• En marche ou crève.

    interruption du séminaire au collège de france de monsieur start-up nation, le conseilller de la présidence Philippe Aghion.
    D’une pierre trois coups. En dénonçant pour le prime time des « multirécidivistes du refus d’emploi », #Macron criminalise tous ceux qui n’acceptent pas de travailler dans n’importe quelles conditions et à n’importe quel tarif. Il prépare une vague de #radiations des #chômeurs et, en même temps, par ce choix du terme pénal « multirécidiviste », menace toute opposition qui ne serait pas sans conséquences .

    Mardi 31 octobre, des chômeuses, intermittentes et précaires, sont intervenues au séminaire de #Philippe_Aghion au Collège de France [1], conseiller « officieux » de la présidence, pour y diffuser le tract qui suit et prendre la parole pour en restituer l’argument : le discours de cet économiste du régime a pour fonction de masquer la terrible #violence_sociale_organisée par les dirigeants économiques en charge de l’entreprise France.

    Une partie d’un public nombreux constitué majoritairement de septuagénaires à l’allure bourgeoise sans doute venus vérifier la qualité de leur placement a tenté de mettre fin à la main à cette intervention rapidement relayés par les vigiles maison. Refusant de participer au pugilat qui s’annonçait et menaçait de tourner au lynchage, les contradicteurs ont alors décidé d’aller prendre l’air.

    Tout ce que nous souhaitons à Macron et à ses semblables est d’avoir à subsister en conduisant un fenwick dans un entrepôt frigorifique en équipe de nuit.

    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8788#nb1

    Dans le projet de loi de finances de 2018, les entreprises se voient accorder des baisses massives d’impôts : réduction de l’impôt sur les sociétés à 25% d’ici 2022, suppression de la tranche supérieure de la taxe sur les salaires, suppression de la taxe sur la distribution de dividendes. Au total, le gouvernement Macron offre aux entreprises des réductions d’impôts de 15 à 17 milliards d’euros… qui iront pour une bonne part grossir les dividendes distribués à leurs actionnaires (45,8 milliards d’euros déjà distribués en 2016, soit 57 % des bénéfices des entreprises).

    Pas de justice, pas de paix.

  • Interruption du séminaire au Collège de France de monsieur start-up nation , le conseiller de la présidence Philippe Aghion - Quelques travailleurs du dimanche et multirécidivistes du refus
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8788

    D’une pierre trois coups. En dénonçant pour le prime time des « multirécidivistes du refus d’emploi » , Macron criminalise tous ceux qui n’acceptent pas de travailler dans n’importe quelles conditions et à n’importe quel tarif. Il prépare une vague de radiations des chômeurs et, en même temps , par ce choix du terme pénal « multirécidiviste », menace toute opposition qui ne serait pas sans conséquences .

    Mardi 31 octobre, des chômeuses, intermittentes et précaires, sont intervenues au séminaire de Philippe Aghion au Collège de France, conseiller « officieux » de la présidence, pour y diffuser le tract qui suit et prendre la parole pour en restituer l’argument : le discours de cet économiste du régime a pour fonction de masquer la terrible violence sociale organisée par les dirigeants économiques en charge de l’entreprise France.

    Une partie d’un public nombreux constitué majoritairement de septuagénaires à l’allure bourgeoise sans doute venus vérifier la qualité de leur placement a tenté de mettre fin à la main à cette intervention rapidement relayés par les vigiles maison. Refusant de participer au pugilat qui s’annonçait et menaçait de tourner au lynchage, les contradicteurs ont alors décidé d’aller prendre l’air.

    Tout ce que nous souhaitons à Macron et à ses semblables est d’avoir à subsister en conduisant un fenwick dans un entrepôt frigorifique en équipe de nuit.

    À quoi peut donc servir un économiste du régime ? (...)

    On peut voir le clip de #Philippe_Aghion à droite de cette page
    http://www.college-de-france.fr/site/philippe-aghion/course-2017-2018.htm

    #toctoc #militants_de_l'économie #start_up_nation #violence_sociale #économiste #Philippe_Aghion #luttes #chômeurs #précarisation #croissance

  • « Surtout ne pas trahir les sien.ne.s et prendre l’argent de l’ennemi » : rencontre avec deux jeunes de 18 ans, habitants et militants du 93.
    http://www.platenqmil.com/blog/2017/10/23/surtout-ne-pas-trahir-les-siennes-et-prendre-largent-de-lennemi---rencon

    A la veille de la manifestation qui se tiendra samedi 28 octobre à Bobigny, nous publions cet entretien inédit en français, réalisé par des camarades d’Infoaut avec Yanis et Isaa [1]. Agés de 18 ans, Yanis et Isaa sont les deux jeunes qui ont lancé l’appel à manifestater le samedi 11 février 2017 à Bobigny pour demander Justice pour Théo. Grâce au bouche à oreille, aux réseaux sociaux, et à la présence de quelques rappeurs du quartier contactés via Facebook, la manifestation a réuni plusieurs milliers de personnes - en grande partie des habitant.e.s des quartiers, mais aussi des militant.e.s des alentours. L’atmosphère très tendue et la présence provocatrice de la police ont déclenché des affrontements de plusieurs heures.
     
    Cette conversation a été l’occasion de revenir sur différents thèmes : le lourd héritage du passé colonial, les discriminations scolaires, le travail militant dans les quartiers populaires et, bien évidemment, la lutte contre la police. Avec l’accord de Yanis et Isaa, nous avons choisi de féminiser cet entretien en réponse à l’offensive réactionnaire menée en ce moment-même contre la promotion de l’écriture épicène.

    #Luttes #Quartiers #Théo #violences_policières #auto-organisation #manifestation #toctoc ?

  • La Horde d’or (Italie 1968-1977), une note de lecture littéraire et « existentielle » , Stéphanie Eligert
    http://laviemanifeste.com/archives/11593

    La parution en février 2017 de la première traduction française de la Horde d’or – livre en constante réimpression depuis sa première édition en Italie, en 1988 – est un événement considérable, et cela à tout point de vue : politique, existentiel, théorique, textuel, narratif, documentaire, stratégique, etc.

    Pourquoi ? On a l’habitude d’entendre les 70’s italiennes qualifiées d’« années de plomb », ledit plomb étant supposé évoquer ce mélange à vocation terrifiante d’attentats et de lutte armée que n’aurait porté qu’une petite marge déviante, voire manipulée, d’« individus » issus des mouvements contestataires de 1968. Or dès les premières pages du livre – constituées des différentes préfaces et notes aux éditions de La Horde d’or en Italie, en 1988 et 1997 -, l’on comprend tout de suite que l’expression « les années de plomb », en réalité, a exactement la même fonction dans l’ordre du langage que les grenades lacrymogènes dans l’ordre policier : on les lance sur n’importe quel mouvement animé par un désir révolutionnaire afin d’enfumer, faire écran et produire de l’irrespirable là où justement, de l’espace était en train d’être rendu à l’air libre.
    Ainsi de ce bref et percutant extrait de l’avant-propos à l’édition de 1988 : Années de plomb, services secrets, massacres d’état, complot, répression, terrorisme, état d’urgence …. Ou bien, au contraire : les plus belles années de notre vie, transformation radicale de la vie quotidienne, utopie, besoin de communisme, révolution sexuelle, lutte armée, etc .
    (...)

    Tout est donc parti « des besoins concrets et matériels », les pratiques théoriques comme les pratiques ouvrières – l’inventivité de l’une s’est nourrie de l’autre, sans domination ou vision douteuse d’une avant-garde de « cadres » venus éclairer une masse de salariés supposée inapte à se libérer seule. C’est donc cette influence mutuelle, source de construction d’un « savoir sans intermédiaire », « immédiat » édifié « contre le pouvoir du capital » et sur la base de situations précises, ici et maintenant, qui a permis de libérer une inventivité demeurant aujourd’hui encore proprement magnifique. Ainsi, par exemple de la grève appelée du beau nom d’« à la chat sauvage », mise en pratique dans les milieu des années 60, dans les usines automobiles du Nord :

    La grève à « la chat sauvage » procède par arrêts imprévisibles aux points nodaux du cycle de production. Ces interruptions sont « spontanément » décrétées par les ouvriers, c’est à dire minutieusement préparées par une intelligence ouvrière qui sait utiliser à ses propres fins l’articulation productive de la coopération capitaliste. La grève « à la chat sauvage » est tout le contraire d’une simple lutte protestataire, éventuellement puissante, mais désorganisée. Elle requiert un très haut degré de cohésion et des formes actives d’organisation autonome. Celle du 15 octobre 1963 est historique parce qu’elle montre l’émergence à la FIAT d’une organisation ouvrière capable de mener une grève complètement en dehors du cadre des organisations officielles du mouvement ouvrier. Elle dément la vieille idée selon laquelle seul un petit groupe déterminé, détenteur de la conscience antagoniste ouvrière, serait en mesure d’organiser la lutte dans l’usine.
    (...)

    Livre-foule

    Le camarade du mouvement cité a également souligné autre chose d’essentiel : « Il est compliqué de parler de 77 » – je dirais : comme d’écrire à son sujet et sur tout le livre de la Horde d’or. Ainsi, depuis le début de ce texte, j’ai beau estimé nécessaire d’avoir fait des zooms précis, successifs sur les Quaderni rossi, le CUB Pirelli, les Circoli, etc. -, je ne me départis pas de l’impression, du coup, d’avoir forcé au silence tous les autres mouvements, groupes, tendances, etc., en ne les nommant pas … C’est que pour bien faire et rendre exactement compte de ce qui se passe, en termes d’impressions brutes de lecture, il faudrait sans cesse ajouter à un article sur ce livre des incises qui insufflent partout de la profondeur de champ, une multiplicité d’actions et d’acteurs (« tandis que », « en parallèle », etc.), des grondements d’usines avec 25 000 ouvriers en grève, les climats de Milan, Turin, une vaste atmosphère bienveillante, de la foule, etc.

    Et cette impression n’est pas un hasard. C’est en plus d’être un chef d’œuvre documentaire et historique, la Horde d’or est aussi une merveille formelle. Cet effet-foule, il ne me semble pas que la littérature et la poésie (expérimentale ou non) l’aient une seule fois produit – jamais, en tout cas, avec un dispositif d’une telle intensité. Ainsi, chaque zoom sur un aspect du mouvement ne semble jamais isolé des autres et de ce point de vue, la Horde d’or fonctionne comme l’anti-catalogue par excellence ; elle ne présente pas des « produits », des groupes successifs ayant pour seul étant leur fiche d’identité, mais elle tresse leurs influences dans une sorte de grande ondulation croissante. Et comme chaque composante du mouvement est toujours décrite alors qu’elle est prise dans une situation concrète, avec toutes les analyses et perceptions plurielles qui en découlent, etc., le tout, au fil de la lecture, accumule son foisonnement de détails et crée une sensation de rumeurs illimitées, d’horizons toujours plus vastes peuplant le hors cadre de la page. Comment ce livre réussit-il cela ? Tout s’est joué, semble-t-il, dans le processus d’écriture, que Nanni Balestrini (également romancier et poète – détail d’importance) décrit ainsi :
    Au fur et à mesure que nous avancions, une méthode a commencé à se dégager et tous les éléments ont trouvé leur place, petit à petit, chapitre après chapitre. Cela s’est fait de manière assez improvisée, dans un même élan, et c’est peut-être ce contexte d’écriture qui a permis que le livre soit vivant et donne cette impression d’exhaustivité. Nous avions bien sûr une idée générale, mais ce n’était pas un travail systématique, comme on l’aurait fait pour écrire un livre d’histoire. Nous avons plutôt choisi de donner une série de coups de projecteurs sur différentes situations, et c’est bizarrement cela qui donne l’impression d’un tout homogène.

    C’est le « contexte d’écriture » et donc une nouvelle fois, une situation précise, un certain agencement des subjectivités qui a précipité la mise en forme de la Horde d’or. Dans le même entretien, Balestrini explique d’ailleurs que les auteurs s’étaient retrouvés dans un appartement de Rome, travaillant au milieu d’une pièce où étaient progressivement ramenés, par grosses valises, tous les livres, tracts, documents imprimés durant les deux décennies révolutionnaires. En termes d’ambiance (et de la masse de souvenirs qui a dû « se lever » de ces textes, du grain du papier, des particularités d’impression, etc. – comme les fleurs de papier japonaises de la Recherche), il est évident que les auteurs ne pouvaient qu’opter pour un travail non systématique, qui se laisse absorber par l’acuité successive des « coups de projecteurs sur différentes situations ». C’est que le mouvement de la Horde d’or a été si fondamentalement existentiel (dans ses causes politiques, ses expressions, ses expérimentations théoriques, ses stratégies, etc.) qu’un livre en racontant l’histoire ne pouvait pas trouver d’autre matrice formelle que le récit. De fait, Bianchi, toujours dans le même entretien, précise que lors de la composition du livre, c’est Balestrini qui a « transposé son art du montage du roman à l’essai », et il ajoute que :

    La spécificité du livre tient au fait qu’il met en présence des matériaux très divers. Il y a bien sûr des textes théoriques, mais la structure de fond reste celle du récit. Les luttes avaient produit une telle richesse qu’il n’était pas nécessaire d’adopter un point de vue surplombant comme l’aurait fait une démarche universitaire. Le simple récit des faits était déjà porteur d’énormément de sens.

    La spécificité de la Horde d’or, c’est d’abord sa « structure de fond de récit », et non sa description théorique de l’autonomie ; « le simple récit des faits » a été suffisant – nul besoin de « surplomb », et donc de dénivelé hiérarchisant, dominant entre narration et faits narrés, et qui aurait eu, en plus, pour conséquence de séparer l’interprétation des expériences vécues. Or ces expériences ont été d’« une telle richesse » qu’elles ont formulé, à même leur réalisation concrète, « déjà énormément de sens ». La théorie était pratique – et en cela, il était inévitable que l’autonomie, dans son constant « processus de singularisation », trouve sa plus juste forme discursive dans le récit ou disons, pour faire large (et débarrasser tout de suite ce point de l’analyse de la question de la fiction) : la description subjective, la libre analyse à hauteur de « je » et de « nous ».

    Certes, tous les livres traitant un moment d’histoire révolutionnaire comportent des récits, mais la particularité radicale de la Horde d’or, c’est que les fragments subjectifs n’y sont pas utilisés comme des accessoires figuratifs, mis en position d’illustrer l’affirmation centrale des historiens, etc. Le schéma de la Horde d’or est totalement autre : les récits y forment le cœur même des chapitres ou de toute partie destinée à re-présenter une tension théorique et pratique ponctuelle dans l’histoire du mouvement. Précisons qu’il s’agit de récits de manifestation bien sûr, mais aussi de comptes-rendus d’actions dans les villes, d’exposés stratégiques ou de divergences, de tracts, de chansons, etc.

    En plus, même les passages théoriques sont des récits puisqu’à la lecture, ils n’apparaissent jamais sous l’allure de concepts en train de dérouler leur logique ; au contraire, dans presque tous les textes choisis, les auteurs / collectifs racontent comment des concepts se sont directement articulés à des configurations existentielles réelles (telle grève, telle réaction à telle occupation, etc.). Même, et surtout, les textes de Primo Moroni et Nanni Balestrini – introductifs ou conclusifs, montant les différents documents entre eux – se construisent comme des récits où l’essentiel d’une situation politique est planté « sous les yeux » avec une efficacité toujours admirable (en trois ou quatre paragraphes, tout est là : les grandes données socioéconomiques d’une ville à tel moment, son climat, les enjeux théoriques précis qui la traversent, etc.).

    En fait, il n’y a quasiment pas de théorie « pure » dans la Horde d’or, ou de théorie hors sol (si ce n’est le chapitre sur le marxisme-léninisme !). Il n’y a pas même, je crois, de pire contresens pour la Horde d’or que l’idée d’une « théorie hors sol ». C’est que l’émergence de la « vague révolutionnaire » italienne, comme sa durée, n’ont été possibles, on l’a dit, que parce que la théorie avait su, à un moment donné, devenir creativa, immanente, articulée à même l’existentiel, comme les grèves à la chat sauvage. Et là où cela intéresse pleinement la littérature et la théorie du texte, c’est qu’en procédant ainsi, par « coups de projecteurs » successifs, le montage de la Horde d’or invente une nouvelle forme de livre, elle aussi autonome. En effet, est-ce que ce « tout homogène » qui réussit à être créé alors qu’il n’y a « bizarrement » aucune unification des multiples matériaux cités, cela ne rappelle pas exactement l’atmosphère et le degré de maturité hallucinant auquel était parvenu le mouvement en 77, dans les couloirs de l’université de Bologne ? Que ce soit sur un plan structurel ou dans le détail des textes, l’homologie est complète entre la forme-foule de la Horde d’or et celles inventées pendant deux décennies par le mouvement.
    (...)

    La Horde d’or maintenant

    Quels sont-ils, ces raccords dans l’axe ? Il faudrait un long texte pour déployer dans le détail toutes les résonances (théoriques, affectives, stratégiques) qui se bousculent à la lecture de la Horde d’or. Mais pour le dire vite, disons que l’aire des autonomies, comme on l’a surnommée, vient nous montrer la manière dont combler les blancs, ou les fondus au noir, de la tradition insurrectionnaliste française, et cela donc grâce à :

    – Une proximité sensible fondamentale et incontournable avec les lieux d’exploitation (cf. les enquêtes ouvrières des Quaderni rossi et le désir de connaître précisément « la vie dans l’usine », « l’organisation du commandement » dans les ateliers ou dans les entreprises, les open space, etc. – en transformant les paroles recueillies en corecherche et « savoir immédiat, direct » d’une lutte) ;

    – Une attention maximale portée à la dimension existentielle et subtile de situations diffuses de révolte, où qu’elles surgissent (sur le marché du travail, dans les universités, les zones rurales, etc.) ;

    – Une mise en phrase simple et anti-idéologique de ces révoltes existentielles (cf. les passages cités d’Elvio Fachinelli, du CUB Pirelli et du Gruppo Gramci), propre à susciter chez n’importe quel lecteur une reconnaissance concrète de ses propres sensations, et donc une bascule possible dans la lutte ;

    – Le choix du récit ou de toutes formes textuelles susceptibles de mettre en forme l’autonomie in situ ou « dans le temps » comme disait Proust.

    Car c’est peut-être cela l’essentiel de la Horde d’or, cette richesse merveilleuse, ce contre-capital qu’elle donne en partage au fil de ses 660 pages et laisse en souvenir : l’autonomie en acte – c’est à dire l’autonomie en tant qu’elle réussit à être « l’immanence : une vie » ou « réappropriation de la vie » comme disaient les Circoli. Et avec cet héritage d’actions directes, situées, sensibles, immanentes, nous – aujourd’hui – savons aussi comment transformer « le plomb » en or.

    #luttes #autonomie #Italie #histoire #récit #toctoc ? #Nanni_Balestrini #Primo_Moroni #Sergio_Bianchi #La_Horde_d'or

  • Et il ne restera que la colère - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2017/10/19/colere

    Beaucoup de femmes, dont je suis, ont observé, poings serrés et cœur au bord des lèvres, tous les témoignages déposés sur les réseaux sociaux par des victimes de violences sexuelles. Ces femmes témoignaient de tous les pays, avaient toutes les couleurs, les origines, tous les âges, toutes ou aucune religion.

    C’était difficile.
    Difficile parce que chaque témoignage ramenait chaque femme à ce qu’elle a vécu.
    C’était difficile de voir des femmes se souvenir.
    C’était difficile de voir des femmes, qui habituellement ne veulent pas parler de tout cela, qui habituellement font "comme si", témoigner.
    C’était difficile de voir des hommes feindre de s’étonner alors que c’est le 50eme hashtag sur le sujet et qu’on ne peut plus faire en 2017 comme si on ne savait pas.
    C’était difficile de voir des hommes louer cette libération de la parole, alors que chaque témoignage me donnait envie de hurler à n’en plus finir.
    C’était difficile de voir des hommes m’expliquer que « les choses avancent » au moment où l’on est noyé sous les témoignages de viols et d’agressions. Et il faut se taire parce qu’ils sont gentils ceux-là ; si on les agresse, il ne restera personne.
    Difficile parce que j’ai été témoin au début des années 2000 de la première prise de parole collective de victimes de violences sexuelles, sur le forum des Chiennes de garde et que très peu a changé depuis lors : nous avons parlé, on nous a dit qu’on nous écoutait, il ne s’est rien passé.
    C’était difficile d’avoir à la fois envie que la parole se libère et qu’elle s’arrête, qu’on se taise toutes, parce que c’est trop, trop de souffrance et surtout trop d’indifférence.
    C’était difficile de voir chaque insulte et chaque moquerie adressée à chaque victime parce qu’elles font écho à beaucoup d’histoires personnelles. Comment « se foutre des trolls » quand votre père, votre mère, vos amis, votre mari, la police, la justice ont eu le même discours ?

    • Et puis il y a la colère.
      La colère de voir des salopards refuser de voir que les violences sexuelles sont présentes dans toutes les couches de la société et pas seulement chez les riches juifs d’Hollywood et les pauvres arabes musulmans de banlieue. La colère donc devant l’instrumentalisation des violences faites aux femmes ; pour assoir son racisme, son islamophobie ou son antisémitisme.

    • La colère qu’on refuse à employer le bon mot pour qualifier les violences sexuelles à l’égard des femmes : du #terrorisme. Nous apprenons très tôt aux femmes à vivre dans la peur, nous ne les armons pas pour lutter contre les agresseurs, nous instillons un climat oppressant, violent, lourd afin que les femmes se contiennent, se surveillent, contrôlent leurs mouvements, leurs gestes et leurs vêtements. Et les femmes qui ne respectent pas ces règles implicites, changeantes, mouvantes sont agressées, violées, tuées. Et c’est bien l’exacte définition du terrorisme ; mais pas d’état d’urgence pour celui-là. Quand un homme me saute dessus dans la rue avec un couteau et me viole, et que la terre entière m’explique que c’est au fond un peu normal, qu’est-ce que j’avais à faire là ; qu’est-ce que sinon une politique de terreur à l’égard des femmes ? Est-ce normal d’envisager que la rue n’appartient pas aux femmes ?

  • J’avais l’embarras du choix pour relater l’évènement. J’ai choisi "Le Figaro" mais il y pire surtout dans les commentaires des lecteurs ...

    La ministre du Travail ciblée par une « chasse aux DRH »
    http://www.lefigaro.fr/social/2017/10/12/20011-20171012ARTFIG00158-la-ministre-du-travail-muriel-penicaud-ciblee-par

    Muriel Pénicaud a annulé, pour « impératif d’agenda », une intervention au Congrès des DRH, organisé au Pré Catelan, au Bois de Boulogne, à Paris. Sur place, plusieurs dizaines de militants l’attendaient. 41 personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre.

    et 5 sont actuellement en garde à vue selon une autre source.

    #DRH

  • Collectif des Olieux Communiqué n° 43

    Aperçu du traitement des jeunes mineurs à Lille à travers 2 récits

    2 octobre 2017

    Mardi dernier, le 26 septembre, un jeune se rend dans les bureaux de la Police Aux Frontières (PAF) pour connaître le résultat de l’expertise de son papier d’identité. La personne responsable de l’expertise est en congé et n’a pas de remplaçant. On lui dit d’aller au service d’Evaluation Mise à l’Abri (EMA) pour aller réclamer un hébergement en attendant le résultat. C’est la loi.

    Le jeune se rend donc à EMA pour demander un hébergement. Les éducateurs et les responsables présents lui répondent (en choeur) qu’il n’y a pas de place et lui ordonnent de sortir, en menaçant d’appeler la police. Le jeune insiste, il a besoin de dormir à l’abri. Alors, quatre policiers arrivent dans le quart d’heure, lui font une clé de bras et le frappent de plusieurs coups de poing sur la bouche. Expulsé d’EMA, ce jeune est embarqué de force et recevra d’autres coups dans le véhicule de police.

    Ils roulent jusqu’à la campagne et finissent par le jeter dehors, au milieu des champs, après avoir pris soin de n’être vu de personne, en lui disant de se débrouiller et lui assénant un « bonne chance » avant de partir. Après avoir marché un bout de temps sans croiser personne, le jeune finira par rencontrer des habitants lui indiquant une gare et réussira à rentrer à Lille. Quelques jours plus tard, il aura le résultat de la PAF lui disant que son papier d’identité est bien authentique.

    Pour éviter tout face à face, depuis plusieurs mois, un numéro de téléphone est donné aux jeunes confirmés (07 64 49 08 44) qui viennent réclamer un hébergement. Une nouvelle manière de les tenir à distance, et de ne pas leur donner de réponse puisque le téléphone sonne dans le vide la plupart du temps. Et si par chance, une personne décroche, c’est pour leur dire qu’il n’y a plus de place... Désormais courantes, ces pratiques sans contact humain, à travers un standard téléponique sont méprisantes et humilliantes et sont incompréhensibles pour un service censé les aider et leur trouver des solutions. Petit détail qui a aussi son importance : aucun de ces jeunes n’a de crédit pour appeler. Et tout le monde le sait.

    Ce même mardi, une dizaine de jeunes confirmés depuis plusieurs semaines par le juge des enfants décide donc de se rendre au bureau de M Saouli, directeur du service Trajet (service d’accompagnement des mineurs confirmés), censé tenir une permanence d’accueil tous les matins, pour réclamer l’hébergement et l’accompagnement auxquels ils ont droit. Il n’est pas là, comme à son habitude. Une personne se présentant comme travailleur social leur dit qu’elle va se renseigner.

    Lorsqu’elle revient, elle leur donne un nouveau numéro de téléphone à appeler. Tout ça se fait sur le seuil de la porte, on ne leur propose jamais d’entrer, le téléphone semble être le nouvel accueillant des jeunes mineurs. Alors, ils appellent ce numéro. On décroche, on prend leurs noms, leurs numéros de téléphone, leur disant qu’on les recontactera. C’est pratique le téléphone, pas besoin de flics pour leur raccrocher au nez.

    Le lendemain, les jeunes se rendent alors à l’UTPAS de Fives, où l’équipe dirigeante du service de non accueil des mineurs isolés est là. On leur répond qu’il n’y a pas de place, et qu’il faut aller à Armentières voir avec le service Trajet... On tourne en rond...

    Tous ces jeunes dorment aujourd’hui toujours au campement de la gare St Sauveur. Après le parc des Olieux, la nouvelle annexe de la protection de l’enfance apparemment.

    • On vient d’apprendre que le département à décider de fermer EMA (évaluation mis à l’abri), l’organe qui sélectionnait les gars, suite à une (courte) occupation en réaction, notamment, à cette histoire de champ de patates. Sanction (rendre les démarches encore un peu plus douloureuses) ou ? On se le demande... le département à tout de même le toupet de parler de violences inacceptables ou quelque chose du même tonneau

    • C’est à dire que les évaluations ne se feront plus à cet endroit, c’est ça ? Ils vont les faire directement au commissariat si ça se trouve ou dans un endroit qu’ils pourront bunkeriser.
      Comment va le jeune qui a été battu par la police ? Y a t’il moyen qu’il porte plainte ou c’est peine perdue ? A t’il eu sa reconnaissance de minorité ?

    • plus d’évaluations jusqu’à nouvel ordre, ce qui veut dire qu’ils vont cracher plein de fric en amendes pour s’être rendu illégaux (EMA, pas les jeunes). En même temps c’est pas plus mal, ils ne faisait déjà pas ou si peu leur travail de mise à l’abri, on ne peut pas dire qu’ils vont manquer. Aucune idée de la suite ou de leur stratégie (mettre le département face à ses responsabilité ? Ce serait bien). Le jeune va bien. Il va sûrement y a voir des suites. Pour sa minorités, je ne sais pas.

  • La nouvelles stratégie anti-casseurs de la police
    http://telegra.ph/Manifestations--la-nouvelle-strategie-anticasseurs-de-la-police-09-29
    Prise d’ADN sur les pavés in situ , vidéos partout et légalisation de l’usage des téléphones personnels policiers, la contre-insurrection « en mode dégradé » déroule sa feuille de route.

    (...) Des « Live Tweet » et des panneaux lumineux en remplacement des haut-parleurs pour gérer les cortèges (...) « Il faut que les manifestants de bonne foi sachent ce qui se passe, puissent partir par une voie d’évacuation balisée afin que l’usage de la force ne se concentre que sur les fauteurs de troubles, déclare-t-on au cabinet du directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN). (...)

    ● Pour identifier les casseurs, des agents de police scientifique et des procéduriers intègrent les dispositifs Face à des émeutiers de plus en plus organisés, furtifs et équipés comme pour aller à la guerre, les stratèges de l’ordre public commencent à déployer au sein même des dispositifs des experts en police scientifique pour récupérer « à chaud », au cœur de l’action des indices, des pièces à conviction voire des effets personnels comme des anoraks abandonnés par leurs adversaires sur le champ de bataille. (...)

    ● Gagner la bataille des images et de la communication (...)

    ● Filtrages et fouilles préalables pourraient se généraliser (...) « Reste à transposer une disposition qui s’applique en temps normal à une enceinte privée recevant des spectateurs à la voie publique soumise aux principes constitutionnels de la liberté d’aller et venir », tempère un officier.

    ● Des canons à sons, le stroboscope et des billes de « marquage » à l’étude (...)

    Objectif prioritaire : tracer par l’action policière une frontière séparant manifestants et casseurs, ça pioche pas mal dans le modèle allemand du #maintien_de_l'ordre.

    #police #justice #toctoc

  • Montreuil : des parents d’élèves qui bloquaient « l’usine toxique » délogés
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/09/27/a-montreuil-les-crs-delogent-brutalement-des-parents-d-eleves-qui-bloquaient

    Une centaine de personnes réclamaient, mercredi, la fermeture d’une société utilisant un produit cancérogène à proximité d’une école.

    LE MONDE | 27.09.2017 à 19h40 • Mis à jour le 28.09.2017 à 14h00 | Par Stéphane Mandard

    #violences_policières

    • Peut-etre que c’est pas du tout nouveau mais je viens de le decouvrir : sur rezo.net, les depeches sont « classees » selon la date de parution de l’article en lien (ici, le 22 septembre), et non selon la date d’edition sur rezo (ici, le 26 septembre). C’est exact ?

      Et autre chose aussi, pas tres important mais pour info : pour ce seen, « 7h36 » ou « rezo » partagent mais je ne recois pas de mail, alors que ca marche pour les autres comptes (case ’partage’ cochee dans mes preferences).

    • « Le ministère du travail dément les accusations de militantes féministes », dépêche AFP...

      Pas de barème pour les victimes de harcèlement sexuel ayant pris acte de la rupture de leur contrat de travail, selon le ministère du travail
      27 septembre 2017
      http://www.avft.org/2017/09/27/de-bareme-victimes-de-harcelement-sexuel-ayant-pris-acte-de-rupture-de-contrat

      La réponse ne s’est pas faite attendre une fois nos inquiétudes rendues publiques : « le barème ne s’appliquera pas si le juge reconnaît que la prise d’acte est bien fondée sur des actes de harcèlement », affirme la Direction Générale du Travail à l’AFP. Et c’est tant mieux.

      Praticiennes tout au long de l’année du droit du travail, nous pouvons donc parier sur ce qui se passera in concreto devant les juridictions sociales : Les salariées victimes de harcèlement sexuel brandiront la dérogation au plafonnement et les employeurs leur répondront : Que nenni, vous avez volontairement rompu votre contrat de travail !

      Bien sûr, nous avons déjà réfléchi à une parade et commençons à affûter des arguments. Bien sûr, cela peut fonctionner. Mais pas forcément. Pas devant tous les juges. Et ça peut prendre beaucoup de temps.

      Il aurait été tellement plus simple que le gouvernement inscrive dans cette ordonnance qu’il n’existe aucun plafonnement des dommages-intérêts pour les salariées harcelées sexuellement (et pour toutes les autres atteintes particulièrement graves) quel qu’ait été le mode de rupture de leur contrat de travail.

      Sans cette précision et à défaut de débats parlementaires éclairants, lorsque cette question se posera devant un Conseil de prud’hommes, nous produirons la dépêche AFP intitulée : « Le ministère du travail dément les accusations de militantes féministes » dans laquelle une avocate, par ailleurs membre du MEDEF des Hauts-de-Seine selon son site internet, affirme que le barème ne s’appliquera pas.

      Si même le MEDEF le pense, c’est imparable.

      Marilyn Baldeck
      Déléguée générale

      (Sur le site de l’Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail)

    • Article de Mediapart : « Les ordonnances affaiblissent les victimes de harcèlement » (28 septembre 2017, Louise Fessard)
      https://seenthis.net/messages/633093

      Dans Elle du 22 septembre :
      Loi travail : quel impact pour les femmes ?
      http://www.elle.fr/Societe/Le-travail/Faire-bouger-les-choses/Loi-travail-quel-impact-pour-les-femmes-3544652

      Sophie Pochic, sociologue, directrice de recherche au Cnrs

      « Les femmes, notamment ouvrières et employées, sont déjà vulnérables : elles occupent trois CDD sur cinq, 80 % des temps partiels et sont surreprésentées dans les secteurs non syndiqués. Un nouveau Code du travail qui facilite les licenciements, qui allonge la durée des contrats précaires, qui permet d’imposer des horaires étendus, risque de les fragiliser encore plus ! Et c’est sans parler de la disparition des CHSCT (comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail), grâce auxquels les élus du personnel avaient acquis une expertise en matière de lutte contre le harcèlement ou de risques psychosociaux, et pouvaient saisir les tribunaux. Enfin, alors que beaucoup d’employeurs (et parfois d’élus) sont convaincus que l’égalité est "déjà là", seul un cadre juridique ultra fort peut convaincre des entreprises d’agir. En l’état, ces textes me font craindre des reculs pour les femmes. »

  • Chronique d’un 1er septembre : le premier jour du reste de l’année scolaire
    https://larotative.info/chronique-d-un-1er-septembre-le-2391.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH519/arton2391-5d888-40ac1.jpg?1504791255

    Secrétaire licenciée, collègues déboussolées, mobilier périmé... Récit à la première personne d’une rentrée ordinaire dans une école élémentaire de l’agglomération tourangelle.

    Pourquoi ne sont-elles pas venues la veille ? Parce qu’elles ont appris leur nomination sur le poste la veille justement. (...) C’est leur baptême, leur première classe. C’est la seule journée de l’année où elles seront ensemble dans ce lieu. Elles ont tout à faire, tout à bâtir, tout à comprendre. Je les laisse travailler après une heure avec elles, en leur ayant passé des manuels et des conseils. Je referme la porte de leur classe, sans pouvoir oublier le souvenir de cette journée que j’ai vécue il y a 15 ans maintenant, cet énorme sentiment de solitude et cette impression de couler à pic.

    Dans l’école depuis deux ans, elle est la plaque tournante de l’administratif. Elle imprime les dossiers, photocopie les mots de rentrée pour toutes les classes, accueille les familles qui viennent visiter les locaux et inscrire leurs enfants, répond au téléphone, communique avec la Mairie ou l’Inspection. Bras droit indispensable de la directrice, qui par ailleurs ce matin est en réunion avec l’inspectrice et tous les autres chefs d’établissement pour accueillir la bonne parole ministérielle. Pourquoi pleure-t-elle, devant l’ordinateur sur lequel s’affiche Base Elève, le logiciel qui contient toute la vie de nos élèves ? Parce qu’elle vient de comprendre que c’est sa dernière rentrée, qu’elle est licenciée… Fin de contrat pour les emplois aidés. (...) . Pour elle, c’est fini. L’espoir de retrouver quelque chose est vain. Mais le désespoir de quitter ce poste, mal payé et chronophage, est réel. Ce n’était pas la panacée, mais c’était sa vie professionnelle, son statut social, et on les lui enlève sans qu’elle puisse rien y faire.

    #école #rentrée #éducation_nationale #emplois_aidés

  • Encore un tué par la police.

    Une video tournée cet après-midi à #Montargis est apparue sur les réseaux sociaux. Pas de détail sur le contexte pour l’instant.

    dit "AlertesInfos sur leur blue bird.

    On voit une dizaine de policiers qui, après avoir essayé d’interpeller, sans succès...

    tirent une vingtaine de fois contre une tentative de fuite alors qu’aucun keuf n’était menacé... L’#impunité_policière, eux, ils n’en doutent pas. La vidéo montre une séance collective de ball-trap au sol sur la caisse à une distance de quelques mètres...
    https://twitter.com/AlertesInfos/status/899022772487303174

    puis, parait ensuite :

    L’homme armé d’un couteau et menaçant a été abattu à Chalette-sur-Loing près de #Montargis. Il aurait blessé des policiers. (BFMTV)

    C p’têtre un terroriste, un voyou, force doit rester à la loi !, se disent-ils. Désarmer ? Viser les pneus ? Noway #éxécutionextrajudiciaire

    #tué_par_la_police #police #justice

  • Pourquoi ce sont toujours les mêmes qui écrivent et comment changer ça ? - Paris-luttes.info via @paris
    https://paris-luttes.info/pourquoi-ce-sont-toujours-les-1523

    Après 3 an de fonctionnement de Paris-luttes.info, nous avons constaté que nous n’avions pas brisé les frontières imposées à l’expression de tout un chacun. C’est normal, ça prend du temps, et ça nécessite aussi de définir plus précisément ce qui est recherché.

    Le texte qui suit ne prétend pas avoir trouvé une méthode miracle, mais plutôt suggérer quelques voies parfois trop négligées, par lesquelles nous sortirons peut-être des ornières de la spécialisation intellectuelle.

    Parmi les causes possibles de l’inégale répartition de la parole en société et dans nos propres médias, notamment de la parole politique dans son acception la plus large, on peut compter :

    L’habitude d’une stricte répartition des rôles (expert/militant/spectateur passif, etc.).
    La répartition inégale du capital culturel : tout le monde ne dispose pas des mêmes outils pour s’exprimer.
    Ce qui est capital culturel et ce qui ne l’est pas : valorisation de certaines formes d’expression au détriment des autres (écrit contre oral, théorie contre récit, etc.).
    Les formes d’expression : elles sont figées conformément aux besoins et pratiques des détenteurs de capital culturel. Ils définissent ce qu’est l’art, la littérature, la théorie, l’histoire, etc.
    Les médias contemporains (radio, télé, internet...) ne permettent pas nécessairement une transposition des anciennes formes de culture populaire.
    Le fond : comment on déconsidère le fait de s’exprimer, et notamment de s’exprimer politiquement, dans certaines classes sociales (superflu, pas viril, obscène). Pourquoi en a-t-on perdu le goût ?
    Deux concepts peuvent servir assez largement ce questionnement : celui de culture populaire (qu’est ce exactement ? Quelle culture mérite cet épithète aujourd’hui ? Quel rapport entretenir avec ?), et celui d’histoire des vaincus (voir les « thèses sur le concept d’histoire » de Walter Benjamin). (Comment faire pour que cette histoire fragmentaire, porteuse d’espoir, ne disparaisse pas. Comment lutter au présent contre sa disparition).

    Il n’y a pas de miracle à attendre d’une potentielle libération des modes d’expression. (...)

    #toctoc (?) #expression #luttes

  • À Bure, la Préfecture continue sa stratégie d’escalade brutale au prix de nombreux-ses blessé-e-s
    http://vmc.camp/2017/08/17/a-bure-la-prefecture-continue-sa-strategie-descalade-brutale-au-prix-de-nombre

    Potentielles suites répressives pour les personnes hospitalisé-e-s
    Non content de se limiter à blesser, mutiler et peut-être amputer des manifestant.es, la police va jusqu’à les assaillir dans les hôpitaux, parfois avant même qu’ielles soient soigné-e-s, pour les auditionner voire les perquisitionner :

    Une personne hospitalisée à Neufchâteau a vu débarquer la police dans sa chambre pour contrôler son identité.
    À l’hôpital de Nancy, la police a auditionné le manifestant sévèrement blessé au pied dans l’après-midi du 16 août, 1h30 d’interrogatoire épuisant par des gens responsables d’une possible amputation. Une question sur deux le concernait, les autres étaient sur la manifestation. « J’accepte l’audition mais je ne vous dirai rien vous avez bousillé ma vie », réponse sur le ton du gentil flic « On est là pour vous, pas contre vous, là pour vous aider. » 1h30 plus tard, les policiers reviennent avec un ordre de perquisition pour contrôler ses vêtements. « Je suis fatigué, vous me mettez la pression, c’est la deuxième fois que vous rentrez dans ma chambre ! ». Réponse : « J’ai été gentil, j’aurais pu ne pas l’être. »
    Une stratégie répressive de plus en plus brutale
    Il est loin le temps où la stratégie de l’Andra et de la Préfecture se résumait à « ne faisons pas de vagues », pour éviter de trop visibiliser la contestation du projet. Depuis quelques mois la stratégie policière évolue vers un tournant de plus en plus agressif : intimidations et provocations au quotidien, asphyxie directe des manifestations, blessés graves. Bien loin de se cantonner à protéger le laboratoire et les autres infrastructures comme c’était le cas par le passé, les gendarmes ont reçu l’ordre de venir directement au contact des manifestant-e-s en plein milieu des villages, pour apeurer les gens, favoriser la division, blesser, mutiler… Jusqu’où ira-t-elle ?

    L’objectif d’un tel communiqué n’est pas de tomber dans une contre-propagande victimaire, un bilan morbide ou une surenchère guerrière. Il est de documenter au mieux les attaques de la police sur le cortège, et d’offrir un témoignage sur l’évolution continue du dispositif répressif à Bure. Nous prenons acte de cette stratégie d’asphyxie et, dans les mois et années à venir, nous allons chercher à nous donner de l’air de multiples manières.

    Témoignage de Robin, gravement blessé au pied 

    Robin a écrit ce témoignage le 16 août, dans sa chambre d’hôpital, pour transmettre à tout le monde :
    « Je suis Robin,la personne qui a été blessée au pied par une des nombreuses grenades assourdissantes que les gendarmes mobiles ont lancé sur les manifestant-e-s, aux alentours de Bure mardi 15 août 2017. Je suis à l’hôpital de Nancy. Mon pied est dans un sale état, la grenade l’a creusé sur une profondeur de 3 cm et un diamètre de 13 cm. Les os sont pour la plupart brisés. Certains ont même disparus, pulvérisés. La chaussure a été explosée, le plastique a fondu et s’est engouffré dans la plaie, si bien qu’une infection est probable, ce qui nécessiterait l’amputation des 5 orteils. À cela s’ajoute une trentaine d’éclats répartis dans l’autre jambe.
    Les gendarmes ont tiré une quinzaine de grenades assourdissantes, ils ne courraient aucun danger.
    Juste avant que mon pied saute, j’ai vu une grenade exploser à hauteur de tête.
    Pour moi la volonté des forces de l’ordre à ce moment là est très clairement de blesser ou tuer, dans le but de terroriser ceux qui se battent et ceux qui ne se battent pas encore. Sur le brancard de l‘équipe médic dont je salue le courage et l’efficacité, j’ entendais encore les grenades exploser. Malgré le brutal changement que cette blessure va provoquer dans ma vie de père de 2 enfants en bas âge, j’appelle plus que jamais à continuer le combat, à le prendre ou le reprendre pour certain-e-s. »
    Écrire à Robin et aux autres copaines blessé-e-s : Pour écrire et témoigner de notre soutien à Robin et aux autres copain-e-s blessé-e-s lors de la manif, n’hésitez pas à écrire à la Maison de résistance à Bure, 2 rue de l’Église, 55290 BURE. Les témoignages de soutien leur seront transmis.

    #toctoc

  • Escape from Syria : Rania’s odyssey

    #vidéo 22’ en arabe avec des sous-titres en anglais

    sur yt - https://www.youtube.com/watch?v=EDHwt-ooAi4

    https://www.theguardian.com/world/video/2017/aug/02/escape-from-syria-ranias-odyssey-video

    Rania Mustafa Ali, 20, filmed her journey from the ruins of Kobane in Syria to Austria. Her footage shows what many refugees face on their perilous journey to Europe. Rania is cheated by smugglers, teargassed and beaten at the Macedonian border. She risks drowning in the Mediterranean, travelling in a boat meant to hold 15 people but stuffed with over 50. Those with disabilities are carried across raging rivers and muddy fields in their wheelchairs.

    This film was produced and directed by Anders Somme Hammer.It was edited by Mat Heywood for The Guardian and commissioned and executive produced by Michael Tait

    trouvé ici : https://diasp.eu/posts/5865567

    #docu #documentaire #réfugiés #migrations sur la #route de #Syrie #Turquie #Grèce #Macédoine en #Autriche

  • #Angers : Techno against fascism
    https://nantes.indymedia.org/articles/37725

    Le Réseau Angevin Antifasciste a co-signé avec Kartier SchmL (une association basée dans le 49 dédiée à l’organisation d’événements festifs qui se veulent ouverts, éclectiques et colorés) le texte ci-dessous qui rappelle : « Sur le terrain des idées, et sur nos lieux de fête, de travail, de vie, nous continuerons de lutter contre les réactionnaires. Nous ne cesserons d’affirmer que la techno, de par son histoire, de par ses modes de diffusion, de par les valeurs qu’elle véhicule, n’est pas compatible avec l’extrême droite.« 

    #/ #antifascisme #culture #art #/,antifascisme,culture,art

  • Retour sur trois mois de lutte au foyer Albert Thomas : « On n’aurait pas eu de solutions sans tout ça »
    https://larotative.info/retour-sur-trois-mois-de-lutte-au-2161.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L600xH450/p1080383___-_copie_2-7aec1.jpg?1491262865

    Entretien avec X, étudiant arrivé en France à 20 ans, qui a vécu au foyer d’hébergement d’urgence Albert Thomas et a participé à la lutte menée depuis l’annonce de la liquidation de la structure le 23 décembre 2016. Le foyer a rouvert ses portes le 27 mars.

    Comment as-tu vécu les trois mois de lutte au sein du foyer ?

    Au début c’était difficile… Moi je n’ai jamais fais ça avant. Nous n’avions plus de travailleurs sociaux au-dessus de nous, il fallait qu’on s’organise et qu’on fasse tout. Mais bon, on était tous des gens grands et on savait qu’on devait s’occuper de nous. On a bien fait je pense. Pour moi c’était bien.

    Comment s’est passée l’organisation ensemble au sein du foyer ?
    On a tous fait des choses, on a partagé les tâches, on a fait comme les travailleurs (rires…). Certains se sont occupé de la machine à laver, certains de la cuisine, on a choisi certains pour parler en réunion, on faisait nos réunions tous les soirs au début, il y avait des plannings pour que ça tourne.

    Et au début tu croyais que ça allait servir à quelque chose ?

    Au début j’ai dit « mais pour quoi faire ? »… Après j’ai compris que c’est avec des manifestations qu’on peut faire des choses. Comme ça, les gens ils ont entendu ce qu’il se passe, dans le foyer, pour nous… Avec ça, avec les pétitions, c’est devenu plus grand et les gens entendaient et venaient plus. Sinon ça n’aurait pas été comme ça…

    A la fin on l’a dit aussi. On n’aurait pas eu les solutions sans tout ça. Il y avait des résidents qui ne faisaient pas beaucoup de chose, qui étaient un peu à coté, et le dernier jour on leur a dit que voilà, tout ça c’était pas pour rien, qu’on avait vraiment gagné des choses.

    #hébergement #migrations #autogestion #logement

  • 20 000 € par mois : salaires, pensions et indemnités diverses, les revenus plaqués or de Gérard Collomb
    https://rebellyon.info/20-000-EUR-par-mois-salaires-pensions-et-17363

    Les revenus des élu·es sont complexes et autorisent beaucoup de cumuls souvent peu connus. Un système dont a su profiter l’ultra-cumulard maire de Lyon. Une petite enquête qui donne le tournis.

    #Droits_sociaux_-_santé_-_services_publics

    / #Droits_sociaux_-_santé_-_services_publics, #Manchette

  • « La police tire au flash-ball pour punir et terroriser »

    Histoire en cinq actes du procès des forces de l’ordre
    Montreuil : 8 juillet 2009 – 21 novembre 2016

    Propos recueillis par Ferdinand Cazalis
    Avec le concours de Claire Feasson et Alexane Brochard

    http://jefklak.org/?p=3336

    Le 8 juillet 2009, à Montreuil (93), ville en pleine gentrification où perdurent des pratiques de solidarité (notamment avec les sans-papiers), les forces armées de la police expulsent au petit matin « la Clinique », un immeuble occupé en plein centre, qui accueille des activités collectives ouvertes sur la ville.

    Le soir-même, des habitant.e.s et personnes solidaires descendent dans la rue pour dénoncer publiquement cette expulsion. Ils organisent un repas de rue qui se termine en déambulation jusqu’au bâtiment expulsé. La police réprime sauvagement ce sursaut de résistance en tirant au flash-ball dans la foule. Des tirs au-dessus des épaules, contrairement à l’obligation légale censée encadrer l’utilisation de cette arme. Bilan : six blessés, dont une personne éborgnée. Quatre des blessés portent plainte auprès de la police des polices.

    Depuis, le collectif 8 juillet (https://collectif8juillet.wordpress.com) s’est créé pour préparer le procès qui aura lieu du 21 au 25 novembre 2016, soit sept ans plus tard, au Tribunal correctionnel de Bobigny. Fait rarissime, trois policiers seront dans le box des accusés. Pour comprendre les enjeux de cette affaire, Jef Klak revient sur le contexte qui a précédé les faits en demandant à cinq participant.e.s du collectif 8 juillet de raconter leur histoire commune et les perspectives de résistance à la police. En cinq actes.

    *

    1. Le contexte montreuillois : chasse aux sans-papiers, rencontres et assemblées (2002-2008)

    2. La Clinique, un lieu ouvert sur la ville (2009)

    3. L’expulsion de la Clinique et la charge policière (8 juillet 2009)

    4. La procédure au long cours et le collectif 8 juillet (2009-2016)

    5. Le procès contre la police (21-25 novembre 2016)

  • Revenus d’épargne des pauvres : 400% supplémentaires prélevés à la source sur l’APL
    https://paris-luttes.info/home/chroot_ml/ml-paris/ml-paris/public_html/local/cache-gd2/5c/f24428fee4572ea5bb9c25c8440de9.jpg?1478253894
    https://paris-luttes.info/revenus-d-epargne-des-pauvres-400-6997

    Une taxe à 400% sur des revenus souvent déjà taxés, à l’extrémité de l’échelle des revenus, à 500%. Comment n’avons-nous pas encore entendu crier au matraquage fiscal, à l’impôt confiscatoire ? Où est donc passée la belle ardeur des millionnaires méritants pour défendre leur bouclier fiscal ? Hypothèse explicative : ça concerne principalement des personnes sans revenus ou presque.

    #précaires #rsa #travail
    @rezo

    • Et l’impasse à gérer prochainement sera l’accès à la propriété interdit aux non salariés, même avec un petit patrimoine.
      Regarde bien, statistiquement, les parents qui avaient 25 ans en 1970 s’éteignent, et leurs enfants qui auront bien galéré toute leur vie à bouffer des patates risquent d’hériter d’un petit patrimoine. (à partir de 1966 les enfants gagnent moins que leurs parents)

      Mais comme les crédits immobiliers sont au plus bas (1,45% en moyenne) les banques fixent le rubicon sur la capacité d’emprunt qui s’élève à 33% de la moyenne mensuelle des 3 dernières années sur foi des relevés d’impôts, oui, oui, comme pour les loyers, mais en pire.
      Car le « reste à vivre » lors d’un prêt bancaire doit être au minimum du montant du RSA (majoré de 50% en cas d’une ou plusieurs personnes à charge), impossible alors d’emprunter ne serait-ce que 300 euros pour acheter son logement quand on a réussi à gagner une moyenne de 900 euros par mois sur trois ans, et ce quelque soit les garanties et l’apport.
      Exit donc les pauvres avec un patrimoine et toutes les personnes qui exercent des métiers aléatoires, indépendants, artistes etc.

      #droit_au_logement #politique_du_logement #après_le_mur

    • Super article, merci.

      Le 16 octobre dernier, le gouvernement s’est donc décidé à publier le décret qui régit ce nouveau coup porté aux aides au logement. (…) Autrement dit, cette fois, pas d’ambiguïté, les livrets d’épargne doivent bien donner lieu à une retenue – ainsi d’ailleurs que vos éventuelles indemnités de licenciement, les dommages et intérêts que vous avez touché suite à une maladie professionnelle ou à une grave agression, etc. Une éventuelle attaque juridique contre les pratiques des CAF est donc d’emblée inutile : c’est la loi elle-même qu’il faudrait pouvoir contester, ce qui suppose des procédures nettement plus longues et complexes. (Avis aux chevaliers juristes…)

      Etant donné le seuil de 30 000 euros de patrimoine retenu, 650 000 foyers seront concernés par une baisse d’allocation, soit 10% des allocataires de l’APL. La mesure est donc très loin d’être anecdotique.

      #toctoc

  • L’incident chez #Orange qui révèle le traitement de données personnelles par le ministère de l’#intérieur
    https://exegetes.eu.org/orange-redirection-cazeneuve

    Lundi matin, une fausse manipulation chez Orange a entraîné le blocage de nombreux sites, comme Google.fr et Wikipedia, ainsi que la redirection des personnes tentant d’y accéder vers une page du ministère de l’intérieur dénonçant l’apologie du #terrorisme. Beaucoup d’internautes ont sans doute été très surpris par l’apparition de ce message. Mais, au-delà de la fausse manipulation chez Orange, de quoi s’agit-il ?

    Depuis l’adoption de la loi Cazeneuve en 2014, l’administration a désormais le pouvoir de dresser une liste de sites destinés à être bloqués afin de lutter contre l’apologie du terrorisme. Cette liste, élaborée en secret et sans aucun contrôle judiciaire, est ensuite transmise aux opérateurs, lesquels sont chargés de mettre en place la censure sur leurs réseaux (dans la plus grande confidentialité).

    Mais, en plus de ce dispositif de blocage, déjà fort critiquable, le gouvernement a également décidé d’imposer aux opérateurs la redirection des visites interceptées vers une page du ministère de l’Intérieur. De ce fait, le gouvernement a créé de sa propre initiative (la loi ne l’ayant pas prévu) un système permettant techniquement au ministère de l’intérieur de savoir qui voudrait visiter tel site bloqué.

    #censure

    • The Greek Coast Guard, especially when I was there, has been completely unprepared to deal with the constant flow of rescues necessary to save refugees from drowning as they attempt to cross to Europe from Turkey. When I was there filming, Lesbos had about 40 local coast guard officers, who before the refugee crisis generally spent their time conducting routine border patrols. Most didn’t have CPR training. Their vessels didn’t have thermal cameras or any equipment necessary for tremendous emergencies.

      Suddenly, the crew was charged with keeping the small bit of water they patrolled from becoming a mass grave. Each day, thousands of refugees crossed the water on tiny, dangerous inflatable rafts. Most of the passengers, sometimes including whoever was operating the boat, had never seen the sea. Often a motor would stall and passengers would be stranded for hours, floating tenuously on a cold, volatile sea. Or the bottom of a dinghy would simply tear away and all the passengers would be cast into the water. The coast guard felt completely abandoned, they told me, as if the world had left them to handle a huge humanitarian crisis — or allow thousands to drown offshore

  • Exploitation 2.0 : quand des patrons font passer leurs employés pour des travailleurs indépendants
    https://rebellyon.info/Exploitation-2-0-quand-des-patrons-font-16945

    À l’image d’Uber, de Deliveroo ou de Take Eat Easy, les entreprises qui n’emploient plus leurs personnels mais les font travailler comme auto-entrepreneurs se multiplient. Alors qu’elles entretiennent avec ces travailleurs des liens de subordination, elles les précarisent en se débarrassant de leurs devoirs d’employeur (cotisations, congés payés, chômage, couverture maladie, etc.).

    Après l’enquête sur la start-up lyonnaise Shoops et ses démarcheurs et démarcheuses sous statut d’auto-entrepreneur, des membres du collectif d’entraide à la rédaction ont voulu cerner un peu mieux les enjeux de ces situations nouvelles avec la sociologue #Sarah_Abdelnour, l’une des rares à avoir étudié ce sujet.

    Le salariat déguisé tel que vous le décrivez apparaît-il avec le statut d’auto-entrepreneurs ?

    L’auto-entrepreneuriat n’a pas créé les très petites activités informelles, à la marge du travail salarié. Mais toutes les personnes devenues auto-entrepreneurs que j’ai rencontrées étaient auparavant salariées ou au chômage. Ce ne sont pas des gens qui sont passés de bricolages informels vers l’auto-entrepreneuriat et qui auraient mis en forme quelque chose qui existait déjà. Il y a aussi des personnes qui sont en sortie d’études, qui commencent par là. Mais les personnes qu’elles remplacent étaient en CDD.

    La création du statut d’auto-entrepreneur a clairement entraîné quelque chose de nouveau. Les entreprises qui font aujourd’hui travailler des personnes sous ce statut utilisaient auparavant des contrats en CDD ou CDI. Le plus flou qu’elles pouvaient faire, c’était le stage, ou alors le travail au noir. L’auto-entreprenariat a créé une nouvelle manière de se désengager pour les employeurs. Pour eux, c’est un outil économique et assez pratique pour faire bosser les gens sans gérer l’emploi, sans embaucher, sans payer de cotisations.

    #salariat_déguisé #uberisation