• ARRUOLAMENTO A.I. – FORMAZIONE SECONDINI – #war_on_migrants – SCIOPERO DELLA FAME DI PALESTINE ACTION@0
    https://radioblackout.org/podcast/arruolamento-a-i-formazione-secondini-war-on-migrants-sciopero-della-

    Estratti dalla puntata del 3 novembre 2025 di #bello_come_una_prigione_che_brucia SCIOPERO DELLA FAME DI PALESTINE ACTION Il 2 novembre 2025 (anniversario della dichiarazione di Balfour come atto fondativo dell’entità statale sionista) due prigioniere di Palestine Action, Qesser Zurah and Amu Gibb, detenute nel #carcere di Bronzefield, hanno iniziato uno sciopero della […]

    #amazon #anduril #guerra #intelligenza_artificiale #open_ai #polizia_penitenziaria #santa_maria_capua_vetere #tortura #tunisia
    https://radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/11/BCUPCB_ai-guerra-nvidia-deepseek-amazon.mp3

  • Gaza. Dans la continuité de deux siècles de campagnes coloniales - Mathieu Rigouste > 6 octobre 2025 > ORIENT XXI
    https://orientxxi.info/dossiers-et-series/gaza-dans-la-continuite-de-deux-siecles-de-campagnes-coloniales,8562

    Depuis le 7 octobre 2023, des enquêtes ne cessent de confirmer l’emploi par l’État israélien de techniques de déshumanisation du peuple palestinien : tortures, viols et humiliations, punitions collectives, déplacements, internements en camps et disparitions forcées sont conjugués aux bombardements massifs contre les civils enfermés dans Gaza. Loin de constituer des dérives, toutes ces violences font système et s’inscrivent dans l’histoire globale et connectée des doctrines contre-insurrectionnelles du colonialisme occidental. (...)

    #Tortures

  • #Eyal_Weizman : Israël déploie à #Gaza une « #architecture_de_la_mort »

    Comment établir la #matérialité du #génocide ? Depuis le 7 octobre 2023, Forensic Architecture travaille à dévoiler par la #cartographie la #destruction_systématique, par #Israël, des #infrastructures de la société palestinienne, qui s’en trouve « déracinée ». Entretien avec son fondateur.

    Regroupant des architectes, des journalistes, des universitaires comme des artistes, le laboratoire pluridisciplinaire #Forensic_Architecture s’est illustré ces dernières années en enquêtant sur différents crimes de guerre, en Syrie ou en Ukraine, ou encore sur des violences policières. En septembre 2022, Forensic Architecture avait notamment montré comment l’armée israélienne a sciemment exécuté la journaliste Shireen Abu Akleh (Al Jazeera) au cours d’un reportage à Jénine (Cisjordanie).

    Au lendemain du 7-Octobre, l’équipe a commencé à travailler sur l’offensive israélienne contre Gaza, convaincue que s’y déroulait une entreprise de #destruction d’une ampleur inédite.

    Ce travail a abouti à la publication de plusieurs rapports visant à mener une « #cartographie_du_génocide ». L’un de ces rapports a montré en juillet l’organisation de la #famine par Israël, notamment à travers les attaques contre l’#agriculture.

    Le fondateur de Forensic Architecture, l’architecte israélien Eyal Weizman, explique à Mediapart pourquoi son organisation, basée à l’université Goldsmiths à Londres (Royaume-Uni), et qui compte désormais une douzaine de bureaux dans le monde, a choisi d’accompagner la plainte pour génocide déposée contre Israël devant la Cour internationale de justice à La Haye (Pays-Bas). Il revient sur la notion de « #génocide_colonial » au cœur de son prochain livre. Entretien.

    Mediapart : Forensic Architecture a commencé à documenter le génocide perpétré à Gaza juste après le 7-Octobre. De quelle manière travaillez-vous sur ce terrain ? Est-ce un travail de même nature que les enquêtes que vous avez menées jusque-là ?

    Eyal Weizman : Non, c’est complètement différent. Normalement, Forensic Architecture peut passer un an à travailler sur une séquence d’une seconde. Dans un cas de violence policière, par exemple, comme on l’a fait en France avec notre partenaire #Index, c’est dans cette temporalité que nous travaillons.

    Concernant le génocide en cours à Gaza, on ne peut évidemment pas fonctionner comme ça. Nous avons donc commencé par collecter des informations sur des dizaines de milliers d’événements, puis nous avons essayé de comprendre quels liens existaient entre toutes ces situations.

    Face à des #crimes_de_guerre, nous essayons d’établir si ce sont des civils ou des combattants qui ont été tués, si c’était proportionné, etc. Dans le cas d’un génocide, c’est la relation entre une énorme multiplicité de cas qui est déterminante. Est-ce qu’il y a un #système, un #dessein, un #plan ?

    L’#intentionnalité est au cœur de la notion de génocide, selon la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide. Elle peut être établie par des #schémas_d’action qui donnent un sens à des cas a priori isolés. Au-delà de toutes les déclarations génocidaires du gouvernement israélien depuis le 7-Octobre, notre travail a consisté à faire apparaître ces schémas sur nos cartes.

    De quelle manière ? Quels sont vos outils ?

    Concrètement, dans chaque cas que nous investiguons, le bombardement de tel centre alimentaire, la destruction de tel terrain agricole, nous sauvegardons les vidéos, les images que nous recevons, nous les authentifions et nous analysons « l’#incident » : cela s’est passé là à telle heure, tel jour, etc.

    Ensuite, nous avons différents #modèles_mathématiques pour regarder les relations entre ces différents événements. Quel est le système derrière ? Pouvons-nous établir qu’il y a un plan visant à détruire le peuple palestinien en tout ou en partie, ce qui est la définition du génocide ?

    Si nous voyons qu’Israël détruit systématiquement les #terres_agricoles, qu’ensuite il empêche l’#aide_alimentaire d’entrer dans Gaza et cible les centres de #distribution_alimentaire, le #dessein qui apparaît alors est celui d’affamer la population. La famine à Gaza est créée par cette multiplicité d’actions.

    L’article II, c) de la convention des Nations unies mentionne la « #soumission_intentionnelle » de la population à « à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ». Vous ne tuez pas les gens directement, mais vous les tuez en détruisant l’#infrastructure qui rend leur vie possible.

    Si vous détruisez l’accès à la #nourriture, si vous détruisez les #hôpitaux, si vous détruisez les #écoles, si vous détruisez les #maisons, ce que j’appelle une « #violence_architecturale », alors les conditions de vie sont anéanties et la mort arrive lentement, parfois indirectement.

    La famine ravage aujourd’hui Gaza. Or vous montrez, notamment dans le dernier rapport de Forensic Architecture, qui couvre la période du 18 mars au 1er août, comment cela correspond à un objectif d’#anéantissement méthodiquement poursuivi.

    Gaza est une bande de terre longue et fine qui a deux types de sols. Des #sols sablonneux, du côté ouest, et des sols argileux à l’est. Quasiment toute l’agriculture à Gaza se situe à l’est de la route Salah al-Din, artère principale de la bande de Gaza. Et c’est cette partie qui a justement été la plus ciblée pour pousser la population vers les terres les plus difficiles à cultiver.

    Ce que nous avons vu depuis le début du génocide, c’est une campagne systématique pour détruire la #souveraineté_alimentaire palestinienne, par la destruction des #champs, des #vergers, la destruction des moyens de pêcher – tous les bateaux ont été détruits…

    Les Palestiniens n’ont plus les moyens de se nourrir. Ils dépendent entièrement de l’#aide_humanitaire qui passe par les checkpoints contrôlés par Israël. Israël a un contrôle total, peut ouvrir ou fermer le robinet. Parfois, il a dû l’ouvrir un peu sous la pression internationale, mais jamais assez.

    Toute la matrice de la société palestinienne, tous les lieux de distribution de la nourriture, les familles, les associations caritatives, les mosquées, les boulangeries, tout ce qui permet la #résilience de la population, a été systématiquement ciblé. C’est une tentative de détruire la société palestinienne, en attaquant les #liens_invisibles qui la constitue.

    À la place, Israël a construit des espaces nouveaux pour la distribution de nourriture qui sont en réalité des trappes de la mort.

    C’est-à-dire ?

    Vous devez penser Gaza à la fois comme une zone de #démolition et comme une zone de #construction. Parce que les #bulldozers israéliens détruisent les bâtiments palestiniens, mais avec les décombres, ils construisent une #architecture complètement nouvelle.

    Par exemple, ils ont construit des centres de distribution alimentaire à partir des gravats des maisons détruites, selon ce que j’appelle une architecture de la mort. Ils le font dans une petite enceinte qui devient un genre de « #trappe_de_mort » où les gens peuvent se faire facilement tirer dessus par les forces israéliennes. Tout est fait pour qu’il soit très compliqué et très dangereux d’essayer d’y obtenir de la nourriture.

    Les #gravats des maisons servent aussi à construire des jetées dans la mer, des petites #collines qui permettent à l’armée de surveiller Gaza, un territoire globalement plat.

    L’architecture, en tant qu’#organisation_de_l’espace, est un très bon cadre pour analyser le génocide car elle est basée, elle aussi, sur une intention.

    C’est ce qui forme la base de votre contribution à la plainte de l’Afrique du Sud contre Israël, devant la Cour internationale de justice, pour génocide.

    Oui, c’est tout ce travail qui a permis de produire un rapport de 825 pages pour l’équipe juridique de l’Afrique du Sud, qui sert de base factuelle dans cette procédure.

    Nous amenons des éléments de #preuve concernant la destruction des hôpitaux, de l’agriculture, de l’#éducation, l’organisation de la famine, et nous montrons comment tout cela marche ensemble.

    Nous considérons le procès intenté par l’Afrique du Sud contre Israël comme une chance pour les droits humains et le droit international. Ce qui s’y joue est, selon nous, très important. Qu’un pays qui a souffert de l’apartheid, qui a expérimenté le colonialisme de peuplement, un pays du Sud, attaque Israël, défendu par les pays occidentaux dans leur ensemble…, c’est un événement historique. C’est pourquoi nous sommes très engagés dans cette plainte.

    Nous n’avons pas l’illusion que la Cour puisse avoir un impact sur les événements en cours, mais il existe une puissance historique, symbolique dans cette affaire.

    Dans l’enquête que vous avez menée sur l’assassinat de la photojournaliste #Fatma_Hassona, vous dites que les forces israéliennes ont pixelisé l’image satellitaire de la toiture de sa maison pour brouiller les preuves. Est-ce de plus en plus compliqué pour vous de travailler avec les #images ? Les témoins qui vous envoient des photos, des vidéos, prennent aussi des risques énormes.

    Oui, c’est un enjeu. C’est très difficile de télécharger des vidéos à Gaza. Les connexions sont systématiquement coupées, trouver du réseau est difficile. Mais malgré les difficultés, malgré le fait que les personnes risquent leur vie pour tourner des images, les gens continuent à nous envoyer des #vidéos de Gaza comme des bouteilles à la mer.

    Vous ouvrez la bouteille, vous lisez ce message avec un soin infini pour honorer le risque qu’ils ont pris. Nous avons donc des protocoles très précis pour ne pas exposer nos sources sur le terrain. Nous faisons très attention à retirer toutes les indications qui pourraient permettre d’identifier ou de localiser nos sources.

    Nous ne sollicitons jamais de vidéos, de photos. Les gens nous les envoient parce qu’ils nous connaissent et qu’ils nous font confiance. Mais nous préférons encore les prendre lorsqu’elles sont déjà en ligne, parce que cela assure mieux la sécurité des personnes.

    Le climat dans lequel vous travaillez sur Gaza est particulièrement difficile. Votre bureau allemand a dû récemment fermer.

    L’État allemand a retiré les financements et, effectivement, cela a conduit à fermer ce bureau en janvier. De façon générale, après le 7-Octobre, j’ai été accusé d’être antisémite dans plusieurs pays où nous travaillons, en Israël bien sûr mais particulièrement en Allemagne. Pour moi qui viens d’une famille juive rescapée d’Auschwitz, entendre cela dans ce pays est particulièrement douloureux.

    Cela dit, nous avons encore une très petite équipe dans ce pays, qui vient juste de dévoiler un très important cas de violence policière lié aux manifestations de soutien à Gaza. La police avait accusé des manifestants d’avoir violemment molesté un policier à Berlin. Le gouvernement en avait profité pour interdire les manifestations de soutien à la Palestine. Nous avons pu établir que les faits étaient à l’opposé de la version officielle. En réalité, le policier a frappé un manifestant tellement fort qu’il s’est cassé la main. Donc, ils pensaient se débarrasser de nous mais ils n’ont pas complètement réussi…

    Concernant le climat, mon université à Londres est actuellement sous enquête pour antisémitisme et je sais que c’est en partie à cause de l’activité de Forensic Architecture.

    Je veux être très sérieux sur ce sujet, parce qu’il y a vraiment de l’antisémitisme, notamment en France, et il est meurtrier. La sécurité des juifs là où ils vivent doit être garantie.

    Mais Israël, à force de faire passer la défense des droits humains, le droit international pour de l’antisémitisme, crée encore plus d’#antisémitisme. Ce qui me donne de l’espoir, ce sont ces jeunes juifs dans différents pays qui rejettent l’État génocidaire. Ils sont le futur.

    Vous travaillez à un livre qui sortira dans quelques mois. Vous y parlez de ce que vous appelez « le génocide colonial ». Pouvez-vous nous en dire plus sur ce concept ?

    Quand on pense au génocide, nous avons en tête l’Holocauste. Un crime perpétré sur un temps et un espace resserré. Mais un génocide peut prendre différentes formes.

    Le génocide des Palestiniens n’a pas commencé le 7-Octobre. Pour le comprendre, il faut regarder l’#histoire_longue et la transformation de l’environnement, des lieux de vie palestiniens.

    Je voudrais, à travers un travail sur les cartes, sur les sols, revenir sur l’histoire de la création de la bande de Gaza, de l’expulsion des Palestiniens du sud de la Palestine et la façon dont les villages palestiniens ont été littéralement rayés de la carte. Il faut comprendre comment les #colonies_israéliennes ont été localisées sur ce territoire, en particulier les #kibboutz, construits sur les ruines des #villages_palestiniens.

    Ce sera, à travers l’#histoire_de_l’environnement et l’histoire des sols, une longue histoire de Gaza. Une grande partie des habitants de Gaza étaient auparavant des #bédouins. Pas des nomades, mais des #agriculteurs qui habitaient autour du fleuve #Waadi_Gaza. Ils y avaient élaboré des #techniques_agricoles très sophistiquées. Je travaille en particulier sur le village d’#Al-Ma’in, d’où viennent l’historien Salman Abu Sitta et le célèbre médecin palestinien Ghassan Abu Sitta.

    Nous essayons de reconstruire précisément la manière dont la colonisation a transformé le #paysage, l’#environnement. C’est ce qui permet d’inscrire le génocide post 7-Octobre dans un bien plus long processus de #colonialisme_de_peuplement, qui est une forme de génocide.

    Après le 7-Octobre, Israël a transformé Gaza en #désert. Mais là encore, c’est une histoire bien plus longue. On connaît le slogan revendiqué en Israël d’avoir fait « #fleurir_le_désert ». Mais Gaza n’a jamais été un désert. La région a toujours été habitée par des bédouins palestiniens qui cultivaient notamment de l’#orge à destination des Britanniques, qui s’en servaient pour la #bière. Jusqu’en 1948, c’était un territoire luxuriant.

    Vous travaillez sur l’#effacement de ces #traces. Voire, sur l’#effacement_des_traces_de_l’effacement, qui est aussi une caractéristique des entreprises génocidaires.

    Quand les Israéliens détruisaient un village palestinien, ils ne détruisaient pas seulement les bâtiments. Ils labouraient la terre, et même les #cimetières et les #routes.

    Et, s’il y avait un champ qui était labouré dans un sens, ils le labouraient dans l’autre sens. Pour effacer toute trace, effectivement, des formes de vie qui existaient jusque-là. Aujourd’hui, j’observe les mêmes phénomènes, à la différence que le labour est fait par des bulldozers.

    La destruction, c’est une chose. Par mon activité au sein de Forensic Architecture, j’ai vu beaucoup de destructions de bâtiments. Mais ce que je vois à Gaza, ce n’est pas simplement des bâtiments détruits, je vois la destruction des sols eux-mêmes, de la terre, ce que j’appelle « déraciner » Gaza.

    À l’époque de la création d’Israël, une forme de #torture vis-à-vis des Palestiniens était de les amener sur les lieux où leur village avait été rasé et dont il ne restait rien. Pas même une trace.

    C’est pour cela que vous avez voulu vous focaliser sur les sols, la #terre ?

    Oui, parce que organiser la #désertification à Gaza est politique. Construire des #barrages pour détourner l’#eau au profit d’Israël, c’est utiliser l’environnement pour expulser les Palestiniens de leurs #terres.

    #Créer_le_désert est une caractéristique continuelle du génocide. C’est la destruction des formes d’#habitabilité. D’abord Israël crée un désert, puis y envoie les Palestiniens. Si l’on pense au génocide arménien et au génocide en #Namibie par les Allemands, dans ces deux cas le désert a été un « outil » de destruction.

    Je travaille aussi sur les dommages causés en profondeur aux sols. Depuis le 7-Octobre, Israël a lancé des bombes qui explosent à 30 mètres sous terre, officiellement pour détruire les tunnels du Hamas.

    Ces bombes contiennent énormément de #produits_chimiques qui contaminent en profondeur les sols, et ce, pour des décennies. De l’eau salée a aussi été injectée dans la terre, ce qui a endommagé l’aquifère. La poussière de tous les bâtiments détruits à Gaza s’est infiltrée en profondeur et, là encore, va créer une pollution pour de très nombreuses années. C’est aussi politique. Contaminer les #sous-sols, c’est aussi détruire les capacités d’habiter des générations à venir.

    Je pense que le colonialisme de peuplement, comme l’a dit l’anthropologue Patrick Wolfe, a une logique d’#élimination. La plupart des gens qui meurent dans le génocide colonial ne meurent pas de façon violente. Bien sûr, il y a des #massacres. Mais les gens meurent de #causes_secondaires. C’est comme un génocide sur la durée.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/010925/eyal-weizman-israel-deploie-gaza-une-architecture-de-la-mort

    #architecture_Forensique #ressources_pédagogiques #contamination #pollution #bombes #verticalité

    voir aussi :
    DIAGRAMMES - INTENTION GÉNOCIDAIRE
    https://seenthis.net/messages/1118337
    signalé par @reka

    ping @isskein

  • 3000 personnes FORCÉES À JOUER pour ne pas M0URIR - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=K2zEE0JKzl0

    #Brother's_Home #Corée_du_Sud #JO_Séoul #Torture #Viol

    La Corée du Sud hantée par le souvenir de ses enfants vagabonds
    https://archive.ph/rBdHz#selection-2069.0-2101.24

    La Corée du Sud hantée par le souvenir de ses enfants vagabonds
    L’agence Associated Press révèle que la dictature a entrepris de « purifier » les rues du pays à l’approche des Jeux olympiques de 1988.
    Par Philippe Pons (Tokyo, correspondant)
    Publié le 22 avril 2016

    La Corée a une histoire tourmentée. Au Nord sous la férule du régime des Kim, bien entendu, mais également au Sud, où peu à peu refont surface les traces des heures les plus sombres des dictatures qui se sont succédé jusqu’à la fin des années 1980. C’est le cas des sévices subis du milieu des années 1970 à la fin de la décennie suivante par des enfants vagabonds, des handicapés, des sans-abri et des alcooliques que révèle une minutieuse enquête de l’agence de presse Associated Press (AP).
    En 1986, 16 000 de ces « indésirables » étaient détenus dans 36 établissements à travers le pays, dont 4 000 à Brothers Home. Là furent commises des « atrocités parmi les pires qu’a connues la Corée du Sud », écrit AP. « Personne n’a jamais été tenu responsable des morts, des viols et des violences » perpétrés dans le plus grand centre de rééducation du pays, à Busan, dans le sud de la péninsule.
    Se fondant sur des témoignages de responsables de l’établissement et de victimes qui jusqu’à présent avaient gardé le silence, AP conclut que « les sévices subis par les détenus étaient pires et plus systématiques qu’on le pensait ». La dissimulation des faits fut orchestrée au plus haut niveau du pouvoir : deux enquêtes furent bloquées par le procureur en chef de Busan, Park Hee-tae, par la suite ministre de la justice et qui est « actuellement un conseiller du parti au pouvoir », écrit AP. M. Park a refusé de répondre aux questions des journalistes de l’agence.
    Les victimes demandent aujourd’hui que la lumière soit faite, mais le ministère de l’intérieur fait valoir qu’il y a prescription. La victoire de l’opposition, à la suite des élections du 13 avril, pourrait contraindre l’Etat à ouvrir finalement une enquête sur une des affaires les plus douloureuses de l’époque.

    « Torture et viols »
    En 1975, le général-président Park Chung-hee, auteur d’un putsch militaire en 1961 et père de l’actuelle présidente, donna l’ordre à la police de « purifier » les rues et d’en expulser mendiants, vagabonds et marchands à la sauvette qui donnaient une mauvaise image d’une nation postulant alors à l’organisation des Jeux olympiques de 1988. A l’époque, le pays se dégageait de la pauvreté et des séquelles de la guerre (1950-1953), et aspirait à être reconnu sur la scène internationale en gommant ce qui aurait pu diminuer son crédit.
    Cependant, la plupart des cas de détention ne répondaient pas à la définition de « vagabondage ». Aux violences et sévices s’ajoutait une exploitation de cette main-d’œuvre corvéable à merci. La mortalité était élevée : officiellement 513 cas entre 1975 et 1986 mais sans doute beaucoup plus, écrit AP. Selon les certificats de décès délivrés par le médecin de l’établissement de Busan, les morts étaient dues à une « crise cardiaque » ou à un « excès de fatigue ».
    Les victimes interrogées par AP font état de « torture et viols répétés ». Selon un ancien détenu cité, Lee Chae-sik, ces sévices étaient pratiqués dans une pièce spéciale baptisée « chambre de correction ». Choi Seung-won, 14 ans à l’époque, raconte avoir été torturé pour avoir volé un pain, incarcéré et violé par des gardes.

    A la suite d’une opération policière ordonnée par un procureur de la ville d’Ulsan, Kim Yong-won, en janvier 1987, fut découvert un « univers de camp de concentration », raconte le magistrat. Mais son enquête fut arrêtée par ses supérieurs hiérarchiques : Chun Doo-hwan, un autre général qui avait pris le pouvoir à la suite de l’assassinat de Park Chung-hee en 1979, ne voulait pas ternir sa réputation à un an des Jeux olympiques. Lui-même avait un lourd passé : la répression par les troupes d’élite de la rébellion de Kwangju, en mai 1980 – plus de 200 civils morts, tués par balles ou chargés à la baïonnette. Et les victimes de Brothers Home furent oubliées.

  • Qui était Jean Pormanove, l’influenceur décédé en live ?
    https://www.charentelibre.fr/france/qui-etait-jean-pormanove-l-influenceur-decede-en-live-25595669.php

    La Charente se sait libre de dire n’importe quoi, sans évoquer les causes de sa mort :

    « Bataille de Cotoreps » : sur la plateforme Kick, des humiliations et violences en direct pour des cartons d’audience, 15 décembre 2024
    https://www.mediapart.fr/journal/france/151224/bataille-de-cotoreps-sur-la-plateforme-kick-des-humiliations-et-violences-

    Sur la plateforme Kick, des #streameurs français multiplient les humiliations physiques et psychologiques en direct tous les soirs, pour obtenir les dons des spectateurs. Un business de la maltraitance avec pignon sur rue, dont les premières victimes sont des personnes vulnérables.

    « Des chiffres et des Illettrés », « Question pour un Golmon »… Ces concepts sont ceux d’influenceurs niçois qui ont développé depuis plusieurs mois des vidéos visant à se moquer des capacités mentales de leurs participants.
    Ils diffusent leurs contenus sur la plateforme Kick, méconnue en France, car elle leur offre un meilleur pourcentage de rémunération que d’autres services de streaming, et qu’elle revendique une modération plus légère qu’ailleurs. Avec 160 000 abonné·es et plus de 15 000 spectateurs et spectatrices en direct chaque soir, ils sont à la tête de la première chaîne française sur Kick France.

    Les quatre personnes qui apparaissent le plus souvent s’appellent Naruto, Safine, JP et Coudoux. Les deux premiers ciblent volontairement les deux autres. JP, un ancien militaire, subit de nombreuses violences – strangulations, jets d’eau et de peinture. Coudoux, un homme handicapé sous curatelle (une protection juridique qui oblige certaines personnes à être accompagnées dans des démarches administratives, comme signer des contrats), est également régulièrement frappé. 

    Derrière leur écran, les spectateurs semblent raffoler de cette mécanique de violence, en redemandent dans le chat, et multiplient les insultes validistes (« les coto » en référence à l’acronyme « Cotorep », « le golmon », « le beluga »).
     
    « Même si la personne consent à recevoir des coups, cela peut constituer une infraction, que la personne soit porteuse d’un handicap ou non », analyse Sophie Prétot, professeure des universités en droit privé et sciences criminelles. Un·e juge « pourrait prendre une mesure dans un délai très rapide pour prévenir ce trouble manifestement illicite », au regard de la commission de l’infraction pénale ou de « l’atteinte à la dignité humaine », estime-t-elle.

    Le streameur Naruto, qui gère la chaîne Jeanpormanove, a répondu en détail à Mediapart, défendant ses « concepts » et le ciblage de deux personnes en particulier : « Les gens sont là pour voir les réactions de JP et Coudoux, leurs réactions sont beaucoup plus atypiques [...]. On sait ce qui fait rire et ne pas rire les gens », a-t-il affirmé.

    #victimes #cassos #torture

    • Victime de maltraitance en ligne depuis des mois, le streamer « Jean Pormanove » décède en direct
      https://www.mediapart.fr/journal/france/180825/victime-de-maltraitance-en-ligne-depuis-des-mois-le-streamer-jean-pormanov

      « Star » d’une chaîne de streaming sur la plateforme Kick, Raphaël Graven, connu sous le pseudo « Jean Pormanove », est décédé dans son sommeil, lors d’un tournage diffusé en direct. Il était la cible d’humiliations et de sévices de la part de ses partenaires streamers, avait révélé Mediapart l’an dernier. Une enquête est en cours, selon le parquet.

      #whatawonderfulword

    • Le Corpus « Vers un capitalisme de plateforme ? » situe d’emblée les transformations radicales qu’introduisent les plateformes numériques dans le capitalisme contemporain ; en plusieurs endroits on pourrait d’ailleurs parler de rupture tant ces plateformes transforment le travail en lui-même, ses conditions d’exercice et surtout l’emploi. Ce Corpus présente les résultats des premières enquêtes réalisées dans divers domaines de l’économie de plateforme, enquêtes largement centrées sur les transformations induites par cette dernière. Derrière ce modèle économique jugé innovant, une particularité fondamentale caractérise ce nouveau type de transaction économique : les offreurs de travail sur les plateformes numériques sont bien souvent des particuliers, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas salariés, ni même nécessairement des professionnels. Ce sont eux qui possèdent l’outil de production et la force de travail qu’ils vendent en qualité d’indépendants, soit directement aux consommateurs, soit à un intermédiaire. Les travailleurs de ces plateformes assument les risques liés à l’activité (investissement, clientèle, risque physique) tout en étant peu autonomes dans l’organisation de l’activité (processus calibrés, prix fixés par la plateforme, contrôles par cette dernière et par les consommateurs).

      https://journals.openedition.org/nrt/3734

    • Merci d’en parler. Le sadisme monétise sur le dos des faibles jusqu’au spectacle de leur mort dans l’arène de l’ignoble tandis que la justice continue à lambiner sur le consentement des victimes sous emprise.

    • ‪@turcanmarie.bsky.social‬
      https://bsky.app/profile/turcanmarie.bsky.social/post/3lwrrdibhi22z

      En décembre 24, Mediapart interrogeait la ministre du numérique.
      En janvier 25 une enquête préliminaire était ouverte.
      En février 25, la Ligue des droits de l’homme saisissait l’Arcom.
      Pourtant tout a continué.

      Affaire « Jean Pormanove » : ceux qui n’ont rien fait
      https://www.mediapart.fr/journal/france/190825/affaire-jean-pormanove-ceux-qui-n-ont-rien-fait

    • La mort en direct du streameur Jean Pormanove, humilié et maltraité pendant des mois
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/08/19/la-mort-en-direct-du-streameur-jean-pormanove-humilie-et-maltraite-pendant-d

      L’histoire rappelle certains des épisodes les plus glaçants de la série britannique de dystopie technologique Black Mirror. Un influenceur français de 46 ans, Raphaël Graven, connu sous le nom de Jean Pormanove pour ses vidéos diffusées en direct, est mort le 18 août dans les Alpes-Maritimes au cours d’un livestream sur la plateforme Kick, qui durait depuis plus de deux cent quatre-vingt-dix-huit heures. Selon des images circulant sur les réseaux sociaux, les autres participants à l’événement auraient constaté le décès de « JP », alors qu’ils étaient couchés, et coupé la retransmission à ce moment-là.
      Le parquet de Nice a ouvert une enquête en recherche des causes de la mort, confiée à la police judiciaire locale. Il a demandé la réalisation d’une autopsie. A ce stade, les raisons précises du décès ne sont pas connues.

      [...]

      En dépit de leur violence difficilement supportable, ces contenus sont présentés par leurs auteurs comme des vidéos à caractère humoristique.

      [...]

      Dans une autre vidéo, plus ancienne, qui a resurgi après le décès du streameur, on entend Owen Cenazandotti et Safine Hamadi envisager explicitement la mort de Raphaël Graven en direct et lui enjoindre de dire « face caméra, là, maintenant, que, si demain il meurt en plein live, c’est dû à son état de santé de merde et pas à [eux] ». « Les gens, ils vont s’en prendre à nous, alors que c’est dû à tes quarante-six ans de vie minable », ajoute Owen Cenazandotti. « S’il m’arrive quelque chose en live, c’est mon entière responsabilité », finit par déclarer Raphaël Graven, après avoir d’abord refusé de le faire.

      une occasion de découvrir l’existence d’une Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’intelligence artificielle et du numérique. Vautrin ne s’est pas saisi des 298 heures de taf et d’astreinte en continu qui on l’avantage de préfigurer la suppression de tous les jours chômés, fériés ou pas.
      https://archive.ph/NRpKl

    • Mort de Jean Pormanove : « Dans le monde numérique, l’humiliation d’une personne, loin de faire baisser les yeux, captive les regards », Julie Alev Dilmaç, sociologue
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/08/24/mort-de-jean-pormanove-dans-le-monde-numerique-l-humiliation-d-une-personne-

      Le 18 août, la mort de Raphaël Graven, plus connu sous le pseudonyme de Jean Pormanove, créateur de contenu sur la plateforme Kick, était rendue publique au terme d’un #streaming ininterrompu de douze jours. Décédé dans son sommeil, il s’était fait connaître pour avoir subi, plusieurs années durant, les brimades répétées que lui infligeaient deux comparses, mises en scène sous forme de défis.
      Lors de ces « lives », le protagoniste – tout comme un certain « Coudoux », jeune homme en situation de handicap – pouvait être insulté, étranglé, moqué, giflé, menacé ou encore privé de soins, le tout sur fond de validisme. Ces violences physiques et verbales insoutenables et ces humiliations euphémisées par les streameurs sous l’appellation de « concepts » étaient suivies par des milliers d’internautes.

      Cet épisode invite à interroger notre rapport contemporain à l’humiliation et les significations plurielles qu’elle revêt. Les humiliations prennent des formes de plus en plus insidieuses – mépris des responsables politiques, mise au silence de certaines populations, #mobbing [phénomène de harcèlement moral collectif] au travail, traitements dégradants imposés par certaines entreprises, discriminations –, mais elles sont désormais dénoncées avec vigueur à travers des mobilisations internationales comme #MeToo ou Black Lives Matter, des campagnes de sensibilisation contre le harcèlement ou des mouvements sociaux revendiquant dignité et reconnaissance comme les « gilets jaunes ».

      L’humiliation en ligne existe

      A l’heure où le dénigrement social apparaît à la fois plus prégnant et plus inacceptable, comment expliquer le paradoxe qui consiste, pour certains, à chercher à se faire un nom, à parfaire leur e-réputation et à obtenir une reconnaissance sociale, en exposant une image dévalorisée d’eux-mêmes, voire d’autrui ?

      A l’issue du drame, le cas « Pormanove » a suscité de vifs débats, et sur les forums, on s’interroge sur les responsables : faut-il incriminer les « agresseurs », qui jouent de la surenchère et repoussent toujours plus loin les limites de la violence sur autrui ? La « victime », qui bâtit sa notoriété en s’exposant volontairement à l’humiliation ? Ou encore les internautes, qui, par leurs clics et leurs contributions, assurent la survie de la chaîne ? Plus récemment, les regards se sont tournés vers les autorités : la régulation des plateformes, voire la légalité même de telles pratiques, sont désormais mises en cause.

      L’opinion publique semble (re)découvrir ce que l’on sait pourtant depuis longtemps : l’humiliation en ligne existe, la banalisation des #cyberviolences est réelle, et certaines plateformes laissent faire. Internet regorge de contenus insoutenables – automutilations, suicides diffusés en temps réel, tortures d’animaux… Ni le discrédit numérique, ni l’exposition de la souffrance, ni même la diffusion de la mort en direct ne sont des phénomènes nouveaux.

      La question qui se pose est de savoir en quoi cet épisode tragique et les actes horrifiques qui l’ont accompagné diffèrent des multiples formes d’humiliations déjà documentées telles que le cyberharcèlement, le lynchage ou le dénigrement numérique (bashing) vécus par d’autres ? En quoi les claques infligées à « JP » par ses acolytes, sous prétexte de l’humilier tout en divertissant le public, se distinguent des gifles assénées « pour rire » (acte désigné par le terme « happy slapping ») par des adolescents à un tiers, filmées et relayées de téléphone en téléphone ?

      La souffrance devient spectacle

      Si les modalités de ces agressions semblent similaires, une différence majeure se dessine : le consentement. Dans le cyberharcèlement « classique », l’humiliation est subie et gratuite : la victime est happée dans un engrenage de violences collectives qu’elle ne peut enrayer. Des images intimes volées ou des montages fabriqués sont diffusés à son insu sans possibilité d’effacement. Dans ce cas, la souillure se propage, condamnant la victime à une forme de mort sociale. Parfois, l’issue se révèle plus brutale encore : l’opprobre ne se limite pas à une mort numérique, il peut également conduire au suicide.

      Dans l’affaire Jean Pormanove, l’humiliation est en revanche assumée par l’ensemble des protagonistes : elle est acceptée en grande partie par celui qui l’endure, endossée par ceux qui l’infligent, applaudie par le public qui y assiste. La souffrance devient spectacle et matière à divertissement : elle sert à alimenter les contenus de la chaîne. Les maltraitances sont présentées comme un jeu convenu entre « amis », une mise en scène consentie en apparence, alors même qu’un déséquilibre flagrant s’impose : deux contre un. L’humiliation infligée n’a plus rien d’un pacte : elle a tout d’une domination.

      Ce qui suscite également l’indignation aujourd’hui, c’est que l’humiliation d’autrui devrait, en principe, nous être insupportable. Or, que dire de la participation du public, des « abonnés » qui, non seulement attendaient la notification annonçant le début du direct des #maltraitances, mais qui, pire encore, encourageaient « JP » à endurer toujours davantage ? Quid de ces défis qui l’obligeaient à porter un collier de chien, à subir des électrocutions et à voir ses demandes de soins ignorées ?
      Dans le monde numérique, l’humiliation d’une personne, l’exposition de corps suppliciés, voire la mort en direct, loin de faire baisser les yeux, captivent les regards. Elles servent non seulement de leviers à engranger des « vues » mais aussi de collecte de « dons » qui assurent la survie des chaînes. L’humiliation fait vivre les plateformes au prix de vies fracassées. Aux dernières nouvelles, l’un des streameurs impliqués dans l’affaire aurait demandé aux internautes de ne pas relayer les images du dernier souffle de « JP », pourtant diffusé en direct sur la chaîne — sans doute au nom d’un ultime respect pour sa dignité. [nawak, ils ont plutôt senti le vent du boulet]

      La sociologie est un meuble de salon.

    • Hé ben, parler pour ne rien dire, l’habitude au monde. Pas un mot sur les pourritures mascus qui ont annoncé payer l’enterrement, actionnaires réhabiliteurs de Kick.

    • Mort du streameur Jean Pormanove : « Il aura fallu un drame et une tempête médiatique pour contraindre les autorités politiques à l’action », Nathalie Tehio préside la Ligue des droits de l’homme
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/08/25/mort-du-streameur-jean-pormanove-il-aura-fallu-un-drame-et-une-tempete-media

      Le traitement de la plateforme australienne Kick met en lumière les obstacles auxquels l’Arcom est confrontée. Alertée dès février par la LDH, mais ne disposant que de 23 salariés pour le contrôle des plateformes, elle n’a pas pu entamer un dialogue efficace avec Kick du fait de l’absence de désignation par celle-ci d’un représentant légal sur le sol européen, et alors même que le règlement sur les services numériques l’y contraignait. Or seule la volonté politique de faire pression sur cette plateforme a permis d’aboutir à une telle désignation, à Malte. Il aura fallu un drame et une tempête médiatique pour contraindre les autorités politiques à l’action.

      Ce défaut d’impulsion et de soutien à l’Arcom est rendu d’autant plus inquiétant au regard du caractère transfrontalier des problématiques du numérique. Et ce, d’autant plus que l’UE n’a pas voulu encourager le développement d’un secteur du numérique européen. En 2018, la LDH avait pourtant plaidé, en vain, pour une souveraineté numérique de l’Europe, qui serait d’ailleurs utile pour lutter contre les attaques et ingérences numériques, et la manipulation des algorithmes qui favorisent des contenus nocifs (comme sur X, ex-Twitter).

      Ces manques profitent largement à une extrême droite qui, ayant compris que la violence, l’invective et la haine favorisent la viralité, utilise ces plateformes peu ou pas modérées pour promouvoir des idées nationalistes, racistes, xénophobes ou antiféministes qui rassemblent les utilisateurs partageant ces idées, renforçant ainsi son influence dans le débat public.

      https://archive.ph/pKFwB

      C’est trois jours après un édito du Monde
      Décès du streamer Jean Pormanove : la mort en direct, un scandale lucratif
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/08/22/deces-du-streamer-jean-pormanove-la-mort-en-direct-un-scandale-lucratif_6633

    • Le cercle de la merde
      https://lundi.am/Le-cercle-de-la-merde

      La mort en ligne de JP n’arrive pas « par hasard ». Elle s’inscrit dans cette atmosphère affective où la valeur d’un être ne se mesure plus qu’à l’aune de ce qu’il peut endurer publiquement. JP, clown triste sur Kick ou Twitch, a été englouti par la même logique que les chroniqueurs de C8 : offrir sa gêne, son ridicule, ses plaies comme un gage d’appartenance. Autrement formulé il ne s’agit pas ici d’une pathologie individuelle mais bien d’une pathologie sociale. Le sadisme qui circule sur les plateaux télé ou certains chats n’est pas né du néant. Il naît du vide. Du vide existentiel, de la pauvreté en monde. Là où il n’y a plus de vocation, plus de passion, plus de sens, reste le plaisir bas de voir autrui réduit, humilié, abaissé. Et le plus insupportable, c’est qu’on a fabriqué un voyeurisme qui ne se reconnaît même plus comme tel. L’œil collé à l’écran, l’oreille collée au casque, chacun se dit qu’il « participe », qu’il « fait partie du jeu ». Mais c’est un jeu où il n’y a pas de gagnant. Quand la plupart des êtres se maltraitent les uns les autres à longueur de journée, il est plus que probable que la maltraitance ne soit plus perçue. Il en va de même pour l’exploitation, le voyeurisme, le harcèlement.

  • Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture : RSF alerte sur la situation des journalistes torturés dans le monde

    En cette Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture du 26 juin, le constat pour les journalistes est alarmant. À travers plusieurs cas emblématiques, Reporters sans frontières (RSF) alerte sur l’usage persistant de la torture contre les professionnels des médias, partout dans le monde, et rend hommage à tous ceux qui ont été victimes de ce crime absolu pour avoir exercé leur métier.

    Dans de nombreux pays, la torture reste un moyen de répression utilisé de manière récurrente contre les journalistes. Pourtant, il y a plus de 40 ans, la Convention des Nations unies contre la torture, ratifiée par 175 États, interdisait formellement tout acte infligeant volontairement des douleurs aiguës, physiques ou mentales, pour obtenir des aveux, punir, intimider, faire pression ou discriminer. Ce texte fondateur oblige les États à prévenir, sanctionner et éradiquer la torture. Cependant, derrière les engagements, l’impunité règne : les tortionnaires sont connus mais jamais inquiétés, les plaintes sont classées sans suite et les enquêtes sont souvent enterrées.

    « La torture est un crime absolu en droit international. Aucune circonstance ne peut la justifier. Comme les pires crimes contre l’humanité, elle vise à détruire, humilier, annihiler l’être humain en lui ôtant toute sa dignité. Dans de trop nombreux pays, des journalistes sont ciblés pour avoir simplement exercé leur métier. Des États signataires de la Convention des Nations unies contre la torture continuent de détourner le regard. Des tortionnaires sont parfois identifiés, mais ne sont pas inquiétés. Le silence de ces États équivaut à une complicité. RSF exige que les engagements soient enfin respectés. Les auteurs d’actes de torture doivent être poursuivis et la protection des journalistes doit être garantie ». Antoine Bernard, Directeur du plaidoyer et de l’assistance de RSF

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/07/02/journee-internationale-pour-le-soutien-aux-vic

    #torture

  • #Libye : « L’ensemble de l’appareil sécuritaire a compris que l’immigration rapporte beaucoup d’argent », rappelle un chercheur libyen

    Les ONG estiment que 20 000 migrants sont aujourd’hui détenus dans des prisons en #Libye. Ces exilés y subissent toutes sortes d’#abus : #traite, #torture, #travail_forcé, #extorsion et conditions de détention intolérables. Malgré ces faits, le gouvernement libyen reçoit toujours l’#aide de l’#Union_européenne pour retenir les migrants et les empêcher de rallier l’Europe. Après avoir accumulés les preuves depuis des années, un militant et chercheur libyen brise le silence.

    #Tarek_Lamloum a recueilli les témoignages de migrants interceptés en mer et dans le désert par les gardes-frontières. Il visite régulièrement les #centres_de_détention.

    Ce chercheur qui préside le Centre d’études de Benghazi sur les migrants et les réfugiés dénonce une #corruption généralisée au sein des services sécuritaires : « L’ensemble des appareils sécuritaires a compris que l’immigration leur rapporte beaucoup d’argent. Ces appareils sont en concurrence entre eux. Qui, parmi eux, devrait gérer les migrants ? Et il y a au moins six appareils sécuritaires qui interviennent sur ce dossier. »

    Tout le monde ferme les yeux

    Tarek Lamloum raconte les confiscations des téléphones portables, les vols d’argent des migrants, parfois même le vol de leurs habits et chaussures dès qu’ils sont interceptés en mer par les gardes-côtes.

    Les #exactions et les #vols des migrants sont devenus la norme, explique le chercheur, et les autorités libyennes et européennes ferment les yeux : « Le ministre de l’Intérieur à Tripoli est lui-même impliqué dans cette affaire, il sait très bien ce qui se passe dans les centres de détention qu’il est censé gérer. C’est lui le premier responsable des #gardes-côtes_libyens et des #gardes-frontières. C’est une première inédite : un ministère de l’intérieur qui intervient pour garder les frontières. Normalement, c’est du ressort de l’armée. »

    Malgré ces exactions, le nombre de migrants en Libye a augmenté de 4% depuis le début de l’année, estime l’Organisation internationale des migrations (OIM). En 2024, 200 000 migrants avaient franchi la Méditerranée depuis les rivages d’Afrique du Nord.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64932/libye--lensemble-de-lappareil-securitaire-a-compris-que-limmigration-r
    #business #complexe_militaro-industriel

  • « De nombreux signes de torture » : détention et mort de la journaliste Viktoriia Roshchyna dans une prison russe

    Selon le procureur, les premiers résultats de l’autopsie révèlent « de nombreux signes de torture ».

    « De nombreux signes de torture » :
    détention et mort d’une journaliste ukrainienne
    dans une prison russe

    En collaboration avec des partenaires médiatiques, The Guardian a recueilli des témoignages directs afin de reconstituer les derniers mois de Viktoriia Roshchyna, journaliste ukrainienne capturée par les Russes alors qu’elle enquêtait dans les territoires occupés.
    Par Juliette Garside, Shaun Walker, Manisha Ganguly, Pjotr Sauer, Tetyana Nikolayenko, Anton Naumliuk et Artem Mazhulin

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/05/08/de-nombreux-signes-de-torture-detention-et-mor

    #international #ryssie #torture #ukraine

  • Comment les #passeurs profitent des politiques migratoires restrictives dans les #Balkans

    Les #réseaux_criminels étendent leur mainmise sur la route migratoire des Balkans. De plus en plus de passeurs parviennent à exploiter les politiques frontalières de l’Union européenne.

    Dans les zones frontalières de la #Serbie, de la #Bosnie et de la #Hongrie, la dynamique migratoire est en constante évolution. Alors que les camps de détention aux frontières ont été fermés et que les politiques frontalières de l’Union européenne (UE) deviennent de plus en plus restrictives, les migrants empruntent des itinéraires toujours plus dangereux, contrôlés par des réseaux de trafic toujours plus sophistiqués.

    C’est le constat fait par de nombreuses ONG qui travaillent avec les migrants le long de ces itinéraires.

    Milica Svabic, de l’organisation KlikAktiv, une ONG serbe qui développe des politiques sociales, explique que « malheureusement, de plus en plus de migrants ont fait état d’#enlèvements, d’#extorsions et d’autres formes d’#abus de la part de passeurs et de groupes criminels ces derniers mois. »

    Selon elle, des groupes de passeurs afghans opèrent actuellement aux frontières de la Serbie avec la Bosnie et la Hongrie. #KlikAktiv a ainsi recueilli des témoignages d’abus commis aux deux frontières.

    Le paysage changeant des réseaux de passeurs

    En Serbie, ces changements sont frappants. Les camps de fortune ont disparu des zones frontalières. Désormais, les personnes migrantes se retrouvent cachées dans des #appartements_privés dans les centres urbains et ne se déplacent plus que la nuit.

    Les bandes criminelles afghanes et des réseaux locaux ont pris le contrôle à travers une #logistique complexe, clandestine et dangereuse.

    Milica Svabic a expliqué à InfoMigrants que son organisation a également documenté « des cas de migrants enlevés et retenus dans des lieux isolés (généralement des logements privés) jusqu’à ce que leur famille paie une #rançon pour leur libération ». Elle précise que cette rançon s’élève souvent à plusieurs milliers d’euros.

    La plateforme d’investigation Balkan Investigative Reporting Network, le #BIRN, a récemment documenté comment des membres du #BWK, un gang afghan notoire opérant en Bosnie, ont retenu des demandeurs d’asile en otage dans des camps en pleine #forêt, en exigeant des rançons de leurs proches, tout en les soumettant à d’horribles #sévices, y compris des #viols et de la #torture. Ces #agressions sont parfois filmées et envoyées aux familles comme preuve de vie et moyen de pression.

    Rados Djurovic, directeur de l’ONG serbe #Asylum_Protection_Center, confirme que les passeurs ont recours à des #appartements et d’autres lieux tenus secrets dans les grandes #villes pour y cacher des migrants, les maltraiter et organiser le passage des frontières.

    « Ces opérations sont devenues de plus en plus violentes, les passeurs ayant recours à la force pour imposer leur contrôle et obtenir des #pots-de-vin. Ils enlèvent des personnes, les retiennent dans ces appartements et extorquent de l’argent à leurs familles à l’étranger », ajoute-t-il.

    D’autres groupes de défense des droits humains et des experts en migration rapportent des cas similaires.

    Un rapport du #Mixed_Migration_Center (MMC) relate des témoignages de #vol, de #violence_physique et d’extorsion. Roberto Forin, du MMC, souligne toutefois que « le rapport n’identifie pas spécifiquement les groupes armés d’origine afghane comme étant les auteurs de ces actes ».

    L’impact des politiques frontalières et des #refoulements

    Le renforcement des mesures de sécurité le long des frontières expliquerait en partie cette évolution.

    Un porte-parole du Border Violence Monitoring Network (BVMN) explique que « l’apparition de ces groupes est simplement la conséquence de la sécurisation croissante des régions frontalières dans toute l’Europe. Alors que les politiques frontalières européennes déploient des méthodes de plus en plus violentes pour empêcher la migration, les migrants n’ont d’autre choix que de recourir à des méthodes informelles pour franchir les frontières ».

    Ce point de vue est partage par le Mixed Migration Center.

    Le réseau BVMN ajoute qu’en fin de compte, « ce sont les personnes en déplacement qui sont les plus touchées par la violence que ce soit de la part des autorités publiques ou des groupes qui prétendent les aider dans leur périple ».

    Roberto Forin du MMC prévient que « la violence et les restrictions aux frontières exacerbent la #vulnérabilité des migrants à l’#exploitation et aux abus ».

    Rados Djurovic du Asylum Protection Center souligne également le « lien direct entre les pratiques de refoulement à la frontière hongroise et l’augmentation du trafic de migrants, tant en termes d’ampleur que de violence ».

    « Par peur des refoulements et de la violence, les migrants évitent les institutions et les autorités de l’État et font confiance aux passeurs, qui exploitent souvent cette confiance », ajoute Milica Svabic, de KlikAktiv.

    Les Etats concernés dans une forme de #déni

    Le rapport du BIRN montre que des membres du #gang afghan BWK possèdent des documents d’identité délivrés par l’UE sur la base du statut de protection qui leur aurait été accordé par l’Italie.

    Selon le BIRN, certains membres du gang pourraient avoir utilisé ces documents pour franchir sans encombres les frontières dans les Balkans et échapper aux autorités. Contacté par InfoMigrants, les autorités italiennes ont refusé de commenter ces allégations.

    Plus largement, les Etats concernés par des accusations de refoulement ou de négligence le long de leurs frontières nient avec véhémence toute #responsabilité. Cette posture pourrait encourager un sentiment d’#impunité chez les passeurs.

    Les migrants se retrouvent ainsi dans un cercle vicieux. Des demandeurs d’asile déclarent avoir été battus par des forces de l’ordre. Ils se retrouvent ensuite aux mains de #bandes_criminelles qui les soumettent à d’autres #traitements_inhumains.

    Lawrence Jabs, chercheur à l’université de Bologne, affirme dans l’enquête du BIRN qu’il existe « un lien certain entre les refoulements et les prises d’otages ».

    Les conclusions du BIRN mettent en lumière un problème plus général dans les Balkans : le #crime_organisé prospère dans les régions où l’application de la loi est violente et où l’obligation de rendre des comptes semble absente. Dans certains cas, des membres du BWK se seraient infiltrés dans des #camps_de_réfugiés gérés par l’État via l’intermédiaire d’informateurs locaux, qui auraient informé le gang des passages de frontière à venir.

    En octobre 2024, plusieurs membres présumés du BWK ont été arrêtés pour avoir enlevé des migrants turcs et filmé leur torture.

    La police bosniaque décrit les opérations du BWK comme « bien établies et très rentables », certains individus associés au réseau détenant des comptes bancaires avec plus de 70 000 euros de dépôts.

    L’enquête du BIRN décrit comment un gang dirigé par des migrants afghans bénéficie d’une certaine protection en Italie. De nombreux experts en matière de migration soulignent également que la nature de ces gangs est par définition transnationale.

    Selon Rados Djurovic du Asylum Protection Center, « ces réseaux ne sont pas uniquement constitués de ressortissants étrangers. Ils sont souvent liés à des groupes criminels locaux. Il arrive même que des migrants fassent passer de la #drogue pour d’autres, toujours avec le soutien de la population locale ».

    Les bandes criminelles s’appuient aussi sur des chauffeurs et des fixeurs locaux pour faciliter le passage des frontières.

    Rados Djurovic explique à InfoMigrants que ces groupes « impliquent à la fois des populations locales et des réfugiés. Chaque personne a son rôle ». Aussi, son organisation a « documenté des cas de personnes réfugiées voyageant légalement au sein de l’UE pour rejoindre ces groupes en vue d’un gain matériel. »

    Réponse de la police

    Le 14 avril, deux corps de migrants ont été retrouvés près d’un cimetière à Obrenovac, dans la banlieue de Belgrade, la capitale serbe.

    La forêt qui entoure le cimetière est devenue un campement informel exploité par des #passeurs_afghans. Les victimes seraient des ressortissants afghans poignardés à mort. Deux autres migrants ont été blessés, l’un au cou et l’autre au nez.

    Milica Svabic précise que « des incidents similaires se sont produits par le passé, généralement entre des groupes de passeurs rivaux qui se disputent le territoire et les clients ».

    Selon Rados Djurovic, bien qu’il y ait une volonté politique de lutter contre les réseaux criminels et la migration irrégulière, le souci de préserver une bonne image empêche un véritable engagement pour s’attaquer aux causes profondes.

    Il explique que la nature lucrative de l’activité et l’implication de la population locale rendent « presque impossible le démantèlement de ces réseaux ».

    La #dissuasion plutôt que la #protection

    Malgré les efforts des ONG, le soutien institutionnel reste inadapté. « Au lieu de se concentrer uniquement sur la lutte contre la migration irrégulière et le trafic de migrants, les institutions devraient développer des mécanismes pour soutenir ceux qui ont besoin de protection », estime Rados Djurovic.

    Il rappelle que « les routes migratoires ont changé. Elles ne sont plus visibles pour les médias, le public, les institutions et dans les camps. Mais cela ne signifie pas que les gens ne continuent pas à traverser (les frontières) ».

    Cette évolution coïncide avec la fermeture de camps d’accueil de migrants situés le long des principales routes de transit. « Sur 17 camps, seuls cinq fonctionnent encore, et aucun n’est situé sur les principaux axes de transit. Il n’existe plus de camp opérationnel dans toute la région de Voïvodine, dans le nord de la Serbie, à la frontière de l’UE ».

    Or, sans accès à un logement et confrontés à des expulsions régulières, les migrants n’ont que peu d’options. « Cela renforce les passeurs. Ces derniers comblent alors le vide en proposant des logements comme un service payant », observe Rados Djurovic.

    Et les ONG ne peuvent combler l’absence de structures étatiques. Roberto Forin, du Mixed Migration Center, constate que « si certaines ONG fournissent un soutien juridique et psychosocial, la couverture n’est pas permanente et de nombreux migrants ne sont pas au courant des services disponibles ». De plus, les travailleurs humanitaires s’exposent aux dangers des bandes criminelles, limitant ainsi leur champ d’action.

    Enfin, la Serbie a pour objectif de rejoindre l’UE et cherche à s’aligner sur les politiques migratoires européennes. En ce sens, montrer que la frontière serbe est forte est devenu une priorité.

    Selon Rados Djurovic, le Serbie veut « marquer des points sur la question de la migration ». Ainsi « ils peuvent prétendre que le recours à la violence, à la police des frontières et aux opérations conjointes stoppe la migration, même si ce n’est pas vrai. Tout le monde y gagne : les personnes qualifiées d’ »étrangères" sont ciblées et la lutte contre l’immigration devient à la fois politiquement et financièrement lucrative".

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64299/comment-les-passeurs-profitent-des-politiques-migratoires-restrictives
    #route_des_Balkans #politiques_migratoires #responsabilité #migrations #réfugiés #frontières #fermeture_des_frontières #criminalité

    ping @karine4

  • Note commune à l’attention du Comité contre la torture de l’ONU

    Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants Huitième rapport périodique de la France – 82ème Session (7 avril – 2 mai 2025)

    La présente note vise à compléter les informations du Comité sur l’augmentation préoccupante des tirs policiers mortels en France, consécutive à l’adoption d’une loi, en 2017. Les ambiguïtés rédactionnelles et la dangerosité de ce texte, très largement critiquées, demeure contestées par les autorités françaises en dépit d’un rappel cinglant du Comité des droits humains, en novembre dernier.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/03/17/note-commune-a-lattention-du-comite-contre-la-

    #torture

  • Israeli torture: Urinating on Palestinian prisoners, burying them alive and beating the sick
    By Maha Hussaini in Gaza City, occupied Palestine | 9 March 2025 | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/news/israeli-torture-urinating-palestinian-prisoners-burying-them-alive-an

    Israeli jailers would wrap Palestinian prisoners in shrouds and bury them alive.

    As they began to suffocate, just before death took hold, a small amount of air was allowed in to keep them alive, only for the process to be repeated moments later.

    This is one of many accounts of torture inflicted on Palestinian detainees by Israeli authorities.

    Following the recent Hamas-Israel prisoner exchange, hundreds of detainees have been released, and similar harrowing testimonies have emerged. (...)

    #Torture

  • Des médecins gazaouis affirment être torturés et affamés dans les prisons israéliennes
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/02/28/des-medecins-gazaouis-affirment-etre-tortures-et-affames-dans-les-prisons-is

    Titre et chapô ne disent pas vraiment la même chose !

    Des médecins gazaouis affirment être torturés et affamés dans les prisons israéliennes

    La branche israélienne de l’ONG Physicians for Human Rights publie un rapport réunissant les témoignages de 24 soignants de la bande de Gaza, dont la plupart sont encore en détention.

    Le reste de l’article est accablant, je n’ai pas le courage de le mettre ici... En temps normal, cet article devrait faire la Une du journal...

  • Testimony Reveals Palestinian Detainee Musab Haniyah Died from Repeated Rape and Torture in Israeli Custody
    February 27, 2025- Quds News Network
    https://qudsnen.co/testimony-reveals-palestinian-detainee-musab-haniyah-died-from-repeated-rape

    Gaza (Quds News Network)- A former detainee has revealed horrific details about the torture and repeated rape that led to the death of Musab Haniyah, a 35-year-old detainee from Gaza, in an Israeli prison. His testimony sheds light on the brutal treatment Palestinian detainees endure.

    The ex-detainee, who spoke to Al Jazeera, described how Israeli interrogators repeatedly raped Haniyah and inserted a rod into his body, forcing it through his abdomen. “It came out of his stomach,” the witness said. He added that many detainees have been killed in this manner. “They left him bleeding without medical care. Then they claimed he died of cancer,” he stated.(...)

    #torture #prisonniers_morts_en_détention

  • Centres de cyberfraude : la Birmanie rend un premier groupe de travailleurs à la Chine, via la Thaïlande : Actualités - Orange
    https://actu.orange.fr/monde/centres-de-cyberfraude-la-birmanie-rend-un-premier-groupe-de-travailleur

    La Birmanie, la Thaïlande et la Chine ont débuté jeudi une opération d’envergure visant à rapatrier des centaines de Chinois exploités dans des centres d’arnaques en ligne sur le territoire birman.

    Ces centres criminels se sont multipliés en Birmanie, notamment près de la frontière avec la Thaïlande. Ils fonctionnent souvent avec une main-d’oeuvre captive, notamment des Chinois, contraints d’escroquer leurs compatriotes.

    Un premier groupe de dizaines de travailleurs avait embarqué jeudi matin dans un avion à l’aéroport de Mae Sot (nord-ouest de la Thaïlande), d’où il a décollé vers 11H30 (04H30 GMT).

    L’appareil est arrivé à Nankin (est de la Chine) dans l’après-midi, a indiqué la télévision étatique chinoise CCTV. « Dans les prochains jours, plus de 800 ressortissants chinois suspectés de fraude devraient être reconduits en Chine », a-t-elle précisé.

    Ces personnes étaient passées de la Birmanie à la Thaïlande jeudi matin, sous haute sécurité. Le rapatriement de toutes les personnes concernées pourrait prendre des semaines.

    Aucun détail n’a été donné sur ce qui les attend en Chine. Interrogé jeudi, Pékin a renvoyé la presse vers les « autorités compétentes ».

    « La lutte contre les jeux d’argent en ligne et les fraudes par téléphone ou en ligne est une manifestation concrète de la mise en oeuvre d’une philosophie de développement centrée sur l’humain », a déclaré Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

    « C’est un choix crucial afin de sauvegarder les intérêts communs des pays de la région », a-t-il ajouté lors d’un point presse régulier.

    – « Esprit humanitaire » -

    La Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra a indiqué mercredi que près de 7.000 personnes attendaient d’être libérées, tandis qu’un représentant des Forces des gardes-frontières (BGF) de l’Etat Karen, une milice ethnique active côté birman, a fixé ce chiffre à 10.000.

    Les victimes sont principalement chinoises : employées de force dans les centres de cyberfraude, ou ciblées par les escrocs via des jeux de casino en ligne ou des montages impliquant les cryptomonnaies.

    Ces derniers mois, Pékin avait accru la pression sur la junte birmane, dont elle est l’un des principaux fournisseurs d’armes, pour mettre fin à ces activités.

    « 200 ressortissants chinois impliqués dans des affaires de jeux d’argent en ligne, de fraude aux télécommunications et d’autres délits ont été remis conformément aux procédures légales par la Thaïlande ce matin, dans un esprit humanitaire et d’amitié entre les pays », a indiqué la junte dans un communiqué.

    La ville de Mae Sot, d’où ont décollé jeudi les ressortissants chinois, ne se trouve qu’à une dizaine de kilomètres de Shwe Kokko, ville birmane qui a bâti sa prospérité grâce des trafics variés, dans une impunité quasi-totale.

    Des complexes géants de cyberfraude pullulent dans certaines régions birmanes frontalières, à la faveur de la guerre civile qui ravage le pays depuis le coup d’Etat de 2021. Ces escroqueries rapportent des milliards de dollars par an, selon des experts.

    – Violences -

    Ces centres emploieraient au moins 120.000 petites mains en Birmanie, selon un rapport des Nations unies publié en 2023.

    Nombre de victimes ont été soumises à la torture, la détention arbitraire, la violence sexuelle ou encore le travail forcé, d’après le texte.

    De nombreux travailleurs disent avoir été attirés ou trompés par des promesses d’emplois bien rémunérés avant d’être retenus captifs.

    Début février, une autre milice birmane a rendu aux autorités thaïlandaises 260 victimes présumées, originaires d’une dizaine de pays, dont les Philippines, l’Éthiopie et le Brésil.

    Beaucoup portaient des traces de violences, notamment une femme qui présentait d’énormes bleus et qui a déclaré avoir été électrocutée, ont constaté des journalistes de l’AFP qui ont pu les rencontrer.

    La Thaïlande a coupé début février l’approvisionnement en électricité de plusieurs régions birmanes frontalières, dont Shwe Kokko, dans une tentative de freiner l’essor des activités illégales.

    Le royaume veut donner des gages de sécurité aux visiteurs chinois, cruciaux pour son secteur touristique. Les craintes des Chinois ont redoublé après l’affaire de l’enlèvement à Bangkok d’un acteur chinois, amené de force dans un centre de cyberfraude en Birmanie, avant d’être libéré, début janvier.

    publié le 20 février à 11h12, AFP

  • Violenze nel #carcere di Reggio Emilia: derubricato il reato di #tortura
    https://radioblackout.org/2025/02/violenze-nel-carcere-di-reggio-emilia-derubricato-il-reato-di-tortura

    E’ arrivata la sentenza che riguarda il processo, avvenuto con rito abbreviato, nei confronti di dieci agenti della polizia penitenziaria che agirono violenza nei confronti di un detenuto nel carcere di Reggio Emilia nell’aprile 2023. La notizia, uscita ieri, parla di condanne dai 4 ai 2 anni di carcere ma, l’aspetto più significativo, riguarda la […]

    #L'informazione_di_Blackout #antigone
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/02/Carcere-reggio-emilia-2025_02_20_2025.02.20-10.00.00-escopost.mp3

  • Prisons israéliennes  : l’oppression comme toile de fond
    https://www.prison-insider.com/articles/palestinians-in-israeli-prisons-oppression-as-a-system

    Les autorités israéliennes privent actuellement des milliers de Palestinien.nes de leur liberté, un chiffre qui a fortement augmenté depuis le 7 octobre 2023. Tous les jours, de nouveaux témoignages dénoncent des traitements inhumains et de nombreuses violations du droit international. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) dénonce, en juillet 2024, les conditions d’emprisonnement d’un grand nombre de Palestinien.nes à qui sont infligés des traitements qui pourraient relever de la torture.

    https://www.addameer.org/prisons-and-detention-centers

    Addameer Prisoner Support and Human Rights Association est une institution civile palestinienne non gouvernementale qui offre une assistance juridique gratuite aux Palestinien.nes détenu.es par les forces d’occupation israéliennes et défend leurs droits aux niveaux national et international. Addameer s’efforce également d’alerter le public des pratiques de torture et des violations des droits des personnes détenues, tout en faisant pression pour garantir que des comptes soient rendus.

    Jenna Abu Hasna est responsable du plaidoyer international chez Addameer. #Prison_Insider lui a posé trois questions.
    #Israël #Palestine #prisons #torture

  • « Le sol était couvert de sang. Je sentais la peur traverser mon corps comme de l’électricité. Je savais exactement ce qui allait arriver. »
    Posted on janvier 22, 2025 | Jonathan Pollak | Haaretz | Traduction CG pour l’AURDIP
    https://aurdip.org/le-sol-etait-couvert-de-sang-je-sentais-la-peur-traverser-mon-corps-comme-de

    De brutaux passages à tabac, des maladies, la faim — mes amis palestiniens de Cisjordanie qui ont passé du temps dans les prisons israéliennes depuis la fin 2023 en sont revenus avec des rapports épouvantables sur ce qui ne peut être décrit que comme de la torture systématique

    Quand je suis retourné en Cisjordanie l’an dernier, après la longue période de détention et d’assignation à résidence qui a suivi mon arrestation à une manifestation dans le village Beita, la Cisjordanie était très différente de ce que j’avais connu auparavant. L’assassinat de civils, les attaques par des colons opérant en tandem avec l’armée, des arrestations à large échelle. La peur et la terreur à chaque coin de rue. Et le silence, un silence glaçant, sinistre.

    Même avant ma libération, j’ai commencé à réaliser que quelque chose de fondamental avait changé. Quelques jours après le 7 octobre 2023, Ibrahim al-Wadi, un des mes amis du village de Qusra, a été tué par des colons, ainsi que son fils, Ahmed. On leur a tiré dessus alors qu’ils assistaient aux funérailles de quatre autres Palestiniens qui avaient été abattus la veille – trois par des colons qui avaient fait un raid sur le village, le quatrième par des soldats qui les accompagnaient. (...)

    #torture_systématique

  • Le torture in Libia davanti ai tribunali italiani

    Le gravi violazioni dei diritti umani da tempo perpetrate nei confronti di migranti in Libia rendono sempre più urgente la riflessione sul ruolo della giustizia penale internazionale, in particolare della Corte Penale Internazionale.Secondo recenti Comunicazioni inviate al Procuratore della Corte Penale Internazionale da parte di alcune organizzazioni non governative, i crimini commessi nei centri di detenzione libici e lungo la rotta del Mediterraneo centrale potrebbero configurare crimini internazionali.Sebbene i risultati ottenuti siano finora limitati, ciò non implica una paralisi del sistema della giustizia penale internazionale. Un ruolo decisivo è affidato ai tribunali nazionali, come quelli italiani, che tuttavia si confrontano con le lacune e i limiti del proprio ordinamento giuridico.Claudia Biffali (Università degli Studi della Campania “Luigi Vanvitelli”) ne discute con Piergiorgio Weiss ed Ettore Zanoni, entrambi avvocati che si sono occupati di crimini contro migranti in Libia (Episodio registrato il 27 novembre 2024).

    FONTI:

    - La voce dell’inserto audio è di #Karim_Khan, attuale Procuratore della Corte Penale Internazionale, nell’ambito del suo ultimo briefing al Consiglio di Sicurezza delle Nazioni Unite: https://www.youtube.com/watch?v=38U2xkUD5MM


    – Per saperne di più sulla Comunicazione inviata al Procuratore della Corte Penale Internazionale nel 2021 da parte di European Center for Constitutional and Human Rights (ECCHR), International Federation for Human Rights (FIDH) e Lawyers for Justice in Libya (LFJL): https://www.ecchr.eu/fileadmin/user_upload/Trafficking_Report_IT_WEB.pdf
    - Per saperne di più sulla Comunicazione inviata al Procuratore della Corte Penale Internazionale nel 2022 da parte di European Center for Constitutional and Human Rights (ECCHR) https://www.ecchr.eu/fileadmin/user_upload/20221130_-_Executive_Summary_-_Italiano.pdf

    https://www.spreaker.com/episode/episodio-6-le-torture-in-libia-davanti-ai-tribunali-italiani--63299193

    #podcast #audio
    #Libye #torture #migrations #réfugiés #justice #justice_pénale #justice_internationale #justice_pénale_internationale #cour_pénale_internationale (#CPI) #crimes #détention #prisons #prisons_libyennes

  • « Les Syriens ont des craintes, mais sont heureux pour la première fois depuis des décennies »

    De la Syrie nous n’avons trop souvent que des images éparses. Celles d’un régime sanguinaire en place pendant cinq décennies, qui fut longtemps un partenaire privilégié de la France ; les images des révolutions populaires de 2011 réprimées dans le sang par l’ancien pouvoir ; la destruction des plus grandes villes du pays sous les bombes de #Bachar_al-Assad et des Russes ; les images des djihadistes de l’État islamique, ceux qui ont fomenté des attentats en France depuis la ville de Raqqa, dont le groupe terroriste avait fait sa capitale.

    Depuis une semaine, nous voyons désormais d’autres clichés, ceux d’un peuple en joie d’avoir renversé le tyran. Mais aussi les portraits des nouveaux maîtres de la Syrie, biberonnés au djihadisme, et dont nous ne savons pas quoi penser.

    Et puis il y a des images manquantes, celles de ces dizaines ou centaines de milliers de fantômes, des opposant·es, des artistes, des intellectuel·les ou des manifestant·es, embastillé·es et disparu·es : des noms sur des registres, dont les familles recherchent aujourd’hui les traces dans les sous-sols des prisons du régime.

    Qui sont les nouveaux maîtres de la Syrie ? Quel peut être l’avenir du pays dans un Moyen-Orient en plein bouleversement ? Les Syriennes et les Syriens dont les proches ont été tué·es ou torturé·es par le régime connaîtront-ils un jour la vérité ? Obtiendront-ils justice ?

    Nos invité·es :

    - Sana Yazigi, créatrice du site Mémoire créative de la révolution syrienne (https://creativememory.org), autrice de Chroniques de la révolte syrienne : des lieux et des hommes, 2011-2015 (Presses de l’Ifpo) : https://www.ifporient.org/978-2-35159-746-0 ;
    - Hanane et Obeida Dabbagh, proches de disparus syriens, qui ont obtenu la condamnation à perpétuité de trois officiels de l’ex régime syrien pour complicité de crimes contre l’humanité, en mai 2024 ;
    - Ziad Majed, politiste, enseignant à l’université américaine de Paris, auteur de Syrie, la révolution orpheline et coauteur de Dans la tête de Bachar al-Assad (éditions Actes Sud) : https://www.actes-sud.fr/dans-la-tete-de-bachar-al-assad ;
    – Gilles Dorronsoro, chercheur au Centre européen de sociologie et de science politique, coauteur de Syrie. Anatomie d’une guerre civile (éditions du CNRS) : https://www.cnrseditions.fr/catalogue/relations-internationales/syrie

    https://www.youtube.com/watch?v=NWXnsQRUtyo


    #Syrie #peur #statues #prisons #système_carcéral #Assad #surveillance #torture #dictature #terreur #clientélisme #clan #solidarité_de_corps #Russie #Iran #atrocités #répression #disparus #renaissance #armes_chimiques #justice #purge #colère #poursuites_judiciaires #HTS #Tahrir_al-Sham #al-Julani #Abu_Mohammad_al-Julani #sanctions #Kurdes #Turquie #souveraineté #Israël #Etat_islamique #Golan #USA #Etats-Unis #influences_étrangères #auto-détermination #complexité #kurdes_syriens #fédéralisme #baasisme #constitution #élections #bases_américaines #milices_turques #libération #procès #crimes_contre_l'humanité #affaire_Dabbagh #prisons_syriennes #destruction_des_corps #arrestations #résistance #révolution_syrienne #impunité #amnistie #détention #charniers #massacres #prisons_secrètes #tortionnaires

    • Creative memory

      Mémoire Créative est un projet à but non lucratif qui vise à documenter, archiver et protéger les œuvres et les événements de l’#oubli, de la #négligence et du #déni. Il s’agit là d’un engagement effectué dans la volonté de témoigner de l’effervescence culturelle et artistique née de la révolution syrienne. Celui-ci s’effectue dans un contexte instable de guerre, de destruction et de remodelage du tissu social. Le projet vise à témoigner, en ces temps troubles, de la construction d’une mémoire de sa révolution ainsi que de la création d’un patrimoine et d’une nouvelle identité culturelle, sociale et politique.

      Toutes les œuvres sont documentées sur le site telles qu’elles sont mentionnées dans leurs sources originales, avec les auteurs respectifs et tous les détails adhérents, y compris les éventuelles erreurs linguistiques. Des liens présents sur notre site, actifs au moment de l’archivage des sources y correspondant, peuvent avoir été désactivés, et ce pour des raisons indépendantes de notre volonté. Nous ne sommes donc pas responsables des suppressions des sources, des modifications et des erreurs qui se produisent après l’archivage.

      https://creativememory.org/fr/archive
      #archive #mémoire #culture #art #caricatures #dessins_de_presse #art_et_politique

    • Chroniques de la #révolte syrienne : des lieux et des hommes, 2011-2015

      Ce livre est une invitation à explorer un pays qui, pris dans une spirale de #violence inouïe, est fragmenté au point d’être devenu étranger à lui-même. Il présente, sous forme documentaire, cinquante villes, villages, communes, banlieues et quartiers syriens qui se sont révoltés en 2011. Ces Chroniques reviennent sur le début du mouvement de révolte, ses vecteurs de mobilisation et ses dynamiques internes. Elles témoignent que le soulèvement initié en mars 2011 a généré une importante créativité et un monde d’initiatives et de projets sociétaux.

      https://www.ifporient.org/978-2-35159-746-0
      #livre #révolution

    • Syrie. Anatomie d’une #guerre_civile

      Voici la première étude sur la guerre civile syrienne faite à partir d’entretiens réalisés en Syrie même et dans les pays voisins.

      #2011 : des centaines de milliers de Syriens de toutes confessions et origines ethniques manifestent pacifiquement pour réclamer la démocratisation du régime. Au bout de quelques mois, la violence de la répression les contraint à prendre les armes et à organiser une contre-société avec des institutions embryonnaires et à regrouper des unités militaires improvisées au sein de l’Armée syrienne libre.

      Après 2013, cette logique inclusive et unanimiste cède progressivement devant la montée des groupes transnationaux comme le PKK et l’État islamique. L’insurrection se fragmente alors avec une polarisation croissante alimentée de l’extérieur. Les groupes les plus modérés sont marginalisés au profit de l’islam politique qui prend des formes de plus en plus radicales et de revendications ethno-nationales kurdes.

      Quels sont les effets de la guerre sur la société syrienne ? Quelles nouvelles hiérarchies communautaires et sociales résultent de la violence généralisée ? Comment les trajectoires sociales des Syriens pris dans la guerre sont-elles affectées ? Comment se structure l’économie de guerre alors que le pays est divisé entre le régime, l’insurrection, le PKK et l’État islamique ?

      Un livre unique qui combine une recherche de terrain – rare sur le confit syrien – et une réflexion théorique novatrice sur les situations de guerre civile.

      https://www.cnrseditions.fr/catalogue/relations-internationales/syrie

    • Affaire Dabbagh

      L’affaire Dabbagh est une affaire criminelle concernant la disparition forcée et la mort sous la torture de #Mazzen_Dabbagh, conseiller principal d’éducation au Lycée français de Damas, et de son fils, #Patrick_Dabbagh, étudiant. Tous deux sont des citoyens franco-syriens, arrêtés à leur domicile à Damas en 2013 par les services de renseignement, victimes de disparition forcée pendant 5 années puis déclarés mort en 2018 par les autorités syriennes.

      En 2024, trois dignitaires syriens sont reconnus coupables de complicité de crime contre l’humanité par la justice française pour l’arrestation arbitraire, la torture et la privation de la vie de Mazzen et Patrick Dabbagh.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Dabbagh

  • « Torture en Algérie : sans un retour sur cette page sombre de son histoire, rien ne préserve la République française de retomber dans les mêmes dérives »

    La reconnaissance par l’Elysée de la pratique de la torture ne peut être imputée à une minorité de combattants français en Algérie, soulignent plus de 80 personnalités, dans une tribune au « Monde », rendant public leur soutien à l’« Appel du 4 mars ».

    Les conflits actuels ramènent nos consciences aux horreurs de la guerre. Lors de la guerre d’Algérie, de 1954 à 1962, des crimes ont été commis sous la responsabilité des plus hautes autorités françaises. Jean-Paul Sartre écrit alors : « Si rien ne protège une nation contre elle-même, ni son passé, ni ses fidélités, ni ses propres lois, s’il suffit de quinze ans pour changer en bourreaux les victimes, c’est que l’occasion décide seule. Selon l’occasion n’importe qui, n’importe quand, deviendra victime ou bourreau. »

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/11/01/torture-en-algerie-sans-un-retour-sur-cette-pa

    #algerie #histoire #torture

  • Torture en Algérie : « Sans un retour sur cette page sombre de son histoire, rien ne préserve la République française de retomber dans les mêmes dérives »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/10/31/torture-en-algerie-sans-un-retour-sur-cette-page-sombre-de-son-histoire-rien

    Les conflits actuels ramènent nos consciences aux horreurs de la guerre. Lors de la guerre d’Algérie, de 1954 à 1962, des crimes ont été commis sous la responsabilité des plus hautes autorités françaises. Jean-Paul Sartre écrit alors : « Si rien ne protège une nation contre elle-même, ni son passé, ni ses fidélités, ni ses propres lois, s’il suffit de quinze ans pour changer en bourreaux les victimes, c’est que l’occasion décide seule. Selon l’occasion n’importe qui, n’importe quand, deviendra victime ou bourreau. »
    Dès 1962, dans La Raison d’Etat (Editions de Minuit), l’historien Pierre Vidal-Naquet pose la question : « Comment déterminer le rôle, dans l’Etat futur, de la magistrature ou de l’armée ou de la police si nous ne savons pas d’abord comment l’Etat, en tant que tel, s’est comporté devant les problèmes posés par la répression de l’insurrection algérienne, comment il a été informé par ceux dont c’était la mission de l’informer, comment il a réagi en présence de ces informations, comment il a informé à son tour les citoyens ? »

    A l’époque comme depuis, des voix se sont élevées pour réclamer que l’Etat français reconnaisse ses responsabilités dans le recours à la torture par les forces de l’ordre françaises. En 2000, l’« Appel des douze », adressé au président de la République, demandait de condamner ces pratiques par une déclaration publique. Cette exigence a été réitérée en 2024 par l’« Appel du 4 mars » de 24 associations antiracistes, anticolonialistes et des droits de l’homme, demandant la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat dans le recours à la torture lors de la guerre d’Algérie. Pour porter plus avant cette demande, en ces moments du 1er novembre [date du début de la guerre d’Algérie en 1954], 83 citoyens et citoyennes rendent public leur soutien à l’« Appel du 4 mars ».

    Le président de la République, Emmanuel Macron, a reconnu, en septembre 2018, l’assassinat en 1957 de Maurice Audin [mathématicien communiste] par les militaires français qui le détenaient. Il a reconnu, en mars 2021, l’assassinat de l’avocat Ali Boumendjel [en 1957] lors de sa détention ; et un communiqué de l’Elysée du 18 octobre 2022 a déclaré : « Nous reconnaissons avec lucidité que, dans cette guerre, il en est qui, mandatés par le gouvernement pour la gagner à tout prix, se sont placés hors la République. Cette minorité de combattants a répandu la terreur, perpétré la torture, envers et contre toutes les valeurs d’une République fondée sur la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. »

    Le silence de l’Etat, de l’armée et de la justice

    La reconnaissance par l’Elysée de la pratique de la #torture ne peut être imputée à une minorité de combattants français ayant agi à l’encontre des valeurs de la République. Elle n’explique pas des dysfonctionnements de l’Etat et de ses institutions militaires, administratives et judiciaires. Il n’est toujours pas répondu à la question : comment, quelques années après la défaite du nazisme, a-t-il été possible que soit conceptualisée, enseignée, pratiquée et couverte, une théorie, la « guerre contre-révolutionnaire », justifiant le recours à la torture avec l’aval ou le silence de l’Etat, de l’armée et de la justice.

    Cette doctrine se fondant sur le triptyque « terroriser, retourner, pacifier », qui valide et justifie la torture, a été théorisée par des officiers de retour de la guerre d’Indochine, notamment le colonel Charles Lacheroy, dont la conférence « Scénario-type de guerre révolutionnaire » a été publiée en 1955 sous l’égide du ministère de la défense.
    Enseignée dans les écoles militaires, elle sera mise en œuvre quand Robert Lacoste, ministre résident en Algérie du gouvernement Guy Mollet, transfère, le 8 janvier 1957, les pouvoirs de police à une armée dont la doctrine légitime la torture pour l’obtention de renseignements. Il est créé à Arzew [une commune algérienne, près d’Oran] le Centre d’instruction à la pacification et à la contre-guérilla, et le Centre de coordination interarmées crée les dispositifs opérationnels de protection, qui sont des écoles et des centres de torture.

    Dans l’armée, ceux qui pratiquent la torture sont promus et décorés, ceux qui la dénoncent condamnés, à l’exemple du général de Bollardière. Au sein de l’Etat, des mesures administratives ou disciplinaires sont prises à l’encontre de ceux qui alertent leur hiérarchie.
    Dénonçant le déshonneur, Paul Teitgen a démissionné de son poste de secrétaire général de la préfecture d’Alger, Robert Delavignette de celui de gouverneur général de la France d’outre-mer, Maurice Garçon de la Commission de sauvegarde des droits et libertés individuels, qui ne remplissait pas son rôle, et Daniel Mayer de son poste de député.

    La liste est longue des avocats, journalistes, universitaires, éditeurs inculpés et condamnés par des tribunaux civils ou militaires, comme est longue la liste des journaux, revues et livres saisis et des organisations poursuivies pour avoir informé et alerté le pouvoir et l’opinion publique.

    Signataire de l’« Appel du 4 mars », l’avocat Henri Leclerc, mort le 31 août ;, a mis en garde : « L’Etat n’est ni fasciste ni raciste, mais il y a une faiblesse dans son contrôle qui permet le pire. » Le pire, symbolisé par la pratique de la torture durant la guerre d’Algérie. La reconnaissance que la torture a été théorisée, enseignée, pratiquée, couverte et exportée par les gouvernements d’un Etat signataire des conventions de Genève est indispensable pour notre présent et notre avenir. Sans un retour sur cette page sombre de son histoire, rien ne préserve la République française de retomber dans les mêmes dérives. Il ne s’agit pas de repentance, mais d’un acte de réaffirmation et de confiance dans les valeurs de la nation.

    C’est cette claire reconnaissance au plus haut niveau de l’Etat et ce travail de recherches historiques et juridiques que demandent les citoyens et citoyennes signataires de l’« Appel du 4 mars » de 24 associations pour la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat dans le recours à la torture lors de la #guerre_d’Algérie.

    Premiers signataires : Nils Andersson, éditeur de « La Question », d’Henri Alleg, après sa saisie aux Editions de Minuit, président d’Agir contre le colonialisme aujourd’hui (ACCA) ; Bertrand Badie, professeur émérite des universités ; Patrick Baudouin, avocat, président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme (LDH) et de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) ; Florence Beaugé, journaliste ; Marion de Bollardière, membre de l’Association des anciens appelés en Algérie et leurs ami.e.s contre la guerre (4ACG) ; Rony Brauman, médecin, essayiste, ancien président de Médecins sans frontières ; Stanislas Hutin, membre de la 4ACG, a révélé publiquement la torture dans « Des rappelés témoignent » (1957) ; Evelyne Sire-Marin, magistrate honoraire ; Benjamin Stora, historien ; Catherine Teitgen-Colly, professeure émérite de droit public, membre de l’Association Josette & Maurice Audin.

    La liste complète des signataires ici.http://appel4mars.fr/signataires.html

  • #Toul : la #statue controversée du #général #Bigeard a été posée sur son socle

    La statue du #général_Bigeard a été posée sur son socle ce matin à partir de 9 h à Toul. Elle était entreposée dans la salle d’honneur du 516e régiment du Train qui a assuré le transport et la mise en place en présence de forces de l’ordre, du sculpteur et du délégué général de la #fondation_Bigeard. Le choix de cette statue en hommage au « premier para de France » a provoqué de nombreuses réactions hostiles, ses opposants accusant le militaire d’avoir pratiqué la #torture durant les #guerres_coloniales.


    https://www.estrepublicain.fr/societe/2024/10/24/toul-la-statue-du-general-bigeard-a-ete-posee-sur-son-socle

    #toponymie #toponymie_politique #présent_colonial #colonialité #colonialisme #passé_colonial #France #sculpture #Boris_Lejeune #armée #militaires

    ici aussi (@loutre) :
    https://seenthis.net/messages/1078590

    ping @cede @karine4

  • "Tous doivent être décapités" : Révélations sur les #atrocités commises dans le bastion africain de #TotalEnergies

    Les villageois de la péninsule d’#Afungi, dans le nord du Mozambique, connaissaient bien ces conteneurs : une douzaine de boîtes en acier collées les unes contre les autres pour former un mur, avec une barrière au milieu. Ils servaient de portail de fortune pour un site de production de #gaz_naturel en cours de construction par TotalEnergies, dans une région isolée en proie à une violente insurrection islamiste.

    Ces mêmes villageois avaient été pris entre les feux croisés de l’#armée_mozambicaine et des combattants affiliés à l’#Etat_islamique. Après avoir fui leurs maisons, ils étaient allés chercher la protection des soldats du gouvernement. Au lieu de cela, ils ont trouvé la violence.

    Les soldats ont accusé les villageois d’avoir participé à l’#insurrection. Ils ont séparé les hommes — un groupe de 180 à 250 personnes — de leurs femmes et de leurs enfants. Puis ils les ont entassés dans les deux conteneurs situés de part et d’autre de l’entrée, les frappant à coups de pied et de crosse.

    Les soldats ont détenus ces hommes pendant trois mois. Ils les ont battus, affamés, torturés puis finalement exécutés. Finalement, seuls 26 prisonniers ont survécu.

    En discutant avec des survivants et des témoins et en faisant du porte-à-porte, j’ai pu reconstituer un récit détaillé des #atrocités perpétrées au cours de l’été 2021 par un #commando_mozambicain, dirigé par un officier qui disait avoir pour mission de protéger “le projet de Total”.

    La nouvelle du massacre ne peut qu’ajouter aux airs de désastre qui entourent désormais un projet qui — avec le développement d’un second #champ_gazier par #ExxonMobil — a été présenté comme le plus gros investissement privé jamais réalisé en Afrique, avec un coût total de près de 50 milliards de dollars.

    La construction de la #concession_gazière est interrompue depuis 2021, date à laquelle les rebelles islamistes ont envahi la région, massacrant plus de 1000 personnes. La justice française a déjà ouvert une enquête sur la gestion de TotalEnergies à la suite de la mort de sous-traitants lors de cette attaque.

    Ce second #bain_de_sang, que nous révélons, a été perpétré non pas par des islamistes mais par une unité militaire mozambicaine opérant à partir de la guérite de TotalEnergies.

    L’alliance de la major pétrolière avec l’armée mozambicaine soulève inévitablement des questions sur la gestion de #Patrick_Pouyanné, PDG de TotalEnergies.

    Il avait prévu de faire du mégaprojet mozambicain la vitrine de ses ambitions pour un avenir à faible émission de carbone. Au lieu de cela, sa stratégie d’investissements risqués dans des régions instables du monde risque désormais de se heurter aux efforts juridiques croissants visant à traduire les #multinationales devant la justice internationale.

    Pour évaluer à quel point l’entreprise est exposée, deux questions sont primordiales : TotalEnergies savait-elle qu’elle travaillait avec des tortionnaires et des tueurs ? Savait-elle — ou aurait-elle dû savoir — que des atrocités avaient été commises dans ses conteneurs ?

    En réponse à un résumé détaillé de cet article, #Maxime_Rabilloud, directeur général de #Mozambique_LNG, la filiale de TotalEnergies dans le pays, a déclaré que son entreprise n’avait “aucune connaissance des événements présumés décrits” ni “aucune information indiquant que de tels événements ont eu lieu”.

    Il a également déclaré que la société n’était pas présente sur le terrain au moment des #meurtres, ayant confié le site aux forces de sécurité mozambicaines. “Néanmoins, étant donné la gravité des allégations, nous prenons votre message très au sérieux”, a-t-il ajouté.

    https://www.politico.eu/article/totalenergies-mozambique-patrick-pouyanne-atrocites-afungi-palma-cabo-delga
    #Afrique #Françafrique #Mozambique #viols #violence #torture #massacre

    • L’explosion de Deepwater Horizon en 2010 — qui a tué onze travailleurs de la plate-forme et dont la marée noire a dévasté des centaines de kilomètres de côtes du golfe du Mexique, au large des Etats-Unis — a été un moment charnière pour le secteur des combustibles fossiles, a déclaré Patrick Pouyanné lors d’une conférence à Londres en 2017.

      Les pénalités financières “absolument énormes” de 62 à 142 milliards de dollars (selon le calcul utilisé) imposées au géant pétrolier britannique BP ont annoncé l’arrivée de ce que Patrick Pouyanné a appelé un nouveau “risque juridique” interdisant d’opérer dans les pays où de telles amendes pourraient être prononcées.

      La solution de Patrick Pouyanné a consisté à chercher des territoires moins réglementés au Moyen-Orient, où l’entreprise a débuté, et en Afrique, berceau d’Elf Aquitaine, le producteur de pétrole absorbé par Total en 1999.

      Opérer dans ces régions comporte souvent un risque politique plus élevé — corruption, instabilité, insurrection — reconnaît Patrick Pouyanné. Mais c’est le genre de risque face auquel Total, l’une des plus grandes entreprises du monde (cotée à 150 milliards d’euros), est bien équipée. La taille de l’entreprise lui a également permis de diversifier ses investissements dans le monde entier, en veillant à ce qu’aucun projet ne soit suffisamment important pour faire couler l’ensemble de l’entreprise.

      C’est ainsi qu’en mai 2019, Patrick Pouyanné a annoncé la pièce maîtresse de sa nouvelle stratégie : l’achat d’une participation de 26,5% et le rôle d’opérateur principal dans un champ gazier géant situé dans une zone de guerre à l’autre bout de la planète. “Nous aimons le risque, c’est pourquoi nous avons décidé de nous lancer dans l’aventure du Mozambique”, a-t-il déclaré une semaine plus tard à l’Atlantic Council de Washington.

      “L’avantage d’être une grande entreprise avec un portefeuille très important est que nous pouvons absorber ce type de risque…” Mentionnant la Papouasie-Nouvelle-Guinée comme “un autre bel endroit” dans lequel Total investit, il a ajouté : “[Ni l’un ni l’autre], même s’il y a un effondrement, ne mettront Total en danger.”