• #Toulouse : l’histoire de gens qui cherchent une maison
    https://fr.squat.net/2021/02/15/toulouse-lhistoire-de-gens-qui-cherchent-une-maison

    C’est l’histoire de personnes qui n’ont pas de maison. Elles en trouvent une, vide depuis au moins deux ans. La maison est belle et grande. Alors elles emménagent histoire d’en avoir une, de maison. Des maisons vides, il y en a plein. Des gens sans maison, tout autant. Alors autant en profiter ! C’est aussi […]

    #83_avenue_de_Fronton #affaire_Roland #fachos #médias #Minimes

  • #Toulouse : retour de bâton pour la milice anti-squat
    https://fr.squat.net/2021/02/14/toulouse-retour-de-baton-pour-la-milice-anti-squat

    Avant-hier soir [1], les habitant·e·s du #83_avenue_de_Fronton à Toulouse quittaient le squat [2] sous la menace de différents groupes faisant passer la propriété privée avant la nécessité de dormir sous un toit. Le soir-même, un des chefs autoproclamés de cette milice, Vin’s Ken sur Facebook, appelait à un apéro au parking de […]

    #actions_directes #affaire_Roland #fachos

  • #Toulouse : variation de mise sous pression
    https://fr.squat.net/2021/02/11/toulouse-variation-de-mise-sous-pression

    En septembre, une maison inhabitée du quartier des #Minimes à Toulouse est squattée et suite à la procédure judiciaire, les occupant.es bénéficient de la trêve hivernale (récemment prolongée du 31mars au 1er juin dans le cadre de la crise sanitaire). Ces deux seuls mois de prolongation déclenchent une réactualisation de la vague médiatique et politique […]

    #83_avenue_de_Fronton #affaire_Roland #fachos #médias

  • #Toulouse : à propos du squat route de Fronton et de l’affaire « Roland », solidarité de classe contre toutes les expulsions !
    https://fr.squat.net/2021/02/09/toulouse-a-propos-du-squat-route-de-fronton-et-de-laffaire-roland-solidari

    Depuis deux jours, La Dépêche, puis RTL, France 3, etc. nous racontent la même histoire à faire pleurer dans les chaumières : Roland, 88 ans, « expulsé de sa maison » de Toulouse par de méchants squatteurs. Sauf que ces #médias ne disent pas la vérité : le propriétaire n’y habite pas depuis longtemps et, quand les squatteurs y […]

    #83_route_de_Fronton #affaire_Roland #fachos

  • APPEL A MONSTRATION

    en soutien à MIXART MYRYS !

    RENDEZ-VOUS CE DIMANCHE 24 JANVIER 14H à Arnaud Bernard en direction Francois Verdier pour réveiller vos monstres intérieurs.

    http://www.mixart-myrys.org

    Sous réserve que la fermeture administrative se confirme et selon son ampleur, Toulouse Métropole mettrait à la rue près de 60 artistes visuels, arts numériques et vidéo, musique, près de 10 associations et leurs salariés permanents ou ponctuels. Toulouse Métropole empêcherait près de 180 projets artistiques notamment sur le champ du spectacle vivant et des formes hybrides de se réaliser. Elle supprimerait la redistribution en direction des artistes, notamment via la diffusion, à hauteur de 120 000€ annuel. Elle réduirait à néant l’économie de proximité que génère Mix’Art à hauteur de 200 000€ annuel. Elle liquiderait une équipe salariée de six personnes. Elle priverait des centaines de milliers de personnes passées et à venir de vivre une expérience toute singulière autour du geste artistique.

    Seraient alors balayés 26 années de culture alternative, d’expérimentation artistique, culturelle, démocratique, sociale et sociétale. 26 ans de Nouveaux Territoires de l’Art, de lieux intermédiaires et indépendants, de Commun(s).

    Nous devons bien l’avouer, la coïncidence de calendrier entre le silence de la Métropole, cette visite inopinée et nos engagements les plus récents nous trouble sérieusement : soutien public à la liste Archipel citoyen au second tour des municipales de 2020, soutien à la demande de protection au titre des monuments historiques de ce lieu mythique à Toulouse nommé « Le BleuBleu », ou encore notre participation aux assemblées générales « Culture et Droits Sociaux en danger ». L’air du temps apparemment plus propice au délit d’opinion qu’à la co-construction semble légitimer ce trouble.

    #Toulouse
    #répression
    #vengeance_politique
    #moudenc

  • #Toulouse : lettre d’ami.es à propos de répression « antiterroriste »
    https://fr.squat.net/2021/01/09/toulouse-lettre-d-ami-es-a-propos-de-repression-antiterroriste

    Le 11 décembre dernier, le parquet anti-terroriste a annoncé l’inculpation de 7 personnes qualifié.es de « militant-e-s d’ultra-gauche ». Le temps est venu de se mobiliser contre cette mascarade. Une opération de com’ aux conséquences graves Voilà quelques semaines que « l’affaire » est parue dans les médias. Malgré son gonflement artificiel par des personnalités d’extrême-droite et quelques journalistes […]

    #anti-terrorisme #prison

  • #Toulouse : opération de police dans un squat
    https://fr.squat.net/2020/12/09/toulouse-operation-de-police-dans-un-squat

    Ce mardi 8 décembre à 6h précises un gros dispositif de police défonce au bélier la porte d’un squat de Toulouse pour embarquer 2 personnes et leurs camions. Nous voyons à l’exterieur une dizaine de camions de CRS, plusieurs voitures d’OPJ et d’autres unités difficilement identifiables. Ils sont cagoulés et armés, une cinquantaine environ se […]

    #perquisition

  • Saccage du patrimoine culturel toulousain par la mairie

    Le #BleuBleu et ses terrasses détruit à la pelleteuse par Moudenc et la mairie de Toulouse à peine son créateur Gilbert enterré.

    Les promoteurs immobiliers doivent se frotter les mains.

    https://iaata.info/Communique-pour-le-bar-le-Bleu-Bleu-4539.html

    Pour celleux qui ne connaissaient pas, Gilbert était une sorte de facteur cheval qui avait construit des terrasses en béton incluant des bancs au bord de la Garonne (en face de Blagnac) où l’on pouvait venir boire un coup après avoir traversé le petit bois.

  • #Toulouse : opération de police au #PUM
    https://fr.squat.net/2020/12/09/toulouse-operation-de-police-au-pum

    Ce mardi 8 décembre à 6h un gros dispositif de police défonce la porte du PUM pour embarquer 2 personnes et leurs camions. Nous voyons à l’exterieur une dizaine de camions de CRS, plusieurs voitures d’OPJ et d’autres unités difficilement identifiables. Ils sont cagoulés et armés, une cinquantaine environ se balladent dans le batiment. Selon […]

    #30-34_Rue_Émile_Brouardel #perquisition

  • #Toulouse : le cadeau de Jean-Luc Moudenc à Thierry Oldak
    https://fr.squat.net/2020/11/25/toulouse-le-cadeau-de-jean-luc-moudenc-a-thierry-oldak

    C’est une opération de longue haleine que Thierry Oldak, un des plus gros promoteurs toulousain, est sur le point de réussir, raflant au passage un joli pactole. Sur la revente de l’ancien bâtiment EDF du #10-12_Quai_Saint-Pierre, le Groupe Thiery Oldak s’apprête à se faire plus de 6 millions d’euros de bénef’ grâce à […]

    #Quai_Saint_Pierre #spéculation

  • #Toulouse : une machine de chantier Bouygues en feu
    https://fr.squat.net/2020/11/24/toulouse-une-machine-de-chantier-bouygues-en-feu

    Depuis des années le capitalisme néolibéral se reconfigure en profondeur en investissant le numérique et les nouvelles technologies pour accroitre son contrôle et son exploitation sur la population mondiale. Les crises du #Coronavirus et les angoisses qu’elles génèrent lui offre une opportunité qu’il s’est empressé de saisir. Elles lui permettent d’accélérer cette mutation : télé […]

    #actions_directes

  • Les vrais chiffres d’élèves contaminés par le coronavirus en Occitanie
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/vrais-chiffres-eleves-contamines-coronavirus-occitanie-

    Le ministère de l’Education aurait massivement sous-estimé le nombre d’élèves contaminés par le coronavirus, selon une enquête de CheckNews, le site de fact-checking fondé par Libération. En Occitanie, le nombre de cas positifs chez le 0-19 ans serait plus de 11 fois supérieur au chiffres communiqués par le rectorat.

    En Occitanie, les deux académies ont annoncé, le 6 novembre, les chiffres suivants :
    – Académie de #Toulouse : 185 élèves positifs sur les sept derniers jours
    – Académie de #Montpellier : 104 élèves positifs sur les sept derniers jours

    Soit un total de 289 élèves positifs sur la semaine précédant le 6 novembre.

    Pourtant, selon Santé publique France, 526 enfants de 0 à 9 ans et 2 681 jeunes de 10 à 19 ans, prélevés la semaine du 26 octobre au 1 novembre, ont eu dans les jours suivants un résultat positif dans la région. Soit un total de 3 207, 11 fois plus que les chiffres du rectorat.

  • #Toulouse : nouveau squat à #Blagnac, rue Vélasquez
    https://fr.squat.net/2020/10/15/toulouse-nouveau-squat-a-blagnac

    Après l’expulsion du #Squat_des_Amandiers hier à Blagnac, l’avenir du nouveau squat de Blagnac, situé au #10_rue_Vélasquez, va se jouer cet après-midi jeudi 15 octobre, car un huissier et la police sont passés ce matin, ce qui fait craindre une expulsion cet après-midi. Il faut un maximum de soutiens. Le nouveau bâtiment […]

    #14_rue_des_Amandiers #CEDIS #Collectif_d'Entraide_et_D'Innovation_Sociale #ouverture #sans-papiers

  • Entre deux confinements

    Balade ce soir 16 septembre 2020 dans Toulouse, 22h30, retour par le petit parc ouvert la nuit qui permet de rejoindre Blagnac à vélo.

    Un policier municipal au volant d’une voiture de police manœuvre difficilement son véhicule et on se demande même en rigolant si ils n’a pas bu parce qu’il s’y reprend à trois fois puis il cale la voiture sur le trottoir à l’entrée du parc où il a vainement tenté d’entrer.

    Sous les arbres éclairés par les lampadaires, on aperçoit une dizaine de jeunes tous avec des masques et debouts autour d’une table qui discutent silencieusement en faisant visiblement attention à la distance entre chacun.
    Je passe près d’eux pour signaler la présence des keufs, ils ont tous l’air bien calmes et une fille me sourit des yeux.

    Les policiers sont descendus du véhicule et s’approchent en brandissant le rayon lumineux de leurs torches sur les jeunes pour leur dire de dégager « pas de discussion, si vous ne partez pas immédiatement, c’est 150€ par personne »
    On est trois à regarder la scène interloqués à moins de 20 mètres de là. J’interpelle poliment mais avec une forte voix espérant leur faire honte en dénonçant publiquement leurs agissements et leur demande de cesser leur intervention, que c’est de l’abus de pouvoir parce qu’il n’y a aucune perturbation et qu’ils ont tous leurs masques et respectent les gestes barrières. Peine perdue, ce sont les jeunes qui me demandent de laisser tomber, car c’est toujours la même chose.
    Pendant ce temps, un peu plus haut sur le boulevard il y a des restaurants avec du monde à l’intérieur et autant sur les terrasses des trottoirs qui empêchent les piétons de circuler.
    J’ai juste gueulé en partant que la police ne vienne pas se plaindre que tout le monde les hait parce qu’ils sont vraiment pires que dégueulasses.

    #police_covid
    #toulouse_sous_moudenc
    #droite_toulousaine
    #commerce
    #jeunesse
    #ne_pas_laisser_faire

  • #Toulouse : les infirmiers qui réclamaient des masques ont été licenciés
    https://www.ladepeche.fr/2020/07/06/les-infirmiers-qui-reclamaient-des-masques-ont-ete-licencies-8965791.php

    Les deux infirmiers d’un Ehpad toulousain qui ont été mis à pied du jour au lendemain, fin mars, parce qu’ils réclamaient des #masques en pleine pandémie restent dans l’attente de la suite de l’instruction de leur dossier. Leur #licenciement est désormais officiel.

  • Nouvelle action à Toulouse de Génération Identitaire : « Leur objectif c’est de s’imposer dans l’agenda médiatique »
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/nouvelle-action-toulouse-du-groupe-extreme-droite-gener
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/FWZrV2ZqZV0gALQ3XjSWfonfCVw/930x620/regions/2020/07/05/5f019988e3cfa_whatsapp_image_2020-07-05_at_11.06.23-491

    « On aperçoit désormais des stickers de l’Action Française que l’on ne voyait pas auparavant, précise Paul Conge. Ils se sentent en position de force avec l’arrivée de Trump et les bons scores du Rassemblement National. Ils ont l’impression que l’opinion est de leur côté et d’avoir le pays derrière eux. » Conséquence : de plus en plus de face à face ont lieu avec les mouvements anti-fascistes toulousains. Ces derniers en « guerre contre ces groupuscules d’extrême-droite » s’y opposent de plus en plus régulièrement comme en février dernier lors d’une conférence où devait intervenir le maire de Béziers, Robert Ménard.

    Pour le spécialiste de l’extrême-droite « il ne faut pas les survaloriser. Il suffit de peu de personnes pour faire vivre un mouvement tel que Génération Identitaire. Ils cherchent avant tout à être reconnus par les médias grand public afin que leurs visions du monde, leurs positions soient aussi relayées lors des débats sur les chaines tout-info par des dirigeants, des éditorialistes. Cela leur permet d’exister. »

    Pour Samuel Bouron, Génération Identitaire est dans la roue du RN « Il y a une division du travail, détaille-t-il. Génération Identitaire occupe l’espace social et l’espace publique afin de faire parler d’eux. Ce qui représente une véritable aubaine pour le Rassemblement National qui peut faire valoir ses idées politiques. »

    #extrême_droite #identitaires

  • A Toulouse, une oasis pour les sans-abri pendant le confinement
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/05/29/a-toulouse-une-oasis-pour-les-sans-abri-pendant-le-confinement_6041196_45000

    Chambre 18, une Colombienne de 29 ans demande le statut de réfugiée : elle a dû fuir les menaces de mort d’un chef de gang et laisser ses filles au pays faute d’argent.
    Chambre 24, une jeune femme illettrée venue de Benin City, la capitale nigériane de la traite des femmes, a traversé l’Afrique et la Méditerranée vers l’Espagne puis la France, a égaré un enfant en chemin avant d’abandonner le dernier à son père.
    Chambre 27, un Géorgien vient d’être libéré de prison à cause de la pandémie après avoir purgé l’essentiel de sa peine, trois ans, pour tentative de piratage informatique d’une banque. Toxicomane, il a quitté son pays en 2011 quand un médecin lui a donné deux mois à vivre à cause de ses trois hépatites et de la cirrhose qui lui rongeait le foie. Venu en France avec un visa de tourisme, il savait qu’il pourrait bénéficier du titre de séjour pour étrangers malades et de l’aide médicale d’État qui a permis les soins puis une transplantation quatre ans plus tard

    #Covid-19#migrant#migration#Toulouse#santé#santé-mentale#accès-santé#pandémie#prostitution#toxicomanie#étranger-malade#titre-de-séjour

    • J’ai acheté mon premier FTB à 14 ans pour aller photographier les manifs. La présence d’un·e photographe était à l’époque aussi un moyen de témoigner et de protéger les manifestant·es.
      Mais cette situation s’est retournée avec la multiplication des smartphones et les publications de visages non anonymisés. Au début des années 2000, préoccupée du consentement et du « droit à l’image » ou plutôt du droit de ne pas être filmé·e photographié·e et de fait fiché·e, je n’arrivais plus qu’à photographier des pieds …

      Hier, j’ai ressenti qu’avec les masques qui protègent un peu mieux l’anonymat, je pouvais reprendre mon appareil sans trop m’inquiéter (bon, c’est des photos témoins sans prétention). J’ai même fait quelques photos des pieds des flics qui dépassaient sous l’abribus, histoire de rire un peu de les voir si mal se cacher.
      C’est aussi un des points qui me rend sensible aux photographies de @val_k

    • Si tu savais toutes les questions que je me pose, @touti, en ce moment ! D’où aussi ma lecture récente, https://seenthis.net/messages/851712 : le texte n’est absolument pas exhaustif mais il m’aide a avancer dans ma réflexion et je crois que je me rapproche du cœur du problème : comment se rendre « irrécupérable » ? Et son corolaire : est-ce par le dénuement, puisque le « ne pas faire » est problématique tout autant !

    • @val_k C’est tout à fait le type de questions qui me turlupinent depuis longtemps. Pas seulement sur le pouvoir/image et la représentation photographique/médiatique nourries de la lecture de Barthes, Deleuze, Daney, Walter Benjamin … ou sur l’utilité de l’amoncellement de productions artistiques en général mais particulièrement sur le positionnement social, est-ce qu’on peut se dire artiste quand on ne produit pas, qu’est-ce que ça veut dire, est-ce qu’il y a possibilité de choisir de participer ou pas à la société ? de produire ou non, et dans ce cas dans quel cadre ? en refusant d’être récupérée comment ne pas tomber dans la schizophrénie du faire sans faire. Toutes ces questions insolubles à « refuser de parvenir » tout en voulant ouvrir sa gueule et vivre pleinement.

      Et il y a dans la responsabilité de faire des images avec la réalité et de les publier, un acte de représentation qui inflige un rôle de représentant·e. Représenter ce n’est pas seulement servir de médiatrice artistique (capter et émettre le monde) pour partager sa vision, ça peut aussi prendre la place de l’autre comme le font les députés qui ne représentent qu’eux mêmes, comme le sont les représentants de commerce qui vendent leur soupe, comme l’est une photographie produite sans conscience.
      Je pense qu’à contrario de la croyance en l’immortalité photographique, la photographie tue. C’est aussi une des raisons qui me rendent difficile l’idée d’arrêter le temps sur un visage, je perçois alors une sorte de fascination à laquelle il est difficile de résister.
      Oui, nous sommes responsables de ce que nous publions comme représentation du monde, parce que cela porte à conséquence, par exemple dans le texte que tu lis, sur les violences policières dont on ne peut pas stopper le massacre à flux tendu par une image « pour que cela cesse ».
      Et puis, quand la vacuité et la simplicité reprennent leurs danses joyeuses, je me sens absolument libre d’appuyer sur ma gâchette à images, d’attraper ce qui me plait, de me vautrer dans la médiocrité libre et détacher du monde, de ne pas devenir une photographe politique usée par des dogmes :)

  • #Toula_Drimonis : Une infirmière expulsée du CHSLD Maison Herron souhaite ardemment pouvoir y retourner
    https://tradfem.wordpress.com/2020/05/02/une-infirmiere-expulsee-du-chsld-maison-herron-souhaite-ardemment

    Le 7 avril, sentant son état mental se détériorer, Mme Kemp a décidé que, pour le moment, elle ne pouvait plus travailler comme infirmière au CHSLD. Cependant, elle a voulu continuer à faire ce qu’elle pouvait en tant que compagne en rendant visite aux patients quotidiennement.

    « J’ai perdu mon père en 2011 à la suite d’un cancer du cerveau et lorsqu’il a été admis en soins palliatifs, j’ai été si reconnaissante envers les personnes qui y travaillaient, dit-elle. C’est resté avec moi. L’idée que quelqu’un puisse mourir entièrement seul me brise le cœur. »

    Alors, c’est ce qu’elle a fait. Jour après jour, pendant cinq à six heures chaque soir, Mme Kemp rentrait à la Maison Herron et s’asseyait avec eux, leur tenait la main, s’assurait qu’ils et elles n’étaient pas déshydratées, leur confirmait que quelqu’un les aimait.

    J’ai parlé à Mme Kemp pour la première fois il y a deux semaines, en préparant mon éditorial Le Québec a abandonné ses travailleurs de la santé de première ligne. J’avais appris qu’elle filmait de courts messages vidéo et prenait des photos de résident-e-s de Herron, à l’intention d’un groupe Facebook privé formé de membres de leurs familles, qui désespéraient d’obtenir des nouvelles de leurs proches.

    À l’époque, l’épidémie de COVID-19 dans les CHSLD venait de faire la une des journaux du Québec, et la Maison Herron était décrite comme étant au centre de l’épidémie. Le premier ministre Legault lui-même admettait qu’une « grossière négligence » avait probablement joué un rôle dans les 31 décès survenus à cet établissement.

    J’avais été autorisée à accéder à ce groupe Facebook (qui en a depuis exclu les journalistes) et j’ai été extrêmement émue par les mises à jour quotidiennes de Mme Kemp, la générosité de son comportement envers les résident-e-s et la gratitude évidente des membres de leurs familles si avides de nouvelles de leurs proches.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://cultmtl.com/2020/04/nurse-companion-kristy-lyn-kemp-quebec-chsld-maison-herron-covid-19
    #covid-19 #infirmière #expérience_compassionnelle #solidarité

  • Toulouse, une fois de plus la police en action, filmée une fois de plus
    https://www.youtube.com/watch?v=uNCXb78xJM4&feature=youtu.be

    Attention, images très dures. Nous venons de recevoir ces vidéos prises hier soir à Toulouse vers 3h du matin. Un homme à terre a été défoncé à coup de muselière. Le policier qui frappe aurait auparavant demandé à son chien d’attaquer, en lui enlevant la muselière. Le chien ne voulant pas attaquer, le policier l’a insulté puis s’est mis a frappé la personne au sol. On voit en fin de vidéo, prise le lendemain matin, les traces de sang au sol et sur les murs.

    @davduf

    Vous ne confinerez pas notre colère : violences policières et révolte à Toulouse – Collectif Auto Media énervé
    https://came2016.wordpress.com/2020/04/22/vous-ne-confinerez-pas-notre-colere-violences-policieres-et-revo

    Les émeutes de banlieues de 2005, suite à la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré poursuivis par des flics à Clichy-sous-Bois, ont été le mouvement social le plus durement réprimé en terme de justice contemporaine en France, encore plus que les Gilets Jaunes : en seulement trois semaines à travers toute la France avec près de 300 communes touchées, il y a eu 6 056 interpellations, 5 643 gardes à vue et 1 328 incarcérations dont celles de plus de 100 mineurs. Sources et article : La répression judiciaire en France.

    Assiste-t-on à nouveau au début d’un embrasement des banlieues, avec le spectre de 2005 suspendu aux lèvres des éditorialistes, ou avons-nous plutôt affaire aux conséquences d’un racisme d’État latent, depuis des années, exacerbé par le confinement, et surtout via la police, ayant augmenté d’un niveau dans l’impunité, possédant ce sentiment de toute puissance virile, et s’en servant, dans les quartiers, mais pas que.

    En un mois de confinement, il y a eu 13,5 millions de contrôles, 762 106 verbalisations, 1733 gardes à vue, des peines de prison ferme, mais aussi six personnes mortes suite à l’intervention de la police et plus de dix personnes blessées gravement. Six personnes ont perdu la vie suite à l’intervention de la police en un peu plus de deux semaines, c’est du jamais vu à une telle fréquence.


    Marseille – via Elsa Dorlin

    On ne compte pas les nombreuses humiliations lors de ces contrôles, des personnes embarquées pour rien, d’autres frappées ou encore prises en chasse. C’est ce qui est arrivé à Toulouse la semaine dernière, racontée par La Déche du Midi : des personnes étaient dans un parc à Bellefontaine, tous âges confondus. Des flics sont intervenus pour faire respecter le confinement, et se sont mis à poursuivre les personnes rassemblées, utilisant un taser pour maitriser l’une d’entre elles et l’envoyant six mois en prison. Enfin pas les flics, mais la justice, ce n’est pas pareil nous dit-on : il y aurait une séparation police-justice. Les procès verbaux des policiers ne correspondent pas pourtant : dans la description des faits et de la personne interpellée. Ah, un des flics a eu une entorse au genoux et demande une indemnité. Ce n’est pas plutôt l’inverse après avoir été électrifiée ? On ne va pas utiliser le terme de torture, mais utiliser un appareil envoyant une décharge électrique, potentiellement mortelle, pour maitriser quelqu’un pour non respect du confinement, c’est, en plus d’être excessif, une mise en danger d’autrui. Le père de famille part donc six mois à Seysses, en plein confinement, alors qu’il faudrait vider les prisons.

    En plus de la jouissance de dominer qui les tient un peu partout, ça ressemble à l’ivresse de la revanche suite aux mobilisations Gilets jaunes que la ville a connue : Garde-à-vue pour une banderole à #Toulouse
    https://seenthis.net/messages/847277
    #police

    • Violement frappé par la police, il venait de s’échapper du service psychiatrique
      https://came2016.wordpress.com/2020/04/25/nouvelles-violences-policieres-a-toulouse

      Une demi-douzaine d’hommes, entrainés et armés, sont donc intervenus pour en maitriser un autre, en le mettant à terre et le frappant une fois au sol.

      Nous apprenons par nos chers médias locaux, La Dêche Du Midi et Rance 3 région, directement en lien avec la préfecture et les policiers, que la personne interpellée venait de s’échapper du service psychiatrique de l’hôpital Purpan et aurait été violente avec les policiers. Selon le syndicat de Police Alliance, il est même signalé comme « violent et dangereux et potentiellement porteur d’une grenade et d’une arme de poing » (soit un pistolet). On nage en plein délire là. Porteur d’une grenade et d’une arme de poing, alors qu’il sort de l’hôpital. On sait que les hôpitaux sont en guerre selon les mots de notre cher président, mais de là à les équiper d’armes ? On a raté un épisode. France 3 continue sa version policière en citant toujours le syndicat de police : « Les policiers n’avaient pas de taser, ils ont donc utilisé une muselière pour le contraindre. Tout cela est écrit dans la procédure. » La version de la Dépêche parle de coups de bâton et celle de France 3 de coups de poings de la part de la personne interpellée, vous allez vous accorder ?

      On terminera le récit par cette phrase de France 3, lunaire : « Plusieurs sites d’extrême gauche ont partagé ces images sur facebook laissant penser qu’un policier a frappé gratuitement un homme.« 

      Le suspect est actuellement en garde à vue nous précise La Dépêche, après avoir reçu des soins suite à son passage à tabac. C’est sûr que sa place est au commissariat, alors qu’il venait de l’hôpital.

      Depuis le début du confinement, la police se lâche, encore plus : elle n’a jamais commis autant de violences, entrainant la mort de six personnes en un peu plus de deux semaines. Du jamais vu. Nous revenons là-dessus dans cet article : Vous ne confinerez pas notre colère : violences policières et révolte à Toulouse. Plus pernicieux, ce sont les délits de critique du gouvernement qui reviennent en force, pourtant abrogés en 2013, ou tout simplement la liberté d’expression remise en question, avec des banderoles aux balcons enlevées, et même de la garde à vue à Toulouse pour un : « Macronavirus à quand la fin« . La suite ? On a pas hâte.

      #macronavirus #media #préfecture #hôpital_psychiatrique #psychiatrisé

    • Olivier, frappé à coups de muselière à Toulouse : la version policière mise à mal
      https://cerveauxnondisponibles.net/2020/04/30/olivier-frappe-a-coups-de-museliere-a-toulouse-la-version-po

      Il viendrait de « s’évader de l’hôpital psychiatrique » et il serait « potentiellement porteur d’une grenade et d’un pistolet ».
      Pour la police à ce moment, une seule chose compte : faire croire qu’il fallait à tout prix arrêter une menace ambulante pour la société.

      Sauf que la réalité est assez différente. Nous nous sommes entretenus avec son avocat Maitre David Lanes ainsi qu’avec ses proches. Qu’avons nous appris ?
      – Olivier n’a jamais eu d’antécédents psychiatriques
      – Son passé judiciaire remonte aux années 90
      – Il avait le droit de partir de l’hôpital
      – Ce jour là il a eu une altercation avec un voisin violent qui était venu devant chez lui
      – Olivier a utilisé une relique de fusil pas chargé et une hachette à couper son bois de barbecue afin d’éloigner le voisin
      – Les armes ont été remises à la gendarmerie
      – Avant l’arrivée des gendarmes, Olivier a pris beaucoup de médicaments pour se calmer
      – A cause des coups des policiers qu’on voit sur la vidéo, Olivier a perdu des dents et a de nombreuses marques sur le corps
      – Olivier dément certaines charges retenues contre lui, notamment la violence envers dépositaires de l’ordre public
      – Il va porter plainte

      Il y a donc eu deux temps dans cette affaire. En premier une altercation entre voisins à Longages et dans un deuxième temps les violences policières à Toulouse. Son avocat nous raconte qu’après l’altercation avec le voisin « Olivier a été accompagné à l’hôpital par les pompiers sur décision de la gendarmerie à cause de la surdose de médicaments. Il les avait pris pour “redescendre”. »

      Mais au bout d’un moment, il veut rentrer chez lui et quitter l’hôpital contre l’avis des médecins. La sécurité appelle alors la police et transmet qu’il serait « potentiellement porteur d’une grenade et d’un pistolet ». Olivier dément avoir évoqué ces termes ou proféré des menaces. Quoi qu’il en soit il n’est pas arrivé à l’hôpital avec des armes et la sécurité le savait bien.

      Alors pourquoi ces termes si incriminants alors qu’à ce moment tout le monde sait qu’il n’a pas d’armes ? Ça reste une zone d’ombre…
      « Partir de l’hôpital comme il l’a fait, il en avait tout à fait le droit. Il voulait rentrer pour se reposer chez lui. » (Maitre David Lanes)

      La police le retrouve un peu plus tard dans les rues de Toulouse et décide de l’interpeller. Les agents lancent le chien sur Olivier qui se fait mordre plusieurs fois. Alors qu’il saigne à cause des morsures, Olivier informe la police qu’il a l’hépatite C.
      Dans la version policière cela se transformera en volonté de « transmission d’une substance dangereuse sur dépositaire de l’ordre public ». Olivier et son avocat démentent cette menace ou la tentative de contamination.

      La suite, nous la voyons sur les images filmées par un témoin. Olivier se fait plaquer au sol par derrière et tombe violemment face contre terre. Un autre policier frappe plusieurs fois Olivier sur la tête avec la muselière du chien alors qu’il est plaqué par terre et tente tant bien que mal de se protéger des coups. Olivier a vu la vidéo et dit que c’est à ce moment là qu’il a perdu des dents.
      Après ça, les pompiers l’ont amené à l’hôpital suite à ses blessures. Il a été mis en garde à vue dans la foulée et mis en examen le dimanche.

      La certitude de son avocat, c’est que la police a très vite pu constater qu’il n’avait aucune arme et que l’argument qui avait été invoqué pour justifier l’ultra violence ne peut pas entrer en ligne de compte. D’ailleurs, a-t-on déjà vu une police choisir comme dispositif un plaquage hasardeux et une muselière pour arrêter un homme potentiellement armé d’une grenade et d’un pistolet ?

  • Émeutes après la blessure de Villeneuve la Garenne : Les gouttes policières font déborder le vase populaire
    https://desarmons.net/2020/04/21/emeutes-apres-la-blessure-de-villeneuve-la-garenne-les-gouttes-policieres

    #Villeneuve-la-Garenne s’est enflammée depuis ce dimanche soir. La révolte a éclaté après qu’un habitant de la ville, Mouldi, a percuté la portière d’une voiture Passat banalisée de #police, arrêtée au niveau d’un feu, samedi soir vers 22 heures sur l’avenue de Verdun.

    Dans la voiture de police se trouvaient quatre agents de la #BAC des Hauts-de-Seine, qui avaient remarqué Mouldi alors qu’il circulait sans casque sur une moto-cross. Lorsque Mouldi est arrivé à hauteur du véhicule pour la dépasser par la droite en emprunter la piste cyclable, l’un des passagers, qui l’observaient pourtant dans leur rétroviseur et ne pouvaient avoir manqué son arrivée à pleine vitesse, a ouvert la portière, projetant Mouldi sur un poteau du trottoir. Précisons que la voiture n’était pas sérigraphiée, Mouldi ne pouvant pas savoir qu’il s’agissait d’un véhicule de police.

    Des témoins directs présents sur les lieux ont filmé les minutes suivantes et publié les vidéos (deux angles différents) sur Snapchat. On y voit Mouldi crier de douleur, tandis qu’un policier lui fait un bandage à un mètre du poteau sur lequel il a atterri. Sa moto est quelques mètres plus loin sur le trottoir, tandis que trois autres policiers font des allers-retours entre Mouldi et leur véhicule. L’un des témoins affirmera que l’un des policiers était alcoolisé, affirmant que la portière a été ouverte volontairement à l’arrivée de la moto. Les témoins pensent dans un premier temps que Mouldi a perdu sa jambe. Pris en charge à l’hôpital, il souffre d’une fracture ouverte de la jambe gauche, mais n’a heureusement pas été amputé.

    Le lendemain matin, une autre vidéo prise depuis la station essence qui jouxte le lieu de l’accident, montre des policiers emporter le poteau sur lequel Mouldi a été projeté la veille. Le parquet affirme qu’aucune enquête #IGPN n’a été pour l’heure diligentée, mais la presse prétend qu’une enquête a été ouverte contre Mouldi pour « rodéo urbain » et « mise en danger d’autrui ». L’enquête est menée par le SAIP local, c’est à dire les collègues directs des policiers de la BAC impliqués dans l’accident.

    On s’en fout bien de savoir si Mouldi avait un casier judiciaire. Avec cet Etat répressif, nous sommes des dizaines de milliers à avoir un casier judiciaire, pour des raisons diverses. Cela ne justifiera jamais que des policiers frappent, mutilent et tuent un-e seul-e d’entre nous.

    Dans la nuit de dimanche à lundi, ce ne sont pas seulement les quartiers de Villeneuve-la-Garenne qui ont explosé de colère, mais aussi certains quartiers de #Nanterre, #Suresnes, #Aulnay-sous-Bois, #Egly, #Gennevilliers, #Epinay, #Grigny, #Fontenay, #Saint-Ouen, #Villepinte, #Neuilly-sur-Marne, #Amiens Nord, #Rueil-Malmaison, #Noisiel, #Mulhouse, #Sevran, #Evry, #Strasbourg, #La_Courneuve, #Chanteloup, #Bordeaux, #Toulouse : feux de poubelles, artifices et barricades contre gaz lacrymogènes, balles de caoutchouc et grenades. Et arrestations violentes de journalistes indépendants, pratique devenue coutume chez des policier-es qui ont très clairement quelque chose à se reprocher…

    Ces explosions de colère ne sont pas seulement le résultat de l’accident de Mouldi, mais font suite aux contrôles, humiliations et violences incessantes subies par les habitant-es des quartiers populaires, notamment depuis le début du confinement. Cette colère est politique.

    Dans la semaine précédent l’accident de #Mouldi, le 15 avril, #Malik_Zar_Mohammad, 25 ans, a été tué de trois balles dans la tête par les policiers d’une brigades cycliste dans le parc de la Courneuve. Les policiers ont été appelés en renfort par une brigade équestre durant sa ronde, après que Malik aurait refusé de quitter les lieux et se serait rué sur les chevaux avec un couteau. Repoussé à l’aide de gaz lacrymogène, les policiers affirment qu’il serait revenu à la charge avant d’être abbatu (NB : Malik était demandeur d’asile et non francophone).

    Dans la nuit du 14 au 15 avril, un homme de 60 ans est mort dans une cellule du commissariat de #Rouen, après avoir été arrêté pour conduite sous l’emprise d’alcool. Le médecin l’ayant vu au moment de son placement en cellule l’avait jugé apte à la garde-à-vue.

    Le 10 avril, la police de #Bruxelles a tué Adil, 19 ans, pour avoir enfreint le confinement, en percutant son scooter en voiture dans le quartier d’Anderlecht.

    Dans la nuit du 9 au 10 avril vers 1 heures, Boris, 28 ans, est mort noyé dans la Charente à #Angoulême, après avoir tenté d’échapper à un contrôle de la BAC. Pris en chasse par la police, il se serait trouvé bloqué à contre-sens sur le pont Saint Antoine et serait descendu de son véhicule avant d’enjamber la balustrade et de se jeter dans l’eau.

    La même nuit vers 4h30, un automobiliste de 28 ans est mort dans un accident de voiture sur la route départementale 643 à hauteur d’#Estournel, après avoir esquivé un contrôle à #Cambrai et été poursuivi par la police. Son passager, âgé de 20 ans, a été hospitalisé entre la vie et la mort et placé en coma artificiel.

    Toujours la même nuit, un homme de 49 ans est mort dans sa cellule de dégrisement à #Sorgues, après avoir été interpellé en raison d’une rixe avec son colocataire. Il est constaté mort dans sa cellule lors de la reprise de service par les gendarmes le matin.

    Le 8 avril, la police municipale de #Béziers a tué #Mohamed_Gabsi, 33 ans, lors d’une arrestation violente pour avoir enfreint le confinement (alors que Mohamed dormait à la rue).

    Le 4 avril, la police de #Chanteloup-les-Vignes a tiré au LBD dans la tête d’une fillette de 5 ans, en marge d’échauffourées faisant suite à un contrôle de scooter. 14 tirs de LBD et 9 grenades lacrymogènes ont été recensés. Elle a été plongée dans un coma artificiel à l’hôpital Necker, souffrant d’une fracture et d’un important traumatisme crânien.

    De nombreuses images de contrôles violents ont également circulé dés le début du confinement, dont l’agression de Sofiane, 21 ans, le 24 mars aux #Ullis ou celle de #Ramatoulaye, 19 ans, le 19 mars.

    Six morts entre les mains de la police française en deux semaines !!

    Nous nous associons à la colère des émeutiers, qui ne font que réagir à cette #violence systémique et raciste qui inonde notre paysage quotidien, les réseaux sociaux permettant aux témoins de diffuser instantanément les preuves en images des agissements policiers dans les quartiers populaires. Ces images ne rendront pas #justice, mais elles permettent au moins d’établir la vérité et de prendre une distance critique par rapport à la version officielle servie par les auteurs de ces actes et les procureurs qui organisent systématiquement leur impunité.

    • « nous avons décidé de nous organiser ensemble, déterminés à vivre dignement et par tous les moyens nécessaires. »

      Nous, membres de la Campagne de Réquisition d’Entraide et d’Autogestion, réquisitionnons plusieurs bâtiments des villes de Paris et Toulouse, depuis plus de 9 années. Ces bâtiments sont nos maisons, où depuis peu, se « confinent » plus de 250 personnes, dont plus de 60 familles avec enfants. Sans logements, souvent sans papiers, pauvres et précaires, pris dans le labyrinthe des institutions, nous avons décidé de nous organiser ensemble, déterminés à vivre dignement et par tous les moyens nécessaires.

      La pandémie qui traverse actuellement le pays nous frappe de plein fouet. Nous, les sans-droits, les personnes sans papiers, ceux qui ne savent ni lire ni écrire, ceux qui galèrent en foyers, en CRA ou en prisons, ceux qui continuent à risquer leurs vies au travail, les oubliés de la rue ou des HLM : nous tous et toutes, les pauvres, sommes conscients que nous serons les grands perdants du jeu de l’unité nationale. Les quelques mesures d’urgences fièrement annoncées ainsi que leurs grands discours ne sont que des cache-misères, qui ne correspondent en rien à la réalité de l’urgence sanitaire et sociale. Tout le monde sait que nous sommes ceux qui allons manger ce virus en pleine gueule.

      Nos vies ont basculé le premier jour du confinement, ce 17 mars 2020. Nous avions peu, maintenant nous n’avons plus rien. On survivait, maintenant on crève de faim. Les fermetures brutales des réseaux d’aides alimentaires, des cabinets d’avocats, des écoles, des cabinets médicaux, des bureaux d’aides sociales nous plongent dans des situations de grande détresse et nous rendent encore plus démunis. Alors de fait, nous sommes obligés de nous exposer, que l’on soit en malades ou en bonne santé, sujets à risques ou âgés. Aller chercher les devoirs à l’école car sans ordinateur ni imprimante ; sortir faire des courses quotidiennement car sans revenus qui nous permettent de voir plus loin ; sortir pour récupérer quelques vivres distribués par les réseaux d’entraide, courir après les petits boulots non déclarés, voilà à quoi nos quotidiens sont contraints, tout ça dans la peur de subir la police, ses contrôles et ses violences auxquelles nous sommes trop habitués. Nos enfants prennent encore plus de retard sous nos yeux impuissants : abandonnés des suivis pédagogiques et du soutien scolaire. Nos corps se meurtrissent encore un peu plus sans possibilité d’accès aux soins. Mal-logés et mal-nourris, nous ne pouvons compter que sur ceux pour qui la solidarité n’est pas un “élément de langage et de communication”, dépendants de leurs possibilités d’action au jour le jour.

      Il est clair que nous ne vivons pas le même confinement que vous et que ceux qui décident en haut lieu. (...)

      #auto-organisation