• L’égalité démocratique à l’épreuve du #tirage_au_sort
    https://laviedesidees.fr/L-egalite-democratique-a-l-epreuve-du-tirage-au-sort

    Pour beaucoup, les assemblées citoyennes tirées au sort sont l’instrument miracle pour restaurer la légitimité démocratique, prendre les bonnes décisions politiques et réaliser l’égalité entre les citoyens. Mais quelle égalité démocratique une assemblée issue du hasard incarne-t-elle exactement ?

    #Philosophie #démocratie #égalité
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/202309_lever.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230912_lever.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230912_lever.pdf

  • « Je ne suis pas épidémiologiste » - Mon blog sur l’écologie politique
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Je-ne-suis-pas-epidemiologiste

    Cette semaine, trente-cinq personnes sont tirées au sort pour « nourrir le pouvoir exécutif et législatif » dans la conduite de la campagne de vaccination « et d’ajuster les réponses qui doivent être apportées aux Français ». L’annonce, qui a été faite le mois dernier, a suscité beaucoup de sarcasmes : confier à n’importe qui une question aussi technique, mais vous n’y pensez pas ?

    #Aude_Vidal #démocratie #politique #tirage_au_sort #santé #technocratie #acceptabilité

    • Je suis toujours étonnée que celles et ceux que terrifie l’idée de faire appel en politique à des personnes tirées au sort ne nous proposent pas également un dispositif de certification préalable des électeurs et électrices, comme ce fut le cas jusqu’en 1945. Le désaveu de l’autre en politique a une longue histoire… Mais pas besoin, l’idée même de représentation (tu votes mais c’est une personne par essence supérieure à toi ou qui se croit telle qui est élue) est une manière de cadrer les errements populaires, qu’il s’agisse des errements d’électeurs et électrices qui ont décidément trop peu fait d’études ou ceux de personnes qui ont de malheureux intérêts de classe que les riches n’ont, oh non, jamais.

      Cette crainte est aussi une confiance indue dans le personnel politique. Mon député était dentiste et sa seule qualification était de marigoter avec d’autres gens aisés de droite dans un parti qui distribuait les candidatures. Belle compétence. Non, la plupart des élu·es n’ont pas fait Sciences po et l’Ena, ce sont leurs collaborateurs et collaboratrices qui sont formé·es à l’action publique. Ou bien ils et elles apprennent sur le tas. Et l’Assemblée LREM, composée de notables de petites villes qui ne se représenteront pas, est un sacré exemple d’amateurisme politique… et de montée en compétences, pour certain·es.

    • Je suis d’accord avec la plupart des arguments mais dans le cas d’espèce qui nous intéresse, ce tirage au sort est inutile et ridicule. C’est une manœuvre dilatoire du gouvernement pour cacher ses propres errements. D’ailleurs cela fait du mal à l’idée même de tirage au sort. La campagne de vaccination massive à prévoir est une question technique plus que politique et donc oui en l’occurrence il faut des compétences techniques pour y répondre, compétences que ne possèdent a priori pas des gens tirés au sort.

    • Le problème n’est pas que ce soit inutile ou ridicule, c’est surtout que c’est très tardif, alors même que l’on constate que les doses sont livrées, que les congélateurs ne sont pas arrivés...

      La concertation prend du temps, et là, ce temps n’existe pas. Des citoyens lambda, si on avait du temps, seraient tout à fait capables de mettre en œuvre et justifier une politique vaccinale efficace et éclairée.

      Mais on est dans l’urgence, du fait de l’impréparation manifeste. Comme je le disais ailleurs, quand on passe l’été à préparer des lois sur un séparatisme fantasmé sans s’intéresser au contrôle de l’épidémie, c’est qu’on se fout de l’épidémie et qu’on a un autre agenda. Ces gens qui nous gouvernent n’ont pour communication que la fabrication de fumigènes. Et pour politique la mise en coupe réglée de tout ce qui crache du pognon de dingue dans les bonnes poches.

      J’ajoute que comme d’habitude, les écrits d’Aude sont d’une intelligence et d’une sensibilité agréables à lire.

    • La technique, c’est une chose, les choix politiques c’en est une autre.

      En l’espèce, il semblerait qu’il y ait eu déficiences sur les deux plans. Ce n’est pas le rôle du comité citoyen de pallier les déficiences techniques (y a McKinsey pour ça ;-) mais bien de fixer les orientations. De ce point de vue, je ne vois pas comment il pourrait faire moins bien que ce qui a été fait.

  • #Convention_citoyenne : « Les élus ne peuvent plus revendiquer le monopole de la production de la décision » assure Loïc Blondiaux | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/politique/convention-citoyenne-les-elus-ne-peuvent-plus-revendiquer-le-monopole-de

    Certains élus, assez réticents, voient d’ailleurs dans cette convention citoyenne les racines d’une concurrence qui pourrait se développer. Qu’en pensez-vous ?

    Oui, objectivement, il y a une concurrence de #légitimité, mais elle n’est problématique que lorsqu’on a une vision très simplificatrice de la légitimité qui ne serait finalement reconstruite que par l’#élection. Or, ça ne fonctionne plus véritablement comme ça. Les élus sont légitimes à prendre la décision, mais ils doivent admettre que d’autres formes de légitimité peuvent venir enrichir le processus de décision collective. En fait, la #démocratie_participative ou délibérative, c’est à dire l’association des citoyens concernés par la décision dans le processus de décision, c’est une roue de secours pour la démocratie représentative, qui risque de disparaître, mise à mal par le processus de déconsolidation des démocraties représentatives et la montée en puissance des mouvements autoritaires. Si elle ne se réforme pas elle va disparaître.

    Le #tirage_au_sort est-il la bonne manière de rendre des citoyens légitimes pour s’exprimer et potentiellement donner lieu à un projet de loi ?

    Le tirage au sort pour désigner des citoyens qui prendraient les décisions qui feraient les lois de A jusqu’à Z, j’ai le sentiment que c’est une solution qui n’apparaît réaliste à personne. Pour l’instant, l’élection continue à être le moins mauvais des systèmes pour prendre la décision en dernière instance. Mais le tirage au sort trouve son intérêt, pour produire des assemblées citoyennes suffisamment diverses, suffisamment représentatives de la population, pour inclure dans la discussion des intérêts, des expériences et des manières de penser qui ne sont pas suffisamment représentées au Parlement. Aujourd’hui, un des problèmes de nos assemblées élues, c’est qu’elles ne sont pas assez représentatives socialement de la population. Et quelqu’un peut être légitime parce qu’il apparaît beaucoup moins partial, moins dans des intérêts particuliers. Ces 150 citoyens se sont placés du côté de l’#intérêt_général. Ils n’avaient de comptes à rendre à personne, pas de souci de réélection. Ils ont eu la possibilité de prendre des mesures audacieuses que des élus n’auraient peut-être pas prises.

    Est-ce que l’élection n’a pas aussi perdu en légitimité et en poids du fait des taux d’#abstention ?

    Je crois que les citoyens ne se sont pas dépolitisés. Ils continuent à être informés. Ils continuent à s’engager quand ils se sentent véritablement concernés. Et quand on regarde les enquêtes d’#opinion, l’intérêt pour la politique ne faiblit pas autant qu’on pourrait le croire. Ce qui faiblit, c’est l’intérêt pour la #politique institutionnalisée, l’intérêt pour les élections. Les citoyens, à l’exception de l’élection présidentielle, ont le sentiment que ces élections n’ont plus de conséquences véritables sur leur destin. Ils ont le sentiment que ceux qui ont le pouvoir de décision se situent hors de portée de l’élection. Donc, il y a une forme d’affaiblissement de l’importance de l’élection dans nos systèmes politiques. Ce qu’il faut maintenant, c’est réinventer des mécanismes politiques autres que l’élection pour venir renforcer notre système.

    #démocratie_représentative #démocratie_délibérative #élus

  • Le médicament le plus cher du monde va être donné à cent bébés condamnés tirés au sort | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/185711/zolgensma-novartis-medicament-plus-cher-monde-cent-bebes-condamnes-tirage-au-s

    Le Zolgensma® est un médicament remarquable qui s’adresse aux enfants souffrant d’amyotrophie spinale (SMA). Cette affection génétique rare est la conséquence d’une mutation d’un gène qui dirige la synthèse d’une protéine indispensable à la survie des motoneurones. Cette redoutable maladie entraîne une atrophie des muscles des quatre membres et du tronc. Plus elle survient tôt, plus le pronostic est sévère : dans les formes les plus précoces, la durée de vie peut ne pas dépasser quelques mois à deux ans.

    [...]

    Longtemps rangée dans la catégorie des maladies dites orphelines et incurables, la SMA a depuis deux décennies fait l’objet de considérables avancées grâce aux progrès de la génétique et l’identification en 1995 de l’anomalie génétique en cause, par l’équipe de Judith Melki à l’hôpital Necker de Paris. Vint ensuite l’espoir de corriger le gène anormal des motoneurones pathologiques –un défi majeur pour les biologistes spécialisé·es, que sont parvenues à relever Martine Barkats et son équipe de #Généthon. Ce travail fit l’objet d’un brevet déposé en 2007, suivi d’un article scientifique publié en 2009 ainsi que d’autres résultats complémentaires prometteurs qui furent publiés en 2011 et ont par ailleurs fait l’objet d’une protection par un #brevet.

    Les travaux français furent alors repris et prolongés aux #États-Unis par une jeune #start-up de #biotechnologie, AveXis, qui parvint à mettre sur pied un premier essai clinique chez des bébés souffrant du type 1 de SMA –la forme la plus grave. En novembre 2017, une publication scientifique rapportait dans le prestigieux New England Journal of Medicine les premiers résultats encourageants de cette thérapie génique.

    C’est alors le début du #commerce_pharmaceutique. AveXis signe avec Généthon un accord de licence portant sur les brevets de Martine Barkats, qui prévoit l’utilisation du médicament de thérapie génique aux États-Unis, en Europe et au Japon. AveXis obtient ainsi les droits nécessaires à la commercialisation de son produit, en attendant l’accord des autorités américaines. Puis en mai 2018, la start-up est rachetée par la multinationale suisse #Novartis pour 8,7 milliards de dollars, soit 7,4 milliards d’euros.

    [...]

    Un an plus tard, la Food and Drug Administration (FDA) américaine vient à peine de donner son autorisation de mise sur le marché que Novartis annonce sa revendication de prix. Le Zolgensma® devient le médicament le plus cher au monde. Fallait-il dénoncer un système faisant coïncider des recherches en partie financées par la générosité publique française et une logique capitaliste pharmaceutique internationale ?

    [...]

    Certains vont plus loin. Comme l’Observatoire de la transparence dans les politiques des médicaments qui estime que le hold-up du géant Novartis doit prendre fin : « Ce traitement a été développé grâce à l’argent du Téléthon, et donc des dons défiscalisés, en France comme en Belgique. Il est plus que temps de récupérer NOTRE médicament. Les gouvernements ont le devoir de recourir à des dispositions prévues par le droit international de l’Organisation mondiale du commerce, mais aussi les droits nationaux : la licence d’office. Nous appelons donc le ministère français des Solidarités et de la Santé à entamer les démarches administratives en ce sens. »

  • À #Paris, les migrants jouent à la #loterie leur place dans un centre d’accueil

    Dans un centre d’accueil de jour parisien, les places sont désormais jouées à la loterie. L’association #France_Horizon se désole de devoir faire face à beaucoup plus de demandes qu’elle ne peut en proposer. Les travailleurs sociaux organisent donc un #tirage_au_sort tous les matins à 9 heures.

    https://www.franceinter.fr/societe/une-place-au-chaud-jouee-a-la-loterie-pour-des-migrants-a-paris
    #France #hébergement #logement #it_has_begun #chance (ou pas) #cynisme #asile #migrations #réfugiés
    ping @reka

  • Pour Dominique Rousseau : « Il faut créer une assemblée de ceux qui sont sur les ronds-points » | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/debat/pour-dominique-rousseau-il-faut-creer-une-assemblee-de-ceux-qui-sont-sur

    Paris, université de droit de la Sorbonne au pied du Panthéon… on est loin des gilets jaunes et des ronds-points qu’ils occupent et pourtant ce soir-là, on débat des nouvelles formes de démocraties. Rencontre avec Dominique Rousseau, constitutionnaliste, l’un des plus ardents défenseurs de l’#épistocratie un système politique qui entend redonner la parole et le pouvoir aux citoyens. Deuxième volet de notre série de quatre entretiens autour du thème, « refonder la démocratie ».

    Ce que nous dit le mouvement des « gilets jaunes » c’est celui d’une reconquête de la qualité de #citoyen que les gens avaient perdue. Le #système_libéral dans sa dimension économique cherche à réduire l’être humain à sa qualité d’individu #consommateur et d’usager et il évite que cet être humain accède à sa qualité de citoyen capable de décider des affaires de la cité, le système libéral veut se réserver l’#administration de la cité. Le système libéral préfère la population au peuple.

    […] L’idée d’un #référendum d’initiative citoyenne n’est pas nouvelle, elle n’est pas innovante. Le seul instrument pour améliorer la démocratie qu’ils portent c’est le référendum : un dispositif qui a favorisé les régimes autoritaires. Comme avec l’avènement en France du second Empire. […] Le vote même référendaire a toujours débouché sur une délégation de son application. Le vote par définition revient à déléguer son pouvoir. C’est « in fine » le pouvoir politique qui aura la gestion du vote. On le voit avec le Brexit. Les Britanniques votent pour la sortie de l’union européenne mais qui gère la sortie ? Le gouvernement britannique avec toutes les hésitations que l’on connaît. […] Il y a déjà un référendum d’initiative citoyenne en Suisse, par exemple. Les Suisses ont voté pour mettre en place des quotas d’étrangers à l’entrée de leur pays, c’est le gouvernement qui l’a mis en œuvre et au final ce n’est pas ce qui s’est passé. Attention le référendum peut aussi déboucher sur des décisions contraires aussi aux #droits_de_l’homme. Si demain par voie référendaire on décidait d’abroger le « mariage pour tous », ce serait une atteinte à la liberté du mariage, et une atteinte aux droits de l’homme, préceptes indispensables en #démocratie. L’idée du référendum d’initiative citoyenne est très jolie très sympathique mais ne répond pas à cette demande de plus de démocratie.

    […] À la question : Est-ce que la suppression du #Sénat permettrait de prendre des décisions plus justes ? Je ne crois pas… la France est passée d’un état unitaire, à un état décentralisé et il est probable que les années à venir vont encore accentuer l’abandon d’un modèle jacobin pour aller vers un modèle girondin avec des régions fortes, par conséquent la légitimité du Sénat progressera au fur et à mesure que la France deviendra davantage un pays décentralisé.
    La vraie question dès lors que le Sénat représente les #collectivités territoriales, c’est la pondération entre les différentes collectivités il faudrait sans nul doute qu’il représente davantage les régions, les grandes métropoles, même s’il doit continuer à représenter les territoires ruraux.

    […] Il faut introduire la #proportionnelle pour l’#élection des députés et pas seulement 15 %. Il faut #scrutin_proportionnel_intégral, celui qu’on a connu pour les élections législatives de 1986, qui permettrait à tous les courants politiques auxquels les citoyens adhèrent d’être représentés au Parlement. Cela permettrait au Parlement de retrouver du pouvoir, il n’y aurait plus de majorité automatiquement soumise au Président. Pour faire passer ses lois il devrait trouver des compromis… qui ne sont pas des compromissions. Toute démocratie repose sur le conflit, les désaccords sur les politiques à mener, pour que les démocraties ne meurent pas il faut qu’il y ait des lieux où des compromis s’élaborent.
    Aujourd’hui avec le scrutin majoritaire, le compromis est exclu puisqu’il y a une majorité écrasante. C’était vrai pour Hollande, pour Sarkozy pour Mitterrand…

    […] Connectée à cette assemblée il faut créer des assemblées primaires de citoyens. Il s’agirait de prendre comme base territoriale la circonscription et le député aurait l’obligation de réunir l’Assemblée de citoyens pour délibérer avec eux, en amont des projets et propositions de lois avant leur discussion devant l’Assemblée nationale. C’est l’esprit de l’#épistocratie qui redonne la parole et le pouvoir au peuple.

    […] Mais en quoi le tirage au sort est-il une solution fiable de la représentation de la diversité des opinions  ?
    Les juristes connaissent les tirages au sort depuis longtemps, les jurés sont tirés au sort dans les cours d’assises. C’est vrai que la première réaction des citoyens tirés au sort c’est « non non non… je ne peux pas ». On a convaincu les êtres humains, qu’ils n’étaient que des individus pas des citoyens. À chaque fois qu’on leur dit d’exercer leur #citoyenneté, ils disent « on en est incapable ».

    L’expérience montre qu’après le premier moment de recul, ils rentrent dans le jeu, dans la fonction, et ils l’exercent avec beaucoup de conscience et de sérieux. Si vous prenez les gens au sérieux, les gens finissent par se prendre au sérieux, et actuellement on ne prend pas les gens au sérieux.

    Le #tirage_au_sort n’est pas un système nouveau, paré de toutes les vertus… même si Aristote disait que le système de désignation le plus démocratique c’est le tirage au sort, parce que l’élection favorise la classe dominante : ceux qui savent le mieux parler, les plus riches…

    L’élection n’est pas nécessairement l’instrument permettant de produire une représentation démocratique. Le tirage au sort à cet avantage de prendre le citoyen dans son existence physique, réelle, concrète et à partir de là, de le mettre avec d’autres citoyens et de faire en sorte que de cette rencontre sorte une position commune. C’est pour les cours d’Assises : un arrêt et pour les affaires de la cité : une loi. C’est aussi difficile de savoir s’il faut condamner quelqu’un à la prison que de décider d’une politique publique.

    #droit_constitutionnel

  • #agora.brussels : pour une assemblée tirée au sort
    http://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/agora-brussels-por-une-assemblee-tiree-au-sorte-au-sort

    Ce mercredi, Marie-Line et Franco sont venus nous expliquer leur projet d’assemblée citoyenne tirée au sort : Agora.brussels.

    Alors que le gouvernement fédéral vient de tomber et que les citoyen.ne.s sont de plus en plus nombreuses à se méfier du politique et à vouloir changer les choses, cette initiative a le mérite de proposer autre chose. N’hésitez pas à aller sur leur site ou à les rejoindre lors de leurs Agora Cafés pour en savoir plus.

    Nous avons également écouté le chapitre 4 de #la_terreur, documentaire consacré à l’antiterrorisme réalisé par Chedia : en écoute ci-dessous.

    #élections #tirage_au_sort #participation_citoyenne #Antiterrorisme #élections,tirage_au_sort,participation_citoyenne,Antiterrorisme,la_terreur,agora
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/les-promesses-de-l-aube/agora-brussels-por-une-assemblee-tiree-au-sorte-au-sort_05909__1.mp3

  • Mediajam : découvrez nos huit jeux vidéo citoyens et engagés
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/221016/mediajam-decouvrez-nos-huit-jeux-video-citoyens-et-engages

    Ils traitent des comptes de #campagne, des #médias, des relations internationales, du #tirage_au_sort en #politique, du monde du travail ou encore de la fabrique de l’opinion : en exclusivité, jouez aux huit projets réalisés au cours de la Mediajam, cet événement consacré à la création de jeux à enjeux.

    #Culture-Idées #élection_présidentielle #jeu_vidéo #Russie #vote

    • Je pense que ça vaut vraiment le coup que des collectifs puissent se mettent en place pour proposer un autre mode de représentation, dans un esprit plus égalitaire. Apparemment le scrutin des régionales est plus ouvert aux candidats que d’autres scrutins, et c’était l’occasion de s’en emparer en faisant de la publicité pour le tirage au sort.

      Il ne faut pas hésiter à propager ce type d’info sur les réseaux sociaux. L’égalité politique est une idée révolutionnaire :)

    • La recherche de simplicité était ce qui a motivé le tirage au sort par les dés. Pas besoin de machines et d’algorithmes pour tirer au sort lorsqu’on recherche la simplicité... Parce qu’avec les machines on n’est jamais sûr à 100% qu’il n’y aura pas de fraudes. Un aspect essentiel dans le tirage au sort, c’est le caractère compréhensible à tout un chacun de la procédure utilisée. Un programme informatique aurait été séduisant mais il ne serait probablement pas compréhensible par tous.

      Si les dés ne sont pas pipés et qu’ils présentent une propriété d’équiprobabilité pour l’ensemble des faces, alors ce mode de tirage au sort est acceptable.

    • Apparemment c’est bien 47 le nombre d’élus, cf. lien wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_r%C3%A9gional_de_La_R%C3%A9union

      @aude_v, tu pourrais expliquer, s’il-te-plaît, ces deux assertions, pour que je comprennes ce que ça signifie en pratique, car je n’y connais rien en politique ? :

      Et puis dans un CR l’assemblée (législatif) désigne un exécutif

      pour compenser le tirage au sort d’individus.

    • Merci beaucoup pour ton éclairage.
      Donc étant nul en politique, si je comprends bien, le président (actuellement Didier Robert) a les pleins pouvoirs, tout comme le président de la république, et c’est lui qui décide de presque tout : programme, ...

      Toujour ce problème de modèle hierarchique, on dirait ...

      Ce que tu soulèves est intéressant ; si j’en sais un peu plus sur Demorun et de leurs réflexions au sujet de ce scrutin, je le partagerais.

      PS : le bâtiment du CR de la Réunion, est une pyramide inversée ; peut-être qu’ici on arrivera à renverser l’organisation de cette pyramide :)

    • Jacques Rancière Dans son principe, comme dans son origine historique, la représentation est le contraire de la démocratie. La démocratie est fondée sur l’idée d’une compétence égale de tous. Et son mode normal de désignation est le tirage au sort, tel qu’il se pratiquait à Athènes, afin d’empêcher l’accaparement du pouvoir par ceux qui le désirent.

      La représentation, elle, est un principe oligarchique : ceux qui sont ainsi associés au pouvoir représentent non pas une population mais le statut ou la compétence qui fondent leur autorité sur cette population : la naissance, la richesse, le savoir ou autres.

      http://bibliobs.nouvelobs.com/tranches-de-campagne/20120418.OBS6504/jacques-ranciere-l-election-ce-n-est-pas-la-democratie.html

    • Je me demande maintenant si ce n’est pas l’expérimentation, la possibilité qu’on puisse expérimenter, qui suppose aussi la capacité de tirer des enseignements, qui n’est pas l’idée révolutionnaire.

      Comment sortir de ce fatalisme, si ce n’est pas par l’expérimentation ? Forcément, cela va en direction de ce que dit l’anarchisme. Refusant toute possibilité d’expérimentation, pour ne pas avoir à tirer d’enseignements, on favorise la mise en place progressive des systèmes autoritaires (qui utilisent la force pour se reproduire). Je comprends donc très bien que l’expérimentation est le principe central de l’anarchisme.

    • @aude_v
      Donc je prends le temps de comprendre les idées que tu as partagées sur la pertinence relative du tirage au sort, selon les types d’instances legislatives ou exécutives, et celle sur l’auto-désaveu ; idées que je trouve vraiment pertinentes aussi. Ces idées finalement sont fondées, et probablement qu’elles seront largement partagées.

      Je viens de lire aussi un autre article de réflexion qui va dans le même sens, et qui devrait t’intéresser :

      https://trahir.wordpress.com/2015/11/01/chantier-tirage-au-sort

    • hihi @reka merci, ça me fait très plaisir de voir qu’il peut y avoir du soutien ici, car j’aurais très bien pu en avoir besoin là-maintenant, mais ce n’est pas le cas, et j’espère pour le futur non plus.

      Si je te comprends bien, actuellement je n’ai pas de problème avec « la direction », mais autour de moi d’autres l’ont pour être simple. Par exemple, imagine que la direction, ou mieux, les sysadmin d’une entreprise lambda viennent te voir à ton bureau, pour te sommer d’arrêter d’utiliser #Ubuntu en argumentant que c’est dangereux pour sa sécurité - elle se donne à fond dans la culture propriétaire. Bref tu es consultant développeur sénior, tu fait tes preuves sur des projets assez chauds, le gens en sont très satisfaits, mais les #sysadmin #windows, eux, voient d’un mauvais oeil ton utilisation de GNU/Linux sur « ton » poste informatique, car GNU/Linux semble-t-il les fait peur... Ils sont probablement jaloux de tes résultats et se sentent menacés dans leurs compétences (enfin, je suppose). L’entreprise tartanpion est un opérateur téléphonique qui a pignon sur rue. Je ne fais que rapporter l’expérience d’un consultant informatique pro-libre. Mais bon, ce dernier est tellement fort mentalement et compétent, que les sysadmin windows sont obligés d’abandonner leur injonction.

      Je pense que c’est pas « la direction » le problème, mais la hierarchie qui contraint à exécuter sans réfléchir, à l’obéissance ou à la docilité.

      Et clairement utiliser/installer Ubuntu sur un poste informatique dans le milieu professionnel (organisme public ou privé) n’est pas anodin ... :)

    • Bienvenu chez les anars qui sont donc les allergiques à la hiérarchie qui est ce mal qui ronge tout le corps social. Hiérarchie qui justifie toutes les inégalités et toutes les oppressions. Hiérarchie qui permet à un seul abruti de dire à 200 ou 200 000 types plus intelligents que lui de fermer leur gueule parce que lui, il a raison et on fera comme il a dit !

    • @monolecte, c’est comme récemment, je suis allé à un rassemblement bouddhiste autour de la réalisation d’un mandala, et des pratiquants m’ont posé la question de savoir si j’étais bouddhiste, et je leur ai spontanément répondu que j’étais universaliste. Je ne sais pas si l’universalisme existe, mais le bon sens universel j’en suis sûr, et c’est ce que j’ai voulu exprimer. Comme je suis pour la Paix, je suis allé à ce rassemblement pour manifester mon soutien.
      Comme je partage avec les bouddhistes des principes communs qui ont pour moi une certaine importance, je me sens bien de passer un moment avec eux.

    • Toute la hiérarchie est corrompue, par expérience personnelle les cadres intermédiaires ne sont que le résultats des strates supérieures. Bienvenue dans l’univers ultra conformiste et arbitraire de l’entreprise.
      Les règles de survie pour ce qui le peuvent sont la soumission au moule et au controle .

    • En vous lisant je comprends mieux pourquoi je ne suis pas soluble dans la hiérarchie. J’ai toujours été un cauchemar pour « la direction » :) ce système est de toutes façons voué à disparaitre, on voit maintenant ici et là des initiatives qui fonctionnent sur un tout autre modèle et qui marche très bien sinon mieux. On y reviendra, mais il faut maintenant essayer de proposer ces initiatives plus systématiquement au moins pour que tout le monde comprenne qu’on peut avoir le choix.

      Et il est urgent de diversifier l’offre car les systèmes hiérarchiques que j’ai dernièrement expérimenté ou observé de l’extérieur se sont révélé être des tragiques naufrages.

    • Je pense que ce qui est important dans un premier temps, c’est de partager nos expériences, voire celles vécues par d’autres et qui nous parlent. Et c’est « selon moi » (mais l’idée ne vient pas de moi) toujours l’appareil productif qu’il faut changer, celui qui soumet à l’obéissance systématique sans laisser de liberté de choix aux individus. Laisser aux gens de choisir avec qui ils veulent travailler, combien de temps par jour ils veulent travailler, etc, bref inverser la vapeur. :)

      Bon vaut mieux rigoler :)

      Il faut noter aussi que ce système hierarchique est celui qui est en place également au sein de nos institutions et appareils politiques...

      Si Ubuntu fait peur à une entreprise trop imprégnée de la culture propriétaire et fermée, le système horizontal qui favorise la co-décision, la co-responsabilité, la coopération, voire l’égalité et l’entre-aide, fait tout aussi peur ... aux mêmes personnes qui bénéficient d’un certain pouvoir. Ceux-là ne voudront pas entendre parler de #tirage_au_sort, par exemple.

      Imaginez juste qu’Ubuntu et le logiciel libre, en entreprise, font déjà suffisamment peur...

  • Histoire de la #dette publique française et européenne : Comment les banques privées s’enrichissent sur le dos des gens - El Correo
    http://www.elcorreo.eu.org/Histoire-de-la-dette-publique-francaise-et-europeenne-Comment-les-banqu

    En 1973, la France n’avait pas de problème de dette et le budget national était équilibré. En effet, le Trésor Public pouvait se financer directement auprès de la Banque de France pour construire les écoles, les infrastructures routières, portuaires et aériennes, les hôpitaux et centres culturels, sans avoir à payer un taux d’intérêt exorbitant, et se trouvait donc rarement en déficit. Néanmoins, le 3 janvier 1973, le gouvernement du président George Pompidou, lui-même ancien directeur général de la Banque Rothschild, influencé par la Finance, a adopté la loi n°73/7 sur la Banque de France, surnommée la « loi Rothschild » en raison du lobbying du secteur bancaire en faveur de son adoption. Elaborée par Olivier Wormser, gouverneur de la Banque de France, et Valéry Giscard d’Estaing, alors ministre de l’économie et des finances, elle stipule, dans son article 25, que « le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France [3] ».

    En clair, l’Etat français ne peut plus financer le Trésor Public en empruntant sans intérêt à la Banque de France, mais doit s’approvisionner auprès des marchés financiers. Ainsi, l’Etat se trouve contraint d’emprunter et de payer des intérêts auprès d’institutions financières privées, alors qu’il pouvait, jusqu’en 1973, créer de la monnaie pour équilibrer son budget, par le biais de la Banque centrale. Les banques commerciales disposent désormais du pouvoir de création monétaire par le crédit, alors qu’auparavant celui-ci était une prérogative exclusive de la Banque centrale, c’est-à-dire de l’Etat, et s’enrichissent sur le dos des contribuables, avec un statut de quasi-monopole.

    #monnaie

    • Si je puis me permettre @Golummoderne, t’es à la rue complet. Le papier proposé par @monolecte tape dans le mille !! Si tu es un escalve aujourd’hui, tu le dois effectivement à notre ami Pompidou et à cette fameuse loi de 73.
      Quant à l’auteur (Beitone), son intelligence est tellement limitée qu’il méritait d’être prof et même jury d’agrégation d’économie (je crois que c’est ce qu’il est ce qui donne une idée de l’état dans lequel se troucvent nos enfants à la sortie de leurs études).
      À l’époque, j’avais lu la réponsa magistrale de Chouard à ce torchon du monde. J’essaie de la retrouver.
      #théorie_du_complot_pour_les_nuls #antisémitisme #esclavage #banque #inflation_inventee_pour_nous_prendre_pour_des_jambons

    • Tout d’abord je voulais expliquer pourquoi j’avais tagué ma réponse précédente par #antisémitisme. En effet, on essaie de faire passer aujourd’hui ceux qui souhaitent réfléchir sur le rôle de la banque dans le bordel mondial pour des antisémites (le torchon du Monde est à ce titre édifiant). Y’en a marre, y’en a marre que dès que l’on souhaite te la faire fermer on te balance l’injure ultime d’antisémite. J’attends le moment où l’on pourra attaquer pour « accusation abusive d’antisémitisme » car là je vais en faire payer pas mal…

      Pour en revenir au torchon du Monde écrit par notre ami Beitone, il faut Golumoderne te dire la chose suivante : si tu as un truc intelligent à lire, c’est pas dans le Monde que tu vas le trouver. Tu le trouveras ici sur seenthis, sur rezo, sur tous un tas de sites un peu alternatifs, mais pas au Monde, c’est certain. Si tu as droit au Monde, c’est que le système t’a adoubé, c’est qu’il sait que tu n’es aucunement dangereux. C’est d’ailleurs pour ça que Botul y apparaît et y joue un rôle.

      Notre ami Beitone : comme je te l’ai dit, je crois qu’il fait partie des jurys d’agrégation d’économie !!!!! Surréaliste, hallucinant, tu n’y crois pas. Le mec a un niveau de connaissances en économie proche de la terminale et pourtant il coopte les profs en devenir !!!!! Même en me tapant la tête contre le mur je n’arrive pas à m’en persuader !! Et pourtant, il l’est.

      Cours d’économie élémentaire à destination de Beitone et de ses semblables : Depuis 4 ans on nous dit, on nous répète qu’il y a une crise des dettes souveraines. Partout, dans les jurys d’agrègation ;-) et ailleurs, on te dit « c’est la crise car les pays sont trop endettés ».
      Les pays sont dans la merde parce qu’ils ont trop de dettes, j’ai bien compris même si je ne suis pas agrégé d’éco ;-). Et tous les Beitone de la planète ont trouvé la solution pour nous sortir de la merde, la voici : IL FAUT PRÊTER ENCORE PLUS D’ARGENT AUX PAYS EN CRISE !!! C’est pas une blague, c’est ce que nous raconte la FMI, la BCE, le conseil européen, Van Rompoy et tous les prédateurs financiers depuis 4 ans.
      Crise de la dette => solution => endetter encore plus les mecs !!!!!!!!!!!!!!!

      Y’a que des Beitone pour croire à ces conneries, les gens sérieux sont pas agrégés car ils réfléchissent eux.

      Donc, quand ce torchon a été publié par le Monde, un dénommé Chouard y a fait une réponse. Depuis, le Monde n’en parle plus, Beitone a disparu (certainement en train de coopter des futurs Beitone), mais je vous encourage et surtout toi Golumoderne à la lire car elle est magistrale et restera dans les annales du web.

      Après lecture dites vous que c’est Beitone qui est au jury d’agreg et pas Chouard !!! C’est tout simplement délirant !

      Le voici :
      http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2011/12/30/178-analyse-des-reflexions-de-monsieur-beitone-sur-la-pretendue

      #Chouard_encore_un_complotiste

    • Suite de la folie

      Logique Beitonnière :

      0) Les esclaves paient des impôts aux états
      1) Les états donnent une partie de ces impôts à la BCE
      2) La BCE le prête à 0,75% aux banques
      3) Les banques le re-prêtent ensuite aux états et aux esclaves à 4%

      Qui qu’a dit que la loi de 73 était mauvaise ? Encore un complotiste, c’est sûr. Elle est pourtant géniale cette loi.

      http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0202157883274-la-bce-abaisse-son-taux-a-0-75-341167.php

      #bonneteau

    • Salut @Golummoderne.
      J’ai lu le lien sur Harribey et il me confirme ce que je pense.

      extrait :

      …lorsque les recettes fiscales sont insuffisantes (baisse des impôts des riches ou récession économique), ce qui oblige à emprunter sur les marchés financiers faute de pouvoir recourir à la banque centrale. Alors, le déficit public global va augmenter avec la charge d’intérêts, mais il ne faut pas imputer l’endettement aux intérêts….

      Il nous dit qu’on augmente la dette si on a moins de rentrées fiscales (ça c’est facile à comprendre pour moi) et il rajoute

      ...ce qui oblige à emprunter sur les marchés financiers …

      Mais c’est là qu’est le problème bon sang. C’est ce que Chouard se tue à dire : pourquoi irait-on sur les marchés financiers alors qu’on possède la banque de France ???? Là rien, pas de réponse, pour lui c’est normal. Tu pourrais emprunter avec une charge d’intérêt nulle mais il est préférable d’aller sur les marchés financiers !!! Je deviens fous.

      Ensuite il nous écrit ça :

      …Après 1973, afin de favoriser le développement d’un marché privé des titres publics, l’obligation pour l’État de s’adresser aux marchés s’est imposée…

      Imposée pourquoi ? pour l’intérêt de qui ? Le gars affirme de façon péremptoire que les autres ont tout faux et il l’explique avec ça !!
      Son texte est un tissu d’âneries qui ne souffrirait pas l’ombre d’une analyse raisonnée.

      Il balaie le principe des réserves fractionnaires d’un revers de main : pour lui, ça n’existe pas !! BNP, société générale, crédit agricole sont toutes en faillite mais c’est selon lui par hasard, pas du tout lié aux réserves fractionnaires. Les banques reçoivent 1 en dépôt et prêtent 1, tout va bien. Mais c’est sur Mars que ça marche comme ça.

      Sur Terre pour 1 de dépôt elles ont 50 d’engagement (c’est globalement le rapport qui ressort du dernier bilan de la BNP) mais pour lui c’est des figues !

      Le reste, monnaie endogène bla bla bla monnaie exogène bla bla bla bouclage macroéconomique bla bla bla comme dirait Chouard de la novlangue, du vent.

      Voici un lien sur un site où le mec est un peu plus sérieux quand il parle de banque : http://www.renovezmaintenant67.eu

      @Colummoderne les questions sont simples :
      – la loi de 73 n’est pour rien dans nos malheurs : alors pourquoi on l’a faite ? On y gagne rien, on y perd rien alors pourquoi un gars a décidé un jour qu’on devrait payer ce qui nous coûtait rien avant ? Puisque ça n’influence rien, on pourrait pas essayer de revenir à avant la loi de 73 (de toutes façons ça changera rien, tout le monde le dit) ?
      – pourquoi aujourd’hui toutes les banques de la planète sont à la rue ? Harribey nous dit qu’elles ont 1 de dépôt pour l’équivalent en engagement alors pourquoi faut-il rendre esclave 2 générations de français pour les renflouer ?
      – pourquoi les grecs sont-ils dans la rue à gueuler alors que nous et les allemands on arrête pas de leur prêter de l’argent ? (j’ai la réponse tu l’auras à la fin du post ;-))
      – si les banques n’ont rien à gagner dans tout ce bordel, pourquoi ce ne sont que des banquiers non élus qui prennent en mains l’ensemble des dossiers (Italie, BCE, …) ?
      – pourquoi, alors que toutes les banques sont en faillite et qu’elles ont la tête hors de l’eau grâce à notre fric, pourquoi donc c’est pas nous qui décidons de leur destinée dans leur conseil d’administration ?

      @Golummoderne, si tu donnes des réponses objectives à ces questions alors tu verras à quel point ça pue…

      Sinon, oui, quand certains parlent de loi Rotschild, c’est de l’antisémitisme, Rotschild n’a rien à voir dans ce texte. Loi Giscard, si l’on veut.

      c’est un débat entre gens sérieux. Je n’imagine pas une seconde que tu puisses être antisémite, je n’imagine pas une autre seconde qu’une seule personne ici sur seenthis puisse l’être, et je pense que ce que j’ai écrit depuis … pas mal d’années maintenant (j’ai même pratiqué les forums de gagame ;-) ) sur internet prouve qu’on peut m’appliquer le même raisonnement alors laissons cette accusation dans la bouche de botul, car il a réussit ce zozo à faire en sorte qu’aujourd’hui elle soit complètement contre productive…

      Réponse au tiret n°3 : ben parce que le fric qu’on leur donne ils n’en voient pas la couleur les pauvres, il va directement dans les coffres de la BNP de la société générale et du CA et de la deutch banque et de … Tu vois le truc @Golummoderne, tu bosses, on te fait payer des impôts et on file ces impôts au gouvernement grec pour que nos banques de m@#%* ne tombent pas en faillite. À gerber.
      Merci pour la discussion.
      #esclavagisme

    • Non @moderne, le merci pour la discussion était un merci sincère parce que je sais la difficulté de lire des post (trop) longs. Celui-ci ne déroge pas à la règle :-(

      Par contre, pour le choix Chouard, je dois reconnaître que tu as raison, j’ai l’intime conviction que ce mec est bien et que j’aurais plaisir à prendre une bière avec lui.

      Je voudrais clarifier une chose : je ne suis pas fou. Je sais que nous avons des dettes parce que nous avons dépensé plus que de raison. Je ne culpabilise qu’à moitié les banques pour ces dépenses immodérées (je m’en expliquerai une autre fois car elles sont responsables également en partie de cet endettement débile).
      Ce que je dis c’est que je n’ai vu/lu au jour d’aujourd’hui aucune raison objective qui explique qu’il faut payer ce que nous pouvons avoir gratuitement. Ni Beitone, ni Harribey, ni personne d’ailleurs ne me donne d’explication sensée.

      Tu me reproches d’apprécier Chouard, je pourrais te retourner le compliment pour Harribey ;-)
      Néanmoins, tu dis "Oui Harribey a raison et explique très bien comment très bizarrement, c’est une analyse économique libérale de la monnaie qui sous-tend les pseudo-critiques de « la loi de 1973 »"

      Peux-tu me ré-expliquer ce truc car moi je n’ai rien compris. Mais pas avec la monnaie endogène ou des trucs comme ça, plutôt avec des mots simples que des gens comme moi peuvent comprendre. Normalement un truc simple et évident devrait s’expliquer très simplement. Attention @moderne l’exercice ne va pas être simple.

      Heureusement tu te rattrapes avec Lordon et même magistralement.

      Je reviens à ton lien sur le papier de Lordon : alléluia !! Tu vois que tu peux y venir @moderne. C’est pas du Harribey ni du Beitone, ça ressemble plus à du Chouard. Je l’ai lu, en prenant mon temps. Voici les conclusions que j’en tire :

      – discours objectif sans aucun doute
      – papier pas simple à lire :-(
      – il remet l’avènement de la loi de 73 dans un contexte historique (Alléluia ! on voit poindre le nez du NAIRU)
      – il taille en brèche les affirmations des pro 73istes selon lesquelles le financement Banque de France serait générateur d’inflation (alléluia ! fô donner le lien à Beitone, il ne le sait pas lui ;-))
      – c’est même par moment un hymne à l’avant 73 (financement monétaire) Alléluia !

      Il y a surtout qu’aucune des calamités promises au financement monétaire au son des crécelles ne s’est jamais produite.

      – il pointe un truc auquel je n’avais pas pensé et que je n’avais jamais lu avant lui : ce qu’il appelle "la tutelle des fous" et là encore ça ne vient pas en soutien de la loi de 73…
      – ce paragraphe est une psalmodie pour un financement monétaire public

      Or, assez logiquement, la contrainte des marchés financiers dominés par les investisseurs ne rend pas grand-chose d’autre possible que la satisfaction des investisseurs. Et toute la vie économique de la collectivité — à laquelle ils n’appartiennent pas — s’y trouve subordonnée et de fait soustraite à la souveraineté de la délibération collective — il devrait y avoir là un motif suffisant d’y réfléchir un peu sérieusement.

      – Alléluia !! ce mec est un génie

      Les marchés de capitaux constituent ainsi la forme institutionnelle appropriée pour régler le rapport entre débiteurs et créanciers… selon les seuls intérêts des créanciers. L’appréciation de la qualité des dettes y est entièrement sous leur jugement, et la conduite des débiteurs sous leur commandement. Car la négociabilité (largement spéculative) des titres sur les marchés secondaires a pour effet, en faisant varier leur cours, donc les taux, de modifier en permanence les conditions du service de la dette

      – et en plus, il marche sur l’eau

      les divagations collectives des marchés, jusqu’à l’hystérie, donnent l’effroyable spectacle d’un groupe de tarés auxquels ont été remises les clés de la vie financière des États.

      – le risque le plus important du financement monétaire n’est pas pour lui l’inflation (fô vraiment le dire à Beitone) mais … la soif de pouvoir de l’être humain : ce Lordon est génial, on dirait moi (je plaisante bien sûr :-) )
      – ce risque "humain" peut si les manettes sont aux mains d’un fou conduire à l’hyperflation. C’est le cas actuellement aux états unis avec la blague intitulée "quantitative easing" saison 1-2-3….

      L’inflation « raisonnable » n’est pas un problème en soi, elle peut même avoir bien des avantages, mais son emballement hyperinflationniste laisse les sociétés dans des états de chaos social qui ne le cèdent en rien au risque systémique de la finance dérégulée. Il n’y a aucune fatalité à la mutation de l’inflation en hyperinflation

      – ALLÉLUIA !!! Cerise sur le gâteau, il demande l’abrogation de la loi de 73 (ou de l’article 123 du traité de Lisbone, c’est pareil)

      …et qu’elle soit débarrassée de toutes les dispositions juridiques qui le lui interdisent…

      – j’avoue néanmoins avoir des difficultés à comprendre sa solution de mixité dans le financement public dont la qualité résiderait dans le conflit d’intérêt… Pas simple. Si quelqu’un(e) comprend, je suis preneur

      @moderne, je ne te comprends pas. Il est impossible d’apprécier ET Lordon ET les deux autres, c’est un oxymore.

      Par contre, tu devrais t’intéresser plus à Chouard. Je suis tombé dessus non pas pour des trucs liés à la loi de 73 mais en lisant une thèse qu’il défend sur le lien entre #démocratie et #tirage_au_sort, brillante, très brillante, à lire.
      #banque

    • Ne pas oublier que Chouard a beaucoup oeuvré de façon très pédagogique pour le non.
      Je ne crois pas que la loi 73 et ensuite le traité 123 de Lisbonne soit la cause unique de tout nous maux, c’est évidemment plus compliqué que cela, mais les arguments sont intéressants. Pour l’instant, ma position n’est pas arrếtée, c’est compliqué ces histoires de monnaie. Mais, @moderne, les membres du jury de l’agrégation sont rarement des profs de lycée, plus généralement des profs de prépa, des universitaires, ou des inspecteurs généraux.
      Notons quand même que les Lordon and co essaient de nous aider à comprendre ce qui jusqu’alors restait du seul domaine des spécialistes, c’est finalement un des avantages colatéraux de cette crise, que de produire des explications compréhensibles et par conséquent de sortir par fois des dogmatismes.

  • Les boules, les glands, la démocratie
    http://www.le-tigre.net/Les-boules-les-glands-la.html

    Les premiers à avoir réfléchi au problème sont les Grecs de l’époque classique. Aristote, par exemple (qui n’aimait pas la démocratie), disait des élections qu’elles relevaient du principe aristocratique : elles sélectionnent les « meilleurs » (aristoi, en grec) pour qu’ils prennent les décisions. Dans une démocratie représentative comme la nôtre, le pouvoir du peuple se limite en effet à la possibilité de les reconduire ou de les remplacer par d’autres à intervalles réguliers. Le tirage au sort entre les citoyens, lui, est d’essence démocratique, puisqu’il choisit aveuglement entre des égaux, comme à Athènes à partir du Ve siècle avant notre ère [4]. Les Athéniens, à partir des réformes de Clisthène (vers 508 av. J-C), instaurent un système absolument « démocratique ». Clisthène a instauré l’isonomie, l’égalité en droit de tous les citoyens - auparavant, la cité était gouvernée par les grandes familles. A partir des réformes clisthéniennes, le tirage au sort est introduit à Athènes pour presque toutes les fonctions publiques (sans doute 600 sur les 700 « magistratures » existantes) : inspecteurs du port, des poids et mesures, des routes, organisateurs des fêtes publiques, juges, mais aussi membres du conseil de la cité (la Boulê), chef de ce même conseil, et juré au tribunal. Peut être tiré au sort tout citoyen qui le veut (il faut donc se porter volontaire). Seules quelques fonctions, comme les chefs de l’armée (les « stratèges »), sont soumis à l’élection : Périclès fut ainsi élu pendant trente ans sans discontinuer, et put de cette manière influer considérablement sur la politique de la cité. Mais le pouvoir réel est aux mains des citoyens, qu’ils soient réunis en assemblée ou qu’ils exercent une charge désignée par le sort. La Boulê, principale institution politique de la cité, chargée entre autres de soumettre les projets de loi aux citoyens assemblés, est ainsi composée de 500 membres tirés au sort à raison de cinquante par « tribu » [5]. Pendant un dixième de l’année, chacun de ces groupes de cinquante citoyens dirige la Boulê. Pour comparer : « On peut imaginer un regroupement de citoyens français de Neuilly, Chartres et Aulnay-sous-Bois tirés au sort et obligés de vivre ensemble dans un Prytanée pendant un dixième de l’année pour administrer l’Île-de-France ». [6].

  • La démocratie par tirage au sort » OWNI, News, Augmented
    http://owni.fr/2011/11/18/la-democratie-par-tirage-au-sort

    Dès qu’il s’agit d’appliquer une règle décidée par le peuple, et de rien d’autre, et surtout pas de donner le pouvoir de modifier les règles, le tirage au sort ou la nomination administrative paraissent plus démocratique que l’élection par suffrage. Ce principe est admis, sauf dans l’exception notable… de la nomination des gouvernants !

    #démocratie #suffrage #tirage_au_sort