• Pause #pipi (1/4)

    « Tu fais encore pipi au lit mais t’as déjà intériorisé qu’il y a des toilettes pour les filles et pour les garçons »

    « Ah si je pouvais faire pipi debout ! » Quelle personne dotée d’une vulve n’a pas eu, ce ne serait-ce qu’une seule, fois cette pensée traverser son esprit ? Position privilégiée ou imposée, dominante ou enfermante ? Et la lunette, levée ou baissée ? Geste anodin ou subi au quotidien ? Qu’est-ce qu’est-ce que ces positions aux toilettes déterminent de notre position dans la société ? C’est le début d’une enquête décalée et documentée. Pour commencer, remontons à la petite enfance. Tandis que les toilettes non mixtes et les urinoirs font leur entrée à l’école élémentaire, les codes genrés s’assimilent goutte après goutte...

    Pause pipi
    Chaque jour, nous évacuons en moyenne 1,5 à 2 litres d’urine - soit, dans une vie, l’équivalent d’un camion-citerne par personne ! Faire pipi, est si universel et quotidien, que nous en oublions de questionner ce qui se joue derrière chaque miction : un rapport à son propre corps, à son identité et au monde. Avec malice, Julie Auzou ausculte notre époque par la lunette (relevée ou non, là est la question) en mêlant témoignages de proches, d’une sociologue-géographe, d’un photographe et de personnes rencontrées au fil de ses recherches. Chez soi, dans son lit, à l’école, en manif, dans les bars ou en festival : de l’intimité la plus secrète aux mouvements les plus collectifs, qu’est-ce que l’acte d’uriner révèle de nos rapports de genre ? Une production ARTE Radio.

    https://www.arteradio.com/son/61678850/pause_pipi_1_4
    #podcast #audio #genre #filles #garçons #toilettes #intériorisation #pipi_debout #position #enfants

  • Toilettes non genrées : un incident au Costco dénoncé par la communauté LGBTQ+ au N.-B. D’après le reportage de Lars Schwarz, CBC

    Une personne non binaire du Nouveau-Brunswick a récemment vécu un incident troublant dans une toilette pour femmes à Fredericton. Son histoire est loin d’être la seule de ce type, selon des intervenants de la communauté LGBTQ+.


    Nicki Lyons-MacFarlane et sa conjointe étaient au Costco de Fredericton, jeudi, lorsque ces deux personnes ont soudainement eu besoin de se rendre aux toilettes.

    Non binaire, iel se sert des toilettes réservées aux femmes quand il n’y a pas de toilettes non genrées.

    Nicki Lyons-MacFarlane dit qu’en entrant dans les toilettes, une femme déjà dans la pièce l’a regardé de la tête aux pieds, lui demandant ensuite si iel était une femme.


    Nicki Lyons-MacFarlane. Photo : Nicki Lyons-MacFarlane

    “J’ai compris ce qui se passait parce que c’est le genre de situation qui m’arrive souvent aux toilettes”, assure Nicki Lyons-MacFarlane.

    N’ayant aucune envie de se lancer dans cette conversation, iel a répondu “techniquement” et est entré dans une cabine de toilette.

    La femme n’aurait pas laissé tomber, continuant de demander à Nicki Lyons-MacFarlane si iel était bien une femme et si iel était bien dans la bonne toilette.

    Je me suis mis à paniquer un peu et je suis resté caché dans la cabine un moment, le temps de rassembler mes esprits. C’était troublant.
    Une citation de Nicki Lyons-MacFarlane

    Lorsque Nicki Lyons-MacFarlane est sorti de la cabine, quelques personnes attendaient leur tour dans les toilettes et iel est vite sorti de la pièce.

    Nicki Lyons-MacFarlane s’est alors rendu à la caisse pour signaler l’incident à un employé et à son gestionnaire, qui lui ont présenté leurs excuses.

    Ce genre de situation montre l’importance de toilettes non genrées dans les lieux publics, croit Nicki Lyons-MacFarlane.

    “Ça aiderait beaucoup la population d’avoir d’autres options un peu plus privées et sécuritaires”, avance-t-iel.

    Les dirigeants du Costco de Fredericton n’ont pas répondu à notre demande d’entrevue.

    “C’est terriblement troublant”
    Jenna Lyn Albert, membre du conseil d’administration de Fierté Fredericton, soutient que son organisme a reçu de nombreux signalements similaires.

    “Pour les personnes non binaires, il y a déjà un malaise d’utiliser une toilette genrée. C’est terriblement troublant de penser que, en plus, une personne pourrait vous remettre en question”, avance Jenna Lyn Albert.

    Jenna Lyn Albert, membre du conseil d’administration de Fierté Fredericton.

    Jenna Lyn Albert estime que les toilettes non genrées ainsi que les toilettes individuelles privées seraient bénéfiques non seulement aux personnes non binaires et transgenres mais aussi aux personnes qui souffrent d’un handicap ou d’anxiété, ainsi qu’aux parents avec des enfants.

    Jenna Lyn Albert avance que des toilettes publiques non genrées pourraient aussi sensibiliser la population à l’inclusivité et qu’il est relativement facile pour les entreprises et pour les responsables des lieux de travail de retirer les enseignes genrées de leurs toilettes individuelles privées.

    Mise en œuvre judicieuse
    À Saint-Jean, l’organisme Chroma N.B. soutient la communauté LGBTQ+ et fait de la sensibilisation inclusive dans les écoles et dans les milieux de travail.

    Selon le président du conseil d’administration, Alex Ash, il ne suffit pas de simplement changer les enseignes des toilettes : il faut également éduquer les gens et avoir un plan d’action.

    “Il faut une mise en œuvre judicieuse”, avance Alex Ash.

    Ce constat est particulièrement plus important lorsqu’il s’agit de changements faits aux toilettes qui comptent plusieurs cabines.

    Tout comme Jenna Lyn Albert, Alex Ash confirme que des incidents survenus dans des toilettes genrées ont été signalés à son organisme.

    Dans le but de faire en sorte que les espaces demeurent sécuritaires, Alex Ash espère que la sensibilisation sur la question des toilettes non genrées continuera de prendre de l’ampleur.

    Le pronom "iel", formé à partir des pronoms "il" et "elle", est employé dans ce texte afin de refléter l’identité de genre de personnes qui y ont participé. Nous avons dû faire un choix pour les accords des adjectifs et des participes passés. Nous avons opté pour le masculin partout uniquement par souci d’uniformité.

    #toilettes #genre #non_binaire #LGBTQ+ #transgenres #inclusivité

    #Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1993532/toilette-non-genre-costco-entreprises

  • Les toilettes Art nouveau de la Madeleine enfin restaurées - La Tribune de l’Art
    https://www.latribunedelart.com/les-toilettes-art-nouveau-de-la-madeleine-enfin-restaurees

    Les toilettes Art nouveau de la Madeleine, dont nous dénoncions l’état d’abandon depuis des années [1] (voir notamment cet article de 2018) ont enfin été restaurées et ont rouvert au public en février.

    (J’ai pensé que, au regard de la passion de Seenthis pour les histoires de #toilettes, il était bon que tu le sachiasses.)

  • « #Toilettes_publiques. Essai sur les #commodités_urbaines », de #Julien_Damon

    L’essai que publie Julien Damon sur les toilettes publiques mérite que l’on s’y arrête. Parler des toilettes, où nous passons tout de même 0,7% de notre existence, c’est, nous dit l’auteur, susciter le plus souvent soit des rires, soit de la morgue, soit de la révulsion.

    Or c’est un sujet sérieux et on ne peut plus politique.

    Et pas besoin d’aller en Inde ou en Chine, deux pays qui investissent des milliards pour s’équiper en latrines, pour s’en rendre compte. Chez nous par exemple, l’#inégalité face aux toilettes, qui en parle ?

    Parce qu’elles doivent s’assoir pour uriner et parce que qu’elles se lavent plus souvent les mains, les #femmes occupent en moyenne les toilettes 3 minutes contre 2 minutes pour les hommes, d’où les files d’attente à rallonge pour elles. On l’a tous constaté. Cela nécessiterait de construire d’avantage de toilettes pour dames.
    L’état des toilettes de nos écoles qui découragent beaucoup d’élèves, a des conséquences sur leur scolarité...

    La raréfaction des toilettes publiques en #France autre sujet : il n’y en a quasiment pas dans nos métros, de moins en moins dans nos gares et nos parcs ou alors payantes... C’est un problème : pour tous ceux qui vivent dans la rue, pour tous ceux qui se déplacent, or on sait que les mobilités augmentent et pour les plus âgés d’entre nous qui se rendent au WC plus souvent. Or la population vieillit…

    Sur tous ces sujets, silence… Alors Julien Damon fait des propositions. J’en retiens une : subventionner avec de l’argent public bars, cafés, restaurants pour qu’ils ouvrent leur toilettes gratuitement.

    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/les-80/les-80-de-nicolas-demorand-du-vendredi-24-mars-2023-2950789
    #toilettes #villes #urban_matter #dignité #dignité_humaine #santé #santé_publique #livre #inégalités

    • Ça parle de l’incendie du collège Pailleron en 1973 qui a fait 20 morts (j’avais complètement oublié alors que j’avais des cours de musique là-bas dans les années 90).

      Pailleron, un feu mal éteint
      https://www.liberation.fr/societe/2003/02/06/pailleron-un-feu-mal-eteint_430071

      Dans la nuit, les bulldozers sont entrés en action. Ils appellent leur avocat, lequel appelle le juge. « Dans l’heure, il a fait stopper les travaux. Sans ça, les preuves auraient disparu », se souvient Jean-Max. Il n’est pas le seul à aider. Un commissaire prévient l’association des familles de victimes, créée le lendemain du drame et que préside Jean-Max : « Attention, vous êtes sur écoute. » Une femme transmet les photos qu’elle a prises de chez elle au début de l’incendie ; elles permettront de comprendre comment le feu a circulé entre les faux plafonds pour enflammer le quatrième étage quelques instants après le premier ­ prenant les étages intermédiaires en tenaille. Un député communique le rapport d’enquête sénatoriale dont la version publique a été caviardée ­ « On voyait les blancs : ils n’avaient même pas pris la peine de retaper le texte pour masquer les coupes ! » La presse suit, « y compris la télévision, pourtant très liée au pouvoir », se souvient Jean-Max. En Angleterre, le Sunday Times indique cinq jours après l’incendie que des sinistres comparables ont eu lieu outre-Manche. L’info vaut de l’or : la société qui a bâti Pailleron est une filiale de l’entreprise anglaise Brockhouse. Le lien est établi entre la nature de la construction et l’ampleur du drame. « Et puis l’Education nationale nous a rendu beaucoup de services tellement elle a été odieuse, ironise Jean-Max. Ils sont mal tombés. Beaucoup de collèges de ce genre étaient construits dans des zones défavorisées. Nous, on avait le temps et l’argent pour nous battre. »

      A l’époque, tout est fait pour réduire le drame à la folie de jeunes pyromanes. Haro sur Patrick, qui a mis le feu à une bouteille de White Spirit. L’ancien ministre Christian Fouchet accuse Mai 1968 : « Voilà où mènent l’absence d’élévation morale, l’abdication des adultes, le déferlement de la violence et de la pornographie. » Le ministère, qui nie jusqu’aux évidences, accuse l’association des familles de « manipulations » forcément « politiques ». La preuve : un de ses avocats défend aussi le PCF. L’association porte plainte contre une dizaine de responsables, jusqu’au n° 2 de l’Education nationale, et démonte, pièce après pièce, le cynisme de l’Etat. En ce début des années 70, chaque année, 300 collèges sortent de terre. Il faut accueillir les enfants du baby-boom. Trop cher, trop long, avec les procédures habituelles. L’Education nationale s’affranchit des contraintes : la construction des établissements, peu à peu, sort du droit commun. On lui crée un droit spécifique. Autant que les malfaçons, c’est une logique qui a tué.

      Que reste-t-il de Pailleron ? Dès 1973, les règles de construction scolaire sont revues. En 1979, trois hauts fonctionnaires, le constructeur et l’architecte sont condamnés à des peines de prison avec sursis. Puis amnistiés. Mais c’est déjà une victoire dans la France postpompidolienne.

      On parle aussi des #toilettes : le fait qu’un enfant sur deux se retient et qu’il n’y a pas de normes à ce sujet (nombre, niveau d’hygiène, etc.).

      Et des #souris. J’en ai croisé une cette semaine dans une classe, assez mignonne. Mais quand une petite de 3 ans en a ramassé une morte dans le dortoir en demandant à qui était ce doudou, c’était moins sympa.

  • Les toilettes crachent des aérosols invisibles à chaque fois que l’on tire la chasse – la preuve en laser…
    https://theconversation.com/les-toilettes-crachent-des-aerosols-invisibles-a-chaque-fois-que-lo

    C’est l’action qui conclut tout passage aux toilettes : vous actionnez la chasse et celle-ci, en remplissant avec fracas la cuvette, libère à votre insu des panaches de minuscules gouttelettes d’eau dans l’air ambiant. Des gouttelettes qui peuvent sembler bien anodines… Mais ces aérosols (fines particules, solides ou liquides, en suspension dans l’air) peuvent en fait propager des agents pathogènes – selon, entre autres, ce qu’il y avait dans la cuvette.

    Ça fait un moment que je mets un masque quand j’utilise les toilettes publiques, ne serait-ce que pour éviter les miasmes expirés par d’autres usagers. Voilà une raison supplémentaire qui prouve que le masque, c’est bien !

    #toilettes #caca #aérosols

  • Quand l’urinoir se féminise
    https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2022/01/12/quand-l-urinoir-se-feminise_6109212_4497319.html

    On les appelle les petits coins, les cabinets, les W-C, les #toilettes ou les #latrines, mais quel que soit le vocable, ces lieux d’aisance n’ont guère évolué depuis 1775, date d’un brevet pour système avec chasse d’eau, déposé par l’Ecossais Alexander Cumming. Voilà qu’avec de premiers #urinoirs pour #femmes la France a commencé depuis quelques mois une révolution des formes et… des usages.

    Derrière ces #toilettes_sèches se cachent deux créatrices aux parcours très différents. Il y a Louise Raguet, étudiante à L’Ecole nationale supérieure de création industrielle – Les Ateliers, qui pour son diplôme obtenu en 2019, conçoit l’urinoir Marcelle, permettant aux filles d’uriner en position squat, soit semi-accroupie comme dans la nature.

    #paywall


    • Marcelle, urinoir pour femme, de Louise Raguet. VÉRONIQUE HUYGUE

      Cette jeune chercheuse en biologie reconvertie dans le design, âgée aujourd’hui de 31 ans, veut allier combat féministe et écologie, « questionner le fonctionnement des toilettes actuelles avec leurs files d’attente interminables côté dames et permettre le recyclage des urines au féminin, ce qui n’était pas envisagé jusqu’ici ».

      A peine diplômée, elle reçoit des propositions et la voilà qui vend ses premières créations, qui seront notamment installées dans l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul, à Paris, transformé temporairement en lieu de partage dit Les Grands Voisins.

      Il y a aussi Nathalie des Isnards, 48 ans, ex-directrice des ressources humaines dans l’industrie, qui fonde en 2017 la start-up malicieusement baptisée madamePee (de l’anglais to pee, « uriner »), autour d’une « urinoire féminine » qu’elle brevette l’année suivante. « L’idée m’en est venue en tant qu’usagère », assure-t-elle. Dès le départ, elle s’entoure de designers, mais aussi d’ergonomes et de sociologues car « sur ce sujet intime, la parole n’est pas aisée, il faut faire s’exprimer les réels besoins des femmes ». On convient aussi de féminiser le nom du produit mis au point, « parce que la définition de l’urinoir, dans les dictionnaires, ne se réfère qu’aux hommes », précise l’énergique autoentrepreneuse.


      MadamePee, urinoir créé par Nathalie des Isnards, ici au festival Peacock Society, en septembre 2021. MADAMEPEE

      De ces deux approches naissent des urinoirs au féminin, du jamais-vu. Une cuvette très étroite en Inox peint (beige et orange), fabriquée par une chaudronnerie de Troyes pour Marcelle. Une forme plutôt géométrique façon bec de pélican, en aluminium et polyéthylène recyclable, avec un retour à l’avant pour éviter les éclaboussures, pour madamePee. Les usagères n’ont besoin de toucher à rien, critère primordial car la plupart d’entre elles adoptent, hors de chez elles, une succession de stratégies de contournement qui prend beaucoup de temps : ne toucher le verrou qu’avec leur manche, ne surtout pas s’asseoir sur la cuvette ou la recouvrir de papier, etc. Dans les deux cas, la cuvette est un peu basse et il n’y a pas de chasse d’eau : l’urine est recueillie dans une cuve, direction le tout-à-l’égout ou bien les champs, comme engrais.

      Star du concours Lépine

      « Les confinements successifs, notamment en France avec la fermeture des bars et des restaurants – solution de repli traditionnel pour les femmes – ont confirmé l’intérêt de l’urinoir au féminin », fait remarquer Nathalie des Isnards qui, après les festivals de musique Hellfest en Loire-Atlantique ou Solidays dans la capitale et des événements comme Paris Plage, a exporté sa formule du Portugal à la Belgique, en attendant ce printemps le Canada et la Côte d’Ivoire. De son côté, Louise Raguet cherche un ou une associé(e) pour développer la commercialisation de sa « Marcelle » qui à l’été 2021, trônait au festival We Love Green, ou sur la péniche culturelle Le Barboteur, à Paris. Toutes deux ont dessiné et breveté leurs pictogrammes, clairement explicites quant à la posture à adopter devant la cuvette, nouveaux usages obligent.

      Toutes ces innovations chahutent le marché peu original des sanitaires. A Bordeaux, on teste des urinoirs madamePee dans un lycée, afin de lever les craintes en termes d’hygiène qui conduisent une majorité de jeunes filles à se retenir d’aller aux toilettes à l’école . A Rennes, après Toulouse, on expérimente de drôles d’urinoirs collectifs féminins en forme d’hélice, brevetés fin 2017 sous le nom de Lapee, par un jeune duo d’architectes, l’un danois, l’autre française.

      Ces toilettes sèches, star du concours Lépine en France en 2019, ne comportent pas de portes – seule la tête dépasse – et accueillent trois filles d’un coup dans son cercle de plastique rose bonbon. Il s’agit de permettre un pipi express : en trente secondes, au lieu de trois minutes en moyenne dans des toilettes fermées . La ville de Copenhague a décidé de les installer dans ses parcs et jardins durant la belle saison, de juin à septembre. « Dans l’espace public, le manque de sanitaires où l’on se sent autorisée à rentrer est criant. On habitue les filles très jeunes à se retenir, alors que faire pipi, c’est naturel et cela devrait être simple », martèle Gina Périer, 27 ans, co-fondatrice de la marque Lapee.

      Lapee, urinoirs collectifs féminins. LAPEE

      Des toilettes Lapee au Roskilde Festival (Danemark) de 2019. OLIVIA ROHDE

      Même JCDecaux qui fête les quarante ans de ses Sanisettes – « les premières toilettes universelles, unisexes et autonettoyantes », selon Albert Asseraf, directeur général communication et nouveaux usages – a révisé sa copie. Pour rassurer les femmes qui répugnaient à les utiliser, on a fait entrer la lumière du jour par un oculus dans le toit, et rajouté un poussoir d’urgence, visible dès l’entrée. Et depuis 2019, des urinoirs pour messieurs ont été accrochés au dos d’une cinquantaine de Sanisettes à Paris (notamment au Trocadéro et à la tour Eiffel), mais aussi à Marseille, Bayonne, Berlin ou Düsseldorf, en Allemagne. Il s’agit « de libérer davantage la cabine pour les personnes en fauteuil roulant et pour les femmes et les enfants » [parlons pas de caca, de fix, et autres variantes d’usage qui consomment du temps de toilettes disponibles, ndc], explique le designer Patrick Jouin, qui a signé toutes ces adaptations. L’urinoir ne dispose pas d’eau, mais de gel hydroalcoolique, et se cache derrière un joli drapé vert chêne, comme la Sanisette.

      L’« urinoire » féminine de madamePee n’est pas restée célibataire longtemps. A la demande des loueurs de sanitaires, une version masculine a vu le jour. « Des festivaliers se rendaient trop souvent chez les filles, arguant préférer, eux aussi, un minimum d’intimité »_, explique Nathalie des Isnards. Ainsi est née misterPee, une cabine aux portes battantes façon saloon, habillée de noir quand celle des filles est rouge vermillon. On a pu voir les deux parader dans des mariages.

      and de ouineure is : allier combat féministe, écologie, diminution du temps consacré à la réduction des risques et rotation en just à temps. habituons nous aux #gagnant_gagnant enchanteur. Oui, un capitalisme sans domination est possible !

  • Violences policières : à Calais, Darmanin ment ! [Actions collectives] ⋅ #GISTI
    https://www.gisti.org/spip.php?article6690
    Interviewé par France 3 Hauts-de-France le 9 octobre 2021, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré :

    « […] Ce que je peux dire, c’est que malgré tous les procès d’intention qu’on fait aux forces de l’ordre, je constate que pas un policier et pas un gendarme sur la côte littoral n’a été poursuivi par la justice […] et j’aimerais qu’on les respecte et qu’on les soutienne plutôt qu’on les insulte surtout lorsque manifestement ce sont des mensonges […] »

    Il répondait à une question concernant le dernier rapport de Human Rights Watch, « Infliger la détresse. Le traitement dégradant des enfants et des adultes migrants dans le nord de la France » [2] qui met en évidence le #harcèlement_policier dont sont victimes les personnes migrantes dans le nord de la France.
    https://www.infomigrants.net/fr/tag/calais
    https://www.youtube.com/watch?v=EW773L0d2-I&t=229s


    le « premier flic de France » est un menteur et All Cops Are bastards
    #violences_policières #Calais

    • France : #Traitement_dégradant des migrants dans la région de Calais

      Une stratégie de détresse infligée aux enfants et aux adultes

      Les autorités françaises soumettent régulièrement les adultes et les enfants migrants vivant dans des campements de fortune dans la région de Calais à des traitements dégradants, conclut Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui. Cinq ans après la démolition par les autorités françaises du vaste camp de migrants souvent surnommé « la Jungle », plus d’un millier de personnes vivent dans des campements dans et aux alentours de la ville.

      Le rapport de 86 pages, intitulé « Enforced Misery : The Degrading Treatment of Migrant Children and Adults in Northern France » (« Infliger la détresse : Le traitement dégradant des enfants et adultes migrants dans le nord de la France »), documente les opérations répétées d’expulsion massive, le harcèlement policier quasi quotidien et les restrictions pesant sur la délivrance d’aide humanitaire et sur l’accès à cette aide. Les autorités mettent en œuvre ces pratiques abusives principalement dans le but de forcer les personnes à partir ailleurs, sans résoudre leur statut migratoire ni l’absence d‘abri et sans dissuader de nouvelles arrivées.

      « Rien ne peut justifier de soumettre des personnes à une humiliation et un harcèlement quotidiens », selon Bénédicte Jeannerod, directrice France de Human Rights Watch. « Si l’objectif est de décourager les migrants de se regrouper dans le nord de la France, ces politiques sont un échec flagrant, et entraînent de graves souffrances. »

      Human Rights Watch a mené des entretiens avec plus de 60 personnes migrantes, dont 40 se sont identifiées comme des enfants non accompagnés, à Calais et aux alentours, ainsi que dans la commune voisine de #Grande-Synthe, d’octobre à décembre 2020, puis de juin à juillet 2021. Human Rights Watch a également rencontré des responsables de la préfecture et du département du #Pas-de-Calais, ainsi que de la mairie de Grande-Synthe.

      Environ deux mille personnes, dont au moins 300 enfants non accompagnés, vivaient dans des campements à Calais et ses alentours à la mi-2021, d’après les associations humanitaires. Plusieurs centaines de personnes supplémentaires, dont de nombreuses familles avec enfants, étaient installées dans une forêt à Grande-Synthe, près de la ville de Dunkerque.

      Les actions de la #police visant à faire partir les adultes et enfants migrants de Calais et de Grande-Synthe n’ont pas découragé les nouvelles arrivées et ne semblent pas avoir réduit le nombre de traversées irrégulières de la Manche, qui ont battu des records en juillet et août. En revanche, ces pratiques policières ont infligé une détresse croissante aux personnes migrantes.

      « Quand la police arrive, nous avons cinq minutes pour sortir de la tente avant qu’elle ne détruise tout. Mais ce n’est pas possible, pour cinq personnes dont de jeunes enfants, de s’habiller en cinq minutes dans une tente », a indiqué une femme kurde d’Irak à Human Rights Watch en décembre 2020.

      Les policiers exigent très fréquemment des migrants qu’ils quittent temporairement le terrain sur lequel ils se trouvent pendant qu’ils confisquent – et souvent détruisent – les tentes, bâches et sacs de couchage que les gens n’ont pas réussi à emporter avec eux. Au cours de l’année 2020 et de la première moitié de 2021, la police a soumis la plupart des #campements de Calais à ces #expulsions de routine environ un jour sur deux. À Grande-Synthe, ces expulsions ont eu lieu une à deux fois par semaine.

      En 2020, la police a procédé à plus de 950 opérations routinières d’expulsion à Calais et au moins 90 expulsions de routine à Grande-Synthe, saisissant près de 5 000 tentes et bâches et des centaines de sacs de couchage et de couvertures, d’après Human Rights Observers (HRO), une association qui assure un suivi régulier des expulsions de ces campements par la police.

      La police expulse aussi régulièrement tous les occupants d’un campement, prétendant qu’il s’agit d’opérations de « mise à l’abri ». Mais l’abri n’est fourni que pour quelques jours. De plus, les autorités procédant à ces expulsions collectives n’assurent pas efficacement l’identification des enfants non accompagnés et ne prennent pas de mesures spécifiques pour les protéger.

      Du fait de ces #tactiques, les enfants et les adultes sont constamment en alerte et concentrés sur leur survie au jour le jour. Beaucoup sont hagards, en manque de sommeil et, comme l’a observé l’institution française de la Défenseure des droits en septembre 2020, « dans un état d’#épuisement physique et mental ».

      Les autorités font par ailleurs peser des restrictions légales et pratiques sur la délivrance d’#aide_humanitaire et sur l’accès à cette aide. Des arrêtés municipaux interdisent la #distribution_de_nourriture et d’#eau par les associations humanitaires dans le centre-ville de Calais. Les sites où une assistance est fournie par l’État sont souvent déplacés ; ou bien l’aide est distribuée en même temps que les expulsions.

      Les services des autorités ne répondent pas aux besoins des femmes et des filles. Les campements de fortune à Calais ne disposent pas de toilettes séparées pour les femmes et il n’y a pas de toilettes à Grande-Synthe. Les #toilettes existantes ne sont par ailleurs pas correctement éclairées, exposant les #femmes et les #filles à des risques particuliers. Toutes les personnes vivant dans les campements manquent d’eau en raison des difficultés pour y accéder, mais cela pose des problèmes particuliers aux femmes et aux filles lors de leurs #menstruations.

      L’#hébergement_d’urgence, en France, est en principe accessible à toute personne en ayant besoin, mais le système est débordé. Les hébergements d’urgence à Calais sont souvent complets et encore plus limités à Grande-Synthe. L’hébergement d’urgence est habituellement limité à quelques nuits, même pour les familles avec de jeunes enfants. Il existe un système distinct d’#accueil_d’urgence pour les #mineurs_non_accompagnés, mais il est également souvent complet ou presque, et de nombreux enfants s’en voient refusé l’accès.

      Les policiers ont par ailleurs harcelé des bénévoles de HRO, d’Utopia 56 et d’autres associations non gouvernementales qui observent la police lors des expulsions. Certains policiers ont déclaré à tort aux observateurs qu’ils ne pouvaient pas filmer leurs opérations, les menaçant d’arrestation.

      Ces #pratiques_abusives contribuent à une politique de #dissuasion par laquelle les autorités cherchent à éliminer ou éviter tout ce qui, à leurs yeux, attire les migrants dans le nord de la France ou encourage l’établissement de campements. Cette approche ne tient pas compte de la réalité, à savoir que le réel attrait de cette côte est sa proximité avec le Royaume-Uni, situé à seulement 30 km au niveau du pas de Calais.

      « Les exilés ne voyagent pas jusqu’au nord de la France parce qu’ils ont entendu dire qu’ils pourraient y camper dans les bois ou dormir sous un pont. Ils ne viennent pas parce que des associations distribuent un peu d’eau et de nourriture. Ils viennent parce que c’est là que se trouve la frontière », a expliqué Charlotte Kwantes, coordonnatrice nationale d’Utopia 56.

      La fin de la période de transition du Brexit implique que le Royaume-Uni ne peut plus renvoyer la plupart des demandeurs d’asile adultes vers la France sans avoir préalablement examiné leur demande d’asile. Le gouvernement britannique a également cessé d’accepter de nouvelles demandes de transfert au nom du regroupement familial, qui était en pratique la seule option légale permettant aux enfants non accompagnés d’entrer au Royaume-Uni.

      Les préfets du Pas-de-Calais et du Nord, départements où se situent Calais et Grande-Synthe, devraient mettre fin aux #expulsions_répétées des campements de migrants et cesser de saisir les biens des personnes, a déclaré Human Rights Watch. Les préfectures devraient travailler de concert avec les autorités départementales pour assurer des solutions alternatives d’hébergement à même de permettre aux personnes de se poser et de les aider à faire des choix éclairés, comme demander l’asile ou un autre statut en France ou ailleurs, ou bien repartir dans leur pays d’origine.

      Les autorités françaises de protection de l’enfance devaient faire davantage pour informer les enfants non accompagnés au sujet des options qui s’offrent à eux, notamment intégrer le système d’aide sociale à l’enfance, leur permettant d’accéder à un statut légal à leur majorité.

      L’Union européenne devrait mettre en place un système de partage des responsabilités entre ses États membres qui évite de faire peser une pression excessive sur les pays de première arrivée et les pays de destination les plus prisés, et qui tienne dûment compte des liens familiaux et sociaux, ainsi que des préférences individuelles des demandeurs d’asile.

      Le gouvernement britannique devrait mettre en place des moyens sûrs et légaux permettant aux personnes migrantes de se rendre au Royaume-Uni afin de demander refuge, d’être réunies avec les membres de leur famille, de travailler ou d’étudier.

      « Les autorités françaises devraient renoncer à leur stratégie défaillante à l’égard des migrants », conclut Bénédicte Jeannerod. « Il est nécessaire qu’elles adoptent une nouvelle approche pour aider les gens, au lieu de constamment les harceler et leur infliger des abus. »

      https://www.hrw.org/fr/news/2021/10/07/france-traitement-degradant-des-migrants-dans-la-region-de-calais

      #rapport #HRW #points_de_fixation

    • merci @cdb_77
      https://www.hrw.org/fr/news/2021/10/14/le-deni-par-le-ministre-francais-de-linterieur-des-abus-policiers-contre-les
      https://twitter.com/MichaelBochenek/status/1446130172126654466

      Le harcèlement systématique et les restrictions d’accès à l’aide humanitaire que les autorités françaises font subir aux migrants n’empêchent pas les nouvelles arrivées, mais provoquent une grande détresse.

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1446129388735500288/pu/vid/720x720/0FaLXNbE9O8_G1DV.mp4

  • Les « dames pipi » parisiennes obtiennent gain de cause en justice

    Six « dames pipi » poursuivaient le gestionnaire des toilettes de lieux touristiques de la capitale pour avoir refusé de les embaucher.

    Six « dames pipi » de la ville de Paris, qui poursuivaient le gestionnaire de plusieurs toilettes de lieux touristiques parisiens pour avoir refusé de les embaucher en 2015, ont obtenu gain de cause, a-t-on appris mardi de source judiciaire.


    Gabriel Adams pose pour les journalistes en 2015. L’ancienneté des « dames pipi » allait de 12 à 32 ans au moment des faits.

    En juillet 2015, les toilettes de lieux comme la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre, la Cathédrale Notre-Dame de Paris ou la Place de l’Etoile avaient changé de gérant, tombant dans l’escarcelle de la société néerlandaise 2theloo. Cette dernière avait refusé de reprendre les onze « dames pipi » y travaillant jusque-là, arguant que son activité principale ne relevait « pas de la propreté » mais consistait en « l’exploitation commerciale de sites », avec un service « différent » de « toilettes-boutiques » proche des « conciergeries de luxe ». Finalement, six d’entre elles viennent de remporter une bataille devant le tribunal des prud’hommes, compétent pour tous les litiges concernant le code du travail, qui a considéré que leur contrat « aurait dû faire l’objet d’un transfert à la SAS 2theloo France ».
    10.000 euros pour préjudice moral

    Dans l’une de ces décisions que l’AFP a pu consulter, la justice a décidé d’indemniser l’une de ces femmes à hauteur de « 10.000 euros » à titre des dommages et intérêts pour « préjudice moral ». Le montant des indemnités des autres demandeuses n’a pas été rendu public. « L’accès à une même clientèle » mais aussi la poursuite d’« une activité de même nature indépendamment des règles d’organisation, de fonctionnement et de gestion » de l’entité économique, font que les contrats de travail auraient dû être transférés chez 2theloo, selon la décision.

    Un accompagnement par la ville de Paris
    En 2015, les onze salariées qui s’étaient retrouvées sur le carreau avaient de 12 à 32 ans d’ancienneté. Ni licenciées ni reprises par le nouveau gestionnaire, elles n’avaient pu prétendre à une indemnité chômage et s’étaient trouvées entre début juillet et la rentrée sans revenus. La mairie de Paris s’était engagée à accompagner ces salariés « vers une solution professionnelle stable ». De fait, dans la décision consultée par l’AFP, on apprend que la personne concernée a été embauchée en janvier 2016 par la ville de Paris. Cette affaire avait eu un écho médiatique et mis en lumière certaines pratiques ayant cours dans le secteur de la propreté où les contrats basculent d’une société à l’autre au gré des appels d’offres.

    #femmes #pip #travail #france #toilettes #2theloo #travail #dames_pipi #propreté #exploitation #privatisation #prud'hommes

  • Jennifer Bates : « Nous sommes les milliardaires d’Amazon » Jonathan Lefèvre

    « Dès le troisième jour, je souffrais, j’ai regardé autour de moi et j’ai réalisé que je n’étais pas la seule à souffrir. » Arrivée en mai dernier à l’entrepôt de Bessemer (Alabama), Jennifer Bates décide quelques semaines plus tard de tenter l’inimaginable : créer un syndicat chez Amazon. Portrait.


    Jennifer Bates, une ouvrière qui a fait bouger le président des États-Unis. (Photo AFP)

    En commençant à travailler chez Amazon, l’ancienne ouvrière de l’automobile pensait avoir trouvé un « bon job » : 15 dollars de l’heure, une assurance-maladie. Mais elle déchante vite. « Ce n’est pas seulement physique. C’est une tension mentale. » Jennifer Bates parle du contrôle du temps – « time off task » – en vigueur chez Amazon : chaque seconde où le travailleur ne fait pas la tâche qui lui est assignée est comptée. Si ce quota est dépassé, les travailleurs sont pénalisés (jusqu’au licenciement). Problème : c’est totalement arbitraire car les travailleurs ne connaissent pas leur quota. Pour Jennifer et ses collègues, aller aux toilettes devient donc un dilemme : si on n’arrive pas à se retenir jusqu’à sa pause, aller aux WC pendant son shift compte dans son « time off task ».

    Un jour a eu lieu un contrôle aléatoire pour vérifier si les travailleurs ne volent pas de marchandises. « J’ai dû enlever ma veste, passer au scanner, enlever mes chaussures. Alors j’ai demandé si ce temps passé au contrôle, j’allais le récupérer pour mon temps de pause. L’agent de sécurité a dit non. J’étais furieuse. » C’est le déclic : après une discussion avec des collègues, des travailleuses et travailleurs d’Amazon font appel au syndicat. Dans le plus grand secret. Car Amazon déteste les organisations de travailleurs.

    L’ouvrière qui fait bouger le président des États-Unis
    Elle et ses collègues forcent la tenue d’un referendum sur le droit à créer son syndicat dans l’entrepôt de Bessemer. Ils reçoivent le soutien d’élus de gauche (comme Bernie Sanders qui invitera Jennifer à un débat au Sénat), de stars d’Hollywood, de joueurs de football américain et même de... Joe Biden. Le président, poussé dans le dos par l’énorme mouvement de soutien, est obligé de se prononcer en faveur de la syndicalisation. Pour le journaliste du New York Times Michael Corkery, c’est historique : « Les historiens du travail n’avaient jamais vu un président en exercice faire une déclaration aussi forte en faveur de la syndicalisation. »

    Le vote qui pouvait permettre, pour la première fois de l’histoire d’Amazon aux USA, à un syndicat de s’implanter sur un de ses sites a été remporté par la direction. Grâce à des consultants « anti-syndicat » payés 3 000 dollars la journée, de harcèlement, et de pratiques sans doute illégales.

    Amazon gagne un vote, mais perd l’opinion
    La lutte de Jennifer Bates et ses collègues a mis en lumière les conditions de travail chez Amazon et surtout la violence que la direction utilise pour empêcher un vote favorable au syndicat. Comme une onde de choc, plus de 1 000 salariés d’Amazon ont contacté le syndicat pour mener le combat sur leur lieu de travail. Soit exactement ce que la direction voulait éviter.

    Comme l’explique celle qui a commencé à travailler à 16 ans dans un fast-food : « Nous ne sommes pas des robots conçus uniquement pour travailler. Nous travaillons pour vivre. Nous méritons de vivre, de rire, d’aimer et d’avoir une vie pleine et saine. Nous, les travailleurs, gagnons des milliards pour Amazon. Je dis souvent : “Nous sommes les milliardaires, mais nous n’avons pas le droit de dépenser un seul centime de cette fortune.” »

    Avant de passer du temps avec ses sept petits-enfants, Jennifer Bates entend bien poursuivre la lutte. Finalement, tout est une question de temps...

    Source : https://www.solidaire.org/articles/jennifer-bates-nous-sommes-les-milliardaires-d-amazon
     #ouvrière #amazon #wc #toilettes #algorithme #surveillance #travail #domination #santé #bigdata #gafam #bénéfices #gigeconomy #femmes #sexisme #féminisme #travail #violence #inégalités #exploitation #travail #capitalisme #surveillance #économie #esclavage #exploitation #Syndicat #vie

  • ‘Opening the lid’ on toilet innovation: Q&A with author Chelsea Wald
    https://news.mongabay.com/2021/04/opening-the-lid-on-toilet-innovation-qa-with-author-chelsea-wald

    Toilets that are culturally appropriate, as well as safe and sustainable, could take different forms in different contexts. Sophisticated sewage systems might make the most sense in densely populated cities, where inadequate waste treatment wipes out riverine life. But elsewhere, well-drained and -managed pit latrines that minimize flies might be the most appropriate option. (A favorite of Wald’s is the “arborloo”: Once this composting, shallow pit latrine is full, a tree is planted in the spot, and the toilet is moved to a new location.)

    #toilettes #déjections_humaines #cultures #livre

  • « Mélanger les filles et les garçons a facilité l’accès aux toilettes »
    https://usbeketrica.com/fr/melanger-les-filles-et-les-garcons-a-facilite-l-acces-aux-toilettes

    Angoisses, humiliations, dégradations… La non-mixité ne semble pas être bénéfique, voire aggrave certaines problématiques. Au contraire, le mélange des genres permet « d’être vu et de voir », c’est-à-dire de rendre visible ce qu’il se passe aux toilettes, qui ne sont alors plus des zones de non-droit. « Pourquoi continuer à les séparer si cela ne règle aucun des problèmes évoqués par les enfants  ?, interroge Edith Maruéjouls-Benoit. La mixité permettrait notamment de déconfidentialiser certains sujets féminins qui sont aujourd’hui tabou, par exemple les règles. La mixité est une manière de s’auto-éduquer. On construit son égalité au contact de l’autre. Je pense qu’il faut apprendre aux enfants à vivre ensemble, même aux #toilettes. »

    #WC #chiottes

    • Inversement d’autres femmes indiquent que c’est un des rares lieux où elles peuvent s’asseoir et prendre soin de leur corps sans risque (en tout cas beaucoup moins de risque) d’avoir une personne mâle proche

      Autre problème aussi : l’attention à l’hygiène. Est-ce qu’il y a eu un « audit » de la propreté différenciée (ou pas, c’est un questionnement) entre les toilettes des filles et des garçons ?
      Car si jamais il y a une différence importante : alors ça veut dire que les filles vont pâtir de la dégueulasserie des garçons. Notamment parce qu’ils pissent à 99,9% debout en mettant des gouttes partout, alors qu’elles s’assoient et salissent mécaniquement moins. Donc est-ce que ça ne va pas produire du encore plus sale pour les filles et encore plus galère d’y aller ?

      Tout ça sont des questionnements, c’est bien sûr des tests à faire et il faut y répondre sérieusement, je ne préjuge de rien, et je fais plutôt confiance à Edith Maruéjouls-Benoit qui a produit plusieurs études sur le genre dans la ville et en particulier dans l’école.

      Mais je me pose ces questions quand même. :)

  • Feminist City. Claiming Space in a Man-Made World

    Feminist City is an ongoing experiment in living differently, living better, and living more justly in an urban world

    We live in the city of men. Our public spaces are not designed for female bodies. There is little consideration for women as mothers, workers or carers. The urban streets often are a place of threats rather than community. Gentrification has made the everyday lives of women even more difficult. What would a metropolis for working women look like? A city of friendships beyond Sex and the City. A transit system that accommodates mothers with strollers on the school run. A public space with enough toilets. A place where women can walk without harassment.

    In Feminist City, through history, personal experience and popular culture Leslie Kern exposes what is hidden in plain sight: the social inequalities built into our cities, homes, and neighborhoods. Kern offers an alternative vision of the feminist city. Taking on fear, motherhood, friendship, activism, and the joys and perils of being alone, Kern maps the city from new vantage points, laying out an intersectional feminist approach to urban histories and proposes that the city is perhaps also our best hope for shaping a new urban future. It is time to dismantle what we take for granted about cities and to ask how we can build more just, sustainable, and women-friendly cities together.

    https://www.versobooks.com/books/3227-feminist-city

    #féminisme #femmes #villes #urban_matter #TRUST #master_TRUST #livre #Leslie_Kern #espace_public #ressources_pédagogiques #gentrification #travail #maternité #toilettes #harcèlement_de_rue #inégalités #intersectionnalité

  • EU policy ‘worsening’ mental health for refugees on Greek islands

    New research says more asylum-seekers stranded in EU’s ‘hotspot’ centres experiencing severe mental health symptoms.

    A prominent humanitarian group has warned of a worsening mental health crisis among asylum-seekers trapped at refugee camps on three Greek islands, saying its research reveals severe symptoms among people of all ages and backgrounds, including depression, post-traumatic stress disorder and self-harm.

    The International Rescue Committee (IRC), in a new report (https://www.rescue-uk.org/courage-to-continue) on Thursday, said nearly 15,000 people remain stranded at the European-Union funded Reception and Identification Centres, camps known as “hotspots” that were set up on Europe’s borders almost five years ago to swiftly process applications for asylum.

    Citing data collected from 904 asylum-seekers supported by its mental health programmes on the islands of Lesbos, Chios and Samos, the IRC said one in three of its clients reported suicidal thoughts, while one in five reported having made attempts to take their lives.

    “I even tried to hang myself but my son saw me and called my husband,” Fariba, a 32-year-old Afghan woman, was quoted as saying. The mother of two young children lives in the Vathy camp in the island of Samos.

    “I think about death a lot here: that it would be a good thing for the whole family, that if I could add a medicine in our food and we all died it would be a deliverance. But then I look at my daughter and I think it is not her time yet,” she said.

    The hotspot centres were established up in 2015, when the Aegean islands, especially Lesbos, came under enormous pressure, with nearly a million refugees and migrants trying to reach Europe arriving on the Greek islands.

    In January of this year, the five camps together hosted more than 38,600 asylum-seekers – a number six times higher than the hotspots’ capacity. The number had reduced significantly by November, yet, asylum seekers still live under “inhumane” conditions and “in great distress, with limited access to food, water and sanitation,” read the report.
    ‘Alarming spike’

    On Lesbos, thousands of people live in a temporary camp after a fire burned down their overcrowded facility known as the Moria refugee camp. With winter in full swing, many people now live in tents battered by winds and flooding, the report said, adding an even deeper sense of exhaustion and frustration. On Sunday, the camp of Kara Tepe in Lesbos – where more than 7,000 people live – was flooded for the third time after three days of rain amid stormy weather conditions.

    Mohammad, a 23-year-old Syrian asylum seeker who fled the city of Idlib in 2019, told Al Jazeera how he is affected by depression and sleeping disorders.

    “How could my mental health not be affected? When you wake up and find a rat on your chest, when you are constantly waiting [for your legal status to proceed], when rain is pouring into your tent for days, you have no toilet but just garbage around you?” he said, asking his surname to be withheld as his second attempt to gain residency is under way.

    This is the second winter Mohammad has spent in a self-made wooden hut in what is known as “the jungle” in the island of Samos. The 600-people capacity camp, located on a hill, comprises of tents made out of recycled material and houses more than 3,000 people.

    Mohammad said there were high level of distress and constant fear of possible violent escalations among the residents of the camp. “We need some sort of improvement as it is getting difficult to control the anger,” he said.

    The coronavirus pandemic and the strict restrictions on movement has inflicted further blows.

    The IRC reported an “alarming spike” in the number of people disclosing psychotic symptoms following the pandemic, jumping from one in seven to almost one in four. There was also a sharp rise in people reporting self-harm, which jumped by 66 percent, as well as a surge in those reporting symptoms of PTSD, which climbed from close to half of clients beforehand to almost two in three people.

    These severe symptoms of mental health negatively affect people’s ability to cope with the many challenges they face at the hotspot centres, such as standing in line for hours to get food, or successfully navigate the complex asylum process, the report said.
    ‘Trauma of hotspot centres’

    “Such stressful situation triggers a sort of re-traumatisation,” said Essam Daod, a psychiatric and mental health director of Humanity Crew, an NGO providing first response mental health interventions to refugees in Samos.

    “You left home because you felt hopeless, unsafe and with a massive distrust with the system. You reached Europe and you start to stabilise your mood, but then COVID-19 destroyed all of this triggering the same feeling they had when they were fleeing their own country,” he said.

    IRC found that mental health issues can also cause high levels of stigma and discrimination, while increasing vulnerability to exploitation or violence, including sexual violence.

    Children are also bearing the brunt of the the worsening crisis.

    “When parents break down, it has a major impact on children,” said Thanasis Chirvatidis, a psychologist with Doctors Without Borders who has been working in Lesbos since August.

    Children perceive parents who experience psychological collapse as being unable to protect them, said Chirvatidis. The result is an increasing number of children are developing symptoms such as hopeless, insomnia, night terrors and regression symptoms as they go backwards at an earlier mental state where they had better memories and felt safer.

    All of the people in the hotspot centres – adult and children alike – “even those who had a sense of normalcy in their life before, at this point will need support in the future for sorting what they are going through here, which has now become a trauma itself,” said Chirvatidis.

    https://www.aljazeera.com/news/2020/12/17/eus-refugee-policy-on-greek-islands-worsening-mental-health

    #Moria #santé_mentale #asile #migrations #réfugiés #îles #Lesbos #Mer_Egée #Grèce #traumatisme #trauma #hotspots #rapport

    ping @_kg_

    • Thousands of refugees in mental health crisis after years on Greek islands

      One in three on Aegean isles have contemplated suicide amid EU containment policies, report reveals
      https://i.guim.co.uk/img/media/b1b9c9d90a1caa8f531cc8964d98aa5f334fc711/0_212_3500_2100/master/3500.jpg?width=620&quality=85&auto=format&fit=max&s=cdabee9ba1451c3fdb469b

      Years of entrapment on Aegean islands has resulted in a mental health crisis for thousands of refugees, with one in three contemplating suicide, a report compiled by psychosocial support experts has revealed.

      Containment policies pursued by the EU have also spurred ever more people to attempt to end their lives, according to the report released by the International Rescue Committee (IRC) on Thursday.

      “Research reveals consistent accounts of severe mental health conditions,” says the report, citing data collated over the past two and a half years on Lesbos, Samos and Chios.

      Depression, post-traumatic stress disorder (PTSD) and self-harm “among people of all ages and backgrounds” have emerged as byproducts of the hopelessness and despair on Europe’s eastern borderlands, it says.

      “As many as three out of four of the people the IRC has assisted through its mental health programme on the three islands reported experiencing symptoms such as sleeping problems, depression and anxiety,” its authors wrote.

      “One in three reported suicidal thoughts, while one in five reported having made attempts to take their lives.”

      In a year upended by coronavirus and disastrous fires on Lesbos – about 13,000 asylum seekers were temporarily displaced after the destruction of Moria, the island’s infamous holding centre – psychologists concluded that the humanitarian situation on the outposts had worsened considerably.

      The mental health toll had been aggravated by lockdown measures that had kept men, women and children confined to facilities for much of 2020, they said.

      Previously, residents in Moria, Europe’s biggest refugee camp before its destruction, had participated in football games outside the facility and other group activities.

      Noting that the restrictions were stricter for refugees and migrants than those applied elsewhere in Greece, IRC support teams found a marked deterioration in the mental wellbeing of people in the camps since rolling lockdowns were enforced in March.

      “Research demonstrates how the onset of the Covid-19 pandemic further exacerbated the suffering of already vulnerable asylum seekers and exposed the many flaws in Europe’s asylum and reception system,” the report says.

      Over the year there has been a rise in the proportion of people disclosing psychotic symptoms, from one in seven to one in four. Disclosures of self-harm have increased by 66%.

      The IRC, founded by Albert Einstein in 1933 and now led by the former British foreign secretary David Miliband, said the findings offered more evidence of the persistent political and policy failures at Greek and EU level.

      Five years after authorities scrambled to establish reception and identification centres, or hotspots, on the frontline isles at the start of the refugee crisis, about 15,000 men, women and children remain stranded in the installations.

      Describing conditions in the camps as dangerous and inhumane, the IRC said residents were still denied access to sufficient water, sanitation, shelter and vital services such as healthcare, education and legal assistance to process asylum claims.

      On Lesbos, the island most often targeted by traffickers working along the Turkish coast, government figures this week showed an estimated 7,319 men, women and children registered in a temporary camp erected in response to an emergency that has been blamed on arsonists.

      Three months after the fires, more than 5,000 people have been transferred to the mainland, according to Greek authorities.

      Of that number, more than 800 were relocated to the EU, including 523 children who had made the journey to Europe alone and were also held in Moria.

      Many had hoped the new camp would be a vast improvement on Moria, whose appalling conditions and severe overcrowding earned it global notoriety as a humanitarian disaster.

      But the new facility, located on a former firing range within metres of the sea, has drawn condemnation from locals and NGOs.

      “The winds hit it, the rains hit it and there’s no shade, which is why this place is unsuitable for any camp to be,” the island’s mayor, Stratis Kitilis, said.

      “It’s right next door to all the warehouses, transport companies and supermarkets that keep Lesbos going. No one wants it there.”

      This month the EU announced it was working with Athens’ centre-right administration to replace the installation with a modern structure that will open next September. New reception and identification centres will also be built on Samos, Kos and Lesbos. “They say it’ll be nothing like Moria and will be more of a transfer stop, but late next year is a very long time,” said Kitilis.

      Kiki Michailidou, the psychologist in charge of the IRC’s psychosocial support programmes on Lesbos, agreed that the conditions were far from dignified.

      As winter approached, camp residents were resorting to ever more desperate measures to keep warm, she said, while also being forced to stand in long queues for food and communal toilets.

      With camp managers moving families into giant tents, social distancing remains elusive. “A lot of people fear the unknown again,” Michailidou said.

      “Moria was terrible but it was also a familiar place, somewhere they called their home. After the fires they lost their point of reference and that has had a significant impact on their mental health too.”

      The IRC report calls for European policymakers to learn from past failings. While the EU’s new pact on asylum and migration is a step in the right direction, it says, it still falls short of the bloc managing migration in a humane and effective way.

      Echoing that sentiment, Michailidou said: “After the fires we saw what could happen. There were transfers to the mainland and children were relocated to other parts of Europe. That’s proof that where there’s political will and coordinated action, the lives of people in these camps can be transformed.”

      https://www.theguardian.com/global-development/2020/dec/17/thousands-refugees-mental-crisis-years-greek-islands

  • Comment sécuriser les #universités vis-à-vis de l’épidémie ?

    Comment éviter de nouvelles vagues épidémiques sans restreindre ni les libertés publiques ni l’activité sociale ? Comment faire en sorte que les universités, ainsi que les autres lieux publics, ne participent pas à la circulation du virus ? Nous examinons ici l’état des connaissances sur les voies de contamination pour formuler des préconisations à mettre en œuvre de toute urgence .

    Le coronavirus se transmet principalement par voie respiratoire. Une personne atteinte du Covid et symptomatique, émet en toussant des gouttelettes de salives entre 50 microns et 1 mm, chargées en virus . Les porteurs symptomatiques ou asymptomatiques, en parlant ou simplement en respirant, émettent de plus petites gouttes porteuse de particules virales, entre la centaine de nanomètre, ce qui correspond à la taille du virus, et 5 microns. Ces deux types de gouttelettes ont des comportements hydrodynamiques différents . Les grosses gouttelettes produites par la toux retombent sur le sol après un vol de l’ordre du mètre. Lorsqu’on les respire, elles se déposent, du fait de leur inertie, sur les parois des voies respiratoires. Les petites gouttelettes produites par la toux, par la parole, par le chant ou par la respiration ont une faible inertie et suivent l’écoulement de l’air. En conséquence, elles peuvent rester suspendues en aérosol dans l’air, entraînées par ses mouvements turbulents. Lorsqu’on les respire, elles pénètrent profondément dans les voies respiratoires. Seules des gouttelettes de petites tailles peuvent ainsi aller jusqu’aux alvéoles pulmonaires . Une dizaine d’études de cas ont montré des contaminations par voies aérosol. Cela a été confirmé par des études sur des modèles animaux. On estime maintenant que 50% au moins des contaminations sont dues aux porteurs asymptomatiques, ce qui implique des gouttes transportées en aérosol. Du reste, 4 personnes sur 5 se montrent incapables de savoir précisément dans quelles circonstances elles ont été contaminées.

    https://www.youtube.com/watch?v=x_HcZyz1pFQ

    #ESR #université #sécurisation #contamination #facs #vidéo #voie_aérosol #modélisation #goutelettes #épidémie #repas #coronavirus #covid-19 #toilettes #aérosolisation_fécale #masques #salles_de_cours #chaînes_épidémiques #tests #transmission #lieux_collectifs #ventilation #niveau_de_ventilation #respiration #tutoriel #CO2 #VMC #fenêtres #transmission_aéroportée #purificateurs_d'air #filtres_HEPA

    ping @simplicissimus

  • #En_découdre - paroles ouvrières en roannais

    Après la deuxième guerre mondiale, l’industrie textile emploie des milliers d’ouvrières sur le territoire Roannais. Elles produisent des vêtements de luxe dont la qualité est reconnue dans la France entière. A travers une série d’entretiens, ce film retrace l’histoire de ces femmes rentrant souvent jeunes à l’usine. Elles y découvrent des conditions de travail difficiles, le paternalisme patronal, mais également la solidarité ouvrière. Relatant les inégalités qui se jouent entre ouvriers et ouvrières, elles décrivent surtout la rencontre avec la culture syndicale et leur volonté d’en découdre avec l’exploitation. Des promesses d’émancipation de « mai 1968 » jusqu’aux combats contre la fermeture des usines et les destructions de leurs emplois à partir des années 1980, ces paroles ouvrières livrent une mémoire à la fois personnelle et politique des grandes mutations du monde contemporain.

    https://vimeo.com/330751537


    #ouvrières #femmes #industrie #femmes_ouvrières #France #industrie #histoire #industrie_textile #textile #témoignages #histoire_ouvrière #CGT #syndicat #syndicalisme #usines #bruit #paternalisme
    #film #film_documentaire #salaires #sainte_Catherine #cadeaux #droit_de_cuissage #inégalités_salariales #émancipation #premier_salaire #désindustrialisation #métallurgie #conditions_de_travail #horaire #horaire_libre #grève #occupation #Rhônes-Alpes #délocalisation #toilettes #incendies #chantage #treizième_salaire #plans_sociaux #outils_de_travail #Comité_national_de_la_Résistance (#CNR) #chronométrage #maladie_du_travail #prêt-à-porter #minutage #primes #prime_au_rendement #solidarité #compétition #rendement_personnel #esprit_de_camaraderie #luttes #mai_68 #1968 #licenciement #ARCT #financiarisation #industrie_textile

  • La Nasa lance un concours pour imaginer les #toilettes sur la Lune | Le HuffPost
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/la-nasa-lance-un-appel-a-idees-pour-des-toilettes-sur-la-lune_fr_5ef5


    Revenons aux fondamentaux  : les #chiottes (Пожалуйста !)

    Le cahier des charges est spécifié : les toilettes devront bien sûr servir aux hommes et aux femmes, fonctionner à la fois sur la Lune (où la gravité est le sixième de la gravité terrestre) et en microgravité (dans l’espace), occuper moins de 0,12 mètre cube, et ne pas faire plus de bruit qu’une aération de salle de bain (60 décibels).

    Surtout, elles devront permettre la défécation et la miction simultanées, et pouvoir recevoir un litre d’urine et 500 grammes de matières fécales (y compris diarrhées) par événement, et 114 grammes par jour de règles. Elles devront être nettoyables en cinq minutes, et contenir les odeurs et les gouttes dans l’habitacle, forcément étroit, du véhicule.

    Les déchets devront pouvoir être stockés ou évacués à l’extérieur (pour Apollo, l’urine était rejetée dans l’espace, “où elle se gelait immédiatement dans une pluie de cristaux glacés et étincelants”, selon l’auteur Craig Nelson).

    Un autre détail pour ceux qui seraient intéressés (date limite le 17 août) : “des points bonus seront accordés aux conceptions capables de recueillir les vomissements sans obliger le membre d’équipage à mettre sa tête dans les toilettes”.

  • Lesbos en quarantaine, la situation des réfugiés

    Dans le camp de Mória sur l’île de Lesbos, des travailleurs humanitaires apportent leur soutien à des dizaines de milliers de migrants malgré le confinement et les conditions sanitaires catastrophiques. « ARTE Regards » lève le voile sur la situation désespérée dans ce site surpeuplé, considéré comme l’un des plus dangereux d’Europe.

    Leurs histoires ne font pas la une mais elles émeuvent, surprennent et donnent à réfléchir. En prise avec un thème d’actualité, les reportages choisis par ARTE Regards vont à la rencontre de citoyens européens et proposent une plongée inédite dans leurs réalités quotidiennes.

    https://www.arte.tv/fr/videos/090637-059-A/arte-regards-lesbos-en-quarantaine-la-situation-des-refugies
    #Moria #Lesbos #asile #migrations #réfugiés #distanciation_sociale #camps_de_réfugiés #coronavirus #covid-19 #Team_Humanity #humanitaire #solidarité #Grèce #délit_de_solidarité #dissuasion
    #film #vidéo #documentaire #campement #bagarres #agressions #queue #déchets #liberté_de_mouvement #hygiène #eau #accès_à_l'eau #eaux_usées #sécurité #insécurité #toilettes #résistance #relocalisation #
    ping @luciebacon

  • UV Lights Reveal Standing Urination Splashback | QS Supplies
    https://www.qssupplies.co.uk/splashback-study

    Sur les dégâts de la position debout pour faire #pipi : moins les éclaboussures sont grosses, plus elles se dispersent.

    When at home, 7 in 10 men said they usually pee standing rather than sitting.

    We simulated standing urination under UV light to observe the droplets and mist created, and in every simulation, we found that peeing while standing covers the toilet and surrounding area with splashback that usually remains unseen.

    Men who pee while standing most often aim at the rear wall of the toilet bowl (31% of men) and believe this surface minimises mess – but we found it creates more unseen splashback than any other aiming technique.

    The furthest distance a droplet flew during our tests was 36 inches – nearly 1 metre. One in 4 people we spoke to said their toothbrush was within this distance.

    Roughly 1 in 3 men and 1 in 5 women think it’s ‘unmanly’ if a man usually sits to pee.

    But faced with the reality of splashback their standing urination creates, one-quarter of men would consider sitting down more often in the future.

    #toilettes #hygiène #pisse-debout #masculinité

  • Reprise des écoles : A #Grenoble, message d’une enseignante de maternelle à une amie...
    07.05.2020

    Bonjour,

    Nous sommes en train d’organiser le retour en #classe prévu le 25 mai.
    Les conditions de #reprise vont être très contraignantes pour nous comme pour les enfants et il est important que vous soyez au courant de certains #impératifs.

    En effet, vos enfants ne vont pas être regroupés par classe, donc pas forcément avec leur enseignante respective et leurs camarades. Les enfants des soignants et du personnel de gestion de la crise seront accueillis de droit tous les jours. En raison des limitations des #effectifs, les autres enfants se verront ou pas (nous espérons pouvoir répondre à toutes les demandes) proposer 1 ou 2 jours d’accueil par semaine.

    La répartition se fera en fonction de critères bien précis afin de répondre au #protocole_sanitaire imposé par le Gouvernement.

    Les activités des enfants vont être individuelles, sans #aucun_contact les uns avec les autres, les adultes compris. Il leur sera interdit de circuler dans la classe et de #toucher au matériel qui ne leur est pas attribué. Aucun adulte, ni aucun enfant n’a le droit de toucher le matériel des autres ou d’utiliser un #matériel_collectif (pas de correction, pas de #jeux de ballons, pas de jeux de société, etc).

    Les groupes ne se rencontreront pas dans l’école (les entrées et sorties différentes, les #récréations_décalées, les #repas dans les classes, ni les #siestes).
    Afin que le matériel reste individuel, nous allons créer des #barquettes au nom de votre enfant. Les adultes eux-mêmes, n’auront pas le droit d’y toucher après les avoir mises en place et laisser plusieurs jours sans y toucher.
    Tous les #jouets des classes seront supprimés.

    Votre rôle pour les enfants qui pourront revenir en classe (pour le
    moment nous n’avons pas suffisamment d’informations pour vous dire si votre enfant pourra revenir en classe) :
    – Expliquer à vos enfants les conditions d’ouverture de l’école (ils ne doivent pas s’approcher de leurs camarades et des adultes) ;
    – Respecter les #gestes_barrières ;
    – Ne pas toucher le matériel qui n’est pas dans sa #barquette_individuelle ;
    – Prendre tous les matins la #température de votre enfant et le garder à la maison en cas de symptôme (toux, éternuement, essoufflement, mal de gorge, fatigue, troubles digestifs, sensation de fièvre, etc) .
    – Interdiction d’envoyer son enfant à l’école si l’élève ou un membre de sa famille présente les mêmes #symptômes cités ci-dessus.

    En toute transparence, nous nous devons de vous informer de ces conditions de reprise très particulières.

    L’#enseignement_à_distance sera le même que celui dispensé en classe.

    Bien cordialement,

    L’équipe enseignante

    #déconfinement #le_monde_d'après #école #réouverture_des_écoles #organisation

    L’école de demain, cette #prison pour #enfants...

    • Petite géographie de l’#espace_carcéral... euh je veux dire de l’#espace_scolaire.

      Alors que nous allons réouvrir les établissements scolaires, je m’interroge, en « bonne » géographe que je suis, sur l’espace scolaire tel qu’il va être donné à pratiquer par les élèves ces prochains jours.

      J’ai lu, relu, lu une dizaine de fois le protocole sanitaire. #Rubalise. Je n’avais jamais lu autant de fois en si peu de pages un mot que je n’avais jamais employé jusque-là.

      Mise à l’écart du mobilier scolaire + rubalise. Nous ne pourrons plus accéder aux #manuels, nous ne pouvons faire de #photocopies, les #salles_informatiques et les #tablettes sont interdites. Pour faire cours dans les disciplines où les élèves n’ont pas leur propre #manuel_scolaire, nous allons nous amuser.

      Pas grave, j’ai de l’imagination. On va utiliser les #jeux_de_société que j’ai et qui portent sur l’histoire. Ces derniers jours, j’avais repris les règles de « Bruges », parfait pour réviser la ville au Moyen Âge. Ah non, je n’ai pas le droit de prêter du matériel. Faire un plateau fabriqué à coup de photocopies ? Ah non, pas de photocopies. Bon, je range Bruges, Carcassonne, Notre Dame, Agricola, et les Mystères de l’Abbaye. 5 idées sympas pour réviser le Moyen Âge. Rubalise.

      Pas grave, j’ai de l’imagination. Si j’utilisais Plickers, c’est top ça, un quizz projeté au tableau, les élèves n’ont qu’à lever le code dans le sens de leur réponse, je photographie de loin leurs réponses, et... ah non, pas de prêt de matériel, mes codes plastifiés ne pourront servir. Rubalise.

      Pas grave, j’ai de l’imagination. Oui, mais voilà, pas d’îlot, chaque élève doit disposer de 4 m2 mais ne peut être positionné face à un autre élève. En langues vivantes, ils doivent pourtant leur faire travailler « la #coopération ». Les nouveaux #protocoles_pédagogiques prévoient aussi qu’en français, les élèves doivent maîtriser la tape sur un clavier. Sans clavier. Sans ordinateur. Sans... tout, sauf des rubans autour d’eux. Rubalise.

      Bon, passons, regardons plus loin, on réfléchira aux « activités » plus tard. C’est la consigne de l’établissement. On ne fait plus cours, on ne fait plus de séquences qui prennent du sens en tant qu’apprentissages, on devra « plus tard » prévoir des « #activités ». L’école est bien moins qu’un centre de loisirs, les activités sont seules maîtres, certes, mais elles seront prévues en dernier. On va les occuper dans leurs 4 m2 entourés de rubans. Rubalise.

      Mais bon, admettons, il y a des circonstances. L’important est certainement de permettre aux élèves de retrouver un lien avec l’école, avec le lieu même qu’est l’école. C’est tout à fait justifié. Mais quel #lien ? Qu’est devenu ce #lieu ?

      Aménagement de la salle de classe :
      mise à l’écart du #mobilier + rubalise
      4 m2 par élève, pas de #face_à_face, pas d’#îlot.
      #sens_de_circulation dans la salle indiqué au moyen de #scotch_au_sol
      interdire la #circulation dans la classe

      Aménagement des couloirs et escaliers :
      rubalise, #marques_au_sol pour #distanciation
      un sens pour l’entrée, un sens pour la sortie
      pas d’accès au #gymnase, pas d’accès aux #vestiaires

      Récréation :
      pas de descente dans la #cour
      #pause en classe (où les élèves n’ont pas le droit de bouger de leur table)
      pas d’#objets, pas de #livres, pas de jeux, rien dans les mains
      rubalise sur les bancs pour en interdire l’accès le matin
      #WC : entrée un à un, sur les 6 points WC de l’établissement, pour un effectif de 1065 élèves
      rubalise dans les #toilettes + affichages consignes de #lavage_des_mains
      pas le droit au repas

      Qu’est-ce donc que ce lieu où tout est mis sous ruban, où il existe des sens circulatoires marqués au sol, où les heures de promenade dans la cour sont limitées dans le temps et dans l’espace, où ces heures doivent se faire sans contact avec les autres prisonniers, euh, je veux dire élèves ?

      Qu’est-ce donc que ce lieu où quelques minutes par jour sont consacrés à un « enseignement » qui n’a que pour but de faire croire aux enfermés qu’ils ont quelques minutes loin de leur routine dans l’espace punitif les privant de leurs mobilités ?

      Rubalise.

      Chaque ligne de plus du protocole m’a glacée. J’ai eu l’impression de relire les travaux d’Olivier Milhaud lorsque, jeunes géographes, nous travaillions et échangions sur nos thèses. Les travaux sur... la #prison.

      « #Surveiller_et_punir », écrivait Michel Foucault.
      « #Séparer_pour_punir », ont écrit les géographes.

      « La prison est une peine géographique : elle punit par l’#espace. Elle tient des populations détenues à distance de leurs proches et les confine dans des #lieux_clos. »

      L’école est en train de devenir une #peine_géographique. On n’y enseignera pas, on y contrôlera des élèves qui, heureux de revenir à l’école pour y retrouver un lieu de savoirs et de #socialisation, vont faire l’expérience brutale de cet #enfermement_par_l'espace. Rubalise.

      #SansMoi

      PS : Je vous recommande fortement la lecture de :
      Olivier Milhaud, 2017, Séparer et punir. Une géographie des prisons françaises, CNRS Editions.
      Marie Morelle, 2019, Yaoundé carcérale : géographie d’une ville et de sa prison, ENS Éditions, disponible en ligne : https://books.openedition.org/enseditions/11445

      https://www.facebook.com/benedicte.tratnjek/posts/10156922338365059

      Texte de #Bénédicte_Tratnjek (@ville_en)

    • Alors, j’essaie de comprendre, pour la reprise...

      Injonction du ministère : finir le programme en retirant un chapitre ou deux
      Injonction du rectorat depuis le 16 mars : interdiction de voir de nouvelles connaissances et notions, ne faire que des approfondissements de ce qui a été vu avant fermeture
      => Donc, on finit le programme sans faire de nouveaux chapitres... 🤔

      Injonction du ministère : faire les compétences de type « pratiquer différents langages » avec des croquis de synthèse à produire en géographie
      Injonction de l’établissement : interdiction des manuels, interdiction des photocopies, interdiction de toucher les cahiers pour les corriger, interdiction d’aller en salle informatique ou d’utiliser les tablettes, interdiction d’utiliser les téléphones personnels, interdiction de fournir le moindre fond de cartes en gros
      => Donc, on fait des croquis de synthèse sans documents, sans fonds de cartes, tout en faisant des connaissances déjà vues en réussissant à finir le programme sans avoir le droit de le faire... 🤔

      Je veux bien plein de choses, mais là je ne suis pas sûre de comprendre ce qu’on attend de moi...

      https://www.facebook.com/benedicte.tratnjek.2/posts/261127465252876

      Toujours @ville_en

  • L’analyse aérodynamique démontre la #transmission potentielle du #COVID-19 par #aérosols
    http://french.peopledaily.com.cn/VieSociale/n3/2020/0429/c31360-9685188.html

    Les résultats de l’étude montrent que la ventilation des pièces, les espaces ouverts, la désinfection des vêtements de protection, ainsi que l’utilisation et la désinfection appropriées des #toilettes peuvent limiter efficacement la concentration du nouveau coronavirus dans les aérosols, a-t-il fait savoir.

    Les conclusions de l’équipe ont été publiées lundi sur le site de la revue Nature.

    Aerodynamic analysis of SARS-CoV-2 in two Wuhan hospitals | Nature
    https://www.nature.com/articles/s41586-020-2271-3

    We found that some medical staff areas initially had high concentrations of viral RNA with aerosol size distributions showing peaks in submicrometre and/or supermicrometre regions, but these levels were reduced to undetectable levels after implementation of rigorous sanitization procedures. Although we have not established the infectivity of the virus detected in these hospital areas, we propose that SARS-CoV-2 may have the potential to be transmitted via aerosols. Our results indicate that room ventilation, open space, sanitization of protective apparel, and proper use and disinfection of toilet areas can effectively limit the concentration of SARS-CoV-2 RNA in aerosols. Future work should explore the infectivity of aerosolized virus.

  • Toilet Paper Wars and the Shithouse of Capitalism

    The run on toilet paper has brought the failings of capitalism front and center to the bathroom of every house across Australia, a trend that has now spread to other countries. We are witnessing, in real-time and with stunning consequence, the stone-cold fact that markets are an ineffective mediator of resources, prone to the worst vagaries of herd mentality. Perceived impending shortages of toilet paper owing to the spread of COVID-19 set off widespread panic. We might be inclined to laugh at the implausibility of the whole scenario, but whether the situation is real or imagined is beside the point. The truth, which in this case may appear stranger than fiction, is that markets operate in the sweet spot between scarcity and fear.

    Those who stockpiled toilet paper are in no danger of running out, and many undoubtedly have way more rolls than they could ever hope to use in the course of several months. These individuals have successfully avoided catastrophe while stuffing up their fellow citizens in the process. The whole situation is quite literally a stinking mess. What is particularly tragic though, is that this story of scarcity and hoarding is a common one. It is the story of capitalism itself.

    Let’s pretend that we are talking about housing rather than toilet paper for a moment. The same principles actually apply. Those who got into the property market early, or have the ability to enter into the housing market at this stage, are the big winners. By early, we are talking several generations ago when land was cheaper and people were far fewer. It was a time when savvy buyers could accumulate vast portfolios. The payoff is that their children and grandchildren had to do very little to maintain the wealth that they inherited, other than continuing to extract value in the form of rent from the properties they owned.

    This is Donald Trump’s story, and it is one of extreme privilege and exploitation. His critics are often appalled by his lack of empathy, but Trump appears to have no conception of caring for the poor precisely because he doesn’t have to. In a similar fashion, if you have a good stockpile of toilet paper, you’re likely not so worried about what everyone else in your neighborhood might be doing. You’re just looking out for number one, so you can continue to do your number twos in peace. Much like the run on toilet paper produced winners and losers by creating a situation of scarcity, so too does the housing market have the same effect.

    Few can afford housing precisely because there has been a decades-long run on this commodity. The extension of the time scale makes it less obvious as to what is going on, but it is the exact same mechanism at play. Those who got into housing first have nothing to fear. They are not prone to the uncertainties that plague the experiences of those who lost out. Insecurity often comes in the form of inflated prices. While there have been examples of people trying to sell toilet paper at exorbitant prices on eBay, so far the demand has not matches sellers’ exploitative expectations. Housing is another matter, where those who did not get in early must pay inflated prices, subject themselves to an ongoing extraction of their means in the form of rent, or find themselves homeless.

    The fact that there are fistfights in grocery stores is the tip of the iceberg in terms of the desperation that a populace can express when placed in a context of crisis. Violence becomes inevitable, which is a terrifying thought when we recognize that housing is a systemic crisis. On the one hand people turning on each other is a reflection of an individualist society, a cultural understanding that only emboldens the wealthy. The poor seldom form solidarities that encourage them to turn on their oppressors by organizing events like rent strikes. They are too busy fighting each other over scraps to make ends meet.

    Who does hoarding hurt? The answer should be clear. Whether in housing or in toilet paper, it is poor people and working families living paycheck-to-paycheck who are worst affected. They can’t afford to stock up on commodities like toilet paper because they are continually paying rent so that they can have access to the most basic, and yet most hoarded commodity of all: housing.

    The toilet paper apocalypse is already prompting people to reconsider their strategies for managing their bodily needs in ways that do not fall prey to further hoarding, paying huge ransoms, or resorting to violence. There is, for example, a lot of discussion on social media about the benefits of bidets. While responding to a shortage of toilet paper might seem trivial in the grand scheme of capitalism, it has provided us with a small glimpse into what it means to explore other ways of being in the world. In the context of housing, such experimentation comes in the form of cooperatives, intergenerational living arrangements, and even housing squats.

    There is a key difference between toilet paper and housing though. Toilet paper shortages are unlikely to be a prolonged phenomenon. The boom will soon bust. Major retailers have already begun placing limits on the amount people can buy. They have intervened in the market, recognizing that any supposed invocation of it being “free” is a dystopian fantasy that is detrimental to the community as a whole. The housing situation, on the other hand, is a protracted affair, and one that leaves many people out in the cold. It is not going to fix itself, and successive governments all around the world have proven that they are unwilling to regulate in ways that are equitable. In the face of such ineffectuality and inequality, the question then becomes: how much shit are people willing to take?

    https://www.commondreams.org/views/2020/03/15/toilet-paper-wars-and-shithouse-capitalism
    #papier_toilettes #coronavirus #confinement #Simon_Springer #capitalisme #marché #mentalité_de_troupeau #panique #PQ #rareté #peur #privilèges #exploitation #prix #logement #violence #crise #crise_systémique #individualisme #solidarité #pauvres #riches #classes_sociales #bidets #coopératives #squats #inégalités #pénurie

  • Manque d’hygiène, insécurité… le scandale des toilettes scolaires en Ile-de-France
    http://www.leparisien.fr/info-paris-ile-de-france-oise/manque-d-hygiene-insecurite-le-scandale-des-toilettes-scolaires-en-ile-de
    Vétustes, dégradés, pas propres... De la maternelle au lycée, l’état déplorable des sanitaires est pointé du doigt par les élèves. Un tiers d’entre eux craignent d’y aller et préfèrent se retenir, avec des conséquences sur leur santé et leur apprentissage.

    « Aller aux toilettes ici ? Jamais ! » Sarah (le prénom a été modifié) est en première au lycée Newton à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine). Dès son arrivée, elle a évité les sanitaires de son établissement. Elle est loin d’être la seule. A tous les niveaux de la scolarité, partout en Ile-de-France et dans l’Oise, les élèves trouvent ces lieux trop sales, vandalisés, source d’insécurité.

    Selon un rapport du conseil national d’étude du système scolaire (Cnesco) - en charge d’évaluer les politiques scolaires-, de 2017, ils étaient « un tiers à craindre d’aller aux toilettes à l’école et au collège ». En charge de 465 lycées publics qui accueillent quelque 514 000 élèves, la région Ile-de-France, veut s’occuper du problème à coups de millions et de travaux. Elle vient de voter, un « plan d’urgence » pour la rénovation de ces lieux pour un montant de… « 55 millions d’euros », sur un budget global dédié aux lycées de 1,27 milliard.

    Vétusté. D’ici 2022, 120 lycées devraient donc bénéficier de toilettes remis aux normes.Comprendre : « Remplacer les sanitaires les plus vétustes et les adapter en terme d’accessibilité ». C’est un sujet de taille. « On était régulièrement interpellés par les chefs d’établissements, compte tenu de la détérioration constatée, dans 200 lycées, des blocs sanitaires, des vestiaires et des douches », précise Marie-Carole Ciuntu, vice-présidente déléguée aux lycées. Dès cette année, « 80 chantiers devraient être lancés ». La liste complète devrait être dévoilée ce lundi 24 février. Pour l’heure, seuls 113 établissements sont connus.
    Manque d’hygiène, insécurité… le scandale des toilettes scolaires en Ile-de-France

    Les premiers devraient être achevés cet été, comme à Newton. « On est en 2020 et on a encore des toilettes turques », plaisantent, amers, Youssef, Nordine et Paul. Si la question des toilettes les a d’abord fait sourire, ils ont ensuite tenu à répondre. « En vrai c’est un problème, insistent-ils. Ce n’est pas accueillant et ça sent mauvais. » Le sujet n’est pas nouveau, « il revient même tout le temps » confirment les fédérations de parents d’élèves FCPE et PEEP.

    « C’est tabou, ça génère de la moquerie alors qu’il y a des conséquences sur la santé, l’hygiène, la sécurité mais aussi l’apprentissage », énumère Laurent Zaneczkowski de la Peep 92. Que se passe-t-il donc dans les toilettes des collèges et lycées, pourquoi sont-ils boudés ?

    Une toilette pour 50 élèves. Cette moyenne, professeurs, parents et étudiants s’accordent à dire que « c’est insuffisant ». « Près de 4 collèges et lycées publics sur 10 (39 %) déclarent ne pas avoir suffisamment de sanitaires dans leurs locaux », écrit le Cnesco. Impossible de dire combien il en faudrait par étudiant, il n’existe aucune norme scolaire contrairement aux entreprises.

    Dans une société de plus de 20 salariés, le Code du travail impose un cabinet et un urinoir pour 20 hommes et deux cabinets pour 20 femmes. « Pourquoi ne ferions-nous pas la même chose ?, interroge un enseignant du lycée Angela-Davis à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) où les 1 200 élèves se partagent une petite trentaine de WC. A la Tourelle à Sarcelles (Val-d’Oise), les 1 409 lycéens ont « seulement 19 cabinets », déplore un professeur. « L’idéal serait d’avoir une toilette pour 30 élèves », estime Radouane M’Hamdi, représentant du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (Snpden).

    Mal équipés, hygiène douteuse. C’est l’un des principaux griefs évoqués par les élèves. « Il n’y a ni papier toilette, ni savon !, s’agace Nora*, 17 ans, en première au lycée Suger (Seine-Saint-Denis). On fait comment pour s’essuyer, se laver les mains ? Bah on ne fait pas, on se retient », lâche-t-elle provoquant le rire de ses amis. Sofia, 17 ans, prend ses dispositions : « Je mets trois serviettes hygiéniques en espérant ne pas avoir de fuite… »

    De nombreux lycéens franciliens rencontrés au cours de cette enquête, estiment les toilettes « mal équipés ». « Je n’ai vu que les vis du distributeur de papier et des crachats dans le savon », s’amuse presque un élève du collège des Touleuses à Cergy (Val-d’Oise).

    « Ce n’est pas acceptable, réagit Radouane M’Hamdi. Un budget est alloué aux dépenses hygiène. » Pour un collège de 700 élèves, par exemple, « 1000 € par an pour le papier et la même somme pour les produits d’entretien ». Des chefs d’établissement se défendent en expliquant que des élèves gaspillent, bouchent les WC avec le papier. « C’est vrai, rétorque une enseignante. Mais ce n’est pas une raison pour les en priver, il faut trouver d’autres solutions et celle de distribuer deux feuilles de papier toilette aux élèves chaque fois qu’ils vont au cabinet n’en n’est pas une, c’est humiliant. »

    Quant au manque d’entretien, il est confirmé par le Cnesco. « Le nettoyage des sanitaires n’est pas réalisé de manière régulière. La moitié des établissements (53 %), le pratique une seule fois par jour. » Les agents nettoient, mais ce n’est pas suffisant. « Il faudrait plus de passages, comme dans une station-service mais pour cela il faut plus d’agents et revaloriser leur métier », souffle le professeur d’Angela Davis. « Du coup, on va aux toilettes chez nous avant le collège puis en rentrant, détaillent Britany*, Sophie* et Louane*, en 6e à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). On se retient 9 heures, mais parfois on a du mal à rester concentrées ».

    Des risques pour la santé. Et pour la santé, c’est un mauvais plan. « Des élèves viennent nous voir juste pour profiter de nos sanitaires, concède-t-on au Syndicat national des infirmiers(e) s (Snics Fsu). Pour ceux qui se retiennent, il y a un risque d’infection urinaire, de maux de ventre. » Jessica*, mère de Britany, redoute les conséquences pour sa fille. « Elle rentre souvent avec des douleurs abdominales. Elle refuse d’aller aux toilettes de son collège. » A l’école élémentaire déjà où, selon l’étude Essity « 63 % des enfants se plaignent de maux de ventre à cause d’une mauvaise hygiène des toilettes », Britany esquivait les lieux.

    Dégradations. Portes cassées, éclairages défaillants, murs tagués… Selon le Cnesco, « dans 72 % des établissements [sondés], les interpellations, d’élèves, de parents et du personnel, portent avant tout sur les dégradations dans les sanitaires ». Pourtant, la région débourse chaque année « plusieurs dizaines de milliers d’euros », pour ces lieux d’aisance. « On a beau surveiller, dès qu’on a le dos tourné il y a de la casse », souffle une surveillante. Certains principaux et proviseurs ouvrent les toilettes qu’aux heures de récréation et du déjeuner comme au lycée Clément-Ader à Tournan-en-Brie (Seine-et-Marne).

    Sexe, insécurité. « Je demande à une copine de m’accompagner pour rester devant la porte, ça me rassure », témoigne Fatima du lycée Newton. Lilou*, scolarisée à René-Auffray à Clichy (Hauts-de-Seine), ne « se sent pas en sécurité parce que ça fume ». Brahim, lui évoque, gêné, « les relations sexuelles qu’il y a dans [son] lycée d’Ivry ». « 16 % des établissements ont été interpellés sur des problèmes de sécurité dans les sanitaires », d’après l’étude du Cnesco.

    Si les équipes pédagogiques interviewées insistent pour ne pas faire des toilettes le lieu de tous les fantasmes, elles n’en restent pas moins réalistes sur ce qui s’y déroule. « Il se passe des choses que nous ignorons, abonde Radouane M’Hamdi. Il y a aussi des histoires de sexe, ce n’est pas la majorité des cas mais ça existe. »

    Katia Baudry, chargée de mission à l’association Astheriia, intervenante dans des établissements scolaires le constate : « c’est le meilleur endroit pour coincer quelqu’un à l’abri des regards, le filmer ». « C’est là que des fellations sont parfois faites. » A la Tourelle, la situation n’est pas simple. « Il a fallu fermer les sanitaires aux étages et près des ascenseurs suite à des incidents : racket avec déjà deux conseils de discipline, agression, et départ de feu pendant des manifestations et mardi (une semaine avant les vacances d’hiver) », détaille un prof.

    Un budget colossal. Face à ces constats récurrents, « il faut du personnel affecté aux toilettes pour les entretenir et surveiller », propose Laurent Zaneczkowski. Mais le coût serait énorme. Par an, la région, qui compte 8500 agents « dont 20 % sont affectées au nettoyage des classes, toilettes… », dépense « 30 millions d’euros en masse salariale pour la propreté ».

    Conscient de la problématique, le conseil départemental (CD) de Seine-Saint-Denis a voté un plan de 2015 à 2020, de 640 millions d’euros pour ses 130 collèges, dont 9 millions dévolus aux sanitaires. Et a lancé en 2019, un projet expérimental au collège Fabien de Saint-Denis. Après avoir recueilli les témoignages des collégiens pendant un an, « des travaux ont été menés par les élèves et des miroirs ont été installés », détaille le CD 93. Depuis, « il n’y a plus de dégradation. Il semble que les élèves aient moins d’appréhension à se rendre aux sanitaires. » L’expérimentation « pourrait être généralisée progressivement dès l’année prochaine ». Une initiative à suivre ?

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    « Il faut répéter aux élèves qu’il ne faut pas se retenir »

    Des enfants qui ont un problème de santé faute d’être aller aux toilettes à l’école, le Docteur Patrick Simonelli, président de SOS Médecins dans le Val-d’Oise, en voit souvent. La structure réalise 95 000 consultations et 30 000 visites par an.

    Le problème des toilettes à l’école est-il préoccupant ?

    Patrick Simonelli. C’est un souci, et un sujet important pour les familles. Ça nous arrive d’en parler en consultation. On est par ailleurs assez vite sollicités car les symptômes provoqués par le fait de ne pas aller aux toilettes sont assez aigus. C’est un acte de soins non programmés que l’on voit très régulièrement.

    Quelles sont les conséquences sur la santé ?

    Il y a des risques d’infections urinaires. On s’empêche de boire, d’aller uriner, c’est un vrai problème de santé. Outre le désagrément local de la cystite avec ses brûlures, ses douleurs etc., le risque quand ça se propage et que ce n’est pas traité à temps, c’est la pyélonéphrite. C’est-à-dire une infection qui va se propager au niveau du rein et qui demande des traitements antibiotiques plus longs avec un risque sur le bon fonctionnement du rein.

    Qu’en est-il du manque de propreté des cabinets, souvent évoqué par les élèves ?

    Il y a le risque de gastro-entérite qui se transmet quand on va à la selle et si on ne se lave pas bien les mains. Si les toilettes ne sont pas bien nettoyées, c’est un réservoir à germes pour la gastro. Le fait qu’il n’y ait pas de savon, c’est dramatique. On avait vu une baisse importante des gastro-entérites quand il y avait eu cette campagne contre le virus H1N1 [grippe A] où tout le monde se servait de liquides hydroalcooliques. Comme tout le monde se lavait les mains en permanence, il y a eu beaucoup moins de gastros dans les écoles.

    Que préconisez-vous ?

    Il y a un discours qui doit être mis en place. Il faut répéter aux élèves qu’il ne faut pas se retenir d’aller aux toilettes. En fait, il faudrait qu’ils y aillent à chaque récréation puisque c’est préconisé de s’y rendre en moyenne toutes les trois heures. Et donc il faut que les toilettes soient propices à ne pas dégoûter les enfants, c’est indispensable. Plus largement, dès la maternelle, il faudrait une plus grande fluidité dans l’accès aux sanitaires.

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    La liste des lycées concernés par les travaux dans les toilettes

    Paris : Turgot (IIIe) Charlemagne (IVe), Abbé-Grégoire-Saint-Jaqcues à Paris, Henri-IV (Ve), Chaptal, Racine (VIIIe), Jacques-Decour, Condorcet, Edgar-Quinet (IXe), Jules-Siegfried (Xe), Dorian (XIe), Paul-Valéry (XIIe), Nicolas-Louis-Vauquelin (XIIIe), Roger- Verlomme (XVe), Janson-de-Sailly (XVIe), Carnot, Honoré-de-Balzac (XVIIe), Henri-Bergson, Jacquard (XIXe), Hélène-Boucher (XXe).

    Hauts-de-Seine : Emmanuel-Mounier à Châtenay-Malabry, René-Auffray à Clichy Guy-de-Maupassant à Colombes, La Tournelle à La Garenne-Colombes, Pasteur à Neuilly-sur-Seine, L’Agora à Puteaux, Paul Langevin à Suresnes, Michelet à Vanves, Charles-Petiet à Villeneuve-la-Garenne, Albert Camus à Bois-Colombes, Daniel Balavoine à Bois-Colombes, Jacques Monod à Clamart, Marie-Curie à Sceaux, Newton à Clichy.

    Seine-Saint-Denis : Aristide-Briand au Blanc-Mesnil, Lycée d’horticulture et du paysage à Montreuil, Condorcet à Montreuil, Paul-Eluard à Saint-Denis, Georges Clémenceau à Villemomble, Jean-Baptiste-Clément à Gagny, Simone Weil à Pantin, Liberté à Romainville, Blaise-Cendrars à Sevran, Suger à Saint-Denis, Paul-le-Rolland à Drancy, Arthur-Rimbaud à La Courneuve, Jacques Brel à La Courneuve, Mozart au Blanc-Mesnil, André-Boulloche à Livry-Gargan, Olympe-de-Gouges à Noisy-le-Sec.

    Val-de-Marne : Hector Berlioz à Vincennes, Louise Michel à Champigny-sur-Marne, Darius Mlhaud à Kremlin-Bicêtre, François Arago à Villeneuve-Saint-Georges, Stendhal à Bonneuil-sur-Marne.

    Essonne : Edmond-Michelet à Arpajon, L’Essouriau aux Ulis, Jacques-Prévert à Longjumeau, Les Frères Moreau à Quincy-sous-Sénart, Château-des-Coudraies à Etiolles, Clément-Ader à Athis-Mons, Talma à Brunoy, Alexandre Denis à Cerny, Robert Doisneau à Corbeil-Essonne, Nadar à Draveil, Pärc-de-Vilgenis à Massy, Gaspard Monge à Savigny-sur-Orge, Nikola Tesla à Dourdan.

    Yvelines : Simone Weil à Conflans-Sainte-Honorine, Lucien -René-Duchesne à La Celle-Saint-Cloud, Ecole ERPD Hériot à La Boissière, François-Villon aux Mureaux, Vaucanson aux Mureaux, Saint-Exupéry à Mantes-la-Jolie, Jean-Rostand à Mantes-la-Jolie, Adrienne-Bolland à Poissy, Jeanne-d’Albret à Saint-Germain-en-Laye, Ecariste-Galois à Sartrouville, La Plaine-de-Neauphle à Trappes, Louis-Blériot à Trappes, Jules-Ferry à Versailles, Les Pierres Vives à Carrières-sur-Seine, Louise-Weiss à Achères, Marie-Curie à Versailles, Lavoisier à Porcheville.

    Val-d’Oise : Françoise-Dolto à Beaumont-sur-Oise, Georges- Sand à Domont, Vincent Van-Gogh à Ermont, Charles-Baudelaire à Fosses, Arthur-Rimbaud à Garges-lès-Gonesse, Gustave-Monod à Saint-Gratien, Jean-Jacques-Rousseau à Sarcelles.

    Seine-et-Marne : La Bretonnière à Chailly-en-Brie, Léopold-Bellan à Chamigny, René-Descartes à Champs-sur-Marne, Gaston-Bachelard à Chelles, Louis-Lumière à Chelles, Georges-Cormier à Coulommiers, Frédéric Joliot-Curie à Dammarie-Les-Lys, Charles-de-Gaulle à Longperrier, Henri-Moissan à Meaux, Jean-Vilar à Meaux, Léonard-de-Vinci à Meaux, Pierre-de-Coubertin à Nanteuil-les-Meaux, René-Cassin à Noisiel, Gérard-de-Nerval à Noisiel, Charles-le-Chauve à Roissy-en-Brie, Sonia-Delaunay à Ver-Saint-Denis, Henri Becquerel à Nangis, François-Couperin à Fontainebleau, Campus Coulommiers, Clément-Ader à Tournan-en-Brie.

    L’article est bien hypocrite sur l’aspect sexiste du problème. Il y aurait pourtant une solution simple et bénéfique à toutes et tous. Selon la théorie de F.Héritier de la différence de valence des sexe, si les garçons se mettent à faire une activité, par la magie de leurs couilles et celle de la haine du féminin, l’activité deviens sacrée, divine, et l’occasion de compétition phallique. Si les garçons sont astreint au nettoyage les toilettes cela deviendra un sacrement et une discipline olympique. Sachant ceci, pendant que les filles feront de l’autodéfense pour apprendre à casser les genoux en cas d’agression, les garçons aurons des TD de travaux ménagers dans les toilettes.

    #toilettes #école #sexisme #éducation #violence

  • Guerre de tranchées dans le mouvement féministe
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Guerre-de-tranchees-feministe

    Nous ne sommes pas obligées de faire vivre le seul mouvement politique unanime, qui n’est pas traversé d’interrogations, de lignes de fracture, de vifs débats ou d’un brin de mauvaise foi. Mais, contrairement à d’autres, nous avons le devoir de nous ménager les unes les autres, de mener nos débats avec autant de rigueur que de respect, d’assumer nos divergences sans violence. Ce n’est pas le cas.

    #féminisme #genre #trans #trans-activisme #identité_de_genre #politique_de_l'identité #lutte #débat #vindicte #Aude_Vidal

    • Chez les zapatistes :
      https://seenthis.net/messages/822985

      Peut-être que soudain cela t’aidera dans ta lutte d’écouter et de connaître d’autres luttes menées en tant que femmes que nous sommes.

      Que nous soyons en accord ou pas avec d’autres luttes et leurs manières et leurs géographies, à toutes, cela nous sert d’écouter et d’apprendre.

      C’est pour cela qu’il ne s’agit pas d’entrer en compétition pour voir quelle est la meilleure lutte ; l’idée, c’est de partager et de partager avec nous.

      C’est pour cette raison que nous te demandons de toujours respecter les différentes pensées et les différentes manières.

      Toutes celles qui sont ici, et bien d’autres qui ne sont pas présentes, nous sommes des femmes qui luttons.

      Nous avons des façons de faire différentes, c’est certain.

      Mais tu sais que notre pensée en tant que zapatistes que nous sommes est que ça ne sert à rien que toutes nous ayons les mêmes pensées et les mêmes manières.

      Nous pensons que la différence n’est pas une faiblesse.

      Nous pensons que la différence est une force puissante s’il y a du respect entre nous et qu’il existe un accord pour lutter ensemble mais sans perdre nos particularités.

      Nous te demandons donc que tu partages ta douleur, ta rage et ta lutte avec dignité et que tu respectes les autres douleurs, les autres rages et les autres dignes luttes.

    • Cela dit, il y a des luttes qui de part leur base philosophique sont alors fondamentalement incompatibles :
      – le fait que des femmes luttent pour avoir des lieux, ne serait-ce que les toilettes au quotidien, sans hommes au sens social (qui est reconnu par les gens comme un homme)
      – et le fait que d’autres luttent pour que des personnes vues par les autres comme ayant une apparence et un comportement d’homme puissent s’auto-définir comme femme, et donc rentrer dans les toilettes pour femmes…
      Bah c’est difficilement combinable avec respect.

      (Là bien sûr on ne parle pas des femmes trans qui sont reconnues par leurs paires comme femmes, et qui donc peuvent parfaitement aller dans les mêmes toilettes.)

    • Il est beau, le texte des zapatistes !

      Sur les toilettes (et en général), il y a trois options :
      –définition de qui peut entrer dans les toilettes des femmes par le biologique (ne correspond pas au vécu des femmes trans et les laisse aller pisser chez les gars aux dépens de leur sécurité) ;
      –définition de qui peut entrer par le genre ou sexe social (conforme avec l’idée que ce sont les rôles dont on investit l’un ou l’autre sexe qui sont à l’origine des comportements, dont la violence dont on essaie ici de protéger les femmes) ;
      –auto-définition qui laisse la porte ouverte à des abus (même si la personne avec un corps d’homme, sapée comme un gars, est peut-être une femme trans en tout début de transition, elle n’est pas en danger dans les chiottes des hommes et elle ne respecte pas les besoins de sécurité des femmes qui peuvent se sentir menacées par sa présence).

      Ou 4e option : fête du slip, toilettes non genrées. L’avantage, c’est que des personnes ne se font jamais reprendre par d’autres (une copine a vécu ça : une petit fille lui demande, les yeux dans les yeux, pourquoi elle est dans les toilettes des filles), ce qui peut gâcher la vie des personnes non conformes. L’inconvénient : « ça vous emmerde, vous êtes prudes, de voir un sexe d’homme non sollicité » (ce qu’en droit on appelle de l’exhibitionnisme et qui est interdit, du grand manteau dans la rue aux dick pics) comme disait l’autre #Agnès_Giard pour parler d’agressions sexuelles, voir #toilettes et http://sexes.blogs.liberation.fr/2019/11/18/pourquoi-faire-des-toilettes-separees-homme-et-femme. On décide de n’accorder aucune protection particulière aux groupes dont on sait qu’ils sont menacés. Et de fait les agressions semblent plus nombreuses dans les espaces mixtes, toilettes ou vestiaires.

      Bref, tout ça se discute et ça n’a pas l’air bien parti, voir @tradfem.

      Et le mot « pairs » est invariable, @rastapopoulos ;-).

    • Le problème, c’est que les hommes restent très mal éduqués. L’entretien des chiottes reste un boulot d’intouchables (les femmes) et donc les hommes continuent à dégueulasser les chiottes, puisque qu’elles seront « magiquement » nettoyées après leur passage.

      Donc, dans les chiottes non genrées, les chiottes ont tendance à être rapidement impraticables pour les femmes… ce qu’il faut pondérer par le fait qu’il y a aussi des femmes dégueulasses.

    • Autre contribution sur la violence de ce débat.

      Commentaires sur le texte : Prendre les problèmes à la racine : à propos des jeunes femmes et du féminisme radical – Le blog de Christine Delphy
      https://christinedelphy.wordpress.com/2020/01/29/commentaires-sur-le-texte-prendre-les-problemes-a-la-raci

      Présenter comme violentes les féministes critiques du genre occulte la réalité que ce sont des hommes qui exercent l’écrasante majorité des exactions infligées aux personnes trans ; ce faisant, on supprime toute possibilité pour les hommes d’être tenus responsables de cette violence. Les hommes ne sont pas blâmés pour leurs actes, quels que soient les dommages qu’ils causent, alors que les femmes sont souvent brutalement ciblées pour nos idées. À cet égard, le discours queer reflète fidèlement les normes établies par le patriarcat.

      Suit un développement pas très convainquant sur le fait que les féministes radicales ne sont pas transphobes :
      –aucune ne hait les trans (ça reste à prouver et si je m’en prenais plein la gueule je commencerais à ressentir de l’agressivité donc bof, ça me semble plus intéressant de revenir à où est la violence transphobe, voir plus haut) ;
      –d’ailleurs elles appellent l’abolition du genre (oui mais elles renforcent l’importance du sexe pour dire le genre et les queer aussi appellent l’abolition de genre en exigeant au final une gender blindness comme on disait color blindness du temps de Reagan).

    • Sur ce sujet de l’inégalité FH devant la propreté des toilettes : « structurellement plus attentives » est une bonne formulation qui ne suppose pas que les femmes sont dans leur ensemble des personnes formidables qui ne laissent jamais une goutte sur l’abattant !

      Mixité choisie : une histoire de chiottes - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
      http://cqfd-journal.org/Mixite-choisie-une-histoire-de

      D’autres inégalités peuvent sembler plus anecdotiques que la vulnérabilité au viol, par exemple le fait que beaucoup de femmes ne s’hydratent pas correctement tout aux long de la journée car hors de chez elles, elles n’ont pas de sanitaires suffisamment propres à leur disposition. Elles souffrent alors de migraines ou d’infections urinaires, des problèmes de santé que m’a décrits un médecin qui a pris le temps de comprendre le comportement de ses patientes. Faire cohabiter dans de mêmes espaces des personnes qui sont structurellement plus attentives à la propreté de l’assise et d’autres qui peuvent rechigner à relever l’abattant avant de pisser debout, voilà autre chose qui porte tort aux premières.

    • récap’ de slate :

      « Qu’est-ce qu’une femme ? », la question qui oppose activistes trans et féministes radicales

      À partir de cette position, une féministe critique du genre comme Holly Lawford-Smith conclut que « les personnes trans méritent d’obtenir tous les droits et protections légales nécessaires. Mais il serait beaucoup plus logique que ces protections légales soient accordées en fonction de leur statut de personne trans, pas en fonction de celui de femme ».

      Le problème est que défendre cette position, théoriquement logique, revient de fait à exclure des personnes trans. De fait, si les femmes trans ne sont pas reconnues comme femmes, elles sont alors exclues des espaces réservés aux femmes, par exemple les refuges pour femmes victimes de violence conjugale, les prisons ou les toilettes séparées.

      http://www.slate.fr/story/185381/feminisme-feministes-critiques-genre-gender-critical-terf-activistes-trans-def

    • De fait, si les femmes trans ne sont pas reconnues comme femmes, elles sont alors exclues des espaces réservés aux femmes, par exemple les refuges pour femmes victimes de violence conjugale, les prisons ou les toilettes séparées.

      Si on accorde le statut de femme sur auto-définition, on inclut des personnes se définissant comme femmes mais ayant des comportements genrés homme (par exemple : se taper la queue devant ou chez des gens qui ne l’ont pas demandé, groomer des filles, violer ses codétenues avec son pénis). Les autorités carcérales britanniques ont fini par juger autoritairement des femmes trans dont la présence était acceptable en prison pour femmes, alors que socialement ils ont une loi qui se tient à l’auto-définition, qui s’avère pas très opérante.

    • Transgender group ATH says it is fine to punch women | Daily Mail Online
      https://www.dailymail.co.uk/news/article-4914582/Radical-transgender-group-says-FINE-punch-women.html

      A transgender campaign group defended an activist who attacked a 60-year-old by comparing the ’radical feminists’ who question their views to ’Nazis’.

      Members of the Action for Trans Health (ATH) clashed with their bitter enemies the Trans-Exclusionary Radical Feminists (or so-called TERFs) in London’s Hyde Park before a scheduled event to discuss gender issues.

      It culminated in an unseemly bust-up that ended with a 60-year-old mother-of-two being bundled to the ground and punched in the face by an ATH campaigner.

      Following that the group have issued a number of statements defending the activist, widely identified on social media as 25-year-old courier Tara Flik Wood.

      Elsewhere on social media ATH supporters say ’TERFS must die’ and ’burn in a fire, TERF’.

      Before the meeting, a trans-woman posted: ’Any idea where this is happening? I want to f*** some TERFs up, they are no better than fash [fascists].’

      In a statement Action for Trans Health said: ’We condemn violence against women in all forms. We’re proud that many self-originating activists, allies and supporters stood against hatred, misogyny and intimidation.’

    • ‘Punch a TERF’ Rhetoric Encourages Violence Against Women | Sister Outrider
      https://sisteroutrider.wordpress.com/2017/09/15/punch-a-terf-rhetoric-encourages-violence-against-women

      If you’re a feminist who has ever used the term TERF to describe a radical feminist, stop and think about the violent misogyny it’s used in conjunction with. Think about how “punch a TERF” led to Maria MacLachlan being assaulted. Think about whether you want to be complicit in violence against women, or play a part in challenging that violence – I suspect it’s the latter.