• La prison de Guantanamo fait face au vieillissement de ses prisonniers afp/ebz - 26 Mai 2018 - RTS
    http://www.rts.ch/info/monde/9598574-la-prison-de-guantanamo-fait-face-au-vieillissement-de-ses-prisonniers.h

    Quand ils sont arrivés à Guantanamo, ils étaient des combattants dans la force de l’âge, capturés peu après les attentats du 11 septembre 2001. Plus de 15 ans plus tard, les détenus ont vieilli, et la prison doit s’adapter.

    Cette semaine, la Maison Blanche s’est rendue à l’évidence : en l’absence de volonté politique de régler la situation des 40 derniers prisonniers de Guantanamo, certains d’entre eux risquent d’y finir leurs jours.

    « Le centre de détention pour les détenus de grande valeur connaît des problèmes structurels et des pannes de système qui, si on ne les règle pas, pourraient représenter un risque pour les gardiens et les détenus », a indiqué la Maison Blanche dans une lettre aux élus du Congrès pour leur demander des fonds supplémentaires pour Guantanamo.

    « Il ne répond pas non plus aux besoins d’une population qui vieillit », précise le document.

    Pas d’information sur les détenus
    Le Pentagone ne publie pas d’informations sur les détenus de Guantanamo mais certains documents publiés par WikiLeaks et le New York Times permettent d’en savoir un peu plus sur eux.

    L’âge moyen des prisonniers est de 46 ans et demi. Le plus âgé est le Pakistanais Saifullah Paracha, qui aura 71 ans en août.


     #guantanamo #torture #etats-unis #prison #usa #cuba #us #terrorisme #guantánamo #cia #états-unis #prisons #vieillissement #personnes_âgées #hospice #fin_de_vie #maltraitance #civilisation #camp_de_concentration #camps #Histoire

    Adaptation des espaces
    «  Certains des espaces destinés aux rencontres avec les avocats sont maintenant équipés de rampes pour chaises roulantes », indique l’avocat d’un détenu. Des poignées ont été installées dans les toilettes pour aider les prisonniers à se relever.

    Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) visite Guantanamo environ quatre fois par an pour s’assurer que la prison répond aux critères internationaux et pour évaluer la façon dont les prisonniers sont traités.

    « Nous sommes activement engagés dans un dialogue avec les autorités américaines » sur les besoins médicaux des détenus, indique à l’AFP un porte-parole du CICR à Washington, Marc Kilstein.

    Les détenus âgés souffrent fréquemment de maladies chroniques qui peuvent être exacerbées par le confinement : insuffisances cardiaques, diabète, maladies du foie, problèmes cognitifs.

  • Le Voyage de Hafiz El Sudani est le récit de Hafiz Adem, #réfugié soudanais, de son évasion de la prison de En Nahud à Kordofan jusqu’à son arrivée en #France. Condamné à mort pour un crime qu’il n’a pas commis, Hafiz Adem y décrit une justice arbitraire, des conditions d’emprisonnement inhumaines, la #torture, et les #travaux_forcés. Après un voyage de deux ans, et la traversée de la #Méditerranée sur un bateau de fortune, Hafiz arrive en Europe en mars 2017. C’est sur le campement de la Porte de la Chapelle qu’il rencontre le collectif Dessins Sans Papiers, qui a publié son histoire. Extraits.
    https://www.prison-insider.com/testimonials/hafizsoudan


    #prison_insider

  • Ce que l’affaire de la Manada dit de nos sociétés
    https://revolutionfeministe.wordpress.com/2018/05/13/ce-que-laffaire-de-la-manada-dit-de-nos-societes

    Les #agressions elles-mêmes plongent la victime, mais aussi les autres #femmes dans un état de sidération et de terreur, le message implicite des agresseurs aux femmes est le suivant : « Voilà ce qui vous attend, voilà ce que vous risquez si vous vous aventurez seules dans l’espace public. » Le résultat est un climat de #terreur qui imprègne les sociétés où nous vivons. La diffusion d’images captées lors de l’agression constitue une #violence psychologique supplémentaire pour la victime, et sert d’avertissement aux autres femmes qui seraient tentées de transgresser l’ordre patriarcal. On est bien face à des #stratégies violentes et coercitives pour briser la victime, et à travers elle, toutes les autres femmes. Les bûchers des sorcières ont disparu pour céder la place à ces viols barbares, et à ces lynchages en ligne.

    Après la violence de l’agression physique, les violences verbales et psychologiques, vient enfin la violence institutionnelle : les juges, en se basant sur les mêmes prémisses que ceux que pourraient avoir les pornographes ou les proxénètes partent du principe que la victime a plus ou moins consenti à ce qui lui est arrivé. La qualification du #viol en abus sexuel vient banaliser, minimiser des faits gravissimes, qui, s’ils étaient infligés à un homme seraient considérés comme de la #torture ou comme une violation des droits humains. Là aussi il ne faut pas négliger la dimension systémique, la #justice adresse le message suivant aux autres femmes : « Vous ne serez pas protégées » tandis qu’aux agresseurs et aux autres hommes, la justice dit : « Vous ne risquez rien ou si peu… ».

  • The Latest : Human rights groups decry confirmation of Haspel
    https://apnews.com/4648a5afeda94460b4f36977307fd22e

    C’est miraculeux, en deux heures et l’espace d’une nomination, on passe du statut de #tortionnaire à celui de partisan d’interrogatoires « rugueux »...

    2:10 p.m.

    The Senate is set to vote Thursday to confirm #Gina_Haspel as the first female director at the #CIA.

    Haspel’s nomination to lead the spy agency revived a debate on its now-banned #torture program. She is expected to be confirmed after several Democrats joined most Republicans in saying they would back President Donald Trump’s nominee.

    [...]

    4:15 p.m.

    Human rights groups are lamenting the Senate confirmation of Gina Haspel to be CIA director because of her direct involvement in the spy agency’s harsh detention and interrogation program.

    #MSM #flagorneurs_du_pire #sans_vergogne #Etats_Unis

  • Les routes de l’#esclavage (1/4)
    476-1375 : au-delà du désert

    Domination, violence, profit : le système criminel de l’esclavage a marqué l’histoire du monde et de l’humanité. Au fil de ses routes, cette série documentaire retrace pour la première fois la tragédie des traites négrières. Captivant et implacable. Premier volet : de la chute de Rome en 476 à la fin du XIVe siècle.

    Après la chute de Rome en 476, les peuples (Wisigoths, Ostrogoths, Berbères, Slaves, Byzantins, Nubiens et Arabes) se disputent les ruines de l’Empire. Tous pratiquent l’asservissement – « esclave » viendrait du mot « slave ». Mais au VIIe siècle émerge un Empire arabe. Au rythme de ses conquêtes se tisse, entre l’Afrique et le Moyen-Orient, un immense réseau de traite d’esclaves, dont la demande ne cesse de croître et qui converge vers Bagdad, nouveau centre du monde. Après la révolte des Zanj – des esclaves africains –, qui s’achève dans un bain de sang, le trafic se redéploie vers l’intérieur du continent. Deux grandes cités commerciales et marchés aux esclaves s’imposent : Le Caire au nord, et Tombouctou au sud, place forte de l’Empire du Mali d’où partent les caravanes. Au fil des siècles, les populations subsahariennes deviennent la principale « matière première » de ce trafic criminel.

    https://www.arte.tv/fr/videos/068406-001-A/les-routes-de-l-esclavage-1-4

    #film #documentaire #Afrique #Empire_romain #histoire #pratique_généralisée #traite #Fustat #économie #Nubie #guerre #violence #butins_de_guerre #Bagdad #main-d'oeuvre #Islam #Berbères #dromadaires #Sahara #Tombouctou #Empire_du_Mali #or #altérité #Touareg #essentialisme #fatalité #Basora #Le_Caire #esclaves_domestiques #paternalisme #négation_de_l'être #domination #esclavage_doux #oasis #Atlas_catalan

    #Catherine_Coquery-Vidrovitch :

    Dans l’Empire arabo-musulman, « l’#esclave n’était pas différencié par sa couleur, ça ne comptait pas. L’esclave était différencié par sa #culture. Il n’avait pas la culture du dominant »

    #géographie_culturelle #domination

    #Ibrahima_Thioub, université Cheickh Anta Diop, Sénégal :

    « Pour mettre en esclavage un individu, un des phénomènes importants c’est de le construire comme autre, de construire une #altérité. Les sociétés humaines ont des registres assez larges. On peut utiliser la différence de #couleur_de_peau, la différence de #religion. Dans la #traite_trans-saharienne, on va combiner les deux ».

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ibrahima_Thioub

    Ibrahima Thioub :

    « L’intérêt des maîtres, c’est de faire croire à l’individu qu’il est esclave non pas parce qu’un jour on lui a opposé un rapport de force qui est réversible, mais parce que, par sa nature, il est destiné à être un esclave. C’est une #idéologie extrêmement forte. Si votre sang est considéré comme un sang servile, et que cette nature vous la transmettez à votre descendance, il devient impossible de sortir du phénomène esclavagiste »

    Selon ce qui est dit dans ce reportage, 3,5 millions d’Africains ont circulé sur les routes de l’esclavage entre le 7ème et le 14ème siècle.

  • Des demandeurs d’asile soudanais torturés dans leur pays après avoir été expulsés par la #France

    Une enquête du New York Times a révélé dimanche soir que plusieurs demandeurs d’asile soudanais renvoyés par la France, l’#Italie et la #Belgique, avaient été torturés à leur retour dans leur pays d’origine.

    https://www.lejdd.fr/international/des-demandeurs-dasile-soudanais-tortures-dans-leur-pays-apres-avoir-ete-expuls
    #torture #asile #migrations #réfugiés #renvois #expulsions #réfugiés_soudanais #Soudan

    via @isskein sur FB

    • Et ici l’article du New York Times, repris par Lejdd :

      By Stifling Migration, Sudan’s Feared Secret Police Aid Europe

      At Sudan’s eastern border, Lt. Samih Omar led two patrol cars slowly over the rutted desert, past a cow’s carcass, before halting on the unmarked 2,000-mile route that thousands of East Africans follow each year in trying to reach the Mediterranean, and then onward to Europe.

      His patrols along this border with Eritrea are helping Sudan crack down on one of the busiest passages on the European migration trail. Yet Lieutenant Omar is no simple border agent. He works for Sudan’s feared secret police, whose leaders are accused of war crimes — and, more recently, whose officers have been accused of torturing migrants.

      Indirectly, he is also working for the interests of the European Union.

      “Sometimes,” Lieutenant Omar said, “I feel this is Europe’s southern border.”

      Three years ago, when a historic tide of migrants poured into Europe, many leaders there reacted with open arms and high-minded idealism. But with the migration crisis having fueled angry populism and political upheaval across the Continent, the European Union is quietly getting its hands dirty, stanching the human flow, in part, by outsourcing border management to countries with dubious human rights records.

      In practical terms, the approach is working: The number of migrants arriving in Europe has more than halved since 2016. But many migration advocates say the moral cost is high.
      To shut off the sea route to Greece, the European Union is paying billions of euros to a Turkish government that is dismantling its democracy. In Libya, Italy is accused of bribing some of the same militiamen who have long profited from the European smuggling trade — many of whom are also accused of war crimes.

      In Sudan, crossed by migrants trying to reach Libya, the relationship is more opaque but rooted in mutual need: The Europeans want closed borders and the Sudanese want to end years of isolation from the West. Europe continues to enforce an arms embargo against Sudan, and many Sudanese leaders are international pariahs, accused of committing war crimes during a civil war in Darfur, a region in western Sudan

      But the relationship is unmistakably deepening. A recent dialogue, named the Khartoum Process (in honor of Sudan’s capital) has become a platform for at least 20 international migration conferences between European Union officials and their counterparts from several African countries, including Sudan. The European Union has also agreed that Khartoum will act as a nerve center for countersmuggling collaboration.

      While no European money has been given directly to any Sudanese government body, the bloc has funneled 106 million euros — or about $131 million — into the country through independent charities and aid agencies, mainly for food, health and sanitation programs for migrants, and for training programs for local officials.

      “While we engage on some areas for the sake of the Sudanese people, we still have a sanction regime in place,” said Catherine Ray, a spokeswoman for the European Union, referring to an embargo on arms and related material.

      “We are not encouraging Sudan to curb migration, but to manage migration in a safe and dignified way,” Ms. Ray added.

      Ahmed Salim, the director of one of the nongovernmental groups that receives European funding, said the bloc was motivated by both self-interest and a desire to improve the situation in Sudan.

      “They don’t want migrants to cross the Mediterranean to Europe,” said Mr. Salim, who heads the European and African Center for Research, Training and Development.

      But, he said, the money his organization receives means better services for asylum seekers in Sudan. “You have to admit that the European countries want to do something to protect migrants here,” he said.

      Critics argue the evolving relationship means that European leaders are implicitly reliant on — and complicit in the reputational rehabilitation of — a Sudanese security apparatus whose leaders have been accused by the United Nations of committing war crimes in Darfur.

      “There is no direct money exchanging hands,” said Suliman Baldo, the author of a research paper about Europe’s migration partnership with Sudan. “But the E.U. basically legitimizes an abusive force.”

      On the border near Abu Jamal, Lieutenant Omar and several members of his patrol are from the wing of the Sudanese security forces headed by Salah Abdallah Gosh, one of several Sudanese officials accused of orchestrating attacks on civilians in Darfur.

      Elsewhere, the border is protected by the Rapid Support Forces, a division of the Sudanese military that was formed from the janjaweed militias who led attacks on civilians in the Darfur conflict. The focus of the group, known as R.S.F., is not counter-smuggling — but roughly a quarter of the people-smugglers caught in January and February this year on the Eritrean border were apprehended by the R.S.F., Lieutenant Omar said.

      European officials have direct contact only with the Sudanese immigration police, and not with the R.S.F., or the security forces that Lieutenant Omar works for, known as N.I.S.S. But their operations are not that far removed.

      The planned countertrafficking coordination center in Khartoum — staffed jointly by police officers from Sudan and several European countries, including Britain, France and Italy — will partly rely on information sourced by N.I.S.S., according to the head of the immigration police department, Gen. Awad Elneil Dhia. The regular police also get occasional support from the R.S.F. on countertrafficking operations in border areas, General Dhia said.

      “They have their presence there and they can help,” General Dhia said. “The police is not everywhere, and we cannot cover everywhere.”

      Yet the Sudanese police are operating in one unexpected place: Europe.

      In a bid to deter future migrants, at least three European countries — Belgium, France and Italy — have allowed in Sudanese police officers to hasten the deportation of Sudanese asylum seekers, General Dhia said.

      Nominally, their official role is simply to identify their citizens. But the officers have been allowed to interrogate some deportation candidates without being monitored by European officials with the language skills to understand what was being said.

      More than 50 Sudanese seeking asylum in Europe have been deported in the past 18 months from Belgium, France and Italy; The New York Times interviewed seven of them on a recent visit to Sudan.

      Four said they had been tortured on their return to Sudan — allegations denied by General Dhia. One man was a Darfuri political dissident deported in late 2017 from France to Khartoum, where he said he was detained on arrival by N.I.S.S. agents.

      Over the next 10 days, he said he was given electric shocks, punched and beaten with metal pipes. At one point the dissident, who asked that his name be withheld for his safety, lost consciousness and had to be taken to the hospital. He was later released on a form of parole.
      The dissident said that, before his deportation from France, Sudanese police officers had threatened him as French officers stood nearby. “I said to the French police: ‘They are going to kill us,’” he said. “But they didn’t understand.”

      European officials argue that establishing Khartoum as a base for collaboration on fighting human smuggling can only improve the Sudanese security forces. The Regional Operational Center in Khartoum, set to open this year, will enable delegates from several European and African countries to share intelligence and coordinate operations against smugglers across North Africa.

      But potential pitfalls are evident from past collaborations. In 2016, the British and Italian police, crediting a joint operation with their Sudanese counterparts, announced the arrest of “one of the world’s most wanted people smugglers.” They said he was an Eritrean called Medhanie Yehdego Mered, who had been captured in Sudan and extradited to Italy.

      The case is now privately acknowledged by Western diplomats to have been one of mistaken identity. The prisoner turned out to be Medhanie Tesfamariam Berhe, an Eritrean refugee with the same first name as the actual smuggler. Mr. Mered remains at large.

      Even General Dhia now admits that Sudan extradited the wrong man — albeit one who, he says, admitted while in Sudanese custody to involvement in smuggling.

      “There were two people, actually — two people with the same name,” General Dhia said.

      Mr. Berhe nevertheless remains on trial in Italy, accused of being Mr. Mered — and of being a smuggler.

      Beyond that, the Sudanese security services have long been accused of profiting from the smuggling trade. Following European pressure, the Sudanese Parliament adopted a raft of anti-smuggling legislation in 2014, and the rules have since led to the prosecution of some officials over alleged involvement in the smuggling business.

      But according to four smugglers whom I interviewed clandestinely during my trip to Sudan, the security services remain closely involved in the trade, with both N.I.S.S and R.S.F. officials receiving part of the smuggling profits on most trips to southern Libya.

      The head of the R.S.F., Brig. Mohammed Hamdan Daglo, has claimed in the past that his forces play a major role in impeding the route to Libya. But each smuggler — interviewed separately — said that the R.S.F. was often the main organizer of the trips, often supplying camouflaged vehicles to ferry migrants through the desert.

      After being handed over to Libyan militias in Kufra and Sabha, in southern Libya, many migrants are then systematically tortured and held for ransom — money that is later shared with the R.S.F., each smuggler said.

      Rights activists have previously accused Sudanese officials of complicity in trafficking. In a 2014 report, Human Rights Watch said that senior Sudanese police officials had colluded in the smuggling of Eritreans.

      A British journalist captured by the R.S.F. in Darfur in 2016 said that he had been told by his captors that they were involved in smuggling people to Libya. “I asked specifically about how it works,” said the journalist, Phil Cox, a freelance filmmaker for Channel 4. “And they said we make sure the routes are open, and we talk with whoever’s commanding the next area.”

      General Dhia said that the problem did not extend beyond a few bad apples. Sudan, he said, remains an effective partner for Europe in the battle against irregular migration.

      “We are not,” he said, “very far from your standards.”

      https://www.nytimes.com/2018/04/22/world/africa/migration-european-union-sudan.html?hp&action=click&pgtype=Homepage&clickSo
      #externalisation

    • Soudan : des demandeurs d’asile torturés après avoir été expulsés par la France

      Un dissident politique du #Darfour, expulsé par la France fin 2017, affirme notamment avoir été électrocuté, battu et frappé avec des tuyaux en métal pendant dix jours.
      En Belgique, c’est un scandale. En France, le silence est... assourdissant. Dans une grande enquête, publiée dimanche 22 avril, le « New York Times » révèle que des demandeurs d’asile soudanais renvoyés par la France, l’Italie et la Belgique, ont été torturés à leur retour dans leur pays.

      Une enquête de Streetpress, publiée en octobre dernier, révélait déjà que la police française collaborait étroitement, et depuis 2014, avec la dictature soudanaise, et favorisait « le renvoi à Khartoum d’opposants politiques réfugiés en France ». Le titre de Streetpress parlait de lui-même : « Comment la France a livré des opposants politiques à la dictature soudanaise ».
      Le quotidien américain a de son côté retrouvé des demandeurs d’asile et a publié les témoignages de quatre d’entre eux. Ils ont été arrêtés dès leur retour puis torturés par le régime soudanais. Un dissident politique du Darfour expulsé par la France fin 2017, affirme ainsi avoir été électrocuté, battu et frappé avec des tuyaux en métal pendant dix jours. Il affirme qu’avant son expulsion, des officiers de police soudanais l’ont menacé en présence d’officiers français :
      ""Je leur ai dit : ’Ils vont nous tuer’, mais ils n’ont pas compris.""
      Des policiers soudanais dans des centres de rétention

      Interrogé par le « New York Times », le régime du général Omar el-Béchir dément. Le dictateur, qui dirige depuis 28 ans le Soudan, est visé par un mandat d’arrêt en 2008 de la Cour pénale internationale pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre, comme le rappelle « le Journal du dimanche ».

      Comme l’écrit le quotidien américain, la Belgique, la France et l’Italie ont autorisé des « officiels soudanais » à pénétrer dans leurs centres de rétention et à interroger des demandeurs d’asile soudanais. Ces « officiels » étaient en réalité des policiers soudanais. Selon le « New York Times », les entretiens dans les centres de rétention entre les « officiels » soudanais et les demandeurs d’asile se seraient faits « en l’absence de fonctionnaire capable de traduire les propos échangés ».

      En Belgique, les révélations sur les expulsions de demandeurs d’asile soudanais ont provoqué de vives tensions. En septembre dernier, le Premier ministre belge Charles Michel a reconnu devant une commission d’enquête de son Parlement que les polices de plusieurs pays européens collaboraient étroitement avec la dictature soudanaise d’Omar el-Béchir.

      https://www.nouvelobs.com/monde/20180424.OBS5650/soudan-des-demandeurs-d-asile-tortures-apres-avoir-ete-expulses-par-la-fr

    • Et, signalé par @isskein sur FB, un communiqué de Migreurop qui date d’il y a une année. Rappel :

      L’Europe collabore avec un dictateur pour mieux expulser vers le Soudan

      Migreurop demande l’arrêt immédiat de toutes les collaborations initiées par l’Union européenne et ses Etats membres avec la dictature d’Omar El-Béchir et avec tout Etat qui bafoue les droits fondamentaux.

      http://www.migreurop.org/article2837.html

  • « Qui sait, Bachar sera peut-être jugé un jour ? »

    Alors que le régime de Damas redouble d’atrocités, magistrats et ONG instruisent – en secret parfois – les crimes du régime. « La Croix » a rencontré les acteurs de cette #traque hors norme, menée du nord de l’Europe au cœur de la Syrie.


    https://services.la-croix.com/webdocs/pages/longform_Syrie/index.html
    #crimes #Bachal_al-Assad #Syrie #Cour_pénale_internationale (#CPI) #justice

    • Je suis en train de lire le livre de #Gabriele_Del_Grande sur la naissance de l’#Etat_islamique (#EI #daesh)...
      Il a interviewé des dizaines de personnes et décidé de raconter l’histoire de quatre combattants de l’Etat islamique : des biographies passionnantes, des parcours de vie tourmentés, des corps qui sont souvent passés par des mois de #torture subie dans les prisons du #régime_syrien. Un livre nécessaire (j’en suis à la page 100 de 600), mais qui fait très très mal.

      #Dawla

      Dawla in arabo significa Stato ed è uno dei modi in cui gli affiliati dello Stato islamico chiamano la propria organizzazione. Gabriele Del Grande è andato a incontrarli in un avventuroso viaggio partito nel Kurdistan iracheno e terminato con il suo arresto in Turchia. Questo libro è il racconto delle loro storie intrecciate alla storia più grande dell’ascesa e della caduta dello Stato islamico.

      Un racconto che parte nel 2005 nei sotterranei del carcere di massima sicurezza di Saydnaya, in Siria, e che passa per la rivoluzione fallita del 2011, la guerra per procura contro al-Asad, il ritorno del Califfato e gli attentati che hanno sconvolto l’Europa.

      Senza mai cedere ai toni della saggistica, Del Grande mette in scena una galleria di personaggi le cui vicende si snodano in un intreccio di storytelling e geopolitica. Un manifestante siriano spinto da un’autentica sete di giustizia a prendere le armi e che, davanti alla corruzione dell’Esercito Libero, sceglie di arruolarsi nel Dawla, dove farà carriera come agente dei servizi segreti interni ed emiro della polizia morale, hisba. Un hacker giordano in fissa con l’esoterismo giunto in Siria seguendo le profezie sulla fine del mondo e finito nel braccio dei condannati a morte in una prigione segreta del Dawla. E un avventuriero iracheno ingaggiato da un ex colonnello dell’Anbar che grazie alla propria intraprendenza si addentrerà nel livello più oscuro dei servizi segreti del Dawla, quello responsabile della pianificazione degli attentati in Europa.

      Asciutto e spietato come una tragedia classica, avvincente come un action movie, questo libro straordinario ci racconta storie forti, piene di colpi di scena, avventure, sentimenti, rabbia, amore, vita, morte, punti di vista opposti sulla guerra e sul mondo.

      Dawla nasce da un progetto di crowdfunding che ha avuto un appoggio appassionato e generoso da parte dei sostenitori di Del Grande, qui impegnato ad affrontare con la massima competenza e un piglio narrativo eccezionale lo scomodo punto di vista dei carnefici. “Non per giustificare, non per umanizzare. Ma unicamente per raccontare e, attraverso una storia, cercare una risposta, ammesso che ve ne sia una, a quell’antica domanda sulla banalità del male che da sempre riecheggia nelle nostre teste dopo ogni guerra.”

      https://www.librimondadori.it/libri/dawla-gabriele-del-grande
      #livre

  • Nouvelle Calédonie / Kanaky, retour sur l’histoire :

    L’œuvre négative du colonialisme français en Kanaky : Une tentative de génocide par substitution
    Saïd Bouamama, le 16 avril 2018
    https://bouamamas.wordpress.com/2018/04/16/loeuvre-negative-du-colonialisme-francais-en-kanaky-une-tentati

    Précédents articles :
    https://seenthis.net/messages/649926

    Une revendication :

    5 mai 2018 : Trente ans après le massacre d’Ouvéa
    Aisdpk Kanaky, Médiapart, le 18 avril 2018
    https://blogs.mediapart.fr/aisdpk-kanaky/blog/180418/5-mai-2018-trente-ans-apres-le-massacre-douvea

    Solidaire des Kanak, l’AISDPK s’associe à cette protestation et ne comprend pas comment l’Élysée a pu choisir précisément cette date mémorielle. Elle demande que les autorités françaises mesurent la gravité de cet acte et que cette visite du président français à Ouvéa soit annulée ou reportée.

    Les seules conditions qui permettraient à ce déplacement du président de la République à Ouvéa de ne pas être perçu comme une provocation par le peuple kanak et leurs soutiens seraient :

    – Qu’il y annonce une reconnaissance des exécutions commises par les militaires français, après l’assaut sur le site de la grotte puis, lors des transferts de prisonniers, blessés ou non ; ainsi que des exactions commises par les militaires contre les populations lors de la recherche des otages (tortures à Gossanah), puis lors du traitement des prisonniers.

    – Et, qu’en conséquence, il s’engage sur l’ouverture des archives sous protocole concernant la période, permettant ainsi la possibilité d’une recherche de la vérité et d’une véritable justice.

    #Nouvelle_Calédonie #Kanaky #France #Référendum #Autodétermination #Indépendance #Droit_de_vote #Listes_électorales #Colonialisme #Décolonisation #Ouvéa #Justice #Injustice

  • Une vidéo prouve que l’adolescente mineure palestinienne Ahed #Tamimi détenue au mépris du droit et en toute #impunité par #Israël a été maltraitée,
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_la-palestinienne-ahed-tamimi-detenue-par-israel-maltraitee-selon-sa-fami

    S’appuyant sur une loi israélienne leur permettant d’avoir accès à une partie du dossier d’un mineur, les avocats de la jeune fille ont réussi à se procurer une vidéo de deux heures, où Ahed Tamimi âgée de 16 ans à l’époque, est interrogée sans la présence d’un avocat ou d’un membre de sa famille.

    « Les séances d’interrogatoires ont eu lieu après différents types de pressions physiques et psychologiques », a accusé son père, Bassem Tamimi, lors d’une conférence de presse à Ramallah. Selon lui, sa fille a été maintenue en isolement, changée de cellule régulièrement et privée de sommeil.

  • #Mali : #Décès et tortures de personnes détenues par l’#armée. Le ministère de la Justice devrait mener des enquêtes dans la région de #Mopti

    Le gouvernement du Mali devrait de toute urgence mener des enquêtes crédibles sur les abus commis contre des suspects détenus par son armée lors d’une opération militaire de grande envergure menée contre des groupes islamistes armés, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Le haut commandement militaire devrait suspendre les agents impliqués dans les #abus en attendant les enquêtes et veiller à ce que tous les détenus soient traités avec humanité et remis rapidement aux gendarmes du gouvernement.

    Les enquêtes devraient inclure les décès en détention de 27 hommes et les tortures sévères à l’encontre de deux autres détenus en février, mars et avril 2018 lors de l’opération Dambe, une offensive majeure qui s’est intensifiée début 2018 dans la région de Mopti, au centre du Mali. L’armée a indiqué qu’elle enquêtait sur deux des cas signalés. Étant donné que l’armée a omis de traduire en justice des militaires impliqués dans des abus antérieurs, une enquête indépendante du ministère de la Justice sur la série actuelle d’abus est cruciale, selon Human Rights Watch.


    https://www.hrw.org/fr/news/2018/04/09/mali-deces-et-tortures-de-personnes-detenues-par-larmee
    #torture #détention

  • INFO FRANCEINFO. À quelques heures d’un dîner à l’Élysée, Mohammed ben Salmane visé par une plainte à Paris pour « complicité d’actes de torture »
    https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/yemen/info-franceinfo-a-quelques-heures-dun-diner-a-lelysee-mohamed-ben-salma

    Alors qu’il est en voyage officiel à Paris depuis dimanche 8 avril, le prince héritier d’#Arabie_saoudite, #Mohammed_ben_Salmane, fait l’objet d’une #plainte avec constitution de partie civile, déposée lundi 9 avril auprès de magistrats du pôle spécialisé sur les #crimes_de_guerre du tribunal de grande instance de Paris, spécialisés dans les crimes de guerre.

    L’avocat pénaliste français #Joseph_Breham représente l’association yéménite de défense des Droits de l’homme à l’origine de cette plainte. Il accuse l’homme fort du régime saoudien de « complicité d’actes de #torture » pour son rôle joué dans la guerre contre les rebelles houthis au #Yémen. Depuis le début de ce conflit, en 2015, l’Arabie saoudite aurait déployé 150 000 militaires et une centaine d’avions de combat dans le pays. L’intervention de la coalition militaire, menée par Riyad, a déjà fait plus de 10 000 morts et 50 000 blessés. [...]

    Dans la plainte de quinze pages que nous avons pu consulter, l’héritier du trône et ancien ministre de la Défense d’Arabie saoudite est accusé d’avoir sciemment pris pour cible des populations civiles yéménites avec des frappes sur des camps de déplacés, sur des marchés, des immeubles résidentiels et des hôpitaux. [...]

    La plainte évoque aussi l’utilisation d’#armes_à_sous-munitions, une catégorie d’armes interdite par une convention internationale approuvée par 108 États, dont l’Arabie saoudite ne fait pas partie. Ainsi que des « #disparitions_forcées » et des prisons secrètes qui seraient tenues par des Émiratis.

    #crimes_contre_l'humanité

  • #Egypte : l’Occident se tait face aux exactions du régime #Sissi
    https://www.mediapart.fr/journal/international/300318/egypte-l-occident-se-tait-face-aux-exactions-du-regime-sissi

    Emmanuel Macron recevant le président égyptien à Paris, le 24 octobre 2017. © Reuters Sa réélection sera officiellement annoncée d’un jour à l’autre. Mais le bilan de la répression de masse conduite par le régime d’al-Sissi ne provoque aucune réaction des diplomaties occidentales. Les contrats et l’argument de la sécurité font taire toute critique. Même quand ce sont des Occidentaux qui passent dans la machine de terreur du régime. Nouveaux témoignages et second volet de notre enquête.

    #International #Amnesty #disparitions_forcées #HRW #torture #violations_des_droits_de_l'homme

  • #Egypte : l’Occident se tait face aux exactions du régime #Sissi (2)
    https://www.mediapart.fr/journal/international/300318/egypte-l-occident-se-tait-face-aux-exactions-du-regime-sissi-2

    Emmanuel Macron recevant le président égyptien à Paris, le 24 octobre 2017. © Reuters Sa réélection sera officiellement annoncée d’un jour à l’autre. Mais le bilan de la répression de masse conduite par le régime d’al-Sissi ne provoque aucune réaction des diplomaties occidentales. Les contrats et l’argument de la sécurité font taire toute critique. Même quand ce sont des Occidentaux qui passent dans la machine de terreur du régime. Nouveaux témoignages et second volet de notre enquête.

    #International #Amnesty #disparitions_forcées #HRW #torture #violations_des_droits_de_l'homme

  • #Egypte : enquête sur un régime de terreur et de #torture
    https://www.mediapart.fr/journal/international/260318/egypte-enquete-sur-un-regime-de-terreur-et-de-torture

    Le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi, en juin 2014 © Reuters Abdel Fatah al-Sissi est assuré d’être réélu à la présidence de l’Égypte. Depuis 2013, son régime exerce une répression féroce, où la torture et les #disparitions_forcées sont devenues des pratiques courantes. Les diplomaties occidentales se taisent. La France en premier, tant Emmanuel Macron et Jean-Yves Le Drian ont vanté leurs relations avec al-Sissi. Mediapart publie de nouveaux témoignages de victimes. Premier volet de notre enquête.

    #International #Amnesty #HRW #Sissi #violations_des_droits_de_l'homme

  • Fuir une dictature et mourir de faim en Italie, après avoir traversé la Méditerranée et passé des mois dans des centres en Libye.
    10 personnes à ses funérailles.
    Et l’Europe n’a pas honte.

    Ragusa, il funerale dell’eritreo morto di fame dopo la traversata verso l’Italia

    Il parroco di Modica: «Di lui sappiamo solo che è un nostro fratello»


    http://palermo.repubblica.it/cronaca/2018/03/20/news/ragusa_il_funerale_dell_eritreo_morto_di_fame_dopo_la_traversata_
    #mourir_de_faim #faim #Libye #torture #asile #migrations #fermeture_des_frontières #Méditerranée

    • Nawal Sos a décidé de faire un travail de récolte de témoignage de personnes qui ont vécu l’#enfer libyen, suite à la saisie du bateau de l’ONG Open Arms en Méditerranée.

      Pour celles et ceux qui ne connaissent pas Nawal :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Nawal_Soufi

      Voici le premier témoignage qu’elle a publié sur FB, que je copie-colle de la page web de Nawal :

      Questa e’ la testimonianza del primo rifugiato che ha dato la disponibilita’ a comparire davanti a qualsiasi corte italiana per raccontare i suoi giorni passati tra gli scafisti in Libia.

      Il 9 aprile del 2015 sono arrivato a casa dello scafista. Da casa sua sono partito via mare il 4 maggio del 2015. Erano le due di notte. In questo periodo le mie condizioni di salute erano particolari ed ero con uno/due ragazzi. Gli altri stavano peggio di me, dentro delle stanze dove la capienza era di dieci persone e in cui venivano rinchiuse settanta/ottanta/cento persone. Ci veniva dato solamente un pasto a giornata ed esso era composto da pane e acqua. L’acqua non bastava per tutti. Non c’erano servizi igienici per fare i propri bisogni. Prima dell’arrivo alla casa dello scafista viene raccontato che la situazione sarà perfetta e la casa grande in modo da garantire le migliori condizioni e che esiste un accordo con la guardia costiera. Appena si arriva a casa dello scafista si trovano altre condizioni. Una delle promesse che erano state fatte era quella di partire in poche ore, al massimo ventiquattro via mare. La verità è però che è necessario aspettare in base agli accordi con la guardia costiera: se vengono raggiunti dopo una settimana si parte dopo una settimana altrimenti è necessario aspettare fino a un mese, come è stato per me. Se una persona paga molto gli verrà fornito un salvagente altrimenti bisognerà affrontare il viaggio senza. Qualcuno portava con sé il salvagente mentre altri credevano alle parole dello scafista e non lo portavano. Anche sul salvagente cominciavano le false promesse: «Domani vi porteremo i salvagenti..». A seguito di queste promesse iniziavano a farsi strada delle tensioni con lo scafista. Le barche di legno su cui avremmo dovuto viaggiare erano a due piani: nel piano di sotto vi era la sala motore dov’è lo spazio per ogni essere umano non supera 30 x 30 cm massimo 40. Mettevano le persone una sopra l’altra. Le persone che venivano messe sotto erano le persone che pagavano di meno. Ovviamente lo scafista aveva tutto l’interesse di mettere in questo spazio il maggior numero di persone possibili per guadagnare sempre più con la scusante di usare questo guadagno per pagare la guardia costiera libica, la manutenzione della barca e altre persone necessarie per partire. Proprio nella sala motore ci sono stati vari casi di morti. La maggior parte della barche veniva comprata da Ras Agedir e Ben Gerdan, in Tunisia. Le barche arrivavano dalla Tunisia in pieno giorno, passando dalla dogana senza essere tassate né controllate. Le barche venivano portate al porto e ristrutturate davanti agli occhi di tutti. Una volta riempite le barche venivano fatte partire in pieno giorno (dalle prime ore del mattino fino alle due del pomeriggio) senza essere fermate dalla guardia costiera libica. Le uniche a essere fermate erano quelle degli scafisti che non pagavano mazzette ed esse venivano riportate indietro e i migranti arrestati. La guardia costiera chiedeva poi un riscatto allo scafista per liberare le persone. Così facendo lo obbligavano la volta dopo a pagare una mazzetta prima di far partire le sue imbarcazioni.
      In un caso molti siriani erano saliti su quella che chiamavamo «l’imbarcazione dei medici». Questi medici avevano comprato la barca per partire senza pagare gli scafisti ed erano partiti. A bordo c’erano 80/100 persone. Sono stati seguiti da individui non identificati che gli hanno sparato contro causando la morte di tutte le persone a bordo. Non si sa se siano stati degli scafisti o la guardia costiera.
      I contatti tra la guardia costiera libica e gli scafisti risultano evidenti nel momento in cui le persone fermate in mare e riportate a terra vengono liberate tramite pagamento di un riscatto da parte degli scafisti. Queste stesse persone riescono poi a partire con lo stesso scafista via mare senza essere fermate.
      In Libia, dove ho vissuto due anni, le condizioni di vita sono molto difficili. Gli stessi libici hanno iniziato a lottare per ottenere qualcosa da mangiare e per me, in quanto siriano senza possibilità di andare da qualsiasi altra parte, l’unica cosa importante era poter lavorare e vivere. Conosco molti ingegneri e molti professionisti che hanno lasciato la loro vita per venire in Libia a fare qualsiasi tipo di lavoro pur di sopravvivere. Non avevo quindi altra soluzione se non quella di partire via mare verso l’Europa. Sono partito e sono arrivato a Lampedusa e da lì ho raggiunto Catania.

      https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=580561452301350&id=100010425011901
      J’espère voir les autres témoignages aussi... mais elle les publie sur FB, du coup, je pense que je vais certainement ne pas tout voir.

    • Deuxième témoignage :

      Questa e’ la seconda persona che ha dato la sua disponibilita’ a comparire di fronte a qualsiasi Corte italiana per raccontare il suo viaggio e forse altri compagni di viaggio che erane nella stessa barca si uniranno a lui.
      Testimonianza di: Ragazzo Palestinese di Gaza
      (Per ovvi motivi non posso citare in nome qui)

      Traduzione in italiano:

      Per quanto riguarda il traffico degli esseri umani avviene tra Zebrata e Zuara in Libia. Tra i trafficanti e la guardia costiera libica c’è un accordo di pagamento per far partire le imbarcazioni. Al trafficante che non paga la guardia costiera gli viene affondata l’imbarcazione. La squadra della guardia costiera che fa questi accordi e’ quella di Al Anqaa’ العنقاء appartenente alla zona di Ezzawi. Otto mesi fa siamo partiti da Zebrata e siamo stati rapiti dalla guardia costiera libica. Dopo il rapimento abbiamo detto loro che siamo partiti tramite lo scafista che si chiama Ahmed Dabbashi. E la risposta della guardia costiera è stata: se solo ci aveste detto che eravate partiti tramite lo scafista Ahmed Debbash tutto ciò non sarebbe successo.

      Je n’arrive pas à copier-coller le link FB (arrghhh)

    • Time to Investigate European Agents for Crimes against Migrants in Libya

      In March 2011, the ICC Office of the Prosecutor of the international criminal court opened its investigation into the situation in Libya, following a referral by the UN Security Council. The investigation concerns crimes against humanity in Libya starting 15 February 2011, including the crimes against humanity of murder and persecution, allegedly committed by Libyan agents. As the ICC Prosecutor explained to the UN Security Council in her statement of 8 May 2017, the investigation also concerns “serious and widespread crimes against migrants attempting to transit through Libya.” Fatou Bensouda labels Libya as a “marketplace for the trafficking of human beings.” As she says, “thousands of vulnerable migrants, including women and children, are being held in detention centres across Libya in often inhumane condition.” The findings are corroborated by the UN Support Mission in Libya (UNMSIL) and the Panel of Experts established pursuant to Resolution 1973 (2011). Both report on the atrocities to which migrants are subjected, not only by armed militias, smugglers and traffickers, but also by the new Libyan Coast Guard and the Department for Combatting Illegal Migration of the UN-backed Al Sarraj’s Government of National Accord – established with EU and Italian support.

      https://www.ejiltalk.org/time-to-investigate-european-agents-for-crimes-against-migrants-in-libya

    • UN report details scale and horror of detention in Libya

      Armed groups in Libya, including those affiliated with the State, hold thousands of people in prolonged arbitrary and unlawful detention, and submit them to torture and other human rights violations and abuses, according to a UN report published on Tuesday.

      “Men, women and children across Libya are arbitrarily detained or unlawfully deprived of their liberty based on their tribal or family links and perceived political affiliations,” the report by the UN Human Rights Office says. “Victims have little or no recourse to judicial remedy or reparations, while members of armed groups enjoy total impunity.”

      “This report lays bare not only the appalling abuses and violations experienced by Libyans deprived of their liberty, but the sheer horror and arbitrariness of such detentions, both for the victims and their families,” said UN High Commissioner for Human Rights Zeid Ra’ad Al Hussein. “These violations and abuses need to stop – and those responsible for such crimes should be held fully to account.”

      Since renewed hostilities broke out in 2014, armed groups on all sides have rounded up suspected opponents, critics, activists, medical professionals, journalists and politicians, the report says. Hostage-taking for prisoner exchanges or ransom is also common. Those detained arbitrarily or unlawfully also include people held in relation to the 2011 armed conflict - many without charge, trial or sentence for over six years.

      The report, published in cooperation with the UN Support Mission in Libya (UNSMIL), summarizes the main human rights concerns regarding detention in Libya since the signing of the Libyan Political Agreement (LPA) on 17 December 2015 until 1 January 2018. The implementation of provisions in the LPA to address the situation of people detained arbitrarily for prolonged periods of time has stalled, it notes.

      “Rather than reining in armed groups and integrating their members under State command and control structures, successive Libyan governments have increasingly relied on them for law enforcement, including arrests and detention; paid them salaries; and provided them with equipment and uniforms,” the report says. As a result, their power has grown unchecked and they have remained free of effective government oversight.

      Some 6,500 people were estimated to be held in official prisons overseen by the Judicial Police of the Ministry of Justice, as of October 2017. There are no available statistics for facilities nominally under the Ministries of Interior and Defence, nor for those run directly by armed groups.

      “These facilities are notorious for endemic torture and other human rights violations or abuses,” the report says. For example, the detention facility at Mitiga airbase in Tripoli holds an estimated 2,600 men, women and children, most without access to judicial authorities. In Kuweifiya prison, the largest detention facility in eastern Libya, some 1,800 people are believed to be held.

      Armed groups routinely deny people any contact with the outside world when they are first detained. “Distraught families search for their detained family members, travel to known detention facilities, plead for the help of acquaintances with connections to armed groups, security or intelligence bodies, and exchange information with other families of detainees or missing persons,” the report highlights.

      There have also been consistent allegations of deaths in custody. The bodies of hundreds of individuals taken and held by armed groups have been uncovered in streets, hospitals, and rubbish dumps, many with bound limbs and marks of torture and gunshot wounds.

      “The widespread prolonged arbitrary and unlawful detention and endemic human rights abuses in custody in Libya require urgent action by the Libyan authorities, with support from the international community,” the report says. Such action needs to provide redress to victims and their families, and to prevent the repetition of such crimes.

      “As a first step, the State and non-State actors that effectively control territory and exercise government-like functions must release those detained arbitrarily or otherwise unlawfully deprived of their liberty. All those lawfully detained must be transferred to official prisons under effective and exclusive State control,” it says.

      The report calls on the authorities to publicly and unequivocally condemn torture, ill-treatment and summary executions of those detained, and ensure accountability for such crimes.

      “Failure to act will not only inflict additional suffering on thousands of detainees and their families and lead to further loss of life. It will also be detrimental to any stabilization, peacebuilding and reconciliation efforts,” it concludes.

      http://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=22931&LangID=E

      Lien vers le #rapport du #OHCHR :


      http://www.ohchr.org/Documents/Countries/LY/AbuseBehindBarsArbitraryUnlawful_EN.pdf
      #détention_arbitraire #torture #décès #morts #détention

    • L’inferno libico nelle poesie di #Segen

      #Tesfalidet_Tesfom è il vero nome del migrante eritreo morto il giorno dopo il suo sbarco a Pozzallo del 12 marzo dalla nave Proactiva della ong spagnola Open Arms. Dopo aver lottato tra la vita e la morte all’ospedale maggiore di Modica nel suo portafogli sono state ritrovate delle bellissime e strazianti poesie. In esclusiva su Vita.it la sua storia e le sue poesie


      http://www.vita.it/it/story/2018/04/10/linferno-libico-nelle-poesie-di-segen/210
      #poésie

      Les poésies de Segen :

      Non ti allarmare fratello mio
      Non ti allarmare fratello mio,
dimmi, non sono forse tuo fratello?

      Perché non chiedi notizie di me?
      
È davvero così bello vivere da soli,

      se dimentichi tuo fratello al momento del bisogno?
      Cerco vostre notizie e mi sento soffocare
      
non riesco a fare neanche chiamate perse,

      chiedo aiuto,
      
la vita con i suoi problemi provvisori
      
mi pesa troppo.
      Ti prego fratello, prova a comprendermi,
      
chiedo a te perché sei mio fratello,
      
ti prego aiutami,
      
perché non chiedi notizie di me, non sono forse tuo fratello?
      Nessuno mi aiuta,
      
e neanche mi consola,

      si può essere provati dalla difficoltà,
      
ma dimenticarsi del proprio fratello non fa onore,
      
il tempo vola con i suoi rimpianti,

      io non ti odio,

      ma è sempre meglio avere un fratello.
      No, non dirmi che hai scelto la solitudine,

      se esisti e perché ci sei
 con le tue false promesse,

      mentre io ti cerco sempre,
      saresti stato così crudele se fossimo stati figli dello stesso sangue?
      

Ora non ho nulla,
      
perché in questa vita nulla ho trovato,

      se porto pazienza non significa che sono sazio
      
perché chiunque avrà la sua ricompensa,
      
io e te fratello ne usciremo vittoriosi 
affidandoci a Dio.

      Tempo sei maestro
      Tempo sei maestro
      per chi ti ama e per chi ti è nemico,
      sai distiunguere il bene dal male,
      chi ti rispetta
      e chi non ti dà valore.
      Senza stancarti mi rendi forte,
      mi insegni il coraggio,
      quante salite e discese abbiamo affrontato,
      hai conquistato la vittoria
      ne hai fatto un capolavoro.
      Sei come un libro, l’archivio infinito del passato
      solo tu dirai chi aveva ragione e chi torto,
      perché conosci i caratteri di ognuno,
      chi sono i furbi, chi trama alle tue spalle,
      chi cerca una scusa,
      pensando che tu non li conosci.
      Vorrei dirti ciò che non rende l’uomo
      un uomo
      finché si sta insieme tutto va bene,
      ti dice di essere il tuo compagno d’infanzia
      ma nel momento del bisogno ti tradisce.
      Ogni giorno che passa, gli errori dell’uomo sono sempre di più,
      lontani dalla Pace,
      presi da Satana,
      esseri umani che non provano pietà
      o un po’ di pena,
      perché rinnegano la Pace
      e hanno scelto il male.
      Si considerano superiori, fanno finta di non sentire,
      gli piace soltanto apparire agli occhi del mondo.
      Quando ti avvicini per chiedere aiuto
      non ottieni nulla da loro,
      non provano neanche un minimo dispiacere,
      però gente mia, miei fratelli,
      una sola cosa posso dirvi:
      nulla è irragiungibile,
      sia che si ha tanto o niente,
      tutto si può risolvere
      con la fede in Dio.
      Ciao, ciao
      Vittoria agli oppressi

    • Vidéo : des migrants échappent à l’enfer libyen en lançant un appel sur #WhatsApp

      Un groupe de migrants nigérians enfermés dans un centre de détention à #Zaouïa, en Libye, est parvenu à filmer une vidéo montrant leurs conditions de vie et appelant à l’aide leur gouvernement en juillet 2018. Envoyée à un ami sur WhatsApp, elle est devenue virale et a été transmise aux Observateurs de France 24. L’organisation internationale pour les migrations a ensuite pu organiser un vol pour les rapatrier au Nigéria. Aujourd’hui sains et saufs, ils racontent ce qu’ils ont vécu.


      http://observers.france24.com/fr/20180928-libye-nigeria-migrants-appel-whatsapp-secours-oim-video
      #réseaux_sociaux #téléphone_portable #smartphone

      Commentaire de Emmanuel Blanchard via la mailing-list Migreurop :

      Au-delà du caractère exceptionnel et « spectaculaire » de cette vidéo, l’article montre bien en creux que les Etats européens et l’#OIM cautionnent et financent de véritables #geôles, sinon des centre de tortures. Le #centre_de_détention #Al_Nasr n’est en effet pas une de ces prisons clandestines tenues par des trafiquant d’êtres humains. Si les institutions et le droit ont un sens en Libye, ce centre est en effet « chapeauté par le gouvernement d’entente nationale libyen – soutenu par l’Occident – via son service de combat contre l’immigration illégale (#DCIM) ». L’OIM y effectue d’ailleurs régulièrement des actions humanitaires et semble y organiser des opérations de retour, telles qu’elles sont préconisées par les Etats européens voulant rendre hermétiques leurs frontières sud.
      Quant au DCIM, je ne sais pas si son budget est précisément connu mais il ne serait pas étonnant qu’il soit abondé par des fonds (d’Etats) européens.

      #IOM

    • ’He died two times’: African migrants face death in Libyan detention centres

      Most of those held in indefinite detention were intercepted in the Mediterranean by EU-funded Libyan coastguard.

      Four young refugees have died in Libya’s Zintan migrant detention centre since mid-September, according to other detainees, who say extremely poor conditions, including a lack of food and medical treatment, led to the deaths.

      The fatalities included a 22-year-old Eritrean man, who died last weekend, according to two people who knew him.

      Most of the refugees detained in centres run by Libya’s #Department_for-Combatting_Illegal_Immigration (#DCIM) were returned to Libya by the EU-backed coastguard, after trying to reach Europe this year.

      The centre in #Zintan, 180 km southwest of Tripoli, was one of the locations the UN Refugee Agency (UNHCR) moved refugees and migrants to after clashes broke out in the capital in August. Nearly 1,400 refugees and migrants were being held there in mid-September, according to UNHCR.

      “At this detention centre, we are almost forgotten,” detainee there said on Wednesday.

      Other aid organisations, including Medecins Sans Frontieres (MSF), criticised the decision to move detainees out of Tripoli at the time.

      “Transferring detainees from one detention centre to another within the same conflict zone cannot be described as an evacuation and it is certainly not a solution,” MSF Libya head of mission Ibrahim Younis said. “The resources and mechanisms exist to bring these people to third countries where their claims for asylum or repatriation can be duly processed. That’s what needs to happen right now, without delay. This is about saving lives.”

      UNHCR couldn’t confirm the reports, but Special Envoy for the Central Mediterranean, Vincent Cochetel, said: “I am saddened by the news of the alleged death of migrants and refugees in detention. Renewed efforts must be made by the Libyan authorities to provide alternatives to detention, to ensure that people are not detained arbitrarily and benefit from the legal safeguards and standards of treatment contained in the Libyan legislation and relevant international instruments Libya is party to.”

      The International Organisation for Migration (IOM), which also works in Libya, did not respond to a request for confirmation or comment. DCIM was not reachable.

      Tens of thousands of refugees and migrants have been locked in indefinite detention by Libyan authorities since Italy and Libya entered into a deal in February 2017, aimed at stopping Africans from reaching Europe across the Mediterranean.

      People in the centres are consistently deprived of food and water, according to more than a dozen detainees in touch with The National from centres across Tripoli. One centre holding more than 200 people has gone the last eight days without food, according to a man being held there.

      Sanitation facilities are poor and severe overcrowding is common. Though the majority of detainees are teenagers or in their twenties, many suffer from ongoing health problems caused or exacerbated by the conditions.

      Aid agencies and researchers in Libya say the lack of a centralised registration system for detainees makes it impossible to track the number of deaths that are happening across “official” Libyan detention centres.

      Earlier this month, a man in his twenties died in Triq al Sikka detention centre in Tripoli, Libya, from an illness that was either caused or exacerbated by the harsh conditions in the centre, as well as a lack of medical attention, according to two fellow detainees.

      One detainee in Triq al Sikka told The National that six others have died there this year, two after being taken to hospital and the rest inside the centre. Four were Eritrean, and three, including a woman, were from Somalia.

      Another former detainee from the same centre told The National he believes the death toll is much higher than that. Earlier this year, the Eritrean man said he tried to tell a UNHCR staff member about the deaths through the bars of the cell he was being held in, but he wasn’t sure if she was listening. The National received no response after contacting the staff member he named.


      https://www.thenational.ae/world/mena/he-died-two-times-african-migrants-face-death-in-libyan-detention-centre

    • Migranti torturati, violentati e lasciati morire in un centro di detenzione della polizia in Libia, tre fermi a Messina

      A riconoscere e denunciare i carcerieri sono state alcune delle vittime, arrivate in Italia con la nave Alex di Mediterranea. Per la prima volta viene contestato il reato di tortura. Patronaggio: «Crimini contro l’umanità, agire a livello internazionale». Gli orrori a #Zawiya, in una struttura ufficiale gestita dalle forze dell’ordine di Tripoli

      https://www.repubblica.it/cronaca/2019/09/16/news/migranti_torture_sui_profughi_in_libia_tre_fermi_a_messina-236123857
      #crimes_contre_l'humanité #viols #justice

    • Torture, rape and murder: inside Tripoli’s refugee detention camps

      Europe poured in aid to help migrants in Libya – but for thousands, life is still hellish and many prefer to risk staying on the streets

      Men press anxious faces against the chicken-wire fence of Triq-al-Sikka migrant detention camp in downtown Tripoli as I enter. “Welcome to hell,” says a Moroccan man, without a smile.

      Triq-al-Sikka is home to 300 men penned into nightmare conditions. Several who are sick lie motionless on dirty mattresses in the yard, left to die or recover in their own time. Three of the six toilets are blocked with sewage, and for many detainees, escape is out of the question as they have no shoes.

      It wasn’t supposed to be this way. After reports of torture and abuse in detention centres, and wanting to stop the flow of people across the Mediterranean, the European Union has since 2016 poured more than £110m into improving conditions for migrants in Libya. But things are now worse than before.

      Among the inmates is Mohammed, from Ghana. In July, he survived an air strike on another centre, in Tajoura on the capital’s south-western outskirts, that killed 53 of his fellow migrants. After surviving on the streets, last month he got a place on a rickety smuggler boat heading for Europe. But it was intercepted by the coastguard. Mohammed fell into the sea and was brought back to this camp. His blue jumper is still stained by sea salt. He is desperate to get word to his wife. “The last time we spoke was the night I tried to cross the sea,” he says. “The soldiers took my money and phone. My wife does not know where I am, whether I am alive or dead.”

      Triq-al-Sikka’s conditions are harsh, but other centres are worse. Inmates tell of camps where militias storm in at night, dragging migrants away to be ransomed back to their families. Tens of thousands of migrants are spread across this city, many sleeping in the streets. Dozens bed down each night under the arches of the city centre’s freeway. Since April, in a sharp escalation of the civil war, eastern warlord Khalifa Haftar has been trying to batter his way into the city in fighting that has left more than 1,000 dead and left tens of thousands of citizens homeless.

      Libya has known nothing but chaos since the 2011 revolution that overthrew Muammar Gaddafi. In 2014, a multi-sided civil war broke out. Taking advantage of this chaos, smugglers transformed Libya into a hub for migrants from three continents trying to reach Europe. But after more than half a million arrivals, European governments have tightened the rules.

      This clampdown is obvious at the gates of a nondescript fenced compound holding white shipping containers in the city centre. It is the UN’s refugee Gathering and Departure Facility, nicknamed Hotel GDF by the migrants. From here, a select few who qualify for asylum get flights via Niger and Rwanda to Europe. But there are 45,000 registered migrants, and in the past year only 2,300 seats on flights for migrants – which have now stopped altogether, with Europe offering no more places. Yet dozens line up outside each day hoping for that magical plane ticket.

      Among those clustered at the fence is Nafisa Saed Musa, 44, who has been a refugee for more than half her life: In 2003, her village in Sudan’s Darfur region was burned down. Her husband and two of her three sons were killed and she fled. After years spent in a series of African refugee camps with her son Abdullah, 27, she joined last year with 14 other Sudanese families, pooling their money, and headed for Libya.

      In southern Libya, Abdullah was arrested by a militia who demanded 5,000 dinars (£2,700) to release him. It took two months to raise the cash, and Abdullah shows marks of torture inflicted on him, some with a branding iron, some with cigarettes. They all left a charity shelter after local residents complained about the presence of migrants, and now Nafisa and her son sleep on the street on dirty mattresses, scrounging cardboard to protect from the autumnal rains, across the street from Hotel GDF. “I have only one dream: a dignified life. I dream of Europe for my son.”

      Nearby is Namia, from Sudan, cradling her six-month-old baby daughter, clad in a pink and white babygrow. Her husband was kidnapped by a militia in February and never seen again and she makes frequent trips here asking the UN to look for him. “I hope he is in a detention centre, I hope he is alive.”

      Last week, 200 migrants, kicked out of a detention camp in the south of Tripoli, marched on Hotel GDF and forced their way inside, joining 800 already camped there, in a base designed to hold a maximum of 600.

      The UN High Commissioner for Refugees, which administers the centre, says it has no more flights, unless outside states offer asylum places: “We cannot reinforce the asylum systems there because it is a country at war,” says UNHCR official Filippo Grandi.

      Meanwhile, escape by sea is being closed off, thanks to a controversial deal Italy made with Libya two years ago, in which Rome has paid €90m to train the coastguard. The deal has drastically cut arrivals in Italy from 181,000 in 2016 to 9,300 so far this year, with the coastguard intercepting most smuggling craft and sending migrants on board to detention camps.

      “We have collected testimonies of torture, rape and murder in detention camps,” says Oxfam’s Paolo Pezzati. “The agreement the Italian government signed with Libya in February 2017 has allowed these untold violations.”

      Rome has faced criticism because among the coastguard leaders whose units it funds is Abd al-Rahman Milad, despite his being accused by the UN of being involved in sinking migrant boats and collaborating with people-smugglers. Tripoli says it issued an arrest warrant against him in April, but this is news to Milad. Bearded, well-built and uniformed, he tells me he is back at work and is innocent: “I have nothing to do with trafficking, I am one of the best coastguards in Libya.”

      For migrants and Libyans alike, the outside world’s attitude is a puzzle: it sends aid and scolds Libya for mistreatment, yet offers no way out for migrants. “You see [UN officials] on television, shouting that they no longer want to see people die at sea. I wonder what is the difference between seeing them dying in the sea and letting them die in the middle of a street?” says Libyan Red Crescent worker Assad al-Jafeer, who tours the streets offering aid to migrants. “The men risk being kidnapped and forced to fight by militias, the women risk being taken away and sexually abused.”

      Recent weeks have seen nightly bombing in an air war waged with drones. Women, fearing rape, often sleep on the streets close to police stations for safety, but this brings new danger. “They think 50 metres from a police base is close enough to protect themselves,” says al-Jafeer. “But they are the first targets to be bombed.”

      Interior ministry official Mabrouk Abdelahfid was appointed six months ago and tasked with closing or improving detention centres, but admits reform is slow. He says many camps are outside government control and that the UN has provided no alternative housing for migrants when camps close: “We have already closed three [detention] centres. We believe that in the nine centres under our formal control there are more or less 6,000 people.”

      A common theme among migrants here is a crushing sense of being unwanted and of no value, seen even by aid agencies as an inconvenience. For now, migrants can only endure, with no end in sight for the war. Haftar and Tripoli’s defenders continue slugging it out along a front line snaking through the southern suburbs and few diplomats expect a breakthrough at peace talks being hosted in Berlin later this month.

      Outside Hotel GDF, dusk signals the end of another day with no news of flights and the migrants trudge away to sleep on the streets. To the south, the flashes from the night’s bombardment light up the sky.

      https://www.theguardian.com/world/2019/nov/03/libya-migrants-tripoli-refugees-detention-camps?CMP=share_btn_tw

    • Torture nei campi di detenzione: le nuove immagini choc

      Donna appesa a testa in giù e presa a bastonate: le cronache dell’orrore dal lager di #Bani_Walid, in Libia. Sei morti in due mesi. Spuntano i nomi degli schiavisti: «Ci stuprano e ci uccidono»

      Una giovane eritrea appesa a testa in giù urla mentre viene bastonata ripetutamente nella «#black_room», la sala delle torture presente in molti centri libici per migranti. Il video choc - di cui riportiamo solo alcuni fermo immagine - è stato spedito via smartphone ai familiari della sventurata che devono trovare i soldi per riscattarla e salvarle la vita.
      È quello che accade a Bani Walid, centro di detenzione informale, in mano alle milizie libiche. Ma anche nei centri ufficiali di detenzione, dove i detenuti sono sotto la «protezione» delle autorità di Tripoli pagata dall’Ue e dall’Italia: la situazione sta precipitando con cibo scarso, nessuna assistenza medica, corruzione. In Libia l’Unhcr ha registrato 40mila rifugiati e richiedenti asilo, 6mila dei quali sono rinchiusi nel sistema formato dai 12 centri di detenzione ufficiali, il resto in centri come Bani Walid o in strada. In tutto, stima il «Global detention project», vi sarebbero 33 galere. Vi sono anche detenuti soprattutto africani non registrati la cui stima è impossibile.

      La vita della ragazza del Corno d’Africa appesa, lo abbiamo scritto sette giorni fa, vale 12.500 dollari. Ma nessuno interviene e continuano le cronache dell’orrore da Bani Walid, unanimente considerato il più crudele luogo di tortura della Libia. Un altro detenuto eritreo è morto qui negli ultimi giorni per le torture inferte con bastone, coltello e scariche elettriche perché non poteva pagare. In tutto fanno sei morti in due mesi. Stavolta non siamo riusciti a conoscere le sue generalità e a dargli almeno dignità nella morte. Quando si apre la connessione con l’inferno vicino a noi, arrivano sullo smartphone con il ronzio di un messaggio foto disumane e disperate richieste di aiuto, parole di angoscia e terrore che in Italia e nella Ue abbiamo ignorato girando la testa o incolpando addirittura le vittime.

      «Mangiamo un pane al giorno e uno alla sera, beviamo un bicchiere d’acqua sporca a testa. Non ci sono bagni», scrive uno di loro in un inglese stentato. «Fate in fretta, aiutateci, siamo allo stremo», prosegue. Il gruppo dei 66 prigionieri eritrei che da oltre due mesi è nelle mani dei trafficanti libici si è ridotto a 60 persone stipate nel gruppo di capannoni che formano il mega centro di detenzione in campagna nel quartiere di Tasni al Harbi, alla periferia della città della tribù dei Warfalla, situata nel distretto di Misurata, circa 150 chilometri a sud-est di Tripoli. Lager di proprietà dei trafficanti, inaccessibile all’Unhcr in un crocevia delle rotte migratorie da sud (Sebha) ed est (Kufra) per raggiungere la costa, dove quasi tutti i migranti in Libia si sono fermati e hanno pagato un riscatto per imbarcarsi. Lo conferma lo studio sulla politica economica dei centri di detenzione in Libia commissionato dall’Ue e condotto da «Global Initiative against transnational organized crime» con l’unico mezzo per ora disponibile, le testimonianze dei migranti arrivati in Europa.

      I sequestratori, ci hanno più volte confermato i rifugiati di Eritrea democratica contattati per primi dai connazionali prigionieri, li hanno comperati dal trafficante eritreo Abuselam «Ferensawi», il francese, uno dei maggiori mercanti di carne umana in Libia oggi sparito probabilmente in Qatar per godersi i proventi dei suoi crimini. Bani Walid, in base alle testimonianze raccolte anche dall’avvocato italiano stanziato a Londra Giulia Tranchina, è un grande serbatoio di carne umana proveniente da ogni parte dell’Africa, dove i prigionieri vengono separati per nazionalità. Il prezzo del riscatto varia per provenienza e sta salendo in vista del conflitto. Gli africani del Corno valgono di più per i trafficanti perché somali ed eritrei hanno spesso parenti in occidente che sentono molto i vincoli familiari e pagano. Tre mesi fa, i prigionieri eritrei valevano 10mila dollari, oggi 2.500 dollari in più perché alla borsa della morte la quotazione di chi fugge e viene catturato o di chi prolunga la permanenza per insolvenza e viene più volte rivenduto, sale. Il pagamento va effettuato via money transfer in Sudan o in Egitto.

      Dunque quello che accade in questo bazar di esseri umani è noto alle autorità libiche, ai governi europei e all’Unhcr. Ma nessuno può o vuole fare niente. Secondo le testimonianze di alcuni prigionieri addirittura i poliziotti libici in divisa entrano in alcune costruzioni a comprare detenuti africani per farli lavorare nei campi o nei cantieri come schiavi.
      «Le otto ragazze che sono con noi – prosegue il messaggio inviato dall’inferno da uno dei 60 prigionieri eritrei – vengono picchiate e violentate. Noi non usciamo per lavorare. I carcerieri sono tre e sono libici. Il capo si chiama Hamza, l’altro si chiama Ashetaol e del terzo conosciamo solo il soprannome: Satana». Da altre testimonianze risulta che il boia sia in realtà egiziano e abbia anche un altro nome, Abdellah. Avrebbe assassinato molti detenuti.

      Ma anche nei centri di detenzione pubblici in Libia, la situazione resta perlomeno difficile. Persino nel centro Gdf di Tripoli dell’Acnur per i migranti in fase di ricollocamento gestito dal Ministero dell’Interno libico e dal partner LibAid dove i migranti lasciati liberi da altri centri per le strade della capitale libica a dicembre hanno provato invano a chiedere cibo e rifugio. Il 31 dicembre l’Associated Press ha denunciato con un’inchiesta che almeno sette milioni di euro stanziati dall’Ue per la sicurezza, sono stati intascati dal capo di una milizia e vice direttore del dipartimento libico per il contrasto all’immigrazione. Si tratta di Mohammed Kachlaf, boss del famigerato Abd Al-Rahman Al-Milad detto Bija, che avrebbe accompagnato in Italia nel viaggio documentato da Nello Scavo su Avvenire. È finito sulla lista nera dei trafficanti del consiglio di sicurezza Onu che in effetti gli ha congelato i conti.

      Ma non è servito a nulla. L’agenzia ha scoperto che metà dei dipendenti di LibAid sono prestanome a libro paga delle milizie e dei 50 dinari (35 dollari) al giorno stanziati dall’Unhcr per forniture di cibo a ciascun migrante, ne venivano spesi solamente 2 dinari mentre i pasti cucinati venìvano redistribuiti tra le guardie o immessi nel mercato nero. Secondo l’inchiesta i danari inoltre venivano erogati a società di subappalto libiche gestite dai miliziani con conti correnti in Tunisia, dove venivano cambiati in valuta locale e riciclati. Una email interna dell’agenzia delle Nazioni Unite rivela come tutti ne fossero al corrente, ma non potessero intervenire. L’Acnur ha detto di aver eliminato dal primo gennaio il sistema dei subappalti.

      https://www.avvenire.it/attualita/pagine/torture-libia

  • Soumis à la question
    http://www.laviedesidees.fr/Soumis-a-la-question.html

    N’en déplaise à notre imaginaire contemporain, le #Moyen_Âge ne fut pas un temps plus tortionnaire que d’autres. À partir d’une enquête dans les archives du Parlement de Paris, Faustine Harang montre que le système judiciaire médiéval fit de cette pratique un usage réduit et, surtout, fort contrôlé.

    #Recensions

    / Moyen Âge, #justice, #torture

  • Turkey: UN expert says deeply concerned by rise in torture allegations

    The UN Special Rapporteur on torture, Nils Melzer, expressed serious concerns about the rising allegations of torture and other ill-treatment in Turkish police custody since the end of his official visit to the country in December 2016.

    Melzer said he was alarmed by allegations that large numbers of individuals suspected of links to the Gülenist Movement or the armed Kurdistan Workers’ Party were exposed to brutal interrogation techniques aimed at extracting forced confessions or coercing detainees to incriminate others.

    Reported abuse included severe beatings, electrical shocks, exposure to icy water, sleep deprivation, threats, insults and sexual assault.

    The Special Rapporteur said no serious measures appeared to have been taken by the authorities to investigate these allegations or to hold perpetrators accountable.

    Instead, complaints asserting torture were allegedly dismissed by the prosecutor citing a ‘state of emergency decree (Article 9 of Decree no. 667)’ which reportedly exempts public officials from criminal responsibility for acts undertaken in the context of the state of emergency.

    "The human right to be free from torture and other ill-treatment is absolute and non-derogable, and continues to apply in all situations of political instability or any other public emergency,” the Special Rapporteur said. No circumstances, however exceptional and well argued, can ever justify torture or any form of impunity for such abuse.

    "Torture is not only a notoriously ineffective interrogation method, but it constitutes the most fundamental assault on human dignity and is invariably listed among the most serious international crimes, including war crimes and crimes against humanity.”

    Melzer said by inviting his mandate to visit the country in December 2016, soon after an attempted coup, the Government had demonstrated its commitment to its official “zero tolerance” policy on torture.

    "However, the authorities’ failure to publicly condemn torture and ill-treatment, and to enforce the universal prohibition of such abuse in daily practice seems to have fostered a climate of impunity, complacency and acquiescence which gravely undermines that prohibition and, ultimately, the rule of law,” he said.

    The Special Rapporteur also said he remained keen to engage in a “direct and constructive dialogue” with the Turkish authorities to achieve full implementation of the prohibition on torture and ill-treatment.

    http://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=22718&LangID=E
    #torture #Turquie #répression

  • #Israël et territoires palestiniens occupés 2017/2018 | Amnesty International
    https://www.amnesty.org/fr/countries/middle-east-and-north-africa/israel-and-occupied-palestinian-territories/report-israel-and-occupied-palestinian-territories

    Le mois de juin a marqué les 50 ans d’occupation des territoires palestiniens par Israël et le début de la 11e année de son #blocus illégal de la bande de #Gaza, véritable sanction collective imposée aux quelque 2 millions d’habitants, qui vivent dans une situation d’urgence humanitaire croissante. Les autorités israéliennes ont intensifié l’extension des #colonies et des infrastructures qui y sont liées dans toute la #Cisjordanie, y compris à #Jérusalem-Est, et sévèrement restreint la #liberté de circulation des #Palestiniens. Les forces de sécurité israéliennes ont tué illégalement des #civils palestiniens, dont des #enfants, et placé illégalement en détention en Israël des milliers de Palestiniens des territoires occupés. Plusieurs centaines d’entre eux ont ainsi été maintenus en détention administrative sans inculpation ni jugement. La #torture et les autres mauvais traitements restaient une pratique courante contre les détenus, y compris #mineurs, et ce en toute #impunité. Israël a continué de démolir des habitations palestiniennes en Cisjordanie et dans des villages palestiniens situés en Israël, et d’en expulser de force les habitants. Des objecteurs de conscience au service militaire ont été emprisonnés. Plusieurs milliers de demandeurs d’asile africains étaient menacés d’expulsion.

    #victimes_civiles

  • Ethiopie : « On m’a battu jusqu’à ce que je signe une "confession" » - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2018/02/16/ethiopie-on-m-a-battu-jusqu-a-ce-que-je-signe-une-confession_1630387

    Au lendemain de la démission du Premier ministre, l’état d’urgence a de nouveau été décrété dans le pays, secoué par une contestation populaire et où la répression persiste malgré la libération de prisonniers politiques.

    « Tu te souviens d’avoir pleuré pendant ta détention ? » demande soudain Nathenael à son voisin de table. « Une seule fois, répond Befekadu, après une pause. Le jour où mes parents sont venus me voir en #prison. Je ne voulais rien leur montrer de mes souffrances. Mais quand ils ont quitté le parloir, je me suis effondré », confesse cet homme frêle de 38 ans. « Moi c’est le jour où l’on m’a emmené pour comparaître devant un juge, renchérit à son tour Nathenael. Je venais de passer dix jours en cellule, dans l’isolement le plus total. Dans le fourgon qui m’emmenait au palais de justice, je revoyais pour la première fois le monde extérieur : rien n’avait changé, tout continuait comme avant. Et soudain le monde m’a semblé si indifférent à mes souffrances. Les larmes me sont montées aux yeux », dit-il, en souriant.

    En #Ethiopie, il a longtemps suffi d’évoquer les atteintes aux droits de l’homme pour être emprisonné sans autre forme de procès. Les deux hommes qui échangeaient leurs souvenirs ce soir-là dans le jardin de l’hôtel Taitu, à Addis-Abeba, le savent bien : Befekadu Hailu et Nathenael Feleqe, tous deux membres d’un groupe de blogueurs baptisé Zone9, ont été détenus pendant dix-huit mois, entre avril 2014 et octobre 2015 dans la redoutable prison de Maekelawi, située à un jet de pierres de l’hôtel Taitu. « Quand je repasse devant, j’hésite encore à regarder cet endroit où j’ai été détenu si longtemps. Battu et interrogé tous les jours jusqu’à ce que je signe une "confession" qui ne correspondait en rien à la réalité », expliquait ce soir-là Befekadu Hailu, qui a aussi été emprisonné pendant un mois fin 2016.

    Colère populaire

    Désormais libres, et lavés de toutes les accusations contre eux, ils suivent avec la même perplexité que tous leurs compatriotes les derniers événements qui pourraient faire basculer le destin de leur pays. Vendredi, le gouvernement a décrété l’état d’urgence - que le pays a connu pendant dix mois jusqu’en août 2017 - au lendemain de l’annonce de la démission du Premier ministre et chef du gouvernement, Haïlemariam #Desalegn. Un coup de tonnerre dans un ciel qui n’a plus rien de serein dans l’un des plus anciens Etats d’Afrique. Voilà trois ans que l’Ethiopie est secouée par une contestation inédite qui s’étend dans plusieurs provinces du pays. Face à cette colère populaire, la coalition au pouvoir dominée par les rebelles du Tigré, ceux qui ont pris le pouvoir par les armes en 1991, a fini par lâcher du lest. Annonçant dès janvier la libération de prisonniers politiques, et la transformation de la prison de #Maekelawi en musée.

    En six semaines, plus de 6 000 prisonniers politiques ont ainsi été libérés, parmi lesquels des icônes de l’opposition comme les leaders oromo Merera Gudina et Bekere Nega. Ou encore le journaliste Eskinder Nega qui vient de passer sept ans derrière les barreaux. Tous ont été accueillis par des foules immenses à leur sortie de détention. Mais la pression populaire ne s’est pas relâchée pour autant. En début de semaine, dans la région oromo qui jouxte la capitale, blocages de routes et commerces fermés maintenaient intacte la flamme de la contestation. La démission surprise du Premier ministre jeudi, est-elle le signe d’une nouvelle étape ? Le plus étonnant, c’est que pendant quarante-huit heures au moins, personne n’a su comment interpréter cette annonce. S’agissait-il de permettre « la poursuite des réformes », comme l’a suggéré le Premier ministre lui-même en annonçant son départ ? Ou bien s’agit-il d’une reprise en main des durs du régime ? Dans l’étrange flottement qui a marqué cette fin de semaine à Addis-Abeba, tout le monde soulignait pourtant le calme qui prévalait dans la capitale, où la vie quotidienne suit le rythme des innombrables fêtes religieuses.

    Dieu est partout à Addis, et les appels du muezzin font écho aux chants des églises qui percent la nuit bien avant l’aube. Des processions de silhouettes voilées de blanc se glissent parfois au milieu des embouteillages qui bloquent régulièrement les grandes artères de la capitale. La force des traditions se télescope désormais avec les promesses de l’avenir. Partout, les grues et les immeubles en construction surgissent, renforçant l’impression d’un irrésistible boom économique, alors que l’Ethiopie affiche une croissance insolente. Mais Addis, avec ses cinq millions de citadins, donne-t-elle réellement la mesure d’un pays de 100 millions d’habitants, le deuxième le plus peuplé d’Afrique ? « Il y a une blague qui circule à Addis, rappelle le blogueur Befekadu Hailu. Un homme arrive dans la queue des taxis au centre-ville et réalise qu’une foule énorme attend avant lui. Il se poste alors d’emblée en tête de file et hurle :"Libérons le peuple !" Aussitôt, tout le monde court se cacher. Et notre homme peut tranquillement prendre son taxi. C’est une façon de souligner la timidité de la contestation dans la capitale, mais ça n’empêche pas les gens d’Addis de trouver d’autres moyens de se montrer critiques. Comme d’applaudir à ce genre de blagues. »

    Il y a d’autres signes d’une fronde discrète : dans les rues de la capitale, tout le monde écoute les tubes de Teddy Afro, le chanteur le plus populaire du moment. Longtemps interdit d’antenne et de concert, après une chanson, diffusée en 2005, Jah Yasteseryal, qui évoque la nostalgie du règne du dernier empereur et fut vite perçue comme un tube antigouvernemental. Mais Teddy Afro peut désormais organiser des concerts, comme ce fut le cas mi-janvier pour la première fois depuis six ans.

    Tigréens

    Reste qu’un autre monde se déploie à l’extérieur d’Addis-Abeba. Au-delà des frontières de cette ville en pleine expansion, se trouve ce pays réel, souvent privé d’Internet, qui à coups de manifestations parfois violentes a remis en cause l’ordre établi. Le premier foyer d’insurrection a surgi fin 2015 au cœur du pays oromo, tout proche de la capitale, puis s’est propagé à la région amhara. A elles seules, ces deux ethnies englobent plus de 60 % de la population. Elles revendiquent de plus en plus ouvertement leur volonté d’obtenir un partage plus équitable du pouvoir. L’Ethiopie, seul pays d’Afrique à ne jamais avoir été colonisé, doté d’une riche histoire millénaire, n’a jamais été une véritable démocratie.

    Au cœur de la capitale, le musée de la terreur rouge rappelle le règne meurtrier de la dictature communiste de Mengistu Haïlé Mariam, qui avait renversé le dernier empereur, Haïlé Selassié, en 1974, et sera à son tour balayé par les rebelles tigréens qui contrôlent le régime actuel. « Après 1991, l’Ethiopie a vu se créer un système qui n’existe nulle part ailleurs en Afrique. Chaque ethnie a désormais son Etat, dans un ensemble fédéral. C’est le deal qui a permis à la minorité tigréenne, 6 % de la population, de s’imposer au pouvoir », rappelle l’économiste de Guinée-Bissau Carlos Lopes, un temps en poste à la Communauté économique africaine des Nations unies, dont le siège est à Addis.

    Officiellement, le pouvoir est détenu par une coalition où cohabitent un parti tigréen, un parti #oromo, un autre pour les #Amhara et un dernier regroupant tous les autres, soit plus de 80 ethnies qui forment la nation éthiopienne. Mais en réalité, seuls les #Tigréens contrôlent réellement le pouvoir et notamment l’important secteur sécuritaire et militaire. Cet équilibre est aujourd’hui remis en cause par les manifestations qui enflamment les provinces et ont fait plusieurs centaines de victimes depuis trois ans. Mais c’est moins la pression populaire que son impact à l’intérieur de la coalition qui peut faire vaciller le pouvoir. Car, pour la première fois, les partis « officiels » oromo et amhara refusent de continuer à jouer les marionnettes pour justifier la main mise des Tigréens. Enhardis par la contestation, ils ont eux aussi tendance à élever la voix et à rejoindre les oppositions ethniques qui en province descendent dans la rue pour réclamer plus de liberté. Pour la première fois en 2016, Opdo, le parti oromo de la coalition au pouvoir a ainsi élu ses dirigeants, en refusant les « suggestions » venues de l’appareil central.

    Lemma Megersa, son nouveau jeune leader, est vite devenu très populaire. Bien plus que le Premier ministre sortant qui n’a jamais eu l’aura intellectuelle de son prédécesseur, Meles Zenawi, mort en 2012 et considéré comme l’inspirateur du « développementalisme » à l’éthiopienne. « Le pire danger pour un mauvais gouvernement, c’est le moment où il décide d’entamer des réformes », notait un internaute éthiopien sur Twitter, le jour où le Premier ministre a annoncé sa démission. En ouvrant les portes des prisons pour apaiser la contestation, le régime est-il en train de perdre la main ? A la veille du week-end, la plupart des commentateurs doutaient d’un changement de cap radical. D’autant que le régime, ou plutôt le système mis en place, peut encore se targuer d’une assise solide.

    Bras de fer

    « Le régime actuel a fait le pari du développement, avec un modèle original, souligne ainsi Carlos Lopes. On a libéralisé l’économie tout en protégeant certains secteurs clés, comme les services. Il n’y a toujours pas de banque étrangère en Ethiopie. Ce nationalisme économique a payé en mobilisant efficacement les ressources du pays, sans aucune pression extérieure, pour investir dans le social, la santé, l’éducation. L’un des plus grands projets actuels, le barrage de la Renaissance, censé assurer l’autonomie énergétique du pays, a été entièrement financé par l’appel à l’épargne populaire qui a permis de récolter plus de 400 millions de dollars ! » rappelle encore l’économiste. Mais les promesses du développement, ici comme ailleurs, engendrent de nouvelles attentes.

    Venu d’une famille pauvre du Nord, Betele n’est guère impressionné par l’université où il étudie l’histoire de l’Afrique. « Certes, beaucoup de jeunes ont désormais accès aux études, mais pour l’instant, c’est la quantité plus que la qualité qui prime. On se bat pour avoir une place assise à la bibliothèque ; il n’y a pas d’ordinateurs ; la vie coûte cher », se lamente le jeune homme, indifférent aux multiples constructions, souvent réalisées par les Chinois, qui découpent le paysage d’Addis-Abeba. « L’Ethiopie est la Chine de l’Afrique », faisait d’ailleurs remarquer le 9 janvier un éditorial du Financial Times. « Comme la Chine, son histoire remonte à des milliers d’années et comme la Chine, ce pays africain se considère comme un géant politique. Comme la Chine il y a trente ans, l’Ethiopie a mis en place un plan rigoureux de développement fondé sur l’amélioration des niveaux d’éducation et de santé, l’amélioration de la politique agricole et l’industrialisation », poursuit le journal, ajoutant : « Malheureusement, comme la Chine, ce pays a un gouvernement autoritaire qui réprime son peuple pour rester au pouvoir. Il y a cependant une différence essentielle : l’Ethiopie ne sera pas capable de combiner indéfiniment croissance économique et répression politique. »

    On pourrait croire que le Premier ministre sortant en était arrivé aux mêmes conclusions. Mais en attendant de savoir qui lui succédera, c’est plutôt un bras de fer silencieux qui se poursuit, comme un mouvement de balancier entre ouverture et crispation. « En Ethiopie, les gens sont souvent fatalistes, ça vient en partie de la religion. Mais il faut se méfier des gens passifs ou trop gentils, lorsqu’ils se réveillent », avertissait, début février, un jeune guide devant la tombe du dernier empereur, Haïlé Selassié.
    Maria Malagardis Envoyée spéciale à Addis-Abeba

    #opposants #torture

  • La vidéo du « rat qui se douche » ne montre pas du tout un « rat qui se douche » - vidéo Dailymotion
    https://www.dailymotion.com/video/x6dydz1


    C’est un dur rappel à la l’immuable loi d’internet : derrière une vidéo virale peut parfois se cacher une réalité bien moins mignonne qu’au premier clic. À l’image des chiens qui se tiennent sur leurs pattes arrières, le « rat qui prend sa douche », qui a conquis les réseaux sociaux comme une traînée de poudre, s’est avéré être moins un remake du film Ratatouille qu’une mauvaise mise en scène (voir la vidéo en tête d’article).

    #Fake_news #Vidéos #Viralité

  • US ‘Stumbled Into Torture,’ Says NYT Reporter | FAIR
    https://fair.org/home/us-stumbled-into-torture-says-nyt-reporter

    Auto-congratulations du #journaliste #MSM : « j’ai dévoilé le faux-pas des #tortures et les dommages collatéraux des frappes de #drones. »

    Criticism is welcome around the margins, so long as motives are never challenged.

    #Etats-Unis « #hégémonie_bienveillante »

  • #Guantanamo ’prepared’ for new inmates : US admiral | Middle East Eye
    http://www.middleeasteye.net/news/guantanamo-prepared-new-inmates-us-admiral-1684468227

    D’autant plus qu’il n’existe, d’après les farceurs de Middle East Eye, que des « accusations » de #torture et non pas des preuves en béton.

    The prison, which was opened by former President George W Bush to hold terrorism suspects captured overseas after the 11 September 2001 attacks, has come to symbolise harsh detention practices that opened the United States to accusations of torture.

    #Etats-Unis « #journalisme_objectif » #sans_vergogne

  • Migrant Hostages : A Lucrative Business in Turkey

    Last week’s discovery of 96 Pakistani and Afghan migrants who had spent a month chained in an Istanbul basement was met with reactions of shock and horror. The men had paid traffickers between four and five thousand lira to cross into Turkey with the intention of eventually reaching Europe. Upon arriving in Istanbul, they were locked in a basement, with their captors demanding that the men call their families to inform them they had arrived in Europe, and ask for money. Those who refused were tortured. Fortunately, one of the men was able to get a hold of a key. After he released the others, they banded together to attack their captors and then summoned help.

    http://www.bmigration.com/migrants-hostage-turkey
    #Turquie #otages #business #asile #migrations #réfugiés #torture #chaînes #Istanbul #sous-terrain #sous-sol #esclavage #esclavage_moderne