celle des pays non nommés, des pays non développés, n’a pas la neutralité de l’annexe à laquelle elle est remisée.

    Comme l’affirma le président ougandais Yoweri Museveni lors du sommet de l’Union africaine qui s’était tenue à Addis Abeba en janvier 2007, « le changement climatique est un acte d’agression des riches contre les pauvres ». Propos qui fut rapporté par la ministre des Affaires étrangères britannique Margaret Beckett, alors qu’elle présidait au nom du Royaume-Uni le premier Conseil de sécurité portant sur cette question le 17 avril 2007 (p. 19). Lors de cette même réunion, Nassir Abdulaziz Al-Nasser, représentant du Qatar, insista bien sur cette dichotomie :
    « 

    « Pour parvenir à une compréhension commune qui permette de résoudre le problème du changement climatique, nous ne devons pas oublier le principe, convenu lors de tous les sommets et conférences des Nations unies, des responsabilités communes et différenciées de tous les États. En conséquence, les pays riches, développés et industrialisés se voient attribuer des responsabilités différentes de celles des pays pauvres en développement. »

    Nations Unies, Conseil de sécurité, 17 avril 2007, PV 5663, p. 10
     »

    Cette question de la justice climatique est la pierre d’achoppement des négociations actuelles, comme on a encore pu le voir lors de la COP27 qui s’est tenu à Charm el-Cheikh en novembre 2022. « The Global South Is Done Playing Mr. Nice Guy » titrait le Foreign Policy : « Le Sud global a fini de jouer Monsieur Gentil » (Hockenos, 2022).

    En 2009, lors de de la COP15 de Copenhague, avait été émise l’idée d’un Fonds vert pour le climat. Celui-ci devait servir à financer « l’adaptation » des pays en développement les plus vulnérables aux conséquences du réchauffement climatique, en priorité les pays les moins avancés, les États insulaires en développement, les pays d’Afrique (UNFCC, 2010). Ce fonds a été créé l’année suivante lors de la COP16 : « les pays développés parties adhèrent, dans l’optique de mesures concrètes d’atténuation et d’une mise en œuvre transparente, à l’objectif consistant à mobiliser ensemble 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 pour répondre aux besoins des pays en développement » (UNFCC, 2011) – les pays en développement, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas sur la liste de l’Annexe I de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 1992. Le 29 novembre 2023, lors de l’ouverture de la COP 28 à Doubaï, le ministre des Affaires étrangères égyptien, Sameh Shoukry, qui avait présidé la COP 27, a rappelé que « nous ne pourrons pas atteindre nos objectifs communs sans l’adhésion de tous, et en premier lieu des pays du Sud », ajoutant :
    « 

    « Nous devons commencer à agir en faveur de la justice climatique et fournir les outils nécessaires dont nous avons déjà convenu à Charm el-Cheikh pour financer les pertes et les dommages, y compris la création d’un fonds. L’un des principaux résultats de la COP 28 est que le fonds soit pleinement opérationnel et financé. »

    United Nations Climate Change, « La COP 28 s’ouvre à Dubaï appelant à l’accélération de l’actio climatique et à une plus grande ambition face à l’escalade de la crise climatique », décembre 2023.
     »

    Plus de trente ans après, le clivage que cette catégorisation a acté perdure, quelle qu’ait été l’évolution économique des pays en question, et continue de diviser le Monde en deux : les pays développés et les pays en développement, le Nord et le Sud. Les problèmes sont communs, mais les responsabilités apparaissent différentes.

    Conclusion

    La dichotomie mondiale entre « Nord » et « Sud » ne date pas de 1980 (Capdepuy, 2018, p. 393). Il serait même possible de trouver les prémices d’une ligne Nord / Sud dans les décisions prises par différents papes au cours de la deuxième moitié du XVe siècle. On pense souvent à la ligne globale tracée « de pôle à pôle » par le traité de Tordesillas en 1494, mais on oublie la bulle Romanus Pontifex de 1454 qui donnait au roi du Portugal Alphonse V et à ses successeurs le droit de coloniser les territoires situés « à partir des caps Bojador et Nam jusqu’à toute la Guinée, c’est-à-dire en direction du Sud » [9]. Cette déclaration du pape dessinait une sorte de ligne distinguant deux mondes. Au sud d’une ligne qui correspondrait à peu près au 26e parallèle, on pouvait s’approprier tous les territoires et réduire en esclavage « Sarrasins et païens » ; au nord, c’était interdit. Les différents traités et bulles papales représentent à la fois la prétention absolue de puissances européennes, avec la bénédiction de l’Église catholique, à régenter un espace global dont elles n’avaient même pas encore fait le tour, et la dichotomie juridique instaurée entre l’Europe et le reste, qui était accaparable et exploitable, en un mot, colonisable.

    On pourrait considérer cela avec un certain scepticisme en arguant que tout cela est de l’histoire ancienne, sans rapport direct avec le Monde du XXIe siècle. On aurait tort. Pour preuve de l’actualité de ce rappel, le 30 mars 2023 a été publiée une Note commune sur la « Doctrine de la découverte » par le Dicastère pour la Culture et l’Éducation et le Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral. Rappelant la bulle Sublimis Deus prise par le pape Paul III en 1537 et condamnant déjà l’esclavagisation des populations indiennes, le Vatican a exprimé son rejet de ces bulles pontificales qui « n’ont pas reflété de manière adéquate l’égale dignité et les droits des peuples autochtones » et dont le contenu « a été manipulé à des fins politiques par des puissances coloniales concurrentes afin de justifier des actes immoraux à l’encontre des peuples autochtones qui ont été réalisés parfois sans que les autorités ecclésiastiques ne s’y opposent » :
    « 

    « L’Église est également consciente que le contenu de ces documents a été manipulé à des fins politiques par des puissances coloniales concurrentes afin de justifier des actes immoraux à l’encontre des peuples autochtones qui ont été réalisés parfois sans que les autorités ecclésiastiques ne s’y opposent. Il est juste de reconnaître ces erreurs, de reconnaître les terribles effets des politiques d’assimilation et la douleur éprouvée par les peuples autochtones, et de demander pardon. »

    « Joint Statement of the Dicasteries for Culture and Education and for Promoting Integral Human Development on the “Doctrine of Discovery” », Bollettino della Sala stampa della Santa Sede, 30 mars 2023.
     »

    Il reste que ce qui est visé ici ne concerne pas uniquement le Sud, mais aussi toute l’Amérique autochtone. De ce point de vue, la ligne Nord-Sud telle que dessinée sur la couverture du rapport de 1980 n’a aucune pertinence. Mais il n’est pas forcément besoin de tracer une ligne pour que le clivage entre ce qu’on appelle aujourd’hui le Nord global et le Sud global soit présent à l’esprit.

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    UNCC — United Nations Climate Change, « La COP 28 s’ouvre à Dubaï appelant à l’accélération de l’actio climatique et à une plus grande ambition face à l’escalade de la crise climatique », décembre 2023.
    UNFCC, Rapport de la quinzième session de la Conférence des Parties tenue à Copenhague du 7 au 19 décembre 2009, Additif, Deuxième partie : Mesures prises par la Conférence des Parties à sa quinzième session, 30 mars 2010.
    UNFCC, Rapport de la Conférence des Parties sur sa seizième session tenue à Cancun du 29 novembre au 10 décembre 2010, Additif, Deuxième partie : Mesures prises par la Conférence des Parties à sa seizième session, 15 mars 2011.

    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-thematiques/inegalites/articles/limite-nord-sud

    #Nord #Sud #Sud_global #ligne_Nord-Sud #cartographie #visualisation #manuels_scolaires #histoire #ressources_pédagogiques #Oliver_Franks #Walt_Rostow #Rostow #Willy_Brandt #ligne_Brandt #rapport_Brandt #Tiers-Monde #développement

  • Ouvrage | Autonomie, reconnaissance, mouvement, Angela Mitropoulos
    http://www.revue-ouvrage.org/autonomie-reconnaissance-mouvement

    Ce texte est pour moi la trace écrite de discussions et, dans une certaine mesure, d’un débat. Il a été rédigé durant les années qui ont suivi les manifestations et les évasions du centre de détention pour personnes migrantes de Woomera en 2002. Quelque mille personnes s’étaient alors rendues à la prison située dans une ville désertique et isolée du sud de l’Australie — un lieu où des détenu·e·s manifestaient sans cesse, localisé sur des terres autochtones, près d’une installation militaire américano-australienne et d’un terrain d’essai de missiles nucléaires — pour y établir un camp de protestation pendant environ quatre jours. Alors que des détenu·e·s manifestaient sur le toit d’un des bâtiments, nous avons ouvert un chemin pour les rejoindre, des clôtures ont été abattues, des barreaux ont été écartés de force, puis un certain nombre de personnes se sont échappées, ont été cachées dans le camp au moment où la police installait des barrages routiers, et enfin des démarches ont été entreprises pour obtenir leur libération. La manifestation de Woomera étaient une action décentralisée qui respectait la diversité de tactiques et qui n’étaient pas le résultat d’une décision émanant du camp dans son ensemble — une manifestation non souveraine qui cherchait à être conséquente dans un contexte où la représentation et la décision politiques sont généralement réservées aux personnes détenant la citoyenneté, mais aussi une tactique qui échappait à la surveillance policière. Ce texte reflète cet esprit dans l’accent mis sur l’aléatoire et dans la critique de la politique de représentation qui reproduit tacitement le nationalisme au sein de la gauche, même dans le contexte des protestations autour de l’immigration. Il questionne la façon dont les citoyen·ne·s (et les universitaires) simulent ou revendiquent le leadership de mouvements dont ils et elles ne font pas partie et dans lesquels ils et elles n’ont aucun intérêt matériel — ce faisant, ce texte tend à reconnecter la conception conventionnelle des mouvements à leur dimension physique plutôt qu’à la métaphysique du politique.

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    En 1964, Mario Tronti mettait de l’avant une analyse de l’autonomie de la classe ouvrière à laquelle serait associée — pas toujours avec justesse — l’intégralité d’une période en Italie et de ses milieux politiques radicaux. Son raisonnement allait à peu près comme suit : alors que les capitalistes ont nécessairement besoin de s’équiper des appareils d’État pour s’engager dans la lutte des classes, les luttes de la classe ouvrière, elles, peuvent se passer de toutes formes de représentation, et ce, à tous les niveaux. Dans Lénine en Angleterre, Tronti rejettent les allégations selon lesquelles il y aurait « nécessité de la médiation ouvrière », insistant, au contraire, sur le fait que l’État correspondrait plutôt à la subjectivité capitaliste en tant que telle1. Autrement dit : la subjectivation du capital passe autant par les lois que par les besoins pris en charge par le droit et l’État, tandis que les luttes de la classe ouvrière sont indéterminées, sans pour autant être aléatoires.

    De plus, pour Tronti, « le commencement c’est la lutte de la classe ouvrière. Au stade du capital social avancé, le développement capitaliste est subordonné aux luttes ouvrières, vient après elles ; il doit leur faire correspondre jusqu’au mécanisme politique qu’est la production elle-même. » À titre d’exemple, Tronti affirmait que l’unification d’un marché global avait été imposée au capital par l’unité des mouvements de la classe ouvrière à l’échelle mondiale. Il qualifiera plus tard cette unité de « stratégie du refus »2. Contrairement à ce qu’en pensait l’orthodoxie socialiste, ce n’est pas la fin de la lutte des classes que Tronti entrevoyait dans le rejet du travail, dans la non-coopération généralisée et dans la désertion des formes traditionnelles de représentation de la classe ouvrière (comme les syndicats et les partis) qui caractérisaient les années 1960 en Europe et ailleurs, mais plutôt une stratégie différente. Rétrospectivement et en se référant aux discussions théoriques qui se déroulaient en français à la même époque, Franco Berardi décrivait cette perspective comme « l’émancipation vis-à-vis du concept hégélien de sujet ». Selon lui, l’innovation de Potere Operaio et d’Autonomia dans leur analyse de la composition de classe résidait dans une compréhension renouvelée de la classe, considérée non plus comme un « concept ontologique, mais plutôt comme un vecteur »3. Ainsi, il n’existerait pas d’organisation ou de forme de lutte qui, par essence, serait valable pour tous les contextes, mais plutôt des mouvements et des compositions.
    Plus récemment et au-delà des frontières de l’Europe, le thème de l’autonomie est devenu un élément central dans les discussions à propos de la migration, de la défense des frontières et du capital global. Dans ce contexte, on en est venu — parce que la conjoncture de la « mondialisation » s’imposait dans les débats — à produire une analyse stratégique accordant une plus grande importance aux mouvements de population qu’à ceux du capital4. Alors que les mouvements de protestation dit « anti-mondialisation » commençaient à prendre de l’ampleur à la fin des années 1990, les débats portant sur l’analyse de la « mondialisation » s’intensifiaient eux aussi. À partir de 1999, une perspective s’est imposée — à la fois sous-entendue et diffusée par la désignation des manifestations anti-sommet en tant que campagnes « anti-mondialisation » — sous une perspective selon laquelle « l’unification » du marché mondial se faisait aux dépens des États-nations, ceux-ci considérés comme la condition nécessaire à la défense (et/ou à la représentation) de la classe ouvrière contre le capital. En fait, pour être plus précise, le concept de classe était depuis longtemps relégué à l’arrière-plan ou redéfini à travers celui de « peuple » de sorte que l’on opposait les États-nations au capital global dans un geste tout aussi amnésique sur le plan historique qu’intenable sur le plan analytique.

    En d’autres termes, c’est un raisonnement contraire à celui de Tronti qui a primé, c’est-à-dire que le récit socialiste démocratique conventionnel a prévalu à la fois comme condition et comme résultat de la médiation de ces mouvements de contestations rassemblés en une campagne essentiellement homogène dans sa composition. Et les enjeux qu’une telle médiation soulevait et leurs répercussions n’étaient pas du tout hypothétiques. De Fabel van de Illegaal, une organisation antiraciste néerlandaise, a été parmi les premières à sonner l’alarme quant à la présence de groupes nationalistes et, dans certains cas, de groupes et de tendances explicitement xénophobes gravitant autour des manifestations anti-sommet5. Aux États-Unis, Pat Buchanan et Ralph Nader, dans une alliance indéfectible, ont mobilisé des piles de papier, de photocopieurs et de télécopieurs à Seattle pour les manifestations contre l’Organisation mondiale du commerce en 1999, pendant qu’ATTAC se concentrait sur les mouvements de capitaux et à faire du lobbying pour la mise en place de la taxe Tobin au niveau européen. Mais si aux États-Unis et en Europe, cela a rendu visible la distance habituelle entre les lobbyistes et les manifestant·e·s, distance qui correspond aussi à une différence de positions vis-à-vis de l’État, c’est en 2000 que la démarcation a été nettement tracée lorsque des émeutes ont éclaté et que des évasions massives se sont produites en Australie dans les camps d’internement de personnes migrantes quelques jours avant les manifestations contre le Forum économique mondial qui se tenait à Melbourne6.

    Ainsi, contre les appels répétés à l’unité et à la médiation et pour préserver le potentiel politiquement créatif des désaccords irréconciliables, l’un des aspects de la réponse radicale à la configuration nationaliste des manifestations anticapitalistes a été de plaider en faveur de la décentralisation organisationnelle des manifestations anti-sommet. L’autre aspect a été d’insister sur le fait que, historiquement, la mondialisation du travail a précédé la mondialisation de la finance et du commerce. Ceci pourrait expliquer les circonstances, en apparence paradoxales, qui ont conduit, à partir de 1989, à la déréglementation des flux de capitaux et des échanges commerciaux tout en raffermissant la réglementation des mouvements de population. Dans un cas, il s’agissait de stratégies de rattrapage et dans l’autre, de contrôler et de gérer la circulation des biens et des personnes. Pour affirmer que la déterritorialisation se situait du côté du capital, ce qui sous-entend que la territorialisation se situe du côté ouvrier, il a donc fallu ignorer toute l’histoire des luttes contre les enclosures, tout en acceptant un raisonnement en faveur de leur renforcement.

    La fuite des capitaux reposent toujours sur l’organisation de marchés séparés et segmentés. Autrement dit, et pour faire écho à la proposition initiale de Tronti : l’unification globale du capital — la « mondialisation » — s’est imposée au capital par un large refus et par la fuite massive de personnes. Cette fuite s’est concrétisée non seulement dans la désertion de l’usine et des syndicats, que Potere Operaio a cherché à analyser dans ses écrits, mais également dans l’exode simultanée des populations de ce qui est communément désigné comme le « Tiers-monde » ; l’exportation autour du globe des poorhouses et des workhouses de l’Europe des XVIIIe et XIXe siècles étant la véritable signification de la partition en « premier », « second » et « tiers » monde. Les tentatives de restructuration mondiale de la finance et du commerce à la fin du XXe siècle, de même que les régimes frontaliers post-1989 introduits aux États-Unis, en Australie, en Europe et au Canada, sont postérieurs aux mouvements de population de la « périphérie » vers le « centre ». Cela ne veut pas dire qu’il n’existait pas de marché mondial auparavant, ce qui serait aussi absurde que l’idée selon laquelle le marché global n’aurait pas toujours été un système inter-national. Il convient plutôt de noter que ce qu’on a plus récemment appelé la « mondialisation » ne peut s’expliquer qu’en tenant compte de l’histoire récente des mouvements de population qui tentaient d’échapper aux conditions spécifiques d’exploitation mises en place dans l’après-Deuxième Guerre mondiale. En bref, ces conditions sont les suivantes : un système de production fordiste dépourvu des salaires relativement plus élevés qui accompagnaient le modèle à ses débuts et la montée des nationalismes du « Tiers-monde » qui, dans les moments les moins violents, fonctionnaient de plus en plus comme des bantoustans. Il convient de noter que c’est précisément l’échec de cette tentative de contrôler les mouvements de population — afin d’assurer la partition du monde en espaces d’exception et en espaces de normes qui constituaient autrefois la distinction entre le « Premier » et le « Tiers monde » — qui, plus récemment, a précipité le recours à une guerre mondiale qui semble permanente.

    En fait, lorsqu’il est question de migration, la notion d’autonomie renferme à la fois une proposition théorique et une perspective politique. Premièrement, elle sous-entend la perspective politico-stratégique selon laquelle les mouvements de population précèdent ceux du capital de même que les politiques de l’État qui confèrent au capital sa subjectivité, tel que souligné plus haut. Elle insiste également sur le fait que la migration est en soi une stratégie — une stratégie entreprise à l’intérieur et à l’encontre des espaces exigus des économies politiques mondiales du travail, du genre et du désir, entre autres7. S’inscrivant dans cette approche, et faisant écho aux travaux antérieurs de Sergio Bologna sur la composition de classe, Yann Moulier-Boutang a noté qu’il ne suffit pas de « regarder seulement la pointe de l’iceberg : les formes institutionnalisées, ou la parole du peuple, la manière dont ils parlent, en supposant que, dès qu’ils ne disent rien, ils n’agissent pas. » Il est importe également de tenir compte « des silences, des refus et de la fuite comme quelque chose d’actif »

    #Angela_Mitropoulos #autonomie #personnes_migrantes #personne_non-migrante #autonomie_de_la_migration #frontières_du_politique #État #Woomera #Tiers-monde #mondialisation #population #capital #nationalisme #composition_de_classe #travail_cognitif #Mario_Tronti #léninisme #matérialisme_aléatoire #représentation

  • The One Laptop Per Child Program Was Supposed to Revolutionize the Developing World—Then It Imploded
    https://onezero.medium.com/the-one-laptop-per-child-program-was-supposed-to-revolutionize-the-d

    OLPC did not turn out as planned: Laptops broke, and in areas with limited access to electricity, charging was a challenge. The cost of running the program and training teachers was much greater than expected. Children showed little interest in the machines, skill levels did not improve, and eventually, funding dried up.

    Many people working for OLPC really wanted to do good in the world, but they got caught up with the charisma of this project. They got blinded by it.

    Morgan Ames tells this story in her new book, The Charisma Machine: The Life, Death, and Legacy of One Laptop per Child.

  • La Tricontinentale. Les peuples du tiers-monde à l’assaut du ciel -
    https://www.cetim.ch/product/la-tricontinentale-les-peuples-du-tiers-monde-lassaut-du-peuple

    Le 3 janvier 1966 s’ouvre à la Havane la Conférence de solidarité avec les peuples d’Asie, d’Afrique et d’Amérique Latine, plus connue sous le nom de #Tricontinentale. Vers la capitale cubaine convergent des représentants de tous les mouvements de libération et de toutes les organisations luttant contre « le #colonialisme, le #néocolonialisme et l’#impérialisme » du #tiers-monde. Des personnalités importantes comme le chilien #Salvador_Allende ou le guinéen #Amilcar_Cabral sont également de la partie. Certains des délégués ont quitté pour quelques jours leurs maquis pour participer à cette rencontre inédite. D’autres ont fait un périple de plusieurs milliers de kilomètres pour éviter les arrestations et participer au rendez-vous des #damnés_de_la_terre.

    Au menu des débats se trouve la solidarité avec le peuple vietnamien et avec les autres luttes de libération nationale. L’ambition est aussi de coordonner les #luttes des trois continents. Jamais une rencontre n’a suscité autant d’espoir chez les uns et autant de crainte chez les autres.
    La Tricontinentale prit des décisions et décida d’une organisation tricontinentale pour les mettre en œuvre. Elle participa à la #socialisation politique de toute une jeunesse au quatre coins du monde. Des rues de Paris à celles d’Alger, des maquis d’Angola aux campus de New-York, l’écho de la Tricontinentale se fait entendre pendant plusieurs décennies. Il porte l’espoir d’un nouvel ordre économique et politique mondial plus juste, plus égalitaire, plus solidaire.
    #livre
    Le monde a changé depuis la Tricontinentale mais les questions posées et les stratégies déployées restent d’une grande modernité. La connaissance de cette période, de ses espoirs, de ses luttes et de ses erreurs est indispensable aux combats d’aujourd’hui.

  • Mayotte, un petit coin de #tiers-monde en France ?
    http://lvsl.fr/mayotte-un-petit-coin-de-tiers-monde-en-france

    L’accès à l’#eau est un exemple emblématique. Si celui-ci est relativement aisé en métropole, Mayotte connaît depuis de nombreuses années des difficultés d’approvisionnement. Or l’Etat n’y a jamais fait les investissements nécessaires pour y acheminer de l’eau de façon régulière, des infrastructures vétustes étant jugées suffisantes pour ces lointaines populations dont Paris se soucie peu. Par conséquent, le territoire est extrêmement dépendant de la pluie : en cas de faible pluviométrie, la sécheresse s’installe et met en danger la vie des habitants. Ainsi, en 2017, en France, il existe un département où une grande partie de la population n’a pas accès à une eau courante et potable de façon régulière.

    Outre cette situation sanitaire préoccupante, le tissu économique du territoire est également trop peu développé. La majorité de l’agriculture y est vivrière, c’est-à-dire qu’elle parvient à peine à nourrir ceux qui cultivent, qui ne peuvent vendre leur surplus au reste de la population mahoraise. Conséquence : Mayotte exporte très peu et importe énormément, ce qui la rend dépendante de l’extérieur quant à l’alimentation, et ce qui entraîne également une hausse prix particulièrement forte qui empêche la majeure partie de la population de vivre dignement. Ajoutons à cela que, malgré son statut de département, le SMIC y est inférieur de plus de moitié au SMIC métropolitain : la #misère serait-elle moins pénible loin de Paris ?

    #inégalités #colonialisme #racisme #mépris

  • Quand #Macron s’attaque au ventre des femmes africaines - Les Inrocks
    http://www.lesinrocks.com/2017/07/news/quand-macron-sattaque-au-ventre-des-femmes-africaines

    Une manière très réductrice d’expliquer le #sous-développement du continent, comme le rappelle la politologue Françoise Vergès dans le Ventre des Femmes (Albin Michel), paru en mars dernier. Dans cet ouvrage, elle met en lumière un scandale des années 1970 survenu sur l’île de la Réunion, où les femmes étaient contraintes aux avortements forcés et aux stérilisations par des médecins blancs, sans consentement. “On rend les femmes du #tiers-monde responsables du sous-développement. En réalité, on inverse la #causalité : la plupart des études prouvent aujourd’hui que c’est le sous-développement qui entraîne la #surpopulation”, explique-t-elle dans Libération, avant de poursuivre : “La théorie de la surpopulation évite aussi de questionner le rôle du #colonialisme et de l’#impérialisme dans la #pauvreté. Et ces discours visent, bien sûr, avant tout les #femmes.”

  • La tuberculose s’installe chez les Inuits Le Devoir - Marco Fortier - 1 er Juillet 2017

    Signe des conditions de vie dignes du tiers-monde dans le Grand Nord québécois, la tuberculose semble s’installer pour de bon — et même gagner du terrain — dans les communautés inuites du Nunavik.
     
    Cette maladie contagieuse, à peu près éradiquée dans les pays occidentaux, continue de progresser depuis six ans dans les villages de la baie d’Ungava et de la baie d’Hudson. Pas moins de 24 cas actifs ont été signalés au Nunavik depuis le début de l’année 2017, qui s’annonce comme une des plus fertiles pour la tuberculose depuis l’éclosion de la maladie en 2011.
     
    La moitié des 14 communautés du Grand Nord québécois ont eu des cas de tuberculose depuis le début de l’année, y compris le village le plus important, Kuujjuaq, où les conditions de vie et les services sont pourtant de meilleure qualité.


    « La situation est préoccupante. Le nombre de cas reste élevé depuis quelques années » , dit la Dre Marie Rochette, spécialiste en santé publique au Nunavik. Entre 27 et 42 cas actifs de tuberculose sont signalés chaque année depuis six ans, à l’exception de l’année 2012, où 75 cas sont survenus.
     
    La progression de la maladie est sans aucun doute attribuable aux conditions de vie au Nunavik, explique la Dre Rochette.
     
    La tuberculose se développe lors de contacts prolongés entre personnes infectées dans un milieu fermé. Or, jusqu’à 46 % des logements sont surpeuplés dans le Grand Nord.

    . . . . . . . . . .
    La suite : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/502503/la-tuberculose-s-installe-chez-les-inuits

    #Canada #Inuits #tiers-monde #tuberculose #pauvreté #extermination #génocide #détresse #civilisation
     

  • La Croix-Rouge parle d’une « crise humanitaire » dans les hôpitaux publics britanniques RTBF - Belga - 7 Janvier 2016
    http://www.rtbf.be/info/societe/detail_la-croix-rouge-parle-d-une-crise-humanitaire-dans-les-hopitaux-publics-b

    La Croix-Rouge britannique s’inquiète d’une crise que traverse le service public de soins de santé (National Health Service) en Grande-Bretagne, où deux patients sont décédés récemment après avoir attendu longtemps des soins dans les couloirs d’un hôpital.

    Les services d’ambulance et les hôpitaux ne peuvent plus faire face à la demande, dénonce la Croix-Rouge dans les médias britanniques samedi, parlant de « crise humanitaire » .

    Le NHS a annoncé vendredi qu’il enquêtait sur le décès de deux patients la semaine dernière au département des urgences du Worcestershire Royal Hospital. L’institution ne nie pas que ces personnes sont décédées après avoir dû attendre longtemps sur des lits placés dans un couloir.

    Les hôpitaux publics sont confrontés à un nombre grandissant de patients, dans un contexte de financement limité.

    Il est question de patients qui ne sont pas lavés par manque d’aides-soignants, ou de personnes devant attendre plus de 30 heures aux urgences.

    La Croix-Rouge est régulièrement appelée en renfort pour prendre en charge le transport de patients et libérer des lits, explique-t-elle. Keith Willett, du NHS, a refusé samedi de parler de « crise humanitaire » , mais a admis que le personnel des hôpitaux publics était confronté à une demande qui n’avait jamais été aussi élevée.

    Le chef de l’opposition, le travailliste Jeremy Corbyn, a parlé de « scandale national » et appelé la Première ministre Theresa May à venir s’expliquer devant les membres du parlement.

    #néo_libéralisme #Angleterre #Santé #Hopital #NHS #National_Health_Service #Urgences #déglingue

    • Surtout que je ne suis pas au FN bien que désormais avec « le droit de certains » de juger moralement alors que je n’écris pas très bien en plus, et que je critique de même TOUS LES PARTIS que se soit d’un côté ou d’un autre. La censure et le blocage évite de discuter des « faits » en eux mêmes car certain-e-s personnes de gauche se sentent « supérieur-e-s » aux autres (bien que je ne connaisse pas Mad meg), je ne suis ni raciste, ni ceci ou cela (précaution oratoire obligée) et même je suis plus proche d’Annie Lacroix-Riz ou du PCRF ce qui va encore me « faire bloquer » par des « personnes supérieures » car il parait selon certain « bobo pseudo-anars, antifa » relayés par la presse maintream, que ce parti serait « rouge brun » au lieu de « rouge » tout court .Le fascisme ne vient pas d’une personne ou d’un parti mais bien de l’économie : http://www.initiative-communiste.fr/articles/culture-debats/fascisme-annie- lacroix-riz/ Je trouve cela facile de la part des bloqueurs" de l faire et refuser a la personne accusée de « fascisme » (homophobe, negationniste, le paquet cadeau hein) Je voudrais tant leur expliquer que quelque soit le parti en place actuellement depuis des années, tout est à jeter, pas que le FN ..Combien de fois on nous refait le coups du FN pour obliger le citoyen à voter « pour le moins pire » qui s’avère chaque fois pire encore ? On s’est fait avoir tant de fois, qu’il serait temps de voir les choses autrement ..Pardon pour la syntaxe, l’orthographe mais ce n’est pas mon métier d’écrire et donc de bien me faire comprendre souvent ..Bien a vous.

    • Anne lacroix-Riz circonscrit l’absence de fonction idéologique de la xénophobie aux puissances de l’argent. Ce qui laisse pas mal de monde en dehors du concept. Le nazisme est une idéologie. l’extreme droite une famille idéologique.

    • J’ai bloqué @elihanah parceque plusieurs fois je l’ai lu defendre le FN et pour moi le FN c’est un parti pour le racisme, la xénophobie, la misogynie, l’homophobie et compagnie. Je ne me pense pas supérieur a @elihanah ni a personne. Par contre je me pense libre de choisir avec qui je discute.

    • Oui, la seule personne que j’ai bloquée c’est un certain François car je ne pouvais plus supporter son arrogance et ses points de vues. J’ai moi même été bloquée par Reka uniquement parce que j’avais posté des articles du Diplo et de Medelu qui encombraient son fil. Je me suis effectivement sentie blessée mais il m’a expliqué gentiment que ce n’était pas contre moi et je l’ai tout à fait compris. Et je continue à poster des articles, entre-autres de ces sites en évitant ceux des médias mainstream.
      Merci @aude_v

    • je n’ai pas défendu le FN mais vous ne m’avez pas laisser le temps d’expliquer les faits et voilà comment on fabrique des conflits, avec l’oubli manifeste de ce que le PS et UMP, ou Républicains ont installé en France la pauvreté, inégalités, racisme d’état et tout l’ultra-libéralisme fasciste de ce monde politique corrompu. Ne parler QUE du FN est une ineptie car on oublie les autres partis au pouvoir ou voulant le devenir. Je récuse ces accusations de fascisme qui est une insulte à l’histoire de ma famille et mes origines.

    • @aude_v ! C’est quoi ce racisme sur les blogs ? Sur quelques mots mal écrits je le redis ayant été « aide- soignante », manutentionnaire d’usine, bref rien qui aide a bien écrire et je suis a la retraite me voilé INSULTEE de fasciste, et en plus de sexisme ?
      Ayant des origines diverses et des petits enfants métis OUI c’est INSULTANT. Je suis une femme et mère, grand-mère vous voulez sans doute me faire une ré-éducation genre « les cerveaux malades » de Patrick Cohen ? Traiter des gens de fasciste-racistes à tout bout de champs n’est pas normal et humain. Bien sur vous êtes libre de parler a qui vous voulez mais insulter des personnes que vous connaissez pas et de quel droit me construisez vous un CV aussi diffamatoire ? Sans pouvoir m’expliquer quoique se soit en plus vu que vous ne me connaissez pas . Je trouve cela infantile car une petite équipe de « gauchiste » ou « droitiste » déguisés en « anar ou antifa » prends le pouvoir pour imposer une « terreur intellectuelle ». Cela élimine (mode fascisme ) les mauvais français" qui rappelle une « époque passée » mais qui revient à la faveur d’une politique de plus en plus « fasciste » elle. désolée sur le ton coléreux mais le fait est que mettre les gens en accusation permanente (homophobie, sexisme, racisme, negationniste, un paquet cadeau pratique ) c’est usant et pour moi d’une « autre » époque c’est du typique d’une certaine « petite côterie » dans le genre Ornella Guyet ..J’espère ne pas tomber dans le lot de ces thuriféraires non ? On ne peux même plus parler, lire, expliquer les faits ou les choses librement sans avoir des censeurs sur le dos ? Si j’ai blessé quelqu’un je suis désolée malgré tout car je m’explique mieux en parlant qu’en écrit voilà vous pouvez me bloquer comme ça vous chante mais je ne change pas ma façon d’être « naturelle » ...Elihanah

    • @elihanah je ne pense pas qu’il y ai beaucoup de médiums extralucides capable de deviner l’origine et l’histoire de ta famille ou ce genre d’infos. Moi j’ai lu une personne que je ne connais pas (toi) répète mot pour mot les arguments qui banalisent le FN (tous pourris, tous pareil). Si tu le fait par maladresse tant mieux pour toi mais lè resultat est lè meme (validation et promotion du FN). Je ne suis pas extralucide pour comprendre que quand tu dit plusieurs fois que le FN est identique aux autres partis je doit comprendre qu’en fait tu voulais dire l’inverse ou autre chose que tu n’as pas ecrire. En tout cas si tu as des difficultés a l’écrit c’est mon cas aussi et ecrir ici me prend un temps fou dońt je ne dispose pas, je comprend que Ca soit pas simple et je veux bien faire l’effort de te débloqué. Mais si tu exige de moi que je ne parle pas QUE du FN et que a chaque fois que je mentionne lè FN je l’inscrive en relation aux autres partis francais et cela depuis les dix ou vingt dernières annees, je te demande de ton côté de faire l’effort de ne pas écrire de choses profitable au FN. Lè FN est un partie ouvertement raciste, xénophobe, misogyne et homophobe, si t’es propos me semblent soutenir ce parti, Ca ferait de toi une personne en accord avec ces idees racistes, sexistes, homophobes. Je Le dit avant que tu me lè reproche mais je sais que lè racisme, l’homophobie, la misogynie ne sont pas des exclusivités du FN et que les autres partis se sont FN isés par contre je pense que le FN est un partie spécialement attache à promouvoir la haine et la discriminations.

    • Et il y a tout de même une chose que je voudrais te demander @elihanah par rapport au FN, pense tu que Ca soit un parti aux idees racistes, xénophobes, misogyne et homophobes ? Parce qu’a te lire tu me donne l’impression de vouloir dire que c’est pas le cas.

    • Lundi 9 Janvier, 10h43.

      Je viens de faire une recherche sur Google, sur les mots :
      « Croix-Rouge crise humanitaire hôpitaux publics britanniques »

      Résultat : A part des sites belges, néant !
      Les médias mainstream gèrent parfaitement le silence sur ce qui dérange leurs propriétaires.

      Merci à SeenThis et Rezo pour la diffusion de cette information,

      Lundi 9 Janvier, 13h41.
      L’info est sur le site de la RTS.
      http://www.rts.ch/info/monde/8293827-les-hopitaux-publics-britanniques-font-face-a-une-crise-humanitaire-.htm

    • @mad_meg Et les autres partis ils sont pas misogynes ou racistes ? Justement écoutez les hommes politiques qu’ils soient socialistes même Valls (pas de whites ou de blancos) sont RACISTES et l’état est raciste, je l’ai vécue a travers ma famille ce raciste policier d’état ! Et pas sous le FN mais sous le PS ou UMP voilà pourquoi je reproche a ceux qui ne parlent QUE du FN alors que c’est toute la classe politique qui est ainsi. Socialistes, même des maires communistes sont racistes et souvent on appelle cela « des dérapages » ou après le coupable s’excuse d’avoir dérapé pour avoir dit une saleté. Trop facile de ne parler que du FN quand même, en « jouant sur la peur » a un moment donné. Ne pas oublier qui a crée le FN c’est bien Mitterrand qui a aidé les Le Pen a approché du pouvoir. Si vous voulez un doc j’ai ce qu’il faut mais c’est un fait connu que de « parler du FN » au « moment des élections » par exemple pour pousser les citoyens a voter « par défaut » PS ou EELV ou UMP républicain soit « pour le moins pire » au lieu d’un parti qui vous représente en tant que « classe sociale » ouvrière (je suis de l’ancienne école marxisante sorry) Or ou est ce parti ? A part avec des réserves (sorties de l’OTAN et UE) Mélenchon ? En fait ce que je critique c’est d’utiliser le FN a des fins électorales uniquement alors que personne ne conteste sa place dans l’horizon politique depuis des années. Je me sens plus proche du PCRF ou même du WSWS que des partis comme le NPA totalement financé par le système et ces partis dits de gauche alternative. Je récuse cette façon nouvelle de faire de mettre dans des cases les citoyen-ne-s comme le font les Ornella Guyet (a fait des écoles américaines a Paris) et autres soit disant anars ou antifas alors qu’on sait bien qui les finance ..Tout de même Ornella Guyet se permet d’insulter les gens, d’être diffamatoire, de faire la morale alors que Madame pige dans les « médias dominants » et bien sur « aide » bien le « système », intouchable, inatteignable elle décide de la vie et la mort « sociale » de personnes. Moi ça me choque que des gens intelligents laissent faire et en plus accréditent ces dires en appliquant sa « méthode très fasciste du coup » de lynchages médiatiques. Ca c’est du « fascisme à l’état pur » (Pierre Péan parle de justice médiatique) et si je rencontre cette personne je lui dirais ce que j’en pense. Désolée @mad_meg là mais ça fait trop longtemps que le « pli est pris » et que cette société devient « cruelle » a tout point de vues et celle de lancer des accusations sans fondement pour éloigner des personnes gènantes voilà ce que je récuse ou est passé la liberté d’expression ? Liberté de réunions ? Annie Lacroix Riz accusée de rouge brunisme, fasciste alors que sa famille « juive » a souffert du nazisme ? Franchement mais ou va t’on là ? Sorry @mad_meg mais mon tempérament méditerranéen explose là je m’excuse car j’ai du mal à écrire sur un ordi ..bien à vous .

    • Je me cite vu que tu répond a des choses que j’ai deja dites

      Le dit avant que tu me lè reproche mais je sais que lè racisme, l’homophobie, la misogynie ne sont pas des exclusivités du FN et que les autres partis se sont FN isés par contre je pense que le FN est un partie spécialement attache à promouvoir la haine et la discrimination.

      Franchement si tu pouvais repondre a ma question simplement Ca m’aiderai à te lire et peut être te comprendre. Est ce que lè FN est à tes yeux un parti raciste, sexiste, homophobe oui ou non ? Stp ne me répond pas sur le NPA ou la police (qui vote FN d’ailleur meme sous régime PS), je te demande pour le FN un oui ou un non, rien de plus.

    • @aude_v merci de ta réponse mais bon si on dit tous pourris" ç’est que l’on est du FN ? En général c’est l’accusation que je lis alors que pour les gens d’en bas ils diront OUI ils sont tous pourris..Et son pas du du FN pourtant non ?. Voilà la méthode politique que certains de « gauche » ou alter veux nous piéger voir tout à l’aune du FN alors que les autres partis sont plus hypocrites et pourtant pensent ou font la même chose que le FN tout en ayant une étiquette « modérée » mais il faut dépasser ces apparences qui laissent le champs libre a ces « partis de droite modérés » ou de pseudo-gauche PS ou écologistes je ne sais pas ou vous vivez il faut entendre les gens du peuple ce qu’ils disent tous les jours pour voir le décalage entre l’élite qu’elle soit de gauche « présumée » ou de droite dure, beaucoup ne vont pas aller voter car ils ont bien l’impression qu’ils votent que pour des gens qui pensent à eux d’abord ( les délits des élus sont nombreux quelque soit le parti) au lieu de servir le bien public. La pauvreté, précarité au boulot et la déliquescence de l’état actuel fait que fatalement le nombre d’abstentionnistes va grandir et c’est là qu’interviennent les médias et autres valets du « système » ultra-libéral qui nous refont le coups ou vous voter pour ces deux partis (blanc bonnet et bonnet blanc) que le FN qui est lui fasciste, raciste etc...On le sait mais on nous fait monter la peur du FN pour voter obligatoirement pour retomber dans le même topo et ce depuis 30 ans. Le piège quoi ....a chaque fois les gens se disent on s’est fait encore avoir ...Je dis ca pour vous expliquer le rôle « utile » au Système oligarchique du FN en embuscade et ce parti en profite puisque c’est sa fonction de le faire. Bien sur après si il arrive au pouvoir a qui la faute sinon aux partis de "soit disant la gauche qui est morte de sa belle mort .Si j’étais plus jeune je vous préfèrerais largement une « vraie révolution » qu’a ce piège permanent depuis des années. Le tripartisme est a changer

    • @mad_meg oui le FN est un parti pro-fasciste raciste et qui l’assume mais pas plus que les autres partis qui eux sont plus hypocrites et n’assument pas leurs dérapages. Oui le FN a bien un passé vichyssois qui fait dans le racisme sans se gèner et les autres font semblant de s’indigner car JAMAIS ILS n’ONT INTERDIT CE PARTI ! pardon là pour les grandes lettres juste pour dire que personne ne demande la disparition de ce parti ..Il y a même des « juifs » dans ce parti et des « noirs » des dom tom, des magrhébens alors comment expliquer ces exceptions ? L’argent ? Possible le FN assume son racisme et tout ce qu’on lui reproche se sont les autres qui n’assument pas leur racisme, et autres misogynies quand on voit des politiciens accusés de battre leurs femmes ou de pédophilie qui s’en sortent « bien » et d’autres ayant fait du harcèlement sexuels a leur bureaux qui s’en sortent aussi haut la main et pourtant ne sont pas au FN ..De plus il y a les gens qui suivent ce parti et souvent pas par racisme ou fascisme mais parce qu’ils sont déçu de la gauche (présumée mais ultra-libérale) et il faut penser que les gens changent et certains partent du Fn cela fait que ce parti n’est pas aussi fourni que les médias le disent, par contre les médias lui donnent la parole souvent ce qui lui donne l’occasion de s’exprimer sur ces idées. Mais leur discours au delà des « drapeaux et autres histoires de gaulois » est quasiment le même que ceux des autres partis de droite ou gauche présumée. Bref je vous laisse là et vous souhaite une bonne journée

    • En tout cas jamais je ne voterais pour ce parti ou n’irais vers ce parti voilà car dès le début la famille Le Pen est issue d’une famille pro-fasciste et le FN assume son fascisme racisme ou autre discrimination. Pourtant que font les noirs ou « beurs » dans ce parti ? là c’est inexplicable

    • Sinon, le sujet initial, à savoir que la #déstructuration libérale de l’organisation des #soins aboutie à placer les pays riches dans des postures de #tiers-monde me semble quand même être très important.
      Le dynamitage de la Sécu, ce n’est pas qu’une question de pognon et de profit, c’est surtout une question de vie et de #mort. Là, ça commence un peu à se voir, les gens meurent de manière évidente.
      Mais je pense qu’avant, il y a tous ceux qui en sont morts de manière insidieuse.

      Je vois que l’organisation des soins actuelle créé un état de #pénurie et de #tension structurelles : pas assez de lits, matos, personnel. Donc, on fait dans l’#urgence… permanente et surtout, on se résigne à mal faire, pas assez, tout le temps.

      Là, je vois à l’hosto : les lits sont fermés mais les vieux malades continuent d’arriver. On les parque dans des services non adaptés à leurs besoins sans personnel correctement formé. Les plateaux-repas dégueulasses d’usine arrivent et repartent intact dans l’indifférence générale. Et les vieux dépérissent. Certains très rapidement… mais bon, ils étaient #vieux, hein ?

      J’ai vu des voisins venir tous les jours pour apporter des trucs décents à un vieux qui, sinon, ne bouffait rien. Sans déconner, ce sont des choses qu’on ne voyait que dans les hôpitaux des pays sous-développés, y a pas si longtemps.

      Et il faut faire tourner, vider les lits : le vieux peut pas arquer, il n’est pas remis, on s’en fout. Il repart à l’ehpad où pour servir la rente des actionnaires, on a limité le personnel au maximum et où c’est pratiquement la famille qui doit faire les soins… tout ça pour 2 SMIC/mois. Et dès qu’ils pourront, ils renvoient les vieux en fin de course à l’hosto, parce que, politique du #chiffre oblige, personne ne veut se plomber les statistiques avec des macchabées…

    • @aude_v vous êtes contre Chouard juste parce qu’il y a eu une campagne de lynchage médiatique (médias financés par des milliardaires) contre lui ou parce que vous pensez vraiment qu’il est fasciste, raciste misogyne etc ? J’avais plus l’impression qu’il n’était pas aimé des « membres de partis » quasi professionnels de « gauche » (voir ces détracteurs du début) Du fait qu’il était anti-parti puisqu’il remet tout a plat en cherchant un mode de vote au suffrage tirage au sort plus démocratique selon lui . ? Je m’explique pas cette haine contre un homme qui n’a aucune ambition personnelle, au contraire de « ceux » qui l’ont accablé. IL a parlé à Soral du bonnet, thierry Meyssan ? Mais enfin tout le monde veux lui parler a Chouard il n’est pas censé faire un tri pour plaire à des fanatiques non ? . Et de plus faire des amalgames douteux (comme la fait Ornella Guyet qui elle est bien fasciste dans sa méthode !) Je ne « suis’ » pas Chouard et son système de vote qu’il juge démocratique (après tout on peux toujours tenter ?) mais je ne comprends pas cette cabale qui lui est faite uniquement parce qu’il aurait parlé à un « maudit » par Valls et les Crif pour en faire un épouvantail qui n’a aucun pouvoir de nuisance « réelle » contrairement à un BHL dont il est interdit de dire du « mal » ou de critiquer ..Un mec de gauche dite « radicale » qui vous met à l’index pour avoir parlé en « mal de BHL » mais qui fait tout un pataquès sur Soral ou Meyssan s’est révélé comme un « allié objectif » du pouvoir a ma grande surprise. Et René Balme y est passé aussi avec la même équipe de « purificateur stalinien » d’Ornella Guyet. Et là et au contraire ceux qui l’ont diffamé, lynché, refait un « méchant CV » à Chouard, lui ont fait une pub incroyable. Bon après ça si on peux en parler autrement que par des explications de « pureté » comme le font certains dits « antifas » anonymes d’ailleurs, vous êtes libre de me bloquer .Juste pour comprendre vous avez voté un homme de droite Xavier Bertrand ou untel, déjà et si je voulais être méchante je peux aussi vous faire un procès d’intention sur ce fait et vous lyncher médiatiquement (je n’ai aucun pouvoir là) pour vous casser socialement et vous faire partir tous vos amis, collègues et autre trouveriez vous cela normal ? . Je pensais même que cet homme se suiciderait il a passé un sale moment à ce que j’ai lu ..Vous trouveriez celà injuste non ? Et bien voilà pourquoi beaucoup de militants ou non sont contre cette méthode dangereuse et anti-démocratique. Le « fascisme rampant » est aussi là .De quel droit Ornella Guyet se prétendant féministe anti-fa anarchiste alors qu’elle pige dans des « médias mainstream », a été coopté par des éditocrâtes, élites donc proche du pouvoir en place et de façon anonyme peux vous casser sans encourir des risques ? Non elle n’est pas antifa, ni anar elle bouffe bien au râtelier du « système » Madame et « se cache » derrière le pouvoir en plus. Qui est le plus proche du Système policier si ce n’est elle ? Oui sachez que madame Guyet a de l’entregent et accès des infos au plus haut niveau du pouvoir médiatique et pouvoir faire sauter des réunions, ou avoir le droit de chasser des personnes avec violence grace à ces ami-e-s antifas de façade il faut pas se leurrer elle a bien de l’entregent en haut. Pour trouver ces ami-es le CICP rue Voltaire à Paris la Horde ou Samizdat voir l’adresse.. Et comme disait le comique Pierre Dac : ""Quand on voit ce qu’on voit, que l’on entend ce qu’on entend et que l’on sait ce que qu’on sait, on a raison de penser ce qu’on pense.""
      C’est tout

    • Merci @biggrizzly encore des infos que je distribue généreusement a mes contacts...@aude_v merci de votre avis sur Chouard il est vrai que ne « suis » pas son « projet » de vote pour le peuple par le peuple « tirage au sort » qui a pourtant été repris par quelques élus... mais il y a les « autres » qu’en fait-on c’est un des critiques que je fais mais bon je n’ai pas le courage de m’y mettre je préfère la méthode de révolution du peuple bien que se soit jamais gagné. J’aime bien le mot « intello précaire » pourtant vous êtes prof de métier ..un beau métier comme celui dans la santé. C’est pas mal non plus prof. Et je vais lire à tout hasard sur votre projet car il y a toujours quelque chose a trouver de bon dans ce que pensent les « gens ordinaires » comme nous ..les talents cachés existent. Croyez moi .j’ai pris aussi le pdf sur les lois du travail vue par le FN a distribuer ...merci

    • Tu devais vouloir écrire @bce_106_6 ? Mais j’ai failli répondre pourtant à ce fil ce matin @elihanah et ai donc vérifié 3 fois si je ne l’avais pas fait sans m’en rendre compte... :-D

      Sur SeenThis, tu trouveras quelques illuminés pro-système, il y en a... Mais l’essentiel des commentatrices-teurs sont désabusé-e-s par tous les partis standards, y compris FN.

      Chouard est à mon sens ignoré désormais, sur ce réseau, plus que conspué. On est un certain nombre à avoir grandement apprécié son travail de 2005 sur le TCE. Mais depuis, il a fait la démonstration qu’il n’avait pas beaucoup de capacités à faire le tri entre les idéologies, et a refusé d’écouter ses amis « progressistes »... au prétexte qu’il ne voulait pas choisir entre ses amis... être ami avec des fachos, y-a un moment, ça rompt les liens avec les « progressistes ».

      Personnellement, ma prise de distance s’est faite par l’absence totale d’intérêt pour tout ce qu’il écrit. Tiens, Aude est bien plus stimulante sur ces sujets que Etienne. Et pourtant, le tirage au sort, c’est stimulant ! Mais ce n’est qu’un bout de la solution. Je lisais le dernier texte de Quadruppani diffusé sur rezo et traitant de la démonétisation en Inde... et sur la façon dont cette démocratie fonctionne... Un seul pays de 1 milliard d’habitants, et la solution viendrait du tirage au sort ? Il y a tellement de choses qui font un pays et ses institutions... Chez nous, comment nier la force des syndicats patronaux, des multinationales, des banques, ... et comment équilibrer l’ensemble de ces forces ? Et aux US, comment ne pas voir avec curiosité comment un milliardaire risque de se faire assassiner par « le système (via les agences de renseignement) » alors même qu’il est présenté comme un parfait représentant de ce système ? Je n’ai pas les réponses, mais je participe à leurs recherches en partageant ici mes trouvailles... et je lis les trouvailles des autres participants, et parfois, luxe inouïe, leurs écrits personnels.

      Je pense que tes soucis de blocage datent de ton emportement face à Alain Gresh. Sur SeenThis, on partage nos lectures, et parfois, on partage des choses juste pour information. Pas pour dire « regardez, y-a untel qui dit qq chose qui va dans mon sens ». Et donc, parfois, on partage de la propagande, volontairement, juste pour mémoire, ou pour apporter un élément de réflexion. Personnellement, je trouve que tu as sur-réagis face à Alain. Je suis comme toi, je trouve curieuse son envie de démontrer que ceux qui voient les intérêts du pétrole et du gaz dans cette guerre ont tort. Surtout quand simultanément à ses démonstrations fastidieuses, on apprend que le Qatar se retrouve intéressé dans Rosneft et que cet intéressement est lié aux discussions de paix sur la Syrie engagées sous l’égide de la Russie.

      Bienvenue en tout cas sur SeenThis @elihanah :-)

    • @biggrizzly en fait j’ai sans aucun doute accusé Alain Gresh d’avoir écrit « le texte » écrit par Cédric Mas ! Donc erreur de ma part ayant supposé que cétait de lui en lisant mal il faut dire vos blagues a Alain Zut ! Je me disais aussi d’ou sort Cédric Mas ? https://seenthis.net/messages/558111#message558959
      un peu tard mais je m’excuse auprès du « non coupable » et « non responsable » (contrairement à Mme Lagarde) de mes erreurs de lectures et on coup de sang, (trop de méditeranéen tue ) Si il me lit après le coup de Julien Salingues (j’ai été traumatisé et un militant anti-impérialiste qui a aussi viré du côté de la « force obscure »...Je réhabilite officiellement Alain Gresh dans ces fonctions. Cédric Mas a bien écrit l’article que j’ai imputé à Alain Gresh...Je fais ma téchouva amen..

    • @aude_v pas prof ? bah personne n’est parfait hein .de toute façon j’aimerais bien m’exprimer comme tu le fais sur des sujets aussi sensibles..Merci pour le blog sur la démocratie..

  • BALLAST | Alain Gresh : « On peut être croyant et révolutionnaire »
    http://www.revue-ballast.fr/alain-gresh-on-peut-etre-croyant-et-revolutionnaire

    Les espaces de « l’#antiracisme politique » portent en France un discours décomplexé. Un discours de personnes qui comprennent parfaitement comment cette #société fonctionne. Je place beaucoup d’espoirs dans cette génération. Quand j’interviens à leurs côtés, je parle de la question sociale — mais ils n’ont pas besoin de moi pour l’aborder : le porte-parole du CCIF, par exemple, en parle régulièrement. À quoi j’ajoute que les quartiers populaires ne sont pas seulement composés de #musulmans : on en vient donc à la question, plus générale, de la représentation des classes populaires. Et nous revoici à ce que nous disions sur le PC ! Contrairement au mythe des Trente Glorieuses, la situation des #ouvriers n’était pas brillante, dans les années 1950, mais ils avaient une utopie (quand bien même ils n’y croyaient pas tous) et une image. Il y avait des films à leur gloire. Gabin jouait un ouvrier ! On n’imagine plus ça, aujourd’hui… Plus personne n’est capable de s’adresser à ces #classes populaires, prises dans leur ensemble et malgré leurs divisions. Ni les Blancs ni les #racisés. Le Parti des Indigènes de la République pose par ailleurs cette question : dans quelle mesure la classe ouvrière blanche profite-t-elle de la #domination du #tiers-monde ? La classe ouvrière non-blanche française en tire elle aussi profit : il y a un #privilège à vivre en Europe. En partie construit sur le dos du tiers-monde — mais c’est une autre question…

  • La dernière carte Nord-Sud, par Philippe Rekacewicz
    http://visionscarto.net/la-derniere-carte-nord-sud

    Ce fut notre dernière carte Nord-Sud. Toutes les expérimentations cartographiques ultérieures commençaient à prendre en compte les évolutions sociales, économiques et politiques nouvelles, de nouveaux acteurs, de nouveaux théâtres d’opérations et de centres de pouvoir, et finalement des situations géopolitiques beaucoup plus variées et plus difficile à représenter.

    #cartographie #nord-sud #Tiers-Monde #Pays_en_voie_de_développement #Pays_développés #Développement #Inégalités #Mondialisation #Vision #Perception #Nord-Sud

  • CADTM - La dette écologique au cœur des enjeux climatiques
    http://cadtm.org/La-dette-ecologique-au-coeur-des

    Le paroxysme sera atteint à partir de la deuxième moitié du XXe siècle avec le développement du #libre_échange, la conteneurisation et internet, donnant une complète liberté aux grands groupes multinationaux pour déployer aux quatre coins du monde l’ensemble de leurs filiales. À noter que, contrairement à ce que d’aucuns racontent, cela s’est, jusqu’à aujourd’hui et dans la plupart des cas fait par la #coercition. L’arme financière et les relations mafieuses avec les « #élites » du #tiers-monde ayant simplement remplacé les armées coloniales.

    #multinationales #finances

  • 1954, la fin d’un monde (2014) - Documentaire - L’essentiel - Télérama.fr
    http://television.telerama.fr/tele/programmes-tv/1954-la-fin-d-un-monde,85824573.php

    http://www.youtube.com/watch?v=tJT4HZCJs8Q

    Qui pouvait imaginer en janvier 1954 que l’année qui débutait allait changer à jamais la face du monde ? En mars, l’empire français se fissure. En #Indochine, les premiers combats sérieux font rage dans la cuvette de #Diên_Biên_Phu. En mai, le camp retranché tombe. En juillet, à la suite des troubles qui agitent la #Tunisie, Pierre Mendès France propose une large autonomie au pays. En novembre, une vague d’attentats secoue l’#Algérie. Ils sont revendiqués par un tout jeune mouvement : le Front de libération nationale (FLN)... Mais, au-delà du cas français, le bouleversement s’avère mondial. A la conférence de Genève, censée régler la question coréenne, la Chine fait officiellement son entrée sur la scène politique internationale. Quelques mois plus tard, la conférence de #Bandung, en Indonésie, porte la montée en puissance des pays du #tiers-monde face aux blocs occidental et soviétique...

    Rappel chronologique des événements, analyse historique délivrée par des spécialistes, focus sur quelques figures de l’époque (comme « l’ange de Diên Biên Phu » Geneviève de Galard)... ce doc didactique, écrit notamment par l’historien Benjamin Stora, retrace avec soin ces quelques mois où l’ancien monde a basculé. Il souligne surtout l’incroyable simultanéité des événements et leur rôle dans cette chute brutale. Tel un château de cartes dont les fondations fragilisées auraient emporté tout l’édifice

    #vidéo

  • À quoi ressemblait la carte du tiers-monde en 1986 ? - Visionscarto

    http://visionscarto.net/la-carte-du-tiers-monde-en-1986

    Voilà à quoi ressemblait notre vision du monde il y a trente ans, et il est intéressant de s’en souvenir pour pouvoir la comparer à notre vision contemporaine (trouve-t-on encore beaucoup le mot « tiers-monde » dans les manuels scolaires ?).

    La vision cartographique — pour le PIB — reste à peu près la même (toutefois sans les « limites » supposées du tiers-monde). Ce qui a profondément changé, c’est la création d’une multitude de nouveaux indicateurs ou indices, qui ont permis la production d’une cartographie plus riche, plus diversifiée, et fait apparaître des visions du monde nouvelles, tellement surprenantes parfois que les éditeurs scolaires ont encore souvent du mal à y faire référence...

    #cartographie #visualisation #développement #tiers-monde

  • Le #charity_business bat son plein dans les #îles grecques
    http://fr.myeurop.info/2014/07/23/charity-business-dans-iles-grecques-14033

    Effy Tselikas

    Face à la lente agonie du service public en #Grèce, les habitants défavorisés ne peuvent compter que sur la générosité de #riches philanthropes. Une charité de façade pour nantis en quête de bonne conscience. Reportage.

    Fendre les flots à en avoir le souffle coupé. lire la suite

    #Société #INFO #argent #business_de_la_charité #Etat #îlots #insulaires #philantrope #Tiers-monde #vente

  • Le #charity_business bat son plein dans les #îles grecques
    http://fr.myeurop.info/2014/06/18/charity-business-dans-iles-grecques-14033

    Effy Tselikas

    Face à la lente agonie du service public en #Grèce, les habitants défavorisés ne peuvent compter que sur la générosité de #riches philanthropes. Une charité de façade pour nantis en quête de bonne conscience. Reportage.

    Fendre les flots à en avoir le souffle coupé. lire la suite

    #Société #INFO #argent #business_de_la_charité #Etat #îlots #insulaires #philantrope #Tiers-monde #vente

    • Achille serait aujourd’hui désespéré de voir le sort de cette belle baie. Une terre dénaturée par la construction inachevée d’une marina hier financée généreusement par des fonds européens. Et l’actualité le rattraperait, avec la mise en vente annoncée de plusieurs plages de l’île, situées pourtant dans une zone protégée au niveau européen (Natura 2000). Comme les 90 autres plages grecques paradisiaques sur une dizaine d’îles, mises en vente entre autres biens publics par l’Etat, qui met ainsi fin à la protection du littoral.

      1 - baisses d’impôts pour les riches au nom de la lutte contre la pression fiscale
      2 - baisse de la dépense publique au nom de la lutte contre les defficits publics
      3 - renforcement de la puissance privée grâce aux exonérations fiscales
      4 - sauvetage « charitable » de l’espace public par la puissance privée
      5 - renforcement de la puissance privée par la main mise sur l’espace public

      ce cycle vicieux a-t-il un nom chez nos amis économistes ?

      #Colonisation économique
      #prédation financière

      et sinon #charité vs #solidarité

  • CADTM - RuralStruc, le programme de recherche qui révèle les pratiques si peu éthiques de la Banque mondiale
    http://cadtm.org/RuralStruc-le-programme-de

    RuralStruc, le programme de recherche qui révèle les pratiques si peu éthiques de la Banque mondiale

    15 octobre par Najib Akesbi , Mohamed Mahdi , Driss Benatya
    Des chercheurs marocains portent plainte contre la Banque mondiale, pour « faux, usage de faux, usurpation de biens et de noms », et soulèvent le problème des rapports entre chercheurs du Nord et du Sud...

    Le programme RuralStruc est un programme d’étude et de recherche portant sur les « implications structurelles de la libéralisation pour l’agriculture et le développement rural », mis en œuvre par la Banque mondiale (BM) en collaboration avec la Coopération française et le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA). A ce titre, le Centre de Coopération International en Recherche pour le Développement (CIRAD) avait détaché un de ses chercheurs auprès de la BM à Washington pour être le Task Team Leader (TTL) du programme. Sept pays ont été parties prenantes à ce programme (Kenya, Madagascar, Mali, Maroc, Mexique, Nicaragua, Sénégal), lequel devait se dérouler en deux phases au cours de la période 2006-2010.

    En ce qui concerne la réalisation du programme au Maroc, la première phase avait été réalisée dans le cadre d’un contrat de recherche avec notre employeur, l’Institut Agronomique et Vétérinaire de Rabat, principale Institution d’enseignement et de recherche agricole du pays. Cette phase s’était bien déroulée, et le rapport que nous avions rédigé à cette étape du programme avait été si bien accueilli par les milieux des chercheurs et experts intéressés, que nous en avions décidé la publication, sous forme d’un ouvrage collectif |1|. Ce dernier a ainsi pu faire l’objet d’une vaste diffusion et susciter un débat qui devait très naturellement trouver son prolongement dans les résultats de la deuxième phase du programme RuralStruc.

    RuralStruc, le programme de recherche qui révèle les pratiques si peu éthiques de la Banque mondiale

    #Banque-mondiale
    #faux
    #usage-de-faux
    #usurpation de biens et de noms
    #dette
    #Tiers-Monde

  • 100 morts au moins dans l’incendie d’une usine de poulets en Chine

    Minst 100 mistet livet i brann på kinesisk kyllingslakteri - Verden - NRK Nyheter

    Comme au Bangladesh, pas de sécurité pour les travailleurs

    http://www.nrk.no/nyheter/verden/1.11059036

    Flere arbeidere ble innesperret sammen med flammene da det begynte å brenne på et kyllingslakteri i Kina mandag morgen. Minst 100 personer har mistet livet, ifølge myndighetene.

    #sweatshops #chine #bangladesh #travail #entreprise #tiers-monde

  • Dans le #Tiers-monde, une autre logique
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/05/GRESH/47667

    Au sein du monde colonisé de l’avant-première guerre mondiale, le débat sur les alliances entre la classe ouvrière et les « couches moyennes » ne suit pas les mêmes logiques qu’en l’Europe. La classe ouvrière y est pratiquement inexistante, le #Socialisme embryonnaire et les mouvements de résistance à (...) / #Asie, #Proche-Orient, #Colonialisme, #Communisme, #Histoire, #Idéologie, #Inégalités, #Mouvement_de_contestation, Tiers-monde, Socialisme, #Mouvement_de_libération - (...)

    #2012/05

  • « Là-bas si j’y suis » : mai 2012
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2012-05-18-La-bas-si-j-y-suis

    Mercredi 9 mai, dans « Là-bas si j’y suis », à 15 heures, sur #France Inter, Daniel Mermet s’entretenait avec l’équipe du Monde diplomatique autour du numéro de mai. Serge Halimi se réjouit du départ de Nicolas Sarkozy et de la fin de l’antisarkozysme, et évoque la situation en Argentine où la présidente a (...) / #Afrique, #Angola, États-Unis, France, #Portugal, Économie, Élections, #Médias, Mouvement de contestation, #Politique, Société, #Tiers-monde - La valise diplomatique

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